Recherche

Arreter

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Prolifération

Le premier livre de Flora Bonfanti échafaudait une pensée en spirale à partir de postulats qui défiaient la nature, inventait des Lieux exemplaires en cherchant à rétablir une symétrie entre destruction et création, silence et bruit, naissance et mort... Plus d'échafaudages ici, ni d'architecture, mais une Prolifération, une volonté de rendre compte d'un "état désordonné de l'esprit où les choses qui ne se valent pas coexistent" . Les spéculations poétiques qui animaient son ouvrage précédent n'ont pas disparues : que se passerait-il si l'éternité se laissait aller au sommeil ? Quel est ce livre inachevé que dieu écrit, et sommes-nous son corps ? Peut-être nous réincarnons-nous à chaque vie nouvelle agglomérés aux êtres que nous avons aimés dans la précédente ? Mais on suit ici le fil d'une pensée, qui interroge sa propre présence au monde en même temps que sa présence au corps, on glisse des intentions du créateur aux manigances du ciel, de la détermination des rencontres et de l'amour aux éternités captives. Flora Bonfanti développe une pensée profondément spéculative qu'elle applique aussi bien à la spiritualité qu'à l'introspection - retours songeurs à l'enfance et pulsions vers l'avant. Prolifération est un livre qui part en visite de sa propre intelligence, cartographie ses curiosités, s'arrête un instant devant les vitrines de l'éternité, esquive une déception, s'attarde sur une joie. Le sujet n'est pas tant la douleur ni l'éternité, la joie ou l'aléatoire qui est une "couture apparente" dans la trame du destin, mais bien le fait même de s'interroger, de questionner le monde sans attendre vraiment de réponse, mais simplement tester ses hypothèses, en étant à la fois dans la gravité et la volatilité de la pensée. Nous sommes les musiciens du monde, dit Flora Bonfanti, dont nous jouons la partition sans la connaître, sensibles avant tout à sa musique, aux modulations de sa mélodie. "Nous pensions dévorer le monde alors qu'il se répandait grâce à nous" , et nous marchons, dans une mystique de nous-mêmes, entravés par les mailles du destin, lourds d'incarnations successives, seuls comme des humains, toujours allant à la rencontre des autres, rejouant les mêmes comédies sous des airs tragiques, cherchant un peu de beauté, de vérité et d'amour dans une polyphonie incertaine et souvent trompeuse. Mais la légèreté de la pensée, la vivacité de l'intelligence qui se pose sur toute chose sont nos ailes - abeilles en quête de miel.

03/2022

ActuaLitté

Religion

Livre d'heures du maître

Les maîtres chrétiens de tous les temps ont eu la conviction que l'éducation des enfants, plus qu'aucune autre oeuvre humaine, était avant tout l'oeuvre de Dieu. Nous parlons en vain aux oreilles si Dieu ne parle au coeur de ceux qui nous écoutent. Or rien ne nous concilie l'aide de Dieu, et l'attire sur eux, comme la prière. Aussi n'est-ce pas seulement parce qu'ils sont prêtres, religieux, chrétiens, mais parce qu'ils sont maîtres, que les maîtres ont besoin d'être des âmes de prière. La prière leur obtiendra la sagesse, l'esprit d'intelligence pour instruire, la prudence, la patience et les forces nécessaires pour s'acquitter exactement de leur fonction, en même temps qu'elle préparera leurs élèves à bien recevoir leurs enseignements. Il était naturel que, pour solliciter les grâces propres de leur état, les maîtres élaborent des formules particulières. Ainsi Saint Thomas inventa, à son usage, des prières pour dire avant d'étudier, d'écrire ou de prêcher, qui ont été récitées pendant des siècles par beaucoup de maîtres. A vrai dire, les progrès de cette spiritualisation du métier remontent surtout à la Renaissance, Il faut les attribuer à la double influence de l'humanisme chrétien et de la spiritualité da Pays-Bas, enclins à une dévotion plus individuelle, à une piété plus biblique et à une vie plus selon le Christ, Erasme composa dans cet esprit plusieurs oraisons particulières pour le maître et son écolier, qui sont parfois de vrais centons bibliques, Il eut des émules. Désormais, il n'y eut guère de recueils de prières qui ne comportent des oraisons pour les conditions, états de vie et professions, plusieurs allaient à spiritualiser la vie scolaire. La sécularisation de l'école, jusque-là réservée principalement aux futurs clercs et régentée par des moines, dorénavant largement ouverte aux jeunes chrétiens qui se destinaient aux professions du monde et tenue souvent par des régents laïcs, a favorisé une telle évolution, Dès lors que maîtres et élèves ne participaient plus à l'office liturgique, il convenait, pour élever leurs âmes vers Dieu, de leur offrir des oraisons privées et d'instaurer une liturgie scolaire de prières publiques, Au Colloque érasmien de la Pietas puerilis, le petit Gaspard s'arrête à l'église, sur le chemin du collège, pour supplier l'Enfant Jésus de daigner éclairer son intelligence pour l'étude des lettres, qu'il veut faire servir à sa gloire : "J'implore l'aide du Christ dans la conviction qu'il est vain d'étudier s'il ne vient à votre secours" .

04/1956

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Soixante-dix jours en Russie & autres textes (1921-1924)

Angel Pestana (1886-1937), militant célèbre de la Confédération Nationale du Travail, a connu, en Espagne, un parcours sinueux jusqu'à sa mort en 1937. La postérité n'a pas épargné sa mémoire car, créateur du "parti syndical", il fut à ce titre exclu de la centrale syndicale. Pourtant peu de gens qu'il faut à l'origine d'une décision essentielle prise par la CNT : rompre avec l'internationale Communiste et l'Internationale Syndicale Rouge créées par les Bolcheviks. En effet, la CNT, en 1919, décidée à clarifier ses positions sur la révolution bolchevique, mandate trois délégués au IIe Congrès de l'Internationale Communiste à Moscou. Les circonstances feront que seul A. Pestana parviendra à destination. Directeur de Solidoridad obrera, militant ouvrier syndicaliste notoire, très engagé dans la CNT depuis sa création, Angel Pestana est alors un membre très actif et très reconnu de l'organisation. Après bien des vicissitudes - la Russie bolchevique, en pleine guerre civile est aussi en butte au blocus des Alliés - il arrive à Petrogard puis à Moscou où il participe, de juillet à août 1920, aux séances de l'Internationale Communiste et aux balbutiements de l'Internationale Syndicale Rouge. A la fin du congrès, il revient vers l'Europe mais il est arrêté à Milan, transféré à Genève puis à Barcelone où il reste en prison jusqu'en avril 1922. C'est dans ces circonstances qu'il rédige trois documents. Informe de mi estancia en la URSS, publié pour la première fois sous le titre Memoria que al comité de la Confederacion National del Trabajo presenta, de su gestion en el segundo Congreso de la III International, el delegado Angel Pestana (Madrid, Nueva Senda, 1922), et Consideraciones y jucios aceca de la Tercera Internacional (publié à Valence en 1936). Plus tard Pestana rassemblera ses impressions de voyage en URSS, dans deux petits livres, publiés en 1924-1925, Sesenta dias en Rusia : lo que yo vi et Setenta dias en Rusia : lo que yo pienso. L'ensemble de ces textes eut un impact considérable puisqu'à leur lecture, lors de la conférence de la CNT, tenue à Saragosse en juin 1922, la centrale syndicale décide de rompre avec l'IC et ISR. L'année suivante, au Congrès de Berlin, elle adhéra à l'Association Internationale des Travailleurs. Ce sont les traductions de ces trois textes fondamentaux d'Angel Pestana que nous publions. Ils montrent, à travers les yeux du militant anarcho-syndicaliste, l'état de la Russie, la bolchevisation du territoire, mais aussi la diversité et la progressive bureaucratisation des débats de l'IC.

02/2021

ActuaLitté

Littérature française

Si tu savais, c'est merveilleux

On n'arrête pas Marie Christine Barrault. Elle court sans jamais cesser de travailler, d'une pièce de théâtre à un plateau de télévision, d'une lecture publique au tournage d'une série. La comédienne, nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice en 1975, est aujourd'hui âgée de soixante-dix-neuf ans mais, de son propre aveu, son énergie est encore plus intense qu'à ses vingt ans. D'où vient cet insatiable appétit de vivre et de jouer ? Il puise, dit-elle, dans la mort. Et la mort, pour Marie Christine Barrault, ce ne sont pas les ténèbres. C'est au contraire l'image lumineuse de sa grand-mère paternelle dont on lui a raconté mille fois les derniers instants. Après avoir longtemps fixé un ailleurs qu'elle semblait la seule à percevoir, la vieille dame s'est tournée vers son fils Jean-Louis Barrault, oncle de Marie Christine et grand homme de théâtre ; elle a chuchoté au creux de son oreille : "Si tu savais, c'est merveilleux" . Puis a rendu l'âme. Ces quelques mots enchantés sont le fil rouge du livre de Marie Christine Barrault. Ils ont éclairé les événements de son existence, du plus doux au plus douloureux. Ils ont même réussi à illuminer la mort de ses proches. Les yeux ouverts, son optimisme chevillé au corps, la comédienne a traversé les deuils guidée par ce testament oral mais aussi par son mantra préféré : "Les vivants ferment les yeux des morts et les morts ouvrent les yeux des vivants". Avec elle, nous allons donc à la rencontre de ses père, mère, beau-père, frère, grand-mère, oncle (Jean-Louis Barrault) et maris (Daniel Toscan du Plantier et Roger Vadim). Peu à peu, nous comprenons comment leur présence à ses côtés, mais aussi leur disparition, lui ont permis de croître jusqu'à devenir celle qu'elle est aujourd'hui. Au fil de ces décès vécus comme des graines de vie, porteuses d'élans, de désirs et de potentialités, Marie Christine Barrault offre au lecteur sa moisson : des fruits de sagesse récoltés tout au long de son parcours, mûris sous le soleil du deuil. Comme autant de regards sur la vie, que la comédienne aimerait profondément partager et transmettre. Regards sur l'amour et la sexualité, la transcendance, la vocation, le jeu d'acteur, l'énergie, le corps, la maternité, la vieillesse... et la mort. Tout au long du livre, réflexions personnelles, éléments de biographie factuels et hommages joyeux aux morts s'entremêlent pour, au final, dresser un portrait impressionniste de la comédienne. Et célébrer la vie.

04/2023

ActuaLitté

Aventure

Edgard P. Jacobs. Le rêveur d'apocalypses

L'aventure dessinée d'Edgar P. Jacobs. Amateur d'art antique égyptien, collectionneur d'armes en tous genres, chanteur lyrique amoureux de la scène... Avant d'être le créateur de Blake et Mortimer, Edgar P. Jacobs est un homme d'une grande curiosité, animé par des passions nombreuses qui ont toute sa vie transporté son imagination. Ainsi, à 18 ans, il se rêve davantage en chanteur d'opéra qu'en dessinateur de bande dessinée. Malgré un passage à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il préfère considérer le dessin comme un gagne-pain et non comme une véritable vocation. Mais la guerre arrive et dans les années 1940, les Allemands exigent que le contenu de la série américaine Flash Gordon soit repris et modifié. La tache revient à Jacobs qui fournit ensuite au journal les planches de sa première série : Le Rayon U. Plus tard, il rencontre Hergé, l'assiste sur Tintin- sans jamais être crédité - et finit par créer les aventures de deux héros anglais appelés à devenir des incontournables du genre : le colonel Francis Blake et le professeur Philip Mortimer. La bande dessinée est devenue son art et son métier, mais l'histoire de Jacobs ne s'arrête pas là... A l'occasion de l'anniversaire de la première publication des aventures de Blake et Mortimer dans le journal Tintin il y a 75 ans, voici le portrait biographique de l'un des plus grands auteurs du Neuvième Art. François Rivière, qui s'est longuement entretenu avec le maitre de son vivant, y raconte l'artiste au travers de nombreuses et fascinantes anecdotes qui ont constitué la vie de l'auteur belge. Philippe Wurm, l'un des héritiers évidents et revendiqués de la ligne Jacobs, met en scène cette fascinante destinée " à la manière de ", d'un trait fin et précis confondant de mimétisme. L'ouvrage se déclinera en deux éditions : Jacobs - Le rêveur d'apocalypses propose la bande dessinée complète en couleurs complétée d'un appareil critique succinct détaillant " l'homme Jacobs ". Jacobs - Le rêveur d'apocalypse - édition spéciale est l'édition luxe du même ouvrage, en noir et blanc, enrichie d'un appareil critique très dense (photographies, cartes postales, documents d'époque, notes, essais...) sur les coulisses de la création de l'oeuvre de Jacobs et les recherches effectuées par Wurm et Rivière. Car le moindre des paradoxes n'est pas que Jacobs a inventé des mondes et des voyages extraordinaires, aux quatre coins du monde et au-delà des univers connus, sans jamais quitter - ou presque - Bruxelles et ses environs...

12/2021

ActuaLitté

Littérature française

Le regard retrouvé. Récit et photographies

"Il arrive qu'un enfant s'émerveille d'une chose que personne d'autre que lui ne peut voir. Avec ses mots d'enfant, il tente de la décrire, mais personne ne l'écoute : les grands, c'est bien connu, ne croient que ce qu'ils voient. On l'accuse même de mentir. Alors l'enfant se tait et finit par douter de son regard. Ce doute peut persister longtemps, parfois une vie entière, sauf si l'enfant devenu grand découvre qu'il a vu vrai. Il se passe alors quelque chose d'étrange : son regard redevient aussitôt celui de l'enfant qu'il était". Le récit commence dans les rues d'une ville où marche la narratrice. Son appareil photo dans la poche, elle est partie glaner des images. Il fait gris, il commence à pleuvoir, mais quelque chose la pousse malgré elle à poursuivre jusqu'à ce qu'elle tombe sur une image banale qui n'arrête personne, sauf son regard. Le regard, c'est le vrai héros de ce récit. Il apparaît d'emblée, comme un personnage - que l'on pourrait appeler Regard avec un R majuscule. Il rebondit d'image en image, de question en question : Qu'est-ce qu'un regard ? Qui est ce compagnon de route, invisible, muet et pourtant omniprésent ? Comment est-il né ? Quelle est a été son enfance ? Les premières images qu'il a aimées comptent-elles encore maintenant qu'il a grandi ? Au fil des images qu'elle croise ou retrouve - quelques ombres sur un store, une photo de famille, une série de chromos ou les premiers clichés d'un négatif photographique - la narratrice cherche à retrouver l'origine de ce compagnon de route invisible et muet : le regard qu'elle porte sur le monde. La photographie occupe une place centrale, y compris dans ce pari fou de classer/archiver le monde des images, travail de Sisyphe dont on ne sait plus trop si c'est son projet à elle ou celui de son regard, frappé enfant par un curieux traumatisme. C'est à une enquête personnelle que nous invite l'auteure, également ethnographe, une recherche dans nos images familières pour retrouver les débuts du regard qui nous anime. Si le récit recoupe des réflexions philosophiques ou esthétiques sur le regard, il se lit surtout comme une fable incarnée ouvrant sur une leçon de vie : dans un monde saturé d'images, il reste une place pour un regard d'enfant qui nous relie à un "quotidien pavé de merveilles" selon l'expression de l'ethnologue Michel de Certeau.

04/2024

ActuaLitté

Littérature asiatique

Une journée dans la vie du romancier Gubo

L'histoire de Park Taewon est l'un des textes coréens les plus célèbres. Park est considéré comme un représentant du modernisme qui se développa dans la Corée coloniale des années 1910-1940. "Une journée du romancier Gubo" (1934) est un court roman expérimental. Park décrit vingt-quatre heures de la vie d'un jeune écrivain dans l'ancienne Séoul. Il le fait dans une série de saynètes dans lesquelles la narration se brouille au fil des errances du héros, aspirant romancier vivant chez sa mère. Mélange des temps, notes de bas de page, flux de conscience fluctuant, le style est résolument moderne, en plus d'offrir un tableau saisissant de la vie de bohème dans le centre de la capitale coréenne des années 1920. Cette traduction illustrée offre de nombreux encadrés explicitant le contexte culturel et des illustrations d'époque pour permettre au lecteur francophone de s'immerger dans ce récit fascinant. Elle, la mère, l'entend sortir de sa chambre, aller jusqu'à l'entrée pour mettre ses souliers, prendre sa canne accrochée au clou et se diriger vers le portail. "Où vas-tu ? " Pas de réponse. Il est déjà devant le portail : il ne l'aura sans doute pas entendu. Ou peut-être sa réponse n'est-elle pas parvenue jusqu'à ses oreilles. C'est l'un ou l'autre, pense-t-elle, et elle hausse cette fois la voix pour se faire entendre jusqu'au dehors : "Ne rentre pas trop tard". Pas plus de réponse. Park Tae-won (ë°íì) est un écrivain coréen né à Séoul le 7 décembre 1909 et mort le 10 juillet 1986 à Pyongyang en Corée du Nord. Il a utilisé plusieurs noms d'emprunts tels que "Mong-bo" et "Gu-bo" . Il intègre l'université Hosei, au Japon, en 1930, mais arrête ses études avant l'obtention du diplôme. Il a fait ses débuts en tant que romancier en 1929 avec la publication de sa nouvelle "La barbe" (Suyeom) dans la revue "Littérature naissante" (Sinsaeng). Il est notamment le grand-père du réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho. Auteur de plusieurs récits courts représentatifs du mouvement moderniste, il a écrit des romans célèbres parmi lesquels "Chroniques du Cheonggye" (1936-1937) sera bientôt publié en français à l'Atelier des Cahiers. Le traducteur Simon Kim, docteur spécialisé en littérature coréenne de l'époque coloniale japonaise (1910-1945), enseigne à l'université Korea à Séoul. Il a publié de nombreuses traductions d'ouvrages coréens, parmi lesquels "De morte", de Park Sang-ryung, et "Les Recherches du Professeur K", de Kim Dong-in, à l'Atelier des Cahiers.

05/2024

ActuaLitté

Football

Basta. Ma vie, ma vérité

L'autobiographie explosive du meilleur footballeur des années 1980-90. En 1995, Marco van Basten doit mettre fin à son immense carrière, handicapé par une blessure à la cheville mal soignée. " J'ai arrêté de courir et d'applaudir. Mon tour d'honneur était fini. Quelque chose avait changé. Quelque chose de fondamental. Le football était ma vie et je venais de la perdre. Ce jour-là, je suis mort en tant que footballeur. Et j'avais été invité à mes propres funérailles. " " Pendant trois ans, j'ai fait tout ce que je pouvais pour retrouver la forme. Absolument tout. Bien au-delà des limites de la douleur. Mais c'était fini. En vérité, à la fin, j'étais juste heureux de pouvoir marcher jusqu'à la boulangerie sans avoir mal. Cela m'a coûté très cher. Et je n'en ai jamais vraiment parlé. " Il deviendra entraîneur (Ajax, sélection néerlandaise) mais sans connaître les sommets qu'il avait atteint comme joueur, victime parfois de sa franchise et de sa capacité à dénoncer les compromissions et magouilles du milieu du foot. Son récit sans complaisance ne cache rien de la pression paternelle qu'il a subie afin de le voir réussir dans le football (comme Verstappen en F1), de sa dépression post-blessure, de ses mauvais placements financiers (38M de dettes fiscales) ni de sa brouille avec l'autre triple lauréat du Ballon d'Or Johan Cruyff qui était son idole et son ami. Une autobiographie directe qui nous replonge dans le football champagne des années 1980-90 que les fans de foot n'ont pas oublié. Sur les réseaux sociaux tournent encore régulièrement les vidéos des buts hyper-spectaculaires du grand Marco. " Je pense que le temps est venu de raconter mon histoire. De mon point de vue. Ma vérité. L'histoire que je n'ai jamais racontée. Dans laquelle je peux remettre les choses en place. Je n'épargnerai personne. Et moi moins que quiconque. " Palmarès Champion d'Europe 1988 avec les Pays-Bas Vainqueur de la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1989 et en 1990 avec le Milan AC Vainqueur de la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe en 1987 avec l'Ajax Amsterdam Champion des Pays-Bas en 1982, en 1983 et en 1985 avec l'Ajax Amsterdam Champion d'Italie en 1988, en 1992 et en 1993 avec le Milan AC Triple lauréat du Ballon d'Or (1988, 1989, 1992).

06/2022

ActuaLitté

Manga

Collection Yaoi Pack N° 23. 5 mangas

Ce pack manga contient : Le Coeur de la méprise (160 pages - Volume : One Shot) : " Et si tu sortais avec moi ? "Miki se retrouve à sortir avec son voisin de classe, Udô, qui vient de rompre avec sa copine. Mais alors que tout ça n'était censé être qu'un jeu, Miki se sent incroyablement bien à ses côtés.... Et lorsque ses mains le touchent quand ils font l'amour, il ne peut s'empêcher de frissonner de plaisir. Ces tendres caresses, cette délicate chaleur... Mais qu'est-ce qui m'arrive ? Ca craint, je ne suis plus moi...Est ce que le Dr Bipolaire aime les gros chiens ? (160 pages - Volume : One Shot) : "Docteur, c'est pour vous ! "Chaque jour, Masumi reçoit des roses de la part d'un jeune (et grand) livreur de fleurs, Fumiaki Inukai, qui vient le voir en consultation quotidienne pour des massages. Toutefois, Masumi n'est gentil avec lui que pour masquer son mauvais caractère, et l'attitude d'Inukai l'agace , de plus, il s'est juré, par principe, de ne jamais toucher à un hétéro. Mais Inukai est obstiné, et Masumi ne sait pas comment lui faire comprendre que ses avances sont indésirables...Comment évoluera la relation entre le bon chien fidèle et le docteur au coeur de pierre ? L'indécision de Nagata-Sensei (176 pages - Volume : One Shot) : Un lycéen encore puceau est chez moi, en train de me raconter ses fantasmes sans pouvoir s'arrêter... Quelle situation ! Ca fait maintenant dix ans que j'écris des romans érotiques. J'avais déjà épuisé toutes mes ressources, mais ma rencontre avec un jeune lycéen, nommé Ihara, a tout bouleversé. Son imagination de jeune vierge est plus que débordante ! Grâce à ses fantasmes, j'ai pu écrire un nouveau roman, qui a connu un grand succès. Cependant quelques jours plus tard, alors que j'ai appelé Ihara-kun chez moi pour lui demander ce qu'il voulait en guise de remerciement, il me pousse au sol en me disant " laissez-moi le faire "... ! ? Hein ? Quoi ! ?? Non seulement je suis un homme, mais en plus je suis plus vieux... ! ? A Monopoly Rate (163 pages - Volume : One Shot) : " Ca te dit qu'on s'amuse ensemble...? "Natsu est amoureux d'Isaka depuis que celui-ci l'a aidé à retrouver une de ses lentilles de contact, tombée à terre dans la rue. Isaka lui ayant avoué qu'il aime les personnes à lunettes, Natsu décide alors de troquer ses lentilles contre des lunettes pour attirer son attention. Mais lorsqu'il devient son voisin, dans la résidence universitaire qu'ils occupent, il se rend compte qu'Isaka est du genre Don Juan, et que le chemin pour arriver à le séduire sera long.Pourtant, Isaka apprécie Natsu, et donne même l'impression de ne pas lui être indifférent... La situation n'est peut-être pas si désespérée que ça ? Le jeu continue (192 pages - Volume : One Shot) : " Je protège un monde de 800 mètres de rayon. "C'est ce que m'a dit Kakeru Mitsuboshi, mon nouveau voisin. Mais qu'est-ce qu'il raconte, il se croit dans un jeu vidéo ou quoi ? Même si j'étais sceptique au début, je me suis vite rendu compte que Kakeru protégeait désespérément son petit monde." En réalité, je me sentais seul. "Ses points de vie ont diminué, il s'est réellement retrouvé blessé.Sans le remarquer, j'ai alors commencé à me dire que je voulais le protéger, lui, qui se battait de toutes ses forces.

02/2015

ActuaLitté

Littérature étrangère

Les liens du mariage

LE LIVRE : Années 50. Frances travaille dans une agence de publicité. Son plus gros client est l'entreprise De Beers, géant mondial de l'extraction du diamant. Ils lui demandent une campagne de publicité pour relancer la tradition de la bague de fiançailles et ainsi écouler un maximum de diamants. Frances invente alors, sur un coin de table, le slogan "Un diamant est éternel". Il fera le tour du monde pendant plus de 50 ans. Les ventes de diamants repartiront en flêche. Frances, femme indépendante, célibataire, consacrera toute sa carrière à faire de la bague en diamant le summum du romantisme... et du marketing. 1972. Evelyn, professeur à la retraite aurait pu couler des jours heureux dans sa superbe maison avec son mari Gerald, mais elle doit affronter le divorce de son fils. Une véritable épreuve. Evelyn ne comprend pas. Comment son fils peut-il briser un mariage, une famille ? Seule la mort a pu la séparer de son premier mari, son premier amour. Aujourd'hui encore, elle garde précieusement leur bague de fiançailles cmme un talisman. 1987. James, marié et père de quatre enfants, est ambulancier à Boston. Ses journées sont interminables. Il est épuisé, autant par les horaires que par les horreurs quotidiennes qu'il cotoie. Mais James ne veut pas s'arrêter. Il a besoin de l'argent pour offrir à sa femme la bague qu'il n'avait pas pu pas acheter lors de leur mariage. Le destin donnera un coup de pouce à James. 2003. Delphine tient avec son mari un magasin d'instruments de musique anciens au coeur de Montmartre, à Paris. Un matin, ils vendent un exceptionnel Stradivarius à P. J. , un violoniste américain surdoué. Delphine tombe amoureuse de ce jeune prodige. Elle quitte tout pour lui et part vivre à New-York, au moment où l'intervention en Irak tend les relations entre les Etats-Unis et la France. Pour lui prouver son amour, P. J. lui offre une bague ayant appartenu à sa mère. Delphine s'apercevra vite de l'infidélité de son fiancé. Elle reviendra à Paris et tentera de retrouver son mari. 2012. Kate a quitté New-York pour vivre à la campagne. Elle a abandonné son travail dans une association luttant pour les droits de l'homme, et notamment contre l'industrie du diamant qui vend du rêve en exploitant les hommes, les femmes et les enfants d'Afrique. Cet engagement l'a toujours éloignée du mariage, même si elle vit en couple. Pour elle, le mariage n'est qu'une industrie, un plan marketing ainsi qu'un instrument de domnation de la femme. Quand son cousin homosexuel, l'un de ses plus sûrs alliés depuis l'enfance, l'autre rebelle de la famille, lui annonce qu'il va se marier, elle n'en revient pas. A tel point qu'elle égare les bagues que les deux hommes ont choisi comme alliances... Cinq destins reliés par un diamant, cinq parcours qui illustrent l'évolution du couple et du mariage depuis les années 1950. Un roman ambitieux, maîtrisé et très accessible. L'AUTEUR : J. Courtney Sullivan a débuté comme journaliste au New York Times avant de se lancer dans l'écriture d'un roman. Les liens du mariage est son troisième livre, après les succès de Les débutantes et Maine.

05/2014

ActuaLitté

Manga

Collection Yaoi Pack N° 27. 5 mangas

Ce pack manga contient : L'Araignée vorace en haut des marches (176 pages - Volume : One Shot) : " Je crois que tu es plus mon genre. " Voilà ce que m'a dit un jour le jeune et beau sex friend de ma mère. Depuis ce jour, cet homme, qui s'appelle Chitose, me soutient financièrement. En échange de l'argent pour les frais d'université et de logement, je lui fais à manger, et parfois je l'embrasse. C'est mon " travail ". Chitose possède tout un tas de facettes : c'est un brillant PDG, un vaurien qui s'amuse aussi bien avec les femmes qu'avec les hommes, un enfant difficile qui refuse de manger autre chose que ce que je lui prépare... Je ne dois pas trop m'impliquer dans ma relation avec lui, et je ne dois pas l'aimer. Je pensais m'en être convaincu, mais...Regards Volés (160 pages - Volume : One Shot) : Yuzuriha, un élève brillant, est complètement fan de romans fantastiques et a choisi d'entrer dans son lycée parce que " les uniformes blancs, c'est trop classe ". Un jour, il aperçoit par hasard Funato, un jeune homme du club de tir à l'arc aux traits fins et qui a la silhouette " du héros idéal ". Le problème, c'est que ce dernier est un idiot pervers, et que dès qu'il ouvre la bouche, c'est pour dire " Yuzu, tu m'aimes, non ! ? "? !! En plus, il lance un stupide défi à Yuzuriha en lui disant que s'il le bat aux partiels du premier semestre, il aura le droit de l'embrasser ? ! ? L'amour dans un coin de campagne (161 pages - Volume : One Shot) : Après la faillite de l'entreprise où je travaillais, je suis rentré dans ma campagne natale. Au beau milieu des retrouvailles avec mes quatre meilleurs amis, je me suis soudainement rappelé la déclaration que m'avait fait le calme et gentil Kazuma lors de la cérémonie de remise des diplômes du lycée ! Lui, par contre, ne l'avait absolument pas oublié durant ces six dernières années. " Je t'aime, Sora. J'ai toujours attendu que tu rentres. " Qu'est-ce que je suis censé faire ? Maintenant, je prête beaucoup trop attention à sa présence ! L'amour naîtra-t-il à la campagne ? Suivez les retrouvailles et l'histoire d'amour de ces deux amis d'enfance.Drops of Tactics (176 pages - Volume : One Shot) : Akitaka Tachibana fait partie du conseil des élèves de son lycée, en tant que trésorier. Plus que tout au monde, il déteste Minoru Setani, vice-président du conseil, d'un an plus jeune que lui, qui drague tout ce qui bouge. Mais lorsque Setani remarque pour la première fois le discret Tachibana, et décide qu'il fera tout pour le faire tomber amoureux de lui, les ennuis commencent...! Maou Lover (160 pages - Volume : 2 / 2) : Mao, le Roi des Démons qui déteste perdre, et Hikaru, garçon sadique aux allures de prince, sont amis d'enfance et rivaux en tennis. Malgré leurs personnalités radicalement opposées, ils sortent maintenant ensemble et Hikaru commence à connaître tous les points faibles du corps de Mao. Pourtant, lors d'une nuit de leur camp d'été, Hikaru décide brusquement de lui sauter dessus avant de s'arrêter en plein milieu ? Mais hors de question pour le Roi des Démons de lui avouer qu'il a envie qu'il continue !!

04/2015

ActuaLitté

Mondes fantastiques

Eragon Tome 4 : L'héritage

Tome 4 de la série Eragon. Remporter l'ultime combat contre l'Empire ou périr, les rebelles n'ont plus d'autre choix... Pourquoi Galbatorix, l'usurpateur, ne détruit-il pas l'armée en marche vers Urû'baen, sa capitale ? Il en aurait le pouvoir. Alors, que trame-t-il ? Pourquoi laisse-t-il les Vardens et leurs alliés, les nains, les elfes, les Urgals et aussi... les chats-garous ! poursuivre, sous le commandement de Nasuada, leur conquête de ses places fortes ? Belatonatombe, ainsi que Dras-Leona. Et Aroughs, réputée imprenable, est conquise grâce à l'astuce et à la témérité de Roran. Le cousin d'Eragon mérite plus que jamais son surnom de Puissant Marteau ! Certes les soldats et les magiciens de l'Empire se défendent. Mais les Vardens ont avec eux Eragon et Saphira, qui font des ravages dans les rangs ennemis. Murtagh et Thorn eux-mêmes ne sont pas de taille à les arrêter. À moins que... Murtagh, bien que lié à Galbatorix par un serment de fidélité prononcé en ancien langage, et donc impossible à rompre, ne fait peut-être pas tout ce qu'il pourrait pour les vaincre... Cependant, l'avancée des Vardens se trouve dramatiquement stoppée sur la route d'Urû'baen. Leur camp est dévasté par une attaque de Thorn et Murtagh, qui enlèvent Nasuada. Comme la jeune femme l'avait décidé, au temps de sa prise de pouvoir, c'est Eragon qui doit prendre sa place à la tête des armées rebelles. Or le garçon est loin de se sentir prêt pour une telle responsabilité, pas plus que pour combattre prochainement Galbatorix en personne. En vérité, après cet enlèvement, il perd tout espoir de venir à bout du tyran. Il comprend que celui-ci ne veut pas les tuer, ni lui ni Saphira, mais les soumettre, comme il a soumis Murtagh et son dragon. Eragon se souvient alors des mystérieux conseils donnés par Solembum, le chat-garou, alors qu'il n'était encore que l'apprenti de Brom. Le premier lui a permis de trouver le métal dont a été forgée Brisingr, son épée. Le deuxième, tout aussi énigmatique, disait : "Quand tout te semblera perdu, rends-toi au Rocher de Kuthian, il t'ouvrira la Crypte des Âmes". Eh bien, le moment est venu. Mais où se trouve le Rocher de Kuthian ? Solembum prétend l'ignorer. C'est pourtant lui qui va lâcher une phrase étrange - dont il ne se rappellera pas ensuite l'avoir prononcée - révélant l'emplacement du rocher. Il est sur l'île de Vroengard, où se dressait Dorú Areaba, l'ancienne cité des dragons et des Dragonniers, qui fut rasée par Galbatorix et les Parjures. Une magie d'une puissance inimaginable semble avoir effacé de toutes les mémoires ce Rocher de Kuthian, car Glaedr lui-même - qui est mort, mais dont Eragon conserve précieusement l'Eldunarí, le coeur des coeurs, dans un coffret - ne s'en souvient pas. Le dragon d'or est néanmoins d'avis qu'ils doivent prendre le risque et se rendre sur Vroengard. Est-ce un piège de Galbatorix ? A moins qu'une entité inconnue, un formidable magicien, ait décidé de leur venir en aide ? Tandis que Nasuada lutte de tout son courage pour ne pas prêter allégeance à Galbatorix en dépit des tortures qu'il lui inflige, Saphira emporte Eragon et Glaedr au-dessus de l'océan, à travers la pire tempête qu'ils n'aient jamais affrontée

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Amours secrètes d'un gentleman. Un roman érotique

L'auteur prend le lecteur pour juge et lui divulgue ses aventures amoureuses avec ses jeunes amies.POUR UN PUBLIC AVERTI. Lesbia, Sapho, Thalia, Euphrosine... Grisonnant et au bout d'une vie bien remplie, Edward Sellon nous fait tour à tour le récit de ses vigueurs passées. Des pages très tendres qui ne manquent pas de situations impudiques, où des brèves rencontres deviennent des fréquentations durables et non-exclusives.Des confessions très personnelles, qui se lisent comme des coquines nouvelles.EXTRAIT" Ayant "vécu tous les jours de ma vie", comme on dit, tu penses bien que je ne puis plus renouveler les exploits d'autrefois, mais quelques jeunes filles, qui passent pour les cousines de Phobé et de Chloé, servent à nos amusements ; la vue de leurs vierges beautés ramène parfois dans mes veines un frisson de plaisir. De temps à autre je retrouve encore en l'honneur de Phobé et de Chloé un peu de ma vigueur passée. [...] Maintenant, cher lecteur, il ne me reste qu'à te souhaiter de l'avoir raide et dur jusqu'à tes cheveux blancs et à t'adresser mon plus affectueux adieu. " [...] Tu me demandes, charmante Lesbia, d'adoucir un peu tes ennuis en te racontant quelques uns de mes caprices. Comme j'ai toujours été ton esclave, je me hâte d'obéir. Il faut te dire, chère petite, que pour les servir j'ai à ma disposition plusieurs dames complaisantes que je paie en conséquence. Mardi dernier, j'étais étendu paresseusement sur un sofa, absorbé dans la lecture du charmant ouvrage de Diderot La Religieuse, quand la sonnette se fit entendre. Je me relevai vivement et allai ouvrir. Devant la porte était arrêtée une voiture bien connue de moi et dont le sémillant cocher était Madame R. elle-même. A PROPOS DE L'AUTEUR : Edward Sellon est né le 6 janvier 1818 à Brighton, en Angleterre. Menant une vie débridée et connaissant de nombreuses séparations et réconciliations avec son épouse, Sellon s'adonne à la littérature érotique. Il narre ses aventures dans The New Epicurean (1865) ou encore dans ses mémoires intitulées The Ups and Downs of live (1867), qui présentent notamment ses escapades érotiques en Inde. A PROPOS DE LA COLLECTION : Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

03/2018

ActuaLitté

Histoire de France

Des étrangers antifascistes à Marseille (1940-1944). Hommage au consul du Mexique Gilberto Bosques

Un recueil de documents et de témoignages inédits sur la résistance au fascisme et au nazisme en Provence pendant la Seconde Guerre mondiale. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les étrangers antifascistes, antinazis et républicains chassés de leur pays par les dictatures, furent très nombreux en Provence et à Marseille. Parmi eux il en est qui ont mené combat contre le fascisme et le nazisme sur le sol méridional, jouant un rôle non négligeable dans la lutte contre l'occupant. Tous ont trouvé en Gilberto Bosques Saldivar (1892-1995), consul du Mexique en France et vétéran de la révolution mexicaine, un appui indéfectible. L'ouvrage, qui fait suite à une journée organisée le 11 octobre 2013 aux Archives départementales des Bouches-du-Rhône (dans le cadre du colloque "La culture de l'Europe en exil, Marseille, 1940-1944"), présente quatre cas emblématiques, au travers de témoignages. Tout d'abord, celui de la jeune résistante autrichienne Mélanie Berger (née en 1921) qui, avec son groupe, oeuvrait à la démoralisation des troupes allemandes. Arrêtée par la police de Vichy, lourdement condamnée par les juridictions d'exception de l'Etat français, incarcérée dans la prison des Baumettes, elle parvint toutefois à s'évader et à reprendre le combat. Les mineurs espagnols de Meyreuil offrent un autre exemple d'engagement. Ces immigrés républicains faisaient partie du 6e GTE (groupe de travailleurs étrangers), structure crée par l'Etat français dans un but répressif et pour pallier au manque de main-d'oeuvre. Ils s'organisèrent pour survivre, mais aussi, clandestinement, pour mener grèves et actions collectives. Leurs enfants, qui ont effectué un important travail de collecte de témoignages et de documents, évoquent ici leur vie à Meyreuil. Le jeune communiste italien Giuliano Pajetta fut parmi les bénéficiaires d'un visa délivré par le consul du Mexique. Mais il choisit de ne pas partir pour les Amériques, s'évada du camp des Milles, relança l'action de son parti en Provence. Combattant en Italie, déporté à Mauthausen, il échappa à la mort. Sa fille Elvira, retrace son itinéraire de résistant, en Espagne, en France et dans son pays natal. Une part importante de l'ouvrage est consacrée à Gilberto Bosques Saldivar, consul général du Mexique à Marseille et à son rôle essentiel dans le sauvetage de centaines de républicains espagnols, de combattants des brigades internationales et "d'indésirables", qu'il a pu faire partir pour le Mexique. Les deux filles du consul Bosques, Laura et Maria-Teresa, portent témoignage de son action, mais aussi de leur enfance à Marseille. Enfin, Gérard Malgat, auteur d'un important ouvrage sur Gilberto Bosques, apporte l'éclairage du biographe. L'ouvrage est richement illustré grâce aux archives familiales et personnelles des témoins.

03/2014

ActuaLitté

Histoire internationale

Dawson île 10

Une plongée dans l'univers répressif de Pinochet, au lendemain du coup d'État, à la fois impensable et prévisible, du 11 septembre 1973. Si impensable dans la forme qu'il prend, que les ministres et responsables du gouvernement d'Allende se rendent à la convocation du chef des armées mais une tension extrême régnait dans le pays et de nombreux signaux alarmaient déjà bien des militants, notamment ceux du MIR. Écrit dans un style très minutieux, à vocation documentaire ce témoignage raconte le quotidien de l'univers concentrationnaire qui, dès le lendemain du coup d'État, devient l'horizon des anciens ministres de la République du Chili. Où la prise du Palais de la de la Moneda, tout comme la fin tragique du président Salvador Allende nous tient en haleine et fourmille d'informations. Ce récit à la première personne révèle l'acharnement des militaires contre les anciens responsables politiques de l'Unité populaire, trop connus pour être « disparus » ou torturés par la police politique (comme ce fut le sort de nombreux militants chiliens arrêtés après 1973 — on compte encore aujourd'hui 3 000 disparus). Si la torture ne constitue pas ici le quotidien de la répression, elle prend d'autres formes qui pour certains des codétenus se révéleront mortelles. Le quotidien vécu sera l'épuisement, la violence, le désespoir… II s'agit en fait d'une volonté de briser ces hommes. Comment pourquoi s'organise cette relégation/enfermement ? On ne peut faire disparaître ni torturer aussi facilement et cruellement ces militants des partis ou syndicats, sans soulever une réprobation mondiale qu'il aurait été très difficile à gérer. Comment dès lors s'organise leur vie de concentrationnaire. Tout ce qui est factuel est décrit sobrement et scrupuleusement. Comment s'organise la vie ? D'abord envoyés dans l'enfer glacé de l'île-prison de Dawson, en terre de Feu, ils sont ensuite transférés dans d'autres camps militaires, au nord de Valparais, toujours gardés par des militaires et isolés. Parmi les camarades d'enfermement de Sergio Bitar, on retrouve les noms d'hommes politiques bien connus des Chiliens, comme Letelier, Almeyda, Toha… Mais il y a une réelle et tragique « curiosité » à savoir comment tous ces anciens - et futurs ministres — ont supporté l'épreuve. De plus l'auteur décrit minutieusement le quotidien et met à nu la violence et l'arbitraire subis pendant plus d'un an. Son récit pour témoigner paraîtra au Chili à son retour d'exil, en 1987, et sera adapté au cinéma en 2009 par le célèbre réalisateur chilien Miguel Littín. La préfacière se pose cette question : « Que peut bien résonner ou évoquer en chaque Français surtout pour les jeunes générations son nom ? » Cet ouvrage, pour la première fois traduit en France, est là pour y répondre et faire acte de mémoire.

11/2016

ActuaLitté

Poésie

La Licorne Bleue d'hier à aujourd'hui

Le temps n'est qu'un grain de poussière dans un sablier. Il emporte dans son au-delà et imprègne les murs de la vie. Pour la Licorne, les Anges et les Fées, ce qui importent ce sont les attentions. Les révélées, les cachées, celles qui se font derrière la porte : les doux secrets. J'ai connu des personnes à l'âme si belle que pour elles, j'ai arrêté mon temps, et me suis ouverte à eux en de multiples attentions : Matitia (mon Booz), mon ami Amir, Monique, qui m'ont fait découvrir mon appartenance intime avec le judaïsme. Cette licorne (bleue) vous fait rejoindre votre intimité, votre identité la plus profonde. Pour une fois, j'ai appris quelque chose sur moi et j'ai obtenu une réponse. Mais également des interrogations sur les relations de l'espace et de l'être intérieur. Lequel se développe-t'il plus vite ? Jusqu'à quel(s) point(s) sont ils interdépendants ? Si le temps est scandé par de grands événements qui font la vie, il est bon d'admettre que les autres, le monde génèrent eux aussi de grands événements. Mais il faut également penser à tous ces petits instants du quotidien qui font la vie de tout un chacun, mortel et pas assez immortel pour refuser le temps. Malgré le vent, la neige, les rafales, j'ai malgré mon judaïsme passé des Noël pleins d'amour et j'ai ressenti un fragment du sacré chrétien. Ainsi j'ai fait la différence avec ceux qui sont comme le vent et ... les aures. Il y a les êtres fleuris qui ancrent l'espoir dans vos jardins intérieurs et qui tels le roseau se plient mais ne romptent pas devant les rafales de vent ; parfois même devant ces bourrasques les fleurs de la vie, laissent s'envoler leurs graines dans les vents même les plus terribles. C'est ainsi que j'observe mon existence : du vent et des fleurs, des abîmes ténébreux remplis soufainement, magistralement on ne sait (par quelle magie ? ) par la lumière. Alors dans ma vie est entrée la providence, et avec elle, l'amour... . . Et, j'ai vu mes forces grandir et vécu l'intimité de la nuit même bleue. Depuis ces instants ... . j'ai compris que la vie avait ses obligations, ses devoirs, ses lois, et que l'on pouvait tout gagner au nom de l'espoir. Il en est ainsi du destin de bien des peuples et/ou des êtres opprimés. La licorne bleue d'hier à aujourd'hui porte à chaque instant sous ses sabots de feu, le fulgurant espoir qui fait bien souvent survire et vivre envers et contre tout. Tous les matins où je m'éveille, je me dis : "S'il faut", j'irai dans la plaine de mon destin pour éc

12/2019

ActuaLitté

Histoire de la BD

Xl-marvel comics, fantastic four, vol 1

Dans l'espoir de contrecarrer une baisse des ventes chez Marvel au début des années 1960, les vétérans des comics Stan Lee et Jack Kirby ont l'idée de créer une super-équipe. Kirby, convaincu que les superhéros vont connaître un retour en grâce après 15 années où ils ont été détrônés par la romance, l'horreur et les histoires de guerre, juge l'initiative maline. Quant à Lee, il se réjouit de pouvoir enfin "écrire le genre d'histoire [qu'il aimerait] lire". Les Quatre Fantastiques changèrent leurs vies, leurs carrières, et la face des comics. Certains des jalons les plus emblématiques de l'histoire de Marvel sont rassemblés ici, à commencer pas le premier : Reed Richards, sa petite amie Sue Storm, le meilleur ami de l'un, Ben Grimm, et le petit frère de l'autre, Johnny Storm, s'écrasent sur terre après que leur fusée a été percutée par des rayons cosmiques. Ils se rendent alors compte qu'ils sont devenus, respectivement, Mr. Fantastic, la Femme invisible, la Chose et la Torche humaine. Ce sont des personnages aux émotions complexes, qui perçoivent parfois leur pouvoir comme un fardeau plus que comme une bénédiction. Leur histoire se déroule à New York et non dans une ville fictive de remplacement, et les Quatre croisent régulièrement d'autres héros Marvel. Les planches sont dynamiques et l'écriture naturelle, facile à lire. Lee et Kirby étaient les Lennon et McCartney des comics. Il n'est pas toujours évident de déceler où s'arrête le talent de l'un et où commence celui de l'autre, mais à eux deux, ils en valaient au moins trois. Ce volume format XXL réunit les 20 premiers numéros reproduits à partir des comics originaux les mieux conservés, qui ont été décousus et photographiés en étroite collaboration avec Marvel et la Certified Guaranty Company. Ces planches sont accompagnées d'un essai érudit du célèbre auteur Marvel Mark Waid, d'un avant-propos de l'ancien astronaute de la NASA Mike Massimino, d'oeuvres originales, de photos et d'autres raretés. Bienvenue, fidèles entre les fidèles, à l'ère Marvel des comics. © 2022 MARVEL A propos de la collection La BIBLIOTHEQUE DE COMICS MARVEL est le résultat d'une collaboration exclusive de longue date entre TASCHEN et Marvel. Les comics classiques les plus rares, parmi lesquels Spiderman, Avengers et Captain America, sont méticuleusement reproduits dans toute leur gloire originelle, en très grand format. La collection offre aux collectionneurs une chance unique de posséder les comics les plus recherchés au monde. Chaque tome contient un essai signé par un historien du comic book, ainsi que des centaines de photos et de documents, notamment des compositions et croquis originaux exceptionnels.

10/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Cher Pierre Larousse... 26 lettres à Pierre Larousse

Il y a peu de livres sur cet homme et pourtant il passa sa vie en leur compagnie, Larousse qui meuble nos bibliothèques. Une vie de passions et de combats Pierre Larousse, l'autodidacte qui dévore les livres et les études, suit à Paris les cours qui s'offrent à lui et le soir, noircit ses carnets de notes. Rien n'arrête sa soif d'apprendre et bientôt de transmettre, quitte à se tuer à la tâche pour nous offrir des manuels destinés à enseigner l'orthographe, mais aussi l'art de s'exprimer à l'écrit comme à l'oral. La lexicologie des écoles primaires, en 1849, fut son premier ouvrage. Suivirent en 1856 le Nouveau dictionnaire de la langue française, ancêtre du Petit Larousse, puis, en 1863, le Grand dictionnaire universel du xixe siècle, un rêve d'encyclopédiste : de quoi "instruire tout le monde sur toutes choses". Des mots dans lesquels on reconnaît le défenseur d'une école gratuite et obligatoire et des valeurs de la République. 2017 : l'année du bicentenaire Nous entrons dans l'année du bicentenaire de la naissance de Larousse (1817-1875) et, dans la suite des Cher Corbu, Cher Matisse, Cher Nicéphore et Chère Camille Claudel, ce Cher Pierre Larousse est une déclaration libre de ton à l'infatigable homme de progrès, à l'heure où chacun considère avec inquiétude les questions de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, de l'orthographe en danger, de l'illettrisme en hausse, de l'évolution de la langue, de la réforme de l'orthographe et enfin, à l'heure des tweets et des textos, d'un nouveau vocabulaire. Les contributeurs se sont replongés de bonne grâce dans les souvenirs de leur premier dictionnaire et du Larousse que l'on se passait de mains en mains, que l'on feuilletait avidement ou que l'on affectait à quelque contre-emploi, mêlant roman familial et Histoire. Ils se sont plu à évoquer le mot que l'on cherche ou que l'on déforme, le mot de l'année, le mot à bannir et celui qui reste à inventer, des mots, toujours des mots et enfin : être ou ne pas être - dans le Larousse… La collection "Cher…" sous la direction de Sylvie Andreu Chaque titre est constitué d'une série de lettres qui s'adres-sent à un (une) artiste disparu(e) dont le génie créatif, laissé en héritage au monde des arts, est reconnu de tous. Cette collection est la rencontre d'artistes vivants avec celui ou celle qui aura marqué les esprits et son temps et dont l'influence et la trace sont, de près ou de loin, au coeur de leur propre création ; la liberté de ton est totale.

03/2017

ActuaLitté

Dictionnaires et ouvrages géné

Par la piste et la rivière. Un demi-siècle d'aventures africaines

"Nous pistons notre éléphant depuis deux heures déjà, il est 11h30 et il se dirige vers une zone de végétation dense sans doute pour se reposer. Nous avons du mal à suivre notre Pygmée qui se glisse comme un félin dans cette végétation pleine d'épines. Brusquement il s'arrête et nous attend. On entend clairement les branches cassées par l'éléphant, il doit être tout près mais nous ne voyons rien. Il faut encore avancer. Ambassadeur progresse très très lentement, je le suis, Arnaud est juste devant moi. La tension est à son comble, nous n'avons pas le droit à l'erreur. Le Pygmée accroupi nous montre du doigt l'éléphant, Arnaud ne le voit pas bien mais il doit être surexcité. Nous sommes collés l'un à l'autre, soudés par notre passion commune. Arnaud le voit enfin, il est là, face à nous à une douzaine de mètres, immobile. On ne peut plus attendre. Le Pygmée nous met la pression et nous fait signe de tirer car si l'éléphant n'a pas une bonne vue, il a un odorat et une ouïe très subtils. Les secondes passent, Arnaud attend mon ordre, que je donne enfin. Il tire au moment précis où l'éléphant amorce un quart de tour pour fuir. Arnaud tire immédiatement une deuxième balle sur l'éléphant qui fonce vers la gauche." Mécanicien embarqué dans l'armée de l'air, Michel Coatmellec (né en 1936) est affecté en janvier 1962 à Pointe-Noire au Congo. Il découvre ce continent qu'il ne quittera plus. Il profite de toutes les occasions pour voler dans le ciel d'Afrique et pour sillonner les pistes du Tchad, du Cameroun, du Bénin, de Centrafrique, de Tanzanie ou du Rwanda pour chasser tous les grands gibiers africains. Il côtoie alors les guides Marcel Dupeley, Henri Eyt-Dessus, Marcel Tiran, Etienne Canonne, Claude Vasselet, Rudy Lubin, Robert Monvoisin, Jacky Meunier, etc. En 1986, il survit à une attaque de lion au Chinko. D'abord gestionnaire d'une zone de chasse au Bénin de 1998 à 2004 avec sa compagne Françoise, il monte un camp de chasse au bord de la Dja (Cameroun) en 2007 au pays des Pygmées, où il fait tirer des éléphants de forêt. En 2013, à 77 ans, le grand livre de la chasse en Afrique se referme pour Michel. L'heure des souvenirs a sonné. Cinquante ans après ses premières émotions africaines, Michel Coatmellec revient sur son exceptionnel parcours d'officier mécanicien navigant, de broussard, de chasseur et de guide membre d'honneur de l'ACP (Association des guides de chasse professionnel). Souvenirs inédits. Avec la participation de Françoise Lidbetter. Illustré de plus de très nombreuses photos en couleurs.

08/2021

ActuaLitté

Divers

Marne. Une terre d'histoire

Frédérique, une étudiante marnaise, est à Châlons, chef-lieu de la Marne, pour y travailler sur l'histoire du département depuis le début des âges. Elle rencontre Georges, un spécialiste, qui va tout lui raconter, avec fougue et passion. Frédérique n'aura de cesse d'apprendre sur un des départements français les plus riches en passé historique. Après les premiers hommes, Jules César arrive à Durocortorum, ancien nom de Reims. Reims qui voit arriver le christianisme et les hordes Barbares, et qui voit s'installer Clovis. Reims, qui débute sa prestigieuse carrière de cité des sacres, laquelle durera mille ans ! Georges nous narre tout. Savions-nous que la Marne vit naître un futur pape avec Urbain II ? Savions-nous que ce département fut, au Mont-Aimé, un haut-lieu du catharisme ? Avions-nous encore en tête que Jeanne d'Arc se fit remarquer en allant secouer Charles VII et l'emmener dans la cathédrale rémoise pour s'y faire sacrer ? Georges est intarissable : Vitry qui brûle et que François 1er reconstruit, les guerres de religion, le châlonnais Jean Talon, premier intendant de la Nouvelle-France, c'est à dire le Québec. Il raconte les plaines en permanence pénétrées pour tenter de conquérir Paris. Il raconte Colbert qui voulait accroître la richesse nationale, Dom Pérignon qui a donné ses lettres de noblesse au plus prestigieux de tous les vins, le champagne ! Il raconte l'histoire de l'enfant sauvage capturé à Songy après dix ans d'errance du sud au nord de la France, un cas unique de résurrection intellectuelle. Georges insiste sur les grands faits historiques où la Marne a joué un rôle d'intérêt national : Louis XVI arrêté dans sa fuite, la République proclamée après la bataille de Valmy, la défaite de Napoléon à Fère-Champenoise, dernière bataille de la campagne de France avant son abdication puis son exil. Et puis Georges s'étend longuement sur trois guerres horribles dont la Marne a souffert comme peu à partir de 1870. Il n'oublie pas que le champagne a vécu lui aussi des révoltes, que la Marne a été un berceau de l'aviation, que c'est à Chalons où fut choisi le soldat inconnu américain de la première guerre mondiale, qu'avec le lac duder et ces villages engloutis, Paris n'est plus inondé. Et avant de laisser Frédérique méditer sur ses notes, il laisse le message plein d'espoir d'un département, terre de Appert et d'Oehmichen, inventeurs de la boîte de conserve et de l'hélicoptère, terre de Cabu et d'Uderzo, génies du dessin : celui de faire confiance à la jeunesse marnaise en passe de reprendre le flambeau...

09/2023

ActuaLitté

Actualité et médias

Cinq ans avec Mandela

Ce livre raconte une double histoire d’amour. L’amour d’une femme pour un pays aux antipodes du sien : l’Afrique du Sud. L’amour d’un homme pour ce pays, le sien, dont il a été dépossédé. Cet homme a soixante et onze ans quand elle le rencontre. Il est grand, beau, élégant. Il a l’air d’un prince. Il sort de prison. Et la police le tient à l’oeil. Il s’appelle Nelson Mandela. Entre la nouvelle ambassadrice de France Joëlle Bourgois, première femme du corps diplomatique français à cette époque, et ce leader charismatique, qui veut rendre à son peuple, comme il le dit, ce dont l’Histoire l’a privé, se noue d’emblée une relation de confiance forte et inédite. A ses côtés, Joëlle Bourgois devient l’observatrice fervente et passionnée d’un pays qui tente de sortir de l’apartheid. Soucieux d’éviter un bain de sang, Mandela a mis son crédit dans la balance en négociant avec les oppresseurs malgré le désaccord de certains de ses proches, dont sa femme Winnie. Il a perdu son amour, mais soutient son épouse quand elle est poursuivie pour meurtre. Rien n’arrête Mandela, lequel, de déception en catastrophe, de soupçon en drame, garde l’oeil rivé sur l’horizon qu’il a découvert en prison : faire en sorte que les peuples désunis de ce pays y vivent ensemble et sur un pied d’égalité. De temps à autre, Mandela s’accorde un répit dans le petit jardin de sa maison à Johannesburg. Assise à ses côtés, Joëlle Bourgois rit de ses plaisanteries, l’écoute parler de ses petits-enfants, des adversaires à séduire ou à réduire. Dans le même temps, elle s’efforce de mieux faire comprendre ce qui se passe dans le pays aux visiteurs de France. Ils défilent de plus en plus nombreux : DSK, Fabius, Balladur, Juppé et tant d’autres… Enfin, le miracle a lieu, le 26 avril 1994, et la première visite d’Etat dans la nouvelle Afrique du Sud est celle de François Mitterrand dont Mandela n’a pas oublié la fidélité à son égard. Quand, en 1995, elle quitte ce pays où elle a gagné l’amitié de beaucoup d’écrivains, d’André Brink et Nadine Gordimer à J M Coetzee, Joëlle Bourgois sait que cette expérience et sa rencontre avec Mandela ont changé sa propre vie. Ecrit avec beaucoup de sensibilité, de finesse et de poésie, son livre n’a rien à voir avec le récit classique d’un ambassadeur de retour de mission. C’est un témoignage extrêmement vivant, souvent poignant, sur un des grands hommes de l’histoire contemporaine et son aventure politique hors du commun.

04/2011

ActuaLitté

Comptabilité

Le manuel de référence des administrateurs de banque. Focus sur l'Afrique de l'Ouest

Cet ouvrage pédagogique présente les bonnes pratiques de gouvernance des établissements bancaires. Les principes de gouvernance d'entreprise qui confèrent le pouvoir de décision au conseil d'administration ont été introduits en droit des sociétés afin de leur donner un caractère obligatoire. En publiant ce manuel de référence pour les administrateurs de banque, l'auteur met à leur disposition une documentation de consultation permanente. En exposant l'ensemble des dispositions légales et réglementaires qui régissent la profession bancaire, il décrit la manière dont les administrateurs doivent exercer les responsabilités ainsi conférées et utiliser les outils de gouvernante. Le chapitre "Présentation de la fonction d'administrateur" requiert des administrateurs la parfaite connaissance de l'objet de la banque et de son marché, une certaine expérience professionnelle en matière de gestion, un savoir-faire et savoir-être. Le chapitre "Exercice de l'activité bancaire et enjeux pour les pouvoirs publics" apporte les fondements nécessaires à l'encadrement de l'exerce de la profession bancaire par les pouvoirs publics. Il présente les conditions d'accès et d'exercice de l'activité bancaire telles qu'édictées par les pouvoirs publics à partir des recommandations du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, du Comité sur les paiements et les infrastructures de marché et du Groupe d'action financière. Le chapitre "Gouvernante des établissements bancaires" articule les responsabilités du conseil d'administration avec celles attribuées à la direction générale, autour des trois piliers de la gouvernance des établissements bancaires que son le processus de fixation des objectifs de création de valeur, le processus interne de décision et la promotion d'un environnement interne de qualité. Le chapitre "Gouvernante de la comptabilité" déroule les étapes de l'arrêté des comptes annuels à observer afin de garantir la fiabilité de l'information comptable et financière, en particulier les attributions dévolues à la cellule de révision comptable. Il fait une synthèse des principaux enseignements pouvant être tirés de l'analyse des états financiers bancaires. Le chapitre "Gouvernance du contrôle interne et du management des risques" inclut le suivi des objectifs d'exploitation, de reporting et de conformité dans les attributions du contrôle interne. Il promeut l'approche du management des risques par le risque dit global en lieu et place de la gestion compartimentée des risques. Il suggère des modalités d'organisation de la gestion de la continuité d'activité afin de prévenir l'interruption des services offerts à la clientèle. Enfin, le chapitre "Gouvernance des institutions de contrôle" positionne la fonction d'audit interne dans l'ensemble du dispositif des contrôles en interne. Il précise les modalités de l'assistance attendue du comité d'audit au conseil d'administration.

07/2020

ActuaLitté

Généralités

La décomposition de l'armée et du pouvoir. Février - Septembre 1917

Le général Denikine fut, pendant un temps, le chef de l'armée contrerévolutionnaire blanche, lors de la guerre civile qui embrasa la Russie après la révolution d'Octobre. Battu, fin 1919, par l'Armée rouge et en désaccord avec le général Wrangel lequel voulait restaurer le tsarisme, alors que Denikine avait des sympathies démocrates il laissa la place à se dernier et s'exila en France. Il propose, dans ce livre, sa vision de la révolution russe. Anton Ivanovitch Dénikine (1872-1947) est un général russe, chef d'état-major dans les armées de la Russie impériale pendant la Première Guerre mondiale, commandant en chef de l'armée des volontaires pendant la guerre civile russe. Lors de la révolution de Février 1917, il se trouvait sur le front roumain. En mars 1917, il fut rappelé à Pétrograd par le ministre de la guerre du gouvernement provisoire Alexandre Goutchkov qui lui proposa le poste de chef d'état-major auprès du commandant en chef de l'armée russe, le fraîchement nommé général Mikhail Alekseïev. Le 5 avril, Dénikine entra en fonction, qu'il exerça un mois et demi, en bonne entente avec Alekseïev. Après le remplacement d'Alekseïev par Broussilov, Dénikine, ne souhaitant pas être le chef d'état-major de ce dernier, fut nommé commandant des armées du front ouest. A ce poste, il organisa le soutien stratégique du front sud-ouest lors de l'offensive de juin 1917. Le 28 août 1917, il est arrêté à la suite d'un télégramme expédié au gouvernement provisoire dans lequel il exprime sa solidarité avec le général Lavr Kornilov. Accusé de mutinerie (Affaire Kornilov), il fut incarcéré en compagnie de Kornilov à la prison de Bykhov, d'où les généraux réclamaient un procès public pour se laver des accusations mensongères et présenter leur programme pour l'avenir de la Russie. Après la chute du gouvernement provisoire, l'accusation de mutinerie devint sans objet et, le 2 décembre 1917, le commandant de chef général Nikolaï Doukhonine donna l'ordre de transférer les prisonniers sur le Don, ce que contesta le comité des armées. Apprenant que des unités bolchéviques aux ordres de l'enseigne Krylenko marchaient sur Moguilev, menaçant d'exécuter les généraux, ceux-ci se décidèrent à fuir vers le Don. Avec des papiers au nom d'Alexandre Dombrowski, Dénikine parvint à déjouer la vigilance des contrôles bolchéviques et à rallier Novotcherkassk, où il participa à la formation de l'armée des volontaires. Le 4 avril 1920, Dénikine, face à l'opposition des généraux, démissionne du commandement des Forces Armées du Sud de la Russie au profit du lieutenant-général baron Wrangel et s'embarqua le jour même pour l'Angleterre via Constantinople. Il s'exile en France, puis émigre aux Etats-Unis en 1945.

01/2023

ActuaLitté

Brésil

La puissance de l'espoir. Apolônio de Carvalho, les combats d'un internationaliste. Brésil, Espagne, France

Le 23 septembre 2005, Apolônio de Carvalho mourait à 93 ans. Disparaissait ainsi une figure emblématique de la gauche brésilienne, que tente de cerner cette biographie. En 1935, jeune lieutenant d'artillerie engagé dans l'ANL (Action de libération nationale), mouvement antifasciste, il est emprisonné à la suite d'un soulèvement communiste. Libéré en 1937, il rejoint les Brigades internationales en Espagne. Réfugié en France, après la défaite de la République espagnole, il participe à la Résistance au sein des FTP-MOI, dans le sud de la France ? : à Marseille, à Nîmes, à Toulouse. En août ? 1944, il commande les 2 ? 000 FFI qui libèrent Carmaux et Albi. En 1946, à son retour au Brésil, le Parti communiste brésilien (PCB) l'accueille tel un héros, mais l'interdiction de ce parti en 1947, lui impose de replonger dans la clandestinité. Vingt ans après, il quitte le PCB, en désaccord avec une ligne politique qui a réduit à l'impuissance les militants lors du coup d'Etat militaire de 1964. En 1967, Apolônio de Carvalho participe à la fondation du Parti communiste brésilien révolutionnaire (PCBR), qui s'engage, avec d'autres organisations révolutionnaires, dans une lutte armée brisée cinq années plus tard par la brutale répression du régime militaire. Arrêté en janvier ? 1970, emprisonné et torturé, la liberté d'Apolônio de Carvalho et de 39 autres militants est obtenue en juillet de la même année en contrepartie de celle de l'ambassadeur de la RFA séquestré par des groupes de guérilla. Le gouvernement algérien accepte de les accueillir. Mais la France, qui craint que les Brésiliens soient un ferment de rébellion, leur refuse tout visa d'entrée en France. Ses titres de résistant, la nationalité de sa femme, Renée, et de l'un de ses deux fils, parviendront difficilement à venir à bout de l'opposition du ministre de l'intérieur, Raymond Marcellin. Ce n'est qu'en 1972, qu'Apolônio de Carvalho revient enfin en France, où il poursuit son militantisme dans les conditions difficiles de l'exil. En 1979, il rentre au Brésil au bénéfice d'une amnistie générale octroyée par le régime militaire. En 1980, il adhère, dès sa fondation, au Parti des travailleurs (PT). Son caractère, sa détermination, son éthique militante et son optimisme ont marqué ceux et celles qui l'ont connu. En dépit de ses échecs, la certitude d'un avenir meilleur l'animait toujours. Il puisait cet optimisme dans la force de la solidarité, de l'espoir, et de l'idéal, autant de valeurs qu'il avait porté en Espagne et dans ses divers engagements. A la veille de sa mort, il avait encore le rêve de libération des exploités et des opprimés, qu'il s'était employé à concrétiser scrupuleusement dans ses combats internationalistes.

05/2023

ActuaLitté

Policiers

Mauvais sang ne saurait mentir

A l'été 1998, suite à une dispute avec sa femme, le journaliste et écrivain Walter Kirn cherche un moyen de quitter son domicile dans le Montana. Il a absolument besoin de se changer les idées, de prendre le large. Un seul problème : il est à court d'argent... Il parvient néanmoins à voyager tous frais payés jusqu'à New York en répondant à la petite annonce postée par un jeune banquier et collectionneur d'art new-yorkais qui cherche quelqu'un pour lui amener la chienne estropiée qu'il a adoptée sur Internet. C'est ainsi que l'auteur découvre l'univers singulier de Clark Rockefeller, privilégié excentrique qui sera pour finir démasqué comme imposteur en série, kidnappeur d'enfant et meurtrier. En tant que journaliste et écrivain, Walter Kirn est rapidement fasciné par ce personnage qu'il côtoiera pendant des années sans soupçonner le moins du monde son imposture. En 2008, Clark Rockefeller, divorcé depuis peu, enlève sa fille. S'ensuit une chasse à l'homme qui fera la Une de nombreux journaux. On découvre que ce nom n'est qu'une des nombreuses identités d'emprunt utilisées par celui qui se prénomme en réalité Ghristian Gerhartsreiter, ressortissant allemand arrivé aux Etats-Unis dans les années 80. En 1985, époque où il se faisait passer pour le baronnet anglais Christopher Chichester, Gerhartsreiter assassina et démembra un jeune Californien. Après quoi il s'installa dans le Connecticut, changea d'identité et devint un Américain modèle. Vivant grâce au salaire conséquent de sa nouvelle femme, il se fait passer tour à tour pour un producteur de télévision, un marchand d'art et un physicien. Arrêté, inculpé de meurtre, il est jugé en 2013 et condamné à la prison à perpétuité. Walter Kirn assiste à son procès. C'est pour lui l'occasion de s'interroger sur ce qui les a rapprochés, sur les mobiles de Rockefeller et enfin sur sa propre crédulité. Mêlant confession autobiographique, reportage de fait-divers et spéculation culturelle, Mauvais sang ne saurait mentir est un récit à la Dreiser sur la construction de soi, l'ascension sociale et l'arrogance intellectuelle, qui met à nu les strates de l'envie, de la corruption, de l'ambition et de la désillusion qui se cachent sous la figure du grand imposteur américain. Avec Blood Will Out, Walter Kirnplonge le lecteur dans une formidable histoire d'usurpation d'identité. Il analyse également les mécanismes de séduction entre un auteur et son sujet. Il donne également aux lecteurs un certain nombre de clés pour comprendre la société américaine des années 1980, époque à laquelle les immigrés de première génération qui s'installaient aux Etats-Unis pouvaient devenir aussitôt américains, sans attendre les générations suivantes.

01/2015

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Libertà - Tome 1. La perle corse

Le poids des traditions sera-t-il plus fort que sa soif de liberté ? Dans la Corse des années 20, les femmes ne connaissent pas encore la liberté et l'autonomie. Lisandra, jeune femme pleine de passion, rêve pourtant d'y avoir accès. Son talent extraordinaire pour la musique lui permettra de quitter son île natale. Durant ce court voyage, elle rencontrera Uguet et aura l'occasion de jouer une première fois face à un public. A son retour au domaine familial, le désir de revoir Uguet et le besoin de vivre de sa passion s'allieront et rien ne l'arrêtera dans la conquête de cette liberté. Deux passions, deux familles, deux terroirs et deux métiers ancestraux et toujours vivants... Eloise Casbert nous fait voyager de manière surprenante grâce à son sens du détail poussé et ses personnages attachants. EXTRAIT Tous sortent alors sur le pas de la porte. Il y a Bertoun et Vittori , les parents, Marie, la veuve de Giloun, et le petit Tonin et enfin Uguet. Ce dernier s'avance vers la carriole pour saisir les rênes de Blandine. La carriole s'immobilise. Uguet remet les rênes à Tonin qui les tient fièrement. Uguet embrasse sa soeur qui se penche vers lui. Puis il serre la main d'Yvoun. Enfin ses yeux se portent sur les deux passagers. Le jeune homme lui tend la main en souriant mais Uguet sent de la méfiance dans son regard et de la retenue dans sa poignée de main. Il ne comprend pas pourquoi mais il répond chaleureusement malgré tout. - Battistu Leccia, bâtisseur à Corte, annonce-t-il, et voici ma soeur Lisandra. Uguet tourne la tête et rencontre deux yeux noirs pétillants de vivacité et de curiosité. Il lui tend la main à son tour. Battistu intervient sous le regard gêné de la jeune fille. - Un jeune célibataire ne touche pas à une jeune fille. Il comprend le message et le prend avec bonne humeur. - Eh bien, bonjour et bienvenue à la demoiselle intouchable. Lisandra reçoit le sourire franc et radieux comme une lumière dans le sombre tunnel de sa vie. Heureusement Battistu, occupé à descendre de la carriole, n'a pas vu les échanges de regard entre les deux jeunes gens. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "C'est un roman qui parle de quête de liberté, de musique et de réalisation de ses rêves". - La Bibliothèque de Bichette sur Babelio "Le livre fait passer un beau message de liberté, d'indépendance et d'égalité". - Les Chroniques d'Océane Instagram A PROPOS DE L'AUTEURE Proche de la nature et adorant voyager, Eloise Casbert met aujourd'hui ses deux passions au service de l'écriture qu'elle pratique "à tâtons" depuis l'adolescence. Originaire du Var, elle s'exprime au travers de romances dans lesquelles elle met en scène les métiers, les familles, les paysages de son terroir. Son premier roman La perle corse ouvre la trilogie Libertà dont le deuxième tome Le réseau Drake est à paraître.

05/2020

ActuaLitté

Criminalité

Mémoires d'un poète-assassin

Le 9 janvier 1836 à Paris meurt le "poète-assassin". Escroc et criminel, d'un tempérament instable proche de la psychopathie, Pierre-François Lacenaire a défrayé la chronique jusqu'à sa mort, à l'âge de 32 ans. Dans la France de la Restauration, il se fit connaître tant pour ses crimes que pour son talent littéraire et sa sensibilité romantique. D'origine lyonnaise, enfant mal aimé de ses parents, il est placé très jeune dans un internat de la Croix-Rousse. En 1813, au collège de Saint-Chamond, il se révèle un élève brillant. Mais en 1819, alors au collège de Chambéry, il met un terme à ses études après avoir accusé de pédophilie un prêtre de l'établissement et s'être battu avec lui. Pendant dix ans, il sera tour à tour avoué, banquier, clerc de notaire, fourrier, commis-voyageur. Surtout, il entame en 1824 une carrière littéraire : il publie des articles, écrit des chansons, et parvient à monter un vaudeville. Il s'engage dans l'armée, mais finit par déserter. En avril 1829, à Paris, désormais sans ressources et sans abri, il songe pour la première fois à "frapper l'édifice social" : un mois plus tard, après avoir volé un cabriolet et tué en duel le neveu de Benjamin Constant, il se rend à la police. Enfermé à la Force, il va faire de sa vie derrière les barreaux son "université criminelle". Entre autres prisonniers, il fait la connaissance de ses futurs compagnons dans le crime - Avril, Bâton et Chardon -, et se lie avec le chansonnier Béranger, à qui il adresse une épître versifiée. Il écrit la Pétition d'un voleur à un roi son voisin, qui révèle ses talents poétiques, ainsi qu'un journal, Les prisons et le régime pénitentiaire. Libéré en septembre 1830, il devient écrivain public tout en enchaînant les vols pour se garantir une certaine aisance. Après son retour à la Force en 1834, puis sa sortie quelques mois plus tard, la récidive ne tarde pas : avec Avril, il assassine brutalement, à coups de tire-point et de hache, son ancien codétenu Chardon, et étouffe la mère de ce dernier. Ces meurtres sont rapidement suivis d'un autre, commis sur un jeune homme de 18 ans. Lacenaire est finalement dénoncé par ses complices. Et si pour lui la prison était un salon, il fera de son procès un théâtre. Il sait pertinemment que les autorités jouent sur la publicité autour de sa personne pour faire oublier l'interminable procès des Républicains arrêtés après les émeutes de Paris et de Lyon en 1832. Cela ne manquera pas : au tribunal, les femmes en particulier seront nombreuses à venir observer le distingué assassin transformer le procès de ses crimes en spectacle de sa personne, avant sa condamnation à mort. Publiés peu après son exécution, ses mémoires sont le récit d'une vie tout entière marquée par la violence et la marginalité. Un document unique sur l'histoire criminelle française du XIXe siècle.

12/2022

ActuaLitté

Littérature française

Vieilles oui, angéliques non!

Dans la maison de repos "Le dernier printemps". Josephine, une vieille dame de caractère raconte avec humour et transparence les aléas physiques et psychologiques de la vieillesse. Elle détaille son environnement morose et pathétique. Sa vraie histoire commence au moment où elle fait la rencontre de trois autres femmes aux antipodes de sa personnalité. Louise, gracieuse et sophistiquée. Maria, douce et réservée. Et enfin Thaïs, hippie et joviale. A quatre, elles s'enivrent et fument du cannabis en espérant profiter à fond du temps qu'il leur reste. Elles cultivent d'ailleurs leur propre production de cannabis dans les caves de l'établissement. La directrice, Madame Vieilledent est abominable. Elle impose des règles strictes et infondées toute l'année. Comme par exemple, le fait qu'il est interdit de réserver des tables pour dîner avec les personnes de leur choix. Le quatuor décide donc d'organiser une manifestation seins nus et flanquées de calicots dans les couloirs du home. Et ce, afin d'obtenir gain de cause. Les activités avilissantes proposées sont très loin d'être la panacée. Elles élaborent donc une petite fugue à la mer afin de combler leur envie soudaine de moules/frites. Une fois rendues, les hôtels, les restaurants, le cuistax, les magasins et le casino leur tendent les bras. Maria accompagnée par la chance du débutant gagne une énorme somme d'argent aux machines à sous. Ce qui leur permet de fêter leur escapade en grandes pompes dans un restaurant renommé. Mais, une fois saoule, Maria tombe du comptoir et se fracture le col du fémur. De retour, la Vieilledent ressert encore la vis pourtant déjà bien scellée. Les quatre amies subissent ensuite leur " bêtise ", mais aussi la proximité avec les autres pensionnaires tous aussi gâteux et pathologiques les uns que les autres. Elles tentent de se faire oublier. Vient Noël et sa farandole de clichés mal placés, période propice aux bonnes idées. Pour pimenter un peu, elles élaborent une élection de Miss Vieillotte et Mister Vieillard. Le spectacle s'avère surprenant et sensationnel. Mais c'est sans compter sur la détestable commandante qui s'empare de la caisse des bénéfices. Ulcérée, la bande de viocs met un plan d'attaque sur pied. Il est alors question de faire tomber la direction pour culture et deal de cannabis. Le plan adroitement ficelé fonctionne tellement bien que la patronne est arrêtée non seulement pour production et deal, mais également pour détournement de fonds. Maria propose d'investir son pactole gagné dans le home et y place à la tête leur infirmière préférée. Des nouvelles activités bien plus intéressantes et ressourçantes ainsi qu'une organisation attractive voient le jour. Et ce, au bonheur des pensionnés. Mais Josephine, fatiguée par les derniers évènements, s'éteint discrètement un matin. Elle laisse trois amies chères à son coeur, mais s'en va sans regret ni remord et un sourire aux lèvre

05/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 2, La poésie du XVIe siècle

Au début du XVIe siècle, le Moyen Age est encore présent : depuis Eustache Deschamps, les modèles varient peu. Au cours de cette première période, la poésie est soumise par Crétin, Jean Marot, Jean Bouchet et les autres rhétoriqueurs, à toutes les jongleries, à toutes les acrobaties. Paul Eluard saura considérer les recherches d'André de La Vigne, Jean Parmentier, le navigateur, introduit à la poésie du voyage. A la fête des fous, de grands bals sont donnés avec Pierre Gringore, modèle anachronique d'Hugo, Pont-Alais le bateleur, toute une cohorte de curieux, bohèmes, macaroniques, tandis qu'un novateur, Jean Lemaire de Belge, ouvre grand les portes d'avenir. Fidèle à leur art, Clément Marot apporte cependant une première révolution. Auprès du poète de cour cohabite un poète engagé, tourmenté, qui situe la poésie au plus haut niveau. Humaniste, premier renaissant, il est l'homme du combat. Tandis que les princes (François 1er, Marguerite de Navarre) se mettent à l'école des poètes, dans l'entourage de Marot des disciples apparaissent : Saint-Gelais, Eustorg de Beaulieu, tout un fourmillement duquel émerge un " invité de marque ", François Rabelais. A Lyon la savante, capitale de la Renaissance, les poètes sont maîtres du savoir : néo-latins, français comme Maurice Scève qui édifie La Délie, joyau éclatant du pétrarquisme et du platonicisme, le Microcosme, modèle de poème encyclopédique, comme Louise Labé qui unit culture et passion, souffrance et sensualité, comme Pernette du Guillet, feu sous la cendre, comme Etienne Dolet, poète et martyr, le curieux Claude de Taillemont et son système orthographique, grand rêve renaissant, plus que jamais actuel. Après la révolution pacifique de Marot, celle doctrinale de Du Bellay et de Ronsard. Manifestes, écrits théoriques, rejet du Moyen Age, propagandes. Ces théoriciens sont des créateurs : Ronsard, souvent victime d'un enseignement limité, parcourt tous les champs de la poésie, non seulement dans les Odes et les Amours ô combien admirables mais aussi dans les Hymnes, les vers de militant national ou de chercheur scientifique ; Du Bellay, auto-analyste, auteur d'un livre de bord poétique, malheureux, révolté, romantique. Les autres astres, étonnants à des titres divers, dépassent l'idée limitée laissée par les anthologies : Baïf, Jodelle, Belleau nous surprennent ; il faut aussi agrandir la constellation, visiter Magny, Tahureau, Passerat, La Péruse, La Taille, nous arrêter à Jacques Peletier, le poète de Science. Sous des signes précieux ou baroques, se dégagent Desportes et Bertaut, cent ronsardisants, quand arrive, de plume et d'épée, Agrippa d'Aubigné. En ces temps de guerres de religions, les protestants ont un apport poétique prodigieux. Les Tragiques forment, puissantes, véhémentes, tumultueuses, un des plus grands poèmes français. Puis, Du Bartas convie la poésie aux fêtes baroques ; en proie aux objets du monde, il recense, il encense, il anime la nature dans une profusion de gestes, de sons, de couleurs. Science et poésie mariées. On visite quelques " grotesques ", quelques amis des forêts, des " singuliers ", d'Antoine Arena et Alione d'Asti à Marc de Papillon, dit " le capitaine Lasphrise " , ou à Etienne Tabourot, seigneur des Accords, tandis que des poètes rimaillent autour d'une puce, que les Occitans tentent leur survie. A la charnière de deux siècles se prépare la révolution malherbienne. Sponde, Chassignet, Béroalde de Verville, La Ceppède ont épuré la poésie sans rien lui ôter de ses pouvoirs, de sa chaleur. Malherbe, présent, prépare sa réforme. Il faudra tourner la page. Nous aurons visité la poésie du siècle le plus conquérant, le plus ardent, le plus intelligent, le plus divers. La poésie fut prête pour répondre à toutes les exigences. On y fut voluptueux et courageux, courtisan et soldat, pédant et adepte de vraie science, gourmand de mots et respectueux du langage, enfin, par-delà les artifices, en accord avec la nature. Le recours aux œuvres citées ici conduira le lecteur à n'en plus finir de boire à la coupe renaissante : elle est inépuisable !

11/1979

ActuaLitté

Sciences politiques

Démocratie, une anthologie

La démocratie est aussi vieille que la critique de la démocratie... mais, maintenant que la sacro-sainte démocratie s'est muée en religion (avec ses grands prêtres, ses dévots -? souvent bigots ? - et ses missionnaires, voire ses croisés, avec ses dogmes, ses superstitions et son catéchisme, avec ses rituels, ses prêches et ses excommunications), et donc en une redoutable "? machine de guerre ? " mentale à arrêter de penser (résister / rêver / inventer) (pour mieux continuer par ailleurs ses petites affaires sonnantes, trébuchantes et assujettissantes), il est urgent tout d'un coup de rappeler tout ce qui en fait un système politique consternant et une hallucination collective. Car le pire, en effet, serait de laisser le monopole de la critique de la démocratie aux activistes de la bêtise et du ressentiment, aux victimes de la haine de soi et de la peur de l'autre, aux amoureux de la mort et de la laideur volontaire. Car un démocrate qui n'ose pas s'ausculter dans le miroir est un allié objectif des ennemis déclarés de la démocratie. On retrouvera souvent le même type d'arguments, au long de cette petite anthologie. C'est que les défauts, les limites ou les contradictions de la démocratie sont constants, à travers l'Histoire et les continents, des présocratiques à Agamben, de Socrate au Comité invisible, d'Epicure à Sloterdijk, de la Terre de Feu à l'Alaska, du Kamtchatka au Pays de Galle. On lui reprochera toujours de préférer la stupidité des foules à la sagesse des élites, ou l'inverse. On pointera toujours sa corruption, soit par les élites, arrogantes et orgueilleuses, soit par la plèbe ignorante et cupide, guidée par les passions les plus viles, égoïsme, ressentiment, haine ou cupidité. On reprochera toujours aux premières de s'accaparer les richesses, comme l'instruction et la culture, ou de s'arroger l'apanage du savoir et du sensible, qui se partagent pourtant. On se plaindra toujours de l'ignorance et des bas instincts du peuple jaloux, envieux et violent, ou de sa complaisance obséquieuse envers ses propres oppresseurs. Les gens qui ne votent pas comme nous se trompent. Ils sont cons comme un ennemi qui croit que l'ennemi, c'est nous. Ca n'a pas d'importance ? : si la démocratie pouvait changer quelque chose, ça fait longtemps qu'on aurait supprimé les élections. Quand les détenteurs du pouvoir sont mécontents du peuple et de ses choix, il faut changer le peuple. Comme il est d'autant plus crédule et influençable qu'on le maintient dans l'ignorance et qu'on l'abrutit de travail, d'angoisses et de divertissements, c'est parfaitement possible. On aurait pu regrouper les citations par thèmes. On ne l'a pas fait. Dans nombre de ces extraits, on aurait tout aussi bien pu remplacer l'un par l'autre les termes "? peuple ? " et "? élites ? ", "? démocratie ? " et "? dictature ? ", ou n'importe quelle autre forme de gouvernement. On l'a fait, quelquefois, pour le plaisir de la démonstration. S'il est une chose qui nous est apparue nettement, au cours de ce long exercice de lecture et de copiste, c'est que ce qui triomphe sûrement, plèbe, peuple, élites ou bien despotes, intérêt collectif ou individuel, raison ou émotion, c'est la mauvaise foi. Il n'y en a pas moins chez les thuriféraires de la démocratie fétichisée que chez les zélateurs de l'élitisme despotique. Dans un tel contexte, la république et son président souverain apparaît, au mieux, comme un comble d'hypocrisie ? ; au pire, comme un compromis fangeux. Une politique trouve pourtant grâce à nos yeux, qui sait éviter les écueils de tous les systèmes et en conjuguer les vertus ? : la protodémocratie, politique du vide et de l'interruption, qu'on trouvera décrite dans "? Le Manifeste du Dégagisme ? " et "? Le Dégagisme du Manifeste ? ", des mêmes auteurs, aux éditions Maelström.

03/2024