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Leon Chevreau

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Actualité et médias

OPA sur le PS

Le 26 novembre 2006, Ségolène Royal était désignée candidate officielle du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2007. Une majorité de socialistes, parmi lesquels beaucoup d'adhérents de fraîche date, s'en réjouissent. Nombre de militants et de sympathisants, toutefois, cachent mal leur consternation. Le parti de Jean Jaurès représenté par une élue qui fréquente peu l'hémicycle, n'y prend que très rarement la parole, et voue un culte à Jeanne d'Arc ? Le parti de Léon Blum emmené par une oratrice sentencieuse qui, au vocabulaire de l'action collective, préfère le registre doloriste et compassionnel ? Le parti de François Mitterrand conquis par une adepte de la " démocratie participative " qui entend aller chercher l'inspiration " chez les gens " ? Comment le Parti socialiste en est-il arrivé là ? s'est demandé le journaliste Claude Lévy. Pour tenter de répondre à cette question, il a mené l'enquête à tous les niveaux du parti : état-major, instances intermédiaires, sections de quartier. Il décrit des militants tétanisés par la peur de revivre l'humiliation de 2002, et décidés à laver l'affront à n'importe quel prix, même à celui d'un renoncement aux valeurs traditionnelles de la gauche. Le coup de maître de Ségolène Royal, nous démontre Claude Lévy, a été de se présenter comme la plus apte à réunir le " peuple de gauche " en adoptant les codes de la communication moderne, qui affirme la primauté de l'image, réputée fédératrice, sur le fond, source de discorde. Son OPA sur le plus vieux parti de France restera dans les annales comme l'exemple le plus abouti de la " stratégie de la séduction ", à moins que la politique ne reprenne brutalement ses droits...

02/2007

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Design

Belgisch design belge. belgian design

Comment raconter le design aujourd'hui ? En considérant les objets non seulement dans leur matérialité mais aussi la manière dont ils façonnent notre environnement (im)matériel, nos interactions sociales et notre perception visuelle. Comment raconter un design à vivre et à voir ? Comment parler au 21e siècle de l'histoire du design en Belgique ? C'est avec ces interrogations que Belgisch design belge, l'exposition au Design Museum Brussels et ce livre qui l'accompagne, souhaitent initier une forme de réflexion. Après les livres Panorama et Designing the night, ce projet initie un cycle de propositions sous la forme de pop-ups qui se succèderont dans le temps. Les sélections de pièces tantôt subjectives jamais exhaustives se voudront représentatives du design en Belgique depuis les premiers pas de celui-ci jusqu'à ses représentants actuels les plus passionnants. C'est ici l'occasion de redécouvrir certains parmi les designers les plus talentueux comme Maarten Van Severen ou Christophe Gevers et de retracer brièvement leur parcours. Les pièces d'époques, de matériaux, de statuts et de natures différentes se succèdent telles que les accessoires en bois ou en métal conçus dans les années 1950 par Jules Wabbes, Jacques Dupuis et Léon Stynen, ou les premiers gadgets en matière plastique, ustensiles de cuisine développés par les films ACEC ou NOVA ou encore les tabourets de bar en vinyle aux motifs bicolores et ludiques de Willy Van Der Meeren. Ce tour d'horizon confirme par ailleurs, l'importance de la manufacture Boch Keramis ou de la firme Meurop et permet de se pencher, entre autres, sur les carrières de Huib Hoste, Xavier Lust ou Gustave Serrurier-Bovy. Belgisch design belge, une exposition en cours au Design Museum Brussels, jusque fin 2021.

09/2021

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

Charlemagne et les rois carolingiens

Un souverain à la personnalité exceptionnelle Le temps a fait de Charlemagne une figure incontournable de l'Histoire de France. Guerrier héroïque, barbare franc épris de culture latine, roi sanguinaire, souverain mystique, poète, homme d'état calculateur : ce personnage aux facettes apparemment contradictoires suscite depuis des siècles un fort intérêt, entre mythe et réalité. Fils de Pépin le Bref, Charlemagne hérite de la moitié de l'Empire franc qu'il réunifiera à la mort de son frère. Mais c'est la conquête de la Lombardie qui fera de lui le protecteur de l'Eglise d'Occident, statut que Léon III officialisera en le couronnant empereur en l'an 800. Pour garder le contrôle de son immense empire, il réforme en profondeur les structures de son administration centrale et locale, et son autorité s'étendra à l'Eglise, qui deviendra l'instrument privilégié de l'unité territoriale. Charlemagne fonde son pouvoir sur la conquête et l'expansion de son empire. Homme de guerre, il est également épris de culture. Son règne sera marqué par un renouveau de la culture classique et une évolution sans précédent de l'éducation ; par ailleurs, le développement économique et culturel va transformer en profondeur les structures mêmes de la société. L'empire servira longtemps de modèles aux souverains à venir. La majeure partie de l'ouvrage est consacrée au règne de Charlemagne mais la dynastie des rois carolingiens est également présentée de façon précise, de Pépin le Bref à Lothaire IV. Cette période, entre 751 et 987, va voir la justice se réformer en profondeur, le pouvoir royal se renforcer, et l'art connaître un véritable renouveau. Mais la dynastie carolingienne entre dans une période de déclin dès la fin du IXè siècle et se maintient tant bien que mal jusqu'à l'arrivée d'Hugues Capet en 987.

09/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Ma tragique ambassade. Vatican, mai-novembre 1940

C'est parce qu'il a besoin d'un homme à la loyauté totale, d'un fervent catholique et d'un connaisseur subtil et courageux des relations internationales que le président du Conseil Paul Reynaud fait appel dans l'urgence, en mai 1940, à Wladimir d'Ormesson (1888-1973), prestigieux éditorialiste du Figaro, pour représenter la France auprès du pape. Les armées sont déjà en pleine déroute, une partie du gouvernement réclame l'armistice et l'on s'attend d'un jour à l'autre à voir l'Italie entrer en guerre pour voler au secours de la victoire allemande. Le Saint-Siège, alors encore force morale considérable, va-t-il parvenir à retenir le bras de Mussolini ? Tout juste arrivé à Rome, le diplomate déploie tant auprès des cardinaux de la Curie que de Pie XII une énergie inlassable, mais il constate bien vite que la plupart des monsignori, s'ils s'inquiètent pour la France, n'ont aucune envie d'indisposer l'Italie en prenant publiquement position en sa faveur. Pire encore, dès le 12 juin, surlendemain de l'entrée en guerre de l'Italie, l'ambassade près le Saint-Siège doit fermer et se réfugier, avec quelques autres délégations alliées, à l'intérieur même de la cité du Vatican où elle vivra dans l'isolement et l'inconfort. L'épilogue de cette véritable tragédie grecque survient à l'automne, le 8 octobre, quand d'Ormesson se trouve limogé par Vichy au profit d'un ami de Pierre Laval, Léon Bérard, qui se montrera autrement complaisant que lui. Ecrit dans la clandestinité en 1942, ce témoignage d'une très grande force littéraire et riche d'informations nouvelles assorties de réflexions passionnantes sur Pie XII était inédit depuis plus de quatre-vingts ans. Il est capital pour comprendre mieux le drame de 1940, année de toutes les catastrophes.

11/2023

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Littérature française

Lueurs du crépuscule

Sachant que nous devons nous protéger du léopard chaque soir, et de l'épervier chaque matin, lorsque le coq se mettra à chanter le réveil... Au coeur de la forêt, tout au bout d'un chemin couleur ocre, une terre ; le bout de la liberté. Chaque destin est une course, tantôt de vitesse, tantôt de fond. Même la nuit, à l'heure de la méditation, on n'est jamais seul : Dieu est toujours là. Même quand l'obscurité et la brume se mélangent... D'où notre volonté d'écrire au sujet du rayonnement des crépuscules sur le monde, qui crée l'espoir. Le rêve d'une vie meilleure, emprunte de justice et de vérité ; l'éveil de l'homme à la recherche de sa destinée. Le soleil flamboyant se lève chaque matin et se transforme en arc-en-ciel, avant de se coucher à l'horizon qui tel un miroir, réfléchit sur nous son éclat. Un homme avisé pense à s'offrir sa liberté. Remettre à demain la rage contre une vieille âme qui se meurt ; la célébration du bien sur le mal avec l'espoir d'un lendemain meilleur pour honorer ainsi la vie, qui éclaire l'existence dans ce monde de couleurs et ainsi nous éloigne du chagrin. Yves Delbrah est né le 11 octobre 1958 à Port-Gentil, où il fait ses études primaires. Arrivé au lycée National Léon Mba, il intègre l'équipe de football des Anges ABC, puis l'équipe nationale Azingo aujourd'hui appelée les Panthères. Après l'obtention de son bac, il intègre l'armée gabonaise, en qualité d'officier. Son amour pour les arts et la culture l'amènera à se faire connaître d'abord dans le domaine de la musique et aujourd'hui dans celui de la littérature.

06/2021

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Poésie

Poésie involontaire et poésie intentionnelle

Dans ce recueil de citations très singulier, Paul Eluard poursuit la réflexion engagée depuis le surréalisme sur le langage, la parole et la poésie. En 1937, dans L'Evidence poétique, Eluard écrivait : " Depuis plus de cent ans, les poètes sont descendus des sommets sur lesquels ils se croyaient. Ils sont allés dans les rues, ils ont insulté leurs maîtres, ils n'ont plus de dieux, ils osent embrasser la beauté et l'amour sur la bouche, ils ont appris les chants de révolte de la foule malheureuse et, sans se rebuter, essaient de lui apprendre les leurs. " Ainsi, dans cette anthologie de citations qui date de 1942, il affirme une nouvelle fois cette conception d'une poésie qui accueille aussi bien la parole involontaire, souvent populaire, fruit du hasard dans lequel le dire dépasse le " vouloir dire ", et la parole intentionnelle où affluent les images, les combinaisons nouvelles, les jeux de répétitions et échos sémantiques. Un dialogue est ainsi ouvert entre les tenants de ces deux paroles, abolissant toute conception bourgeoise de la poésie et confirmant l'optimisme Eluardien en une fraternité à laquelle il aspire. La particularité de ce recueil tient également en son dispositif de lecture : selon un ordre chronologique, en page de gauche (paire) s'affiche la poésie involontaire, en page de droite (impaire), la poésie intentionnelle. Voisinent de la sorte - et parmi d'autres - le facteur Cheval et Léon-Paul Fargue, Jacques Rigaut et Blaise Cendrars, la Religieuse portugaise et Salvador Dalí. A noter : les écrivains les plus prestigieux sont parfois classés parmi les poètes involontaire, tels Honoré de Balzac ou Dickens qui rejoignent Dame Tartine et Nicolas Flamel. Une anthologie très personnelle donc, où humour et scandale font toujours bon ménage.

10/2022

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Histoire des idées politiques

Maurice Barrès. Un destin solitaire

Une personnalité sans cesse en action, libre et souvent solitaire, dotée d'une autorité intellectuelle et sociale aujourd'hui méconnue. Ses funérailles nationales le confirment : Maurice Barrès fut une figure majeure de son temps. En France, au xxe siècle, littérature et politique se seront conjuguées. A tous risques et périls. Initiateur de cette voie, Maurice Barrès n'aura pas échappé à cette loi, laissant le souvenir de son vertige nationaliste, de son engagement antidreyfusard, de son inclination antisémite. Tout en restant reconnu, de tous côtés, comme un écrivain de génie. Un siècle après sa mort, voici la biographie décisive qui éclaire cette paradoxale destinée. Romancier, Maurice Barrès écrit sa vie comme un roman. Il veut dominer son temps, se faire voyageur, journaliste, député, polémiste, se montrer passionné pour être passionnant et rassembler en divisant. Incarnation de son époque, il en endosse les ultimes contradictions. Le Lorrain viscéral part à Paris pour conquérir le monde. Le dandy germanopratin conspue le déracinement. Le jeune prince des Lettres tourne à l'idéologue. Le fondateur du culte du moi se veut le prophète du peuple. Le chantre de la terre et des morts se réinvente adepte enthousiaste des lointains. L'élu de Nancy s'abandonne à un antiparlementarisme virulent. Le spiritualiste mélancolique se révèle jusqu'au-boutiste durant la Grande Guerre. L'imprécateur judéophobe finit par célébrer ses compatriotes israélites tombés à Verdun. Et l'académicien vieillissant, couvert d'honneurs, se plaît à jouer au maître de sagesse. Qui fut ce météore détesté par Emile Zola et Romain Rolland, adulé par Léon Blum et François Mitterrand ? En quoi son histoire raconte-t-elle notre histoire ? Il fallait l'indispensable portrait, sans préjugé mais sans concession, que dresse ici Estelle Anglade-Trubert pour nous le dire.

10/2023

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Histoire des arts décoratifs

L'Art déco France-Amérique du Nord

Avec l'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925, l'Art déco séduit le monde. De New York à Paris, la presse célèbre cet événement qui impose durablement ce style universel. Traversant l'Atlantique à bord de fastueux paquebots tels Ile-de-France et Normandie, des grands décorateurs français comme Jacques-Emile Ruhlmann, Jules Leleu, André Mare, Jean Dunand et Pierre Chareau exposent dans les grands magasins, de New York à Philadelphie. Du Mexique au Canada, cet engouement est porté par des architectes nord-américains formés à l'Ecole nationale des beaux-arts de Paris dès le début du xxe siècle, puis à l'Art Training Center de Meudon et à la Fontainebleau School of Fine Arts, deux écoles d'art fondées au lendemain d'une Première Guerre mondiale qui a renforcé les liens entre les deux continents. L'Amérique de Raymond Hood et de Wallace K. Harrison, auteurs du Rockefeller Center, adopte les architectes et artistes français Léon Arnal, Edgar Brandt, Jacques Carlu, Paul Cret, Alfred Janniot... Les recherches inédites de cet ouvrage dévoilent une émulation réciproque qui s'illustre aussi bien dans l'architecture et l'ornementation des gratte-ciel que dans le cinéma, la mode, la presse, le sport et l'art de vivre. Le nouveau style est porté par des figures telles que Paul Iribe et Cecil B. DeMille, Jean Patou et Paul Poiret, Lindbergh, Costes et Bellonte, Joséphine Baker ou Johnny Weissmuller. Trente-sept textes et 350 illustrations permettent de découvrir les liens uniques qui unissent la France et l'Amérique, depuis la statue de la Liberté de Bartholdi jusqu'au Streamline qui succède à l'Art déco. Ce nouveau design aux lignes fluides et galbées surgit dans les années 1930 et sera la vedette de la New York World Fair de 1939, qui a pour thème "The World of Tomorrow" .

10/2021

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Espagnol apprentissage

Luis Antonio de Villena dans ses essais et sa poésie (1971-2007). Une culture de vie contre une culture de mort

Dans ce volume, Françoise Morcillo analyse avec précision les matériaux culturels et littéraires qui ont nourri et étayé la création poétique chez Luis Antonio de Villena. Elle montre comment l'écrivain, qui a eu vingt ans en 1971, c'est-à-dire encore sous le franquisme, a vécu plusieurs types de dissidences, des rêves d'exils en France, le violent rejet de la bourgeoisie espagnole et d'un certain type de catholicisme, pour choisir librement de voyager entre les cultures étrangères, sans oublier la littérature espagnole, en particulier celle du Siècle d'Or, en écrivant de la poésie, en traduisant des poètes (Callimaque, Joachim Du Bellay), en composant des biographies d'artistes (Oscar Wilde, Constantin Cavafis), toujours liés d'une façon ou d'une autre à la poésie. L'auteur met en valeur ce que Villena avait cherché et trouvé chez ces artistes et la manière dont il en avait extrait des formes pour écrire des poèmes où il fait exister la voix des créateurs à travers sa propre voix, donc dans une langue résolument contemporaine. On identifie un vaste tissage intertextuel, aussi riche que contrasté, parfois même vertigineux. L'on voit comment se forge un "humanisme contemporain", comment un vers de Fray Luis de Leon amène à devenir un "aristocrate du verbe", comment la lecture de Cavafis conduit à l'éloge du paganisme, à la présence de la rue en poésie et à la célébration amoureuse des corps masculins, comment Oscar Wilde, le libertin élégant, joue ici un rôle éthique plus que formel. Une analyse particulière est accordée au détournement des règles dans les sonnets "dissidents" de Villena, traducteur des sonnets de Du Bellay et de Michel-Ange. Une réception de l'oeuvre de Villena transmise dans une relation privilégiée au lecteur, célébrant le grain de voix barthien.

03/2014

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Sports

French Equitation. Un bauchériste en Amérique (1922)

French Equitation est la traduction française d'un traité d'équitation écrit en anglais à Boston dans les années 20 par un ancien officier de cavalerie, Henry L. de Bussigny, passé par Saint-Cyr et Saumur, qui se dit élève du comte d'Aure. de Raucher, de Raabe, et admirateur de Fillis. Le lieutenant de Bussigny est de toutes les campagnes mais il part pour les Etats-Unis après la guerre de 1870. A New York, il fonde la Central Park Riding School. Il s'installera en 1878 à Boston où, sa réputation l'ayant précédé, les familles les plus en vue de la ville lui fourniront plusieurs générations d'élèves jusqu'en 1918. Au nombre des élèves les plus prestigieux il faut compter Theodore Roosevelt lorsqu'il étudiait à Harvard. Dès 1884 Bussigny avait publié un manuel d'équitation à l'usage des cavalières. Le présent traité, publié après sa mort en 1922, est un peu le testament équestre d'un bauchériste qui n'a pas complètement accepté la "deuxième manière" du Maitre. Son auteur préconise une équitation savante toute de patience, de gentillesse, de modération, dont le principe est la force de l'effet et le refus de l'effet de la force. Au terme de dressage il préfère celui d'éducation, recommandant d'enseigner avec bienveillance. Pour lui, les airs de haute école sont une gymnastique propre à développer harmonieusement le cheval. Nous proposons ici une première édition critique en français abondamment illustrée. Elle est précédée d'une ample introduction de Frédéric Magnin sur l'influence bauchériste aux Etats-Unis à la charnière des XIXe et XXe siècles présentant, outre la biographie de Henry de Bussigny, celles d'autres écuyers de cette "French connexion" qui ont précédé là Jean-Claude Racinet : Joseph Merklen, Léon de Gisbert, Joseph Baretto de Soma...

10/2013

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Religion

Le P. Marie-Antoine de Lavaur au 1e pèlerinage en Terre Sainte 1882. Récits et témoignages de pèlerins

Il y avait eu, partis de terre de France, les glorieux croisés, et, tout au long des siècles, de petits groupes de voyageurs pèlerins. Le pèlerinage de 1882 en Terre Sainte renoue avec cette démarche, plus en croisés dont ils porteront la croix, qu'en voyageurs en mal d'évasion. Un projet soutenu par le Pape Léon XIII et les diocèses de France qui y enverront des représentants, prêtres et laïcs. Pour un pèlerinage populaire où, grâce aux dons collectés très importants, les participants appartiendront à toutes les couches sociales. Et un pèlerinage de pénitence dans l'exacte perspective du message de Lourdes, pour une France qui a connu en 1870 une défaite cinglante, la perte de l'Alsace-Lorraine et la Commune, et qui sort du traumatisme de l'expulsion de tous ses religieux. Parmi les pèlerins " invités ", de nombreux prêtres exilés. Au total, 1013 pèlerins dont 450 prêtres partaient sur les pas du Christ. Le Père Marie-Antoine, le très populaire "Saint de Toulouse" aux côtés du non moins emblématique Père François Picard, assomptionniste, qui organisa et dirigea le pèlerinage, en sera un des guides spirituels et le prédicateur par excellence de la Croix, mais aussi l'ami attentif et vigilant de tout pèlerin en détresse face à des conditions souvent pénibles. La variété et l'authenticité des témoignages, dessins compris, venant soutenir le récit de l'auteur, le Père Ernest-Marie de Beaulieu, capucin, biographe du Père Marie-Antoine et son contemporain, font de ce livre un document original à la lecture passionnante. Le 1er Pèlerinage de Pénitence en Terre Sainte, qui a duré 41 jours, porté par la prière de toute la France catholique, gardera longtemps une aura de courage, de foi, et d'espérance en un monde plus fraternel.

10/2012

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Religion

Un pilote en mission. Du rêve de l'enfant à la vocation de l'adulte

Cet ouvrage est une des très rares autobiographies qu'un pilote d'aviation en service missionnaire nous ait laissées. Il est même la seule publication francophone qui ait paru dans ce domaine depuis celle de Léon Bradfer intitulée A grands coups d'ailes vers l'Afrique missionnaire, datant de 1938, un père belge mû par la conviction que l'aviation pouvait ouvrir des horizons nouveaux pour la mission. Offert à titre posthume par Claude Heiniger décédé à l'âge de cinquante-sept ans après de longs mois de maladie, il relate les entrelacs d'un parcours dont la densité aura été exceptionnelle. En six chapitres, ce pilote en mission nous fait survoler le monde sur pas moins de quatre continents, nous emmenant d'une enfance laotienne à sa Suisse d'origine non sans de grands détours à travers les décors américains et les pistes camerounaises. C'est donc l'aventure d'une vocation déjà dessinée fort jeune, doublée d'une passion débordante pour l'aviation, qui nous est ici retracée. En chroniqueur pointu de son art, l'auteur distingue ce que le pilote en mission et la mission du pilote peuvent avoir de commun et de différent, tout en nous décrivant avec minutie les scènes vécues de ses vols jusqu'aux situations les plus critiques. Il nous donne également la chance de pénétrer de l'intérieur ce monde peu connu de l'aviation dite "missionnaire", un service exigeant appelé à soutenir principalement le travail des traducteurs de la Bible en langue autochtone dans les régions difficiles d'accès. Un autre monde également peu connu, régi par une activité scientifique hautement spécialisée, certes engagée, mais à visée également culturelle et éducationnelle. De façon originale, ce récit de vie, vrai et émouvant, contribue à enrichir un des nombreux pans de l'histoire missionnaire du XXe siècle.

12/2012

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Sciences politiques

Socialisme : la fin d'une histoire ?

L'histoire du socialisme est l'histoire d'une ambition gigantesque, la poursuite du rêve d'une société maîtrisant son destin. Cette ambition a engendré enthousiasme, espoir, réformes et violence. On est mort pour et par elle, on a vécu pour et par elle, et la question de savoir ce qu'il en reste paraît légitime. Mais qu'est-ce au fond que le socialisme ? Quelle est sa place dans nos démocraties libérales, alors que ce mouvement a connu ces dernières années un net recul en Europe ? A-t-il les ressources nécessaires pour se renouveler ? Ou est-ce la fin d'une histoire ? Autant de questions qu'un historien engagé, qui " a fait ses gammes politiques dans l'ombre portée de Mai 1968 ", se pose dans cet essai d'une grande perspicacité. En trois chapitres habilement menés, il convoque les premiers révolutionnaires (Fourier, Blanqui), les maîtres à penser (Karl Marx, Jean Jaurès, Léon Blum) et les icônes (Lénine, Trotsky, Mao) du socialisme, sans oublier des réformistes moins connus comme Eduard Bernstein ou Henri de Man. Il montre comment, d'abord transcendés par leur foi en une transformation globale de la société, encore revendiquée par le candidat François Mitterrand dans son discours d'Epinay en 1971, les socialistes ont abandonné définitivement au cours de ces trois dernières décennies toute idée d'une refonte totale de l'économie pour assumer un compromis avec le capitalisme. Aucune tendance en Europe n'y échappe, que ce soit celle des travaillistes en Grande-Bretagne ou celle de la social-démocratie en Allemagne et en Suède. Le socialisme ne serait-il plus désormais qu'une famille politique comme les autres ? Ou bien reste-t-il porteur d'une réorganisation future de l'humanité ?

03/2012

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Science-fiction

Léviathan Tome 2 : La Nuit

Plusieurs heures après avoir été aspiré dans les eaux glaciales de l'Antarctique, le corps de Michael Petersen, le chercheur en biologie marine de Léviathan, est inopinément découvert, échoué sur une grève, par les employés de la base polaire. Contre toute attente, le naufragé a survécu, mais il semble plongé dans un profond coma. Le verdict des médecins est aussi troublant qu'énigmatique : Michael Petersen est en train de rêver. Une autre circonstance défie l'entendement : une troupe d'orques, non loin du rivage, paraît veiller sur le miraculé. Ces faits inexplicables ont manifestement un sens précis pour le Comité, dont la surveillance s'exerce sans relâche autour de l'innocent chercheur. Les agents de la puissante organisation secrète s'empressent pour tirer Michael de sa léthargie peuplée de visions, et le réinstaller au centre de son petit monde familier. Pourquoi tant de prévenance envers un modeste père de famille, chez ceux qui se targuent d'ignorer l'altruisme ? Et quelle corrélation faut-il établir entre les rêves de Michael et les tentatives d'homicide qui ciblent subitement, les uns après les autres, les membres de son entourage ? Alors que Masha, initiatrice de la quête dans Léviathan, engage désormais une partie défensive dans son rôle d'épouse, le FBI s'invite dans le Jeu en la personne d'Andrew Leon. Tout semble désigner Michael, à la personnalité notoirement fragile et clivée, comme l'auteur des crimes en série qui visent son cercle familial. Mais l'enquêteur, en mathématicien que l'invisible n'effraie pas, entrevoit une autre hypothèse, capable de faire vaciller même un esprit aussi solide que le sien. D'autant qu'elle rejoint les données produites par un système de mesure des manifestations de l'énergie mentale, dont il est le génial concepteur.

04/2012

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Histoire de France

La ténébreuse affaire dreyfus. Tome 1, Anticatholicisme et antijudaïsme

L'affaire Dreyfus n'a pas surgi au hasard, à la jonction des XIXe et XXe siècles, dans la société française bouleversée par trois quarts de siècle d'une révolution industrielle menée de façon inhumaine au plan social. Depuis 1830, la France est dominée par une nouvelle trinité, celle des financiers, des entrepreneurs et des grands négociants. On ne peut rien comprendre à la déchirure d'une partie de l'opinion publique, provoquée par cette affaire, si l'on fait abstraction du contexte économique et social ou de la guerre déclenchée contre l'Eglise catholique, la religion de la très grande majorité des Français de l'époque, par des politiciens, davantage voués au service de la nouvelle trinité dominante qu'à celui de la nation. L'antijudaïsme (mal dénommé " antisémitisme ") n'est que l'une des composantes, très médiatisée il est vrai, de la guerre opposant les vrais maîtres du régime aux réformateurs de tous bords et à l'Eglise qui, sous la houlette d'un très grand pape, Léon XIII, se détache progressivement des vaincus de 1830, l'aristocratie terrienne et la bourgeoisie de robe, et repousse le " libéralisme économique " tel qu'il est pratiqué. L'affaire Dreyfus survient, non pas dans un " monde en mutation " (la transformation économique irréversible est achevée depuis plusieurs décennies), mais dans une société instable où s'affrontent durement les dévots de trois cultes irréductibles. On a tenté de décrire cette guerre, où tous les coups même les plus bas paraissent bons, opposant les révolutionnaires répartis en de multiples chapelles rivales, l'Eglise catholique elle-même fort désunie et les adorateurs du Progrès et de la Richesse, élevés au rang de nouvelles divinités de la République.

03/2011

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Actualité et médias

RTL, histoire d'une radio populaire. Du Radio Luxembourg à RTL.fr

La plus ancienne des grandes radios généralistes, en tète des audiences malgré les soubresauts du paysage médiatique, est aussi celle dont l'histoire - mouvementée - demeure la plus méconnue. Radio Luxembourg apparaît en 1933, grâce à un émetteur luxembourgeois, des capitaux français, des programmes européens, et de la publicité rédigée par Robert Desnos ! En mai 1940, la station se voit contrainte de céder son émetteur aux forces du III Reich. Après-guerre, le poste privé triomphe avec Zappy Max, l'Abbé Pierre, Jean Nohain, Geneviève Tabouis, Jean Grandmougin. l'équipe dirigeante impulse une programmation mémorable (La famille Duraton, Reine d'un jour, Quitte ou double, des feuilletons radiophoniques, etc.). Mais la concurrence d'Europe numéro 1 et la télévision bouleversent peu à peu la donne. 1966 : Radio Luxembourg devient RTL, avec un nouvel état-major présidé par l'homme de presse Jean Prouvost. Son directeur, Jean Harran, installe Nienie Grégoire, Léon Zitrone et Anne-Marie Peysson à l'antenne. Des années 1980 à la fin des années 1990, Jacques Rigaud et Philippe Labro réussissent un parcours sans faute. L'éclosion des radios libres n'entrave pas la bonne marche dune station au coeur de la culture de masse. Un effritement de l'audience provoque un accident industriel majeur : le renvoi de Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses /êtes, à l'été 2000. Avec la perte de 2 millions d'auditeurs, ces derniers appliquent à la lettre le slogan "RTL, c'est vous" et obtiennent son retour. Aujourd'hui, à la croisée des chemins malgré l'apparition de RTL.fr, ce média négligé des observateurs conserve une audience inégalée dans le temps et continue de façonner des générations d'auditeurs fidèles. Cette histoire sans parti pris explique les ressorts de cette saga aux multiples rebondissements souvent ignorés du public.

12/2010

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Beaux arts

En couleurs, la sculpture polychrome en France 1850-1910

Catalogue officiel de l'exposition En couleurs, la sculpture polychrome au musée d'Orsay du 11 juin au 23 septembre 2018. Relativement méconnue la sculpture polychrome du XIXe siècle, est l'une des facettes importante de l'histoire de la discipline. Jusqu'au début du siècle, les seules couleurs admises pour la statuaire était le blanc du marbre ou les patines monochromes des bronzes. Mais la découverte de la polychromie de l'architecture et de la sculpture antiques, tout en suscitant de vifs débats, fait évoluer le regard. La question de l'application de la couleur à la sculpture contemporaine prend le relais des débats archéologiques. Dès les années 1850, des sculpteurs pionniers, tel Charles Cordier, en firent leur spécialité. Une fois les polémiques apaisées, la couleur s'affirme à partir du second Empire grâce à son caractère décoratif pour triompher à partir des années 1880 sous l'influence du symbolisme et de l'Art nouveau. La diversité des matériaux employés témoigne alors de recherches souvent raffinées, aboutissant parfois à des résultats esthétiques surprenants. Cires et marbres peints, marbres de couleur assemblés, bronzes dorés et argentés, pâte de verre, grès émaillé deviennent le nouveau langage de toute une veine de la sculpture française, témoignant du goût de l'expérimentation des artistes de la fin du siècle. L'illusionnisme de la représentation constitue un enjeu majeur de la couleur appliquée à la sculpture, comme en témoigna le scandale causé par la Petite danseuse de quatorze ans de Degas. La sculpture en couleurs devient ainsi le médium privilégié d'Henry Cros, Jean-Léon Gérôme, Louis-Ernest Barrias, Jean-Désiré Ringel d'Illzach, Jean Carriès, Paul Gauguin. L'exposition présente, autour d'un ensemble d'une cinquantaine d'oeuvres des collections du musée d'Orsay, un panorama sélectif de cet aspect très particulier de l'art du XIXe siècle.

06/2018

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Religion

Méditations après la communion

" Ô ma vie, ma vie, comment pouvez-vous subsister étant absente de votre véritable vie ? "... Dans leur inarticulation déroutante et fragmentaire, Luis de Leon, osa pour la première fois en Espagne publier les Exclamations de Thérèse d'Avila en 1588. Ces pages, dans lesquelles la religieuse, en proie à la souffrance de l'absence et de la déréliction, appelle Dieu, son âme, les mots qui s'échappent et refusent tout apaisement, furent écrites vers 1566. Une dizaine d'années plus tard, dans son commentaire au Cantique des Cantiques, texte dont la lecture en castillan avait été interdite par l'Inquisition, la mystique cesse d'être femme délaissée qui implore pour redevenir écrivain. Écrivain, c'est-à-dire lectrice du texte biblique, confrontée au mystère de l'amour et à l'inconnu d'une traduction latine - " chaque fois que j'entends ou que je lis certaines paroles du Cantique de Salomon, et sans que pour autant je sois capable de traduire la clarté du latin en castillan, je me recueille plus et mon âme s'émeut davantage que lorsque je lis les livres très pieux que je comprends ". Arnauld d'Andilly entreprend à son tour une traduction de ces deux textes qui paraissent à Anvers, en 1670, dans le cadre d'une version française des Œuvres complètes de Thérèse, sous le nom de Méditations après la Communion et Pensées sur l'amour de Dieu. La lecture parallèle du texte espagnol et de la traduction française permet de mesurer l'écart de sensibilité entre la mystique engagée dans sa propre expérience, et l'interprète qui introduit, dans la trame de la pensée féminine, la mesure et la rationalité de sa langue classique. M.A.

05/2002

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 2, Le passage au socialisme (1889-1893)

Ce deuxième tome commence à l'automne 1889 - alors que Jaurès vient d'être battu aux élections législatives comme candidat républicain dans la circonscription de Castres - et s'achève en janvier 1893 - date de son retour à la Chambre, lorsqu'il est élu député républicain socialiste de la circonscription de Carmaux. Cet entre-deux électoral est décisif dans la construction de la pensée politique de Jaurès et dans l'achèvement de son travail de recherche ; il soutient en 1892 ses thèses (De la réalité du monde sensible et Des premiers linéaments du socialisme allemand chez Luther, Kant, Fichte et Hegel, publiées dans le tome 3). Dès juillet 1890, il est élu au conseil municipal de Toulouse et devient maire-adjoint à l'Instruction publique. Au coeur de la vie politique et sociale d'une ville populaire, Jaurès peut alors parfaire sa connaissance de la diversité sociale. Il continue par ailleurs à commenter toutes les grandes questions de politique intérieure et extérieure, économique, sociale et religieuse, dans les colonnes de La Dépêche de Toulouse, le quotidien de la démocratie du Midi. Ses analyses du christianisme social au moment du Ralliement " des catholiques à la République et de l'encyclique sociale, Rerum novarum, du pape Léon XIII, sont aussi originales que vigoureuses. Pour la première fois est ici publié dans son intégralité le manuscrit qu'il rédige à l'été 1891, La Question sociale, l'injustice du capitalisme et la révolution religieuse, dont une partie seulement avait été retrouvée et publiée en 1959 par Michel Launay. Il constitue un apport fonda-mental à la connaissance de la pensée de Jaurès au montent où celui-ci passe d'un socialisme de coeur et de sentiment à un socialisme érigé en force politique distincte, en un mot, quand Jaurès devient pleinement Jaurès.

02/2011

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Histoire de France

Marie-Antoinette

À la fin du XVIIIe siècle, Rousseau a montré pour la première fois dans ses Confessions la vérité d'une existence qui cherche à se définir comme la conséquence d'une histoire individuelle, et non comme l'inflexion singulière d'un modèle universel. À la même époque, Diderot a réclamé de la littérature " quelque chose d'énorme, de barbare, de sauvage ", c'est-à-dire de vastes horizons, des passions naïves et une libération du génie et des corps. Ainsi Marie-Antoinette (1755-1793) est-elle le miroir éclatant de son siècle: nulle femme ne fut plus violemment aimée, ni traquée; rien de sa vie privée ne nous échappe, et, dans sa trajectoire, un conte de fées qui vire à la poésie tragique, c'est bien la barbarie qui nous frappe encore. Dès l'enfance, Marie-Antoinette a acquis le statut de personnage de roman. Si elle fut à la hauteur d'un destin d'exception, elle n'a jamais cessé de déborder du côté de la légende : sensible, sensuelle, excentrique, martyre, et bouleversante comme toute femme qui a eu à lutter, dans un combat perdu d'avance, contre les préjugés nombreux et la calomnie générale. Afin de rendre son visage à une reine que les Français ne cessent de redécouvrir, et de lui restituer ses couleurs et leurs nuances, Catriona Seth, auteur du " Dictionnaire " qui clôt ce volume, a réuni les plus grands textes, parfois introuvables, souvent mal connus, qui ont établi Marie-Antoinette à son rang. De Germaine de Staël à Léon Bloy, d'Isabelle de Charrière à Jules Barbey d'Aurevilly, mais encore Chantal Thomas, tous ont célébré une femme qui a eu le mérite de mourir comme elle avait su vivre : avec l'insolence de la grâce.

09/2006

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Philosophie

Le genre humain N° 53 : Jean-Pierre Vernant, dedans dehors

A l'automne 1981 paraît le premier volume du Genre humain : La Science face au racisme. Aux côtés de Jean Bernard, François Jacob, Jacques Le Goff et Léon Poliakov, on trouve au "Comité" de la revue Jean-Pierre Vernant. Au printemps 1991, Le Religieux dans le politique s'ouvre sur un texte de Vernant qui écrit : "La science, la raison, l'universel, par définition en quelque sorte, n'ont rien à dire à l'individu, en particulier sur la question du sens. La science peut s'exprimer sur la question des faits, sur la question des causes, mais pas sur celle du sens. Aujourd'hui, c'est en tendant vers une sagesse non religieuse - à la manière des Antiques sans doute, on ne se refait pas - que je chercherais un début de réponse à cette question du sens. Le sens que nous donnons à notre existence, à nos amitiés, à notre façon de penser. Je dis : que nous donnons, car, en eux-mêmes, ni le monde ni la vie n'ont de sens. Et ce sens aussi qui vient de ce que, à regarder les choses en essayant de s'en distancier, on acquiert peut-être une forme de sagesse - que chacun met où il le veut, où il le peut, la question étant éminemment personnelle. Et cette sagesse-là jette sur la religion un regard qui tend à se rapprocher de celui de Spinoza : on regarde, on observe, on cherche, on se demande pourquoi c'est comme cela et ce que cela veut dire." Un jour où je tentais de comprendre ce qui l'unissait à tant d'amis différents, de générations diverses, venant d'horizons professionnels et d'univers quelquefois éloignés, Jean-Pierre Vernant a eu cette réponse simple, qui tenait en un seul mot : "l'insoumission".

02/2013

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Littérature française

Scandale de la vérité. Essais, pamphlets, articles et témoignages

On ne présente pas Bemanos, on l'a lu, on le lit. Soixante-dix ans après sa mort, il apparaît plus que jamais dans sa totale singularité. Bernanos n'est pas seulement un écrivain impressionnant, il est aussi un mélange étonnant d'individualité irréductible et d'engagement à la fois constant et inclassable : aucun parti politique, aucune idéologie, aucune droite ni aucune gauche n'ont pu récupérer à leur profit les essais et pamphlets de cet admirateur d'un autre "irrécupérable" : Léon Bloy. Catholique flamboyant, Bernanos n'hésite pas, bien que royaliste de coeur, à soutenir les républicains pendant la guerre d'Espagne, ni, bien que nationaliste, à s'exiler au Brésil lorsque certains "nationaux" prennent le pouvoir en profitant de la victoire allemande de 1940. Il voit alors en Charles de Gaulle un "prédestiné" et se rallie à la cause résistante qu'il incarne. Ce volume rassemble ses essais majeurs et un grand nombre de ses articles politiques, historiques ou littéraires, témoignages directs de l'histoire universelle vécue par l'écrivain. A côté de textes devenus des classiques, comme Les Grands Cimetières sous la lune ou Le Chemin de la Croix-des-Ames, on trouvera ici des oeuvres fondamentales, comme Nous autres Français ou La France contre les robots, ainsi que des chefs-d'oeuvre rares mais indispensables à la compréhension de l'itinéraire de Bernanos : son Saint Dominique ou son magnifique essai sur Jeanne d'Arc, Jeanne relapse et sainte. Lire ou relire Bernanos n'a jamais cessé d'être nécessaire et l'est peut-être plus encore aujourd'hui où ses maîtres mots et principes directeurs, "révolte de l'esprit" et "scandale de la vérité", sont les meilleures répliques au poids des conformismes et à l'inertie des consciences.

01/2019

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Religion

D'une persécution à l'autre, Jésus, ce roi que vous cherchez

"Un Dieu fait homme, vivant trente-trois ans au milieu des hommes, donnant aux hommes la grande loi de l'amour, mort sur une croix pour les hommes, ressuscité, monté au Ciel et vivant toujours au milieu des hommes par l'Eucharistie et le Pape, voilà le plus grand fait qui domine le monde. La barque de Pierre peut être ballottée par les flots, c'est sa destinée, mais sombrer, jamais. Le sillon sanglant des martyrs, qui marque à travers les siècles le passage de la barque de Pierre, est toujours un sillon victorieux". Le P. Marie-Antoine parle à une France catholique en profond désarroi. Cette République qui semble installée de façon durable, est violemment anticléricale dès 1880, date de la première persécution. Après une courte accalmie qui permet aux religieux contraints à l'exil de rentrer dans leurs couvents, les prémices d'une nouvelle persécution, brutales ou insidieuses, se font sentir peu à peu, jusqu'au moment où, en 1903, les conditions sont réunies de l'imposer. En missionnaire, il rappelle, en écho à Léon XIII puis Pie X, que, face à la victoire de la force qui conduit à l'abîme des valeurs trahies, Jésus apporte les fondements d'une victoire de l'amour. Fondements de liberté, de justice, de fraternité, de bonté, qu'il faut défendre en entrant loyalement en république, mais unis pour un combat qui s'achèvera dans une France transfigurée reconstruisant pour l'humanité un monde nouveau. L'auteur a réuni là son oeuvre de combat, que seule la mort arrête en 1907, souvent diffusée déjà, sous toutes formes : brochures, articles de presse, tracts, homélies, lettres aux puissants. Une chronologie très complète en fin d'ouvrage. Un moment de l'histoire de France peu traité, sa plume prophétique lui donne une réelle actualité. Préfacé par l'historien Augustin Laffay, O. P.

09/2017

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Critique littéraire

Bernanos, Jünger, Teilhard de Chardin. Quatre ans dans la tranchée : survivre et écrire

Les trois hommes dont nous évoquons la vie et l'oeuvre ont ceci en commun d'avoir vécu la Grande Guerre au front sur toute sa durée, entrecoupée de brefs séjours à l'arrière, en raison de blessures ou de courtes permissions. Jünger combattit sur le front allemand, Bernanos sur le front français où Teilhard fut brancardier et aumônier. Jünger écrivit de très nombreux textes sur la guerre, ce qui ne fut pas le cas de Bernanos. Quant à Teilhard, ses réflexions sur la guerre et son expérience au front sont contenues essentiellement dans les lettres qu'il adressa à sa cousine durant cette période de quatre ans. Une épreuve d'une telle violence sur une durée aussi longue, un tel déchaînement de forces, de moyens, de destructions, jusque-là inimaginables, ont forcément une répercussion déterminante sur la pensée. La principale caractéristique du monde du front est pour chacun d'être confronté à la mort omniprésente et menaçante. Serait-il alors possible de trouver dans les écrits postérieurs à la guerre de ces trois vétérans des éléments qui permettraient de répondre, en partie, à la question fondamentale que soulève George L. Mosse ? Quelles furent "les répercussions de l'expérience de la mort de masse pendant la Première Guerre mondiale ? " Quels en furent les effets sur les sociétés et, à une plus petite échelle, sur des hommes qui vécurent sur le front pendant quatre ans ? Bernanos et Jünger deviennent écrivains et, tous deux, se réfèrent à Léon Bloy comme à un "maître". Teilhard est un prêtre, un scientifique et aussi un penseur. A l'origine des écrits de chacun d'eux, on trouve l'expérience du front, de la mort et le souvenir de la multitude des disparus. En s'appuyant sur les écrits de Paul Ricoeur, le lien symbolique se révèle rapprochant leurs textes si différents.

09/2017

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Religion

Le bon Dieu sans confession. Mélanges offerts à Yvon Tranvouez

Yvon Tranvouez occupe une place à part dans l'histoire religieuse contemporaine. Cela tient autant de sa position – brestoise ! – que de sa patte – une écriture historique personnelle, précise, polie par le sens de la formule. Et des idées, toujours des idées… Ses collègues et amis, en lui offrant ce Bon Dieu sans confession, s'en remettent volontiers à la photographie de couverture pour expliquer ce titre tranvouezien. Qu'y voit-on ? Eté 1967, à Keraudren. Le chanoine Elard, supérieur du petit séminaire, décide de capter et de fixer un entracte. Le cliché, exclusivement ecclésiastique, hésite entre le portrait de groupe et la scène de genre. On active la fin d'une session d'extérieur. On pose devant l'objectif. On sourit sans trop regarder. Entre soi, la scène est parfaitement modeste, bonhomme et bienveillante. Soleil trompeur ? La sagesse finistérienne impose de remiser le mobilier extérieur en prévision du futur grain ou de l'humidité de la nuit. Mais les chaises qu'on range annoncent tout autant la prochaine fermeture du petit séminaire brestois qui, aux portes de "la Terre de prêtres", devait pourtant constituer une vitrine attirant le Léon. Cette photographie appartient bien à l'univers Tranvouez, historien du "moment 68", selon Etienne Fouilloux. Ce dernier le désigne comme le meilleur expert de la transition du catholicisme français et breton entre le temps long de la tradition qu'il n'oublie jamais et celui de la rupture qui le passionne. Les vingt-trois contributions de ces Mélanges entendent rendre hommage à cette oeuvre. Elles ont pour cadre le Finistère, la Bretagne ou le concile. Elles parlent aussi bien de cinéma ou de photographie que de littérature. Culture et religion coexistent sans mal avec le politique. Bref, la curiosité du lecteur ne sera pas épuisée, puisqu'il lui suffit de suivre celle – insatiable – d'Yvon Tranvouez.

05/2017

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Histoire internationale

Trotsky n'est pas coupable. Contre-interrogatoire (1937)

En août 1936, le monde stupéfait découvre les premiers procès de Moscou. Accusés des pires crimes, certains des principaux dirigeants de la révolution d'Octobre seront exécutés. Pourtant, le principal coupable, celui qui a tout organisé, selon le procureur Vychinski, est absent, chassé d'URSS quelques années plus tôt et privé de sa citoyenneté soviétique. Léon Trotsky, le fondateur de l'Armée rouge, est en exil au Mexique. Il aurait été, tour à tour et depuis longtemps, un agent de la Gestapo, du Mikado japonais et de l'état-major militaire français. Il aurait été l'organisateur de sabotages et d'assassinats en URSS. Une commission internationale conduite par le philosophe américain John Dewey va mener une contre-enquête. Elle recueille des témoignages et vérifie la solidité des accusations. En avril 1937, elle se rend à Coyoacán où réside Trotsky pour l'interroger. Le vieux militant bolchevique répond aux questions et revient sur l'histoire de la Révolution russe et son funeste destin, sur sa vie depuis ses premiers engagements politiques, sa rencontre avec Lénine et le déroulement de la révolution d'Octobre. Il nous livre aussi son témoignage et ses analyses sur la dégénérescence bureaucratique de l'URSS. Il détaille le fonctionnement de l'appareil policier de Staline et le déroulement des procès Moscou. Sous le feu des questions de la commission, il met en pièces les accusations et démontre les invraisemblances des faits allégués. Trois ans avant son assassinat par un agent de Staline, il nous propose sa part de vérité. Dans ces pages du contre-interrogatoire de la commission, Trotsky nous livre le témoignage vivant d'un acteur de premier plan du déroulement tumultueux de l'Histoire de la première partie du XXe siècle. Publié en 1938, ce document est resté inédit en français.

09/2018

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Sciences politiques

Les socialistes, les juifs et Israël. De la question juive à la question d'Israël

Les rapports du socialisme avec la question juive ont beaucoup évolué. Au début, au milieu du XIXe siècle, ses précurseurs censés libérer le monde de ses préjugés et de ses injustices, étaient massivement antisémites. Pour eux, les juifs ne pouvaient être que des banquiers, des profiteurs ou des exploiteurs. Ils se sont ainsi montrés incapables de dépasser les caricatures issues du passé. L'Allemand Bebel, dirigeant de la deuxième Internationale socialiste, a fort justement qualifié cette vision du monde de "socialisme des imbéciles". Le vingtième siècle a détourné les socialistes de l'antisémitisme. C'est d'abord le choc de l'affaire Dreyfus qui fait évoluer Jaurès, alors que Jules Guesde reste persuadé que cette affaire ne concerne pas la classe ouvrière. Puis les juifs eux-mêmes se sont saisis de cette question et ont donné naissance au sionisme, privilégiant la terre d'Israël, ou au "bundisme", ce socialisme juif privilégiant la classe sociale plutôt que la terre. Cet essai suit les parcours des grandes voix socialistes françaises, de Jaurès à Blum, en passant par Mollet et Mitterrand, dernières figures du socialisme examinées ici. Il analyse la lente évolution de chacune de ces personnalités et, pour cela, il s'appuie sur une documentation nombreuse. Du sionisme tranquille de Léon Blum à la lune de miel voulue par Guy Mollet, l'ami inespéré, on en arrive à la question palestinienne ouverte par François Mitterrand, vrai ou faux ami d'Israël. Aujourd'hui, le désamour entre l'Etat d'Israël et le socialisme semble s'être installé durablement au profit d'une autre passion qui considère Israël comme un intrus parmi les nations. Avant eux, d'autres avaient jugé que les juifs étaient des intrus parmi les hommes. L'antisionisme a-t-il rejoint l'antisémitisme ?

04/2021

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Troisième République

Lieux de mémoire des deux sièges 1870-1871. Guide de la ville de Paris

Le 11 novembre 1920, l'entrée du coeur de Léon Gambetta au Panthéon marque symboliquement la fin mémorielle de la guerre franco-allemande de 1870-1871. Alors que pendant plus de quarante-cinq années, la République a entouré de ferveur les combattants morts pour la patrie lors d'une défaite " victorieuse ", la vraie victoire de la Grande Guerre clôt ce temps de la mémoire. Progressivement, l'histoire de 1870-1871 est oubliée, ne laissant en lumière que l'épisode de la Commune. Cet oubli est si fort qu'en 1941 le général de Gaulle à Londres, souhaitant mobiliser les Français dans la bataille contre l'Allemagne, évoque une " guerre de trente ans " commencée en 1914 et qui s'achèverait – exceptionnelle prémonition – en 1944-1945. Or c'est d'une " guerre de soixante-quinze ans " donc qu'il fallait alors parler. Oublier la guerre de 1870-1871, c'est en effet s'interdire de comprendre ce formidable temps de l'opposition franco-allemande marquée par trois guerres qui se sont enchâssées entre 1870 et 1945. Cent-cinquante ans ont passé. Il nous a semblé nécessaire de remettre en lumière ce temps où les deux pays se combattent afin de mieux faire apparaître les soixante-quinze années de paix qui se sont ouvertes depuis 1945 grâce à la construction européenne. La mise en lumière de la guerre de 1870-1871 consiste d'abord à réintroduire dans l'oeil des citoyens du monde, et en particulier des citoyens français et allemands, le patrimoine né de ce conflit. Un patrimoine exceptionnellement riche fait de monuments, de stèles, de plaques, de cimetières et de sépultures. Ce guide des lieux de mémoire du Siège de Paris (1870-1871) en Ile-de-France (Paris) est une réponse du temps présent à un passé qu'il nous apparaît nécessaire de connaître.

10/2022

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Sociologie

Afrodystopie. Le vie dans le rêve d'Autrui

InsoliteCNL – Le continent noir n'existe nulle part. Il est une utopie, un rêve blanc de génocide. A ce titre, il est un lieu du malheur, une dystopie. L'Afrodystopie est le concept critique des complications, des paradoxes, des contradictions, des ambivalences et des ambiguïtés de la vie africaine et afrodescendante dans ce rêve d'Autrui. Un rêve qui crée sans discontinuer des espaces dystopiques, matériels et psychiques de l'Etat, de l'Argent, de la Famille, de la Jouissance, de la Mort, dont le paradigme empirique est un rêve collectif d'irrésistible, intense et épuisante sexualité appelée " maris de nuit ".

Avec le concept d'Afrodystopie, Joseph Tonda propose une analyse bouleversante de la manière dont l'imaginaire d'une chimère réelle éclaire la vie dans le rêve des abstractions et des choses. Du rêve colonial du premier président gabonais, Léon Mba, de faire de son pays un département français, au mea culpa postcolonial, en 2007, de son successeur, Omar Bongo Ondimba qui reconnut avoir fait du Gabon une dystopie ; en passant par l'utopie mobutiste de création d'un Etat, d'un fleuve, d'une monnaie " authentiques " qui se transforma en dystopie zaïroise ; du délire planétaire suscité chez les Africain(e)s et Afrodescendant(e)s par le blockbuster Black Panther dont le nom Wakanda est institué en paradigme afrofuturiste de la puissance africaine, à la régulation de la vie sociale et politique démocratique africaine par la Mort, cet essai, qui s'inspire de nombreux auteurs (More, Marx, Freud, Orwell) met au jour un paradigme méconnu : le paradigme de la vie humaine entrée dans le rêve des choses et des abstractions. Un rêve compliqué, au sens freudien, étrangement commun aux imaginaires de l'Afrique, du colonialisme, de l'impérialisme et du capitalisme à l'ère néolibérale.

05/2021

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991