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Antoine Marot

Extraits

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Théâtre

Chaillot. Histoire d'un théâtre populaire

" Depuis le XVIIe siècle, le théâtre ne s'adresse qu'à une seule classe : c'est un théâtre essentiellement bourgeois. Le propre d'une œuvre forte est de s'adresser à l'humanité entière. Il n'y a pas de chef-d'œuvre pour dix personnes et vingt pédants. " Cette déclaration provocatrice de Firmin Gémier vient saluer la création du Théâtre national populaire, qu'il inaugurera le 11 novembre 1920 en tant que directeur. Et qu'il s'agisse de Jérôme Savary, avec la même verve et un égal plaisir du jeu, d'Antoine Vitez, intellectuel et homme de scène scrupuleux défendant l'aidée d'un " théâtre élitaire pour tous ", ou de Jean Vilar et son " théâtre service public ", ceux qui se succéderont à la tête du Théâtre national de Chaillot ne diront jamais autre chose : le théâtre doit être partagé par tous. Cette fidélité aux principes fondateurs du théâtre populaire serait anecdotique si elle n'avait donné lieu à l'une des aventures théâtrales majeures de ce siècle. C'est cette histoire que relate Colette Godard. Accompagné d'une iconographie abondante et variée, ce récit est éclairé par les interviews de quelques-unes des personnalités qui auront contribué à la légende de ce lieu - de Christiane Minazzoli et Didier Sandre à Yannis Kokkos et Michel Dussarrat, qui démontrent que cette histoire fut écrite avant tout par des hommes et des femmes d'exception.

05/2000

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Dessin

Dessins français du XIXe siècle. Fondation Custodia

La Fondation Custodia met en lumière son propre fonds en proposant un florilège de ses dessins français du XIXe siècle à l'automne 2022. L'exposition Dessins français du XIXe siècle de la Fondation Custodia présente des oeuvres d'artistes majeurs de l'art français (Ingres, Delacroix, Corot, Rosa Bonheur) et remet à l'honneur des talents célèbres en leur temps, injustement oubliés de nos jours (Achille Benouville, Eugène Buttura, Lionel Le Couteux) ou totalement méconnus (Caroline Defontenay, Charles Eustache). Les feuilles sont dévoilées ici suivant un fil chronologique qui souligne tour à tour diverses thématiques : l'observation naturelle au début du siècle (Michel Mandevare, Jean Antoine Constantin), la variété des techniques, le sentiment romantique, le réalisme du milieu parisien (Auguste Péquénot, Gabriel Prieur), la fraîcheur de coloris des aquarellistes (Paul Huet, Henri Harpignies), l'inventivité et la poésie des artistes du milieu du siècle (Gavarni, Gustave Doré) et les impressions lyriques des plus modernes (Pierre Prins, Auguste Cabuzel). Ce survol du siècle est ponctué de focus sur des artistes dont la Fondation conserve un ensemble important, tels que François Marius Granet, Eugène Isabey ou encore les frères Flandrin. Le catalogue comprend près de 150 oeuvres, choisies parmi les quelque 1800 feuilles du fonds XIXe de la Fondation Custodia (carnets d'esquisses compris), qui rendent compte de la grande qualité de cette collection, éclectique et cohérente, héritière des goûts de son créateur.

11/2022

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Notions

Le déni de savoir dans sept pièces de Shakespeare

Le théâtre élisabéthain est contemporain de l'émergence du scepticisme philosophique au fondement de la pensée et de la science européennes modernes. Dans cette série d'études classiques sur le drame shakespearien, Stanley Cavell montre comment la tragédie se nourrit de questionnements fondamentaux sur la nature du savoir, se faisant ainsi l'écho de la crise de la connaissance qui a traversé son temps. Les grands personnages shakespeariens incarnent chacun avec force une ou plusieurs options du scepticisme. Que leur doute porte d'abord sur l'amour filial (Le Roi Lear), la fidélité conjugale (Othello, Le Conte d'hiver), la légitimité du meurtre (Macbeth) ou de la vengeance (Hamlet), la nature du pouvoir et des rapports sociaux (Coriolan), le destin des empires et du monde (Antoine et Cléopâtre), il menace de s'étendre à la réalité tout entière et de les précipiter dans la folie. Lui-même héritier de la tradition sceptique, qui s'incarne encore dans les Recherches philosophiques du second Wittgenstein où elle investit la question du langage, Cavell n'a cessé de parcourir la généalogie de ce courant de pensée pour en restituer la vérité profonde : le déni de savoir est un masque qui cache l'incapacité à reconnaître l'autre. C'est en réhabilitant le langage ordinaire, auquel la pensée a souhaité tourner le dos, que la relation au monde peut être rétablie et la tragédie conjurée. Cet horizon constitue l'originalité profonde du dialogue philosophique que Cavell entretient ici avec Shakespeare.

11/2021

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Romans policiers

L'heure du rapace

Une enquête très vintage, pleine de rebondissements, découvertes, et humour. 1975 - Paris, rue du Faubourg Saint-Antoine. Un intermédiaire anonyme pousse la porte de l'ARE (Agence de Renseignements et d'Enque^tes). Christel Raynal Josselin de Beaufort de San Marin, Joss pour les intimes, vient d'he ? riter d'une nouvelle embrouille a` de ? me^ler. Un aristo dans l'imperme ? able d'un prive ?? Why not ? Le collet monte ? et la pompe ce n'est pas son truc au nobliau, il lui faut de l'action. Foin des e ? tudes d'avocat, traquer le gros poisson lui sembla une activite ? bien plus en rapport avec son pedigree... et ses talents. Nanti de la droite facile du boxeur universitaire, de l'humour distingue ? du cavaleur de jupons et de la puissante Delahaye 135 du dévoreur de goudron, l'aventure peut sonner, il est pre^t. Il doit rallier Zurich pour enfourner un timbre a` la valeur inestimable escamote ? le 29 octobre 1955 lors de l'attaque du Bordeaux-Irun. Glisser le 15 cents Abraham Lincoln de 1868 dans sa poche, facile. Tout juste un hors-d'oeuvre alors que Joss est mort de faim. Qui ? Pourquoi ? Comment ? A` l'heure des comptes, il va en avoir pour son argent. Surtout en de ? barquant au fin fond du Minnesota apre`s avoir de ? boulonne ? un myste`re germe ? sous l'occupation, un monument a` base de gentils industriels politiquement introduits et de vilains parrains de la mafia.

11/2021

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Grandes réalisations

La Bourse de commerce - Pinault Collection

La transformation de la Bourse de Commerce en musée signe l'aboutissement de la quête d'un lieu parisien pour la Collection Pinault, ainsi que d'un long voyage pour son architecte, Tadao Ando. Quinze ans après que les deux parties ont dû interrompre leur projet de création d'un musée sur l'Ile Seguin et cinquante-cinq ans après que le Grand Tour de Tadao Ando l'a conduit pour la première fois en Europe, l'ouverture très attendue de la Collection Pinault à Paris signe aussi le retour plébiscité d'un monument parisien méconnu du public. L'intervention audacieuse de Tadao Ando embrasse les occupations passées d'un bâtiment qui, dans ses strates, porte les marques de l'histoire et de ses différents usages. A la fois geste pragmatique et poétique, le cylindre de béton niché sous la coupole contribue à répondre aux enjeux d'un musée d'art contemporain. Il démontre le potentiel radical d'un bâtiment dont les métamorphoses architecturales passées et présentes ont fait un théâtre de progrès et d'expérimentation. De même que d'autres architectes japonais actifs à Paris, Tadao Ando a réalisé son projet à la Bourse de Commerce en étroite collaboration avec ses homologues français. Ce livre fait le récit du travail engagé des architectes, ingénieurs et designers, à travers de multiples entretiens, notamment avec Lucie Niney et Thibault Marca (NeM Architectes), Pierre-Antoine Gatier, Ronan et Erwan Bouroullec, et Tadao Ando lui-même.

11/2022

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Monographies

Vendôme The Column

A l'occasion des commémorations du bicentenaire de la mort de Napoléon, cet ouvrage revient sur l'extraordinaire histoire de la la Colonne Vendôme. S'appuyant sur un corpus photographique totalement inédit de David Bordes qui a réalisé, au moment de la restauration du monument, des prises de vue de l'ensemble des 250 mètres linéaires des plaques de bronze, ce livre permet de découvrir le récit grandiose de la campagne d'Austerlitz comme de la vie de la Grande Armée. Scènes de bataille, vie quotidienne des troupes, costumes de militaires, paysages et villes constituent le décor foisonnant de ce récit enlevé. S'appuyant sur des peintures, des photographies et gravures anciennes, ce livre largement illustré et au format exceptionnel restitue également l'histoire du monument, ses sources telles la colonne Trajane, sa construction, sa destruction pendant la Commune, - revenant sur le rôle et l'innocence de Gustave Courbet -, et bien sûr sa restauration. Grâce aux nombreux détails des plaques, il permet également de découvrir avec précision la vie de la Grande Armée : les différents corps qui la composaient, ses grandes batailles, les armes employées, la vie au front, le rôle de la musique... Préfacé par Jean Tulard, l'ouvrage est accompagné d'un récit littéraire de l'épopée de la Grande Armée par Antoine de Meaux, qui permet de saisir la modernité de cette armée cosmopolite qui préfigure l'Europe naissante.

11/2021

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Vie chrétienne

Philocalie des pères du désert. Initiation à la sobriété de l'âme

La philocalie, ou art de vivre dans la beauté et le bien, a inspiré un grand nombre d'enseignements spirituels, consignés dans une anthologie en langue grecque dont la rédaction s'échelonne du IVe siècle au XVe siècle : " Philocalie des pères neptiques, du grec nepsis : sobriété de l'âme ". Elle a été composée à partir des écrits des Pères de l'Eglise dont beaucoup d'ermites qui prônent une sagesse de vie, faite " d'ascesis et de theoria ", d'exercices de contemplation et de réflexion par lesquels la conscience se trouve purifiée. Le choix et les commentaires de Jean-Yves Leloup se sont portés sur des auteurs incontournables : Antoine, Evagre le Pontique, Jean Cassien, Macaire l'Egyptien, Isaac le Syrien, Jean Climaque, Maxime le Confesseur, Syméon le nouveau Théologien, Grégoire Palamas, Séraphim de Sarov et Silouane l'Athonite et à quelques pères anonymes des premiers siècles qu'on appelait les Thérapeutes du désert. Ces saints pères sont aussi appelés " théophores ", et parfois " christophores " c'est-à-dire qu'ils portent en eux la présence de Dieu ou du Christ. C'est la flamme fondamentale de ces êtres éveillés que Jean-Yves Leloup a voulu partager afin d'entretenir les étincelles vacillantes de la quête spirituelle d'aujourd'hui. Théologien, philosophe et conférencier, Jean-Yves Leloup est l'auteur de nombreux ouvrages dont Ecrits sur l'hésychasme, Prendre soin de l'Etre, L'assise et la marche et Métanoïa.

02/2023

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Autres philosophes

Les carrefours du temps. Temporalités et histoire dans l'oeuvre de Cornelius Castoriadis

Principalement connu pour ses concepts de démocratie directe et d'imaginaire social, Cornelius Castoriadis est plus rarement convoqué à titre de philosophe. Il a pourtant adossé sa théorie sociale et politique à une lecture critique de la tradition philosophique et développé à partir d'elle un concept singulier de création, qu'il définissait comme l'émergence de formes ontologiques irréductibles à travers le temps. Pour Castoriadis, la défense de l'autonomie nécessitait une refondation de la philosophie à partir d'une compréhension neuve du temps et d'une pluralisation des formes de la temporalité. Ce livre explore la philosophie du temps de Castoriadis, comprise comme l'un des foyers principaux de son rapport à la "pensée héritée" . Les contributions de ce volume, qui s'ouvre sur une appréciation comparative de son concept de temps objectif, s'articulent ensuite autour de trois enjeux où se déploie la réflexion castoriadienne sur le temps : la théorie démocratique, la conception du sujet et la philosophie de l'histoire. Elles permettent, chacune à sa manière, d'évaluer la portée d'une intellection plurielle et poïétique du temps visant à reconstruire, à l'instar d'un Bergson ou d'un Deleuze, la pensée dans les marges de la tradition métaphysique. Ont contributé à cet ouvrage : Philippe Caumières, Antoine Chollet, Didier Delaitre, Franck Guarnieri, Geneviève Gendreau, Jean-Sébastien Hardy, Nicolas Piqué, Liliana Ponce, René Richard, Thibault Tranchant, Sébastien Travadel, Stéphane Vibert.

08/2021

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Revues de droit

Revue des contrats N° 2, juin 2023

CHRONIQUES DROIT COMMUN DES CONTRATS Théorie générale ? Variations sur la durée du contrat : le très long, le trop long et le perpétuel - par Frédéric Dournaux (P. 9) ? Heurs et malheurs d'une catégorie mal conçue : la convention d'assistance bénévole - par Rémy Libchaber (P. 14) Responsabilité ? L'exonération pour risque de développement à l'épreuve du principe d'égalité devant la loi, ou Fernand Raynaud au Conseil constitutionnel - par Jean-Sébastien Borghetti (P. 21) ? De la responsabilité pour tentative de concurrence postulée déloyale... - par Sophie Pellet (P. 25) Régime des obligations contractuelles ? La date d'extinction des obligations par compensation légale - par Antoine Hontebeyrie (P. 35) CONTRATS SPECIAUX Contrats translatifs ? La maison d'habitation inhabitable - par Louis Thibierge (P. 44) Contrats de jouissance ? Prescription et bail commercial : deux ans, cinq ans ou l'éternité ? - par Jean-Baptiste Seube (P. 51) Contrats et droit des sociétés ? La société mère reste un tiers au contrat de sa filiale, même en cas de paiement partiel - par Laura Sautonie-Laguionie (P. 64) CONTRAT ET AUTRES DROITS Droit processuel ? Clause de conciliation, un régime sans fin (suite ! ) - par Caroline Pelletier (P. 66) Droit de la concurrence ? Un arrêt de principe sur les clauses d'exclusivité émanant d'entreprises en position dominante - par Laurence Idot (P. 72) RECHERCHES Un auteur, une idée ? Pierre Voirin (... et en passant, Gilles Goubeaux) - par Pierre-Yves Gautier (P. 98) DOSSIER ? La caducité du contrat (P. 102)

07/2023

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Revues de droit

Revue des contrats N° 3, septembre 2021

CHRONIQUES DROIT COMMUN DES CONTRATS Théorie générale ? La prescription dans les chaînes de contrats translatives de propriété - par Mathias Latina (p. 8) Responsabilité ? Quand le déménagement entre amis tourne mal : la convention d'assistance bénévole et l'obligation in solidum - par Jonas Knetsch (p. 17) Régime des obligations contractuelles ? La prescription dans le cautionnement : disproportion et défaut de mise en garde - par Rémy Libchaber (p. 27) CONTRATS SPECIAUX Contrats et droit des sociétés ? Absence de reconduction tacite après la survenance du terme : le mandat social échappe à l'application du droit commun des contrats - par Julia Heinich (p. 38) ? Caducité, révocation, exécution forcée : florilège sur les promesses de cession de droits sociaux - par Marie Caffin-Moi (p. 42) ? L'imprudence du contractant et les vices du consentement - Illustration dans les cessions de titres sociaux - par Laura Sautonie-Laguionie (p. 47) CONTRAT ET AUTRES DROITS Droit pénal ? Organisation frauduleuse de l'insolvabilité : mentir sur son patrimoine n'est pas organiser son insolvabilité - par Valérie Malabat (p. 65) Droit du travail ? La modification du contrat de travail induite par une sanction disciplinaire - par Grégoire Loiseau (p. 84) Droit des biens ? La conception orthodoxe de la bonne foi en droit des biens - par Antoine Tadros (p. 86) SOURCES DU DROIT DES CONTRATS Droit européen des contrats ? La réduction des divergences de jurisprudence "profondes et persistantes" en matière contractuelle - par Jean-Pierre Marguénaud (p. 89) ? La non-restitution de l'indu social - par Jean-Pierre Marguénaud (p. 91)

10/2021

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Photographie

De la naissance de la photographie aux premiers pas du cinéma

Quoi de plus banal aujourd'hui que de prendre une photo ou de réaliser un film avec son téléphone ? Ce simple geste est pourtant l'aboutissement d'une très longue histoire qui a débuté il y près de cinq siècles. A la Renaissance, l'ancêtre de l'appareil photo, la camera obscure, est déjà utilisée par les artistes. Elle sera à l'origine de la lanterne magique, le premier appareil de projection. Il faudra cependant attendre le début du XXe siècle pour pouvoir admirer les premières photographies des précurseurs (Niepce, Daguerre, Bayard et Talbot). Cinquante ans ans plus tard, l'invention de la pellicule photographique va ouvrir la voie à la reconstitution du mouvement. Thomas Edison réalise alors son kinétoscope qui permet le visionnement individuel des premiers films qu'il produit. Mais pour Antoine Lumière qui découvre cet appareil à Paris, l'avenir est dans la projection publique des images. Ses deux fils, Louis et Auguste vont mettre au point le cinématographe - tout à la fois appareil de prise de vues et projecteur. Les représentations qui débutent le 28 décembre 1895 au sous-sol du Grand Café, boulevard des Capucines, sont un triomphe. Le cinéma est né. Dans ce livre, Jean-Luc Vézinet retrace l'histoire de ces deux inventions de façon exhaustive, mêlant faits historiques et anecdotes savoureuses. Schémas explicatifs et images de qualité rendent le récit particulièrement attractif et accessible à un large public.

06/2019

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Edition

La fabrique Calvin. L'ultime Institutio christianae religionis et trois autres livres corrigés par Jean Calvin et ses secrétaires (1556-1563)

En décembre 2019, puis au cours de l'année 2020, en mars, juste avant le début de la pandémie, puis en août, enfin en décembre, Max Engammare a eu la chance insigne, mais travaillée, de découvrir quatre livres latins de Calvin, annotés par lui et par deux secrétaires, dont son frère Antoine : l'Institution de la religion chrétienne (1559), le commentaire sur les Psaumes (1557), la seconde version du commentaire sur Esaïe (1559) et le commentaire des Epîtres pauliniennes (1556). A côté de son travail chez Droz, il a donc mené l'enquête, retrouvé les premiers acheteurs, dont Jean Crespin, puis entrepris la rédaction de ce livre. Le lecteur découvrira, pour la première fois, comment Calvin travaillait, comment il corrigeait ses livres essentiels, pour laisser à la postérité, dans un geste humaniste généralisé – et l'on pense à Erasme ou à Montaigne et à bien d'autres – une oeuvre affermie et lissée, débarrassée quasi de toute scorie. Quelques inflexions de sa pensée théologiques et quelques éclaircissements bienvenus se laissent saisir. On entre ainsi dans ce que l'auteur appelle la Fabrique Calvin, car le Réformateur a mis en place trois ateliers de rédaction et des stratégies pour que rien de son activité intellectuelle et spirituelle ne se perde. Toutes les annotations importantes sont données et traduites, alors que les 104 annotations dans son exemplaire de la dernière version latine de l'Institution de la religion chrétienne sont notées, annotées et traduites en annexe.

11/2021

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Marché de l'art, Argus

Histoires extraordinaires de l'art à l'hôtel Drouot. De Vermeer à Louise Bourgeois

On oublie souvent qu'au XIX ? siècle et jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, Paris était l'épicentre planétaire de la vie artistique. Le coeur battant du négoce de tableaux se situait alors à l'hôtel Drouot et dans ses diverses annexes, à la fois caverne d'Ali Baba de la création ancienne et moderne et lieu de brassage social hors du commun. On y vendait de la peinture contemporaine, des Degas, des Picasso et autres Picabia. On y tirait des maîtres anciens de l'oubli, comme ce fut le cas pour Vermeer. On y croisait dans un brassage turbulent, non seulement des visionnaires de l'art, mais aussi des filles à marier, des demi-mondaines ou des petits marchands. On y manipulait sans vergogne les cotations, nouant ainsi le destin de maîtres qui appartiennent aujourd'hui à la postérité. A travers dix récits extraordinaires, Judith Benhamou dévoile des pans méconnus de l'art et du marché de l'art. Nombreux sont les grands personnages dont la trajectoire est passée par Drouot : d'Antoine van Dyck à Louise Bourgeois, d'Eugène Delacroix à Vincent van Gogh, de Paul Eluard à Marcel Duchamp, cet ouvrage propose un voyage sans tabous au pays des petites histoires de la grande histoire de l'art, illustré de chefs-d'oeuvre qui ont un jour été proposés à l'encan dans les salles rouges de l'hôtel des ventes.

10/2023

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XVIIIe siècle

Scandale sur la Place

16?février 1751 Tandis qu'à Nancy, tous les corps de métiers s'affairent aux travaux de la nouvelle place souhaitée par Stanislas Leszczynski, François-Antoine Alliot prépare en grande pompe le mariage de sa fille au château de Lunéville. — Marie-Louise, vous allez épouser Charles-François Henry de Pont, avocat et conseiller à la Cour souveraine. Le mariage n'est point une question de sentiments, c'est un sacrement destiné à donner des enfants à l'Eglise. Pour votre père, c'est enrichir son patrimoine. — Non, père ! Je ne me marierai pas ! Vous m'entendez bien ! Jamais ! Vous m'utilisez comme une monnaie d'échange. Quand l'histoire se passe au XVIIIe?siècle, que la promise est conduite à l'autel en larmes et qu'elle aime un autre homme, il ne peut s'agir d'un banal roman d'amour. Nous sommes en présence d'un mariage forcé, arrangé sur deux fortunes, dans la parfaite illustration de la tyrannie paternelle et du pouvoir, à une époque où seul l'intérêt des familles prévalait. Le mariage non consommé, attisé par la conduite d'une jeune femme au caractère affirmé, va défrayer la chronique mondaine. Ainsi entrons-nous dans le cercle raffiné du roi Stanislas, de mesdames de Boufflers et de Graffigny et du marquis de Beauvau-Craon, à la Cour de Lunéville, au siècle des Lumières, pour vivre les destinées de personnages hors du commun.

12/2021

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Romans historiques

La marquise de Nîmes

La marquise de Nîmes est un roman qui se déroule pendant la Révolution Française, la Terreur et les premières victoires napoléoniennes. C'est le récit des aventures passionnées, orageuses, romantiques et libertines de trois officiers, compagnons de gloire du général de La Fayette : Le marquis Yan de Kerguy, fidèle du roi Louis XVI et à Marie-Antoinette, succombe aux charmes de Berthe Randon, herboriste à Nîmes. Le couple vit heureux les dernières heures fastes de la Cour à Versailles, mais la Terreur sera fatale. Le marquis Charles Valfère de Lardier est un séduisant officier bonapartiste doté dune intelligence rare qui lui permet de réussir avec panache les diverses missions que l'Empire lui confie. Son secret : une Amérindienne iroquoise dont la beauté exotique suscitera chez Talleyrand et Fouché, une intrigante attention. Antoine Parmentier, scientifique réputé, pharmacien-chef de l'hôtel des Invalides est l'un des nombreux personnages historiques non fictifs de cette saga. Ses conseils accompagnent judicieusement les folles péripéties de ceux et celles que la marquise de Kerguy appelle "Sa famille nîmoise" . La marquise de Nîmes, pseudonyme choisi par la marquise de Kerguy pour signer ses ouvrages littéraires, est une femme surprenante. Elle est au coeur de d'intrigues ahurissantes, elle va au bout de ses désirs souvent impudiques, n'oublie pas ses convictions et n'abandonne jamais Yan de Kerguy, son grand amour à une époque où les privilèges s'accumulent alors que le peuple réclame du pain et du sang.

05/2014

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Romans historiques

L'adieu aux rois. Paris, janvier 1794

"On venait d'ouvrir le cercueil de Marie de Médicis. Il était en putréfaction liquide. Sa tête était entière et garnie de beaucoup de cheveux. Aussitôt, il a entendu les ouvriers et autres assistants qui accusaient cette princesse du meurtre de son époux. Ces imprécations signifiaient néanmoins un hommage rendu à la mémoire d'Henri IV toujours chérie, malgré la haine prononcée contre le nom de roi ! Les ouvriers ont arraché et distribué au hasard ses cheveux. Il m'a confessé avoir alors tendu, au milieu du groupe, une main incertaine qui a réussi à en saisir une petite touffe qu'il a eu soin de conserver...". 1793, la France est assiégée. Prussiens, Autrichiens et Anglais cantonnent à quelques heures de Paris. Le bruit court que le roi de Prusse a fait retenir les loges à l'Opéra. Lyon et Bordeaux sont en rébellion contre la Convention tandis que les Vendéens insurgés ont pris Angers et Saumur. Terreur, sauvagerie et férocité caractérisent cette guerre civile. Le conventionnel Barère appelle à la destruction des mausolées royaux. Les sans-culottes applaudissent et l'abbé Grégoire lui-même s'enthousiasme. Les cercueils des rois et reines de France, princes, princesses, religieux et grands de l'Etat sont ouverts et leurs corps extraits un à un puis jetés dans deux fosses communes. Un témoin, Ferdinand Gautier, personnage réel, royaliste et catholique fervent, relate jour par jour ces faits à l'avocat robespierriste Marc Antoine Doudeauville.

08/2013

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Théâtre

Vie d'artiste

Les auteurs qu'il monte, d'Euripide à Cixous, sont les classiques d'hier (Racine, Tchekhov, Claudel) ou d'aujourd'hui (Duras, Brisville, Dubillard). On lui doit la mise en scène d'une quinzaine d'opéras aussi différents que Le Grand Macabre de Ligeti, Le Ring de Wagner ou La Flûte enchantée de Mozart. Il a dirigé, outre sa compagnie, deux grands théâtres nationaux et, depuis 2007, le Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Au théâtre, au cinéma ou à la télévision, il a été Napoléon, Berlioz, Léon Blum, Descartes et même Billy the Kid... Acteur viscéral, metteur en scène effervescent, auteur et récitant, Daniel Mesguich est tout cela. Au fil de ces entretiens, il évoque son enfance dans l'Alger de Camus, les années sans le sou à Marseille, la découverte simultanée de Sartre, Dylan, Ferré, Marx et Gérard Philipe, l'arrivée à Paris et l'amitié d'Antoine Vitez, ses premières mises en scène de Kafka et Marivaux, les années de triomphe et de scandale d'Avignon à Pékin. Mais aussi son travail avec François Truffaut, Romy Schneider ou Bernard Rapp et la rencontre sans cesse répétée, sur la route d'Elseneur, d'un certain Hamlet, prince de Danemark... Plus qu'un iconoclaste, animé par la passion de "faire penser le texte", Daniel Mesguich se révèle un amoureux du verbe, des acteurs et de leurs rêves. Un artiste, avant tout.

11/2012

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Beaux arts

De Heemskerck à Le Brun. Les plus beaux dessins du musée du Mont-de-Piété de Bergues

Le musée du Mont de Piété de Bergues conserve une riche collection de plus de 1700 feuilles qui proviennent pour la plupart du legs effectué en 1877 par le peintre et restaurateur de tableaux Pierre-Antoine Verlinde (1801 - 1877). Ce fonds, presque inconnu du grand public et connu seulement par quelques spécialistes, n'a guère fait l'objet d'expositions. En cent cinquante ans, il n'a été divulgué que par quelques publications demeurées locales et qui s'apparente plus à de simple liste. Seuls les dessins italiens ont fait l'objet d'une étude dans le cadre de travaux universitaires. Pourtant, ce fonds d'une grande variété, regroupant principalement des dessins des écoles flamande, hollandaise, française et italienne, allant du XVIe au XIXe siècle, recèle des feuilles importantes, comme un rare et remarquable portait de femme de Sebastiano del Piombo, cet notable Allégorie de la lune de Maarten van Heemskerck ou encore un dessin tardif de Nicolas Poussin représentant Phyrrus enfant accueilli par Glaucas. A l'occasion de l'opération " Dessiner et Tracer ", quarante dessins, seront ainsi dévoilés, dont certain pour la première fois, au public. Pour cette publication le musée de Bergues a mis à contribution son réseau d'historiens de l'art spécialistes du dessin. Emmanuelle Brugerolle, Françoise Viatte, Barbara Brejon de Lavergnée et Diderik Bakhuis notamment, ont d'ores et déjà accepté de participer au catalogue de référence qui sera édité à l'occasion de cet événement.

04/2012

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Policiers

Les salauds devront payer

Wollaing, entre Douai et Valenciennes, est une de ces petites villes du Nord minées par le chômage. Le docteur Antoine Vanderbeken soigne gratuitement certains de ses patients. Moins charitable, Freddie Wallet fait dans la récupération musclée de dettes pour le compte d'un organisme de crédit illégal. Alors, quand Pauline Leroy, une jeune toxicomane, que Vanderbeken a prise sous son aile et qui doit de l'argent à Wallet, est assassinée, les habitants laissent libre cours à leur colère. Wallet est le coupable désigné et ce salaud doit payer. Et avec lui tous les salauds. Car derrière le meurtre de Pauline, le commandant Erik Buchmeyer et le lieutenant Saliha Bouazem vont découvrir d'autres rancoeurs liées au passé industriel de la ville. Ici, tout le monde se souvient du temps où l'usine Berga employait près d'un millier d'ouvriers. L'époque du plein emploi et des grandes luttes syndicales. Le théâtre aussi de violents heurts et d'accidents dramatiques. Berga a fermé au début des années 80 et le site en friche est devenu la plaque tournante d'un important trafic de drogue. Du Nord- Pas-de-Calais à la Belgique, les ombres des crapules d'hier croisent peut-être celles des meurtriers d'aujourd'hui. Tantôt roman social à l'ambiance trouble, tantôt thriller psychologique haletant, Les Salauds vont payer est une machiavélique histoire de vengeance et de rédemption. Emmanuel Grand y confirme son habileté à échafauder des scénarios rythmés et efficaces.

01/2016

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Romans historiques

Le bandoulier du Mississippi

" Il suffit qu'une vie ait été vécue, vouloir à toute force lui prêter un sens et une réussite (en raison des honneurs et magots qu'on aurait amassés) n'est qu'une billevesée, une vanité parmi les vanités ". Voilà un ton de philosophe. C'est celui d'un vieillard, à la veille de sa mort, qui se moque des faiseurs de romans et de mémoires supposées. A l'entendre, né sous Louis XIV, il a connu trois règnes, vécu en France, au Canada, en Louisiane, au Pérou. Enfant trouvé, il est parvenu aux plus hautes fonctions ministérielles, après avoir été tour à tour enfant de chœur de la Sainte-Chapelle, soldat, compositeur, dessinateur de plantes, homme-médecine, trafiquant de cadavres. Il a reçu les leçons de Marc-Antoine Charpentier, servi sous M. de Villars, rejoint la mission scientifique de La Condamine et Jussieu, intégré une tribu d'Indiens. Mais est-ce bien l'essentiel, puisque le cours de sa vie semble avoir échappé à sa volonté ? A quelque genre qu'ils appartiennent, policiers ou non, les romans d'Alain Demouzon nous font entrer dans l'intimité des êtres, au-delà des discours tenus, des apparences entretenues. Il en est de même dans son autobiographie fictive où le regard se porte en outre sur une époque dont la fascination pour le Nouveau Monde est inséparable d'une aspiration à un monde nouveau.

01/2001

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 65, mai 2018 : La nuit des intellectuels

Décennie après décennie depuis près de trente ans, l'on n'eut de cesse de crier à la mort des intellectuels, à la défaite de la pensée, au déclin de la culture, à la décadence des écrivains - oracles qui participaient eux-mêmes à l'effondrement qu'ils dénonçaient. Et si le temps était venu de faire le point ? Et d'inviter les acteurs majeurs de la vie intellectuelle des quarante dernières années à accomplir, à nos côtés, ce bilan ? Non pour incarner la millième sentinelle qui criera à la mort des intellectuels, mais pour tâcher de comprendre l'expérience des quarante dernières années à la lumière d'une étude des paradoxes inhérents aux rapports entre l'intellectuel et la cité. Et d'étudier ainsi l'effondrement des idéologies, le remplacement de l'écrit par l'image, la révolution des pouvoirs et des techniques médiatiques, le schisme entre l'université et le monde public, l'inculture du monde politique, ainsi que la tentation du populisme intellectuel. Ce dossier sera composé, entre autres, d'articles et d'entretiens de Bernard-Henri Lévy, Yann Moix, Jean-Claude Milner, Alain Finkielkraut, Antoine Compagnon, Bernard Pivot, Maël Renouard, Frédéric Worms (directeur adjoint de l'Ecole Normale Supérieure), Didier Pourquery (ancien directeur de la rédaction du Monde), Monique Canto-Sperber (ancienne directrice de l'Ecole Normale Supérieure), Florent Zemmouche, Nathan Naccache. Une fois la nuit étudiée, il faudra penser l'avenir : quel sera le visage des lendemains intellectuels ?

05/2018

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 1, Sud-Ouest

Après un premier volume consacré à la moitié méridionale de la Grande-Bretagne, et avant un troisième, qui traitera du nord de l'Angleterre, de l'Ecosse et de l'Irlande, Renaud Camus, dans ce deuxième tome des Demeures de l'esprit, passe en revue les maisons d'écrivains, d'artistes, de savants ou de penseurs du quart sud-ouest de la France : régions d'Aquitaine, de Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, demeures de Loti, de Mauriac, de Montaigne, de Maillol, de Toulouse-Lautrec, Fénelon, Marguerite de Navarre, Bernart de Ventadour et bien d'autres. Le critère essentiel est que ces demeures soient ouvertes au public. Leur intérêt et leur séduction ne sont pas envisagés ensuite selon leur beauté propre ou selon le mérite de leur hôte principal, mais selon leur qualité conservée ou perdue d'habitation, pour un créateur. Ainsi le magnifique Hautefort fait une très mauvaise demeure de l'esprit, pour Bertran de Born, tandis que le modeste Cayla parle en chacune de ses pierres, et à travers la moindre de ses fenêtres, de Maurice de Guérin et de sa sœur. Pierre Benoit a une bien meilleure maison d'écrivain que jean Giraudoux. Abbadia, la folle résidence d'Antoine d'Abbadie d'Arrast au-dessus des vagues du golfe de Gascogne est mille fois plus éloquente que la maison natale de Champollion à Figeac, qui n'a plus rien d'une maison natale, et pas grand-chose d'une maison.

11/2008

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Romans historiques

Mes fils à la guerre

" Ces tranchées sont devenues leur milieu de vie ! Malgré la peur, les poux, les rats, la boue et le froid, elles sont aussi un lieu de camaraderie et de solidarité entre les soldats qui trouvent le réconfort dans l'amitié, les plaisanteries et les confidences échangées. Ici, on vit et on meurt sous le regard des autres et ça crée une intimité un peu absurde ! "L'ouvrage – une fiction sur fond historique – plonge le lecteur dans la terrible période de la Grande Guerre, celle des tranchées. Avec beaucoup de sensibilité, Louise Phaneuf relate le quotidien des soldats qui affrontent, non seulement les tirs ennemis, mais aussi les infections et les maladies qui pullulent dans les fossés.Géraldine et Francis vivent dans une petite ville, à 40 km de Montréal. Lui est médecin dans une clinique. Avec leurs quatre enfants, ils forment une famille heureuse et unie. Un bonheur que la guerre va malheureusement entacher.Leur fille Amélia est désormais infirmière en obstétrique. Sur le front, Jules, devenu chirurgien, opère sans interruption les soldats cruellement blessés. A l'automne 1915, Antoine embarque à bord d'un bateau militaire pour rejoindre la France. Il découvre les étroits passages de terre entremêlés de barbelés, de poutres et de boue visqueuse.Commence alors un échange de correspondances qui permet de suivre le cheminement de chacun, en même temps que la découverte de l'amour... Un récit poignant, une histoire familiale terrible et magnifique !

09/2020

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Littérature française

Correspondance / Cicéron Tome 10 : Correspondance

Ce volume contient soixante-trois lettres écrites ou reçues par Cicéron durant les huit mois (août 44 - avril 43) au cours desquels il a lancé contre Antoine ses virulentes Philippiques ; à la fois complément et contrepoint des discours publiés, la Correspondance nous montre sur le vif le sexagénaire réussissant par son acharnement à galvaniser l'énergie vacillante des sénateurs - comme il l'avait fait vingt ans plus tôt contre Catilina -jusqu'à la victoire sanglante des forces sénatoriales devant Modène, mais au prix d'une alliance scabreuse avec l'autre héritier de César, l'ambitieux Octave, qui parvient à endormir sa méfiance en exploitant habilement sa haine contre leur adversaire commun. Le texte, établi après relecture des principaux manuscrits, présente des divergences assez nombreuses avec les éditions récentes de Shackleton Bailey et de Watt, soit par élimination de corrections jugées inutiles, soit par des choix différents entre les variantes, soit même par des conjectures originales. Cinq notices détaillées, situant les messages à leur moment historique, précisent leur sens et dégagent leur portée ; des notes complémentaires éclairent et, le cas échéant, justifient la traduction, entièrement neuve. Jean Beaujeu, ancien professeur à la Sorbonne, a déjà publié aux Belles Lettres dans la collection des Universités de France la traduction de la correspondance de Cicéron des années 46, 45 et 44 (Tomes VII, VIII et IX) la traduction de l'Octavius de Minucius Felix et le livre Il (Cosmogonie) de l'Histoire Naturelle de Pline l'Ancien.

01/1991

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Généralités médicales

Urgentiste

" Voilà un médecin que tous les Français connaissent aujourd'hui. Le 10 août, dans la chaleur étouffante des urgences de l'hôpital Saint-Antoine, n'écoutant que son courage et son cœur, il sonne l'alarme, attire l'attention sur les plus faibles, les plus vulnérables d'entre nous, les personnes âgées qui mouraient dans l'indifférence. L'ordinaire a repris le dessus, et d'aucuns trouvent gênant ce jeune docteur aux airs de Daniel Balavoine qui dit ce qu'il pense. Pourquoi gêne-t-il ? Parce qu'il bouleverse l'apparent ordonnancement de l'hôpital, du sacro-saint CHU, le Centre hospitalo-universitaire, pôle d'excellence du système de soins français, institution prestigieuse où, en principe, tout est prévu : visites à telle heure, interventions programmées à telle autre... Guère de place pour ce trublion qui pense que l'hôpital est à tout le monde, que tous, et surtout les plus pauvres, doivent être soignés. Depuis 1998, il se bat à la tête de l'Amuph, l'Association des médecins urgentistes hospitaliers de France. Il a fini par obtenir la reconnaissance des services d'urgence, une augmentation du nombre de leurs médecins. Mais il craint, l'été passé, que l'on oublie les désastres de la canicule. Il craint surtout la réforme de la Sécurité sociale. Pas touche à la solidarité ! Docteur Gavroche est capable de monter à nouveau sur la barricade. ", Hélène Cardin, France-Inter, le 5 septembre 2003.

04/2004

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Beaux arts

La famille d'Argenson et les arts

L'ambition de cet ouvrage est d'offrir une synthèse inédite de l'activité d'une grande lignée, la famille d'Argenson, au service des arts. L'originalité du volume tient dans la mise en perspective du fonds exceptionnel que constituent les archives de la famille déposées à la Bibliothèque universitaire de Poitiers avec deux autres fonds, celui de la Bibliothèque de l'Arsenal à Paris et celui des archives de Chantilly. Sans renoncer une vision d'ensemble, les quatorze contributions se concentrent sur l'univers des figures tutélaires des ministres René-Louis et Marc-Pierre d'Argenson et de leurs fils respectifs, Antoine René, marquis de Paulmy et Marc René, marquis de Voyer. Ce sont donc des pans entiers et méconnus de leur activité qui sont ici mis en lumière au gré de leurs correspondances inédites, de leurs collections d'estampes, de cartes géographiques et de partitions musicales jamais étudiées. Leur action en faveur de l'Académie de musique et de la corporation des peintres est redéfinie alors que leur passion pour la demeure est réévaluée. C'est dire l'importance de cette publication pour une meilleure connaissance du mécénat éclairé de cette illustre maison à l'aune des institutions artistiques, de la bibliophilie et de l'architecture. Ces actes résultent de Journées d'études organisées par Véronique Meyer et Marie-Luce Pujalte-Fraysse à l'UFR des sciences humaines et arts de l'université de Poitiers au sein de l'équipe du Criham.

02/2019

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Poésie

A mes contemporains - Poèmes épistolaires

J'ai souvent eu à le dire (écrire) : on a coutume, pour attester de sa jeunesse, d'affirmer que le premier poète de l'écriture en Côte d'ivoire est encore vivant. Par contre, ce que l'on dit moins et peu c'est que la poésie ivoirienne est vivante, du dynamisme et de la vie que lui confère la hardiesse révolutionnaire d'auteurs jeunes. Pour beaucoup, ils ont poussé "in-cultes" , sans dévotion ni dogme particulier pour ce qui est de la poésie, sans école, sans modèle véritable. Venus de partout, sauf de la poésie ni même de la littérature ou du monde des arts, ils ont germé hors sol ; là où bien souvent on ne les attendait pas. Si le disant, on peut penser à la poésie urbaine zouglou, venue de la rue et dont le courant, petit-à-petit essaime dans la poésie des circuits officiels, on peut et doit aussi désormais se référer à l'expérience que nous livre Kessé Marc-Antoine Brou, poète de la dernière décennie, qui semble né à la poésie comme d'une fécondation ex vitro. Que parle donc le poète ; et que le baptême (il ne l'est déjà plus) ne soit pas de feu. Qu'il parle et que l'oeuvre portée sur les fonts baptismaux blanchisse à l'échelle du monde, de l'Afrique, du pays... les pages blanches de cette lettre multiple plurielle et unique à "mes" contemporains.

07/2018

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Littérature française

Tunis, Paris, ma mère

1955, Benjamin quitte sa Tunisie natale et s'embarque avec ses parents et son jeune frère pour une France lointaine et inconnue. Du haut de ses douze ans, le jeune garçon observe sans bien comprendre une " révolution " dans sa famille, en écho à l'accession de la Tunisie à l'autonomie, prélude à une indépendance redoutée par la communauté des juifs tunisiens. Il doit dire adieu à la douceur de vivre du pays ensoleillé pour se retrouver dans une ville qui ne l'attend pas. A Paris, libérée du carcan de la soumission des femmes, sa mère conquiert son indépendance et prend les choses en main avec un courage et une ténacité formidables. Avec énergie, elle se bat pour s'affranchir de la pauvreté, pour que ses enfants se fassent une place dans ce nouveau pays. Pour Benjamin, c'est l'heure des découvertes dans une société différente, avec de nouveaux codes, de nouvelles habitudes, un vrai choc. Peu à peu cependant, il va s'intégrer, s'affranchir des traditions - sans pour autant les renier tout à fait - et devenir un vrai jeune Parisien. Il grandit grâce à des rencontres exceptionnelles, se débrouille avec des petits boulots, un peu à la manière d'Antoine Doinel, le héros des 400 coups. A travers ce récit sincère et touchant, mêlant l'humour aux questionnements essentiels, Franklin Berrebi a su exprimer la part universelle de l'adolescence.

02/2019

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Développement durable-Ecologie

Une histoire de l'écologie politique. De René Dumont à Nicolas Hulot

C'est une histoire qui n'a jamais été racontée. On compte des dizaines et des dizaines d'ouvrages sur l'histoire du communisme ou l'histoire du socialisme, mais rien sur l'écologie politique, la seule idéologie nouvelle du XXIe siècle. De la candidature loufoque de René Dumont en 1974 au poste de ministre de l'Ecologie de Nicolas Hulot, la vaste galaxie écologiste sera passée du contre-pouvoir aux salons dorés du gouvernement. Non sans crises. Coups bas et combats jalonnent ses aventures. Durant plus de quarante ans, les batailles n'auront cessé de structurer le mouvement : le Larzac, le nucléaire, bien sûr, de Fessenheim à Malville, les OGM, le mariage pour tous, Notre-Dame-des-Landes... Tous les héros de cette épopée — Antoine Waechter, Brice Lalonde, Noël Mamère, Dominique Voynet, José Bové, Daniel Cohn-Bendit, Eva Joly, Cécile Duflot, Nicolas Hulot, François de Rugy — se livrent sans fard et dévoilent des pans inconnus de cette aventure qui est la leur. Les pionniers de 1974 ont ouvert un cycle qui sans doute s'achève aujourd'hui. Jamais la prise de conscience de l'urgence écologique n'aura été aussi forte. Mais si le constat rassemble, les solutions divisent. En 2017, pour la première fois depuis quarante ans, les écologistes n'ont pas présenté de candidat à la présidentielle. Est-ce une défaite politique ou une victoire idéologique ? La suite de l'histoire reste à écrire.

02/2019

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Droit

Droit et stratégies de l'action humanitaire

Cet ouvrage trouve ses origines dans une rencontre : celle des acteurs de terrain issus de l'épopée humanitaire avec les juristes de la Faculté de droit de Paris 8. Médecins, journalistes, avocats, politiques, et militaires se sont ainsi retrouvés dans cette université aux idées jugées très souvent "avant-gardistes" afin de débattre du concept de l'accès aux victimes ici et là-bas. A l'origine, leur but était de contribuer au développement des grands axes déjà initiés par les ONG médicales françaises, mais également internationales. Reconnus en quelques années, ces droits nouveaux ont permis de passer du droit d'ingérence au droit d'accès aux victimes (1988), pour finalement aboutir au concept de la responsabilité de protéger des Nations-Unies (2005). Toutefois, ce droit humanitaire international doit encore et toujours se développer s'il veut devenir plus efficace. Les ONG en ont en grande partie la responsabilité. Espérons que ce livre puisse permettre à de nouvelles générations d'humanitaires de réfléchir à l'amélioration de cette morale de "l'extrême urgence" en associant notamment la santé publique aux droits de la personne. Patrick Aeberhard - Pierre-Olivier Chaumet - Axelle Ebode - Bertrand Gallet - Agnès Gautier-Audebert - Abigail Hansen - Véronique Harouel-Bureloup - Sonia Jedidi - Jean-Christophe Klotz - Bernard Kouchner - Pierre Lunel - Jacky Mamou - Kamel Mohanna - Graziella Robert - Emmanuelle Roure-Léoutre - Jean-Pierre Rosenczveig - Francisco Rubio - Philippe Ryfman - Mélanie Samson - Jean-Claude Thomann - Antoine Vaccaro

01/2019