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Wolfgang-Amadeus Mozart

Extraits

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Education nationale

Histoires mondiales et avenirs de l'éducation

Que serait devenue l'humanité sans tous ceux qui, depuis des milliers d'années, ont accumulé, protégé et partagé des connaissances ? Que serions-nous si la Bible, les oeuvres de Platon et d'Aristote, les mathématiques d'Al Jibra, la poésie de Villon, la musique de Mozart, avaient disparu ? Qu'en sera-t-il à l'avenir ? Depuis l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui, de la Mésopotamie à la Chine, de Jérusalem à Venise, de Paris à Londres, de New York à Shanghai, les façons de transmettre les savoirs ont joué un rôle déterminant dans l'évolution des cultures, des rapports de pouvoir, des idéologies et des religions ; les puissants cherchant le plus souvent à priver les peuples, et d'abord les filles, des savoirs menaçant leurs privilèges. Aujourd'hui, la situation s'aggrave : très peu de personnes ont réellement accès à une formation de qualité. Demain, si on n'y prend garde, l'humanité sombrera dans une nouvelle barbarie faite d'ignorance et de technologies mal maîtrisées. Pourtant, nous avons les moyens de former tous les humains et de mettre l'éducation au service d'un monde bienveillant en harmonie avec la nature. Plus qu'une histoire mondiale de l'éducation et de son avenir, ce livre propose des choix radicaux pour lutter contre la barbarie, des choix sans lesquels l'humanité ne pourra survivre.

11/2022

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Littérature étrangère

Mélodies ou Suppléments à une époque mercurique

Mélodies. 1988. Alban Taübner, un jeune photographe allemand est entraîné malgré lui dans un chapitre de l'histoire de la musique, celui du passage du chant polyphonique à l'opéra. Passage douloureux, exaltant, pervers, comme sont les époques traversées par cette héroïne picaresque que devient ici la musique. 1530. Dans une Italie morcelée avec ses petits tyrans locaux et un Etat pontifical dominant, où chaque nouveau pape dicte sa loi en matière d'esthétique, l'alchimiste Castiglio exerce son art sur ce que la musique a d'alchimique. Convaincu que ce " langage divin " peut agir sur le comportement humain, il compose vingt-six mélodies. Mais il est assassiné. Et son disciple meurt sur un bûcher de l'Inquisition. Quelques notations des mélodies pourrissent dans un monastère. Jusqu'à ce que... Leur puissance est trop forte. Les voici qui ressurgissent par bribes. Mais quelles bribes ! Dans le Sabbato sancto du prince napolitain Gesualdo, assassin de sa femme et de l'amant de celle-ci ; dans la Messe du pape Marcel de Palestrina, dans le Miserere d'Allegri cette musique secrète à neuf voix de la chapelle Sixtine que le jeune Mozart, subjugué, nota de mémoire en une seule nuit ! A propos de ce roman foisonnant et ingénieux, la critique allemande a évoqué Le Nom de la Rose d'Umberto Ecco.

03/2001

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Histoire de la musique

Comment le tempérament égal a détruit l'harmonie (et pourquoi vous devriez vous en préoccuper)

Saviez-vous que Bach et Mozart entendaient une harmonie plus riche que celle que l'on perçoit dans nos concerts aujourd'hui ? Comment peut-on réellement comprendre et ressentir ce qui permettait à ces mêmes compositeurs de dire que telle ou telle tonalité était plus sombre ou plus lumineuse ? Qu'avons-nous perdu en jouant la musique en tempérament égal - la division de l'octave en 12 demi-tons égaux qui est devenue notre méthode d'accord universelle ? Bien qu'il cache sa science sous un ton humoristique et qu'il illustre son implacable démonstration historique de quelques anecdotes, Ross W. Duffin aborde en profondeur le problème de l'accordage des claviers et les implications sur la justesse et la conception même de la musique d'ensemble que peuvent avoir les interprètes. Il s'adresse d'ailleurs plus aux cordes et aux chanteurs, qui peuvent moduler leurs hauteurs, qu'aux seuls claviéristes. L'auteur présente le contexte historique et met aussi en valeur des figures emblématiques de musiciens, de Pythagore à Casals, sous forme d'encadrés avec portrait. Ce livre, accessible à tout musicien et mélomane, saura vous donner des éléments pour remettre en question la croyance que le tempérament égal serait un aboutissement naturel du progrès, une simplification bienvenue et utile, idéale pour toutes les musiques.

07/2022

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Théâtre

Restoroute ou L'école des amants, comédie. Animaux

Créée en 1994 à Vienne, Restoroute est la huitième pièce d'Elfriede Jelinek qui la définit comme sa " première véritable comédie ". Le sous-titre, L'école des amants, indique la filiation de cette oeuvre avec le Cosi fan tutte de Mozart et Da Ponte, dont elle est la réécriture burlesque et grinçante. Pour l'écrivain qui se définit comme " une incurable moraliste ", l'échangisme apparaît comme l'illustration de " la terreur de la liberté " : une sexualité sans frein où le désir féminin qui se donne prétendument libre cours n'aboutit qu'à une ritualisation grotesque de la performance sexuelle et se mue en une servitude terrifiante. Animaux, pièce créée à Vienne en zoos, se compose de deux monologues. Dans le premier, une femme bourgeoise mélancolique exprime sa soumission à son amant et aspire à ce que celui-ci use d'elle selon son bon plaisir. Dans la deuxième partie qui, selon les termes de l'auteur, " efface et ridiculise la première ", ce désir se trouve pris au pied de la lettre: la prostitution érige l'homme en seigneur et maître, pour qui les femmes ne sont que du bétail. Dans ces deux pièces violemment satiriques, le jeu théâtral repose sur la puissance subversive du langage qui passe au premier plan et met en évidence la monstruosité du monde contemporain.

04/2012

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Poésie

L'Ignare. Edition bilingue français-japonais

Né à Tôkyô en 1931, Tanikawa Shunlarô est le poète vivant le plus lu et le plus aimé aujourd'hui dans l'archipel nippon. Au sein d'une oeuvre protéiforme qui inclut aussi bien des chansons saugrenues pour les enfants que des variations sur la forme du sonnet et des poèmes d'amour, L'Ignare appartient à une veine très personnelle où s'affirme la subtilité d'une poésie sans fard qui a l'art de faire naître l'émotion de notations apparemment triviales. Dans un mélange constant d'humour nonchalant et de gravité, les poèmes de Tanikawa se distinguent par une simplicité dont la transparence laisse apercevoir des profondeurs troublantes où vacille l'équilibre précaire de toute vie humaine. Il y a chez ce poète un sens prononcé de l'impertuanence des choses qu'il parvient à suggérer non seulement avec une grande fraîcheur d'esprit, mais avec une franchise qui serait à la fois celle d'un sage et d'un innocent. On admire la secrète élégance d'une poésie inclassable qui naît et se déploie apparemment avec une spontanéité sans apprêt. Apparemment est peut-être ici un mol clé, car Tanikawa a un jour confié qu'il écrivait connue Beethoven - le dur effort et les affres de la création - mais souhaitait que ses poèmes semblent écrits avec autant d'aisance que la musique de Mozart.

07/2014

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Développement personnel

Le meilleur de soi. Le rencontrer, le nourrir, l'exprimer

Trop souvent, notre image de nous-même est enfouie dans un fatras de jugements négatifs et de doutes. Et pourtant, le meilleur reste à venir... Dans son nouveau livre, Guy Corneau nous invite à redécouvrir nos aspirations profondes. C'est comme une grille que l'on ouvre sur le plus beau des jardins: celui qui vit caché à l'intérieur de nous et ne demande pour s'épanouir que la lumière de notre attention. Lequel d'entre nous n'a pas eu de ces bagarres qui semblent se répéter sans cesse dans la vie amoureuse, professionnelle ou amicale ? De ces discussions qui paraissent n'avoir aucun sens et ne débouchent sur rien? Guy Corneau nous apprend à les saisir comme autant d'occasions qui nous sont offertes de nous comprendre. Mieux, il nous propose un véritable itinéraire vers l'épanouissement personnel. Notre vie dans son apparente banalité nous offre en réalité de nombreuses situations qui nous permettent d'accéder à ce " meilleur de soi" où nous exprimons enfin -et joyeusement- les possibilités qui somnolaient en nous. Nous ne sommes pas tous des Picasso et des Mozart; mais chacun d'entre nous peut faire une place à sa pulsion de création, sous la forme qui lui convient. Loin des angoisses de la frustration et de l'obsession de la performance, cet élan est la clé de la liberté.

03/2007

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Histoire internationale

Histoire des Turcs. Deux mille ans du Pacifique à la Méditerranée

Qui étaient-ils, d'où venaient ces Turcs qui prirent Constantinople en 1453 et qui, des siècles durant, ont fait frémir l'Occident ? On connaît les visions pittoresques que nous en ont laissées Racine et Pierre Loti, Mozart et Delacroix entré autres. Mais sait-on que leur histoire est celle d'une mosaïque de peuples qu'on a connus au cours du temps sous des noms différents ? Sait-on que de Pékin à Alger, du Pacifique à la Méditerranée, ils ont parcouru presque tout l'ancien monde et que leur rôle dans l'aventure humaine a été fondamental ? Les Tabghatch qui franchissent la Grande Muraille au début de l'ère chrétienne, les Ouïgours qui dissertent de Dieu au cœur des déserts de l'Asie, les cavaliers de la Horde d'Or qui brûlent Moscou, les Ottomans qui font de leur empire la première puissance du monde, les janissaires qui assaillent Vienne, les Grands Moghols qui créent l'Empire des Indes, tous étaient des Turcs. Les Turcs, c'est donc quelque 2000 ans d'une histoire dont les héros les plus célèbres s'appellent Attila, Tamerlan, Soliman le Magnifique, Akbar, Atatürk ; c'est aussi une immense civilisation où se sont côtoyés tour à tour la violence et le sang, la paix, l'ordre, la tolérance, le mysticisme et l'art le plus raffiné.

05/2000

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Musique, danse

La génération romantique. Chopin, Schumann, Liszt et leurs contemporains, avec CD

Charles Rosen, musicologue, professeur et pianiste, avait analysé de façon magistrale, dans Le Style classique, les moyens pas lesquels Haydn, Mozart et Beethoven bouleversèrent le statut de la musique, la dotant d'un prestige à peu près sans précédent en Occident. La Génération romantique en est, en quelque sorte, une suite. C'est tout le bouillonnement du romantisme naissant que retrouve l'auteur dans ses analyses détaillées et originales d'œuvres de Chopin, Schubert, Schumann, Liszt, Mendelssohn, Bellini, Meyerbeer et Berlioz. Au gré des exemples musicaux - qu'on retrouvera pour certains interprétés par lui, sur le CD joint à ce volume -, Charles Rosen montre comment ces compositeurs, réagissant aux nouveaux courants de pensée venus des sciences, des arts plastiques, de la littérature, de la philosophie, inventent une multitude de solutions personnelles, souvent uniques et contradictoires : tel adapte la forme sonate à de nouveaux desseins en se servant de Bach ou de l'opéra italien, tel autre bouleverse les bases de la composition en se fondant sur le son de l'instrument, tel autre encore tire parti d'une bizarrerie pour produire une sensation d'inachevé... En très peu de temps, moins de vingt ans, entre la mort de Beethoven et celle de Schumann, une génération, la première pour qui l'art soit devenu un point d'interrogation, a tout changé. La Génération romantique, magnifiquement, déchiffre et illumine ce moment.

04/2002

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Littérature étrangère

La figurante

Noga, harpiste israélienne de l'Orchestre municipal d'Arnhem aux Pays-Bas, est priée instamment par son frère Honi de revenir en Israël pour occuper pendant trois mois le vieil appartement familial. Loué depuis des années avec un pas-de-porte dérisoire, la maison serait en effet récupérée par ses propriétaires avides, faute d'occupant permanent. Or leur mère a enfin accepté de passer plusieurs semaines, en guise d'essai, dans une maison de retraite de Tel-Aviv, afin d'être plus proche de son fils, qui s'angoisse de la savoir seule à Jérusalem, dans un quartier désormais envahi par des Juifs orthodoxes. Noga s'apprêtait à jouer en soliste le Concerto pour flûte et harpe de Mozart, le couronnement de sa carrière, mais elle accepte, bon gré, mal gré. Lorsqu'elle débarque en Israël, son frère lui déniche des rôles de figurante. Noga se prend au jeu, passe de rôle en rôle, libre de toute attache, curieuse de renouer avec un pays et des gens oubliés dans son confortable exil néerlandais. Elle découvre ses petits voisins orthodoxes, retrouve un ancien voisin religieux, fait la connaissance d'Eléazar, inspecteur de police en retraite, éternel figurant du cinéma local, soupirant paternel et platonique. Mais bientôt, c'est son passé qui la rattrape en la personne d'Ourya, son ex-mari...

02/2016

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Littérature française

Racine roman

Après le triomphe de sa mise en scène de Phèdre à la Comédie Française en 1995, Anne Delbée, qui a déjà révélé Camille Claudel dans Une femme, confirme, dans ce Racine Roman, sa passion pour l'orphelin génial de Port-Royal. Vécu de l'intérieur, nourri des connaissances accumulées au cours du temps, ce récit conjugue la flamme et l'érudition dans une sorte de voyage à l'intérieur d'une âme qui tourne parfois à la confession impudique et n'esquive rien du " mystère Racine ". Pourquoi Racine et Molière se sont-ils séparés si brutalement ? Racine a-t-il eu une responsabilité dans la mort de la du Parc, sa maîtresse au moment de l' " affaire des poisons " ? Après Phèdre, a-t-il abandonné le théâtre pour se rapprocher de la Cour ou par remords pour sa liaison scandaleuse avec la Champmeslé ? A-t-il trahi la marquise de Montespan au profit de Mme de Maintenon ? Est-il tombé en disgrâce pour avoir écrit une lettre " politique " au Roi après Esther et Athalie ? L'œuvre n'est sûrement pas si éloignée de la vérité du personnage, et il est temps, grâce à ce roman d'une vie de poète, de réapprendre à aimer Racine, " Mozart du théâtre français ", qui, depuis trois siècles, ne cesse de crier sa tendresse.

07/1998

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Science-fiction

Paradox Hotel

Au Paradox Hotel, le temps vaut de l'argent, et certains sont prêts à tout pour se l'approprier... 2072, Amérique du Nord. Imaginez pouvoir vous extraire de la réalité, oublier cette dette qui plombe l'économie, cette Terre exsangue ; côtoyer Mozart, Cléopatre ou des dinosaures du Jurassique pendant quelques heures... Grâce au Paradox Hotel et à son Chronoport, voyager dans le passé est possible. Mais le lieu est menacé faute de rentabilité. Des enchères privées sont annoncées, qui sèment le trouble. Car si personne n'accepte de voir les deniers publics financer les vacances des ultra-riches, beaucoup discernent dans ce rachat une menace bien plus grande : et si un milliardaire décidait de changer le cours de l'Histoire ? Quelles seraient les conséquences ? Responsable de l'hôtel, January Cole sait que se balader dans le temps a un coût qui n'est pas que financier. A chaque passage, le cerveau se dégrade, et le sien est désormais une passoire en pleine dérive de stade 3. Un état si aléatoire qu'elle ne devrait plus travailler, et encore moins être chargée de la sécurité de cette vente sous haute tension. Alors January ment. Impossible pour elle de quitter les lieux, de quitter Mena. Surtout, January est désormais capable de dériver vers l'avenir, ce territoire où nul ne s'est encore aventurer...

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Littérature française

Pax

"Ca commence avec un bateau, le paquebot George Washington, qui emmène le président Wilson en Europe, et ça finira avec le même bateau ramenant le président Wilson aux Etats-Unis. Entre les deux, je noue des boucles de temps avec passages réguliers au point de Paris 1919, dans l'espoir par-ci par-là de faire apparaître des dieux le long du chemin". Dans ce voyage littéraire, Grégoire Polet traite la matière historique comme du souvenir personnel, vivant, où tout est intimement lié, tressé, aussi éloignés que les événements ou les personnages puissent paraître. L'écriture circule dans le temps comme le sang dans un corps, descendant dans le dix-huitième siècle, remontant vers aujourd'hui, retournant à 1919... Ainsi chemine-t-on en compagnie de Wilson, qui vient en Europe pour la paix de 1919, mais aussi de Da Ponte, le librettiste de Mozart, qui fait la traversée inverse un siècle plus tôt et s'installe à New York, ou de Goya, de Victor Hugo, de Marcel Proust, qui reçoit le Goncourt justement en 1919 et à qui le narrateur rend une visite importante pour sa compréhension du temps. Ce roman d'une grande virtuosité déborde d'un plaisir d'écriture communicatif. On en sort secoué, avec le sentiment d'avoir vécu une véritable aventure littéraire.

03/2024

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Musique, danse

La musique à Paris sous l'Occupation

Sous l'Occupation, Paris ne reste pas silencieux. Peu après l'installation des Allemands, les musiciens reprennent leurs activités comme l'ensemble des artistes. Les salles de concerts et les studios radiophoniques et d'enregistrement se remettent à fonctionner. Dans ce contexte, nombre d'interprètes et de compositeurs français bénéficient de conditions de travail inédites, profitant de l'absence de concurrence étrangère conjuguée à la mise à l'écart des oeuvres des compositeurs, morts ou vivants, exclus par les lois scélérates. Centré sur la musique savante, cet ouvrage collectif traite de la diffusion de la musique, grâce à des études sur quelques sociétés de concerts spécifiques à cette période, sur des oeuvres du répertoire, sur la création contemporaine et sur le rôle de certains interprètes. Il met en évidence les personnalités de Francis Poulenc, Olivier Messiaen et Arthur Honegger ainsi que d'Alfred Cortot, Germaine Lubin, Charles Munch et Wilhelm Kempff, en insistant sur les ambiguïtés entretenues rétroactivement par certains acteurs de la vie musicale sur leur carrière pendant les années noires. Il analyse également la manière dont quelques grandes figures du passé (Mozart, Berlioz, Wagner) sont susceptibles de s'inscrire dans un discours de propagande, largement véhiculé par les critiques et les musicologues. Cette réflexion sur la trace mémorielle d'une époque se clôt par l'évocation de deux débats récents, qui montrent que ce passé passe difficilement.

11/2013

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Science-fiction

Les chroniques de l'Empire Tome 2 : Les Falaises de l'Ouest ; Les Mines de l'Est. Edition revue et augmentée

Le Premier ministre Rahaguen tente de composer avec un culte messianique qui rallie de plus en plus de fidèles, alors que l'empire est miné par des sectes maléfiques. Dans les Falaises de l'Ouest, des nobles sont mystérieusement assassinés. Aux confins des visibles et invisibles, Soze rencontre Krahânic'h, conteur qui dit être aussi vieux que le temps, Dame Vérivein dont la douceur cache bien des secrets et un " épouvantail " qui défend une énorme ruche itinérante... sans compter les suppôts du démon Mogart Priack. Devenu Grand Inquisiteur, Soze est victime d'un attentat sacrilège. Derrière le complot qui vise à renverse l'empereur Rasmine, se profile l'ombre de Trenaü Blufaïs Camdlée, gouverneur de la province des Mines de l'Est et personnage peu recommandable. Commence alors pour Soze une longue plongée au cœur des ténèbres... Par-delà les rebondissements des enquêtes policières dans une civilisation médiévale imaginaire, Georges Foveau porte un regard acéré sur les relations entre les hommes et les passions qui les animent.

09/2006

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Ethnologie

LA PERLE ET LE CROISSANT. L'Europe baroque de Naples à Saint-Petersbourg

De Naples à Saint-Pétersbourg, un lien très fort unit une demi-douzaine de pays, Italie, Allemagne, République tchèque, Pologne, Russie : la civilisation baroque ; une parure éclatante de monuments, de statues et de tableaux ; un art de vivre incomparable. Les deux auteurs de ce livre, l'un avec la plume de l'écrivain, l'autre avec l'objectif du photographe, ont exploré à fond ce continent physique et mental dont les Français s'approchaient jusqu'à présent avec méfiance. De Rome à Prague, de Venise à Vienne, de l'Apulie bercée par le plaisir à la Bohême violentée par l'Histoire, la grande aventure baroque a dessiné comme un croissant géographique, territoire de la perle et de l'ange, de l'opéra et du gâteau, du " putto " moqueur et du squelette ricanant. Exubérance vitale et sentiment de la précarité, goût de la fête et terreur de la mort eurent pour interprètes Bernini et Mozart, Puget et Caravage, Rastrelli et les frères Asam, mais aussi des méconnus, comme le peintre Francesco Cairo, les sculpteurs tchèques ou les architectes de Bavière. Récit d'un enchantement, livre de bord dans la tradition des grands voyages littéraires, hymne au triple génie plastique, musical et pâtissier de l'Europe méridionale et centrale, promenade sensuelle et réflexion savante, " La perle et le croissant " offre le bilan de douze années de pérégrinations passionnées et de recherches érudites aux royaumes du désir, de la lumière et de la beauté.

09/1997

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Développement personnel - Orie

Tous winners ! Comprendre les logiques du succès

Quels points communs entre Mozart, les Beatles et Bill Gates ? En quoi les vedettes de hockey doivent-elles leur succès à leur date de naissance ? Pourquoi les Asiatiques sont-ils doués pour les mathématiques ? Pourquoi les avocats les plus riches et les plus puissants de New York ont-ils tous le même CV ? Comment expliquer qu'en quelques années seulement, aux Etats-Unis, soient nées 20 % des plus grandes fortunes mondiales de tous les temps ? Présentant une foule de personnages hors norme, Gladwell brise ici le mythe selon lequel le succès proviendrait seulement d'un talent naturel. Dans le style palpitant qu'on lui connaît, il montre au contraire que les prodiges doivent, leur succès à nombre de facteurs extérieurs : circonstances, timing, culture, famille, classe sociale, lieu ou date de naissance... et travail ! Car - et c'est l'une des lois immuables du succès - il faut s'être consacré dix mille heures au moins à sa discipline pour y exceller ! Avec Le Point de bascule (Flammarion, 2012), Gladwell notas avait fait voir comment générer une mode ou un best-seller ; avec La Force de l'intuition (R. Laffont, 2006), il a modifié notre conception de la pensée ; avec Tous winners !, il nous aide à comprendre les mécanismes inattendus du succès. On veut miser sur la jeunesse ? En mettant en place des «conditions favorables», nous pouvons faire de nos écoles et de nos institutions des pépinières de talents durables.

09/2014

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Pédagogie

L'éducation musicale à l'école élémentaire Cycles 2 et 3. Ressources numériques

Cet ouvrage fournit aux enseignants de cycles 2 et 3, sans compétences musicales particulières, les bases essentielles à une pratique régulière de la musique en classe. Composé de trois parties, il permet une approche globale et transversale de la musique : - "A la découverte du langage musical" pour se familiariser avec le son (écoute et création sonore), le rythme et la mélodie, les familles d'instruments... ; - "L'homme et la musique" pour créer des liens avec l'histoire et la géographie à travers l'histoire musicale, découvrir des compositeurs d'époques différentes, sensibiliser au patrimoine européen et mondial de la musique ; "Contes musicaux" pour réinvestir les découvertes dans des créations de difficultés variées, à jouer et à interpréter. Chacune de ces parties comporte des fiches de mises en oeuvre, toutes expérimentées en classe, proposant plusieurs séances autour d'un thème (par exemple, l'environnement sonore, les instruments à corde, la musique au temps de Mozart et de Beethoven, la culture musicale en Asie, etc.) ou d'un conte à interpréter. Y sont précisés les objectifs, les compétences visées et les modalités pratiques. Un grand nombre d'annexes enrichit et prolonge le travail développé dans les fiches : descriptifs pour la fabrication d'instruments, illustrations des principaux instruments présentés dans l'ouvrage, ressources diverses pour les contes musicaux... Tous les supports audios à télécharger : près de 100 supports sonores pour l'exploitation des fiches : bruitages, musiques, chansons, reconnaissance d'instruments...

08/2019

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Littérature française

En pèlerin et en étranger. Essais

Les essais rassemblés ici par Marguerite Yourcenar sont le reflet fidèle et saisissant d'un parcours intellectuel extrêmement varié, qui va des années 1930 aux derniers jours de 1987. Dans la première moitié du recueil, un important ensemble sur la Grèce montre combien les personnages de l'Antiquité grecque ont été pour elle vivants, et pour ainsi dire contemporains. Des pages d'une rare originalité et d'une violence juvénile font apparaître Apollon meurtrier et Cassandre sa victime : atroces, irrécusables. D'autres pages nous arrêtent devant les mosaïques de Ravenne. Partout à travers le temps et la mémoire voici la mort inlassable : les tombeaux des princes à Innsbruck, le grand ange ailé de Dürer, L'Ile des Morts de Böcklin. Il faut compter avec les peintres : ses préférés furent peut-être Poussin, Rembrandt, Ruysdael. Lorsqu'elle évoque leurs toiles elle fait voir le brin d'herbe le plus ténu, et saisit l'âme insaisissable. Les écrivains offrent une approche moins tragique : Virginia Woolf et Henry James (qu'il lui est arrivé de traduire), Oscar Wilde, sa gloire et sa déréliction, Roger Caillois, qui la précéda à l'Académie française, et le grand poète aveugle d'Argentine Jorge Luis Borges. Ce sont autant de superbes hommages d'un grand écrivain à ses pairs, mais à qui donc, en tant de pages, dédier toute tendresse et douceur, sinon au jeune Mozart à Salzbourg, sinon - seul poème du recueil - au souvenir de Kou-Kou-Haï, petit pékinois très aimé ?

10/1989

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Musique, danse

Théâtre et opéra à l'âge clasique. Une familière étrangeté

C'est à l'époque où le théâtre trouve en France son apogée, le XVIIe siècle, qu'apparaît l'opéra. Si beaucoup de traits, et des plus évidents, les rapprochent, leur coexistence pose question et c'est sur leur rapport : une familière étrangeté, que s'interroge Catherine Kintzler au travers de cet essai. Elle oppose les fonctions respectives de chacun de ces genres scéniques : si le théâtre relève de la métaphysique des mœurs, l'opéra illustre plutôt la métaphysique de la nature et il éblouit, grâce à la musique, aux décors, aux machines, les yeux et les oreilles. Cette surenchère qui s'adresse aux sens lui a valu, de la part des moralistes férus de théâtre, de féroces critiques. La première partie de cet ouvrage, consacrée au théâtre, explore le trouble qu'il exerce sur le spectateur, confronté au sublime mis en œuvre dans le théâtre classique. La seconde, portant sur l'opéra, montre comment celui-ci, évacuant la question morale, s'incarne dans la musique et la danse pour constituer un monde, celui du merveilleux. La troisième partie enfin sonde la fascination réciproque que nourrissent les deux scènes. En une réflexion qui chemine à travers tout le répertoire et sollicite Corneille, Racine, Lessing, Voltaire, Molière, ainsi que Rameau et Mozart, l'auteur dégage les enjeux esthético-philosophiques qui, dans la relation des deux scènes, fondent leur opposition, expliquent leur attirance et participent à leur splendeur.

11/2004

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CD K7 Littérature

Le meurtre du commandeur Tome 1 : Une idée apparaît

Peut-être un jour serais-je capable de faire le portrait du rien. De la même façon qu'un peintre avait été capable de dessiner Le Meurtre du Commandeur. Mais il me faudrait du temps avant d'y parvenir. Je devais faire du temps mon allié. Quand sa femme lui a annoncé qu'elle voulait divorcer, le narrateur, un jeune peintre en panne d'inspiration, a voyagé seul à travers le Japon. Et puis, il s'est installé dans la montagne dans une maison isolée, ancienne propriété d'un artiste de génie, Tomohiko Amada. Un jour, le narrateur reçoit une proposition alléchante : faire le portrait de Wataru Menshiki, un riche homme d'affaires. Tandis que celui-ci pose comme modèle, le narrateur a du mal à se concentrer. Quelque chose chez Menshiki résiste à la représentation. Une nuit, il découvre un tableau dans le grenier, une oeuvre d'une grande violence, le meurtre d'un vieillard, comme tirée du Don Giovanni de Mozart. C'est Le Meurtre du Commandeur. Cette peinture obsède le narrateur. Et des choses étranges se produisent, comme si un autre monde s'était entrouvert. A qui se confier ? A Menshiki ? Mais peut-il vraiment lui faire confiance ? Premier livre d'une oeuvre exceptionnelle, dans la lignée du monumental 1Q84, un roman somme, ambitieux, profond. Deux tomes pour une odyssée initiatique étrange, inquiétante, envoûtante, où le maître Murakami dévoile ses obsessions les plus intimes.

10/2018

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Autriche

Histoire de l'Autriche

Patrie de la flamboyante impératrice Sissi et du compositeur de génie Mozart, l'Autriche est un pays qui fait rêver. Mais quelle réalité se cache derrière les robes de bal tournoyantes et les délicieux cafés viennois, ces belles images d'Epinal que nous connaissons tous ? Car si l'extraordinaire richesse culturelle de l'Autriche attire et séduit, le rôle qu'elle a joué dans l'histoire de l'Europe est trop souvent méconnu. Ce petit pays de quelques' millions d'habitants a autrefois porté l'empire de Charles Quint, et fut le théâtre privilégié des luttes religieuses et politiques qui ont façonné l'Europe moderne. De grands souverains s'y sont succédé, tels Léopold Pr, le rival de Louis XIV, Marie Thérèse, qui tint tête à Frédéric de Prusse, ou encore l'empereur François-Joseph, dont le long règne de soixante-huit ans fut parmi les plus populaires. Objet de terribles convoitises, l'Autriche joua également un rôle crucial dans le déclenchement des grands conflits mondiaux du XXe siècle. De la prise de pouvoir par la maison de Babenberg au Xe siècle aux crises identitaires des années 2000, en passant par l'Anschluss qui poussa à l'exil de nombreux artistes et intellectuels - dont Stefan Zweig et Sigmund Freud -, Hélène de Lauzun, jeune historienne passionnée et passionnante, nous offre une remarquable synthèse qui nous plonge au coeur de l'histoire d'un pays fascinant, carrefour de la civilisation européenne.

03/2021

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Histoire antique

Scipion l'Africain

A quoi donc ressemblerait notre temps si Rome n'avait été sauvée, après la bataille de Cannes en 216 av. J. -C. , par un homme tombé dans l'oubli : Publius Cornelius Scipio. Surnommé l'Africain après sa victoire sur Hannibal à Zama, il occupe une place de premier plan parmi les héros de la République romaine. Bien loin de l'image idéalisée telle que l'imaginaient Poussin ou Mozart, le personnage eut une dimension plus sombre que la tradition a bien voulu le laisser paraître. Calculateur souvent, cruel parfois, retors, mais aussi visionnaire, charismatique, généreux et habile diplomate, cet homme qui transgressa nombre de règles de la République eut pourtant la témérité nécessaire pour la sauver de son pire ennemi. Il sut apprendre d'Hannibal la ruse pour mieux le vaincre sur son propre terrain. Précurseur d'un César, il modernisa l'armée romaine et ses tactiques. Philhellène, il introduisit plus qu'on ne le croit d'ordinaire la culture grecque dans une Rome encore conservatrice. Scipion donna également à la République les prémices d'une mainmise sur l'Espagne, l'Afrique et l'Asie, inaugurant de la sorte une romanisation qui tolérait les autres cultures à condition qu'elles se soumettent à Rome. Mais il connut une terrible chute, témoignage de l'ingratitude d'une patrie qui redoutait l'ombre même des rois. Au point que la postérité lui préféra souvent la renommée lumineuse de son farouche adversaire.

10/2023

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Philosophie

Ma philo perso de A à Z

Roger-Pol Droit passe sa vie à parcourir les champs de la philosophie et à inventer des voies d’accès pour les ouvrir à tous. Cette fois, il a choisi de ne plus se contenter de présenter des doctrines, des maîtres et des idées, mais de proposer à ses lecteurs une passionnante promenade parmi les thèmes centraux des différentes philosophies qui nourrissent sa réflexion personnelle. Aucun système, pas de pensée close, mais une multitude d’angles de vue, un carrousel de perspectives singulières dont les innombrables facettes génèrent une profondeur de champ inédite. Les 152 entrées de ce dictionnaire amoureux qui ne dit pas son nom revisitent des thèmes philosophiques majeurs : l’universel, la liberté, la domination, l’amour, la mort, la guerre… Elles évoquent aussi ces clés de l’histoire occidentale ou orientale (Spinoza, Renan, le bouddhisme, le sanskrit…) ou célèbrent maîtres et amis (Georges Dumézil, Jean-Toussaint Desanti, Pierre Hadot…). Ce monde ouvert s’organise autour d’une écriture limpide, ne négligeant pas l’insolite, les détails intrigants, les petits faits, pour mieux montrer que la philosophie peut aussi se nicher dans la mousse du chocolat selon Mozart, les prières pour guérir les otites, la date de naissance de l’Oncle Picsou, ou encore la peau des anges. Ce qui compte, pour Roger-Pol Droit, c’est la pensée vivante, sa diversité irréductible, et surtout ce qu’elle fait bouger dans nos têtes et dans nos actes d’êtres humains, qui que nous soyons.

03/2013

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Théâtre

Vie d'artiste

Les auteurs qu'il monte, d'Euripide à Cixous, sont les classiques d'hier (Racine, Tchekhov, Claudel) ou d'aujourd'hui (Duras, Brisville, Dubillard). On lui doit la mise en scène d'une quinzaine d'opéras aussi différents que Le Grand Macabre de Ligeti, Le Ring de Wagner ou La Flûte enchantée de Mozart. Il a dirigé, outre sa compagnie, deux grands théâtres nationaux et, depuis 2007, le Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Au théâtre, au cinéma ou à la télévision, il a été Napoléon, Berlioz, Léon Blum, Descartes et même Billy the Kid... Acteur viscéral, metteur en scène effervescent, auteur et récitant, Daniel Mesguich est tout cela. Au fil de ces entretiens, il évoque son enfance dans l'Alger de Camus, les années sans le sou à Marseille, la découverte simultanée de Sartre, Dylan, Ferré, Marx et Gérard Philipe, l'arrivée à Paris et l'amitié d'Antoine Vitez, ses premières mises en scène de Kafka et Marivaux, les années de triomphe et de scandale d'Avignon à Pékin. Mais aussi son travail avec François Truffaut, Romy Schneider ou Bernard Rapp et la rencontre sans cesse répétée, sur la route d'Elseneur, d'un certain Hamlet, prince de Danemark... Plus qu'un iconoclaste, animé par la passion de "faire penser le texte", Daniel Mesguich se révèle un amoureux du verbe, des acteurs et de leurs rêves. Un artiste, avant tout.

11/2012

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Histoire et Philosophiesophie

Copernic, Kepler & Galilée face aux pouvoirs

Science - Politique - Religion - Philosophie. Un quartet incestueux inventé par l'esprit humain. Quatre constructions intellectuelles devenues pouvoirs. La Science se voudrait indépendante du politique : illusion ! A l'aube du monde moderne des scientifiques, des philosophes, voire des théologiens, ont été les premiers confrontés à ce tournant de l'Histoire. Certains d'entre eux sont presque oubliés. D'autres sont célèbres et pourtant mal connus. Copernic ? un religieux polonais qui a dit que la Terre tournait. C'est tout ? Et Kepler ? Que révèlent les lois révolutionnaires de ce Mozart de l'astronomie, irrévérencieux, primesautier, à la créativité confondante qui aura une fin pitoyable ? Et Giordano Bruno ? Qui était cet électron incontrôlable et provocateur, avocat de la pluralité des mondes ? Et Galilée ? Lui, au moins, est connu. Est-ce si sûr ? Qu'a-t-il fait ? Et que n'a-t-il pas fait en réalité ? C'est l'un des buts de cet essai : faire connaître et revivre ces personnages si loin et en même temps si proches de nous à qui nous devons d'être un peu moins myopes. C'est aussi rappeler que Copernic, Kepler, Galilée et Giordano Bruno illustrent curieusement les quatre - et seulement quatre - attitudes possibles, encore aujourd'hui, des scientifiques face au pouvoir : taire ses découvertes comme Copernic, s'incliner devant le pouvoir comme Galilée, choisir l'exil comme Kepler ou préférer la révolte comme Giordano Bruno, l'intrus de la science.

05/2010

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Littérature française

Faits Tome 3 : Suite et fin

A une terrasse de café, un homme s'interroge sur l'étrange résonance des talons féminins. Un écrivain ne peut travailler que dans sa chambre noire de photographe amateur. Une femme de soldat s'inquiète, contre toute logique, des bonnes nouvelles qu'elle reçoit du front. Un peintre et un saxophoniste new-yorkais échangent leur montre. Une colombe ne quitte le chapeau d'un prestidigitateur que pour disparaître à jamais. Des informations très précises nous renseignent sur l'élevage intensif du porc comme sur la genèse du K. 540 de Mozart. Tels sont quelques-uns des thèmes abordés dans ce dernier volume de la trilogie commencée avec Faits (Lecture courante à l'usage des grands débutants) et poursuivie avec Faits, II. De chapitre en chapitre, de fait en fait, le lecteur, pas plus que dans les volumes précédents, ne peut imaginer où le mènera l'auteur. En ce sens, ouvrir Faits, III est bien une aventure. On peut voir dans ces pages denses, souvent réduites au strict énoncé de faits aisément vérifiables, une incapacité, ou une répugnance, à ordonner un récit selon les critères habituels de la narration. La prolifération des thèmes abordés dans les 275 chapitres de cette trilogie, la multiplicité des lectures possibles, les notes en fin de volume, inhabituelles dans des ouvrages littéraires et qui témoignent d'une volonté de regarder notre époque au plus près, font de ces trois livres une entreprise et une aventure littéraires en tout point singulières.

10/2010

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Ethnologie

Praga magica. Voyage initiatique à Prague

Livre baroque sur Prague, ville labyrinthe et carrefour de l'Europe, résidence au XVIe siècle du roi de Bohême et de Hongrie, maître de l'Autriche et empereur romain, témoignage d'un illustre passé et d'une résistance souterraine à l'oppression, cet essai d'anthropologie culturelle tient du voyage initiatique. Avec un humaniste exceptionnel, Angelo Ripellino, le lecteur ébloui entretient une brillante conversation littéraire et historique. Dans cette capitale mythique de l'Europe centrale se côtoient et s'interpénètrent trois courants de pensée : tchèque, allemand et juif hassidique, en une référence pragoise au démonisme. L'ambiguïté de cette ville musée réside dans son combat séculaire pour défendre une identité nationale complexe. Ville de théâtre et de musique, elle a reçu Mozart. L'œuvre de Kafka ne peut être dissociée de la vieille cité. La personnalité d'un des plus grands écrivains du siècle fait la trame de Praga magica. Hasek, Rilke, Apollinaire, Tichy, l'astrologie, le golem de Rabbi Löw, le docteur Faust, les soleils nocturnes, les chattes murmurant dans la nuit, le célèbre et mystérieux quartier juif : dans un savant itinéraire, le lecteur découvre les arcanes d'une histoire tourmentée que traversent les œuvres majeures de la pensée européenne. Ce livre est le premier " Terre Humaine " qui se consacre, dans la tradition du célèbre voyage de Goethe en Italie, à une des villes phares de la civilisation occidentale et qui l'étudie comme une société humaine.

02/2005

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Psychologie, psychanalyse

Le Rapt de Ganymède

D'après la mythologie grecque, Ganymède était le plus bel adolescent vivant sur la terre. Zeus, le dieu suprême, étant tombé amoureux du jeune homme, prit la forme d'un aigle pour l'enlever et en faire son compagnon dans le ciel. Le rapt de Ganymède est resté le symbole de l'audace nécessaire à un amour qui défie les règles communes. Quand j'étais étudiant, deux mots étaient synonymes : homosexuel et paria. Aux hommes et aux femmes de ma génération a manqué la possibilité de découvrir, chez des modèles que le monde entier admire, une légitimation de goûts que l'opinion publique réprouve sous l'épithète de "contre nature". J'ai voulu montrer, d'une part que la persécution de l'homosexualité à partir du XIXe siècle s'explique par des raisons exclusivement économiques et politiques, d'autre part que certains des plus grands esprits, des meilleurs poètes et romanciers, compositeurs de musique, peintres et cinéastes de tous les temps, de Sapho à Platon, de Whitman à Cavafy, de Melville à Yourcenar, du Caravage à David, de Mozart à Schubert, d'Eisenstein à Visconti, ont tissé un réseau d'oeuvres qui peuvent servir désormais de culture, c'est-à-dire d'exemple et d'encouragement. Bien mieux que les paternes et hypocrites absolutions prononcées depuis cent ans par les psychiatres et psychanalystes, véritable imposture de notre temps, dévoilée ici dans un sottisier réjouissant. D. F.

12/1989

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Littérature française

Monorail

Monorail est l'un des romans les plus riches de l'oeuvre de Jacques Audiberti. C'est l'émouvante évocation autobiographique de son enfance à Antibes que nous retrouvons chez le petit Damase, rêveur aux bras minces, enfant de coton, terrorisé par la violence paternelle et complice de la douce résignation de sa mère. Quand celle-ci mourra, Damase ira se plonger les pieds dans la Méditerranée pour tenter d'y puiser de nouveaux éléments de force et de vie. Mais cette énergie superficielle aussitôt perdue le laisse plus démuni que jamais, aux prises avec l'incompréhension et la solitude. Son père lui ayant signifié qu'il était temps de prendre ses responsabilités, Damase part pour Paris où l'attend une série d'aventures tant dramatiques que cocasses. Sa rencontre brutale avec une voiture de luxe conduite par la fille d'un richissime vétérinaire de l'avenue Mozart va complètement décaler le rail de sa vie modeste. D'une promenade en mer au cours de laquelle se dissipent ses dernières frayeurs, il reviendra trempé cette fois-ci pour de bon d'une virilité indomptable. On retrouve les thèmes chers à l'auteur du Mal court et des Tombeaux ferment mal : une grande tendresse à la souffrance humaine, les secrètes interférences entre la vie et la mort, la quête d'un amour absolu et sensible, et puis cette plongée véritable mais nécessaire dans le mal démoniaque où se forge l'âme humaine.

10/1964

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Psychologie, psychanalyse

Freud et la femme-enfant. suivi de Sigmund Freud. Les mémoires de Fritz Wittels, l'homme, la doctrine, l'école

" La première chose que j'entendis dire sur Freud, c'est qu'il y avait un homme à Vienne, un Privatdozent en neurologie, qui disait sérieusement que, lorsqu'une fille rêvait d'ampoule électrique, elle signifiait en réalité par là un pénis ". Ce livre est d'abord celui d'un témoin de Fritz Wittels, membre du cercle des proches de Freud entre 1905 et 1911 (date de leur brouille) est surtout connu pour avoir été le premier biographe de Freud (texte publié en 1924, devenu introuvable et réédité dans ce volume). " Un biographe non sollicité ", comme le soulignera Freud lui-même qui n'appréciera que très modestement cette " caricature détestable de sa personne ". Entre Wittels et Freud, il y a Stekel ; psychanalyste du premier, objet de haine du second. " J'ai commis deux crimes dans ma vie, écrira Freud : j'ai attiré l'attention du monde sur la cocaïne et j'ai initié Stekel à la psychanalyse ". Mais Wittels est aussi le témoin de la Vienne du tournant du siècle, de ce qu'il nomme la " cité de Mozart, de Beethoven et de Freud ". Il faudrait ajouter au tableau d'époque un personnage à la gloire plus incertaine : la " grande hétaïre ", celle que Freud évoque à l'occasion sous les traits de la " cocotte " ou de " l'artiste de l'amour ", et que Wittels, parti en guerre pour la libération sexuelle, préfère appeler dans ses Mémoires, la " femme-enfant ".

03/1999