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Histoire et Philosophiesophie

La Vénus hottentote entre Barnum et Muséum

Originaire du cap de Bonne-Espérance, la Vénus hottentote, de son vrai nom Sarah Baartman, fut présentée au public comme "le plus merveilleux phénomène de la nature" dès son arrivée à Londres en 1810. Affublée d'un fessier hors de proportion (stéatopygie), elle fut ainsi chosifiée comme "monstre" de son vivant. A partir de septembre 1814, elle défraya la chronique parisienne avant de mourir dans les derniers jours l'année suivante. Son corps, entièrement moulé puis disséqué au Jardin des plantes, allait un temps rejoindre les collections d'anatomie comparée du Muséum national d'Histoire naturelle. Prise pour type de race "sauvage", la Vénus hottentote n'en perdit pas tout prestige. Ses représentations s'avérant toujours contemporaines de ses usages scientifiques et sociaux, elle parut indistinctement un sujet d'enquête toujours révisable au crible des connaissances et la victime idéale, sollicitée, d'un exorcisme de masse. Au centenaire de sa mort, elle restait une célébrité. Dans le périmètre du Muséum, elle passa des galeries d'anatomie à celles d'anthropologie avant que son moulage, devenu sculpture ethnographique, en vint à exemplifier dans les vitrines du Musée de l'Homme la survivance des "Vénus" stéatopyges de la lointaine préhistoire. Les différents chapitres de ce livre offrent des clés de lecture des imaginaires collectifs, tant savants que populaires, sans nier les zones d'ombre qui entourent la biographie de Sarah Baartman. Ils mettent en évidence les "métamorphoses" complexes de la Vénus hottentote au fil de ses appropriations naturalistes, morales et juridiques, depuis les premiers témoignages des professeurs du Muséum qui l'examinèrent en mars 1815 (Georges Cuvier, Henri de Blainville) jusqu'aux débats du Sénat qui préludèrent à la restitution puis à la cérémonie nationale d'inhumation de ses restes, en août 2002, en présence du président d'Afrique du Sud Thabo Mbeki.

06/2013

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Religion

Le Livre pelu (BM Provins, ms. 220)

Edité par la Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Provins. Collection "Documents et travaux", XVII. Diffusé et distribué par les Editions Dominique Guéniot. Titre complet : Le Livre pelu (BM Provins, ms. 220). Registre capitulaire de la collégiale Saint-Quiriace de Provins (1350-1398) enrichi de notes historiques (1020-1787). Texte édité et indroduit par François Verdier. Livre broché. 17 x 24 cm. 340 p. Contient un index général des noms de personnes et de lieux. Le manuscrit 220 de la Bibliothèque municipale de Provins, appelé Livre pelu, est un registre dans lequel les notaires des chanoines de la collégiale Saint-Quiriace de Provins ont enregistré tous les actes passés dans leur chapitre de 1350 à 1398. Dès le début du XVe siècle, dans les pages laissées blanches, les chanoines suivants ont, avec plus ou moins de méthode, rédigé des notes relatives à l'histoire de leur institution et de la ville. Le Livre pelu passa des mains d'un doyen à un autre jusqu'à la Révolution, et fut régulièrement annoté. Il s'agit donc, comme son titre du XVIIe siècle l'indique, d'un Registre commencé en 1350 dans lequel il y a plusieurs choses remarquables de ce siècle et des suivants. Ce texte, référence incontournable des érudits provinois, autant qu'ils pouvaient le lire, méritait une édition intégrale, grâce à laquelle les historiens futurs trouveront la matière de leur recherche : au fil des jours, l'enregistrement minutieux des actes révèle la vie canoniale médiévale, dans une de ses périodes les plus dramatiques, celle de la guerre de Cent Ans. De 1409, avec le doyen Jean Bailli, maître au collège de Navarre, jusqu'en 1787, sous la plume du célèbre chanoine Nicolas Ythier, l'histoire provinoise commence à prendre forme et à imposer certains de ses lieux communs et de ses légendes.

12/2012

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Littérature française

Ma vie précaire

« J’avais enfin quitté la marchande de sommeil, et trouvé pour quelques jours refuge chez un ami d’ami, à Vincennes, non loin de la tour où le marquis de Sade passa quelques années, mais décidément Paris m’était impossible : jamais je ne trouverais un bail, personne ne voudrait louer ne serait-ce qu’un studio à un écrivain sans le sou, et surtout sans fiche de paye – le sésame des temps modernes –, il me fallait repartir, au hasard Balthazar, encore une fois. Je n’étais plus à ça près… J’étais devenue une pierre qui roule – like a rolling stone ! Dans les rues de Vincennes enténébrées, casque sur les oreilles, je chantais à tue-tête la chanson de Dylan ; le marquis de Sade était loin, et je n’étais pas Justine, hélas, juste un vague ersatz de la Nadja de Breton : une âme errante. »   Forcée de quitter son domicile parisien, Élise, double littéraire de l’auteur, se débarrasse de tout ce qu’elle possède, y compris de ses livres. Affranchie du matériel, elle vit au jour le jour, s’en remettant à ses désirs, à sa curiosité d’esprit, et à la bonté d’étrangers. Chaque décision devient une épreuve, où l’heureux dénouement le dispute au tragique. D’une bicoque à Saint-Nazaire à une plage guyanaise, d’une marchande de sommeil à un flic-écrivain, d’amitiés solides en relations virtuelles, d’étreintes tarifées aux blessures amoureuses, de nuits à la belle étoile à l’enfermement dans un cloître : Élise va et vient, bousculée par le hasard, débordée par ses choix, chahutée par ses rencontres. Voici un livre écrit sur le fil, comme un numéro d’équilibriste – un fil tendu par l’urgence, la nécessité, et un goût certain du risque –, qui rend compte magnifiquement de la fragilité de l’existence.

04/2012

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Littérature française

Oeuvres complètes, tome 7. Jazz 2

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Jazz 2 Avec ce deuxième ensemble de chroniques de jazz, Boris Vian poursuit sa tâche d'information et d'éducation pour le monde francophone, les lecteurs de Combat (articles variés) pour qui il éclaire par exemple le débat sur le be-bop, et les amateurs de disques de Jazz Hot. Mais il le fait aussi, humoristiquement et sérieusement à la fois, pour les auditeurs d'outre-Atlantique qui partagent sa passion. Dans ses enregistrements à destination de l'Amérique (1947-1948), il illustre l'histoire du jazz en France des années trente aux années quarante : ces textes d'un anglais désopilant et toujours personnel sont accompagnés ici de leur traduction française. Gilbert Pestureau Chroniques de Jazz dans Combat Chroniques dans Jazz Hot Jazz in Paris

10/2020

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Sciences de la terre et de la

EDWIN HUBBLE. L'inventeur du Big Bang

Edwin Hubble est l'un des héros scientifiques du XXe siècle: son nom est indéfectiblement attaché à la conception moderne de l'origine de l'Univers, à la théorie du Big Bang. Né en 1889 aux Etats-Unis, éduqué à Oxford, juriste, un moment avocat, il se passionna pour l'astronomie et devint l'un des astronomes les plus célèbres de son temps. Il passa des heures dans la "cage" noire et froide du télescope du Mont Wilson, alors le plus puissant du monde. Hubble entendait transformer l'astronomie, et il y réussit. Dans les années 1920, Hubble a ouvert à la science l'univers des galaxies, en démontrant que les nébuleuses situées en dehors de la Voie Lactée étaient des systèmes stellaires immenses, souvent différents, mais par bien des aspects semblables à notre Galaxie dans laquelle évoluent notre Soleil et ses planètes. Le cosmos était plus vaste qu'on ne l'imaginait, l'astronomie entrait dans un nouvel âge. Plus révolutionnaire encore fut la découverte par Hubble du décalage vers le rouge du spectre des galaxies, qui dépend de leur distance. Hubble sut l'interpréter: les galaxies s'écartent les unes des autres, l'Univers n'est pas statique, mais en expansion. Instant crucial dans le développement de la cosmologie moderne. On appelle désormais Big Bang la découverte de Hubble, et les savants d'aujourd'hui considèrent ce dernier comme l'égal de Copernic et de Galilée. Igor Novikov et Alexander Sharov, tous deux astrophysiciens de renom, décrivent avec simplicité et précision la carrière de Hubble et la science de son époque, ainsi que l'influence et la permanence de ses travaux depuis sa mort (1953) jusqu'à nos jours.

01/1995

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Littérature française

Confidentiel

Elle lui tendit l'enveloppe. "Comment avez-vous réussi? dit-il, surpris. - J'ai des ressources que vous ne soupçonniez apparemment pas. Vous voyez, il ne faut jamais juger les gens à leur apparence. J'ai réussi là où vous avez échoué." Elle jubilait, ses yeux brillaient. En cet instant elle sentait sa force et sa domination sur celui qui avait été si fourbe, menteur et manipulateur avec elle. C'était un instant de pur bonheur où sa fierté lui donnait l'impression de pouvoir anéantir d'un seul mot tous ces lâches pour qui l'éthique et les valeurs morales n'avaient aucun poids face à la corruption de l'argent. Il se pencha vers elle, effleura son visage de sa main et passa ses doigts dans ses cheveux encore humides. Tout bascula... (...) Les yeux mi-clos, il enfonça son visage dans ces draps de satin blanc immaculés pour respirer encore et encore son parfum épicé. L'aube le saluait dignement au travers de la fenêtre entrouverte qui laissait danser dans la pièce une fraîcheur matinale vivifiante. Il se leva en sursaut. Elle n'était plus là... Sentant son coeur battre à toute allure, il regardait cette chambre soudain vide d'elle et se souvint alors de ses mots murmurés à son oreille : "Je ne veux pas vous faire perdre la tête..." Démence et frénésie s'emparèrent de son âme et de son coeur qui, meurtri en mille déchirures, se mit à verser des larmes d'amour... Pour la première fois depuis tant d'années. Une histoire poignante, une ambiguïté sous-jacente dans les sentiments et la personnalité des personnages, des émotions prenantes et une intrigue à la fois intense et frustrante.

09/2010

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Critique littéraire

Agapè. De l'amour dans le patrimoine littéraire

Pour appréhender l'Amour vrai dans la littérature, il faut revenir à une dichotomie qui permettra de préciser sa définition et qui se traduit par l'opposition entre Agapè et Eros. Agapè, entité divine et antinomique à la force du désir et à l'appétit de l'objet convoité par Eros, se développe, au cours de l'histoire a des textes, dans les multiples formes de recherche et d'expression de l'Amour vrai. Au cours des siècles, le fondement de cet amour reste inamovible, mais doit se répandre, à punir de l'être aimant, entre les prochains, sur l'humanité. L'être désintéressé peut posséder et garder ses vertus. Cet ouvrage raconte l'humain qui, habité par un amour hors du commun, réinvente à chaque instant son amour (de Medjnoun et Léda à Julien Sorel ou Lucien Leuwen). La difficile tension entre deux principes de l'amour, qui les oppose également dans leur formulation et représentation littéraires, se résout par l'écriture et la transcription physique (Stendhal, Aragon, Pascal Quignard, Khaïr-Eddine) d'une conception extatique de l'amour, comme violentant les inclinations innées, comme ignorant les distances naturelles (Louise Colet, Karen Blixen, Vctoria Camps, Irène Némirovsky, Marguerite Yourcenar, Assis Djebar, Anna Gavalda, Suzanne Lilar, Annie Ernaux, Rachida Yacoubi, Catherine Millet). L'expression de (Amour vrai, à travers ses déclinaisons dans les aeuvres humaines, s'harmoniserait donc dans les rapports de la nature a de la grâce. Il s'agit de passa hors de soi par l'amour mais aussi par l'intelligence. Brûler du désir de communiquer et d'écrire, voilà ce que l'amour jaillissant laisse en héritage au patrimoine littéraire mondial. Le livre d'un amoureux nous intéressera toujours par son énergie et par la forme a k lieu du dire de l'amour.

03/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes, tome 15. Radio Vian

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Radio Vian Ce volume regroupe pour la première fois tous les textes radiophoniques de Vian qui ont pu être retrouvés. Au micro, Vian parle certes de radio, mais aussi de jazz, de chanson et d'actualité. Ses propos révèlent sa curiosité et sa compétence, comme le dit si justement Claude Rameil. Et surtout, il s'exprime ici avec candeur et spontanéité sur ses romans, son théâtre, et autres oeuvres sur lesquelles il n'est généralement guère prodigue de parole. Pour terminer brillamment, une version entièrement remise à jour du fameux dictionnaire des personnages de Vian que Gilbert Pestureau avait publié voici presque vingt ans vient couronner - index raisonné et indispensable - cet ultime volume des Ouvres du prolifique Bison Ravi. Gilbert Pestureau Marc Lapprand Textes radiophoniques Dictionnaire des personnages

11/2020

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Critique littéraire

Madame Adrienne, Monsieur Jean, qui êtes-vous ?

Le docteur Richard Sartène, porteur d'une humanité de belle luminescence, a une histoire pleine à craquer qui commence sous l'Occupation allemande. Enfant Juif, caché dans une famille ruisselante d'affection, il passa les premières années de sa vie, jusqu'à la Libération, à Conquereuil, dans un village de Bretagne. Même s'il vécut la guerre par procuration, cet ami des Arts et des Lettres, scientifique chevronné, qui exerça ses talents en qualité de professeur chercheur à Paris XI, avant de devenir médecin, porte en lui les stigmates, encore à vif, d'un déchirement familial existentiel dû à la barbarie nazie. Dans ce livre, l'auteur rend un touchant hommage à sa mère, une femme distinguée, intelligente, belle et cultivée, qui venait d'un sthtel des environs de Varsovie. Elle avait fui la Pologne et les persécutions aveugles dont étaient déjà victimes les Juifs. Par la force des événements, quand la France fonctionnait à l'heure allemande, la mère de Richard Sartène, qui méritait une destinée autre, se réfugia en Touraine. Elle y vécut dans la clandestinité, changea de nom, devint Madame Adrienne, et prit une part active dans la Résistance. C'est dans ce cadre qu'elle rencontra Monsieur Jean, un garçon du pays aux exceptionnelles qualités qui connut le drame de la guerre, mais en tant que soldat. Madame Adrienne et Monsieur Jean, les personnages centraux de ce livre, se marièrent, comme cela se passe dans les romans, et quelques fois dans la réalité ! C'est leur histoire que le docteur Richard Sartène raconte, d'une façon séparée, avec tous les ingrédients du coeur et une remarquable fluidité dans une écriture colorée qui ressuscite un passé en plein rapetissement qui s'efface dans le miroir du temps.

03/2017

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Sciences historiques

La Corse d'Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire. Nouvelles et autres écrits (1826-1831)

Avec cette première édition de l'oeuvre corse de Rosseeuw Saint-Hilaire, nous invitons le lecteur à plonger dans le tout début du xixe ? siècle insulaire. En huit nouvelles, dix "? lettres ? " et un essai qui parurent dans les grandes revues culturelles et littéraires de l'époque, le jeune professeur de rhétorique du collège d'Ajaccio poussait, pour la première fois, la porte du romantisme corse qui allait faire florès tout au long duxixe ? siècle. Bandits, vendettas, nature sauvage, peuple aux moeurs rudes mais nobles, tous les ingrédients y sont. Jusqu'au choix littéraire de la nouvelle pour donner à lire en quelques pages ce qui, sans doute par effet de mode, semble intéresser le public continental quand il s'agit de l'île et de son fameux empereur des Français, Napoléon Ier. Nous sommes en 1826 et le plus célèbre exilé vient de mourir. Il entre aussitôt dans la légende, et son île avec lui. Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire n'est âgé que de 21 ans, mais il a déjà publié une oeuvre littéraire en quatre tomes inspirée par l'Italie. Il ne poursuivra cependant pas une carrière de romancier mais d'historien et s'illustrera par la rédaction d'une monumentale histoire de l'Espagne en 24 volumes. Ses travaux sur la Corse, bien que rapidement tombés dans l'oubli - car jamais rassemblés dans un ouvrage et parfois non signés -, furent pourtant lus par les grands auteurs du xixe ? siècle et surtout par un certain Mérimée, dont Rosseeuw Saint-Hilaire fut un précurseur sur de nombreux points et peut-être l'inspirateur... Mais, différence notable, Rosseeuw Saint-Hilaire passa trois années en Corse et put cultiver sa passion pour l'île et ses histoires avec plus de justesse que son illustre successeur qui n'y resta que quelques semaines et ne put rendre qu'une esquisse maladroite des moeurs insulaires.

03/2015

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Contes et nouvelles

Mythologie des Charentes et du pays Gabaye

Un inventaire exhaustif : Les êtres fantastiques : fées, fades, lutins, loups-garous, ganipotes, bigournes, chevaux malets, chasses galerie, chasses galerites, mandragores... mais aussi Gargantua et Mélusine... Le Dahut sous tous ses noms : darue, mitouarde, micouarde, mitard, bitard, loubinote, louère, bérouge... Le Croquemitaine et ses avatars : Ramponau, Ramasserin, Ratapouél, Camalet, Mirou, mère Taupignon, grand Gaillou, Marie sans couette... Le monstre censé vivre dans les puits : la Vieille ou grande Veille, et autres Bigornes, mère Bigourne, Bisse, Jhouabe... L’habitant de la lune : de Job au Juif errant en passant par le bonhomme où la bonne femme avec un fagot sur le dos... Les dires sur le Diable, la Vierge, le bon Dieu, saint Martin, saint Gilles, saint Roch, Charlemagne et Bayard... n travail de documentation colossal : 165 Informateurs ; des témoignages issus de plus de trente-cinq ans d’enquêtes enregistrées par Éric Nowak aux quatre coins des Charentes et du Pays gabaye, ou venants de ses correspondants. 84 ouvrages cités : un travail minutieux à la recherche de témoignages anciens de ce légendaire couchés sous la plume des folkloristes charentais et gabayes des deux siècles passés. e respect des différences locales. Les variantes saintongeaises des Charentes et du Nord-Gironde séparées des variantes poitevines du Nord des Charentes et des variantes marchoises ou limousines de l’Est de la Charente. Les noms en parlers locaux écrits dans une orthographe lisible et respectueuse des prononciations locales. 124 êtres fantastiques et personnages mythiques ou légendaires charentais et gabayes recensés !!!

12/2023

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Sorcellerie

Les vrais secrets de la magie noire

" Le véritable sanctum regnam de la grande clavicule, autrement dit le Pacta conventa doemoniorum dont on parle depuis si longtemps, est une chose fort nécessaire à expliquer ici pour l'intelligence de ceux qui , voulant forcer les esprits, n'ont point la qualité-requise pour composer la verge foudroyante et le cercle cabalistique. Ils ne peuvent, dis-je, venir à bout de forcer aucun esprit de paraître, s'ils n'exécutent de point en point tout ce qui est décrit ci-après, touchant la manière de faire des pactes avec tels esprits que ce puisse être ; soit pour avoir la jouissance des femmes et des filles, et en avoir telle faveur que l'on souhaite ; soit pour découvrir les secrets les plus cachés dans toutes les cours et les. cabinets du monde, soit pour faire travailler un esprit pendant la nuit à son ouvrage : soit pour faire tomber une grêle ou la tempête partout où l'on souhaite ; soit pour vous rendre invisible, soit pour se faire transporter par tout où l'on veut, soit d'ouvrir toutes les serrrures, devoir tout ce qui se passe dans les maisons, et d'apprendre tous les tours et finesses des bergers, soit pour acquérir la main de gloire et pour connaître toutes les qualités et les vertus des métaux et des minéraux, des végétaux et de tous les animaux purs ou impurs ; et pour faire des choses si surprenantes qu'il n'y a aucun homme qui ne soit dans la dernière surprise de voir que, par le moyen de faire pacte avec quelques esprits, on puisse découvrir les plus grands secrets de la nature qui sont cachés aux yeux de tous les autres hommes".

03/2023

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Histoire de France

Eté 1944 L'ouest en guerre. Paroles de civils, de résistants, de combattants sur le Débarquement, la bataille de Normandie et la Libération

L'histoire passe en trombe. Début juin 1944, les plages de Normandie avaient rendez-vous avec l'histoire. Eisenhower lançait "la bataille suprême de la grande croisade pour la démocratie et la liberté des peuples contre le nazisme". Hitler attendait avec impatience ce Débarquement, "seul facteur décisif pour le résultat final de la guerre". La bataille commencée le 6 juin fut à la hauteur de leurs prévisions gigantesque, terrifiante, destructrice et décisive. Elle passa en trombe, laissa la plupart des villes normandes et des ports bretons en ruines, et fit 150 à 200 000 victimes, on ne sait pas exactement. Elle mit aux prises plus de 3,5 millions de combattants sur un champ de bataille habité par autant de civils. Ce sont eux, soldats et civils de 1944, qui témoignent dans ce livre des drames, des exploits, de la menace et de la mort, des tragédies, de la vie toute simple, à fleur de terre, dans un événement où la victoire des démocraties a changé la marche du monde. A chaque anniversaire du Débarquement nous honorons ceux qui sont morts pour notre liberté. Cela nous paraitrait presque banal et pourtant c'est tout le contraire ; c'est à chaque fois un événement inédit, une chose inouïe dans l'Histoire. Cela fait trois quarts de siècle que les Européens, d'Allemagne, de Hollande, d'Angleterre, de France, d'Italie, d'Autriche et d'ailleurs, vivent en paix, ensemble ; cela n'était pas arrivé depuis plus de 2 000 ans ! La bataille de l'Ouest que nous racontent les témoins est bien un événement extraordinaire, qui nous invite à les écouter, à leur rendre hommage, et à rester vigilant, digne d'eux. Contre la haine. Contre l'ignorance. Contre l'oubli.

05/2019

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Fantasy

Egoyan Harlow et le saigneur de New York

C'est à New-York qu'Egoyan Harlow a décidé de se ressourcer, de se retrouver. Puissant vampire, despote tyrannique dans une autre vie, c'est dans sa peau de jeune homme "presque comme les autres" qu'il souhaite se reconstruire dans les rues de la BIG APPLE. De son côté Léna, l'amie fidèle d'Egoyan, a, elle aussi, décidé de prendre le large, et c'est en Afrique pour une mission humanitaire qu'elle a déposé ses valises. Venir en aide aux enfants martyrs du Niger est devenu sa priorité. Elle a besoin de prendre du recul, elle qui vient d'apprendre qu'elle a été adoptée. Elle aussi doit accepter ce qu'elle fut, ce qu'elle est. Mais rapidement, d'étranges phénomènes viennent s'immiscer dans la vie des protagonistes. Egoyan est assailli par des voix d'outre-tombe et la colère de Léna s'exprime par des traits de lumière s'échappant de sa peau. Ces manifestations paranormales seraient-elles les prémices d'une nouvelle aventure s'annonçant pour nos héros ? D'autres personnages haut en couleurs viendront les épauler dans la suite de leur quête : Ouri le vampire un peu trop dévoué, Whoopy, la sorcière Rasta, apporteront leur aide face aux énigmes et aux défis que les forces du mal sèmeront sur leur chemin. De découverte en découverte, des temples d'Ankor aux buchers de Salem, en passant par un mystérieux cimetière d'éléphants, ce second opus s'annonce encore plus palpitant. Au final, des retrouvailles scelleront entre les amis un pacte renouvelé, et ensemble, ils auront à explorer bien d'autres lieux légendaires, à la recherche de leur vérité, La Vérité (tome 3).

04/2024

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Récits de voyage

Le Voyage en Afrique. Anthologie 1790-1890

L'exploration de l'Afrique fut l'une des grandes aventures du XIXe siècle. Issue des interrogations qui hantent les cartographes depuis l'Antiquité sur les mystérieuses sources du Nil, ou qui intriguent les voyageurs depuis la Renaissance sur le sens du cours du Niger, son histoire moderne commence avec la création de l'Association africaine à Londres en 1788, et se poursuit jusqu'au partage du continent à la conférence de Berlin (1884). Une nouvelle géographie que le " conquistador " Stanley parachève : il traverse l'Afrique d'ouest en est en 1889 et publie son récit en 1890. Les explorations de Bruce vers le Nil et de Le Vaillant en Afrique australe suscitèrent un grand intérêt que l'expédition d'Egypte ne fit qu'aviver : une route vers le centre de l'Afrique était peut-être ouverte. Mungo Park le premier décrivit correctement le cours du Niger à la fin du XVIIIe siècle, Caillié alla à Tombouctou en 1828, mais il fallut attendre 1830 pour que le fleuve soit descendu par les frères Lander, dans une aventure fluviale toute picaresque. Des héros flamboyants comme Richard Burton, traducteur des Mille et Une Nuits, cherchèrent les monts de la Lune et les sources du Nil, sans les trouver, alors que des savants efficaces, courageux et modestes comme Heinrich Barth contribuèrent de façon durable à notre connaissance de l'Afrique. Livingstone, pénétré de sa passion anti-esclavagiste, passa plus de vingt ans en Afrique et s'y perdit. Le " scoop " magistral de l'ancien journaliste Stanley le retrouvant à Oujiji et le saluant gauchement d'un banal " Dr Livingstone, I presume... ? " fit la joie des chansonniers pendant des décennies. L'explorateur n'est pas un voyageur ; il est engagé dans un projet scientifique et politique, mais la passion qui l'anime nous entraîne toujours à sa suite.

11/2020

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Argentine

Che Guevara. La passion du Che

" Hasta la victoria siempre ! " : le parcours hors du commun de Che Guevara, véritable symbole de la révolution Che Guevara. El Comandante. Nous en avons tous déjà entendu parler, mais que sait-on vraiment de lui ? De son cheminement, de son combat ? Peu de temps après avoir obtenu son diplôme en médecine, un jeune homme du nom d'Ernesto Guevara de la Serna décide de quitter tout ce qu'il n'a jamais connu pour entamer un voyage qui, comme il le découvrira plus tard, marquera son destin. C'est au cours de ce périple qu'il croisera la route d'un révolutionnaire cubain, Fidel Castro. Ensemble, ils décident alors de mener à bien une opération périlleuse en prenant les armes contre le dictateur Batista. Ce n'est pas moins de 80 hommes qui débarque de bateau à Cuba en 1956, le feu de la révolution parcourant leurs veines. Il devient alors le Che, " el guerrillero heroico ", chef révolutionnaire intransigeant et figure mythique du soulèvement cubain. La force de cet ouvrage est qu'il est écrit par Alain Ammar, véritable spécialiste ayant enrichit l'oeuvre de documents et photographies exclusifs, ainsi que des entretiens avec les proches du Che. L'auteur, reconnu pour son expertise sur l'histoire de l'Amérique latine et les mouvements sociaux, a mené une recherche approfondie pour présenter une image nuancée de Che Guevara, qui dépasse les clichés souvent véhiculés. Plus de 50 ans après sa mort, venez découvrir l'histoire passionnante de Che Guevara, dans un ouvrage apportant un regard détaillé sur son parcours, sa philosophie, son rôle dans la révolution cubaine et son impact durable sur les mouvements sociaux et politiques dans le monde entier. Un livre poignant qui redéfinit la vie du Che Guevara comme nul autre avant lui.

12/2023

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Languedoc-Roussillon

Chemin Charles Péguy. De Palaiseau à Chartres

En juin 1912 et juillet 1913, le trajet de Charles Péguy vers Chartres empruntait plusieurs routes départementales de Palaiseau à Dourdan, puis la route nationale 10 d'Ablis à Chartres, que le marcheur parcourut en quatre jours (aller et retour), avec haltes à chaque fois à Dourdan, soit 144 km. Péguy habitait alors la Maison des Pins à Palaiseau, toute proche de la halte de chemin de fer de Lozère, une station de l'actuel rer b sur la branche de Saint-Rémy-lès- Chevreuse. A Dourdan il séjourna chez les Yvon, parents d'un ami d'études (en bord de l'Orge, au 2 rue du Puits des Champs). A Chartres, il passa la nuit dans une auberge disparue sur l'actuelle place Châtelet. Dans la cathédrale, il se recueillit à la chapelle Notre Dame du Pilier (une plaque en témoigne). L'Amitié Charles Péguy a entrepris le tracé puis le balisage d'un chemin pédestre épousant au plus près le parcours de l'écrivain. Ce trajet, qui évite pratiquement le macadam et la circulation, mesure 93 km. Vingt-deux communes sont traversées ou côtoyées par le chemin, à travers l'Essonne, les Yvelines et l'Eure-et-Loir. En 2023 le balisage a été réalisé dans le sens Chartres-Palaiseau. Le chemin Charles Péguy a été ouvert les 1er, 2 et 3 juillet 2013. Michel Péguy, petit-fils de Charles, faisait partie de l'équipée. AUTEUR Charles Péguy est né le 7 janvier 1873 à Orléans. Pleinement engagé dans son oeuvre comme dans les combats du siècle, il meurt au front, d'une balle dans la tête, le 5 septembre 1914, laissant trois enfants et une épouse enceinte. Un siècle après sa mort, Péguy reste un auteur à découvrir, un penseur prophétique et un écrivain novateur.

06/2023

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Littérature étrangère

Gens indépendants

Dans le nord de l'Islande du début du XXe siècle, Bjartur est un petit paysan qui s'efforce de préserver son indépendance, d'autant plus précieuse qu'il l'a acquise au prix de longues années de labeur et de sacrifices. S'affranchir de toute tutelle, tel est l'objectif de cet éleveur de moutons, héritier d'une tradition paysanne séculaire et imprégné de poésie épique médiévale transmise de génération en génération. Le récit se déroule à la manière d'une saga familiale, décrivant l'âpre quotidien d'une paysannerie d'un autre temps confrontée aux profonds bouleversements politiques et sociaux qui marquèrent cette époque : l'émergence d'un système économique moderne, les effets de la Première Guerre mondiale, les efforts pour désenclaver les régions isolées de l'île, les grands mouvements migratoires vers les Etats-Unis. Bjartur mène un combat de tous les instants pour nourrir son troupeau, et seulement ensuite sa famille, dont la figure centrale est sa fille, Asta Sollilja, que lui a laissée sa première femme Rosa, morte en couches cette enfant, qu'il soupçonne pourtant d'être illégitime, est son véritable trésor, sa " petite fleur " qui s'épanouit dans l'immensité glaciale de la lande. Seul face aux éléments naturels - et même surnaturels -, Bjartur affronte les difficultés sans jamais baisser les bras, pas plus qu'il ne baisse les yeux devant quiconque. Ce roman, marqué par un puissant souffle épique hérité des sagas médiévales, mais aussi par un humour sombre et détonnant, rend hommage à l'esprit paysan islandais du début du siècle, tout en fierté et en ténacité face à la mort et au chaos qui reviennent immanquablement réclamer leur dû.

05/2004

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Religion jeunesse

Las bellas munecas de Julia . Rezan a santa genoveva de Paris, Edition de luxe

En el Cofre N°10 "LAS BELLAS MUÑECAS DE JULIA REZAN A SANTA GENOVEVA DE PARIS", Julia ensena a los ninos y ninas a rezar a la SANTA GENOVEVA y les cuenta la historia de esta Santa de Francia que hasta ahora, es venerada en la Iglesia Saint Etienne du Mont en París 5. Los ninos podrán ver varias fotografías de las munecas de varias Naciones, rezando a Santa Genoveva de París". En este cofre de lujo (quiere decir verdad), hecho a mano por Julia, encontrarán el libro A3, el libro A4, un CD AUDIO, un DVD, un juego de cartas para aprender a rezar y el método de ensenanza del castellano. Toda la Colección está realizada a mano religiosamente por Julia. Esta es a una Colección Cultural y Socioeducativa Internacional que permite el desarrollo de la educación, el multilingüismo y los intercambios culturales para una educación de paz. Esta colección está escrita en francés, en inglés y en espanol. Para que esta Colección de libros multimedia pueda existir, la Licenciada Julia Josefa Patricia SANCHEZ Arellano Viuda de Ruiz, ha trabajado en "Investigaciones en Ciencias lingüísticas, Ciencias Humanas, Ciencias del arte, Ciencias de la educación infantil temprana y Ciencias de la Antropología ". Para el desarrollo de su Colección, Julia ha trabajado con tenacidad, desde la creación de su empresa en 2008 para poder escribir, traducir y publicar sus obras. En el ano 2011, la Autora de la Colección se presentó al premio "El Don de la Ciencia" ante el Ministerio de Educación, de Investigaciones y de la Ensenanza Superior de Francia y por falta de comunicación, no logró el premio. En cada Cofre, hay un pequeno cuaderno con el manual de instrucciones del método lingüístico y pedagógico para el aprendizaje de la lengua francesa, del castellano o del inglés. Esta Colección también ha sido creada para realizar la transferencia de la fe católica a los ninos y ninas de todas las Naciones.

08/2019

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Beaux arts

Terechkovitch lithographe

Constantin Terechkovitch rencontre la peinture française à Moscou en 1913. Monet, Gauguin, Matisse, Picasso lui font prendre conscience de sa vocation de peintre. Terechkovitch décide de se rendre à Paris. En 1920, il arrive en France après deux années d'un voyage périlleux : la Révolution, la guerre civile, la famine aussi ravagent la Russie. A Montparnasse, parmi les idées nouvelles et les théories des avant-gardes, notre artiste discerne très tôt quel sera son chemin : tout en tournant le dos évidemment à l'académisme, il choisira la tradition de la peinture française. Dès ses débuts, il s'impose par la vision d'un monde harmonieux, mais d'une expression fougueuse, rugueuse qui retient l'attention de nombreux critiques. Un peintre qui grave ne marque pas sa place en dominant la technique, mais par son langage qui n'appartient qu'à lui. Terechkovitch a mené son oeuvre graphique tout au long de sa vie en écho de son œuvre peint. Son intimité avec Pierre Bonnard, pour lequel il avait une grande admiration, inscrit l'œuvre de notre artiste dans la tradition des peintres-graveurs qui travaillent chaque estampe de leur main pour en faire une œuvre originale. Il a consacré très largement son activité de lithographe à nombre d'écrivains : Tolstoï, Tchékov, Maupassant, Colette... Entre 1947 et 1975, Terechkovitch réalise vingt-huit affiches qui marquent de sa personnalité son apport à l'estampe. D'innombrables expositions Terechkovitch en Europe, aux Etats-Unis et au Japon ont contribué à faire rayonner son œuvre et à travers elle toute "La seconde Ecole de Paris". Récemment, c'est Menton, où il passa tant d'années, qui proposait une approche thématique de son œuvre sur papier dans une exposition qui réunissait pour la première fois lithographies, illustrations de livres et affiches. Il était donc grand temps de réunir en un livre d'art l'ensemble de son œuvre lithographié sous la forme d'un catalogue raisonné.

10/2010

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Histoire internationale

Elles racontent. Jeunes filles dans l'ombre de la guerre 1939-1945

Héroïnes, résistantes, victimes ou spectatrices plus ou moins intéressées par les événements, la trentaine de femmes qui témoignent dans cet ouvrage avaient entre 10 et 18 ans pendant la Seconde Guerre mondiale et racontent leur quotidien. Pour la plupart Françaises mais aussi Polonaises, Allemandes, Anglaises, Italiennes et Roumaines, elles nous livrent leurs points de vue de jeunes filles en zone libre ou occupée, en Europe ou en exil, et nous offrent un autre regard sur la guerre, pour une fois vue par les femmes. C'est ainsi qu'on croisera Ada qui assista protégée mais impuissante à l'insurrection du ghetto juif de Varsovie ; Annie qui passa quatre années d'heureux exil au Brésil et qui culpabilisa à son retour car, n'ayant pas subi les restrictions, elle était l'une des seules jeunes filles de son âge à avoir quelques rondeurs ; Béatrice, dont la montre de petite fille sauva plusieurs personnes des avant-gardes russes ; Raymonde, qui sent encore sur son doigt la blessure de l'aiguille quand, tellement heureuse et surprise d'entendre les cloches de l'église sonner la fin de la guerre, elle se piqua... Et bien d'autres qui montrent à quel point dans un même pays ou sur un même continent, on peut vivre et ressentir différemment les événements qui se déroulent en fonction de son milieu social, de sa religion ou de l'endroit où on vit car quand certaines ont connu l'exode ou la faim, d'autres passaient leur bac entre deux alertes nocturnes ; quand l'une chantait " Maréchal, nous voilà " avec ferveur, l'autre entrait dans la résistance ; quand certaines ont connu l'horreur des camps, d'autres menaient une vie paisible dans des lieux qui avaient échappé à la tragédie. Plus de 70 ans après, ces femmes racontent leurs souvenirs avec émotion, pudeur, nostalgie ou horreur et nous rappellent à quel point cette période a été à la fois trouble, complexe et douloureuse pour la très grande majorité des Européens.

06/2018

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Tourisme étranger

Piste del Marocco volume 11. Il djebel sagho

Il Jebel Sagho è il prolungamento orientale dell'Anti-Atlante, una montagna vulcanica con mamelloni granitici, organi basaltici, caos di scisti neri, arenarie rosa... alle porte del Sahara. A perdita d'occhio, grandi spazi selvaggi e aridi. Una terra desolata fatta per il DPM solitario. E per mille miglia intorno, il silenzio è l'unico compagno. Pienezza assoluta e voglia di scendere in pista. Dalle distese piatte alle dolci colline, dai rilievi aguzzi ai canyon scoscesi : una natura pura e originale. Il carattere è forte, rustico, ma il cuore è tenero. I colori sono tenui e delicati. Ocra, rosa, marrone, viola, la cartella colori si estende in una gradazione di pastelli scintillanti, talvolta accompagnati da un calore travolgente. Eldorado nel cuore del deserto, rare sono le oasi ; modeste macchie verdi nell'infinitamente grande, sono il ricordo che siamo in terra africana. Il fascino selvaggio del Sagho è dovuto alla sua eccezionale geologia : alte scogliere e picchi scoscesi, scarpate tabulari e profondi canyon in mezzo ai quali circolano carovane di cammelli e muli. Quando si arriva su questi immensi altopiani, l'orizzonte lunare è così vasto che viene voglia di andare dappertutto in una volta sola per vedere se altrove è davvero così bello ! Il Sagho sorprende anche per la ricchezza delle sue luci : limpide come quelle del vicino Sahara, o talvolta in mezza tonalità, come nella vicina valle del Dades. Il Sagho è anche il Marocco degli ultimi nomadi berberi, discendenti degli antichi signori Aït Atta. In autunno, dopo aver lasciato le nevi dell'Alto Atlante, montano le loro tende di lana scura sulle pendici del jebel fino alla primavera. Non sanno né leggere né scrivere, ma sono sicuri della loro strada attraverso le montagne dell'Atlante e il deserto marocchino. Nel Sagho hanno costruito case di pietra grezza, scavato pozzi, piantato mandorli, coltivato grano, orzo e vari ortaggi. Altri costruirono mandrie di capre e pecore e carovane di cammelli. Oggi sono per lo più sedentari, seminomadi o nomadi...

08/2022

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Littérature française

Oeuvres complètes, tome 14. Chroniques, critique, variétés

Boris Vian (1920-1959) passa comme un météore au milieu de notre siècle, laissant une trace éblouissante, énigmatique et inspiratrice. Dressé dans sa jeunesse insolente et éternelle, chantre des délires et des merveilles, alchimiste fécond du langage et des formes, messager audacieux de l'imaginaire, il nous offre des milliers de pages (roman, poésie, théâtre, critique, etc...) inspirées par la poésie des extrêmes et témoignant d'une volonté farouche de créer et de partager. Cette oeuvre énorme, méconnue ou mal jugée du vivant de l'auteur, mais consacrée désormais par la gloire populaire, la voici pour la première fois rassemblée en quinze volumes, en un ordre à la fois générique et chronologique, avec un texte plus fidèle à l'écriture originelle. Cette collection, hommage éclatant à un écrivain majeur, propose aux lecteurs d'entrer dans le XXIe siècle avec des rires et des larmes, la conscience d'une apocalypse intime démentie par l'opiniâtre joie de vivre. Chroniques, critique, variétés Voici tous les écrits de Boris Vian qui scrute à la loupe son époque, en s'intéressant à tout, et soucieux de nous faire partager ses vues avec son habituelle alacrité. Plusieurs de ses domaines de prédilection ont déjà un pied dans le futur, comme la science-fiction, le jazz et la BD, et l'on mesurera ici non seulement l'étendue de ses connaissances, mais aussi l'étonnante lucidité qu'il portait sur des genres alors non canoniques. Côtoyant quelques grands de ce monde, il se fait tour à tour chroniqueur, essayiste, critique, conférencier, pataphysicien, et même pédagogue. Parfaitement à l'aise dans le texte court et incisif, Vian apparaît comme le pamphlétaire par excellence des années 40 et 50 ; généreux, drôles, perspicaces, mais aussi mordants, acerbes et parfois sans appel, ces écrits tracent le portrait d'un humaniste méconnu. Gilbert Pestureau Marc Lapprand Manuel de Saint-Germain-des-Prés Chroniques du menteur Conférences Pataphysique Critique Science-fiction Traité du civisme

10/2020

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Histoire de France

Henriette de France, reine d'angleterre

Henriette de France, sixième enfant de Henri IV et de Marthe de Médicis, vint au monde quelques mois avant l'assassinat de son père survenu le 14 mai 1610. Elevée à la cour de son frère Louis XIII, la jolie princesse dont Rubens et Van Eyck firent le portrait, fut témoin de toutes les intrigues dont le Louvre était le théâtre. A quinze ans, Henriette, princesse catholique, devint la femme de Charles Ier Stuart, roi d'Angleterre, chef de l'Eglise anglicane. Henriette et Charles formèrent un couple très uni, ils eurent neuf enfants. Mais les dépenses somptuaires d'Henriette pour la construction de palais et de châteaux, l'acquisition des œuvres des plus grands artistes de son temps, lui valurent de solides inimitiés parmi les Anglais. En fait, la cause profonde de cette hositilité était qu'ils redoutaient de voir, sous son influence, l'Eglise d'Angleterre revenir dans le giron de Rome. Dès les prémices de la rébellion fomentée par les " Têtes rondes " de Cromwell, la pétulante et autoritaire reine française fit preuve d'un immense courage. Ayant trouvé en Hollande les fonds pour lever une armée, elle brava tempêtes et canons afin de revenir en Angleterre, où elle marcha à la tête de ses troupes pour voler au secours de son mari. Contrainte à se réfugier en France après avoir mis au monde son dernier enfant, Henriette d'Angleterre - qui épousera le duc d'Orléans, frère de Louis XIV - passa son temps à chercher à secourir son époux. Après l'exécution de Charles Ier (1647), on la voit œuvrer pour le rétablissement de la royauté en Angleterre, ce qui advint en 1660. Micheline Dupuy restitue avec bonheur l'existence mouvementée de la dernière Française reine d'Angleterre dont on perce bien la personnalité grâce à la nombreuse correspondance qu'elle échangeait avec son mari, ses frères et sœurs et ses enfants.

01/1994

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Photographie

Dans la vie noire et blanche de Robert Mapplethorpe

Du photographe, Robert Mapplethorpe, la légende a surtout retenu, outre le génie artistique, une réputation de pornographie et de soufre. Pourtant, avec son visage angélique et démoniaque, cet enfant terrible du trash sexuel des années 1970 fut l'inventeur d'une esthétique en noir et blanc qui, aujourd'hui comme hier, éblouit, fascine, effraie. On le rencontre, en majesté, dans le livre de sa complice et égérie, Patti Smith ("Just Kids") ; on le croise, via des témoignages plus ou moins fiables, dans les bas-fonds du New York de la Factory ou de quelques autres lieux de création et de damnation - mais l'homme, lui, garde son mystère. D'où le projet du récit biographique de Judith Benhamou-Huet : qui était vraiment cette brebis galeuse du Queens devenue l'un des photographes les plus côtés ? Pourquoi s'est-il jeté dans les flammes d'un brasier de vices et de sado-masochisme ? Qui étaient ses amants et ses ennemis ? Comment s'est-il transformé en machine de guerre de la réussite artistique ? A quelles douleurs originelles devait-il ses obsessions - dont on s'arrache les reflets dans les salles d'enchères de la planète ? Pour aller à la rencontre de ce nouveau "Querelle" (Mapplethorpe vénérait Jean Genet), Judith Benhamou-Huet a interviewé une quarantaine de personnes qui ont rencontré ou fréquenté l'artiste. De son premier boy-friend officiel à son dernier, qui l'a veillé sur son lit de mort, de son avocat à son frère cadet devenu son assistant, en passant par son modèle mythique Ken Moody, ils racontent tous le parcours déterminé de l'homme en noir et blanc - qui passa sa vie à chercher son chemin entre le Bien et le Mal. Au passage, on croise dans ce livre les silhouettes de Loulou de la Falaise, de Pierre Bergé, de Carolina Herrera, de la Princesse Margaret et de tout le Gotha new yorkais des seventies.

03/2014

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Histoire internationale

L'influence des guerres de libération sur la révolution des oeillets

Ce livre aborde de façon plus ou moins exhaustive des questions relatives aux guerres d'indépendance qui s'étaient déroulées dans les colonies portugaises d'Afrique en 1960. En y faisant aussi la genèse de la révolution portugaise de 1974, l'auteur veut surtout montrer les liens étroits entre cet événement et les luttes de libération en Afrique. En 1960 précisément, la plupart des pays africains accédaient pacifiquement à l'indépendance, mais le Portugal refusait de se plier aux décisions de L'ONU. Par conséquent, la seule alternative dont disposaient les mouvements de libération comme le PAIGC, le FRELIMO, le MPLA, le FNLA et l'UNITA, c'était la lutte armée. Pour des raisons géostratégiques, le Portugal bénéficiait du soutien politique et militaire de l'OTAN. Paradoxalement, les jeunes officiers qui faisaient la guerre dans les colonies portugaises d'Afrique ont été les propres fossoyeurs du régime fasciste au Portugal. Ils furent à l'origine du fameux " Mouvement des capitaines " né en Afrique sur les fronts de combat. Ils subissaient une série de vexations qui ne faisaient qu'augmenter le mécontentement dans leurs rangs. Parmi ces facteurs de malaise, il y a eu surtout les fameux décrets 373/73 et 409/73 qui créaient des inégalités dans le système des recrutements et des promotions. Il se trouvait également que ces jeunes recrutés étaient très marqués par les idées révolutionnaires des années 1960. Ils démystifièrent donc la guerre en Afrique. Mais tout cela se déroula sur fond d'impasse militaire. En effet, les guérillas nationalistes étaient parvenues à assurer leur domination sur les terrains de combat. Il fallait donc décoloniser rapidement. Mais, le gouvernement de Marcel Caetano s'entêtait. Le " Mouvement des capitaines ", né en Guinée et s'étant déjà ramifié jusqu'en Angola, au Mozambique et en métropole, passa donc à l'action et fit tomber le régime fasciste. Ce fut la révolution des oeillets du 25 avril 1974.

05/2012

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Histoire de France

Le Régent

Sauvegarder la grandeur de la France tout en faisant le bonheur des Français : le défi qu'eut à relever en 1715 Philippe d'Orléans, neveu de Louis XIV, était redoutable. Il s'en acquitta avec un sérieux et un succès que l'on a longtemps niés, oubliés ou dénigrés. Si nul aujourd'hui ne s'avise plus d'en faire un ambitieux ayant empoisonné une partie de la descendance du Grand Roi pour s'emparer du pouvoir, on le voit encore volontiers sous les traits d'un libertin veule, blasé de lui-même et de son rang, se désintéressant de l'Etat, bref comme ordonnateur des plaisirs d'une société raffinée mais corrompue, alors que se multipliaient les signes avant-coureurs de la Révolution. Ce cliché reste bien léger. Comment ne pas voir que le Régent, personnalité complexe et insaisissable, fut un prince à l'intelligence lumineuse, aux dons aussi surprenants que multiples, curieux de tout, et aussi un travailleur acharné, un soldat brillant en même temps qu'un politique d'une habileté extrême ? Au-delà d'expériences comme la polysynodie (gouvernement des Conseils) et le " système de Law " (tentative pour assainir les finances), les années qu'il passa au pouvoir (1715-1723) resteront dominées par la recherche de la paix à l'extérieur _ le rapprochement avec l'Angleterre _ et la quête de l'apaisement _ politique, social, religieux _ à l'intérieur. Cet Orléans, assurément digne de figurer dans la galerie des grands Bourbons, sut à merveille innover et restaurer, panser les plaies et faire fructifier les réussites du règne de Louis XIV. Jamais auparavant historien ne l'avait démontré avec autant de science et de virtuosité. Né en 1944, Jean-Christian Petitfils, diplômé de Sciences Po et docteur en science politique, licencié en droit et en lettres, est l'auteur d'une dizaine d'ouvrages dont certains sont consacrés à l'histoire des idées politiques et d'autres à l'histoire des XVIIe et XVIIIe siècles.

01/1996

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Critique littéraire

Vies parallèles. Tome 2

Originaire d'une famille aisée de Chéronée, Plutarque (46?-126?) y passa l'essentiel de sa vie, se consacrant à l'exploitation de son domaine et à ses travaux d'écriture. Des voyages l'ont conduit à Athènes, à Sparte, à Rome, dont il fut aussi nommé citoyen. Les vingt dernières années de sa vie, il exerça les fonctions de prêtre d'Apollon à Delphes et s'occupa de la restauration du sanctuaire, tombé en ruine. Parallèlement, il avait créé une académie privée où il enseignait la philosophie et l'éthique. L'œuvre de Plutarque est d'une extraordinaire abondance. Elle compte plus de deux cents titres ; un bon tiers nous en est parvenu, témoignant d'une des activités littéraires les plus intenses de l'Antiquité. Si la majeure partie des textes touchant aux sujets les plus variés ont été regroupés sous le titre un peu vague de Moralia, les Vies parallèles constituent un ensemble homogène à part : cinquante biographies, mettant en parallèle des représentants des peuples grec et romain, afin de rappeler aux Romains ce qu'ils doivent aux Grecs et de dire aux Grecs que les Romains ne sont pas les barbares qu'ils croient. Plutarque incite ainsi à une estime réciproque entre les deux peuples en soulignant l'égalité de leurs valeurs, même si, en filigrane, il ressort une supériorité des Grecs. Le succès des Vies a été immense. Montaigne s'y réfère souvent : " Je n'ai dressé commerce avec aucun livre solide, sinon Plutarque et Sénèque, où je puise comme les Danaïdes, remplissant et versant sans cesse. " Rousseau y conforte son esprit républicain : " Je me croyais Grec ou Romain. Je devenais le personnage dont je lisais la vie. " Que le lecteur contemporain fasse comme lui et se laisse emporter par la meilleure traduction moderne qui existe actuellement, signée par les grands hellénistes Robert Flacelière et Emile Chambry. La présentation est due à Jean Sirinelli, auteur d'une biographie remarquée de Plutarque.

02/2001

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Littérature étrangère

Contes de Norvège. Volume 2

"Tous s'assirent. Il se passa quelques minutes et la plus jeune des princesses dit au garçon : - Halvor, si tu le veux, je peux te nettoyer les cheveux. L'idée lui plut et il plaça sa tête entre les bras de la jeune femme qui se mit à lui lisser les mèches pour en extraire les poux. Très vite, il fut gagné par le sommeil et s'endormit. Voyant cela, la princesse lui prit l'anneau, lui en mit un autre et dit à ses soeurs : - Tenez-moi bien comme je vous tiens... et faites que nous nous retrouvions au château de Soria Moria. A son réveil, Halvor comprit que les princesses l'avaient abandonné et il se mit à pleurer et à se lamenter. Il était si malheureux que ni les larmes ni les cris ne purent l'apaiser. Ses parents eurent beau faire, il resta sourd à leurs prières et il leur fit ses adieux, disant qu'ils ne se reverraient sans doute plus car s'il n'arrivait pas à retrouver celles qu'il cherchait, la vie ne vaudrait plus d'être vécue." Au siècle dernier, Asbornsen et Moe exhumèrent de l'âme populaire norvégienne des contes qui, depuis des temps immémoriaux, se transmettaient oralement de génération en génération. Venus d'Inde, d'Egypte et d'ailleurs, ces contes s'étaient si bien adaptés à l'esprit du pays qu'ils avaient fini par renvoyer l'image même de ses paysages, de sa langue, de ses moeurs et de ses mentalités. Dans ce deuxième volume, riche en nouvelles aventures, nous retrouvons les trolls à trois, six ou neuf têtes, des jeunes filles ensorcelées, et les frères Per, Pol et Askeladd. A la fois paresseux, rusé, aimable et serviable, ce dernier ne perd jamais de vue que la bonté calculée peut être payante et rapporter la main d'une princesse et la moitié d'un royaume.

01/2018

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Littérature française

Avec ce qu'il resterait à dire

« Dans le coin du mur, entre la fenêtre et le lavabo une araignée géante a tissé sa toile. Sans doute une Tégénaire domestique, de l'espèce des bâtisseuses. Elle a choisi l'angle le plus humide où le plâtre s'effrite. Il a ouvert grand la fenêtre, un souffle d'air est entré dans la chambre, a soulevé le rideau, sa nappe n'a pas bougé. Des débris poudreux, de menues ruines tombées du mur sont pris dans les fils de sa soie. Ténue, fine, si fine, et tendue. Un miracle d'équilibre. » Un soir de 1935 au Dôme, Alberto Giacometti fût attiré par la beauté d'une femme longue et mince. Elle lui faisait face quand il entra dans le café. Elle avait levé la tête, peut-être parce qu'elle s'était sentie regardée. Elle revint les jours suivants. Lui la regardait comme il l'avait regardée le premier soir, intensément et à distance. Il se passa une semaine avant qu'il osât l'aborder. À Genève pendant la guerre, le souvenir d'Isabel hante Giacometti. Ce récit raconte l'invention dans une chambre d'hôtel transformée en atelier de la Figurine sur socle, un plâtre de trois centimètres. « La figure c'est vous » lui écrit-il en 1945. Elle m'a dès que je l'ai vue attirée dans son espace, transportée sur une scène où j'étais la chambre, le sculpteur et l'apparition. L'étendue et la figure. Rien n'eut été possible sans la découverte de photographies d'Alberto Giacometti modelant à l'hôtel de Rives : douze clichés d'Éli Lotar. Je n'ai pas écrit avec ces vues sous les yeux, mais avec leur souvenir, liant l'espace de la chambre à des paysages souvent évoqués dans les Écrits, des lieux où, quand le jour se lève, l'écart entre les êtres, entre les choses, grandit. _Anne Maurel --- Quatre photographies d'Éli Lotar son reproduites en préambule du récit d'Anne Maurel.

11/2016