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Marvin Duponchelle

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Sports

Bernal et les fils de la Cordillère. Voyage au pays des grimpeurs colombiens

La biographie autorisée de la nouvelle star du cyclisme mondial étayée par l'incroyable histoire de ses illustres prédécesseurs. Depuis un siècle, la Cordillère est la source de toutes les vocations cyclistes qui se sont envolées ou effondrées entre Bogota et Medellin. A Zipaquira, cité proche de la capitale, c'est entre les eucalyptus du Parque de la Sal, à 2800 m, qu'un gamin de 8 ans, prénommé Egan, s'est découvert à VTT, une vocation qui l'a propulsé sur la plus haute marche du podium du Tour de France 2019. Il se confie longuement dans ce livre. Mais le jeune Egan Bernal est aussi l'héritier d'une dynastie de grimpeurs fameux aux destins extraordinaires. Cochise Rodriguez, recordman de l'Heure et fidèle équipier de Felice Gimondi, Lucho Herrera, meilleur grimpeur du monde des années 80, enlevé par les FARC après sa carrière, Fabio Parra, l'Homme de fer, Patrocinio Jimenez, mineur au fond d'un puits de charbon à l'âge de 10 ans, Martin Ramirez, bourreau de Bernard Hinault, en 1984, dans un Dauphiné d'apocalypse, Alfonso Florez, vainqueur du Tour de l'Avenir 1980, assassiné par des sicarios, Cacaito Rodriguez qui se levait à 4h du matin pour aller s'entraîner, Mauricio Soler, maillot à pois du Tour 2007, miraculé et handicapé pour le restant de ses jours après une chute d'une gravité extrême, Nairo Quintana dont les tests d'effort à 18 ans étaient supérieurs à ceux d'un autre colombien, âgé de 30 ans, Santiago Botero, champion du monde contre la montre 2002. Même les frères Pablo et Roberto Escobar ont tenté un jour leur chance dans le peloton. On ne peut les citer tous mais Rigoberto Uran, Superman Lopez, Fernando Gaviria, ont grandi eux aussi sur les pentes de la Cordillère, territoire Comanche pour les Européens, Bernard Hinault, Laurent Fignon, Luc Leblanc, Charly Mottet, Pascal Simon et récemment Julian Alaphilippe, venus la défier. Ce sont ces moments de vertige, au bord du gouffre que l'auteur raconte sous forme de petites nouvelles, à travers des personnages, magiques, un peu borderline, humbles ou phénomènes, rencontrés au fil de ses voyages. Tout cela dans le décor grandiose de sa Majesté la Cordillère où s'entrecroisent des hommes épris de religion, des narcos, des FARC, tous réunis par l'amour du cyclisme. L'auteur : Guy Roger, ancien journaliste de L'Equipe, est spécialisé dans le cyclisme. Il a voyagé de nombreuses fois en Colombie.

06/2020

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Sciences politiques

Liber amicorum Alain de Benoist. Volume 2

En 2003, Michel Marmin avait coordonné un premier Liber amicorum Alain de Benoist. Dix années se sont écoulées, et Alain de Benoist fête aujourd’hui ses soixante-dix ans. Né le 11 décembre 1943, il a traversé la guerre froide, vécu l’effondrement du mur de Berlin, puis les événements du 11 septembre. Sa vie, pour l’essentiel consacrée au travail de la pensée, a englobé toute la seconde moitié du XXe siècle et enjambe désormais le nouveau millénaire. Il a ainsi pu analyser en spectateur privilégié les soubresauts d’une période qui fut certainement l’une des plus denses et des plus décisives que l’humanité ait connue. En l’espace de quelques dizaines d’années, le monde s’est transformé d’une manière stupéfiante, tant du point de vue de ses structures sociales, politiques et économiques que du point de vue culturel. Avec l’accélération du développement technique, c’est l’ensemble de notre univers civilisationnel qui s’est métamorphosé à une vitesse inédite dans l’histoire. Alain de Benoist fut un observateur attentif de tous ces changements et ne cesse d’exercer son esprit acéré sur les bouleversements en cours. Avec une insatiable énergie, il a écrit près d’une centaine de livres, des milliers d’articles, créé plusieurs revues et fondé un réseau de contacts qui s’étend dans bien des pays, sur presque tous les continents. Ses activités ne se sont pas arrêtées au tournant du siècle ; il continue inlassablement d’enrichir son couvre, fait évoluer ses idées et ne cesse de dialoguer avec une quantité toujours croissante d’intellectuels, venus des horizons les plus divers. Puisque cette pensée reste en perpétuel mouvement, et qu’elle renouvelle sans cesse ses influences, l’heure est venue aussi de lui adresser une nouvelle série d’hommages, en rassemblant les témoignages d’amis récents ou plus anciens. Cette entreprise s’impose d’ailleurs d’autant plus qu’Alain de Benoist a lui-même ouvert la voie à une approche biographique de son oeuvre : dans Mémoire vive, il fait le récit de son itinéraire riche et foisonnant, à la fois sous l’angle de sa vie personnelle et de la maturation de ses idées. Cependant, le témoignage intime qu’il a apporté resterait parcellaire s’il n’était complété par le témoignage extérieur de ceux qui l’ont côtoyé : on examine toujours mieux un problème lorsqu’on l’appréhende de deux points de vue différents. Les lecteurs trouveront donc ici un complément heureux à la démarche entamée par Alain de Benoist dans son propre livre.

12/2013

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Rugby

Anthologie du XV de France

Tout sur le XV de France (histoire, rayonnement, grands joueurs, capitaines, sélectionneurs, femmes, etc.) un an avant la Coupe du monde en France. Préface d'Antoine Dupont. Le XV de France, l'équipe de France de rugby, est une institution plus que centenaire. Depuis son premier match international en 1906 face aux All Blacks, il s'est construit une histoire immense parsemée de tournées épiques, de dix Grand Chelems dans le Tournoi et de trois finales de Coupe du monde (1987, 1999 et 2011). Mais le XV de France, ça n'est pas que des résultats ou une rivalité historique et entretenue avec les Anglais. C'est aussi un style, le french flair, et une philosophie alimentée par de grands penseurs du jeu (Villepreux, Fouroux, Galthié...) Voici donc pour faire le tour du XV de France, cette encyclopédie illustrée par les images centenaires de L'Equipe qui présente à la fois toute l'histoire, les stats et tous les joueurs internationaux mais aussi l'esprit et la philosophie de l'équipe de France, moins d'un an avant la Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France. Sommaire Ils ont fait le XV de France (Domenech, Albaladejo, Vannier, Boniface, Spanghero, Maso, Dauga, Camberabero, Blanco, Sella, Clerc, Dupont...) Entretien : Vincent Clerc Naissance d'une équipe Entretien : Henri Garcia Le XV de France et le Tournoi (de 1910 à aujourd'hui) Entretien : Abdelatif Benazzi La troisième mi-temps(en tournée et lors le Tournoi) Entretien : Cédric Heymans Les grands Capitaines (Communeau, Jaureguy, Basquet, Prat, Mias, Crauste, Carrère, Fouroux, Rives, Saint-André, Ibanez, Pelous, Dusautoir...) Entretien : Raphaël Ibanez Le XV de France et la Coupe du monde (de 1985 et la rôle de Ferrasse jusqu'à aujourd'hui) Entretien : Marcel Martin Le XV de France, une main tendue (rôle de la France en Europe (FIRA) et dans le monde (Fidji, Argentine, USA, URSS, Afrique du Sud, etc.) Entretien : Jean-Louis Boujon Nos meilleurs ennemis (Nouvelle-Zélande, Angleterre, Argentine, Afrique du Sud) Entretien : Serge Blanco Son styles et ses penseurs (Crabos, Laffont, Barrière, Deleplace, Conquet, Barthez, Barrière, Villepreux), French Flair... Entretien : Pierre Villepreux Le XV de France et ses entraîneurs (de Prat à Galthié) Entretien : Pierre Berbizier Les matches mythiques(1955, 1958, 1961, 1964, 1968, 1973, 1977, 1979, 1981, 1984, 1986, 1987, 1993, 1994, 1995, 1999, 2007, 2009, 2011, 2021) Entretien : Olivier Magne + Liste des internationaux français Liste des matches par année (avec classements du Tournoi) Records (sélections, points, essais) Résultats des Coupes du monde (poules, phase finale, réalisateurs, marqueurs)

12/2022

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Revues

L’ombre de Proust et de Faulkner dans la littérature de langue française (XXe-XXIe siècles)

Proust et Faulkner, grands romanciers du temps, de la mémoire, de la sensation, et grands inventeurs de formes, sont des références majeures de la modernité, qui ont influencé nombre d'écrivains de langue française, des années 1930 à nos jours. @font-face {font-family : Helvetica; panose-1 : 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0; mso-font-charset : 0; mso-generic-font-family : auto; mso-font-pitch : variable; mso-font-signature : -536870145 1342208091 0 0 415 0;}@font-face {font-family : "Cambria Math"; panose-1 : 2 4 5 3 5 4 6 3 2 4; mso-font-charset : 0; mso-generic-font-family : roman; mso-font-pitch : variable; mso-font-signature : -536870145 1107305727 0 0 415 0;}@font-face {font-family : Calibri; panose-1 : 2 15 5 2 2 2 4 3 2 4; mso-font-charset : 0; mso-generic-font-family : swiss; mso-font-pitch : variable; mso-font-signature : -536859905 -1073732485 9 0 511 0;}p. MsoNormal, li. MsoNormal, div. MsoNormal {mso-style-unhide : no; mso-style-qformat : yes; mso-style-parent : ""; margin : 0cm; mso-pagination : widow-orphan; font-size : 12. 0pt; font-family : "Calibri", sans-serif; mso-fareast-font-family : "Times New Roman"; mso-bidi-font-family : "Times New Roman";}. MsoChpDefault {mso-style-type : export-only; mso-default-props : yes; font-size : 10. 0pt; mso-ansi-font-size : 10. 0pt; mso-bidi-font-size : 10. 0pt; font-family : "Calibri", sans-serif; mso-ascii-font-family : Calibri; mso-hansi-font-family : Calibri;}div. WordSection1 {page : WordSection1;} Certains écrivains apparaissent comme des inspirateurs plus essentiels que d'autres pour les générations suivantes. Tels sont Proust et Faulkner, grands romanciers du temps, de la mémoire, de la sensation, mais aussi grands inventeurs de formes. Leur fortune fut pourtant différente, le premier étant, dans les années 1930 et l'après-guerre, largement déclaré obsolète, bourgeois, voire snob, et n'obtenant sa pleine reconnaissance qu'à partir des années 1970, quand le second était sacré, dès la traduction de Sanctuaire en 1933, et plus encore après 1945, comme la figure majeure du roman américain contemporain, capable de révolutionner la pratique romanesque en la sortant de l'ornière bourgeoise et psychologique. Cependant, ils finirent par se rejoindre comme des références majeures de la modernité, l'un et l'autre révélateurs des pouvoirs de la littérature et de ses perspectives de renouvellement. Les études réunies dans ce numéro abordent certains aspects et figures de ce double héritage, sans prétendre à l'exhaustivité, mais en s'attachant à cerner cette ombre portée de Proust et de Faulkner, à la fois inspiratrice et tutélaire, comme une présence-absence qui hante notre littérature.

09/2022

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Poésie

Tu vis ou tu meurs. Oeuvres poétiques (1960-1969)

La présente édition réunit les quatre premiers recueils d'Anne Sexton (1928-1977) publiés dans les années soixante, "To Bedlam and Part Way Back" (1960), "All my Pretty Ones" (1962), "Live or Die" (1966) et "Love Poems" (1969). Icône de la poésie américaine, Anne Sexton est un oiseau rare de l'histoire littéraire étasunienne. Autodidacte, elle mène dans un premier temps une vie conventionnelle d'épouse et de mère. Mais ce cadre se fissure rapidement, elle traverse alors une grave dépression nerveuse assortie de pulsions suicidaires qui la conduisent à l'hôpital psychiatrique, où elle fait une rencontre déterminante. Le docteur Martin Orne, se rendant compte du potentiel de sa jeune patiente, l'encourage à écrire. Son premier recueil, "To Bedlam and Part Way Back" (Retour partiel de l'asile), la place parmi les figures marquantes du confessionnalisme américain incarné par le poète Robert Lowell. Dans un style novateur et transgressif, d'une troublante beauté, Anne Sexton développe des thèmes absents de la poésie de l'époque, tels que les menstruations, l'avortement, le lien matriciel ou un regard féminin sur l'inceste et la psychanalyse. Durant la prolixe période des années 1960, elle publie des ouvrages reconnus par ses pairs comme des chefs-d'oeuvre, dont "Live or Die" ("Tu vis où tu meurs") récompensé par le prix Pulitzer en 1967. Une longue exégèse littéraire féministe reconnaîtra à son tour tout l'apport de cette immense poétesse. Les oeuvres couvrant la décennie de sa venue à l'écriture paraissent pour la première fois en France, présentées par Patricia Godi, dans la remarquable traduction de Sabine Huynh. "Et nous sommes de la magie se parlant à elle-même, bruyante et solitaire. Je suis la reine de tous mes vices oubliés. Suis-je toujours égarée ? Jadis j'étais belle. Maintenant je suis moi-même, comptant des mocassins rangée après rangée sur l'étagère muette où ils continuent d'espérer". Extrait "Si l'exploration des liens de parenté occupe une place centrale dans la poésie d'Anne Sexton, sa nouveauté réside aussi, fondamentalement, dans la venue à l'écriture de l'autre relation qui a interrogé la psychanalyse, à laquelle la culture androcentrée s'est généralement peu intéressée, contrairement à la relation entre père et fille, entre père et fils, mère et fils : la relation des mères et des filles. Dès lors que le sujet lyrique se situe en tant que fille dans nombre de poèmes, de même qu'en tant que génitrice, l'oeuvre entreprend doublement de pallier le silence qui a entouré les généalogies féminines" P. G.

01/2022

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Cinéma

Les mystères de l'Ouest. Les nuits de l'imaginaire

"A la fin du XIXe siècle, les agents secrets du président Grant, James T. West et Artemus Gordon, parcourent le territoire américain à bord de leur train privé. Ils ont pour mission de restaurer l'ordre et la démocratie dans un univers hors normes où "Les choses ne sont que très rarement ce qu'elles paraissent être ! ". Transcendant le western, dont elle n'utilise que le cadre historique et certains éléments visuels, Les mystères de l'Ouest est une série inclassable dont le concept singulier et audacieux propose un mélange unique de genres tels que le fantastique, la science-fiction, l'aventure et l'espionnage dans le contexte du Far West de la fin du XIXe siècle. Produite au milieu des années 60 alors que les adaptations cinématographiques du personnage de James Bond connaissaient un grand succès, elle en reprend certains codes tout en associant l'imagerie traditionnelle de l'Ouest américain aux manifestations d'un univers imaginaire. Les deux personnages principaux et leurs gadgets ainsi que les inventions délirantes de leurs adversaires font le lien entre un siècle encore empreint de fausses croyances et de peurs ancestrales et une nouvelle ère, tournée vers le modernisme et le développement des sciences. La série reflète ainsi la période troublée qui marqua la fin de la conquête de l'Ouest et le début d'une civilisation nouvelle soumise aux effets d'une révolution industrielle de grande envergure. Rompant avec les codes conventionnels de la télévision de l'époque, elle se distingua de ses concurrentes par sa particularité conceptuelle et son inventivité visuelle mais elle innova également dans la présentation d'une violence stylisée constituée de scènes d'action inédites. Les modifications subies au cours de ses quatre années de production ne parvinrent pas à altérer son succès populaire et son annulation fut la résultante de décisions politiques issues d'une campagne gouvernementale contre la violence au sein des programmes télévisés. Redécouvrez l'univers singulier de cette série mythique au concept unique à travers cette édition exceptionnelle préfacée par Robert Conrad, la plus fouillée jamais publiée sur le sujet. L'auteur dévoile la genèse de la production et les coulisses du tournage illustrées de documents rares et propose un guide commenté des 104 épisodes, une étude complète et le portrait des principaux interprètes : Robert Conrad, Ross Martin et Michael Dunn. Vous trouverez également dans cet ouvrage une présentation détaillée des deux téléfilms adaptés de la série, une approche critique du film Wild Wild West ainsi qu'un large tour d'horizon des produits dérivés de la série.

09/2019

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Papauté

Les dix conclaves qui ont marqué l'histoire

" Habemus papam ! " - l'histoire de dix moments clés de l'histoire de la chrétienté, quand la fumée blanche a émergé en même temps qu'un nouveau pape. La papauté est l'une des rares monarchies dont le souverain est élu par une assemblée et non désigné de façon héréditaire. Autre originalité, le mode d'élection est inchangé depuis un millénaire : le moment venu, plus de cent cardinaux se réunissent en conclave dans un lieu coupé du monde (la chapelle Sixtine) afin de désigner le nouveau souverain pontife. L'élection n'est valide que lorsqu'un candidat réussit à obtenir au moins deux tiers des voix. Toutefois, si le processus visant à choisir le nouveau pape est immuable, le déroulement de chaque conclave est différent et son résultat souvent surprenant. Entre le XIIIe et le XXIe siècle, dix d'entre eux se sont révélés particulièrement marquants. Qui sait que Grégoire X a été élu en 1271 à l'issue d'un conclave qui a duré trois ans ? Que celui de 1378 a provoqué le Grand Schisme d'Occident et a permis à trois hommes d'accéder au trône pontifical ? Que le cardinal Borgia, père de plusieurs enfants et partisan d'une vie dissolue, n'était absolument pas destiné à devenir le pape Alexandre VI en 1492 ? Plus récemment, que l'élection de François en 2013 a été révolutionnaire à plus d'un titre (il est le premier souverain pontife jésuite, sud-américain et issu d'un milieu modeste) ? Bien que l'élection se déroule toujours selon des règles très codifiées, on le voit, le nouvel évêque de Rome est rarement celui auquel on s'attendait. Entre ambitions personnelles, manoeuvres sournoises et stratégies complexes, les conclaves sont souvent riches en rebondissements. Yves Chiron nous fait revivre les dix plus impressionnants de l'histoire dans un récit aussi enlevé que documenté. I. Le plus long conclave de l'histoire Grégoire X (1268-1271) II. Une élection contestée : la naissance du Grand Schisme d'Occident Urbain VI (1378) III. Un concile élit le pape Martin V (1417) IV. L'élection d'un " père de famille " Alexandre VI (1492) V. Eviter un pape anglais Jules III (1549-1550) VI. Un conclave en exil Pie VII (1799-1800) VII. Un conclave sous la menace Grégoire XVI (1830-1831) VIII. La fin du veto politique Pie X (1914) IX. Un conclave face aux totalitarismes Pie XII (1939) X. Une élection inattendue François, le premier pape sud-américain (2013)

02/2024

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Critique littéraire

François Rabelais

François Rabelais (1483 ou 1494 ? - 1553) est l'un des auteurs français qui a fait couler le plus d'encre. Ses écrits, sur lesquels la recherche littéraire la plus avancée ne s'est, aujourd'hui encore, pas toujours mise d'accord, ont déclenché de nombreuses polémiques passionnées, qui ont souvent dépassé les frontières du monde littéraire proprement dit. Des sciences humaines aux sciences de la nature, tous se sentent concernés par cette oeuvre totale. Aux nombreux commentateurs s'ajoutent encore ses admirateurs, imitateurs, continuateurs, adaptateurs à l'usage de la jeunesse, illustrateurs, metteurs en scène. Tout un chacun, dans la société française, se sent capable de prendre la parole, un jour, sur Rabelais. Car plus qu'un homme de lettres, plus qu'un auteur de la Renaissance, l'homme, par son oeuvre, est devenu une sorte de figure portée au rang de mythe français, comme l'atteste le gigantisme de cette bibliographie. Le présent volume passant d'abord en revue les éditions et les traductions, fort nombreuses du XVIe siècle à nos jours, a essayé de rendre compte du foisonnement et de l'hétérogénéité des écrits consacrés à Rabelais, en France comme ailleurs... Une telle entreprise, que la Librairie de Saint-Victor n'aurait pas refusé d'accueillir dans ses rayonnages, aurait sans doute amusé Rabelais lui-même.Guy Demerson est Professeur honoraire de langue et littérature de la Renaissance à l'Université Blaise Pascal (Clermont II). Il a publié notamment, avec la collaboration de Michel Renaud, et, pour les oeuvres latines, de Geneviève Demerson, une édition des Œuvres Complètes de Rabelais. Avec le concours de ses étudiants, il a annexé à cette édition une translation de l'oeuvre en français moderne (Paris, Seuil, 1973, révisée en 1995). Il a consacré à cet auteur un ouvrage d'ensemble (Rabelais, Paris, Fayard, 1992) et une étude sur son esthétique (L'esthétique de Rabelais, Paris, SEDES, 1996). Quelques-uns de ses articles sont recueillis dans Humanisme et Facétie (Orléans, Paradigme, 1994).Myriam Marrache-Gouraud, Agrégée de Lettres Modernes et Docteur ès Lettres en Littérature française de la Renaissance, enseigne à l'Université de Poitiers. Elle a publié une étude remarquée sur Panurge (Hors toute intimidation. Panurge ou la parole singulière, Genève, Droz, 2003), ainsi que de nombreux articles portant sur la fiction rabelaisienne. Elle participe au Dictionnaire des objets merveilleux de la littérature (articles sur Rabelais). Parallèlement, ses recherches ont porté sur l'étude des procédés esthétiques et rhétoriques qui sont à l'oeuvre dans les cabinets de curiosités (articles et co-édition scientifique, avec P. Martin, du Jardin et cabinet poétique de Paul Contant [1609], Presses Universitaires de Rennes, 2004).

01/2011

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Photographie

Sans allusion

L'odyssée américaine de Richard Avedon et James BaldwinL'ouvrage magistral de Baldwin et Avedon publié en 1964 enfin rééditéCette réédition soignée de l'ouvrage Nothing Personal signé Richard Avedon et James Baldwin explore les problématiques et les contradictions qui n'ont cessé d'être au coeur de l'histoire américaine, et se révèlent particulièrement d'actualité aujourd'hui, à l'ère de Donald Trump. Utilisant à la fois l'image et le texte, Avedon et Baldwin interrogent la formation de l'identité et les liens qui sous-tendent autant qu'ils ébranlent les rapports humains. Un livret complémentaire de 72 pages présente un essai inédit de Hilton Als, critique et lauréat du prix Pulitzer, ainsi que de nombreuses photos supprimées d'Avedon et jamais montrées auparavant, des lettres, des prototypes de maquettes et des documents d'époque. En 1963 et 1964, Richard Avedon, l'un des photographes de mode les plus célèbres au monde à l'époque, s'associe à James Baldwin, son ancien ami de lycée devenu un romancier reconnu, un essayiste et une plume importante dans le combat pour les droits civiques aux Etats-Unis, pour réaliser Nothing Personal, un livre sur les conditions de vie en Amérique. Les sujets photographiés par Avedon - des icônes de la lutte pour les droits civiques, des intellectuels, des politiciens, des chanteurs pop, les patients d'un asile psychiatrique et des Américains ordinaires - sont soigneusement juxtaposés, recadrés et rigoureusement ordonnés. Ainsi, le parti nazi américain est placé en regard du poète juif et homosexuel Allen Ginsberg et un général Eisenhower usé cède la place à un Malcom X en mouvement. Les patients diminués d'un asile psychiatrique en appellent à la chaleur humaine, et sont suivis par une mère enlaçant son enfant. L'essai polémique en 4 parties de Baldwin renvoie la critique d'une société déconnectée, injuste et clivante, prise dans une crise existentielle. Dans ce témoignage extrêmement personnel et pertinent, l'écrivain raconte sa propre expérience de harcèlement par un policier raciste dans les rues de New York, sa ville d'origine. Pourtant Baldwin, comme Avedon, clôt son oeuvre sur l'incontournable besoin d'amour, et son pouvoir. Mis en page par le légendaire directeur artistique Marvin Israel, Nothing Personal représente le triomphe du minimalisme. Le format "surdimensionné" du livre présenté dans son coffret blanc ainsi que le placement saisissant des images et du texte ont révolutionné la mise en page et la forme des livres de photos. Cette réédition soignée de l'original, épuisé depuis des décennies, a été produite en étroite collaboration avec la fondation Richard Avedon. Ancien collègue d'Avedon au New Yorker et spécialiste de l'oeuvre de Baldwin, Hilton Als raconte la fabrication de Nothing Personal et la relation personnelle et créative entre Avedon et Baldwin. Als témoigne aussi avec émotion de son amitié avec Avedon et de l'impact que ce livre a eu sur sa propre vie. A sa sortie en 1964, cette vision de l'Amérique selon Avedon et Baldwin a inévitablement divisé la critique, et les deux hommes ont essuyé les attaques les plus rudes, certainsles accusant de parler au nom de l'élite libérale, d'être des "moralistes de Hollywood" et de ne représenter en rien le sentiment "réel" des "vrais" Américains. Ceci vous rappelle quelque chose ?La sortie du livre coïncide avec l'exposition organisée à la Pace/MacGill Gallery de New York, première exploration exhaustive du travail d'Avedon pour Nothing Personal.

11/2017

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Disques enfants

Louis XIV. 1 CD audio

Quel roi ! Le plus long règne, la plus longue vie, le plus beau palais, des guerres sans fin, des amours multiples, une splendeur incroyable, de la gloire à n'en plus finir, une cour royale fastueuse, mécène des arts et de la culture et un emblème : le Soleil... Au-delà de l'histoire de sa vie et de son règne, nous vous emmenons dans une épopée, digne d'un flamboyant roman, celle de Louis XIV. Les dialogues sont imaginaires, tous les faits historiquement exacts.

06/2015

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Curiosités mathématiques

Le monde des Maths. La révolution numérique

Les mathématiques, un acteur déterminant pour le progrès numérique. Pour ce 3e opus, cet ouvrage propose au lecteur de revenir sur les premières traces des nombres jusqu'à la révolution numérique. Depuis les os préhistoriques utilisés comme méthode de calcul jusqu'aux premiers ordinateurs, les mathématiques incarnent une histoire fascinante dont les outils de calcul sont le résultat d'une technologie disponible à un moment donné. Parmi eux, les algorithmes ont une place désormais déterminante. Véritables instruments mathématiques, ils rendent possible notre monde numérique actuel. La cryptographie a mené à la naissance d'un conflit d'un genre nouveau entre les détenteurs du secret, les cryptographes et ceux qui tentent de le percer, les cryptanalystes dont le plus connu est Alan Turing avec la découverte du code d'Enigma. Or déjà à cette époque, l'arme principale des uns et des autres étaient les mathématiques qui restent, de nos jours, intimement liées à la sécurité et au codage. Depuis plusieurs dizaines d'années, l'intelligence artificielle éveille les passions. Verra-t-on dans un futur proche des machines parlantes ? Si beaucoup de questions liées à l'intelligence artificielle restent en suspens, la quête d'une machine intelligente a donné lieu à des progrès phénoménaux en algorithmique et à de nouvelles façons de programmer.

04/2023

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Histoire de l'art

Ceci n'est pas un titre

L’exposition Le désir de la ligne. Henri Matisse dans les collections Jacques Doucet, au musée Angladon - Collection Jacques Doucet, et le catalogue qui l’accompagne entendent reconstituer et donner à comprendre les liens entre le couturier, collectionneur et mécène Jacques Doucet (1853-1929) et l’artiste Henri Matisse (1869-1954), à travers l’étude des oeuvres de Matisse acquises par Doucet, que celles-ci aient été achetées directement à l’artiste ou données à des institutions qui perpétuent la mémoire du couturier, l’actuelle bibliothèque de l’Institut national d’histoire de l’art et la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet. En se concentrant sur les estampes de Matisse et en les confrontant à celles d’autres artistes également collectionnées par Doucet, un nouveau point de vue est proposé sur l’ensemble du parcours de celui qui fut l’un des représentants majeurs de l’art du début du XXe siècle, maître de la couleur mais aussi du noir et blanc. Matisse fixe à son art un objectif d’apparence simple mais aux implications complexes : ce qui doit primer, c’est «le désir de la ligne», plutôt que le désir de l’artiste. Son œuvre prend cette injonction au pied de la lettre. Il y est question de vie et de mort, d’entrée et de sortie, à la fois littéralement et métaphoriquement.

07/2022

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Méthodologie

Expérimentez l'ACT

Parce qu'on ne maitrise jamais mieux quelque chose qu'en l'expérimentant soi-même,la collection Tester, pratiquer aide chaque thérapeute à faire l'expérience de la thérapie de l'intérieur. Un outil de formation professionnelle totalement novateur. Ce manuel de formation expérientielle invite les thérapeutes à élargir et à renforcer leurs compétences en thérapie d'engagement et d'acceptation (ACT) en s'engageant à fond dans la théorie et les techniques de l'ACT. Tout les thérapeutes, du débutant au plus averti, peuvent améliorer leur travail grâce à l'auto-analyse/auto-expériimentation (AA/AE), une méthode de formation avant-gardiste, fondée sur des preuves. Grâce à un processus systématique, les lecteurs apprennent à appliquer efficacement l'ACT à un défi personnel ou professionnel et à réfléchir sur cette expérience. Quinze modules étape par étape sont illustrés à l'aide d'exemples frappants tirés de l'expérience des auteurs. Compléments numériques à télécharger : 14 feuilles de travail reproductibles Plus de 3 heures d'exercices audio.

05/2021

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Sports

Le surf change le monde

"La souffrance du monde est une actualité sans fin. Mais il y a des échappées. Le surf en est une. Déjà son origine qui renvoie à l'histoire méconnue du peuple polynésien et de sa civilisation maritime dont la migration première à travers l'immensité de l'océan Pacifique reflète une compréhension des éléments naturels d'une incroyable intelligence. L'océan est perçu comme une mouvance des éléments avec laquelle le marin se déplace, sans instruments, pour percevoir et voir l'île venir à lui. La nature comme guide, par l'expression de sa ressource, elle-même toujours maintenue dans un échange symbolique et pratique intégrant le flux de son renouvellement. Le surf est né de cette civilisation polynésienne, à Hawaii et nulle part ailleurs, grâce à la conjonction inédite de ce peuple ayant une telle pratique de l'océan et d'un archipel avec des vagues partout. Une chance qui peut faire réfléchir les surfeurs et les humains d'aujourd'hui. En surf, c'est la vague qui est reine et qui décide. Une ressource naturelle qu'on reçoit avant de la prendre... Le surf est aussi l'histoire d'une résistance, celle des Hawaïens face à leur éradication démographique et culturelle par la colonisation des Blancs. Puis celle d'une jeunesse (californienne) des années 1960 refusant la guerre du Vietnam et suscitant une contre-culture dont le refus du système, le voyage et la prise de conscience écologique deviennent la source d'une précieuse utopie. La source aussi de mon adolescence de surfeur qui me fit partir " sur la route " dans les années 1970 et mener un long voyage en auto&bateau-stop, raconté un peu dans ce livre. Un voyage dont les circonstances du jour faisaient la mouvance d'une destination chaque fois imprévue et bienheureuse... Le voyage, le surf... autant d'expériences qui m'ont conduit à une réflexion sur le mouvement, enrichie d'une rencontre et d'un échange épistolaire avec le philosophe Gilles Deleuze, dévoilés ici. En 1995, parut L'entente du mouvement, un essai dont la ligne de pensée n'a cessé de m'animer depuis. C'est à partir de celle-ci et du surf qui la nourrit qu'également ce livre se propose de percevoir notre modernité actuelle, avec notamment l'enjeu écologique et civilisationnel auquel le monde fait face. Dans sa composition de textes variés, cet ouvrage offre une lecture aussi plaisante et voyageuse que captivante et réflexive. Le surf change le monde, par justement un monde à entendre, à surfer, à imaginer, à créer grâce au mouvement qui le rythme et l'occasionne..."— Gibus de Soultrait

02/2020

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Histoire et Philosophiesophie

La chimie et la mer. Ensemble au service de l'homme

La mer fait rêver. Elle invite au départ, à l'exploration. C'est d'elle qu'est venue la découverte des nouveaux mondes : jadis l'Orient des épices puis l'Amérique ; au XXe siècle, le développement de la civilisation du pétrole, du commerce mondial. Mais la mer ne peut se réduire aux espaces marins qui constituent cet irremplaçable milieu de communication : c'est un monde en soi dont les immenses profondeurs fascinent et intimident encore l'humanité - le rêve de Jules Verne. La science s'est penchée sur ce monde, au cours de ta dernière génération et toujours davantage ; elle lui découvre une extrême richesse - l'incroyable diversité de la vie marine, les ressources minérales insoupçonnées des grands fonds - mais aussi d'une extrême fragilité, d'une chimie délicate. " Chimie ", le mot est lâché : les équilibres chimiques et la diversité des éléments qui font la mer conditionnent au-delà de son évolution te devenir même de toute notre planète. La chimie contient I les clefs qu'il nous faut connaître pour vivre en harmonie avec elle pour le bien de L'humanité. Des spécialistes de l'exploration et de l'étude scientifique de ta chimie de la mer nous présentent ici comment les scientifiques peuvent : " comprendre la mer ", ses courants profonds planétaires et séculaires qui jouent le rôle clef dans nos prévisions sur le changement climatique ; comment aussi les hommes peuvent " profiter de la mer " en y trouvant les ressources minérales [mais seront-elles exploitables ? pour lesquelles nos continents nous promettent la pénurie, ou biologiques par des substances nouvelles promesses de bienfaits (médicaments par exemple). Mais ici comme ailleurs, sur mer comme sur terre, nos comportements sont bien irresponsables en matière d'environnement et une troisième partie de cet ouvrage, " la chimie pour aider la mer ", appelle à l'utilisation de techniques avancées pour lutter contre la pollution. Construit à partir du colloque " La chimie et la mer, ensemble au service de l'homme " présenté à la Maison de la Chimie te 22 octobre 2007, ce livre, grâce à l'enthousiasme et la grande compétence des ingénieurs et scientifiques auteurs des différents chapitres avertit le lecteur sur l'immense champ d'études - peut-être ultérieurement de conquêtes - que constitue le monde marin. Sans chercher à être exhaustifs mais en voulant d'abord sensibiliser te lecteur, les thèmes sont abordés sous l'angle des sciences chimiques qui permet de faire saisir la complexité des océans, et l'impérieuse nécessité que les hommes maîtrisent leurs interventions, sous peine de détruire ce milieu qui peut tant les aider.

08/2009

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Grossesse et maternité

Si je veux. Mère célibataire par choix

Célibataire, trentenaire, plutôt hétérosexuelle, Johanna Luyssen a choisi : elle fera un enfant seule. Tôt confrontée à la maladie et à la mort d'un frère, Johanna pressent qu'avoir des enfants, c'est compliqué. La santé échappe à toute morale, vivre ne se mérite pas, la mort non plus, et au milieu de tout ça, il y a de l'amour. Mais dans sa famille, les femmes pensent à leur carrière après leur famille. Elle, elle veut l'inverse. " Je me disais donne tout, écris, apprends, tu verras bien, l'enfant paraîtra. " Or les histoires d'amour se sont succédé et l'enfant n'est pas venu. Comment se dit-on "Je vais faire seule" , lorsqu'on a été élevée dans l'idée qu'il fallait impérativement faire "avec" ? Aujourd'hui encore, mère célibataire, cela ne va pas de soi. Si on échappait enfin au regard stigmatisant, honteux, pathétique attaché à la mère seule ? Et qu'est donc ce fameux désir d'enfant : une nécessité, vraiment, ou un caprice ? Vivre libre, assumer ses convictions, être la mauvaise fille qui ne rentre pas dans les clous : pas si simple. Comment retrouver le sens de ses choix, le sentiment de sa puissance, et prendre la décision si difficile de faire un enfant sans homme ? Dans un contexte juridique encore fermé aux mères célibataires, quand l'option coûteuse d'une insémination à l'étranger n'est pas possible, commence un parcours de la combattante que Johanna Luyssen dépeint avec une acuité sincère, sur un fil tendu entre émotion et humour. Les aventures d'un soir, le garçon qui se préoccupe plus du bonnet qu'il a oublié que d'un préservatif rompu, les sites de rencontre, les donneurs de sperme tarifé, du marin danois qui demande un peu plus pour un don exclusif, à l'astrophysicien généreux qui annonce 80 millions de spermatozoïdes en bonne santé, en passant par les conseils des amies sur l'auto-insémination en douceur... Et finalement... " Nous y sommes. Elle est là, à mes côtés, elle dort sur son petit matelas, ses joues bien pleines, ses sourires. Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, mais je sais désormais ce que je ne veux plus. Je la regarde gigoter, son petit corps potelé et la couche à l'air, elle se dresse, elle regarde le ciel, elle rit, elle geint, elle se frotte les yeux et je songe : de fille-mère, je suis devenue la mère d'une fille. Elle, elle deviendra ce qu'elle veut. "

02/2022

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BD tout public

Le landais volant Tome 3 : Sketch sur le ketch

Où qu'il aille, où qu'il soit, le baron vit toujours des aventures aussi trépidantes que surprenantes ! À Tikal, une des plus belles cités Mayas, au nord-est du Guatemala, Jean-Dextre, pourtant rompu à tous les traquenards et malgré son flair occitan légendaire, est aux prises avec le seau de m****... C'est une coutume de bizutage des touristes ! Une expérience humiliante, qui le perturbe terriblement, car enfin, il n'est pas un touriste ! Arrivé, le 11 septembre 2001, dans un hôtel de luxe à Antigua, le baron est perplexe quant à la gravité de l'attentat perpétré contre les tours du World Trade Center, en comparaison au résultat du match crucial de football entre le Salvador et le Guatemala ; comme quoi, tout est relatif. À Ilha, au Mozambique, il découvre comment un Breton, architecte, arrivé il y a 25 ans et jamais reparti, a provoqué la grève du sexe chez les femmes du coin. Il vit alors une expérience unique avec la volupté, non sans s'être vivement inquiété d'une possible homosexualité, non qu'il soit homophone, mais humilié de cette révélation tardive, en pleine force de l'âge... À bord du Gitane III, un bateau de plaisance, ayant ni plus ni moins appartenu à l'ex-mari de Marlène Jobart, une certaine rouquine, vedette de cinéma dans les années 80, rien ne va. Il est vrai que l'équipage est fort disparate. Nous avons le capitaine René, particulièrement acariâtre et gueulard, qui préfère parler à la photo de Marlène Jobart plutôt qu'à sa femme Annie. Leur fils, Jack, un bellâtre, à la gueule d'acteur hollywoodien. Dédé, le frère de René, qui ne se lave plus depuis la mort de son épouse et, à n'en pas douter, ça remonte à loin... Vanille, une viticultrice. Milo, sourd et muet, très bon marin, il en faut un. Et une pimpante naufragée, recueillie à bord dès le début du voyage. Mais cet étrange équipage, explique-t-il cependant la disparition de la pipe, du coussin et du caleçon préféré (celui avec des Popeye partout dessus) du capitaine, ainsi que celle des pâtes et des biscuits ? Est-ce une mutinerie ? Y a-t-il un traître à bord ? Un rat par exemple, qui voudrait faire le tour du monde... La Mémé de Jean-Dextre aurait-elle raison : « Le bateau, y a deux moments heureux : quand on y monte et quand on en descend ! » ? Ah, mais combien la vie du chevalier-baron est palpitante depuis qu'il voyage !

10/2010

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 1

Marguerite Duras, qui fut une légende vivante, s'incarne pour beaucoup dans un livre particulier : souvent Un barrage contre le Pacifique (1950) ou L'Amant (1984), parfois Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), ou encore dans un film et sa mélodie, India Song (1973). Plus rares sont les lecteurs qui se représentent l'oeuvre dans sa continuité souterraine. À travers la diversité des genres - romans, nouvelles, théâtre, scénarios, films -, Duras n'a jamais cessé d'explorer l'écriture elle-même. Car c'est précisément la recherche d'une voix qui lui fût propre qui l'a amenée à composer pour le théâtre (où le langage "a lieu") comme à prendre la caméra : "Je parle de l'écrit même quand j'ai l'air de parler du cinéma. Je ne sais pas parler d'autre chose." Bien sûr, l'expérience de l'écriture dramatique ou cinématographique influence l'écriture romanesque, et certains sujets passent d'un genre ou d'un support à un autre, mais il y a plus : peu à peu se fait jour un style reposant sur la porosité des genres. Sur la couverture d'India Song se lit une triple mention, "texte théâtre film"... Sa voix propre, Duras ne l'a pas trouvée d'emblée, et le mystère de sa découverte est l'un des charmes d'une lecture chronologique de son oeuvre. Ses deux premiers romans respirent l'air "existentialiste" de l'époque. Les trois suivants - Un barrage contre le Pacifique (1950), Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953) - s'inscrivent dans l'"âge du roman américain". Puis, peu à peu, le romanesque narratif s'efface, les personnages s'estompent ou s'affinent - au point de se réduire bientôt, dans la nouvelle "Les Chantiers" (et plus tard dans Détruire dit-elle), à des séries d'états d'âme presque anonymes, voire à un étrange statut de regard regardé. L'évolution, toutefois, n'est pas linéaire : la tendance à la déréalisation du réel et au primat de la parole dialoguée ou soliloquée était marquée dès L'Après-midi de monsieur Andesmas (1962), mais les personnages du Vice-consul (1966) prennent corps dans la chaleur moite d'un décor indien quasi baroque. Les deux premiers volumes des oeuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture et, par le biais d'épisodes ou de personnages récurrents (dont certains deviendront de véritables mythes littéraires), mettent en place les "cycles", informels et poreux, qui traverseront toute l'oeuvre : l'Indochine de l'enfance, l'Inde du fantasme.

10/2011

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 2

Marguerite Duras, qui fut une légende vivante, s'incarne pour beaucoup dans un livre particulier : souvent Un barrage contre le Pacifique (1950) ou L'Amant (1984), parfois Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), ou encore dans un film et sa mélodie, India Song (1973). Plus rares sont les lecteurs qui se représentent l'oeuvre dans sa continuité souterraine. À travers la diversité des genres - romans, nouvelles, théâtre, scénarios, films -, Duras n'a jamais cessé d'explorer l'écriture elle-même. Car c'est précisément la recherche d'une voix qui lui fût propre qui l'a amenée à composer pour le théâtre (où le langage "a lieu") comme à prendre la caméra : "Je parle de l'écrit même quand j'ai l'air de parler du cinéma. Je ne sais pas parler d'autre chose." Bien sûr, l'expérience de l'écriture dramatique ou cinématographique influence l'écriture romanesque, et certains sujets passent d'un genre ou d'un support à un autre, mais il y a plus : peu à peu se fait jour un style reposant sur la porosité des genres. Sur la couverture d'India Song se lit une triple mention, "texte théâtre film"... Sa voix propre, Duras ne l'a pas trouvée d'emblée, et le mystère de sa découverte est l'un des charmes d'une lecture chronologique de son oeuvre. Ses deux premiers romans respirent l'air "existentialiste" de l'époque. Les trois suivants - Un barrage contre le Pacifique (1950), Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953) - s'inscrivent dans l'"âge du roman américain". Puis, peu à peu, le romanesque narratif s'efface, les personnages s'estompent ou s'affinent - au point de se réduire bientôt, dans la nouvelle "Les Chantiers" (et plus tard dans Détruire dit-elle), à des séries d'états d'âme presque anonymes, voire à un étrange statut de regard regardé. L'évolution, toutefois, n'est pas linéaire : la tendance à la déréalisation du réel et au primat de la parole dialoguée ou soliloquée était marquée dès L'Après-midi de monsieur Andesmas (1962), mais les personnages du Vice-consul (1966) prennent corps dans la chaleur moite d'un décor indien quasi baroque. Les deux premiers volumes des oeuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture et, par le biais d'épisodes ou de personnages récurrents (dont certains deviendront de véritables mythes littéraires), mettent en place les "cycles", informels et poreux, qui traverseront toute l'oeuvre : l'Indochine de l'enfance, l'Inde du fantasme.

10/2011

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Pléiades

Oeuvres complètes

Marguerite Duras, qui fut une légende vivante, s'incarne pour beaucoup dans un livre particulier : souvent Un barrage contre le Pacifique (1950) ou L'Amant (1984), parfois Le Ravissement de Lol V. Stein (1964), ou encore dans un film et sa mélodie, India Song (1973). Plus rares sont les lecteurs qui se représentent l'oeuvre dans sa continuité souterraine. À travers la diversité des genres – romans, nouvelles, théâtre, scénarios, films –, Duras n'a jamais cessé d'explorer l'écriture elle-même. Car c'est précisément la recherche d'une voix qui lui fût propre qui l'a amenée à composer pour le théâtre (où le langage "a lieu") comme à prendre la caméra : "Je parle de l'écrit même quand j'ai l'air de parler du cinéma. Je ne sais pas parler d'autre chose." Bien sûr, l'expérience de l'écriture dramatique ou cinématographique influence l'écriture romanesque, et certains sujets passent d'un genre ou d'un support à un autre, mais il y a plus : peu à peu se fait jour un style reposant sur la porosité des genres. Sur la couverture d'India Song se lit une triple mention, "texte théâtre film"... Sa voix propre, Duras ne l'a pas trouvée d'emblée, et le mystère de sa découverte est l'un des charmes d'une lecture chronologique de son oeuvre. Ses deux premiers romans respirent l'air "existentialiste" de l'époque. Les trois suivants – Un barrage contre le Pacifique (1950), Le Marin de Gibraltar (1952), Les Petits Chevaux de Tarquinia (1953) – s'inscrivent dans l'"âge du roman américain". Puis, peu à peu, le romanesque narratif s'efface, les personnages s'estompent ou s'affinent – au point de se réduire bientôt, dans la nouvelle "Les Chantiers" (et plus tard dans Détruire dit-elle), à des séries d'états d'âme presque anonymes, voire à un étrange statut de regard regardé. L'évolution, toutefois, n'est pas linéaire : la tendance à la déréalisation du réel et au primat de la parole dialoguée ou soliloquée était marquée dès L'Après-midi de monsieur Andesmas (1962), mais les personnages du Vice-consul (1966) prennent corps dans la chaleur moite d'un décor indien quasi baroque. Les deux premiers volumes des oeuvres complètes, enrichis de nombreux textes et documents rares, retracent l'histoire d'une écriture et, par le biais d'épisodes ou de personnages récurrents (dont certains deviendront de véritables mythes littéraires), mettent en place les "cycles", informels et poreux, qui traverseront toute l'oeuvre : l'Indochine de l'enfance, l'Inde du fantasme.

10/2011

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Romans de terroir

Bons baisers de mon Limousin

Né au coeur du Limousin, au milieu du XXe siècle, Pierre Louty a fait ses premiers pas dans la maison de sa mère, à la ferme de son père. Suivons-le dans le Grand-pré bordé par un joli ruisseau à écrevisses... Empruntons le chemin si pittoresque de l'école des Rouchilloux, découvrons le grand menhir du Métayer et la civilisation des hommes de la Pierre levée... Invitons-nous aux veillées d'antan, écoutons Marguerite et Antoine évoquer leurs rencontres avec les derniers loups et les légendes ensevelies sous la cendre... A l'heure où Pierre Louty entre au collège de la rue de Châteauroux, Elise sa mère lui montre les rues de Limoges, l'Hôtel de Ville de la place Léon Betoulle, la cathédrale Saint-Etienne, la gare des Bénédictins avec son campanile qui veille sur la cité de la Porcelaine. Ensemble, main dans la main, ils remontent la rue Haute-Vienne, s'attardent sur la place des Bancs, marchandent aux Halles centrales et entrent dans l'église Saint-Michel-des-Lions... Ils descendent la rue du Clocher et arrivent sur la place de la République à deux pas des Nouvelles Galeries. A cet instant, Pierre Louty ignore qu'un jour il enseignera à ses élèves de l'école Léon Blum l'histoire de cette ville, berceau de l'Imprimerie et de la C.G.T. De la boutique " A la Botte Rouge " jusqu'aux tours démantelées de Châlucet, il n'y a qu'un pas que Pierre Louty franchit allégrement. Poussons les portes mystérieuses de l'abbaye de Solignac, retrouvons-nous sous les arches gigantesques du viaduc de Pierre-Buffière sur lequel le Capitole, ce train mythique le plus rapide de France, franchissait la Briance. De Saint-Léonard-de-Noblat par les gorges sauvages de la Maulde, gagnons les rives du lac de Vassivière, émerveillons-nous devant la beauté de l'immense étendue d'eau bleue dans son écrin de verdure... Maintenant gravissons les pentes du Mont-Gargan entre deux rangées de hêtres centenaires, promenons-nous autour de la modeste chapelle en ruine, embrassons le vaste panorama qui s'étend des monts de Guéret aux cimes enneigées du Puy de Sancy pour revenir aux Monédières et leurs bruyères corréziennes... Pierre Louty nous ouvre son coeur et nous raconte les villages qu'il aime : de Saint-Paul à Parthenay, de La Porcherie à Oradour-sur-Glane, de Châteauneuf-la-Forêt à Saint-Martin-Château et la cascade des Jarrauds... Enfin, il nous révèle sa préférence sur la route d'Eymoutiers : le village de La Veytizou qu'il a adopté pour toujours. Alors n'hésitez pas : finissez d'entrer et laissez-vous emporter par le vent des souvenirs.

05/2020

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Décoration

Dans l'atelier. Erik Desmazières, graveur, René Tazé, imprimeur : une collaboration artistique 1978-2018, Edition bilingue français-anglais

Cet ouvrage est un hommage rendu par une grande figure de l'estampe contemporaine à son imprimeur taille-doucier. Passionné de dessin, Erik Desmazières s'initie à la gravure dans les ateliers de la Ville de Paris à partir de 1971. René Tazé entre à l'atelier Leblanc, un célèbre et ancien atelier parisien d'imprimerie en "taille-douce" en 1969. C'est dans ce lieu chargé d'histoire situé rue Saint-Jacques, le quartier des imprimeurs depuis le xviie siècle, que les deux hommes se rencontrent. Au printemps 1978, René Tazé ouvre son propre atelier, 11, rue Hittorf, le long de la mairie du xe arrondissement de Paris. L'imprimeur et l'artiste entament alors une collaboration qui dure encore aujourd'hui. Pendant les quatre décennies de leur collaboration, plus de deux cents estampes et pas moins de 20 000 épreuves de tous formats sortent des presses de l'atelier ; leur élaboration a bénéficié de l'expertise et du grand talent de René Tazé, devenu maître d'art en 2006. Pendant que René Tazé imprime les gravures, Erik Desmazières, inspiré par la magie du lieu, commence à le dessiner, puis à réaliser des gravures à partir de 1979. Il en résulte une suite de sept gravures de grand format montrant l'atelier et ses magnifiques machines sous divers angles. Pour l'artiste, le lieu est inspirant, avec ses verrières, ses cloisons vitrées, ses presses et sa vétusté. En 2006, René Tazé est contraint de quitter son atelier, voué à la destruction. Il s'installe non loin de son adresse précédente, villa du Lavoir, près de la porte Saint-Martin. Le nouvel atelier est beaucoup plus "moderne" et moins labyrinthique, mais tout aussi inspirant. A la veille de sa restructuration, il donne lieu à une nouvelle représentation : Atelier René Tazé VIII, 2018. La réinstallation de l'atelier offre au graveur l'occasion de réaliser une vue du nouvel espace, très différent dans sa configuration - Atelier René Tazé IX. Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition organisée à l'automne 2018 par la galerie Documents 15, rue de l'Echaudé, à Paris. Il donne à voir l'intégralité des dessins, des gravures et des épreuves rehaussées en couleurs, représentant les divers ateliers successifs jusqu'à celui d'aujourd'hui. Il permet aussi de pénétrer dans l'un des rares et derniers ateliers existant encore à Paris et de découvrir cette tout aussi exemplaire et fidèle collaboration entre un artiste et son imprimeur, aujourd'hui associé à deux jeunes collaboratrices, Bérengère Lipreau et Domitille Araï. L'ouvrage, préfacé par l'historien de l'art Alain Madeleine-Perdrillat, reprend toutes les oeuvres publiées par le musée Carnavalet en 2006-2007 à l'occasion de l'exposition "Paris à grands traits" , catalogue depuis longtemps épuisé.

02/2019

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Poésie

Totem normand pour un soleil noir

L'oeil à l'abîme" ou à la merveille, Christophe Dauphin pense que "les utopies du coeur donnent aux mots les sommets de vivre et de rêver" . Mais il n'ignore pas que l'Histoire nous préface et nous achemine vers la grande nuit sacrificielle, que l'ombre et la lumière sont des gotons qui couchent ensemble, que l'injustice est l'un des brins de notre osier et la Beauté le masque du terrible. "Pas un espace sans combat" , pas un mot sans cri : puissance et jaillissements constants d'une inquiétude, attisée logiquement par l'énigme d'être (sans doute, pour "mourir sans rature, faudra-t-il s'habiter de rêves et de fougères"), dans sa passion ignée pour les mots qui témoignent, la poésie de Christophe Dauphin se penche autant sur les poètes amis disparus (d'Yves Martin à Senghor, de Jean Sénac à Marc Patin, Jacques Prevel et Jean-Pierre Duprey...) que sur les exclus de la société, insurrection canari, dont la révolte se trouve incarnée dans cette magnifique formule : "Mille visages en une seule pierre" . Car une incessante colère sourd de la plaie du chant d'Orphée qui hante toujours la "cité à la dérive" de sa jeunesse - loin de la misère tirée à quatre épingles où certains tribunaux du beau désespoir ont élu domicile. Les textes de cet ensemble racontent la naissance à la poésie parmi les poubelles fracturées des "tours-totems" ("J'entre par effraction dans l'alphabet") et l'importance de cet engagement ("Mise à nu/Mise à mort") ; ils disent aussi l'amour du pays normand et de la Provence ; dénoncent la "République du glyphosate" ainsi que les "églises, les mosquées, les synagogues et leurs armureries" , et incantent la souffrance du Gaza d'Amir Hassan, le poète palestinien. En somme, ils montrent un ciel intérieur encré par l'art, la fraternité et l'insoumission. Il s'agit bien de survivre dans un monde confisqué, de plaider la cause des "soeurs et frères de l'arbre sec" ou des migrants, face aux "horizons noyés de matraques" , de s'insurger contre la fatalité de la drogue, et d'aimer, le plus possible, le plus vite possible, le plus loin possible. A chaque fois, le poète s'invite aux "Assises du Feu" . Le "pouvoir éruptif de cette poésie" (Paul Farellier), "La grâce de sa juste vision" (Paul Sanda) font de son auteur "un guetteur insatiable d'étoiles" (Odile Cohen-Abbas), "celui qui ne recule pas" (Adeline Baldacchino), attentif "à toutes les formes possibles de l'obtention de la parole heureuse" (Gabrielle Althen). Le lecteur pourra apprécier les sourires et sanglots de sa démesure, la générosité qui s'en dégage, sa violence verbale au service du diamant.

10/2020

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Compositeurs

Rendre audible l’inaudible. sur la musique de Gérard Grisey

Ecrit par le compositeur et musicologue autrichien Lukas Haselböck, ce livre jette un regard nouveau sur Gérard Grisey, qui fut l'un des compositeurs les plus importants de sa génération. Gérard Grisey (1946-1998) a été, avec Tristan Murail et Hugues Dufourt, à la tête du mouvement "spectral" , un mouvement qui dans les années 1970 s'est appuyé sur les phénomènes acoustiques comme la résonance naturelle ou la limite entre le son et le bruit pour développer un langage harmonique nouveau, de nouvelles conceptions de la forme et du temps. Haselböck s'appuie essentiellement sur le grand oeuvre de Grisey, Les espaces acoustiques, et les chefs-d'oeuvre de la fin (Talea, Vortex Temporum, Quatre Chants pour franchir le seuil). Il tente de réinscrire la démarche du compositeur dans le contexte musical et philosophique des trente dernières années du XXe siècle, analysant notamment les tensions qui ont alors existé entre modernité et postmodernité. Pour lui, Grisey n'a pas renié l'héritage de la première au nom de la seconde, mais a cherché au contraire à les réinterpréter l'une comme l'autre. Haselböck aborde les oeuvres de Grisey aussi bien d'un point de vue analytique par lequel sont dévoilés leurs modes de structuration qu'à l'aune des concepts déployés par des philosophes tels que Deleuze, Lyotard ou Derrida. Il s'interroge tout particulièrement sur la relation entre ce qui est conçu et ce qui est perçu, question fondamentale pour la musique moderne. Ainsi montre-t-il que la dimension constructiviste du langage musical chez Grisey, qu'il met en relation avec l'approche structuraliste qui fut celle des musiciens sériels, s'articule à la dimension sensible du phénomène sonore et à une expérience inédite du temps, liée à une véritable recherche spirituelle. On peut envisager cette démarche brisée par une mort précoce comme une synthèse et une tentative de dépassement des limites et des contradictions propres aux langages contemporains : Grisey parlait de "musique liminaire" , terme qu'il préférait à celui de "musique spectrale" . Lukas Haselböck a parfaitement saisi le sens d'une telle aventure musicale, intellectuelle et spirituelle en utilisant pour le titre de son ouvrage une expression empruntée à Deleuze : "rendre audible l'inaudible" . La magie des oeuvres de Grisey tient en grande partie à une immédiateté de la sensation qui renvoie à un arrière-plan plus mystérieux, et même ésotérique, que ce livre tente de dévoiler. Publié en Allemagne en 2009 (et à ce jour épuisé), le livre de Lukas Haselböck a été traduit pour les éditions Contrechamps par Martin Kaltenecker. L'auteur a fait des modifications et des ajouts qui confèrent à cette édition française un intérêt supplémentaire.

10/2023

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Ecrits sur l'art

Singuliers

Ce livre accompagne l'exposition présentée à l'abbaye d'Ardenne à l'été 2022. Conçue par Thierry Davila et réalisée en partenariat avec la Fondation Martin Bodmer et le musée d'Art moderne et contemporain de Genève, elle est consacrée aux carnets, cahiers et manuscrits d'écrivains, d'artistes, de philosophes... qui n'ont jamais fait l'objet d'une publication. Objets uniques, tous ont une présence matérielle et une expressivité visuelle exceptionnelles, que ce soit par leur graphie, leur beauté plastique ou leur facture particulière. Souvent exempts de corrections, ils fonctionnent comme des individus esthétiques achevés et autonomes, sans précédents : des oeuvres en soi. Richement illustré, cet ouvrage offre ainsi une constellation de singularités remarquables, dont certaines sont montrées pour la première fois en France. On y découvre notamment un traité polémique d'Isaac Newton sur l'Eglise, un premier essai de Jean-Jacques Rousseau sur l'éducation, les ajouts manuscrits proliférants d'Artur Schopenhauer entre les pages de son oeuvre inachevable, les audaces de Laurence Sterne dans l'édition originale de Tristram Shandy... A leur côté sont également présentées des pièces d'archives inédites d'auteurs et artistes majeurs du XXe siècle, parmi lesquels William S. Burroughs, Robert Filliou, Gisèle Freund, Philippe Lacoue-Labarthe, Henri Michaux, Wajdi Mouawad, Jean-Luc Nancy ou encore Antoine Vitez. Les documents réunis dans Singuliers sont pour les plupart des manuscrits qui tendent vers le livre, dont ils miment l'apparence et la structure, comme si l'idée du livre hantait l'activité créatrice dès son commencement. D'autres, imprimés retouchés à la main, se situent plutôt au-delà du livre, l'oeuvre se poursuivant dans les marges et les blancs du texte publié, l'auteur par son intervention rendant l'exemplaire imprimé unique, incomparable. Historien de l'art et philosophe de formation, Thierry Davila est conservateur chargé des éditions au Mamco de Genève. Il a organisé un certain nombre d'expositions, dont plusieurs ont mis en rapport l'art moderne et l'art le plus actuel, et a publié une dizaine d'ouvrages d'histoire et de théorie de l'art, parmi lesquels L'Art médecine (RMN, 1999) , Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle (Editions du Regard, 2002 et 2010), In extremis. Essais sur l'art et ses déterritorialisations depuis 1960 (La lettre volée, 2009), De l'inframince. Brève histoire de l'imperceptible de Marcel Duchamp à nos jours (Editions du Regard, 2010 et 2019), Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés (Flammarion, 2018). Il est aussi l'éditeur, aux Presses du réel, du recueil Devant les images - Penser l'art et l'histoire avec Georges Didi-Huberman.

06/2022

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Contes et nouvelles

Le Novelliste #07. Après la fin

Imaginer, anticiper, se représenter ce qu'il peut bien y avoir après est un des ressorts fondamentaux de l'être humain, dont l'appétit de découverte se nourrit autant de curiosité que d'imagination. Mais comment envisager l'après de ce qui, a priori, est une fin ? Les réponses n'ont jamais manqué en littérature, qu'il s'agisse d'explorer l'au-delà de la vie, des sociétés, ou des relations humaines. C'est autour de quelques-unes de ces représentations, sans prétendre épuiser le sujet, que s'est élaboré ce septième numéro du Novelliste. Au sommaire : Après la fin, blabla liminaire de Leo Dhayer Horizon, nouvelle de Didier Lesaffre, illustrée par Jacek Malczewski J'étais là avant le soleil, nouvelle de Philippe Cousin, illustrée par l'auteur L'Oil, nouvelle d'Yves Letort, illustrée par Céline Brun-Picard L'Ile, nouvelle de Nina Allan, traduite par Bernard Sigaud, illustrée par TheHardLab Inventaire après déménagement, Portfolio, texte de Fay Ballard traduit par Bernard Sigaud, illustré par une série de dessins de l'autrice Historiettes de Philippe Cousin, Claude Ecken, Thomas Geha, Frédéric Holic, Yves Letort Les salauds ont toujours tort, nouvelle de C. M. Deiana, illustrée par Charles Frederick William Mielatz Portrait d'un inconnu, nouvelle d'Anne Richter, illustrée par Albrecht Dürer Jeremiah, nouvelle de Jessica Amanda Salmonson, traduite par Leo Dhayer, illustrée par une toile d'un artiste anonyme La Madone aux sept glaives, nouvelle de Vernon Lee, traduite par Eugene Lee-Hamilton, illustrée par Alejandro Carnicero Un ex-voto dans le goût espagnol, article de Sophie Geoffroy Mes exuvies, Parenthèse, nouvelle de Louise Pleth Funérailles secondaires, nouvelle de Didier Pemerle, illustrée par Andrea Mantegna A corps et à cris, nouvelle de Joel Lane, traduite par Jean-Daniel Brèque, illustrée par Léo Kennel Le mausolée de tous les arts, nouvelle de Pascal Malosse, illustrée par Fritz von Uhde L'au-delà, nouvelle d'E. F. Benson, traduite par H. Frichet, illustrée par Howard Giles L'au-delà, y croire... ou pas, article d'H. G. Wells, traduit par Pierre-Paul Durastanti, illustré par Georges Roux Faut-il réveiller les endormis ? nouvelle de Jean-Baptiste Cabaud, illustrée par Jacques Gautier d'Agoty Stairway 2, nouvelle d'Alex Nikolavitch, illustrée par Léo Kennel Les passagers, nouvelle de Laurent Pheulpin, illustrée par une photo d'époque Morituri, nouvelle de Philippe Caza, illustrée par l'auteur Coloniser le cosmos, article d'Iwan Rhys Morus, traduit par Clément Martin, illustré par des documents d'époque Voyage en d'autres mondes (4/4), roman à suivre de John Jacob Astor, traduit par Marie Dronsart, illustré par Dan Beard Comme une image : Légende fugace du roi des rats, trois nouvelles courtes de Léo Kennel, Noé Gaillard te Sandrine Scardigli, sur un dessin ancien Clap de fin : Interiors (Skull) (1944), dessin de Pavel Tchelitchew

11/2023

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Histoire internationale

Ouest-Est : dynamiques centre-périphérie entre les deux moitiés du continent. La pluridisciplinarité en pratique dans les sciences humaines et sociales. Travaux de l'Université d'été de Cracovie 29 août-4 septembre 2010

Le choix de l'Europe comme objet d'étude ne relève pas d'une option autocentrée et téléologique visant à démontrer la supériorité du sous-continent à l'égard des autres civilisations. L'Europe est loin d'être un espace homogène, et stéréotypes, hiérarchisations et stigmatisations internes ont accompagné la mise en place des sentiments nationaux. Le couple centre-périphérie innerve à la fois la théorie des clivages politiques nationaux issus des révolutions nationale et industrielle de Stein Rokkan et de Seymour Martin Lipset et la théorie des dominations internationales issues du capitalisme commercial moderne de Fernand Braudel et d'Immanuel Wallerstein. Si ces deux théories semblent structurer des échelles géographiques et des champs axiologiques hétérogènes, elles sont en réalité liées par des ambitions heuristiques convergentes - une explication globale de la mobilisation des ressources européennes et de l'imposition du modèle européen au monde. Toutefois, Rokkan refuse les déterminismes mono-causaux, notamment d'ordre économique ; sa réflexion ne relève d'ailleurs pas de la relation, forcément inégale, mais du clivage, donc de la réaction toujours possible, y compris du faible au fort. Ainsi Rokkan, en ajoutant le critère politico-territorial et culturel au schéma explicatif de Wallerstein, aboutit à une tripartition de l'Europe selon sa culture politique liée au capitalisme somme toute assez proche des modifications apportées par Jenö Szücs à Braudel et à Wallerstein. Grâce à l'adoption de ces modèles multicritères de la tension entre centre et périphérie, les divers groupes qui ont participé à ce programme trisannuel - structuré par l'articulation des couples centre-périphérie et est-ouest européen à la lumière d'une approche multidisciplinaire - ont pu y développer librement leurs approches thématiques. Certains ont choisi la pluridisciplinarité convergeant autour d'un objet heuristique ; d'autres, à l'inverse, se sont rassemblés dans des équipes assez homogènes mais avec une diversité de sujets qui assure la variété des centres d'intérêt ; d'autres, enfin, ont combiné les deux attitudes, assurant l'unité de l'équipe par un dialogue plus subtil entre sujets et disciplines. Nous bouclons ainsi l'évolution de cette Europe au destin de centre mondial, passée par une phase de périphérisation durant la guerre froide et qui prétend aujourd'hui retrouver, au terme de l'échec des Etats-Unis à imposer une nouvelle centralité globale, un rôle de centre régional dans une configuration multipolaire. Dans ce retour à une certaine influence, la pluridisciplinarité vient à l'aide de la prise de décision, car la nouvelle figure de l'Europe, l'Union européenne, est une composition complexe qui doit autant définir une identité (con)fédérale qu'essayer de la proposer comme modèle d'influence à un voisinage par définition proche d'autres pôles et d'autres modèles identitaires.

02/2013

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Cinéma

Hawks. Biographie

Peu de cinéastes ont été aussi acclamés qu'Howard Hawks. On a célébré sur tous les tons ses westerns fabuleux (Rio Bravo, La Rivière Rouge), ce chef-d'œuvre du film de gangsters qu'est Scarface, ses deux films noirs mythiques (Le Grand Sommeil, Le Port de l'angoisse) et ses comédies étourdissantes comme L'Impossible Monsieur Bébé. Grâce à lui, Lauren Bacall et Rita Hayworth sont devenues des stars. Son œuvre a inspiré les cinéastes du monde entier, de Jean-Luc Godard à Bernardo Bertolucci, de Martin Scorsese à Brian De Palma. Lorsqu'on lui demande comment il passera les quinze dernières minutes de sa vie, Quentin Tarantino déclare que ce sera en regardant Rio Bravo, ajoutant : " Quand je deviens sérieux avec une fille, je lui montre Rio Bravo et, elle a intérêt a l'aimer ! " Parce que Hawks fût l'un des cinéastes les plus interviewés et qu'il a longuement commenté ses films, on croyait tout connaître de lui. Erreur. Cette biographie prodigieusement documentée montre que cette œuvre et cette vie recelaient bien des secrets. Le regard admiratif, chaleureux mais lucide de Todd McCarthy détruit de nombreuses légendes, rétablit une vérité souvent malmenée. On découvre dans ce livre qui fera date que les récits de Hawks - dans lesquels il était au centre de tout, voyait toujours juste, donnait de judicieux conseils à Humphrey Bogart, John Wayne et Josef von Sternberg, remettait à leur place Jack Warner, Harry Cohn et Darryl Zanuck - n'étaient que le fantasmatique et extravagant reflet de l'imagination qui nourrissait ses films. La réalité se révèle autrement complexe : Hawks est le genre d'homme pour qui le mot énigme semble avoir été inventé. Ainsi, le livre fourmille de révélations sur le mystère de la double version de La Rivière Rouge ou sur l'acharnement des censeurs contre Scarface. On apprend de manière irréfutable qui écrivit et tourna vraiment La Chose d'un autre monde. On découvre enfin quelle part prit William Faulkner dans l'élaboration des scénarios qu'il écrivit pour Hawks. Howard Hawks fut le premier à produire ses propres films et à marquer vigoureusement son indépendance face aux studios. Associé d'Howard Hughes et ami d'Ernest Hemingway, il fut aussi le cofondateur du "gang des motards hollywoodiens", un joueur invétéré poursuivi par les bookmakers, un gentleman, un séducteur... et un fieffé, menteur ! Robert Capa disait à son sujet : "Il y a deux sortes de mythomanes : ceux qui le sont parce qu'ils n'ont jamais rien fait de leur vie et ceux qui en ont tellement fait qu'ils restent perpétuellement insatisfaits. Lui est le prototype de la seconde catégorie. "Mais quand, vers la fin, Hawks déclara : J'ai eu une vie formidable", pour une fois, il n'exagérait pas.

11/1999

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Critique littéraire

La question de l'intime. Génétique et biographie

L'intime existe sous forme de deux espèces, l'intime individuel et l'intime subjectif. L'intime individuel varie selon les sociétés au sein desquelles il prend forme. C'est pourquoi on peut dire qu'existe un intime proprement africain par opposition à un intime occidental, de même qu'existe un Odipe africain. L'inconscient est une donnée universelle mais qui ne s'actualise pas de manière identique selon les sociétés où on l'observe. C'est la conclusion à laquelle aboutirent Marie-Cécile et Edmond Ortigues dans leur fameux Odipe africain. Non que la société sénégalaise d'aujourd'hui soit comparable terme à terme avec la société viennoise qu'observa Freud au début du XXe siècle mais l'obéissance au père existe dans l'une et l'autre société, tout en étant sans aucun doute plus fondamentale au Sénégal aujourd'hui qu'elle ne le fut jamais à Vienne parce qu'elle s'associe en Afrique à un culte des ancêtres qui joue un rôle très important dans la cohésion sociale. De même, que l'intime africain soit plus évidemment extimique que l'intime occidental s'explique quand on considère d'un point de vue anthropologique le mode de vie malien ou guinéen. D'ailleurs on ne connaît pas d'écrivain africain vivant en Afrique et tenant un Journal intime. Les écrivains combattants l'oppression coloniale puis les dictatures post-coloniales sont dans l'évidence de l'histoire qui se fait sous leurs yeux tandis que ceux qui prennent du recul et analysent leur intimité sont rares. S'ils vivent en France comme Tchicaya U Tam'si ils seront plus portés vers l'intime. Bref, nous sommes en face d'un continuum allant de l'intime individuel à l'intime social (extime) où chacun se situe selon sa manière d'être et son implication dans telle ou telle culture. L'intimité subjective (ou poétique ou génétique) correspond, pour un écrivain, au travail d'appropriation d'une langue d'écriture selon un rythme inventé-travaillé (ce qu'on appela longtemps un style). Ce travail commence selon Valéry par une rumination intérieure et chemine de ratures en redistributions diverses jusqu'à un bon à tirer final... provisoirement final. Deux contributions, celles de Pierre-Marc de Biasi et celle de Jean-Pierre Orban, l'un et l'autre créateurs, s'attacheront à spécifier les voies de ce forage subjectif. Cinq contributions ensuite scruteront l'interrelation des deux intimes dans l'oeuvre elle-même, quatre d'entre elles (Jean-Michel Devésa, Céline Gahungu, Xavier Garnier et Nicolas Martin-Granel) se centrant sur l'oeuvre si diverse et riche de l'écrivain congolais Sony Labou Tansi, la dernière (celle de Guy Dugas) dévoilant l'ingéniosité intellectuelle de l'essayiste tunisien Albert Memmi.

07/2018

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Actualité et médias

Le tribunal des algorithmes. Juger à l'ère des nouvelles technologies

Juin 2050. Ludmill@, assistant communicationnel de dernière génération envisage une reconfiguration de son réseau de neurones artificiels afin d'intégrer l'Ecole nationale de la magistrature virtuelle du plateau de Saclay. Son but : rejoindre la plateforme de résolution des litiges virtuels. L'épreuve de e-culture générale emporte obligation de disserter sur la phrase de Martin Luther King : "L'injustice où qu'elle soit porte atteinte à la justice où qu'elle soit." Aujourd'hui, cette assertion a tout d'une fable. Mais qui peut dire ce que sera juger dans le futur ? Dès à présent, des questions très concrètes se posent sur l'apport des technologies de l'information et des intelligences artificielles à l'application concrète de la loi : - comment interpréter le résultat d'une décision de justice produite par un algorithme ? - est-il possible de liker les juges et les décisions qu'ils rendent sans porter atteinte à leur indépendance ? - un jugement au format imprimé est-il l'équivalent de sa version numérique ? - comment juger les accidents causés par des véhicules autonomes ? Face à cette disruption imposée, Le tribunal des algorithmes décrit le présent et imagine l'avenir des tribunaux. L'évolution conduira-t-elle à une justice sans procès et des jugements sans travail humain ? Dans ces conditions, comment garantir à tout justiciable les conditions d'un procès équitable devant un tribunal impartial ? Autant de thèmes qu'aborde, parmi d'autres, Le tribunal des algorithmes, non pour clore le débat, mais pour le nourrir. Car l'injustice où qu'elle soit porte atteinte à la justice où qu'elle soit. Les récents traitements des données de justice par les ingénieurs laissent penser que la justice pourrait être rendue non plus par des humains, mais par des machines. Exploitées par des outils numériques, les décisions de justice ne seraient plus le résultat d'un raisonnement intellectuel mais le simple fruit d'une production informatique. Cette justice numérique en gestation bouleverserait le travail des juges et les pratiques des tribunaux. Réalité ou fantasme, elle renouvelle la question de son efficacité et impose au législateur de définir un cadre. C'est dans ce contexte que Emmanuel Poinas, magistrat engagé, propose une réflexion juridique, politique, économique et sociologique sur les enjeux et les effets de ce phénomène : les nouvelles solutions technologiques sont-elles amenées à rendre la justice à la place des juges ? L'Etat doit-il les laisser faire ? Leur recours impose-t-il la mise en place d'une éthique particulière ? Qu'en est-il de la sécurité juridique ? Quel avenir pour l'activité des juridictions ? Ouvrage inédit et original, "Le tribunal des algorithmes" montre qu'en l'état actuel des technologies et du fonctionnement des institutions, la justice ne peut être confiée à l'intelligence artificielle !

01/2019