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Beaux arts

Essais florentins

Créateur de la Kulturwissenschaftliche Bibliothek de Hambourg dont l'actuel Warburg Institute de l'université de Londres affirme être la continuation, Aby Warburg (1866-1929) est demeuré en France une figure aussi légendaire qu'inconnue. Les Gesammelte Schriften dont il est l'auteur sont cependant des textes de référence faisant autorité auprès de nombreux chercheurs qui s'intéressent aux débuts de la Renaissance à Florence, à l'Allemagne du temps de la Réforme luthérienne. Warburg contribue au renouvellement du concept de Renaissance stylistique par le problème qu'il fait sien, l'étude des stéréotypes formels empruntés à l'antiquité classique, qui servent à exprimer le mouvement et la passion. Il s'intéresse en effet non point aux principes d'engendrement et aux règles de construction d'un espace géométrique ou perspectif, mais aux règles de la représentation d'un espace intérieur rendu visible sur l'écran plastique à deux dimensions par des procédés beaucoup plus mystérieux. Cependant le principe méthodologique auquel il se conforme lui interdit de dissocier l'étude des formes et celles des fonctions, l'étude de l'oeuvre de celle de ses usages sociaux et du monde de l'art dans lequel elle a été créée. D'où une conception interdisciplinaire de l'histoire de l'art. La thèse novatrice des Essais florentins réside dans la mise en évidence de la double influence de la vision esthétique de l'art gréco-romain sur la première Renaissance italienne. Ainsi Warburg identifie-t-il plus que des emprunts du Quattrocento (XVe siècle italien) à la double richesse de l'Antiquité païenne : l'harmonie apollinienne, et, à l'opposé, l'expressivité dionysiaque. Les artistes du début de la Renaissance vénéraient l'Antiquité ressuscitée tant pour sa belle régularité que pour la maîtrise avec laquelle elle donnait expression au tempérament pathétique.

04/2015

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Littérature étrangère

Oeuvres

L'écrivain israélien Aharon Appelfeld dit que les romanciers russes, Tolstoï, Dostoïevski, Tchekov, Tourgueniev, savaient aimer " leur peuple, leurs douleurs et leurs blessures ". Vassili Grossman, romancier russe né en 1905 dans l'une des capitales juives de l'Ukraine et mort à Moscou en 1964, aimait son peuple et sa mère. Son œuvre rend compte du chant secret de ceux qui, dans la Russie stalinienne, croyaient encore que la liberté, la tendresse, la bonté étaient " le pain et l'eau de la vie ". La pensée de cet homme, l'un des écrivains majeurs du XXe siècle, seul face à la tragédie totalitaire, dépasse les circonstances. Affrontant les horreurs et les idéologies mortifères de son temps, il parle " du grincement combiné des fils de fer barbelés de la taïga sibérienne et du camp d'Auschwitz ". Grossman, c'est aussi un destin hors du commun. D'abord chimiste de son état (comme Primo Levi) puis écrivain, il se montre un serviteur docile de l'Etat soviétique avant de centrer sa création sur le phénomène totalitaire. Son roman, Vie et destin, est saisi par le KGB et Grossman interdit de publication. Il meurt après avoir mis au point une dernière version de Tout passe, son testament spirituel, sans jamais savoir si ces textes seront publiés. C'est bien après sa mort que ses romans seront découverts en Occident. Ce volume, présenté par Tzvetan Todorov, réunit l'essentiel des écrits de Grossman postérieurs à la mort de Staline, Vie et destin, Tout passe, ainsi que plusieurs nouvelles et des lettres inédites à sa mère et à Nikita Khrouchtchev. La traduction de Vie et destin, véritable Guerre et Paix du XXe siècle, ce chef-d'œuvre de la littérature mondiale, a été révisée et restituée pour la première fois dans son intégralité, conformément à l'édition russe de 2005. DANIEL RONDEAU

04/2006

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Littérature étrangère

Oeuvres. Tome 9

Ce neuvième volume des Oeuvres d'Ismail Kadaré est composé de cinq romans ou récits et de onze nouvelles, écrites à des périodes différentes. Hormis Le cortège de la noce s'est figé dans la glace, Trois chants funèbres pour le Kosovo et Ballade sur la mort de J. G. , qui évoquent les drames anciens et récents du Kosovo, la plupart des autres oeuvres ont pour thème et décor l'ère socialiste. On a beaucoup disserté, dans les pays ex-communistes et hors d'eux, sur la façon dont cette époque fut dépeinte par ses propres écrivains et sur leur degré de soumission ou d'autonomie par rapport au conformisme en vigueur. Pour ce qui est d'Ismail Kadaré, ce volume fournit d'intéressantes réponses à cette question. Il s'ouvre notamment sur un roman intitulé La Peau de tambour (ou Les Noces), écrit et publié en 1967, le seul, de l'aveu même de l'auteur, à avoir subi l'empreinte du réalisme socialiste. Pourtant, à la lecture de cette oeuvre surprenante - que Kadaré a pu lui-même qualifier de " plus mauvais roman que j'aie écrit " -, on est frappé de constater à quel point l'altération de la personnalité de certains auteurs a été bien moindre qu'on ne l'a prétendu. Un autre roman, Clair de lune, a été interdit dès sa publication en Albanie, en 1985, pour " errements idéologiques ". L'Aigle, en revanche, a été conçu et édité en France en 1995, après la chute du communisme. Enfin, la plupart des nouvelles ont été rédigées et publiées en France entre 1960 et 1990, et traitent de la vie en régime socialiste, tout en échappant aux clichés et conventions de l'époque.

09/2000

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Histoire internationale

Les Indes et l'Europe. Histoires connectées XVe-XXIe siècle

Les lndes ? Ce sont l'Asie du Sud (lnde, Pakistan, Bangladesh, Népal, Bhoutan, Ceylan et Maldives) et l'Asie du Sud-Est (péninsule dite "indochinoise", Birmanie comprise, guirlande insulaire de Sumatra jusqu'aux Moluques, lndonésie, Philippines, Brunei, Timor, Malaisie et Singapour constituant une zone de transition). Pourquoi connecter en une seule histoire l'Europe et ces deux sous-régions, si différentes entre elles ? Les relations culturelles et commerciales qui reliaient étroitement les pays d'Asie méridionale, en particulier le commerce des tissus indiens qui servaient de monnaie d'échange, renforcent chez les Européens, lorsqu'ils arrivent et installent des comptoirs à partir de la fin du XVe siècle, la perception qu'il n'y a là qu'une seule région. Ils l'appellent désormais les Indes. Alors, c'est l'histoire d'une rencontre ? Au milieu du XVIIIe siècle, la présence européenne revêt une autre dimension avec la colonisation anglaise de l'Inde, espagnole des Philippines, hollandaise de Java. Mais l'Asie du Sud-Est dans sa masse ne passe sous l'imperium de l'Europe qu'à la fin du XIXe siècle. Evénement devenu majeur au fil des siècles, cette colonisation donne lieu en Europe à une connaissance anthropologique des langues, grammaires, religions et civilisations asiatiques. En Asie, très précocement, les métissages entremêlent peuples et cultures, et la complexité des interactions interdit à l'historien toute opposition binaire entre Orient et Occident. Les sociétés coloniales elles-mêmes sont la production, commune et conflictuelle, des Européens et des autochtones. Ecrire l'histoire de cette rencontre et de ses modalités si variées, tout en rompant avec des historiographies étroitement nationales, est un défi que relèvent Jean-Louis Margolin et Claude Markovits.

03/2015

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Littérature étrangère

L'étrange mémoire de Rosa Masur

Pour son sept cent cinquantième anniversaire, la petite ville de Gigricht en Allemagne décide de favoriser l'intégration des étrangers : 5 000 marks sont offerts à ceux d'entre eux qui auraient quelque chose d'intéressant à raconter. Rosa Masur, quatre-vingt-douze ans, vieille Juive russe à qui on ne la fait pas et dotée d'un sens de l'humour à toute épreuve, se porte candidate. Elle a une anecdote. L'anecdote du siècle. Ce siècle, justement, elle l'a vécu de bout en bout, avec tous ses coups bas, ses tressaillements, ses révolutions, ses guerres mondiales, ses drames, ses tragédies. Petite Juive dans un village biélorusse où les pogroms ne sont jamais loin, jeune fille émancipée dans la Leningrad des années 1920, ouvrière dans une usine textile par moins 20 degrés (à moins 25 le travail en extérieur est interdit), puis employée comme traductrice de l'allemand, directrice de "colonie de vacances" sous les bombes allemandes de l'été 1941... Pendant l'interminable siège de la ville, mère de deux enfants, elle en est réduite à faire du bouillon avec la colle du papier peint, alors que ses voisins dévorent leur canari, ou pire ; après la guerre elle doit batailler avec les pires bureaucrates pour que son fils puisse étudier, l'antisémitisme étant entre-temps revenu à la mode. Sorcières, apparatchiks, soldats, cannibales, passeurs, commères, tous les personnages du XXe siècle défilent dans une épopée terriblement vivante, menée tambour battant par une femme extraordinaire, drôle, intelligente, et qui n'a pas froid aux yeux. Même face à Staline. Vladimir Vertlib écrit là un grand roman russe, énergique, fascinant, qui vous entraîne à sa suite aussi sûrement que le cours de l'Histoire.

02/2016

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Littérature française

Le sourire aux lèvres

" Le 17 août 2040, je fête mon 117e anniversaire. Le monde est fort différent de celui annoncé par les augures, la prévision, l'anticipation, la voyance. Ah ! Il s'en est passé des choses depuis le début du XXIe siècle ! Je les relate. Elles sont inséparables de mes aventures intimes, de mon entourage : la sublime Alexandra, Madame Versailles ma tutrice, Euler Pascal mon ami. Ma longévité me place dans une situation privilégiée. Par quels cheminements ? Pour quelles raisons ? J'enquête. Sans cesse l'attente, puis la surprise, comme dans les anciens romans à suspense. Les centenaires sont nombreux. Aucun d'eux n'a été appelé à connaître ce que je vis. D'un Paris métamorphosé à l'univers interdit des Rebelles, je décris la vie quotidienne, les mentalités, les us, les coutumes de ce monde neuf, inattendu. La créatrice, la conductrice des générations nouvelles, c'est Alcida Maria Hartmann, l'inconnue, l'invisible. Je la vénère. Qu'on accepte mes incursions dans le monde de la science, de la technique, des inventions, des découvertes, des grands travaux, de l'économie, de la politique, moi qui ne suis pas un spécialiste ! Le destin m'a placé au cœur de ces prodiges et de ces bouleversements. Peu de retours en arrière : cela m'ennuie. Des bonds en avant, oui. Je suis donc présent avec mes sentiments, mes angoisses, mes bonheurs, mes jours fertiles en coups de théâtre. Au fond, j'aime cette époque qui me déconcerte. Je montre, je critique, je m'enthousiasme, je me moque, je ris, je m'émeus, je questionne, je devine, je conjure, je crie un amour qui dépasse le temps. Gens du passé, pèlerins de l'avenir, je vous invite à faire ce voyage avec moi. " Robert SABATIER.

02/2000

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Littérature étrangère

Un cri sans voix

Un jour de l'été 1982, alors que se déroule la guerre du Liban et que d'aucuns soutiennent que Beyrouth-Ouest égale le ghetto de Varsovie, Mathieu Litvak fait retour sur le suicide de sa soeur Esther, sept ans plus tôt. Il lui a toujours supposé une constante obsession de la guerre. Adolescente, sur le mur de sa chambre était suspendue une photo des combattantes juives du ghetto de Varsovie. La raison de son suicide ? Pour la famille, nul mystère : c'était une "malade". Mathieu va enquêter sur la vie et la mort de sa soeur, tenter de comprendre la "maladie" qui la rongeait. Il écrira le livre d'Esther, celui qu'elle portait peut-être. Il le fera dans la plus grande culpabilité. Ne prend-il pas la place de la soeur morte ? Cette culpabilité est redoublée par l'appartenance de Mathieu à la "génération d'après". Mais Esther s'est-elle suicidée à cause de la guerre ? N'y a-t-il pas autre chose, de plus banal ? C'est bientôt pour son propre compte que Mathieu interroge le passé. Pour savoir. Esther ne fut au total qu'un truchement. Car comment, abruptement, parler des camps de la mort ? N'est-ce pas la parole la plus obscène qui soit, l'interdit même ? Mathieu Litvak ira plus loin dans sa recherche de la vérité, franchissant les strates toujours plus difficiles à percer du silence, de l'oubli, de la douleur, peut-être de l'impossibilité de dire "ça". Il sera délivré de ce poids insoulevable du non-dit par quoi la génération des survivants a transmis les mots silencieux du malheur à leurs enfants, dépassant le simple cri sans voix qu'imposent l'horreur absolue, et la mort, toute mort.

12/1985

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Psychologie, psychanalyse

Les pervers narcissiques. Récits et témoignages

A partir de sa pratique clinique, des témoignages de ses patients, victimes et pervers narcissiques, Christine Calonne décrit la perversion narcissique selon un modèle bio-psycho-social. Elle retrace l'histoire de ce concept. Elle démontre la transmission transgénérationnelle de la perversion narcissique, trouble de la personnalité qui prend naissance dans un climat familial de type sectaire. L'emprise s'y manifeste par l'interdit d'autonomie, la réduction de l'autre à l'état d'objet, des techniques de persuasion coercitive, un lavage de cerveau, un harcèlement moral au quotidien, des violences permanentes et diffuses. L'auteure fait le lien entre le profil du pervers narcissique et celui du gourou de secte ou du mafieux : séducteur et parfait en public, mais prédateur humain en privé. Elle définit le déni du stress post-traumatique vécu dans son enfance, le syndrome de Stockholm, et comment ce déni le pousse à répéter les violences subies dans son passé. De même, elle montre que le stress post-traumatique de la victime la relie à son bourreau dans une relation d'addiction relationnelle, de nature psychologique et biologique. Elle dresse le profil de la victime. La prédation du pervers narcissique entraîne ce stress post-traumatique et le syndrome de Stockholm également chez ses enfants, sur ses proies dans le milieu familial, professionnel, amical. Elle en décrit les conséquences pour les victimes et l'entourage. Elle propose des pistes de traitement et de reconstruction pour les pervers narcissiques et les victimes (traitement pluridisciplinaire) incluant les techniques psychocorporelles, en parallèle à une approche verbale empathique et non jugeante. Elle envisage comment la société patriarcale, dominée actuellement par l'économie, est le terreau de la perversion narcissique. Elle propose des pistes de prévention et des solutions pour évoluer vers une culture de l'empathie, plus respectueuse de l'humain et de la vie.

02/2019

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Critique littéraire

L'orthographe de tous les jours. Enquête sur les pratiques orthographiques des Français

Les recherches sociolinguistiques sur les réalités orales de l'utilisation de la langue ont montré depuis longtemps que la variation était inhérente à la pratique langagière. Or, il est une norme qu'on imagine volontiers ne devoir subir aucune distorsion, c'est la norme orthographique. L'idéal normatif jette un voile pudique sur les pratiques, rejetées, lorsqu'elles sont déviantes, dans les désordres de la faute. L'orthographe de tous les jours livre, dans une démarche descriptive qui s'interdit tout jugement de valeur, les résultats d'une vaste enquête sur cette variation orthographique. Cette étude constitue une photographie objective de l'orthographe dans ses usages réels. Les observations tentent d'embrasser la diversité des situations d'écriture et des scripteurs : journaux et écrits manuscrits (lettres de demande d'emploi, correspondances privées, cahiers de liaison) de scripteurs ordinaires ou de futurs professionnels (futurs professeurs, futurs secrétaires) sont analysés à travers une grille précise d'évaluation, dont la reproductibilité permet d'éviter tout discours impressionniste sur la baisse du niveau orthographique en milieu non-scolaire. Les enseignants, qui jouent un grand rôle dans l'évaluation de la " faute " et dans la transmission de la norme n'ont pas été oubliés. L'ouvrage présente les résultats d'une enquête qui vise à rendre compte de leurs jugements sur les erreurs ainsi que de leurs, connaissances et de leur mise en pratique des rectifications proposées par le Conseil Supérieur de la Langue Française. Ainsi, les décideurs en matière orthographique, les instances qui régulent notre orthographe, comme tous ceux qui sont concernés par son devenir auront à disposition un ouvrage de référence, témoin à travers des milliers de lettres, de prises de notes, d'écrits individuels variés, de l'écriture réelle de notre époque.

01/1994

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Histoire internationale

Bienne, refuge et patrie. Histoire des Juifs dans une ville suisse du Moyen Age à 1945

Un rempart contre les persécutions au Moyen Age, une industrie horlogère novatrice au XIXe siècle, la solidarité à l'époque contemporaine : on pourrait ainsi résumer l'histoire de Bienne et des Juifs. Cette histoire commence en 1305. Cette année-là, une veuve juive et ses enfants obtiennent le droit de s'établir dans la ville, avec la liberté de religion et celle de pratiquer le commerce. Au XVe siècle, Bienne offre sa protection et la possibilité de gagner leur vie à plusieurs familles juives expulsées par Berne. La seule période sombre dans cette histoire autrement sereine coïncide avec le début de l'époque moderne, date à laquelle Bienne s'aligne sur le reste de la Confédération et interdit aux Juifs de s'installer sur son territoire. Au XIXe siècle, les Juifs alsaciens arrivent à Bienne à la suite des horlogers français, ils achètent des maisons et fondent des entreprises ; ils sont suivis au XXe siècle par des juifs d'Europe orientale. Aux XIXe et XXe siècles, les Juifs de Bienne fondent les plus importants grands magasins de Suisse et les horlogers juifs contribuent largement au développement de la ville. Lorsqu'au début des années 1920, les sociaux-démocrates remportent la majorité au Conseil de ville et au Conseil municipal, les autorités interviennent efficacement contre les actes d'antisémitisme. De son côté, durant la Seconde Guerre mondiale, la population biennoise vient en aide aux réfugiés du camp de Büren an der Aare, en collectant des objets de première nécessité. Grâce à des archives inédites, Annette Brunschwig a pu reconstituer le par-cours de plusieurs familles de réfugiés et rappeler les actions entreprises par la communauté juive pour leur venir en aide.

01/2013

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Economie

L'homme de tous les marchés. Comment, de Las Vegas à Wall Street, j'ai battu les casinos et les marchés

Préface de Nassim Nicholas Taleb L'incroyable histoire vraie d'un professeur de mathématiques compteur de cartes qui a expliqué au monde comment battre la banque au casino et qui, en devenant le premier des grands investisseurs quantitatifs de Wall Street, a lancé une véritable révolution sur les marchés financiers. Edward O. Thorp, un enfant de la Grande Dépression, un mathématicien légendaire, a inventé le comptage de cartes, et a ainsi prouvé une chose qui paraissait impossible jusqu'alors, que vous pouvez battre le casino au blackjack. Cette découverte est à l'origine de la renaissance des jeux de hasard. Son remarquable succès - et sa méthode irréfutable - ont provoqué un tel scandale que les casinos sont allés jusqu'à changer les règles du jeu pour le contrecarrer ainsi que les légions de joueurs qu'il a inspirés. Ils lui ont interdit l'accès de leurs établissements, et ont même essayé d'attenter à sa vie. Malgré cela, le monde des jeux d'argent a été transformé à jamais. Ensuite, Thorp a porté son attention sur "le plus grand casino du monde" : Wall Street. En élaborant et en utilisant des formules mathématiques destinées à battre le marché, il a conduit vers une ère nouvelle qui repose sur la finance quantitative et perdure jusqu'à aujourd'hui. Chemin faisant, cet homme que l'on appelle le parrain des quants a eu le temps, entre autres, de défier au bridge Warren Buffett, de croiser le fer avec un encore jeune Rudy Guliani, de détecter la combine d'un certain Bernard Madoff bien avant tout le monde et d'inventer avec Claude Shannon le premier "wearable computer" au monde pour battre les casinos à la roulette.

03/2019

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Histoire de France

Journal de Guerre (31 juillet 1914 – 23 mai 1916)

René Johannan Samuel Lisbonne est né à Paris le 6 octobre 1881. Son père meurt alors qu'il n'a que 5 ans. A la fin de ses études, son oncle l'emploi dans sa maison d'édition, spécialisée en philosophie : la "Librairie Félix Alcan" qui deviendra, en 1910, "Librairie F. Alcan - R. Lisbonne" . Son catalogue, riche de 20. 000 titres, compte parmi ses auteurs Henri Bergson, Emile Durkheim, Gabriel Monod, Pierre Janet... C'est l'une des quatre maisons d'édition qui rejoint les Presses universitaires de France (PUF) en 1934. René Lisbonne y sera directeur de collection jusqu'en 1939, date à laquelle la loi lui interdit d'exercer parce que juif. Il épouse le 18 octobre 1911 Marthe Netter (1892-1940), fille du professeur Arnold Netter. Un enfant naîtra de cette union : Jean Lisbonne né en 1912. Pendant la Première Guerre mondiale, il commande avec le grade de capitaine le 5e Bataillon du 254e R. I. Fait prisonnier par les allemands à Cumières en 1916, il passera sa captivité à Reisen in Posen (Possnan - Pologne). Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est de nouveau mobilisé. En 1940, il entre en résistance et rejoint le réseau Marco Polo, en Auvergne, où il est chargé du regroupement et de l'acheminement clandestins des belges et des hollandais pour rallier les Forces combattantes alliées. Arrêté par la Wehrmacht le 19 mars 1943 à Châteauneuf les bains, il est interné au mitard de la "mal coiffée" à Moulins, puis à Fresnes. Il sera ensuite déporté au camp de concentration Natzweiler-Struthof (Bas-Rhin) où son gardien, le SS Ehrmanntraut, le battra à mort avant de lâcher ses chiens sur lui. René Lisbonne meurt le 28 juillet 1943.

03/2018

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Littérature érotique et sentim

L'honneur du clan Tome 1 : La flamme des Highlands ; A la merci du highlander

Partagés entre devoir et passion, les héritiers MacLerie devront faire leur choix : préserver l'honneur du clan, ou sauver l'amour de leur vie. La flamme des Highlands Ciara a bien cru perdre pour toujours Tavis, destiné à une autre. Mais, lorsque celui-ci se retrouve un jour libéré de ce lien, un fol espoir envahit la jeune femme. Tavis, son ami d'enfance, son seul et unique amour, peut enfin être à elle ! Leur heure serait-elle venue ? Hélas, obnubilé par les alliances politiques, son père étouffe son bonheur naissant en arrangeant un mariage pour elle. Consciente d'outrepasser les lois de son clan, elle décide d'avouer sa passion à l'homme qu'elle aime et de le conquérir. A la merci du Highlander Rob Matheson, chef de clan, contient à grand-peine sa rage. En enlevant la fille du chef des MacLerie, le clan ennemi, son cousin a bravé son autorité et rompu les règles. Pire encore, cette brute a lancé un défi, une véritable déclaration de guerre aux MacLerie. Devant l'assemblée des guerriers, la captive, terrifiée mais surtout tremblante de colère, lui jette des regards haineux. Cette prisonnière, hélas, il ne la connaît que trop bien : c'est la farouche Lilidh, celle qui fait battre son coeur d'un désir interdit... A propos de l'auteur : Nominée trois fois aux RITA Awards - qui récompensent les meilleurs auteurs de romance -, Terri Brisbin a écrit de nombreux romans, traduits dans vingt langues et publiés dans vingt-cinq pays. Son genre favori est la romance historique, dans lequel elle excelle : en témoignent les plus de 1, 7 million d'exemplaires de ses romans vendus à travers le monde.

02/2019

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12 ans et +

Izana la voleuse de visage

Dans le monde d'Izana, il y a le dedans et le dehors. Le dehors, c'est tout ce qui s'étend au-delà des murs de la maison : le soleil, les arbres, les autres... tout ce qu'elle n'a jamais vu autrement que dans ses livres ou à travers les carreaux. Car depuis sa naissance, elle vit recluse, bien à l'abri entre quatre murs. Un jour, poussée par la curiosité, la jeune fille décide de braver l'interdit et de s'aventurer à l'extérieur. Bien mal lui en prend – elle comprend que son visage est si effroyable qu'il ne peut être montré au grand jour. Car si d'ordinaire, la laideur n'est pas un crime, il règne dans le village une terrible superstition. Autrefois se seraient affrontées une sorcière d'une grande laideur et une prêtresse d'une grande beauté : la première, victorieuse, aurait volé son apparence à la seconde. Depuis lors, toute petite fille laide née une certaine année est tuée sur-le-champ, sous peine de porter malheur aux habitants. Cette légende est même le thème d'une pièce de théâtre qui se joue chaque été. Izana y découvre pour la première fois, dans le rôle de la prêtresse, sa propre cousine. Née la même année qu'elle, Namino a été épargnée grâce à sa beauté extraordinaire... Jusqu'où iriez-vous pour obtenir la beauté du diable, pour prendre le visage de votre choix ? A quel point l'apparence d'un être influence-t-elle son destin ? Dans une petite ville à l'atmosphère envoûtante, où des légendes séculaires restent terriblement vivaces, une adolescente marquée par le sort décide de briser les chaînes de son destin.

05/2017

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Beaux arts

La ville européenne au XXIe siècle. En finir avec la ville empirique, la Charte d'Athènes et la fracture sociale

La forme urbaine, socle des pratiques sociales, autorise ou interdit. L'intérêt général, le vécu du citoyen, son approbation spatiale des lieux publics, se construisent là. Là, dans l'équilibre des polarités, une complexité organisée, la gestion ordonnée des mixités, la diversité de l'habitat, la pérennité des équipements, la fluidité des déplacements, la production urbaine est l'expression de valeurs historiques, culturelles, esthétiques et économiques. Les difficultés de l'urbanisme européen sont certainement le résultat d'une méconnaissance, voire d'un mépris, vis-à-vis des réalités urbaines qui ont jalonné son histoire, son élaboration civilisationnelle, ses aspects anthropologiques. Nous savons que c'est l'ensemble des entités urbaines qui sont concernées. La complexité et la mixité sont invoquées, antinomiques de simplification opérationnelle et de sectorisation, sont des données primordiales de la production urbaine. Sans elles, l'idée d'équilibre des territoires n'est qu'un leurre, qu'une abstraction impossible à concrétiser. C'est de ce concept que dépend la qualité urbaine qui repose sur les échanges, la rencontre, la porosité interquartiers, l'association des activités et de l'habitat. Or, depuis soixante-dix ans, nous n'avons cessé de nous éloigner de ces principes, en suivant, consciemment ou non, des idées rationalistes, notamment celles de la Charte d'Athènes, pour lesquelles la morphologie bâtie, les distributions foncières et viaires, ne sont que des éléments secondaires de la forme urbaine et de ses répercussions sociales. Cette réflexion, fil conducteur de nos recherches, nous a permis de déterminer les points d'incompatibilité entre deux systèmes urbains antagonistes. Nous les avons appelés "invariants". Il s'est agi alors d'en préciser le contenu morphologique et sociologique, leur périmètre d'efficacité et d'interdépendance avec les autres fonctions urbaines afin de porter une visions générale sur les actions à mener pour revaloriser la Ville et les lieux de la cohésion sociale.

09/2019

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Littérature française

POÉSIES COMPLÈTES Tome I

"Poésies complètes" , lit-on sur la couverture de ce volume ; on doit entendre : poésies que l'auteur a retenues après une revision sérieuse. Des trois recueils réimprimés ici, il n'en est pas un qui n'ait subi des modifications plus ou moins considérables ; le premier surtout a été amputé d'une bonne partie de sa matière primitive ; au dernier se sont adjointes une cinquantaine de pièces inédites. Il fallait un certain courage pour trancher net dans ses impressions et sentiments de jeunesse, fussent-ils jugés de forme imparfaite et marqués des défauts qu'entraînent l'inexpérience et l'inculture. Ce courage, la critique décidera si je l'ai eu suffisamment, à l'heure où il était nécessaire d'émonder mon oeuvre poétique, de n'en garder que le meilleur ou le moins mauvais. Un travail littéraire de vingt ans, continuellement traversé par la maladie, révèle à l'examen beaucoup de déchets. Sans doute, ce qui subsiste n'est pas d'égale valeur ; l'auteur a fait le seul choix qu'il pouvait faire ; le départ définitif, incontestablement plus sûr, le temps l'accomplira. Dans tous ces poèmes, j'ai observé les lois si raisonnables de la versification traditionnelle, ne me permettant que les rares licences autorisées par les maîtres, - licences qui, du reste, n'affectent pas les éléments constitutifs du vers classique, comme l'emploi de rimes de même genre en un poème, que n'interdit pas Ronsard. La discipline intellectuelle et le respect des règles éprouvées par un usage séculaire sont un gage de durée. Prévoyant que je n'ajouterai plus guère à l'oeuvre présente, j'offre dès maintenant ce livre à mon pays ; il constitue ma modeste contribution aux lettres canadiennes françaises dont le monument s'édifie pierre à pierre, et qui attestera le bienfait de la culture française au Canada.

01/2023

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Littérature française

POÉSIES COMPLÈTES Tome II

"Poésies complètes" , lit-on sur la couverture de ce volume ; on doit entendre : poésies que l'auteur a retenues après une revision sérieuse. Des trois recueils réimprimés ici, il n'en est pas un qui n'ait subi des modifications plus ou moins considérables ; le premier surtout a été amputé d'une bonne partie de sa matière primitive ; au dernier se sont adjointes une cinquantaine de pièces inédites. Il fallait un certain courage pour trancher net dans ses impressions et sentiments de jeunesse, fussent-ils jugés de forme imparfaite et marqués des défauts qu'entraînent l'inexpérience et l'inculture. Ce courage, la critique décidera si je l'ai eu suffisamment, à l'heure où il était nécessaire d'émonder mon oeuvre poétique, de n'en garder que le meilleur ou le moins mauvais. Un travail littéraire de vingt ans, continuellement traversé par la maladie, révèle à l'examen beaucoup de déchets. Sans doute, ce qui subsiste n'est pas d'égale valeur ; l'auteur a fait le seul choix qu'il pouvait faire ; le départ définitif, incontestablement plus sûr, le temps l'accomplira. Dans tous ces poèmes, j'ai observé les lois si raisonnables de la versification traditionnelle, ne me permettant que les rares licences autorisées par les maîtres, - licences qui, du reste, n'affectent pas les éléments constitutifs du vers classique, comme l'emploi de rimes de même genre en un poème, que n'interdit pas Ronsard. La discipline intellectuelle et le respect des règles éprouvées par un usage séculaire sont un gage de durée. Prévoyant que je n'ajouterai plus guère à l'oeuvre présente, j'offre dès maintenant ce livre à mon pays ; il constitue ma modeste contribution aux lettres canadiennes françaises dont le monument s'édifie pierre à pierre, et qui attestera le bienfait de la culture française au Canada.

01/2023

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Littérature française

POÉSIES COMPLÈTES Tome III

"Poésies complètes" , lit-on sur la couverture de ce volume ; on doit entendre : poésies que l'auteur a retenues après une revision sérieuse. Des trois recueils réimprimés ici, il n'en est pas un qui n'ait subi des modifications plus ou moins considérables ; le premier surtout a été amputé d'une bonne partie de sa matière primitive ; au dernier se sont adjointes une cinquantaine de pièces inédites. Il fallait un certain courage pour trancher net dans ses impressions et sentiments de jeunesse, fussent-ils jugés de forme imparfaite et marqués des défauts qu'entraînent l'inexpérience et l'inculture. Ce courage, la critique décidera si je l'ai eu suffisamment, à l'heure où il était nécessaire d'émonder mon oeuvre poétique, de n'en garder que le meilleur ou le moins mauvais. Un travail littéraire de vingt ans, continuellement traversé par la maladie, révèle à l'examen beaucoup de déchets. Sans doute, ce qui subsiste n'est pas d'égale valeur ; l'auteur a fait le seul choix qu'il pouvait faire ; le départ définitif, incontestablement plus sûr, le temps l'accomplira. Dans tous ces poèmes, j'ai observé les lois si raisonnables de la versification traditionnelle, ne me permettant que les rares licences autorisées par les maîtres, - licences qui, du reste, n'affectent pas les éléments constitutifs du vers classique, comme l'emploi de rimes de même genre en un poème, que n'interdit pas Ronsard. La discipline intellectuelle et le respect des règles éprouvées par un usage séculaire sont un gage de durée. Prévoyant que je n'ajouterai plus guère à l'oeuvre présente, j'offre dès maintenant ce livre à mon pays ; il constitue ma modeste contribution aux lettres canadiennes françaises dont le monument s'édifie pierre à pierre, et qui attestera le bienfait de la culture française au Canada.

01/2023

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Actualité politique France

L'Elysée, visite privée

Sous la forme d'un reportage, qui associe portraits, témoignages et anecdotes, Julie Marie-Leconte dévoile le fonctionnement, service par service, de l'Elysée et raconte la vie quotidienne des 800 personnes qui y travaillent. L'Elysée comme vous ne l'aviez jamais vu En mai 2017, un président encore trentenaire s'installe à l'Elysée. Il prend possession d'un palais défraîchi où règne un protocole pesant. Pendant cinq ans, Emmanuel Macron va appliquer à ce lieu le programme qu'il a pour la France : rénover, réformer, réorganiser. Changement de décor : les services sont en partie délocalisés, loin des dorures du " château ", où le chef de l'Etat introduit art contem porain et meubles design. Nouveaux codes vestimentaires, nouveau chef en cuisine, nouvelle marque, nouveaux métiers. Au palais, on ne travaille plus, on ne se déplace plus, on ne parle plus tout à fait comme avant. On trie les déchets, on télétravaille, le jean-basket est autorisé, on est accro aux réseaux sociaux. La " première maison de France ", relookée, entre dans le xxie siècle en même temps que sur Tik-Tok et Instagram. Pour autant, l'Elysée n'est pas devenu une start-up. L'immixtion de youtubeurs n'a pas chassé les huissiers à chaîne. Les maîtres d'hôtel servent toujours " à la française " et il reste interdit de fouler le gravier de la cour d'honneur. Emmanuel Macron a cassé les codes, mais il en a surtout joué, utilisant le château comme un décor au service de sa propre mise en scène. Le reportage immersif de Julie Marie-Leconte invite le lecteur dans le quotidien des quelque huit cents personnes - employés, salariés, prestataires - qui y travaillent et qui racontent ici leur quotidien. Un monde secret, où l'on n'entre jamais sans y avoir été invité...

03/2022

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Histoire des idées politiques

Les Chiens de garde. Le pamphlet antiphilosophique de Nizan

Les Chiens de garde est un essai de Paul Nizan paru en 1932. Il s'agit d'un essai pamphlétaire dirigé contre quelques-uns des philosophes français les plus connus de l'époque : Bergson, Emile Boutroux, Brunschvicg, Lalande, Marcel, Maritain... Pour Paul Nizan, lui-même alors jeune philosophe communiste, ces penseurs incarnent une "philosophie idéaliste" , en ce sens que tous ne font qu'énoncer des vérités sur l'homme en général, et de ce fait ne tiennent aucunement compte du réel quotidien auquel chaque homme en particulier se trouve confronté : la misère matérielle, la maladie, le chômage, les guerres, etc. Pour l'auteur, qui fonde son argument en s'appuyant sur la notion marxiste de lutte des classes, ces philosophes n'ont d'autre but, au fond, que de justifier et de perpétuer les valeurs morales et socioéconomiques de la classe bourgeoise. Selon lui, leur idéalisme leur interdit toute analyse de l'exploitation de la classe prolétarienne par la bourgeoisie. L'actualité des Chiens de garde, nous aurions préféré ne pas en éprouver la robuste fraîcheur. Nous aurions aimé qu'un même côté de la barricade cessât de réunir penseurs de métier et bâtisseurs de ruines. Nous aurions voulu que la dissidence fût devenue à ce point contagieuse que l'invocation de Nizan au sursaut et à la résistance en parût presque inutile. Car nous continuons à vouloir un autre monde. L'entreprise nous dépasse ? Notre insuffisance épuise notre persévérance ? Souvenons-nous alors de ce passage par lequel Sartre a résumé l'appel aux armes de son vieux camarade : "Il peut dire aux uns : vous mourez de modestie, osez désirer, soyez insatiables, ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut. Et aux autres : dirigez votre rage sur ceux qui l'ont provoquée, n'essayez pas d'échapper à votre mal, cherchez ses causes et cassez-les".

05/2021

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Littérature française

La Malcastrée

On est au début des années 1970. La Malcastrée raconte, en la faisant remonter à l'enfance, la maltraitance exercée par les institutions psychiatriques. Celle-ci est illustrée de manière saisissante par le sort d'enfants trisomiques que la narratrice est chargée d'attacher à leurs sièges toute la journée... Avant qu'elle ne retourne la situation en les détachant tous, libérant leurs mouvements au risque de sa propre vie. Ainsi se succèdent des moments-limites, traversés dans la souffrance et dans une solitude impitoyable. Au rythme d'une écriture pulsionnelle, l'autrice décrit les traitements chimiques destructeurs, les avortements forcés, l'abandon par l'homme aimé, l'interdit d'écrire. Et finalement l'expulsion, une forme douloureuse de libération, payée très cher par le suicide d'une compagne d'infortune. Emma Santos qualifie son deuxième livre de témoignage, " écrit avec beaucoup de rage et de révolte ". " La Malcastrée a été écrite moitié dehors, moitié dedans, entre deux opérations, entre les rues de Paris et les hôpitaux, dans le silence, demi-honteuse, toujours triomphante, entre la réalité et le rêve. Les mots sont étroitement liés à mon corps, à ma maladie. Je n'ai jamais envié une bonne santé. Et pourtant j'écrivais déjà avant la maladie, dans l'enfance. Un geste, ce geste, l'acte, rejeter. Il n'y avait pas cette tentative littéraire. Cette tentative exhibitionniste. Se reconstruire avec des mots. Se reconstruire en espérant surtout ne jamais y arriver. La Malcastrée, c'est déjà si vieux. 1971. La recherche du comment. Le système des mots, comment on y entre. Ecrire comme on meurt ou écrire quand on ne meurt pas. " E.S. " Emma Santos se donne toute, sans tricher. Et cette vérité-là est pleine de trouble. La lecture de ses livres est saisissante, l'écriture fascine, donne le vertige, interroge, dérange. " Daniel Mallerin, Libération, 2 octobre 1975

05/2021

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Romance sexy

S.I.N. : Last resort

LAST RESORTS. I. N. # 1 Je n'étais pas censée le revoir un jour Une série romantique et sexy en 3 volumes, qui met en scènes d'irrésistibles triplés multimillionnaires, les frères Sharpe, qui héritent au décès de leur père de la compagnie familiale : la Sharpe International Networks. (S. I. N). Ces romans peuvent tous se lire séparément mais également s'apprécier en tant que série. Last Resort série S I N #1On One Condition, série S I N #2Final Proposal, série S I N #3 Je n'étais pas censée le revoir un jour. Par Le je veux dire cet homme vêtu d'un costume parfaitement coupé et de qui émane une combinaison envoutante de richesse, de rébellion et de sex-appeal. Une nuit. Pas de promesse. Pas de nom. Sexe fabuleux. Toujours perchée sur mon petit nuage après une telle nuit, j'entre pour faire connaissance avec mon nouveau client, et il est là, arborant ce même sourire dangereux qui m'a harponnée hier soir. Oui, je suis consultante pour Callahan Sharpe. Et oui, Callahan Sharpe, c'est lui. Héritier multimillionnaire qui ne se plie à aucune loi, et se joue des conventions, il est déterminé à mener à bien un dernier projet pour honorer l'héritage de son père décédé, avant de prendre définitivement le large, loin de l'affaire familiale. Heureusement pour moi, - ou pas -, j'ai été chargée de me rendre aux îles Vierges pour l'aider à atteindre son objectif. Callahan ne voit pas d'inconvénient à enfreindre le règlement en vigueur dans sa société qui interdit les relations intimes, mais ce n'est pas on cas. Les enjeux sont trop importants. Qu'est-ce qui pourrait bien partir en vrille lorsqu'on est obligée de travailler - et de cohabiter -avec un homme auquel on ne peut résister ?

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Littérature étrangère

Le dernier voyage de Soutine

Caché dans le corbillard qui le conduit de Chinon à Paris pour y tenter l'opération qui seule peut le sauver de l'ulcère à l'estomac dont il souffre depuis des années, le peintre Chaïm Soutine, durant les 24 heures que va durer le trajet, se remémore, en un flux d'images parfois délirantes provoquées par la morphine, toute son existence. A demi fictif, à demi historique, le roman relate ainsi les divers épisodes de la vie de Soutine, depuis qu'il a choisi d'enfreindre l'interdit qui frappait les images dans le shtetl de son enfance : le rêve de devenir un grand peintre, poursuivi de Vilnius à Paris, alors capitale mondiale de l'art ; les années de bohème à Montparnasse et l'amitié improbable avec Modigliani ; le succès soudain, avec la rencontre du Dr Barnes, son mécène américain. Mais ces années dorées qu'accompagnent les deux figures féminines, Gerda Groth et Marie- Berthe Aurenche, prennent brutalement fin avec la guerre et ses persécutions, qui l'ont contraint à fuir Paris malgré sa maladie et, finalement, au stratagème de ce dernier voyage et à tous ces détours pour échapper aux griffes de l'occupant. Dans son délire, Soutine, qui croit que seul le lait peut le guérir de son ulcère, s'imagine avoir été conduit dans un paradis blanc, à la fois hôpital et prison, où il rencontre un mystérieux Dr Bog, qui lui promet la guérison s'il renonce à la couleur... Le roman de cette existence tourmentée, écrit dans un style qui parvient à donner un équivalent de la fièvre qui anime les coups de pinceau du peintre, nous parle avec force de l'enfance et de l'exil, de la maladie et la douleur, de l'impuissance des mots et du pouvoir bouleversant de la couleur et de l'image.

08/2016

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Ouvrages généraux

Essai historique et critique sur la Charte d'Alaon. Les Mérovingiens d'Aquitaine

La question que je traite n'était pas seulement une des plus difficiles quand je l'abordai, elle était encore une des plus délicates. Le système de la charte d'Alaon sur les Mérovingiens d'Aquitaine était un fait authentique, une vérité incontestée ; tous nos livres d'histoire classique en font foi. A peine si l'on osait exprimer quelques doutes sur un document dont la découverte avait été pour notre histoire nationale un vrai coup de fortune... On s'exposait en faisant ouvertement profession d'une incrédulité raisonnée. Il fallait être au rang des maîtres ou n'avoir absolument rien à perdre. J'étais dans ce dernier cas, et je m'attaquai à la charte... Heureusement la solution que j'eus la hardiesse de présenter ne parut pas appuyée sur de trop mauvaises raisons... Quelques-uns osèrent m'approuver tout haut, beaucoup se contentèrent de m'approuver tout bas. Aujourd'hui que la discussion est à peu près terminée, et que la conviction générale me paraît se trouver entièrement d'accord avec la mienne, il ne me sera pas interdit de me prévaloir du seul mérite qui m'appartienne, celui d'avoir devancé le jugement porté en dernier ressort par la science. Non pas que je veuille revendiquer l'honneur d'avoir ramené à mon opinion tous les érudits qui la professent, et dont la plupart certainement ne m'ont jamais lu : mais, quelque insignifiant qu'ait été mon concours dans les conversions qui se sont produites, du moins puis-je me flatter d'avoir défendu la bonne cause alors qu'elle n'avait pas beaucoup de partisans... Ces études pourront être utiles, relativement à l'origine des premiers ducs d'Aquitaine et de Gascogne...

09/2021

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Franche-Comté

Là où murmure le vent

Une longue nuit, dans l'écrin de l'hiver, fait remonter les souvenirs de Gabin et de Solange. Séparés par la maladie, les épreuves, les années, la vie leur donnera-t-elle une chance ultime de se retrouver ? Un roman bouleversant sur l'intemporalité de l'amour et la nécessité de le vivre. Gabin, vieil homme atteint de la maladie d'Alzheimer, se souvient de manière confuse d'avoir été follement amoureux, une fois dans sa vie. Par une nuit d'hiver, il part à la recherche de celle qu'il appelle " la petite ", alors qu'au même moment, " la petite ", Solange, a fait une chute et gît au pied de l'escalier de sa maison. Par le soupirail, elle voit la neige tomber, elle sent le froid lui glacer les os. Elle attend le jour. Elle a passé sa vie dans cette ferme du Haut-Jura avec son frère. Le père, rentré de la guerre borgne et en colère, leur a interdit de se marier, pour ne pas partager la terre. Ils ont tous deux obéi à l'injonction paternelle, mais Solange, à la mort du père, s'autorisera à rejoindre Gabin, son amoureux. Pendant toute la nuit, Solange se souvient pour oublier le froid. De sa mère, tuée dans la cuisine par le manteau de la cheminée, de Gabin, rencontré l'été de ses quinze ans, à l'étang au fond de la combe, et qui au même moment, se trouve à moitié nu au bord de cet étang gelé, rassemblant des fragments de mémoire, retrouvant sa petite et toute la cohorte de souvenirs qu'il croyait avoir perdus. Au matin, les pas de Gabin le guideront jusqu'à la ferme de Solange. Il doit y aller. Vite. Avant que la mémoire ne s'effrite encore. Avant qu'il ne soit trop tard.

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Littérature française

L'Amour aura tes yeux

"A quatorze ans, j'ai vécu un amour répréhensible aujourd'hui. Il serait même considéré comme un crime. Je l'ai vécu comme une chance. J'aimerais l'approcher et regarder la jeune fille que j'ai été à qui la femme doit tant". Depuis vingt-cinq ans, la narratrice gardait les lettres de M. , son professeur de latin, de grec et de théâtre au collège. Aujourd'hui, la femme qu'elle est devenue exprime sa dette à son égard. L'amour aura tes yeux est le récit d'une éducation sentimentale qui renverse les stéréotypes qu'on se fait à propos de l'âge, de l'ascendant d'un homme mûr sur une jeune fille, sur ce qui est toléré et ce qui est interdit. Il chante l'amour avant tout, la disciple et son mentor étant unis par un goût immodéré pour la poésie, le théâtre. Ils sont leur idéal, leur odyssée, leur royaume de beauté. Leur rencontre est celle d'une Antigone et d'un briseur de conventions. L'histoire d'un élargissement intérieur que seul l'amour procure sans distinction d'âge ni de sexe ni de condition sociale. Ensemble, ils habiteront un no man's land placé sous le signe de l'effraction, de la détestation de toutes les formes béotiennes de l'amour. Ils joueront une partie qui les éloigneront d'un certain contexte familial et d'un monde étouffant, où la méfiance est le maître-mot. Le livre captive, remue car il dessine la géographie d'un amour prohibé et d'une liberté qu'accompagne une volonté assumée. Il n'est pas écrit avec la morale socialement porteuse de notre temps mais avec les sentiments et sensations d'alors. Etranger à la doxa, au dogme de la victime héroïque, il célèbre le désir comme un art subtil, paradoxal et amoral.

02/2023

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Thrillers

Memories

A l'aube, une jeune femme, vêtue d'une simple chemise de nuit, est découverte gravement blessée au fond d'un fossé le long d'une route de campagne. Elle ne se souvient de rien, sauf d'un prénom : EMILIE. Aucun signalement de disparition, aucun témoin. Son identité est un mystère. Cependant, la découverte d'un objet tranchant à ses côtés et de traces d'ADN relevés sur ses vêtements la plonge au coeur d'une affaire criminelle. En attendant son procès, Emilie est détenue à l'hôpital psychiatrique, et confiée au renommé Professeur Berthier. Malgré les éléments incriminants, le psychiatre refuse de croire en la culpabilité de sa patiente. Il implore alors l'aide d'Adam, un ami thérapeute prêt à braver l'interdit pour contribuer à prouver son innocence. La thérapie devient ainsi un périple vers l'inconnu, où chaque révélation est une pièce du puzzle psychologique qui compose Emilie, compliquant davantage l'affaire. Quelle est la véritable nature de la jeune femme, et quels sont les événements qui l'ont conduite à cet état ? Adam, en lutte permanente contre ses propres démons, se laisse peu à peu séduire par le charme énigmatique d'Emilie, dont l'apparente fragilité dissimule une dualité troublante. Au fil des heures, la frontière entre réalité et illusion s'estompe, mettant à l'épreuve la confiance d'Adam envers la jeune femme et en lui-même. Pourtant, tous les détails ont une importance... Ils n'ont qu'une journée. Parviendront-ils à dévoiler le passé, ou sont-ils déjà tous prisonniers des secrets qu'il renferme ? Plongez dans ce roman psychologique intense où la frontière entre innocence et culpabilité s'efface dans l'obscurité des souvenirs retrouvés. Une intrigue envoûtante qui vous captivera jusqu'à la dernière révélation...

04/2024

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Littérature étrangère

Le bûcher

" Je ne sais pas de quelle caste tu es, mais fais bien attention avec ces gens. Tu ne peux pas compter sur ton mari pour te protéger. Ils attendront qu'il s'absente et, à la première occasion, ils en profiteront pour te chasser. Ils sont capables du pire. Prends garde". Après la mort de son père, Kumaresan quitte son village natal et se rend à la ville pour y trouver du travail. A l'usine, il met le soda en bouteille avant d'aller le livrer à vélo aux échoppes qui en font commerce. C'est là qu'il fait la rencontre de Saroja, et tout à coup, c'est l'amour fou. Mais c'est aussi un amour interdit : la jeune fille n'est pas issue de la même caste que lui. Avec la fougue de la jeunesse, ils se marient clandestinement dans un temple peu regardant sur l'origine sociale des mariés, avant de regagner ensemble le village de Kumaresan. Le jeune homme est persuadé qu'il finira par avoir raison des réticences des siens et par faire accepter sa femme. Mais dans ce petit village isolé du Tamil Nadu où les traditions pèsent comme une chape de plomb, le piège se referme sur eux, jour après jour. "Avec son incomparable talent, Perumal Murugan ajoute encore sa pierre à l'édifice de la littérature indienne contemporaine". The Hindu "Les personnages, les dialogues et les lieux qui traversent les romans de Murugan sont plus vrais que nature et d'une rare puissance évocatrice. Un remarquable conteur". India Express "L'écriture de Murugan est tellement visuelle qu'on se croirait au cinéma, et vous garderez longtemps en vous les dernières images de ce roman". Business Standard

01/2020

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Sociologie

La famille, la cité, l'école et la mosquée. Sociogenèse de la religiosité d'un jeune musulman d'aujourd'hui

L'islam - l'"islam des quartiers" en particulier - interroge et inquiète. Interrogations et inquiétudes qu'entretiennent, outre la longue série d'attentats islamistes commis sur le sol français et ailleurs dans le monde (en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient, aux Etats-Unis...), la répression dont sont victimes les femmes, en particulier, sous les régimes des mollahs iraniens ou des talibans afghans ou, sur un modem mineur, les "atteintes à la laïcité". Une partie du champ politico-médiatique y trouve prétexte pour affirmer son existence en relançant régulièrement une parodie de "débat public". Mobilisant le plus souvent des représentations caricaturales de l'islam et des musulmans, des "diagnostics" hâtifs et des "explications" dérisoires, sommant les interlocuteurs de "choisir leur camp" - celui des "islamophobes" ou celui des "islamo-gauchistes" - ce genre de "débat" interdit toute approche rationnelle du phénomène. Ce livre fait, a contrario, le pari de l'enquête sociologique, refusant délibérément de s'ériger en juge, ne cherchant ni à condamner, ni à réhabiliter, justifier ou excuser, mais à expliquer et comprendre. Il se présente comme le portrait d'un individu singulier. Tarik, né en France dans une famille originaire du Maghreb, a grandi dans une cité d'une banlieue populaire de Ile-de-France. Il se réclame d'un islam "authentique", qu'on pourrait associer aux figures-repoussoirs de l'islam "radical", de l'"intégrisme" ou du "fondamentalisme". Pourtant, diplômé de l'Université, aujourd'hui enseignant, il se reconnaît dans les "Valeurs de la République" et dans le principe de laïcité. En cherchant à rendre compte des logiques sociales qui ont produit cet individu singulier, cette enquête mobilise une démarche et des schèmes d'interprétation qui, au-delà du cas particulier, peuvent contribuer à une meilleure intelligibilité du regain de religiosité observable chez les jeunes de culture musulmane.

03/2024

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XXe siècle

Les enfants Oppermann

Lorsque Lion Feuchtwanger publia LesEnfantsOppermannen 1933, il avait déjà quitté l'Allemagne et vivait à Sanary-sur-Mer. Il déclarait vouloir avec ce roman "informer le plus rapidement possible ses lecteurs du vrai visage et des dangers de la domination des nazis" . Ecrit en temps réel pendant que les nazis consolidaient leur pouvoir, ce grand livre montre la chute de l'Allemagne de Weimar à travers les yeux d'une famille juive bourgeoise, d'abord incrédule en raison de son statut social et culturel, puis choquée et paralysée par une idéologie qui leur est incompréhensible. Ce roman, traduit en français à sa sortie mais indisponible et introuvable en France depuis la Seconde Guerre mondiale, est internationalement reconnu comme l'une des oeuvres les plus per- cutantes et lucides sur la montée du fascisme. Un grand classique de la littérature allemande sur un sujet qui reste aussi important et actuel qu'il l'était à l'époque. Un roman visionnaire dont le sens dramatique n'a pas diminué et dont la force ébranle le lecteur. "Extraordinaire... Aucun essai, aucun autre roman n'a réussi à raconter avec plus de justesse et de pertinence la manière insidieuse dont les nazis ont imprégné le tissu social de l'Allemagne que ce très grand roman de Lion Feuchtwanger". The New York Times Lion FEUCHTWANGER est né en 1884 à Munich. Auteur reconnu dans les années 20, il s'installe en France en 1933 lorsque Hitler le prive de sa nationalité, confisque ses biens et interdit ses livres. Il édite avec Bertolt Brecht Das Wort, la plus importante publication antifasciste des écrivains émigrés allemands. Pendant la guerre, il est interné au camp des Milles dont il s'évade. Il se réfugie aux Etats-Unis où il poursuit sa carrière littéraire et meurt en 1958.

02/2023