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Ethan Hawke, Greg Ruth

Extraits

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sociologie du genre

13 films pour comprendre l'identite de genre

Comprendre un champ de la psychologie grâce au 7e art ! Dans chaque champ, une dizaine de films illustrent les concepts clés. Et l'identite de genre n'aura plus de secret pour vous ! L'identité de genre est le fait de se sentir intérieurement d'un genre (ex. garçon/homme, fille/femme), de différentes modalités de genre (non-binarité, fluidité) ou d'aucun genre (agenre). Elle peut ou non correspondre au sexe assigné à la naissance. Il existe une diversité de genres et il est souvent vain de vouloir fixer précisément des identités. L'expression de genre est la façon dont on choisit de présenter notre genre socialement, celle-ci peut être liée à notre vécu interne ou être vécue en dissonance par contrainte ou par crainte. Le genre étant par définition, social et culturel, définitions et nominations associées se modifient au gré des évolutions sociétales. Le sexe assigné à la naissance est lié à l'observation des organes génitaux des foetus/bébés, fille, garçon ou encore les personnes intersexes dont les organes ne reflètent pas les critères normatifs anatomiques (internes/externes) habituels d'assignation. Les personnes dont le genre ressenti est en adéquation avec celui assigné à la naissance sont désignées comme cisgenre. Dans le cas contraire, elles peuvent s'identifier comme trans et/ou non-binaire. Et si on (re)découvrait : La transidentité avec la saga Matrix La non-binarité à partir de A perfect family L'identité sexuée et l'orientation sexuelle en appui à Les roseaux sauvages La fluidité du genre au travers du film Trois nuits par semaine

02/2024

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Littérature française

Le naufrage de Venise

Venise la belle, Venise la superlative, ses accumulations de palais, de places, de canaux, d'églises et de raffinements divers, n'a pas résisté. Une vague, une seule, gigantesque et mortifère, a suffi à l'engloutir tout entière et à réduire sa magnificence à néant. Le système MOSE (Moïse), savante et impérieuse combinaison de soixante-dix-huit écluses installées à grands frais et supposées - comme le prophète - apprivoiser les eaux capricieuses de la lagune, a bel et bien failli. La ville est détruite, les victimes innombrables. Noyée la Sérénissime ! Submergée la Cité des masques ! Avant ce cataclysme tant redouté, la famille Malegatti se déchire depuis longtemps face à la menace. Guido, le père, entrepreneur sorti du rang et conseiller aux affaires économiques de la ville, ne jure que par le tourisme de masse et le MOSE tutélaire. Maria Alba, son épouse, descendante des Dandolo de Cantello, a contre elle, comme la Venise qu'elle vénère, de se satisfaire de ses habitudes de belle endormie. Léa, leur fille, a 17 ans seulement mais des dispositions de boutefeu et des inclinaisons de Lolita pas forcément innocentes mais résolument militantes. Au gré d'un roman haletant, Isabelle Autissier a choisi ces trois guides si particuliers pour rapporter les charmes et les outrances d'une Babel en sursis. Et fait siennes leurs convictions et leurs contradictions pour anticiper un désastre environnemental on ne peut plus réaliste. Conteuse hors pair doublée d'une conscience écologique éclairée, l'ex-navigatrice conduit cette fable à sa guise jusqu'à la transformer en un cauchemar entêtant.

05/2022

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Littérature française

La fille à l'oursin

Trois personnages principaux : une fille, une "dame" et un play-boy. Rien ne les destinerait à se rencontrer pour une commune aventure amoureuse, si ce qu'on appelle le hasard ne signifiait, justement, les prédestinations de l'amour. Le lieu principal : une calanque du Var. Josette : Une sauvageonne de seize ans. Elle "n'est qu'attente indéfinie". Elle contemple la mer et pêche les oursins. Isabelle : Héritière d'une famille de filateurs à Roubaix, maîtresse d'elle-même et de sa fortune, "elle attend du hasard qu'il soit à son gré". En amazone. Elle le trouve à Cannes, sous les traits d'Angelo. Angelo : "Ange" pour les dames. Depuis son adolescence, il leur donne du plaisir et elles lui font des cadeaux. Il est beau, gentil et cueille le présent de chaque jour. Isabelle en est un. L'amazone entend protéger sa conquête contre les "pêcheuses d'ange" en s'isolant avec lui dans le petit port, loin des mondanités. Mais voici Josette, "la fille à l'oursin". Voici les surprises - celles-là même de l'amour - pour les trois partenaires. Autour d'eux, les comparses, gens du Nord et peuple de Provence, regardent ; complices, comme l'auteur, comme le lecteur, de cette légèreté, de cette ironie, très nouvelles sous la plume de Luc Estang. Pourtant, on ne s'y trompera pas : le soleil, la mer, le ciel bleu, les plaisirs nombreux du récit, l'apparente "immoralité" de dialogues si naturels sont les moteurs d'une quête assez grave : celle de l'amour heureux. Prix des maisons de la presse 1971.

03/1971

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Littérature érotique et sentim

Mauvais garçons et belles ingénues Tome 3 : L'ingénue aux désirs secrets

Dans ce troisième tome, la jeune fille de Londres la moins susceptible de se retrouver dans une situation compromettante est soumise à la tentation par un inconnu dangereusement séduisant… Miss Prudence Merryweather Payton a un secret. Il est de notoriété publique que Prudence est la seule de sa promotion à être toujours célibataire au bout de quatre saisons - mais personne ne sait pourquoi. Bien qu'elle ait perdu ses illusions romantiques après avoir été compromise contre son gré, Prudence accepte une demande en mariage même si son fiancé est très loin d'être une chevalier sur un beau cheval blanc. Quand son futur mari la jette d'une voiture de poste pour divertir un voleur de grand chemin, Prudence se jure de ne plus jamais accorder sa confiance à un homme. John Roark, vicomte de Castlelon, n'est pas ce qu'on appelle un héros. Il est plutôt un séducteur aux yeux bleus, au passé mystérieux et aux projets d'avenir ambitieux - dans lesquels il n'y a pas de place pour une épouse. Il se retrouve un jour coincé dans une auberge de campagne en compagnie d'une jeune femme fascinante, et un charmant pas de deux de séduction s'ensuit. Il sait pourtant qu'il devrait se tenir à distance. Et qu'il ne devrait absolument pas en devenir amoureux. Lorsque le sombre passé de Prudence revient hanter celle-ci, John se doit de la protéger - même s'il risque ainsi de trahir ses propres secrets, secrets qui pourraient ruiner son avenir.

09/2016

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Immigration

Alternatives Sud Volume 29-2022/1 : Fuir l'Amérique centrale. Points de vue du Sud

En Amérique centrale, la migration est consubstantielle à la vie de millions de personnes. Entre 10 et 25% des populations nationales ne vivent plus chez elles. Et 500 000 émigrant·es supplémentaires - dont de plus en plus de femmes et d'enfants - tenteraient leur chance chaque année. Pour, à l'arrivée, aider financièrement leur famille restée au pays, à hauteur d'un huitième à un quart du PIB de leur contrée d'origine. Le phénomène, en croissance depuis les conflits politico-militaires qui ont déchiré l'isthme et les "ajustements" néolibéraux qui ont suivi, indique d'abord le bilan d'un modèle de développement inique. Guatemala, Honduras, Nicaragua, Salvador... , autant d'Etats de non-droit où la concentration des pouvoirs le dispute à la corruption et à l'impunité. Autant d'économies dont l'exportation dérégulée de matières premières et la sous-traitance en zones franches restent la colonne vertébrale. L'insécurité alimentaire, la précarité sociale et la vulnérabilité climatique qui en résultent forgent l'envie de fuir. La violence illimitée des gangs - l'ONU taxe l'Amérique centrale de "région la plus dangereuse au monde" - la précipite. Tandis que, sur les routes de l'exil, les écueils se multiplient au gré des politiques migratoires des pays à franchir ou à atteindre. Les Etats-Unis accueillent au compte-goutte, expulsent ou refoulent à tour de bras. Et externalisent leur frontière en contraignant le Mexique et l'Amérique centrale à fermer les leurs. A rebours des droits des migrant·es et sans égard pour l'indispensable démocratisation des sociétés centro-américaines.

03/2022

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Divers

La mécanique des vides

Sous terre, un homme nu se réveille... Il ne se souvient ni de son nom, de son âge, des circonstances qui l'ont amené là. Son instinct le pousse à sortir des entrailles de cette caverne. En arrivant à l'air libre, il découvre une terre recouverte de déchets. Sur sa route, il croise Irma et sa fille Ocarina, semeuses de mots, qui errent au gré des vents "pour repeupler ce monde de phrases qui font penser" en plantant des graines qui, en poussant, donnent des textes. Lui, n'arrive plus à parler et lorsqu'il tente d'écrire sur un cahier, ses mots s'envolent. Irma lui propose d'aller voir où se rendent ses mots. Dans la forêt primaire, les esprits sont réveillés par des bruits. Une nouvelle fois, ils ne peuvent que constater l'arrivée des hommes et de leurs machines qui dévorent la jungle. Bientôt, il n'en restera rien... pour la première fois, l'un d'entre eux propose de se manifester aux humains. Leur raconter la nature de leur point de vue... et pour cela il faut leur écrire, car ils ne semblent plus capables de regarder le monde tel qu'il est sans le filtre des mots... Ils partent alors à la rencontre des autres esprits pour qu'ils leur racontent leur rapport à la nature. Une fable humaniste et écologique, dans un monde poétique, où la puissance des mots pourrait enrayer cette mécanique des vides qui pousse l'humanité à la catastrophe.

09/2022

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Géographie

L'espace social. Lecture géographique des sociétés

Le présent ouvrage analyse les formes sociales de l'espace. Il propose une méthode globale et fournit des outils pour comprendre les liens des individus avec leurs lieux de vie. L'univers de ces formes se ramène ici à des notions (espace, lieu, territoire, territorialité, réseau) et à des modèles d'investigation reflets de choix théoriques : espace de vie, espace vécu, matrice historique et spatiale, combinaisons et formations socio-spatiales, systèmes d'acteurs localisés... Pour l'interprétation de ces configurations spatiales, et quel que soit le mode d'interprétation retenu, on constate qu'elles résultent toujours de l'action de groupes humains, historiquement structurés pour se perpétuer. Ainsi, ils produisent autant des biens tangibles que des éléments symboliques, des valeurs collectives, du pouvoir, de la puissance, de la différenciation... Les sociétés ne sont pas mues par une mécanique fonctionnelle. Au contraire, elles façonnent pour toute chose des représentations à la fois complexes et multiples ; elles font naître des idéologies et créent des cultures originales. Elles forgent des identités collectives qui leur servent ensuite d'argument de légitimité géographique. Au gré d'une lecture géographique, l'étude des formes de l'espace révèle ainsi les structures, les contradictions et les enjeux de la société. Cet ouvrage, codirigé par Guy Di Méo et Pascal Buléon, présente en première partie les concepts et les notions d'une nouvelle géographie sociale. La seconde partie les illustre d'exemples régionaux présentés par Florence Boyer, David Giband, Jean-Claude Hinnewinkel, Frédérique Loew-Pellen, Joël Pailhé, Hélène Seren et Mamady Sidibé.

07/2005

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Développement personnel

Je suis une merde et je compte bien le rester !

Cet anti-manuel de développement personnel est une critique en règle du principe même de ce type de conseils. L'auteure s'y insurge contre l'obligation qui nous est faite de nous améliorer constamment. Ne serait-il pas plus raisonnable d'admettre qu'il est difficile, voire impossible de changer véritablement, et ne vaudrait-il pas mieux renoncer ainsi à des ambitions hors de notre portée et qui rendent tout épanouissement impossible ? A quoi bon accumuler les bonnes résolutions suivies d'échecs - arrêter de fumer, se mettre au régime, faire du sport, apprendre une langue étrangère, se mettre à la poterie ? Est-ce vraiment la clé du bonheur ? On nous a si bien seriné qu'il faut "se réaliser" que nous nous soumettons de notre plein gré à cette pression, et sommes dévorés de sentiments de culpabilité. Ce dictât du coup de pied dans le cul est la garantie de nous enfoncer profondément dans l'insatisfaction. Restons stressés, gros, incultes, bref, nuls peut-être, mais plus heureux ! Il faut cesser de croire qu'on a au fond de soi un Moi meilleur qui ne demande qu'à s'extérioriser dès qu'on aura triomphé de ses failles. Sous des dehors provocateurs, l'auteure se livre à des considérations plus profondes et stimulantes sur le regard impitoyable que nous portons sur nous-mêmes, et sur la manière dont nous réussissons ainsi à tout gâcher en cherchant à nous améliorer pour être plus conformes à des exigences sociales que nous avons acceptées sans broncher.

10/2016

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Western

Mauvaise réputation Tome 1 : La véritable histoire d'Emmett Dalton

" Qui nous sommes vraiment, nous les Dalton ". 1908. Oklahoma. Emmett Dalton n'est plus un criminel depuis longtemps. Il a payé sa dette à la société, il se contente d'une existence discrète et tente même parfois de visiter l'église pour prier - sans trop de succès pour cette dernière activité. Aussi lorsqu'un producteur de cinéma lui propose de participer à l'écriture d'un film consacré aux méfaits de sa légendaire fratrie, il se méfie, refuse, puis réalise finalement qu'une chance lui est offerte : évacuer le mythe, rétablir un semblant de vérité et sauver la réputation de sa famille. Les quatre frères Dalton ne sont pas nés hors-la-loi. Au contraire ! Ils ont tous endossé le rôle de Marshal à l'aube de leurs carrières, et c'est n'est pas de plein gré qu'ils ont plus tard embrassé des vies de fugitifs... Qui d'autre qu'Emmett, seul survivant, pour déterrer ces douloureux souvenirs et conter sans hypocrisie la véritable histoire des Dalton. Récit ancré dans une Amérique qui regarde le Far West comme une époque quasi révolue, Mauvaise Réputation renoue avec les habitudes d'un Western réaliste, dur et mélancolique. Il dépeint un Ouest américain démythifié où la violence et le chaos, bien qu'inévitables, ne sont jamais exagérés ou glorifiés. Magnifiquement porté par le dessin d'Emmanuel Bazin - quelque part entre Edward Hopper et Mathieu Bonhomme - Antoine Ozanam creuse en profondeur la psychologie de ses personnages et livre un récit subtil et touchant.

06/2021

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Beaux arts

Le culte des images avant l'iconoclasme (IVe-VIIe siècles)

Le Culte des images avant l'iconoclasme, paru en 1954 dans les prestigieux Dumbarton Oaks Papers, n'avait encore jamais été traduit en français, alors que ce texte fondateur donna l'impulsion à bon nombre de travaux portant sur le sujet. Ernst Kitzinger s'appuie sur les écrits de l'époque byzantine pour saisir l'évolution de l'imagerie chrétienne et pour montrer comment, après les reliques des saints, les images vont elles aussi être considérées comme des objets sacrés. Il y est question de la vertu curative de petits fragments d'une fresque qui représente des saints, à condition d'en avaler une décoction, ou encore d'une icône produisant une rosée qui soigne les bubons et rend la santé. Nombreux aussi sont les textes mentionnant les images "acheiropoïètes" (non faites de la main de l'homme), comme dans le cas des "impressions" du corps du Christ sur des draps de lin ou sur la colonne d'une église, qui toutes suscitent une grande ferveur parmi les croyants. En complément de l'article a été ajouté un florilège de 43 extraits de textes de la période byzantine, que Ernst Kitzinger cite dans sa démonstration, pour la plupart peu accessibles ou non traduits. Cette édition française complétée d'une mise à jour bibliographique de Stephen Gero, spécialiste de l'iconoclasme et Professeur à l'Université de Tübingen, a été traduite de l'anglais et du grec par Philippe-Alain Michaud. Ce dernier est aussi l'auteur de la postface "L'adoration des surfaces" , dans laquelle il témoigne de l'actualité de ce texte érudit qui entre en résonance avec les nouveaux régimes d'images générés par la révolution numérique. Ernst Kitzinger (1912-2003) fut historien de l'art, spécialiste de l'Antiquité tardive, du Moyen Age et de l'époque byzantine, professeur d'art et d'archéologie byzantins à Dumbarton Oaks, dont il a fait un centre internationalement renommé en matière d'études byzantines.

12/2019

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Philosophie

Repenser le possible. L'imagination, l'histoire, l'utopie

Introduite par Thomas More en 1516, la notion d'utopie a rapidement pénétré le champ de la littérature et de la philosophie. La double apparition de la problématique de l'utopie dans l'univers de la fiction et dans celui de la réflexion philosophique n'a toutefois été accompagnée d'aucune promotion à proprement parler. En effet, la référence à l'utopie a suscité, de la part des philosophes modernes et contemporains, davantage de réserve que d'adhésion. Il n'est pas exagéré de dire qu'une telle notion continue de faire difficulté aujourd'hui, cinq siècles après la publication, par More, de sa fameuse Utopia. Ce volume collectif se propose d'ouvrir à nouveau le dossier problématique de l'utopie. A cette occasion, l'on propose de revisiter quelques moments essentiels de l'histoire de la philosophie au cours desquels ont été façonnés les outils qui nous ont permis et nous permettent encore d'interroger notre rapport au "possible". Le contexte de crise généralisée que l'on traverse aujourd'hui (bouleversements climatiques et environnementaux, remise en cause de la démocratie représentative, retour des fascismes, panne des systèmes éducatifs, crise du libre-échange, crise des religions, etc.) invite de manière plus pressante que jamais à revisiter l'utopie, un concept forgé à l'époque renaissante à partir du grec ou-topos, "ce qui est sans lieu", précisément dans le contexte d'une crise profonde et systémique : ébranlement des certitudes médiévales par la découverte de l'Amérique, conflits sanglants entre catholiques et protestants, bouleversements artistiques, émergence d'un sentiment d'impuissance devant l'exercice du pouvoir politique, etc. Ce rapport entre la crise du sens, à la fois individuelle et propre au vivre-ensemble, et la nécessité de se projeter dans un avenir susceptible de rouvrir du possible, est très précisément ce que le concept d'utopie a jadis voulu problématiser. Il ne s'est donc pas naïvement proposé comme "solution" à la crise, voire comme simple pansement idéologique, contrairement à ce que suggère l'image d'Epinal.

09/2019

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Littérature étrangère

Une île en Orient

" Exotique et mystérieux. Je me suis laissé captiver par cette histoire complexe. " Dinah Jefferies " Extraordinairement bien écrit... Impossible de le refermer. Et inoubliable. " Iona Grey Deux grandes histoires d'amour. Une trahison bouleversante. Une guerre qui change tout. Singapour, 1897 A vingt ans, Harriet et Mae Grafton sont des jumelles nées d'une liaison scandaleuse. Alors qu'elles sont rejetées par la bonne société, elles ne peuvent que compter l'une sur l'autre. Mais lorsque leur riche bienfaiteur les envoie à Singapour, elles font la connaissance du mystérieux Alex Blake, et leur relation se détériore, ce qui aura des conséquences dévastatrices... Singapour, 1941 Petite-fille de Mae, Ivy Harcourt travaille à Londres et est affectée à Singapour, alors sous la menace d'une invasion japonaise. Même si Ivy redoute de vivre sur cette île qui lui est totalement étrangère, elle n'est pas du tout préparée à ce qui l'y attend : des inconnus surgissant du passé de sa grand-mère, une histoire d'amour inattendue et un secret qui n'attend que d'être découvert... Une île en Orient est le livre idéal pour les fans de Dinah Jefferies et Victoria Hislop. Saisissant, authentique et absolument magnifique, Une île en Orient est suggestif et évocateur, ce qui se fait de mieux en fiction historique. " Suggestif, captivant... une lecture riche et convaincante. " Gill Paul " Une histoire d'amour émouvante et poignante, à l'atmosphère envoûtante. Je sentais presque la sueur sur ma peau. " Rachel Rhys " Magnifiquement écrit... une histoire d'amour touchante. " Tracy Rees " Il est impossible de refermer ce livre avant de l'avoir fini. " Kate Riordan " Parmi les thèmes de ce roman épique, citons l'amour, la rivalité entre deux soeurs et la trahison. " My Weekly " Sublime ! Tout ce que devrait être la fiction historique. " Nicola Cornick " Extrêmement captivant... Evasion garantie, avec une plume magnifique. " Emma Rous " Evocateur, luxuriant et joliment écrit, Une île en Orient est une lecture captivante. " Nikola Scott

05/2019

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Critique littéraire

Lettres et fragments

Les deux dernières années de la vie de Démosthène (323-322 avant J.-C.) furent marquées par deux affaires politiques importantes : le procès des enfants de l'homme politique Lycurgue et l'affaire d'Harpale. La puissance de la démocratie athénienne avait alors décliné au profit du pouvoir macédonien exercé par Alexandre le Grand. Mêlé à une affaire de corruption impliquant Harpale, le trésorier d'Alexandre, Démosthène fut exilé à Trézène et dans l'île de Calaurie. Les lettres présentées dans ce volume, à l'exception de la cinquième qui est un faux, sont des plaidoyers politiques écrits par Démosthène depuis son lieu d'exil et lues devant l'assemblée du peuple à Athènes. Elles constituent un précieux témoignage historique des idées de l'orateur athénien à la fin de sa carrière et nous font revivre les événements d'une période importante de l'histoire grecque. Dans les lettres 2, 3 et 4, Démosthène justifie sa politique et tente de définir une voie médiane entre les partisans de la lutte ouverte contre la Macédoine dirigés par Hypéride et les pro-macédoniens tels que Pythéas. Les lettres 1 et 6 ont été écrites après la mort d'Alexandre, à l'aube de la guerre lamiaque, la révolte des cités grecques contre l'hégémonie macédonienne. Démosthène y préconise une politique de concorde à Athènes tout en ralliant le courant offensif d'Hypéride et de Léosthène. Le présent volume contient aussi une série de fragments attribués à l'orateur athénien. Ces fragments sont des extraits des discours perdus de Démosthène ainsi que des bons mots que nous ont transmis les biographes antiques. La Collection des Universités de France propose au lecteur le texte grec de Démosthène accompagné de la traduction de Robert Clavaud. Les lettres sont précédées d'une présentation historique et d'une notice sur la tradition manuscrite du texte qui aideront le lecteur à saisir tous les enjeux politiques et littéraires du texte.

01/1987

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Littérature française

Le chour des années climatériques

Choeur : (du grec ancien ??? ? ? , choros). Dans les pièces de théâtre de la Grèce antique, le choeur résumait les situations pour aider le public à comprendre l'intrigue. Il commentait la pièce et orientait les réactions du public. Il représentait souvent la population sur la scène. Années climatériques : Les années climatériques de la vie humaine étaient les années multiples des chiffres sept ou neuf. Cela correspondait à de grands changements physiques, comme la puberté, la ménopause, le quatrième âge. On parle maintenant d'âges critiques. Le crime est-il une réponse à l'immoralité ? Avec un choeur-confident et un génie tutélaire implantés dans son cerveau par sa mère adoptive, une ancienne nonne, René Desmaz mène sa vie comme sur une scène de théâtre antique. Passant une enfance difficile sans père à Aix-en-Provence, maltraité par un policier, il se trouve contraint de tuer, d'abord pour se défendre, puis pour débarrasser la société de la souillure, du vice, de la corruption. L'élimination de chacune de ses victimes lui paraît nécessaire pour créer le théâtre parfait dans lequel il veut vivre. Les meurtres s'enchaînent sans qu'il soit soupçonné. A seize ans, la Première Guerre mondiale le conduit à Verdun où, sans l'avoir voulu, il se retrouve dans la peau d'un héros. Pris en affection par une veuve de général qui devient sa maîtresse, il est affecté dans un manoir aménagé en hôpital psychiatrique, où il continue, à sa façon, d'éradiquer la souffrance. La paix étant revenue, il revient à Aix, où après divers événements et quelques nouveaux crimes, il prend le contrôle d'une maison close fréquentée par la bonne bourgeoisie locale. Au cours d'une excursion sur la Montagne Sainte-Victoire, parvenu au sommet du Pic des Mouches, il prend conscience de sa malfaisance, et redescend transfiguré. La perte de son insensibilité et de sa violence le laisse définitivement fragilisé, mais désormais capable d'aimer son prochain. Cela suffit-il pour le rendre heureux ?

02/2015

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Religion

Dieu compte sur l'humanité. La Bible et l'argent

Quand un informaticien qui étudie la Bible rencontre un expert-comptable qui veut en approfondir la lecture, il en résulte ce large et minutieux travail : explorer tout ce que la Bible peut vouloir dire sur ce qui peut se compter, sur la façon de le compter, sur l'économie, la comptabilité, la monnaie, les transactions financières, les gains et les pertes, la capitalisation, l'appauvrissement, les dettes, le débit, le crédit, etc... Vu sous cet angle le Grand Livre des comptes que présente l'Apocalypse (20, 12) récapitule probablement toute la démarche d'une Histoire Sainte où se révèle un Dieu qui veut "faire commerce" avec l'Humanité. Le secret de cette économie est le don magnanime et sans limite (la Création en est le cadre) qui appelle la réciprocité ; c'est le logos (ratio), ce "compte" divin qui, dans un "admirable échange" (mirabile commercium), se vide complètement (ékenôsèn en grec) pour investir dans notre humanité et, ainsi, la rendre divine, la diviniser. Mais ces voies de Dieu ne sont pas rapidement comprises par l'Humanité. Il y faut des siècles de lente pédagogie au cours desquels, elle y apprendra à faire ses comptes et prendre conscience que le don sans retour, sans "réserve", est le secret de toute vie authentique et donc, que la décroissance économique et humaine est l'investissement qui mène à la vie divine, celle du Ressuscité. Au-delà du travail minutieux de Jean-François Steurs, nous publions une petite synthèse, écrite par Fr. R. Ferdinand Poswick osb, sur l'économie et l'argent dans la tradition biblique et évangélique et, dans les annexes, une synthèse sur l'utilisation des nombres "dans" la Bible et "sur" la Bible : Si la Bible m'était comptée, texte créé en 1998 pour les 4e Journées Internationales d'Analyse Statistique des Données Textuelles (Université de Nice, 19-21 février 1998, pages 517-527).

11/2019

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Critique littéraire

Plaidoyers civils. Tome 4, Discours 57-59

Droit de cité, privation de droits civiques ou atimie, droit du mariage, ce dernier volume des Plaidoyers civils de Démosthène est riche d'indications sur le droit privé athénien. Les trois discours contenus dans cet ouvrage ne sont par ailleurs pas dépourvus d'éléments pittoresques ou réalistes sur la vie quotidienne à Athènes. Le Contre Nééra par exemple comprend un véritable tableau des moeurs dans la cité attique. Nééra y est accusée d'avoir épousé un Athénien tout en étant étrangère, contrevenant ainsi à la loi qui n'admettait de mariage de plein droit qu'entre personnes athéniennes. Son conjoint Stéphanos affirme ne pas l'avoir épousée et prétend qu'elle ne vit avec lui qu'à titre de courtisane et non d'épouse. Dans le Contre Euboulidès, le plaideur, nommé Euxithéos, défend son droit de cité contre son dème qui le lui refuse. Là encore, le plaidoyer regorge d'éléments relatifs à la vie familière dans l'Antiquité : Euxithéos se justifie de la condition de ses parents, indigne de la citoyenneté athénienne. Son père, affirme-t-il, avait un accent parce qu'il avait été fait prisonnier et vendu comme esclave. Le plaideur doit aussi justifier la condition de sa mère qui a été nourrice et vendeuse de rubans sur le marché, métiers peu recommandables pour une femme de citoyen. Enfin, dans le Contre Théocrinès, un certain Epicharès dénonce un sycophante nommé Théocrinès qui exerce le métier d'accusateur professionnel malgré l'interdiction prononcée contre lui. Les trois discours sont présentés dans le présent volume dans le texte original grec accompagné de la traduction de Louis Gernet. Chacun des plaidoyers est précédé d'une notice qui aidera le lecteur à en saisir les enjeux juridiques et historiques. Enfin, dans les dernières pages du volume, le lecteur trouvera un index des noms propres et des termes de droit utilisés dans les plaidoyers civils de Démosthène.

11/2002

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Théâtre

Shakespeare, le marrane du théâtre. Essai sur Le Marchand de Venise

Un jour de l'année 1596, Shakespeare écrit Le Marchand de Venise. C'est un véritable tournant dans son oeuvre. Une rupture qui lui donnera la force d'écrire plus d'une trentaine de pièces. Déjà surnommé par un de ses contemporains, Robert Green, un "ébranleur de scène" ("Shakes-scene"), cet ébranlement va entraîner la production de la matière même du théâtre. Le grand Will libère la parole (30 000 mots différents) et invente la vie rêvée des personnages. Que s'est-il passé ? Rien de moins que le télescopage entre la volonté de dépasser son double marranisme originaire, juif par le père, catholique par la mère, et le traumatisme de la mort de son fils Hamnet. Face au silence qui lui est alors imposé, il décide, en effet, de mettre tous ses conflits intérieurs sur la table. Mais pas n'importe comment. Shakespeare est dans Shylock. L'association entre "Sh", "Y" ("I") et "Lock" indique qu'il parle, mais "sous serrure". "Moi, Shakespeare, sous serrure". Ses conflits sont réélaborés. Un siècle plus tard, Spinoza fera de même avec la philosophie. Mais Shakespeare n'est pas un "marrane de la raison", c'est un "marrane du théâtre". Il se préoccupe de montrer ce que sont des vies qui ont vraiment relégué le monde d'hier, judéo-chrétien, mais aussi latin et grec, au musée des accessoires, non sans les parodier de mille et une manières. Ainsi, Gérard Huber prend-il cet exceptionnel marrane en filature et démontre que le monde d'aujourd'hui ne peut plus se passer de la "marranité" de Shakespeare qui, tout en exigeant que la vérité l'emporte sur le mensonge, démontre que la mauvaise foi et le parjure sont toujours triomphants. Un essai passionnant sur le théâtre de Shakespeare qui, grâce à l'analyse rigoureuse et psychanalytique menée par l'auteur, éclaire d'une façon novatrice bien des problèmes de notre époque.

04/2017

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Littérature française

Carnet de notes d'Electre

Carnet de Notes d'Electre a connu une seule parution dans la revue Théâtre de France. A l'occasion de la création à Paris, en 1954, de sa pièce Electre ou la chute des masques, – production que Yourcenar désavouera suite à un désaccord sur la distribution – elle confronte sa conception de la tragédie et des mythes grecs avec celles de quelques-uns de ses contemporains (Cocteau, Gide, Sartre, Giraudoux, Anouilh), qui, comme elle, ont opéré durant l'entre-deux guerres un "retour au mythe". Comme Yourcenar l'affirme en 1954, dans Carnet de notes d'Electre, si les masques grecs offrent encore au poète moderne le maximum de commodité et de prestige, c'est précisément parce qu'ils ont cessé d'être d'aucun temps, même des temps antiques. Chacun les porte à sa guise ; chacun s'arrange pour verser le plus possible de soi dans ces moules éternels. Légèrement différente du texte publié en 1954, cette version inédite, éditée à l'occasion du trentième anniversaire de la mort de Marguerite Yourcenar (1903-1987) intègre quelques corrections ou modifications notées de sa main dans un exemplaire de Théâtre de France qu'elle a conservé dans ses archives. On ignore quand et pourquoi Yourcenar a porté ces quelques corrections à un article déjà publié. Peut-être songeait-elle à reprendre dans un de ses recueils d'essais des années 1980, comme elle l'a fait pour de nombreux articles parus en revue, ce texte qui synthétise sa vision du drame grec antique et ce qu'elle a tenté de faire en écrivant durant l'été 1943 Electre ou la Chute des masques, puis renonça à ce projet ou l'oublia. Plus simplement, son perfectionnisme quand il s'agit de la moindre de ses productions lui a-t-il fait corriger les petites erreurs qu'elle avait laissée passer à la première parution de son texte.

03/2017

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Notions

La raison ou les dieux

Dans son précédent ouvrage, Lumières du Moyen Age (2015), Pierre Bouretz rouvrait à nouveaux frais un dossier capital pour l'histoire occidentale : les relations entre philosophie et théologie. La raison ou les dieux s'ancre dans l'Antiquité tardive "néoplatonicienne", souvent décrite à grands traits comme celle d'un retour à Platon, d'une "divinisation" de celui-ci et d'un tournant "théologique" du rationalisme grec. Est-ce à dire que ce moment fut celui d'un choix entre la raison et les dieux ? Platon déjà voyait chez les Barbares des formes de sagesses supérieures à celle des Grecs. Plutarque pouvait sans embarras servir Apollon dans son temple de Delphes, admirer Isis et cultiver le platonisme. Jusqu'à la fin de l'Antiquité, les plus grandes figures de la philosophie se nourrirent de théologies allogènes. Mais le rapport de ces philosophes à leurs dieux nous demeure mystérieux. Plus mystérieuse encore, une affaire inaugurée dans la génération des successeurs de Plotin par Porphyre et Jamblique, sous couvert d'une fiction égyptienne et autour d'un mot neuf : celui de "théurgie". Fallait-il compléter la vie théorétique par un rapport actif avec les dieux ? Etait-il question de les soumettre au bon vouloir des hommes ? Des pratiques étranges et venues d'ailleurs étaient-elles autre chose qu'une forme de la magie depuis toujours condamnée par les philosophes ? Pierre Bouretz construit une vaste enquête au travers de laquelle on découvre Plotin combattant les gnostiques, Porphyre ferraillant contre les chrétiens, les derniers philosophes platoniciens en quête de vestiges des dieux anciens. Il remonte à l'origine de leur admiration pour les "sagesses barbares", décrit l'entrée dans l'imaginaire des Grecs de Mages disciples de Zoroastre, de théurges chaldéens et d'Hermès Trismégiste, interroge leurs visions concurrentes de la "voie qui mène au bonheur". Il montre enfin qu'après une éclipse d'un millénaire environ, cette histoire se rejouerait dans des conditions nouvelles à la Renaissance.

02/2021

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Beaux arts

Paul Delaroche

En 1971, Madame Delaroche-Vernet-Henraux offrait au département des Arts graphiques du Louvre un extra-ordinaire ensemble de dessins de son ancêtre Paul Delaroche, plus de sept cents feuilles provenant de la succession de l'artiste. Celui-ci était déjà bien représenté dans les collections du musée par des tableaux célèbres, comme Les Enfants d'Édouard ou La Jeune Martyre, oeuvres spectaculaires récemment rejointes sur nos cimaises par le Napoléon franchissant les Alpes et le Portrait du comte de Pourtalès- Gorgier. Souvent défini comme le parangon du juste milieu, tendance artistique qui s'est essentiellement développée à l'époque de la monarchie de Juillet et qui regroupe des artistes aussi éloignés des emportements romantiques que des obédiences néoclassiques, académiques ou ingresques, Paul Delaroche a exercé son talent dans de nombreux genres, grandes décorations (à l'hémicycle de l'Ecole des beaux-arts notamment), peinture religieuse et portraits; mais il est surtout connu par ses évocations historiques, se concentrant sur des épisodes dramatiques de la Renaissance et du XVIIe siècle, choisis plus spécifiquement dans l'histoire de la France et celle de l'Angleterre; aucun visiteur de la National Gallery de Londres n'a pu oublier la monumentale Exécution de Lady Jane Grey qui trône au centre de la salle consacrée à la peinture du XIXe français, de même que l'image de L'Assassinat du duc de Guise est demeurée séminale dans les livres d'histoire illustrée. C'est la spécificité du regard de Delaroche sur l'Histoire que traduit aussi la sélection de dessins présentée dans les salles Mollien à partir de mars 2012. Le don de l'évocation se conjugue ici avec un graphisme d'une haute qualité, très significatif dans son addiction à de petits formats particulièrement évocateurs. Mais on y trouvera également de superbes portraits dessinés presque égaux à ceux d'Ingres dans leur empathie envers les modèles, et quelques notations de voyage d'une grande sensibilité.

03/2012

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Préhistoire

Le Solutréen de la vallée de l'Erve (Mayenne). Dix ans de recherche dans la grotte Rochefort

La grotte Rochefort et d'autres grottes de la vallée de l'Erre (Mayenne), témoignent d'occupations aux confins septentrionaux de l'aire d'extension du technocomplexe solutréen. Elles traduisent l'adaptation de ces groupes humains aux rudes conditions qui prévalaient durant le Dernier Maximum Glaciaire au nord de la Loire, entre 24 790 cal. BP et 21 970 cal BP. Rarement observé dans de telles conditions, le Solutréen de la grotte Rochefort compose une entité archéologique dont l'étude suggère que la zone actuellement fouillée correspond à la périphérie d'une ou plusieurs occupations. Dans un bilan sédimentaire moyen de 0,60 m d'épaisseur, le corpus mobilier compte plus de 8 000 objets dont environ 5 500 restes osseux, 2 000 pièces lithiques taillées n300 plaquettes gravées. Le site révèle une faune froide majoritaire, avec un spectre large où dominent le renne et le cheval. L'identification d'une microfaune froide caractéristique d'un biotope steppique, au côté de rongeurs inféodés à des milieux tempérés-humides, comme les restes végétaux carbonisés, confirment une restitution paléoenvironnementale qui peut s'apparenter à un refuge cryptique septentrional, véritable niche écologique durant le Dernier Maximum Glaciaire. Toutes les pièces que compte l'assemblage lithique ont été apportées dans l'enceinte de la grotte après débitage et sont en outre réalisées dans des matériaux exogènes, les gîtes primaires les plus proches du site se trouvant à 10 km. Associées à l'industrie osseuse, les longues lames régulières en grès lustré ou les proportions originales des "feuilles de laurier", composent un assemblage mobilier tout à fait singulier. Sur le plan palethnologique enfin, le site révèle un art mobilier exceptionnel comptant de nombreuses plaquettes gravées portant des figures animales ou anthropomorphe ; voire des signes abstraits, corpus inédit en France pour la période, qui s'accompagne d'un art sur os et d'éléments de parure comprenant également des pièces uniques pour le Solutréen.

02/2021

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Beaux arts

Icônes et saints d'Orient

L' icône (du grec eikon, « image ») n'est pas seulement le fruit de la créativité de l'artiste byzantin: les manuels et codes utilisés par les peintres d'icônes indiquent, au moyen de dessin précis, quels sont les traits véritables du visage du Christ, de la Vierge Marie et des saints à partir d'oeuvres anciennes souvent réputées remonter à une image réelle de la divinité (en premier lieu celle du Saint Suaire). Selon cette conception de la « copie» qui caractérise l'art chrétien ancien et médiéval, l'authenticité de toute image résulte de sa ressemblance avec l'original. Le peintre d'icônes, généralement un moine, est tenu de copier fidèlement ces modèles. Chaque attitude du corps, chaque geste de la main, chaque vêtement. chaque couleur, chaque drapé, chaque édifice ans les icônes une signification précise. Les icônes ne se bornent pas à représenter un personnage ou un événement sacré, mais elles en donnent une interprétation symbolique conforme à la pensée des Pères de l'Eglise. Les matières mêmes dont est-constituée l'icône sont importantes: un panneau ou une tablette de bois creusé en son centre d'une cavité (dite berceau), enduit de plâtre et de colle puis recouvert d'une fine toile, des couleurs faites de pigments végétaux et minéraux, de l'eau et du jaune d'oeuf, des feuilles d'or, tous éléments qui semblent participer à l'accomplissement d'un rite. Ce guide présente ce vaste patrimoine d'images de manière ordonnée par types iconographiques et par sujets : des plus anciennes icônes conservées dans le monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï aux icônes du mont Athos, de Constantinople, de Crète et des Balkans ; des écoles de Pskov, Novgorod et Moscou à celles des monastères du Nord de la Russie; des premières communautés du désert égyptien autour de Thèbes aux monastères des Solovki, sur la mer Blanche. Histoires fascinantes d'apôtres, de martyrs ascètes et de « fois en Christ ». Regards de saints qui nous traversent. fixés sur l'au-delà.

09/2009

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Littérature française (poches)

Nouvelles orientales

Orientales, toutes les créatures de Marguerite Yourcenar le sont à leur manière, subtilement. L'Hadrien des Mémoires se veut le plus grec des empereurs, comme Zénon, dans la quête de son Œuvre au Noir, paraît souvent instruit d'autres sagesses que celles de l'Occident. L'auteur elle-même, cheminant à travers le Labyrinthe du Monde, poursuit une grande médiation sur le devenir des hommes qui rejoint la pensée bouddhiste. Avec ces Nouvelles, écrites au cours des dix années qui ont précédé la guerre, la tentation de l'Orient est clairement avouée dans le décor, dans le style, dans l'esprit des textes. De la Chine à la Grèce, des Balkans au Japon, ces contes accompagnent le voyageur comme autant de clés pour une seule musique, venue d'ailleurs. Les surprenants sortilèges du peintre Wang-Fô, " qui aimait l'image des choses et non les choses elles-mêmes ", font écho à l'amertume du vieux Cornelius Berg, " touchant les objets qu'il ne peignait plus ". Marko Kralievitch, le Serbe sans peur qui sait tromper les Turcs et la mort aussi bien que les femmes, est frère du prince Genghi, sorti d'un roman japonais du XIè siècle, par l'égoïsme du séducteur aveugle à la passion vraie, comme l'amour sublime de Vania l'Albanaise ou le deuil sacrilège de la veuve Aphrodissia répondent au sacrifice de la déesse Kâli, " nénuphar de la perfection ", à qui ses malheurs apprendront enfin " l'inanité du désir... ". Légendes saisies en vol, fables ou apologues, ces Nouvelles Orientales forment un édifice à part dans l'oeuvre de Marguerite Yourcenar, précieux comme une chapelle dans un vaste palais. Le réel s'y fait changeant, le rêve et le mythe y parlent un langage à chaque fois nouveau, et si le désir, la passion y brûlent souvent d'une ardeur brutale, presque inattendue, c'est peut-être qu'ils trouvent dans l'admirable économie de ces brefs récits le contraste idéal et nécessaire à leur soudain flamboiement.

06/2006

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Dictionnaires français

Surprenants langages en Occitanie-Pyrénées Méditérranée

Parlé dans le sud de la France, l'occitan est une langue latine que nos voisins italiens et espagnols connaissent bien puisqu'elle est reconnue officiellement dans le Piémont et dans le Val d'Aran. Elle se décline en six dialectes : "le languedocien, le provençal, le gascon, le limousin, l'auvergnat et le vivaro-alpin" précise l'Institut d'Etudes Occitanes. De ces influences occitanes sont nées différentes expressions qui émaillent le français parlé en Occitanie et donnent parfois naissance à des mots que l'on peut qualifier de "francitan", c'est-à-dire une francisation de mots occitans. Nous, Occitans, n'avons pas toujours conscience que nous ne nous exprimons pas d'une manière "classique"... L'occitan influence les tournures grammaticales et la manière de s'exprimer. De nombreuses exclamations occitanes sont employées sans avoir de traductions littérales précises et en rapport avec leur utilisation mais gardent un sens. L'occitan est parfois difficile à traduire car dans le mot il y a davantage que sa traduction française ; il y a une ambiance, une image, un sentiment.. L'occitan possède un vocabulaire très imagé, créé par dérivation tandis que le français utilise des mots souvent "artificiels", empruntés au grec ou au latin depuis le Moyen-Age. L'occitan tend à ce que le nom corresponde vraiment à la chose. Autant de raisons qui font que notre langage peut paraître parfois surprenant. Dans ce document vous trouverez, après un bref rappel historique, des vocabulaires liés à des traditions, des coutumes, des métiers régionaux, des situations illustrant ce langage que vous avez peut-être déjà remarqué qui, outre les accents locaux, surprend parfois les nouveaux venus en Occitanie-Pyrénées Méditerranée. L'objectif de cet ouvrage n'est pas d'apprendre l'occitan aux lecteurs mais, simplement et modestement, de les éclairer sur certains mots, certaines expressions employés localement dans le langage usuel. Toutefois, je rappelle et j'insiste : je n'écris pas l'occitan aussi je demande aux "puristes" d'excuser l'orthographe que je peux attribuer aux mots et expressions.

11/2021

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Esotérisme

Une vie en quête de sens

"Ervin Laszlo a mené une vie extraordinaire à tous égards, qui s'est déployée à la fois dans le temps et hors du temps ; ses choix ont rendu le monde meilleur". - Gregg Braden Dans cet ouvrage, Ervin Laszlo revient sur l'histoire de sa vie et les changements fondamentaux qui l'ont jalonnée, entre musique, recherche universitaire et activisme mondial. Non pas à seule fin récréative, comme il l'explique au lecteur, mais pour transmettre un message : la quête qui a marqué son existence est profonde et significative pour tout un chacun. Il s'agit, ni plus ni moins, de découvrir le but qui sous-tend notre existence. L'auteur apporte la preuve scientifique que la vie, loin d'être un accident dépourvu de signification, est l'expression d'un élan universel de la nature : celui de l'évolution de systèmes cohérents et complexes, et de la conscience qui s'y associe. Dans cet univers quantique fait d'interdépendances et d'interactions, la découverte d'Ervin Laszlo confère à notre vie, à chacun de nos actes, un sens et une signification suprêmes. Traduit de l'américain par Emilie Gourdet-Brard L'Auteur Ervin Laszlo est un philosophe des sciences hongrois ; théoricien des systèmes, il a exposé la théorie de la conscience quantique. Deux fois nommé pour le Prix Nobel de la paix, il est éditeur de la revue internationale World Futures : The Journal of General Evolution et chancelier de l'Université GlobalShift. Fondateur et président des think tanks internationaux du club de Budapest et du General Evolution Research Group, il est également l'auteur de 83 livres, traduits en 22 langues. "En révélant l'essence même de la sagesse, Ervin Laszlo lui rend toute sa noblesse". DEEPAK CHOPRA "Ervin Laszlo est au coeur de la création d'un nouveau paradigme et d'une nouvelle cartographie de la réalité". STANISLAV GROF "L'évolution de notre espèce progresse chaque fois qu'Ervin Laszlo se penche sur un nouveau sujet". NEALE DONALD WALSCH

02/2023

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Histoire de la philosophie

La vie facile. Une lecture du cynisme ancien

Le cynisme est un mouvement philosophique qui s'est développé en Grèce à partir du IVe siècle av. J. -C. , principalement autour de la figure de Diogène de Sinope, le cynique par antonomase. Souvent perçu comme l'expression d'un naturalisme foncier, ce mouvement a même été défini comme un courant antiprométhéen qui a vu dans le feu civilisateur l'origine des malheurs et des vices des hommes. Forts de ce constat, les cyniques auraient donc proposé un retour à la nature ou une vie selon la nature - une vie kata phusin, pour le dire en grec -, inspirée par le modus vivendi de l'homme primitif et par l'exemple des animaux. Le présent ouvrage soumet à l'épreuve des textes antiques cette interprétation d'ensemble largement répandue du cynisme. Contre l'idée d'une vie selon la nature, il avance l'hypothèse d'une vie selon la facilité comme axe majeur de la pensée cynique : plutôt qu'un naturalisme, la voie cynique constituerait au fond une forme radicale de pragmatisme au sein duquel les dichotomies constitutives de notre pensée - nomos-phusis au premier chef - tendent à se dissoudre en faveur d'une adaptation active aux circonstances. A l'appui de sa démonstration et en amont des textes normalement utilisés dans les études sur le cynisme, notamment les Vies de Diogène Laërce et les Lettres pseudépigraphes des cyniques, cette étude met à profit deux titres de la littérature antique que l'on ne prend pas toujours en considération dans les approches philosophiques de cette " école ", à savoir le Discours VI de Dion Chrysostome et le petit dialogue Le cynique attribué à Lucien de Samosate. Le lecteur trouvera dans ces pages une nouvelle fenêtre entrouverte sur ce phénomène complexe et paradoxal qu'a été le cynisme ancien, à travers laquelle il pourra découvrir que les cyniques, en déjouant les étiquettes d'un système binaire et au-delà de tout dogmatisme, ont appris à vivre une vie facile.

#CultureAntique

11/2021

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Philosophie

La raison

La raison est-elle cette faculté naturelle en l'homme qu'a décrite une certaine tradition philosophique ? En vérité non, elle a une histoire, ou plutôt, est histoire. Configuration culturelle, elle a un lieu et une date de naissance donc un devenir. La question aujourd'hui, qui ne paraîtra intempestive qu'aux aveugles, est de savoir si nous n'assistons pas à son déclin. Analyse de la notion. Sous le terme de logos, le monde grec n'entend pas une propriété qui ferait de l'homme une exception dans la nature, mais la structure complexe des harmoniques en lesquelles se dit l'identité de la pensée et de l'être. Le XVIIe siècle, identifiant la raison à l'humanité, en consacre la souveraineté sur le monde. Mais n'y a-t-il pas là une illusion par laquelle, les pouvoirs de la rationalité semblant pourtant ainsi affirmés, la puissance libératrice de la raison est en fait occultée ? Sans doute, cette puissance est-elle pleinement avérée par une raison saisie dans son mouvement dialectique et sa fondamentale historicité. Mais le règne apparemment sans partage de la rationalité calculatrice à l'époque contemporaine ne signe-t-il pas, sinon la mort, du moins l'atrophie de la raison ? Etude de textes. Platon, dans un texte fameux du Phédon, donne l'occasion à Socrate d'énoncer la décision rationnelle fondatrice de la philosophie. Cette décision, bien loin de nous exiler en quelque lieu étranger, nous renvoie à nous-mêmes et à l'essentielle question de notre bonheur : le Livre X de l'Éthique à Nicomaque d'Aristote exprime cette solidarité forte de la rationalité et de la vie heureuse. Tournant le dos à l'exigence eudémoniste, la Critique de la raison pratique de Kant fait de la raison, saisie en sa pleine autodétermination, le fondement de la norme morale. C'est de l'abandon de cette visée normative que Heidegger, dans Que veut dire " penser " ? prend acte en opposant les droits de la pensée aux prétentions de la raison.

01/2005

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Biographies

Amadis Jamyn. Un poète et savant champenois au temps des guerres de Religion. Suivi de 8 poèmes inédits de Ronsard

Amadis Jamyn a longtemps vécu aux côtés de Ronsard. Secrétaire de Charles IX puis d'Henri III, il fut une figure éminente de la littérature du XVIe siècle. De son vivant. Amadis Jamyn a connu la gloire. Ses poèmes d'amour distillent le carpe diem en "vers doux-coulants" à l'atmosphère très ronsardienne. Il a été le premier à donner une traduction de l'Iliade et du début de l'Odyssée en alexandrins, à partir du texte grec, un travail titanesque qui lui a valu l'admiration de ses contemporains. Il était écouté pour sa culture littéraire et scientifique, sollicité pour ses connaissances philosophiques qu'il exposait à l'Académie royale d'Henri III. Ecrivain officiel de la cour lettrée et raffinée des derniers Valois et de Catherine de Médicis, il a produit de nombreux poèmes de circonstance pour les fêtes et les réceptions royales, pour les mariages et les décès. Ses écrits contiennent de précieux témoignages sur la vie de la cour pendant les guerres de Religion avec son mélange dramatique d'inquiétude et de recherche du plaisir. Jamyn fait partie de cette génération qui n'a jamais connu de paix durable. Il clame sa souffrance des enfants massacrés, de son roi contesté et calomnié, de sa religion écartelée. Cette présentation d'Amadis Jamyn est émaillée de nombreux poèmes et textes qui illustrent ses qualités littéraires et qui révèlent un homme profondément humaniste, "considérant que nous ne sommes pas nés pour nous seulement mais aussi pour la patrye parents et amys". Amadis Jamyn a été l'objet de recherches, au XXe siècle, d'érudits étrangers. Le présent ouvrage se veut un jalon pour une re- connaissance prochaine d'Amadis Jamyn dans son pays. Pour l'entrée de Charles IX à Troyes en 1564, Ronsard aide son ami Passerat à rédiger des textes de bienvenue. Ces textes, restés anonymes, doivent être redonnés à leur auteur. Ils sont reproduits dans cet ouvrage.

06/2021

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Critique Poésie

Zbigniew Herbert et la poétique du don

Après avoir publié l'édition complète, bilingue, des poèmes de Zbigniew Herbert, ainsi que ses trois volumes d'essais, le Bruit du temps offre maintenant à ses lecteurs Zbigniew Herbert et la poétique du don, exploration synthétique de son oeuvre, de sa biographie et de ses traductions en anglais et en chinois. Cette somme originale est le fruit de la collaboration de chercheurs de trois continents : comparatistes, linguistes, musicologues, spécialistes d'art pictural et de littérature, traducteurs. Avec leur sensibilité et leurs outils propres et dans un langage intelligible, ils projettent une nouvelle lumière sur un poète et essayiste dont l'écriture vibrante, l'ironie, la plurivocité, l'approche historique et philosophique séduisent des lecteurs internationaux. Ces études fouillées posent le contexte historique de l'Europe du xxe siècle, analysent le processus de création et la vision inédite du totalitarisme de l'auteur. La perspective du don : don du poème, dédicace qui appelle une signification supplémentaire, démarche esthétique, don de liberté et de pensée, don fait au lecteur, instaurant un lien social et spirituel, enraciné dans une tradition humaniste et retrouvant le rite grec antique, permet de revisiter cette oeuvre foisonnante qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Ainsi que le résume l'un des auteurs : "D'un même mouvement, il s'agit de faire un don aux vivants et aux morts une restitution". L'édition est enrichie de multiples renvois, de dessins de Herbert et de reproductions de tableaux. Récemment traduit et publié en Pologne, l'ouvrage a été salué comme "un livre important et nécessaire qui complète de manière essentielle les recherches herbertologiques, en élargissant le champ de leur problématique et de leurs perspectives de recherche, et est en outre, une précieuse contribution aux études littéraires" . Aux lecteurs qui ne connaîtraient pas encore l'oeuvre de cet écrivain polonais majeur, ce volume propose une découverte de son univers dans toute son épaisseur intellectuelle et sensuelle. A l'égal de ses maîtres, Eliot et Rilke, Herbert réenchante la littérature, pour qu'elle soit plaisir, réflexion et vecteur de vie.

12/2021

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Littérature étrangère

Pleine lune

Dans une petite ville du sud de l'Andalousie battue par la pluie et le vent, une fillette est retrouvée morte sur le talus d'un parc. Couverte de terre, elle ne porte que ses socquettes, et sa culotte a été enfoncée dans sa bouche pour l'asphyxier. L'hiver et la peur tombent sur la ville tandis que se font entendre, comme une trame en continuelle expansion, les voix des personnages liés entre eux par des bribes de passé et l'horreur d'une cruauté gratuite. L'inspecteur, un homme muté du pays Basque, miné de l'intérieur par la violence terroriste, obsédé par la recherche de l'assassin comme si d'elle dépendait son propre salut. Susana Grey, l'institutrice, dont la sensibilité, l'ouverture sur le monde et les autres vont bouleverser la vie de l'inspecteur. Le père Orduna, ancien prêtre ouvrier, persuadé que les yeux sont le reflet de l'âme et que ceux de l'assassin sont vides. Paula, la seconde victime, elle aussi retrouvée sur le talus, mais vivante à force de courage et de ténacité, protégée par la tendresse de son père. Le médecin légiste, dissimulant sa solitude et son désenchantement sous sa conscience professionnelle et sa tendresse pour l'enfance. L'assassin enfin, personnage névrosé et énigmatique, ordinaire et ignoble, qui ne sait vivre que dans la haine et la soumission du plus faible. Témoin symbolique de cet entrelacs d'horreur et d'humanité, la clarté lunaire tantôt illumine l'amour rédempteur de l'institutrice et de l'inspecteur, tantôt pousse l'assassin au plus noir de lui-même. On ne sort pas indemne de ce livre dense, qui s'appuie sur une prose précise et une construction sans faille, animé d'un souffle poétique admirable et qui s'enfonce, entre passé et présent, dans l'obscure et lumineuse matière humaine. Pleine Lune révèle la profonde cohérence du monde narratif d'Antonio Munoz Molina, l'un des plus grands écrivains de notre temps. Traduit de l'Espagnol par Philippe Bataillon.

07/1998