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Ellen Urbani

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Littérature française

Belle à jamais...

Une jeune femme prénommée Victoire est appelée auprès d'une tante parce que celle-ci va mourir et que, dans le hameau où elle habite, elle n'a pour tout secours que son mari, vieil homme désemparé. Ce couple a pourtant des enfants : une fille, Claire, mais elle vit à Vancouver, autant dire au bout du monde, et on n'a d'elle que des nouvelles intermittentes, un fils qui serait peut-être plus attentif, mais on est brouillé avec lui depuis son mariage. On se gardera donc de l'appeler auprès de sa mère, madame Lauzerte, qui souffre et ne réclame rien. Alors que le temps se modèle sur le rythme de la maladie, de l'agonie, une méditation s'impose à Victoire, à la narratrice, et à chaque lecteur. Qu'est-ce que la mort ? Qu'est-ce qu'une famille ? Quelles allures étranges l'amour prend-il chez des êtres formés aux disciplines du devoir, de la pudeur, de la discrétion ? Victoire est forte de sa foi. Madame Lauzerte s'est déclarée incroyante. Entre elles s'établit un dialogue secret dans lequel chacune pressent les intentions de l'autre et n'insiste pas. Ce livre, très simple, ouvert aux évocations et aux rêves, reste volontairement dans le domaine de l'affectif. Au-delà de la dernière représentation que se donne une famille lorsqu'un de ses membres va mourir, apparaît un autre univers, le seul vrai, celui de l'amour.

11/1979

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Sociologie

LA PIEUVRE SCIENTOLOGIQUE. Toutes les techniques de contrôle mental et de manipulation de l'Eglise de Scientologie

Julia Darcondo, psychologue et mère de famille, entre en Scientologie pour ne pas perdre le contact avec son fils qui a tout abandonné pour s'y consacrer entièrement. Elle-même, prise dans l'engrenage, y reste dix ans au cours desquels elle en gravit tous les échelons. Sa profession de psychologue la rendait particulièrement qualifiée pour observer, juger et démonter ce qui se passait à l'intérieur de l'Organisation. Elle reconnaît que seuls sa formation universitaire et un solide bagage culturel lui ont permis de résister à l'endoctrinement, au lavage de cerveau supérieurement distillé, aux traitements insupportables. Après plusieurs années de réflexion et de recul, sans passion et sans haine, devant la progression fulgurante de la scientologie qui avance sous couvert de religion (ne se fait-elle pas appeler " Eglise " ? ), Julia Darcondo lève le voile pour analyser et expliquer les techniques de contrôle mental et de manipulation. Supérieurement sophistiquées, elles passent inaperçues aux yeux des adeptes et n'en sont que plus dangereuses. L'auteur montre comment, au nom d'un idéal "haut comme les étoiles" - rendre la planète claire -, les forces vives de la jeunesse sont phagocitées, abusées, exploitées, au seul profit d'un gourou invisible mais omniprésent, dont le but, avoué par lui-même dans des documents confidentiels, consiste à " faire de vous des esclaves heureux ". C'est un livre d'information, pétri d'anecdotes authentiques. Il s'adresse à tous ceux qui, séduits et sans méfiance, seraient concernés par cette organisation.

09/1998

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sociologie du genre

Au NON des femmes. Libérer nos classiques du regard masculin

Rien ne semble plus incongru que de prendre appui sur la société d'Ancien Régime pour penser le refus féminin. Assignées au devoir de "réserve" par les traités de civilité et au silence ou à la "feinte résistance" par les codes de séduction, les héroïnes de la littérature classique n'auraient rien à nous transmettre, surtout pas le pouvoir de dire "non" . On aurait pu croire l'affaire pliée sans la sagacité de Jennifer Tamas. Car, à leur manière, les femmes du Grand Siècle ont résisté, elles ont désobéi, et de ces combats à bas bruit il demeure des traces. Sous les images de princesses endormies célébrées par l'industrie du divertissement se cachent de puissants refus, occultés par des siècles d'interprétations patriarcales. Jennifer Tamas les exhume avec courage et subtilité, elle traque l'expression du féminin sous le regard masculin et tend savamment l'oreille vers le bruissement des voix récalcitrantes. Conviant les figures dissidentes des siècles anciens, du Petit Chaperon rouge à Bérénice, elle vivifie le discours féministe et trouve chez Marilyn Monroe le secret d'Hélène de Troie. Elle révèle ainsi, non sans un brin d'irrévérence, un magnifique matrimoine, trop longtemps séquestré dans les forteresses universitaires. Jennifer Tamas est agrégée de lettres modernes et enseigne la littérature française de l'Ancien Régime aux Etats-Unis à Rutgers University (New Jersey). Elle a notamment publié Le Silence trahi. Racine ou la déclaration tragique (Droz, 2018).

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Critique

Ecrire le pays natal. La littérature du proche en France

Lorsqu'un écrivain choisit de faire du lien qui l'attache à son pays natal l'axe majeur de son oeuvre, il encourt inévitablement une forme de délégitimation : le territoire auquel il consacre son écriture risque de marquer les limites de son audience et de lui conférer dans le champ littéraire un statut inférieur à celui des écrivains dont la production est réputée "universelle". En France, cette hiérarchisation est d'autant plus accusée qu'elle s'appuie sur la centralisation parisienne des institutions littéraires. L'écriture du pays natal procède donc souvent d'un écart entre deux lieux : le territoire dont elle fait son objet privilégié et Paris, où elle s'élabore en tant qu'oeuvre littéraire. S'il peut être vécu comme une déchirure, cet écart n'en est pas moins une matrice féconde quand il inspire une mise en fiction des tensions qu'il engendre. Cet ensemble d'études porte sur un corpus d'écrivains français qui, depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'à notre époque, ont mis en exergue un lien affectif avec la région qui les avait vus naître. Croisant les approches de l'histoire littéraire et de l'analyse sociolittéraire, elles visent à éclairer à la fois les ressorts mnémoniques de l'écriture, lorsqu'elle se met en quête de l'enfance et de la communauté d'origine, et les conditions sociales de sa constitution en littérature.

01/2021

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Thrillers

Précipice

2022, Sarrouilles, petit village des Pyrénées. Valériane Ducuing reprend connaissance chez elle. Bâillonnée, immobilisée par un savant entrelacs de sangles, elle repose au fond de sa baignoire. Un instant plus tard, elle réalise que le robinet coule et que l'eau monte lentement.

A son oreille, une voix murmure : " Tu vas mourir, Valériane. " Alors que, terrorisée et impuissante, elle assiste à sa noyade imminente, la jeune femme est sauvée in extremis par l'irruption inespérée d'un tiers. Avant de prendre la fuite, son agresseur tague trois lettres sur le carrelage : MPC. Louise Caumont, major à la brigade de recherche de Tarbes, est dépêchée sur les lieux.

Au regard de la mise en scène retorse, du mode opératoire ayant nécessité une grande préparation et du graffiti qui a tout d'une signature, Louise redoute le début d'une série de crimes. Ses craintes se confirment quand le tueur récidive. Alors que les meurtres s'enchaînent, un point commun apparaît : les victimes ont fréquenté le même lycée d'élite, durant l'année 2001-2002.

Sont-elles liées par un évènement caché ? Les meurtres du présent ont-ils quelque chose à voir avec des éléments vieux de vingt ans ? Que signifie le sigle MPC et, surtout, qui se cache derrière ? Pressée par le temps, accompagnée de collègues qui ne partagent pas son approche, Louise va devoir jouer des coudes pour faire la lumière sur une affaire enracinée dans le passé.

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Littérature anglo-saxonne

Perles de lune

Sydney, 1995. Lucy Barton vient d'hériter d'une magnifique perle en forme de larme. Ne sachant rien de ses origines, mais convaincue que ce talisman pourrait être la clef de son passé, Lucy ouvre le journal intime de son arrière-grand-mère... Plongée un siècle plus tôt, sur les pas des premiers colons australiens et des pêcheurs de perles. Une femme à la recherche du secret de ses origines. Sydney, 1995. Lily Barton, la quarantaine, vient de perdre sa mère, qui lui a laissé une lettre ainsi qu'un collier de perles orné d'un pendentif en forme de larme. Lilly ne l'avait vu que la seule fois où elles avaient rendu visite à son arrière-grand-mère Olivia, dont elle ignore tout. Avec la lettre, Lily trouve la photo d'un homme, prise à Broome en 1910. Bientôt, elle mettra la main sur le journal intime d'Olivia, dont elle commence la lecture... Nickol Bay, 1893. Olivia et Conrad Hennessy ont quitté Londres pour devenir fermiers en Australie. Ils y découvrent une nature et un environnement hostiles... Débute pour Olivia une longue aventure semée d'embûches, jusqu'au jour où elle fait la connaissance du capitaine John Tyndall, un pêcheur de perles. En plongeant dans le passé de son arrière-grand-mère, Lily découvrira enfin le secret de ses origines. Une saga dont le souffle, les paysages grandioses et la trame romanesque rappellent La Dernière Valse de Mathilda, l'immense succès de Tamara McKinley.

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Seinen/Homme

Angel Heart 1st season Tome 16

Yi-Ling, une jeune étudiante étrangère, s'est suicidée sans que personne ne comprenne pourquoi. Afin de découvrir la vérité sur sa mort, Xiang-Ying s'est inscrite au cours du soir que la défunte fréquentait. Mais à peine arrivée, la voilà devenue l'idole d'un groupe de trois racailles bien décidées à jouer les gardes du corps. Plus City Hunter enquête et plus elle réalise que l'affaire est loin d'être simple. Quelle terrible secret se cache derrière la mort de Yi-Ling et qui est le Caméléon ? ! En 1985, Tsukasa Hojo lance City Hunter. Quelques années après la fin de la série, le mangaka revient sur son oeuvre et créé Angel Heart. Bien que l'on croise tous les personnages de City Hunter, cette nouvelle saga ne reprend pas les aventures de Ryo Saeba là où elles s'étaient arrêtées, il s'agit en réalité d'une suite alternative. En effet, l'intrigue se développe cette fois autour de Glass Heart, une ex-tueuse de la mafia taïwanaise. L'organisation criminelle dont elle faisait partie lui a greffé le coeur de la défunte Kaori, l'inoubliable partenaire de Ryo, après une tentative de suicide. Au début de l'histoire, Glass Heart est perdue dans un pays dont elle ne parle pas la langue, mais au fil de ses aventures et avec l'aide de sa nouvelle famille, elle reprendra fièrement le flambeau de City Hunter.

07/2021

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Histoire internationale

Histoire de l'île d'Annobon (Guinée Equatoriale) et de ses habitants du XVe au XIXe siècle. Tome 1

La Guinée Equatoriale est un pays constitué de terres continentales, mais aussi de plusieurs îles. Annobôn est l'une d'entre elles. Elle est la plus isolée du golfe de Guinée. Découverte par les Portugais à la fin du XVe siècle, elle est peuplée par leurs soins au milieu du XVIe siècle. Bien qu'éloignée des côtes, sa position stratégique, à la croisée des routes maritimes européennes des épices et de la traite négrière, fait que ses habitants connaissent un destin très agité. Escale ponctuelle de rafraîchissement, elle est connue des marins expérimentés jusqu'à la fin du XIXe siècle. Elle est l'objet de convoitises de différentes puissances européennes avant de devenir officiellement, pour les Occidentaux du moins, une colonie espagnole à la fin du XVIIIe siècle. Mais l'histoire des Annobonais ne s'arrête pas là : il y a une autre histoire qu'il fallait écrire, qui transparaît dans les documents d'archives, celle d'un peuple qui se libère du joug colonial et de l'esclavage dès le début du XVIIIe siècle et qui trouve le moyen de résister aux différentes tentatives européennes de conquêtes. Ce n'est que par l'intermédiaire de la religion catholique, car les Annobonais sont très pieux, que les Espagnols parviendront à imposer progressivement leur colonisation à la fin du XIXe siècle. Ce travail historique, en deux tomes, est enrichi d'un volet plus anthropologique, qui permet de découvrir cette société très originale, et méconnue en France.

06/2014

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Roman d'amour, roman sentiment

Mystères à Sutton Hall. Une mariée en danger ; De dangereuses noces

Une mariée en danger Jillian en est persuadée : Courtney, sa meilleure amie, n'est pas morte dans un tragique accident. Quelqu'un, à Sutton Hall, le magnifique manoir dans lequel Courtney se réjouissait de célébrer ses noces, l'a assassinée... Mais qui ? Pour le découvrir, Jillian décide de se faire passer pour une cliente, désireuse de fêter là le plus beau jour de sa vie... Bien sûr, son arrivée quelques jours à peine après le drame ne manque pas d'éveiller les soupçons. Ceux des employés du manoir, tous plus étranges les uns que les autres, mais surtout ceux d'Adam Sutton, le séduisant propriétaire des lieux, qui se méfie d'elle immédiatement... De dangereuses noces Tandis qu'elle observe la tempête qui fait rage au-dehors, Meredith ne peut réprimer sa peur : ses hôtes et elles sont bloqués à Sutton Hall alors qu'un tueur se cache parmi eux... Un scénario qu'elle était loin d'imaginer en accueillant dans son manoir son amie Rachel, afin qu'elle y célèbre ses noces ! Jusque-là, tout se déroulait pourtant à merveille : buffet magnifique, convives ravis, et le témoin du marié - le beau Tom Campbell, que Meredith avait follement aimé à l'université sans jamais oser le lui avouer - se montrait particulièrement prévenant à son égard... Oui, tout était parfait. Jusqu'à ce que l'une des invitées ne soit assassinée, et qu'ils se retrouvent contraints de rester cloîtrés, tous ensemble, pour une durée indéterminée...

01/2022

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Histoire internationale

Les Annobonais, un peuple africain original (Guinée Equatoriale, XVIIIe-XXe siècles). Tome 2

La Guinée Equatoriale est un pays constitué de terres continentales, mais aussi de plusieurs îles. Annob6n est l'une d'entre elles. Elle est la plus isolée du golfe de Guinée. Découverte par les Portugais à la fin du XVe siècle, elle est peuplée par leurs soins au milieu du XVIe siècle. Bien qu'éloignée des côtes, sa position stratégique, à la croisée des routes maritimes européennes des épices et de la traite négrière, fait que ses habitants connaissent un destin très agité. Escale ponctuelle de rafraîchissement, elle est connue des marins expérimentés jusqu'à la fin du XIXe siècle. Elle est l'objet de convoitises de différentes puissances européennes avant de devenir officiellement, pour les Occidentaux du moins, une colonie espagnole à la fin du XVIIIe siècle. Mais l'histoire des Annobonais ne s'arrête pas là : il y a une autre histoire qu'il fallait écrire, qui transparaît dans les documents d'archives, celle d'un peuple qui se libère du joug colonial et de l'esclavage dès le début du XVIIIe siècle et qui trouve le moyen de résister aux différentes tentatives européennes de conquêtes. Ce n'est que par l'intermédiaire de la religion catholique, car les Annobonais sont très pieux, que les Espagnols parviendront à imposer progressivement leur colonisation à la fin du XIXe siècle. Ce travail historique, en deux tomes, est enrichi d'un volet plus anthropologique, qui permet de découvrir cette société très originale, et méconnue en France.

05/2014

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Littérature française

Encore une danse

" Clara se demande une nouvelle fois si cette aptitude à vivre seule ne vient pas de l'absence de ses parents. Elle n'a jamais eu de modèle ni de couple ni de famille à se mettre sous la dent. Le seul avec lequel elle forme un couple, c'est son frère Philippe. Sa seule famille sont ses amies. Agnès, celle du poulet aux oignons dans son F4 à Clichy, Joséphine, Lucille. Elles ont habité le même immeuble, sont allées dans les mêmes écoles. Philippe, Clara, Agnès, Joséphine, Lucille et l'autre, celui dont elle ne veut pas prononcer le prénom, formaient une bande.Les bandes, il n'y a rien de mieux pour exister quand on est petit. Ils ont grandi ensemble. Les garçons étaient les chefs, comme de bien entendu. Ils étaient les plus grands, les plus forts et puis c'étaient des garçons. On ne s'est jamais quittés. De temps en temps, on dîne ou on déjeune et on fait le point. On ne se dit pas forcément grand-chose. On vérifie qu'on est tous là. Voilà ma famille, se dit Clara Millet en mordillant le bout de son oreiller acheté chez les Compagnons d'Emmaüs. " Face à l'épreuve, cette famille résistera-t-elle ? L'amitié, l'amour, le respect de l'un pour l'autre seront-ils assez solides pour que tout ne vole pas en éclats ?

07/1998

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Policiers

L'affaire des Heurlières

Le Mans, juin 1975. Un télégramme arrive au Palais du Luxembourg et est apporté à un sénateur en pleine séance. Le message est clair : l'homme doit quitter l'hémicycle et se rendre de toute urgence au chevet de sa mère mourante. A son arrivée auprès de la vieille dame, il découvre qu'elle veut lui confier un terrible secret. N'ayant déjà plus la force de beaucoup parler, elle demande à son fils de lire près d'elle le contenu d'un épais dossier noir qu'elle a soigneusement complété et caché jusqu'à ce jour. A l'ombre des volets clos de la chambre où sa mère ne cesse de s'affaiblir, il entreprend la lecture de ces pages jaunies par le temps et par les larmes. Elles vont le conduire dans la région du Maine angevin, à quelques encablures de La Flèche. Là, il s'immerge dans la modeste histoire d'une famille de paysans, dans les années 1920, alors qu'une tragédie les frappe qui va bouleverser leurs vies. De cette lecture surgissent des questions qu'il ne s'est jamais posées : Qui était réellement son père ? Un honnête homme disparu trop tôt, comme on le lui a toujours dit, ou un dangereux criminel récidiviste ? Pourquoi ce passé, vieux de plus de 50 ans, doit-il ressurgir ? Et pourquoi maintenant ? Chaque page lui apportera un morceau de la terrible vérité.

09/2017

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Sociologie

Cultures du travail. Identités et savoirs industriels dans la France contemporaine (Séminaire de Royaumont, Janvier 1987)

Qu'est-ce qu'une culture du travail ? Comment la définir autrement qu'en opposition à la culture savante ? Quelles relations une société entretient-elle avec son ou ses industries ? Comment définir et appréhender ce qu'on appelle la culture d'entreprise ? A ces questions ethnologues, sociologues, géographes et historiens apportent ici des réponses. Ce livre est aussi consacré à l'intérêt que ces sociétés, villes, petites régions, entreprises, portent à ce qui constitue leur patrimoine industriel. Plus que des matériels, rapidement obsolètes, il s'agit d'une compétence collective, du savoir-faire d'un groupe, considéré comme un capital culturel valorisant et rentable. Comment, par exemple, Saint-Étienne, vieille métropole manufacturière, a-t-elle joué de ses atouts dans les différentes phases de son développement ? Quelle image a-t-elle voulu donner d'elle-même ? Ces sociétés du travail ont connu ces derniers temps des crises. Elles ne parviennent plus à se reproduire en l'état. Le changement passe aussi par les mentalités. Plusieurs communications suggèrent de ce point de vue des pistes intéressantes. L'histoire de la culture d'entreprise de la SNCF, par exemple, éclaire d'une façon originale les grandes grèves de l'hiver 1986. Enfin on trouvera à la suite des communications l'essentiel des discussions, qui montrent la démarche suivie par chaque chercheur. La confrontation des terrains et des méthodes a donné lieu à des débats critiques enrichissants, utiles à la constitution d'une anthropologie industrielle interdisciplinaire.

07/1997

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Littérature française

Les Paresseuses

Elles sont deux amies. L'une voudrait aimer, l'autre voudrait écrire. B.A. rêve du pur amour qui sort grandi des épreuves, inspiré par le XVIIe siècle des manuels scolaires et les romans de Jane Austen. Elle transforme le Club Méditerranée en palais racinien, le Gentil Organisateur en Titus et ne cède pas aux avances pressantes de ses élèves, fût-ce à une remarque troublante et pleine de sensibilité glissée dans une dissertation sur Musset. Hantée par un tableau de Bronzino, elle cherche éperdument ce jeune homme qui lui prouverait l'authenticité de sa passion en lui refusant l'étreinte vulgaire, et trop éphémère, d'un regard soutenu. L'autre, A.B. , vouée à une manie comparable, rêve d'écrire. Des oeuvres belles et difficiles qui soient à la hauteur de ses aspirations intellectuelles. Elle consomme avec avidité et confusion les productions les plus élitistes des deux dernières décennies. Mais la langue la fuit ; le doute l'épuise. Elle se voit contrainte d'abandonner un à un les projets présomptueux si laborieusement fomentés. Il ne lui reste plus qu'à transcrire les aventures ténues de son amie, qui prétend incarner l'essence du romanesque. Entre l'érotomane et la graphomane, entre le personnage et son auteur, toutes deux vierges en leurs transports, s'installe une rivalité pour le dernier bon mot qui les ramène à leur véritable nature, falsifiée l'espace d'un récit : une rumeur affairée de références, un bail de citations.

03/1987

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Ethnologie

Germaine Tillion, une ethnologue engagée

Grande figure de la Résistance, Germaine Tillion est entrée au Panthéon en mai 2015 en même temps que Geneviève de Gaulle-Anthonioz (avec laquelle elle se lia à Ravensbrück), Pierre Brossolette et Jean Zay. Décédée en avril 2008 à l'âge de cent un ans, Germaine Tillion a connu un destin exceptionnel. Ethnologue et historienne, elle a commencé ses recherches en Algérie auprès des populations Chaouias des Aurès. Revenue en France à la veille de la guerre, elle fut l'une des premières résistantes en liaison avec le réseau du Musée de l'Homme, avant d'être arrêtée, emprisonnée à Fresnes puis déportée à Ravensbrück. Après avoir travaillé sur la déportation au lendemain de sa libération, elle retourna en Algérie pendant la guerre d'Indépendance pour diverses missions, officielles ou officieuses, d'information et de conciliation, cherchant à empêcher l'horreur qui s'installait dans les deux pays. Les études et les documents réunis dans ce volume s'attachent aux multiples actions de Germaine Tillion, particulièrement en Algérie. Ils soulignent son apport à l'ethnologie du monde méditerranéen et, en même temps, mettent en évidence l'unité d'une démarche qui subordonne toujours les prises de position à une connaissance précise des situations. Ainsi la vie et l'oeuvre de Germaine Tillion, une femme engagée dans un combat pour la justice et pour un humanisme universel, invitent-elles à repenser le râle du chercheur face aux conflits et aux violences sociales.

03/2019

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Esthétique

Peinture et philosophie

La philosophie croit tout savoir. Mais elle tombe bouche bée devant la peinture. C'est à son tour d'être enseignée. De Dürer à Rembrandt en passant par Mantegna et autres, cet essai flamboyant montre comment la couleur et la forme vont bien à la pensée, si pauvre et triste sinon sans elles. Superbe. L'image vaudrait-elle moins que le concept ? La peinture, si matérielle, serait-elle inférieure à la philosophie, si abstraite ? Un tableau ne servirait-il au mieux qu'à illustrer une thèse ? Et si c'était en fait tout l'inverse ? Si c'était, à l'opposé, le façonnage de l'idée qui constituait la matière du travail pictural ? Et si, au contraire, c'était le tableau, non pas la thèse, qui contribuait le plus directement à modifier notre perception du monde, notre relation au monde ? Décryptant une dizaine d'oeuvres magistrales qui couvrent du début de la Renaissance à la fin du Baroque, Marc de Launay nous entraîne dans une fantastique redécouverte, inattendue et exaltante, du lien intrinsèque entre la vue et la pensée. Et nous montre, de manière lumineuse, pourquoi et comment l'émotion esthétique n'engage pas simplement le goût, elle intervient dans la discussion philosophique. Faisant de Dürer, Rubens, Rembrandt, nos contemporains d'étude et nos compagnons d'éveil, voici un livre de philosophie pour tous intensément jubilatoire. Une leçon sur l'art de regarder.

03/2021

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Droit

Thalassa ! Thalassa ! La Grande mer et ses passeurs. Itinéraires en Afrique de l'histoire du droit et des institutions - Mélanges en l'honneur de Bernard Durand

Le dédicataire de ces Mélanges est le fondateur de l'Ecole africaine d'histoire du droit de Dakar. Les contributions rassemblées dans cet ouvrage, dues à l'amitié et à l'admiration qu'il inspire, émanent d'horizons divers. Elles renvoient presque toutes à la métaphore de la mer, thème cher au doyen Bernard Durand. C'est que la mer, en tant que voie de communication, est propre à créer les conditions du "passage de frontière" dont l'effet immédiat est le contact entre les peuples, les cultures, les civilisations. Enjeu des relations internationales, elle nourrit des passions et suscite, en raison des ressources qu'elle recèle, bien des convoitises. Mais elle irrigue des itinéraires et, dans une large mesure, favorise les échanges. De la sorte, elle permet aux "passeurs" de se mouvoir dans des univers différents. La mer attire les chercheurs d'une toison d'or et les entraîne, animés qu'ils sont par une volonté inexpugnable, à faire des plongées dans les eaux profondes. Mais au-delà de cette réalité, ces études dédiées à un "Maître" de l'université n'ont qu'un but : rendre compte, en faisant appel à la convergence des disciplines, des leçons apprises des passeurs de la "grande mer" qui, "alliant une rigoureuse connaissance de la technique juridique, de son vocabulaire et de ses notions au sens des mutations et de la spécificité de chaque époque et de chaque société", enseignent "ce que les mystères du droit veulent dire".

05/2020

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sociologie du genre

Au non des femmes. Libérer nos classiques du regard masculin

Rien ne semble plus incongru que de prendre appui sur la société d'Ancien Régime pour penser le refus féminin. Assignées au devoir de "réserve" par les traités de civilité et au silence ou à la "feinte résistance" par les codes de séduction, les héroïnes de la littérature classique n'auraient rien à nous transmettre, surtout pas le pouvoir de dire "non" . On aurait pu croire l'affaire pliée sans la sagacité de Jennifer Tamas. Car, à leur manière, les femmes du Grand Siècle ont résisté, elles ont désobéi, et de ces combats à bas bruit il demeure des traces. Sous les images de princesses endormies célébrées par l'industrie du divertissement se cachent de puissants refus, occultés par des siècles d'interprétations patriarcales. Jennifer Tamas les exhume avec courage et subtilité, elle traque l'expression du féminin sous le regard masculin et tend savamment l'oreille vers le bruissement des voix récalcitrantes. Conviant les figures dissidentes des siècles anciens, du Petit Chaperon rouge à Bérénice, elle vivifie le discours féministe et trouve chez Marilyn Monroe le secret d'Hélène de Troie. Elle révèle ainsi, non sans un brin d'irrévérence, un magnifique matrimoine, trop longtemps séquestré dans les forteresses universitaires. Jennifer Tamas est agrégée de lettres modernes et enseigne la littérature française de l'Ancien Régime aux Etats-Unis à Rutgers University (New Jersey). Elle a notamment publié Le Silence trahi. Racine ou la déclaration tragique (Droz, 2018).

03/2024

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

The Coven

Le Cercle lui avait tout pris. Et un jour il le regretterait. Willow est née dans le seul but d'accomplir son destin et la mission confiée par son père. Sous les terres de Crystal Hollow sont enfouis les ossements de son ancêtre assassinée par le Cercle, l'organisation de sorcières et de sorciers qu'elle a toujours appris à haïr. Ce n'est qu'en récupérant ces reliques qu'elle accédera à toute la puissance de son pouvoir et sera en mesure de frapper le Cercle en plein coeur. Ses objectifs sont simples : 1. Séduire Gray, le directeur de l'université de Hollow's Grave ; 2. Découvrir tout ce qu'il sait ; 3. Trouver les ossements ; 4. Venger sa lignée. Mais comment Willow pourrait-elle parvenir à ses fins alors que le regard bleu acier de Gray la fait osciller entre une féroce envie de lui arracher la tête et une attirance malsaine qui consume son coeur ? Il a le don de la détourner de ses priorités, tout en étant peut-être le pire danger de tous. Mais Willow est née pour détruire le Cercle, et elle ne mourra pas tant qu'ils ne seront pas tous anéantis. A propos de l'autrice : Depuis son plus jeune âge, Harper L. Woods est amoureuse des livres et passionnée d'écriture. Ses romances sont réputées pour leur côté sombre et parfois angoissant, mais elles sont toujours aussi sensuelles qu'addictives.

04/2024

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Témoins

La femme du Seigneur, Madeleine Delbrêl

Les femmes, au xxe siècle, ont sauvé l'honneur de l'Eglise. Parmi elles, la mystique et poétesse française Madeleine Delbrêl (+1964) se sera distinguée en épousant radicalement la cause des pauvres. A la veille de sa béatification, voici le livre essentiel qui pose sa destinée en exemple. Afin d'évoquer Madeleine Delbrêl (1904-1964), la dame d'Ivry-la-rouge, icône du catholicisme, cette biographie opte pour une approche questionnante suscitée par une vie multiple, grâce à une documentation souvent inédite. Pourquoi la jeune convertie (à moins de vingt ans) se donne-t-elle en exemple, plus de trente ans après, en 1957, pour clore son livre référence, Ville marxiste terre de mission ? Comment cherche-t-elle jusqu'à sa mort à transmettre son expérience de convertie, tentée par le marxisme ? Pourquoi, encore, une nouvelle génération, toute dévouée à sa cause, a-elle voulu promouvoir sa béatification et la publication de ses Ouvres complètes ? A ces questions l'historien répond en quêtant ses identités multiples : poétesse, mystique, responsable d'une petite communauté. Celle qui, par boutade, se disait la Femme du Seigneur, s'est interrogée sa vie durant sur le rapport, toujours difficile dans son Eglise, entre " la femme, le prêtre et Dieu ". Elle qui dirigeait les consciences avec discernement, qui implanta en 1961 une équipe à Abidjan au service d'une jeune Eglise, peut aussi éclairer le présent du catholicisme.

09/2022

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Thrillers

Précipice

Une enquête sur la face sombre de l'adolescence. 2022, Sarrouilles, petit village des Pyrénées. Valériane Ducuing reprend connaissance chez elle. Bâillonnée, immobilisée par un savant entrelacs de sangles, elle repose au fond de sa baignoire. Un instant plus tard, elle réalise que le robinet coule et que l'eau monte lentement. A son oreille, une voix murmure : " Tu vas mourir, Valériane. " Alors que, terrorisée et impuissante, elle assiste à sa noyade imminente, la jeune femme est sauvée in extremis par l'irruption inespérée d'un tiers. Avant de prendre la fuite, son agresseur tague trois lettres sur le carrelage : MPC. Louise Caumont, major à la brigade de recherche de Tarbes, est dépêchée sur les lieux. Au regard de la mise en scène retorse, du mode opératoire ayant nécessité une grande préparation et du graffiti qui a tout d'une signature, Louise redoute le début d'une série de crimes. Ses craintes se confirment quand le tueur récidive. Alors que les meurtres s'enchaînent, un point commun apparaît : les victimes ont fréquenté le même lycée d'élite, durant l'année 2001-2002. Sont-elles liées par un évènement caché ? Les meurtres du présent ont-ils quelque chose à voir avec des éléments vieux de vingt ans ? Que signifie le sigle MPC et, surtout, qui se cache derrière ? Pressée par le temps, accompagnée de collègues qui ne partagent pas son approche, Louise va devoir jouer des coudes pour faire la lumière sur une affaire enracinée dans le passé.

02/2024

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Droit international privé

L'audience

DROIT BELGE L'audience marque l'aboutissement de la mise en état judiciaire. Elle cristallise le débat, dont elle constitue le dénouement. Mais encore ? L'audience se fait attendre, parfois au prix de délais gravement déraisonnables. - La récente crise sanitaire COVID-19, qui a forcé le recours à la procédure écrite, aurait-elle définitivement désacralisé les plaidoiries ? - Car après tout, à quoi sert vraiment l'audience ? - Ce momentum du procès répond-il aux besoins et attentes du justiciable ? Que peut-on y dire, y faire... ou pas ? Quelle est sa plus-value ? - Justiciable, juge, procureur, greffier, avocat... quels sont les rôles respectifs des acteurs de l'audience ? Doit-on encore s'y présenter la tête nue ? Soucieux d'oeuvrer sans tabou à la promotion de bonnes pratiques, un panel de magistrats et d'avocats soulève et examine avec toute la rigueur scientifique requise quelques questions choisies relatives à l'audience. - L'avocat peut-il dire et écrire tout et n'importe quoi ? En sa qualité d'acteur de la justice, est-il tenu à un devoir de loyauté lorsqu'il plaide ? - La plaidoirie doit-elle évoluer ? Pourrait-on finalement s'en passer ? - Le juge peut-il y poser des questions voire émettre des suggestions sans se dévoiler ni risquer la critique ? Les parties peuvent-elles, de leur côté, y poser des actes de procédure ? Lesquels, et selon quelles conditions de forme ? - Quelles sont les spécificités des audiences tenues par nos cours suprêmes ou nos juridictions disciplinaires ?

05/2023

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Religion

La certitude de l'espérance

Espérer ! Est-il nécessaire de rappeler l'intensité de ce besoin. L'espérance est aussi intimement liée à notre action morale que la respiration l'est à notre vie. Lorsqu'elle succède à l'angoisse, l'espérance provoque une sensation de délivrance qu'on voit s'exprimer par un plus intense battement de notre coeur : elle est aussi vaste que notre aspiration la plus secrète, aussi tenace et persévérante que notre soif de vivre, et suscite en nous une idée du bonheur, si lointain qu'il paraisse. "La Certitude de l'Espérance" ! Pourquoi ce titre ? Si étrange qu'il soit, il n'est contradictoire qu'en apparence. Sans certitude, l'espérance n'est plus qu'une fumée, une vapeur, une illusion ; c'est elle au contraire qui en fait une force, un bien, une vertu. C'est la certitude qui rend parfait celui qui espère : ce n'est donc pas de n'importe quelle espérance qu'il s'agit. Il en est d'illusoires, dont il faut se défaite, parce qu'elles ne procèdent pas de Dieu, ni ne tendent vers lui. L'espérance trompeuse, spes fallax, n'a cessé d'être dénoncée, depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, et comment ne le serait-elle pas ? Mais il en est une qui ne trompe pas, parce que "Dieu n'a pas fait la mort, et ne prend pas plaisir à la perte des vivants" . L'espérance du chrétien est certaine, parce qu'elle est fondée, non sur une spéculation, mais sur la conduite de sa vie. La foi qui anime ces pages est celle que Dieu préfère : l'Espérance !

04/1997

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Littérature française

Hymne aux murènes

"Murène est appelée car elle fait maints cercles. De quoi les pêcheurs disent qu'elles ne peuvent être que femelles, et qu'elle conçoit du serpent" (Littré). La murène serait-elle un monstre ? Mais n'est-on pas toujours la murène de quelqu'un ? Mila a dix-sept ans, un nom imprononçable "c'est le nom de ma mère", des "paters" qui se succèdent, lui laissant par-ci par-là un demi-frère en souvenir. Elle a aussi des "ailes" suspectes, qui lui ont valu d'être expédiée dans une maison de santé dont elle devrait ressortir "conforme". En attendant que les ailes tombent, qu'est-ce qu'on peut faire, à dix-sept ans, si ce n'est se découvrir amoureuse ? Mais, là encore, la "conformité" ne semble pas inscrite dans la nature de Mila : l'objet de son amour, Paule, une monitrice, n'a pas plus de piédestal que les refrains de Josette, l'amie, la complice, n'ont la couleur de l'eau de rose. Roman en six volets, annoncés par d'ironiques têtes de chapitres, reconstituant les étapes d'un parcours vieux comme le monde et pourtant toujours neuf : le rendez-vous qu'on ne peut manquer, qu'on manque toujours au moins un peu, avec l'amour, avec soi-même, avec la vie. Mais la réalité est aussi ailleurs, débusquée au-delà des apparences par le regard sans concession de l'héroïne, dans le raccord instantané du passé à l'avenir, du sérieux à la provocation, du drame au canular... Alchimie tragi-cocasse propre aux adolescentes qui se savent au confluent de l'enfance et de la "vraie vie".

03/1986

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Philosophie

Journal de pensée (1950-1973). Coffret en 2 volumes

Tome 1 : Ce journal, qui a accompagné Arendt depuis 1950 et pendant vingt-trois ans, n'est pas un journal intime auquel elle confie ses pensées, mais le journal-atelier dans et par lequel elle invente sa pensée. Elle y fait flèche de toutes les langues, selon le moment et la chose ; et de tous les styles, de l'aphorisme au poème, du résumé fulgurant au chantier du commentaire. Elle va droit au but, du plus strict au plus tendre, en prise sur toute l'histoire de la philosophie. On assiste ici à l'invention féminine d'un nouveau genre philosophique : le registre probe et somme toute heureux des exercices préliminaires à l'accouchement d'un pensée. Tome 2 : Septembre 1951 : " Trois aspects à distinguer. L'aspect historico-mondial : on en fait pas d'omelette sans casser d'œufs. L'aspect moral : ce que tu ne veux pas qu'on te fasse, ne l'inflige à personne d'autre non plus. L'aspect politique : l'affaire d'un seul est l'affaire de tous. " Mai 1952 : " Ne suis que l'une / de ces choses / de ces infimes / issue / d'exubérance. / Serre-moi en tes mains, / qu'elles surgissent / exultant / jusqu'au succès / quand tu as peur. " Février 1955 : " Machiavelli lehrt, ' "how not to be good ", weil " godness " sich verbirgt, vin der öffentlichichen Sphäre zurückzieht, im Verborgenen " blüht " etc. Mars 1955 : " Dès lors qu'on a commencé à penser, les pensées arrivent comme des mouches et elle nous sucent le sang. " Novembre 1968 : " L'Etre se manifeste comme la Pensée (Martin Heidegger). ET comment se manifeste la pensée ? "

09/2005

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Manga

Card Captor Sakura. Tome 2

Dans un petit bois derrière l'école, j'ai entendu dire qu'il y avait un fantôme ! Un fantôme pas farouche, puisque lorsque toutes mes copines vont le voir, le fantôme apparaît aussitôt. Moi, j'ai peur des fantômes ! Je les déteste, mais comme cette étrange apparition pourrait bien être une clow card j'ai décidé d'aller à voir. Incroyable ! Elle a l'apparence... de ma mère ! Que fait-elle dans un tel endroit ? Alors qu'elle est censée se trouver au ciel ? J'ai fait un rêve étrange, cette nuit. J'ai vu un garçon habillé avec un costume vert, un costume de Chinois. Et le même jour, à ma grande surprise, je le retrouve dans ma classe ! Il vint de changer d'école et il s'appelle Shaolan Li. Pourquoi est-ce qu'il passe son temps à me fixer comme ça ?!? D'après ce que j'ai compris, il veut lui aussi attraper tous les clow cards ! Mais... il est hors de question que je lui donne les miennes ! L'arrivée de Shaolan dans mon école m'a un peu déprimée... Pour me remonter le moral, Tomoyo et Rika m'ont invitée à aller faire les magasins avec elles. Mais à l'instant où Rika a épinglé sur le col de son uniforme la broche qu'elle venait d'acheter, elle s'est mise à m'attaquer sans relâche ! Tout cela semble être l'œuvre de la carie appelée Sword. Aahhh, qu'est-ce que je peux faire ?!? Je ne peux pas me résoudre à attaquer à mon tour Rika !

01/2002

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Romans de terroir

Les trois fleurs

Voilà près d'un siècle que la famille Ogier, des paysans aisés, estimés et respectés, cultive la vigne et les arbres fruitiers. Depuis le décès du patriarche Joannès, c'est au tour de ses fils, Fleury et Eloi, de faire prospérer le domaine des Terres-Hautes. Mais, en 1918, le monde a changé. La grande hécatombe a vidé les campagnes de ses forces vives et les filles sont devenues des femmes avant l'heure. Pétries par les valeurs, les idées et l'amour que leur a transmis leur grand-père, les trois enfants de Fleury se débattent face aux vicissitudes de l'existence. Florine, l'aînée, jeune veuve de guerre, s'occupe désormais seule de l'exploitation sur le coteau. Tonia, originale et sensible, enseigne la littérature à Lyon dans un cours privé et s'amourache d'un séducteur sans vergogne. Quant à Rosie, la cadette, elle attend son premier poste d'institutrice en Ardèche. Si les deux dernières s'enracinent ailleurs, Florine se tue au travail sur les terres qu'elle a exigées en partage. Peut-être pour oublier qu'elle ne s'accorde plus le droit d'être heureuse... Amours contrariées, rivalités, conflits familiaux, formidables espoirs... Alors que les filles forgent leur destin, l'avenir des Terres-Hautes se joue avec les héritiers mâles. Sous une plume pleine d'admiration et de tendresse, Suzanne de Arriba nous offre ici une saga familiale dont elle a le secret. Elle nous fait partager les quêtes de ses héros dans ce qu'elles ont de plus noble et de plus désespéré. Une magnifique aventure humaine, chargée d'émotion et de vérité, au cœur du XXe siècle.

03/2013

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Littérature française (poches)

Michel Mohrt Coffret 3 Volumes : La Campagne d'Italie. Deux Indiennes à Paris. Les Nomades

La campagne d'Italie Frédérique Bon se serra contre son cavalier. Ils dansaient le Tango chinois. - Je me doute de ce que l'on vous a raconté, dit Frédérique Bon. Eh bien ! l'on vous a menti. - Qu'est-ce que l'on m'a raconté ? - Quoi que ce soit, l'on vous a menti. Venez boire, nous avons besoin de boire un peu. Quand elle eut conduit Talbot au buffet, Frédérique Bon s'excusa - Je vais voir si ma petite fille dort. J'ai une petite fille de neuf ans : Etiennette, c'est son nom. Elle sera très belle. Elle l'est déjà et elle le sait. Vous la connaîtrez. Deux Indiennes à Paris Deux jeunes Américaines, Sarah et Jessica, viennent à Paris pour y apprendre le bonheur. Un Français va de l'une à l'autre. Avec l'une d'elles, il vit un amour ardent. Mais en fin de compte, qu'aura-t-il su de ces deux femmes qu'il croit avoir bien connues ? Que sait-on des êtres que l'on a le plus aimés ? Les Nomades Après la Seconde Guerre mondiale, l'écrivain français Pierre Talbot choisit l'exil en Amérique pour rompre avec une existence et un pays qu'il juge décevants. Personnage des années incertaines d'après-guerre, Pierre rencontre Franci, jeune Hongroise, devenue américaine après avoir fui les nazis, puis les Russes. Tandis qu'elle reconstruit sa vie dans ce nouveau pays, Pierre est déchiré entre l'attrait qu'il éprouve pour New York et l'Amérique et son désir de fuir sans cesse, de rester un nomade.

04/2004

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Littérature française

Et comment leur diras-tu ?. Colloque intérieur

La philosophie, la mythologie, les religions sont-elles les seuls langages dans lesquels on pose des questions existentielles, les seuls dans lesquels on peut interroger notre rapport au monde, aux êtres, aux objets, au temps ? Traits d'amour comme des fulgurances, paroles d'enfance, disparition et réapparition de la figure de la mère, conscience d'un temps qui nous emmène vers le même point, réminiscences d'une culture hébraïque et, toujours présente, l'incision du deuil, telle est la réponse, tels sont les thèmes qui traversent ce recueil. Il est des moments trop poignants pour être dits et d'autres si ténus qu'ils passent inaperçus. C'est ce "trop" et ce "pas assez" que cherche à retracer le "Colloque intérieur". Sous la forme de microrécits, de fragments de vie où le cocasse côtoie parfois le tragique, sont captés les mouvements de la mémoire, fugitifs, inattendus. L'écriture retient l'éphémère, elle garde vivante la trace de ceux qui furent vivants, comme nous. En inscrivant dans les coeurs le détail des gestes passés, les paroles qui furent, la pulsation des minutes, elle transforme la disparition en réapparition. Professeure à l'université Sorbonne Nouvelle, Francine Cicurel mène des recherches en sciences du langage sur les modes de transmission du savoir, les pratiques de lecture, les interactions sociales. Elle publie de nombreux articles sur ces thèmes. Parallèlement à une activité académique qui la conduit à donner des conférences et à participer à des colloques dans de nombreux pays, elle est l'auteure de textes à portée plus littéraire. Elle a coordonné, aux éditions Nathan, "Anthologie du Judaïsme - 3000 ans de culture juive", ouvrage qui fait désormais référence dans le champ éducatif.

04/2023

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Littérature francophone

Sitatunga. L'âme africaine - L'âme en feu

SITATUNGA - Tome I - L'âme africaine Dans un village du Kasaï Oriental, la femme du chef met au monde deux petites filles : Zaïa à qui elle ne pardonnera jamais de ne pas être le "? petit roi ? " qu'elle espérait et Aria qu'elle chérit. Zaïa, rejetée, est élevée par Nzeba, sa grand-mère chamane qui parvient à conserver ce lien indéfectible qui unit les jumelles. La mort de leur père amène Nzeba à prendre en main le destin de ces deux fillettes aux dons particuliers. Dans cette Afrique où les âmes transcendent les corps, où personne n'échappe à son destin, Zaïa fait preuve d'une force exemplaire face aux épreuves, si cruelles soient-elles. L'affection qui la lie à sa soeur jumelle lui donne la force d'endurer les pires souffrances. Pour autant échappera-t-elle à la folie de sa mère qui ne rêve que de sa mise à mort ? SITATUNGA - Tome II- L'âme en feu Lorsqu'Augustin Paganel entend parler de l'expédition au Congo, confiée à Stanley par le roi Léopold II, il n'a plus qu'un but : en faire partie. Prenant son courage à deux mains, il se rend au Palais de Laeken où il prononcer un "Yes" (seul mot qu'il connaît en anglais) tonitruant qui le plonge dans son rêve. Un voyage où il découvrira l'amour auprès de Zaia et confrontera sa conscience à celle de gens qu'il adulait. La rencontre de ces deux âmes pures suffira-t-elle à unifier le peuple Luba, seule condition à la survie de leurs traditions malgré la Colonisation ?

11/2021