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Eric Lévêque

Extraits

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Sciences historiques

L'armée de papa. La drôle d'histoire du soldat français

Anecdotique au sens noble du terme, cette drôle d'histoire de soldat français est l'aboutissement d'un travail de recherche et d'écriture long de sept ans. Soucieux de se démarquer d'une littérature militaire trop souvent hagiographique, l'auteur s'est attaché à sélectionner dans les divers Mémoires, Souvenirs, biographies, journaux de marche et carnets de route qu'il a consultés, les témoignages les plus pittoresques et les plus inattendus relatifs tant au métier militaire et à ses vertus qu'à l'art de la guerre ou aux rapports entretenus par les soldats avec les civils, les femmes, les animaux, l'argent, la religion, les Arts et Lettres, etc. C'est dans le choix de ces extraits, cocasses et surprenants, parfois teintés d'humour noir, mais toujours drôles que réside l'originalité de cette grande revue de l'armée française et de ses membres jeunes ou vieux, petits ou grands, volontaires ou désignés d'office, décorés ou punis. Au fil des neuf cents pages passent devant le lecteur des milliers de personnages hauts en couleurs : le maréchal de Montrevel, " cervelle d'oiseau dans un crâne de boeuf " ; le général Bisson dont les vingt-cinq bouteilles de vin journalières n'étaient pas " un vice mais un besoin impérieux " ; le chef de bataillon Labruyère, qui, à bout de munitions, charge son pistolet avec la dent qu'il s'est fait arracher la veille ; le chef d'escadron Chipault, recordman de France des blessures avec cinquante-deux coups de sabre ou de lance reçus en une même journée ; le tambour Jeanjean, sabre d'honneur à onze ans, ou le cavalier Popirol, puni de quatre jours de police pour avoir présenté les armes à un évêque en imitant le cri du corbeau.

10/2019

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Religion

Regards sur la crise moderniste en France. Une Eglise intangible dans un monde en mouvement

Durant la première décennie du XXe siècle, l'Eglise catholique a été secouée par une des crises majeures de son histoire, la "crise moderniste", née de l'attitude intransigeante adoptée par Rome, après la Révolution française, vis-à-vis de la modernité culturelle et politique. Durant les dernières années du XIXe siècle, principalement en France, des laïcs et des prêtres, inquiets de l'écart grandissant entre les positions traditionnelles de la théologie et les avancées des différentes sciences, ont tenté de faire admettre par le magistère romain l'urgence d'une réforme afin d'assurer l'avenir de l'Eglise en modifiant son regard sur le monde moderne. Un évêque, Mgr Mignot, fut l'un des plus actifs, parmi les clercs, à tenter de faire comprendre au Saint-Siège qu'il fallait laisser le champ libre à la recherche et prendre en compte l'évolution des mentalités. Un autre prêtre, l'abbé Lucien Lacroix, fonda la Revue du clergé français pour mettre au service du clergé un outil d'information et de formation adapté à un apostolat en phase avec les aspirations du monde moderne. A Lyon, un groupe de catholiques libéraux et progressistes soutint l'hebdomadaire Demain fondé par un laïc, Pierre Jay, pour faire évoluer les mentalités catholiques hors du modèle intransigeant. Ces efforts furent condamnés par Pie X en septembre 1907, dans l'encyclique Pascendi dominici gregis, comme étant le "carrefour de toutes les hérésies". Il s'ensuivit un climat délétère dans l'Eglise avec son lot de sanctions, de dénonciations. Surtout le soupçon de modernisme a pesé tout au long du XXe siècle sur toute initiative intellectuelle originale. Reprenant 13 articles parus dans différentes publications, ce livre offre un panorama original sur ce moment crucial de l'histoire récente de l'Eglise.

03/2018

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Littérature étrangère

Le divin narcisse pré son

"A son époque Sor Juana Inés de la Cruz fut célébrée et admirée dans le monde des langues espagnole et portugaise, c'est-à-dire dans la moitié du monde. Ses livres étaient lus et commentés à Lima, Lisbonne et Séville ; on jouait ses oeuvres à Madrid, Mexico, et dans la lointaine Manille. A sa mort, en moins de trente ans, elle fut oubliée aussi vite qu'elle avait atteint la gloire. Cet oubli dura deux siècles. Le nôtre a été celui de sa résurrection. On a recommencé à éditer ses oeuvres, nombreux sont ceux qui l'ont lue avec passion et des critiques hispano-américains et nord-américains, français et allemands, italiens et espagnols l'ont étudiée. Aujourd'hui elle est considérée comme l'un des grands poètes de notre langue ; de plus, peu à peu, on commence à reconnaître qu'elle est une figure universelle. Premier songe, son grand poème hermétique, appartient à la tradition centrale de la poésie d'Occident et il n'est pas exagéré d'y voir la préfiguration d'un poème célèbre. Je pense à Un coup de dés de Stéphane Mallarmé. Tous deux ont pour thème le dialogue, brisé, entre le ciel et l'esprit humain, la conscience et l'infini. D'autres aspects de son activité et de sa pensée la rattachent à des préoccupations et des thèmes modernes. Sor Juana Inés de la Cruz est l'auteur d'un remarquable essai écrit sous forme de lettre à un évêque qui lui reprochait son goût pour les lettres profanes. Ce texte présente une double nouveauté historique : d'une part, c'est la première biographie intellectuelle d'une femme ; d'autre part, c'est une défense du droit des femmes au savoir." Octavio Paz.

11/1987

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Policiers

L'aventure du grand voyageur ou un curieux exploit de Sherlock Holmes. Sherlock Holmes et Rennes-le-Château

Il aurait été étonnant que l'un de nos plus célèbres détectives, Sherlock Holmes, ne se penche pas sur les lourds mystères du Razès. Sa première incursion est signée par Jean-Paul Cabot, dans le nouvelle " L'Aventure des Curés Fortunés " publiée dans notre anthologie Rêves de Razès (2009). Et si l'affaire à résoudre est celle du meurtre de l'abbé Gélis, curé de Coustaussa, notre enquêteur britannique n'a pu s'empêcher d'aller rendre visite à l'abbé Saunière, dont l'évêque de Carcassonne lui avait parlé avec parlé avec de mystérieux sous-entendus lors du lancement de la mission. On saura d'autant moins ce que Saunière a confié à Holmes que Watson n'a pas été autorisé à participer à l'entretien. Marie Dénarnaud avait du reste emmené le Docteur patienter devant un bon kassewley à l'auberge de Rennes-le-Château, La Table du Papé. Ce premier contact appelait une suite. Sur fond poétique d'un Toulouse à la fin du XIXème siècle, Yves Lignon amène notre enquêteur à répondre à l'appel désespéré de Georges Labit, fortuné collectionneur et voyageur impénitent. Celui-ci a perdu toute trace de l'un de ses meilleurs amis, Jean Orth, de souche impériale austro-hongroise, et ce à la suite d'un voyage à Rennes-le-Château. Dans l'un de ses derniers courriers, l'archiduc lui a joint quelques croquis des inscriptions relevées sur une tombe du village, en lui demandant de les conserver précieusement. Des documents, bien sûr, activement recherchés par d'inquiétants personnages. De nombreuses annexes permettront au lecteur d'en savoir plus sur les principaux protagonistes, et notamment Georges Labit et Bérenger Saunière. 114 Pages

02/2012

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BD tout public

Jean-Paul II. "N'ayez pas peur !"

Le pape de la paix Rome, 13 mai 1981... Au milieu de la foule rassemblée place Saint-Pierre, Jean-Paul II est victime d'un attentat qui choque le monde entier. Entre la vie et la mort, le pape, transféré à l'hôpital Gemelli, se remémore les moments forts de sa vie et de son pontificat... Premier pape d'origine d'un pays du bloc de l'Est qu'il verra se disloquer, Karol Wojtyla sera témoin et acteur des événements qui ont marqué une grande partie du XXe siècle : il aura vécu l'occupation nazie, les révélations sur l'horreur des camps et notamment celui d'Auschwitz... Evêque de Cracovie sous le communisme, il prendra parti pour les ouvriers opprimés. Elu pape, il soutiendra des dissidents comme Andreï Sakharov, ou encore Lech Walesa et son syndicat Solidarnosc. Mikhaïl Gorbatchev lui rendra une visite historique au Vatican, trois semaines après la chute du mur de Berlin. Voyages sur tous les continents, rassemblements gigantesques des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), prière devant le mur des lamentations à Jérusalem... Jean-Paul II n'aura de cesse que de prôner la réconciliation entre les peuples et les religions. "N'ayez pas peur ! " lança-t-il le jour de son investiture. "Un Pape dans l'Histoire" est une grande collection pour redécouvrir l'Histoire du monde occidental. De l'Antiquité à aujourd'hui, en passant par le Moyen Age et la période moderne, les grands papes ont toujours été, tant par leur statut religieux que par leur emprise politique, des acteurs de premier plan de l'Histoire. Evêques de Rome et chefs de l'Eglise catholique ils ont été pour certains des hommes d'influence, des diplomates, des négociateurs, des chefs de guerre, des chefs spirituels mais aussi et tout simplement des hommes face à leur destin.

11/2019

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Religion

Le souvenir de Dieu. Recherche avec saint Augustin

Le souvenir de Dieu. Recherche avec saint Augustin. Toute l'originalité de la démarche - et tout spécialement son audace - tient dans l'apparente modestie d'un avec. C'est aussi cet avec qui force la partialité amicale du préfacier à se muer en impudence. Dieu merci, René Desjardins n'a jamais prétendu se soumettre à notre académisme. Et, du coup, c'est un souffle nouveau qu'il introduit dans les études augustiniennes. Sans vaine polémique, mais simplement parce qu'il opère autrement tout en étant très informé de ces recherches, l'auteur nous prouve que le recours aux sources et à la chronologie n'est pas le seul moyen d'éclairer le sens d'un texte. Sa recherche avec saint Augustin m'a révélé la probité d'un homme que l'expérience du "souvenir de Dieu" a si profondément "informé" qu'il est devenu - au sens fort d'un terme trop souvent galvaudé - un homme de Dieu : - un homme de Dieu qui loue l'évêque d'Hippone d'aider ses frères à chercher l'essentiel ; - un homme de Dieu qui sait pourtant rester critique et voir précisément comment d'autres penseurs ont pu compléter ou redresser la démarche du docteur de la grâce ; - un homme de Dieu qui n'a pas voulu se faire édifiant ni garder pour lui son trésor mais qui, parvenu à la "sagesse du soir" , dit tout simplement à son tour que Dieu est, et qu'il est fidèle. Et c'est ainsi que, lorsqu'on ne joue pas au spécialiste d'Augustin et qu'on ne bricole pas non plus dans la littérature pieuse, on peut écrire beaucoup mieux qu'un ouvrage de théologie historique : un admirable petit livre de spiritualité fondamentale ... avec Augustin. André MANDOUZE.

01/1975

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Religion

Mémoire des deux mondes. De la révolution à l'Eglise captive

De son engagement dans les rangs de l'Armée blanche en 1919 au choix qu'il fait de la vie monastique en 1924, à la suite d'un pèlerinage au mont Athos, le destin de Mgr Basile, scellé par son inébranlable foi et une spiritualité profonde, a été marqué par l'Histoire. Après plus de vingt années passées dans la " république monastique ", il part pour Oxford - poursuivant ses études patrologiques -, puis Bruxelles, où il est nommé archevêque du diocèse du patriarcat russe en Belgique en 1960. Jusqu'à sa mort, en 1985, il ne vivra plus jamais sur le territoire de sa Russie natale. La première partie, consacrée aux années de jeunesse, relate de l'intérieur et avec une sincérité rare la période de la Révolution et de la guerre civile : son sens de l'observation fait merveille, et Soljenitsyne ne s'y est pas trompé, qui a repris presque sans changement plusieurs de ses pages sur les événements de 1917. En ressort un tableau peut-être plus véridique que celui présenté dans bien des livres d'historiens. La seconde partie, les mémoires d'Église, débute trente années plus tard, quand le prêtre (1951), puis l'évêque (1959) commence à participer à plusieurs conciles et congrès internationaux. Sa position d'" exilé " de l'Église russe fait de lui un observateur précis, parfois rude, voire critique, des instances orthodoxes, mais cet infatigable et dévoué serviteur de l'Église disait et écrivait immuablement ce qu'il pensait, quelles que soient les personnes mises en cause ou les circonstances. Présentés ici, pour la première fois, en traduction française intégrale, ces mémoires de Mgr Basile, portant sur des périodes peu ou mal connues, sont - tant dans leur partie " civile " que " religieuse " - très précieux pour comprendre l'histoire de la Russie et de son Église.

12/2010

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Religion

Le père Marie-Dominique Chenu, médiéviste

Une école de théologie : Le Saulchoir, publié pro manuscripto en 1937, exposait sa méthode d'approche de la théologie en tenant compte des conditionnements historiques de la société. Venu trop tôt et mal compris, il fut mis à l'index en 1942, et le Père Chenu fut écarté de Saulchoir. A Paris, de 1946 à 1952, il donna des cours à l'Ecole pratique des Hautes Etudes (Sorbonne) et composa ses grands livres : Introduction à l'étude de St Thomas d'Aquin (Vrin, 1950), La théologie comme science au XIIIe siècle (Vrin, 1957), La théologie au XIIe siècle (Vrin, 1957), Saint Thomas d'Aquin et la théologie (Le Seuil, 1959), L'éveil de la conscience dans la civilisation médiévale (Vrin, 1969). En 1964, il a réuni ses principaux articles en deux volumes intitulés : La Parole de Dieu, I. La foi dans l'intelligence, II. L'évangile dans le temps (Le Cerf). Il prit une part très active au Concile Vatican II, comme théologien de l'évêque de Madagascar. Le Père Chenu fut aussi un expert souvent consulté sur les initiatives de l'Eglise de France : les Semaines sociales, la JOC, les prêtres-ouvriers, la Mission de France, la Mission de Paris. Il a joué un rôle important dans la vie de la Province dominicaine de France, en particulier dans la fondation d'une maison au Caire. Il a lui-même résumé l'esprit de son œuvre dans la phrase suivante : " Au-delà de leurs bienfaisances propres, les valeurs profanes comportent dans leur consistance naturelle, des ressources qui sont comme des " pierres d'attente " de la grâce, grâce de la foi dans le mystère, grâce de l'espérance dans la béatitude, grâce de la charité dans la fraternité de tous les hommes ".

01/1997

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Religion

Prêcher philippiens. Des plans de sermons pour la lettre de Paul aux philippiens

Prier-Préparer-Prêcher est une série de guides destinés à aider des enseignants de la Bible à travers le monde à expliquer la Parole de Dieu avec clarté et précision. Paul exhorte Timothée à être un "ouvrier qui n'a pas à avoir honte, exposant justement la parole de la vérité" (2 Timothée 2. 15). Prêcher Philippiens vous aidera à accomplir cette tâche. Dans ce livre, nous voulons vous aider à : comprendre comment Dieu transforme nos vies apprendre comment collaborer avec d'autres chrétiens apporter la bonne nouvelle de Jésus-Christ au monde réfléchir à la pertinence pour nous de chacune des parties de ce livre enseigner clairement l'idée principale du texte Ces guides sont un merveilleux outil permettant de comprendre le coeur de l'enseignement de la Bible. Ils aident le prédicateur à comprendre, à enseigner et à transmettre le message du texte biblique avec confiance et précision. Je vous les recommande chaleureusement. -David Jackman, Président, Proclamation Trust, Royaume-Uni L'un des plus grands besoins de l'Eglise à travers le monde est d'avoir des prédications qui sont fermement ancrées dans le passage biblique et qui expliquent sa pertinence et sa puissance pour le monde d'aujourd'hui. Cette série Prier-Préparer-Prêcher est une aide précieuse pour de nombreux pasteurs et laïcs qui n'ont que peu de ressources. -Jonathan Lamb, PDG, Keswick Ministries, Royaume-Uni Les livres de cette série sont particulièrement utiles puisqu'ils expliquent des thèmes théologiques complexes dans des termes simples et concis. Le croyant accède ainsi facilement au monde des Ecritures. Ces livres vont certainement fortifier notre conviction que la Bible est véritablement la Parole de Dieu. -Emmanuel Egbunu, Evêque Anglican de Lokoja, Nigeria

04/2019

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Charismatiques

Témoignage. Journal spirituel (1985-1989)

En 1984, après la mort de sa mère, Alicja commença à fréquenter des groupes de prière du Renouveau charismatique. C'est dans cette communauté qu'elle retrouva le sens de sa vie. "A cette époque, je commençais à lire des livres religieux." La lecture de ces livres réveilla sa foi. Le 8 mars 1985, Alicja participait à une retraite pour animateurs à Gostyn. Elle écrira plus tard : "Là-bas, il s'est passé quelque chose qui changea ma vie. Jésus s'y tint devant moi. Plus rée[ plus vrai que tout ce qui se trouvait dans la chapelle, que les gens qui se tenaient à mes côtés. [...j Tout cessa d'exister, il n'y avait plus que Lui. Sa force, sa puissance, sa grandeur, toujours plus grande, et moi toujours plus petite, comparée à Lui. Une masse d'amour si grande, si exceptionnelle que, face à elle, on ne pouvait que pleurer sur sa propre ingratitude. J'ai ressenti ensuite la joie de savoir qu'Il m'aime. Une joie qui fait éclater le coeur. [...] " Depuis cette retraite, Alicja reçut la grâce de rencontres mystiques régulières avec Jésus qui lui donnait personnellement des indications et des exhortations. Elle notait scrupuleusement tout ce qu'elle entendait de Jésus. Alicja est décédée à Szczecin (Pologne) le 5 janvier 2012. Elle nous a laissé son journal spirituel, divisé en deux tomes : Témoignage et Exhortations. Ce journal spirituel est parvenu aux mains de l'archevêque Andrzej Dzigga qui a formé une commission théologique dans le but d'évaluer le contenu du journal. Il s'est avéré que les écrits d'Alicia ont une profondeur théologique et spirituelle hors du commun, et qu'ils sont entièrement en accord avec l'enseignement de l'Eglise catholique. Sur cette base, Monseigneur Henryk Wejman, évêque de Szczecin, a donné son accord pour la publication du journal.

09/2021

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Histoire des religions

Strangers and Pilgrims. Métamorphoses spatiales du religieux dans les mondes anglophones (XVIIE-XXIe siècle)

L'Epître aux Hébreux du Nouveau Testament à laquelle le titre de cet ouvrage collectif est emprunté invite les chrétiens à se déclarer, à la suite des patriarches, "étrangers et voyageurs sur la terre" — "strangers and pilgrims on the Earth" — et à faire du Ciel leur patrie véritable. Le renoncement au lieu d'origine et l'acceptation de la condition au moins temporaire d'étranger, voire d'apatride, semblent répondre d'abord à une nécessité spirituelle, de manière transparente dans les cas du prosélyte et du missionnaire, et de manière plus ambiguë dans celui de l'exilé ou du réfugié, auxquels ils ont été imposés. Dans les deux cas, cependant, la réponse de la foi à l'appel divin doit se manifester à travers l'épreuve de la délocalisation, voire de la déterritorialisation, qu'elle soit choisie ou subie. L'expérience du déplacement, de l'arrachement au lieu familier et de la translation en territoire étranger est ainsi inscrite en profondeur dans le parcours historique et spirituel des monothéismes abrahamiques par un projet universaliste de transcendance des frontières. L'ouvrage propose un riche parcours dans cette dualité entre religion et migration, à travers l'histoire des jésuites dans le Nouveau Monde, d'un évêque converti par des Zoulous païens, du pacifisme des quakers, du particularisme religieux des Canadiens français, mais aussi à travers le prisme de la littérature : la vision de l'hindouisme d'Alexander Dow, celle du pèlerin de Daphné du Maurier ou la position de l'Eglise anglicane d'Afrique du Sud chez Alan Paton. Le volume se conclut sur une analyse de l'image de la mosquée chez les Britanniques de culture musulmane et sur une comparaison éclairante entre l'exode des Highlanders écossais au Canada au XIXe siècle et des népaliphones du Bhoutan vers les pays occidentaux au XXIe siècle.

07/2021

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Biographies

Dictionnaire amoureux de Victor Hugo

Se plonger dans Hugo, c'est cultiver sans cesse notre émerveillement devant les beautés du monde, et notre indignation face à ses injustices. Sébastien Spitzer est pétri de lui, de ses romans et de sa poésie. Il nous fait partager cette passion dans son Dictionnaire amoureux. " L'esprit est un jardin ". C'est par cette belle formule que Hugo décrit le personnage de l'évêque de Digne, Monseigneur Myriel, dans son roman Les Misérables. " Tantôt il bêchait dans son jardin, tantôt il lisait et écrivait. Il n'avait qu'un mot pour ces deux sortes de travail : il appelait cela jardiner. L'esprit est un jardin. " J'aime ce simple aphorisme, ce mantra hugolien qui combine si bien l'idée de la lecture avec le beau principe de la fécondité, la terre qu'on arpente et la graine qui fleurit, les lignes de la page et l'esprit qui s'élève, grandit sans se flétrir, pense sans jamais devenir sceptique ou pire : cynique. Se plonger dans Hugo, c'est cultiver sans cesse notre émerveillement devant les beautés du monde, et notre indignation face à ses injustices. Je suis pétri de lui, de ses romans et de sa poésie. Depuis l'adolescence, je me nourris de ses discours. Je les ai presque tous lus. Et maintenant que ma vue baisse, je les sème vers d'autres. Vers ceux que j'aime, d'abord : mes filles, ma famille. Vers mes lecteurs aussi, par des biais détournés, quelques mots, en passant. Vers tous mes étudiants de Sciences Po, et d'ailleurs. " La lumière est dans le livre, écrit Victor Hugo. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout. " Les siens ont balisé ma vie d'homme et d'auteur.

08/2023

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Histoire de l'Eglise

Les nouveaux territoires diocésains. De l'époque médiévale à nos jours

En juillet et août 1317, le pape Jean XXII instaure dix-sept nouveaux diocèses dans le royaume de France. Parmi ces territoires diocésains émergents, on compte celui de Saint-Flour. Jusqu'alors le haut pays d'Auvergne relevait de l'autorité de l'évêque de Clermont. Pour autant, les frontières du diocèse qui porte aujourd'hui ce nom ne sont que pour partie les héritières de celles du XIVe siècle. Les reconfigurations révolutionnaire et concordataire engagées à l'échelle du pays ont redessiné à leur tour la géographie ecclésiastique en s'appuyant sur les circonscriptions départementales. Le diocèse de Saint-Flour a englobé un temps la Haute-Loire, détachée ensuite pour former un nouveau diocèse du Puy, modelé dans ses frontières contemporaines. Ainsi, la fréquente continuité des dénominations de sièges épiscopaux ne signifie pas forcément une permanence des territoires. Dans l'analyse de l'espace diocésain, l'étude de la territorialisation en tant que telle est un gain récent, qui a déjà conduit à remettre en cause l'idée qu'il n'y aurait eu là, au Moyen Age, que la prolongation d'entités héritées de l'Antiquité. En réalité, les diocèses ne se constituent en tant que territoires que progressivement, dans les premiers siècles du Moyen Age, et le remodelage se poursuit au-delà. La réflexion a porté ici sur les dynamiques à l'oeuvre dans les phases transitoires où des diocèses sont créés, redécoupés, absorbés ou disloqués : les modalités de ces construction et reconfiguration territoriales ; les pratiques socio-spatiales qui nourrissent une identité à établir ou à reconfigurer dans une temporalité plus longue. La question de la pérennité formelle des entités diocésaines se pose, y compris par le truchement des recompositions les plus récentes. Le choix d'une large temporalité, depuis l'époque médiévale jusqu'à nos jours, permet de caractériser les continuités et les ruptures.

09/2021

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Religion

Formation et ministère propre des catéchistes au Mai-Ndombe. L'héritage de l'abbé Basile Mputu Nzemba

Après des années d'une héroïque action évangélisatrice de l'Afrique menée par les missionnaires, les épreuves de la vie mettent cependant la foi des fidèles en situation de crise ; situation qui les amène à fréquenter devins, féticheurs, marabouts ou autres charlatans dont ils venaient de se détourner. Crise maintes fois décriée : "chapelet au cou, amulettes dans les poches" ou encore, "le matin à la messe et le soir, chez le devin" (…). Crise qui traduit la quête d'un salut holistique, crise dont tirent profit les "Eglises de prospérité". Cette crise, l'abbé Joseph Belepe la voit avant tout comme le résultat d'un catéchisme cérébral et notionnel, catéchisme sous sa forme bien connue de question-réponse, déconnecté du vécu socioculturel, catéchisme de maître connaissant tout à disciple ignorant tout, catéchisme de robinet à entonnoir... Cette crise montre ce que l'on semble oublier : le Message qui nous a été révélé dans une culture tout au long de l'histoire, ne peut être valablement accueilli que dans la culture tout au long de l'histoire du peuple à évangéliser. Voilà bien la vision et le mérite de Mgr Jan Van Cauwelaert, premier Evêque du Diocèse d'Inongo qui projette à la suite du Concile Vatican II, l'érection d'un Institut de Pastorale Catéchétique pour la formation des agents pastoraux laïcs ; le mérite tout autant de l'abbé Basile Mputu qui réalise sur le terrain cette initiative. Ces réflexions, l'abbé Joseph nous les partage pour faire encore mémoire de Mgr Jan Van Cauwelaert et de l'abbé Basile Mputu (...). La démarche ainsi proposée comporte en elle-même une exigence d'avenir : des nouvelles structures, des catéchistes toujours en activité ou en recyclage permanent pour notre salut à tous. Abbé André Mongo Luako.

10/2015

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Sciences historiques

Yssingeaux. Ses couvents, chapelles, confréries et dévotions dans le passé et le présent

Cet ouvrage de référence dans la bibliographie d'Yssingeaux, retrace le passé religieux de la ville sous un angle monumental et institutionnel. La première partie est consacrée aux couvents d'Yssingeaux. Nous redécouvrons les différentes confréries qui existaient autrefois, leur fondation et leur histoire ainsi que de multiples détails fort révélateurs de ce que fut la ville aux siècles passés. L'auteur relate par exemple que la congrégation des Dames de l'Instruction, établie à Yssingeaux en 1822, connut un tel succès auprès des élèves de la ville qu'elle dut rapidement quitter la petite maison Pipet pour s' installer dans la rue de Rosières, jadis le faubourg de Giron. La deuxième partie est consacrée aux chapelles de la ville, leur fondateur, leur destinée. Nous redécouvrons ainsi de très nombreux détails historiques et archéologiques sur ces bâtiments. Par exemple l'auteur nous rappelle que la chapelle du Pini-Bas reçut un devant d'autel sculpté par le célèbre Vaneau, protégé de l'évêque du Puy. Il évoque encore le fondateur de la chapelle de Sainte-Agathe, Gabriel Brun, qui appartenait à une très ancienne famille d'Yssingeaux puisque son père fut consul de la ville vers 1657. La troisième partie, consacrée aux dévotions et aux confréries nous livre d'étonnants détails sur les mentalités d'autrefois. Par exemple nous découvrons que la confrérie des Pénitents Blancs, fondée en 1629, fut si populaire qu'entre 1670 et 1780, nobles, bourgeois et artisans voulaient appartenir à cette société. Nous découvrons aussi la popularité de certains hommes d'église tel l'abbé de La Garde, qui fut 20 ans vicaire d'Yssingeaux, une des célébrités du XIXe siècle. Riche de multiples détails, cet ouvrage saura passionner tous les amateurs d'histoire locale.

10/1993

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Religion

Educateur de la solidarité. Un prêtre français en Amérique centrale de 1969 à 2012

Originaire du diocèse de Blois, Jean-Louis Genoud a passé plus de quarante ans dans plusieurs pays d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale. Ce sont successivement le Mexique, le Nicaragua, l'Argentine, l'Uruguay, le Salvador et enfin le Guatemala où il passera les huit dernières années de sa vie jusqu'en 2012, année de sa mort. A côté de son activité proprement pastorale comme responsable de paroisse et aumônier de la Jeunesse ouvrière chrétienne QOC), il travaillera avec des associations de solidarité et l'organisme de formation Paz y Bien. Il sera amené à passer d'un pays à l'autre pour laisser des groupes et des projets mis en route se développer de leur propre force, mais aussi à plusieurs reprises sous le coup d'une expulsion politique. Car son travail comporte aussi des implications politiques, comme d'autres (Pierre Dubois, Gabriel Maire, Michel Jeanne) qu'a publiés la collection "Signes des Temps". A travers son itinéraire, Jean-Louis Genoud apparaît comme un véritable éducateur, éveillant et formant les femmes et les hommes qu'il rencontre. Jean-Louis Genoud témoigne également d'un réel talent d'écrivain. Au cours de son long séjour en Amérique latine, il a écrit un grand nombre de circulaires à ses amis de l'ACO et de lettres à sa famille, ainsi qu'au Comité épiscopal français d'Amérique latine (CEFAL) et à l'évêque de Blois. Ce livre n'en publie qu'une partie, mais les pages retenues nous restituent la figure d'un homme engagé, à l'écoute des gens et partageant leur existence. C'est aussi celle d'un homme inspiré par l'exemple et le message de Jésus de Nazareth. Il avait d'ailleurs concrétisé cet attachement dans son appartenance au mouvement Jesus Caritas qui regroupe des prêtres diocésains marqués par la spiritualité de Charles de Foucauld.

10/2014

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Littérature étrangère

Les aventures d'Elizabeth à Rügen

L'île de Rügen, en mer Baltique, au large de la Poméranie : falaises de craie, forêts de hêtres et de pins, étangs et lacs, stations balnéaires sans prétention. C'est là qu'Elizabeth quittant mari et enfants, a décidé de passer quelques jours en compagnie de sa fidèle femme chambre, Gertrud, avec sa victoria, son cocher, ses peignoirs et son carton à chapeaux. Mais sa solitude est bien troublée par la rencontre est bien vite troublée par la rencontre de l'insupportable épouse d'un évêque anglais - toutefois accompagnée de son fils "charmant de sa personne" - mais aussi d'une cousine depuis longtemps perdue de vue, dont la vie conjugale est fort troublée. Décidément les îles ne sont pas toujours des havres de calme propices à la solitude. Ainsi ce livre qui avait pour ambition d'être un petit guide de voyage, devient vite un récit plein de rebondissements qui témoignent du sens de l'ironie ainsi que de l'humour tendre et lucide qui sont la marque d'Elizabeth von Arnim. Cousine de la romancière Katherine Mansfield, Elizabeth von Arnim (1866-1941), est née Mary "May" Annette Beauchamp en Australie. Elle reçoit une éducation européenne avant d'entamer un grand tour à travers l'Europe, au cours duquel elle rencontre le comte Henning August von Arnim-Schlagenthin, un aristocrate prussien, cousin du poète romantique Achim von Arnim. Après quelques années passées à Berlin, elle découvre le domaine familial de Nassenheide et décide de s'y installer. En 1898, elle publie anonymement son premier ouvrage, Elizabeth et son jardin allemand, véritable événement littéraire de la fin du siècle. À la mort de son époux, elle s'installe en Suisse et entretient pendant un temps une liaison tapageuse avec l'écrivain H. G. Wells avant un remariage malheureux avec Lord John Russel.

04/2014

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Religion

L'Eglise corps du Christ. Nature et structure

Dans ce premier volume d'une série de trois consacrée à la conception orthodoxe de l'Eglise, l'auteur examine l'origine, les fondements, la nature et les qualités de l'Eglise. Il s'arrête ensuite sur la nature et l'importance de la Tradition ecclésiale. Puis il analyse l'organisation de l'Eglise dans les premiers siècles, accordant toute son attention à l'Eglise locale et précisant son rapport avec les autres Eglises locales et avec l'Eglise universelle. Il souligne à cette occasion l'importance de la synodalité qui, aujourd'hui encore, régit le fonctionnement des Eglises orthodoxes. Sont ensuite présentées les évolutions historiques qui ont vu apparaître le système de la Pentarchie, puis de nouvelles Eglises autocéphales et autonomes ; l'auteur aborde alors les problèmes, toujours actuels, posés par le nationalisme et le principe de territorialité. Une partie importante de l'ouvrage est consacrée à la hiérarchie ecclésiastique. Y sont examinés la place et le rôle fondamentaux de l'évêque, puis la place et le rôle du prêtre. A propos de ce dernier point, sont abordées les questions du mariage des prêtres et de l'accès des femmes à la prêtrise. Sont analysés ensuite le rôle du diacre et celui de tous les ordres mineurs. Une annexe s'intéresse au symbolisme, très significatif pour l'ecclésiologie, des vêtements liturgiques. Un dernier chapitre définit la place des laïcs dans l'Eglise. Cet ouvrage apparaît au total comme une synthèse vaste, claire et bien documentée sur la nature et l'organisation de l'Eglise. Il ne constitue pas seulement une contribution importante à l'ecclésiologie orthodoxe mais, par son rapport constant aux sources scripturaires, conciliaires et patristiques, offre une précieuse référence pour la réflexion que peuvent avoir sur elles-mêmes les autres communautés chrétiennes.

02/2012

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Religion

La Sainte Caste du Vatican

Alors que se profile la béatification de Jean-Paul Il, pas un jour ne passe sans que l'église catholique soit prise dans la tourmente, confirmant une histoire parsemée d'événements et d'épisodes bien loin de la foi et de l'élévation de l'âme. De l'authentique guérilla urbaine pour l'élection de l'évêque de Rome au trafic des reliques, de la gestion des catacombes à la tarification des Lieux saints et de la pénitence, l'ombre du péché gagne la hiérarchie ecclésiastique dès qu'elle se consacre à une activité commerciale et financière. L'église de Rome devient un Etat en sacrant un empire divisé en Etats vassaux pour autant de ressources à gérer - avec la bénédiction d'un empereur chargé de la protéger, ainsi que ses biens. Qualifié de souverain pontife, le Pape s'entoure de cardinaux, d'évêques et de diacres en s'appuyant sur un pouvoir financier d'inspiration féodale, qui se caractérise par la continuité des legs et des rentes. Telle est l'origine de la sainte caste qui se perpétue à l'aube du Ille millénaire. De la naissance de celle-ci aux rapports du Vatican avec le fascisme, en passant par la Seconde Guerre mondiale, l'Opus Dei et les récentes affaires de pédophilie, Claudio Rendina reconstitue deux mille ans d'intrigues, de luxure, de duperies et de trafics. Mais il n'omet pas les hommes et les femmes d'Eglise sincèrement dévoués à l'esprit du christianisme : les franges pures de l'Eglise, toujours plus rares, qui embrassent leur mission jusqu'au martyre ou qui s'engagent dans divers domaines de la société et de la science. Des personnalités parfois abandonnées à elles-mêmes, mises à l'index ou encore condamnées par la Congrégation pour la doctrine de la foi...

10/2010

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Religion

Urbain V le bienheureux

L'année 2010 célèbre le septième centenaire de la naissance du bienheureux Urbain V, un des derniers papes français d'Avignon. Né au château de Grizac en Lozère dans le diocèse de Mende, capitale du Gévaudan, Guillaume Grimoard connaît une destinée exceptionnelle qu'Yves Chiron retrace ici à partir de nombreuses sources, d'anecdotes méconnues et dans un style propre à maintenir le lecteur sous le charme de ce grand languedocien. L'enfance et la jeunesse de Guillaume, son entrée dans la vie bénédictine, ses réalisations de Père Abbé à la tête de Saint-Germain d'Auxerre puis Saint-Victor de Marseille, ont convaincu son biographe du caractère unique d'un homme qui n'étant ni évêque, ni cardinal, se tient résolument étranger aux querelles de clans et ne doit sa carrière ni à l'Empereur, ni au roi de France. Sa proximité avec l'Italie, Guillaume Grimoard l'acquiert à l'occasion de ses missions diplomatiques au service d'Innocent VI notamment comme légat à Naples. Elu pape en 1362, il prend le nom d'Urbain V parce que, dit-il, " tous les papes qui portèrent ce nom furent des saints ". Créateur de l'université de Cracovie en 1364, il relance le pèlerinage d'outre-mer pour secourir les chrétiens de Terre Sainte, réforme le clergé, s'attaque au népotisme et à la simonie, explore de nouvelles terres de mission et prend part à de nombreux projets architecturaux sans se dérober aux arbitrages douloureux de la Guerre de Cent Ans. De retour à Rome après la vaillante reconquête du cardinal Albornoz, il repart en Avignon l'année de sa mort le 19 décembre 1370, de la maladie de la pierre. Seul pontife avignonnais béatifié (en 1870 par Pie IX), d'innombrables lieux témoignent en France et en Europe de son extraordinaire rayonnement de serviteur de l'Evangile.

08/2010

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Sciences historiques

Archives et manuscrits précieux tournaisiens. Volume 2

La seconde livraison des Archives et Manuscrits précieux tournaisiens analyse tout d'abord le plus ancien manuscrit conservé à la cathédrale, daté de l'an mil, découvert en 2006, et qui contient le commentaire sur l'évangile de Matthieu composé en 398 par saint Jérôme (par Pierre-M. Bogaert). Le manuscrit dit " Psautier Hirn " en raison d'un ex libris de l'évêque de Tournai bibliophile François-Joseph Hirn (1802-1819), est un psautier de travail qui se distingue des psautiers traditionnels utilisés pour la liturgie par la présence d'une glose. Muni d'une nouvelle reliure au 15e siècle, ce superbe manuscrit d'origine probablement anglaise, enrichi de lettrines qui introduisent onze des 150 psaumes, pourrait avoir fait partie de la bibliothèque de l'officialité (par Nathalie Demaret). Le missel de Noyon dit " Missel d'Ourscamp ", du 17e siècle, a été utilisé au choeur de la cathédrale jusqu'à la fin du 19e siècle. Son réalisateur, Claude Ruffin, a réutilisé quatre magnifiques miniatures tardo-médiévales. Ce manuscrit possède une belle reliure renouvelée au 18e siècle et des estampes en taille-douce coloriées issues d'ateliers renommés, dont celui de Pierre Paul Rubens (par Max Schmitz). La section " Archives " analyse en profondeur tous les recueils d'épitaphes de la cathédrale dispersés en Occident et dont la plupart sont restés inédits : ceux-ci font état de plus de 600 personnes inhumées entre 1252 et 1829 dans la cathédrale, alors qu'on ne conserve plus actuellement que 205 dalles funéraires et 25 stèles gravées. L'auteur met en garde les chercheurs qui se contenteraient de puiser des renseignements biographiques dans des recueils d'épitaphes dont ils ne connaîtraient ni l'auteur, ni l'origine, ni le modèle recopié ou ... trafiqué ! (par Florian Mariage, historien et historien d'art, attaché aux Archives de l'Etat à Tournai).

01/2008

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Religion

Sermons sur l'écriture. Tome 1, Sermons 81-105, Edition bilingue français-latin

Dans un pays livré à la violence guerrière, l'évêque d'Arles Césaire s'efforce de faire découvrir les richesses de l'Ancien et du Nouveau Testament à des populations encore imprégnées de paganisme : tel est l'objet de ce groupe de sermons qui dépasse en nombre les Sermons au peuple déjà édités dans la collection Sources Chrétiennes et représente près de la moitié de son œuvre oratoire. L'appellation d'homélies conviendrait du reste mieux à cet ensemble de Sermones de Seriptura, si l'on entend par homélie " un commentaire exégétique et pratique d'un texte scripturaire ". La dette de Césaire d'Arles à l'égard de ses devanciers est importante, mais s'il emprunte à de nombreux autres Pères la matière de ses homélies, il transforme souvent son modèle pour l'adapter à son auditoire. Retranchant ce qui lui paraît superflu, il développe les images, met en valeur les allégories, oriente vers la figure du Christ l'interprétation de l'Ancien Testament, incite à mettre en œuvre la vie chrétienne dans toutes ses dimensions : le mariage, les rapports sociaux,... C'est vraisemblablement au cours du Carême qu'ont été prononcés, sur plusieurs années, les sermons appartenant à ce groupe (Serm. 81-130), afin de mettre en évidence, dans le texte et les épisodes de l'Ancien Testament, l'annonce symbolique de la venue du Christ et du mystère chrétien. Les sermons 81 à 105, ici édités, portent sur la Genèse, l'Exode et le Lévitique de manière fort inégale il est vrai. Ils ont pour thèmes les patriarches - Abraham, Jacob, Isaac, Joseph -, Moïse, les dix plaies et les dix commandements, et s'achèvent avec les bénédictions spirituelles du Lévitique.

04/2000

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Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 1, 1407-1445

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

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Histoire internationale

LAS CASAS UNE POLITIQUE DE L'HUMANITE. L'Homme et l'Empire de la foi

L'objectif de ce livre n'est pas de proposer une nouvelle biographie de Las Casas (1484-1566), mais de comprendre comment l'ancien évêque du Chiapas a pu défendre les droits des Indiens dans les limites de l'idéologie catholique espagnole alors que celle-ci légitimait la conquête de l'Amérique. Il ne s'agit pas de résoudre cette contradiction interne au catholicisme en privilégiant unilatéralement la nature ou la foi comme ont tendance à le faire les lecteurs laïques ou chrétiens, mais de comprendre l'unité parfois conflictuelle de ces deux aspects à partir de l'équivoque structurelle du christianisme. Comprendre l'humanisme de Las Casas, c'est analyser la logique du conflit qui l'oppose à ses adversaires, ainsi que la reprise de cette logique au sein de sa propre position. En effet, Las Casas doit toujours contrecarrer les effets théocratiques et antihumanistes de ses présupposés. Comment défendre la souveraineté des peuples indiens et celle de l'empire espagnol sur les Indes ? Comment rationaliser l'idolâtrie, jusque dans le sacrifice humain, tout en luttant pour la conversion des idolâtres ? Comment défendre la valeur des civilisations indiennes face à l'universalisme chrétien au moment où l'Europe fait preuve de sa " supériorité " en étendant sa domination sur le monde ? Ces contradictions ne doivent pas seulement être analysées comme une limitation de l'humanisme lascasien et comme une preuve de la force de l'idéologie catholique et de sa capacité à développer et à intégrer - jusqu'à un certain point - cette critique. Elles sont aussi une condition de l'humanisme de Las Casas dans la mesure où celui-ci se révèle capable de les tenir grâce à une argumentation rigoureuse et audacieuse.

07/1998

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Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 2, 1445-1450

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

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Beaux arts

Saint-Louis des Invalides. La cathédrales des armées françaises

Voulu par Louis XIV pour soigner les soldats meurtris par ses guerres et pour affirmer la gloire de son règne, l'Hôtel des Invalides est un des sommets de l'architecture classique française, mis en valeur depuis la Seine dans la perspective d'une esplanade grandiose. Les plus fameux talents architecturaux et artistiques de l'époque furent mobilisés, dont Jules Hardouin-Mansart, qui conçut l'église des Soldats et le fameux Dôme, illuminant d'or tout Paris. La richesse des décors peints et sculptés, tapisseries, mobilier, objets liturgiques, cloches et horloge, livres enluminés, témoigne certes d'un faste Grand Siècle que le château de Versailles amplifiera encore, mais aussi d'une organisation réglée de l'espace et du temps, adaptée aux malades et invalides. Sanctuaire royal sous l'Ancien Régime, malmené sous la Révolution, le Dôme fut converti en mausolée impérial par Louis-Philippe pour accueillir les cendres de Napoléon, devenant au fil du temps un des sites les plus visités de Paris. Quant à l'église des Soldats, elle acquit la particularité de présenter les drapeaux pris à l'ennemi, mais aussi d'accueillir les sépultures de glorieuses figures militaires du pays, puis le siège de l'évêque aux Armées, ce qui lui a conféré le statut de cathédrale, affirmant par là le lien fort, dans un cadre laïc serein, entre l'armée, la religion et la nation. La Monarchie, l'Empire et la République se sont continûment mobilisés pour entretenir et valoriser ce site unique, véritable panthéon militaire, qui abrite le prestigieux musée de l'Armée. Les Invalides sont ainsi, aujourd'hui plus que jamais, le lieu symbolique du rassemblement de la nation dans les grands moments de deuil et d'émotion collective.

10/2018

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Romans historiques

Sanguis martyrum. Les premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord

"L'ignorance française du passé africain stupéfiera nos descendants" s'exclamait l'académicien Louis Bertrand, lors d'une conférence tenue devant 2000 personnes à Alger en 1922... Ne l'oublions pas, l'Afrique du Nord n'a pas toujours été terre d'islam, ni dominée par les Arabes. Bien avant, elle fut l'une des provinces les plus prospères de l'Empire romain et c'est sur les débris de son paganisme que fut édifié le christianisme triomphant de Tertullien, de saint Cyprien, de saint Augustin surtout, faisant de l'Eglise d'Afrique l'une des plus vivantes et des plus rayonnantes du Ve siècle, "la mère, l'éducatrice et la lumière de nos Eglises d'Occident". Mais pour cela, que d'efforts, que de sacrifices, que de martyrs ! Louis Bertrand, dans un livre au succès considérable, en a fait en 1918 le sujet de ce roman historique flamboyant. "Qu'est-ce donc que Sanguis martyrum ? C'est la mise en action du fameux apophtegme de Tertullien : sanguis martyrum, semen christianorum (sang des martyrs, semence de chrétiens). Sur une intrigue, qui n'est pas la part la moins forte ni la moins émouvante, Louis Bertrand montre comment la mort d'un martyr (saint Cyprien, évêque de Carthage) sème une graine de grâce qui s'enfonce dans la terre - sous terre, même, dans les mines où les esclaves chrétiens souffrent mort et passion - pour ressurgir dans un martyre collectif, qui est une moisson d'âmes radieuses pour le paradis : le paradis à la lumière des épées, des glaives des bourreaux", comme l'a excellemment résumé l'abbé jean Bayot lors du colloque sur Louis Bertrand (publié par Via Romana en 2015).

06/2016

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Histoire ancienne

Le saint, le moine et le paysan. Mélanges d'histoire byzantine offerts à Michel Kaplan

Le saint, le moine et le paysan. Voilà trois figures de l'homme byzantin auxquelles Michel Kaplan, au long d'une carrière menée à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne le 1969 à 2015, aura consacré une part notable de ses recherches. Professeur d'histoire Byzantine depuis 1988 à la suite de Paul Lemerle et d'Hélène Ahrweiler, Michel Kaplan s porté haut les couleurs du byzantinisme français. Historien du monde rural ouvert eux sources religieuses, enseignant soucieux de ses étudiants qu'il a su entraîner dans son sillage, promoteur de Byzance aux concours nationaux de l'enseignement lu second degré et du supérieur, homme de convictions et de pouvoir qui présida tu destin de son université de 1999 à 2004, passeur enfin d'une discipline exigeante ,ers un public averti ou simplement curieux de Tout l'or de Byzance (1991) : c'est à plus l'un titre qu'il a semblé nécessaire de présenter à Michel Kaplan, pour ses 70 ans, 1n volume d'hommage. Ces 35 contributions, que les éditeurs ont voulues substantielles et fondées sur les sources neuves ou reprises à nouveaux frais, sont l'oeuvre d'élèves, de collègues français et étrangers, d'amis et de compagnons de route dont les préoccupations répondent aux intérêts du dédicataire. De l'Antiquité tardive au monde des Paléologues, de la campagne à la ville, de l'impératrice à la moniale et de l'empereur à 'évêque, de la monnaie à l'icône mais aussi de l'Italie à la Géorgie, chaque lecteur trouvera dans ce volume au moins une réponse supplémentaire à la question que ,Michel Kaplan vient à nouveau de nous poser : Pourquoi Byzance ? Un empire de onze siècles (2016).

12/2016

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Histoire internationale

Femmes uruguayennes sous la dictature (1973-1985). Enlèvements, viols et tortures, avec 1 DVD

Le travail de mémoire sur la répression sous les régimes dictatoriaux d'Amérique latine dans les années 60 à 80 du XXe siècle n'est pas achevé. Pour le Brésil, il faut rappeler le livre du dominicain Frei Betto sur les tortures subies par les opposants au régime et le souvenir de son frère Tito mort en France sans avoir pu se remettre de ses années de prison. Au Chili, la résistance a connu beaucoup d'exilés et de morts. En Argentine, il y a eu les assassinats de l'évêque Angelelli, du prêtre français Gabriel Longueville, des soeurs Alice Damon et Léonie Duquet et de bien d'autres. Dans le présent livre, il s'agit de l'Uruguay qui a connu une sévère dictature de 1973 à 1985. Des milliers de personnes y ont été séquestrées et torturées, y compris sexuellement. Une fois la démocratie rétablie, un groupe de femmes a commencé à se réunir à partir de 1997 pour parler des sévices subis et retrouver la dignité face à elles-mêmes. Le lecteur trouvera ici le récit de ce travail qui s'est étalé sur plusieurs années. Des 300 femmes qui se sont rencontrées dans cette entreprise de reconstruction, 28 d'entre elles ont déposé une plainte en justice, à titre personnel et collectif. Non pour crier vengeance, mais pour refuser le déni et réclamer justice, dans l'espoir que cette dénonciation guérisse une génération entière et rappelle au peuple uruguayen ses responsabilités futures. Un livre qui est à la fois un témoignage en l'honneur de ces femmes courage et une alerte pour nos consciences, sur le risque toujours possible du retour à la barbarie. L'ouvrage est accompagné du DVD "Graines de lumière", réalisé par Lucia Wainberg.

03/2015

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Sciences historiques

Le Périgord méridional . Tome 1, Des origines à 1370

En 1926, Jean Maubourguet présente sa thèse de doctorat : Le Périgord méridional, des origines à 1370, à laquelle il donnera une suite, Sarlat et le Périgord méridional (1370-1453) en 1930, puis Sarlat et le Périgord méridional (1453-1547) en 1955. C'est une vaste monographie historique de plus de 700 pages dans ses éditions originales. Bergeracois et Sarladais forment le coeur de ce Périgord méridional dont les origines plongent au plus profond de la préhistoire. Territoire et époque insuffisamment connus jusqu'alors et qui ont nécessité de consulter, classer et ordonner des archives disséminées de Pau au Vatican en passant par celles de Paris ou du département de la Dordogne. La renaissance féodale à l'époque de Philippe-Auguste, l'antagonisme franco-anglo-gascon et le phénomène des Bastides dès l'époque de Louis IX, antagonisme qui s'aggrave sous Philippe le Bel pour déboucher sur la première phase de la guerre de Cent-Ans sous les premiers Valois. Mais c'est aussi à une étude poussée de la vie et de l'organisation des seigneuries, des bourgs et bastides et des entités religieuses. L'auteur prolongera son travail (dans les tomes II et III) avec la continuation de la guerre de Cent-Ans sous Charles VI et Charles VII, particulièrement active sur ces confins fluctuants du royaume et du duché anglo-gascon ; puis jusqu'au milieu du XVIe siècle, avant que les guerres de religion n'embrasent à nouveau la région. Mais c'est aussi l'occasion de présenter et d'annalyser les activités religieuses : celle de l'évêque de Sarlat et celle des divers monastères et couvents (notamment l'abbaye de Cadouin) et enfin, le rôle du roi et de ses représentants en Périgord, après l'annexion définitive du duché d'Aquitaine en 1453.

06/2019