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Jessica Reuss-Nliba, Didier Reuss-Nliba

Extraits

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Gestion financière

La boîte à outils de la levée de fonds

Startupers, porteurs de projets entrepreneuriaux, étudiants en écoles de commerce, néo-Business Angels, étudiants en comptabilité, finance et entrepreneuriat, chefs d'entreprise en phase de reprise d'entreprise ou de croissance externe voire de cession, nombreux sont ceux qui sont concernés par la levée de fonds. Il semble parfois que les investisseurs parlent une langue étrangère. Cette boîte à outils clarifie les termes et les étapes clés de la levée de fonds, et délivre des conseils pour l'appréhender efficacement. La promesse de l'ouvrage est de faire du lecteur un bilingue dans la langue des investisseurs pour pouvoir négocier sa levée de fonds en toute sérénité, ou tout simplement pour mieux appréhender cet acte essentiel de l'économie de l'Innovation.

04/2022

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Multi-Matières

Savoirs fondamentaux 2de. Le tout-en-un pour réussir son année

Un ouvrage clair avec une mise en page colorée, pour bien réviser grâce à des cours expliqués et illustrés et des exercices pas à pas. Toutes les notions sont présentées dans toutes les matières, les compétences clés développées, avec des conseils sur les méthodes à acquérir, notamment celles spécifiques à l'entrée en seconde (prise de note, autonomie).

01/2024

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Contes et nouvelles

Merci la Résistance !

A l'occasion du 80e anniversaire de la Libération de Paris, les Editions du Caïman se souviennent de l'année 1944, de la Résistance, des résistances. Si le 25 août 1944 reste la date symbolique d'un "Paris outragé, martyrisé mais libéré" , la Résistance sur le sol français est un état d'esprit, un cheminement, une lutte construite dès 1940. Du graffiti sur un mur à la lutte armée, la Résistance est multiple de 1940 à 1944. Antifascistes et internationalistes de la première heure, résistantes et résistants des villes et maquis, résistances de la classe ouvrière et de la paysannerie, libérateurs de 1944 ... Des maquis de la Lozère et du Morvan à la grève insurrectionnelle des cheminots, de la Libération de Marseille et de Pontarlier à l'entrée de la Nueve dans Paris, la Résistance est abordée sous toutes ses formes, de faits historiques peu connus à des personnalités marquantes. Il se conclut par un épisode inédit de la jeunesse de Missak Manouchian à Paris en 1934.

04/2024

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Humour

Les idées folles d'Anatole Tome 3 : Doïng doïng !

Attention, bêtises en perspective ! Anatole et Sidonie sont de retour avec des idées toujours plus drôles, inattendues, maladroites et totalement folles ! Transformer un parapluie en cible de tir, gravir une montagne dans la buanderie, inventer un cartable télécommandé... quand ils ont une idée en tête, rien de les arrête ! Et lorsque leur chienne, Princesse, s'en mêle, cela peut devenir... rocambolesque ! Des gags signés Anatole Latuile, en 4 cases dynamiques et hilarants, très visuels et destinés aux plus jeunes lecteurs de BD Kids !

11/2023

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Dictionnaires

Veeam Availability Suite. Protégez efficacement vos données

Préface de Rick VANOVER - Senior Director, Product Strategy chez Veeam Software Ce livre sur Veeam Availability Suite (en version 11 au moment de l'écriture) s'adresse aux architectes techniques, ingénieurs et administrateurs système désireux de découvrir les fonctionnalités de Veeam pour assurer la disponibilité des données. Pour commencer, après une présentation de Veeam Availability Suite, vous êtes invité à mettre en place un bac à sable, utile pour suivre efficacement les exemples proposés dans le livre, avant de partir à la découverte des différentes fonctionnalités de la suite. Un chapitre met en avant l'installation de Veeam Backup & Replication, ainsi que la mise à niveau de Veeam 10 vers Veeam 11 et la mise en place de jobs de sauvegarde. La sauvegarde sur bande et la déduplication y sont également détaillées. Une présentation de la fonctionnalité CDP est également effectuée. L'auteur présente ensuite les phases de restauration de données en s'appuyant sur différentes méthodes de restauration proposées par Veeam Backup & Replication avant de détailler la mise en oeuvre de la réplication de données. La suite du livre vous permet d'appréhender la restauration des objets Active Directory et SQL, la restauration de fichiers (NAS ou partage réseau) ainsi que la protection des serveurs physiques sous Linux ou Windows. L'auteur explique précisément comment sauvegarder et restaurer ce type de ressource avant de dédier un chapitre à l'externalisation des sauvegardes. Pour finir, trois chapitres sont consacrés respectivement à Veeam Backup Enterprise Manager, Veeam ONE et Veeam Disaster Recovery Orchestrator. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr

02/2022

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Musique, danse

Claude Helffer. La musique sur le bout des doigts, avec 1 DVD

Né le 18 juin 1922 à Paris, où il est mort le 27 octobre 2004, Claude Helffer est de ces interprètes d'exception sans qui la musique du XXe siècle eût été moins luxuriante. Sa passion pour la musique, son amour pour l'enseignement et pour le travail bien fait, sa fougue et sa générosité l'ont incité jusqu'au terme de sa vie à transmettre sa foi aux plus jeunes, jusqu'en Extrême-Orient, notamment au Japon. Familier des compositeurs de son temps qui, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, ont constitué l'Ecole de Darmstadt ou de l'avant-garde, dont il a été le compagnon et le partenaire privilégié, il a créé et s'est vu dédier quantité de partitions pour piano de trois générations de musiciens des divers mouvements de la création musicale, menant à la fois une grande carrière de soliste, de chambriste et de musicien d'ensembles. Il a en outre été l'interprète de prédilection de deux de ses grands contemporains pourtant réputés inconciliables, Pierre Boulez et Iannis Xenakis. C'est chez lui, dans sa maison parisienne, qu'a été réalisé cet entretien. Assis devant son piano, il évoque son enfance, ses études, ses rencontres, sa carrière de concertiste et de pédagogue, ainsi qu'un certain nombre de compositeurs et de partitions qu'il a défendus et créés, mais aussi ses réflexions sur le métier de pianiste et la place de l'interprète dans la création. Les livres de cette collection, coéditée avec l'Ina, sont accompagnés d'un DVD Rom qui permet l'exploration interactive de l'intégralité de l'entretien filmé.

08/2005

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Littérature érotique et sentim

Mi-figue Mi-Raison. Quand la raison est plus forte

L'amour et la passion seront-ils plus forts que leurs différences ? Emilie est indépendante et forte. De parents divorcés, l'amour n'a pour elle qu'une consonance tendre et hasardeuse. La cigarette, l'alcool, la fête, le travail, la vie de femme libre... Tout ça est bien plus ancré dans sa réalité que n'importe quoi d'autre. Mais un jour Emilie rencontre Sam. Beau, ténébreux au possible, qui ne boit pas, ne fume pas et ne commet aucun excès sauf celui d'être exagérément séduisant. Leur rencontre va tout changer en Emilie. Et peut-être en Sam aussi... Car malgré l'attirance indéniable qu'ils ressentent l'un pour l'autre, cette relation s'avère perdue d'avance. Tiraillés entre leur passion et leur raison, ils passent alors un accord très particulier... Plongez sans plus attendre dans le premier tome de la romance Mi-figue Mi-raison, inspirée d'une histoire vraie, de Fanny Dl, qui raconte avec les mots justes et avec une grande sensibilité un amour impossible et les différences de cultures... EXTRAIT J'ai toujours pensé que les rencontres que nous faisions étaient le pur fruit du hasard. Qu'elles soient amicales ou amoureuses, bonnes ou mauvaises, elles ont inévitablement un impact sur notre avenir. Certaines sont tellement bénéfiques, qu'on souhaiterait qu'elles ne nous quittent jamais. Quand d'autres, à l'inverse, sont si nuisibles qu'elles peuvent détruire notre vie. Moi, j'ai fait ces deux types de rencontres, mais avec une seule et même personne. Je n'aurais jamais imaginé qu'un unique être puisse changer notre perception des choses au point d'en modifier le déroulement de notre vie. Et pourtant... Je suis là ce soir. Je rallume une dernière cigarette avant de sortir de ma voiture. Malgré la tonne de nicotine que j'ai dans le sang, la peur ne diminue pas. Quand j'ouvre la portière, je tremble davantage en sentant le vent glacial fouetter mon visage. Bon, il faut dire que je ne suis pas assez couverte pour la saison. Je porte une robe noire en satin avec une petite veste en cuir. Lentement, je m'approche afin d'être dans son champ de vision et quand son regard finit par se poser sur ma personne, mon coeur rate un battement. Je reconnais bien son expression, à la fois surpris et complètement bouleversé. Et non, je n'ai pas réussi à l'oublier malgré tous mes efforts. D'un coup de talon, j'écrase mon mégot au sol et prends une profonde inspiration. A PROPOS DE L'AUTEUR Titulaire d'un diplôme en psychologie, Fanny Dl écrit son premier livre en 2015. Sa meilleure amie d'enfance vivait une histoire d'amour atypique et à force de lui répéter qu'elle était digne d'un roman d'amour, elle a fini par se lancer dans cette incroyable aventure ! Elle écrit alors trois tomes intitulés Mi-figue Mi-raison. A partir de là, l'écriture a fait partie intégrante de sa vie et elle passe tout son temps libre à imaginer des histoires. Un autre roman sortira fin mars chez les Editions Addictives et un autre en novembre chez Harlequin.

03/2020

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Développement personnel

Merci maman d'avoir fait de moi un loser

Le livre que vous vous apprêtez à ouvrir n'a pas pour objectif de se distinguer par son style d'écriture et encore moins par son récit exaltant. Je suis un homme ordinaire avec un doux rêve, celui de penser que ce livre peut amener à réfléchir sur notre existence et savoir si celle-ci correspond à nos aspirations profondes. Cet ouvrage s'adresse à ceux qui, comme moi, cherchent à donner un sens à leur existence. Je ne parle pas d'un destin extraordinaire, j'évoque simplement l'opportunité que nous avons de mener une vie où nos envies, nos désirs et nos rêves sont les principaux moteurs. Avons-nous déjà pris le temps de nous questionner sur notre vie ? De nous demander si notre existence correspondait à ce que nous voulions ? D'essayer de nous rappeler comment nous en étions arrivés à ce point de notre vie ? Mon livre n'est pas fait pour apporter des réponses mais pour poser des questions. Vous ne trouverez pas des réponses toutes faites pour changer votre vie. La vision que je partage, à travers ce livre, n'a pas pour but d'être considérée comme LA vérité. Nous avons tous des aspirations, des objectifs et des rêves différents. C'est à chacun d'entre nous de se questionner sur le sens et la direction que nous désirons donner à notre vie. Chaque décision, chaque choix, chaque action que nous prenons conditionnent notre existence et finissent par définir qui nous sommes. Malgré les opportunités exceptionnelles existantes en 2019, nous continuons de vivre "au milieu". Nous sommes terrifiés par l'idée même du changement et préférons continuer d'évoluer dans un environnement, certes rassurant, mais n'offrant pas la possibilité de nous exprimer pleinement. Dans cet ouvrage, je m'appuie sur mon expérience de fils, d'élève, d'étudiant et de jeune actif pour essayer de démontrer que chacun d'entre nous est en capacité de construire sa propre vie. En dépit de notre parcours, de nos origines, de nos difficultés, de la pression scolaire ou sociale, je suis persuadé que chacun peut décider de choisir l'Alternatif. Après avoir réussi un parcours scolaire sans encombre (BAC ES et Master en Marketing), j'ai éprouvé des difficultés au moment de faire la transition entre le monde professionnel et l'univers scolaire. J'ai ressenti le besoin de partager mon expérience car j'étais convaincu que d'autres pourraient se reconnaître à travers mon parcours. Rien ne me prédestinait à l'écriture. J'ai toujours été un bon élève mais sans jamais apprécier les contenus enseignés en cours. J'ai poursuivi mes études, non pas par conviction mais, parce que je ne voyais pas d'autres alternatives. Mon livre, "Merci Maman d'avoir fait de moi un Loser", relate cette difficulté de savoir ce que nous voulons et quelle orientation nous désirons donner à notre vie. Je ne me considère pas comme un auteur mais simplement comme un homme ordinaire avec une envie de partager et d'échanger.

06/2019

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Sciences historiques

Dans le sillage de La Pérouse. Hommes de mer et d'outremer du Tarn

"Hommes de mer et d'outremer du Tarn" est un sous-titre qui interpelle, s'agissant d'un département continental d'où l'on accède par voie d'eau à l'Atlantique et à la Méditerranée par le Canal du Midi, depuis 1681. On est pourtant rapidement convaincu à la lecture de ce livre que ce territoire a fourni plus que sa part démographique au monde maritime et d'outremer. Mais le cadre départemental est assez récent, et c'est aussi dans celui du Languedoc du Nord-Ouest, et de ses évêchés, que se sont développés des vocations maritimes ou de longs séjours outremer, à l'époque Royale. La Pérouse, connu internationalement, n'est pas sa seule gloire locale. Les officiers de Marine assurent naturellement une part prépondérante de cette participation maritime et ils ont même fourni cinq Ministres de la Marine et plusieurs Maires de villes assez importantes, après la Révolution. Pendant la Royauté, il était également assez naturel de nommer de hauts gradés de la Marine comme gouverneurs de territoires d'outremer, puisque les navires étaient les seuls moyens de s'y rendre, et que la vie de marin les leur avait fait découvrir depuis leur jeunesse. On est d'ailleurs assez impressionné par leur extraordinaire mobilité, à une époque où les déplacements étaient lents, en les observant successivement dans des parties du monde très éloignées les unes des autres, à seulement quelques années de distance. Des officiers moins gradés (car ils sont morts prématurément pour la France) méritent aussi d'être signalés. Sont concernés par cet ouvrage, non seulement les officiers qui assument la fonction d'épée et de conduite des navires mais aussi les médecins-chirurgiens, fréquemment employés dans des travaux de zoologie ou de botanique, les hydrographes embarqués ou non, les officiers de plume assurant la logistique à terre, les officiers des troupes coloniales et les ingénieurs du génie embarqués qui organisent la défense à terre, ou observent celles de leurs concurrents. La vie sur les navires n'est pas le seul état qui peut rapprocher ces hommes de la mer. Par exemple, les Protestants tarnais, souvent contraints à un exil régional, ont brillamment réussi comme armateurs dans les grands ports de Bordeaux ou de Marseille, voire même à l'étranger quand ils ont dû abandonner la nationalité française. II y a aussi les marins civils qui ont travaillé pour eux ou pour d'autres armateurs. Des membres du clergé ou des moines catholiques ont été conduits vers l'exil par la laïcité du début du XXe siècle ou par le développement colonial. Le goût de l'aventure ou l'esprit missionnaire sont d'autres causes d'expatriation transocéanique et ils ont aussi leurs représentants dans le Tarn. Pierre Bérard, ancien administrateur général des Affaires maritimes, retraité dans le Tarn, a gardé le goût de l'eau salée, et s'est intéressé à ceux qui, ici, se sont voués à la mer... Cette synthèse, déjà riche, est nécessairement incomplète, mais il s'agit d'une première publication sur ce sujet; il n'existe par conséquent aucune référence. L'auteur espère que cette première étude suscitera l'émergence d'informations complémentaires.

06/2012

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Romans, témoignages & Co

Devenir. Edition à destination de la nouvelle génération

Michelle Robinson est née dans le quartier du South Side de Chicago. Issue d'un milieu modeste, elle est devenue Michelle Obama, puissante première dame érigée en modèle, lorsque son mari, Barack Obama, a été élu 44e président des Etats-Unis. Pour la première fois, une famille noire entrait à la Maison-Blanche, et elle servirait son pays pendant deux mandats. Dans sa jeunesse, Michelle partageait avec son grand frère Craig une chambre de l'appartement familial, au premier étage de la maison de leur grand-tante Robbie. Ses parents, Fraser et Marian, ont consacré tout leur amour et toute leur énergie à leurs enfants. Son père, qu'elle adorait, leur a transmis des valeurs simples : travailler dur, tenir leurs promesses et ne jamais oublier de rire. Sa mère leur a appris à penser par eux-mêmes, à faire entendre leur voix et à n'avoir peur de rien. Après ses études secondaires à Chicago, l'heure était venue pour Michelle de quitter le foyer familial. Armée de sa détermination, de projets bien ficelés et d'une farouche volonté de réussir, elle était impatiente d'élargir ses horizons. Elle a intégré l'université de Princeton, où elle a découvert combien il était singulier d'être la seule femme noire dans ce milieu. Elle est ensuite entrée à la faculté de droit de Harvard et, son diplôme en poche, est retournée à Chicago où elle est devenue une avocate dynamique. Puis sa rencontre avec Barack Obama, dont elle est tombée amoureuse, a bouleversé son plan de carrière. Revenant sur les premières années de son mariage, sur la difficulté de concilier sa vie professionnelle et son rôle d'épouse et de maman de deux fillettes, Michelle Obama raconte comment elle s'est engagée en politique et évoque les répercussions de la foudroyante ascension politique de son mari et de sa campagne présidentielle sur sa famille. Elle parle du faste des robes de bal et des voyages aux quatre coins de la planète, mais aussi de son impuissance à consoler les familles meurtries par des tragédies. Tout au long de son séjour à la Maison-Blanche, elle n'a pas manqué une compétition de natation de ses filles et a réussi à assister à leurs spectacles scolaires sans leur voler la vedette, tout en créant et soutenant de nombreuses initiatives, s'investissant particulièrement dans les programmes destinés à la jeunesse. Cette version destinée aux jeunes lecteurs est avant tout un récit sincère et passionnant de la vie de Michelle Obama. Prêchant par l'exemple, l'ancienne première dame assure que, quelle que soit leur situation sociale, tous les jeunes peuvent prendre leur destinée en main et également aider les autres. Elle engage le lecteur à admettre que nul n'est parfait, mais que l'important est d'être toujours en devenir, puisque nos aspirations ne cessent d'évoluer à mesure que l'on va de l'avant. En livrant son histoire avec audace, elle demande aux jeunes lecteurs : qui êtes-vous et qu'avez-vous envie de devenir ?

08/2021

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Famille

Mères sans filtre. 8 récits intimes de déclics féministes pour libérer la parole sur la maternité

Dépression du post-partum, charge maternelle, fatigue extrême, inégalité dans la répartition de la sphère domestique... 8 autrices reconnues partagent le déclic féministe qui a accompagné leur expérience de la maternité, un recueil de récits intimes illustré avec délicatesse pour libérer la parole sur le sujet. Cinq ans après la vague #metoo qui a relancé le débat féministe et remis la libération de la parole à l'ordre du jour, cinq ans après la bande dessinée choc de la dessinatrice Emma qui a popularisé le concept de charge mentale, les mères mettent-elles au monde des bébés dans un monde égalitaire ? Apparemment pas constatent avec stupeur les huit autrices de ce recueil confrontées à une réalité loin de l'image d'Epinal de la mère parfaite et sa vie sans nuages qu'elles pensaient vivre. Comment traverser l'expérience de la maternité quand celle-ci se révèle une plus grande épreuve que prévue ? Pourquoi a-t-on tant de mal à parler des difficultés maternelles lorsqu'on y fait face personnellement ? Comment se détacher d'un récit collectif qui passe sous silence les inégalités dans la parentalité ? Une prise de conscience qui mène à un déclic féministe dont les autrices nous livrent le récit, chacune avec sa plume acérée et au travers de sa propre histoire. Ces témoignages émouvants dans lesquels de nombreuses femmes se retrouveront permettront de démystifier la maternité et de penser autrement le rôle de mère, car il est temps de poser un regard féministe sur l'intime. Les autrices contribuent ainsi à la libération de la parole sur la maternité, sujet resté dans l'angle mort du féminisme durant des années, et s'ouvrent ici sur des sujets variés : dépression du post-partum, charge maternelle, fatigue extrême, éducation égalitaire, parentalité queer. Camille Abbey lève le tabou social qui entoure la fatigue des mères. Anne-Sophie Brasme : après avoir frôlé le burn-out maternel, elle s'attaque au mythe de la mère parfaite qui élève un " enfant réussi ". Elodie Font : après un parcours de PMA, elle questionne le rapport ambivalent qu'elle s'est mise à entretenir avec son corps depuis qu'elle est mère. Renée Greusard raconte comment sa dépression post-partum lui a fait prendre conscience de la charge affective et mentale qu'elle portait, avant de s'en libérer Julia Kerninon parle de l'équilibre de vie pro-perso mis à mal par l'arrivée de son bébé, et du déclic féministe qui lui a permis de reprendre le pouvoir et revendiquer sa carrière. Gabrielle Richard : ayant construit une famille queer, elle s'interroge sur les attentes sociétales et patriarcales derrière le mot " maman ", qui norment le rôle de parent. Claire Tran nous confie la difficulté d'adopter une éducation non sexiste, et le déclic qui l'a poussée a cofonder l'association Parents féministes. Illana Weizman traite de l'injonction au silence qui est faite aux jeunes mères par la société, et qui l'a conduite à prendre la parole sur les réseaux et à cocréer le hashtag #MonPostPartum.

03/2023

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Droit des personnes

Le consentement

Après plusieurs affaires en matière d'abus sexuels et la sortie du livre de Camille Kouchner, La familia grande (Le Seuil 2021) qui relate l'inceste qu'aurait subi son frère à l'adolescence, le Parlement a adopté, le jeudi 15 avril 2021, une loi renforçant la protection des mineurs contre les violences sexuelles. Lorsqu'il s'agit de vérifier l'existence d'un viol, le consentement des enfants était examiné pendant le débat judiciaire¿ ; le non-consentement des mineurs de 15 ans est dorénavant établi par la loi. Notre environnement moral et libéral ne nous prépare pas à la complexité de la situation de l'individu et de sa volonté. Théoriquement, tout est simple. L'individualisme représente les hommes comme une collection d'individus totalement séparés. Leurs volontés apparaissent évidentes et singulières. Juridiquement, tout est compliqué. La volonté reste équivoque. Car les hommes ne sont pas séparés sans être liés dans un milieu social et politique. Ce sont alors les déterminations culturelles, économiques, psychologiques ou politiques qui ne rangent pas tout le monde dans des fonctions sociales préétablies (citoyen, salarié, consommateur, mari, mineur, etc.) sans peser sur le consentement. Nos travaux se proposent de contextualiser le consentement en analysant son intervention dans diverses branches du droit et dans la société. Ils mettent en évidence des débats et des incertitudes qui règnent autour du consentement du citoyen, du salarié, de l'assuré, de l'artiste, du chargeur dans le contrat de transport maritime, de l'utilisateur d'une carte de crédit, du bénéficiaire d'un droit au logement, d'acteurs locaux devant des décideurs industriels... Le consentement apparaît comme une notion fondamentale, mais complexe. - Fondamentale, puisque nos systèmes juridiques, éthiques et politiques en font un critère cardinal pour distinguer les actions qui seront reconnues ou repoussées par la société : la relation sexuelle consentie et le viol par exemple. - Complexe, car le consentement ne se manifeste jamais comme une volonté isolée et omnipotente, en raison de l'interdépendance des acteurs dans une vie collective. A l'ère de l'Anthropocène et de la pandémie, l'Etat dirige encore plus rigoureusement l'individualité, pour des impératifs de santé publique. Quel consentement dans une communauté politique et un monde où personne ne se débarrasse de l'autre et de son influence, voire de sa contrainte ? Traditionnellement, un système juridique envisage mieux le consentement quand il n'est pas là ! En droit civil, la théorie des vices du consentement caractérise dans le détail les défaillances du consentement, mais elle laisse dans l'ombre sa définition positive. L'histoire nous montre d'ailleurs que les juristes ont cherché la participation de l'homme aux institutions et aux obligations dans des faits différents, selon les cultures et les époques. Avant la modernité, le consentement ne se libère pas de rites et de la religion : le mélange des sangs (blood-covenant), la communion alimentaire, la tradition (la remise d'une chose), le serment, l'imposition des mains... La modernité juge ces conceptions superstitieuses et dépassées. Est-elle plus avancée, en requérant la simple manifestation de volonté ? A-t-elle réussi à établir une volonté libre et éclairée ?

12/2021

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Littérature étrangère

L'ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche

J'ouvris la porte de l'atelier de mon père un beau matin pour découvrir son ami l'éditeur Jacques Schiffrin un genou à terre tenant un balai dans sa main droite. Schiffrin fixait des yeux le haut de notre atelier avec un air menaçant alors que mon père fronçait les sourcils en dessinant dans un calepin. J'avais sept ans. On me pria de quitter les lieux, ce que je fis discrètement. Une heure plus tard, mon père lut un chapitre de Don Quichotte où le héros se confrontait à un mystérieux personnage. Je compris tout de suite que Schiffrin et le héros chevalier de la Manche ne faisaient qu'un et que le balai représentait une lance ! Bien plus tard, j'ai reconnu la silhouette osseuse de Schiffrin sur les plaques de cuivre. Après le déjeuner, mon père avait l'habitude de lire à haute voix le dernier chapitre du livre qu'il était en train d'illustrer. Ma mère, mes amis ou même notre plombier ou la femme de ménage restaient assis sans dire un mot jusqu'à ce que la lecture soit terminée. Après quoi, mon père riait, chantonnait ou bien songeait pendant de longues minutes en regardant les branches des arbres à travers la verrière avant de se tourner vers ceux dont il aimait connaître la réaction. J'entendais de loin leur voix jusqu'à ce que la porte claque, que le silence revienne et que mon père monte lentement dans la chambre où il gravait. Il m'en permettait l'accès à condition de ne rien dire et de rester debout à sa droite. De temps autre, il me regardait et disait : "Qu'est-ce que tu en dis ?" C'est ainsi que je découvrais les rêves qui ont inspiré mon père pour créer ses gravures. Dix ans plus tard, la Seconde Guerre mondiale éclatait. Le destin des cuivres, qui étaient entreposés à Fontenay-aux-Roses dans l'imprimerie d'Edmond Rigal, était en question. Lorsque nous traversâmes l'Espagne pour prendre un navire à Lisbonne qui nous mènerait à New York, il nous dit avec amertume : "Ah ! ma chère Espagne sera-t-elle épargnée ? Et mes cuivres le seront-ils eux aussi ?" Nous savions qu'il pensait à l'année où, après avoir reçu le contrat de son éditeur espagnol, il traversa la Mancha avec un petit rucksack sur le dos dans lequel il portait son carnet de croquis et quelques vêtements. Il revoyait sûrement le jour où il prit le même train que le roi d'Espagne qui fuyait vers la France pour échapper à la révolution qui venait d'éclater. A notre retour des Etats-Unis, en 1946, il apprit que les Rigal avaient réussi à cacher les cuivres de façon que les Allemands ne les prennent pas pour les faire fondre. "Edmond a dû les mettre dans son matelas !" dit mon père en poussant le bouchon d'une bouteille de champagne. Jusqu'à sa mort, en 1982, je n'entendis plus mentionner le nom de don Quichotte. Aujourd'hui, enfin, je suis délivrée du lourd fardeau qui m'accablait. Svetlana Rockwell Alexeïeff

10/2012

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Policiers

Je suis le dernier Juif debout

Le lieutenant Dan Reles aurait tout pour être heureux. Il est à la tête de la brigade criminelle d’Austin au Texas. Il vit avec Rachel, une femme qui a réussi dans l’immobilier, a un petit garçon et vient d’emménager dans une nouvelle maison. Mais toute médaille a son revers : Rachel a sombré dans l’alcoolisme, Dan, lui, n’a toujours pas réglé ses comptes avec son passé. Un passé qui le rattrape quand il voit débarquer son père Ben, après vingt ans d’absence. Depuis l’enfance de Dan, ce père lui a posé problème : comment en effet expliquer à ses camarades de classe que son père n’est pas boucher ou plombier mais homme de main de la mafia ? Et voilà que Ben Reles revient, au volant d’une voiture volée, avec Irina, une prostituée russe en fuite. Ben aussi est en fuite. Il cherche à échapper à Sam Zelig, Sam le psychopathe, dernier caïd de la mafia juive. Zelig est capable de tout pour récupérer Irina, par exemple de prendre la ville en otage.Dan doit alors choisir entre son devoir filial, familial ou civique : protéger la ville, sa famille ou son père ?Un nommé Sam Zelig fait partie des Texas Chronicles qui ont pour héros le lieutenant Dan Reles. Ce livre riche et complexe se lit bien sûr comme une histoire policière à la construction et au suspense impeccables ; l’auteur y a l’art de camper des personnages à la forte stature, totalement inoubliables. Mais comme tous les grands du roman noir, Michael Simon ne se contente pas d’une œuvre univoque. Il nous parle aussi de la question de l’identité en Amérique, ayant créé un héros doublement extérieur à la norme, par son appartenance à la communauté juive (ce qui n’est pas anodin au Texas, dans le milieu de la police) et par son père gangster. Cette difficulté d’appartenance, Michael Simon en fait le cœur de son histoire, qui tourne aussi autour de la relation inaboutie entre un père et son fils, entre un homme et sa femme. Dan ne cesse d’être renvoyé à son enfance à travers ses souvenirs, qui sont souvent traités comme des scènes de cinéma. De fait, ce roman peut aussi être lu comme une tentative désespérée de tous les personnages de se raconter des histoires et d’en raconter, comme les gamins qu’ils n’ont cessé d’être, y compris ceux qui se croient héritiers des durs de la grande époque. En cela, Un nommé Sam Zelig est un livre à la noirceur profonde ; il traite de la solitude des êtres humains qui ne peuvent durablement se raccrocher ni à la Bible ni à la loi, tel Dan qui se rend compte qu’être flic, c’est « une vie de gangster à l’envers. »« La prose de Simon est aussi fascinante que ses personnages. » James Ellroy« Une exploration brillante de la complexité des liens familiaux et du prix à payer pour l’amour et la loyauté… C’est un roman criminel qui transcende les frontières du genre. » Thomas Kelly

03/2010

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Littérature française

Pension alimentaire

"Comment est-ce que tu peux divorcer ? dit mon père au moment de l'addition. Nous avions déjeuné dans cette brasserie à l'angle de la rue du Bac et de la rue de Varenne où ils servaient un tartare au paprika assez unique". "Un exercice de style réussi sur le divorce". L'Expansion. "Art désinvolte de croquer les horreurs de la vie, dérision élégante... . une façon bien à lui de saisir son époque, les tics du milieu parisien". Gérard Pussey, Elle. "Neuhoff traite avec drôlerie des glissements de terrain, des chutes d'arbres dans la géographie sentimentale et sociale d'aujourd'hui". Bernard Pivot, de l'académie Goncourt, JDD. "Neuhoff sait raconter dix ans de vie en deux lignes... Du Claude Sautet bousculé par le Cassavetes de Husbands. Très drôle et très triste, très violent et très tendre. Comme nos vies... Une comédie de moeurs de grande classe". Christian Authier, Le Figaro. "Un superbe roman. Un peu à la façon d'une longue nouvelle de Fitzgerald". Gilles Martin-Chauffier, Paris-Match. "Une chronique des jours malheureux, où chaque phrase est un enchantement. Quel écrivain ! " Patrick Besson, Marianne. "D'une redoutable férocité, d'une beauté crue... Un grand livre sur les bons sentiments qui conduisent aux mauvais". Anthony Palou, Le Figaro Magazine. "Panache, ironie, une douloureuse pudeur qui file la chair de poule... Le récit d'un homme à l'élégance rare. Un bouquin sublime". Nicolas Rey, VSD. "La plupart des pouffements de Neuhoff sont des sanglots réprimés. Au lecteur de les débusquer derrière ses sarcasmes et son petit rire sec à la Léautaud". Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur. "Une lucidité qui fait mal, un livre qui observe les blessures du divorce avec le regard de l'homme qui n'en demeure pas moins un père". Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. "Alerte, cruelle, lucide et drôle... la chronique douce-amère d'un amour sur le déclin puis d'une séparation inéluctable... Une bonne dose d'autodérision et un sens de la formule irrésistible". Delphine Peras, Lire. "Il faut se méfier de Neuhoff, comme il faut se méfier de Blondin ou de Giraudoux. Ce sont des écrivains mezza voce, de la litote, du dépouillement... Il fait de la pudeur un style. Au lieu de dramatiser, il gomme. Au lieu de s'appesantir, il glisse... Art de l'ellipse, du dépouillement, de la rapidité : la classe, quoi ! " Jacques-Pierre Amette, Le Point. "Ce roman est ce que les Anglais appellent une comédie de manières. Quand on dit comédie, c'est par politesse. Une tristesse passe sur ce livre vif et rapide. A lire d'office". Charles Dantzig, Bibliobs. fr "Tout en finesse, Neuhoff navigue dans un univers qu'un Truffaut n'aurait pas renié. A écrire ironiquement des sentiments dévastés, il pourrait devenir un produit de luxe français : l'élégance fait livre". Benoît Delmas, Témoignage chrétien. "Le titre -Pension alimentaire- est à lui seul un programme, qu'Eric Neuhoff exécute avec sa maîtrise habituelle. Dans un style sobre et incisif". Marie-Claire. "Un cinglant roman de désamour, des pages d'une sobriété poignante. Comme si Neuhoff n'avait feint de s'emporter que pour mieux cacher ses larmes". Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.

08/2007

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Philosophie du droit

Qu'est-ce que la justice ? Suivi de Droit et morale

"Qu'est-ce que la justice ? Aucune autre question, dit Hans Kelsen, n'a déclenché autant de passions, ni fait couler autant de sang précieux et de larmes amères. Sur aucune autre question, les plus grands esprits, de Platon à Kant, n'ont autant réfléchi. Malgré cela, elle demeure plus que jamais sans réponse". Dans cet essai célèbre et inédit en langue française, le juriste et philosophe autrichien analyse d'une façon claire et succincte les conceptions de la justice les plus marquantes - et les difficultés qu'elles engendrent. La question de la justice se pose lorsqu'on cherche des solutions aux conflits d'intérêts. Alors que l'éthique cherche à formuler des principes généraux de justice qui s'appliquent à la conduite de chacun, elle présuppose inéluctablement des valeurs subjectives. Et puisque ces dernières ne sont pas nécessairement partagées, les principes de justice ne peuvent finalement arbitrer des conflits d'intérêts - à moins qu'elles soient universellement valables. Or, aucune doctrine philosophique n'a réussi à démontrer l'existence de tels principes. Kelsen montre qu'aucune valeur absolue ne peut rationnellement prescrire la meilleure solution. Nous resterons inévitablement avec une pluralité de conceptions rivales de la justice ; le relativisme moral est intellectuellement inévitable. Il en découle que la morale ne peut être le fondement du droit. C'est ce que Kelsen explique en détail dans " Droit et morale ", tiré de sa Théorie pure du droit. En effet, les jugements concernant la justice ou l'injustice des lois peuvent jouer un rôle critique précisément parce qu'ils sont essentiellement contestables, encourageant ainsi la tolérance aux opinions adverses et finalement l'attachement aux valeurs démocratiques. Les deux textes permettront au lecteur d'apprécier la relation entre la justice et le droit à partir du positivisme légal défendu par Kelsen. La préface de Valérie Lasserre situe la réflexion de Kelsen dans le débat contemporain et insiste sur la liberté de pensée et d'engagement politique qu'elle engendre. Hans Kelsen est peut-être le philosophe du droit le plus influent du xxe siècle. Joseph Raz, Université de Columbia, auteur de The Authority of Law Aucun théoricien du droit de langue allemande n'atteint la clarté, la profondeur et la rigueur logique de l'Autrichien Hans Kelsen. Norbert Hoerster, Université de Mayence, auteur de Ethik und Interesse [Selon Kelsen] la distance de l'éthique et du droit ne découle pas d'un statut de principe différent mais de la façon dont ils s'exercent - par la contrainte pour le second et par l'approbation pour la première. Ce n'est donc pas là qu'un système juridique trouvera l'étalon susceptible de le valider. Reste une échappatoire, qui a d'ailleurs valu à l'auteur le soupçon de récupérer le droit naturel par la bande : face à la relativité absolue des systèmes de valeurs, la seule valeur fédératrice est la tolérance. Un impératif duquel il est possible de faire découler les principes de liberté de conscience et de pensée, de paix et de démocratie. Stimulant. Le Temps

09/2022

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Esotérisme

Orient et Occident et Crise du monde moderne et Autorité spirituelle et pouvoir temporel

Le préjugé chimérique de l' "égalité" va à l'encontre des faits les mieux établis, dans l'ordre intellectuel aussi bien que dans l'ordre physique. C'est la négation de toute hiérarchie naturelle, et c'est l'abaissement de toute connaissance au niveau de l'entendement borné du vulgaire. On ne veut plus admettre rien qui dépasse la compréhension commune, et, effectivement, les conceptions scientifiques et philosophiques de notre époque, quelles que soient leurs prétentions, sont au fond de la plus lamentable médiocrité. On n'a que trop bien réussi à éliminer tout ce qui aurait pu être incompatible avec le souci de la vulgarisation. Quoi que certains puissent en dire, la constitution d'une élite quelconque est inconciliable avec l'idéal démocratique. Ce qu'exige celui-ci, c'est la distribution d'un enseignement rigoureusement identique aux individus les plus inégalement doués, les plus différents d'aptitudes et de tempérament. Malgré tout, on ne peut empêcher cet enseignement de produire des résultats très variables encore, mais cela est contraire aux intentions de ceux qui l'ont institué. Lorsque nous avons, il y a quelques années, écrit " Orient et Occident ", nous pensions avoir donné, sur les questions qui faisaient l'objet de ce livre, toutes les indications utiles, pour le moment tout au moins. Depuis lors, les événements sont allés en se précipitant avec une vitesse toujours croissante, et, sans nous faire changer d'ailleurs un seul mot à ce que nous disions alors. Ces précisions s'imposent d'autant plus que nous avons vu s'affirmer de nouveau, en ces derniers temps, et sous une forme assez agressive, quelques-unes des confusions que nous nous sommes déjà attachés précisément à dissiper. Tout en nous abstenant soigneusement de nous mêler à aucune polémique, nous avons jugé bon de remettre les choses au point une fois de plus. Il est, dans cet ordre, des considérations, même élémentaires, qui semblent tellement étrangères à l'immense majorité de nos contemporains, que, pour les leur faire comprendre, il ne faut pas se lasser d'y revenir à maintes reprises. Tout ce que nous dirons ici, nous l'aurions dit tout aussi bien, et exactement de la même façon, si les faits qui appellent aujourd'hui l'attention sur la question du spirituel et du temporel ne s'étaient pas produits. Les circonstances présentes nous ont seulement montré, plus clairement que jamais, qu'il était nécessaire et opportun de le dire. Elles ont été, si l'on veut, l'occasion qui nous a amenés à exposer maintenant certaines vérités de préférence à beaucoup d'autres que nous nous proposons de formuler également si le temps ne nous fait pas défaut, mais qui ne semblent pas susceptibles d'une application aussi immédiate. Et là s'est borné tout leur rôle en ce qui nous concerne. La méconnaissance qui est impliquée dans la théorie "égalitaire" si chère au monde moderne, théorie qui est contraire à tous les faits les mieux établis, et qui est même démentie par la simple observation courante, puisque l'égalité n'existe nulle part en réalité. Mais ce n'est pas ici le lieu de nous étendre sur ce point, que nous avons déjà traité ailleurs.

02/2021

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Grèce

La chute de l'empire athénien. Tome 4, Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse

Pourquoi, alors qu'ils avaient réussi à survivre et à se remettre du désastre de l'expédition de Sicile, les Athéniens ont-ils finalement perdu la guerre ? C'est à cette question que s'attache Donald Kagan dans ce quatrième et dernier volume de sa Nouvelle histoire de la guerre du Péloponnèse. L'ouvrage couvre les dixannées qui vont des suites immédiates de la destruction du corps expéditionnaire athénien en Sicile en 413 jusqu'à la capitulation d'Athènes en 404. La période est marquée par le déplacement du théâtre principal des opérations en mer Egée, sur les côtes de l'Asie Mineure et dans l'Hellespont, après que l'édification par les Spartiates d'un fort permanent à Décélie et l'installation d'une armée commandée par Agis, l'un des rois de Sparte, eurent bloqué le jeu en Attique. Privés de l'Attique et de ses ressources agricoles et minières, et alors qu'ils se battaient pour garder le contrôle de leur empire et des revenus qu'ils en tiraient, la révolte de l'Eubée en 411 sema la panique chez les Athéniens. Il ne restait plus à Athènes comme seule source d'approvisionnement en blé que le grenier des pourtours du Pont-Euxin. La maîtrise des détroits (Hellespont et Bosphore) devint dès lors vitale, au moment même où elle lui était contestée. Dans son analyse de ce nouveau contexte, Kagan met en évidence la victoire définitive des stratégies autrefois impulsées par Démosthène et Cléon d'un côté, et par Brasidas de l'autre, sur le schéma péricléo-archidamien qui avait caractérisé les premières années de la guerre. Plus précisément, c'est en radicalisant la stratégie archidamienne (en instaurant un blocus terrestre permanent de l'Attique) et en la complétant par celle de Brasidas (ouverture de nouveaux fronts et conclusion de nouvelles alliances à l'Est) que le camp péloponnésien allait provoquer une véritable rupture dans le conflit par l'intervention d'un nouvel acteur : les Perses, animés par l'espoir de récupérer les cités d'Asie Mineure perdues après les guerres médiques. Cette nouvelle stratégie fut prise en charge par Alcibiade et Lysandre, qui allièrent de manière indissoluble le militaire et le diplomatique. Lysandre avait cependant l'avantage sur Alcibiade d'être meilleur tacticien et meilleur diplomate, et surtout de ne pas être décrédibilisé dans son propre camp. S'étant assuré un soutien fiable des Perses à l'arrivée aux commandes de Cyrus le Jeune, nouveau satrape d'Ionie, Lysandre put parachever le schéma brasidien en obtenant les moyens de financer et d'entraîner une puissante flotte, enfin capable de rivaliser avec celle des Athéniens. Brillant stratège et très ambitieux, Lysandre remporta alors deux victoires navales décisives à Notion (en 406) et à Aïgos-Potamoï (en 405). Cette dernière vit l'anéantissement de la flotte athénienne et le retour du gros de l'armée spartiate en Attique pour porter le siège devant Athènes. Les ruses de Lysandre condamnèrent rapidement la cité à la famine et la paix fut signée en 404. La défaite d'Athènes était totale. Mais temporaire.

04/2024

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Histoire de France

L'affaire Chapelant, l'autre vérité

Qui n'a pas été marqué par le film de Stanley Kubrick "Les sentiers de la gloire" ou meurtri par la vision de ces poilus fusillés pour l'exemple. Le martyr dans cet ouvrage, c'est Jean-Julien Chapelant, originaire d'Ampuis (69), exécuté le 11 octobre 1914 au hameau des Loges à Beuvraignes près de Roye (80). L'auteur vous fait revivre les derniers moments de ce jeune lieutenant, le chaos de la France en septembre 1914, la retraite de milliers de fantassins humiliés par l'artillerie allemande dans l'Aisne et l'Oise... Après l'éphémère succès des français sur la Marne, les fleurons des régiments d'infanterie ont connu la déroute dans la Somme. L'Etat-Major dépassé cherchera des boucs émissaires comme Chapelant. A l'aube de son conseil de guerre spécial, les paroles du lieutenant-colonel Didier, réitérant ses menaces aux juges, sont claires : "Vous entendez Gaube, il faut me le fusiller". Les mitrailleuses de Chapelant ont enrayé l'offensive des Poméraniens sur Paris et de clouer au sol 450 Allemands, pourquoi le cacher ? Les pièces de ce dossier ont été falsifiées, les témoins à décharge écartés, les faits de gloire attribués à d'autres. Pour quelle raison a-t-il été exécuté en dépit d'aucun code de justice militaire ? Pourquoi l'avoir inhumé dans une fosse commune aux Loges puis exhumé, transféré en catimini dans un autre lieu connu ? Comment l'affaire Chapelant alimentera ce parjure et la camarilla anti-Joffre durant toute la Grande guerre ? Pourquoi Henri Guernut représentant la Ligue de Défense des Droits de l'Homme dut lutter dès 1919, contre les réseaux résurgents de l'Affaire Dreyfus ? Comment le Général de division Demange attéré, exigera de surseoir à l'exécution du blessé ligoté sur un brancard ? Un imbroglio auquel le chef de corps du 98e R.I répondit : trop tard ? Chapelant a été reconnu "mort pour la France" le 9 novembre 2012. Il est le seul Poilu à l'être ainsi depuis 1934, pourquoi ? Christian Rollat répond à toutes ces interrogations. La stèle légitimement élevée pour Chapelant en 2014, sur le lieu de son exécution en présence des autorités nationales de l'Etat et de la région Picarde ne soulève aucune contestation. Nul ne s'oppose désormais à lever sa condamnation. Puisse ce livre y contribuer et engendrer d'autres reconnaissances.

10/2015

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Théâtre - Essais

La scène aux ados 16

Les petites braises (Céline De Bo) Un soir, en rentrant chez ses parents, Marcia-Lisa surprend sa mère embrassant fougueusement dans la rue un homme qui n'est pas son père. De colère, elle s'empare de ses bombes de couleurs et va peindre un mur de l'école. Ce dessin va ébranler le quotidien de l'institution et faire s'interroger les jeunes sur cette chose étrange : être amoureux. HeLa (Aliénor Debrocq) En 1920 en Virginie, naît une petite fille dont les cellules vont révolutionner l'histoire de la médecine, même si son identité sera longtemps occultée. Cent ans plus tard, une journaliste se met en quête de retrouver sa trace, télescopant passé et présent, ségrégation raciale et désir de liberté... Qui dont était Henrietta Lacks ? #70's (Stéphane Hervé) Alice perd la mémoire. Plume, sa petite-fille, et ses amis ont une idée : recréer un morceau de son passé dans les années 70 en guise de thérapie pour lutter contre les souvenirs perdus. En plongeant dans la vie d'Alice, ses combats, ses amours, sa farouche liberté, le rock and roll, ils vont revisiter une époque, les Seventies. On ne confine pas un mythe. Ulf, l'ours, la friterie, la forêt (Céline Lefèbvre) Un zoning désaffecté, une forêt sauvage et, entre les deux, une friterie où vivent sept enfants abandonnés. Le dernier, Ulf, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Face à la dictature fraternelle, il fuit dans la forêt où un ours zone. Il est dangereux, dit-on. Mais Ulf s'en moque. Il va donc suivre le chemin de l'ours, sombre et tortueux. Sortir, peut-être (Didier Poiteaux) – La vie de château, ce n'est pas ce qu'on croit. Surtout pour des personnages de théâtre enfermés là parce que plus personne ne les convoque sur scène. De la buanderie à la bulle à verre, on découvre ceux et celles qui espèrent ou se désespèrent, qui rêvent d'évasion ou de changer de rôles. Huis clos ludique ou allégorie de nos vies confinées ? Le piano du Congo (François Salmon) 1955, en amont de Léopoldville, un bateau remonte le fleuve. A son bord, un piano. C'est ce piano, revenu du Congo belge avec ses grands-parents, que Myriam décide de vendre aujourd'hui. Mais ce ne sera pas si facile : au plus profond de l'instrument résonnent des secrets de famille auxquels il faudra bien tendre l'oreille.

06/2021

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Musique, danse

NEW ORLEANS SUR SEINE. Histoire du jazz en France

Ce livre retrace le parcours étonnant d'une musique apparemment étrangère à nos traditions artistiques mais qui, en l'espace de quelques décennies, s'est enracinée profondément dans le paysage culturel français et est passée du statut de musique populaire méprisée à celui d'art à la légitimité aujourd'hui incontestée. L'histoire commence en 1917 avec l'arrivée des troupes américaines et avec les premières revues de music-hall qui suscitent l'engouement d'un public sensible à la nouveauté rythmique. Mais il faut attendre les années trente et l'action décisive d'un noyau d'amateurs puristes emmenés par Hugues Panassié et Charles Delaunay pour que le jazz commence à être reconnu comme un art véritable, distinct de la musique de variété. Un travail en profondeur est alors mené, visant à faire connaître, comprendre et diffuser cette musique qui fascine un public grandissant : un réseau associatif couvrant l'ensemble du territoire se structure peu à peu ; des tournées sont organisées (Louis Armstrong, Duke Ellington, Dizzy Gillespie...), tandis que les amateurs devenus entrepreneurs de spectacles fondent les premiers festivals et salons du jazz au monde ; des compagnies de disques voient le jour et peu à peu, les médias ouvrent leurs colonnes, leurs antennes et leurs écrans à une nouvelle musique défendue âprement par des critiques batailleurs et dont les rencontres avec d'autres modes d'expression tels que la littérature, le cinéma ou la peinture manifestent la fécondité artistique. Pionnière dans la reconnaissance du jazz, la France devient une terre d'accueil pour de nombreux musiciens qui viennent s'y établir : Sidney Bechet, Kenny Clarke, Mezz Mezzrow, Bill Coleman et bien d'autres. A leur contact se forment des artistes français qui, après les précurseurs Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, apparaissent en nombre dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale : avec Martial Solal, Barney Wilen, André Hodeir, Michel Portal, Daniel Humair, Didier Lockwood ou Michel Petrucciani, chaque décennie aura vu des talents s'imposer de plus en plus nombreux sur la scène internationale et conquérir les faveurs du public, témoignant d'une installation dans le paysage culturel français qui connaît son point d'orgue en 1986 avec la création de l'Orchestre national de jazz. Premier de cette importance jamais écrit sur le sujet, l'ouvrage est enrichi de nombreux documents iconographiques inédits.

04/1999

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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Religion

De la Martinique aux vents du large. Mes chemins de liberté

" Pendant des années j'ai gardé ce vieux cahier bleu où j'avais griffonné quelques souvenirs en me disant qu'un jour j'écrirais quelque chose, jusqu'au jour où Didier, mon second fils, me fit la demande explicite. On ne connaît pas ton histoire, papa. Tu devrais écrire ! " Ainsi commence ce livre où Antoine Maxime nous parle de son enfance dans la Martinique des années 1940 et 1950. Les premiers choix de la vie, dans ce pays, où l'Eglise occupe une grande place, vont le conduire au Petit séminaire - collège de Fort-de-France, puis au sortir du secondaire, en 1958, au Séminaire français de Rome pour y étudier la philosophie et la théologie. Première ouverture sur le Grand large. Pie XII vient de mourir et le nouveau pape Jean XXIII va ouvrir les fenêtres de l'Eglise catholique, en convoquant le concile Vatican 2. A côté de son formidable passé historique, Rome est aussi une ville internationale riche de sa culture et de sa jeunesse étudiante qui vient de tous les pays. Retour en Martinique en 1966 où Antoine sera ordonné prêtre. Suivront des années ardentes de ministère dans les paroisses du Lamentin, de St Christophe... C'est l'effervescence de l'après-Concile et l'expérience de nouveaux rapports entre prêtres et laïcs. Antoine, qui est aussi compositeur et musicien, va s'investir dans la création de chants créoles destinés à la liturgie. La Messe Tam-Tam, la Misa Antilla, les psaumes créoles et le Gospel créole vont faire l'objet de disques et de spectacles. Les années 1970 vont amener de nouveaux choix, tant la question du rapport des prêtres à la société est complexe et épineuse. De cette crise et de ses interrogations, sortira un nouvel homme. Antoine va entrer dans le monde du travail (vendeur conseil à la Procure de Paris, travailleur social auprès des parents d'enfants handicapés mentaux, et aujourd'hui psychothérapeute en Gestalt-thérapie). Entre-temps, Antoine se sera marié et son couple aura eu trois enfants. Ce récit-témoignage est celui d'un homme de notre époque avec ses fractures, ses déchirements mais aussi ses formidables avancées. Le lecteur y découvrira une grande passion pour la Martinique, dans un itinéraire à la l'ois de fidélité et de liberté.

10/2006

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Sciences politiques

Louise Michel, la passion

Louise Michel, née en 1830, était la fille naturelle d'une servante et d'un châtelain. Très vite elle est révoltée par l'exploitation des ouvriers et par la situation faite aux femmes. " Esclave est le prolétaire, esclave entre tous est la femme du prolétaire$ ", écrira-t-elle plus tard. Bientôt, elle va essayer de contribuer à l'émancipation des femmes. D'abord en devenant institutrice " libre " (c'est-à-dire ayant refusé de prêter serment à Napoléon III). Elle s'occupe ainsi de 200 fillettes aux Batignoles. C'est à cette époque qu'elle se lie avec les milieux révolutionnaires. Puis vient la guerre de 1870, le siège de Paris par les troupes prussiennes et la capitulation. Elle participe au soulèvement du peuple de Paris qui proclame la Commune et se lance dans l'action. Volontaire comme infirmière, elle revêt l'uniforme de la garde nationale et se bat pour défendre Paris insurgé. Lors de la semaine sanglante pendant laquelle les versaillais ont massacré des milliers de communards, elle est arrêtée. Devant les juges du Tribunal militaire, au lieu de chercher à minimiser son rôle, elle revendique fièrement sa participation à la Commune. C'est à l'issue de ce procès que son ami Victor Hugo va lui dédier son poème " Viro major ". Condamnée à la déportation vers la Nouvelle-Calédonie, malgré des conditions de détention pénibles, elle s'intéresse à la faune et à la flore, ainsi qu'à la condition des Kanaks et organise une école pour leurs enfants. En 1880, suite à l'amnistie des communards, elle rentre à Paris où elle reçoit un accueil triomphal. Militante infatigable, elle multiplie les conférences, les meetings, les appels à la révolution. A sa mort, en 1905, 120 000 personnes vont suivre son cercueil de la gare de Lyon au cimetière de Levallois-Perret.

02/2016

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Biographies

Nos chers protégés

Dans Nos chers protégés, Pierrette Frochaux restitue l'histoire « étatique » - l'archive - de sa famille : celle d'Ernest Jacob, de Jean et Augustine, leurs frère et soeur, leurs parents et grands-parents. Au cours d'un demi-siècle, cinq enfants auront connu : l'internement dans un couvent catholique, l'Asile temporaire, l'orphelinat, les placements en famille d'accueil en Suisse alémanique, le placement chez des agriculteurs, la pouponnière et le placement en institution spécialisée dans l'accueil des filles. Il s'agit d'une documentation capitale qui explore les « mesures administratives de coercition à des fins d'assistance et des placements extrafamiliaux ».

Lorsqu'elles ne sont pas détruites ou perdues, les archives administratives, longtemps interdites et inaccessibles, ont permis à Pierrette Frochaux de plonger dans les fonctionnements de l'État et de suivre minutieusement les trajectoires souvent chaotiques, parfois dramatiques, d'une famille démembrée. Pour elle « il ne s'agit pas de recréer ici l'histoire d'une famille, mais de mettre en lumière les mécanismes d'un drame qui a touché de nombreuses personnes dans notre pays. (...) De ces personnes placées, arrachées à l'affection des leurs, certaines sont encore vivantes et revendiquent une reconnaissance des souffrances infligées. »

Avec ces récits documentés, Pierrette Frochaux nous livre à la fois des bribes de la mémoire familiale, des traces de souvenirs, et « des repères historiques, économiques et sociologiques, des jalons pour mieux comprendre ». Mais aussi, et surtout, « ayant eu accès à ces documents miraculeusement conservés, il est apparu comme un devoir de les porter à la connaissance du plus grand nombre et en premier lieu de les dédier à la mémoire de tous ceux qui ont été spoliés dans tout leur être ».

08/2015

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Policier-Espionnage

LA MÉTHODE GEMINI

Mike Dioguardi, apprenti boucher de Brooklyn, profite du fait qu'il porte le même nom que le mafieux John Dioguardi pour se faire passer pour un membre de sa famille et entrer dans le monde des "affaires". Devenu cadre supérieur d'une banque, ce nouveau poste lui permet de blanchir de l'argent et de se dédier au trafic de drogue, à la vente de voitures volées et au meurtre commandité. L'efficacité de Mike et sa bande de truands, qui travaillent à leur compte, attire l'attention de Don Tonino, un important membre de la mafia sicilienne qui décide de le parrainer. Mike Dioguardi va alors être admis au sein de la "Onorata Societa" malgré son origine calabraise et va se confronter à un monde bien plus violent et dangereux. Il gagnera une certaine notoriété en raison de la méthode d'élimination de ses ennemis appelée "Méthode Gemini" du nom du bar à l'arrière duquel il tuait et dépeçait ses victimes. Mais sa chute sera tout aussi rapide que son ascension dans le milieu du crime new-yorkais. Inspiré de la vraie vie du gangster italo-américain et tueur de sang froid Roy DeMeo, l'auteur espagnol Magius nous plonge au coeur de la mafia new yorkaise des années 70 avec un récit de genre et des dialogues dans le pur style du film Les Affranchis de Scorcese. Avec une utilisation des couleurs primaires jaune-bleu-rouge qui évoquent le pop art et un dessin ligne claire à la sauce pulp, il invente une esthétique rétro et électrique qui colle parfaitement à l'ambiance de l'époque. Corruption, assassinats, hémoglobine, drogue, prostitution... Tous les ingrédients sont réunis dans ce surprenant et singulier album LA METHODE GEMINI qui deviendra assurément LA référence en matière de BD de gangsters !

09/2023

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Littérature française

Le paradis des gens de lettres. Suivi de Portrait de Charles Asselineau extrait de Mes souvenirs

"? Mon très cher ami Charles Asselineau a été un écrivain distingué, délicat, charmant, et un érudit de premier ordre ? ; mais là n'est pas son originalité? ; il faut voir en lui ce qu'il a voulu être, l'étonnant bibliophile qui sur le parapet du quai a trouvé des trésors, et qui à force de ruse, de volonté, d'ingéniosité, de patience, a créé la plus riche, la plus curieuse et la plus originale des bibliothèques modernes. Pour lui, rien n'était au-dessus d'un écrivain, et de même qu'il avait vécu familièrement avec ceux du passé, de même il était devenu l'ami de tous les grands contemporains, qu'il accueillait dans son unique chambre, au milieu de ses collections rares, comme un paysan de l'Attique eût accueilli des Dieux en voyage dans son humble chaumière. A ce qu'il affirmait, il avait pu voir, vivant, le pays où les écrivains sont traités selon leur mérite, comme il l'a raconté dans un petit volume de soixante-douze pages qu'il m'a fait l'honneur de me dédier, et qui est intitulé ainsi ? : Le Paradis des Gens de Lettres. Dans un pays fertile, aux villes opulentes et aux nobles et riants paysages, les Gens de Lettres accomplissent leurs fonctions, entourés de l'estime et de la reconnaissance de tous. ? " Théodore de Banville, Mes Souvenirs (1882). Homme de lettres, et critique d'art, Charles Asselineau (1820-1874) est l'un des rares amis fidèles de Baudelaire qu'il soutiendra lors de la parution contestée des Fleurs du Mal. Il collabore à des revues littéraires et artistiques, travaille pour la bibliothèque Mazarine, et écrit différents ouvrages ? : La double vie (1858), L'enfer du bibliophile (1860), etc.

10/2021

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Histoire de France

Je brulerai ma gloire

Historien de la condition des auteurs, des Grecs anciens à nos jours, Jacques Boncompain a couronné ses recherches par la publication d'un Dictionnaire de l'épuration des gens de lettres jugé " si nécessaire " par Jean d'Ormesson, fruit du dépouillement systématique des dossiers de la Commission nationale d'épuration conservés aux Archives Nationales. Des années durant il a vécu dans la compagnie de plus de 3000 auteurs, interprètes, producteurs et agents, sommés de rendre compte de leur comportement sous l'Occupation. Les côtoyer a changé son regard sur " un temps où manque toute lumière ", selon le jugement de Saint-Exupéry, et incité à élargir son étude aux deux principaux acteurs politiques du temps, le maréchal Pétain et le général de Gaulle. D'où ce nouvel essai. Le propre du Maréchal est d'être toujours demeuré en retrait. A Verdun, pendant la guerre du Rif, ambassadeur en Espagne, à chaque fois les autorités en place sont venues le chercher. Ce l'est de manière encore plus éclatante en 1940. Jules Jeanneney, Président du Sénat, reconnaît : " Il est incontestable qu'à ce moment tous les yeux étaient tournés vers le maréchal Pétain. Il était une sorte de bouée de sauvetage vers laquelle toutes les mains se tendaient. Il était certainement le seul nom autour duquel on pourrait faire l'union et la concorde de notre pays... " A 85 ans il ne s'est pas défaussé. Toute sa vie, entre deux solutions, il a choisi la plus exigeante. Doté des pleins pouvoirs, l'expatriation serait la plus facile. Par esprit de sacrifice il décide de rester en métropole et de s'interposer, autant que faire se peut, entre le peuple et l'envahisseur. Comme en 1916, mais en sous main, il va mener une guerre d'attente de l'arrivée des Américains. Au général Héring qui le félicite de son élévation au sommet de l'Etat, il répond tout de go : " A titre de martyr seulement. " Sans illusion sur ce qui l'attend il dit autrement : " Je brûlerai ma gloire. " Impossible, face à Hitler et la soldatesque allemande, d'empêcher toute atrocité. En fin de partie, il le sait, toutes lui seront comptées à charge, sans que soient prises en compte celles qu'il aura réussi à parer. D'avance il accepte d'être déshonoré par ceux qui lui devront la vie. Son amour de la France passe l'entendement, aussi ne sera-t-il pas compris. . Pendant quatre ans il va louvoyer et tenter de trouver un gentleman agreement avec Churchill qui dira en 1941 à son envoyé, le colonel Groussard : " Moi aussi, si je gouvernais votre pays, je ne dirais pas aux Allemands : " ; Je vous déteste ! " ; , parce qu' ; il faut toujours éviter le pire, avec acharnement... Moi aussi, je biaiserais, je chercherais à gagner du temps, à propos de tout : mais j' ; aiderais par tous les moyens possibles ceux qui restent mes compagnons d' ; armes... Dites à Vichy que je respecte profondément la personne du maréchal Pétain. Jamais je n' ; ai cru que cet homme puisse souhaiter la victoire allemande. " Telle n'est pas aujourd'hui l'opinion dominante, preuve que sur la période trouble de l'Occupation tout n'a pas encore été dit. Ce livre a le mérite d'ouvrir d'autres perspectives.

11/2019

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Littérature française (poches)

La fin de Bartleby

L'écrivain B. va mourir. Le narrateur, ami de l'écrivain B. , se rend à son chevet où l'attend, entre autres, l'étrangeté du personnage inventé en 1853 par l'américain Herman Melville et que tout le monde connaît, Bartleby, scribe de son état. On sait que l'énigmatique formule du copiste, "I would prefer not to" , continue de hanter les esprits longtemps après son invention, sa répétition à l'envi. Au-delà de sa fonction performative et quelle qu'en soit la traduction, elle est devenue pour certains, plus qu'un miroir, comme une raison d'être. Le tour a été réussi à la perfection, qui s'accompagne d'un curieux scotome, ou de l'oubli récurrent d'un détail pourtant hautement significatif : la fin de la nouvelle et le sort funeste de Bartleby qui semblait pourtant, si l'on veut bien l'examiner, inéluctablement arrimé à sa formule. Ce récit-essai qui tisse la lecture de Melville et la fin d'un fictif "écrivain de la disparition" , a pour objet, entre autres, la lecture, ce qu'il en reste, une réflexion sur l'écriture et ce qu'elle implique de renoncement au monde, la publication, l'édition, l'amitié littéraire, les bibliothèques, les écrivains, les rapports qu'ils entretiennent parfois entre eux, les rêves. Ce qui alors prend fin ici - pour renaître aussi de ses cendres ? - c'est une certaine époque de la littérature, idéale, avec ses "lecteurs pénétrants" , ses affinités électives, ses bibliothèques hantées, sa mystérieuse collection de paperolles, mais aussi son autotélisme, ses manies byzantines, ses gloires plus ou moins frelatées, ses calculs, ses impasses. On verra bien où ça nous mène. "J'y racontais comment j'avais appris à lire dans une version pour enfant de Moby Dick aux illustrations colorées d'éloquence. La grande baleine blanche, dans sa douceur monstrueuse, son horrible beauté avait bientôt représenté à mes yeux le processus secret de l'écriture sans que je sache vraiment en expliquer les raisons, en identifier les ressorts. Prisonnier du doute, il fallait pourtant que je parte à sa recherche sur le libre élément et que j'y exerce une patience insensée au milieu de ses sillons invisibles. Puis, au sortir d'une nuit étoilée d'écume, pailletée de doublons équatoriaux, je repérais enfin le souffle fabuleux du cachalot qui aspergeait le ciel de hiéroglyphes. Je devais alors poursuivre le grand corps laiteux à la surface d'un océan de formules dans lesquelles abondait du vertige noyé de vérités encore trop profondément immergées pour être lues. Le plus grand animal m'imposait d'attendre peut-être en pure perte qu'il rapportât aux yeux du monde dans le surgissement grandiose de son corps au-dessus d'une houle hyperbolique des messages compliqués, les énigmes inouïes des profondeurs. Mais je finirais, espérais-je, par faire gicler de sa tête en de longues phrases séminales un spermaceti inépuisable de sens. Je percerais ainsi dans ces vagues d'huile éjaculées les mystères de la création. Et pour ces apothéoses exégétiques, cet engendrement littéraire, je serais couronné de gloire et de goémon". Th. B. Thierry Bouchard : il a fondé et dirigé trente années durant la revue Théodore Balmoral et dirige aujourd'hui une collection éponyme aux éditions Fario. Il a publié : Tous ceux qui passent, Deyrolle, 1996, Où les emportes-tu ? , Deyrolle, 1997, Blue Bird's Corner, Fario, 2014.

02/2020

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Littérature étrangère

Les immortalistes

A quoi ressemblerait votre vie si vous connaissiez la date de votre mort ? New York, été 1969. Pour tromper l'ennui, les enfants Gold ne trouvent rien de mieux à faire que d'aller consulter une voyante capable de prédire avec exactitude la date de leur mort. Si Varya, Daniel, Klara et Simon veulent tous savoir de quoi demain sera fait, ils sont loin de se douter de ce qui les attend. Des années plus tard, hantés par la prophétie, ils vont faire des choix de vie radicalement opposés. Simon, le petit dernier censé reprendre l'entreprise de confection familiale, s'enfuit sur la côte ouest, en quête d'amour à San Francisco. Klara, la rêveuse, devient magicienne à Las Vegas, obsédée par l'idée de brouiller les pistes entre la réalité et l'imagination. Epris de justice, Daniel s'engage comme médecin dans l'armée après les attentats du 11 septembre. Quant à la studieuse Varya, elle se jette dans des travaux de recherche liés à la longévité, tentant désespérément de percer le secret de l'immortalité. Lorsque le premier d'entre eux trouve la mort à la date annoncée par la voyante, les trois autres craignent le pire. Doivent-ils prendre au sérieux cette prémonition ? N'est-ce la puissance de l'autosuggestion qui pousse les Gold à faire des choix qui les conduisent irrémédiablement vers leur mort ? Fresque de grande envergure, à l'ambition et à la profondeur remarquables, Les Immortalistes se situe entre le destin et le libre arbitre, le réel et l'illusion, l'ici-bas et l'au-delà. Une ode magnifique à ce qui nous échappe et à la force implacable des liens familiaux. "LE roman de l'année". Entertainment Weekly Extrait : "- Sans elle, je ne serais jamais venu à San Francisco. Je n'aurais pas rencontré Robert. Je n'aurais pas appris à danser. Je serais probablement encore à la maison, à attendre que ma vie commence. Il est en colère contre sa maladie. Il est en rage contre ce mal qui le ronge. Et jusque-là, il détestait aussi la femme de Hester Street. Comment, se demandait-il, avait-elle pu annoncer un destin aussi tragique à un enfant ? Mais maintenant, il la considère différemment, comme une mère ou une déesse, celle qui lui a montré la porte et lui a dit : "Vas-y !" Klara semble paralysée. Simon se remémore l'expression de son visage après leur emménagement à San Francisco, un mélange sinistre d'irritation et d'indulgence, et il s'était rendu compte pourquoi cela le perturbait. Elle lui rappelait la femme : elle l'observait, guettant le compte à rebours. A cet instant éclot en lui un sentiment qui ressemble à de l'amour. Il revoit Klara sur la terrasse du toit, la façon dont elle se tenait sur le rebord sans le regarder. "Donne-moi une seule bonne raison qui t'empêcherait de vivre ta vie". - Cela ne te surprend pas que ce soit dimanche, constate Simon. Tu sais depuis le début ? - Ta date, murmure Klara, tu avais dit que tu mourrais jeune. Je voulais t'offrir tout ce que tu désirais. Simon étreint la main de sa soeur. Sa paume est charnue, d'un rose sain. - Et tu as réussi, dit-il".

04/2018