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Héloïse Simon

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Argenterie, orfèvrerie, étain

Mortiers français du XVe au XVIIIe siècle. Fleurs et figures de bronze

Futur proche. La couche d'ozone en lambeaux ne protège plus des rayonnements solaires une Terre dévastée par la brutale montée des eaux. Les survivants de la catastrophe refluent vers l'intérieur, se massent autour des grandes villes, repliées sous leurs Dômes abritant une élite riche et insouciante. Face aux gouvernements fantoches perdus dans leur illu­sion de pouvoir, ProsPectiVe, un puissant consortium martien, étend lentement son em­prise sur la planète-mère à bout de souffle. Grâce aux bienfaits dispensés par PPV, la vie est facile Intra-Dôme, surtout depuis la commercialisation d'esclaves clonés, les Génétiquement Modifiés ou GeMs, créés pour servir les humains nés en un seul exemplaire et qui se donnent désormais le titre d'Inédits. Tandis que l'Extérieur des Dômes, l'EDo, accueille dans ses ruines ceux qui tentent de survivre : réfugiés, laissés-pour-compte, clones en fuite... Episode 5 : Antinomies Geisha a pu retourner sous le Dôme parisien et assiste son propriétaire qui essaie de reprendre le contrôle du projet Chimère.  ProsPectiVe poursuit ses expériences pour mettre au monde un nouveau modèle de clone immortel, alors que la vérité sur la naissance des tous premiers GeMs est révélée. Profitant de l'absence de Gaïl et du désarroi de Gabriel, Sonia Lénard semble enfin près de toucher au but. EDen pourrait bien tomber entre ses mains. Les Allemands, eux, tentent le tout pour le tout pour sauver la clone.

10/2021

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Histoire des religions

Une vie chrétienne à l'écoute d'Israël

Né en 1927 à Strasbourg, mort en 2019 à Paris, le fr. Pierre lenhardt fut un artisan infatigable du dialogue judéo-chrétien, recevant en 2004 le prix de l'Amitié judéo-chrétienne. Il prononce en 1962 ses voeux dans la Congrégation Notre-Dame de Sion qui est aujourd'hui l'un des principaux acteurs du dialogue juifs-chrétiens, excluant toute volonté de conversion mais se mettant réellement à l'écoute de la tradition juive – soeur Emmanuelle notamment était une religieuse de cette congrégation. C'est sa soif de connaître Dieu qui l'a conduit à se tourner vers les sources de sa foi, le peuple juif, sa tradition, sa prière, sa vie. Il a pu, en découvrant Israël, en reconnaissant la vérité dont ce peuple est témoin, confirmer sa propre foi chrétienne. Cette découverte ne l'a pas installé dans une sorte d'autosuffisance tranquille, mais fut en permanence un aiguillon qui invitait à chercher toujours plus, et à boire, comme chrétien, à la source toujours jaillissante de la Torah des Juifs. Ce premier temps de réception, l'a conduit à transmettre à son tour ce qu'il avait reçu. Nombreux sont ceux qui ont profité de son enseignement. Cette autobiographie exceptionnelle livre à la fois le parcours de cet ouvrier incontournable de la transformation du regard des chrétiens sur le peuple juif, mais aussi les perles précieuses de ses réflexions spirituelles.

05/2021

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Littérature turque

Et tournera la roue

Selahattin Demirtas est incarcéré depuis le 4 novembre 2016 à Edirne, en Turquie, aux confins de la Grèce et de la Bulgarie ; il encourt une peine de 183 ans de réclu-sion parce qu'il croit en la liberté, la démocratie et la paix. Kurde de Turquie, avocat des droits humains, il est le leader charismatique du HDP, parti d'opposition pro-kurde et féministe, le plus progressiste du Proche-Orient. Après L'Aurore, écrit en prison et paru en 2018, qui a obtenu le prix Montluc Résistance et liberté et le prix Lorientales 2019, Selahattin Demirta? a continué d'écrire dans une geôle de douze mètres carrés et d'affirmer sa foi dans l'avenir. Elles se nomment Sevtap, Zeynep ou Esmer. Ils s'appellent Devran, Serhat ou Cem?id. Tous, quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent, on les reconnaît, ces gens ordinaires dont le destin se mêle à celui d'un pays, la Turquie. De l'intime au poli-tique, avec lucidité, humour et bienveillance, Selahattin Demirtas? évoque, dans une galerie de portraits drôles, touchants ou révoltants, ceux qui sont soumis à la préca-rité, l'exil ou les inégalités sociales. D'une grande puissance d'évocation, ce livre, qui nous rappelle que toujours " la roue finira bien par tourner ", est une invitation à résister et à ne jamais perdre espoir. Selahattin Demirtas? est nominé pour le prix Nobel de la paix 2019.

09/2019

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Sociologie

Ecrire sur les jeunes. Des réalités juvéniles questionnées par la jeune recherche en Tunisie

Cet ouvrage est une immersion dans le monde des jeunes, qui nous a permis de nous fier à l'intuition, à la curiosité et à la fraîche volonté d'un groupe de jeunes chercheurs pour nous tracer, ce qui pourrait être à leurs yeux, une ébauche de la carte socioculturelle de la Tunisie post-révolution. La diversité de leur formation disciplinaire, loin d'être un obstacle, a mis au jour des questions, des reliefs, des inquiétudes en rupture avec les conclusions répandues en rapport avec les jeunes. Le rapport à la politique, aux nouvelles technologies de communication et au religieux, autant de questions désormais classiques, qui jouent ici un rôle de cadrage thématique, dicté essentiellement par les impératifs de l'édition, n'étouffant pas l'originalité des interrogations ayant guidé les jeunes auteurs. Il s'agit pour eux de revisiter des problématiques, déjà balisées par la recherche, mais à partir d'un terrain que le contexte sociopolitique laisse voir sous un jour nouveau. Explorer le monde des jeunes à travers les problèmes qui se sont imposés depuis des années à toutes les échelles — certes parfois jusqu'à la pléthore —, c'est chercher à toucher les zones névralgiques où le malaise du vivre-ensemble (l'expression du mécontentement, la participation politique...), du croire (le retour du religieux) et de la quête de soi travail et reconnaissance, rupture et spiritualité...) s'exprime et laisse entendre des voix, sinon nouvelles, du moins inaudibles jusqu'à aujourd'hui. L'ouvrage, ne hâtant pas de conclure, cherche à recueillir le balbutiement d'un vécu juvénile, et à préparer le terrain de la recherche à recevoir les ingrédients d'une nouvelle réflexion.

10/2019

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Histoire de France

Des origines du premier duché d'Aquitaine

Grégoire de Tours nous apprend que Clovis, par sa victoire de Vouillé en 507, conquit toute la Gaule méridionale (moins la Septimanie) et nous savons, par des témoignages certains, qu'au commencement du VIIe siècle cette vaste région était encore au pouvoir des Mérovingiens. Dans les premières années du VIIIe siècle, vers 718, les chroniqueurs nous montrent ce même pays constitué en un duché indépendant, le duché d'Aquitaine. Comment cela s'est-il fait ? Les témoins du viie siècle n'en disent à peu près rien. Il faut évidemment, pour relier les rares indications qu'ils nous fournissent, recourir aux hypothèses. M. Fauriel, l'historien de la Gaule méridionale, assigne deux causes à cette obscure révolution : L'existence en Aquitaine, dès le commencement du VIIe siècle, d'une véritable dynastie de ducs nationaux. Malheureusement tout ce qui concerne cette dynastie n'a d'autre fondement que la charte d'Alaon ; or, depuis la célèbre dissertation de M Rabanis, la charte d'Alaon est bannie de l'histoire. "La lutte des Aquitains contre les Francs", c'est-à-dire la lutte des races, l'effort continu, "national", d'une race conquise contre une race conquérante. Cette explication suppose dans la Gaule méridionale, au VIIe siècle, un esprit national que nous n'y apercevons pas. La question reste donc à peu près entière. Nous avons essayé dans cette étude, — en rassemblant tous les indices qui nous restent, en les examinant de près, en y ajoutant aussi quelques conjectures, — sinon de résoudre complètement le problème, du moins de le circonscrire, de réduire la part d'inconnu qu'il renferme... (Avant-propos de l'édition originale de 1881.

10/2019

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Sciences historiques

La Provence à travers les siècles. Tome I, Géographie ancienne ; Premiers peuples

"L'histoire de la Provence a été écrite plusieurs fois, et elle a même donné lieu à des travaux aussi importants que variés ; mais elle ne l'a pas été récemment. Or, chaque époque a le devoir d'écrire l'histoire et de l'augmenter de toutes les conquêtes nouvelles. Tout nous incitait donc à écrire l'histoire de cette Provence, notre petite patrie, dont le territoire semble aujourd'hui ne comprendre que le pays s'étendant de la Durance à la mer, mais qui, nul ne peut le contester, a embrassé autrefois tout le sud-est de ce qui devait être la France, c'est-à-dire toutes les terres auxquelles la Méditerranée fait, avec le Rhône et les Alpes, une incomparable ceinture. Quand nous disions tantôt que l'histoire de la Provence n'a pas été écrite récemment, nous avons voulu dire qu'elle ne l'a pas été d'une façon suivie et méthodique. Au fait, qu'avons-nous voulu sinon vulgariser, mettre, ce qui était enfermé dans des milliers d'ouvrages, à la portée de tous, à la portée surtout de ceux qui n'ont ni les connaissances nécessaires, ni le loisir, ni la commodité de lire tant de livres. Notre oeuvre aura-t-elle une vie durable ? Nous l'espérons, convaincu cependant, comme nous l'avons dit, que l'histoire contemporaine ne peut être l'histoire définitive, chaque siècle tirant de son sein un résultat nouveau. Mais, quoi qu'il arrive de ces pages, nous nous réjouirons de les avoir écrites..." (extrait de l'Introduction, édition originale de 1908.

10/2019

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Musique, danse

Une histoire du rock en 202 vinyles cultes

Les 200 albums indispensables du rock par Philippe Manoeuvre ! " Lorsque j'ai publié le livre la Discothèque Idéale en 2005 aux éditions Albin Michel, j'étais loin de me douter que, quinze ans plus tard, cet ouvrage dépasserait les 100 000 exemplaires ! Et pourtant, en quinze ans, notre vision du rock a changé. A cause d'internet et du retour du vinyle, les goûts du public ont changé, se sont affinés, raffinés. Voici pourquoi, depuis deux ans, entouré d'une équipe de trois disquaires, j'ai décidé de réécrire une nouvelle histoire du rock, fondée sur une réévaluation des meilleurs albums. Une nouvelle visite de ma discothèque, à travers des disques souvent oubliés, mais toujours absolument et totalement écoutables par nos modernes oreilles. Voici venue l'heure des artistes cultes ! Little Richard, Bo Diddley, Gene Vincent... Les Kinks... Rodriguez... Van Morrison... Mink Deville... les Misfits... Killing Joke... Pavement... Weezer... Sans oublier les fameux Beatles, Stones, Dylan, Velvet Underground, revisités sur la foi de disques cultissimes. Sans oublier David Bowie, qui sera l'ultime album de ce livre. Et en faisant une large place aux filles du rock : Shaggs, Tina Turner, Nina Simone, PJ Harvey, Nina Hagen, Bobbie Gentry, Dusty Springfield, Et sans oublier des personnages marquant qui eux aussi ont fait des disques cultes, de Robert Mitchum à William Burroughs, en passant par Charles Manson ! Ce livre, prévu pour regrouper 100 chroniques est monté à 130 puis, à la demande générale de mes amis disquaires, à 200 vinyles cultes. Il entend s'imposer comme la Bible définitive du rock, une oeuvre de passeur pour le troisième millénaire. " Philippe Manoeuvre

10/2020

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Poésie

Par tous les chemins. Florilège poétique des langues de France (alsacien, basque, breton, catalan, corse, occitan)

"Il y a des livres possibles, des livres pourquoi pas, des livres on se demande pourquoi, et des livres nécessaires : celui-ci en est un", écrit le grand poète Jean-Pierre Siméon dans la préface de cet ouvrage. Et il argumente ainsi son propos : "Toute langue non conforme à la langue dominante est une terre de liberté. En outre nulle langue n'est seule : elle est toujours terre de migration, le français si profondément métissé depuis toujours, comme les autres. C'est donc une chance inestimable à mes yeux que le français cohabite en son lieu même d'usage avec d'autres langues : Il me plaît d'imaginer que des millions de locuteurs bilingues, voyageant chaque jours d'une langue à l'autre, apportent au français des accents neufs, des mots oubliés, des syntaxes imprévues, des couleurs qu'elle avait perdues. C'est toujours la rencontre avec l'autre qui nous fait meilleur." On ne saurait mieux exprimer l'intention des coordonnateurs de ce projet collectif : à l'opposé de tout enfermement identitaire, rassembler en un même ouvrage l'expression poétique contemporaine dans 5 langues de France dites "régionales", accompagnée d'une traduction française. Cette entreprise est la première en date. S'il existe des publications associant deux langues régionales (occitan et catalan, occitan et basque, occitan et corse, par exemple), nul n'avait jusque-là entrepris de rassembler en un même ouvrage la poésie contemporaine en alsacien, basque, breton, catalan, corse, occitan. Gageons que la parution de cet ouvrage et sa mise en circulation généreront d'autres rencontres et, pourquoi pas, d'autres entreprises éditoriales de cet ordre.

05/2019

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Comptabilité

J'évalue mon entreprise. Une méthode : le modèle Valentin, avec 1 CD-ROM

Ce nouveau livre de Gilles Lecointre aborde la question évoquée par tous les dirigeants de PME à un moment ou à un autre de leur " double vie " de patron et de propriétaire : " Mais, que vaut vraiment mon entreprise sur le marché ? ". Face aux nombreuses réponses théoriques (essentiellement financières), qui suscitent en général difficultés de compréhension et scepticisme, Gilles Lecointre propose de revenir à trois principes de bon sens : - confronter la théorie à la réalité ; - ne pas se contenter de l'étude des bilans, en observant ce qu'il y a " derrière " les comptes (sinon comment expliquer que deux bilans exactement identiques ne donnent jamais la même valeur de vente ?) ; - redonner la maîtrise de l'évaluation aux dirigeants eux-mêmes qui doivent être capables d'argumenter la valeur de ce qui constitue souvent l'essentiel de leur patrimoine. Partant de là, l'auteur vous propose un modèle d'estimation, simple, concret, fondé sur l'observation de transactions réelles. Intitulé VALENTIN (comme valeur entrepreneuriale, ou cote d'amour des PME), ce modèle vous permet, à l'aide du CD joint, de calculer avec précision la valeur probable de votre entreprise sur le marché. L'originalité de cette approche réside dans l'intégration de la notion de " fonds de commerce ", seule capable de mettre en évidence la valeur qualitative, ce que l'auteur appelle aussi les racines, le " génome " de l'entreprise. Cette notion est rendue très accessible par la simplicité des critères proposés et leur appréciation sous la forme d'une notation de 0 à 20. Ainsi cet ouvrage constitue-t-il un outil immédiatement utilisable pour comprendre et mesurer la valeur " marchande " de son entreprise.

10/2004

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Théâtre

Le théâtre et le sacré

Dans la tradition occidentale, depuis à tout le moins que les citoyens d'Athènes ont pris place sur les gradins de Dionysos pour assister, sous l'hallucinant patronage du dieu du vin et de la scène, aux premiers festivals dramatiques, le théâtre a partie liée avec le sacré. Mais de l'Antiquité à nos jours l'art du spectacle s'est métamorphosé; et l'on se convainc désormais que le sacré n'est pas non plus une notion immuable et éternelle. De sorte que ce n'est pas seulement le mode de nouage de l'un à l'autre qui s'est transformé, mais aussi la nature même des brins dont l'entrecroisement fournit le thème de ce recueil. Conscients qu'il y aurait maladresse, sinon sacrilège, à trancher trop hâtivement le noeud gordien, les chercheurs du groupe Théâtres, Langages, Sociétés de l'Université d'Avignon et des Pays du Vaucluse ont préféré suivre le trajet sinueux des deux fils pour comprendre comment ils s'entrelacent. A chaque époque, en chaque lieu différemment. Car selon que le sacré se définit dans ou contre le religieux, face à un domaine profane affirmé comme tel ou en son absence, selon que le théâtre est institution culturelle ou spectable laïc, le dessin qu'ils forment en se combinant varie. De continuités en ruptures, d'innovations en retours aux sources ou resémantisations, le lecteur est conduit des temps anciens à la plus actuelle modernité et convié à s'interroger : n'est-ce pas d'utiliser ces très inquiétants matériaux, le corps humain, la voix humaine, que le théâtre acquiert cette connivence jamais formulée semblablement mais sans cesse réaffirmée avec le sacré?

12/1996

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Pléiades

Les épicuriens

"Diseur d'obscénités" pour Epictète, "pourceau" pour d'autres, Epicure a suscité des débats acharnés. Appel à la libération individuelle vis-à-vis des craintes et des illusions, attaque en règle de la superstition, sa philosophie était peut-être trop novatrice. Elle passa à la postérité grâce au De rerum natura de Lucrèce, et à la Vie d'Epicure de Diogène Laërce qui retranscrit les Abrégés philosophiques du maître et ses Maximes capitales - avant que la découverte, à Herculanum, d'une bibliothèque philosophique ne fasse resurgir d'autres écrits épicuriens. Ce volume s'ouvre sur l'indispensable témoignage de Diogène Laërce, puis il offre, pour la première fois en français, une traduction des fragments retrouvés de La Nature d'Epicure. Suivent les recueils de témoignages et de fragments relatifs aux disciples de la première génération (Métrodore, Hermarque¿), dans une présentation identique à celle du volume que la Pléiade a consacré aux Présocratiques. Des disciples du Jardin qui fleurirent au tournant des IIE-IE¿ siècles avant notre ère, on donne les quelques textes, de Zénon de Sidon, de Philodème, qui nous sont parvenus, et bien entendu le poème de Lucrèce, ici publié dans une nouvelle traduction. En contrepoint s'impose le témoignage de Cicéron, un des principaux détracteurs de l'épicurisme. Enfin, on s'attache à l'épicurisme des IE¿-IIIE siècles, connu surtout à travers des témoignages (Plutarque, Sénèque, Galien). Le volume se clôt sur Diogène d'OEnoanda qui voulut donner à lire aux habitants de sa cité les préceptes épicuriens en les gravant sur un mur. Ainsi nous est restituée la philosophie épicurienne, avec laquelle s'est constituée toute une dimension de la modernité.

10/2010

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Beaux arts

Souvenirs d'un voyage dans le Maroc

Un manuscrit de Delacroix, conservé depuis la mort de l'artiste dans les papiers de son ami intime et exécuteur testamentaire Achille Piron, vendu en décembre 1997 par ses descendants et acquis à cette occasion par la Bibliothèque nationale de France, vient d'être complété, en novembre 1998, par un autre manuscrit, conservé dans une collection privée, identifié grâce au musée des Beaux-Arts de Tours et qui porte le titre même imaginé par Delacroix : Souvenirs d'un voyage dans le Maroc. Ces deux fragments miraculeusement réunis se complètent donc pour former un ensemble incomparable et tout à fait fondamental pour la connaissance de plus grand peintre-écrivain du XIXe siècle. L'édition critique ici proposée, où toutes les variantes sont répertoriées à la fin du texte, permettra de saisir par l'exemple cet aspect de la création littéraire chez l'artiste. Delacroix n'a jamais raconté en continu son voyage de 1832 en Afrique du Nord, sinon fragmentairement dans des lettres à ses amis et des carnets qu'il emporta sur place où, au jour le jour, le texte se mêle étroitement à l'image. Ici, dix ou douze ans après cette expérience décisive, il se la remémore, d'ailleurs à partir de cette documentation primitive, dont on retrouve par endroits la trace directe. Si les faits évoqués sont aussi connus par d'autres sources, c'est leur mise en relation qui s'avère passionnante. Mais au-delà d'un irremplaçable témoignage, ce texte révèle en réalité des pans entiers de la personnalité intime de Delacroix, de ses idées politiques à sa conception de l'oeuvre d'art.

02/1999

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Psychologie, psychanalyse

LE COUPLE : SA VIE, SA MORT. La structuration du couple humain

A partir du matériel apporté par différentes approches, et notamment des thérapies du couple, cette étude clinique des processus de structuration du couple humain souligne l'importance d'une confrontation entre plusieurs éclairages qui ne se superposent pas toujours. Le premier, inspiré de la compréhension psychanalytique, étudie les processus inconscients individuels; le second, relevant d'une compréhension systémique et des modèles cybernétiques, considère le couple comme un ensemble structuré; un troisième met en parallèle le couple avec d'autres groupes sociaux et institutions. Chacun de ces aperçus est à la fois partiel et nécessaire. Puis l'ouvrage aborde, d'un point de vue avant tout psychanalytique, et notamment kleinien, la structuration initiale du couple à partir du choix caractéristique du partenaire, étayé non seulement sur le désir, mais aussi sur les processus défensifs inconscients. Ce choix spécifie les couples susceptibles d'affronter les crises, structurés implicitement en fonction d'une certaine durée, et les distingue d'autres formes d'unions passagères liées plus exclusivement à la satisfaction. On est aussi conduit à envisager les phénomènes de crise comme fondamentaux, sinon constitutifs - autant que l'idéalisation initiale. Ainsi apparaît le travail psychique du deuil indispensable et préalable au renouvellement des liens qu'il conditionne. Dans ce cadre, sont étudiées différentes évolutions maturatives, avec les tentatives d'aménagement de la distance entre partenaires et de remodelage structurel imposé par le retour du refoulé. Derrière les diverses fonctions sociales, procréatives, économiques remplies par le couple, se manifeste une véritable fonction psychique: le couple permet le renforcement des structures défensives du Sujet et sa lutte contre la mort et la dépression.

03/1997

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Théâtre

Eugène Labiche ou la gaieté critique

Parmi les nombreux auteurs de vaudeville du XIXe siècle, Eugène Labiche (1815-1888) est l'un des plus remarquables en raison de l'importance de sa production (174 pièces) et des succès obtenus. Près de quarante ans après l'ouvrage de Philippe Soupault et plus de trente ans après la dernière thèse universitaire le concernant il était nécessaire qu'un historien procède à une relecture de l'œuvre de Labiche en utilisant les avancées de l'historiographie contemporaine. Ainsi, dans une perspective résolument moderne d'histoire culturelle, l'auteur a " découvert " à travers une analyse de contenu que les grands " personnages " du théâtre de Labiche étaient autant des institutions ou des groupes sociaux-tels le mariage, l'alimentation, la domesticité, Paris ou le duel- que des individus, bourgeois et rentiers. Par ailleurs Labiche manifeste une ambiguïté évidente sur la question politique et sociale et sur la question morale. Sous les textes se cache une critique acerbe du système démocratique et s'inscrit un attachement aux valeurs conservatrices sinon réactionnaires. En revanche Labiche accorde aux femmes une fonction nettement moins dévalorisée que cela n'a été analysé jusqu'à présent et il transige largement avec les préceptes moraux de l'époque. De nombreux personnages ont des défauts marqués (mensonge, égoïsme, hypocrisie, lâcheté) ; apparaît même clairement la tentation du crime. Beaucoup de pièces laissent perdurer in fine des situations " objectivement " injustes ou amorales. Enfin une lecture plus métaphorique fait émerger une large mise en valeur de la sexualité, sujet tabou de la conscience sociale du XIXe siècle. Labiche est plus contestataire et amoral que l'opinion traditionnelle ne l'admet.

01/2003

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Philosophie

A la rencontre d'Albert Camus. Le dur chemin de la liberté

Albert Camus a quitté, jeune, la scène de ce monde depuis trente ans, laissant néanmoins une oeuvre littéraire dont le prix Nobel soulignait l'importance, en 1957. Est-elle encore lue ou tombée dans l'oubli ? Le propos de l'auteur est de fournir quelques clefs de lecture à ceux qui abordent l'étude de la pensée et de l'oeuvre de Camus. Avec d'autres intellectuels, Camus a exercé une influence sur son temps, mais il plaçait le souci de sa popularité, sinon de son audience, bien après celui de l'honnêteté de dire ce qu'il pensait. L'Homme révolté, en particulier, est le témoin de cette honnêteté quand il dénonçait le communisme totalitaire, sans ambages certes, mais aussi sans faire de l'anticommunisme primaire. Les récents craquements survenus à l'Est lui donnent largement raison, 40 ans après. Et ceux qui, à l'époque, l'avaient violemment attaqué, pourraient aujourd'hui lui rendre les armes. Est-il souhaitable, en fin de compte, que les intellectuels aient de l'influence sur la société de leur temps ? Camus aurait sans doute répondu oui, mais à la condition que ce ne soit jamais en dehors des droits de l'homme, pour garantir le respect de tout homme et l'aider sur "le dur chemin de la liberté" . Joseph HERMET s'est toujours intéressé à l'oeuvre d'Albert Camus depuis la publication de L'Etranger, et en particulier de 1972 où vit le jour, en Sorbonne, sa thèse de doctorat (3e cycle) consacrée à Camus, à 1976 où il publiait Albert Camus et le christianisme . - L'espérance en procès, préfacé par Jean-Marie Domenach, livre déjà prophétique.

01/1990

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Cinéma

Le film noir français face aux bouleversements de la France d'après-guerre (1946-1960)

Le film noir français 1946-1960 face aux bouleversements de la France d'après-guerre Des Portes de la nuit (1946) à Touchez pas au grisbi (1954) en passant par La Môme vert-de-gris (1953), le film noir français d' après-guerre frappe par sa diversité, sa richesse et son originalité. Diversité des films et des récits : le pessimisme du «réalisme noir» contraste avec l'atmosphère ludique de la «série noire» parodique, elle-même très éloignée de l'univers interlope du «milieu» parisien dépeint dans le film de gangsters... Richesse des talents et des thèmes abordés : du tandem Carné/Prévert à Jacques Becker et Michel Audiard, via des stars comme Simone Signoret, Eddie Constantine ou Jean Gabin, le genre fait appel à des personnalités singulières pour explorer les anxiétés d'une France en mutation, marquée par la Seconde Guerre mondiale et confrontée à l'entrée dans la société de consommation. Singularité artistique et culturelle : loin d'être une simple copie du film noir américain, comme on l'a trop souvent suggéré, le film noir français constitue l'expression nationale d'une forme transnationale, et se distingue à ce titre de Hollywood. Pour évaluer la cohérence de ce genre instable, interroger ses enjeux identitaires et saisir les spécificités hexagonales du «noir», cet ouvrage propose, pour la première fois dans le champ académique, une analyse globale du film noir en France de 1946 à 1960. Mêlant l'analyse des représentations et la contextualisation historique, Thomas Pillard s'intéresse aux différentes facettes du genre et interroge leurs significations : que nous apprennent les films noirs français sur les bouleversements de la France d'après-guerre ?

10/2014

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Littérature française

Le fils du satrape. Récit

Avec sa famille, Léon Tarassoff a fui la Russie déchirée par la révolution bolchevique. Dans le Paris de 1920, il découvre et s'invente à la fois une existence nouvelle. Elève au lycée Pasteur, le jeune émigré apprend la France à travers les livres et les usages. Mais chaque soir, en rentrant à la maison, il replonge avec les siens dans le pays d'avant, celui de ses origines sinon de ses regrets. Son père se débrouille, tant bien que mal, pour gagner quatre sous. Sa mère reprise les vêtements de chacun. Quant à son frère Alexandre, dit Choura, le " scientifique ", et à sa sœur Olga, la danseuse de ballet, la France des adultes leur appartient déjà. Léon retrouve aussi son ami Nikita, et dans la famille de celui-ci, prospère et extravagante, il s'initie à un autre genre de folie : une mère aux ambitions d'écrivain, un père pas très franc du collier, une belle-sœur aux goûts adultères qui lui enseigne les charmes du fox-trot... Pour s'amuser, les deux compères décident d'écrire un roman d'aventures palpitant et sanguinaire. Les mots portent Léon vers la Russie tragique qu'il a connue dans l'exode, mais aussi vers la France, où l'attendent des visages fascinants, des images voluptueuses, des projets mirifiques, la vie de demain sans doute. Comment acheter un livre quand il est cette vie même, avec tous ses contrastes ? Ainsi Troyat, qu'on devine souriant derrière ces pages, tour à tour émouvantes et joyeuses, nous confie-t-il les secrets d'une enfance perdue à jamais.

03/1998

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Droit

Etre directeur de prison. Regards croisés entre la Belgique et le Canada

Si les ouvrages sur les prisons ne manquent pas, l'échange de deux amis directeurs de prison - l'un belge et l'autre canadien - sur leurs expériences est original à plus d'un titre. Ils n'adoptent pas la posture d'une confession mais livrent une réflexion constructive basée sur des constats graves et urgents. C'est de la souffrance pénitentiaire dont ils témoignent mais aussi d'une volonté de sortir le monde carcéral des ornières, des solutions à la mode et de l'habitude ou de l'indifférence. Alors que tout sépare ces deux directeurs - les pays, leurs histoires et personnalités, la période de direction - ils dénoncent les lacunes importantes d'une même voix tout en proposant des adaptations légales et réglementaires, faisant une place importante aux droits de la personne détenue, aux attentes du personnel de surveillance pénitentiaire. Leur posture n'est ni larmoyante ni revancharde mais celle de théoriciens/praticiens qui plaident pour une prison plus humaine et de dernier recours. S'il est légitime qu'un jeune puisse être attiré par la fonction complexe de directeur de prison, les auteurs insistent sur l'importance de la connaissance de soi et de sa résistance face au stress ou aux conflits. Ils pensent qu'un directeur ne peut pas se contenter d'être le gardien de la loi car, en paraphrasant Michel Crozier, la prison ne se gouverne pas par décret ! Le respect des personnes importe autant, sinon davantage, que l'application de la loi. Au risque de contrarier certains responsables, les techniques de gestion ne doivent pas devenir des outils privilégiés qui ne servent finalement qu'à entretenir l'illusion de l'ordre.

07/2011

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Histoire de France

Le genre humain N° 52 : Pour une microhistoire de la Shoah

L’observation de la destruction des Juifs d’Europe à la loupe permet de penser le processus de mise à mort autrement, d’éclairer différemment les relations entre victimes et bourreaux, de replacer les comportements individuels dans leurs environnements sociaux pour conférer à ceux-ci une valeur explicative propre, de renouveler l’histoire de la Shoah. Ce volume aborde l’histoire des persécutions antisémites et de la Shoah à partir d’un angle local. Cette démarche micro-historienne parcourt l’ensemble de cette livraison du Genre humain. Ainsi, il ne s’agit pas uniquement d’identifier et de compter parmi les victimes combien ont été spoliés, cachés, arrêtés ou déportés, mais encore de savoir qui ils étaient et en quoi ils se distinguaient (ou non) de ceux qui ne l’ont pas été. Procédant ainsi, on se donne les moyens de comparer des trajectoires individuelles ou familiales sinon laissées à leur singularité, mais également de dépasser les jugements psychologiques quant aux comportements et actions des personnes observées. Les choix effectués ne sont plus pensés comme des décisions morales censément effectuées en toute connaissance de cause, ni évalués au prisme des catégories de jugement des historien(ne)s ou de ses lecteur(rice)s, mais rapportés au contexte familial, social, économique ou répressif dans lequel ils prennent place. Le changement d’échelle mené de la sorte permet ainsi de rompre avec la seule logique individuelle et nominale, avantage considérable lorsqu’on traite de questions controversées et enjeux de mémoire. Il éclaire d’un jour nouveau la place du « moi » dans sa relation avec l’écriture historienne.

09/2012

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Sciences historiques

La Provence à travers les siècles. Tome 2, La domination romaine - Civilisation chrétienne

"L'histoire de la Provence a été écrite plusieurs fois, et elle a même donné lieu à des travaux aussi importants que variés. mais elle ne l'a pas été récemment. Or, chaque époque a le devoir d'écrire l'histoire et de l'augmenter de toutes les conquêtes nouvelles. Tout nous incitait donc à écrire l'histoire de cette Provence, notre petite patrie, dont le territoire semble aujourd'hui ne comprendre que le pays s'étendant de la Durance à la mer, mais qui, nul ne peut le contester, a embrassé autrefois tout le sud-est de ce qui devait être la France, c'est-à-dire toutes les terres auxquelles la Méditerranée fait, avec le Rhône et les Alpes, une incomparable ceinture. Quand nous disions tantôt que l'histoire de la Provence n'a pas été écrite récemment, nous avons voulu dire qu'elle ne l'a pas été d'une façon suivie et méthodique. Au fait, qu'avons-nous voulu sinon vulgariser, mettre, ce qui était enfermé dans des milliers d'ouvrages, à la portée de tous, à la portée surtout de ceux qui n'ont ni les connaissances nécessaires, ni le loisir, ni la commodité de lire tant de livres. Notre oeuvre aura-t-elle une vie durable ? Nous l'espérons, convaincu cependant, comme nous l'avons dit, que l'histoire contemporaine ne peut être l'histoire définitive, chaque siècle tirant de son sein un résultat nouveau. Mais, quoi qu'il arrive de ces pages, nous nous réjouirons de les avoir écrites..." (extrait de l'Introduction, édition originale de 1908.

12/2019

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Histoire de France

X Bis. Un juif à l'Ecole polytechnique, mémoires 1939-1945

Etre un élève juif à la prestigieuse Ecole polytechnique en 1941, l'un des cinq ayant passé la barre des 3 % du numerus clausus imposé aux " Israélites ", n'allait pas sans poser de problèmes à l'administration, soucieuse de respecter tout à la fois la stricte méritocratie qui faisait la réputation de l'école et la lettre, sinon l'esprit, des lois antijuives de Vichy. Bernard Lévi, sortant du lycée et des prépas la tête pleine de Virgile et de Verlaine et qui se trouve avoir deux grands rabbins de France dans son ascendance, va se retrouver " élève bis ", c'est-à-dire intégré à la vie de l'Ecole mais mis en marge des classements, comme si ses résultats ne comptaient pas. Ce traitement de défaveur suscite peu de réaction de la part de ses camarades de promotion : il le rapproche de certains d'entre eux, mais pour la plupart c'est l'indifférence. Son diplôme en poche, Bernard Lévi rejoint la Résistance. C'est sans uniforme qu'il combat alors l'ennemi, puis sous la tenue de midship qu'il traque ensuite les sous-marins allemands. Son récit, où se mêlent humour et émotion, reconstitue grâce à des correspondances et à l'agenda d'un camarade de sa promotion une époque où l'un de ses condisciples " français israélite " était ainsi décrit par le général dirigeant l'école : " Type sémite caractérisé au physique comme sans doute au moral. Ne peut être considéré comme une recrue de classe pour les services de l'Etat "... Le livre est dédié aux polytechniciens de sa promotion, juifs ou non, qui sont morts pour la France en 1944 et 1945.

04/2005

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Littérature française

La nuit de San Remo

Janvier 1967, Festival de San Remo. Ce pourrait être une simple idylle entre Dalida, déjà une star, et ce ténébreux à la voix troublante quand il chante « Ciao, amore, ciao ». Sauf qu’on trouve Luigi Tenco mort d'une balle dans la tête, dans sa chambre de l'Hôtel Savoy. Un suicide d'après les enquê-teurs. Mais on n'a jamais retrouvé trace du projectile. Pour-quoi avoir ramené la dépouille de Tenco de la morgue au Savoy où les policiers l'avaient redéposé dans sa chambre et dans son propre sang "comme ils l'avaient trouvé », sur le dos, au pied de son lit ? Dalida a-t-elle assisté à la scène macabre ? Etaient-ils vraiment amants ? Ou les acteurs con-sentants d'une « picture story » orchestrée par la presse ? Pourquoi Dalida quitte-t-elle San Remo dans la nuit, au terme d'un interrogatoire sommaire ? Que craignait-elle ? Comment expliquer son absence aux obsèques de Tenco dont elle avait porté le deuil en France? Et que faisait sur les lieux son ancien mari et impresario, Lucien Morisse qui se suicidera trois ans plus tard, à Paris, avec un Walther PPK, une arme identique à celle de Tenco ? Fallait-il y voir un signe ?Des années plus tard, le narrateur interroge les lieux et les rares témoins de cette tragédie qui le renvoie à l'Italie puritaine des années soixante. Mais surtout à ses propres fan-tômes ? « Qu’est-ce que la gloire ? Sinon l’autre face de la persécution ? »Un roman-vrai. Des destins qui s'entrecroisent. Et Dalida, à contre-jour de sa légende.

02/2012

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Sciences politiques

Alternatives Sud : Multinationales, en finir avec l'impunité

Un traité régulant les activités des entreprises transnationales en matière de droits humains est en cours de négociation au sein de l'ONU. Alors que se multiplient les mesures nationales imposant un "devoir de vigilance" contraignant aux entreprises, une directive européenne allant dans le même sens est discutée. Autant de signes de la volonté des Etats, sous la pression des mouvements sociaux, de (re)prendre quelque peu le contrôle. La remise en question du pouvoir de l'acteur économique le plus puissant de la globalisation néolibérale marque-t-elle une nouvelle phase de l'ordre mondial ?? Au cours de ces dernières années, l'impact et l'impunité des grandes entreprises devenait plus visible, tout comme leurs violations des droits humains, sociaux, économiques et environnementaux. Leur image auprès du grand public du Nord s'est largement détériorée. Leur prétendue autorégulation est apparue pour ce qu'elle est, un mythe. Mais les multinationales ne continuent pas moins de bénéficier de politiques publiques accommodantes, voire complices, et d'une architecture économique mondiale à leur avantage, sinon à leur service, tandis que les organisations sociales, plus encore dans les pays du Sud, n'ont toujours pas un véritable accès à la justice. Au-delà du contrôle des acteurs économiques, l'enjeu est la priorité aux droits humains par rapport au commerce et le renversement de l'asymétrie des pouvoirs. Or, dans les faits, cette dernière se maintient à travers un ensemble de dispositifs véhiculant l'influence des bailleurs de fonds en matière de politique économique et budgétaire, au détriment de la souveraineté des pays concernés et des investissements publics considérables qu'exigent la lutte contre les inégalités et la catastrophe environnementale.

01/2023

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Algérie

La question kabyle dans le nationalisme algérien 1949-1962. Comment la crise de 1949 est devenue la crise "berbériste"

Cet ouvrage porte notamment sur deux aspects et deux moments de la lutte des nationalistes algériens pour l'indépendance de leur pays. L'un, longtemps ignoré, se rapporte à la crise dite "berbériste" de 191,9, au sein du Parti du Peuple Algérien (PPA), suscitée par la définition même de la nation algérienne. L'autre, connu mais sous-analysé, sinon mal compris, à la montée en puissance de la Wilaya 3 et de son chef, Belkacem Krim, au sein du FLN et de l'ALN, pendant la guerre d'indépendance. L'étude n'oublie pas pour autant la période intermédiaire (1950-1954), carrément négligée jusqu'ici et en conditionne pourtant la préparation, avec ses conséquences à l'échelle de la nation tout entière. Mais au-delà de cet objet direct, qui se suffit à lui-même, ce travail apporte une contribution importante à la compréhension de deux questions plus larges : celle de l'émergence d'un mouvement identitaire amazigh, y inclus sa dimension kabyle : celle de la gestion de "l'ethnicité" par le nationalisme radical algérien, en de ça et au-delà de la guerre d'indépendance. L'auteur met au jour et en perspective de multiples faits ignorés, souvent incompris, tant des services de renseignement civils et militaires, que des acteurs en conflit, et des historiens eux-mêmes. Avec une préface d'Omar Cartier et une postface de Mohammed Harbi ce livre ouvre la voie à de nouveaux débats. il constitue une contribution originale à l'histoire politique de l'Algérie, notamment par l'attention portée aux questions régionales dans l'ensemble algérien.

02/2021

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Littérature française

Etty Hillesum, un chant de vie par-delà les barbelés. Suivi de Notes sur la poésie d'Etty

Aujourd'hui encore, les pensées d'Etty Hillesum, son parcours de vie et son cheminement spirituel peuvent nous guider sur la voie de la fraternité. Chacun peut puiser dans le témoignage de cette jeune femme juive, déportée puis assassinée à Auschwitz, et se laisser inspirer par la façon dont elle répondit à la question du mal. Olivier Risser nous partage cette conviction dans l'essai qu'il consacre à cette "grande soeur en humanité" . Au fil des pages, l'auteur fait aussi appel à la philosophe Simone Weil. Un compagnonnage fécond se laisse alors deviner entre les deux femmes, penseuses au grand coeur, modèles d'amour et d'action. "Quand on a l'amour chevillé à l'âme et que l'on pétrit l'espérance comme un potier son amphore, on peut trouver une réponse au mal et il arrive qu'on puisse chanter un chant de vie au coeur de la tourmente et du mal pour dire et redire combien ce monde est beau et combien il est bon d'aimer et de prendre soin. (...). Ni devant, ni derrière mais par-delà les barbelés, il devient enfin possible d'entamer un beau et long chant de vie quand le regard trouve la beauté dans les interstices" . Dans son ouvrage La Fée de Westerbork (éditions L'enfance des arbres, 2020) l'auteur souhaitait, grâce à une narration contée, faire découvrir Etty Hillesum à un public jeune et moins jeune : modèle, selon lui, d'espérance, d'amour et de don de soi. Il nous propose ici une étude détaillée de son journal et de sa correspondance, tout en menant une réflexion sur l'expérience du mal.

02/2022

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Sociologie

Notre Bibliothèque Verte (vol.1)

40 notices (en deux volumes) associées deux par deux ; des philosophes, des écrivains, des peintres, des cinéastes qui, de l'Antiquité à nos jours, d'Epicure à Gébé, défendent la nature et la liberté. La tradition théorique, littéraire et artistique des écologistes radicaux, anti-industriels, naturiens, etc. Ce que l'on désigne du mot d'écologie, forgé ; au XIXe siècle par Ernst Haeckel, est à la fois notre façon native d'être au monde, un sentiment et une pensée, illustrés depuis Hésiode et Epicure par une infinie chaîne d'auteurs et d'artistes ; et la seule idée neuve apparue en politique depuis plus d'un demi-siècle - en France, grâce à Pierre Fournier et Alexandre Grothendieck parmi tant d'autres. Cette défense indissociable de la nature et de la liberté est le bien commun de tous ceux qu'anime l'instinct de vie ; écologistes radicaux, anti-industriels et anti-autoritaires, luddites, "décroissants" , primitivistes, naturiens, etc. Pour renverser l'actuel déferlement de biophobie chez les hommes-machines, il nous faut d'abord restaurer notre histoire, notre culture, notre corpus théorique, littéraire et artistique : les vies et les oeuvres de tous les vieux amis de la Terre. Et l'on verra alors que nous disposons d'un héritage d'une richesse et d'une ancienneté merveilleuses au regard des misérables courants industrialistes et saint- simoniens. _________ Notices du volume 1 : Epicure & Kaczynski Jacques Tati & Jaime Semprun Kropotkine & Zamiatine Ray Bradbury & son Feu de joie Léon Tolstoï & les Naturiens Simone Weil & Georges Bernanos Elisée Reclus & les Impressionnistes Jean Brun & Ivan Illich Murray Bookchin & Edward Abbey Samuel Butler & John Bruner Landauer & D. H. Lawrence Patrick Geddes & Lewis Mumford Hésiode & Castoriadis

02/2022

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Critique littéraire

Un amour de Kessel

Grand reporter, romancier adulé, Joseph Kessel, Jef pour ses amis, collectionnait les aventures, comme s'il était incapable de rompre avec les femmes aimées. Germaine Sablon fut l'une d'elles et, peut-être, celle qui l'a le plus inspiré. Soeur du crooner Jean Sablon, Germaine est déjà une vedette du music-hall quand elle croise l'écrivain dans un cabaret de Pigalle en 1935. Le coup de foudre est immédiat. Leur relation, qui durera presque dix ans, débute dans le Paris de l'entre-deux guerres, sur fond de jazz, de vodka et d'opium. A l'épreuve de la guerre, l'idylle prend un nouveau tour. Refusant la débâcle, la jeune femme s'engage la première dans la Résistance, avant d'y introduire Kessel. En zone libre, le couple aide réfugiés et combattants de l'" armée des ombres ", jusqu'à être à son tour contraint de fuir la France occupée. Tous deux, dans un périple éprouvant, rejoignent le Portugal, puis Londres et le général de Gaulle. Mêlant passion amoureuse et grande Histoire, Dominique Missika, avec le talent qu'on lui connaît, fait revivre ces amants magnifiques dont la complicité a donné naissance au Chant des partisans, l'hymne de la Résistance française écrit par Kessel et son neveu Maurice Druon en 1943. Germaine Sablon, dont Cocteau disait " c'est un coeur qui chante ", fut la première à l'enregistrer. Dominique Missika est historienne. Elle a publié plusieurs ouvrages sur la France pendant l'Occupation, dont L'Institutrice d'Izieu (Seuil, 2014) et Les Inséparables, Simone Veil et ses soeurs (Seuil, 2018).

06/2020

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Littérature française

La fille aux cheveux châtains

" La fille aux cheveux châtains " est un roman qui traite de la question de l'albinisme. Les albinos sont l'objet de curiosité, mais au-delà de cette curiosité, il y a une sorte de méfiance mêlée parfois de dédain, de préjugés et de croyances allant du meilleur au pire. Tantôt perçus comme des êtres aux capacités surnaturels, tantôt pointés du doigt comme des êtres maléfiques proches du démon, les albinos, les rouquins ou les roux sont à la lisière sinon au coeur du mystère. Phil et Cathy sont les deux principaux personnages du roman et leur relation amoureuse est comme un grand écran sur lequel se projettent les tares d'une société partagée entre modernité et traditions, entre Dieu et les dieux, entre religion dite révélée et pratiques occultes. Ce roman est aussi un pamphlet jeté à la face d'une humanité de plus en plus cruelle, où violer un albinos " régénère " et rend plus puissant ; égorger un albinos est le crime sacrificiel qui élève au rang de demi-dieu. Phil et Cathy vivront un amour presque fusionnel mais un amour persécuté par les hommes et les démons. Entre deux feux, les deux tourtereaux se battront contre le visible et l'invisible dans un univers ou la notion de foi n'est pas liée à une appartenance à une religion mais plutôt à des croyances. Tant que les albinos seront vus comme des êtres étranges, pire, étrangers, ce roman sonnera comme un tocsin pour rappeler que dans nos veines, il y a du sang qui coule et que le souffle de vie est le même en chacun de nous.

10/2020

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Littérature française

Rose d'Alger

Nine Moati a écrit plusieurs romans dont Mon enfant, ma mère (téléfilm en 1981), L'orientale et La passagère sans étoile (en cours d'adaptation pour la télévision et France-Culture). Rose d'Alger succède et fait écho aux Belles de Tunis, bientôt également à la télévision. Marie, une petite fille de Tunis, se retrouve par hasard seule à Alger, en 1942, chez de lointains cousins. Dans sa solitude, elle est protégée parla fascinante Rose qui intrigue le Tout-Alger.
Peu après, Marie retrouve ses parents dans Tunis libéré et devient une jeune fille moderne et insouciante. Marie est partagée entre son amour pour Fouad, un Algérien en exil à Tunis, et Celui de Pierre, un journaliste parisien, alors que la Tunisie accède à son indépendance et que l'Algérie entre avec violence dans sa guerre anti-coloniale. Ballottée entre deux patries, deux traditions, deux hommes, Marie décide de rejoindre Alger en 1958, à la recherche de son passé décomposé.
Elle y retrouve Rose, devenue une pasionaria de l'Algérie française. Marie se perd dans la magie de la ville : la Casbah où flotte la voix d'Om Kalsoum, la luxuriance des jardins suspendus, la sensualité de la mer. Mais la guerre fait rage et même ses amies d'enfance, Simone de Bab-el-Oued, Perla d'Hydra ou Zohra la militante, se déchirent. Bientôt, c'est la terreur, l'insurrection, l'exode. En 1962, Marie quitte à jamais ses racines méditerranéennes pour vivre à Paris.
Son avenir sera peut-être nostalgique mais plein d'espoir. Elle saura, comme plus d'un million d'autres rapatriés, faire refleurir en France son jasmin perdu.

05/1991

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Sciences politiques

Une guerre perdue. La France au Sahel

François Hollande avait annoncé que la France n'interviendrait pas au Mali. L'objectif était seulement d'appuyer une éventuelle opération de paix des Nations-Unis pour rétablir l'ordre à Bamako où des mutins avaient pris le pouvoir. Un mois plus tard l'armée française intervient. L'auteur, chercheur, spécialiste des questions africaines et du djihadisme, écoute les partisans de l'opération Serval, les discours, les déclarations d'intention qui balaient toute critique, tout scepticisme. Or pour Marc-Antoine de Montclos il y a tout de suite un risque de retour aux grandes heures de la Françafrique, un risque d'enlisement, un danger extrême pour une ancienne puissance coloniale à se substituer à l'Etat et à l'armée maliens. Il suit tout le déroulement de l'opération depuis 2013 : l'intervention aurait dû être courte, elle s'éternise et avec des effets dévastateurs. Les fondements de l'intervention au Mali font débat. Le récit officiel veut que, le 7 janvier 2013, des pickups chargés de djihadistes se soient ébranlés en direction de Konna. On sait que les combattants viennent du Nord du Mali où ils se sont emparés de Tombouctou, Gao et Kidal quelques mois plus tôt. Il faut agir, dit-on, sinon Bamako pourrait tomber et puis Niamey, Ouagadougou, Nouakchott... Tout le " Sahélistan " serait aux mains des fous de Dieu. La France est la seule à intervenir. Pour quel bilan ? Les mouvances djihadistes ont proliféré et étendu leurs actions, les violences intercommunautaires se sont multipliées, le banditisme. Que doit faire l'armée française ? Rester en vain sans améliorer la situation ? Se retirer pour se dédouaner de toute responsabilité dans les événements en cours ?

01/2020