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Frédérique Huot-Jeanmaire

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Histoire internationale

L'incendie du Reichstag et ses suites. Berlin, 27-28 février 1933 - La première étape de la dictature nazie

L'incendie du Reichstag marque le point de départ de la dictature nazie. Dans la nuit du 27 au 28 février 1933, alors qu'Hitler est chancelier depuis seulement vingt-huit jours, un brasier ravage la salle des séances du Reichstag. Cinq hommes sont accusés des faits : Marinus van der Lubbe, jeune conseilliste hollandais, Ernst Torgler, le chef des communistes au Reichstag, Georgi Dimitrov, Blagoï Popov et Vasil Tanev, trois communistes bulgares activistes du Komintern. A l'issue d'un procès très controversé, van der Lubbe est condamné à mort. L'incendie du Reichstag est un événement multiforme : politique et judiciaire. Hitler en comprend rapidement le sens symbolique et, avec Göring, Goebbels et Rick, il se lance dans l'exploitation politique de l'incendie. Hitler obtient du président Hindenburg la signature du célèbre décret "pour la protection du peuple et de l'Etat" qui, juxtaposé à la loi des pleins pouvoirs adoptée peu après, permet aux nazis de mettre sous l'éteignoir toute forme d'opposition ou de contre-pouvoir. Adossé à une riche documentation, ce livre balaie l'ensemble du spectre lié à l'incendie du Reichstag. Ainsi, la montée du nazisme, son installation au pouvoir, le jeu des conservateurs, la lutte féroce entre les communistes et les sociaux-démocrates, le procès de l'incendie, le contre-procès, les manipulations et la propagande des nazis et des communistes, l'aspect législatif, électoral et judiciaire, tous ces éléments imbriqués les uns aux autres sont ici largement développés, de même que les réactions de la population allemande et de la presse étrangère. Une analyse approfondie de chacun de ces aspects permet au lecteur de posséder tous les atouts nécessaires pour une compréhension globale de cet événement. Enfin, la controverse entre historiens, née à la fin des années cinquante et qui perdure encore de nos jours fait également l'objet d'un traitement complet.

01/2020

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Contes et nouvelles

Etranges ordinaires

Au fil des 45 micro-nouvelles de ses "Etranges ordinaires", Vincent Everaert nous mène à la rencontre d'autant de personnages fantastiques, et cependant si différents. Dans ces textes courts, souvent amusants, parfois tragiques, se mêlent plusieurs formes d'écriture, pour le plaisir des mots, et le sens du sens. Faire partie du tout, n'être qu'un individu parmi huit milliards, tel est notre lot commun. Et pourtant chaque être est unique, possède ses propres particularités physiques et intellectuelles, qualités rares ou tares qui le distinguent de tout autre et dont il ne peut que s'accommoder. Au fil des quarante-cinq micro-nouvelles de ses Etranges ordinaires qui constituent ce petit livre, Vincent Everaert nous mène à la rencontre d'autant de personnages fantastiques, comme vous, comme moi et cependant si différents. Dans ces textes courts souvent amusants, parfois tragiques, se mêlent plusieurs formes d'écriture, pour le plaisir des mots. Vivrez-vous la vie dupliquée de Charles Drapier ou tomberez-vous follement amoureux de la maîtresse du temps ? Rirez-vous d'une vie de gros temps ou partagerez-vous les sentiments de la double vue de Mathilda ? Les faiblesses des hommes d'aujourd'hui, îlots de confort égoiste ou préférant la mort à la douleur seront-elles le miroir d'une vie si proche de la nôtre ? Quarante-cinq humains ordinaires ou étranges, imaginaires ou fantasmés attendent de nous montrer leur univers. Il est temps d'ouvrir une page du recueil des Etranges ordinaires avec un extrait d'Icares : "Ce rêve, qui ne l'a pas fait ? Vous êtes dans un jardin, peut-être le vôtre, une prairie ou un parc public. Les conditions météo sont idéales pour une première fois. Marchez-vous ? Courez-vous pour prendre votre envol ? Ou vous contentez-vous d'une légère poussée de vos bras sur un coussin de molécules éthérées, soudainement sensibles à votre appel ? ... Ce songe si paisible et sans fin, vous le connaissez ; vous le chérissez. Moi, je le vis et je l'abhorre. . ". .

05/2023

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Informatique

Rencontres francophones sur la logique floue et ses applications. Edition 2019

Les Rencontres Francophones sur la Logique Floue et ses Applications (LFA) constituent la manifestation scientifique annuelle où chercheurs et industriels se réunissent afin de faire le point sur les développements récents des théories de l'imprécis et de l'incertain. Celles-ci comprennent, par exemple, les sous-ensembles flous, les possibilités, les fonctions de croyance, les probabilités imprécises, les ensembles approximatifs et aléatoires ou des logiques non classiques. Le large éventail de domaines couverts va de la commande floue, domaine historique de l'application des sous-ensembles flous, à l'apprentissage automatique en passant par l'aide à la décision, le raisonnement, la fusion d'informations ou encore les bases de données, pour n'en citer que quelques-uns. Pour cette 28e édition, vingt-huit articles ont été retenus pour être inclus dans les actes, couvrant les thématiques classiques et émergentes telles que la commande floue, l'agrégation et la fusion d'informations, l'apprentissage automatique et la fouille de données, les bases de données, l'aide à la décision ou l'arithmétique floue. A ce programme s'ajoutaient 3 conférences invitées? : - la première proposée par Leila Amgoud, directrice de recherche à l'IRIT à l'Université Paul-Sabatier de Toulouse. Ses travaux se situent dans le domaine de l'argumentation et de ses fondations, et son exposé portait sur cette dernière et sur ses liens possibles avec les théories de l'imprécis et de l'incertain. - la deuxième proposée par Sylvie Le Hegarat-Mascle, professeur à l'Université de Paris Sud, au laboratoire SATIE. Ses travaux se concentrent notamment sur le développement d'outils propres à la théorie des fonctions de croyances, et leurs applications à des problématiques de traitement du signal. - enfin, la troisième proposée par Olivier Strauss, Maître de conférences HDR à l'Université Montpellier II, au LIRMM. Ses travaux portent principalement sur le développement de techniques de traitement de signal et d'image intégrant des composantes floues, capables de manipuler des données imprécises et incertaines.

11/2019

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Cinéma

Federico Fellini. Sa vie et ses films

On croit connaître Fellini à travers les films dans lesquels il s'est apparemment raconté : Les vitelloni, Huit et demi, Roma, Amarcord. Mais le souvenir inventé l'emportait souvent chez lui sur le souvenir véridique, comme, dans ses films, le décor entièrement reconstitué se substitua au décor réel, quand, après le néo-réalisme de ses débuts, il adopta une conception subjective du cinéma, mêlant nostalgie, rêves et pressentiments. Ami du réalisateur pendant quarante ans, Tullio Kezich nous livre un témoignage irremplaçable qui sera, en même temps, un ouvrage de référence pour les admirateurs de Fellini, et les cinéphiles en général. D'abord, il y eut un jeune homme maigre, arrivé à Rome en 1939 en vue d'être dessinateur dans des hebdomadaires humoristiques, qui, devenu scénariste, découvrit aux côtés de Rossellini qu'on pouvait faire du cinéma avec la même liberté qu'en crayonnant ou en écrivant. Des Feux du music-hall (1950), réalisé avec Alberto Lattuada, à La vote della luna (1990) se déroule un itinéraire mouvementé qui pourrait même paraître chaotique, n'étaient des constantes remarquables : l'association si féconde avec Nino Rota; l'amitié avec Marcello Mastroianni, qui fut son alter ego à l'écran; surtout l'union indéfectible avec Giulietta Masina, en dépit d'aventures dans la "cité des femmes" sur lesquelles l'auteur confie quelques amicales indiscrétions. Utilisant des documents inédits, Tullio Kezich jette aussi un précieux éclairages sur les rapports de Fellini avec la psychanalyse et le spiritisme, qu'il approcha et pratiqua en amateur sceptique : curieux de tout ce qui pouvait nourrir son imagination, mais non moins soucieux de préserver la fraîcheur et la spontanéité de son monde intérieur. De film en film, dont on suit chaque fois l'élaboration, par touches successives, e compose le portrait d'une personnalité aussi singulière qu'attachante, et de l'un des plus grands cinéastes du XX e siècle.

11/2007

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Littérature érotique et sentim

En miroir

"Le passé est un reflet, dans lequel je me regarde. ". . Indiana a dix-sept ans lorsque son frère, que les médias ont surnommé le Violoncelliste de Washington, est envoyé dans le couloir de la mort. Huit ans plus tard, il est étudiant en criminologie à l'université de Columbia, à l'autre bout du pays. La semaine il vit dans son petit studio de Harlem et les week-ends il rentre au Centre d'Ethologie de Rick Karl, là où il a échoué cinq ans plus tôt, abîmé et perdu. Grâce à Rick et à Cruz, un cheval aussi sauvage que lui, Indiana se reconstruit jusqu'à retrouver une vie normale, un peu fragile parfois, mais à laquelle il s'accroche plus que tout. Entre ses amis, cette famille de coeur, ces hommes qu'il aime pour quelques heures, il profite d'un quotidien qui s'égrène au fil des jours tranquilles. Jusqu'à ce que le Prêtre abandonne sa première victime dans les rues de New York. Si tous les indices semblent désigner Indiana comme le coupable idéal, l'inspecteur Souleymane Mâalam, de la NYPD, refuse d'y croire Il cherche des pistes invisibles, s'acharne sur des preuves qui n'existent pas. Plus que tout, il est persuadé de l'innocence de ce jeune homme dont le regard le trouble plus qu'il n'ose le dire. Enquêteur dévoué, souvent emporté, Souleymane est un homme compliqué qui cultive ses secrets. D'une beauté un peu dérangeante, il porte en lui des valeurs qu'il cache, des tendresses qu'il masque et des blessures qu'il refuse d'avouer. C'est une rencontre explosive, une course sur les pas d'un tueur caché dans l'ombre, un amour tellement fort qu'on a peur de le nommer, des mensonges si bien dissimulés. L'issue est imminente. Elle est juste là. Comme une vérité impossible à imaginer. "Le passé est un miroir. ". .

06/2020

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Critique littéraire

Ma vie... De 1939 à 2012

Pourquoi ai-je écrit ce livre ? Lors des fêtes de fin d'année 2008, ma petite fille Julie me dit : "Papy tu as vécu beaucoup de choses, tu devrais écrire tes mémoires" . En janvier 2009, c'était parti mais je ne me doutais pas que c'était pour presque quatre ans. Dans ce livre, je veux également témoigner que contrairement aux idées reçues, un enfant unique n'est pas toujours gâté et cela fut mon cas. J'ai essayé d'analyser le pourquoi ? Mon père est parti à la guerre j'avais six mois, il est revenu j'avais six ans, je lui ai dit "Bonjour Monsieur" . Nous avons vécu l'un à côté de l'autre. A dix-huit ans, j'ai réussi à partir à Paris. J'apprenais un métier, j'avais une paye, j'étais heureux. Puis en mai 1959, c'était le départ pour vingt-sept mois en Algérie, après deux ans, l'hôpital pendant quatorze mois pour une maladie grave à l'époque. J'ai eu des idées de suicide... mais je n'avais pas d'arme. Après six mois à l'hôpital, ayant le droit de sortir en ville, je décidai de prendre des cours d'auto-école qui m'ont permis de rencontrer une jeune Bretonne Danielle. Nous avons parlé permis de conduire puis nous nous sommes aimés depuis plus de cinquante ans et nous avons eu un fils. Cette histoire m'a permis de souligner la chance d'avoir vécu à cette époque, avec une période de plein emploi. La population vivait sans trop de souci. Pendant près de trente ans, j'ai oeuvré avec ma femme dans les associations. Aujourd'hui encore chaque vendredi, nous sommes à la Croix Rouge. J'ai aidé ma famille et beaucoup les autres mais je sais qu'un jour cela s'arrêtera. Lorsque l'arbitre de ma vie sifflera la fin du match, j'irai dans un vestiaire en bois dont je n'aurai pas la clé.

03/2013

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Histoire internationale

Les musulmans de l'Europe du Sud-Est. Des Empires aux Etats balkaniques

L’Europe du Sud-Est, qui s’étend de la Croatie à la Grèce et de l’Albanie à la Bulgarie, compte environ huit millions d’habitants de culture musulmane. Albanais, Bosniaques, Turcs, Roms, ils sont les descendants de populations converties à l’islam ou installées là pendant la période ottomane. Dans cet ouvrage sont présentées les transformations sociales, politiques et religieuses rencontrées par ces populations aux XIXe et XXe siècles, période marquée par la disparition des Empires ottoman, austro-hongrois et russe, et par la formation des différents États balkaniques. Sur le plan politique, les musulmans de l’Europe du Sud-Est ont connu une lente et complexe cristallisation de leurs identités nationales respectives. Celle-ci s’est accélérée après 1945 sous les effets de la modernisation communiste et a débouché à la fin du XXe siècle sur des mobilisations nationalistes symbolisées par l’indépendance de la Bosnie-Herzégovine et du Kosovo, dans le cadre de l’éclatement de l’ex-Yougoslavie. Sur le plan religieux, ils sont longtemps restés liés aux institutions religieuses de l’Empire ottoman, ainsi qu’à divers réseaux scolaires, confrériques et intellectuels. Après la parenthèse communiste, de nouveaux réseaux sont apparus, de type néosalafiste ou néo-confrérique notamment. Mais les musulmans balkaniques n’ont pas échappé aux processus de sécularisation à l’œuvre dans l’ensemble de l’Europe. Cet ouvrage éclaire ainsi d’un jour nouveau les bouleversements qu’a connus le continent européen au cours des deux derniers siècles et renouvelle les réflexions actuelles sur la place de l’islam en Europe. Nathalie Clayer et Xavier Bougarel sont chercheurs au Centre d’études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBAC). Nathalie Clayer est spécialiste des questions religieuses et nationales dans l’Europe du Sud-Est aux époques ottomane et post-ottomane. Xavier Bougarel est spécialiste de l’islam en Europe du Sud-Est et des guerres et après-guerres en ex-Yougoslavie.

07/2013

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Photographie

Afriques Depardon

Depuis plus de vingt ans Raymond Depardon a parcouru tout le continent africain auquel il a consacré plusieurs films. Il a réalisé ainsi une grande quantité de photographies dont 350 inédites sont présentées dans cet ouvrage.   Ces photographies couvrent toute l’Afrique, à travers une présentation non pas par pays mais par associations originales. Ces associations privilégient un rythme soutenu, sans temps d’arrêt, des enchaînements qui montrent la vie au travers de sujets très variés : portraits, villes, paysages, religions, activités sociales et métiers mais aussi des conflits et la misère.   A travers ses photographies, exemptes de toute volonté d’esthétiser son propos, Raymond Depardon ne livre aucun jugement sur l’Afrique, aucune thèse. Ce qui relie entre elles ces prises de vue, c’est l’impulsion de l’œil, simplement un regard de photographe et de grand voyageur sur les paysages et les hommes qui peuplent ce continent. Pourquoi des Afriques ?   Depuis 1960, année de ma première rencontre avec le continent africain à l’âge de dix-huit ans, et jusqu’à mon dernier voyage cet hiver au Horar, je n’ai cessé de photographier l’Afrique. Mais que de lieux, de temps différents ! Une vie toute entière ne suffirait pas à prétendre connaître cette Afrique. Aujourd’hui, les prétextes, les raisons de ces voyages sont oubliés. C’est pour cela que j’avais envie de faire ce livre, pour rendre la liberté à toutes ces photographies et enfin réunir toutes ces Afriques, celles des pistes, des sourires, des famines et des guerres civiles. Je voulais oser ces quatre cents pages de photographies sous respiration. Je voulais étouffer devant l’immense Afrique, me trouver comme au bord d’une route où nous serions en panne pour plusieurs jours, envahis, à rester silencieux et à écouter.   Je me souviens de chaque lieu, de chaque temps. J’ose le désordre, il le faut. Je réunis ces photographies prises pendant quarante-cinq ans de voyages en Afrique. Raymond Depardon

04/2012

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Littérature étrangère

Le magicien de Brooklyn

Issus tous deux de familles russes immigrées à New York, Vaclav et Lena, neuf ans, sont loin d’avoir les mêmes chances pour débuter dans l’existence. Les parents de Vaclav ont soif d’intégration et poursuivent à la force du poignet le rêve américain, tandis que Lena loge chez une tante prostituée qui ne veut pas s’occuper d’elle. Lena ne maîtrise pas l’anglais comme Vaclav et peine à s’exprimer dans cette deuxième langue qui l’emprisonne. D’un naturel extraverti, elle passe pour timide et réservée. Rasia, la mère au grand cœur de Vaclav, recueille la fillette tous les soirs après l’école et Vaclav prend soin d’elle, lui fait ses devoirs et trace les grandes lignes de leur avenir qui ne peut être que commun. Être un jour un grand magicien et avoir comme charmante assistante Lena est le rêve de Vaclav : il répète tous les soirs ses tours avec elle pour pouvoir se produire sur scène à Coney Island. Mais un jour, cette relation fusionnelle vole en éclats car Lena disparaît brutalement de la vie de Vaclav, comme par un tour de passe-passe. Inconsolable, il ignore tout du tragique secret qu’a découvert sa mère et qui a amené les services de protection de l’enfance à retirer Lena à sa tante puis à la placer dans une famille d’accueil. Séparés pendant huit ans, ils se retrouvent à l’adolescence et leur amour d’enfance se mue bientôt en passion. Ils se mettent à nouveau à partager les mêmes rêves, notamment celui de partir en Russie ensemble. Lena veut aller à la recherche de ses parents et de son identité car la quête de ses origines est devenue une obsession, responsable de son mal-être. Mais la vérité, cruelle, c’est finalement à Brooklyn que Vaclav la découvrira. Il n’aura pas le cœur de révéler à Lena ce passé qu’il travestira pour permettre à celle qu’il aime de ne plus penser qu’à l’avenir.

05/2013

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Couple, famille

Etre père malgré tout. Univers carcéral et parentalité

Le droit au maintien des liens familiaux fait depuis plusieurs années l'objet de nombreux textes nationaux et internationaux concernant les enfants et les parents. Le secteur de l'Action sociale s'intéresse particulièrement au maintien de ces liens multipliant des actions s'appuyant sur les méthodologies de l'intervention psychosociale. Le soutien à la parentalité y est important. L'administration pénitentiaire, elle aussi, se saisit du droit au maintien des liens familiaux. L'intégration sociale du détenu et la prévention de la récidive seront facilitées dans la mesure où les relations avec la famille et principalement avec les enfants auront été préservées. Des intervenants extérieurs au monde de la prison travaillent dans ce sens. Un groupe de soutien à la parentalité a été mis en place à la Maison d'arrêt de Gradignan en Gironde. Le groupe s'adresse aux pères de famille détenus qui font le choix de s'y inscrire. La richesse de sa dynamique et des problématiques communes exprimées par les participants au cours des huit ans passés font l'objet de cet ouvrage. Celui-ci retrace les interrogations ou les doutes de ces pères, parfois leur mal-être, mais aussi leurs joies, leurs avancées, dits avec beaucoup d'authenticité pour redéfinir leur rôle d'acteur dans le devenir de leurs enfants. Pris dans ce rapport "absence-présence" qui les lie à leur compagne et leur(s) enfant(s), ils s'efforcent de redéfinir leur place auprès d'eux. Le groupe de soutien à la parentalité trouve sa finalité dans cette démarche de médiation et a pris le nom d'"Atelier de confection d'objets relais". Ces objets, jouets, jeux, décoration, courrier, sont qualifiés de "relais" en référence à l'objet transitionnel de Winnicott, retenant de celui-ci le caractère d'intermédiaire. L'atelier est un lieu de rencontre, d'écoute et de réflexion. Chacun peut ainsi y trouver ou donner du sens à ce qui est dit ou fait.

10/2011

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Sciences politiques

Mémoires. Tome 1, La pointe du couteau

Avant de devenir un privilège, la liberté est un choix, une exigence et un combat. Très jeune, Gérard Chaliand s'est juré de vivre libre. Sa nature l'y pousse. Ses lectures de Rimbaud et de Cendrars l'en convainquent. A dix-huit ans, il s'embarque pour Alger où, seul et sans ressources, il apprend à subsister par ses propres moyens. Au retour, il s'inscrit aux Langues O où il découvre l'extraordinaire diversité des peuples et des civilisations. Brûlé par son insatiable besoin d'apprendre, de comprendre, de découvrir et d'aimer, il parcourt l'Europe, le Moyen-Orient puis l'Asie. Il a vingt-cinq ans quand le Mouvement de libération du peuple algérien l'entraîne en politique. Il s'engage dans un réseau de soutien au FLN, puis s'installe à Alger après l'indépendance où il rencontre de nombreux responsables de ces mouvements de libération nationale qui agitent le tiers-monde. Refusant de se laisser aveugler par les discours idéologiques, il veut vérifier sur le terrain la réalité des faits et la sincérité des hommes. Il part dans les maquis de la Guinée-Bissau, au côté d'Amilcar Cabral. Cette expérience décisive détermine son existence. Il ira là où ça se passe pour participer physiquement à l'action, pour observer, analyser et témoigner. Ses innombrables conférences dans le monde entier et sa bibliographie impressionnante témoignent de sa volonté obstinée de dire le vrai. Il est présent sur les lieux conflictuels de la planète. Au coeur du Vietnam en guerre, bien sûr, en Amérique du Sud, dans les camps palestiniens de Jordanie, en Israël, en Irak, au Liban mais aussi aux Etats-Unis et dans ces universités américaines dont il apprécie particulièrement l'énergie féconde. Cette expérience si rare, menée hors de toute institution, en fait un spécialiste reconnu et mondialement sollicité des guerres de libération. Ceux qui chassent en solitaire doivent tout emporter à la pointe du couteau.

05/2011

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Sports

La corrida de A à Z

La corrida constitue un univers si vaste qu'il faudrait une vie entière pour en pénétrer les mystères. Certes, l'appréciation des gestes du torero, vifs comme l'éclair, demande un œil exercé. Néanmoins, en regroupant toutes les notices de cet abécédaire par grands sujets, c'est toute l'histoire de la corrida qui se dessine… Tout d'abord, vous retrouverez des intitulés qui suffisent pour comprendre que ce spectacle se joue en trois actes : le Scenario bien rodé commence par l'entrée en piste du Cheval avec son picador, et continue avec la pose des Banderilles et la mise à mort de l'animal à l'Epée. Mais que serait la corrida sans ses acteurs que sont le Matador, les femmes (Univers féminin) et les enfants (Juli, el), et surtout son rôle-titre, tenu par le Taureau et symboliquement par madame la Mort (Fête) ? Pour mieux comprendre les origines de la corrida, Elisabeth Hardouin-Fugier renvoie son lecteur à l'intitulé Ibérique. Introduite en France par Napoléon III, la corrida espagnole s'étend à partir d'une date précise, Dix-huit-cent-quatre-vingt-neuf, puis s'organise (Lois) avec une Période faste, l'après-guerre, qui suscite toutefois une Opposition. Pour finir le tour d'horizon proposé par cet ouvrage abondamment illustré, l'auteure nous entraîne dans les arènes d'Hagetmau, dans le Sud-Ouest, et dans le plus ancien élevage taurin du Sud-Est, fondé par Joseph Yonnet, tout en nous faisant découvrir la Camargue, les arènes d'Arles et de Nîmes. Universitaire, Elisabeth Hardouin-Fugier est une historienne des arts et des mentalités. Elle a traité les thèmes où se croisent les modes d'expression, la peinture mystique, les fleurs, les objets liturgiques ou de dévotion, les étoffes. Depuis un Que sais-je ? (1995, traduit en japonais) sur la corrida, elle a publié sur les jardins zoologiques (traductions en anglais, allemand, chinois, taïwanais), sur la législation animalière allemande et les multiples aspects de la corrida.

04/2010

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Critique littéraire

Alexandre Soljenitsyne, sept vies en un siècle

Cette biographie a un parti pris : s'appuyant sur un corpus de plus de 15 000 pages, depuis Une journée d'Ivan Denissnvitch, L'Archipel du Goulag jusqu'à La Roue rouge, elle laisse l'écrivain évoquer lui-même les étapes d'une vie qui couvre tout le siècle passé. Sept vies au total. Ce fut tout d'abord sa jeunesse dans la Russie stalinienne, avec déjà la passion de l'écriture, puis la terrible guerre contre les Allemands. Vint ensuite le Goulag, dont il fut huit ans le prisonnier, puis le conteur et le grand mémorialiste. Il devait connaître la terrible vie de l'écrivain clandestin et du cancéreux échappant de justesse à la mort - puis celle de l'écrivain porté aux nues par les autorités avant d'être obligé de mener dans la dissidence, souvent aux côtés de Sakharov, un combat dangereux et épuisant pendant onze années. Vint ensuite l'exil en Occident où il conforta, envers et contre tout, sa vision de l'homme., du monde et de l'histoire. En parallèle, il continuait sa longue recherche sur les causes des malheurs de sa patrie, notamment avec La Roue rouge. Ce fut enfin, comme il l'avait prévu, le retour au pays, rendu possible grâce aux bouleversements planétaires auxquels il avait contribué. Puis la mort sur cette terre russe qu'il aimait tant... Cette biographie se veut aussi une "histoire française", car plus que partout ailleurs les écrits de Soljenistsyne ont contribué ici à la faillite de l'idéologie communiste. Olivier Rolin résume très bien cette particularité : "Pour moi, le "Goulag" est une des grandes bornes tragiques du XXe siècle. Même si je suis français, c'est mon histoire". A quoi on ajoutera cette réponse de Bernard Pivot, questionné sur l'invité d'Apostrophes qui l'avait le plus impressionné : "Soljenitsyne, j'ai le souvenir d'un géant". Un Victor Hugo qui aurait connu le bagne !

10/2011

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Histoire de France

Les châteaux des croisades. Conquête et défense des Etats latins XIe-XIIIe siècles

À huit siècles de distance l'aventure des Croisades et des États latins d'Orient continue d'exercer sa fascination. Jean-Jacques Langendorf et Gérard Zimmermann ont parcouru entre 1961 et 1962 la Turquie, la Syrie, le Liban, la Jordanie et Israël pour y étudier les monuments militaires, religieux et civils édifiés par les Croisés. Les clichés qu'ils ont rapportés présentent des forteresses et autres sites dont certains ne sont plus accessibles de nos jours parce qu'ils se trouvent dans des zones militaires, ont été parfois détruits dans les affrontements israélo-arabes, ont été sacrifiés à l'urbanisation ou subi des restaurations outrageuses. Ce livre, après avoir évoqué la découverte des monuments des États latins par les voyageurs du XVIIIe siècle au XXe siècle, raconte comment les Croisés vécurent et guerroyèrent, avec quelles armes, tactiques et moyens logistiques ils s'imposèrent et pourquoi et comment leur domination prit fin. II montre où et comment les châteaux francs ont été bâtis, quelles fonctions stratégiques ils remplirent, proposant enfin une description de chacun d'entre eux avec son histoire et la présentation de son état actuel, le tout appuyé sur une vaste iconographie et bibliographie. Jean-Jacques Langendorf, qui a vécu plusieurs années en Afrique du Nord et au Proche-Orient, est l'auteur de nombreux ouvrages historiques et militaires, d'essais et de romans. II est maître de recherches à l'Institut de stratégie et des conflits - commission française d'histoire militaire - de Paris, président de l'" Institut für vergleichende Taktik " de Vienne-Leipzig et membre d'honneur du Centre d'histoire et de prospective militaires de Lausanne-Pully. Gérard Zimmermann, après avoir travaillé à l'Institut d'histoire de l'art du Moyen Âge de Genève et participé à des fouilles archéologiques au Soudan, a fondé avec sa femme le Centre de Documentation du Monde Oriental et mené des campagnes photographiques au Proche-Orient. II a réuni d'importantes archives photographiques et documentaires.

02/2011

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Histoire internationale

Algérie. L'inexorable déchirure

Succédant au traumatisme de la défaite et de l'évacuation du Vietnam, la guerre d'Algérie a ébranlé, pendant près de huit ans, les fondements mêmes de la République. A travers cet ouvrage, Alain Vincent nous présente les multiples facettes de ce conflit qui a déchiré la société française. L'engagement de près de deux millions de militaires (contingent, armée de métier, supplétifs) pour tenter de juguler une guerre civile atroce qui opposait les Européens aux musulmans, mais aussi les musulmans entre eux, a meurtri toute une génération. Si certains soldats accomplirent leur temps dans des zones tranquilles, d'autres furent emportés dans les spirales de la violence et de la barbarie. « Quand, au détour d'un virage, nous sommes tombés sur une embuscade, raconte Michel Rapin, l'un des témoins de ce livre, nous avons riposté et poursuivi nos assaillants dans un village, puis arrosé les maisons au fusil-mitrailleur et au canon de 37 mm. Nous n'avons pas découvert de rebelles, mais par contre deux gosses blessés de 14 et 8 ans, dont l'un, le plus jeune, était criblé d'éclats et dont le bras droit ne tenait plus que par le nerf. C'est moi-même qui l'ai porté dans mes bras sur 1 500 mètres, jusque sur la piste où nous attendait le convoi. Je me rappellerai toujours les saccades et les soubresauts de son corps d'où toute vie était en train de s'échapper, son sang tout chaud coulant sur mon treillis. » Cinquante ans plus tard, l'Algérie n'en finit pas de panser ses plaies, sans cesse ravivées par le terrorisme. Quand ce riche et beau pays accédera-t-il à la sérénité ? Quand les relations franco-algériennes s'apaiseront-elles enfin ? Alain Vincent, ancien combattant du Vietnam, a été reçu officiellement au musée que les autorités vietnamiennes ont consacré à la bataille de Tu Vu (Tonkin). L'auteur a été invité à y déposer son livre (Indochine, la guerre oubliée), paru aux Editions Alan Sutton.

07/2010

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Histoire de France

Marie Stuart. "En ma fin est mon commencement"

Marie Stuart est une incontournable et fascinante figure de la Renaissance. Fille de Jacques V roi d'Écosse et de Marie de Guise, une grande princesse française, Marie naquit en Écosse le 8 décembre 1542. Son père mourut aussitôt. Elle fut sacrée reine d'Écosse à l'âge de neuf mois et reçut trop jeune les plus glorieux hommages. Sa singulière beauté et son orgueil tracèrent les fatales arabesques de cette existence hors du commun. Mariée à François II, fils du roi de France Henri II et de Catherine de Médicis, Marie connaît la gloire et l'enchantement de vivre à la somptueuse cour des Valois. Veuve à dix-huit ans, elle veut à toute force régner sur son lointain royaume: l'Écosse. Seule en une cour de lords calvinistes, avides, hostiles, convoitant sa beauté et surtout sa couronne, Marie va rencontrer la trahison. Elle se mariera deux fois, mal. Elle épouse, au mécontentement de sa cousine, pire ennemie Elizabeth 1ère, le décevant lord Darnley dont elle aura un fils, le futur Jacques I roi d'Angleterre. Subjuguée par le séduisant comte de Bothwell, Marie bascule dans la passion. Bothwell assassine Darnley et épouse Marie Stuart au mécontentement des lords et de la cour. Des péripéties sanglantes suivent ce mariage qui déclenche la révolte des lords. Marie Stuart commet alors la folle imprudence de croire à l'hospitalité de sa cousine Elizabeth 1ère, l'implacable reine-vierge. Elle ignore que vingt années de dures prisons anglaises l'attendent. Elles aboutiront à son procès et à son exécution à Fotheringhay, le 10 février 1587. Son héroïsme devant la mort, la décapitation non sans cruauté, a impressionné même ses ennemis. Elle allait avoir quarante-cinq ans, reine déchue qui avait brodé sa devise en ses années de captivité : En ma fin est mon commencement. Pour ses fervents alliés, elle demeure fidèle à son sacre et fut la martyre de sa foi catholique. Elle est entrée pour toujours dans le mythe.

03/2007

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Littérature étrangère

Les larmes rouges du bout du monde

Les larmes rouges du bout du monde : ce sont six nouvelles publiées dans la presse chinoise du début de ce siècle par un personnage singulier, lettré et bonze libre penseur : Su Manshu. Le rouge, quand il s'agit de poussière et de larmes, c'est la condition humaine, dans la Chine de la chute de l'Empire, de la République de Sun Yat-sen et de la tentative de Restauration de Yuan Shi-kaî. Ici se mêlent indissociablement les pérégrinations de l'auteur et les vagabondages de sa plume. Le réalisme le plus noir (L'épée brûlée côtoie le fantastique (Le foulard pourpre, la satire sociale (La solitude de l'oie sauvage va de pair avec l'utopie (Les larmes rouges...) ; sont également pures l'aspiration à la sérénité et les passions qui l'entravent. " N'est-il pas compréhensible - demande Su Manshu à son lecteur - que les hommes, tourmentés par les affres d'une époque convulsive, cherchent refuge dans la méditation, au milieu des fleuves et des montagnes ? " Mais la phrase musicale et rythmée de l'auteur s'attache à peindre, surtout, les convulsions de l'époque et des êtres. L'auteur est, en lui-même, un personnage. Bonze, il a participé à des sociétés secrètes qui projetaient des attentats et des émeutes contre le régime impérial. Passionné de bouddhisme et de sanskrit, il avait, avant ses vingt ans, rédigé une encyclopédie bouddhique en huit volumes. Peintre et poète, son égérie et modèle fut une prostituée japonaise de Shanghai. Lettré, il considérait appartenir à une lignée de poètes insoucieux de la matérielle, jaloux de leur indépendance et de celle des peuples, exigeants quant à leur art (Li Baï et Byron, Du Fu, Shelley, Li Ho). S'il fallait, d'un mot, qualifier Su Manshu, ce serait : original. De quoi rebuter les esprits étroits et les colleurs d'étiquettes. Et attirer tous les autres.

02/1989

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 18, De l'Affaire aux Quatre Evangiles (1897-1901)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Émile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. Ce volume couvre une période qui commence avec la fin de l'année 1897, lorsque Zola fait le choix de s'engager en faveur d'Alfred Dreyfus, et se termine au début de l'année 1901, quand l'écrivain rassemble, dans le recueil de La Vérité en marche, l'essentiel de ses interventions publiques. La fiction romanesque y tient une place importante, avec Fécondité, le premier tome du cycle des Quatre Évangiles, qu'accompagne une courte nouvelle écrite pendant cette période, Angeline. Le discours critique est représenté par La Vérité en marche (qui comprend le célèbre " J'accuse ") ainsi que par le corpus des notes que l'écrivain a laissées sur l'affaire Dreyfus (notamment les " Impressions d'audiences " et les " Pages d'exil "). Cet ensemble se termine par une série de vingt-huit interviews, regroupées sous le titre de " Discours et entretiens " - dont une quinzaine de textes, retrouvés dans la presse de la fin du XIXe siècle, et qui sont édités ici pour la première fois en librairie.

10/2008

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Couple, famille

Sex and Sixty. Un avenir pour l'intimité amoureuse

Trop d'hommes et de femmes pensent que, à l'instar de la vie professionnelle, leur vie amoureuse et sexuelle va inéluctablement s'arrêter après soixante ans. Ils perçoivent cette fin comme une fatalité, comme si la sexualité et l'amour étaient le monopole de la jeunesse. Pour beaucoup de gens la sexualité après un certain âge est même un sujet tabou. Depuis dix-huit mois Marie de Hennezel a mené une enquête, auprès de sexologues, de thérapeutes, recueillant aussi de nombreux témoignages d'hommes et de femmes de soixante à quatre-vingt-dix ans, et s'est plongée dans la lecture d'études publiées à travers le monde. Les conclusions de son livre sont extrêmement saisissantes et rassurantes : Marie de Hennezel y démontre clairement que, au contraire des idées reçues, nous pouvons mener une vie sexuelle épanouie après soixante ans, et que souvent elle peut être même plus riche, plus importante que celle que nous avons connue à d'autres périodes de notre vie. Les raisons de cet épanouissement sont multiples. Pour commencer, à partir d'un certain âge nous ne subissons plus de pression professionnelle quotidienne, et les enfants, qui ont grandi, quittent le foyer familial ; dès lors nous pouvons retrouver du temps pour notre couple. Nous sommes libérés de nombreuses contraintes, et notre sexualité peut se libérer à son tour. Comme en attestent les études scientifiques, une vie sexuelle active joue un rôle essentiel dans la santé physique et psychique des seniors. Elle est un facteur de longévité heureuse. Au-delà de la barrière symbolique des soixante ans, nous devons donc garder confiance dans la vie. Conserver une bonne image de nous-mêmes et une estime de soi intacte est essentiel pour rester désirants et désirables, quels que soient les modifications senties par notre corps. Marie de Hennezel nous appelle à ne pas baisser les bras. Son livre est un véritable manifeste : il faut savoir pétiller de vie et toujours vouloir savourer les bonnes choses, pour se sentir l'envie d'aimer longtemps.

03/2015

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Littérature française

Des bienfaits du jardinage

En mars 2014 on a proposé à Patrice Robin une résidence d'écriture dans un Etablissement Public de Santé Mentale et plus précisément dans le centre horticole implanté en son sein. La commande : rencontrer les usagers du jardin, patients et soignants, dresser leur portrait, recueillir leur témoignage dans le but de réaliser un ouvrage interrogeant l'intérêt des activités thérapeutiques liées à l'environnement pour les personnes en grande difficulté. Il a hésité, d'abord parce que, de son propre aveu, il s'imaginait mal écrire sur le jardinage, ensuite et surtout parce qu'il ne se voyait pas passer du temps dans un hôpital psychiatrique à l'heure où sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer depuis huit ans, sombrait dans la démence. Puis il a visité le jardin, rencontré les patients et pensé qu'écrire sur eux lui permettrait peut-être d'écrire aussi sur elle, via leur étrangeté commune, d'écrire sur la vie qu'ils vivaient encore un peu ensemble et ainsi, qui sait, de ralentir, un temps, leur irrémédiable éloignement. Des bienfaits du jardinage dit les allers-retours de Patrice Robin entre elle et eux durant ces quelques mois de résidence, allers-retours entre les vies, celles brisées parfois, tassées souvent, de ces hommes et femmes lourdement médicamentés, celle de plus en plus immobile et silencieuse de sa mère. Des bienfaits du jardinage dit aussi la sienne, déstabilisée, accompagnant sa mère, en fils, vers sa fin, mais aussi l'enregistrant et la prenant en photo, en écrivain, comme il prenait en photo le jardin et recueillait les témoignages de ses usagers. Des bienfaits du jardinage dit son trajet vers ces derniers, lent, difficile, douloureux parfois, puis apaisé enfin, dit surtout comment ils l'ont accompagné, apporté un peu de paix, sans le savoir, tout au long d'un printemps, d'un été et d'un début d'automne.

02/2016

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Histoire de France

Prier et combattre. Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age

C'est dès 2002 que s'est ouvert le grand chantier du Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age. Coordonné par Nicole Bériou (université Lyon-II et Institut universitaire de France) et par Philippe Josserand (université de Nantes), cet ouvrage se fait l'écho du dynamisme d'un champ historiographique en plein renouveau, en intégrant mieux qu'ils ne le sont les frères de ces institutions - Templiers, Teutoniques, Hospitaliers et autres Calatravans : ils furent plusieurs dizaines -, aux préoccupations des connaisseurs et des amateurs du Moyen Age. Cette mine de documentation, à l'intersection de l'histoire militaire, spirituelle, politique (sans oublier l'architecture et l'urbanisme) s'étend dans l'espace du Proche-Orient des croisades aux pays Baltes des Teutoniques, des commanderies templières d'Angleterre jusqu'à l'Espagne et au Portugal de la Reconquista, et couvre quatre ou cinq des siècles les plus fascinants du Moyen Age. Autour d'historiens français reconnus, une équipe a travaillé pendant plusieurs années, rassemblant plus de 200 collaborateurs issus de quelque 25 pays dont huit de l'Union Européenne (Allemagne, Espagne, France, Hongrie, Italie, Pologne, Portugal, Royaume-Uni). Des nombreux échanges qui ont permis de confronter des traditions historiques s'ignorant souvent, un ouvrage exceptionnel est né qui compte 1 120 entrées traitant d'un lieu, d'un personnage ou d'une institution, ou portant au contraire sur l'ensemble des ordres dans une perspective thématique. Précédé d'une ample introduction historique d'Alain Demurger, spécialiste des Templiers, pourvu de renvois, de bibliographies et d'index, le Dictionnaire européen des ordres militaires au Moyen Age donne aussi, loin des stéréotypes du Templier avaricieux ou du Teutonique cruel, au public le plus large - ceux que font trembler le supplice et la spoliation des Templiers, rêver le film d'Eisenstein sur Alexandre Newski, les ruines du krak des chevaliers - l'occasion de mieux comprendre des institutions qui comptent au nombre des créations les plus originales du Moyen Age. Sans oublier ici ou là, de prodigieux destins.

11/2009

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Sports

J'attends un poulain

Je crois qu'il faisait beau sur Paris en ce premier mercredi de juin, lorsqu'on me signifia mon congé. Le séisme n'en fut que plus abrupt. Le coup au coeur violent. Mise à la porte séance tenante, je sentis mon univers craquer. Ma joie déserter. Ma confiance rêveuse et fragile s'effondrer. A trente-huit ans, quel nouvel horizon s'inventer pour ne pas sombrer à la veille de l'été ? Certains en auraient profité pour s'en aller traquer le bout du monde. D'aucuns pour repartir illico à la poursuite de leur carrière. D'autres pour faire un bébé. Moi je ne broyais que du vide et du noir - jusqu'à ce que je me remette à rêver dans la prunelle d'une jeune jument pommelée. On dit qu'il faut onze mois et onze jours à une poulinière pour façonner un petit capable de la suivre au galop quelques heures seulement après être né. L'aventure était de taille à me sortir de ce trop pesant lamento, de cette trop triste ornière... Et si fascinante, bien que toute naturelle, qu'elle méritait que je garde le fil de ces semaines. D'où ce journal qui tient du récit, et qui raconte, avec autant de passion, d'obsession, de digressions frappées d'ironie ou d'allégresse salvatrice, l'histoire peu commune de cette étrange gestation. Je ne prétends pas qu'un tel livre devienne, à l'instar de celui dont il détourne l'intitulé, une référence incontournable. Mais il se peut que dans un monde où il n'est pas si facile pour une femme de se forger un destin d'amazone, il soit bon de découvrir que l'on peut soudain s'épanouir à regarder grandir l'ombre des pommiers de Provence. Et que l'on peut même entrapercevoir sa propre renaissance à la lumière d'une tout autre naissance.

04/2019

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Science-fiction

Les monades urbaines

Dans un monde futuriste, en 2381, les hommes sont libérés des anciens fléaux de la famine et de la surpopulation. Cette nouvelle civilisation, où il est permis de tout faire, baigne apparemment dans le bonheur. Il y règne un pandémonium sexuel sans tabou, et un culte de la fertilité. D'un autre côté, la création, l'imagination et l'individualité sont considérés comme une dangereuse rébellion. Les hommes vivent dans des immeubles avec un millier d'étages, les "Monades", dans lesquels l'altitude détermine le niveau social. Plus on est haut, plus on est favorisé. Ces immeubles sont divisés en cités de 40 étages, baptisées aux noms des anciennes villes du XXe siècle, comme Shanghai ou Chicago. Le livre est structuré en huit nouvelles qui sont autant de tranches de vie dont les protagonistes se croisent et se recroisent. A leurs côtés, le lecteur explore les hauteurs et les profondeurs de ce monde vertical, étrange et pourtant bien familier. Tout s'accélère ou plutôt se précipite quand Siegmund, le citoyen le plus intégré qui soit (à peine 15 ans et déjà presque à l'étage Louisville, un modèle de fertilité et d'ascension sociale), connaît une " défaillance " suite à une descente dans les bas étages. Cette " Descente aux Enfers " provoque en lui une prise de conscience fatale. Bientôt, la farce vire au tragique. Le retournement de cette situation de bonheur prétendu à une vision de cauchemar se fait par le truchement des divers personnages, les uns étant des victimes évidentes du système, les autres des piliers de la société. Le thème est celui, classique, des romans d'anticipation, et l'auteur lui donne une forme littéraire achevée, maniant avec aisance les points de vue narratifs de tous ses personnages. Un petit bijou de science-fiction dans lequel Silverberg peint dans le moindre détail un monde de l'avenir, séduisant, terrifiant, et pourtant si vraisemblable.

10/2016

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Histoire internationale

Richard Coeur de Lion

L'historien ne peut manquer de s'interroger sur ce paradoxe : angevin par son père Henri II et aquitain par sa mère Aliénor, Richard Ier, roi d'Angleterre de 1189 à 1199, ne résida dans l'île que six mois au total et n'en parla sans doute jamais la langue... Il se consacra beaucoup plus à la lutte contre ses vassaux du continent, contre le roi de France et les Sarrasins qu'au gouvernement de son royaume. Et pourtant il demeure certainement, depuis bientôt huit siècles, le plus aimé des souverains anglais. Cette popularité ne doit rien à la légende : les contemporains, unanimes, nous le décrivent comme le "roi des rois terrestres, nul n'étant allé "plus loin que lui pour l'ardeur, la magnanimité, la chevalerie et toutes autres vertus". N'est-ce pas lui qui enleva Chypre aux Byzantins et la place d'Acre au redoutable Saladin, le vainqueur de Jérusalem ; ne fut-il pas l'un des plus grands troubadours de son temps ? Brave jusqu'à la témérité, fastueux, lettré, il incarne admirablement l'idéal chevaleresque qui était celui du XII siècle ; tout roi qu'il fût, il ne se pardonnait pas même ses écarts (notamment la "sodomie") ou ses manquements de parole (car il était d'un caractère changeant — oc e no, oui et non, l'avait-on surnommé) et s'en accusa publiquement à plusieurs reprises avec force manifestations — sincères — de repentir. Longtemps absent en raison de la croisade et aussi d'une interminable captivité dans les geôles de l'empereur Henri VI, il mourut à quarante et un ans près de Limoges en assiégeant un vassal révolté. Disparition prématurée, infiniment dommageable pour l'Angleterre et pour l'Aquitaine, mais peut-être bénéfique pour sa mémoire. Le monde était en effet en train de changer : aurait-il pu ou su devenir un grand "politique" avec ce que cela requiert de cynisme, de calcul et de dissimulation ?

04/1988

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 12, Articles

"Historiens, sociologues, ethnologues ou rêveurs, économistes et philosophes (dussent-ils traîner les pieds), artistes ou poètes et nous qui passons par là sommes conviés à cet étrange banquet de la pensée. Son actualité et sa force ne vont pas manquer de remuer. Les deux derniers volumes des oeuvres complètes de Georges Bataille couvrent une activité décisive et considérable : elle tient en cent vingt-sept longs articles, aujourd'hui méconnus, écrits entre 1944 et 1949 (tome XI), 1950 et 1961 (tome XII) : "Seule la mort se dérobe à l'effort d'un esprit qui s'est proposé de tout embrasser." La plus grande partie d'entre eux a été rédigée pour la revue que Bataille fonde et dirige à partir de 1946, Critique. Mais d'autres ensembles au ton très singulier (pour Troisième convoi ou Botteghe Oscure) se dégagent et font cavalier seul. Pour mieux marquer le mouvement de la pensée, l'ordre chronologique a été ici suivi. Voici donc regroupée et lisible cette impressionnante somme qui, au fond, sert d'exercice préparatoire, d'escorte et de commentaire permanent aux livres imprimés : pour Bataille, le premier sous son nom date, on le sait, de 1943, il a alors quarante-sept ans ; c'est L'expérience intérieure. On assiste ici à une extraordinaire dépense énergétique qui couvre les dix-huit dernières années de sa vie. Toutes les polémiques, tous les débats de l'époque, toutes les amitiés y figurent en première ligne : Breton, Sartre, Heidegger, Char, Prévert, Blanchot, Beckett, Miller, Camus, Masson, Leiris... Les études sont longues, attentives, fouillées. Elles prétendent donner un aperçu de l'esprit humain dans tous les domaines. Elles révèlent une pensée en travail, en état de recherche, d'excitation et de jeu, au jour le jour. A mi-route entre la parole vive et le livre, elles évoquent le rythme, la pulsation et parfois, ponctuation aidant, la respiration de "l'imperceptible colère du bonheur" qui les porte". Francis Marmande.

04/1988

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Récits de voyage

D'un pôle à l'autre

Quand un Monty Python se trouve pris par la fièvre des voyages rien ni personne ne peut plus l'arrêter : en 1991, deux ans après son tour du monde en 80 jours, voilà que Michael Patin récidive. Cette fois, d'un pôle à l'autre, en suivant le 30' méridien Est, pour rester le plus possible sur la terre ferme. En ligne droite, donc, de l'Arctique à l'Antarctique : vingt-cinq pays traversés, deux hémisphères, près de six mois en train, en bus, en voiture, en motoneige, en hydravion, en DC-6 ! Enfin, ligne droite, façon de parler, car de malins génies semblent aussitôt s'ingénier à lui compliquer l'existence - pour notre plus grand plaisir, évidemment. Péripéties en tout genre, drames, éclats de rire, rencontres farfelues : le Père Noël en Scandinavie, des chercheurs d'or en Norvège, un guide sosie de Lénine à Leningrad. Mais aussi, bouleversants, un instituteur et de vieilles femmes qui refusent de quitter leur maison, près de Tchernobyl. Plus une cérémonie soufie au Soudan, du rafting sur le fleuve Zambèze (deux côtes cassées), un sorcier et des éléphants au Kenya. Entre autres... Avant, au pôle Sud, de faire le tour du monde en huit secondes. Mont Python oblige, rien, partout où il passe, ne sera plus comme avant. A peine sorti d'URSS, un coup d'État manqué contre Gorbatchev conduit à l'effondrement de l'Union soviétique. Arrivé en Ethiopie, la Derg, junte militaire communiste au pouvoir depuis 1974, est aussitôt démise. En Zambie, dès après son passage, le président autocrate Kenneth Kaunda se trouve évincé. On notera enfin, sans en tirer de conclusion hâtive, qu'à son arrivée en Afrique du Sud l'apartheid était enfin aboli... Etonnez-vous après s'il lui arrive parfois de se sentir fatigué ! Après Le Tour du monde en 80 jours, best-seller outre-Manche, Michael Palin signe ici un petit chef-d'oeuvre d'humour, drolatique et tendre.

04/2010

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Poésie

La danse devant l'Arche. Poèmes, lettres, essais et témoignages

"Depuis 1913, je tiens en grande estime le livre d'un écrivain mort jeune, Henri Franck, La Danse devant l'Arche, où l'expérience d'appartenir à une même génération a été célébrée pour la première fois dans les rythmes les plus puissants", écrivait Rilke le 13 mars 1922 à son jeune correspondant Rudolf Bodländer. Issu d'une famille juive de Strasbourg installée à Paris depuis l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne en 1870, entré à dix-huit ans à l'Ecole Normale Supérieure en 1906, Henri Franck (1888-1912) a laissé le souvenir d'un brillant jeune philosophe, proche de Bergson, et d'un poète exceptionnellement prometteur. Très tôt, il collabore à des revues prestigieuses et fait partie du cercle de la Nouvelle Revue Française dès sa fondation. A vingt ans, il rencontre Anna de Noailles, avec qui il a une liaison empreinte d'une grande admiration réciproque. C'est elle qui préfacera La Danse devant l'Arche, publiée aux éditions de la NRF au lendemain de sa mort prématurée. Le présent volume rassemble pour la première fois la plus grande partie des écrits connus d'Henri Franck : son oeuvre poétique, les articles qu'il publia, et un ensemble de lettres d'une très haute valeur littéraire qui nous restituent de façon saisissante son rayonnement et sa présence. On y a joint un ensemble de témoignages permettant de mieux cerner son importance et son originalité : notamment ceux de Léon Blum, d'Henri Bergson, d'André Spire, de Gabriel Marcel ou encore de son cousin Emmanuel Berl, dont il orienta la destinée. Jeune intellectuel engagé, Henri Franck, qui fut l'un des premiers auteurs de sa génération à revendiquer son identité juive et française au lendemain de l'Affaire Dreyfus, apparaît comme un témoin majeur de son époque. Au fil de ses poèmes et de ses lettres, la séduction de sa personnalité demeure intacte par-delà le temps.

10/2019

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Histoire internationale

Les aventures sibériennes des Etats-Unis 1918-1920

Traduits ici pour la première fois en fois en français, les Mémoires du général Graves (1865-1940), commandant en chef du corps expéditionnaire états-unien en Sibérie en 1918-1919, au cours de ladite "guerre civile russe", sont un document exceptionnel. Graves y raconte ses difficultés sur place, ses relations avec des groupes des autres nations — Winston Churchill se réjouissait d'en compter quatorze ! — qui, avec l'aide Département d'Etat, utilisaient l'armée US contre les bolcheviks. Son récit est édifiant "Le fait est qu'une telle action était une ingérence délibérée dans les affaires intérieures du peuple russe prolongeant la guerre civile et entraînant une perte incalculable en vies et en biens." Drôle de guerre "civile", où l'étranger luttait contre la "terreur" rouge, au prix d'une terreur blanche CENT FOIS plus importante "Il y avait d'horribles meurtres, mais ils n'ont pas été commis par les bolcheviks comme le monde entier le croit. Je prends une large marge de sécurité en disant que pour chaque personne tuée par les bolcheviks les anti-bolcheviks en ont tué une centaine." Cette campagne étrangère, dont un certain Livre noir du communisme ne nous a pas dit un seul mot, montrait la profonde connivence de classe avec des criminels locaux dissimulés en " Russes blancs ", les Koltchak, Kalmykov, Semeonoff, Denikine etc. " Les actes de ces cosaques et d'autres hommes de Koltchak, sous la protection des troupes étrangères étaient le plus grand atout qu'on puisse imaginer en faveur du bolchevisme. Les atrocités étaient d'une telle nature, que le peuple russe s'en souviendra sûrement et continuera les raconter pendant cinquante ans. " De fait, avec la famine favorisée par la guerre et le blocus occidental, les morts se comptent à plus de huit millions. L'ingérence desdites a démocraties occidentales ", prodigues, à l'époque comme aujourd'hui, en belles leçons de morale, n'en était encore qu'à ses débuts...

08/2018

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Musique, danse

Symphonie en la mineur, « italienne » (conducteur A3)

Bien que dûment signalée dans tous les catalogues et biographies du musicien, la Symphonie italienne de Vincent d'Indy resta longtemps inédite. Alors qu'il vient à peine de fêter ses dix-huit ans, son baccalauréat ès lettres fraîchement obtenu, sa grand-mère Résia tient à lui offrir un somptueux voyage de deux mois en Italie, au berceau même de l'art, de la civilisation et du christianisme. Récompense accordée pour les efforts fournis et les résultats obtenus, ou moyen plus inavouable de chercher à le détourner d'un projet de carrière militaire, ce véritable Grand Tour allait s'avérer autrement fructueux.
En effet, propre à enflammer un jeune esprit empreint de romantisme, la patrie de Dante et de Michel-Ange devait non seulement lui inspirer l'une de ses premières oeuvres d'envergure, mais guider définitivement ses pas vers une carrière bien éloignée des fastidieuses études de droit auxquelles on aurait voulu pouvoir l'astreindre. Avant même son départ avait germé l'idée d'une vaste symphonie à programme, dont le premier canevas fut ébauché dans l'enthousiasme des différentes étapes de son périple entre Rome, Naples, Florence et Venise, puis lors d'un séjour en Allemagne et en Suisse.
Travailleur acharné, homme de culture avide de grandeur et de perfection, il fallait un esprit puissant et volontaire pour concevoir un tel projet et le mener à terme. Mais fût-elle réelle ne réduisons pas cet ouvrage à une simple prouesse d'écriture : à travers ces pages tour à tour grandioses ou poétiques, nobles ou piquantes, profondes ou fantasques, l'auteur parvient avant tout à atteindre son objectif premier, celui de prouver qu'il a bel et bien une "d'Artiste" ...
Après des années d'un injuste oubli, à nous maintenant d'en découvrir les multiples richesses... 1 petite flûte, 2 flûtes, 2 clarinettes, 2 hautbois, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, timbales, cordes

10/2018

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Littérature française

Clotilde la petite cuisinière ou la bâtarde

Le destin hors du commun de Clotilde que rien ne prédisposait à devenir cheffe étoilée. Clotilde aurait pu naître princesse à Monaco, elle est née avant terme à Bobigny. Dès sa naissance, Clotilde est confiée par sa mère, d'à peine seize ans, aux services sociaux. Elle sera pendant toute sa petite enfance ballottée de maisons d'accueil en foyers. C'est à l'âge de huit ans qu'elle découvrira la vie de famille chez les Prunier, des paysans de la Beauce. Gigi pour Ginette et JP pour Jean Paul ont une fille Clarisse du même âge que Clotilde. Celle-ci vouera une immense admiration pour Clarisse tout au long de sa vie et une grande tendresse pour les parents qu'elle considérera comme les siens. A quatorze ans, on lui demande de choisir son orientation professionnelle, elle n'a aucune idée, c'est Ginette qui proposera la cuisine et c'est ainsi que Clotilde commencera son apprentissage. Elle découvre dans la cuisine une véritable passion, surdouée, elle sera très vite repérée et très jeune deviendra une grande cheffe officiant dans un restaurant de Boston. Une tragédie l'obligera à revenir en France et c'est dans sa petite auberge des bords de Loire qu'on lui décernera sa première étoile. Pourtant rien ne la prédestinait à devenir un jour une grande cheffe étoilée. Dyslexique, timide, taiseuse, renfermée, trop naïve, la cuisine deviendra pour elle un véritable exutoire. Elle se métamorphosera en magicienne, transformant de simples aliments en oeuvre d'art. Elle possède un sens inné des produits, un palais et un odorat exceptionnels. Malgré son succès professionnel, sa vie ne sera pas un conte de fée. Clotilde est un personnage attachant, profondément humain, sans calcul, sans vice. Elle prouve qu'en partant du bas de l'échelle, sans marcher sur les autres, on peut arriver à réaliser ses rêves et s'épanouir. C'est une aventurière et une amoureuse de la vie. Elle témoigne que la cuisine peut être un remède contre la mélancolie !

01/2019