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Luke Mogelson

Extraits

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Beaux arts

L'image à l'époque romane

Depuis L'Art religieux du XIIe siècle en France d'Émile Mâle (1922), aucun travail de synthèse n'avait été publié sur l'iconographie romane. L'ouvrage de Jean Wirth actualise le sujet tout en renouvelant les points de vue. En effet, au lieu d'appliquer mécaniquement au Moyen Âge notre conception et notre perception des images, Jean Wirth met à profit sa connaissance des textes pour étudier l'image romane de l'intérieur, à partir du système de représentation et des préoccupations de ceux qui l'ont conçue. En remontant jusqu'à l'époque carolingienne, il étudie d'abord la formation des codes iconographiques romans, des moyens dont les artistes se sont dotés pour représenter le spirituel pourtant considéré comme invisible. Il dégage ensuite les traits caractéristiques de la production du XIe siècle avant la réforme grégorienne, ce qui l'amène à corriger la datation de monuments importants. Dès lors apparaît clairement la rupture constituée par la réforme de l'Église qui impose une représentation terrifiante de la vie selon la chair et promeut l'ascétisme le plus extrême, tout en donnant une impulsion sans précédent au luxe artistique. Une nouvelle rupture intervient dans les années 1120, avec l'échec de la théocratie pontificale. On assiste alors à un assouplissement du style et à une réhabilitation de la figure humaine. Jean Wirth montre donc que le monde des images romanes, loin de se répéter inlassablement et de reposer sur un symbolisme intemporel, évolue avec une rapidité saisissante. Son ouvrage, fondé sur une démarche pluridisciplinaire qui prend en compte les exigences de l'histoire politique, de l'histoire de l'art, de la religion et des idées, devrait réorienter durablement le travail des spécialistes. De plus, il offre à un public plus large les informations nécessaires au déchiffrement des œuvres.

11/1999

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Littérature étrangère

Anthologie des mythes et légendes de la Chine ancienne

Assis sous le grand arbre de mémoire, ils nous disent cent récits à leur façon. De Chine et d'autres routes orientales, les conteurs ont su venir à nous avec leurs mots comme une fête. Ils parlent de la Mer, aux marches des Principautés centrales, qu'un oiseau n'en finit pas de combler, de la Lune qu'habite le lièvre d'immortalité, du Soleil qu'on dit hanté par un corbeau, d'îles plus vertes qu'un songe et d'autres choses plus étranges encore. Les lettrés ont transcrit leurs dits: comme Job, ils demandent des comptes sur l'état du Monde. C'est ainsi qu'est le mythe semblable à un enfant qui, inlassablement. demande pourquoi. Depuis les premiers âges de l'écrit, dont ils avaient la charge, ils n'ont cessé de répondre, parfois dans la contradiction. Mais est-ce assez ? Y a-t-il jamais eu un conte qui étanchât cette soif de savoir ? Et s'agit-il bien ici de savoir ? C'est plutôt la magie de la parole qu'on redemande ! Ces histoires sont de celles qu'on doit lire (c'est le sens de legenda). Notées dès la plus haute antiquité, pour la première fois en Occident groupées par thèmes, traduites et annotées. ces cent fleurs de légendes sont ici présentées. Il est des passés qui n'attendent pas. Cette mythologie de la Chine ancienne est à l'origine de nombreuses légendes d'autres cultures orientales. C'est ce qui en fait l'importance extrême. Elle fonde aussi, bien évidemment, la pensée chinoise traditionnelle dont on trouve des traces marquantes jusque chez les auteurs contemporains (Mao Zedong ne cite-t-il pas comme modèle le célèbre Yugong ?). L'actualité de cette mythologie, voilà qui n'a pas cessé de nous surprendre !

10/1989

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Littérature étrangère

La chanteuse russe

Jack Andersen, diplomate danois en poste à Moscou, a quarante ans, son mariage bat de l'aile et la situation de l'Union Soviétique en 1985, à la veille de la mort de Brejnev, pousse à la déprime. Par une nuit glacée, on découvre les corps de Sonia, employée de l'ambassade de Danemark, et d'une prostituée russe, Véra. Dans des circonstances qui ne laissent aucun doute quant aux jeux érotiques qui ont précédé leur mort. Le détail embarrassant, ce sont les piles de vidéocassettes porno et les dollars éparpillés sur le lit : deux des plus graves délits reconnus par Moscou. Un autre indice aussi : les trois assiettes laissées dans l'évier. Mais diplomates danois et hauts dirigeants soviétiques sont bien plus soucieux d'arrondir les angles et de soigner leurs relations que de rechercher la vérité. On conclut vite au jeu sexuel qui a mal tourné et au suicide. Affaire classée. Mais Jack commence à fouiner, croit trouver un allié en son vieux camarade Basov, fait jouer ses contacts à l'ambassade des Etats-Unis et dans la pègre moscovite. Il trouve vite prétexte à revoir la jolie soeur de Véra, Lilli, chanteuse dans un restaurant de luxe. Une faiblesse, à coup sûr, dans cette enquête où on lève de trop gros poissons. Des évocations saisissantes d'un quotidien soviétique oppressant et contraignant aux remous de l'intrigue policière, des descriptions réalistes des lieux aux méandres diplomatiques toujours à la limite de l'espionnage, Leif Davidsen excelle à nous rendre palpable et plus compréhensible la situation même de l'actuelle ex-Union Soviétique tout comme à satisfaire le lecteur avide de rebondissements spectaculaires et de suspense rondement mené.

04/2003

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Littérature étrangère

Toutes nos mères

Margherita, la narratrice, est née fille dans une famille de femmes, elle représente l'avenir et la continuité... Une histoire qu'elle explore pour retrouver les êtres aimés : au premier rang se tient Ninin, origine et archétype, entourée de ses soeurs Maria, Margherita et Michin. Tout commence à la fin du XIXe siècle dans une bourgade du Canavese, une région du Piémont aux frontières incertaines. Le quotidien à la ferme est rude. Exposées à la tyrannie de la matriarche, les soeurs ne rêvent que de la ville. Elles seront mieux dans la vallée où les fabriques de textile embauchent des femmes et des adolescentes et où l'on ne se contente pas de polenta. Au nouveau siècle tout juste entamé, elles réalisent leur rêve et s'installent à Circé, où elles élèveront ensemble leur fille. A elles toutes, elles n'en auront qu'une, et leur petite-fille. Pas facile pour les hommes de trouver leur place quand ils ne sont pas contraints à l'exil. Ils constituent pourtant des figures fugitives mais incontournables de ce portrait de groupe. Au-dessus de leur tête va défiler "l'histoire de près d'un siècle, avec ses événements et ses prodiges : la lumière électrique, les vagues d'émigration, les automobiles, le cinéma, Mussolini, la Libération et la République, la populaire émission de variétés Canzonissima, les premiers pas sur la Lune, les minijupes." Au gré de photos retrouvées, des fables transmises de génération en génération, des couleurs et des odeurs ni vues ni senties, juste imaginées dans l'écho des mots, Margherita recompose l'histoire de sa famille, "une histoire minuscule, obstinée, toujours à recoudre et à sauver, une aventure discrète" qui coupe le souffle.

04/2015

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Science-fiction

La vengeance de la Vouivre

La Vouivre, dragon ailé avec une longue queue, sillonne le ciel les nuits de pleine lune ou les nuits d'orage. Sur son front brille un énorme rubis, l'escarboucle, appelé aussi "l'oeil de la Vouivre". D'après une légende, ce dragon se transforme, certaines nuits, en une jeune femme très belle, à la longue chevelure rousse, pour se baigner dans les eaux glacées de la rivière La Loue. Elle dépose alors sur la berge son escarboucle. Malheur au promeneur qui tente de s'emparer du bijou. La naïade redevient dragon et massacre le voleur... Or, une nuit de l'an 1347, un chevalier s'approche de la jolie baigneuse. Ce n'est pas l'escarboucle qui l'attire, mais la femme. Et pour la première fois, celle-ci se trouble et ressent un étrange sentiment. Alors qu'il s'apprête à la toucher, une flèche fend l'air et lui perce le coeur. Bouleversée, la femme se penche sur la victime... Quand elle relève la tête, elle s'aperçoit que son escarboucle a disparu. Le roman nous entraîne dans une aventure fantastique et passionnante, qui mêle fiction et histoire, celle de la quête, par la Vouivre, de son "oeil" de feu. Trois siècles plus tard, la guerre de Dix Ans fait des ravages. Profitant des troubles de l'époque, la Vouivre réussira-t-elle à récupérer son bien ? Ce livre reprend une légende comtoise très connue qui a inspiré de nombreux auteurs. Historien, Jean-Louis Clade n'avait jamais osé aborder le genre romanesque. Un concours de circonstance l'a conduit à rédiger cette fiction qui mêle le fantastique à l'histoire. Le roman s'adresse à un très large public. Il n'a qu'un but, celui de divertir.

05/2012

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Sociologie

L'économie des singularités

Et si notre savoir nous aveuglait sur la réalité marchande ? Lorsque nous cherchons un bon roman, un bon film, vin, restaurant, médecin ou avocat, nous ne doutons pas que ces pratiques familières et répétées ne relèvent d'une connaissance sérieuse. Et, cependant, ces produits culturels, ces services professionnels personnalisés et, plus généralement, tous ces produits ici assimilés à des singularités, caractérisés par la valeur symbolique et par l'incertitude sur la qualité, restent étrangement indéterminés. Leur marché conserve tout son mystère. Telle est l'origine de l'économie des singularités. Comme système d'analyse, elle est organisée autour de deux principes généraux qu'impose le particularisme des marchés des singularités. D'une part, la nécessaire intervention, pour que l'échange puisse se former, des dispositifs de connaissance : les appellations, labels, marques, stars, marketing et promotion, critiques, prix littéraires ou cinématographiques, best-sellers, hit-parades ainsi que les réseaux. D'autre part, la primauté de la concurrence par les qualités sur la concurrence par les prix. La démarche s'oppose si frontalement à l'orthodoxie économique qu'elle appelle l'épreuve du réel. De là, des études concrètes qui portent aussi bien sur les dispositifs de connaissance, comme les guides (Michelin, Hachette, Parker), le Top 50 ou les réseaux, que sur les marchés : ceux des grands vins, par exemple, des films, des disques de variétés, des avocats et des médecins, des cours particuliers, des biens de luxe. L'économie des singularités ouvre ainsi la voie à une connaissance nouvelle. Elle rejoint aussi une des grandes inquiétudes anthropologiques du temps associée aux menaces qui pèseraient sur les singularités. Mais, loin du fantasme, elle dispose des outils d'analyse pour prendre la mesure de la réalité de cette évolution, la rendre intelligible et, par là, la soumettre à l'action humaine.

03/2007

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Policiers

Vérité

Vérité a reçu le Miles Franklin Award,la plus importante distinction littéraire australienne.Pour la 1ère fois, cet équivalent de notre prix Goncourt est remis à un roman noir.Vu l’ampleur de la fresque brossée ici par Temple qui capte superbement le désarroi de nos sociétés en crise, ce livre pourrait s’appeler « la vérité sur notre époque ».Alors que Melbourne vit un été caniculaire, que des incendies se sont déclarés et que le feu est aux portes de la ville, le commissaire Stephen Villani est appelé sur une scène de crime dans les beaux quartiers ; une jeune femme a été retrouvée sans vie dans un appartement de grand luxe. La morte le trouble profondément, lui faisant penser à sa fille Lizzie, adolescente en rébellion qui a fugué en compagnie d’un dealer. Villani se sent coupable de l’avoir négligée.Aux antipodes de ce crime, son équipe se rend dans une banlieue sordide après la découverte macabre dans un hangar de trois cadavres d’hommes atrocement torturés. Deux enquêtes qui s’entrecroisent et se mêlent au souvenir d’autres affaires.Melbourne devient ici un patchwork d’extrêmes : soirées chics pour privilégiés, planques sinistres de la pègre, bureaux de la police, collines où progresse le feu. Villani passe d’un monde à l’autre avec la tentation de vouloir tout maîtriser, mais se rend compte que les enjeux le dépassent.Une écriture typiquement hard-boiled, précise, laconique et même souvent elliptique qui donne son rythme particulier à ce roman tendu à l’extrême. La brutalité du réel, une profonde réflexion sur le mal, l’échec et la corruption. Mais c’est aussi un roman dans lequel le protagoniste se demande avec angoisse qui est sa vraie famille : son père, ancien mercenaire au Vietnam, son épouse absente, sa fille fugueuse, ou bien ses collègues, voire les criminels qu’il côtoie ?

05/2012

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Faits de société

Ma vie chez les milliardaires russes [EDITION EN GROS CARACTERES

"Sous un soleil de plomb, j'entrevois l'embarcation. La concurrence est rude. Long d'une petite soixantaine de mètres, avec sa coque noire et ses étages blancs, le pied-à-terre flottant des Sokolov n'occupe que la deuxième ou troisième place en termes de grandeur dans le palmarès des yachts privés amarrés au port. Mais l'honneur est sauf : privilégié, mon patron bénéficie d'un anneau facturé à 2 000 euros cash par jour au lieu des 1 000 indiqués sur la grille des tarifs". Le luxe ? Un plaisir. Une routine. Peut-être même une obligation quand on devient milliardaire en Russie. Engloutir du caviar au petit-déjeuner, prendre une leçon de golf en pleine mer, multiplier les allers-retours en jet privé et les titres de propriété sur chaque continent du monde, c'est le minimum syndical. Marie Freyssac a vécu comme préceptrice française à Moscou. Saynète après saynète, elle nous ouvre les portes d'un monde opaque, qui révolte autant qu'il fascine, celui des oligarques fiers de leur réussite, qui exhibent volontiers leurs liasses de billets et paient tout au prix fort, jamais rassasiés après avoir été élevés au biberon du communisme. Et quand elle quitte les alentours de la Roubliovka, c'est pour retrouver la rue, les babouchkas vendeuses à la sauvette, les Caucasiens pas toujours en odeur de sainteté, la vodka moins festive qu'arme de destruction massive, en bref, le quotidien parfois âpre des Moscovites, que la jeune nounou croque avec la juste combinaison d'impertinence et de drôlerie. Marie Freyssac a 30 ans. Journaliste devenue professeur de français en Russie, elle n'envisage pas de "faire gouvernante" à Moscou toute sa vie.

05/2013

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Littérature étrangère

La nuit aux étoiles

Venue du Sud de l'Inde jusqu'à Bombay pour y devenir actrice, la ravissante Aasha Rani voit à présent son étoile briller au firmament du ciel de Bollywood. Star de cinéma adulée, son parcours a pourtant commencé sous d'assez sordides auspices : célèbre producteur de films à Madras, son père a quitté sa famille pour une lolita, abandonnant ses deux filles aux mains de leur mère, femme ambitieuse et intrigante. Celle-ci n'a pas tardé à pousser Aasha, alors âgée de quinze ans à peine, dans le lit de divers producteurs, distributeurs et acteurs influents, avec l'espoir de lui faire obtenir le rôle susceptible de lancer sa carrière. Comment la jeune fille pourrait-elle, en effet, faire exception à la règle qui veut qu'en Inde - où les vedettes du septième art sont vénérées à l'image de véritables dieux - innombrables sont les jeunes gens qui rêvent d'entrer au panthéon de Bollywood ? Hélas pour elle, après avoir glorieusement franchi le seuil d'un faux royaume aussi convoité qu'il est cruel à ses sujets, Aasha commet la tragique erreur de tomber amoureuse... A travers l'émouvant destin d'une jeune femme, La Nuit aux étoiles révèle la brutale réalité qui se cache bien souvent derrière le luxe tapageur du cinéma indien, peuplé d'individus peu recommandables - jusqu'à la propre soeur de l'héroïne, qui, jalouse du succès de son aînée, s'emploie à devenir sa pire ennemie... Invitation à pénétrer dans les coulisses d'un monde régi par l'ambition et la corruption, ce roman, qu'illumine le personnage d'une jeune femme en lutte pour tenter, dans l'adversité, de rester elle-même et de conserver sa part d'innocence et de liberté, se mue, au rythme d'un récit captivant, en une dénonciation subversive des mythologies destructrices qui gouvernent le monde contemporain.

03/2010

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Policiers

Nos fantastiques années fric

En rupture de ban avec sa famille, Noria Ghozali rêvait de faire du théâtre. Elle se retrouve plongée dans la réalité du quotidien : enquêtrice dans le XIXe arrondissement. La police de proximité. Et puis un jour, son premier meurtre. Une femme, tuée par balle, est découverte sur le parking du Zénith à la Villette. Elle est bientôt identifiée : il s'agit d'une certaine Fatima Rashed, plus connue sous le nom de Katryn, call-girl de luxe appartenant au réseau très fermé de Mado, dont les clients sont d'importants visiteurs étrangers - industriels, militaires, politiciens - et leurs homologues français. Parmi eux, un flic nommé Fernandez. Un flic très spécial, chargé de la protection personnelle de François Bornand, " l'homme du président ". Proche de Mitterrand, conseiller privé et créateur de la cellule antiterroriste de l'Elysée, Bornand manœuvre en coulisses en toute illégalité, mais avec une habileté consommée. Jusqu'au jour où échoue une vente de missiles qu'il a secrètement conclue avec l'Iran malgré l'embargo, en échange d'une libération d'otages. Le 747 cargo transportant les armes explose en plein vol au-dessus de la Turquie. C'est le début de la fin pour Bornand qui ne manque pas d'ennemis, mais pour coincer un homme pareil, il faut bâtir un solide édifice auquel Noria va apporter sa contribution... Dominique Manotti poursuit la chronique des " années fric " qu'elle avait entamée dans sa trilogie du commissaire Daquin. Elle passe au crible la corruption des sphères politiques sous le premier septennat de François Mitterrand. D'une manière qui n'est pas sans rappeler celle d'Ellroy, elle mêle l'histoire récente et la destinée romanesque de ses personnages, dans ce roman rythmé, au style dépouillé, implacable réquisitoire contre la cupidité des hommes de pouvoir.

05/2002

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Littérature française

Le petit fer à repasser

"On n'écrit pas pareil quand on est orphelin." La mort de son père inaugure chez Annie Cohen une période de grand trouble. Elle décide de rompre avec sa géographie personnelle et de s'installer définitivement en Corse, en compagnie de Fra, son mari cinéaste, et de Rita, "la plus exquise des petites chiennes". Parenthèse heureuse, vite submergée par la vague de la dépression. Désormais une seule chose l'obsède : "Tout flamber !", "Taper" dans l'héritage de son père pour meubler leur splendide appartement loué sur un coup de tête. "Et mes goûts de luxe ! De folie ! Car nous ne sommes pas allés chez But, Bricorama, Conforama, Leroy Merlin, Géant Casino pour meubler cet appartement ! Non ! Nous avons mis la barre très haut ! Les plus beaux magasins de la ville ! Plus dingue, plus cher, on ne trouve pas ! Un lit capitonné rouge au matelas de rêve, une table et un buffet en céramique noire, folie des folies, hors de prix, un canapé avec méridienne pour richards. Un équipement complet de cuisine, four à pyrolyse, machines à laver le linge et la vaisselle, frigo énorme, et le plus adorable des petits fers à repasser. Je n'avais qu'une seule consigne : prendre tout ce que j'aime, sans aucune restriction. Il aurait fallu une baffe, une gifle pour me faire revenir sur terre. Trop tard. Foutu ! Lâché ! Tout avait lâché !" Le retour en catastrophe à Paris, un passage à Sainte-Anne, la mort de Rita marquent la fin d'un cycle. Dans son théâtre intime, Annie Cohen met en scène de façon saisissante ce voyage au bout de l'addiction. Une "comédie", parfois tragique, souvent irrésistiblement drôle, comme s'il lui avait fallu vivre l'excès pour retrouver l'ascèse de l'écriture.

10/2014

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Policiers

Elvis et la vertu

« Il n’y avait donc pas un témoin à Largos à m’avoir vu au bras de cette jolie blonde d’à peine quarante ans ? Personne n’ayant aperçu le vieux Jon Ayaramandi ivre mort, au petit matin, errant la gueule cassée et les poings éraflés, semant l’effroi parmi les honnêtes gens ? Etais-je trop vieux pour le rôle ? C’est ce que tout le monde semblait penser. "Pas lui, pas ce vieil homme aux cheveux blancs." Est-ce que ça me vexait ? Ouais. Est-ce que ça m’arrangeait ? Encore plus. Ça faisait même sacrément mon affaire. » Où l’on retrouve les personnages hauts en couleur de Du son sur les murs, premier roman remarqué de Frantz Delplanque : Jon Ayaramandi, le papy tueur débonnaire, rocker dans l’âme et véritable juke-box vivant, la belle Perle, sa fille Luna, les Gitans et Valentin, le célèbre chanteur des Fucking Puppets… Cette fois, des cadavres tombent du Ciel. Du Ciel ? Avec une capitale ? C’est bien ce qu’on veut nous faire croire. Tiré une nouvelle fois de sa paisible retraite, dont il profitait pour écrire ses Mémoires d’assassin professionnel, Jon part à la chasse aux intégristes catholiques qui s’en prennent aux musiciens qu’il aime. Aidé de ses amis gitans, et d’une bombe sexuelle prénommée Mylène, la coiffeuse de Largos, il va sillonner le Sud-Ouest en Lamborghini Murcielago, des flingues plein les poches et la rage au cœur. Miracle : entre les Pyrénées et l’Atlantique, les morts se multiplient bientôt comme des petits pains. Pas de pitié pour la calotte, nom de Dieu ! Drôle et vif, énergisant, irrespectueux, si ce n’est d’une écriture millimétrée, ce deuxième roman de Frantz Delplanque devrait élargir un lectorat qui ne demande que ça.

01/2013

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Littérature étrangère

La cuisine totalitaire

N'allons pas croire que les Russes ne mangent que du caviar ! Bien au contraire, en Russie, le véritable symbole du luxe et d'un art de vie distingué, c'est l'ananas. Voilà un bel exemple de notre inculture quant à l'art culinaire de l'ex-U.R.S.S. Grâce à Wladimir Kaminer cette période est tout à fait révolue. " Pour organiser un dîner russe chez soi : il suffit d'acheter beaucoup d'alcool, des cornichons, d'appeler ses amis, d'inviter les voisins, de mettre la musique à fond et voilà, le tour est joué. " Auteur talentueux mais aussi papillon des nuits berlinoises, l'auteur guide son lecteur dans la joie et la bonne humeur au travers des " cuisines du monde " - Arménie, Géorgie, Ukraine, Lettonie, Ouzbekistan, Sibérie, etc. - et invite le profane à découvrir des régions et des peuples bien plus proches qu'on ne pourrait l'imaginer : " La cuisine arménienne se distingue par ses salades, ses herbes et ses épices considérées comme non comestibles dans le reste du monde. " Ou encore : " Le plus étonnant dans la cuisine ukrainienne était, et est toujours l'art de pouvoir concocter des plats délicieux en un minimum d'efforts. " Par de nombreuses anecdotes truculentes, Wladimir Kaminer nous rafraîchit la mémoire sur l'histoire mouvementée de ces pays marqués par le sceau du socialisme. Bien souvent, lorsqu'une page importante d'Histoire se tourne, c'est aussi des pans entiers de richesse et de traditions culinaires qui disparaissent. Wladimir Kaminer est soutenu dans sa tâche par sa femme Olga, qui apporte sa contribution aux meilleures recettes de ce recueil. Des rencontres inoubliables avec la cuisine soviétique et des recettes originales, rehaussées avec humour par les illustrations de Vitali Konstantinov : un vrai régal !

09/2012

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Littérature étrangère

M-T et l'histoire des merveilles de la forêt

"Crac, voici l'histoire. Vraie ou fausse, qui le sait ? Mais comme c'est une vieille histoire, il faut que tu l'écoutes en croyant qu'elle est vraie, même si elle est fausse. D'accord ? Oui !" Il était une fois un village au fond d'une vallée, dans l'île de Shikoku. C'est là que jadis se sont rassemblés des fuyards, bannis hors de la ville du château. Ils ont fondé, après un long périple, une société autonome de rebelles. La forêt les entoure et, dans la forêt, des forces mystérieuses : les "merveilles". Une rivière capable de détruire une armée entière. Un déluge qui dévaste la terre. Un chef, surnommé le "destructeur", des jeunes femmes appelées les filles de l'île des "pirates", des villageois qui ressemblent aux démons de l'enfer bouddhiste, une géante, des vieillards qui ne savent plus s'ils vivent un rêve ou rêvent leur vie et qui disparaissent dans les nuées au clair de lune et un enfant qui est né avec une malformation qui semble la marque fatale des "merveilles de la forêt". Dans ce roman complexe et magique, Kenzaburô Ôé prend le ton d'un conteur. Il nous raconte, dans un style envoûtant, l'histoire mythique de son village natal, telle que la psalmodiait sa grand-mère. A travers les légendes et les anecdotes venues de son enfance, il tente de tisser le fin réseau de l'histoire et du rêve, autour de ce signe mystérieux : M/T. La nostalgie émerveillée est ici accompagnée d'une réflexion brillante sur la structure des révoltes, sur les sociétés autarciques et sur les mythologies régionales. Et surtout, l'auteur du Jeu du siècle offre à son fils, Hikari, qui est, depuis longtemps, le centre de son oeuvre, un bouleversant témoignage d'amour.

10/1989

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Livres 3 ans et +

Si tu viens nous voir sur Terre

" Si tu viens nous voir sur la Terre, voici ce que tu dois savoir. Tu nous trouveras près d'un grand Soleil. Et d'une toute petite Lune. Au milieu d'un tas d'autres planètes, la nôtre est celle qui est vert bleu. " Avec ses mots à lui, un enfant écrit une longue lettre à un visiteur de l'espace, pour lui expliquer à quoi ressemble son monde. Il lui décrit la Terre, ses climats, ses animaux, sa campagne, ses villes, ses habitants, leur diversité mais aussi ce qui les rassemble, nos manières de communiquer, de voyager, nos arts, notre quotidien d'enfant. Tout en douceur et en bienveillance, les illustrations de cette lettre de 80 pages dépeignent toute la diversité de l'univers de l'enfant, la diversité des peaux, la diversité des sexes, des familles, des corps, des passions... Avec la naïveté et la sincérité d'un petit humain, notre monde décrit pour un extra-terrestre se révèle multiple, complexe, beau, fragile et unique ! Sophie Blackall, illustratrice de renom multi récompensée, s'est inspirée de ses rencontres avec des classes à travers le monde pour nous offrir cet hymne à la bienveillance et au vivre ensemble. Son objectif ? L'idée lui est venue dans l'Himalaya alors qu'elle grimpait jusqu'à une minuscule école pour une association. " On ne se comprenait pas les uns les autres, mais les enfants ont eu l'idée de réaliser des dessins, ont partagé leur déjeuner, et de mon côté je leur ai montré quelques livres. " C'est ainsi qu'est né le projet d'illustrer tout ce qui nous avons en commun sur cette belle planète. " La seule que nous ayons, alors nous devons en prendre soin. "

01/2021

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Histoire de France

Souvenirs de Saint-Palais-sur-Mer

Souvenirs de Saint-Palais-sur-Mer, Edition de luxe - Livre de 476 pages (incluant un index des noms cités) - Illustré de 793 photographies en noir et blanc et couleur (copies restaurées en numérique haute définition) - Imprimé sur un papier haut de gamme (135 grammes couché mat) Au menu de votre livre, trois parties : - Une promenade géographique dans le passé des quartiers, en photos (sur 269 pages). - Les témoignages de 53 personnes sur le passé ancien ou plus récent avec une bonne place aux années 50, 60 et 70 (illustrés par leurs photos personnelles) (sur 68 pages). - Les événements ayant marqué l'histoire, ra­contés par la photo et les témoignages : La guerre 1939-1945, le grand incendie de 1976, la restructuration du centre-ville des années 70... (sur 70 pages). Les 793 photos, dont une bonne part est inédite, sont soigneusement restaurées et imprimées sur un papier de qualité supérieure pour vous offrir le meilleur confort visuel possible. Au fil du livre, vous rencontrerez, entre autres : le marché, la salle des fêtes, le cinéma et les petits commerces du centre disparus dans les années 70, la Roche percée des Pierrières, les bandes de copains des années transistor, le Nescanard, le Robinson, l'établissement de bains Nicole­, les réparties de Jean-René Clergeau, les vacances de Julien Clerc et ses amis, le tournage du film Noyade Interdite et tellement d'autres choses ! Mais le passé plus lointain n'est pas oublié, puisque nous assistons à la création de la station, la construction des premières villas, mais aussi de la chapelle du Platin, de l'église voulues par la belle société des Années Folles... Sans oublier l'arrivée du mythique tram et le succès des années 30... Et encore ne s'agit-il là que d'un simple aperçu !

07/2015

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Economie

Menaces mortelles sur l'entreprise française

Affaires d'espionnage, amendes records, fusions... Le sort semble s'acharner sur les entreprises françaises. En apparence, rien ne relie les condamnations de BNP Paribas et Alstom ou le rachat d'Alcatel et Lafarge. En coulisses, certains Etats peu scrupuleux ont déclaré la guerre aux fleurons tricolores. Leur objectif : déstabiliser, piller et racheter pour régner. Car nos pépites font un carton à l'international. Réacteurs nucléaires, produits de luxe et hightech sont devenus la proie des investisseurs étrangers, adeptes des profits à court terme et des économies de R&D. Au côté des grands groupes, ETI et PME ne sont pas épargnées. Soutenu par des professionnels de la sécurité et de l'intelligence économique, cet ouvrage dresse un bilan accablant pour notre économie. Privées de débouchés, dépouillées des technologies qu'elles ont mis des années à développer, nos entreprises sont en plein décrochage. Or ce désastre n'est pas l'effet du libre jeu des marchés : il traduit une mondialisation à géométrie variable, régie par des dispositifs juridiques et sécuritaires étrangers visant à éliminer toute concurrence. Seul un traitement de choc pourra éviter la mort programmée de l'entreprise française : droit de regard de l'Etat dans les domaines stratégiques, mobilisation d'investisseurs nationaux, déploiement d'un arsenal juridique en matière de secret des affaires, renforcement et synergie des services de sécurité. Loin de prôner un retour au protectionnisme, ce livre réaffirme la nécessité d'un patriotisme économique au-delà des clivages, avant qu'il ne soit trop tard. Olivier Hassid, ancien directeur général du CDSE (Club des directeurs de sécurité des entreprises), est docteur ès sciences économiques, directeur dans un grand cabinet d'audit et de conseil international. Lucien Lagarde, doctorant en droit à l'université Paris 2 Panthéon-Assas, est rattaché à l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire.

04/2016

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Sociologie

Télétravail. Réalité ou espérance ?

Depuis quelques mois, on n'a jamais parlé autant de télétravail. Ce mode de travail n'est pourtant pas si nouveau, il y a de nombreux domaines où il existe depuis des années, mais sans que l'on ait pensé à le baptiser. Ainsi les premiers astronautes qui ont mis le pied sur la Lune en 1969 étaient-ils déjà, sans le savoir, des télétravailleurs puisqu'ils effectuaient un travail qui était analysé et exploité à des milliers de kilomètres d'eux. On ne parle pas seulement du télétravail, on l'étudie, scientifiquement ou pragmatiquement, sous toutes ses facettes, de tous les points de vue et à tous les niveaux. On le fait en partant généralement de données supposées fiables et qui sont en fait invérifiables. Le télétravail est une nébuleuse qui a presque autant de formes qu'il a de pratiquants, et toute tentative pour en donner une définition générale est vouée à l'échec par les nombreuses réalités et possibilités qu'il recouvre. Cet ouvrage considère le télétravail dans les principaux pays du monde. Il constate que le verbe télétravailler se conjugue aujourd'hui au passé et au futur et plus rarement au présent. Il tente, notamment en exposant le formidable enjeu économique que constituent la télématique aujourd'hui et l'atout non négligeable qu'est le télétravail dans la partie en cours actuellement de répondre à cette question: pourquoi y a-t-il un tel engouement pour le télétravail et qui a intérêt à le mettre en avant ? Il s'interroge sur ce que ce mode de travail suppose de modifications dans les relations entre les employeurs et les employés. Et sur les nouveaux modèles de société qu'il peut contribuer à mettre en place : peut-il réellement répondre au besoin de liberté auquel les individus aspirent dans un monde de plus en plus organisé ?

02/1997

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Science-fiction

Romans terrifiants

Surgi de l'au-delà, un casque géant tombe dans la cour d'honneur du Château d'Otrante et tue le fils du prince. Des guerriers de marbre descendent de leur socle et saignent du nez. Viendra d'Angleterre à leur suite, dans un concert de gémissements et d'enlèvements, de viols et d'assassinats et dans des décors de cachots, caveaux, confessionnaux, cimetières, châteaux et monastères baignés par la lune ou assaillis par l'orage, un cortège de nonnes sanglantes, de spectres bruyants, de moines impudiques, d'inquisiteurs masqués et d'orphelines ravies à leur couvent ou à leur fiancé... De cette masse de prodiges et méfaits entretenus par le fol engouement du public émerge l'inspiration de quatre maîtres incontestés. D'abord Horace Walpole, initiateur du genre avec Le Château d'Otrante (1764), puis Ann Radcliffe, spécialiste du surnaturel expliqué et dont Le Confessionnal des Pénitents noirs (1797) montre le triomphe de l'amour sur l'Inquisition et ses chambres de torture. Avec Le Moine (1795) de Matthew Gregory Lewis, l'intervention directe du diable porte le surnaturel à l'incandescence et l'amour jusqu'au blasphème. Le roman de la terreur a cédé la place au roman du Mal. Un Mal qui, dans Melmoth ou l'Homme errant (1820) de C.R. Maturin, va quitter les lieux de l'inspiration gothique pour écraser des hommes sous leur destin aux quatre coins du monde. Parmi les nombreux écrivains que le roman noir terrifiant a fascinés à l'aube du romantisme, de Balzac à Baudelaire en passant par Charles Nodier, Victor Hugo et George Sand, on retiendra l'auteur des célèbres Contes. Les Élixirs du diable (1816) d'Hoffmann constituent l'hommage du romantisme à un genre qu'on jugera frénétique et mal famé.

06/2014

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Histoire de France

Nous atterrissions de nuit... Les atterrissages secrets de la RAF en France, 1940-1944

Les opérations clandestines des escadrilles de la RAF qui ont appuyé la Résistance française et le SOE (organisation pour les opérations spéciales) furent pendant longtemps classées Top Secret. Ces dernières années seulement, l'histoire complète est sortie dans le domaine public. Ces escadrilles de l'ombre, composées de volontaires spécialement entraînés, effectuaient ces missions, dans le plus grand mystère.
Leur rôle, leur combat consistaient à déposer en terre ennemie ou à recueillir des agents secrets, indispensables sources de renseignements pour les états-majors alliés. Nous atterrissions de nuit... est l'occasion de vivre ces décollages nocturnes, des vols aveugles dont chacun était une nouvelle aventure dans des nuits souvent capricieuses. Au-dessus des zones ennemies, des atterrissages clandestins avaient lieu sur des champs non préparés, noyés de brume, éclairés seulement par une lune plus ou moins généreuse.
Pendant tout ce temps au sol, les pilotes et les passagers couraient le risque d'être pris par les soldats ennemis, ou tomber dans des embuscades bien préparées. Puis le retour à la base, toujours en évitant la détection et sans protections, ni moyens de navigation sophistiqués. Telles étaient les missions exécutées par ces pilotes aux commandes de monomoteurs rustiques, sans armement, les "Lysander".
Hugh Verity, l'un des pilotes les plus rompus à ces vols risqués entre la Grande-Bretagne et la France, raconte une histoire d'aventures extraordinaires. En 1943, à l'âge de 24 ans, il commande l'escadrille de Lysanders du Squadron 161. Ce récit basé sur une recherche historique méticuleuse, est non seulement le fruit de souvenirs, mais aussi d'une moisson de témoignages recueillis auprès d'autres pilotes, agents secrets et maquisards, qui au prix de leur vie, ont permis à la France de retrouver sa dignité en 1945.
En Annexes, il fournit la liste des opérations effectuées (dates, emplacements, noms des responsables des terrains et passagers).

07/2016

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Littérature étrangère

Eva Luna

Elle s'appelle Eva, qui veut dire vie, sa mère ayant voulu qu'elle y morde à belles dents; Eva Luna, parce qu'elle fut conçue par un Indien de la tribu des Fils de la Lune piqué par un aspic, que sa mère arracha à l'agonie en lui faisant l'amour. Petite bonniche rebelle et émerveillée, écoutant aux portes et abreuvée de feuilletons radiophoniques, elle a le don d'inventer des histoires rocambolesques, improbables, renversantes, drôles et dramatiques comme la vie même, ce qui lui vaudra plus tard de sortir de la misère, de la servitude et de l'anonymat. Entre-temps, son destin aura croisé celui de dizaines de personnages plus hauts en couleur les uns que les autres -sa marraine, qui donnera le jour à un monstre à deux têtes, l'une blanche et l'autre noire; grand-mère Elvira, qui couche dans son cercueil et sera sauvée par cette arche de fortune lors d'une inondation catastrophique; la Madame, puissante maquerelle de la capitale, et Mimi, travesti promu star de la télévision nationale; Huberto Naranjo, gosse de la rue qui grandira dans les maquis de la guérilla; oncle Rupert et tante Burgel, aubergistes et fabricants de pendules à coucous dans un village danubien au coeur des montagnes tropicales; leurs filles dodues à ravir et voluptueuses à souhait; et un didacteur, un tortionnaire au gardénia à la boutonnière, un commerçant moyen-oriental au coeur tendre et aux caresses savantes, sa femme Zulema, vaincue par la fatigue de vivre, un gros journaliste sagace et épicurien, un ministre déféquant sur une chaise percée tendue de velours épiscopal...-, sans oublier Rolf en qui Eva reconnaîtra l'homme de sa vie, puisque à en vivre une, il lui faut bien concevoir que certaines histoires finissent bien.

09/1995

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Littérature française

Le Boss de Boulogne

"Les potos voulaient fêter ma sortie de placard à la Loco, la boîte à banlieusards de Pigalle. Simplement, débouler à sept paires de couilles sapées comme des scarlas, c'était sûr qu'on allait se faire refouler comme des trimards. Résultat, on pointe tous au bois de Boubou. Perso ça m'arrange, j'étais plus saucé par une mission underground que par lute session guénave avec des michetonneuses de quinze piges. Quand j'ai proposé de bouger au Bois, j'ai pensé que les soces se démotiveraient. Mais nan, cc soir, c'est ma rapta. Le seul truc qui leur a cassé les yeux, ce sont les barrettes qu'on trimballait sur tous. Mais comme j'ai dit : on débarque au Bois, on planque le matos, on bicrave quelques morceaux et on fisc tranquille. Les potos me font confiance depuis le bahut, ils savent qui est le boss et qui prend les initiatives. Je n'ai pas l'habitude de proposer des plans foireux, les srabs me connaissent, on a tous poussé dans le même tièque". Ainsi commencent les confessions du Boss, dealer officiel des prostitués(es) transsexuel(le)s, des michetons et vagabonds du Bois de Boulogne et des environs. A la tête du BDB-crew, une équipe organisée, constituée entre autres deYoussouf et Vamp ses fidèles lieutenants, Souleymane et Makita les mecs hardcore, Miki et Ahmé les jeunes guetteurs, le Boss s'impose comme le maître des lieux, pulvérise ses concurrents, s'éloigne de Smoke, l'ancien grossiste du quartier, et nargue Philippe, le condé. Le business fait florès jusqu'au jour où Paola, un trans brésilien, véritable star du Bois, se lait assassiner. La police quadrille alors tout le secteur. Mauvais pour les affaires. D'autant que ce meurtre n'est que le premier d'une série.

01/2014

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Education nationale

Ecole et politique : jusqu'où ?

L'école fait en permanence l'objet de débats, de querelles idéologiques, de réformes trop souvent éphémères et peu productives. Peut-elle encore longtemps se payer le luxe d'un statu quo ? N'est-il donc pas possible dans ce pays d'en sortir ? Riches de leurs expériences professionnelles, les auteurs explorent des éléments clés du fonctionnement du système auxquels il paraît possible d'imputer son manque d'efficience. Qu'il s'agisse des ruptures liées aux changements de ministres, des pratiques d'évaluation, des questions de mixité sociale et scolaire ou encore de la formation des personnels, seule une véritable révolution garantirait des améliorations significatives des performances de cette institution. Les résistances sont nombreuses. Ils ne l'ignorent pas et les évoquent précisément. Mais par-delà ces obstacles, ils s'engagent dans ce livre sur des propositions qui, à l'approche d'un nouveau quinquennat, contribueront au débat sur " le monde d'après ". Les auteurs Instituteurs au début de leur carrière, les auteurs ont exercé des fonctions aussi diverses que directeur d'école, psychologue scolaire ou conseiller pédagogique. Mais c'est en qualité d'inspecteurs qu'au sein de l'Education nationale, ils ont tous les trois forgé leurs convictions sur la base de multiples expériences à différents niveaux de responsabilités. Docteurs en sciences de l'Education, Daniel SUBERVIELLE et Patrick WARGNIER ont entrepris, avec la collaboration de Christian LAJUS, leurs travaux de recherche universitaire au début des années 2000. Inspecteur général honoraire, Alain BOISSINOT, qui a exercé les fonctions de recteur et de directeur général de l'enseignement scolaire au ministère, souligne dans sa préface tout l'intérêt que présente cet ouvrage pour " réconcilier l'école avec une action politique conçue sur de nouvelles bases ".

02/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

De Staline à Hitler. Mémoires d'un ambassadeur (1936-1939)

Robert Coulondre (1885-1959) fut l'ambassadeur de France qui a signifié à Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères allemand, la déclaration de guerre de la France le 3 septembre 1939. Mais Coulondre n'a pas seulement été en poste à Berlin. Il a en effet réalisé la passe de deux des totalitarismes, représentant auparavant la France à Moscou, de 1936 à 1938. Vox clamantis in deserto, il a alerté en vain Paris sur la nécessité de maintenir des liens étroits avec l'URSS de Staline afin d'empêcher sa lente dérive vers l'ogre nazi. Juste avant la déflagration, un ambassadeur s'est donc retrouvé aux deux endroits les plus explosifs de l'Europe, à la fois témoin impuissant et acteur privilégié, placé au carrefour des équilibres et des manigances dans un climat de déréliction qui préside toujours aux grandes catastrophes. Cinq ans après la fin de la guerre, ce Cassandre aux gants beurre frais prit une plume brillante pour égrener de son point de vue le compte à rebours fatidique, de 1936 à 1939. Sans se donner le beau rôle, sans non plus verser dans le règlement de comptes, il nous fait revivre chaque moment où la France a foncé dans le mur. Il raconte aussi avec un luxe de détails étonnants la chape de plomb de la Russie stalinienne, dont il dresse le portrait des dirigeants avec un rare bonheur d'écriture. Il décrit enfin longuement Hitler, qu'il rencontra à plusieurs reprises. On connaissait les Mémoires de son prédécesseur à Berlin, André François-Poncet. On avait oublié ce De Staline à Hitler, leur complément indispensable. Le principal témoignage hexagonal qui permet de comprendre comment Hitler et Staline se tombèrent dans les bras. En voici la première édition critique, annotée et préfacée de main de maître par François-Guillaume Lorrain.

02/2021

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Beaux arts

Karem Arrieta. Edition bilingue français-anglais

Le temps ne s'égrène pas linéairement dans les toiles de Karem Arrieta. Il est cyclique ou revient comme un boomerang. Les époques se mêlent et s'effacent. Des spectres de l'Histoire de l'art passent, tout droit sortis de la Renaissance italienne ou flamande. Chérubins joufflus et moqueurs et autres putti à l'air goguenard. Femmes à la chevelure flamboyante et aux robes de velours échappées d'un Cranach. Ils sont les anges gardiens qui auréolent les bambins. Avec ces références, Karem Arrieta brise la chronologie et se place dans l'Histoire de l'art. Une histoire écrite par et pour l'Europe, dont les références ont infusé les cultures autochtones de l'Amérique latine, dans un syncrétisme parfois anachronique. "Notre appartenance au monde des images est plus forte, plus constitutive de notre être que notre appartenance au monde des idées." (Gaston Bachelard) / Time does not pass linearily in Karem Arrieta's artwork. It works in cycles, or comes back like a boomerang. Eras mingle and fade. Ghosts from the history of Art are passing by, coming straight out of the Italian or Flemish Renaissance. Chubby cherubins and classical "putti" with mocking eyes. Women with flamboyant hair in their velvet dresses, coming out of a Cranach. They're the guardian angels that crown their children. With these references, Karem Arrieta breaks free from the chronology and places herself in the history of Art—history written by and for Europe, and whose references influenced native cultures in Latin America, in a syncretism that can sometimes be anachronical. "Our belonging to the world of Images is stronger, more constituent to our being, than our belonging to the world of Ideas." (Gaston Bachelard) Barbara Tissier.

11/2019

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Fantasy

Asile ! Edition spéciale en noir & blanc

L'incroyable histoire vraie d'un Prince Ottoman au Royaume de France. 1483. Quand le prince Ottoman Djem, fils de Mehmet le Conquérant est conduit par ses protecteurs au château de Rochechinard dans la Drôme, la nouvelle se répand comme une trainée de poudre. On se presse pour le voir en commentant ses coffres remplis de trésors. Menacé dans l'empire par son propre frère, il a demandé l'asile aux chrétiens qui l'ont conduit ici dans cette lugubre "forteresse du vertige". Après avoir erré durant deux ans sur les terres chrétiennes et emprunté les routes sinueuses, il trouve enfin auprès de son hôte, Barachin Alleman, l'asile tant espéré. Contre toute attente, une romance va bientôt naître entre ce prince étranger et la belle Philippine, fille du châtelain voisin, le comte de Sassenage. C'est le début d'un amour aussi passionnel et secret qu'interdit. Hélas cette idylle semble condamnée d'avance et le sort du Prince demeure incertain, ses ennemis étant toujours capables de l'atteindre. Le Roi continuera de faire pression en sa faveur ... mais pour combien de temps encore ? André signe ici en maître son dernier ouvrage, une oeuvre captivante mêlant conte onirique et légende avec un trait hyperréaliste proche de la gravure. L'album nous transporte dans le décor d'origine de cette forteresse, mais surtout dans le mental des gens d'une époque où l'âpre réalité et l'imaginaire ancestral étaient de tous les instants. Un récit méconnu et pourtant authentique qui nous rappelle combien le droit d'asile est complexe et ambigu, considéré jadis comme une " faveur" exceptionnelle et non comme un droit sans contreparties. Découvrez cette édition luxe en noir et blanc à tirage limité, permettant d'admirer le travail d'orfèvre de planches publiées en grand format et accompagnées de plusieurs dessins et croquis inédits.

02/2023

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Histoire régionale

Le temps des ponts. QUATRE SIÈCLES DE DÉFIS BORDELAIS

QUATRE SIECLES DE DEFIS BORDELAIS HISTOIRE(S) DES FRANCHISSEMENTS DE LA GARONNE Depuis l'Antiquité, Bordeaux compose avec l'indomptable Garonne, tumul­ tueux fleuve d'estuaire et source de la prospérité du Port de la Lune : longtemps, gabarres, bacs et autres maisons navales permirent aux voyageurs et marchandises de passer d'une rive à l'autre. Dans la seconde moitié du xviiie siècle, avec l'amélioration du réseau routier national, la Garonne est perçue comme un obstacle à la libre circulation terrestre de Paris vers l'Espagne. Les ingénieurs du roi échafaudent des projets de pont. Les difficultés techniques et le coût pharamineux d'un tel ouvrage d'art découragent ses plus ardents partisans. Il faut toute l'autorité de Napoléon Ier pour que commencent enfin les premiers travaux, et l'habileté de Louis XVIII pour qu'ils soient achevés. L'ouverture de ce premier pont en mai 1822 marque ainsi l'histoire du développement urbain et économique de la ville et de son agglomération sur leurs deux rives. Toutefois, dès les années 1860, le pont de pierre peine à répondre aux besoins toujours grandissants de mobilités. Pour remédier à sa saturation fleurissent études et projets, sans lendemain. Ce n'est qu'après la Libération que sont enfin apportées des solutions par la mise en service de nouveaux ponts. Le franchissement de la Garonne reste un enjeu métropolitain majeur de ce début du xxie siècle. Le pont Simone­Veil, qui sera livré en 2024, participe des solutions mises en oeuvre par la Métropole et ses communes membres. La richesse des fonds d'archives de Bordeaux Métropole et de la Ville de Bordeaux permet de retracer ces grandes aventures humaines, architecturales et technologiques. Et de restituer l'épopée du franchissement du fleuve.

11/2022

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Curtis Mayfield - L'ame de l'Amerique noire

Le premier ouvrage en langue française consacré au monument de la soul music qu'est Curtis Mayfield autant pour ses compositions que pour son engagement pour les droits civiques Révélé au sein de The Impressions, trio phare des sixties, Curtis Mayfield s'est rapidement imposé comme un monument de la soul music. Lorsque sa philanthropie et sa conscience politique rencontrèrent la tension liée aux mouvement pour les droits civiques, Mayfield devint l'un des principaux architectes d'une soul militante dont l'influence est aisément identifiable chez le Marvin Gaye de What's Going on. Mais l'engagement de Curtis Mayfield ne saurait se résumer à son engagement citoyen. Guitariste extraordinaire, auteur et compositeur surdoué, il fournira un répertoire irréprochable à son premier groupe. "Gypsy Woman", "People Get Ready", "It's Alright" ou "Keep On Pushin" ne constituent qu'une poignée d'exemples extraits d'un catalogue vertigineux. Par la suite, le musicien évoluera vers une carrière solo considérée aujourd'hui comme l'une des plus riches dans l'histoire de la musique afro-américaine. De l'inoublialbe "Move On Up" à "There's No Place Like America Today", en passant par le légendaire "Super Fly", l'oeuvre de l'artiste est jalonnée de merveilles immortelles. Jerry Butler, Aretha Franklin, The Staple Singers et des dizaines d'autres ne s'y tromperont pas. Ils en commun d'avoir profité des services de ce discret génie lors de leur carrière. Paul Weller, Stevie Wonder, Bob Marley, Steve WInwood ou Lambchop font également partie des très nombreux artistes ayant salué à juste titre l'apport décisif de Mayfield sur la musique populaire. Ce livre est le premier en langue française, à retracer l'épopée de l'homme au falsetto déchirant.

10/2023

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Littérature française

Le dompteur du temps

"Fuir, fuir ce bâtiment gris. Silence dehors, dedans, partout. Nuit de lune. M'évader, courir dans les bois pour que les branches me giflent les joues, que mes pieds trébuchent dans les trous et que je saute par-dessus les troncs morts. Traverser le ruisseau, les pieds dans l'eau jusqu'aux mollets. M'arrêter pour écouter l'eau chuchoter, sentir le froid conquérir mes jambes. Avoir mal d'écorchures, avoir soif, avoir faim. Bouger, courir vers le carrefour des herbes et du ciel. Me sentir vivre. Me retrouver". A travers les tribulations d'un amnésique échappé d'un hôpital, en quête de lui-même, c'est un questionnement sur l'identité, sur le temps qui passe que propose ce livre. Par les chemins, en bateau, à cheval et au travers de rencontres improbables mêlées à une histoire d'espionnage, le personnage de ce roman, volontaire et facétieux, s'interroge sur le sens de la vie, de l'amour, de la mort. Entre le Berry et les montagnes du Grand Caucase, en passant par les ports de Porto au Portugal et de Sczeczin en Pologne, ce héros aux quatre noms nous entraîne dans une aventure pleine de rebondissements, de rencontres, d'évènements imprévus. Un roman où l'action est soeur de la pensée. Ce sont ses différentes situations professionnelles au sein d'institutions françaises et internationales qui ont conduit Hervé Barré à fréquenter les milieux interlopes et à découvrir les arcanes de la géopolitique. Alain Fournier, Patrick Modiano, Fernando Pessoa ou encore Arthur Rimbaud et Hugo Pratt, sont parmi les auteurs et poète qui ont compté dans sa formation littéraire. Il est aussi l'auteur de nouvelles non publiées qui révèlent un humaniste universaliste.

06/2021

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Littérature française

Parfois, une seule solution s'offre à vous

Il ne faut jamais croire ceux qui vous semblent trop aimables. " Je ne me cherche pas d'excuses. J'essaie d'évaluer ma part de responsabilités dans l'enchaînement des faits. Mais même en sachant où tout cela m'a menée, je n'arrive pas à en vouloir à cette Clara déracinée en manque de repère et en quête d'affection pour son manque de clairvoyance. J'avais tellement besoin de combler un vide. Ce qui me déstabilise le plus et que je trouve ironique c'est que mon métier qui consiste à inventer des histoires, à créer des personnages et à jouer avec leur psychologie ne m'a servie en rien. Aucune alarme ne s'est allumée pour me prévenir qu'il n'y aurait pas d'happy end... Je sais maintenant que les bourreaux se cachent sous des physionomies banales et rassurantes. Ils avancent masqués. Leur point commun ? Ils savent repérer leur future proie en un clin d'oeil. " Clara, scénariste reconvertie en écrivaine de romans à l'eau de rose, a fui Paris. Pas comme beaucoup de bobos parisiens, en quête de verdure et de silence, mais parce que Léonard, son fils ado, file un mauvais coton. Alors quand elle débarque, célibataire et sans un sou en poche, à Bagnac, en Dordogne, dans la maison que lui a prêté sa meilleure amie Agathe, elle a leur vie à reconstruire. Dans ce bourg de province où tout le monde se connait, elle se lie d'amitié avec Luce, la patronne du café de la place principale. Se sentant enfin à sa place, grisée par un sentiment de sororité, elle décide d'aider sa nouvelle amie : un mari violent qui la bat, des problèmes financiers... Clara baisse les armes et donne plus qu'elle reçoit. Mais il n'y a pas pire aveugle que celle qui ne veut pas voir...

05/2023