Recherche

Chris Wormell, Lily Murray

Extraits

ActuaLitté

Esotérisme

La prophétie du Grand Monarque

La vieille de son départ, en 2013, Benoît XVI déclara que "Dieu ne laissera pas couler son église (...) il y a eu aussi des moments pas faciles, dans lesquels les eaux étaient agitées et le vent contraire, comme dans toute l'histoire de l'Eglise, et le Seigneur semblait dormir", ajoutant ensuite "Je suis vraiment ému et je vois l'Eglise vivante". En conclusion, il termina par ses mots lourds de significations pour son successeur, "j'ai toujours su que la barque de l'Eglise n'est pas mienne, n'est pas notre mais qu'elle est sa barque et qu'Il ne la laisse pas couler". A l'époque, les propos du pape m'ont fait penser à un texte extraordinaire de l'abbé Augustin Lemann qui relatait la chute de Sennachérib, le roi de Ninive. C'est "le dénouement de la persécution" que l'on peut lire sur le site des Amis du Christ Roi de France. L'abbé analyse le huitième chapitre du livre d'Isaïe et semble y découvrir la stratégie de Satan afin de dominer le monde et surtout "l'intervention divine" pour y mettre fin. Car l'objectif de Satan est de faire croire que tout est perdus pour nous, mais sachez que Dieu intervient toujours pour vaincre le mal. Augustin Lehman assimile Sennachérib à un instrument de "Dieu dans sa colère s'était choisi pour châtier". Ensuite, l'Abbé Lemann explique que l'instrument de Dieu sera "l'oint", c'est-à-dire par un roi de droit divin. Il vise sans doute le Grand Monarque de la fin des temps.

03/2022

ActuaLitté

Europe

L'Europe gourmande. 50 itinéraires de rêve

Laissez-vous inspirer par 50 circuits aux multiples saveurs. L'Europe gourmande, 50 itinéraires de rêve vous invite à goûter des moments de pur bonheur. Décrit au jour le jour, chaque itinéraire met en lumière les spécialités locales, les produits du terroir, les établissements typiques et les tendances gourmandes. Visites de marchés de Noël en Allemagne, de mercati en Toscane et de fermes d'alpage savoyardes ; tournées de caffè italiens, de pubs londoniens, de biergarten berlinois et de bars à pintxos basques ; initiation aux mets islandais et scandinaves, au régime crétois et au Slow Food italien ; pauses gourmandes pour savourer des stroopwafels près d'un canal d'Amsterdam, des huîtres d'Arcachon dans un marché bordelais ou une bouillabaisse face à la Méditerranée ; dégustation de vins hongrois dans un bar de ruines de Budapest, de portos dans les chais de Vila Nova de Gaia, de bières dans une brasserie tchèque et de vodka glacée à Cracovie ; exploration du Malt Whisky Trail en Ecosse, de la route des vins d'Alsace et des vignobles de la vallée de Wachau en Autriche ; haltes dans des bouchons lyonnais, des bàcari vénitiens et des weinstube en bordure du Rhin ; découverte des secrets de fabrication de fromages, du pesto, de l'huile d'olive, des charcuteries corses, du chocolat de Modica, du loukoum turc, du vin de Madère... c'est tout cela et bien plus encore que vous propose ce magnifique album. L'Europe gourmande, 50 itinéraires de rêve, un livre pour s'évader, une boîte à outils pour imaginer votre prochaine expédition à la rencontre des cuisines régionales d'Europe !

03/2021

ActuaLitté

Bibles pour enfants

Bible Esprit et Vie Junior. Devenir des SuperKids de Dieu !

ACCROCHE La Bible Esprit et Vie Junior est une bible d'étude complète pour l'étude biblique des enfants à partir de 7ans. EMPHASE Cette bible me donne de nombreux outils pour étudier les Ecritures Saintes et découvrir le plan de Dieu pour ma vie. RESUME En plus du texte biblique complet de la version Parole de vie (français fondamental), cet ouvrage inclut de nombreux éléments pour aider le jeune lecteur à comprendre la parole de Dieu. Caractéristiques principales : Plus de 1200 notes d'étude 66 introductions détaillées aux livres de la Bible 12 dossiers d'enseignement biblique Un Index des thèmes et des symboles thématiques La Bible Esprit et Vie Junior est conçue avec la conviction que chaque enfant pour expérimenter la même puissance du Saint-Esprit que celle qui est descendue sur les disciples le jour de la Pentecôte. - Les éditeurs de la Bible Esprit et Vie Junior. AUTEUR Life Publishers International est un éditeur multilingue qui publie principalement la bible d'étude FireBible (publiée en français sous le nom de Bible Esprit et Vie). Il s'agit d'une Bible d'étude complète qui met l'accent sur la personne et l'oeuvre du Saint-Esprit. Elle est actuellement publiée en 63 langues. L'érudition du matériel d'étude de la FireBible est inégalée pour une étude sérieuse des Ecritures. Elle offre également au lecteur une base solide dans la Parole de Dieu, notamment à travers des explications et applications pratiques, une relation plus profonde avec le Christ et une conscience de la présence et de l'activité de l'Esprit Saint.

03/2023

ActuaLitté

Vie religieuse

Frères en Saint-Dominique. Frères convers, frères coopérateurs

Dans les couvents dominicains, vivent des frères laïcs. On les a appelés convers, lais ou laïcs puis coopérateurs. Ils sont une présence invisible et pourtant indispensable. Voici le premier livre qui raconte leur histoire Qui sont les frères coopérateurs, anciennement appelés convers ? Ce livre invite à découvrir ces religieux, fils de Saint Dominique, qui ont choisi de servir sans devenir prêtres. Essentiels à la vie de leurs communautés, ils ont longtemps été négligés par l'historiographie officielle. Cet ouvrage sans précédent rend pleinement justice à leur vocation. Il donne également à découvrir leur spiritualité qui est d'une étonnante actualité. Il s'adresse à toutes celles et tous ceux qui s'intéressent à l'Ordre des Prêcheurs, qui s'interrogent aujourd'hui sur le statut des laïcs dans l'Eglise, qui cherchent à rencontrer le Christ. Car, ainsi que l'écrit dans son avant-propos le frère Bruno Cadoré, ancien Maître de l'Ordre, la mission des dominicains " n'est pas un programme d'action stratégique à appliquer par ses membres mais une mission qui se dévoile à travers la manière dont les personnes assument - dans leur chair, leurs paroles et leurs actes - la part qu'elles prennent à ce service "pour le salut des âmes'. Derrière les nombreuses figures évoquées dans ce livre, nous pouvons entrevoir les frères qui sont restés plus "anonymes'. L'un de ses mérites, et non le moindre, est d'éveiller en chacun des prêcheurs comme en chacun des lecteurs le désir de participer à une aventure où se laisse entendre le murmure ténu d'un appel de la grâce. "

01/2023

ActuaLitté

Religion

Iéschoua dit Jésus

Encore un livre sur Jésus ? Mais celui-ci ne s'adresse pas aux spécialistes et ne prétend nullement apporter des connaissances nouvelles sur la personne du Christ de Nazareth. Iéschoua, dit Jésus voudrait apporter une aide aux nombreux chrétiens et chrétiennes " ordinaires " qui font une lecture priante de l'Évangile, ou partagent en groupe sur la Parole de Iéschoua, mais aussi à ceux qui sont en quête d'une meilleure connaissance du message évangélique et de son auteur. En retraçant l'itinéraire qui a conduit Iéschoua du village de Nazareth à Jérusalem, cet ouvrage voudrait : aider à comprendre l'événement spirituel qui a transformé le charpentier en prophète ; décrire pourquoi son message peut être appelé une annonce de bonheur (un évangile) ; tenter de dire ce qui a convaincu cet homme de livrer sa vie aux chefs religieux de son peuple en renonçant à la défendre. Cet ouvrage est le témoignage d'un croyant sur sa foi en Iéschoua et en même temps un chemin d'initiation à la vie de disciple du messie de Nazareth. À l'aube du troisième millénaire, ère de la mondialisation, des prodiges de la science comme des conflits interethniques, l'homme Iéschoua et son message sont plus actuels que jamais. Les dialogues de cet ouvrage sont illustrés dans trois vidéocassettes (12 séquences de 30 minutes) réalisées par M.A. Productions pour le compte de l'Archevêché de Montréal. On peut se procurer les vidéocassettes aux Éditions Médiaspaul et à l'Archevêché de Montréal. Un autre livre, Parcours d'Évangile (Médiaspaul, 2001), complète celui-ci et se présente comme un guide à l'usage de groupes : adultes se préparant au baptême, chrétiens en recherche, etc.

01/2002

ActuaLitté

Littérature française

Légendes chrétiennes de la Basse-Bretagne

En 1868, François-Marie Luzel, qui a déjà recueilli une centaine de manuscrits de théâtre populaire et des centaines de chansons, obtient une mission du ministère de l'Instruction publique et décide de se consacrer à la collecte de contes populaires. C'est alors qu'il découvre une mendiante âgée d'une trentaine d'années qui se révèle avoir un répertoire de contes aussi prodigieux que son répertoire de chants. Nous devons d'abord à cette mendiante, Marguerite Philippe, ce premier recueil d'une collecte étrangement en avance sur la recherche scientifique dans le domaine du conte. Elle donne à Luzel ce qu'il n'attend pas, lui qui cherchait des contes merveilleux remontant aux origines celtiques des traditions populaires bretonnes : un étrange ensemble de légendes montrant le Christ, le vieux saint Pierre et quelques saints plus ou moins bougons revenant dans un monde mal fait. Plutôt que de laisser de côté ce légendaire chrétien bien hérétique et voué à lui valoir des ennuis, lui qui s'est engagé dans le combat républicain et se trouve déjà en butte à l'hostilité du " clan des bardes et des cléricaux " groupé derrière le vicomte de La Villemarqué, il se met au service de ce que lui a donné Marguerite Philippe et, avec son aide constante, complète de son mieux sa collecte. Il lui faudra vingt ans pour publier ces Légendes chrétiennes qui sont, telles quelles, son premier grand livre et, avec les trois volumes de Contes populaires de la Basse-Bretagne, publiés six ans plus tard, l'œuvre majeure de la Basse-Bretagne dans le domaine du conte.

11/2001

ActuaLitté

Histoire des religions

Lettre à un religieux

D'une érudition vertigineuse, cette "Lettre à un religieux" - écrite en 1942 au Père Couturier, à la veille du départ pour Londres où elle rejoint la Résistance, et quelques mois à peine avant de mourir à l'âge de 34 ans - est l'un des textes majeurs sur la réflexion et le parcours spirituel de Simone Weil. Elle y affirme sa foi en Jésus-Christ mais refuse pourtant d'entrer dans l'Eglise, y voyant le danger d'une oppression de la vie spirituelle à cause de son organisation terrestre d'origine romaine et estimant en outre qu'elle y trouverait un refuge trop facile qui l'éloignerait d'une expérience religieuse plus profonde du Christianisme. Pour elle, l'Eglise est catholique de droit mais non de fait. "Quand je lis le catéchisme du concile de Trente, il me semble n'avoir rien de commun avec la religion qui y est exposée. Quand je lis le "Nouveau Testament", les mystiques, la liturgie, quand je vois célébrer la messe, je sens avec une espèce de certitude que cette foi est la mienne, ou plus exactement serait la mienne sans la distance mise entre elle et moi par mon imperfection. Cela fait une situation spirituelle pénible. Je voudrais la rendre, non pas moins pénible, mais plus claire". [... ] "La réflexion sur ces problèmes est loin d'être un jeu pour moi. Non seulement c'est d'une importance plus que vitale, du fait que le salut éternel y est engagé ; mais encore c'est d'une importance qui dépasse de loin à mes yeux celle de mon salut. Un problème de vie et de mort est un jeu en comparaison".

02/2023

ActuaLitté

Histoire des religions

Parabole de Notre-Dame

Le feu embrasant la cathédrale Notre-Damede Paris na pas seulement ému le peuple français mais afrappé le monde. A preuve, les messages de toutes provenances et les dons, qui ont aussitôt afflué. Mais cetévénement nétait pas que tragique. Spectaculairement chargé de symboles, visibles et perceptibles par lensemblede la planète, il a tant frappé les imaginations et les âmes, croyantes et incroyantes, que beaucoup nont pu retenirune interrogation : cela doit avoir un sens. Punition ? Mise en garde ? Son sens apparaîtrait peutêtreun jourcomme la prédiction, la métaphore dune chose à venir, lannonce dune épreuve, voire dun châtiment... Il faudrait un prophète pour déchiffrer un tel message. Mais ce nest pas prétendre lêtre que découter iciattentivement ce que raconte le monument lui-mêmepar son architecture concrète et symbolique, par la manièredont il fut attaqué par le sinistre, la blessure infligée, et ladmirable façon dont son grand vaisseau fut au derniermoment épargné, sauvé de lécroulement. Pour entrouvrir humblement cette piste, Il suffit dinterroger les croyants sur lusage quils font de lédifice autour dugrand mystère quest le Saint Sacrifice du Christ, et dy suivre lEglise marchant ou naviguant, depuis deuxmillénaires dune histoire dont la première séquence, peut-êtreaujourdhui, sachève ou se transforme. Cest doncinterroger Notre-Damesur notre vocation actuelle. A ceux qui voulaient faire taire ses amis, Son Fils na-t-ilpas dit (Luc 19, 40) : "Même sils se taisent, les pierrescrieront" ? A propos de l'auteur : Auteur de travaux littéraires, dramatiques, politiques et historiques, diplômé de lEcole pratique des Hautes Etudes, traducteur de Shakespeare, Marlowe, Synge, Eich, Merwin... et des troubadours occitans, Luc de Goustine est aussi un commentateur fervent de lart sacré et de la Sainte Ecriture.

12/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Hamlet, le prince impossible

À l'âge de treize ans, dans un coin perdu de l'Europe communiste, Ismail Kadaré, naïf adolescent albanais, s'empare du Hamlet de Shakespeare pour y apporter une correction de son cru : " Je me souviens de ce jour ensoleillé d'hiver où j'ai pris le livre sur le rayonnage, cette fois non pas pour le recopier, mais dans une tout autre idée. Que les autres conservent leur Hamlet si ça leur chante, moi j'aurai le mien ! Après plus d'un demi-siècle, nous pouvons enfin découvrir le Hamlet de Kadaré. Bien que l'action de la pièce remonte à très loin, presque à l'époque du Christ, on aurait du mal à en trouver une qui concerne aujourd'hui d'aussi près les habitants de cette planète. Fascinés par elle, tous méditent et supputent sans fin à son propos. L'énigme commence dès la première réplique entre les murs du château d'Elseneur, quand dans la nuit et le brouillard on attend l'apparition d'un spectre. Elle gît dans la question : " L'histoire qu'on voit se dérouler sur scène n'en cache-t-elle pas une autre ? Une autre que Shakespeare ne pouvait pas, ne voulait pas, n'avait pas le droit de raconter ? " Afin de percer le mystère du personnage le plus complexe du théâtre mondial, l'écrivain remonte à son berceau parmi les dunes glacées du Jutland, dans les sagas islandaises, les abîmes d'Oedipe et d'Oreste, pour le voir resurgir en celui qu'il désigne comme le " Hamlet extérieur ", celui qui évolue à la surface de la terre dans le monde des vivants.

08/2007

ActuaLitté

Vie chrétienne

Plus forts, car vulnérables ! Ce que nous apprennent les abus dans l’Eglise

Marie-Jo Thiel et Patrick C. Goujon reprennent la question sensible des abus dans l'Eglise à travers le thème de la vulnérabilité comprise comme "porosité ontologique" . Quel rôle joue cette dernière dans la crise systémique qui traverse depuis quelques années l'institution ecclésiale et qui touche plus largement la société tout entière ? Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la culture des abus a pu prospérer en raisond'une vulnérabilité bien souvent déniée. Il s'agit, en se mettant à la suite du Christ vulnérable, de ne plus avoir peur de ses propres vulnérabilités, de les reconnaître et de les regarder en face. Trop souvent, l'Evangile est employé comme un moyen de pouvoir, alors qu'il vulnérabilise pour ouvrir plus pleinement à la fécondité de l'Amour. Ainsi, à la culture de l'abus, il faudrait répondre par une culture de la vulnérabilité assumée et discernée, qui doit mener à unchemin d'humanisation pour chacun d'entre nous. AUTEURS Marie-Jo Thiel, médecin de formation, est professeur émérite de l'université de Strasbourg. Très engagée dans le domaine de la prévention des abus dans l'Eglise, elle est l'auteur de plusieurs livres sur le sujet dont L'Eglise catholique face aux abus sexuels sur mineurs (Bayard, 2019) et Abus sexuels : écouter, enquêter, prévenir (Presses universitaires de Strasbourg, 2022). Patrick C. Goujon est prêtre jésuite. Normalien, agrégé de lettres modernes, il est professeur de théologie spirituelle et dogmatique au Centre Sèvres à Paris. Depuis septembre 2021, il est le rédacteur en chef de Recherches en science religieuse. Il est l'auteur du témoignage Prière de ne pas abuser (Seuil, 2021).

05/2023

ActuaLitté

Livres 0-3 ans

Les signes de la jungle et la savane. Imagier de Langue des Signes avec Bébé

Vos mains parlent... Celles de vos bébés aussi ! Le monde de la jungle et de la savane fascine dès les premiers mois avec ses animaux différents de ceux de notre quotidien. Avec cet imagier, vous pourrez partir à la découverte des animaux sauvages évoquant le voyage. Au sein d'une forêt dense et humide ou du désert à la végétation rare et le soleil omniprésent ces animaux ont tous des cris bien différents. C'est d'autant plus amusant que le signe accompagnera naturellement le rugissement de la lionne ou le barrissement de l'éléphant !!! De grands moment de complicité et de plaisir partagés ??? ? " Dans la jungle, terrible jungle, le lion est mort ce soir... " (dessin notes de musique) Henri Salvador (ah ah ah, je suis certaine que vous l'avez dans la tête : )) Mes mains ont un super pouvoir : elles parlent ! Imagier de 11 signes de la Langue des Signes Française réunis pour couvrir le quotidien du tout-petit et plus particulièrement les signes autour des animaux de la jungle et de la savane. Fiches carrées de 12 cm, cartonnées, plastifiées et reliées par un ruban. Les fiches présentent d'un côté une illustration et au dos le signe qui correspond. En plus de la représentation, figure également la configuration de la main employée et une explication du mouvement à faire. Le format permet d'être emporté partout, facilite la préhension du tout-petit, et est facilement manipulable. Les fiches peuvent être séparées et affichées à hauteur d'enfant, proposées sous forme de memory...

09/2019

ActuaLitté

Littérature française

La possibilité du garçon

« J’ai écrit Fifoche pour me rapprocher de mon père et La possibilité du garçon  pour me séparer de ma mère. La tentation serait grande de vouloir tout expliquer, nuancer, corriger ; de tenter, par le pouvoir de l’écriture, de retarder un tant soit peu encore la tristesse des adieux. Mais j’imagine déjà l’énervement de mon père, piaffant d’impatience à l’idée de rater le train pour l’au-delà, et j’entends presque les cris de ma mère, consternée à la perspective de devenir un fantôme, elle qui, de son vivant, a tant cherché à être un peu moins hantée, possédée par l’angoisse. Alors je m’abstiens et je mets un point final à ces textes que j’ai écrits pour pouvoir vivre une autre vie, une vie sans eux. Quoique… » Vincent Flamand. Deux textes composent ce récit. Le premier, Fifoche, est dédié au père du narrateur. Le second, La possibilité du garçon, est consacrée à sa mère. Ce diptyque constitue l’hommage douloureux mais apaisé d’un fils unique à ses deux parents, dont l’amour débordant et pour tout dire merveilleux, en est venu peu à peu à le fragiliser. D’un côté, un père âgé, fantasque et permissif ; de l’autre, une mère anxieuse, protectrice et fusionnelle. Ce très beau témoignage, vibrant et émouvant, se partage entre confession, (psych)analyse et poésie. Avec une grande justesse, Vincent Flamand a mis en mots la joie, la détresse et les paradoxes de tout amour filial.

03/2013

ActuaLitté

Littérature française

Une maison au bord du monde

J'ai passé le portail bleu de la Maison pour la première fois en novembre 2000. L'établissement accueille des malades en fin de vie - malades du sida principalement, mais aussi du cancer, victimes de la sclérose latérale amyotrophique, de la maladie de Creutzfeldt-Jakob... Sept mois de rencontres avec l'équipe soignante, les bénévoles, les familles, les malades m'ont amené littéralement " au bord du monde " : la terre est ronde, avons-nous appris, mais à l'heure de quitter la vie elle redevient, pour chacun de nous, ce disque plat imaginé par les Anciens et aux limites duquel nous nous tenons, le cœur assombri, le corps épuisé, l'âme inquiète. J'ai simplement tenté de rendre témoignage de ce que j'avais vu : la délicatesse des gestes et la qualité de l'attention, la violence du temps qui passe trop vite, la solitude de la nuit, l'éclat de rire d'un moment, les mots hachés, les cris parfois, un regard qui se pose et où tout se suspend, le souffle qui s'en va... Une maison au bord du monde raconte des histoires. Elles parlent de la mort et elles évoquent le fracas de ce qui fut souvent si douloureux, et dont l'amertume ne cesse jamais ; j'espère qu'elles parlent aussi de ce qu'il y a de digne et de présent, d'irremplaçable, dans la vie de tout être jusqu'à son dernier souffle. Chacune de ces histoires, à sa façon, est une histoire d'amour. A. A.

10/2001

ActuaLitté

Littérature française

Le monde sensible

Delphine a rendez-vous avec un amoureux. Quand elle l'aperçoit de l'autre côté du carrefour, elle se précipite vers lui et se fait renverser par une voiture. Transportée à l'hôpital dans un état grave, elle se retrouve immobilisée. Mesurer sa douleur sur une échelle de 1 à 10 et la communiquer aux médecins est le principal lien qui l'unit au monde extérieur. Elle décide alors d'observer scientifiquement son corps, tentant une sorte de journal mental pour suivre l'évolution de son état. Mais son emprise sur le réel est biaisée par l'effet de la morphine qu'on lui administre pour lutter contre la douleur. Aux hallucinations provoquées par la drogue se mêlent les bruits de la vie " normale " , tels que les éclats de voix de la famille de sa voisine de chambre, les dialogues de téléfilms, les cris angoissés d'une malade. Dans les délires de Delphine, où les nombres et les formules pharmaceutiques s'imposent, s'immiscent des extraits de la célèbre émission des Chiffres et des Lettres. Au-delà de l'effet comique que provoque ce mélange, le lecteur est happé dans la spirale hallucinatoire de la narratrice. Le monde sensible n'est pas seulement le récit d'une reconquête de soi, c'est aussi celui d'un extraordinaire voyage intérieur d'où la narratrice n'est pas certaine de vouloir revenir. Nathalie Gendrot parvient à nous faire partager une expérience sensorielle d'une rare intensité, qui devient sous sa plume une sorte de performance artistique.

01/2016

ActuaLitté

Cuisine

Le pique-nique du diable. Un tour du monde des fruits défendus

"J'ai joué à cache-cache pendant un an avec le diable. Expérience dangereuse s'il en est quand, comme moi, on n'a pas toujours su résister à la tentation." Sillonnant la planète pour réaliser ce panorama de la prohibition, Taras Grescoe ingurgite en Norvège des tord-boyaux "maison", mange dans une ferme de France un très puant fromage au lait cru dont l'Amérique ne veut pas, écume les bars à tapas de Madrid pour trouver des criadillas – testicules de taureau à l'ail –, puis, c'est en quête de crackers au pavot qu'il va errer dans les rues de Singapour. Il mâche des feuilles de coca avec des indigènes à La Paz et verra ces mêmes feuilles se transformer en cocaïne dans une lointaine forêt de Bolivie. En Suisse, s'il renonce à goûter au penthiobarbital sodique, au moyen duquel on peut mettre terme légalement à son existence, il ne dira pas non aux lueurs vertes de l'absinthe ! La plupart des livres de voyage assurent à leurs passagers un confort absolu : ce n'est pas le cas de celui- ci, qui a souvent le rythme d'un grand galop de mauvais chemin, avec fusillades et cris d'Indiens. A travers le prisme de la prohibition, c'est la très ancienne lutte entre libre arbitre et puissance publique qui est examinée. En étudiant ce que nos sociétés choisissent de diaboliser, Grescoe nous convie à une extraordinaire équipée au coeur du désir, dans les méandres du vice et de l'interdit.

10/2008

ActuaLitté

Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Février 1947 Mars 1948. Tome 1, Cahiers 233 à 309

Les derniers Cahiers d'Ivry constituent la fin des Oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Ce volume couvre la période qui s'étend de février à juin 1947. Inlassablement, il continue d'y mettre en espace ce qu'il nomme son nouveau Théâtre de la Cruauté. Que signifie avoir "un esprit qui littérairement existe" ? C'est la question qu'il posait à ses débuts à Jacques Rivière, le directeur de La NRF. Vingt ans plus tard, après une longue traversée d'enfermements asilaires, la question est réapparue. C'est bien en effet cette fondamentale question de l'inspiration - question qui hanta aussi les surréalistes - qu'il reprend sans relâche: comment commence-t-on à écrire ? Qui écrit, qui pense en moi ? Quel démon s'empare du Verbe humain avant qu'il ait commencé à penser ? Au fil des pages, les lettres se mettent en mouvement, un rythme progressivement émerge, accompagné de coups, de cris : chorégraphie de gestes et de voix, dessins semés sur la feuille. "Je ne suis jamais né", répète-t-il depuis son enfermement dans l'asile de Rodez, et donc je ne peux pas mourir. A entendre comme production infinie d'écriture, système perpétuel, "machine de souffle", prolifération sans fin d'un corps sans organes. C'est donc là, au creux des pages, entre les pages et les lignes, d'un cahier à l'autre, que s'opère "la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie" (lettre du 6 octobre 1946 à Henri Parisot).

10/2011

ActuaLitté

Musique, danse

Guide des genres de la musique occidentale

Le Guide des genres de la musique occidentale présente - au sein de 331 entrées - les genres principaux du concert (symphonie, concerto, sonate, etc.), de la musique vocale (opéra, Lied, chanson, etc.), de la danse (ballet, menuet, ragtime, etc.), de la musique religieuse (messe, Kyrie, choral, etc.) ou de la musique médiévale (organum, trope, séquence, etc.). Il définit aussi les genres liés à la pratique musicale (musique de chambre, musique de film, improvisation, etc.), à des principes spécifiques de composition musicale (fugue, ostinato, thème et variations, etc.), à des états d'esprit musicaux (citations, humour, etc.), sans oublier les nombreux genres peu connus et pourtant passionnants (ranz des vaches, cris, charivari, jeux de dés de composition musicale, etc.). Il tente de rendre compte de l'extraordinaire inventivité humaine dans ce domaine, dessine au fil des pages une foisonnante histoire de la musique et met en lumière ce qui fait que chaque genre est comme un organisme vivant et incarné. C'est ainsi qu'il éclaire leur évolution, leurs variantes, leurs différentes fonctions, les effectifs vocaux ou instrumentaux employés au cours des âges, les compositeurs qui les ont illustrés, et qu'il aborde d'innombrables oeuvres, maîtresses ou plus en retrait, mais toutes significatives, invitant à la découverte d'un inépuisable gisement. Unique en son genre, destiné aussi bien à la brève consultation qu'à la recherche approfondie, au simple amateur de musique qu'au mélomane averti, à l'apprenti musicien qu'à l'interprète confirmé et au musicologue, cet ouvrage est un " usuel " au sens fort du terme.

09/2010

ActuaLitté

Littérature française

Bientôt rois Tome 1 : Les fuites de Greg Men

"Le dundee met cap vers le large, son foc comme une pelle à tarte dans la brume. Des goélands pansus lui font un carrousel d'ailes et de cris portés par la brise. Leur flair ne trompe pas. Le thon est là en esprit quoique le bateau ne serve plus comme chalutier depuis mars. A dépasser le phare de La Vieille, les fesses même des plus aguerris se serrent toujours. On ferme sa gueule et le mousse parcourt l'une des deux Bibles embarquées à bord. - Ludec, tu crois qu'à notre retour sur l'île, seul ton chien te reconnaîtra ? " Ludec Men, dix-sept ans, quitte Sein pour rejoindre le Général à Londres. Après la guerre, il devient pilote de ligne sur Paris New York. Son fils, Greg Men, né en 1952, rêve d'un envol plus grand encore : il veut devenir Roi de l'Hexagone. Il rencontre Nora Maïz, avec qui il a une fille, Fleur. Il commence à tenir des meetings pour réaliser son crucial projet. Dans le deuxième volume de la trilogie, Benjamin Spielsohn, un ancien camarade, se mettra en travers de sa route. Dans le troisième, Greg Men tentera de parer ce coup du sort. Tout commence par des faits successifs, avérés, mais à mesure des pages, le récit s'émancipe de la chronologie, comme Greg lui-même n'entend pas, en grandissant, devenir simple fils à papa. Roman poétique cherchant à descendre au plus intime des âmes et des corps, Les fuites de Greg Men racontent et délirent quarante et un ans d'histoire hexagonale.

03/2020

ActuaLitté

Littérature étrangère

Jockey, noir et célèbre. Mon père, cet inconnu

Venir au monde à la fin du XIXe siècle avec la peau noire, en pleine ségrégation, dans une famille pauvre du Kentucky, et se transformer en une vedette internationale du turf, riche et admirée, de nombreuses fois " cravache d'or ", c'est le tour de force accompli par James Winkfield, le père de Nelly Davies. Née d'un amour hors mariage, alors que vient d'éclater la Seconde Guerre mondiale, Nelly grandit au royaume des galopeurs, qui s'étend à l'époque entre la Seine et la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Dès son plus jeune âge, elle éprouve des sentiments très forts pour ce père, cet étranger, que son coeur réclame à grands cris mais dont elle ne fera la connaissance qu'à l'âge de treize ans. Une rencontre qu'elle espérait tout autre... Ils auront d'abord du mal à se comprendre et à dialoguer. Mais peu à peu, une osmose se crée entre Nelly et ce père à la fois célèbre et inconnu qu'elle admire tant et qui, au fil du temps, lève le voile sur ses sentiments. La fille de la star, dans le style de la sincérité qui n'a qu'un seul langage, celui du coeur, décrit ce que nous ignorons lorsque nous admirons les fabuleux destins : les " dégâts collatéraux ". Ce que les vies extraordinaires laissent autour d'elles d'attentes, de regards mendiés, de baisers gardés, d'espoirs déçus, sans que jamais, pourtant, le lien se dénoue. Un chant d'amour qui ne finit jamais.

10/2009

ActuaLitté

Littérature française

À elle(s)

"Ecrire. Et elle crie, mutique. Des années de mue. Après la survenue vaine de cris qui ne sont plus retenus, elle est, aujourd'hui, écrivaine. Le cri de ses veines. Elle pose son cri, libère sa voix et entraperçoit de nouvelles voies. Rien n'efface. Le temps apprend à faire avec. Et en transformant ce récit en matière hors d'elle, elle peut être enfin sans. Et commencer à vivre". L'auteure fait le choix d'une succession de vignettes, dans le cadre de cet écrit aussi intime que sensible. Des portraits de femmes, de mères, d'adolescentes et de fillettes qui touchent chacun. Des morceaux de vie de plusieurs d'entre elles, transposables aux autres. Un récit comme une danse, tout en résonance pour les lecteurs. Ces derniers, au fil des pages, au fil des pas, pourraient reconnaître les leurs. "Vous livrez ici de très beaux portraits de femmes décrits avec finesse, pudeur et poésie. Un récit comme un hommage aux mères, aux femmes, aux filles ! Un exercice délicat mais réalisé avec justesse". Mathilde Heuveline - Editrice, Editions Bergame "Votre manuscrit est magnifiquement bien écrit. Vos mots choisis sont touchants et portent les émotions que vous aspirez à véhiculer. Ce va-et-vient dans le temps est d'une grande originalité, juste sublime ! Entre roman et récit de vie, vous maniez la plume de manière singulière, avec grande perspicacité et fulgurance, tout au long de votre oeuvre ! " Nicolas Sajus (Ph. D) Docteur en psychologie et en psychopathologie clinique

02/2022

ActuaLitté

Poésie

La mer à boire

Né à Paris en 1934, Ludovic Janvier, romancier et essayiste, fait entendre en poésie une voix qui ne se soucie d'aucune référence, d'aucune révérence : alliance d'un rythme affirmé, d'une rythmique, et d'une volonté de dire les éclats de mémoire, d'ironie, de fureur, les commotions soudaines. Ludovic Janvier écrit au plus près du corps, il s'investit sang et os dans une parole qui ne craint ni la violence, ni la gouaille, ni la dérision froide. Souvent, il semble parler comme pour se donner congé, comme pour se piéger. C'est un souffle qui entretient la forge et les braises, les cris, les murmures, qui fait que la bouche sort de l'ombre et que les muscles, doucement, transmuent de l'air pour créer une musique de mots. La poésie de Ludovic Janvier est une succession d'instants qui objectent, qui poussent au désespoir lucide, qui ne cherchent pas plus à adoucir le manque que les moeurs. L'impatience en est l'énergie première, sans cesse convoquée et toujours insatisfaite. Comme le suggère le titre de son recueil, il y a en toute chose, en toute action, en toute émotion, de La mer à boire, de l'impossible à affronter, du défi à relever, mais sans oublier d'en sourire, sans oublier d'avouer mine de rien que ce n'est quand même pas "la mer à boire". Parole du doute brutal, la voix de Ludovic Janvier est de celles qui régénèrent sans ménager de repos.

10/2006

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Fragments d'un paradis

Fragments d'un Paradis éclaire enfin sur l'art poétique de Giono et sa véritable religion de l'imaginaire verbal. Peu lui importe de n'avoir pas navigué ; pour Giono le réalisme n'existe pas et ne saurait exister. Dans la mesure où il procède de forces supérieures à l'imagination humaine, le réel doit être, selon lui, plus fabuleux et incroyable que toutes nos chimères. Ainsi faut-il admettre l'irruption de sensations purement terriennes dans l'univers marin, dont c'est une des caractéristiques de les exclure. Les raies géantes ont des odeurs de " champ de narcisses ". Comme au-dessus de Manosque, le ciel des antipodes a des " grésillements de braise " et les étoiles ont "des cris de cristal ". On voit les images surgir, se polir, et garder mystérieusement leur palpitation première. Ce n'est sans doute pas un hasard si l'oiseau y tient une grande place. Son frémissement évoque physiquement ce que Giono attend des mots eux-mêmes. Ainsi tombe le soir " rouge et terne comme un coq malade ", ou telle " une aile de feu déployant ses plumes ". Cela ne remplace pas Melville, ni Conrad, ni nos auteurs de grand large comme Henri Queffélec, Michel Mohrt ou Jacques Perret. Mais qu'est-ce que la " vraie mer" sinon celle qu'on porte en soi jusqu'à se faire porter par elle, et que lève la houle des mots ! Giono le dit bien: "La vérité objective n'existe pas, ce qui importe c'est d'être enchanté ! " Bertrand Poirot-Delpech

03/2002

ActuaLitté

Faits de société

Titre à venir

Comment continuer à vivre lorsque son peuple est lentement effacé, damné parmi les damnés de la terre ? Toute sa vie, Mayyu Ali a dû se battre pour exister comme Rohingya, une minorité musulmane parmi les plus persécutées au monde, dont l'existence est purement et simplement déniée en Birmanie depuis 1982. Né en 1991, année où Aung San Suu Kyi reçoit le prix Nobel de la paix, il grandit à l'ouest de la Birmanie, à quelques kilomètres de la frontière bangladaise, dans une famille de pêcheurs. Régulièrement insulté et exclu, comme toute sa communauté, obligé de renoncer à devenir professeur, il se réfugie dans l'écriture et est aujourd'hui un poète reconnu. En août 2017, les militaires birmans attaquent son village et il voit ses voisins se faire égorger, les femmes sont violées, les enfants jetés dans les flammes. Comme 740 000 autres Rohingyas, il prend la fuite pour le Bangladesh voisin. Entassé dans un camp de fortune, sur des collines qui menacent de s'effondrer, Mayyu Ali assiste depuis deux ans au trafic d'êtres humains orchestré par des mafieux. Mais il est déterminé à agir pour son peuple et contribue à collecter les preuves de ce que la Cour pénale internationale pourrait bientôt qualifier de génocide. Par ce livre, il veut faire entendre les cris des enfants, des femmes, des hommes, pour que leur tragédie ne tombe jamais dans l'oubli : "En Birmanie, notre existence est niée. Ecrire mon parcours et celui des miens ancre à tout jamais nos vies dans l'histoire de l'humanité".

03/2022

ActuaLitté

Romans historiques

L'Aphrodite profanée. Une enquête de Kaeso le prétorien

              Une enquête de Kaeso le prétorienA Rome, des enlèvements d’enfants créent un vent de panique au sein de la noblesse. Kaeso fait tout son possible pour mettre la main sur les rançonneurs mais ceux-ci prennent un malin plaisir à leur filer entre les doigts avec la rançon. Comme l’enfant est toujours rendu sain et sauf à sa famille, l’affaire prend rapidement des allures de farce. Macro, préfet du Prétoire, las de voir la prestigieuse cohorte palatine être la risée de la ville, retire l’affaire à Kaeso, humilié et fou de rage. Le soir même, le jeune soldat est affecté à la protection de la famille impériale à l’occasion d’un banquet organisé par Claude, l’oncle de Caligula. Le brave homme souhaite y présenter sa dernière acquisition : une statuette de Praxitèle achetée à prix d’or. Au cours du banquet, et malgré le vacarme d’un terrible orage, les convives entendent les cris affolés d’un esclave. La sculpture s’est envolée et trois corps gisent dans la pièce où elle se trouvait : le vieux secrétaire de Claude, un couteau ensanglanté à la main, et deux inconnus. Tous trois morts poignardés mais comment le vieil esclave a-t-il fait pour tuer deux hommes vigoureux dans la fleur de l’âge ? Et, si c’est bien lui qui a éliminé les deux voleurs… qui l’a assassiné, lui ? Kaeso, aidé de sa frivole cousine Concordia, devra affronter une ennemie redoutable, la courtisane Pyralis qui semble intouchable…

03/2011

ActuaLitté

Photographes

Siempre que

"Siempre que estemos vivos nos veremos" "Tant que nous serons en vie nous nous verrons" C'est la dernière phrase que m'a dite Yair. Nous étions sur l'azotea (toit) du bloc 11, la brume enveloppait Caracas, la rumeur folle de la ville ressemblait à un chant funèbre. C'était une balle dans mon coeur. La conscience de sa propre fin avait quelque chose de terrible et sublime à la fois. Tout était dit. L'urgence de la vie, la fascination pour la mort, l'effondrement du pays. L'extrême violence et l'absurdité de la situation donnait l'impression que la vie n'était qu'un jeu. Je me rappelais deux jours plus tôt la gallina (arène pour combats de coqs). L'odeur du sang mélangée au rhum et la sueur, les cris de rage, l'excitation de chaque homme. Une transe impalpable enivrais l'arène. Comme si nous étions tous fous. Comme si le sang, la mort et le pouvoir rendaient plus vivants. L'énergie chaotique de la ville raisonnait dans chaque combat telle une danse qui se déploie, qui reste et pleure impuissante. Un mois plus tard, Yair fut abattu. Il avait 27 ans. Mes errances en Amérique Latine furent traversées par d'autres rencontres saisissantes. Comme ces coqs de combats, je voyais des êtres danser et s'accrocher au désordre. J'y retrouvais à chaque fois cette même sensua- lité insolente, comme une furieuse provocation, comme un cri d'adolescent amusé par le danger, condamné et libre.

07/2022

ActuaLitté

Littérature française

Parc fermé

Orangina ou diabolo-grenadine ? Pastis ou Ricard ? Tennis ou piscine ? Gitanes maïs ou Belga filtre ? Se raser ou pas ? Etre fidèle ou pas ? On est en vacances, finalement peu importe. Avec Parc fermé, l'auteur nous livre, entre été 1977 et hiver 2020, entre Côte d'Azur et banlieue industrielle liégeoise, entre bleu ciel et gris foncé, un condensé de nostalgie où se mêlent la perfection des seins de Magali, une naïade de dix-huit ans entr'aperçue dans une piscine au bleu trop bleu, et le visage d'une mère fantasmée qui aurait décidé, dans un monde dominé par les hommes, de faire entendre sa voix. De rendre visible l'invisibilité des femmes. "Après la sieste, elle se réveille dans un parc, le parc fermé d'un enfant. Elle essaye d'en sortir mais l'espace entre les barreaux est trop mince pour que son corps puisse s'y glisser. D'abord, elle prend ça comme un jeu, trouve amusant le défi d'en sortir, en fait plusieurs fois le tour, d'un côté puis de l'autre. Lorsqu'elle se rend compte qu'il n'y a pas d'issue possible, très vite ses rires se transforment en pleurs, puis en cris lorsqu'elle s'aperçoit qu'une presse se substitue au mobile coloré que son père avait accroché au plafond de sa chambre d'enfant pour tromper l'ennui et lentement, inexorablement, descend sur elle, aplatit son corps, le compacte avec indifférence, comme la carcasse d'une vieille voiture"

09/2021

ActuaLitté

Littérature étrangère

Tout est silence

Au nord de l'Espagne, sur la côte galicienne, la contrebande est pratique courante chez les pêcheurs depuis le Moyen Age. Mais quand le petit village de Noitía se transforme en l'un des centres les plus importants du trafic mondial de drogue, on change brutalement d'échelle, de langage et de coutumes. Désormais l'argent, l'amour et la mort n'ont plus le même sens ni les mêmes dimensions. Manuel Rivas nous raconte ici ce bouleversement qui marque l'écart entre deux générations. Adolescents, Fins, Leda et Brinco comprennent que leur village est régi par la seule loi que fixe Monsieur Mariscal mais que les temps sont en train de changer. Alors que Leda et Brinco rejoignent son bord et deviennent de riches trafiquants, Fins, à l'opposé, entre dans la police judiciaire et n'aura de cesse de les traquer, comme s'il courait secrètement derrière son ombre la plus obscure et sur les traces de son bonheur perdu. Dès lors, leurs trois destins seront définitivement liés à l'évolution de la Galice dans ce monde global : en trente ans, ce qui n'était qu'une bande de contrebandiers se transformera en une mafia implacable, les vieilles barques deviendront des bateaux ultras rapides, le tabac de la cocaïne et la petite délinquance se rapprochera nettement du grand crime mondialisé. Les rires, les cris, les conversations s'arrêtent un jour sur cette pointe extrême de l'Europe, car, quand à parler on joue sa vie, tout est silence...

10/2014

ActuaLitté

Littérature étrangère

La mer encore. Passages de la mémoire

L'aiguille de ma boussole intérieure indique l'Est. Mais d'où me vient cette excitation quand je vois une allée d'acacias, une bande de basses terres, une place comme un foulard, bordée de maisons à un étage. Quelque chose me crie: ici. Et aucun nom ne parvient à s'approcher de cette image. L'image est ancrée derrière toute expérience consciente. Elle provient d'un réservoir de la mémoire que je ne contrôle, ni ne connais vraiment. Et elle exerce un pouvoir sur moi. [...] Aux images provenant d4on ne sait où se joignent des sons et des odeurs. Du pentatonique (aux demi-tons tranchants), chanté, soufflé. Une odeur de fumée. D'épices, d'encens. Du thé fume dans les tasses. Le pays de l'autre mémoire est un territoire de thé. Entre ses clôtures et ses frontières, je suis touchée. Je suis ses appels comme s'ils étaient les cris de bergers fiables. Eastward ho ! Dans La mer encore, Ilma Rakusa raconte, tout en poésie, son enfance nomade entre Budapest, Ljubljana, Trieste et Zurich, où elle s'établit avec sa famille à l'âge de six ans. En soixante-neuf strophes, lima Rakusa revient sur sa traversée de l'Europe de l'Est pour rejoindre l'Europe de l'Ouest, au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Elle évoque les images et sensations qui lui restent du voyage continuel de son enfance, des séparations, des langues étrangères et du déracinement. Très vite, la musique, le piano et l'oeuvre de Dostoïevski deviennent ses refuges, comblant l'impossible sentiment d'appartenance.

11/2012

ActuaLitté

Littérature française

Les kangourous

" Je revoyais aussi les kangourous. Ils ne regardaient pas en face - une manie qu'ils ont de se présenter de profil, comme les lapins. Je n'en avais jamais vu d'aussi près. Je ne savais pas de quel animal les rapprocher ; ils avaient des oreilles écartées, des yeux sombres et inquiets, moins veloutés que ceux des biches ; leur museau était plus ingrat et plus court. En fait, c'était à l'homme qu'ils faisaient penser davantage (je me le suis dit tout à coup). On aurait dit qu'ils n'osaient pas me regarder. (C'était curieux parce que je m'étais tenue devant eux ; je les avais observés à travers les trous du grillage.) Et tout à coup je me suis dit qu'ils n'avaient pas non plus dû regarder le meurtrier en face ; mais certainement, ils l'avaient vu. Aussi nettement qu'ils me voyaient. Le crime s'était passé tout près. Ils avaient entendu les cris. Ils étaient prudemment restés posés sur leur pelouse, un peu maladifs et tremblants. Lorsque la femme avait crié, ils n'avaient pas dû bouger davantage. Mais ils sentaient, avec ce flair des animaux, ils avaient bien senti qu'il se passait quelque chose de contre-nature. Et ils se cachaient le museau. Et depuis, ils restaient assis dans cette position tellement inconfortable, ils n'osaient pas nous regarder, leurs mains d'infirmes pressées contre leur ventre, dans le geste impuissant que font certains vieillards quand ils se rappellent le passé. "

08/2002

ActuaLitté

Critique littéraire

Hygiène des lettres. Volume 5, C'est le bouquet

"Ce cinquième tome d'Hygiène des lettres - où je m'occupe de l'art entre tous malaisé : celui d'écrire en prose - sera, c'est juré, le dernier de la série. C'est pourquoi, notamment, j'ai choisi dès longtemps de l'appeler C'est le bouquet ! Au feu d'artifice du 14 juillet, quand j'étais gosse et que de toutes parts les cris fusaient : "C'est le bouquet !", je me sentais malheureux. La fête allait donc s'achever pour un an. Elle s'achève cette fois pour toujours. De même que le bouquet désigne les gerbes de fusée qu'on tire, afin de finir en beauté, la cinquième partie de ce volume est composée de nombreuses petites fusées, aussi jolies qu'il est en mon pouvoir : bouquet d'un bouquin qui, d'autre part, doit être considéré dans son entier comme le bouquet de ma série de pétards. Dans Poètes ou faiseurs ?, je me bornais à dire au vers libre son fait. Ici j'ose écrire que Proust est un auteur intelligent, qu'il n'était pas plus bergsonien que Benda, qu'en revanche il exerçait un art fortement marqué de raison et de raisons. Cent blasphèmes aussi horribles. Pensez donc ! A Robbe-Grillet, je préfère Yassu Gauclère, à La Princesse de Clèves, le Francion. J'ose prétendre que Diderot professait l'athéisme dès les Pensées philosophiques mais que Breton garda toujours la nostalgie d'un autre monde. Le type même du livre à ne pas lire, si l'on veut briller dans le monde". Etiemble.

10/1967