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Maud Taron

Extraits

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Littérature française

L'île du Saros

"Une retraitée découvre, sur une palissade, la photo d'un enfant disparu depuis neuf ans. L'image lui parle et lui demande de le retrouver. Irène part à sa recherche. Elle découvrira l'île du Saros, une île "floue" où les habitants souffrent de maux inconnus, nés d'un phénomène étrange : toutes les traces persistantes des émotions humaines, venues du monde entier, s'accumulent en cet endroit, et influent sur le métabolisme et le caractère des habitants. Dans cet univers qu'elle se prend à aimer, Irène reçoit un don nouveau, celui de communiquer avec la mémoire des choses. L'enfant perdu, de son côté, est prisonnier d'une communauté. Devenu solitaire et rebelle, il a développé des capacités exceptionnelles, tant physiques que mentales. Il peut voir les événements avant qu'ils ne se produisent, entrer dans l'esprit des animaux. Mais cet enfant a refusé de grandir. La douce mais opiniâtre mamie et le jeune homme puissant et sauvage réussiront-ils à se trouver, puis à s'apprivoiser mutuellement ? A cette condition, ils pourront se libérer l'un l'autre de leurs douleurs passées, et former un couple improbable doté d'un grand pouvoir, celui de transformer le monde autour de lui. Faire d'une friche industrielle un espace de convivialité et d'invention. Libérer le Saros de sa malédiction. Bruno de l'Onde a suivi des études de philosophie, publié dans un cadre professionnel de nombreux articles et ouvrages sur l'économie solidaire et l'action culturelle, exploré les contes de la tradition orale et les rites de passage contemporains, pour se consacrer depuis 2007 à l'écriture de fictions. Des récits qui nous entraînent à voyager, entre poésie, humour et aventures, aux frontières de l'imaginaire et de notre quotidien. "L'île du Saros" , son troisième livre, se présente comme un roman onirique sur la quête de l'être qui saura nous compléter, et nous révéler. Serions-nous, tous, concernés par le besoin d'un tel cheminement ? L'auteur dédie cette histoire à la grand-mère généreuse qu'il a perdue, et à l'enfant ténébreux qu'il était alors".

09/2018

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Sociologie

Villes et politiques urbaines au Canada et aux Etats-Unis

L'analyse de l'évolution de la ville nord-américaine, surtout depuis les années 1960, permet d'identifier les maux actuels, d'étudier les solutions envisageables et d'évaluer les enjeux sociaux, économiques, urbanistiques et politiques. La perspective comparative a été volontairement privilégiée car elle permet de mieux dégager la spécificité de la ville canadienne. La comparaison est essentiellement centrée sur le Canada et les Etats-Unis mais n'exclut pas quelques allusions au modèle britannique. Trois avenues disciplinaires ont été privilégiées, celle qui relève du politique, celle qui relève du sociologique et celle qui a trait aux disciplines liées à l'étude et à l'aménagement de l'espace (pour cette dernière, trois axes ou trois niveaux d'analyse ont été retenus et traitent de l'organisation de l'espace, du fonctionnement de l'économie et de la gestion politique tant au niveau national fédéral que régional ou local). On constate les signes d'une évidente évolution, qu'il s'agisse du passage du semi-social au pénal, c'est-à-dire d'un système de protection à un système de pénalisation ou bien encore du passage de la sphère publique à celle du privé et, enfin, d'une dévolution de pouvoirs qui transfère les responsabilités du niveau central à l'échelon local. On est ainsi passé de la phase de la réglementation par le sommet à une phase de désengagement qui permet les initiatives de ta base et du socio-communautaire. Le bilan d'ensemble est à la fois clair et plutôt sombre. Face à l'affaiblissement de la notion de responsabilité collective, l'impression dominante est de se trouver de plus en plus face à des problèmes sans issue, sans solution mais il est vital de ne pas abandonner. Notre volonté également partagée doit être celle de bâtir la cité idéale, mime si cela peut relever de l'utopie. L'ère des illusions et des attentes déçues a conduit à celle du soupçon et de l'impatience. Nous aimerions pouvoir entretenir encore l'illusion ultime que le progrès est possible. Ce n'est qu'à ce prix que la ville cessera d'être le monde de la barbarie pour devenir celui de la civilisation.

10/1997

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Esotérisme

Le grand livre des Protections

Nous sommes constamment la proie d'agressions vibratoires de plus ou moins grande intensité, qui constituent autant d'entraves sur la route du bonheur auquel nous avons droit. En effet, si l'envoûtement caractérisé, découlant d'une pratique magique à notre encontre, demeure relativement rare, il n'en est pas de même d'autres sources de perturbation. Auto-envoûtement qui, né d'une perte de confiance en soi, finira par créer une énergie bien réelle, vouée à votre destruction. Envoûtement télépathique, résultant des pensées négatives d'une personne ou d'un groupe de personnes qui, en toute bonne foi, vont vous entraîner dans des cercles infernaux. Pensées agissantes, et la plupart du temps inconscientes, de vos rivaux qui peuvent entraîner des dégâts graves. Ondes nocives, résultant d'une source souterraine, de la proximité de pylônes électriques ou de l'emplacement sur lequel se situe notre lieu de vie. Individu qui, souhaitant bénéficier des biens de ce monde, vous vole sans le savoir votre part de chance. A chacun de ces maux, la Tradition délivre une solution pratique et efficace, sous la forme d'une protection appropriée. Synthétique et oecuménique, l'auteur est parti en quête des recettes vraiment efficaces, celles qui vous mettront à l'abri de ces facteurs de perturbation, vous assurant une vie sereine et équilibrée, où l'Energie Universelle pourra enfin se déverser librement. Quels sont les saints vraiment opératifs, et de quelle manière les prier ; comment entrer en contact avec vos anges protecteurs ; quels sont les pantacles et talismans sur lesquels vous pouvez compter en toute circonstance... Acquérez dès aujourd'hui une totale immunité contre les attaques du Mal, quelle que soit la forme que prenne celui-ci. Clair et concis, Bernard Berger nous dit noir sur blanc pourquoi et comment nous protéger. Il ne délivre ici que des recettes qui marchent. Méthodes de désenvoûtement, techniques opératoires simples à mettre en pratique, nul doute que ce "Grand Livre des protections" ne devienne votre livre de chevet, que vous pourrez à tout moment consulter afin de vous ouvrir à une vie nouvelle, débarrassé à jamais de tout ce qui en limite la prodigieuse expansion.

03/2019

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Romans historiques (poches)

De colère et d'ennui. Paris, chronique de 1832

1832 : tandis que Paris vibre, vacille et gronde sous les coups redoublés de l'épidémie et de la guerre des rues, Adélaïde s'ennuie. Elle frémit dans son salon à la lecture des journaux, se délecte du chocolat que sa domestique lui rapporte de chez Marquis, s'émerveille en recluse des oiseaux du Jardin des Plantes où elle vit, loin des barricades (où Gavroche meurt). Emilie la saint-simonienne se bat du côté de Ménilmontant pour faire entendre la cause féministe. Louise, marchande ambulante du centre de Paris, atteinte du choléra et soupçonnée d'avoir participé à l'insurrection, est soumise à l'interrogatoire du commissaire, du juge et du médecin. Lucie, la mystique en extase, jouit du corps de Jésus, derrière les murs d'un couvent puis le choléra l'emporte. Comment situer ce texte inclassable ? " Tout est vrai, mais rien n'est vrai " nous dit Thomas Bouchet, historien talentueux du sensible et amoureux rigoureux de littérature. Ces femmes sont fictives, mais leur incarnation aux accents hyperréalistes se développe à travers l'usage minutieux des archives. Ce sont le corps et ses humeurs, l'expérience sexuelle, les maux de dents, le goût du chocolat ou celui de l'eau de vie dans les estaminets. La girafe du Jardin des Plantes, les indigènes qui traversent le paysage ou la rubrique des faits divers sont autant d'éclats de réel. Mais le tour de force littéraire et politique réside aussi et surtout dans la voix des femmes. Toutes sont recluses, c'est leur condition, que ce soit dans " l'île " du Jardin des Plantes, le couvent de la rue Neuve Sainte-Geneviève, la colline de Ménilmontant et la prison la vraie, Saint-Lazare, pour Louise. Thomas Bouchet relaie la parole des femmes, alors que les voix des hommes sont ici inaudibles. Chacune a un mode d'expression qui s'accorde avec sa condition : la bourgeoise a accès à la correspondance et se prête à des essais littéraires, pour la religieuse c'est le journal intime, pour la militante, le discours, la harangue, et la marchande, la plus précaire de toutes, parle à travers les minutes des interrogatoires. L'effet de réel est saisissant.

03/2018

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Théâtre

L'affaire Rokambolesk suivi de Sans raison apparente

L'affaire Rokambolesk Juge Rachel-Dystopieux - Nous ne sommes pas ici pour juger l'action de l'agresseur, mais celle de l'agressé. L'agression ne sera jamais jugée. La gravité des faits est telle que de par sa volonté ou contre celle du hasard, monsieur Rokambolesk s'est rendu coupable d'être une victime. Voilà le ton de l'affaire Rocambolesk, l'histoire d'un homme qui est jugé au tribunal partial et que tout désigne comme responsable des faits qui lui sont reprochés. Il doit affronter le juge Jean-Steve Charles Igor Rachel-Dystopieux qui à juré d'avoir sa peau coûte que coûte. Heureusement, l'avocat de la défense, Maître Sournois, est de son côté. Malheureusement, il est aussi de l'autre, en tant que partie adverse. Tour à tour, Premier Témoin, Second Témoin et Tiers Témoin se succèdent pour appuyer un peu plus la culpabilité de Carl Rocambolesk. Ce dernier va devoir faire preuve d'une grande ingéniosité pour se sortir d'une affaire pas comme les autres. Sans raison apparente L'état psychologique de Maude se dégrade de jour en jour. Elle sombre. Son mari Lionel et son psychologue, le Dr. Falgan, le savent bien. Entre deux somnifères et un calmant, elle s'enfonce dans la lourdeur de son passé. Un autre homme lui manque : son amant Michel Onnerre. Pourquoi ce grand chirurgien à la dérive est parti de sa vie en la laissant seule avec les aléas de son esprit ? Voici deux pièces qui traitent d'un sujet que l'auteur, David Yol, connait bien : la folie. Si la première prend le parti de l'absurde, la deuxième est une comédie derrière laquelle se cache un drame. Avec "l'affaire Rocambolesk", l'écrivain signe sa sixième pièce de théâtre en l'espace de deux ans. Quant à "Sans raison apparente", elle a eu le droit à une quinzaine de représentations en 2017 et une subvention de la part d'une généreuse fondation. Elle a permis la création d'un festival des arts scéniques sur Genève avec la troupe artistique de la Compagnie Bananière. Cette troupe a été fondée par l'homme de plume. Il vous souhaite une bonne lecture...

07/2018

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Sciences historiques

Jarny. Mineurs et cheminots dans l'entre-deux-guerres

Ce livre retrace 20 années de la vie d'une ville ouvrière de Lorraine du Nord. 20 années au cours desquelles les guerres, les crises et les brassages d'hommes ont rompu le cadre traditionnel d'un village d'à peine quelques centaines d'habitants. La perte de l'Alsace-Moselle après 1871, l'exploitation du fer du Pays Haut et la redéfinition du réseau ferré, avaient fait de ce bourg une ville carrefour et industrielle en l'espace d'une dizaine d'années avant 1914-1918. Déjà l'horizon traditionnel avait été rompu par l'arrivée de centaines d'ouvriers français et italiens, attirés par les mines, les chantiers de la gare ou le petit commerce. Ils n'avaient guère eu le temps de s'installer puisque la guerre de 1914-1918 avait jeté dans cette fourmilière, un formidable coup de pied, brisant son élan et la vidant presque totalement pendant plus de quatre ans d'occupation allemande. Mais la guerre n'a pas seulement rompu l'élan initial. En rendant à la France les territoires mosellans désormais concurrents, le bassin de Briey perd pour un temps son dynamisme initial malgré la reconstruction. La production repart et les hommes reviennent aussi massivement. Cette fois, avec le sang français et italien, du sang polonais vient irriguer le coeur de la cité. Pourtant la santé des mines jarnysiennes est fragile, l'une prospère par à coups, l'autre stagne, empêtrée dans les litiges des dommages et séquestres. La ville, qui vit au rythme des trains de minerais, des salaires ouvriers et des bénéfices du petit commerce, commence à douter. On attend alors beaucoup d'une municipalité républicaine et laïque pour panser les maux de chacun. La crise de 1931, ajoute ses effets. Economique puis sociale, elle jette le trouble durablement. Certes elle contribue à stabiliser toutes les populations, mais exacerbe aussi les tensions politiques et xénophobes. Malgré l'idée commune, le mouvement ouvrier peine à s'organiser et ne perce véritablement qu'après 1936, profitant pour quelque temps seulement de "l'embellie" du Front Populaire, avant que la guerre ne bouleverse la cité à nouveau.

06/2018

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Développement personnel

Devenir soi. Guide de relaxation et d'éveil

Insomnie, nervosité chronique, spasmophilie, asthme, troubles du comportement alimentaire, fibromyalgie, maux de dos... Les manifestations de mal être envahissent notre quotidien au point de nous donner le sentiment de subir notre vie plutôt que de la vivre. Le corps se recroqueville, le temps nous échappe, les émotions nous font peur. On vit alors en constant décalage : avec son espace, avec les autres, avec soi... Il est temps de se poser pour se redécouvrir, s'apprivoiser et reprendre goût aux autres et à la vie. Telle est la proposition concrète du docteur Annie Lacuisse-Chabot dans ce traité de relaxation et d'éveil. L'objectif est de faire l'expérience du changement en suivant pas à pas, et chacun à son rythme, des séances progressives d'éveil à la conscience de soi et au-delà. Reprendre contact avec soi, c'est d'abord retrouver sa respiration naturelle pour s'apaiser et explorer son monde intérieur : muscles, ligaments, organes, sensations... Puis vient le temps, quand on se sent prêt, de ressentir sa façon d'être au monde par la visualisation du corps et la découverte de la gravitation. De percevoir sa verticalité, et dans cette conscience de se situer vis-à-vis des autres et du monde extérieur, d'être bien à sa place. Ce deuxième degré invite à une vigilance différente, une forme de concentration plus aiguisée, un éveil. Fort de ces ressentis et de cette conscience, on accédera à la contemplation de l'Etre. Réconcilié avec soi-même, en accord avec cette transformation, on se sent confiant pour découvrir d'autres territoires, oser d'autres changements plus spirituels. Se tenir dans une position, simplement, tranquillement, expérimenter le respir, la présence, explorer une part plus intime, plus essentielle, et pourtant une identité plus impersonnelle de soi-même par la méditation. Au-delà d'un apprentissage pour se détendre, véritable plaisir en soi, chacun fera l'expérience qu'on peut modifier ce qu'on est, laisser de côté ses limites, mieux utiliser ses potentiels de concentration, de contemplation, devenir un peu plus sage, donner libre cours à sa créativité. En bref, devenir infiniment mieux que ce que l'on aurait pu imaginer.

05/2014

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discriminations, exclusion, ra

Faire justice. Moralisme progressiste et pratiques punitives dans la lutte contre les violences sexistes

Que faire, concrètement, face à l'ampleur des violences sexistes, sexuelles et autres, qui sévissent dans nos sociétés ?? Comment gérer les conflits et les abus sans rejouer les mécanismes d'un système pénal qui occupe une place centrale dans la production de la violence à travers le monde ?? Ces questions traversent depuis de longues années les mouvements militants en général, et LGBTQI+ tout particulièrement, d'autant plus ardemment depuis que la déflagration MeToo les a placées au centre des discussions politiques. Sur fond de reflux généralisé, les milieux progressistes voient aussi surgir d'innombrables dénonciations des violences qui se produisent en leur sein, et qui appellent à des réponses pratiques, qui mettent en vie des relations de camaraderie, des amitiés, des organisations et des principes politiques. Ecrit par une "? militante gouine ? " impliquée dans des collectifs de gestions des violences sexistes et sexuelles, ce livre part du souci affiché de se passer de la police et des tribunaux pour en analyser les écueils dans la pratique tout en en prolongeant le geste et la réflexion. Comment en est-on arrivé au paradoxe d'un militantisme abolitionniste punitif ?? Comment les militant·es pour la justice sociale et pour l'abolitionnisme pénal en sont-iels venu·es à faire parfois pire que la police en termes de violence à l'intérieur de leurs communautés ?? Et comment sortir de cette impasse ?? La question est d'autant plus difficile qu'elle surgit au moment où les forces réactionnaires mènent une large offensive contre le wokisme accusé de tous les maux, pour mieux protéger ceux qui organisent les violences dans nos sociétés. A rebours des illusions du développement personnel et sans céder à l'injonction à la pureté militante, elle propose une critique fine du moralisme progressiste qui isole les faits de violence de la société qui les produit et justifie les pratiques punitives dans les milieux progressistes. En se saisissant d'exemples concrets rencontrés au gré de son militantisme et en discutant précisément avec les théories abolitionnistes, Elsa Deck Marsaut dessine ici des pistes pratiques pour élaborer une justice transformative inventive, capable de prendre soin des victimes et de transformer les individus afin d'endiguer enfin le cycle des violences qui jalonne nos vies.

09/2023

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Economie internationale

Le sursaut

Le Mali est à la croisée des chemins. Depuis 2012, il traverse une crise multidimensionnelle sans précédent, la plus grave de son histoire contemporaine. Hier, boiteux et souffreteux, il toussotait et tressautait. Aujourd'hui, failli et assailli, il frémit et gémit. Demain, si rien de concret et de durable n'est entrepris, débilité et alité, que fera-t-il ? Comment admettre que, malgré l'immensité de ses potentialités humaines, agricoles, minières et culturelles, le Mali continue à tendre sans discontinuer la sébile pour avoir l'obole ? Doit-on accepter la perpétuation d'un modèle économique et social, bancal et létal, qui a confisqué notre passé, qui intoxique notre présent et qui hypothèque dangereusement notre avenir ? Comment le Mali est-il arrivé à tout privatiser, à tout sous-traiter et à tout externaliser ? Aujourd'hui, plus qu'hier, il y a trop d'enjeux autour du Mali. Le pays est devenu un objet de convoitise au point d'être un enjeu de taille pour les puissances régionales africaines et un jeu de paille pour les puissances internationales. Le Mali ne mérite-t-il pas mieux que l'image attendrissante qu'il renvoie au reste du monde depuis au moins une décennie. Alors, pourquoi les Maliens ne prennent-ils pas le destin de leur pays en main ? Refonder ou s'effondrer ? Réapparaître ou disparaître ? Rebondir ou périr ? Se régénérer ou dégénérer ? Sans faux-fuyant et avec des éléments factuels, cet ouvrage fait le diagnostic sans complaisance de la situation du Mali. Il transcende le fait partisan et s'inscrit au-delà des agendas personnels et des arrangements circonstanciels. C'est donc un livre à visée thérapeutique destiné à enrichir la réflexion commune et qui ambitionne d'intégrer le protocole de soins qui va définitivement guérir le Mali des multiples maux qui l'assaillent. Au-delà, cet ouvrage est un pari sur l'avenir. Il se propose de fédérer les ambitions individuelles en une seule et véritable cause commune, celle du Mali. Un Mali "arc-en-ciel" où toutes les sensibilités comptent, où toutes les différences s'expriment.

08/2021

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Sciences historiques

Sire, de grâce, une Particule Tome C

Conjointement avec Etienne Chapelain de Seréville TOME C : 6 250 NOTICES Premier nom : de Cabanac Dernier nom : Czadkes (de Chollet), Variante Czadkes-Chollet Exemples de notices figurant dans le Tome C : CASABIANCA (de) : Corse (Bastia, Venzolas). Extraction. Maintenue par le conseil souverain de Corse, les 4 juin 1771 et 27 avril 1772. Preuves pour les Ecoles Militaires en 1772. Erection, en septembre 1776, de la seigneurie d'Aléria en vicomté, pour Joseph (1742-1806), député de la noblesse de Corse en 1789. Titre éteint avec le premier titulaire. Comte de l'Empire le 26 avril 1808 avec Raphaël (1738-1825), confirmé le 24 mars 1815, titre également éteint avec le premier titulaire. Comte le 5 novembre 1859 par décret, pour François Xavier (né en 1797), ministre et sénateur de l'Empire. CAUDRON de COQUEREAUMONT : Haute Normandie. Ancienne bourgeoisie. Acquisition de la terre de Coqueréaumont, le 14 mai 1763 (Saint Georges-sur-Fontaine, près de Rouen), dont ils prirent le nom, de leur propre chef. Alliances : BRAY (de) en 1866, SUZANNE (de), LUCAS de LESTANVILLE 1891, La BUNODIERE (de), PAIN d'ETANCOURT, POMMARE (des), FERRON du CHESNE (de), en 1907, PARENT de LANNOY 1871, PANTHOU (de) 1900, BOISBAUDRY (de), QUINTIN de KERCADIO. CERTAIN de BELLOZANNE : Normandie (Mortain), Ile de France (Paris). Un membre, mort sans postérité, François Paul CERTAIN, pourvu de la charge anoblissante de conseiller secrétaire du Roi, le 8 juillet 1776. Noblesse inachevée pour les autres membres, par charge de conseiller à la cour des aides de Normandie, pour Charles, Jean CERTAIN, acquéreur de la terre de Bellozanne. Baron héréditaire, le 2 avril 1822, comte le 9 janvier 1826. Famille éteinte, avec Marguerite, Eve (née en 1830), épouse en 1861 du Général vicomte PUJOL (U en 1888, à Bellozanne). CHABOT de L'ALLIER, olim CHABOT de SAINT MAMET, CHABOT : Bourbonnais (Néris, Allier). Bourgeoisie, car adoption (transmission du nom, mais pas de la qualité - voir annexes du tome I) par Camille CHABOT de L'ALLIER, dernière du nom (U le 23 mai 1909), de Marie, René CHABOT (branche cadette), le 9 mai 1906 adoption régularisée par le tribunal de Cusset (Allier), le 27 février 1974, puis inscription du titre de chevalier, par le même tribunal, le 25 juillet 1975, malgré son incompétence dans ce domaine. (Cette décision relèverait du "Sceau de France" , et hautement improbable dans ce cas). Alliances : SCHIERENBECK de VELARDE (von), PAULO (de) en 1969, La CHAPELLE (de) en 1971, CORDEX 1973, NIVELON, SOUCHON d'AUBIGNON 1798, FRAPPIER de SAINT MARTIN 1831, FERLUC (de), TARDIF de SALLENEUVE 1906. CHALOPIN de COUBERTIN, olim CHALOPIN : Bourgeoisie. Décret de changement de nom, du 16 avril 1997, pour trois membres de la famille CHALOPIN : Edouard (né le 16 mars 1977, à Angers), Arnaud (né le 11 avril 1979, à Paris), et Grégoire (né le 1er mai 1982, à Paris). Ils furent autorisés à reprendre une partie du nom de leur mère, Madame Pierre CHALOPIN, née M

03/2002

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Sorcellerie

Mon cahier Révélez votre sorcière intérieure ! Edition 2022

L'agenda made by Mon cahier, 100 % modern witch. Un journal sur 1 an, pour enchanter le quotidien, contacter sa magie intérieure et avancer dans la vie ! Tout peut être magie si l'on porte un peu attention aux détails du quotidien : la magie est dans les petits rituels qui changent la vie, elle est dans la connexion avec la nature et les autres, elle est dans un état d'esprit positif, et elle est en soi, dans toutes ses beautés, dans son authenticité, dans sa force intérieure, dans son féminin sauvage, bref, dans sa capacité à devenir qui l'on est. Nous sommes toutes des sorcières ! Cet agenda guide les femmes pour se connecter à la nature, au rythme des saisons, prendre soin autant de l'environnement, de ses proches que de son écologie intérieure. La magie, c'est déployer cette énergie créatrice que chacune porte en elle et la diriger avec une intention positive. Objectif : contacter qui l'on est vraiment, déployer sa magie et vivre en harmonie avec le monde ! Au programme... Le manifeste de la sorcière moderne : la magie est dans l'intention, dans sa force intérieure et dans le lien au monde. Les magies du quotidien : la magie de l'intention + la magie des mots + les signes au quotidien + la magie au travail + la magie des fourneaux Les outils de la sorcière : plantes, cartes, astres, runes, mais aussi le kit de base de la sorcière (baguette, balais, athamé, chaudron, robe & chapeau, grimoire, calice...) Le how to use : comment bien pratiquer ses rituels, comment utiliser cet agenda Un agenda semainier sur 1 an : 1 semaine = 1 double page Chaque semaine : - La pensée de la semaine, une intention pour se mettre à l'écoute des énergies du mois et enchanter sa vie ! - 1 rituel de pensée magique (développement personnel, techniques de bien-être...) - 1 rituel de sorcière (geste magique, plantes, sagesse du minéral et de l'animal) - 1 rituel de divination (tarot, rêves, cristaux, pendule, lecture dans le marc de café...) - Des trackers, parce que la magie est une incantation : le secret est de répéter les petits rituels pour qu'ils fonctionnent vraiment ! - 1 espace de notes, comme un journal, pour écrire ses pensées tout au long de ce parcours Chaque mois : - Le message des astres - L'autel de witch à composer avec des pierres, des éléments de nature, des bougies et un DIY magique à fabriquer (talisman, bougie, rune, sac médecine...) + un petit rituel pour le consacrer et l'activer. De quoi se mettre dans l'ambiance du mois, ancrer ses intentions et faire de ces temps de pratique des moments sacrés pour prendre soin de soi. - Le grimoire : une activité créative, une activité d'écriture guidée et une cérémonie liée à la saison pour intégrer les énergies du mois, réfléchir sur soi et avancer dans sa vie.

10/2021

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Esotérisme

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (Éd.1852)

La magie dévoilée, ou Principes de science occulte (3e édition) / par M. le baron Du Potet Date de l'édition originale : 1893 Issu d'une famille de l'aristocratie bourguignonne, Jules Du Potet de Sennevoy (1796-1881) raconte avoir été sensible très top dans sa jeunesse aux ondes et aux fluides qui l'entouraient. 1815 est une année aussi importante que symbolique à ses yeux : d'abord parce que c'est l'année de la mort de Mesmer, le fondateur de la théorie du magnétisme animal, mais aussi parce que c'est à cette époque qu'il découvre précisément le mot " magnétisme " . C'est pour lui une révélation : il est enfin en mesure de nommer, d'identifier et de comprendre les capacités extraordinaires qu'il a développées depuis l'enfance. S'ensuivent alors des années d'apprentissage, tant en autodidacte qu'auprès des grands maitres tels Deleuze et Puységur. Raillé par les défenseurs d'une médecine savante et élitiste, Du Potet ne tarde pourtant pas à affermir sa réputation de guérisseur par magnétisation grâce aux soins qu'il prodigue avec succès, notamment à l'Hôtel-Dieu. Cet ouvrage se fait l'écho de ce parcours atypique autant que des grandes découvertes qui l'on jalonné. Du Potet fait état de ses propres recherches, tant historiques qu'expérimentales. Il détaille un très grand nombre d'expériences visant à démontrer l'existence et le pouvoir de la Magie, pour dans un second temps en divulguer les principes fondateurs. La Magie dévoilée est une somme riche et foisonnante indispensable pour qui entend comprendre tous les phénomènes occultes qui échappent à nos sens et à notre intellect. Les possibilités offertes sont infinies, Du Potet concluant par ces mots : " La magie est un moyen, le magnétisme ouvre toutes les serrures [... ]. Tout ce que nous avons dévoilé dans cet ouvrage est dû à ce mécanisme, et on le sent trop, la porte des merveilles ne fait que de s'ouvrir ; que sera-ce donc lorsque vous tous qui me lisez aurez apporté votre tribut de matériaux à l'édifice dont je viens de poser les fondements ? " Ce livre est la reproduction fidèle en fac-similé d'une oeuvre numérisée par la BNF et imprimé à la demande par Hachette Livre. Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique. En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles. Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette collection vous apporteront entière satisfaction. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020

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Religion

Etudes sur la sainte vierge tiv 1956

PREFACE, par Son Eminence le Cardinal Celse COSTANTINI, chancelier de l'Eglise Romaine LIVRE VII SAINTE VIERGE ET L'EXPANSION DU CATHOLICISME. CULTE MARIAL DANS LES DIFFERENTS PAYS DU MONDE Europe I. - Basiliques et Eglises mariales de Rome, par Joseph GAGOV, O. F. M. , Conv. II. - La Sainte Vierge dans la vie et piété populaire italienne, par Dominique MONDRONE, S. rédacteur la "Civilta Cattolica III. - Le culte de Très Sainte Vierge à Lorette, par Mgr André BARON, recteur de Saint-Louis des Français à Rome IV. - Pèlerinages aux Grands Sanctuaires français de Marie, par A. MABILLE DE PONCHEVILLE V. - La spiritualité mariale de Sainte Jehanne de France, par la R. M. GABRIEL-MARIA, O. M. , du Monastère de L'Annonciade de Thiais VI. - Marie, Reine de la· Corse, par L. CRISTIANI, Doyen honoraire de la Faculté des lettres à J'Université catholique de Lyon VII. - Le don de Lourdes, par le Chanoine Joseph BELLENEY, Chapelain de Lourdes VIII. - Bibliographie des Pèlerinages de Notre-Dame en France, par Maurice VLOBERG IX. - Marie, Reine du Nord, par Benoît THIERRY D'ARGENLIEU, O. P. X. - La gloire de Marie aux Pays-Bas, par J. -W. VAN DRIEL, S. professeur d'histoire au Collège Saint-Louis-de-Gonzague à La Haye XI. - Le culte marial dans les anciens Pays-Bas Méridionaux et en Belgique, par E. DE MOREAU, S. J. , membre de l'Académie Royale de Belgique, professeur au Collège Théologique S. J. Saint-Albert, Louvain XII. - La dévotion mariale dans les pays de langue allemande, par Paul STRATER, S. J. , directeur de la Katholische Marienkunde XIII. - Dévotion populaire mariale en Suisse, par Dom Basile NIEDERBERGER, O. S. B. , Abbé de Mariastein XIV. - Notre-Dame de Luxembourg, par Dom Jules FOHL, Moine de Clervaux XV. - Pèlerinages marials de Grande-Bretagne, par Donald ATTWATER. XVI. - Marie et l'Ame irlandaise, par Michael O'CARROLL, S. S. Sp. , Blackrock College (Dublin) XVII. - Notre Dame, Reine d'Irlande, par A. GWYNN, S. professeur l'Université Nationale (Dublin) XVIII. - Piété mariale du Peuple espagnol, par N. PEREZ, S. XIX. - Notre Dame dans la Piété populaire portugaise, par José de XX. - Le culte de la Sainte Vierge en Hongrie, par Louis NAGY- FALUSY, S. XXI. - Le culte marial en Lithuanie, J. KUBILIUS, S. J. XXII. - Le culte marial en Pologne, par Maria WINOWSKA . XXIII. - La Sainte Vierge et l'Orient Chrétien, par Ph. de REGIS, S. XXIV. - Le culte de Notre Dame en Biélorussie, par Léon HOROCHKO, Recteur de la Mission Catholique Biélorussienne en France XXV. - Dévotion envers la Sainte Vierge en Ukraine, par Maurice DE MAELE, C. S. S. R. , Vicaire général des Ukrainiens en France. XXVI. - Le culte marial en Bohême et en Moravie, par Konrad KUBES, S. J. et en Slovaquie, par Valère A. ZAVARSKY, S. J. XXVII. - Le culte marial en Roumanie, par Pierre GHERMAN, de la Mission Catholique Roumaine de Paris XXVIII. - Le culte marial populaire en Grèce, par J. MARANGOS, S. J. , Supérieur de la Résidence des Jésuites

04/1997

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Sociologie

Le mystere de l'eglise

Dialogue entre un catholique et un protestant Pour les chrétiens, la division entre les disciples du Christ ne peut être qu'une division intolérable ; car la prière du fils au Père demande que ses disciples s'aiment dans l'unité, comme Lui aime le Père et comme le Père l'aime "pour qu'ils soient un comme nous sommes un" (Jn, 17, 22). Ce désir de l'unité, que l'Esprit. Saint a fait sentir déjà depuis de nombreuses années à beaucoup de chrétiens, a pris avec le Concile Vatican II une nouvelle intensité et un caractère très impératif. Arriver à se connaître vraiment, après de longues années de séparation, est certes une tâche difficile. On sait tous les préjugés qui peuvent exister entre catholiques et protestants - préjugés du reste presque inconscients - et qu'une charité fraternelle véritable ne peut accepter. Elle demande au contraire que l'on se connaisse loyalement, en toute vérité, dans le respect mutuel de la conscience de l'autre - ce qui ne peut se faire que dans la lumière de Celui que nous reconnaissons comme l'Unique Lumière, l'Unique Vérité. Tout dialogue entre protestants et catholiques qui ne se ferait pas dans cette lumière risquerait de diviser encore plus ou de rapprocher d'une manière purement psychologique, risquant de diminuer la vérité sous prétexte d'amour fraternel. Mais celui-ci, nous le savons, ne peut exister que dans la Vérité de l'Esprit Saint. Le présent dialogue n'est pas un dialogue de spécialistes d'oecuménisme, discutant sur des questions théoriques et historiques ; c'est avant tout la rencontre de deux chrétiens, de deux "pasteurs" ayant des formations et des fonctions très différentes, mais vivant l'un et l'autre leur vie chrétienne avec le plus d'intensité possible, et désireux, dans la charité fraternelle, de saisir avec plus de loyauté les grandes intentions chrétiennes qui les animent. Albert Finet. Pseudo : Jean GOUJERV AL. Pasteur de l'Eglise réformée de France, directeur de l'hebdomadaire protestant Réforme, Albert Finet est né à Marsauceux (E. -et-L.) le 1er mars 1899. Après avoir suivi les cours de l'école alsacienne puis de la Faculté de théologie protestante et de la Sorbonne (lettres) à Paris, il complète ses études par un stage à l'école biblique de Jérusalem. En 1928, il se marie avec Mlle Madeleine Tanon (six enfants : Françoise, Jean-Louis, Olivier, Bertrand, Martine, Etienne). Pasteur de l'Eglise réformée à Evreux, puis à Montrouge, aumônier de la marine (1939-1940), il a été secrétaire de rédaction de la revue protestante Foyer et Vie. En 1945, il fonde l'hebdomadaire Réforme pour répondre à un besoin : le protestantisme manquait d'une tribune, d'un moyen d'expression, qui, tout en étant d'inspiration religieuse, traite de tous les sujets sur un plan humain ; qui soit, dit le pasteur Finet, "une prise de vue sur le monde contemporain, à partir de notre choix fondamental" . Sans rien abandonner de la tradition protestante, Réforme reste profondément oecuménique. Sur le plan polit

04/1997

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Littérature française

Le sel, la dame et l'éponge

"Ah, l'existence humaine ; le bonheur est comme une ombre, d'un coup d'éponge humide, le malheur en efface le dessin". Si Gilles Ortlieb a placé cette pensée d'Eschyle en épigraphe de ce nouveau livre où il poursuit ce "mouvement perpétuel de navetteur de l'âme" qu'il évoquait lui-même dans Et tout le tremblement, c'est qu'elle en donne la clé. De quoi s'agit-il, en effet - ici comme dans chacun de ses livres - sinon de tenter de saisir les quelques traits de craie que les vies humaines déposent dans les lieux où les emportent les hasards de l'existence. La découverte, en 2018, à la pointe de la Camargue, dans un bout du monde aussi délaissé que le Grand Est industriel, de la petite cité de Salin de Giraud qui abrite encore aujourd'hui une importante communauté grecque, ne pouvait qu'émouvoir le traduc- teur de Georges Séféris - que l'on a vu dans Journées toujours à l'affût de ce qui, à l'étranger, pouvait lui rappeler son pays. Partout, dans ce bourg presque abandonné, reste vivace le souvenir de ces migrants qui sont venus s'y installer pour gagner leur pain dans les salines au len- demain de la Première Guerre, après avoir été chassés non seulement d'Asie Mineure par les Turcs (comme l'avait été Séféris), mais de la Crimée par la Révolution russe. De là, il était tout naturel pour l'auteur de poursuivre l'enquête en arpentant l'île de Kalymnos, d'où venaient la plupart de ces anciens pêcheurs d'éponge devenus saulniers. Et plus loin ensuite jusqu'à Tarpon Springs, aux USA, autre lieu d'émigration pour les pêcheurs de Kalymnos, mais où, à la différence de Salin de Giraud, la présence d'éponges leur a permis de ne pas changer de métier. Fidèle à sa méthode d'observation du terrain et des hommes, Gilles Ortlieb s'attache à relever dans ces pages - lorsqu'il y décrit une procession de l'épi- taphios, des soirées dans une chambre d'hôtel, ou lorsqu'il y retranscrit, comme Nerval dans Les Filles du Feu, des chansons populaires - tout ce que, au fond, un voyageur peu attentif voit sans songer à le distinguer. Comme s'il était doté d'un regard particulier pour reconnaître ce qu'à son propos Jacques Réda a nommé "l'inaperçu" , et donc les moindres traces du fragile dessin dont parlait Eschyle. Mais s'il prend aussi soin de nous raconter qu'un marin a pris dans ses filets, en 1994, une statue vieille de deux mille ans, la Dame de Kalymnos, peut-être est-ce parce qu'en collectant les manifestations les plus ténues du réel, et leur tremblement, il aspire de même, bien qu'il s'en défende, à faire remonter à la surface de la langue une réalité sous-marine qui, par éclats éphémères, viendrait manifester un certain or du temps - une poésie intemporelle.

03/2024

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Histoire de France

Monsieur Barre

"Raymond Barre ou le plus mal connu des hommes connus." Tel aurait pu, également, être le titre de ce livre. De l'homme qui, pendant près de cinq ans, fut Premier ministre, les Français ne savent presque rien. Ils n'en ont qu'une image partielle? : celle du chef du gouvernement nommé, en août?1976, au plus fort des difficultés économiques et sociales, appelant à l'effort, au retour à la compétitivité, à la défense du franc, à l'adaptation des entreprises et, plus encore, à la transformation des mentalités face au monde dans lequel nous vivons, celui des fulgurantes évolutions. Mais il existe un autre Raymond Barre que l'homme politique. Pudique, discret, secret, Raymond Barre, qui n'est entré que très tard et par hasard en politique il a cinquante-deux ans en 1976 —, a toujours refusé de se livrer. Il n'aime ni les potins, ni les cancans, ni les "échos", ni les petites phrases ni les petites histoires. Aussi Henri Amouroux, auteur de "La grande histoire des Français sous l'occupation", a-t-il voulu écrire ce livre comme il le fallait, en historien qui va aux sources et retrouve l'écolier Raymond Barre, premier de sa classe, à la Réunion? ; l'étudiant, qui, en 1946, suit à Paris les cours de François Perroux et de Raymond Aron? ; l'agrégé, professeur en Tunisie, où il rencontrera celle qui deviendra sa femme? ; l'homme à qui le général de Gaulle demandera d'aller à Bruxelles pour y être vice-président de la commission unique des Communautés européennes avant d'expliquer l'action du ministre du Commerce extérieur, du Premier ministre et du député de Lyon. Historien, Henri Amouroux a également, depuis dix ans, noué des rapports privilégiés de journaliste et d'homme avec Raymond Barre. C'est grâce à ces rapports qu'il peut, le premier, faire prendre conscience au lecteur de la variété et de l'ampleur des connaissances de Raymond Barre. Qu'il s'agisse de peinture, de musique, de cinéma, de philosophie, d'histoire et, bien entendu, d'économie, Raymond Barre est un homme aux goûts éclectiques, aux compétences multiples, à la simplicité totale, dès lors qu'il ne se trouve plus en présence du "microcosme", mais de ces Françaises et de ces Français qui, par leur travail quotidien, font la France. Au-delà de l'homme et de son action, le livre d'Henri Amouroux éclaire vingt ans d'histoire récente. Il nous aide aussi à mieux comprendre le présent et à saisir les enjeux du proche avenir. Nous devons la préface de cet ouvrage à M. Jean-Pierre Raffarin, homme d'Etat français et ancien Premier ministre.

07/2019

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Sciences politiques

Paix et guerres au XXIe siècle

« L’âge des guerres s’achèvera-t-il en une orgie de violence ou en un apaisement progressif ? » C’est sur cette interrogation, émise en pleine Guerre froide dans laquelle il voyait la troisième des « guerres en chaîne » du XXe siècle, que Raymond Aron concluait sa magistrale étude sur Paix et guerre entre les nations. Grâce au recul qui est le nôtre, il est possible d’apporter à cette question une autre réponse que celle qu’il avait lui-même proposée, à savoir que « nous savons que nous ne savons pas la réponse à cette interrogation ». En effet, la fin pacifique de la guerre froide à laquelle personne ne s’attendait a corroboré l’espoir d’un « apaisement progressif » et démenti la crainte d’une « orgie de violence ». Depuis la fin de la guerre froide, le système international est caractérisé par une stabilité d’ensemble, la paix prévaut au niveau du système dans son ensemble, c’est-à-dire entre grandes puissances en général, et entre démocraties occidentales en particulier, d’un côté, des guerres limitées, à l’échelle locale ou régionale, et récurrentes de l’autre. Comment comprendre l’absence de risque de guerre majeure, au plan international, entre les grandes puissances ? Pourquoi de nos jours les États européens et nord-américains n’imaginent-ils même pas recourir à la force dans leurs relations mutuelles ? À quels facteurs faut-il attribuer les interventions armées multiples auxquelles ces mêmes pays recourent dans des zones périphériques allant de l’ex- Yougoslavie à la Libye en passant par l’Afghanistan et l’Irak ? Qu’est-ce qui explique que certains conflits armés remontant à plus d’un demi-siècle, du Proche-Orient au sous-continent indien, continuent de connaître des épisodes violents ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage tente de répondre à l’aide d’outils et de concepts empruntés aux théories des relations internationales. La paix qui prévaut de nos jours entre grandes puissances s’explique par la structure unipolaire du système interétatique avec à sa tête les États-Unis. Au sein de cette hiérarchie, les États occidentaux forment une communauté démocratique qui tout à la fois explique la paix régionale dont ils jouissent dans leurs relations réciproques et la face cachée de cette paix que sont les guerres d’interventions menées contre des régimes qualifiés de voyous. Enfin, les inimitiés durables entre Pakistanais et Indiens d’un côté, Israéliens et Palestiniens de l’autre, renvoient au mécanisme du dilemme de sécurité entre des entités se niant mutuellement le droit d’exister Une réflexion à la fois synthétique et dynamique sur l’état de la politique internationale au début du XXIe siècle.

10/2011

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Droit

Plein droit N° 123, décembre 2019 : Ah ! Si j’étais riche...

N° 123 de Plein droit, la revue du Gisti Ah, si j'étais riche ! Parler de l'immigration en Europe nous conduit généralement à évoquer les mauvaises conditions d'accueil et de vie faites aux immigré·es, la précarité des statuts juridiques subordonnés à des conditions draconiennes, le mauvais sort réservé à des populations rendues responsables de tous les maux de la société. Les lois, nombreuses, réformant l'entrée et le séjour des étrangers et le droit d'asile visent toutes à restreindre leurs "flux" , à faciliter leur éloignement, à leur dénier les rares droits qui ont été préservés. Il est pourtant des étrangères et des étrangers dont la présence ne semble poser aucun problème aux autorités qui leur déroulent le tapis rouge. Quelle que soit leur nationalité, les "compétences et talents" des riches séduisent, surtout lorsqu'ils sont sonnants et trébuchants. Des dispositifs spécifiques ont donc été mis en place pour faciliter leur venue et celle de leur famille, d'abord régis par voie de circulaire jusqu'à la politique assumée d' "immigration choisie" qui n'a cessé d'être renforcée depuis 2008. Et que dire des visas et des passeports "dorés" que la plupart des Etats européens proposent aux très riches au risque de mettre à mal les principes d'une citoyenneté européenne commune ? Dans le domaine de l'immigration comme ailleurs, on ne prête décidément qu'aux riches... Sommaire Edito En Grèce, "le seuil de gravité requis n'a pas été atteint" Dossier : Ah, si j'étais riche ! Tapis rouge pour les plus riches | Nathalie Ferré L'Europe se vend aux plus offrants ? | Laure Brillaud "Bienvenue en France" ... aux riches étudiants étrangers | Hugo Bréant et Hicham Jamid L'immigration choisie des hauts cadres | Lionel Petit Les nouveaux riches de la Belle Epoque | Danièle Lochak "Selon que vous serez puissant ou misérable" | Hélène Spoladore Hors-thème (Sur-)vies calaisiennes | Mathilde Robert Désuétude de la nationalité : le poids de l'impensé colonial | Stéphanie Calvo Mémoire des luttes Un café entre ici et là-bas | Interview de Moncef Labidi par Claire Lévy-Vroelant Le focus juridique Regroupement familial : les pauvres n'ont pas le droit de vivre en famille | Lucie Brocard Ont collaboré à ce numéro : Véronique ? Baudet-Caille, Emmanuel ? Blanchard, Pauline Boutron, Hélène Bretin, Violaine ? Carrère, Pascaline Chappart, Cécile Dazord, Nathalie Ferré, Elisabeth Graf, Lola Isidro, Fériel Kachoukh, Noura ? Kaddour, Danièle ? Lochak, Antoine Math, Karine Parrot, Claire ? Rodier, Isabelle Saint-Saens.

12/2019

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Critique littéraire

Epistolaire, Revue de l'Aire N° 45/2019 : André Gide dans ses lettres

Geneviève Haroche-Bouzinac, avant-propos. Dossier : André Gide dans ses lettres. Paola Codazzi, introduction. Epistolarité et écriture de soi. Pierre Masson, "Avatars des lettres gidiennes". - Peter Schnyder, "'Mon cher enfant' – 'Chère petite maman'. De la correspondance de Gide avec sa mère (1880-1895)". - Pierre Lachasse, "Un jeu de masques". - David Walker, "Gide et Rouart : correspondance et jeu de cache-cache". Une vie en toutes lettres : amitiés et rencontres. Frédéric Canovas, "'Un grand courage moral, un grand désintéressement' : André Gide vu par Paul Léautaud". - Lucie Carlier, "Regards sur la correspondance entre André Gide, Jean Schlumberger et sa femme, Suzanne Weyher (1899-1912)". - Martine Sagaert, "Bien-être, maux et mots, dans la correspondance entre André Gide et Maria Van Rysselberghe". - Paola Codazzi, "André Gide et 'ses' femmes : Maria, Aline, Dorothy". - Patrick Pollard, "Un courrier d'outre-manche : Gide à la découverte de la littérature anglaise". Correspondance et apprentissage : Gide à l'écoute de la nouvelle génération. Paola Fossa, "Entre Paris et le désert : l'Italie et les italiens dans la correspondance de Gide (1894-1915)", suivi de deux lettres inédites d'André Gide. - Sophie Martin, "La correspondance entre André Gide et Marcel Arland". - Karine Abadie, "La lettre comme lieu de formation : la correspondance entre André Gide et Marc Allégret". - Christine Armstrong, "André Gide, épistolier lafcadien". La lettre e(s)t l'oeuvre : la correspondance comme espace de création. Elena Chashchina, "Dostoïevski dans les lettres d'André Gide". - Christophe Langlois, "Gide et Saint-John Perse en quête de Tagore". - Augustin Voegele, "André Gide et les musiciens de son temps : harmonies et dissonances épistolaires". - Katherine Doig, "Chantiers de L'Immoraliste : Gide aux prises avec l'autographie épistolaire". - Christine Ligier, "Echos et miroirs de la création : les correspondances gidiennes des années 1916-1926". - Jean-Michel Wittmann, "La correspondance gidienne ou la vie des idées". Perspectives. Françoise Gevrey, "Aspects du temps dans l'écriture épistolaire : les Lettres nouvelles de Boursault". - Odile Richard-Pauchet, "François Mitterrand dans ses Lettres à Anne (1962-1995) : topoï et contre-topoï de la lettre d'amour, de Pygmalion à Abélard". Chroniques. Pierre Masson, Etat de la question de la correspondance d'André Gide. - Karin Schwerdtner, entretien avec Arlette Farge : "Le 'goût' des lettres". - Fabienne Stahl, "Les fonds de correspondances du musée départemental Maurice Denis". - Benoît Melançon, Le Cabinet des Curiosités épistolaires. RECHERCHE. Bibliographie, Agnès Cousson (dir.). - Comptes rendus : publications de lettres, critique, fictions Epistolaires. - Résumés du dossier. - Index des noms cités dans le dossier Gide.

11/2019

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 17, Essais Tome 3 (1936-1943)

" Je regarde une fois de plus tout au travers de ce pays qui est le mien, des sources du Rhône à un de ses bouts, et jusqu'à l'autre de ses bouts, où le Rhône quitte ce pays, étant bleu et jaune entre des falaises. De l'endroit où il est encore à son berceau, et sort le pied timidement de son berceau, s'agitant entre des rideaux de soie verte et de dentelle blanche ; jusqu'à l'endroit de son adolescence, où il part en sifflant, les mains clans les poches, à la découverte du monde " (Besoin de grandeur). A la suite de Taille de l'homme (1933) et de Questions (1935), Ramuz publie en 1937 Besoin degrandeur. Il y scrute fiévreusement son pays et les réactions que suscite la montée des totalitarismes en Europe ; avec des accents parfois angoissés, l'écrivain, alors au sommet de sa notoriété aussi bien en Suisse qu'en France, cherche une espérance différente de celle que prétendent offrir les idéologies de son temps. Il en appelle aux valeurs paysannes de ceux qui vivent encore au contact de la nature, à leur " grandeur cachée " qu'il aimerait voir s'exprimer. Les textes réunis clans ce volume ont en commun l'attention portée au pays : leur fonction est à la fois identitaire - ce qui contribuera à faire de Ramuz le " chantre " d'une société largement idéalisée - et poétique. Car le pays, aux frontières variables mais toujours inscrites dans la topographie, est aussi l'espace de l'imaginaire et de l'écriture, le rêve d'une langue capable de dire le contact immédiat avec les choses - et de le faire partager. Et si l'écrivain admet, à demi-mot, qu'il s'est inventé le pays dont il avait besoin, il revendique également et par-dessus tout le droit à l'invention et à l'expression, un droit fondé sur les yeux et le cœur Ce volume contient trois textes écrits pour des livres de photographies, La Suisse romande (19.36), Pays de Vaud et Vues sur le Valais (les deux de 1943), ainsi que Besoin de grandeur (1937), Une province qui n'en est pas une (1938) et L'Année vigneronne (1940), commentaire du film homonyme de Charles-Georges Duvanel.

01/2011

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Littérature étrangère

Songes et discours

" Voici, pour le lecteur français, la première occasion depuis le dix-septième siècle de se mesurer avec les Songes et discours de Quevedo. Le Siècle d'or touche à sa fin. Nature inquiète, turbulente, volontiers querelleuse, Quevedo est ce témoin à charge qui peint dans les Songes et discours le tableau d'une société malade. Défilent en une ronde infernale (au sens propre) des pantins gesticulants, grimaçants, vociférants, qui tous incarnent des types sociaux au travers desquels l'auteur dénonce les maux de son époque : l'hypocrisie, le mensonge, la rapacité, la luxure. A la suite du narrateur, lequel, successivement, assiste au jugement dernier, s'entretient avec un démon logé dans un alguazil, parcourt l'enfer, apprend à voir le monde au-dedans ou rend visite aux morts, nous découvrons une population d'hommes de loi, de greffiers, d'alguazils, de médecins, d'apothicaires, de tailleurs, de femmes de mauvaise vie, de duègnes, etc. Avec les femmes, la satire se fait particulièrement féroce. Jeunes, vieilles, laides, belles (mais leur beauté est artificieuse), aucune ne trouve grâce à ses yeux. L'enfer de Quevedo, comme celui de Dante, est par ailleurs peuplé de figures célèbres. L'auteur s'attarde auprès de quelques-unes d'entre elles - Judas l'Iscariote, Mahomet, Luther - pour les stigmatiser violemment ; l'entretien entre Judas et le narrateur vaut d'être souligné, car il illustre parfaitement ce mélange explosif de grotesque et de sacré, qui est une des constantes des Songes et discours. " La grandeur de Quevedo est verbale ", a justement dit Borges. Nul ne possède plus que lui la maîtrise de la langue espagnole. Il n'a pas son pareil pour manier l'ellipse, l'anastrophe, l'antithèse, le paradoxe, l'ambiguïté, l'amphibologie, et autres figures de style. Au cultisme de Gongora et de ses sectateurs, partisans d'une langue poétique où l'ornement est recherché pour lui-même, Quevedo oppose le conceptisme qui détourne les mots au service d'un raisonnement rigoureux et d'une pensée subtile, ingénieuse à l'extrême. Borges fait remarquer que la prose de Quevedo bannit l'épanchement sentimental et ne comporte aucun de ces symboles qui s'emparent de l'imaginaire des gens. Assurément Quevedo ne séduit pas en mignardant. Il est rude, ironique, vindicatif ; mais celui qui accepte de lui emboîter le pas cède tôt ou tard à ses sortilèges (nous en parlons en connaissance de cause). " Les traducteurs.

04/2003

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Santé, diététique, beauté

Dialogue avec mes intestins. Le réveil de la chamane

Est-il envisageable et réaliste d'oser imaginer " guérir " d'une maladie dite incurable par la médecine conventionnelle ? Est-il possible que le fait de s'être trop éloigné de son " Etre Intérieur " puisse finalement générer une souffrance chronique, des douleurs ou une maladie quelconque dans le corps ? Quels liens existent entre nos émotions refoulées et une bonne santé ? Est-il possible d'accueillir la maladie et tout ce qu'elle nous oblige à traverser ? L'auteur aborde ces sujets à partir de sa propre expérience d'une maladie chronique des intestins, R.C.H (Recto Colite Hémorragique) dont elle a souffert pendant plus de huit longues années. Son témoignage est poignant d'authenticité quant à l'épreuve traversée. Elle partage ses nombreuses explorations intérieures pour tenter de comprendre les origines de sa maladie.Ce livre ouvre la porte à beaucoup d'espoir lorsqu'elle réalise que c'est par un accueil total de ce qui Est, dans sa violente intensité, qu'une porte de libération s'ouvre véritablement.Pour Nicole il s'agit pour chacun de nous de retrouver sa Véritable Identité, l'Etre de Lumière que nous sommes tous. Elle reconnaît aussi que toutes les approches peuvent être judicieuses à un certain moment du chemin : la médecine classique et la médecine douce ou alternative ainsi que tout ce qui soutient notre joie. Ainsi, Nicole a appris à naviguer avec la maladie en conservant des activités ludiques et porteuses de sens comme le chant, la musique, la danse et l'écriture pour continuer à vivre et à partager avec les autres. Ce second livre nous questionne sur notre compréhension de la maladie et nous amène à une réflexion beaucoup plus vaste et profonde sur l'origine de nos maux et sur Qui nous Sommes Vraiment. Il ouvre des pistes de mieux-être et invite à honorer la Vie. La maladie est certes un chemin escarpé et souvent difficile mais chacun a la capacité de trouver son sentier unique pour traverser cette épreuve alchimique. L'auteur évoque ici une maladie spécifique, la R.C.H, mais ce livre s'adresse à toute personne confrontée à une maladie grave ainsi qu'à leurs proches qui pourront mieux les comprendre. Pour l'auteur, il est souvent question de nous éveiller toujours plus à l'Amour que nous Sommes de toute Eternité. Et l'Amour n'est-il pas la plus puissante énergie d'accueil et de guérison au monde ?

10/2020

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Histoire internationale

Histoire des Togolais, Des origines aux années 1960. Tome 3, Le Togo sous administration coloniale

La méthode utilisée dans les tomes 3 et 4, à l'inverse de celle qui a prévalu dans l'élaboration des deux premiers tomes, privilégie une étude diachronique des faits tout au long des 76 ans de colonisation. Elle vise une ré-interprétation plus vigoureuse des événements, selon une logique plus conforme à la vision des historiens togolais ce passé récent, avec une volonté de regarder en face ce kaléidoscope générateur de certains maux qui minent la société togolaise actuelle. L'histoire de la période allemande, revisitée, insiste ainsi sur le régime d'apartheid qu'une poignée d'administrateurs institua pour dominer le million de Togolais du début du XXe siècle. Que seraient devenus ces Togolais sans la victoire alliée de 1918 ? En tout cas, pas ces citoyens fiers d'une prétendue "colonie modèle" dans laquelle vivaient des sous-hommes sans aucun droit. Colonie modèle pour qui ? Pas pour ceux qui subissaient les pires humiliations. Le Togo n'était en fait une "colonie modèle" que pour l'administration allemande, lorsqu'il cessa d'être subventionné par la métropole à compter de 1905. La défaite de Kamina a donc véritablement libéré les Togolais d'un joug humiliant et inhumain, bien éloigné des systèmes français et anglais. Mais, paradoxe de l'histoire, la propagande du Bund, qui regroupa dès les années 1920 quelques anciens fonctionnaires locaux de l'administration allemande rejetés par les Français au profit des agents dahoméens parlant français, fut si active en vantant les mérites de la présence allemande aux dépens des Français, que dans les années 1960, la grande majorité des Togolais croyaient que les 30 années de présence allemande avaient été un âge d'or pour le Togo. Et malgré tous les démentis, le mythe demeure. La période de la domination coloniale au Togo aura été, au regard de l'Histoire, bien courte : 76 ans sur la côte, environ 60 au Nord, soit à peine une vie d'homme. Il y en eut, comme Felicio de Souza, qui, adolescents, virent l'arrivée des Allemands et, au soir de leur vie, assistèrent à l'indépendance. C'est pourtant cette colonisation qui, à partir de populations jusque-là disparates, donnera au Togo son existence - un territoire internationalement reconnu - et son identité : une nation (en devenir) dont la grande singularité est d'avoir été façonnée par trois colonisations successives, fort différentes dans leurs principes.

06/2011

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Littérature française

Le manuscrit oublié

"Le manuscrit oublié" relate le combat d'un homme contre la misère, le conformisme, le fatalisme et tous les maux liés à une existence primitive, aux horizons bouchés. Raed est né dans les années quarante, sur une île désertique de la Méditerranée, dans une famille pauvre, qui peinait à survivre avec l'unique activité possible, la pêche. Alors qu'il n'était âgé que d'un an, ses parents ont dû fuir la famine rampante et l'isolement, trop pesant, pour s'installer sur le continent, dans un village côtier où ils espéraient trouver la chance d'échapper au cataclysme de ces sombres années. Malheureusement, loin de s'améliorer, leur situation s'était gravement détériorée. Rejetant le fatalisme de ses parents, Raed, une fois grandi, s'était juré de réparer tous les dégâts causés par l'ignorance et le manque de combativité. Ce ne fut pas une entreprise de tout repos. A chaque pas qu'il faisait vers l'avant, des obstacles surgissaient pour le faire reculer. Et à chaque fois, il repartait de plus belle vers un autre palier de l'escalade, découvrant au passage, l'insoutenable bonheur qu'apportent les femmes dans la vie des hommes. Sous l'influence de ses lectures et de sa culture, il jeta son dévolu sur un type de femme, inexistant dans son milieu. Du coup, son combat pour la dignité fut doublé d'une recherche effrénée de l'amour dans les bras d'une femme, ressemblant à l'icône qu'il s'inventa, en contemplant des portraits ornant les couvertures de revues, en allant au ciné et en lisant les romans en vogue. Face aux impitoyables contraintes de la vie quotidienne. Raed fut tenté, plus d'une fois d'abandonner la course, n'ayant ni les moyens, ni la force de poursuivre sa quête d'idéal. Pourtant, il tint bon la barre, refusant d'abdiquer, malgré tous les contretemps. Mais les temps étaient durs, et craignant un naufrage imminent, Raed décida, brutalement, d'interrompre ses études pour venir à la rescousse, en prenant la relève de ses parents épuisés, même si cela lui coûtait de renoncer à ces audacieux projets. A partir de cet instant, sa vie fut une suite de succès et d'échecs, de rencontres et de séparations, d'abandons et de nouveaux départs, de moments prodigieux et de pénibles attentes jusqu'au jour où, à quarante ans, tout devint possible.

07/2019

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Histoire internationale

Histoire des Togolais, Des origines aux années 1960. Tome 1, De l'histoire des origines à l'histoire du peuplement

L'objectif des auteurs du présent ouvrage est de procéder à une relecture de l'histoire des peuples du Togo à travers l'image que les gens en ont gardée, image qui doit être révisée à la lumière des techniques modernes de critique des sources utilisées. Il ne s'agit donc plus d'écrire une histoire des Européens au Togo ou d'une histoire du Togo vue par des Européens. Robert Cornevin a eu certes l'immense mérite d'avoir mis à la disposition du public un ouvrage qui fit, fait et fera encore référence pendant longtemps. Mais il s'agit pour nous de tourner une page, et d'apprendre aux Togolais à se sentir togolais, malgré les nombreux clivages accentués - ou parfois artificiellement créés - au cours des années. Au lieu d'une étude chronologique fondée sur la division géographique du pays - le clivage entre une région méridionale, dominée par l'aire culturelle ajatado, relativement homogène, et une région septentrionale aux groupes humains plus éclatés, avec une histoire multiforme -, nous avons privilégié une approche synchronique qui regroupe les éléments en grandes périodes historiques. Elle nous semble plus conforme aux objectifs qui doivent être assignés à l'histoire, en particulier dans l'enseignement scolaire : faire que les Togolais se sentent d'une même patrie, solidaires de la vie de leur nation en devenir. C'est à ce prix que, pensons-nous, seront abolis, au fil du temps, les maux qui rongent nos sociétés et qui ont pour noms régionalisme, tribalisme, ignorance et refus de l'autre... Plusieurs leçons se dégagent de cette histoire des Togolais : il n'y a jamais eu de peuple ethniquement "pur". Chacun des groupes a été constitué (qu'il en ait gardé le souvenir ou non) par des apports successifs qui se sont fondus plus ou moins totalement dans une nouvelle identité. Qu'elles se soient choisies ou simplement tolérées, ces communautés juxtaposées ont appris à vivre ensemble, presque toujours pacifiquement, quelles qu'aient pu être leurs différences. Pour les groupes humains qui sont devenus les peuples du Togo, celui-ci a été bien plus qu'un refuge : avant tout, un espace de liberté. Cohabitation pacifique, liberté, tolérance, équilibre, harmonie politique. N'y a-t-il pas là bien des leçons qui pourraient encore avoir leur valeur dans l'avenir ?

06/2011

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Régionalisme

Recherches historiques sur la ville de Rive-de-Gier

Parce qu'ils devaient se défendre contre l'invasion des peuples du Nord, des Goths et des Sarrasins, les habitants de la vallée, au commencement du territoire de la Magdeleine, s'installèrent dans l'enceinte d'un camp retranché abandonné par les cohortes, négligeant les habitations plus riches et plus commodes délaissées par les Romains, puis pillées par les conquérants germaniques. Seules quelques misérables cabanes avoisinant le pont continuèrent d'exister pour abriter les esclaves des redoutables envahisseurs. Puis, sous Philippe Auguste, Renaud de Forez, un des plus illustres archevêques de Lyon, fit entourer de murs et fossoyer le bourg de Rive-de-Gier, le plaçant ainsi au nombre des villes. Sous la tutelle de ses seigneurs ecclésiastiques, et à l'abri des guerres féodales, la ville s'accrut et se transforma considérablement, au point que tous les quartiers et les monuments du XVIIIe siècle existaient déjà au XIVe siècle. Au début du XVIe siècle, des sécheresses extraordinaires et des intempéries de tous genres causèrent une famine effroyable, suivie bientôt par la peste. Rive-de-Gier subit ensuite fortement les guerres de Religion, les partis catholiques et huguenots prenant plusieurs fois à tour de rôle possession de la ville entière. Une cloche d'alarme prévenait alors les habitants de l'éminence d'une attaque. Elles furent si nombreuses que le bétail finit par se mettre tout seul à l'abri, au tintement du beffroi. Au commencement du XVIIe siècle, la ville, si souvent opprimée et dévastée, devint une cité calme et industrieuse. La culture des vignes et du mûrier cessa d'être l'occupation du plus grand nombre d'habitants, le commerce de la houille leur offrant une spéculation plus lucrative. Puis au milieu du XVIIIe siècle, une compagnie formée à Lyon obtint une ordonnance de concession de toutes les mines des territoires de Gravenaud, du Mouillon et d'une lieue à la ronde : "les malheureux propriétaires et entrepreneurs des puits creusés avec tant de peines, de dangers et de dépenses, furent contraints de tout abandonner". En 1808, alors que les eaux envahissaient les puits, les très sérieux associés à l'exploitation des mines, tous notables de la ville, virent en une sorcière, un coeur de boeuf et un serin magique, le remède aux maux qui menaçaient leur trésor.

11/2010

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Economie

À Armes égales, citoyens ? La stratégie du looser !

"Se battre à armes égales" , l'utopie française ! Il y a trois catégories d'acteurs dans les guerres commerciales : les gagnants, les perdants et les mauvais perdants, qui prétendent qu''ils ne se sont pas battus à armes égales. Ces derniers pensent d'ailleurs que les armes les plus efficaces, ce sont les leurs ; il ne leur viendrait pas du tout à l'esprit de se battre avec celles de l'adversaire !!! De grands noms s'emploient à mettre en avant ces "grands mots" , qui, dans la pratique, finissent par devenir de grands maux. En nous demandant de nous battre "à armes égales" , les promoteurs de ce concept séculaire en arrivent à justifier toute défaite et à la faire accepter d'une manière honorable, celle-ci étant présentée comme la meilleure solution dans un grand nombre de cas. De plus, la plupart voudraient nous convaincre que perdre, c'est gagner ! Au regard de notre culture, ces promoteurs du combat à armes égales se font soudainement humanistes, loyaux, justes, bons ... des anges en quelque sorte ! Qu'en est-il exactement ? Penser qu'il faut "se battre à armes égales" , n'est-ce pas un handicap dans le cadre de la mondialisation ? Nous verrons que la France est victime de ce fléau intellectuel, alimenté et entretenu par nos concurrents et, ce qui est plus grave, par des élites ignorantes, en mal d'ego, qui se donnent bonne conscience sur le dos des Français. Le combat à armes égales est une utopie, une illusion. Encore faudrait-il connaître toutes les armes de l'adversaire et savoir comment il les utilise. Or, il ne vous le dira pas ! En effet, la surprise est l'une des clés de la victoire... . La mondialisation a engendré une guerre économique et commerciale sans merci, dans laquelle c'est le plus puissant, le plus rusé, le plus retors qui l'emporte. Notons que les vainqueurs possèdent toujours un avantage sur leurs adversaires ou leurs concurrents. C'est pourquoi nous vous proposerons de nous battre "à volonté égale" . Notre état d'esprit est notre seule et notre meilleure arme ! Changeons de logiciel dans la conquête des marchés. Puisque le marché a changé, que la vie a changé, adaptons-nous ! Dans cet essai, nous verrons comment nous en sommes arrivés là et nous vous proposerons des solutions pour sortir de cette utopie ! Attention : ne pas se battre à armes égales ne signifie pas tricher !

05/2015

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Science-fiction

Solaris : Science-fiction et fantastique N° 202

Afin de bien symboliser le printemps, le numéro 202 de Solaris offre une belle variété de genres, ravivant les couleurs de l'imaginaire dans nos esprits. Les lecteurs verront fleurir l'inspiration de quatre plumes féminines et d'une masculine dans un volet nouvelles bien garni. Tout d'abord, puisqu'en lien direct avec l'illustration de couverture, Pascale Raud nous entraîne à la croisée des chemins dans " Le Caméléon ", où les genres se mélangent, tout comme le personnage qui se cherche, qui voyage dans le temps à la recherche de lui-même. Lecteurs courageux, vous serez mis à l'épreuve avec " Takwakin " d'Ariane Gélinas, une histoire toute en ambiance qui ne néglige pas les détails macabres bien intégrés au récit... de quoi faire frissonner les amateurs de fantastique horrifique les plus endurcis. Qui a dit que la science-fiction devait être fataliste ? Pas Isabelle Lauzon en tout cas ! Elle propose " Mnémose ", une vision d'un futur empreint d'un optimisme contagieux sans tomber dans la naïveté. Gageons que vous en terminerez la lecture avec un sourire aux lèvres. Quant à elle, Elisabeth Vonarburg fait découvrir aux nouvelles générations une histoire marquante dans sa carrière. Il s'agit de " Retour au Pays des Mères ", qui avait été publiée en 1983 dans le magazine Pour Ta Belle Gueule d'Ahuri. Ce qui n'empêchera pas à ceux et celles qui l'avaient lue à l'époque de revisiter ce classique. Seul représentant de la gent masculine parmi les nouvellistes de ce numéro, l'Européen Jean-Marc Ligny termine en beauté le volet fictions avec " Les Guerriers au bord du temps ", qui fait partie de l'univers de sa trilogie parue chez L'Atalante (AquaTM, Exodes et Semences). Du côté des essais, " La Décroissance physiologique dans la science-fiction : une jouvence indésirable ? " de Jean-Pierre Laigle continue une réflexion pertinente entamée au fil de sa lecture de nombreuses oeuvres de science-fiction : quel est le prix d'un retour vers la jeunesse corporelle ? Ensuite, Mario Tessier, notre Futurible maison, vous invite dans son petit cabinet des curiosités : là où vous découvrirez le fruit de ses recherches concernant " Les Figures de la Terre : plate, creuse, excentrique, et... ". Pour terminer le numéro, les critiques littéraires, dont le volet " Littéranautes ", qui donne une bonne idée de la production québécoise récente.

08/2017

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Histoire des religions

Les vêpres de l'aurore

L'architecture existentielle religieuse adoptée par la terre entière n'est pas avérée, et c'est dans les livres dits saints eux-mêmes que se cache le secret de l'imposture, secret en multiples facettes que je dévoile avec l'aide involontaire de la religion elle-même. Ici, je démontre la fragilité ainsi que l'inutilité de la notion religieuse d'esprit. L'architecture existentielle, je la fonde, moi, non pas sur la notion d'esprit, mais sur le concept principiel de l'existant, le concept principiel de l'être ; j'en explique donc la signification. L'entreprise religieuse est non seulement frauduleuse mais parfaitement inutile. Voyez : face au Covid-19, préceptes et simagrées religieux sont inopérants et les dieux aux abonnés absents, même un supposé rédempteur/sauveur. Et sur le plan spirituel, la volatile foi religieuse ne suffisant pas à la tâche, on en vient à essayer d'établir l'existence de Dieu en l'inscrivant dans des Constitutions étatiques sous divers aspects afin de l'imposer aux citoyens ; c'est pathétique ! L'existence de Dieu n'étant en religion établie que par la foi, la logique voudrait alors que sans la foi, Dieu n'existe pas, n'est-ce pas ? Est-ce cela que veulent les croyants ; sinon, à quoi sert la foi religieuse ? Par ailleurs, la création étant entendue par la religion "sortie du néant", le temps n'a d'importance que dans le temps, et ses productions – péchés, bonnes actions et autres comportements – ne peuvent valoir en dehors du temps. Ne peuvent donc le temps et les oeuvres du temps définir, nourrir et justifier quelques éternels Dieu et Diable, quelques éternels enfer et paradis, quelque vie spirituelle éternelle ; car sinon, en initiant le temps, Dieu créateur s'est trompé – n'est-ce pas ? – si Dieu créateur il y a. A mon avis, il vaut mieux qu'il n'y en ait point. Un Dieu/Diable que la religion présente étourdi, confusionnel, impuissant et idiot qui ne comprend même pas ce que comprend l'homme. J'ajoute que ce Dieu que l'on dit "bon", est celui qui nous accable de tous les maux et qui le revendique, c'est aussi lui qui, comme le Diable, nous tente et nous soumet à la tentation.

11/2021

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Littérature française

Le Palais-Royal

Depuis 1786, le Palais- royal est devenu, avec ses boutiques, ses cafés et ses théâtres le centre de la vie parisienne, politique, mondaine et libertine. Là se retrouvent écrivains, journalistes, avocats, badauds et curieux. On y discute, on s'y promène, on se plaît à détailler dans la foule les demi-mondaines, les grisettes et les filles publiques. Par son titre, l'ouvrage de Rétif est donc bien propre à attirer l'attention du lecteur. Le faux- titre, "Les Filles du Palais- royal", puis le titre de la première Partie, "Les Filles de l'Allée des Soupirs", précisent le sujet en annonçant un livre libertin. À vrai dire, il s'agit de tout autre chose que de ces almanachs ou catalogues de filles publiques, sortes de guides des plaisirs à l'usage des provinciaux débarquant à Paris. Le Palais- royal est avant tout le lieu d'un plaisir romanesque : le narrateur paye les filles non pour en obtenir des faveurs, mais pour entendre leur histoire. L'objet du livre est l'en deçà de la prostitution, non sa pratique. À la relation sexuelle est substituée une relation de parole et d'écoute. Avec "Les Sunamites", un autre mode de prostitution est présenté : ici de jeunes vierges couchent chastement avec des vieillards pour leur redonner vitalité, par le contact de leur corps et la fraîcheur de leur haleine. L'état de sunamite est du reste provisoire: elles deviennent, selon leurs aptitudes, soit des "berceuses", soit des "chanteuses", soit des "converseuses". Leur corps n'est plus en jeu, seul compte leur esprit. Les "berceuses" sont chargées d'endormir les vieillards par l'agrément de leur conversation, les "chanteuses" de soulager par la qualité de leur voix les maux de la vie, les "converseuses" de faire de même par leur talent à raconter des histoires. Ces "ex- Sunamites", dit Rétif, cessent d'être des filles publiques et deviennent des citoyennes. Ainsi, à mesure que l'ouvrage progresse, le monde du Palais- royal s'élève au-dessus du vulgaire et du sordide pour atteindre un niveau où la parole seule est le souverain remède à toutes les infortunes et les frustrations de la vie, où converser c'est conserver, où narrer des histoires est la fonction salvatrice par excellence. C'est en somme la célébration de l'écrivain.

09/2009