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Empire

15 août 1811. L'apogée de l'Empire ?

" Du triomphe à la chute, il n'est qu'un pas. " (Napoléon) 15 août 1811 : la Saint-Napoléon, fête nationale de l'Empire, bat son plein. A Paris, à Milan ou à Amsterdam, des feux d'artifice ou des concerts célèbrent l'anniversaire du maître de l'Europe qui fête ses 42 ans et vient d'être père du roi de Rome, conférant au Premier Empire une légitimité dynastique dont il était dépourvu. Pourtant, les festivités sonnent étrangement faux. Les Français ont faim, souffrent de la crise économique et manifestent leur désaffection. A Naples, à Madrid, à Stockholm, des crises politiques couvent et l'autorité de Napoléon est ouvertement contestée. A Londres, à Vienne, à Berlin, les dirigeants se préparent à une prochaine guerre entre la France et la Russie. Aux Tuileries enfin, Napoléon va lui-même gâcher la fête en insultant publiquement l'ambassadeur du tsar, le prince Kourakine. La nouvelle de cet esclandre va se répandre comme une traînée de poudre en Europe et déclencher les préparatifs de la funeste campagne de 1812. Tournant majeur du règne, le 15 août a marqué durablement les contemporains. Jamais Napoléon n'avait été aussi puissant qu'en ce jour de fête qui marqua paradoxalement le début de la fin de l'épopée. L'étude de cette journée particulière à l'échelle de l'Europe, menée à partir de sources inédites, offre une plongée dans les arcanes de la haute politique tout en proposant une analyse sans appel du système napoléonien et de ses limites.

06/2023

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Football

L'année du foot 2023

Retour en texte et en images sur une année de football exceptionnelle. A nouveau roi d'Angleterre, le Manchester City de Pep Guardiola grimpe enfin sur le toit de l'Europe, avec son cyborg Haaland comme facteur X. Les vieilles gloires Benzema, Messi et Ronaldo partent à la conquête d'autres continents. Au Qatar, l'équipe de France et Mbappé entrent davantage dans l'histoire mais laissent l'étoile supplémentaire sur le maillot à l'Argentine, tandis que le Maroc se taille la part du lion (de l'Atlas). Avant le Mondial 2023, un vent frais souffle chez les Bleues avec l'arrivée de Hervé Renard et sa chemise blanche sur leur banc. En France, Lens touche du doigt son rêve de renverser un PSG encore dominant mais peu emballant. Les Lyonnaises, elles, tiennent la concurrence à distance en D1. La Coupe de France décrochée, Toulouse et ses supporters voient la vie en rose (et violet). La folie, Naples y plonge également, remportant le championnat d'Italie 33 ans après son dernier sacre. En revanche, pour le Bayern, c'est la routine avec le onzième titre de champion d'Allemagne consécutif (même si Dortmund peut s'en mordre les doigts). Champion d'Espagne, le Barça peine à faire oublier les scandales qui l'entourent. En bref : une saison 2022-2023 pleine de rebondissements, d'émotions, d'espoirs déchus et de rêves éveillés. Coupe du monde - Coupes d'Europe - Ligue 1 - Coupe de France - Premier League - Liga - Bundesliga - Serie A - D1 Arkema

09/2023

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Histoire internationale

Sissi, ses frères et soeurs. Valse tragique en Bavière

Si l'on connaît la vie mouvementée et errante de l'impératrice Élisabeth d'Autriche, dite Sissi, marquée par la mort prématurée de sa fille aînée, le suicide de son fils Rodolphe, l'assassinat de son beau-frère, l'empereur du Mexique, avant qu'elle-même ne périsse sous le couteau d'un anarchiste, on sait moins que ses nombreux frères et sœurs connurent aussi des trajectoires hors du commun : Sophie, duchesse d'Alençon, mourut brûlée vive dans l'incendie du Bazar de la Charité à Paris ; Marie, reine de Naples, fut mariée à un souverain incapable et défendit héroïquement son royaume contre les troupes de Garibaldi avant de se réfugier à Rome et d'y perdre sa petite fille ; Mathilde, comtesse de Trani, mariée également à un prince des Deux-Siciles, s'associa aux combats de sa sœur ; Hélène, éconduite par l'empereur d'Autriche, épousa l'héritier d'une des plus grandes fortunes d'Europe et, grâce à sa profonde piété, ne baissa jamais la tête face à une hécatombe inouïe de deuils familiaux. Quant aux frères, ils se démarquèrent aussi de leurs contemporains. L'aîné renonça à ses droits dynastiques pour épouser une comédienne et leur fille défraya la chronique dans le scandale de Mayerling ; le deuxième, devenu veuf très tôt, se consola dans la médecine et devint un ophtalmologiste éminent, pionnier dans l'opération de la cataracte. Erika Bestenreiner nous raconte le destin extraordinaire de cette tribu princière aux fortes personnalités à partir de nombreux documents inédits.

01/2004

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Beaux arts

Voyage en couleurs. Mac Orlan et les peintres

Ce livre évoque les rapports que l'écrivain Pierre Mac Orlan (1882-1970) entretenait avec la peinture, les peintres qu'il a rencontrés et sur lesquels il a écrit et/ou avec lesquels il s'est lié d'amitié. Jeune homme, Pierre Dumarchey, dit Mac Orlan, voulait être peintre. Sa carrière débute modestement par un travail de commande ? : peindre au pochoir les murs blancs de la prochaine Exposition internationale. Pour être délivré des soucis matériels et pouvoir s'adonner à la peinture, il travaille comme correcteur d'imprimerie, notamment pour L'Intransigeant ou La Dépêche de Rouen. C'est dans les bars à matelots, mais aussi à Bruges et Zeebrugge, que son inspiration se nourrit. En 1905, il réalise les illustrations de Monsieur Homais voyage de Robert Duquesne, qu'il signe pour la première fois du nom de Mac Orlan. Mais la peinture se vend mal. Il se fait alors engager par une dame-écrivain à la recherche d'un nègre pour écrire des romans inspirés de ses voyages. Avec elle, il se rend à Naples et Palerme. De retour à Montmartre en 1907, il gagne sa vie en écrivant des ouvrages érotiques, des romans et contes humoristiques, illustrés par lui-même, ou des romans d'aventures. Si après 1920, l'écrivain à succès a définitivement chassé le fantôme du peintre famélique, tout au long de sa carrière d'écrivain Mac Orlan n'aura de cesse de s'intéresser à la peinture des autres, célèbres ou non ? : Courbet, Grosz, Pascin, Sevellec, Toulouse-Lautrec, Vlaminck... Il leur consacre pas moins de 180 textes.

09/2020

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Littérature française

Le chat noir laqué

Qu'est- ce qui a amené Bernard, un architecte français, à tuer Claudia, sa jeune maîtresse italienne, dans la nuit du 22 mars 1992 à Sabaudia, station balnéaire située entre Rome et Naples ? Sous le choc, pris de panique, il rentre précipitamment à Paris. En accord avec Jessica, sa femme, il décide de se réfugier dans une villa près de Florence, la Villa B, mise à sa disposition par une amie du couple. Il y restera plus de quatre mois, tenant un journal où il tentera de comprendre son geste criminel. En contrepoint du désordre intérieur où il se trouve, on perçoit les désordres du monde : l'Histoire continue. Durant cet été toscan, le narrateur déconstruit le processus qui les enfermait, sa maîtresse et lui, dans une passion mortelle. Sur ce long chemin tissé de remords et de culpabilité, le doute sape lentement ses certitudes : a-t-il vraiment tué Claudia ? Pourquoi n'a-t-on pas retrouvé son corps ? Comment se fait-il que sa disparition n'inquiète personne ? On ne saura probablement jamais quelle est la part du réel et celle du fantasme dans cette affaire. Le narrateur s'aperçoit, dans sa recherche de la vérité, que la mort a un double visage : ce crime sans cadavre en cacherait un autre, commis autrefois dans le Bordeaux de sa jeunesse. Un exilé grec, amateur de boxe, se liera d'amitié avec lui et, sous les non-dits, devinera des secrets inavouables, ces secrets que chacun porte en soi.

12/1996

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Histoire de France

Charles VIII. Le vouloir et la destinée

" Aujourd'hui qu'il a quitté le monde, notre espérance s'est évanouie. Nous n'en conservons qu'une étincelle. " Voilà bien le mot qui convient pour désigner le souvenir d'un homme devenu roi à treize ans - à la mort de Louis XI en 1483 - et mort accidentellement à vingt-huit. On l'a prétendu borné, capricieux, dépourvu de maturité politique. Pourtant, la façon dont il a obtenu le rattachement de la Bretagne à la France fut un chef-d'œuvre d'habileté et de tact, et les divers traités qu'il a signés avec les Grands assurèrent la paix intérieure au royaume. Son grand dessein - conquérir Naples pour, de là, organiser le " grand passage " et recouvrer la Terre sainte - fut certes une erreur, tout comme fut coupable sa négligence pour les affaires financières. Mais il se tira plutôt bien de l'entreprise italienne et donna à cette occasion à la France l'une de ses grandes victoires militaires (Fornoue) ; quant à la réforme du clergé, il venait d'en apercevoir la nécessité lorsqu'il fut fauché par la mort. Etait-il donc si facile d'y voir clair en ce monde si perturbé du tournant du XVIe siècle ? Louis XII et François Ier firent-ils mieux que Charles VIII, surent-ils méditer ses erreurs, résister au mirage italien et réorganisèrent-ils l'Eglise ? Rien, évidemment, ne nous permet d'affirmer que Charles VIII eût pu accorder sa destinée à son vouloir s'il avait vécu, mais tout nous incite à lui laisser le bénéfice du doute...

06/1995

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Littérature française

La maison du Faune

Un homme rattrapé par l'âge s'inquiète de ce qui lui reste d'aptitude au plaisir. Lors d'un voyage dans la région de Naples, jadis fameusement vouée aux délices (l'amour, le vin, la poésie...), il rencontre un couple dont la liberté le fascine -même s'il doit s'avouer que le fascine surtout la jeune femme, double à ses yeux des belles voluptueuses que l'on peut contempler sur les fresques des villas romaines d'alentour. Amusés - et troublés - par le désir hors saison de ce passant tardif, ces deux-là l'ont baptisé le Faune... Alternent pages du Journal que tient le vieil homme et épisodes de la vie du couple avec lequel il finira par se lier. Eros accompagne ce trio. mais comme en sourdine: les esprits, quoi qu'on dise, se parlent plus vite que les corps... Qui est vieux? Qui est pervers. innocent? Qui est sincère, on rusé? Et surtout: est-il sage de renoncer à ce qui n'est plus pour nous et qui passé certaine limite de la vie (mais quelle limite?), semble perdu d'avance ? Poccioni se garde bien de répondre à ces questions. L'essentiel pour lui est dans la façon de les poser: loin de tout discours univoque. entre tristesse et enchantement. Où il rejoint Rilke. autre voyageur émerveillé par la beauté de ce qui n'est plus et, plus loin encore, par la richesse que ne cesse de nous apporter tout ce qui nous manqué.

01/2006

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Histoire de France

Pasquale Paoli. Un Corse des Lumières

Né dans un hameau peuplé d'une centaine d'âmes, le Père de la patrie corse est mort dans la plus grande capitale européenne de son temps, Londres. Né en 1725, élevé à Naples, rentré pour moins de quinze ans de " pouvoir " (1755-1769), exilé en Angleterre jusqu'en 1790, revenu à Corte pour quatre ans, retourné à Londres de 1794 à sa mort en 1807, celui qui fut enterré à l'ombre de Westminster a vécu trente-deux ans en Corse, trente-quatre années en Angleterre, seize années de jeunesse italiennes et quelques semaines parisiennes. Corse de Corse, Paoli est aussi Corse de la diaspora, comme Sampiero Corso avant lui et Napoléon Bonaparte après lui. Paoli surprend, étonne, séduit, révolte parfois. Quel est-il ? Philosophe du siècle des Lumières ? Religieux comme son frère, tertiaire franciscain mort au couvent ? Franc-maçon précocement affilié à une loge italienne ? Ou tardivement affilié à une loge anglaise à Londres ? Humaniste ou soldat ? Homme de plume ou d'épée ? Homme d'action ou de réflexion ? Les sources sont si abondantes que la synthèse est malaisée et que l'on néglige presque toujours les trente premières années de sa vie, celles qui pourtant permettent de saisir l'enracinement du personnage dans une terre, une tradition, une généalogie ; c'est l'un des apports décisifs de ce livre que d'évoquer la genèse de l'homme d'État et de lui redonner ainsi sa cohérence et sa vigueur. Cette première biographie exhaustive replace Paoli dans son contexte historique et rend le personnage passionnant.

06/2005

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Beaux arts

Ferrare. Joyau de la Renaissance italienne

Dans tous les voyages initiatiques de l'adolescence une place fondamentale est réservée à l'Italie : Rome, Florence, Naples, Sienne, Venise. Mais bizarrement dans ce passage obligé de la culture occidentale, Ferrare, la ville de l'Arioste, du Tasse, où oeuvrèrent les plus grands architectes et peintres de la Renaissance, est souvent ignorée, évitée, presque méprisée. Cette ville fut pourtant au XVe et au XVIe siècle un foyer artistique et culturel important de l'humanisme, elle accueillit Juifs expulsés d'Espagne et Protestants pourchassés par l'Eglise, mais prise par les armées du pape Clément VIII en 1598, une chape de plomb s'abattit sur Ferrare qui fut oubliée. Or c'est une exception assez incroyable dans la constitution des grandes villes de la péninsule. A la Renaissance, le duc Hercule Ier d'Este inspira un plan d'urbanisme tout à fait original pour l'époque avec de larges avenues et de grandes places qui tranche totalement avec le reste de l'architecture italienne de l'époque et anticipe la modernité. De nos jours, plusieurs expositions de mise en valeur de son patrimoine se sont succédé tant au palais des Diamants qu'à la Galleria Estense de Modène, mais l'histoire de Ferrare et ses apports dans la construction de la culture européenne contemporaine sont encore méconnus d'un large public. Pourtant cette ville a inspiré Giorgio de Chirico pour ses peintures métaphysiques, et de nombreux écrivains dont Giorgio Bassani, en particulier dans son livre mis à l'écran, Le Jardin des Finzi Contini.

03/2012

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Histoire de France

15 août 1811. L'apogée de l'Empire ?

"Du triomphe à la chute, il n'est qu'un pas", Napoléon. 15 août 1811 : la Saint-Napoléon, fête nationale de l'Empire, bat son plein. A Paris, Milan ou Amsterdam, des feux d'artifice et des concerts célèbrent en fanfare l'anniversaire du maître de l'Europe qui fête ses 42 ans et vient d'être père du roi de Rome, conférant au Premier Empire une légitimité dynastique dont il était jusque-là dépourvu. Pourtant, les festivités sonnent étrangement faux. Les Français ont faim, souffrent de la crise économique et manifestent pour la première fois leur désaffection. A Naples, à Madrid, à Stockholm, des crises politiques couvent et l'autorité de "l'Aigle" est ouvertement contestée. A Londres, à Vienne, à Berlin, les dirigeants se préparent à une guerre prochaine entre la France et la Russie. Aux Tuileries enfin, Napoléon va lui-même gâcher la fête en insultant publiquement l'ambassadeur du tsar, le prince Kourakine. La nouvelle de cet esclandre va se répandre comme une traînée de poudre en Europe et déclencher les préparatifs de la funeste campagne de 1812. Tournant majeur du règne, ce 15 août a marqué durablement les contemporains, avant de sombrer dans l'oubli. Jamais Napoléon n'avait été aussi puissant qu'en ce jour de triomphe qui, paradoxalement, marqua le commencement de sa fin. L'étude de cette journée particulière à l'échelle de l'Europe, menée à partir de sources inédites, offre une plongée dans les arcanes de la haute politique tout en proposant une analyse magistrale du système napoléonien et de ses failles.

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Histoire internationale

Charles Quint (1500-1558). L'indomptable

Européen dans l'âme et par le sang, rarement souverain ne l'aura été autant que Charles Quint (1500-1558). Né Habsbourg, héritier de la Hollande, de la Belgique et du Luxembourg réunis, des royaumes d'Espagne. de Naples, de Sardaigne et de Sicile, il est, à vingt ans, élu Empereur du Saint-Empire romain germanique, au grand dam de François 1er, qui en convoitait le titre. Leur rivalité est l'un des axes de cette biographie passionnante. Le roi français aurait-il accepté la main tendue que lui offrit à plusieurs reprises le petit-fils des Rois Catholiques, l'histoire européenne en aurait à coup sûr été changée. Car les défis à relever ne manquent pas en ce siècle de la Renaissance. Les passions religieuses enflamment les Européens, l'intransigeance du moine Luther et l'arrogance des papes achevant de diviser le continent. Le rêve de Charles Quint de réaliser une Europe unie ne résistera pas non plus aux poussées de l'Empire ottoman qui menace à ses frontières. Au fil des pages où l'on croise tour à tour Henri VIII, Mary Tudor, Erasme. Titien mais aussi Magellan, Hernàn Cortés, Francisco Pizarro et Barberousse. Lindsay Armstrong dresse un portrait saisissant du premier et dernier Empereur des deux mondes. Curieux et vif, tour à tour drôle et piquant. fin gourmet et amateur d'art, mélancolique aussi, sa personnalité domine celles de ses contemporains et offre un modèle noble du Prince, qui revit ici dans toute sa splendeur.

11/2014

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Biographies

Vies mêlées. Le géorgien d'Alexandre Dumas

Toute l'oeuvre et la vie du Dumas sont une déclaration d'amour à l'énergie, à la vitalité, à l'appétence. Grand voyageur, écrivain prolifique, amoureux généreux, sa biographie est un chef d'oeuvre monstrueux. En 1858 et 1859, Alexandre Dumas accompagné du peintre Moynet entame un périple à travers la Russie et le Caucase. Le 23 janvier 1859 ils sont en Géorgie. Là ils font la connaissance de Vazili Mirrianof " beau et vigoureux garçon " dont la débrouillardise et l'intelligence saisissent l'écrivain. Dumas l'engage comme homme à tout faire. Bravant les obstacles Vazili participera avec son maître à l'expédition garibaldienne de Sicile et de Naples. La plupart des historiens pensaient que ce généreux serviteur était mort vers 1866. Or en travaillant l'inventaire après décès d'Alexandre Dumas, Claude Schopp son biographe, son meilleur spécialiste, découvre l'incroyable destin de Vazili Mirrianof. Non seulement il participa à toutes les péripéties de la vie de Dumas en Italie, en Méditerranée, à Paris, en Bretagne et ailleurs mais aussi ne quitta d'une semelle quand il écrivait. Après la mort de son maître sa vie va rebondir : le géorgien va épouser une normande, créer un restaurant, un casino et lancer la vogue de la station balnéaire de Puys à côté de Dieppe. Le récit de Claude Schopp est à la fois la biographie voyageuse de Dumas et celle de Vazili, mais aussi l'histoire d'une amitié entre un maître et son serviteur, la vie hors norme d'un géorgien en Normandie.

08/2022

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Couture, tricot

Un brin de magie. Fiber magick : Créations de sorcières au crochet

Plus de 70 projets créatifs pour développer votre magie ! Opal Luna, conceptrice de la Fiber Magick, vous entraîne dans le monde fascinant des créations magiques à l'aide d'un fil et de votre imagination sorcière ! Pas à pas, techniques créatives mais aussi magiques vous permettront de créer de nombreux objets dont le point commun est l'art du fil. Chapeaux, sigils, nappes, déesses, mais aussi outils divers et variés viendront ainsi accompagner votre pratique sorcière au quotidien ou au fil des festivals de la roue de l'année. Apprenez à poser vos intentions dans la matière et donnez du pouvoir à vos réalisations magiques ! Cet ouvrage, richement illustré, viendra combler débutants comme plus expérimentés, en proposant de nombreuses techniques et astuces. Véritable guide ludique et accessible, il constitue ainsi une grande source d'inspiration pour les sorcières créatives. BIO AUTEURE : Opal Luna est une sorcière de longue date, passionnée de crochet et enseignante. Elle partage son art, Fiber Magick, en ligne via un coven du même nom. En alliant ses deux passions, elle offre aux lecteurs et internautes une véritable opportunité d'enchanter leur créativité.

12/2023

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Développement durable-Ecologie

Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient

Nous avons changé d'époque : l'éventualité d'un bouleversement global du climat s'impose. Pollution, empoisonnement par les pesticides, épuisement des ressources, baisse des nappes phréatiques, inégalités sociales croissantes ne sont plus des problèmes pouvant être traités de manière isolée. Le réchauffement climatique a des effets en cascade sur les êtres vivants, les océans, l'atmosphère, les sols. Ce n'est pas un " mauvais moment à passer avant que tout ne redevienne "normal". Nos dirigeants sont incapables de prendre acte de la situation. Guerre économique oblige, notre mode de croissance, irresponsable, voire criminel, doit être maintenu coûte que coûte. Ce n'est pas pour rien que la catastrophe de La Nouvelle-Orléans a frappé les esprits : la réponse qui a été apportée ; l'abandon des pauvres tandis que les riches se mettaient à l'abri, apparaît comme un symbole de la barbarie qui vient, celle d'une Nouvelle-Orléans à l'échelle planétaire. Mais dénoncer n'est pas suffisant. Il s'agit d'apprendre à briser le sentiment d'impuissance qui nous menace, à expérimenter ce que demande la capacité de résister aux expropriations et aux destructions du capitalisme.

09/2013

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Beaux arts

Picasso illustrateur

Dans le cadre d'un partenariat avec le Musée national Picasso-Paris, le MUba Eugène Leroy produit l'exposition "Picasso Illustrateur" du 19 octobre 2019 au 13 janvier 2020. L'exposition Picasso Illustrateur ouvre très largement la question inédite du texte et de l'image dans l'oeuvre de Picasso : de l'oeuvre de commande à l'oeuvre d'engagement – dessins de presse ; en passant par l'oeuvre libre et poétique. Entre classicisme et extrême modernité, éternel inventeur et éternel joueur, Picasso a su aussi s'hasarder vers les supports parfois les plus singuliers ou modestes et les expérimenter : enveloppes, cartes postales, briques, céramiques, tôle, nappes, papier découpé ou arraché, magazine... L'exposition est une mise en regard de toutes ses explorations fourmillantes avec les oeuvres majeurs de l'artiste, en peinture, sculpture ou céramique. Huit thèmes explorent l'oeuvre de Picasso au travers du prisme de l'illustration : Amitiés poétiques des années 10 Antiques allers-retours Le peintre et son modèle Le carnaval des animaux La colombe de la paix Quand le texte fait image Abstraction et langages inventés Picasso, les affiches d'exposition

10/2019

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Critique littéraire

Sartre, voyageur sans billet. Essai

" Ce n'est pas dans je ne sais quelle retraite que nous nous découvrirons : c'est sur la route, dans la ville, au milieu de la foule, chose parmi les choses, homme parmi les hommes." La présentation la plus attrayante de l'existentialisme a toutes les apparences d'une invitation au voyage. Prendre la route à la rencontre des villes et des hommes, si possible dans le monde entier, c'est voyager, en effet. Et Sartre, l'amoureux de Paris, n'a cessé de parcourir la planète, pour se découvrir lui-même. D'où l'ambition légitime de cet essai: aller à la découverte de Sartre en s'attachant à ses voyages. A ses tout premiers voyages d'agrément, comme en Espagne, en Italie, en Grèce ou au Maroc. A ceux qu'il entreprit pour des raisons d'ordre politique, notamment en URSS. Ainsi qu'au voyage charnière qui le mena aux Etats-Unis, tout de suite après la seconde guerre, comme journaliste. En ressortent les portraits de villes particulières: New-York, où il aurait aimé vivre; Rome où il a en partie vécu; Naples qui l'a fasciné; Venise, qu'il a aimée au point de lui consacrer la majeure partie d'un livre inachevé sur l'Italie. Se dévoile ainsi une partie cachée de son talent qui en fait un maître incontestable de la littérature de voyage. Philosophe jusqu'ici assez peu reconnu de la ville, Sartre se révèle aussi un extraordinaire rapporteur de " choses vues ", brisant le simple cadre de l'anecdote. C'est qu'il a un but: tuer en lui comme en nous le touriste, pour donner naissance au voyageur.

10/2005

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Critique littéraire

Charles Périer, libraire parisien au seizième siècle. Notes biographiques et bobliographie

Naples 1550, le premier livre consacré à l’art équestre vient de sortir des presses napolitaines de Paulo Suganappo, son auteur s’appelle Federico Grisone. Treize ans après, le libraire et imprimeur parisien Charles Perier en offre une traduction en français qui, bien qu’imparfaite, reste encore à l’heure actuelle la seule en vigueur dans notre langue. Libraire passionné par le XVIe siècle et l’histoire des ouvrages consacrés à l’équitation, Philippe Deblaise s’est depuis longtemps pris de passion pour Charles Perier, premier libraire européen à s’être fait une spécialité dans ce domaine. Il l’a mis en scène dans son roman Le manuscrit de Pignatelli paru aux Éditions du Rocher en 2009 et nous livre ici l’ensemble de ses notes biographiques ainsi qu’une bibliographie des textes imprimés par et pour Charles Perier. Cet ouvrage est l’occasion de découvrir cet artisan pétri d’humanisme et réel passeur de savoir. C’est aussi une façon de réaliser les difficultés rencontrées quotidiennement à l’exercice d’un métier apparemment anodin: celui de libraire certes, mais libraire huguenot fortement engagé, et ce pendant les trois premières guerres de religion... Pour avoir sorti de l’ombre et fait traduire en français les premiers textes de l’histoire de l’équitation, Charles Perier mérite largement le titre d’humaniste. Il en est aussi l’un des derniers représentants, puisqu’à l’image du mouvement qui l’a porté il s’éteindra en août 1572, lors de la Saint Barthelemy. Né en 1956 à Saintes, Philippe Deblaise est auteur et libraire d’ancien. Spécialiste du cheval et de l’histoire du livre d’équitation.

01/2010

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Critique littéraire

L'aventure des mots de la ville

Ce gros livre n'est pas tant un dictionnaire qu'un guide de voyage, une invitation à de multiples cheminements dans les villes et dans les mots, dans le temps, les langues, les sociétés. Il est constitué de 264 articles écrits par 160 auteurs, qui étudient les mots à l'aide desquels on parle aujourd'hui des villes dans sept langues européennes - l'allemand, l'anglais, l'espagnol, le français, l'italien, le portugais et le russe - et en arabe, langue d'un monde dont les interactions avec l'Europe ont toujours été intenses. Des variantes américaines de ces lexiques sont aussi abordées. Nous racontons dans ce livre les aventures des mots cité et città, plana et square, prospect et boulevard, funduq et jardim, banlieue et suburb... Ils voyagent dans le temps en changeant de sens sans changer d'aspect, et ces changements font partie de l'histoire sociale des villes, qu'ils permettent d'observer de faon originale. Ils voyagent aussi dans l'espace, parfois d'une langue à l'autre, ils font des allers et des retours. Les recherches érudites qui permettent de reconstituer ces histoires sont pleines de découvertes surprenantes, parfois désopilantes : ceux qui utilisent les mots, et ainsi les recréent sans cesse, se jouent des héritages, des concepts, des étymologies. N'attendez pas ici une étude des jargons de spécialistes. Ce qui nous intéresse, c'est la façon dont sont effectivement utilisés les mots de tous les jours. Ceux qui permettent aux gens - de Rio ou du Caire, de Londres ou de Naples, de Paris ou de Marseille - de parler dans leur ville et de leur ville - pour la dire, mais aussi pour la changer.

09/2010

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Beaux arts

La mosaïque d’Alexandre

La mosaïque d'Alexandre est le chef-d'oeuvre auquel est dédié le deuxième volume de la collection "Trésors cachés" , inaugurée en 2018 avec la tasse Farnèse. Elle constitue certainement l'un des points d'attraction pour les visiteurs qui se pressent quotidiennement dans les salles du Museo Archeologico Nazionale de Naples. Les tesselles qui la composent, plus d'un million et demi, sont disposées selon la technique de l'opus vermiculatum, c'est-à-dire qu'elles sont parfois de très petite taille, de dimensions et de formes variables, permettant les tracés sinueux et les détails minutieux, et disposées de manière asymétrique en suivant le contour des figures de façon à les faire ressortir sur le fond. Datée du IIe siècle avant notre ère, parfois dite "Bataille d'Issos" , cette mosaïque de sol fut mise au jour en 1831 à Pompéi, dans la célèbre maison du Faune. Si l'identification de la bataille demeure ouverte à toutes les hypothèses d'interprétation, l'identité des deux protagonistes fait l'unanimité : il s'agit d'Alexandre et de Darius. Luigi Spina aborde l'oeuvre en photographe, avec maestria ; il met en lumière les visages, les gestes, les détails et les expressions des hommes et des animaux, qui échappent souvent au spectateur absorbé par la lecture de l'ensemble de la scène. Yeux écarquillés et attentifs, brides parfois relâchées, fouets cinglants, mais aussi étoffes, ornements précieux, crinières tressées. Le volume s'accompagne de contributions de Valeria Sampaolo et de Fausto Zevi, qui replacent la mosaïque dans son contexte historique et artistique et soulignent sa dimension extraordinaire au sein de l'histoire de l'art ancien.

11/2020

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Beaux arts

Antonello de Messine

Célèbre pour les prouesses illusionnistes de sa peinture, uniques au Quattrocento italien, et son art perçu comme un pont entre la manière du Nord et celle de la Renaissance italienne, Antonello de Messine (1435-1479) demeure un artiste mystérieux à bien des égards. Il constitue, comme Giorgione, une de ces grandes énigmes de l’art qui passionnent les spécialistes et les amateurs de peinture. Ayant voué sa carrière à ce peintre, Mauro Lucco, qui a été le commissaire de l’exposition historique de 2006 à Rome, réexamine ici d’une façon critique toute l’activité et l’œuvre d’Antonello : le milieu culturel de sa formation supposée à Naples — celui de la cour angevine du roi René puis du royaume d’Aragon — , l’hypothèse de voyages en Espagne, en Provence, voire dans les Flandres où il aurait assimilé la manière virtuose de la technique de la peinture à l’huile des pays du Nord, les conjonctures sur sa rencontre avec Piero della Francesca, l’inventeur de la modernité dans la péninsule italienne du XVe siècle, et, enfin et surtout, sa brillante carrière vénitienne qui fait de lui un des grands rivaux de Giovanni Bellini. L’ouvrage est abondamment illustré par un appareil confrontant l’œuvre à celle de ses confrères. Mais surtout la technique illusionniste si particulière à Antonello peut être approchée de manière exceptionnelle grâce à 80 macrophotographies. Elles permettent de découvrir au plus près le détail du rendu de l’exceptionnelle expressivité de ses visages : douleur du Christ aux outrages, arrogance ou mélancolie des gentilshommes, ironie ou impétuosité des marchands auxquels l’Italie doit alors son essor.

10/2011

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Faits de société

Beaux voyous

Partout où il y a du grisbi à toucher, on trouve des truands. Mais il ne suffit pas de se lancer dans un trafic ou de monter au braquage pour se faire un nom. Dans le Milieu, un "beau voyou " doit être le plus discret possible, maîtriser l'art de la guerre et posséder une grande fortune. Il doit aussi éviter les balles, la prison, et compter sur ses proches. À la vie, à la mort. Mais comment fait-il? Quels sont les plus grands obstacles? Et s'il venait à dépasser la ligne jaune? Fondé sur les confessions inédites d'hommes du milieu marseillais et de Siciliens de la Cosa Nostra, Beaux Voyous retrace l'épopée de la French Sicilian Connection. À la fin des années 1970, un groupe de trafiquants marseillais décide de relancer le trafic d'héroïne. Le risque est grand mais le profit l'est encore plus. Grâce au fric du Casse de Nice, ils vont parcourir le monde pour acheter de la morphine base et persuader des chimistes de la French Connection de se remettre au turbin. Le refrain de la richesse en tête, ils finiront par s'associer avec Don Gerlando, un parrain de Palerme, et tirer le diable par la queue... Par son écriture romanesque et grâce à des dialogues dignes des Tontons flingueurs, Thierry Colombié nous entraîne dans cette guerre des gangs: Beaux Voyous évoque la vie au quotidien des trafiquants, d'Islamabad à Istanbul en passant par Milan, Marseille, Palerme ou Naples, et les coulisses du très grand banditisme. À faire froid dans le dos...

10/2007

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Histoire de France

MURAT. La chevauchée fantastique

Fils d'un maître de poste du Quercy, Joachim Murat né en 1767 fit, grâce aux protecteurs de son père, de solides études classiques. Séminariste par obligation, mais bientôt soldat par vocation, ce cavalier par instinct devint un pur produit de la Révolution. Bénéficiant de puissants appuis, il eut alors un étonnant début de carrière sans aller au feu une seule fois. Devenu par hasard un adjoint de Bonaparte, Murat se révéla très vite un entraîneur d'hommes intrépide et, en même temps, un génial tacticien de la cavalerie dans toutes ses utilisations. Grâce à lui, Napoléon concrétisa ses plus étincelants succès : les victoires d'Austerlitz, d'Iéna, d'Eylau n'auraient sans doute pas eu lieu sans son exceptionnel concours. Pourtant, et bien que Murat ait épousé la sœur du futur empereur, Caroline Bonaparte, les relations entre les deux hommes ne furent à aucun moment confiantes et détendues. Ils avaient besoin l'un de l'autre mais ne s'aimèrent jamais. Poursuivant son ascension (maréchal en 1804, grand-duc de Berg puis roi de Naples en 1808), frustré dans ses légitimes ambitions, continuellement bridé par Napoléon, Murat, esthète et soldat prodigieux, fut aussi, avec l'aide de son ami Agar, un excellent administrateur. Après avoir largement contribué à la gloire militaire de l'Empire, il estima que son devoir était désormais de se consacrer à la sauvegarde de son propre royaume. Homme complexe, il eut des divergences avec la politique de Napoléon sur son déclin, d'où sa position critiquée par beaucoup, mais largement incomprise, qui marqua les dernières années de son règne. Sa fin grandiose et tragique est à l'image parfaite de sa personnalité flamboyante.

02/1998

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Sciences politiques

Un pouvoir invisible. Les mafias et la société démocratique (XIXe-XXIe siècle)

La mafia naît sur les décombres du « régime féodal » mais c’est avec l’avènement de la démocratie et du capitalisme qu’elle connaîtra son essor. Elle s’enracine très tôt à Naples, en Sicile, en Calabre et doit sa prospérité à des « pactes scélérats » passés avec une fraction de l’élite politique et sociale – tel un pouvoir invisible qui va insidieusement corroder l’ordre social. Ce livre reconstitue dans la durée l’histoire de ces sociétés secrètes et de leur expansion à travers le continent européen. Il visite leur berceau et en retrouve les premiers acteurs, aristocrates véreux, notables sans scrupules, fermiers parvenus, tueurs à la botte… Il interroge les accointances invisibles de ces « sectes criminelles » avec la démocratie naissante et les suit dans leur conquête de l’Amérique. Il révèle aussi l’échec du fascisme à éradiquer une plaie mafieuse qui a su se jouer de son pouvoir totalitaire. Avec la Guerre froide, on découvre la mutation affairiste des réseaux mafieux et la complexité de leurs méthodes pour parasiter l’économie libérale. C’est l’époque de l’explosion du trafic de drogue, de l’essor des paradis fiscaux, des compromissions de la banque vaticane et des scandales immobiliers, où se côtoient boss criminels, hommes politiques, industriels et financiers. Avec la chute du Mur, de nouvelles nébuleuses criminelles vont se faire jour en Europe, qui utiliseront ce « modèle » pour conquérir de nouveaux territoires. Le phénomène mafieux n’est pas consubstantiel à la démocratie, écrit Jacques de Saint-Victor, et pas davantage au capitalisme ; mais il est le mieux à même de tirer profit des insuffisances de l’une et de l’autre.

10/2012

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Poésie

Métamorphoses des villes

" Ma poésie est née de mes voyages ", écrit Pieris. L'étincelle poétique, chez lui, résulte de la rencontre entre le poète et un lieu. Une ville de préférence. A preuve, la présente anthologie qu'il publie d'abord en 1999, puis en 2009 dans une version augmentée, puisant dans tous ses recueils antérieurs : 300 pages de poésie dans l'édition grecque, dont la moitié se retrouve ici. Elles sont toutes là, semble-t-il, les villes qu'il a visitées, qu'il a le plus souvent aimées, Sidney, Londres, Amsterdam, Lund, Hambourg, Moscou, Saint-Petersbourg, Paris, Bordeaux, Genève, les villes italiennes en force (Milan, Venise, Ravenne, Ferrare, Naples, Palerme, Catane, Syracuse), Grenade revenant comme une obsession, les villes grecques (Athènes, Thessalonique, Florina, les crétoises Rethymnon et Heraklion), sans oublier les villes de sa patrie, bien sûr, Limassol et Nicosie en tête. Villes moins décrites qu'évoquées, moins vues que souvenues, moins vécues sans doute que rêvées. Aucun pittoresque, décors limités à l'essentiel : la ville est une femme, les détails de son visage et de son corps importent moins que les émotions partagées. Cette ville-femme, idéalement, s'incarne dans une femme de chair, et la même scène se reproduit, lancinante : l'apparition - brève rencontre, ou brèves retrouvailles, ou simple vision fugitive - d'une femme qui pourrait presque être la même à chaque fois, alors qu'en même temps les villes ont tendance à se mélanger elles aussi, entre celle où l'on se trouve et celle dont on se souvient (d'autres ou la même autrefois), avec presque toujours, en surimpression, l'image des villes de la patrie souffrante.

08/2012

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Littérature étrangère

Le Buson ou Les nouvelles amours de Maguelonne, suivi de quelques autres contes de policiers et d'ivrognes

On raconte que Maguelonne était la fille d'un roi de Naples, et qu'au lieu d'être arrivée tel ou tel jour dans cette ville, elle serait plutôt restée coincée là. Tout le monde jurait qu'ils avaient été à l'école ensemble, qui à Deitingen, qui à Recherswil, et quelqu'un ajouta : "Attends - et elle était napolitaine !" Mettons que Casanova ait souvent discuté avec elle sans pour autant lui conter fleurette, que ce soit justement avec elle qu'il ait voulu parler philosophie grecque foutaises. Mais le père Nüssli, lui, racontait toujours l'histoire qui suit. C'était dans la Grand-Rue : petit garçon, il donnait la main à son père, ce fameux jour où on avait fait défiler les nouvelles prostituées en calèche. Il les revoit qui agitaient la main, se souvient de tous ceux qui - pur hasard - les regardaient passer. Nul ne voulait savoir ce qu'il en était vraiment, et personne ne leur faisait signe en retour. On raconte qu'ils étaient allés les chercher à la nouvelle gare de Soleure pour ensuite les mener en calèche au bordel de la gare de l'Ouest, qui aurait fermé ses portes autour de 1910. Le Buson ou les nouvelles amours de Maguelonne, suivi de quelques autres contes de policiers et d'ivrognes, rassemble huit fables modernes qui donnent à entendre, pour la première fois en français, un Peter Bichsel au sommet de son art, oscillant entre le fantastique et l'inquiétant - voire le cruel. Huit histoires drolatiques stylisées par l'oralité de la langue, huit variations virtuoses sur l'art du conteur.

06/2017

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Empire

Les maréchaux d'Empire. Les paladins de Napoléon

Si les maréchaux de Napoléon ont veillé au salut de l'Empire, beaucoup d'entre eux se sont accommodés de sa chute. Issus d'écoles d'officiers d'Ancien Régime pour certains, enfants de la Révolution pour la plupart, ils sont parvenus jusqu'à la fonction la plus prestigieuse du monde militaire par leur courage ou leur habileté. Amis de longue date, ralliés avec ou sans réserve à Napoléon, ces hommes dont le nom figure sur les piliers de l'Arc de triomphe illustrent la conduite de la guerre à cette époque sans pareille, qui permet à un simple fils d'aubergiste de s'asseoir sur le trône de Naples. Les compagnons d'armes de Napoléon incarnent ainsi une promesse méritocratique et la transformation des élites sous l'Empire. Walter Bruyère-Ostells, d'une plume passionnée, dresse un portrait collectif, vivant et complet de ces "paladins", choisissant de retracer tout d'abord leur parcours de vie en les regroupant en cinq catégories (vieux héros, guerriers flamboyants, profiteurs ambitieux, hommes de sang-froid, maréchaux relégués, oubliés et maudits). Le lecteur est ensuite plongé dans les moments clés de l'histoire militaire de la période, quand les maréchaux entrent en action sur les champs de bataille d'Austerlitz, Wagram, Waterloo, ou sur d'autres théâtres considérés à tort comme secondaires. Enfin, l'auteur éclaire les différentes facettes administratives ou curiales de leur carrière, avant de ressusciter leur vie familiale et "patrimoniale". L'on voit ainsi les vingt-six maréchaux aux côtés de Napoléon, en action, en fonctions et dans leur intimité : une approche originale qui rompt avec le traditionnel canevas biographique pour le plus grand bonheur du lecteur.

04/2021

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Littérature française

L'America

Marettimo, petite île au large de la Sicile, juillet 1902. Quand il tombe amoureux de la belle Ana, venue passer l'été dans la maison de son père, Vittorio Bevilacqua, jeune pêcheur, ne peut se douter qu'il met en marche un engrenage qui l'obligera à fuir à l'autre bout du monde. Ana est la fille de Salvatore Fontarossa, le fontaniero le plus puissant de Trapani, chef d'un clan mafieux enrichi dans les vergers de citrons de la ville. Don Salva envoie son fils aîné châtier le misérable qui a déshonoré sa fille. Mais la balle de revolver ne part pas, Vittorio se défend, le sang coule. " Quitte cette île cette nuit, pars le plus loin possible. Va en America. Ne reviens jamais, ou nous sommes tous morts ", lui dit un ancien. De Naples à New York, puis de La Nouvelle-Orléans à la Californie, Vittorio tente d'oublier Ana. Enceinte de lui, elle surmontera toutes les épreuves. Pour, un jour, retrouver l'homme qu'elle aime ? A travers la trajectoire de deux amants en quête de liberté et que tout sépare, Michel Moutot signe un roman d'aventures passionnant sur l'essor de la Mafia et le destin des émigrants partis tenter leur chance en Amérique à l'aube du XXe siècle. Michel Moutot est reporter à l'Agence France-Presse, spécialiste des questions de terrorisme international. Lauréat du prix Albert-Londres en 1999, correspondant à New York en 2001, il a reçu le prix Louis-Hachette pour sa couverture des attentats du 11 Septembre. L'America est son troisième roman, après Ciel d'acier, récompensé par le prix du Meilleur Roman des lecteurs de Points en 2016, et Séquoias, prix Relay des Voyageurs en 2018.

03/2020

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Cinéma

Hier, aujourd'hui et demain

C'est la découverte d'une boîte remplie de lettres et de photographies qui inspire à Sophia Loren ce livre plein de vie, où se déploie le destin d'une gamine peu sûre d'elle mais d'une beauté à faire ressusciter les morts d'une jeune Napolitaine qui, en l'espace de quelques années, conquit le monde. Derrière la star, on découvre le sourire d'une femme timide mais déterminée, qui dès l'enfance a enduré bien des épreuves, a travaillé toute sa vie avec acharnement et a su aimer d'une passion authentique. Sophia Loren nous guide ainsi en personne dans sa ville natale de Pozzuoli dévastée par la guerre, dans la Cinecittà des premiers grands péplums américains, dans le Naples en noir et blanc de Vittorio De Sica. Elle nous fait marcher sur les pas de Cary Grant, Marcello Mastroianni ou Audrey Hepburn, nous emmène avec elle sur les tapis rouges de Hollywood, Cannes et Berlin en compagnie de Charlie Chaplin, Ettore Scola et tous les plus grands. Mais elle nous conduit aussi dans les coulisses, là où bat son coeur d'épouse, de mère et de grand-mère, au sein d'une famille qu'elle considère depuis toujours comme son meilleur film. Au-delà du voyage passionnant dans l'histoire du cinéma, c'est aussi un conte de fées qui, un jour, est devenu réalité. Sophia Loren compte parmi les actrices les plus célèbres au monde. Au cours de son extraordinaire carrière, elle a joué dans plus de cent films et remporté de multiples récompenses, parmi lesquelles le Lion d'or du festival de Venise, cinq Golden Globes, un prix d'interprétation féminine à Cannes, l'Oscar de la meilleure actrice, en 1962, pour La Ciociara, et, en 1991, un Oscar pour l'ensemble de sa carrière.

09/2014

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Histoire de l'art

Giorgio Vasari, le livre des dessins. Destinées d'une collection mythique

Giorgio Vasari a réuni ce qui fut probablement la première collection de dessins fondée sur une logique historisante : le légendaire Libro de' disegni, conçu comme parallèle à la seconde édition des Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes, parue à Florence, en 1568, chez les Giunti. Vasari ne cesse de mentionner, dans cette seconde édition des Vies, qu'il possède dans son Livre des dessins - in nostro Libro de' disegni - des feuilles de l'artiste dont il est en train de rapporter la biographie et l'oeuvre, et décrit certaines d'entre elles avec plus ou moins de précision. Mais les cas dans lesquels il a été possible de leur faire correspondre une oeuvre conservée de nos jours sont relativement rares. Ainsi, dans la Vie de Giulio Romano, Vasari décrit-il, au plafond de l'une des salles du Palazzo Te de Mantoue, une peinture à l'huile représentant la Chute d'Icare, dont il indique, pour finir : "Et dans notre Livre des dessins de différents peintres, est le dessin même de cette fort belle histoire, de la propre main de Giulio" . Le dessin se trouve aujourd'hui dans la collection du Louvre. Actuellement sont recensés, au total, seize de ces dessins identifiés grâce au témoignage de Vasari, dont : le Projet pour le monument équestre de Francesco Sforza par Piero del Pollaiuolo (Albertina), la Judith de Mantegna (Offices), la Tête de femme attribuée à Verrocchio (Louvre), le Mercure purgé de Peruzzi (Louvre), le Jeune garçon pincé par une écrevisse de Sophonisba Anguissola (Naples, Capodimonte), la Vierge de Miséricorde de Rosso (Louvre), la Pietà de Clovio (Louvre) et Pépin triomphant d'Astolphe, roi des Lombards de Girolamo Siciolante da Sermoneta (Louvre).

03/2022

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Sculpture

Virginia Tentindo. Les mains du feu sous la cendre

Virginia Tentindo est l'une des plus grandes sculpteurs de notre époque, née à Buenos Aires en 1931, dans une famille d'émigrés. Elle suit des études à l'Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Buenos Aires et à l'âge de dix-huit ans, deux ans après avoir exposé en 1947 ses oeuvres pour la première fois, elle ouvre sa propre galerie. En 1953, elle quitte Buenos Aires et rejoint Naples, puis Paris. L'émigrée argentine y est mal accueillie. Le combat commence et tout d'abord pour subsister : elle modèle des objets en terre cuite et travaille au noir dans des conditions difficiles, avant de regagner le soir une chambre sans électricité ni confort. Ce combat, elle le mènera seule durant dix ans. En 1960, Virginia élargit le spectre de son art : Abel Gance, pour son film Austerlitz, lui commande cinquante sculptures de figurines, d'après Le Sacre de Napoléon, de David. Neuf plus tard, en 1969, elle réalise les poupées du film de Nelly Kaplan, La Fiancée du pirate. Elle entame une carrière de graphiste et de maquettiste pour le magazine Science & Vie. En 1974, Virginia Tentindo s'installe à Pietrasanta, en Toscane, où elle apprend à travailler le marbre et commence à réaliser ses bronzes. En 1979, Virginia Tentindo installe son atelier au célèbre Bateau-Lavoir, à Montmartre. Cet atelier, l'écrivain surréaliste José Pierre l'évoque en 1986, comme "la fabrique des dieux" . El fuego ! C'est cela Virginia Tentindo, le tango du Feu de la vie et de la passion ; le Feu du désir et de la poésie ; le Feu de la métamorphose et celui de l'alchimiste qui, de son Athanor, ressort de l'or émotionnel en terre-cuite : un Chat d'octobre ou une Lionne des jours Terre-Lune. Virginia aux mains de flamme sculpte le feu sous la cendre. Christophe DAUPHIN

05/2021