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Mademoiselle

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Contes et nouvelles

Le taureau & autres nouvelles

Edition établie et préfacée par Emmanuel Bluteau. On connaissait Jean Prévost romancier, essayiste, journaliste ou critique... Une autre facette de son talent se dévoile avec la réunion de ces vingt-trois nouvelles parues principalement dans la presse entre 1925 et 1941, dont certaines demeurées complètement inédites. Ses personnages, au caractère bien trempé, sont francs et courageux. Ils marquent les esprits. Au fil des pages, on croise Hermidas Bénard, patron d'un canot de sauvetage en mer, le maçon Blondel sur son échafaudage, le journaliste Gafoulet à sa rédaction, mademoiselle Alberte, une fille-mère qui hait tous les mâles, le braconnier Jean-Marguerite, le bûcheron Montcharmont, Lucie-Paulette, jeune paysanne perverse, le forgeron Garin, Fenancier luttant contre le taureau Bombal... Dans un style impeccable, le don de conteur de Prévost fait mouche. Il y met de la saveur, du relief et son empathie transparaît pour ces artisans, ouvriers ou paysans. Il voit en ces gens du peuple des "êtres plus complexes, plus particuliers, plus personnels, plus libres que les gens du monde et les bourgeois ; ils sentent mieux la nature sans la regarder, ils connaissent mieux l'amour qui donne sans demander" . Et il dit bien ce qu'il veut dire. Sa langue est drue, ferme et râblée. Simple et naturelle, elle va droit au but, sans procédé. La richesse du détail, le choix du mot juste évitent la métaphore : c'est écrit à l'os. Il pose plutôt que d'exposer, il suggère plutôt que de développer. Au meilleur de sa forme d'écrivain, Prévost s'affirme comme un "nouvellier-né" pour André Thérive et la comparaison avec Maupassant ou Mérimée ne paraît pas déplacée.

10/2021

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Romans historiques

Suzanne, voulez-vous. Portrait(s) en trois actes

A l'aube du 21 janvier 1793, Suzanne Lepeletier de Saint-Fargeau, dix ans, s'approche de la dépouille sanglante de son père, noble jacobin, assassiné pour avoir voté la mort du roi. L'Histoire est en marche. Louis XVI est guillotiné dans les heures qui suivent. Trois jours plus tard, le peintre David orchestre la pompe funèbre emmenant Michel Lepeletier de Saint-Fargeau, premier martyr de la République jusqu'au Panthéon. Adoptée le 25 janvier par la Convention, l'enfant est élevée selon les principes révolutionnaires paternels. A seize ans, elle en appelle à l'Assemblée afin de se marier selon son coeur contre l'avis de son grand-père, monarchiste, et contre celui de son oncle, jacobin. Le scandale familial est retentissant. Dans les années qui suivent, alors que la République agonise sous les coups du Consulat, Suzanne, une des plus riches héritières d'Europe, vit grand train, entretenant tout à la fois celui qui est devenu son ex-mari et une famille décimée se déchirant sans fin sur les ruines des idéaux révolutionnaires ou monarchistes. La jeune femme tente de reconstruire son avenir, oscillant entre son amour filial et des cercles familiaux royalistes pressants quand, au matin du 21 janvier 1803, un billet du peintre David lui parvient : "Suzanne, voulez-vous qu'en ce jour dont nous seuls partageons encore la lueur je fasse un portrait de vous ?" En cette année 1803, soutenue par l'amitié de Désirée Thélémaque, riche métisse créole, Suzanne, qui hésite à accepter l'offre du peintre, affronte les ombres du passé, tout en laissant libre cours à son tempérament fantasque. Mademoiselle Nation se prépare à devenir Madame la marquise de Mortefontaine.

03/2017

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Histoire des mentalités

L'amour sous la Terreur. La société française pendant la Révolution

"Aucun évènement, ni une guerre, ni une émeute, ni une révolution , ni même un bombardement, n'est capable d'empêcher les hommes et les femmes de se livrer aux plaisirs de la chair", selon Joseph Calvet, dans son "Traité de la sexualité". C'est ainsi que sous la Terreur révolutionnaire, bien des séances de jambes en l'air eurent lieu dans l'ombre de la guillotine. . Ainsi, tout le monde connaît l'assassinat de Marat par Charlotte Corday, le 13 juillet 1793. Mais si tout le monde connaît l'acte auquel elle se livra, il n'en est pas de même des mobiles qui le provoquèrent. Les motifs qui armèrent le bras de mademoiselle de Corday et l'exaltèrent au point de lui faire plonger son couteau dans le coeur d'un homme sans défense qu'elle ne connaissait pas, la veille de leur unique entrevue, sont demeurés mystérieux et controversés. Une légende, de plus en plus luxuriante, a environné l'histoire de cet attentat extraordinaire de ses fictions parasites. Le coeur n'a point voulu laisser à la tête le triste honneur du rôle principal dans un tel drame. L'imagination des contemporains s'est épuisée à la recherche et à l'invention des mobiles secrets, des sentiments romanesques qui semblaient seuls pouvoir convenir à l'explication d'un meurtre sans cela inexplicable. Nul n'a voulu voir là une tragédie sans amour... Adolphe de Lescure revient sur la sexualité au temps de la Révolution, et singulièrement sous la terreur. Nourri d'une abondante documentation, cet ouvrage lève le voile sur les pratiques en vigueur dans les prisons et cachots de la République.

03/2021

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Généralités

L'amour sous la Terreur. La société française pendant la Révolution

"Aucun évènement, ni une guerre, ni une émeute, ni une révolution , ni même un bombardement, n'est capable d'empêcher les hommes et les femmes de se livrer aux plaisirs de la chair", selon Joseph Calvet, dans son "Traité de la sexualité". C'est ainsi que sous la Terreur révolutionnaire, bien des séances de jambes en l'air eurent lieu dans l'ombre de la guillotine. . Ainsi, tout le monde connaît l'assassinat de Marat par Charlotte Corday, le 13 juillet 1793. Mais si tout le monde connaît l'acte auquel elle se livra, il n'en est pas de même des mobiles qui le provoquèrent. Les motifs qui armèrent le bras de mademoiselle de Corday et l'exaltèrent au point de lui faire plonger son couteau dans le coeur d'un homme sans défense qu'elle ne connaissait pas, la veille de leur unique entrevue, sont demeurés mystérieux et controversés. Une légende, de plus en plus luxuriante, a environné l'histoire de cet attentat extraordinaire de ses fictions parasites. Le coeur n'a point voulu laisser à la tête le triste honneur du rôle principal dans un tel drame. L'imagination des contemporains s'est épuisée à la recherche et à l'invention des mobiles secrets, des sentiments romanesques qui semblaient seuls pouvoir convenir à l'explication d'un meurtre sans cela inexplicable. Nul n'a voulu voir là une tragédie sans amour... Adolphe de Lescure revient sur la sexualité au temps de la Révolution, et singulièrement sous la terreur. Nourri d'une abondante documentation, cet ouvrage lève le voile sur les pratiques en vigueur dans les prisons et cachots de la République.

10/2022

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Art mural, graffitis, tags

Street Art au-delà des murs. Les génies de l'art urbain

Après le succès de Street Art et Graffiti, Claire Champenois nous donne un nouveau beau livre consacré aux plus grands artistes français adeptes du Street Art. Un ouvrage qui présente les oeuvres les plus emblématiques de ces génies de l'art urbain et détaille leur processus artistique. Le street art s'exprime aussi bien au-delà des murs (écoles, mairies, piscines, galeries, hôpitaux, prisons ...) que sur des fresques urbaines monumentales. Les oeuvres ont désormais l'honneur d'être présentées dans les musées, de Paris à New York, en passant par Lisbonne, Berlin, Rio de Janeiro, etc. Alëxone, C215, Combo, Lady K, Lek, Mademoiselle Maurice, Olivia de Bona, Sun7, Popay, Tanc et douze autres génies de l'art urbain, présents dans ce livre, marquent le plus grand mouvement artistique de l'histoire. Ce livre part à la rencontre de ces acteurs majeurs de l'art du XXIe siècle. Il dévoile les aspirations, les influences, les thèmes, les matériaux, les styles, les techniques et les supports qui les inspirent pour les pousser à l'effort, à la nécessité et, à la joie de peindre. Jalonné de leurs images disséminées à travers le monde, il donne l'occasion de découvrir la verve créatrice d'artistes les plus en vue du moment. Il rend hommage à leur talent, met en lumière la diversité des oeuvres, offre la chance de suivre leur chemin créatif sensible et généreux, permet de saisir le mystère qui agite la main et le corps, suspend le temps, afin de toucher leur âme du bout des doigts. Entrez dans les coulisses de l'énigmatique inspiration.

12/2021

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Romans historiques

Les Aventures de Boro, Reporter Photographe Tome 9 : Boro, Est-Ouest

Depuis les événements de 1956 en Hongrie, où il fut témoin de la mise au pas de son pays natal par les chars soviétiques, Blèmia Borowicz, reporter-photographe, traîne son précieux Leica, sa canne et un coeur endeuillé. Au début de 1960, une vieille connaissance l'attire jusqu'en Argentine : seul Boro pourra photographier à son insu et ainsi identifier un certain M. Klement, haut dignitaire nazi en fuite... De retour à Paris, où l'épaule toujours l'équipe de l'agence Alpha-Press, Boro devra déjouer la surveillance des services secrets français et bientôt celle de la Stasi pour venir en aide à son jeune protégé Hongrois, Jolan, épris d'une séduisante pianiste est-allemande... Dans le fracas d'un monde où la guerre froide bat son plein, d'un bus de Buenos Aires aux avenues de Berlin-Est la nuit de la construction du Mur, sans oublier les réunions clandestines des soutiens au FLN dans le secret d'un appartement parisien, Boro se débat, comme toujours, pour photographier l'Histoire de ceux qui résistent pour la liberté. Avec Guerres froides, Dan Franck rappelle sur le devant de la scène le héros des Aventures de Boro, reporter-photographe, la série à succès née de sa collaboration avec Jean Vautrin. Seul à la plume désormais, il nous fait revivre aux côtés de son héros les heures les plus glaçantes de la guerre froide, porté par la force vivifiante de la grande tradition du roman d'aventures. Déjà parus : La Dame de Berlin - Le Temps des Cerises - Les Noces de Guernica -- Mademoiselle Chat - Boro s'en va-t-en guerre- Cher Boro - La Fête à Boro - La Dame de Jérusale

04/2022

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Littérature étrangère

La douce indifférence du monde

Un homme – appelons-le le narrateur – donne rendez-vous à une femme prénommée Lena dans le grand cimetière de Stockholm. Cette femme est une inconnue (nous apprendrons plus tard qu'elle est comédienne et a joué Mademoiselle Julie au théâtre), mais elle rappelle intensément au narrateur la jeune femme dont il a été très amoureux il y a une vingtaine d'années. Cette dernière s'appelait Magdalena, était aussi comédienne et elle aussi avait joué Strindberg. Après leur rupture, le narrateur a écrit un livre sur les trois années qu'ils ont vécu ensemble et il veut en donner les détails à l'inconnue de Stockholm. Lena accepte de l'écouter, mais se moque des similitudes qui lui semblent forcées entre sa vie et celle de Magdalena, invoquant à chaque détail troublant une coïncidence et ne cessant de répéter qu'elle ne peut être Magdalena puisqu'elle a vingt ans de moins. Ce récit de Peter Stamm, ciselé en 37 petits chapitres et dont le titre rappelle « la tendre indifférence du monde » évoquée par Camus à la fin de L'Étranger, est d'une vertigineuse intelligence. Tout en conservant sa part épique qui n'en fait pas un livre sec, cette réflexion sur les confusions de la vie, les obsessions de l'existence, la portée de la littérature, la différence entre le vécu et le récit qui en est fait, frôle sans cesse les abîmes sans jamais tomber dans la confusion, encadré qu'il est par deux chapitres qui mettent encore ce kaléidoscope en perspective. Poursuivant la recherche sur la vérité et l'imaginaire et le jeu avec la réalité initiée dans L'un l'autre, Peter Stamm nous donne un livre diablement virtuose.

08/2018

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Romans historiques

Le sourire de Robespierre

Le 10 thermidor de l'an II, Robespierre est exécuté avec vingt-deux de ses derniers partisans, au grand soulagement d'une population exténuée, mais aussi des affairistes de tout poil. Il n'aura pas eu la tête de la belle Mademoiselle Lange, cette si jolie comédienne qui se louait dix mille livres par jour. Et la démocratie va poursuivre sa construction sans lui. Mais savez-vous où est sa tombe ? Savez-vous qui vient encore la fleurir aujourd'hui ? Quelqu'un aurait-il pardonné à l'Ange de la mort ? Avec la correspondance entre deux frères, nous retrouvons la vie à Paris sous la Terreur et la Convention Thermidorienne, une société secrète qui veut poser les bases philosophiques et spirituelles d'une nouvelle nation en construction, la campagne d'Italie avec les soldats de Bonaparte, Rome la ville éternelle qui a perdu la mémoire. Deux siècles plus tard, la veille de son mariage, un fantôme vient rendre visite à Capucine dans l'austère maison ancestrale de son futur époux. Que vient-il lui dire ? Mais pourquoi ce sourire indicible sur le visage de Robespierre ? Une fiction étrange et réaliste basée sur des faits réels et des personnages ayant existé. Olivier de Lagausie part de la lettre authentique d'un officier de l'Ancien Régime, qui se retrouve malgré lui face aux troupes françaises de Bonaparte en Italie, pour nous emmener dans une vieille maison du Gers dont les murs parlent encore des ancêtres. La fidélité aux racines, la mémoire familiale, la survivance de l'âme, sont les thèmes abordés dans ce roman qui nous fait voyager dans deux époques à travers d'étonnants personnages pour terminer sur deux questions : que serait aujourd'hui notre démocratie si Robespierre n'avait pas existé, et qu'est-ce que le pardon ?

10/2016

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Animaux, nature

Dictionnaire des chiens illustres à l'usage des maîtres cultivés. Tome 2, Chiens de fiction et portés en fiction

Au Dictionnaire des chiens illustres, réels, fait suite ici le dictionnaire des chiens façonnés par l’imagination des hommes dans le cadre des religions, de la littérature, de la bande dessinée ou du cinéma. Ainsi, du côté de la mythologie, souvenons-nous du féroce Cerbère, chien aux trois têtes, impitoyable gardien des Enfers pendant que pour les parsis de l’Inde, deux chiens gardent le pont Chinvat, passage obligé de l’âme vers le Paradis. Saint Christophe figurait un géant à tête de chien dans la légende orientale et saint Antoine appelait ses "frères", les animaux. Du côté de la littérature, avant de désigner nos fidèles compagnons, qui étaient Médor, Mirza ? Un preux chevalier et une grande amoureuse. De qui ? d’Azor. Qui ne connaît pas Croc Blanc et Buck, héros canins de Jack London ? Avec Jules Verne viennent Dingo, Satellite, Tiger Top, etc. Sans oublier, pour Colette, Toby le chien, ou encore Aïcha, pour Céline. Qui sont Rab, Patrasche, Beautiful Joe, Mou Mou, Mademoiselle Cocotte, Douchka, Boomerang ? La bande dessinée a de son côté immortalisé Milou, Pif, Kador, le chien des Bidochon, Rantanplan aux côtés de Lucky Luke, Idéfix le chien d’Obélix. Et Snoopy. Impossible de les oublier, parmi tant d’autres ici présentés. Le plus célèbre chien du cinéma RinTinTin a été trouvé en France, à Toul, pendant la Première Guerre mondiale. Sait-on qu’il sauva la compagnie Warner de la faillite, participa à un des tout premiers spots télévisés, et qu’il est enterré en France à Asnières ? Enfin, personne n’a oublié Uggie le désopilant Jack Russell partenaire de Jean Dujardin dans The Artist, en 2011. Ainsi, au-delà des 101 dalmatiens, ce sont mille et un chiens de fiction prêts à nous faire rêver dont on dévoile ici la grande et la petite histoire. Un grand dictionnaire de référence s’imposait !

10/2013

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Théâtre - Pièces

Le Chandelier

Le Chandelier est paru dans la Revue des deux Mondes en 1835. Il a ensuite été monté au Théâtre-Historique le 10 août 1848. Une jeune actrice prometteuse, mademoiselle Maillet, remplissait le rôle de Jacqueline. Elle mourut quelques mois plus tard. La distribution des autres rôles était si défectueuse et l'exécution si insuffisante, que le public put à peine comprendre la pièce. C'était une oeuvre trop délicate pour attirer la foule au boulevard du Temple, elle disparut après quelques représentations. Le 29 juin 1850, il reparut sur l'affiche de la Comédie-Française, avec Delaunay dans le rôle de Fortunio et Allan dans le rôle de Jacqueline, et cette fois elle fut jouée avec une rare perfection. C'est pourquoi on a considéré les artistes de la Comédie-Française comme ayant créé les rôles. Cette histoire est celle du chandelier qui brûle les doigts de celui qui l'avait allumé : le notaire maître André est courroucé contre sa femme, la jeune et jolie Jacqueline, car un de ses clercs a vu un homme escalader son balcon. Il veut en acquérir la preuve pour mener la coupable en justice... Adaptations : A l'opéra-comique : En 1861, Jacques Offenbach, qui a écrit la musique de scène pour la production de la Comédie-Française, donne une suite à la pièce sous la forme d'un opéra-comique intitulé La Chanson de Fortunio. En 1907, André Messager écrit Fortunio, un opéra-comique adapté de la pièce. Au cinéma : En 1910, André Calmettes réalise pour le cinéma une adaptation de la pièce sous le titre La Mésaventure du capitaine Clavaroche. A la télévision : En 1974, Paul Blouin réalise pour la télévision de Radio-Canada le téléthéâtre Le Chandelier, avec Daniel Gadouas. Claude Santelli réalise Le Chandelier, un téléfilm diffusé pour la première fois le 17 décembre 1977.

07/2022

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Photographes

Doisneau

Un roman-fleuve, plein de vitamines et riche en images (600 photographies), où flottent les doux souvenirs des jours heureux, mais également un roman-photo de toute une génération immortalisée sur papier et transformée, par la grâce de Robert Doisneau, en une mappemonde visuelle du genre humain. Longtemps classé dans la catégorie des reporters au petit bonheur la chance à cause de son inlassable curiosité, qui lui fit arpenter le pavé parisien avec la régularité d'un coucou suisse, Robert Doisneau (1912-1994) a lui-même mis de côté, presque effacé, comme par une excessive discrétion, toute une partie de son travail glané au hasard des rues, dans ces territoires ouvriers qu'il affectionnait au temps où la bagnole n'avait pas encore piqué la place aux piétons. C'est cette mémoire retrouvée que ce livre propose, nouvelle lecture d'une oeuvre rebondissante en ce qu'elle révèle, par son abondance même, l'originalité d'un homme au vocabulaire gouleyant et qui fut aussi bien l'ami des poètes que des ivrognes. A côté des images devenues classiques, comme le timide minois de Mademoiselle Anita, voici l'occasion de découvrir un Doisneau intrigué par tout ce qui bouge. Tout ce qui vit. Tout ce qui lui rappelle un peu de son enfance à Gentilly (Val-de-Marne) quand, avec le gros Marcel et Jean-François, le jeune Robert imaginait des rêves de famille. C'est un roman-fleuve, plein de vitamines et riche en images, où flottent les doux souvenirs des jours heureux. C'est aussi le roman-photo de toute une génération immortalisée sur papier et transformée, par la grâce de Robert Doisneau, en une mappemonde visuelle du genre humain.

09/2021

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Littérature française

TRIAGES Revue n°33 (2021)

Sommaire : CA QUI NOURRIT DEMAIN Stéphane Hirschi - La Cantilène : Eulalie d'hier et d'aijourd'hui DES ECRITURES QUI FONT SIGNE Henri Bihan - Intimités côtières Mona Céhache - Le fleuve d'or - Mademoiselle Fille Eric Jaumier - Nos espaces Sophie Grenaud - Temps contre temps Jacques Lallié - Le trésor des caryatides Jean-Jacques Marimbert - Un cheval fou galope Camille Pouyet - Le temps des routes Maxime Sacchetto - La partie d'échecs Aurélien Sorgues - Curiosités et autres babioles Maud Thiria - Sans visage DES MOTS QUI DONNENT LA MAIN Le temps, la lecture & l'écriture par Alexis Pelletier Jean-Paul Michel - Vielle et nouvelle forge... Laure Gauthier - Ecrire : un contretemps du monde Pascal Lefranc - Le temps d'aimer et le temps d'écrire James Sacré - J'écrivais un poème : j'ai pas vu le temps passer Jean-Luc Steinmetz - Col tempo Marlène Tissot - Un peu de lenteur dans un monde d'urgence Alexis Pelletier - Où ça mène Christian Doumet - Razzias Serge Ritman - Le poème (virgule) le temps Clara Regy - Petits, j'arpentais le temps en centimètres CE QU'ON VOIT NOUS PARLE AUSSI Carmelo Zagari - Alexis Pelletier - Fondamentalement peintre QUELQU'UN PASSE ET NOUS EMMENE Angèle Vannier, l'aveugle en son miroir par Pascal Boulanger Nicole Laurent-Catrice - L'image de la femme chez Angèle Vannier Bruno Giffard - La nuit ardente d'Angèle Vannier Myrdhin - Entre l'eau la femme et la lune Guy Allix - La passion de l'amour François Rannou - La voix devient page Annabelle François - Au présent des passions LES LANGUES DU METIER . MATERIAUX POUR DIRE Jean-Claude Caër - Correcteur au JO ECHOS ET REGARDS Yannick Mercoyrol - Supermarcherie de l'art James Sacré - Le chemin obscur du monde paysan 5 Alexis Pelletier - Un slam de Mlash Serge Martin - La Commune, c'est maintenant contre toute attente

10/2021

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Théâtre

Ecrits sur le théâtre. Sur le Théâtre intime et sur Shakespeare

Ce volume d'Ecrits sur le théâtre correspond à l'étape ultime de l'oeuvre de Strindberg, celle des "pièces de chambre" et de l'Intima Teatern, le petit théâtre que le dramaturge ouvre en 1908 à Stockholm avec le jeune comédien et metteur en scène August Falck. Sur cette scène vont être représentées les oeuvres les plus récentes du dramaturge, Le Pélican, La Maison brûlée, Orage, La Grand-route, La Sonate des spectres mais aussi, parmi ses anciennes pièces, quelques-unes des plus fameuses : Père, Mademoiselle Julie, La Danse de mort I et II... Comme tout au long de sa carrière, le Strindberg de la fin de vie représente à la fois la figure du solitaire absolu et celle, en apparence contradictoire, d'un artiste qui, tout en s'inscrivant dans la tradition la plus exigeante, reste lié aux courants les plus novateurs de son temps. C'est ainsi qu'on verra se pro-filer, à côté des présences tutélaires de Shakespeare une large part des "Lettres au Théâtre intime" lui est consacrée et de Goethe, les silhouettes avant-gardistes de Maurice Maeterlinck, de Gordon Craig, de Max Reinhardt... Grand inventeur de théâtre, l'auteur de La Sonate des spectres ouvre la voie au théâtre expressionniste et à bien d'autres révolutions esthétiques, dont le surréalisme et Antonin Artaud. Les textes ici réunis, qu'il s'agisse d'un essai comme le Mémorandum ou de notes plus brèves et souvent polémiques, constituent le carnet de bord d'un metteur en scène à distance qui tantôt passe ses consignes sur la dramaturgie, sur le jeu, la scénographie à August Falck, tantôt s'adresse directement à la troupe de jeunes comédiens que ce dernier a réunie.

04/2014

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Romans historiques

Paris en flammes

" L'herbe se faisait tendre, les pommiers abandonnaient leurs fleurs. Émilie et Guillaume croquaient les goujons dorés d'une friture de Seine en se brûlant les doigts. Ils burent plus que de raison le vin blanc de Bretagne qu'on leur servit d'autorité. Elle lui demanda de faire un vœu en décollant délicatement la peau de velours d'une pêche de vigne. Il l'aida, dénudant la chair tendre jusqu'au noyau de sang parfumé, les yeux dans les siens... Guillaume avisa une barque délaissée, le long du quai de bois. Il saisit une corde avec fermeté, mais n'eut pas le temps de s'assurer du pied marin d'Émilie. La barque balança de bord en bord, à la limite du chavirage. Mademoiselle se laissa enlacer et se mordit les lèvres... " Ils n'avaient aucune raison de se rencontrer, encore moins de nouer leurs destins dans un amour fou en ce printemps de mai 1870. Lui, le clown équestre vedette du cirque Napoléon, saltimbanque adulé la nuit, anonyme le jour. Elle, l'enfant gâtée d'une famille de grands bourgeois, arrogante et superbe charmeuse. Il n'y avait aucune raison en effet. Sauf ce matin du 10 janvier, quand le hasard guida leurs pas jusqu'à cette rue d'Auteuil où un pauvre jeune homme agonisait sur le pavé, avec deux balles dans le ventre. Ils ont échangé quelques mots, un regard de circonstance, et se sont perdus dans la foule. Le hasard, encore lui, les a réunis à la douceur du temps des cerises... Pour quelques merveilleuses semaines d'un vrai bonheur, avant un réveil brutal, au son du canon des Prussiens. Commence alors le siège de Paris, à la couleur du feu de la Semaine sanglante d'un autre mois de mai.

05/2004

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Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

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Biographies

Poisson

" Siméon-Denis Poisson naquit à Pithiviers, département du Loiret, le 21 juin 1781, de Siméon Poisson et de mademoiselle Franchetère, sa femme. Le père, après avoir pris part comme simple soldat aux guerres du Hanovre, fit l'acquisition d'une petite place administrative ; il remplissait, dans la capitale du Gâtinais, des fonctions analogues à celles qui aujourd'hui sont dévolues aux juges de paix. Les aînés de Siméon-Denis étaient morts en bas âge. En 1781, les éloquentes prescriptions de Jean-Jacques Rousseau sur l'allaitement des enfants, si bien accueillies dans les villes, avaient à peine pénétré dans les campagnes. La mère de Poisson était d'ailleurs d'une santé très- délicate ; son jeune enfant fut donc confié à une nourrice habitant une maison isolée à quelque distance de Pithiviers. M. Poisson alla un jour visiter son fils ; la nourrice était aux champs ; impatient, il pénétra de force dans l'habitation, et vit, avec un douloureux étonnement, ce fils, objet de toutes ses espérances, suspendu par une petite corde à un clou fixé dans le mur. C'est ainsi que la campagnarde s'assurait que son nourrisson ne périrait pas sous la dent des animaux carnassiers et immondes qui circulaient dans la maison. Poisson, de qui je tiens cette anecdote, ne l'envisageait que par son côté plaisant : "Un effort gymnastique me portait incessamment, disait-il, de part et d'autre de la verticale ; c'est ainsi que, dès ma plus tendre enfance, je préludais aux travaux sur le pendule qui devaient tant m'occuper dans mon âge mûr". Prenons la chose du côté sérieux, et félicitons nous que, par la création dans le plus humble village d'une crèche et d'une salle d'asile, la vie d'un enfant destiné à honorer son pays ne doive plus dépendre de la solidité d'un clou et de la ténacité de quelques brins de chanvre".

03/2023

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Critique littéraire

Théophile Gautier

Théophile Gautier (1811-1872) est le personnage le plus flamboyant de l'histoire littéraire du XIXe siècle. Le gilet rouge qu'il portait lors de la bataille d'Hernani suffit à le rendre célèbre en une soirée. Puis, à vingt-quatre ans, son roman Mademoiselle de Maupin, fut considéré comme un événement par toute une génération. Prodigieusement doué, il aborda tous les genres et collectionna les succès tout au long de sa vie. Son premier ballet, Giselle, se révéla la plus grande réussite de toute l'histoire de la danse. Ses récits de voyage en firent le maître d'un genre à la mode. Le Roman de la momie et Le Capitaine Fracasse ravirent des générations de lecteurs. Mais, pour ses amis, il était d'abord un poète ; Baudelaire lui dédia Les Fleurs du Mal - on connaît la dédicace fameuse : " Au poète impeccable, au parfait magicien ès lettres françaises... ", et Flaubert disait : " On reconnaîtra plus tard que c'était un grand poète. " Le feuilleton du lundi de Théophile Gautier (d'abord dans la Presse, puis dans le Moniteur) fit de lui, pendant plus de trente ans, le critique dramatique et artistique le plus courtisé et le plus redouté de Paris. À cela s'ajoutait un réseau d'influence, car ses amis étaient innombrables. Mais il considérait son travail de journaliste, qui était à la fois son gagne-pain et la source d'un pouvoir considérable sur les arts et les lettres, comme une servitude qui le détournait de son œuvre de poète - cela ne l'empêcha pourtant pas de composer Émaux et Camées. De l'avis des Goncourt sa parole était un enchantement : ses tirades improvisées faisaient la joie des invités de la Présidente, de la princesse Mathilde ou de la Païva, et sa séduction lui valut de nombreuses aventures féminines. C'est une existence d'une richesse exceptionnelle que relate avec minutie et brio Gérard de Senneville.

10/2004

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XVIIIe siècle

Le sourire de Robespierre

Le 9 thermidor de l'an II, Robespierre est exécuté avec vingt-deux de ses derniers partisans, au grand soulagement d'une population exténuée, mais aussi des affairistes de tout poil. Il n'aura pas eu la tête de la belle Mademoiselle Lange, cette si jolie comédienne qui se louait dix mille livres par jour. Et la démocratie va poursuivre lentement sa construction sans lui. Mais savez-vous où est sa tombe ? Savez-vous qui vient encore la fleurir aujourd'hui ? Quelqu'un aurait-il pardonné à l'Ange de la mort ? Avec la correspondance entre deux frères, nous retrouvons la vie à Paris sous la Terreur et la Convention thermidorienne, une société secrète qui veut poser les bases philosophiques et spirituelles d'une nouvelle nation, la campagne d'Italie avec les soldats de Bonaparte, Rome, la ville éternelle qui a perdu la mémoire. Deux siècles plus tard, la veille de son mariage dans une bastide du Gers, un fantôme vient rendre visite à une jeune femme dans l'austère maison ancestrale de son futur époux. Qui est-ce, et que vient-il lui dire cette nuit ? Elle ne croit pas aux fantômes, mais pourtant... Il se passe bien quelque chose de mystérieux dans cette maison. Et pourquoi ce sourire indicible sur le visage de Robespierre ? Olivier de Lagausie a écrit plusieurs romans historiques : " Melchisédech Roi de SalemA " (Anfortas 2014), " La promesse de l'anneauA " (Salvator 2012), " La nuit du SamainA " (Anfortas 2015), et " Frères de feuA " (L&C 2019) qui a obtenu le Grand prix du roman historique Toulouse 2019. " Le sourire de Robespierre " est une fiction basée sur une histoire authentique, celle de deux nobles pris dans la tourmente de la Révolution, et c'est aussi une ode aux femmes de cette époque, solides piliers de leurs familles, et, tout spécialement à Eulalie, l'aïeule de l'auteur qui aime encore revenir dans sa maison... Pour nous dire quelque chose.

10/2022

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Littérature française

Albert savarus. La comedie humaine

" Un des quelques salons où se produisait l'archevêque de Besançon sous la Restauration, et celui qu'il affectionnait était celui de madame la baronne de Watteville. Un mot sur cette dame, le personnage féminin le plus considérable peut-être de Besançon. Monsieur de Watteville, petit-neveu du fameux Watteville, le plus heureux et le plus illustre des meurtriers et des renégats dont les aventures extraordinaires sont beaucoup trop historiques pour être racontées, était aussi tranquille que son grand-oncle fut turbulent. Après avoir vécu dans la Comté comme un cloporte dans la fente d'une boiserie, il avait épousé l'héritière de la célèbre famille de Rupt. Mademoiselle de Rupt réunit vingt mille francs de rentes en terre aux dix mille francs de rentes en biens-fonds du baron de Watteville. L'écusson du gentilhomme suisse, les Watteville sont de Suisse, fut mis en abîme sur le vieil écusson des de Rupt. Ce mariage, décidé depuis 1802, se fit en 1815, après la seconde restauration. Trois ans après la naissance d'une fille qui fut nommée Philomène, tous les grands parents de madame de Watteville étaient morts et leurs suc- cessions liquidées. On vendit alors la maison de monsieur de Watteville pour s'établir rue de la Préfecture, dans le bel hôtel de Rupt dont le vaste jardin s'étend vers la rue du Perron. Madame Watteville, jeune fille dévote, fut encore plus dévote après son mariage. Elle est une des reines de la sainte confrérie qui donne à la haute société de Besançon un air sombre et des façons prudes en harmonie avec le caractère de cette ville. De là le nom de Philomène imposé à sa fille, née en 1817, au moment où le culte de cette sainte ou de ce saint, car dans les commencements on ne savait à quel sexe appartenait ce squelette, devenait une sorte de folie religieuse en Italie, et un étendard pour l'Ordre des Jésuites. . ".

02/2023

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Littérature arabe

Les carnets d'El-Razi

Le quotidien loufoque et sombre d'un clinicien dans un hôpital psychiatrique en Tunisie, sous la plume irrévérencieuse d'un écrivain tunisien. " "J'ai assez travaillé à El Razi comme ça. Cette fois je me casse, définitivement. ' Combien de fois je l'ai dit ? Je suis toujours revenu sur ma décision. Mon intuition me dit, chaque fois, que les choses sont peut-être pires dehors. " Le quotidien du narrateur des Carnets d'El Razi est fait d'une suite de notes, des " rognures " consignées, sans but apparent, au fil des consultations qu'il donne à ses patients. Car il est psychologue clinicien, et passe ses journées à l'hôpital psychiatrique El Razi, dans la banlieue de Tunis. Ses patients portent tous des noms de personnalités célèbres - de Dostoïevski à Mademoiselle Cioran, en passant par Mohammed Ali... Des hommes et des femmes en apparence drolatiques, que le narrateur dépeint d'une plume alerte en de courts chapitres. Mais ce quotidien bien rodé cède bientôt la place à une farce dramatique : la réalité tangue. Et c'est au tour du narrateur-psychologue de dévier et dériver dans des obsessions et dimensions hallucinatoires. De soignant à soigné, il se voit assigner un certain Lazer, un " psychanalyste lacanien ", qui se perd en considérations oiseuses. Il va même côtoyer le fantôme de son illustre prédécesseur, Frantz Fanon, qui oeuvra durant cinq ans à l'hôpital El Razi et qui propose à son étonnant patient une nouvelle thérapie... D'une mécanique bien huilée à simple zizanie en un final apocalyptique délirant, Aymen Daboussi signe un récit original et détonnant. Les dépressifs ou les schizophrènes que le narrateur soigne et accompagne, ainsi que ses propres égarements et récits chimériques sont ici autant de symptômes d'une société gangrenée par l'hypocrisie sociale, les superstitions, une religiosité maladive, ou la bureaucratie aveugle. Par son écriture libre et subversive, s'inscrivant résolument dans les pas d'Al Maâri et de Charles Bukowski, Aymen Daboussi fait de l'hôpital El Razi le miroir déformé et criard d'un pays à la dérive.

10/2023

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Critique littéraire

Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale

En 2005 a paru Dictionnaire égoïste de la littérature française, immense succès immédiat critique et public. Chroniqué par tous les médias en France et beaucoup même à l'étranger, ce livre qui n'avait pas d'équivalent a reçu cinq prix littéraires. Il est aujourd'hui devenu un classique. Le Dictionnaire égoïste de la littérature mondiale est consacré aux littératures des autres pays du monde. Et non pas " étrangers " . Un article l'explique, l'auteur ne croit pas à la notion d'étranger, surtout en matière de littérature. Nous ne sommes pas seuls au monde, et aucun lecteur français n'a été constitué par l'unique lecture de livres français. De même, aucun lecteur n'est constitué par l'unique lecture des livres de son temps. Un lecteur est de tous les temps et de tous les pays. Et c'est ainsi que ce livre comprend aussi bien Eschyle (le plus ancien) que Gabriel García Márquez (le plus récent). Pour " égoïste " , cela signifie que l'auteur ne parle que de choses qui, en bien ou en mal, l'intéressent, le passionnent, l'éveillent, et non à partir d'on ne sait quels canons de la littérature. Le " DELM " comprend, comme son frère aîné, quatre types d'articles : sur des auteurs (Karen Blixen, Jorge Luis Borges, F. S. Fitzgerald, Yukio Mishima, Elsa Morante, Platon, Gertrude Stein...), des oeuvres (Amant de Lady Chatterley (L'), Guépard (Le), Petit Livre rouge (Le)...), des personnages (Ali-Baba, Lady Bracknell, Mademoiselle Else, le prince André, Arturo Ui...), des notions ("Bonheur" , "Enterrements d'écrivains célèbres" , "Imagination" , "Verbes réfléchis" ...). Il a, en plus, des "express" ("Esthétique Express" , "Machiavel Express" ...). On y retrouvera tous les grands noms célèbres, et on y découvrira des méconnus délicieux. On y trouvera un esthétique, et des anecdotes qui sont peut-être un peu plus que des anecdotes, comme Joyce en train de dicter Finnegans Wake à Beckett qui répond " entrez " à un visiteur, Beckett écrivant le mot par mégarde et Joyce lui disant : " Laissez. " Allègre, partial, drôle, sérieux, brillant, inattendu. Un livre qui donne envie d'en parler avec l'auteur. Venez converser avec Charles Dantzig.

09/2019

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Grandes réalisations

Talleyrand en son château de Valençay

" Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand " Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand A l'orée du XVIe siècle, le Val de Loire se couvre de fastueux châteaux Renaissance, fruits d'une émulation entre grands commis de l'Etat. Valençay est élevé dans la lignée de cette fièvre bâtisseuse pour la famille d'Estampes. Le blanc donjon, achevé avec le siècle, en exprime la puissance par sa monumentale modernité et l'originalité de son décor. La Grande Mademoiselle le visitant en 1653 crût " entrer dans une demeure enchantée ". Quand George Sand le décrit comme " l'un des lieux les plus beaux de la terre ", le château a bénéficié de la fortune et de la gloire du prince des diplomates, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. L'ex-évêque d'Autun, alors ministre des Relations extérieures du Consulat l'achète en 1803, commande à ses architectes d'importants travaux d'aménagement, le meuble dans le style Empire, y crée une galerie d'ancêtres et ponctue le parc de nombreuses fabriques ou " folies ". C'est là que dans le contexte de la guerre d'Espagne, Napoléon le compromet vis-à-vis de l'Europe en lui intimant l'ordre de transformer Valençay en prison dorée pour l'héritier de la couronne. Le futur Ferdinand VII y reste de 1808 à 1813, s'y ennuie malgré le charmant théâtre à l'italienne construit pour l'occuper, mais n'en voudra pas à son geôlier puisqu'il lui offrira son portait. Au gré des changements de régimes, le Diable boiteux, qui en a servi neuf, reste attaché à son coin de Berry sur lequel règne la duchesse de Dino, sa nièce et maîtresse, jusqu'à sa mort en 1834. Les façades illustrent la manière dont les architectes mettent en oeuvre les ordres d'architecture Antique depuis la première Renaissance jusqu'au XVIIIe siècle. Les allées du parc, redessinées à l'anglaise conduisent les pas des visiteurs à travers cinquante hectares de paysages variés, aménagés pour la promenade de la cour d'Espagne en exil à Valençay.

05/2023

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Critique littéraire

Théophile Gautier

L'homme au gilet rouge de la bataille d'Hernani : c'est l'image légendaire que conserve Théophile Gautier dans la mémoire collective. Et la légende dit vrai. Gautier a été l'un des coeurs battants du romantisme, à l'heure de son embrasement : 1830, où se succédèrent deux révolutions, le drame flamboyant de Victor Hugo et les barricades. Agé d'à peine vingt ans, il fit alors l'expérience de la politique et entra en littérature. Aux illusions de l'une, il allait répondre par la religion de l'autre. Tandis que les prédicateurs, Hugo, Lamartine ou Vigny, aspiraient à remettre le siècle dans la bonne direction, Gautier entendait incarner une sorte de libertinage irresponsable et d'insoumission. Autour de lui se pressaient des poètes - Pétrus Borel et Nerval notamment - et d'autres artistes aussi singuliers que soudait une même fureur de vivre. Mais le culte de l'art nouveau contre les perruques classiques et les corsets de la morale devait se heurter, fatalement, aux réalités de la France moderne. Difficile pour un fils de famille modeste d'échapper à sa condition sociale ; difficile également de concilier l'audace esthétique avec le marché élargi de la chose écrite. Fort du scandale que provoquèrent, en 1835, Mademoiselle de Maupin et sa préface, Gautier devint journaliste. Pendant près de quarante ans, l'apôtre de " l'art pour l'art " dut composer et ruser avec les servitudes de la presse et les pouvoirs en place. Ce qui n'empêcha pas ses chroniques d'enregistrer le meilleur de l'époque : de Balzac et Musset à Baudelaire et Flaubert, d'Ingres et Delacroix à Courbet et Manet, de Berlioz et Chopin à Verdi et Wagner. Avec Gautier pour guide, le lecteur d'aujourd'hui traverse le romantisme et voit se lever notre modernité ; car l'auteur du Capitaine Fracasse a aussi été le dédicataire des Fleurs du mal. Dérouler son existence, c'est enfin pénétrer dans l'intimité d'un homme qui redoutait plus que tout la solitude et la chasteté. Grand amoureux, grand voyageur, grande plume, tel que ce livre le fait revivre.

04/2011

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Littérature française

Combien de royaumes nous ignorent. Éphémérides

Une herméneutique de Johnny Halliday ; Voltaire à propos d'une culbute ; L'Histoire de Gil Blas de Santillane de Le Sage ; Les souvenirs d'enfance et La Morale au cours élémentaire, de L. Lévesque et H. Leclercq, inspecteurs de l'enseignement primaire ; Les Souvenirs d'enfance et de jeunesse d'Ernest Renan ; L'Histoire de ma vie de Casanova, l'étoile liberté, et Dante "Au milieu du chemin de notre vie" ; Les coiffeurs et la prison ; Les envies de Guido Ceronetti ; La gymnastique artistique féminine, les Bacchanales et les Panathe ? ne ? es ; Pierre Girard dans la rue ; Castor et Pollux interchangeables ; Ge ? rard de Nerval et l'ignorance des lecteurs ; Les idées battues en brèche par les sentiments, les impressions, les souvenirs, les croyances ; L'écrivain et le psychokine ? siste ; Le temps de la lecture ; De l'influence des romans sur leurs lectrices, leurs lecteurs... et leurs auteurs ; Le rêve de Primo Levi ; Pourquoi écrivez-vous ? ; Mademoiselle Rachel et d'autres messagères du destin ; Du rat avec des herbes amères ; In memoriam Joseph Bialot ; La musique des aurores boréales ; L'art des Inuits au Muse ? e des beaux-arts de Montre ? al ; Autoportrait de l'auteur en lecteur ; Des pas sur des graviers... Thierry Laget nous propose de nouvelles éphémérides dont la variété des thèmes, l'élégance du style intéresseront aussi pour l'érudition de l'auteur nourrissant la justesse de son propos, la richesse de son art . Comme dans son premier volume paru en 2016, (Le ciel est un grand timide, Fario, collection Théodore Balmoral), Thierry Laget excelle à mesurer ce qui rapproche encore notre époque du passé, ce qui nous en éloigne, et propose ainsi une conception de la littérature inséparable du legs de nos lectures. Thierry Laget est né à Clermont-Ferrand en 1959. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres parmi lesquels le très remarqué Proust, prix Goncourt, Une émeute littéraire (Gallimard, 2019). Les éditions Fario ont publié en 2016, dans la collection Théodore Balmoral, un premier volume de ses éphémérides, Le ciel est un grand timide. Thierry Laget a choisi, annoté et préfacé les chroniques (1934-1954) de l'écrivain suisse Pierre Girard Les Sentiments du voyageur suivi d'Anges américains, paru dans la même collection.

04/2022

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Littérature française

Le Spleen de Paris. Petits poèmes en prose

Le Spleen de Paris, également connu sous le titre Petits poèmes en prose, est un recueil posthume de poésies en prose de Charles Baudelaire, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Il a été publié pour la première fois en 1869 dans le quatrième volume des oeuvres complètes de Baudelaire publié par l'éditeur Michel Levy après la mort du poète. Ce recueil fut conçu comme un " pendant " aux Fleurs du Mal. Baudelaire y fait l'expérience d'une " prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ". Le recueil de Baudelaire comprend les poèmes suivants : A Arsène Houssaye I. L'Etranger II. Le Désespoir de la vieille III. Le Confiteor de l'artiste IV. Un plaisant V. La Chambre double VI. Chacun sa chimère VII. Le Fou et la Vénus VIII. Le Chien et le Flacon IX. Le Mauvais Vitrier X. A une heure du matin XI. La Femme sauvage et la Petite-maîtresse XII. Les Foules XIII. Les Veuves XIV. Le Vieux Saltimbanque XV. Le Gâteau XVI. L'Horloge XVII. Un hémisphère dans une chevelure XVIII. L'Invitation au voyage (2e version) XIX. Le Joujou du pauvre XX. Les Dons des fées XXI. Les Tentations ou Eros, Plutus et la Gloire XXII. Le Crépuscule du soir XXIII. La Solitude XXIV. Les Projets XXV. La Belle Dorothée XXVI. Les Yeux des pauvres XXVII. Une mort héroïque XXVIII. La Fausse Monnaie XXIX. Le Joueur généreux XXX. La Corde XXXI. Les Vocations XXXII. Le Thyrse XXXIII. Enivrez-vous XXXIV. Déjà ! XXXV. Les Fenêtres XXXVI. Le Désir de peindre XXXVII. Les Bienfaits de la lune XXXVIII. Laquelle est la vraie ? XXXIX. Un cheval de race XL. Le Miroir XLI. Le Port XLII. Portraits de maîtresses XLIII. Le Galant Tireur XLIV. La Soupe et les Nuages XLV. Le Tir et le Cimetière XLVI. Perte d'auréole XLVII. Mademoiselle Bistouri XLVIII. Anywhere out of the World XLIX. Assommons les Pauvres ! L. Les Bons Chiens Epilogue.

01/1979

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Littérature érotique et sentim

La Saga des Wingleton - Tome 2. Darren

La nouvelle mission de Darren, garde du corps au coeur imprenable, changera sa vie à jamais... Darren Wingleton, jeune gérant d'une agence de sécurité, se voit attribuer une nouvelle mission. Il doit assurer la protection d'une jeune mannequin de 23 ans, Kelly Lingland, à Panama City. Son équipe prend directement ses quartiers dans la résidence des Lingland. Darren, qui avait pourtant juré de ne plus se laisser dominer par ses sentiments, y vivra une rencontre bouleversante qui fera remonter son passé pourtant bien enfoui, au péril de sa propre vie, et de celle qui le déconcerte autant... Plongez dans le deuxième tome de cette saga torride, qui mêle subtilement romance, action et suspense, pour un moment de plaisir et de frissons assuré ! EXTRAIT - Je rêve ou j'ai l'impression de ressentir de la jalousie ? Hope rigole, mais dans la pièce, on entend bien que son rire est nerveux. - Moi ? Jalouse de Kelly ? Pour vous ? Vous voulez rire, j'espère ? Vous n'êtes vraiment pas mon type ! Vous êtes froid, distant, hautain et pas humain ! - Cela ne vous a pourtant pas dérangé hier soir, mademoiselle Molit... - Hier soir ? Je ne comprends pas de quoi vous parlez... Je ne comprends rien ! Sortez de ma chambre et... et... Darren se rapproche encore plus d'elle, glisse sa main sur la nuque de la jeune fille et s'empare de ses lèvres avec douceur. Hope, au début réticente, se laisse transporter dans ce baiser plein de passion, plein d'érotisme. Elle ne peut s'empêcher de s'accrocher au bras de Darren. Un bruit à la porte les stoppe. Darren se détache d'elle et redevient aussi froid qu'avant. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Hope et ses amis sont très attachants à l'inverse de Darren qui est assez froid. L'auteur joue sur ce contraste, ce que j'ai beaucoup aimé. Le retournement de situation vers la fin m'a beaucoup plu, mais pour en savoir plus, il faudra lire le livre ! - booksislandfr, Booknode A PROPOS DE L'AUTEUR Originaire de Gironde, Lola Blood est mère et belle-mère de cinq enfants. L'écriture a toujours fait partie de sa vie. Avec La Saga des Wingleton, c'est un véritable défi qu'elle se lance : dépasser le stade des fanfictions publiées sur Wattpad pour écrire sa propre série !

01/2020

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Littérature érotique et sentim

Butterfly. Romance contemporaine

Charlie se replonge dans son passé en quête de ses souvenirs... Charlie est une femme brillante qui a tout pour elle. Tout, sauf ses souvenirs. A ses quinze ans, un terrible accident en mer lui a pris ses parents, et tous ses souvenirs, la laissant amnésique. Accompagnée par Stan, son meilleur ami de toujours, elle retourne à Saint Amour, lieu du drame, mais aussi le lieu de toute son enfance. En quête de son passé, elle fait la rencontre d'hommes magnifiques, dignes d'Apollon, notamment de Sébastien, qui la trouble intensément... Qui est-il ? Et pourquoi Stan se met-il à réagir étrangement ? Il est parfois dangereux de remuer le passé... Eva B. signe une romance contemporaine magnifique : un décor idyllique, des hommes qu'on voudrait croquer... et une intrigue passionnante ! EXTRAIT Je lui tends une main qu'il attrape et qu'il serre fermement. Je vois alors sa mâchoire se contracter. J'aurais peut-être dû lui faire la bise... - Vous aimez les voitures de collection Charlie ? s'empresse-t-il de me demander. - Elle est à vous ? réponds-je en bégayant à moitié. - Oui, et j'en suis dingue ! Un rêve de gosse... C'est une... - Aston Martin DB2 Vantage Drophead coupé LHD, construite à l'origine pour David Brown, le président d'Aston Martin... C'est une six cylindres de deux litres six à double arbre à cames en tête. Elle a une excellente capacité de freinage et de tenue de route et peut atteindre quatre-vingt-seize kilomètres-heure en onze secondes... Sébastien s'est figé, les mains sur les hanches, la bouche entre-ouverte. - Je... Alors là ! Vous m'en bouchez un coin mademoiselle ! Comment... - Mon père avait la même, sauf qu'elle était rouge, pas verte, fais-je en baissant la voix. C'est une voiture assez rare... C'est incroyable, je n'en reviens pas. A PROPOS DE L'AUTEURE Eva B. a toujours aimé lire et mûrissait depuis longtemps l'idée de passer du côté de l'écriture. Alors, quand la maternité dans laquelle elle travaillait a fermé ses portes, elle s'est dit que rien n'arrive par hasard, et elle a décidé de relever le défi d'écrire ! Après sa saga Je t'ai rêvée, elle se lance dans l'écriture de Butterfly.

05/2020

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Littérature anglo-saxonne

Charles Dickens. De Grandes Espérances

Découvrir aujourd'hui le chef-d'oeuvre de Charles Dickens, dans cette nouvelle traduction, constitue un choc. Personne ne nous avait prévenus que De Grandes Espérances, ce classique des classiques, est aussi le plus bluffant des romans ! A-t-on encore besoin du cinéma et des séries télévisées, quand on a un tel livre entre les mains ? Page après page (et on les tourne très vite), De Grandes Espérances démontre qu'en matière de suspense, de rythme, de puissance de suggestion, les mots n'ont aucun besoin des images : ils les contiennent déjà - et avec une force incomparable - dès lors que la traduction restitue au texte tout son éclat et sa vivacité d'origine. La lecture achevée, on ne sait ce qu'il faut admirer le plus dans ces Grandes Espérances. L'intrigue digne des plus grands romans d'aventures ? Les scènes d'anthologie, qui font passer le lecteur par toutes les émotions ? Les dialogues, où l'art du traducteur Jean-Jacques Greif fait merveille ? Les personnages inoubliables : Pip, le bagnard en fuite, l'inquiétante Miss Havisham, Joe le forgeron, la belle Estella au coeur de glace... ? Et dans quelle catégorie ranger ce livre, qui semble contenir tous les romans possibles ? Récit d'apprentissage, histoire d'amour grand format, roman social, feuilleton à rebondissements : De Grandes Espérances est tout cela à la fois. RESUME La vie n'est pas facile pour Pip. Orphelin, élevé à la dure, comment pourrait-il échapper à sa triste condition de garçon de la campagne, voué à devenir forgeron ? Reçu chez l'étrange, vieille et riche mademoiselle Havisham, il fait la connaissance de sa fille adoptive, la ravissante Estella. Depuis qu'elle a été abandonnée le jour de ses noces, le temps semble s'être arrêté dans la maison de la vieille femme. Elle ne vit plus que pour se venger des hommes, et Estella, dont Pip tombe amoureux, est l'instrument de cette vengeance... De plus en plus honteux de ses origines, Pip se réfugie dans son rêve de devenir un gentleman... Or un jour, il est informé qu'un bienfaiteur anonyme désire lui allouer une importante somme d'argent, pour financer son installation à Londres et favoriser son ascension sociale. Alors que ses espoirs de grandeur se réalisent enfin, et qu'il s'apprête à revoir Estella, Pip est loin de soupçonner ce qui l'attend.

08/2022

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Littérature française

La comedie humaine les comediens sans le savoir. Les comediens sans le savoir

" Léon de Lora, notre célèbre peintre de paysage, appartient à l'une des plus nobles familles du Roussillon, espagnole d'origine, et qui, si elle se recommande par l'antiquité de la race, est depuis cent ans vouée à la pauvreté proverbiale des Hidalgos. Venu de son pied léger à Paris du département des Pyrénées-Orientales, avec une somme de onze francs pour tout viatique, il y avait en quelque sorte oublié les misères de son enfance et sa famille au milieu des misères qui ne manquent jamais aux rapins dont toute la for- tune est une intrépide vocation. Puis les soucis de la gloire et ceux du succès furent d'autres causes d'oubli. Si vous avez suivi le cours sinueux et capricieux de ces Etudes, peut-être vous souvenez-vous de Mistigris, élève de Schinner, un des héros de Un début dans la vie (SCENES DE LA VIE PRIVEE), et de ses apparitions dans quelques autres Scènes. En 1845, le paysagiste, émule des Hobbéma, des Ruysdaël, des Lorrain, ne ressemble plus au rapin dé- nué, frétillant, que vous avez vu. Homme illustre, il possède une charmante maison rue de Berlin, non loin de l'hôtel de Brambourg où demeure son ami Bridau, et près de la maison de Schinner son premier maître. Il est membre de l'Institut et officier de la Légion-d'Honneur, il a trente-neuf ans, il a vingt mille francs de rentes, ses toiles sont payées au poids de l'or, et, ce qui lui semble plus extraordinaire que d'être invité parfois aux bals de la cour, son nom jeté si souvent, depuis seize ans, par la Presse à l'Europe, a fini par pénétrer dans la vallée des Pyrénées-Orientales où végètent trois véritables Lora, son frère aîné, son père et une vieille tante paternelle, mademoiselle Urraca y Lora. Dans la ligne maternelle, il ne reste plus au peintre célèbre qu'un cousin, neveu de sa mère, âgé de cinquante ans, habitant d'une petite ville manufacturière du départe- ment. Ce cousin fut le premier à se souvenir de Léon. En 1840 seulement, Léon de Lora reçut une lettre de monsieur Sylvestre Palafox-Castel-Gazonal (appelé tout simplement Gazonal), auquel il répondit qu'il était bien lui-même, c'est- à-dire le fils de feue Léonie Gazonal, femme du comte Fer- nand Didas y Lora... ".

02/2023

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XVIIe siècle

Louis XIV et Marie Mancini d'après de nouveaux documents. L'amour longtemps tenu secret de Louis XIV avec de la nièce du cardinal Mazarin

Louis XIV et Marie Mancini d'après de nouveaux documentsest une oeuvre écritre par Régis de Chantelauze. Louis XIV, dit "le Grand" ou "le Roi-Soleil" est un roi de France et de Navarre. Marie Mancini épouse du connétable Lorenzo Colonna, est une nièce du cardinal Mazarin, fut l'une des favorites de Louis XIV. Nièce de Mazarin qui l'a fait venir de Rome à la cour de France, Marie Mancini est réputée pour avoir été le premier véritable amour du jeune Louis XIV1. En juillet 1658, après le siège de Dunkerque, Louis XIV tombe gravement malade et Marie, pensant que la fin est proche, manifeste l'intérêt qu'elle a pour lui en versant des larmes qui ont fait date dans l'Histoire. Ce sont ses pleurs qui attirent sur elle l'attention du jeune roi, attention qu'elle conserve ensuite par son esprit et sa culture, littéraire notamment. Si certains, au même titre que le roi, voient dans ces larmes la preuve d'un amour désintéressé et sincère, d'autres, moins romanesques, y voient plutôt la déception d'une jeune femme qui, après avoir longtemps été le faire-valoir de sa soeur la comtesse de Soissons, voit sa campagne amoureuse menée à l'intention de Louis s'anéantir. En effet, alors que Marie venait à peine de s'attirer l'attention du roi par son esprit brillant, elle apprend qu'il peut mourir d'une minute à l'autre. Elle qui avait tout misé sur l'amour de Louis, effleurant même le projet de monter un jour sur le trône de France, voit ses aspirations se dissiper. Si elle était devenue reine, quelle revanche aura-t-elle prise sur ses soeurs, sur son oncle, le cardinal Mazarin, et sur toute la Cour qui ne la prend pas au sérieux. C'est pourquoi, durant le temps de la maladie du roi, Marie "se tuait de pleurer" , selon les mots de la Grande Mademoiselle. Lorsque la Cour regagne Fontainebleau, Marie Mancini en est devenue le point d'attraction, présidant aux fêtes et aux bals, succédant à sa soeur Olympe, qui avait précédemment la faveur du roi. Comme elle, Marie est une précieuse, et entoure sa relation avec le roi d'un luxuriant imaginaire romanesque, inspiré de l'Arioste et du Tasse. La mère du Roi, la Reine Anne d'Autriche, et le Cardinal Jules Mazarin s'opposèrent à une éventuelle union des deux jeunes gens, qui aurait représenté une mésalliance inacceptable, d'autant plus que le cardinal est en pourparlers afin de négocier un mariage royal avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche...

07/2022