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Economie

Le nouvel empire des dettes. Grandeur et décadence d'une bulle financière épique

Historien et moraliste, William Bonner montre comment la modeste République des " pères fondateurs " s'est peu à peu, depuis la Première Guerre mondiale, transformée en Empire, dont, pour la première fois dans l'Histoire, l'hégémonie s'étend sur toute la terre. Il montre aussi comment cette transformation s'est accompagnée d'une évolution profonde des mentalités du peuple américain, dans tous les domaines, et particulièrement le domaine financier, faisant d'un peuple d'épargnants un peuple d'emprunteurs frénétiques. Individuellement, les Américains vivent à crédit, empruntant sans cesse pour rembourser leurs anciens prêts, gagés sur d'illusoires spéculations ; le gouvernement, lui, finance son déficit, dont le montant, toujours croissant, est si élevé que le cerveau humain ne peut même plus se le représenter, par des emprunts extérieurs, qu'il rembourse très partiellement en fabriquant des dollars. Parallèles historiques, anecdotes contemporaines, analyse financière... William Bonner utilise toutes les informations pertinentes pour nous faire vivre, avec parfois fureur et plus souvent humour, l'ascension, et demain la chute, de l'Empire américain. La première édition, parue aux États-Unis en novembre 2005, et en France en 2006 aux Belles Lettres, sous le titre L'Empire des dettes, a aussitôt figuré dans la liste des dix best-sellers du New York Times et du Wall Street Journal. Cette nouvelle édition a paru aux Etats-Unis en août 2009. Dans cette nouvelle édition, les auteurs poursuivent leur démonstration en tenant compte des événements récents et exposent pourquoi la tourmente financière qui a touché les État-Unis porte en germe la fin de ce qui fut un grand empire.

03/2010

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Foreign Devils

Foreign Devils investigates representations of exile in Hollywood cinema from 1930 to 1956 through the films of Peter Lorre, Béla Lugosi, and Conrad Veidt. This book dispels the assumption that by virtue of its hegemonic, reactionary, and exclusionary modes of representation, otherness is excluded from or only obliquely alluded to in classical Hollywood cinema. This book contends that Hollywood uses European émigré actors to speak of the experience of exile and the often-futile exilic attempts at integration into the host nation. This original, cross-disciplinary study incorporates a number of research interests in film studies – specifically Hollywood cinema, exile and émigré filmmakers, the Golden Age of the studio system, the Universal Horror cycle, and Poverty Row filmmaking. Foreign Devils combines the close reading of key texts with a theoretical framework that encompasses body theory and theories of space and nation with historical accounts of immigration to the United States and American concepts of nationhood through the symbolism of blood and death studies. Film studies students and academics, both undergraduate and postgraduate, as well as scholars in other disciplines, and anyone with an interest in Hollywood cinema, Central European culture in the 1930s-1950s, and European emigration to the United States will benefit from reading this book. Foreign Devils is also a valuable resource for courses in Hollywood filmmaking, émigré film, exile, Central European culture, nationalism studies, and Jewish studies.

01/2013

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Histoire d'entreprises

Jeff Bezos. D'Amazon à la conquête de l'espace

Des milliards de dollars en main et des milliards d'étoiles plein la tête, Jeff Bezos est l'homme de tous les défis, de tous les records... mais aussi de toutes les critiques. Des sentiers de la galaxie Amazon aux futures arches spatiales, l'aventure de cet Américain de 58 ans est un hymne à la démesure, dont le seul rival est désormais Elon Musk. Le deuxième homme le plus riche du monde rêve de s'en évader ! Des milliards de dollars en main et des milliards d'étoiles plein la tête, Jeff Bezos est l'homme de tous les défis, de tous les records... mais aussi l'objet de toutes les critiques. Du labyrinthe de la galaxie Amazon aux futures arches spatiales, l'aventure de cet Américain de 58 ans est un hymne à la démesure. Si certains encensent la réussite de sa méga-entreprise et applaudissent ses ambitions spatiales, d'autres vilipendent sa mégalomanie, son irascibilité et le management de fer de ses employés. En effet, les conditions de travail de ses salariés sont drastiques - pour ne pas dire inhumaines. Dans les allées du géant du commerce en ligne, tous les faits et gestes du personnel sont scrutés et minutés grâce à une armada de scanners ; le moindre temps de pause doit se justifier. Mais si aujourd'hui Jeff Bezos fait le choix de délaisser Amazon, c'est pour mieux regarder vers les étoiles. Le deuxième homme le plus riche du monde rêve de s'en évader pour fonder un empire galactique en bâtissant d'immenses cités spatiales à près de 36 000 kilomètres de notre " trop " petite planète bleue... Mais le décollage n'est pas de tout repos, et Blue Origien, la firme de Bezos, voit se dresser devant elle des concurrents de taille... tel Elon Musk, à l'origine de la réussite du premier vol privé dans l'espace et fondateur de la société SpaceX, à présent liée à la Nasa.

03/2023

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Seinen/Homme

Snowball Earth Tomes 1 et 2 : Coffret en 2 volumes. Avec 2 ex-libris, Edition collector

Tetsuo, un garçon d'une grande timidité a pour seul ami Yukio, un robot géant. Ensemble, ils affrontent dans l'espace des monstres galactiques qui menacent l'humanité... Dix ans après la bataille finale, Tetsuo revient seul sur Terre et découvre avec stupeur un paysage dévasté. Durant son absence, la planète est entrée dans une nouvelle ère glaciaire : ce n'est plus qu'une immense boule de neige ! Des humains ont-ils survécu ? Comment s'est conclue la guerre contre les créatures géantes ? Et tetsuo réussira-t-il à tenir la promesse qu'il a faite à Yukio ? Avec ce starter pack, découvrez le début de cette aventure grandiose où robots et humains s'allient pour faire face à cette menace glaciale. Quand un artiste aussi réputé que Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion) recommande une oeuvre récente, l'amateur de science-fiction averti en prend généralement bonne note, d'autant quand cette même oeuvre est aussi saluée par Hideo Kojima (Metal Gear Solid) et ONE (One Punch Man, Mob Psycho 100). Il serait bien difficile de leur donner tort quand on voit avec quelle aisance son jeune auteur Yuhiro Tsujitsugu s'approprie les codes de la SF post-apocalyptique. Il nous offre une oeuvre pleine d'originalité, riche en action et en combats spectaculaires. La première version de Snowball Earth, un récit court publié dans le mensuel Big Comics Spirit a été à ce point plébiscitée par le lectorat, pourtant réputé exigeant du magazine, que l'éditeur Shôgakukan a offert une prépublication régulière à son auteur pour qu'il en fasse une série toujours en cours au Japon.

11/2023

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Histoire de France

Les princes de Condé. Rebelles, courstisans et mécènes dans la France du grand siècle

Les princes de Condé, cousins des rois Bourbons, appartenaient à une lignée de gentilshommes malcontents, où se perpétuaient l'insubordination et le devoir de résistance au souverain. Coutumiers des prises d'armes spectaculaires, ils s'inclinèrent pourtant, après la Fronde, devant la toute-puissance de Louis XIV. Aussi leur conversion en courtisans parut-elle emblématique du sort d'une haute noblesse tombée tout entière "de révolte en servitude". Au-delà de cette image des grands fauves "domestiqués", Katia Béguin révèle les motifs de la lente conversion des Condé à l'obéissance, entre le ministériat de Richelieu et le crépuscule du Roi-Soleil. A la lumière d'archives inédites, elle réexamine les fondements de la suprématie de cette famille illustre, en un temps où l'affermissement de l'autorité du roi paraît anéantir toute forme d'influence et de prestige rivale de la sienne. Ce livre démonte les ressorts politiques de l'Etat absolu à partir du comportement de ses victimes présumées. Il explique l'énigmatique fronde du Grand Condé, survenue après deux décennies de coopération intéressée des siens avec la monarchie. Il explore les liens de pouvoir et de fidélité qui fédèrent le monde clos des clientèles princières, d'un pôle à l'autre du siècle. Leur stabilité impressionnante, à l'heure où l'emprise du souverain s'étend aux mécanismes de récompense et de promotion, dévoile la raison d'être d'un patronage aristocratique efficace et d'un mécénat dont l'éclatante vitalité, à Chantilly, semble un défi à l'hégémonie de Versailles. La mutation des rebelles en courtisans n'est pas un banal épisode de l'histoire des vaincus ; le destin singulier des princes de Condé au Grand Siècle découvre aussi les coulisses du règne solennel et autoritaire de Louis XIV.

11/2012

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Histoire internationale

Le nationalisme camerounais dans les programmes et manuels d'histoire

Plus de cinquante ans après les faits, et pour la première fois, un ouvrage rente d'étudier scientifiquement ce qu'on enseigne aux élèves et étudiants camerounais sur l'histoire de la lutte indépendantiste, au Cameroun en particulier, ainsi que sur celle de toutes les luttes anticolonialistes dans ce pays, en général. Le Cameroun est un pays détenteur d'un passé nationaliste très ancien. Les contestations de l'ordre colonial n'y ont pas débuté avec l'UPC (Union des populations du Cameroun). Ce mouvement politique a simplement hérité d'une tradition nationaliste dont il s'est inspiré pour mener la lutte pour l'indépendance. Seulement, étrangement, ce riche patrimoine nationaliste est assez dévalorisé dans les enseignements scolaires et même universitaires du Cameroun. En effet, dans les programmes et les manuels d'histoire de ce pays, le nationalisme camerounais est, à travers les mécanismes subtils de la violence symbolique, occulté, falsifié, et présenté de façon vague et par portion congrue. Ce qui a pour conséquence de produire socialement une jeunesse ignorante de l'histoire nationaliste de son pays, et de créer, par cette aliénation culturelle, un ordre social favorable au maintien et à la perpétuation de l'hégémonie de la classe dirigeante camerounaise, ainsi qu'à celle de l'ex-puissance coloniale qu'est la France. Aussi, l'ouvrage montre, par une méthodologie rigoureuse et une analyse factuelle, mais aussi théorique, que les enjeux d'une telle dévalorisation sont idéologiques, politiques, économiques, et socioculturels. En fait, c'est que, globalement, l'histoire du nationalisme camerounais renferme des faits qui, s'ils étaient connus de la jeunesse camerounaise, pourraient ébranler les fondements de l'Etat camerounais, de même que ceux de la domination néocoloniale de la France sur le Cameroun.

03/2015

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Droit

La forteresse agricole. Une histoire de la FNSEA

Ses désirs, dit-on, sont des ordres pour les ministres qui se succèdent rue de Varennes au maroquin de l'Agriculture. De gauche ou de droite, ils écoutent toujours avec grande attention l'avis du " Président " : le président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, la FNSEA. C'est le syndicat agricole le plus puissant de France. De cette puissance, il use et abuse. L'histoire officielle pointe l'an 1946 pour date de naissance. Mais celle des premiers hommes qui firent ce syndicat commence avant, dans les marmites d'extrême droite où mijotait la Corporation paysanne du régime de Vichy. Et avant encore, dans les chapelles des aristocrates royalistes. Du premier syndicat agricole né au XIXe siècle à aujourd'hui, en passant par le pacte gaulliste de modernisation et la cogestion chiraquienne, cette enquête qui puise dans les archives publiques et privées et la mémoire de dizaines de membres du syndicat, livre les heurs et malheurs de l'unité paysanne, mythe fondateur du syndicalisme agricole. Un mythe ravageur, fait de plus de ruptures que d'actes d'union. L'exploration conduite par Gilles Luneau nous entraîne dans les coulisses de la politique agricole de ce dernier demi-siècle. Elle donne à découvrir la violence des intrigues, les dissidences, les manipulations politiques, les stratégies économiques. Elle éclaire l'élimination programmée de centaines de milliers de paysans sur la foi d'un modèle unique de développement agricole. Elle pose la question des insurmontables contradictions de l'unité d'une corporation et celle de l'hégémonie fatiguée d'un syndicat contesté par sa base. Pour la première fois, une investigation journalistique radiographie de fond en comble ce que d'aucuns ont surnommé " la Forteresse agricole ".

02/2004

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Histoire ancienne

Thasos. Heurs et malheurs d'un eldorado antique

Montagneuse et boisée, l'île de Thasos est très différente des Cyclades d'où venaient les Grecs, qui y ont fondé au vile siècle av. J.-C. une cité promise à une longue histoire, jusqu'au vile siècle de notre ère. L'exploitation des mines d'or et d'argent que recelait son sol, ainsi que celui du continent voisin où elle sut s'entendre avec les tribus thraces, valut à Thasos une richesse exceptionnelle qui ne tarda pas à éveiller les convoitises. Base navale d'un intérêt stratégique majeur pour toute puissance voulant contrôler le nord de la mer Egée, Thasos sut aussi s'adapter à l'hégémonie d'Athènes, puis à celle de la Macédoine, à celle de Rome enfin. Cette modestie politique douloureusement acquise lui permit de connaître différentes périodes de prospérité, notamment grâce à l'exportation de son vin, l'un des plus appréciés de l'Antiquité, et, plus tard, de ses marbres. Les travaux menés à Thasos par l'Ecole française d'Athènes depuis maintenant plus d'un siècle ont permis de découvrir les nombreux aspects d'une culture locale vigoureuse : une vie politique et religieuse intense, attestée par de très nombreuses inscriptions ; une économie, rarement décelée sur d'autres sites, perceptible ici dans l'exploitation du territoire ; des monuments singuliers, comme le passage des théores ou le vaste rempart de marbre aux portes ornées de reliefs, sur lequel se greffait un port de guerre fortifié ; une activité artistique et artisanale, de la sculpture à la céramique, dont la diversité s'expose dans le nouveau musée. Sept spécialistes, qui travaillent à Thasos depuis de longues années, présentent ici pour la première fois à un large public les résultats de recherches qui font de Thasos l'une des cités grecques aujourd'hui les mieux connues.

10/2019

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Sciences politiques

Quelle diplomatie pour la France ? Prendre les réalités telles qu'elles sont

Au dernier sommet du G-20, qui s'est tenu les 4-5 septembre 2016 à Hangzhou, en Chine, il était frappant de voir à quel point la voix de la France ne portait plus. On peut espérer que la voix de Paris se fasse davantage entendre sur les sujets diplomatiques classiques. Il n'en a rien été hélas au cours du quinquennat de François Hollande, comme l'a montré l'absence de la France dans le règlement du dossier de la Syrie, dont elle fut pourtant jadis la puissance mandataire. Pour qu'elle soit audible, une politique étrangère française doit viser la défense de nos intérêts à moyen et long terme ; elle doit regarder le monde sous l'angle des réalités et des rapports de force et non sous celui de la leçon de morale. Elle doit reposer sur cinq grands axes : - Savoir désigner notre ennemi principal (l'islamisme radical sunnite) et nouer toutes les alliances locales nécessaires pour le détruire ; - Jouer le médiateur entre Ryad et Téhéran, pour faire la paix entre sunnites et chiites (cette guerre de religion peut provoquer des dégâts secondaires imprévus et importants jusque dans notre monde occidental) ; - Ramener la Russie dans la famille européenne (afin de l'arracher des bras de la Chine) ; - Faire de l'UE une Europe puissance, capable de résister à l'hégémonie juridique et financière américaine, comme au dumping commercial chinois ; - Reconstruire une grande politique africaine, fondé sur des partenariats de développement agricole et industriel avec tous les Etats africains s'engageant à lutter contre le trafic d'êtres humains, à contrôler leurs frontières et à donner du travail à leurs jeunes. Plus avancera la campagne pour l'élection présidentielle de mai 2017, plus le débat sur la politique étrangère se fera intense.

03/2017

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Cartographie

Contre-cartographier le monde

Que nous disent les cartes ? Comment faire évoluer leur discours, leur lecture et la vision du monde qu'elles traduisent ? Issue de la contreculture des années 1960 et 1970 aux Etats-Unis, la géographie dite radicale ou critique conteste l'hégémonie de la carte en tant qu'outil de représentation désincarnée, totalisante et universelle de l'espace, imposé par le processus de colonisation européen et la mise en place d'un ordre mondial façonné par les conquérants. Théorisée, entre autres, par Brian Harley, Denis Wood, Nancy Lee Peluso ou encore David Harvey, la contre-cartographie repense la carte comme une construction sociale, subjective et idéologique, un objet politique et culturel analysable qui oeuvre à interroger les rapports de force institués par l'acte performatif de la re-présentation cartographique. La spécificité de cette pratique intrinsèquement militante réside dans le rôle central embrassé par des populations, souvent rendues invisibles sur la carte classique du territoire, qui ébranlent les structures de domination en se réappropriant le discours et le pouvoir des cartes. Au carrefour des justices sociale, environnementale et spatiale, elle entend aussi reconstruire de nouvelles géographies, faire émerger une diversité d'expressions cartographiques et de rapports cognitifs à l'espace comme lieu et support de vie. C'est dans la multiplicité de ses déclinaisons disciplinaires et épistémologiques que cet ouvrage explore le concept de contre-cartographie : quels enjeux sous-tendent de telles dynamiques ? Dans quels contextes les logiques contre-cartographiques éclosent-elles ? Quels savoirs mobilisent-elles ? Dans quelle mesure parviennent-elles à déjouer les représentations hégémoniques de l'espace ? Chercheurs, militants et artistes offrent ici des réponses plurielles où s'entrecroisent les contre-cartographies politiques, cognitives, numériques, corporelles, artistiques et littéraires.

09/2021

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Sociologie politique

Lutter "comme les mecs"

Longtemps invisible, même après leur entrée massive dans l'activité salariée à partir des années 1960, la participation des femmes aux conflits du travail n'a connu un véritable intérêt de la part du monde militant et du monde universitaire qu'à partir des années 1970 à la faveur d'un renouveau de la lutte au travail dans la suite de mai 1968 et de l'essor du mouvement féministe. Si, depuis, les phases de flux et de reflux de la contestation sociale ont alterné, des luttes récentes rappellent l'actualité et la vivacité des luttes des femmes au travail. De même, la question de l'intégration des femmes dans les organisations syndicales s'est posée de façon de plus en plus nécessaire. Traitée différemment selon les syndicats, avec des succès variés qui n'ont pas totalement brisé le "plafond de verre" auquel se heurtent les carrières syndicales des femmes salariées, la "question des femmes" n'en est pas moins devenue aujourd'hui une des priorités des actions syndicales que ce soit dans la lutte contre les discriminations sexuées au travail ou au sein même de l'organisation. L'auteur rappelle que cette question n'a pas toujours eu l'évidence d'aujourd'hui, que la conjoncture politique configurait autrement les relations sociales et syndicales et ne plaçait pas encore du mauvais côté des rapports de force les mobilisations populaires pour mieux éclairer les différents dilemmes pratiques qu'affrontent des ouvrières en lutte pour représenter leur "cause" et gagner une légitimité à la défendre. Comment se positionnent-elles face à leur "spécificité sexuée" dans cet espace de lutte ? Y a-t-il un "genre" des conflits du travail et du militantisme syndical et comment se construit-il ? Comment cela se passe-t-il dans des conflits "à hégémonie féminine" ?

08/2021

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Littérature française

La vie de bastringue

Andy Sulak et Yunus Amazit sont inséparables. Andy dit le narvalo, ne connaît que sa mère et Yunus, le Turc, aide son père dans son kebab à l'arrière-salle érotique. Issus d'une cité de mauvaise réputation, sans avenir car exclus très tôt de l'école, ces deux-là sont devenus cadres chez les dealers du quartier. De déambulation éthylique en voyage épique de réapprovisionnement, on s'attache à leurs pas, à leur dialogue dynamique et plein d'humour et à leur personnalité : Andy, taciturne et décidé ; Yunus, aussi prolixe qu'anxieux. Tout irait bien si Custer, le crâne rasé qui en veut à leur hégémonie sur les cités n'était sorti de prison. Tout irait bien si Martinoire, le flic, n'apparaissait quand on s'y attend le moins. Tout irait bien si la question de l'avenir ne commençait à les tarauder. Avec un peu de chance, cet avenir pourrait bien prendre forme grâce à l'étrange possibilité qu'apporte Henri Van Decastel, riche héritier déprimé. Rêver d'une autre vie est un piège fatal dans ces cités vides de perspectives. Il faudrait pouvoir s'adapter à un autre monde. L'affection de Yunus pour son père et le sentiment amoureux d'Andy pour Gina seront-ils assez forts pour les retenir au bord du gouffre ? D'une plume alerte et avec un art consommé du dialogue, Simon Lancelevé file la trace de ses héros. Mélange d'expressions de banlieue et d'expressions typiques du Nord, sa langue est vive et tonique, pleine de trouvailles surprenantes et drôles. Elle tient le lecteur en haleine. A travers ce style humoristique, l'histoire d'Andy et Yunus, sonne terriblement vraie et suscite l'empathie. Comme des petits frères égarés dans un monde trop froid pour eux.

12/2014

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Sciences politiques

Les écoles chiites au Liban. Construction communautaire et mobilisation politique

Depuis les années 1960, et plus encore depuis la guerre civile, la communauté chiite libanaise a connu un impressionnant processus de consolidation et de montée en puissance. Sous l'influence de leaders locaux et de clercs comme Musa al-Sadr ou Mohammad Hussein Fadlallah, elle a acquis une visibilité croissante sur la scène politique libanaise, avant de connaître les faveurs des médias dans le sillage de la révolution iranienne et de l'émergence du Hezbollah. Sur la base d'une enquête de terrain de trois ans, cet ouvrage analyse un domaine jusque-là peu étudié et pourtant central au sein du chiisme libanais contemporain : l'éducation, au croisement des stratégies religieuses, sociales et politiques des acteurs communautaires. Témoin et enjeu des luttes de pouvoir, elle s'insère dans un faisceau de mobilisations pour lesquelles elle représente un levier, dans un contexte d'extrême perméabilité des différents secteurs sociaux et de faiblesse de l'État. Les écoles communautaires s'intègrent aussi bien dans des stratégies politiques personnelles que dans des projets de société globaux ; celui du Hezbollah, qui vise à former une "société de la résistance", en représente le modèle le plus abouti. Ce dernier exerce aujourd'hui une hégémonie culturelle réelle, bien que contestée, sur les chiites au Liban et a acquis un rôle central dans la prestation de services sociaux à la communauté. Dans le cas de la mouvance du Hezbollah - et dans une moindre mesure dans celle du mouvement Amal - les écoles mises en place favorisent l'émergence d'une "deuxième génération" militante, après les combats révolutionnaires des parents. Socialisée dans un environnement islamisé et souvent militant, la nouvelle classe moyenne formée par ces institutions ne peut que remodeler à terme le soubassement communautaire, pour le renforcer ou le contester. À tous ces titres, les écoles chiites sont un révélateur des dynamiques sociopolitiques du Liban contemporain.

05/2012

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Beaux arts

Cézanne et l'argent. Salons, marchands et collectionneurs

Sa vie durant, Cézanne présentera régulièrement ses toiles au Salon où il sera toujours refusé, hormis une fois en 1882, lorsqu'il propose un "portrait de M.L.A" qui pourrait être celui de son père, Louis Auguste Cézanne lisant L'Evénement (couverture). Durant des décennies, l'oeuvre de Cézanne ne rencontrera guère d'amateurs et le peintre survivra grâce à la pension versée par ce père banquier. Violemment critiqué par les tenants de l'académisme qui forment le noyau dur des jurés du Salon, Cézanne est exclu des cimaises officielles. Avec d'autres artistes d'avant-garde, les futurs impressionnistes, il défie l'hégémonie du Salon en participant à des expositions privées. Dans les années 1880, les impressionnistes ont conquis la reconnaissance du public. Seul Cézanne reste oublié. Trop provocante, trop scandaleuse dans sa modernité, sa peinture n'est appréciée que d'une poignée d'amateurs, tels le docteur Gachet et Victor Chocquet, et de ses amis peintres. Un jeune marchand, Ambroise Vollard, a l'audace d'organiser dans sa galerie la première exposition personnelle de l'artiste en 1895. Et c'est le succès, les prix des "Cézanne" s'envolent. N'en déplaise aux critiques académiques qui continuent de vitupérer, les collectionneurs affluent dans la boutique de Vollard tandis que les jeunes artistes néo-impressionnistes, les nabis et ceux que l'on appellera bientôt les "fauves" vénèrent Cézanne comme leur "maître à tous". A travers les démêlés de Cézanne avec les tenants du goût officiel en peinture, cet ouvrage propose à la fois une histoire du marché de l'art, de la constitution des collections et des différents courants picturaux qui se sont opposés à la fin du XIXe siècle pour aboutir à la naissance de l'art moderne.

10/2011

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Sciences politiques

Le nouvel impérialisme

Les guerres d'Afghanistan et d'Irak ont obligé la gauche mondiale à élaborer de nouvelles manières d'analyser et de combattre l'impérialisme. Mais David Harvey montre dans ce livre que, outre cette dimension spectaculaire et violente, qui laisse à penser que la main invisible du marché a plus que jamais besoin d'un gant de fer, l'impérialisme procède de logiques qui déterminent aussi notre quotidien de manière plus diffuse. Ce que l'auteur appelle l'" accumulation par dépossession " consiste en une répétition nécessaire du processus d'accumulation primitive jadis observé par Marx : le capitalisme financier entraîne en effet la privatisation accélérée des biens communs (terres, forêts, eau, savoirs traditionnels...) et des services publics (énergie, logements, transports, santé...). David Harvey montre qu'en réalité l'impérialisme capitaliste procède de deux logiques, l'une économique, l'autre politique, qui s'articulent et s'affrontent pour développer des stratégies de domination dans le temps et dans l'espace. Quelles sont les relations entre les dépenses astronomiques du Pentagone et le déclin économique relatif des Etats-Unis ? Washington fait-il reposer de plus en plus son hégémonie mondiale sur le facteur militaire ? Comment l'Amérique compte-t-elle résister à la montée en puissance de l'Asie de l'Est et du Sud-Est ? L'occupation de l'Irak marque-t-elle une première étape de ce conflit planétaire ?.. Pour répondre à ces questions, l'auteur combine de façon originale une triple approche théorique, historique et conjoncturelle. II explique ainsi comment l'impérialisme reconfigure en permanence les liens entre expansion économique et domination territoriale ; il le situe dans la longue durée et le montre à l'oeuvre, sous nos yeux, en ce début du XXIe siècle.

10/2010

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Histoire de France

Histoire de la colonisation française. Tome 1, Le premier empire colonial, des origines à la Restauration

L'ancienne France, qui avait au Moyen Age conquis l'Angleterre, fondé le royaume de Sicile et participé à la création des Etats francs d'Orient, reste sur la réserve quand, aux XVe et XVIe siècles, Portugais et Espagnols se partagent le monde. En dépit de l'absence politique de la nation, des négociants et des marins issus des provinces maritimes sillonnent les eaux du globe, commerçant, pêchant, s'essayant même, en violation du monopole ibérique, à quelques tentatives d'installation. La révolte des Hollandais contre les Espagnols et leur assaut victorieux contre l'Asie portugaise des épices entraînent bientôt Français et Anglais dans la voie des conquêtes durables. Alors que le roi de France demeure en Europe prisonnier des guerres extérieures et civiles, des aventuriers lui offrent un empire colonial : la Nouvelle-France, Terre-Neuve, la Guyane, les Antilles, la Louisiane, les Mascareignes, Pondichéry. Quoique peu peuplé et mal défendu, ce domaine d'outre-mer prend conscience de sa réalité sous Colbert. Pourtant à la fin de son règne, Louis XIV concède un premier démembrement de ses possessions aux Anglais. En 1763, Louis XV ne possède plus que quelques îles et quelques comptoirs. C'est alors que la disparition de l'empire territorial en friche révèle la richesse de l'empire commercial antillais qui permet à la France de dominer les marchés des sucres et des cafés. Mais bientôt, à Saint-Domingue, la Révolution sonne l'heure du soulèvement des esclaves. Napoléon, malgré les moyens qu'il met en œuvre pour anéantir l'Angleterre et s'approprier son empire colonial, échoue. La " seconde guerre de Cent Ans ", commencée sous le Grand Roi, s'achève : la Grande-Bretagne exerce une hégémonie planétaire qu'elle conservera jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale.

12/1991

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Critique littéraire

Histoire de la guerre du Péloponnèse

Thucydide est le premier historien moderne. Né entre 470 et 460 av. J.C., à l'époque où la fin des guerres médiques consacre la victoire des Grecs sur l'Empire perse, il fut le témoin de l'extraordinaire aventure de la démocratie athénienne et de la naissance de la civilisation classique. Contemporain de Socrate, de Sophocle et d'Euripide, il assista au triomphe de la pensée et de l'art grecs. Triomphe qui ne dura qu'une génération puisque, à l'instigation de Sparte, les cités grecques entrèrent en révolte contre l'hégémonie d'Athènes. Cette guerre du Péloponnèse, qui commença en 431 pour s'achever en 404 par la Victoire de Sparte, Thucydide la raconte, saison par saison, en s'appuyant sur une documentation étonnammment exacte. Son récit, dense et sobre, exclut tout merveilleux : les raisons des guerres sont toutes humaines et le monde n'est pas guidé par le destin, mais par la volonté de puissance. Si Thucydide célèbre la grandeur d'Athènes sous Périclès en évoquant la perfection de ses institutions et les plus étonnantes réussites dans le domaine de la pensée et de l'art, il n'échappe pas à l'amer constat éphémère qui ne survit pas aux passions égoïstes et à la ruée des appétits qu'il suscite. Sa leçon n'a cessé d'être méditée, de Xénophon à Tacite, de Machiavel à Nietzsche. Cette édition ajoute à notre traduction, revue à la lumière des derniers acquis de la science, un Dictionnaire de la guerre du Péloponnèse et les réflexions qu'inspira le texte de Thucydide au grand critique Albert Thibaudet qui, au sortir de la Première Guerre mondiale, rédigea sa Campagne avec Thucydide.

03/1995

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Histoire de France

Une blessure française. Les soulèvements populaires dans l'Ouest sous la Révolution 1789-1795

1793-1794. La Terreur règne dans les départements de l'Ouest. Des dizaines de milliers de " monstres ", paysans et ruraux, pauvres dans leur grande majorité, sont liquidés. Depuis deux siècles, leur réputation est si mauvaise - fanatiques ignares, asservis par une religion et des aristocrates obscurantistes ou pauvres hères constituant l'armée des ombres des princes émigrés pour récupérer le Trône et l'Autel - que peu de monde s'est indigné de la politique d'extermination menée par la Convention. Rares sont les épisodes de l'histoire de France à avoir été autant travestis. Sans doute parce qu'il était impensable que la Révolution qui a brisé l'hégémonie de la classe aristocratique ait pu dans le même temps broyer la révolte de " gens de peu ". Ceux qui firent et enseignèrent l'histoire par la suite pouvaient difficilement justifier que le mouvement qui avait érigé en nouvelles Tables de la loi la déclaration des Droits de l'homme n'avait cessé de fouler aux pieds, par ailleurs, l'un de ces droits primordiaux : la liberté de croire et de participer au culte de son choix. En circonscrivant son enquête à la commune de Maumusson, dans le territoire d'Ancenis, une terre qui lui est particulièrement chère, aux confins de l'Anjou et de la Bretagne, Pierre Péan est parvenu à établir que ces soulèvements populaires réagirent autant à l'atteinte à la liberté de culte (la constitution civile du clergé) qu'à la paupérisation des campagnes organisée par la bourgeoisie conquérante des villes. Pour éclairer cette "blessure française ", il a dépouillé archives, registres d'état civil, correspondances, mémoires, brossant ainsi les portraits et les itinéraires des protagonistes dans un tableau de chair et de sang.

10/2008

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Histoire militaire

Les atomes de la mer

L'histoire méconnue de la propulsion nucléaire française A l'heure de la mise en service du Suffren, premier de la classe Barracuda - la nouvelle génération de sous-marins nucléaires d'attaque (SNA) français -, l'histoire de la propulsion nucléaire française est racontée ici pour la première fois. Cachée dans ces navires du fond des océans ou au coeur des porte-avions, cette technologie n'a pas la notoriété de la bombe atomique, des réacteurs nucléaires ou des missiles intercontinentaux. Née outre-Atlantique avec le Nautilus, elle a pourtant précédé la bombe atomique ! La France gaullienne l'a réinventée au cours des années 1960 en réalisant le prototype à terre (PAT), à l'origine de la filière nucléaire civile française. Originale et innovante, elle confère aux navires qui en sont dotés une puissance, une rapidité, une compacité, une endurance et une quasi-invulnérabilité qui en font un outil redoutable, sans doute l'arme ultime en matière de dissuasion. Seul pays avec les Etats-Unis à disposer d'un porte-avions nucléaire - le Charles de Gaulle -, la France possède aujourd'hui une vingtaine de réacteurs (appelés " chaufferies ") nucléaires qui la placent parmi les six pays maîtrisant aujourd'hui cette technologie, à la fois instrument d'intervention et outil de projection géostratégique. Bénéficiant de l'accès à des sources, des informations et des témoignages le plus souvent inédits, Les Atomes de la mer nous introduisent dans les arcanes d'une aventure maritime passionnante et méconnue. A l'heure des tensions et crises actuelles en Europe et dans la zone indopacifique, cet ouvrage dresse un portrait informé de la propulsion nucléaire dans le monde, objet depuis la guerre froide d'une bataille acharnée sous les océans pour la conquête de l'hégémonie en matière de dissuasion.

09/2022

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Histoire internationale

Expériences non violentes en Haïti. La paix est là, nous la cherchons

La Paix est là dans cette île au passé de violence et au présent marqué par la misère. Haïti " chérie " pourtant si belle, si vivante, si jeune. La Paix est là mais à chercher, encore et toujours. N'est-elle pas, au bout du compte, le chemin qui y conduit ? Récit d'une rencontre entre les Brigades de Paix Internationales et Haïti dans le concret d'une expérience et d'une aventure. Ce livre décrit cette découverte, cette marche, cet accompagnement. De 1993 à l'an 2000, des volontaires de plusieurs pays sont venus vivre avec Haïti, voir, rencontrer, partager. Chacune et chacun avaient fait le choix personnel de la non-violence. Ensemble ils ont voulu partager l'espérance de Paix avec le peuple haïtien, au-delà des clichés qui enferment Haïti dans une image ou un folklore... les zombis, les Tontons Macoutes, les boat people, le pays le plus pauvre du continent, comme s'il s'agissait de mettre ce peuple à distance, hors de la rencontre et de l'analyse, livré aux soubresauts d'une violence congénitale. Bien au contraire, le projet PBI Haïti nous est livré là, en toute transparence, singulier certes mais ouvert, offert à tous les chercheurs de paix et aux véritables amis du peuple haïtien. Par ce livre, PBI restitue au peuple haïtien le résultat modeste et pourtant si riche d'une expérience vécue. Cette évaluation sans concession ouvre un chemin en s'effaçant pour que les artisans de Paix puissent continuer d'avancer en Haïti. Mais le pari est tenu que cette avancée haïtienne peut être partagée par tous les citoyens du monde à la recherche de la paix et confrontés à la violence, à la pauvreté et à l'hégémonie économique du Nord. Bref une aventure interculturelle, une rencontre à égalité sans modèle dominant ou dominateur, une paix à partager...

10/2001

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Histoire internationale

Histoire du monde. Volume 3, L'âge des révolutions

Troisième et dernier volume de l'œuvre monumentale de J.M. Roberts et O.A. Westad, ce tome reprend le fil de l'histoire autour de l'année 1750 pour se conclure au xxie siècle. S'ouvre le temps des révolutions politiques, scientifiques, philosophiques, techniques ou culturelles. L'histoire s'accélère. Un homme né en 1800 et mort en 1870 aura vu le monde changer davantage au cours de son existence qu'il n'avait changé au cours des mille années précédentes. C'est que les impulsions en provenance d'Europe se font ressentir partout, sur le continent américain bien sûr, mais aussi par le phénomène colonial en Afrique ou en Asie, ou dans la chute de l'Empire ottoman. A la fin du XIXe siècle, le monde autrefois régulé par des cultures spécifiques et distinctes est en train de prendre une autre route. L'hégémonie européenne à travers le globe en constitue un facteur central, jusqu'au double cataclysme des deux guerres mondiales. Après 1945, la domination du monde par les Européens est terminée. Vient alors le temps de la décolonisation et de la guerre froide. La montée en puissance de l'URSS, puis sa chute, l'établissement de l'hyperpuissance américaine et, enfin, l'émergence de la sphère asiatique, emmenée par la Chine, structurent l'histoire de la période. Le monde, pourtant, est un, comme il ne l'a sans doute jamais été. L'humanité, riche de sa diversité, n'en développe pas moins une culture commune. Cette « mondialisation » marque un changement radical, gigantesque et rapide. Ce livre, par sa hauteur de vue, son style et sa pertinence, en donne les clés de compréhension, décryptant les derniers siècles de la passionnante histoire de l'humanité.

03/2016

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Sciences politiques

Aveuglements. Religions, guerres, civilisations

Dieu est mort ? Les convulsions de son cadavre font chaque jour l'actualité. Sommes-nous sortis de la religion ? Les cartes militaires des guerres en cours montrent l'inverse. Connaissons-nous un choc des civilisations ? La théorie dit non, le sentiment dit oui. Pour la première fois, la modernité, la sécularisation, le progrès nous apparaissent comme des mythes. L'histoire nous revient tragique et meurtrière. Le monde est devenu illisible. Serions-nous aveuglés par les Lumières, leur part obscure et les illusions de la Raison ? Vivrions-nous la fin du programme "Prométhée" ? Lirions-nous avec les mauvaises lunettes le désordre planétaire ? Aurions-nous oublié la grammaire des mots, des idées, des faits, qui nous permettrait d'en finir avec l'imposture des théologies politiques ? Terroristes de l'An II, nihilistes russes de 1905, djihadistes de 2001. Messianismes athées nazi et communiste. Millénarismes de la religion civile américaine et de l'hégémonie libérale mondialisée. Réforme de l'islam en islamisme militant et révolutionnaire. Démission de l'Europe et abdication de la France laïque. Entre le zéro mort des interventions humanitaires et le tous morts des attentats suicides, ce livre dévoile la face cachée des trois derniers siècles en déroulant le fil rouge du sacré et du sacrifice. Cette somme ni polémique ni irénique, riche de rappels et d'explications, d'événements et de portraits, de découvertes et de révélations, mais aussi de traits d'humour, où se croisent les cultes et les cultures, les fausses croyances et les vraies géopolitiques, les intellectuels du Vieux continent et les savants du Nouveau Monde, sans oublier la Bible des juifs et l'Evangile des chrétiens, éclaire la généalogie secrète du nihilisme. Du diable et de ses possédés.

02/2018

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Histoire des idées politiques

L’Héritage perdu du Parti Communiste Italien

C'était le parti communiste le plus puissant et aussi le plus original d'Europe occidentale. A la fin des années 1970, le Parti Communiste Italien représentait près d'un tiers des électeurs de la péninsule, il gérait de nombreuses villes et régions et exerçait son hégémonie sur le monde culturel. Il se distinguait par une participation politique massive et sans précédent de ses militants. Il faisait rêver la gauche européenne. Sa décision de se saborder alors qu'il demeurait une force politique majeure a désespéré des centaines de milliers de militants et a rendu la gauche italienne à jamais orpheline. Cet essai analyse les raisons d'une disparition qui continue d'interroger les historiens. Le "? communisme démocratique ? " inspiré par le marxisme singulier d'Antonio Gramsci a été élaboré par son emblématique secrétaire général Enrico Berlinguer (1922-1984), disparu avant d'être allé au bout de son projet. Mais son héritage doit encore parler à une gauche européenne en déshérence. Précurseur d'une écologie sociale, Berlinguer a été le premier à mettre l'accent sur la nécessité de construire une nouvelle alliance entre les exclus et le mouvement ouvrier traditionnel. C'est lui aussi qui mit en avant le rôle déterminant du mouvement des femmes sans lequel, disait-il, il ne peut y avoir de révolution. C'est bien cet "? héritage perdu ? " et les leçons que l'on peut en tirer pour aujourd'hui qui sont au centre de cet essai. Hugues Le Paige, né en 1946 à Bruxelles, est journaliste-réalisateur. Auteur de nombreux documentaires historiques, il a aussi publié des ouvrages consacrés à la gauche européenne. C'est un spécialiste de l'Italie où il a longtemps vécu et travaillé.

03/2024

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Critique littéraire

Lettres et fragments

Les deux dernières années de la vie de Démosthène (323-322 avant J.-C.) furent marquées par deux affaires politiques importantes : le procès des enfants de l'homme politique Lycurgue et l'affaire d'Harpale. La puissance de la démocratie athénienne avait alors décliné au profit du pouvoir macédonien exercé par Alexandre le Grand. Mêlé à une affaire de corruption impliquant Harpale, le trésorier d'Alexandre, Démosthène fut exilé à Trézène et dans l'île de Calaurie. Les lettres présentées dans ce volume, à l'exception de la cinquième qui est un faux, sont des plaidoyers politiques écrits par Démosthène depuis son lieu d'exil et lues devant l'assemblée du peuple à Athènes. Elles constituent un précieux témoignage historique des idées de l'orateur athénien à la fin de sa carrière et nous font revivre les événements d'une période importante de l'histoire grecque. Dans les lettres 2, 3 et 4, Démosthène justifie sa politique et tente de définir une voie médiane entre les partisans de la lutte ouverte contre la Macédoine dirigés par Hypéride et les pro-macédoniens tels que Pythéas. Les lettres 1 et 6 ont été écrites après la mort d'Alexandre, à l'aube de la guerre lamiaque, la révolte des cités grecques contre l'hégémonie macédonienne. Démosthène y préconise une politique de concorde à Athènes tout en ralliant le courant offensif d'Hypéride et de Léosthène. Le présent volume contient aussi une série de fragments attribués à l'orateur athénien. Ces fragments sont des extraits des discours perdus de Démosthène ainsi que des bons mots que nous ont transmis les biographes antiques. La Collection des Universités de France propose au lecteur le texte grec de Démosthène accompagné de la traduction de Robert Clavaud. Les lettres sont précédées d'une présentation historique et d'une notice sur la tradition manuscrite du texte qui aideront le lecteur à saisir tous les enjeux politiques et littéraires du texte.

01/1987

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Psychologie, psychanalyse

Le Congrès de Marienbad 1936. Un rendez-vous manqué avec Lacan

Le Congrès de Marienbad, tenu en 1936, a été le XIVe Congrès de l'Association Psychanalytique Internationale (API), l'avant-dernier tenu avant la Deuxième Guerre mondiale - le XVe et ultime tenu à Paris en 1938 alors que Freud s'est déjà exilé à Londres. Le Congrès de Marienbad est connu par la circonstance que Jacques Lacan y a été empêché par le Président Ernest Jones de prononcer jusqu'au bout sa première intervention sur la scène internationale à propos du stade du miroir. Cependant, les conférenciers et leurs interventions en étaient restés jusqu'ici inconnus du public. Celles-ci mettent en jeu les conceptions différentes, à propos des résultats thérapeutiques de la psychanalyse, de l'Ecole viennoise représentée par les partisans d'Anna Freud et de l'Ecole anglaise défendue par ceux de Mélanie Klein. Lacan a rejeté sans hésitation le premier modèle mais plutôt assimilé de façon originale le second. Les réponses ultérieures de Jacques Lacan aux conférenciers de Marienbad occupent une cinquantaine de pages de textes produits sur une vingtaine d'années (1954-1972). Seulement indiquées ici, elles ouvrent une fenêtre partielle inédite et plus qu'intéressante sur son oeuvre immense, et dont une grande part reste à déchiffrer et à défricher. Les débats de Marienbad intéressent par ailleurs l'époque actuelle par la confrontation très serrée et très argumentée qu'ils établissent entre les résultats de la psychanalyse et ceux des psychothérapies, dans une perspective de large ouverture et sans parti pris, posant l'hégémonie mais sans exclusive et dans la complémentarité de la première sur les secondes. Il en ressort que, sans négliger en rien ceux des psychothérapies, les résultats de la psychanalyse seraient plus profonds et plus durables. C'est ce type de perspective, ouverte sur une synthèse entre contraires apparents, qui paraît manquer beaucoup dans le débat français contemporain, à cet égard et à bien d'autres, par exemple à propos encore de la théorie du genre. Marc Géraud et Emile Jalley.

04/2015

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Sociologie

Des sciences sociales à la science sociale. Fondements anti-utilitaristes

On attend des sciences sociales qu'elles nous aident à comprendre la marche du monde. Or elles en semblent toujours plus incapables. Non seulement elles apparaissent le plus souvent en retard sur l'événement mais, noyées dans l'hyper spécialisation, perdues dans la guerre entre disciplines, elles voient toujours mieux certains détails mais de moins en moins bien l'ensemble. A côté des spécialistes, il est urgent de former des généralistes qui sachent faire dialoguer les différents champs de la science sociale. Parler de la science sociale, évoquer son unité, au moins à titre d'idéal régulateur, peut sembler un combat perdu d'avance, tant elle est fragmentée. Mais il existe déjà une certaine forme de science sociale généraliste, qui n'est autre que la science économique généralisée, inspirée par la théorie des choix rationnels, sous toutes ses formes, et par l'utilitarisme et ses dérivés (cognitivistes, constructivistes, etc.) C'est cette science sociale générale qui modèle la conception du monde dominante, hégémonique même à l'échelle planétaire, et qui inspire et légitime les politiques menées dans tous les pays. Avec des résultats discutables, tant aux plans théorique, qu'éthique ou politique. Il nous faut donc retrouver l'idéal et la réalité d'une science sociale généraliste (qu'a pu en son temps incarner la sociologie classique) mais la faire reposer sur d'autres fondements que l'utilitarisme. Par ailleurs, la globalisation du monde modifie en permanence l'échelle et la définition même des sociétés. Symétriquement, la globalisation des sciences sociales et la contestation de l'hégémonie conceptuelle occidentale imposent elles aussi de repenser le passé de nos disciplines pour les projeter vers l'avenir. C'est dans cette perspective que se sont réunis à Cerisy-la-Salle, en 2015, une quarantaine de chercheurs de renommée internationale, anthropologues, économistes, géographes, historiens, philosophes et sociologues. L'accord qu'ils ont su trouver est prometteur.

04/2018

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Histoire de France

Louis XIV et l'Afrique noire

Les relations entre la France de Louis XIV et l’Afrique noire, surtout les rapports personnels noués par Louis XIV avec des souverains de la côte africaine demeurent un aspect méconnu de la diplomatie du Roi Soleil. Or c’est Louis XIV qui posa les fondements de l’AOF, laquelle n’aurait certainement pas vu le jour sans son action. De tous les rois de France – et même d’Europe –, Louis XIV est celui qui ouvrit largement sa cour aux Africains, qui reçut le plus d’émissaires et d’ambassadeurs venus du continent noir, et qui, en retour, dépêcha le plus grand nombre d’ambassadeurs et de représentants en Afrique. C’est lui qui fit le plus de présents aux rois africains. Durant tout son règne il s’engagea personnellement dans les relations entre la France et l’Afrique, nourrissant l’ambition de faire du continent noir une terre catholique. C’est en Afrique qu’il espérait trouver un des moyens de sa politique européenne, de son hégémonie et de son rayonnement. Le livre de Tidiane Diakité (qui a publié en 2011 chez Arléa 50 ans après, l’Afrique) révèle aussi des aspects inédits sur les regards croisés : regard porté par les contemporains de Louis XIV sur l’Afrique et les Africains et, réciproquement, perception de la France et des Français par les Africains. Certains détails frappent par leur résonance avec l’actualité des relations entre la France et l’Afrique, entre Africains et Français. S’en dégage l’impression que c’est Louis XIV qui a ouvert à la France les portes de l’Afrique et forgé les relations entre Africains et Français d’aujourd’hui. Originaire du Mali, Tidiane Diakité, professeur agrégé d’histoire, a une longue expérience de l’enseignement en Afrique et en France. Il mène des recherches et des travaux sur des thèmes variés : développement en Afrique, immigration, école, société...

04/2013

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Ouvrages généraux

Kurdistan : il était une fois la révolution

Il y a quelques années déjà, les Kurdes ont fait leur entrée fracassante dans l'imaginaire collectif des Européens. Pourtant, les Kurdes sont et restent largement un peuple peu connu, en dehors de quelques clichés. Les Kurdes fascinent en Occident, par-delà les clivages politiques. Pour certains, "les Kurdes" seraient la tête de pont de la civilisation "démocratique et laïque" . Pour d'autres, c'est un événement particulier qui, depuis 2014, a fasciné, fait couler de l'encre et suscité bien des débats ? : la révolution du Rojava. La révolution du Rojava reste, en 2022, mal connue, y compris et peut-être surtout par ses zélateurs les plus frénétiques. L'auteur remonte aux origines de ce processus politique ayant débuté avec le mouvement de contestation contre le régime de Bachar al-Assad et ayant abouti, après l'éviction des troupes syriennes des régions kurdes de Syrie, à la constitution d'entités de facto autonomes ayant vocation à persister. La période ici décrite s'étend des premières manifestations en Syrie du printemps 2011 aux offensives militaires lancées par l'organisation djihadiste Jabhat al-Nosrah en juillet ? 2013. Cette période relativement courte, mais extrêmement dense, soulève un nombre important de questions. Comment une organisation initialement minoritaire, le PYD, a-t-elle pu prendre le contrôle des régions kurdes en 2012 puis imposer son hégémonie politique ? Pourquoi d'autres organisations qui disposaient d'une influence plus étendue et de moyens matériels et logistiques plus importants, ont-elles perdu de leur influence au cours de la révolution syrienne ? En dehors des organisations politiques constituées, quelles étaient les dynamiques sociales qui ont été le moteur de la contestation politique à partir de 2011 ? En 2014, la résistance héroïque des combattant·es des YPG-YPJ attirait l'attention des médias du monde entier sur ce coin quelque peu oublié de la Syrie en guerre ? : le Kurdistan syrien ou Rojava. Dès lors, incarnation de la résistance au "Mal" , les YPG-YPJ, jusque-là simple branche syrienne d'une "organisation terroriste" , devenaient le nouveau "rempart contre la barbarie" .

01/2023

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Histoire de France

De Gaulle-Mitterrand. Une mésentente féconde

Cette juxtaposition de deux incontestables grandes figures manque néanmoins, à mon avis, d’une dimension plus historique et dialectique. Tout se passe en effet comme si deux centres de courant alternatif, de temps à autre réunis, provoquent un impossible courant continu. Le général de Gaulle avait tracé une voie royale, mais interrompue de pannes catastrophiques où la «source Mitterrand» venait suppléer au manquement de l’Autre et apportait de vraies solutions innovantes sans lesquelles l’inspiration gaullienne aurait pu devenir inopérante : dès les origines obscures, la rébellion des mouvements de résistance à la centralisation voulue, depuis Alger, par l’Homme du 18 juin ; par la suite, la véritable invention de Mitterrand dans le combat pour la réforme de l’empire colonial, là où de Gaulle se crispe entièrement sur un RPF intransigeant, à mauvais escient, de l’Indochine à l’Afrique noire et, pour finir, au Maroc de Lyautey lui-même. Puis de Gaulle, ayant bouleversé toute sa vision de l’avenir, en sera récompensé grâce à des alliances complexes par le miracle du 13 mai 1958 où Mitterrand risque véritablement la disparition, et pas seulement politique et morale. Le retour de François Mitterrand scande alors les ratés du projet monarchique en restaurant une grande gauche démocratique puis en utilisant l’anarchie croissante du régime sous Giscard pour créer un principat nouveau qui instaure la régionalisation territoriale, le primat de l’Europe à l’extérieur et le primat des médias en substitut du parlementarisme. Pourtant, le projet unitaire de rétablissement de la France, né du désastre de 1940, se heurte presque parallèlement chez les deux hommes à une tentative, sans doute prématurée, d’opposition à l’hégémonie américaine en 1968 dans la tragédie, en 1990 dans la farce sans lendemain. Ces deux grands projets, pourtant héroïques, retomberont partiellement brisés. Et si, en 2016, la reconstitution de ce nouveau projet d’Europe indépendante, porté par une sorte de «gaullo-mitterrandisme», encore à moitié conscient, redevenait l’issue d’une crise qui s’aggrave d’heure en heure ?

05/2016

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Histoire internationale

L'Europe au XVIe siècle. Etats et relations internationales

Le XVIe siècle européen voit émerger, de façon encore incomplète, un système politique qui perdure pendant les trois siècles d'Ancien Régime, voire au-delà. Les guerres d'Italie se transforment en un combat pour l'hégémonie sur le continent. La naissance d'une nouvelle construction politique, l'empire de Charles Quint, qui se prolonge dans la monarchie catholique de Philippe II, polarise ensuite la politique européenne. Cet ensemble, le premier de l'ère moderne à éprouver l'ivresse et la difficulté d'être une puissance mondiale, peut contenir le royaume de France et, avec plus de peine, l'expansion ottomane. La crise religieuse née de la Réforme protestante n'est pas sans conséquences politiques, nourrissant guerres civiles et complots, alimentant les tensions entre Etats protestants et catholiques, mais aussi les espoirs d'une nouvelle unité de la Chrétienté, ou encore le souci de libérer les Etats des contraintes confessionnelles. Le présent ouvrage s'attache aussi aux nouvelles structures de la vie internationale la diplomatie permanente devient le mode de relations normales entre les Etats, contribuant à une homogénéisation des pratiques politiques ; la gestion d'une information toujours plus dense et le développement inédit d'une administration propre du politique modifient l'exercice du pouvoir ; les exigences nouvelles de la guerre sont le moteur d'un développement de la puissance étatique qui n'est cependant jamais uniforme ou linéaire. Sans juxtaposer des histoires nationales, ce livre propose une vision synthétique des évolutions politiques de l'Europe de la Renaissance et des guerres de Religion. Tout en restant attentif aux particularités des divers Etats qui la composent, il dessine des traits communs dans la conception patrimoniale du pouvoir, le développement d'une société de cour, la construction toujours précaire d'identités collectives. S'appuyant sur les recherches les plus récentes des diverses historiographies européennes, il en restitue les interrogations sur cette première modernité qui ne nous est plus immédiatement familière, mais qui, dans son éloignement même, nous fait partager son inquiétude sur la fragilité du politique.

07/2010