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Anita Zieberg

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Economie

La francophonie économique. Horizons des possibles vus d'Afrique

La mondialisation, l'émergence de pays-continents et bientôt la montée en puissance de l'Afrique feront entrer la planète dans un Temps inédit. La sphère francophone n'y échappera pas ; de 220 millions aujourd'hui, elle passera à 650 millions de locuteurs en 2050. De plus. parce que les Africains, qui représenteront près de 85 % de cette population, seront plus riches qu'aujourd'hui, parce qu'ils seront plus éduqués. parce qu'avec l'Inde. l'Afrique sera la principale force de travail au monde, la Francophonie économique prendra encore plus de sens. Tel est le pari de Serge Tchaha. Seulement, les membres de l'OIF auront-ils su faire vivre cet espace entre-temps ? Auront-ils suffisamment mesuré que, comme le pronostique McKinsey, l'Afrique passera de 1600 milliards de PIB en 2008 à 2600 milliards de dollars en 2020 ? Qu'elle sera à 50 % urbanisée en 2030 ? Que le continent du milliardaire nigérian Dangote sera plus populeux que la Chine et que l'Inde dans quarante ans ? Auront-ils accepté, pour en faire un avantage compétitif, la mise sur pied d'un visa francophone des affaires ? Tchaha, en Africain décomplexé, invite aussi sans ambages les enfants de Cheikh Anta Diop à se demander comment, dans ce Nouveau Monde qui s'annonce, ils peuvent tirer profit du fait de parler français. Il explique que la Francophonie économique, sans mettre fin aux relations économiques favorisées par la géographie, permet d'élargir, de redéfinir la géographie des affaires des Africains. Le français peut-il être pour eux un élément d'attractivité pour la division internationale du travail ? Un prétexte pour commercer avec les pays francophones du Mékong et donc le Vietnam ? En un mot, ce livre pose une question essentielle : vue d'Afrique, la langue française peut-elle aider à développer le continent et contribuer à faire prospérer les autres régions du monde ?

06/2012

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Romans historiques

L'Empire Tome 3 : Le Désamour

Écrivain, journaliste, Alexandre Kerner a la cinquantaine dans les années 30. La France célèbre alors la puissance de son empire colonial qu'il connaît bien. Des bords du Congo au Sahara, de Saigon à Alger, il l'a parcouru, a éprouvé comme tant d'autres cet " envoûtement " que provoque la découverte de l'Afrique et de l'Asie. Depuis, il ne cesse de dénoncer dans ses écrits les brutalités de la " possession " coloniale. Il est loin d'imaginer que la partie la plus dense et la plus douloureuse de sa vie ne fait que commencer. Épris d'une jeune Algérienne, il adopte un enfant africain Anta Zerbo. Par le biais d'une ancienne maîtresse, Élisabeth Stein, il côtoie le milieu anticolonialiste et fait la connaissance de Malraux, Césaire, Senghor, ces jeunes intellectuels qui veulent secouer la tutelle coloniale, mettre " la négraille debout ". Emporté par les événements et la guerre - il a rejoint de Gaulle -, il assiste aux premiers troubles qui secouent le Constantinois en 1945, puis au chaos de Diên Biên Phu en mai 1954, et, en novembre de la même année, au début de la guerre d'Algérie. Kerner est tour à tour témoin et acteur, jusqu'à ces jours sombres de juillet 1962 où il va retrouver Yasmina Khedda. Le couple qu'il forme avec elle va se déchirer au fil de ces années qui bouleverseront inéluctablement le destin de tous les personnages de ce grand roman du " désamour ", - lequel se termine aujourd'hui car, entre la France et les peuples qu'elle a colonisés, c'est l'impossible oubli. Les passions ont été trop fortes. Et Max Gallo ne cache rien de leur violence, mais aussi des élans et de l'espoir qui les portent. Voici la première saga romanesque qui raconte l'envoûtement, la possession, la désaffection qui ont fait naître et mourir l'Empire français. Dans cette tourmente héroïque et cruelle, L'Empire retrace les vies écartelées, mais si souvent généreuses, de ceux qui s'aimaient en s'opposant.

09/2004

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Mali - les defis du terrorisme en afrique

Sur l'ensemble du continent africain, si le terrorisme est une réalité qui menace gravement la paix et la sécurité des populations, c'est aussi un phénomène qui met en lumière la vulnérabilité des Etats. Pour la plupart, leurs frontières ont été tracées par les anciennes puissances européennes colonisatrices et ils peinent encore à imposer leur autorité sur toute l'étendue de leurs territoires. Les structures étatiques du continent paraissent bien fragiles et ces failles se révèlent saillantes lorsqu'il s'agit de trouver des solutions cohérentes et pérennes face au danger terroriste. Que ce soit au niveau national, régional ou continental, il faut de nouvelles stratégies politiques, des réformes institutionnelles et une réorganisation globale. Le Mali illustre avec force cette situation de déséquilibre. Fragilisé par une crise multidimensionnelle depuis 2012, la souveraineté du pays est sérieusement menacée par les groupes terroristes qui s'appuient sur le terreau fertile de l'insécurité et de la pauvreté. Les dirigeants qui tentent d'adopter des mesures efficaces, notamment juridiques et militaires, échouent souvent à les rendre opérationnels. Ils doivent s'en remettre alors aux organismes internationaux, voire aux interventions extérieures. Par le biais du cas malien, révélateur et symptomatique, le colonel Alpha Yaya Sangaré, docteur en sciences-politiques soulèvent les problématiques essentielles du continent. Mêlant son expérience d'homme de terrain à la hauteur de vue du chercheur en science politique, formé à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar, l'auteur offre un regard pertinent et sans concession en deux temps : il fait d'abord le bilan contrasté de la lutte antiterroriste africaine puis dessine les pistes d'un avenir plus serein. Cet ouvrage, dans lequel sont passées en revue toutes les problématiques du fléau terroriste, met en route une réflexion large pour l'Afrique, depuis l'Afrique ; une nouvelle donne stratégique, une vision politique courageuse et une mobilisation intellectuelle à la hauteur des défis que le continent se doit de relever.

12/2023

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Affirmation de soi

Petit traité d'autolouange. Renforcer la confiance en soi, l'estime de soi et de l'autre

L'autolouange n'est pas promotion égotique des anecdotes qui tissent notre vie. Nous n'y dressons pas le palmarès de nos plus ou moins "hauts faits" , de nos titres et acquisitions. Elle ne vise pas à monter en épingle nos petites conquêtes et à transformer nos accomplissements en une épopée digne de transmission. L'autolouange est une quête qui place son auteur à l'écoute de ce que Christiane Singer appelait "le fil de la merveille" . Il vibre en chacun de nous selon des modalités individuelles. Nous sommes tous différents et tous habités d'un même élan de vie, d'une même dignité, d'une même source pour notre "anima" . Dans l'autolouange il s'agit avant tout d'être à l'écoute de ce qui monte du coeur à la plume. Faire le vide en soi pour percevoir ce pétillement de bulles de Soi qui nous informent de qui nous sommes, bien au-delà de toutes nos constructions mentales. En chacun de nous il y a un trésor d'informations que nous négligeons trop souvent en laissant le gouvernail de nos vies à nos pensées, voire à nos réactions programmées par notre famille, notre culture, notre environnement, les expériences de notre parcours... L'auteure ne critique pas ici ce qui fait de nous des êtres sociaux. Elle met en évidence, que l'autolouange vient informer, et enrichir chacun de nous d'une dimension autonome, intrinsèque, incompressible, primitive, à la source de nous-mêmes et souvent ignorée ou rendue inaudible par nos modes de fonctionnement quotidiens. L'écouter c'est rendre nos vies plus riches, plus créatives, plus singulières, plus solidaires aussi. Lors de la proclamation d'une autolouange il s'agit d'habiter chaque mot et d'être à l'écoute de ce "je" qui m'informe de moi-même. "Allo mon âme" : en direct, branché. e à la source de moi-même, je suis informée de qui je suis. Instant trop précieux pour s'en cacher derrière la performance de s'être mis au service du support. Instant douloureux aussi, parfois, car clairement dans une effraction culturelle : me donner la place d'être entendu. e, accepter qu'il y a en moi une source digne d'être proclamée et entendue, accepter de prendre ma place, toute ma place n'est pas conforme à l'histoire de dévalorisation ou au prescrit de modestie socialement convenu.

01/2023

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Histoire internationale

Sénégal (2000-2012). Les institutions et politiques publiques à l'épreuve d'une gouvernance libérale

Depuis la fin des années 1980, un groupe de chercheurs dirigé par Momar-Coumba Diop poursuit une réflexion pluridisciplinaire sur la longue durée, visant à reconstituer et à analyser les relations complexes entre l’État et la société au Sénégal depuis 1960. Complétant les six livres déjà disponibles chez Karthala, ce volume constitue la première synthèse de cette envergure consacrée aux institutions et aux politiques publiques sous les deux mandats d’Abdoulaye Wade (2000-2012). Il montre, avec des regards croisés d’universitaires et de professionnels, les réalisations, les innovations, mais aussi les espoirs déçus ou les échecs de la gouvernance libérale. Il rend notamment compte des initiatives et des projets initiés par le président de la République dans certains secteurs, en marge des programmes en cours d’exécution. Ce livre met en lumière la nouvelle configuration du pouvoir central, l’ampleur des luttes d’intérêt et les relations instables entre le privé et le public. Il explique comment les ressources et les institutions publiques ont été gérées, tout en soulignant l’interventionnisme de la classe dirigeante, en particulier dans le monde rural. Ce volume est complété par un second conçu à partir de données, de perspectives ou d’outils analytiques différents et consacré, de manière plus précise, aux recompositions sociales, culturelles ou politiques. Cet ouvrage constitue un précieux outil de référence pour comprendre l’évolution du Sénégal contemporain, en particulier les éléments structurels qui ont déterminé les orientations et les décisions du pouvoir central. À ce titre, il alimente, de manière originale et surtout sereine, la réflexion sur « l’art de gouverner » le Sénégal et d’autres pays confrontés aux mêmes questions de développement. Momar-Coumba Diop est chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop (Dakar, Sénégal). Il a dirigé lui-même ou coédité une dizaine d’ouvrages qui portent sur les relations entre l’État et la société au Sénégal. Il a mis en place à Dakar, en 2004, le Centre de recherches sur les politiques sociales (Crepos) et a publié plusieurs thèses de jeunes chercheurs dans le cadre d’un partenariat avec Karthala.

05/2013

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STMG (Sciences et technologies

Corrigé Droit Terminale STMG. Edition 2024

CORRIGE DE LA REF STMG11.

07/2022

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Histoire internationale

Le Sénégal sous Abdoulaye Wade

Ce volume fait suite à celui consacré aux institutions et politiques publiques pendant les deux mandats présidentiels d’Abdoulaye Wade publié précédemment par le même éditeur. Il s’inscrit dans la continuité de la réflexion entreprise, depuis la fin des années 1980, sous la direction de Momar-Coumba Diop, pour documenter les trajectoires de l’État sénégalais et de ses relations avec la société. Cet ouvrage examine le rôle joué par Abdoulaye Wade à l’intérieur du « cycle senghorien » qui a dominé la vie du Sénégal depuis 1960. Il propose des outils d’analyse permettant de décrypter le projet hégémonique d’Abdoulaye Wade, en analysant aussi bien ses relations avec la confrérie mouride que les initiatives destinées à ramener la paix en Casamance. Dévoilant les logiques à l’oeuvre dans les syndicats, les partis politiques, les confréries religieuses, les mouvements citoyens, la presse, cet ouvrage collectif rend compte, sur la base de données inédites, des changements identifiés dans les systèmes de valeurs, les itinéraires et les protocoles d’enrichissement ou d’accumulation de pouvoir. Grâce à des approches novatrices, il aborde les recompositions qui s’expriment à travers la musique, les associations, les migrations internationales, la coopération sud-sud, les usages des TIC ou le football. Les livres consacrés au président Wade et à sa gouvernance sont également examinés avec attention et le rôle du griot dans le système de propagande officielle est analysé de manière originale. Ce volume aborde, ensuite, les réactions populaires aux défaillances ou aux dérives du pouvoir central, et les autres formes de résistance au régime du Sopi. Il insiste, enfin, sur le rôle des Assises nationales dans l’émergence et la consolidation du mouvement de contestation qui a mis un terme au régime d’Abdoulaye Wade. Cet ouvrage représente la première tentative d’envergure d’histoire économique, sociale et culturelle de la période considérée. Rédigé dans un style serein, il constitue, avec le précédent, un précieux outil de référence pour ceux qui s’intéressent, à des degrés divers, à la construction de l’avenir du Sénégal. Momar-Coumba Diop est chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh Anta Diop (IFAN, Dakar, Sénégal). Il a dirigé lui-même ou coédité une dizaine d’ouvrages qui portent sur les relations entre l’État et la société au Sénégal. Il a mis en place à Dakar, en 2004, le Centre de recherches sur les politiques sociales (Crepos) et a publié plusieurs thèses de jeunes chercheurs dans le cadre d’un partenariat avec Karthala.

08/2013

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Sciences politiques

Repenser l'action publique en Afrique. Du sida à l'analyse de la globalisation des politiques publiques

L'origine de cet ouvrage est une réflexion sur l'action publique menée contre le sida en Afrique, qui constitue un archétype de mobilisation politique et sociale multi niveaux. D'inspiration internationale et portées par des standards pour la mise en oeuvre des recommandations supranationales, les politiques publiques au plan national montrent la réalisation différentielle de celles-ci dont la définition, l'émergence et les orientations n'étaient au départ en rien liées à des mobilisations nationales. Ces « modèles dissonants » de politiques publiques se fondent sur une approche comparative, entre plusieurs pays, à partir de variables épidémiologiques, sanitaires et politiques. Cette comparaison met en lumière l'acuité du rôle de l'engagement politique au plan international et national, au-delà des données épidémiologiques et de la diversité géographique des situations étudiées. Les quatre types de mobilisation politique proposés tiennent compte de la profondeur historique des politiques publiques des pays dont l'analyse permet une sociologie politique de l'État en Afrique. Soumis à des directives internationales et à des aléas globaux, ils montrent des trajectoires historiques qui en disent autant sur les réponses à une pandémie que sur la manière avec laquelle ces États reconstruisent l'ordre international dans lequel ils se meuvent. Ainsi, en abordant la question de « la gouvernance du sida », ce livre souligne le poids des organisations internationales, de la coopération bi et multilatérale dans la gestion des affaires publiques internes aux États, auxquels s'associent des « sociétés civiles » du Nord et du Sud. En comparant cet enchevêtrement transnational d'acteurs, d'un soussecteur de la santé à l'autre (sida, tuberculose, paludisme), puis d'un secteur à l'autre (santé, éducation, biodiversité), cet essai propose « une matrice de l'action publique en Afrique ». Cet outil d'analyse innovant permet de distinguer, pour chaque action publique, le niveau d'acteurs où se situe le levier ou les curseurs les plus décisifs. C'est une contribution scientifique et politique originale, à la compréhension de l'Afrique contemporaine en action. Fred Eboko est politiste et sociologue, docteur et détenteur d'une habilitation à diriger des recherches (HDR) en science politique. Il est chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), en poste au Centre Population & Développement (CEPED Université Paris Descartes - IRD) dont il est le directeur adjoint d'unité. Enseignant vacataire à l'École des affaires internationales de Sciences Po et à la Sorbonne, il assure également des enseignements à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).

11/2015

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Critique littéraire

Hommage à Jacques Rivière

Souvenirs : Anonymes, Note biographique André Waltz, Souvenirs d'un ami d'enfance André Lacaze, Souvenirs (1905-1908) Gabriel Frizeau, Souvenirs sur Jacques Rivière A. Lauriol, Septembre 1914 Jacques Copeau, Souvenirs d'un ami A. Mayrisch de Saint-Hubert, Souvenirs Marcel Jouhandeau, Jacques Rivière devant la mort L'homme : Paul Valéry, Hommage Saint-John Perse, Lettre sur Jacques Rivière André Maurois, Comment rattraper... François Mauriac, Anima naturaliter christiana Jacques de Lacretelle, Portrait Henri Ghéon, Souvenirs Jean Cocteau, Lettre Jean Schlumberger, La Sincérité de Jacques Rivière Georges Duhamel, Lettre Henriette Charasson, Les rendez-vous spirituels Benjamin Crémieux, Ce que n'était pas Rivière Le directeur de revue et l'écrivain : André Gide, Jacques Rivière Valery Larbaud, Témoignage Jules Romains, Jacques Rivière parmi nous Paul Morand, Adieu à Jacques Rivière Michel Arnauld, Jacques Rivière et la vocation de sincérité Emma Cabire, Deux rencontres Guy de Pourtalès, Jacques Rivière Henri Deberly, Reconnaissance Henri Pourrat, Jacques Rivière, écrivain pur Jean Prévost, Jacques Rivière et les jeunes Jean Cassou, Péguy et Rivière Jean Paulhan, Les espoirs et les projets Joseph Delteil, L'homme de barre Le romancier : René Boylesve, Hommage Jacques Boulenger, Note sur Aimée Edmond Jaloux, Jacques Rivière et Marcel Proust Robert Honnert, Le Romancier Henri Rambaud, De l'esprit d'analyse dans Aimée François de Roux, La méthode objective et réaliste de Jacques Rivière Gil Robin, Jacques Rivière et la psychiatrie Guy Velleroy, Jacques Rivière et la passion de vérité Ramon Fernandez, In Memoriam L'essayiste, le politique : Charles Du Bos, Jacques Rivière et la "Perfection abstraite" Louis Artus, Jacques Rivière et "La Foi" Marcel Arland, L'évolution de Jacques Rivière Gabriel Marcel, Constantes Bernard Groethuysen, Jacques Rivière interprète de Fénelon André Lhote, Jacques Rivière critique d'art et ami Boris de Schloezer, Jacques Rivière et la musique Paul Desjardins, Le bon sens de Jacques Rivière Albert Thibaudet, L'Européen Alfred Fabre-Luce, Jacques Rivière politique Pierre Drieu la Rochelle, Expériences Félix Bertaux, Jacques Rivière et l'Allemagne Victor Llona, Jacques Rivière et les littératures étrangères Témoignages étrangers : T. S. Eliot, Rencontre D. S. Bussy, Souvenir Harrison, Le Roman d'Aventure S. Hudson, Lettre W. Frank, L'artiste en Jacques Rivière E. Fitzgerald, Hommage H. von Hofmannsthal, Hommage L. Chestov, Dernier salut E. Cecchi, Esprit de finesse G. Ungaretti, Gratitude W. Schuermans, L'esprit clinique de Jacques Rivière F. Hellens, Impressions sur Jacques Rivière P. Fierens, Jacques Rivière et la Belgique O. -J. Périer, Jacques Rivière vivant J. Tielrooy, Témoignage d'un étranger J. Fransen, Hommage R. de Traz, Souvenir R. Grosjean, Hommage du lecteur inconnu C. Simon, Jacques Rivière à Zurich C. Clerc, Rivière et Genève A. François, Souvenir Inédits Alain-Fournier, J. Rivière, Correspondance J. Rivière, Lettres à André Gide - Extraits d'un Journal de captivité - Marcel Proust Divers H. Massis, "Nous tenons à détacher, du témoignage sur Jacques Rivière, qu'Henri Massis. ". . J. Rivière,

01/1992

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sociologie du genre

Douze femmes inspirantes qui éclairent notre chemin

Pierre Lunel rend hommage à dix femmes extraordinaires, dix héroines inspirantes, qui se battent pour la défense de la vie et contre la guerre, l'apartheid, l'injustice et tous les massacres : de la terre, des animaux, des montagnes et des océans. Le monde d'aujourd'hui est décourageant et il est compréhensible que beaucoup veuillent baisser les bras. Pourtant il en est qui relèvent le défi. Et de quelle manière ! Ces femmes remarquables que Pierre Lunel raconte ici sont hors normes et cependant proches de nous. Telles des mères ou des soeurs... Il en a rencontré un certain nombre durant sa vie et parmi elles, il en a finalement choisi dix. La plupart sont vivantes et continuent d'agir. Elles l'ont accueilli auprès d'elles pour lui livrer leur vie, leur action, leurs défis et leurs rêves. Toutes ont eu de grands rêves mais le plus beau est de les avoir réalisés. Toutes ont vécu leur rêve plutôt que rêver leur vie. Cela a passionné l'auteur de ressentir ce qui les différencie en apparence et ce qui les unit au plus profond. Elles lui ont fait vivre le courage, l'audace, la ténacité, l'humilité, la compassion et l'amour au féminin. Leur vie est une leçon pour nous tous, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, contre l'abandon, le découragement, la peur et l'amertume. Elles sont des maîtres de vie, sans emphase ni condescendance... presque en s'excusant d'en être un ! Ces dix femmes remarquables se battent contre la guerre, l'apartheid, l'injustice et tous les massacres : de la terre, des animaux, des montagnes et des océans. Elles chérissent les malades, les abandonnés en fin de vie, les baleines et les dauphins. Et tout ce qui vit sur les terres et dans les océans. Elles sont les vraies aventurières d'aujourd'hui... Elles se préoccupent du sacré et le défendent bec et ongles, mais toujours avec le sourire. Rien ni personne ne les ferait reculer car elles sont indomptables ! AMMA est l'un des maîtres spirituels les plus influents aujourdhui. Elle livre des clefs essentielles. BIBI RUSSELL, ancienne mannequin internationale, est une créatrice de mode bangladaise, source de développement culturel et économique local et d'émancipation des femmes. SOEUR EMMANUELLE symbole, dans l'opinion française, de la cause des déshérités. MARIE DE HENNEZEL, psychologue, psychothérapeute et écrivaine française. Elle est connue pour son engagement à l'amélioration des conditions de la fin de vie. MAUD FONTENOY est une immense navigatrice et une farouche amoureuse des mers. Elle est devenue une formidable éducatrice à la nature auprès des enfants des écoles de France. ANITA CONTI fut la première femme océanographe française. ALEXANDRA DAVID NEEL fut la première femme européenne à se rendre dans la cité interdite de Lhassa, au Tibet. CHRISTINE JANIN conquiert le pôle nord et les plus hauts sommets de la terre et infuse son énergie et sa résilience aux enfants et aux femmes malades. LAMYA ESSEMLALI, la " femme pirate ", est à la tête de l'antenne française de Sea Shepherd. MARION CHAYGNEAUD-DUPUY, disciple d'Alexandra David Neel, alpiniste, connue dans le monde pour avoir été à l'origine de l'initiative Clean Everest. D'où leur vient cette force ? En quoi avons-nous tous en nous les dispositions cachées et secrètes pour en faire autant ? C'est ce que Pierre Lunel a essayé de comprendre et de transmettre dans ce livre passionnant. MAUD FONTENOY : " Je suis très touchée par cet hommage qui éclaire mon combat pour la sauvegarde des océans dont nous dépendons tous au nom de la survie de l'humanité " CHRISTINE JANIN : " Ce témoignage m'a emportée ! La vie m'a naturellement guidée des plus hauts sommets de la terre à ceux du coeur... Pierre Lunel le raconte avec force, sensibilité et poèsie. Il trouve les mots pour dire l'indicible et raconter avec justesse ce qui m'a conduite sur mon chemin pas à pas... " Marion Chaygneaud Dupuy : " Quelle sensibilité... Quelle passion. Votre écriture m'a émue ! " Auteur installé dans la Haute Garonne (31780)

04/2024

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Ecrits sur l'art

Le Dernier mur

Le dernier mur est la retranscription et le remontage de plusieurs entretiens que mena Jean Daive, notamment dans le cadre de l'émission radiophonique "? Peinture fraîche ? " qu'il anima sur les ondes de France Culture de 1997 à 2009. En longeant ce "? dernier mur ? ", on ne cesse de se perdre dans les ruelles de la parole, de faire des rencontres lumineuses, celles d'artistes, de théoriciens et d'écrivains qui se racontent et déploient leurs univers, comme Georges Didi-Huberman, Joseph Kosuth, Nicole Loraux, Zoran Music, Aurélie Nemours ou Kiki Smith. En ouverture, une photographie choisie par Jean Daive fait résonner le titre de l'ouvrage, en l'éclairant et en le laissant à son obscurité en même temps, une photographie en noir et blanc dont un certain flou fait le charme étrange ? : Jardin de l'enfance et son mur du fond, vers 1942. Ainsi nous est donné à voir le premier mur, avec son air de ruine, ses briques en terre cuite, son lierre grimpant. Tandis que le dernier mur, on ne peut que l'entrevoir, comme s'il s'éloignait toujours. Dans chaque entretien, il fait une apparition furtive. On le voit brièvement, par exemple, quand Kiki Smith raconte ? : "? L'autre jour, je marchais dans la rue et j'ai vu une palissade bleue et j'ai pensé que la raison pour laquelle j'aime être vivante, c'est parce que j'aime voir les couleurs. ? " Plus qu'un horizon, le dernier mur est un mur qu'on longe, qu'on ne cesse jamais de longer. Cette manière d'être dans le dédale du temps qui passe, on l'apprend avec Jean Daive en compagnie des artistes, comme Kiki Smith, qui confie encore ? : "? Je ne sais pas très bien ce que je veux faire. Travailler à partir des expériences de la vie. Mon travail est un reflet de ce qui m'arrive dans la vie à certains moments. Je n'ai pas de but. C'est une réaction. ? " Une autre rencontre qu'on peut faire au cours de ces entretiens, et qui nous enseigne également une manière de longer les murs du temps, est celle de Georges Didi-Huberman. Il évoque ainsi le modèle de temps non-linéaire qu'il élabore en se référant à Aby Warburg et Walter Benjamin ? : "? un modèle de temps qui n'est plus continu et qui n'est pas non plus un modèle où les choses meurent ? ", mais plutôt "? un modèle où des choses passent en dessous et demeurent indestructibles ? ", un modèle tissé de "? survivances ? ". C'est comme cela que se présente aussi Le dernier mur, privilégiant moins une continuité rassurante de la parole, que les discontinuités, les circulations souterraines, et les illuminations soudaines qui peuvent survenir au fil de ces entretiens passionnants. Avec les voix retranscrites de ? : Bernard Bazile, Jean-Charles Blais, Sylvie Blocher, Bernard Buffet, Jorge Camacho, Francesco Clemente, Hubert Damisch, Georges Didi-Huberman, Jean Le Gac, Maurice Garnier, Angela Grauerholz, Friedensreich Hundertwasser, Raoul de Keyser, Joseph Kosuth, Eugène Leroy, Nicole Loraux, Raymond Mason, Tania Mouraud, Zoran Music, Aurélie Nemours, Shirin Neshat, Sophie Ristelhueber, François Rouan, Kiki Smith, Jesús Rafael Soto, Eric Suchère, Niele Toroni, Richard Tuttle, Alain Veinstein, Jean-Charles Vergne.

03/2024

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Romans policiers

22 V'là les flics

Un recueil de 22 nouvelles policières écrites par 22 auteurs de polar, policiers ou anciens policiers, dont sept lauréats du Prix du Quai des Orfèvres. Les marraine et parrain sont Danielle Thiéry et Jean-Marc Bloch. L'ouvrage est préfacé par Olivier Marchal. Pour chaque exemplaire vendu, 1, 50 ? sera reversé aux orphelins de la police (Orpheopolis). Reconnue d'utilité publique depuis 1925 et placée sous le haut patronage du Président de la République depuis 1947, Orphéopolis apporte une aide financière et matérielle, ainsi qu'une présence immédiate et un soutien régulier aux familles de policiers frappées par le décès d'un des leurs. Les orphelins sont accompagnés jusqu'à leur entrée dans la vie active. Lorsque c'est nécessaire, ils sont pris en charge au sein de villages d'accueil où ils bénéficient d'un suivi personnalisé.

10/2022

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Généralités

La Méditerranée occidentale : Histoire, enjeux et perspectives

Cet ouvrage consacré au Maghreb et au partenariat avec les pays de l'arc latin de la Méditerranée est publié au plus fort d'une actualité marquée, d'une part, par l'existence d'une crise aiguë du couple algéro-marocain qui était envisagé comme le moteur d'une construction maghrébine, et d'autre part, d'une marginalisation de la Méditerranée occidentale dans la géopolitique mondiale que traduit ce conflit majeur opposant l'Europe et les Etats-Unis à la Russie. Ce paradoxe qui incite au désenchantement, n'est-il pas aussi le moment privilégié pour repenser et agir afin de réaliser un regroupement régional et promouvoir des formes de partenariat et de coopération entre les pays méditerranéens. Autrement dit, la crise géopolitique ne donnerait-elle pas l'opportunité aux pays du Maghreb de repenser leurs alliances, de mieux défendre leurs intérêts communs, et contribuer ainsi à mettre en oeuvre un nouvel ordre politique et économique plus propice au progrès et au développement de leurs peuples. Il s'agira pour eux de se hisser à la hauteur des nouveaux enjeux provoqués par les recompositions géopolitiques en cours et de dépasser des situations jugées aujourd'hui indépassables. Ce livre posthume de Noureddine ABDI qui est l'aboutissement de longues années de travail offre des matériaux précieux dans l'édification de ce projet maghrébin " sans cesse recommencéA " et/ou contrarié, car soumis aux aléas politique, à des conjonctures économiques internes et à des alliances économiques ou politiques contraires à la vocation unitaire du Maghreb. Avant d'entrer dans le coeur d'un sujet -le Maghreb et subsidiairement ses rapports avec la Méditerranée occidentale- qui fut dès les années 1980 au centre de sa réflexion et de ses recherches, un mot pour évoquer une dette personnelle qui nous avons contractée auprès de N. Abdi. Engageant au milieu des années 1970, une carrière de chercheur en économie agricole et rurale, parmi mes premières lectures figuraient en bonne place les articles que N. Abdi avait publié dans des revues (la Revue Algérienne ou d'autres revue étrangères). Il fut pour moi, l'un des premiers chercheur algérien (aux côtés de nos aînés que furent Tami Tidafi, Hamid Aït-Amara ou Claudine Chaulet) qui ont contribué à nourrir nos connaissances, et à nous initier aux questions agraires et paysannes. Celles-ci avaient occupé son activité intellectuelle tout au long de la période qui va du milieu des années 1950 à la fin des années 1970. L'autobiographie qui figure à la fin de l'ouvrage apporte des éclairages intéressants et nouveaux sur les contextes politiques et économiques de cette époque. Elle nous livre un témoignage inédit sur les conditions concrètes d'émergence de l'autogestion agricole en Algérie, les obstacles rencontrés et les luttes d'influence exercées au sein de l'appareil d'Etat, les motifs de son engagement auprès des ouvriers de l'autogestion ou les attributaires d'une réforme agraire qu'il avait appelé de tous ses voeux. Si le récit autobiographique, rédigé avec une modestie qui impressionnait les personnes qui l'ont côtoyé, évoque assez clairement l'engagement politique et syndical de l'auteur dans la lutte de libération nationale, elle témoigne aussi de son attachement émouvant à sa terre - et de ses lieux- d'origine, décrit les premiers pas de l'Etat algérien dès l'indépendance en mettant l'accent sur difficultés dans la construction de ses institutions nationales. Au cours de la période qui va suivre, celle qui commence dans les années 1980, N. Abdi va élargir la perspective en traitant essentiellement de la construction maghrébine, et focalise sa pensée sur " les perspectives d'un avenir régional communA ". Appartenant dorénavant aux deux rives de la Méditerranée (un entre-deux dont il faisait l'expérience), il fonde son engagement personnel à penser également le rapprochement des pays du Maghreb avec les pays méditerranéens de l'arc latin. Les processus de renforcement des unions régionales face à une mondialisation en marche, l'essor d'une coopération adaptée à leur échelle font aussi l'objet de ses préoccupations intellectuelles. Ces formes de coopération et de regroupement régional sont pensées comme " le meilleur moyen de peser dans les relations internationalesA ". Ces nouvelles recherches que l'auteur engage baliseront un parcours personnel et professionnel au sein d'institutions tels l'Institut d'Etudes du Développement Economique et Social (IEDES), le CNRS français, la Maison des Sciences de l'Homme ou de laboratoires de recherche de l'Université Paris VII. Abdi se dépensera avec énergie pour animer des forums, des débats ou des rencontres scientifiques réunissant des dizaines de chercheurs appartenant aux deux rives. Tous les travaux et toutes les contributions que N. Abdi signale dans cet ouvrage, sont les produits intellectuels de ces multiples activités ; elles ont fait l'objet de publications thématiques dans des revues, des compte-rendu de séminaires ou des ouvrages collectifs. Les sources d'inspiration les plus marquantes de ce parcours professionnel sont évoquées. Il y a en premier lieu l'auteur maghrébin par excellence que fut Ibn Khaldoun dont il est fait souvent référence dans ses travaux, mais aussi d'autres auteursA ; le marocain A. Khatibi, et le tunisien A. Meddeb- passeurs et penseurs comme lui de l'altérité- qui partageaient avec lui, une confiance dans la construction de ce " lieu de symbiose " qu'est selon lui le Maghreb. Il n'a cessé d'entretenir un dialogue ininterrompu, et jusqu'à leur disparition prématurée, avec ces deux auteurs qui cultivaient, selon son expression, une " maghrébinité commune ". Cet " entre-deuxA ", position qu'il assumait pleinement, et les liens socioculturels qui le rattachait aux deux rives de la Méditerranée, l'ont naturellement conduit à plaider pour un rapprochementA ; celui-ci qui se nourrissait d'échanges intellectuels avec d'autres auteurs (J. Berque ou P. Vieille) à la sensibilité méditerranéenne tout aussi affirmée que la sienne. Ce n'est, écrit-il " qu'en restituant parmi les autres dimensions du Maghreb, celle qu'il partage avec l'Europe latine, qu'on parviendra à saisir les réalités maghrébines telles qu'elles sont perçues par les Maghrébins eux-mêmes et plus particulièrement la société civile, de façon à que ce Maghreb réel puisse constituer notre véritable horizon de pensée ". Cette vision généreuse d'ouverture vers la méditerranée occidentale l'empêchera d'examiner les distances prises avec la rive sud, l'Europe méridionale préférant de fait coopérer avec les nouveaux pays (ex PECO) admis dans l'Union européenne. Elle est également silencieuse sur les approches nationales que chacun des pays du Maghreb engage avec les pays de l'Union européenne Aucune coordination n'est réalisée dans la mise en oeuvre des rapports politiques et économiques et politiques. A titre d'exemple, les accords d'association sont signés séparément et leurs évaluations -qui font ressortir des tendances à l'accentuation des asymétries économiques défavorables aux 3 pays du Maghreb- n'ont pas permis les rapprochements concertations pourtant nécessaires. L'engagement politique de l'auteur pour " féconder un Maghreb des citoyensA " est un engagement actif résolument orienté vers des processus de création et de production de richesses " au plan intérieurA ", et impulsé " au plan extérieurA " par " un esprit d'ouverture et de partenariatA ". Il s'agit, nous dit-il, " de dégager les perspectives d'un avenir régional commun pour qu'il soit davantage maîtrisé que subi, c'est-à-dire qu'il prenne la forme d'un essor autonome plutôt que celle d'un moindre développement et d'une dépendance accrue ". Empruntant à l'auteur des " AndalousiesA ", la formule de J. Berque, N. Abdi appelle lui également à des " Andalousies toujours recommencées, dont nous portons en nous les décombres amoncelés et l'inlassable espérance ". L'approche généreuse et profondément universaliste que N. Abdi adopte, reprend une idée empreinte d'humanisme, de cet autre penseur de la Méditerranée, Paul Valéry, qui concevait la Méditerranée comme un " dispositif à faire de la civilisationA ". La méditerranéïté, écrit-il, est ainsi intimement liée au processus de construction maghrébine, elle en est l'un des principes fondateurs, tout comme à l'inverse, " la maghrébinité en est tributaire ". Ces affirmations s'appuient sur une réflexion critique qui intègre l'analyse de la longue durée, et où N. Abdi expose avec lucidité le cheminement du projet politique de construction d'un Maghreb " lequel est en permanence fait et défait par les pouvoirs en place ", ce qui témoigne d'un clivage -qu'il subissait lui-même sur le plan politique nous dit-il-, et " qui se creusait entre le Maroc et l'Algérie proches l'un de l'autre ". Sa réflexion sur la vocation unitaire dans le Maghreb s'appuie sur l'examen minutieux desA critères à la fois socio-historiques et politiques, et en particulier la dimension ethno-culturelle de la région. Le Maghreb écrit-il " constitue un sujet historique ", en particulier dans les phases conflictuelles et de résistances. Il rappelle que l'Etoile Nord-Africaine qui fut créée à Paris en 1927, et qui traduira les premiers pas du nationalisme algérien, " vise à construire l'unité du MaghrebA ", " à ressusciter une unité ancienne que l'histoire a enregistrée et dont elle a témoignéA ". Il s'attache avec obstination à retracer le cheminement de l'idée maghrébine dans un passé plus proche de nous, en examinant les faits qui participent au développement de ce " sujet historique " dans les phases conflictuellesA ; ceux des années 1930 (de la création de l'Etoile Nord-Africaine à l'Association des Etudiants Musulmans Nord-Africains (AEMNA), ceux de la deuxième guerre mondiale, avec le mouvement syndical animé par le tunisien F. Hachad). Il traque enfin cette solidarité maghrébine partagée par les mouvements de libération nationale dans les années 1950. Il remarque bien que la proclamation de la construction du Maghreb à Tanger, en août 1959, et sa relance le 17 février 1989, n'empêche pas cet ensemble d'être toujours aussi divisé, notamment par une frontière algéro-marocaine fermée. Ce constat établi, l'incite naturellement à analyser, au-delà de la question du Sahara occidental, les raisons socio-politiques et économiques qui font ce Maghreb " écarteléA ". Ces discordes sont à rechercher, nous dit-il, dans la nature de régimes peu disposés à " concéder la moindre parcelle de leurA pouvoir dansA le cadre d'une unification du MaghrebA ", mais aussi dans l'état de sociétés politiques ou de sociétés civiles peu mobilisées par l'idée maghrébine. Ces questionnements de l'auteur ne le détournent pas de l'exercice de recension des éléments qui peuvent constituer les moyens de dépassement de ces situations de fait. Cette dernière posture illustre assez parfaitement l'optimisme raisonné de N. Abdi dans l'affirmation d'une maghrébinité possible et souhaitable pour l'avenir des peuples de la région. Elle le conduit à analyse avec rigueur les facteurs favorables à une intégration maghrébine, ou de ce que les prospectivistes appelleraient " les signaux faiblesA " favorables à une construction maghrébine. Les facteurs religieux et culturels d'abord, où N. Abdi qui, tout en attirant l'attention sur le recours vain à une " retraditionnalisationA " du fonds culturel et religieux de la région, invite, à mobiliser et/ou revivifier un fonds religieux et culturel maghrébin " avec ses institutions et ses références ancestrales propresA ". Il y a ensuite des facteurs sociaux avec " les passerellesA " que représentent les diasporas du Maghreb. C'est, nous dit-il, au sein de l'immigration que l'on rencontre " cette maghrébinité radicale ". Cette dernière ressource, facteur puissant d'intégration, est représentée par les populations originaires du Maghreb. Ces dernières font la découverte dans les sociétés d'accueil " de leur sentiment d'une appartenance commune ", de cette " identité partagée " et qui prennent " conscience de ce qui les unitA ". Après tout, s'interroge-t-il, " si nous considérons le fait que l'affirmation de l'indépendance du Maghreb a commencé à l'extérieur pendant l'entre-deux-guerres, pourquoi n'en serait-il pas de même du mouvement de reconstruction du MaghrebA "A ? Et Abdi d'explorer enfin les conditions économiques propices à l'intégration. L'existence d'un large marché fort de millions de consommateurs " qui aurait pour effet d'augmenter de 2 points le taux de croissance de la régionA ", le développement des infrastructures de transport (autoroute Trans maghrébine dont l'essentiel des tronçons sont déjà réalisés à l'intérieur de chacun des pays), l'énergie (électricité et gaz), de même que l'irruption dans l'espace économique, souvent appuyée par le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC), de " nouveaux acteurs de l'intégration socio-économique du MaghrebA ", que sont les entrepreneurs et chefs de PME. Les facteurs d'intégration sont à cultiver au sein des communautés universitaires où " l'intelligentsia maghrébine devrait, où qu'elle se trouve, jouer un rôle moteur dans le cadre d'échanges et de collaborationsA "A ; dans les milieux d'affaires ensuite où la promotion d'une intégration peut être entreprise par des agents qui se situent au sommet de l'économie maghrébine. Le futur du Maghreb ne peut être toutefois pensé sans ce couple algéro-marocain qui est appelé à jouer un rôle décisif dans une construction maghrébine fondée sur " une réelle émancipation et un vrai progrès pour toutes ses populationsA ". " Ce qui importe le plus, nous dit-il, c'est avant tout de cultiver et de développer la maghrébinité au travers de relations maghrébines les plus favorables à l'épanouissement de l'homme ". Reprenant l'une desA premières propositions de KHATIBI formulé sur les relations de voisinage, il nous invite " à se regarder en face ", A à " construire un espace vie qui soit communA ", et à " aller vers le risque partagé avec l'autre, les autresA ". Une pensée généreusement humaine, anti bureaucratique par nature, s'appuyant sur une mobilisation citoyenne constitue le fil conducteur de ses analyses du Maghreb. C'est la même pensée que l'on retrouve dans ses travaux de jeunesse portant sur la construction du Maghreb conduites par le syndicaliste tunisien F. Hached, où dans le rôle joué par l'UGTA et la Fédération des travailleurs de la terre dans l'autogestion agricole algérienne. Les " constructions bureaucratiquesA " et les " approches technocratiquesA " seront en permanence vigoureusement dénoncées par N. Abdi. Ces approches dessaisissent, affirme-t-il, les acteurs sociaux, les producteurs ou les créateurs de richesses de leurs pouvoirs et freinent, nous dit-il le mouvement d'émancipation sociale, soit de la paysannerie du temps de l'autogestion agricole, soit les sociétés civiles et politiques dans la construction du Maghreb. Nous le répétons, la vision du Maghreb que propose N. Abdi est inséparable de son itinéraire de vie et de la fidélité à ses engagements politiques et syndicaux qu'il évoque. L'exil qu'il a choisi dès 1973, va le conforter dans un statut de chercheur qu'il n'aura jamais abandonnéA ; ce statut l'autorisait à exercer ses activités avec une liberté d'esprit à laquelle il était profondément attaché. S'il a inauguré un champs d'étude dans les années 1960-70 passionnant pour ma génération (celui des questions agraire et paysannes), il nous offre avec cet ouvrage posthume, un chantier de travail que l'on découvre avec un réel plaisir intellectuel et où l'érudition de l'auteur laisse aussi place à l'émotion suscitée par cette quête absolu d'un idéal de progrès et d'émancipation pour les peuples du Maghreb, cette quête de méditerranéïté faite de paix et de coopération à laquelle il rêvait. La lecture de ce livre nous laisse toutefois un grand regret. Celui de n'avoir pas croisé l'homme, celui de n'avoir pas échangé sur son expérience dans un domaine qui nous est cher à tous les deux, celui de la paysannerie qui fut son premier domaine de recherche ; mais au-delà, de cet intérêt tout personnel, la frustration de n'avoir pas eu l'occasion de dialoguer sur cette passion qu'il entretenait et cette cause qu'il défendait avec déterminationA A : celle du "Maghreb des peuples et des citoyensA ", dont il portait l'idée avec une conviction admirable. Omar Bessaoud, économiste agricole, professeur associé au CIHEAM-Montpellier. Montpellier, le 2 juin 2022.

10/2022