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Edmond Bordes

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Tourisme étranger

Touriste professionnel. L'anti-guide de voyage

« Les foules sentimentales ont un héros. C’est un type souriant affublé d’un sac à dos en forme de mappemonde et qui a rasé sa moustache pour faire plus jeune. Il traîne un rêve, notre rêve à tous : celui du voyage, de l’errance joyeuse, de l’aventure qui finit bien. Ce type, vous l’avez reconnu, c’est le routard des temps modernes, le bourlingueur professionnel. Carnet en main, l’oeil aux aguets, il rôde à travers le monde et, parce que ce type est chouette, il vous file tous ses bons plans. […] J’ai été comme vous : je voulais être lui, l’auteur de guides de voyage. Traverser tous les continents aux frais de la princesse, le teint hâlé, le passeport tamponné, la veste multipoches remplie de grigris africains. Moi aussi je voulais lécher mon assiette dans des gargotes pittoresques et coucher dans des palaces au Rajasthan. Tâter du dromadaire en méharée et suivre la route des vins d’Alsace. Kerouac à la petite semaine, j’aspirais à l’aventure, à condition d’avoir la clim’ dans la voiture et un minibar dans la chambre. Je ne disais pas non à l’idée d’avoir mon nom sur la couverture du guide, et pourquoi pas ma photo. […] Mais laissez-moi d’abord vous mettre en garde. Ce que vous allez lire risque de bouleverser à jamais votre perception des guides de voyage. En refermant cet ouvrage, votre collection de Routard et de Lonely Planet, preuves de votre insatiable désir d’aventures, finira peut-être à la poubelle. Vous allez découvrir, chers camarades, que l’on vous roule un peu dans la farine. Non, écrire un guide de voyage, ce n’est pas dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.C’est parler d’hôtels dans lesquels on n’a pas dormi et de restaurants dans lesquels on n’a pas mangé. De musées qu’on a visités au pas de course et de vieilles villes dans lesquelles on s’est lamentablement perdu. De pays qu’on n’aime pas et d’autochtones qui vous regardent de travers. De lieux et d’êtres qu’on ne comprend pas. Voilà de quoi ce livre est fait : de mauvaise foi et d’erreurs de jugement, de digressions sentimentales et de bourdes géographiques, de fautes historiques et de fautes d’orthographe. De cartes illisibles, de renseignements erronés, de méprises catastrophiques. Bref, du quotidien d’un auteur de guides de voyage, ce type dont tout le monde envie l’existence sans savoir ce qu’elle implique de peines et de tracas, de sang, de larmes et de sueur. Ce livre veut remettre les choses à leur place. À côté de la plaque. » Vincent Noyoux

04/2011

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Musique, danse

La Chute de Lucifer (réduction piano). poème symphonique pour trombone et orchestre

Le Paradis perdu de John Milton s'ouvre sur la vision de Satan et de ses anges évanouis dans le lac brûlant de l'Enfer après leur chute vertigineuse dans le grand abîme. Ce n'est que quelques chapitres plus tard que l'on apprendra de la bouche de Raphaël venu mettre Adam en garde, le détail de la révolte de celui qui, après avoir été l'ange porteur de lumière (Luci-fer), va devenir la personnification des ténèbres. Ce concerto pour trombone, véritable poème symphonique, reconstitue la chronologie de cet événement biblique décrit avec une force d'évocation hallucinante par le poète anglais du xviie siècle. Un doux cluster de cordes - le royaume céleste baigné de lumière - ouvre le décor et laisse parler une voix soliste... le violoncelle. Quand le doute s'installe sur un accord où se déploie l'orchestre complet, le prota­goniste laisse percer un autre pan de son visage et sa voix se transforme pour laisser la place au trombone - frère jumeau du violoncelle - qui continue son chant dans un environnement orchestral de plus en plus tourmenté. Puis la "Lumière ? " du premier mouvement, aux couleurs plutôt diatoniques, bascule progressivement vers la "? Révolte ? " par le biais d'une section aux différents tempos superposés. Ce deuxième mouvement très vif est une fugue dodécaphonique dont les développements successifs figurent les combats de l'armée des anges rebelles contre les séraphins, avec mouvements de masse, chocs violents, repos haletants et reprise effrénée des combats ; jusqu'à l'intervention du Fils (blocs harmoniques des cuivres) qui pousse les insurgés aux limites du ciel et les précipite dans une chute qui durera neuf jours. C'est dans un magma grave et vrombissant que survient la cadence du soliste ? : elle est la voix de l'ange vaincu qui reprend ses esprits. Le troisième mouvement, "? Abîmes ? ", est une marche pesante et douloureuse dans laquelle Satan réveille son armée et inaugure son Pandémonium. Le mal a désormais son monarque. Quoi de plus actuel et de plus proche de l'homme moderne que le destin de cet ange déchu ?? Refusant de se considérer comme la créature d'une puissance supérieure, mû par un orgueil insensé qui le convainc d'être au moins l'égal du Créateur et aveuglé par la prise de conscience de son libre-arbitre, il se voit maître du monde et se révolte pour détruire l'ordre établi. D'une certaine façon, la mort de Dieu proclamée par Nietzsche à la fin du xixe siècle n'a-t-elle pas laissée l'humanité orpheline de certitude spirituelle et ne l'a-t-elle pas précipitée dans ce nouveau grand abîme ? : la révélation de l'absurdité de l'existence ? Cette oeuvre a été écrite pour le tromboniste et violoncelliste Fabrice Millischer à qui elle est naturellement dédiée, en toute amitié.

07/2020

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Bâtiments et travaux publics

Dynamique des structures et des ouvrages

Cet ouvrage est le fruit de 20 années d'enseignement de Dynamique des Structures et des Ouvrages à l'Ecole des Ponts ParisTech. Il bénéficie de l'expérience acquise pour faire comprendre des notions fondamentales, parfois peu intuitives. Il s'adresse donc en premier lieu aux étudiants des grandes écoles et d'université. Néanmoins les développements approfondis sur certains sujets comme les interactions dynamiques des structures avec leur environnement (sol et fluide) ou les vibrations de poutres peuvent bénéficier aux ingénieurs des bureaux d'études confrontés à ces problèmes. L'ouvrage est divisé en trois grands thèmes : systèmes discrets ou structures à nombre de degrés de liberté fini ; milieux continus (ou structures à nombre de degrés de liberté infini) ; structures en interaction avec leur environnement. Dans un premier temps on aborde l'étude détaillée de la réponse dynamique de l'oscillateur à 1 degré de liberté sous divers types de sollicitations dynamiques : vibration harmoniques engendrées par des machines tournantes, impulsive due à une explosion ou un impact, sismique. Cet approfondissement permet non seulement d'introduire les notions essentielles mais également d'étendre ces concepts et résultats aux structures à nombre de degrés de liberté très grand mais fini. La deuxième partie aborde la vibration des milieux continus, qui est la généralisation des concepts précédents aux structures à nombre de degrés de liberté infini ; on s'intéresse à la propagation des ondes dans un milieu tridimensionnel et aux vibrations des barres, câbles et poutres. Enfin la dernière partie est consacrée aux interactions de la structure avec son environnement que ce soit le sol ou un fluide. Un dernier chapitre permet de sortir du cadre de l'élasticité linéaire dans lequel les chapitres précédents sont abordés en étudiant la réponse non linéaire à un choc ou une sollicitation sismique d'un oscillateur à 1 degré de liberté. L'ouvrage est agrémenté de nombreux exemples illustratifs soit de nature pédagogique, soit issus de la pratique. Tous les développements mathématiques sont effectués dans un cadre mécanique rigoureux permettant au lecteur qui le souhaite d'approfondir les sujets traités. Un grand nombre d'annexes rassemble les outils mathématiques essentiels à la mise en oeuvre des notions présentées. L'auteur : Alain Pecker, est ingénieur civil des Ponts et Chaussées et Master of Sciences de l'Université de Californie, Berkeley. Il a exercé son métier d'ingénieur au sein du bureau d'études Géodynamique et Structures, qu'il a fondé, spécialisé dans les études parasismiques d'ouvrages. Il est Professeur à l'Ecole des Ponts-Paristech où il a enseigné la Mécanique des Sols puis la Dynamique des Structures en 2ième et 3ième année. Parallèlement de 2000 à 2020 il enseigne comme Visiting Professor à l'University School for Advanced Studies (IUSS) à Pavie en Italie.

03/2023

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Mathématiques CM2

Les maths avec Léonie CM2. Edition 2023

Les principes pédagogiques des Maths avec Léonie CM2 #Manipuler, observer, apprendre ! - Une méthode progressive, qui favorise la collaboration ! - L'élève apprend en étant actif : en manipulant des cartes, des jetons et des objets, il approche les notions de façon concrète ; son intérêt et sa créativité sont stimulés. - L'élève apprend en échangeant avec ses pairs : en verbalisant sa stratégie, il s'habitue à mettre des mots sur des concepts et à comparer son raisonnement à celui des autres, notamment dans la rubrique Je cherche avec mes copains. - L'élève apprend en s'entraînant : les nombreux exercices, très progressifs, permettent à l'élève d'appliquer les notions apprises. L'élève apprend en s'amusant : par des activités en groupe, des Jeux mathématiques, des énigmes et des prolongements hors de la classe en famille, il aborde les mathématiques avec plaisir, ce qui l'aide à dépasser les obstacles et à développer sa confiance en lui. - L'élève apprend en cherchant : dans la rubrique Le petit détective, les élèves sont invités à raisonner, à réfléchir de façon autonome et non à appliquer des automatismes. La structure des cahiers Les Maths avec Léonie CM2 # Un unique cahier pour s'approcher des formats de cahiers au collège. Toutes les compétences sont travaillées pendant 2 à 4 séances pour permettre à chaque élève de progresser à son rythme. #Une partie Découverte de la notion en 3 temps : - Je manipule (étape concrète) : l'élève, en situation, manipule des objets - J'observe (étape imagée) : l'élève travaille à l'aide de représentations 2D - J'apprends (vers l'abstraction) : l'élève passe à la modélisation mathématique#Une disposition en deux colonnes, adaptée au Cycle 3 #Des séance quotidiennes de calcul mental #Une partie Entraînement - A mon tour : des exercices d'application et d'entraînement - Je cherche avec mes copains : résolution de problèmes en collaboration - Le petit détective : résolution de problèmes en individuel - A la maison : des prolongements à faire après la classe Les compléments pédagogiques offerts : #Sur le site ressources à télécharger gratuitement : - Le guide pédagogique - Une fiche d'entraînement en autonomie associée à chaque leçon - Les supports des jeux et des manipulations à imprimer - Les traces écrites J'apprends de chaque leçon à imprimer pour distribuer ou afficher - Des évaluations pour chaque période et leur grille de compétences A télécharger sur https : //maths-leonie. editions-bordas. fr/ #Le cahier numérique enseignant gratuit pour les enseignants dont les élèves sont dotés des cahiers papiers es cahiers de l'élève optimisé pour la vidéoprojection et enrichi de ressources : un guide pédagogique, les corrigés des exercices et des diaporamas de calcul mental. #Un groupe facebook Les Maths avec Léonie Pour échanger avec vos collègues, partager votre expérience et vos astuces, questionner nos auteurs pour utiliser pleinement votre méthode, découvrir en avant-première les futurs titres...

03/2023

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 5, 1874-1880

Le premier volume des Ouvres complètes était intitulé Ouvres de jeunesse, mais la jeunesse, quand s'achève-t-elle ? Certains événements de la vie de Flaubert peuvent servir de bornes, si l'on y tient : une crise d'épilepsie en 1844, la découverte de la Tentation de saint Antoine de Bruegel en 1845, en 1846 les morts du père et de la soeur, ou la rencontre de Louise Colet. Mais là n'est pas l'essentiel. La jeunesse littéraire s'achève quand disparaît l'allégresse d'écrire. Flaubert entre alors dans la "grande étude du style" . Par les champs et par les grèves : "la première chose que j'aie écrite péniblement" . Suit une parenthèse anxieuse : "(je ne sais où cette difficulté de trouver le mot s'arrêtera)" . Nous savons, nous, qu'elle ne s'arrêtera pas. Par les champs est un carrefour. La jeunesse y aboutit, l'art s'y déclare. Bientôt, il faudra faire de chaque phrase une oeuvre en soi. Flaubert racontant ses voyages, en Bretagne ou en Orient, peut bien lorgner ici ou là du côté de Chateaubriand : sa vision est personnelle. Etre un oeil, "regarder sans songer à aucun livre" , puis, péniblement, faire oeuvre, s'efforcer de créer une perfection. Péniblement, en effet. Le jeune Flaubert voulait plaire ; les très étonnants scénarios de théâtre recueillis ici sont comme les séquelles d'un vieux désir de gloire ("l'auteur ! l'auteur ! "). Mais ce désir-là n'a qu'un temps ; lui succède la quête du Beau, qui est un combat sans fin. "L'empoisonnement de la Bovary m'avait fait dégueuler dans mon pot de chambre. L'assaut de Carthage [dans Salammbô] me procure des courbatures dans les bras". La Tentation de saint Antoine occupe Flaubert pendant près de trente ans. On en trouvera ici les première et deuxième versions, qu'on ne lit jamais : la première, luxuriante et onirique, est mise au placard en 1849 ; la deuxième, où l'étrangeté naît de la concision, est laissée de côté en 1856 : trop audacieuse en un temps où le procureur impérial incrimine la "couleur sensuelle" de Madame Bovary. Faire oeuvre, c'est donc aussi, pour Flaubert, sacrifier, supprimer (on exhume ici plusieurs épisodes retranchés de Madame Bovary) et renoncer par avance à toute satisfaction. Tel est le prix à payer (par l'auteur) pour que le lecteur puisse un jour monter "sur ce grand Trottoir roulant que sont les pages de Flaubert" (Proust). Une expérience unique : les lois du langage paraissent avoir changé ; une variation dans le temps des verbes bouleverse notre vision des choses ; et l'on avance, comme en atmosphère modifiée, dans "quelque chose de pur comme un parfum, de fort comme la pierre, d'insaisissable comme un chant" .

05/2021

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4, 1863-1874

Le premier volume des Ouvres complètes était intitulé Ouvres de jeunesse, mais la jeunesse, quand s'achève-t-elle ? Certains événements de la vie de Flaubert peuvent servir de bornes, si l'on y tient : une crise d'épilepsie en 1844, la découverte de la Tentation de saint Antoine de Bruegel en 1845, en 1846 les morts du père et de la soeur, ou la rencontre de Louise Colet. Mais là n'est pas l'essentiel. La jeunesse littéraire s'achève quand disparaît l'allégresse d'écrire. Flaubert entre alors dans la "grande étude du style" . Par les champs et par les grèves : "la première chose que j'aie écrite péniblement" . Suit une parenthèse anxieuse : "(je ne sais où cette difficulté de trouver le mot s'arrêtera)" . Nous savons, nous, qu'elle ne s'arrêtera pas. Par les champs est un carrefour. La jeunesse y aboutit, l'art s'y déclare. Bientôt, il faudra faire de chaque phrase une oeuvre en soi. Flaubert racontant ses voyages, en Bretagne ou en Orient, peut bien lorgner ici ou là du côté de Chateaubriand : sa vision est personnelle. Etre un oeil, "regarder sans songer à aucun livre" , puis, péniblement, faire oeuvre, s'efforcer de créer une perfection. Péniblement, en effet. Le jeune Flaubert voulait plaire ; les très étonnants scénarios de théâtre recueillis ici sont comme les séquelles d'un vieux désir de gloire ("l'auteur ! l'auteur ! "). Mais ce désir-là n'a qu'un temps ; lui succède la quête du Beau, qui est un combat sans fin. "L'empoisonnement de la Bovary m'avait fait dégueuler dans mon pot de chambre. L'assaut de Carthage [dans Salammbô] me procure des courbatures dans les bras". La Tentation de saint Antoine occupe Flaubert pendant près de trente ans. On en trouvera ici les première et deuxième versions, qu'on ne lit jamais : la première, luxuriante et onirique, est mise au placard en 1849 ; la deuxième, où l'étrangeté naît de la concision, est laissée de côté en 1856 : trop audacieuse en un temps où le procureur impérial incrimine la "couleur sensuelle" de Madame Bovary. Faire oeuvre, c'est donc aussi, pour Flaubert, sacrifier, supprimer (on exhume ici plusieurs épisodes retranchés de Madame Bovary) et renoncer par avance à toute satisfaction. Tel est le prix à payer (par l'auteur) pour que le lecteur puisse un jour monter "sur ce grand Trottoir roulant que sont les pages de Flaubert" (Proust). Une expérience unique : les lois du langage paraissent avoir changé ; une variation dans le temps des verbes bouleverse notre vision des choses ; et l'on avance, comme en atmosphère modifiée, dans "quelque chose de pur comme un parfum, de fort comme la pierre, d'insaisissable comme un chant" .

05/2021

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Tarots

Les structures du Tarot

Cet ouvrage de référence vient combler un vide. Il développe nombre de précisions sur les opérations, les symbolismes, l'histoire, la pratique, les bases du Tarot. L'auteur complète d'une manière très documentée, quinze ans après, son livre "L'histoire du Tarot" , une étude de fond ayant marqué en 2007. Le présent ouvrage constitue une analyse inédite des problématiques fondamentales du Tarot, des processus de la divination, de la spécificité du Tarot par rapport à d'autres oracles, et, des origines des éléments le composant, ancêtre des jeux de carte et des oracles modernes. Un puits de connaissances, assorti d'exposés sur la divination, la psychologie des tirages et les correspondances symboliques. Il s'agit d'un ouvrage de fond dans le domaine des oracles et systèmes d'aides aux voyances et introspections. Charles Imbert offre une étude complète qui manquait pour analyser le Tarot dans ses parties constitutives (visuelles, numérologiques, légendées, symboliques). Avec le même réalisme que dans les "Sources du Tarot" , ouvrage de référence qui, il y a quinze avait été applaudi en révélant l'origine des représentations du Tarot, ce livre est le digne complément d'enquêtes argumentées et les plus exhaustives possibles. Il explique les provenances, raisons, mécanismes et symbolisme du Tarot, duquel ont découlé tous les systèmes modernes de cartes. Les mécanismes des divinations sont abordés, avec l'historique des grands oracles historiques, leurs rapports avec la Renaissance, et la réalité la plus connue des oracles contemporains. Charles Imbert est un écrivain et conférencier spécialisé dans l'ésotérisme, l'occultisme et la Tradition. Ses travaux de recherche inédits s'intéressent aux "Lois et à l'Histoire du monde invisible" , aux problématiques des mythes, archétypes, des destins, de l'éveil, du Salut. Membre du bureau de IANDS-France depuis les années 1990, il étudie aussi les NDE/EMI, leur psychologie et les cadres de leurs interprétations (survivance, réincarnation, psychologie-trans-personnelle). Depuis 2007, il a publié des livres sur l'Histoire du Tarot, "les Sources du Tarot dans l'art occidental, l'art royal et l'art sacré" , "l'Histoire du Tarot" , des "Sociétés secrètes" , sur "l'Initiation et l'Eveil" , sur "la pensée orphique et ses évolutions en philosophie et morales de la mort" , et, notamment, sur "Les 7 degrés de l'initiation" , ou encore "Les Sources souveraines de la Franc-maçonnerie" . Il a participé à de nombreuses émissions de radio, et émissions de webTVs et collaboré à Phénomènes, le livre pluridisciplinaire dirigé par Laurent Kasprowicz, docteur en sociologie. Depuis 2018, il est rédacteur en chef de la revue française d'études spirituelle "Un Temps" . Avec "Les structures du Tarot" , aux éditions Code9, il comble donc un vide.

06/2024

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Critique littéraire

La poésie au XXe siècle. Tome 3, Métamorphoses et Modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XX siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loys Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. Ou a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Lande, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Lande, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exit et de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible" affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ? " demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macé, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, partant d'explorations - et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 6, La poésie du XXe siècle Volume 3, Métamorphoses et modernité

Ce troisième volume de La Poésie du XXe siècle intitulé "Métamorphoses et Modernité" forme, avec les deux précédents, un seul et même ouvrage. Il s'agit avant tout d'une galerie de portraits des poètes et de leurs oeuvres. On y rencontre tout d'abord des créateurs qui ont établi de nouveaux rapports entre les choses et les mots : Ponge, Tardieu, Frénaud, Guillevic, Follain, Tortel, des aînés maîtres de la poésie la plus jeune et dynamique. Suivent ceux qu'ont tenté les explorations spirituelles : "Cosmogonie" de Pierre Emmanuel, "Somme" de Patrice de La Tour du Pin, voix diverses : Cayrol, Estang, Grosjean, Loÿs Masson, Renard, Le Quintrec, Vigée, Guerne, Pierre Oster, le plus proche de la modernité, des dizaines d'autres. Toute une génération nous a permis un "Eloge de la diversité", de Jacques Audiberti à "Des contemporains remarquables" : Claude Roy, Fouchet, Robin, Becker, Borne, Seghers, Clancier, Thomas, Decaunes, Mallet, les poètes des temps noirs, et Ganzo, Lubin, Cassou, Lescure... Sous le titre "Les Sources fraîches", rencontres avec Fombeure, Cadou, Bérimont, Manoll, Rousselot, Chaulot, Guillaume, Lacôte, Béarn, Cousin, leur environnement poétique, Rochefort, La Tour de Feu (car les titres de revues parsèment cet ouvrage). Puis viendront des célébrateurs de toutes sortes : du monde agreste, de l'amour, de l'intériorité, de la poésie populaire, du rire même. On a recherché aussi "Le Voisinage des genres", dramaturges, romanciers, critiques qui sont parallèlement poètes. Et voici les hommes de la vie présente, immédiate, ceux de "La Poésie pour vivre", ceux des révoltes, colères, engagements, avant qu'un hommage soit rendu à de grands disparus, à des destins maudits ou malheureux. Des noms : Malrieu, Neveu, Prével, Dadelsen, Larronde, Perros, Alexandre, Frédérique, Rivière, Michenaud, Vincensini, Rovini, Giroux, Grall, Kovalski, Duprey, Salabreuil... L'horizon s'élargit vers le cosmos, les lieux de la planète : Bosquet, Gaspar, Juin, Dalle Nogare, Bauchau, Pichette, Alyn, Temple, Orizet, Laude, Pietri (et des dizaines d'hommes aux écoutes). Des poètes vont parcourir les espaces de la parole qui sont Bonnefoy, Glissant, Dupin, Jaccottet, Charpier, Jean Laude, et, non loin, "Les Forgerons d'un langage", Torreilles, Chédid, Puel, Izoard, Bancquart, Jouanard, et on va voir du côté des revues, Sud ou Action poétique, tant de publications ferventes. Regard aussi vers les "Ateliers et Laboratoires" : l'Oulipo, la poésie sonore, le spatialisme, le lettrisme, la recherche. Quant au surréalisme, s'il a disparu en tant que mouvement, il continue, Jouffroy, Bounoure, Koenig, Legrand, Bailly, Dhainaut, leurs proches nous en persuadant, et aussi des métamorphoses vers la poésie "électrique" ou "froide" jusqu'à la naissance d'un nouveau réalisme avec Venaille, Biga, Tilman, Pélieu, les poètes "underground", ceux d'Exitet de tant de nouvelles revues : c'est le tournant de la poésie après 1968, une poésie qui ne cesse de surprendre par sa diversité, sa mobilité, ses conquêtes. Un temps vint où la poésie elle-même est mise en question. On a titré "Une autre écriture" cette partie où l'on rencontre Denis Roche, Pleynet, Faye, Roubaud, Sollers, Butor, Ristat, Maurice Roche et Pierre Guyotat, Christian Prigent et TXT, Hocquard et ceux d'Orange Export Ltd, de la destruction/régénération au poète-philologue. "La poésie est inadmissible", affirme Denis Roche. "Reste-t-il à écrire ?" demande Bénézet. Jamais la poésie n'a connu de telles tourmentes. On a à coeur de tout montrer, de tout considérer. Les surprises ne manquent pas quand se présentent des hommes de renouvellement qui se nomment Lionel Ray, Noël, Du Bouchet, Deguy, Sacré, Cluny, Réda, Pérol, Delvaille, Stefan, Cliff, Maulpoix, Marteau, Estéban, Guibbert, Janvier, Denis, Macê, Bordes, Meschonnic, Rossi, Grandmont, Cortanze, Preschez, Faye, Coste... On reste ébloui par tant de diversité, par tant d'explorations — et scandalisé par l'indifférence et la paresse qui font ignorer tout cela et nous ont amené à apporter, si désordonnées, si fragiles qu'elles soient, des informations sur ce qui se passe d'important dans le domaine de la sensibilité et de l'intelligence au seuil d'un nouveau siècle.

11/1988

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Photographie

La Pointe Courte

La Pointe. Agnès Varda en a fait un film. Aujourd'hui on parlerait d'un documentaire fiction. A travers le fil conducteur d'une histoire d'amour, elle a voulu montrer ce qui avait fait son bonheur dans ce quartier de Sète. Le succès du film l'a trahie, il a fait de la Pointe Courte une sorte de mythe. Elle qui voulait raconter le quotidien laborieux et les fêtes joyeuses de vrais gens, dans toute leur authenticité, leur sincérité, leur naturel, a été malgré elle à l'origine d'un autre regard sur la Pointe Courte de Sète. On vient maintenant la visiter comme le vestige pittoresque d'une civilisation perdue. Et les vacanciers qui en font le tour en un quart d'heure n'y voient qu'un hameau bordé de barques, parcouru de chats, parsemé de plantes et fleurs, et ponctué de bric-à-brac insolites. Depuis des années, j'ai fait beaucoup de photos de la Pointe, d'abord en noir et blanc, maintenant en couleurs, mais toujours au hasard d'une rencontre, d'une scène, d'un éclairage, d'un ressenti. J'aimerais qu'on y voie, non pas un mythe ni une série de cartes postales, mais juste un des plus beaux quartiers de Sète - et c'est déjà beaucoup - qui vit, qui bouge au rythme de la ville, tout en se préservant, et qui a réussi à conserver ses valeurs, ses habitudes et ses traditions. La modernité, les Pointus s'en sont servis à leur avantage tout en l'empêchant de bouleverser leur vie. Leur solidarité et leur convivialité avaient ému Agnès Varda, elle les a retrouvées intactes plus de cinquante ans après. J'ai eu la chance de me lier avec elle, elle était devenue une vieille dame incroyablement moderne, et elle ne s'y est pas trompée : elle a constaté que si les choses et les gens avaient tout naturellement changé, l'essentiel était resté. Ici, il y a bien sûr les touristes de passage, mais il y a aussi les fidèles, ceux qui sont de Sète ou d'ailleurs, qui y prennent leurs habitudes ou leur inspiration, qui viennent respirer un bol de plaisir de vivre et qui parfois, comme moi s'y installent. Et qu'on ne me dise pas que les Pointus sont fermés aux étrangers, ils adoptent facilement les nouveaux venus, à condition qu'ils soient... adoptables ! Que ces photos où j'essaie de rendre hommage aux couleurs, aux lumières, et à la vie de la Pointe Courte soient aussi un immense remerciement aux Pointus, pour leur accueil et pour les amitiés que j'ai tissées ici, avec eux ou avec des amoureux de ce quartier singulier. Jean-Loup Gautreau

09/2020

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Romans de terroir

Bons baisers de mon Limousin

Né au coeur du Limousin, au milieu du XXe siècle, Pierre Louty a fait ses premiers pas dans la maison de sa mère, à la ferme de son père. Suivons-le dans le Grand-pré bordé par un joli ruisseau à écrevisses... Empruntons le chemin si pittoresque de l'école des Rouchilloux, découvrons le grand menhir du Métayer et la civilisation des hommes de la Pierre levée... Invitons-nous aux veillées d'antan, écoutons Marguerite et Antoine évoquer leurs rencontres avec les derniers loups et les légendes ensevelies sous la cendre... A l'heure où Pierre Louty entre au collège de la rue de Châteauroux, Elise sa mère lui montre les rues de Limoges, l'Hôtel de Ville de la place Léon Betoulle, la cathédrale Saint-Etienne, la gare des Bénédictins avec son campanile qui veille sur la cité de la Porcelaine. Ensemble, main dans la main, ils remontent la rue Haute-Vienne, s'attardent sur la place des Bancs, marchandent aux Halles centrales et entrent dans l'église Saint-Michel-des-Lions... Ils descendent la rue du Clocher et arrivent sur la place de la République à deux pas des Nouvelles Galeries. A cet instant, Pierre Louty ignore qu'un jour il enseignera à ses élèves de l'école Léon Blum l'histoire de cette ville, berceau de l'Imprimerie et de la C.G.T. De la boutique " A la Botte Rouge " jusqu'aux tours démantelées de Châlucet, il n'y a qu'un pas que Pierre Louty franchit allégrement. Poussons les portes mystérieuses de l'abbaye de Solignac, retrouvons-nous sous les arches gigantesques du viaduc de Pierre-Buffière sur lequel le Capitole, ce train mythique le plus rapide de France, franchissait la Briance. De Saint-Léonard-de-Noblat par les gorges sauvages de la Maulde, gagnons les rives du lac de Vassivière, émerveillons-nous devant la beauté de l'immense étendue d'eau bleue dans son écrin de verdure... Maintenant gravissons les pentes du Mont-Gargan entre deux rangées de hêtres centenaires, promenons-nous autour de la modeste chapelle en ruine, embrassons le vaste panorama qui s'étend des monts de Guéret aux cimes enneigées du Puy de Sancy pour revenir aux Monédières et leurs bruyères corréziennes... Pierre Louty nous ouvre son coeur et nous raconte les villages qu'il aime : de Saint-Paul à Parthenay, de La Porcherie à Oradour-sur-Glane, de Châteauneuf-la-Forêt à Saint-Martin-Château et la cascade des Jarrauds... Enfin, il nous révèle sa préférence sur la route d'Eymoutiers : le village de La Veytizou qu'il a adopté pour toujours. Alors n'hésitez pas : finissez d'entrer et laissez-vous emporter par le vent des souvenirs.

05/2020

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Guides de France

Sur les pas de Jean-Jacques Rousseau. Guide de découvertes insolites en pays de Savoie

Conçu et imaginé par la Fondation Facim à l'occasion du tricentenaire de la naissance du philosophe marcheur, Sur les pas de Jean-Jacques Rousseau est un guide de randonnée pédestre et littéraire d'un nouveau genre. A la croisée des sentiers alpins et des voies romanesques, l'ouvrage invite le promeneur à découvrir dix itinéraires, à parcourir seul ou en famille, et suggère des "pauses lecture" ponctuant la promenade. Cellesci sont composées d'un texte de littérature contemporaine mis en regard avec un extrait choisi dans l'oeuvre de Jean-Jacques Rousseau. Certains de ces itinéraires ont été parcourus par Jean-Jacques Rousseau lui-même, qui a longtemps séjourné et voyagé au coeur des Pays de Savoie. Pour d'autres, il s'agira de parcours imaginés et tracés pour l'occasion. Cartes à l'appui, l'implantation géographique des promenades veille à mettre en valeur dix lieux d'exception de Savoie et de Haute-Savoie. Le cheminement de chaque promenade est décrit dans le détail, et propose les pauses lecture près d'un site patrimonial (chapelle, église, école...), à proximité d'un point de vue remarquable (col du Mont-Cenis, lac Léman, Mont-Saint-Michel savoyard...), mais aussi au plus près de la nature (bords de rivière ombragés, pieds d'un grand chêne...) ou encore dans un lieu décrit par l'auteur. Les extraits choisis sont destinés aussi bien au promeneur solitaire, pour une lecture intime, qu'à un petit groupe pour une lecture à haute voix. Ils permettent de lire ou relire les textes emblématiques de Rousseau, tout en découvrant des écritures contemporaines, influencées de diverses manières par l'héritage philosophique et littéraire de Rousseau, et mettent en valeur le pouvoir de l'esprit sur le corps, le dépassement de soi, et la magie qu'opère sur nous le voyage, la manière dont il donne sa juste dimension à l'homme. Les auteurs sélectionnés (français et suisses romands), dont le travail est reconnu par la critique, sont représentatifs de la création littéraire contemporaine : Stéphane Audeguy, Arno Bertina, Vincent Borel, Antoine Choplin, Anne-Marie Garat, Maylis de Kerangal, Frédéric Léal, Fabrice Melquiot, Céline Minard et Daniel de Roulet. Certains écrivains seront parallèlement invités à participer aux 12e Rencontres littéraires en Pays de Savoie, organisées par la Fondation Facim (Fondation pour l'action culturelle internationale en montagne) du 29 mai au 2 juin 2012 sur le thème "Paysages, marche et nature". Son temps fort se déroulera le samedi 2 juin au château de Clermont (Haute-Savoie), et proposera une promenade littéraire suivie de temps d'échanges, de lectures et de propositions de croisements artistiques (musique, projection de films, etc.) autour du thème retenu.

06/2012

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Littérature française

De Quel Amour blessé...

4 e de couverture L'amour est là. Un bonheur qui paraît neuf et simple pour Ariane. Mais Laurent parviendra-t-il à se laisser prendre ? Son esprit est omniprésent dans l'ombre de cette autre qui s'impose encore. Cette autre, c'est Elise, sa blessure. Dans ce roman, Ariane et Elise se superposent et se confondent en une écriture ciselée avec la précision d'un orfèvre. En toile de fond, la campagne romaine, de Florence à Venise, de Trieste à Vérone. Antoine d'Ormesson, compositeur et cinéaste, conjugue ici ses talents pour nous plonger au tréfonds de l'âme humaine. A propos du livre : "Ariane, ma soeur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! " Le célèbre vers de Racine, dans Phèdre, annonce déjà la couleur des sentiments de ce récit psychologique. Le thème de l'amour blessé, conjugué cette fois au masculin, sous-tend ce récit comme un leitmotiv : celui de la blessure, personnalisée ici par Elise. On la croyait cicatrisée, insignifiante, mais cette blessure se rouvre au fil des souvenirs. Fugace, légère, elle enfle et devient, lancinante, douloureuse... Peu à peu insupportable, obsédante. Les sentiments, comme les pensées les plus intimes de l'être, sont esquissés, analysés, ciselés avec une grande sagacité. Alors que tout était serein au départ, voici que trois êtres - Ariane, Elise, Laurent - entrent en lice, se confondent et se déchirent dans l'esprit du narrateur. (...) "Plus Laurent y songeait, plus il lui paraissait que ces pèlerinages du souvenir prenaient l'allure d'un baume que l'on met sur une blessure et qui avive la dou¬leur. Mais Ariane était là. Il attendait d'elle l'apaisement. Il aurait voulu l'aimer. Il n'y parvenait pas". Antoine d'Ormesson nous mène dans les profondeurs et les replis de l'âme humaine sans détours et avec beaucoup d'élégance. Son écriture, subtile et musicale est celle du compositeur et du réalisateur de films. L'émotion et la réminiscence sont suscitées par de beaux plans sur la campagne romaine et les trésors de ses villes, où le regard se pose... Sa plume fait jaillir une cantate à trois voix aux reliefs et couleurs saisissants. (...) "Laurent avait cherché à comprendre comment il lui aurait été possible de reconstituer cet accord parfait qui, comme en musique, était formé d'Elise, de lui-même, et de leur complicité tierce majeure ou mineure à la fois, qui rendait tout lumineux ou secret. Mais voilà que deux notes, comme deux fonctions, étaient séparées, n'étaient plus dans le même ton. S'il est clair que certains rapports humains ne peuvent que difficilement se réformer, il est du moins admissible qu'il en existe toujours la semence".

12/2015

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Histoire ancienne

Histoire de la Gaule. Une confrontation culturelle, VIème siècle avant J.-C. - Ier siècle après J.-C.

L'historien d'aujourd'hui ne peut envisager la Gaule et les Gaulois de la même manière que ses prédécesseurs : la génération de Jullian fut marquée par la revanche sur l'Allemagne, celle de Carcopino par la colonisation et celle de Hatt par la décolonisation. De plus, l'éventail méthodologique, qui s'est élargi et affiné (de l'épigraphie latine à la photographie satellitaire) depuis un siècle, permet de considérer cette histoire sur la longue durée, c'est-à-dire sur le large demi-millénaire qui s'ouvre au début du vil siècle av. J.-C. (fondation de Marseille). Bien avant la première intervention militaire romaine (125 av. J.- C.), le commerce étrusque puis grec eut une incidence considérable sur la vie même des habitants de la Gaule. Le vin eut ainsi une fonction beaucoup plus large que celle que lui assignent les sources grecques et latines - étancher la " soif celtique " - et modifia en profondeur, avec d'autres produits et objets du monde méditerranéen, les sociétés celtiques. Le commerce joua donc un rôle majeur dans la confrontation de deux civilisations, celle des Grecs et des Romains - fondée sur la pierre -, celle des Celtes - caractérisée par le bois et le torchis. Il n'importe guère finalement qu'un jour les Italiens aient, dès le milieu du IIe siècle au sud, pris le relais des Grecs, qui eux-mêmes avaient évincé les Étrusques : les échanges avaient dépassé l'ajustement de l'offre et de la demande pour remplir un véritable rôle culturel. Rome prit le problème autrement, imposant armées, colons et provinces. Cette brutalité ne constitua pourtant pas en soi une rupture et se borna à donner de tout autres dimensions aux relations économiques et aux contacts culturels. Une fois la saignée césarienne opérée, les Romains cherchèrent en outre à séduire, et de leur côté les Gaulois ne furent ni ces hommes falots faits de sable et de vent que décrit Mommsen ni des vaincus acculturés prêts à s'incliner devant la splendeur des décors urbains ou des autres formes de la civilisation méditerranéenne. La romanisation passa ainsi par un demi-millénaire de commerce, par de subtils accords politiques symbolisés par les cérémonies du culte impérial au Confluent des Gaules (Lyon), et par un élargissement du droit de cité (au milieu du Ier siècle ap. J.-C., les citoyens romains de Gaule étaient les égaux de ceux nés sur les bords du Tibre). Tout fut dit au concile de Reims (70 ap. J.- C.) où les notables assemblés refusèrent les chemins de la rébellion : ils étaient devenus non pas des Gallo-Romains - le terme est une invention contemporaine -, mais des Romains des provinces des Gaules.

04/1997

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Histoire de France

LOUIS-PHILIPPE

Humilié, comme tous ceux de sa lignée, par les Bourbons, critiqué, puis menacé durant la Révolution, éternel candidat au moindre trône vacant d'Europe, opportuniste ou passant pour tel (il fut quasi jacobin dans sa jeunesse et finit sa vie en monarque autoritaire chassé par une émeute), moqué par ses adversaires politiques des deux bords au cours de son règne, Louis-Philippe a laissé dans la mémoire des Français une image ambiguë et contradictoire. Par surcroît, ce n'est que depuis peu de temps que sont accessibles aux historiens les archives permettant d'éclairer sa figure de façon définitive. Guy Antonetti est le premier d'entre eux. Qui était donc le dernier roi sous lequel les Français ont accepté de vivre ? Faudrait-il, comme on le fait souvent des personnages mal connus, le statufier, le créditer d'avoir fait avancer la démocratie libéra-le et d'avoir donné au pays près de vingt ans de stabilité ? Certes non. Si son règne ne fut pas le désastre que l'on a dit et si nombre de ré-formes positives portent son empreinte propre, il est clair que Louis-Philippe a échoué. La monarchie issue des Trois Glorieuses était à ses yeux d'une perfection indépassable. Il était convaincu que le choix fait alors - le "juste milieu" entre l'absolutisme de l'Ancien Régime et l'anarchie jacobine , garanti par la charte 1814 révisée, était le seul possible. Il se prenait pour un homme de son temps, alors qu'il n'était au fond qu'une figure éminente de cette aristocratie éclairée du xviiie siècle qui se rallia au tiers état en juin 89 en rêvant de transformer la monarchie en une royauté constitutionnelle on connaît la suite. Rejetant la leçon, Louis-Philippe ne sut pas évoluer, en depit d'une in-telligence et d'un courage évidents. La même insurrection qui l'avait mis sur le trône en juillet 1830 le balaya en quelques jours en février 1848. Né en 1773, il prolonge, au siècle de la vapeur, l'époque des Lumières. N'a-t-il pas, enfant, croisé Voltaire, lequel avait vingt ans en 1715 et n'a-t-il pas dîné avec Robespierre et avec Washington, mais son père n'a-t-il pas été l'homme le plus riche du royaume, et n'était-il pas lui-même quatre fois l'arrière-petit-fils de Louis XIV ? Louis-Philippe a voulu être roi, un vrai roi, un grand roi. Il a seulement oublié que la France ne voulait plus de roi du tout, ni petit ni grand. Professeur à l'université de Paris II, Guy Antonetti, agrégé de droit, est historien du droit, spécialiste des questions financières et économiques.

10/1994

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Français CP

Méthode de lecture CP 1, 2, 3, Lune ! Exercices de code en ateliers, Edition 2021

Les Fiches d'exercices de code en ateliers 1, 2, 3 Lune ! Pour chaque leçon du manuel : Des fiches hebdomadaires à photocopier avec des activités identiques à celle du manuel pour : - s'entraîner en autonomie en groupes de besoins, - renforcer et ancrer les connaissances travaillées à l'oral avec l'enseignant en ateliers guidés. 3 niveaux pour une différenciation efficace. Innovation ! Pour chaque Fiche d'exercice de code, des Ressources audios et vidéos de l'élève sont proposer pour permettre un travail de décodage et d'encodage en autonomie. Ce travail se fait en appui sur des supports audios et vidéos à écouter et visionner sur tablette. Les vidéos ultra-courtes de prononciation des phonèmes et des gestes d'écriture associés aux graphèmes. Les audios accompagnant tous les exercices nécessitant du son : discrimination auditive, dictée, encodage. Comment utiliser la tablette ? Chaque élève travaille sur sa fiche d'exercices en autonomie et écoute les audios sur sa tablette pour faire les exercices nécessitant du son. L'oralisation des supports de travail est fondamentale pour aider les élèves dans : la discrimination auditive, la prise de conscience des liens phonographiques. Comment s'organiser si la classe n'est pas équipée de tablettes ? L'enseignant propose alors un travail collaboratif en duo d'élèves : 1. Les deux élèves formant un duo font partie du même groupe de besoins. 2. Chaque élève joue alternativement le rôle du répétiteur et celui de l'exécutant, le répétiteur se substituant à la tablette pour prononcer oralement les mots qu'il voit sur les images. Les ressources audios et vidéos sont accessibles : - Pour l'enseignant : dans le manuel numérique de code (mettre le lien vers la commande du BBM) - Pour les élèves : dans Les Ressources audios et vidéos à commander sur le CNS (lien vers la fiche produit CNS) -- 1. 2. 3 Lune ! une Méthode de lecture en ateliers testée avec succès depuis 10 ans en REP/REP+ (avec ou sans tablette ! ) Une nouvelle méthode de lecture conforme aux recommandations du Guide orange Pour enseigner la lecture et l'écriture au CP Une véritable proposition de différenciation dans tous les supports Un enseignement explicite et ritualisé Une innovation totale pour lier décodage et compréhension Des outils modernes pour accompagner la mise en oeuvre Une méthode complète : code, lecture compréhension, geste d'écriture, copie, dictée, production d'écrit, étude de la langue Un dispositif innovant pour permettre à toutes les familles de s'impliquer dans l'apprentissage de la lecture. -- 1. 2. 3 Lune ! Une méthode innovante créée par Jean-Claude SEGUY Jean-Claude Séguy directeur de la collection 1. 2. 3 Lune ! a passé 25 ans en éducation prioritaire en tant qu'enseignant et directeur d'école. Il est ensuite devenu conseiller pédagogique et IEN du premier degré à Vaulx en Velin dans le Rhône. Toutes ces années jalonnées de constats, d'analyses et d'expérimentations, l'ont amenées à concevoir la méthode de lecture 1. 2. 3 Lune ! , testée pendant 10 ans en éducation prioritaire et qui répond à la grande hétérogénéité des élève, aux grandes difficultés rencontrées par ces élèves souvent allophones, aux problèmes de comportement des élèves n'ayant pas acquis un statut d'élève. " L'entrée dans l'apprentissage de la lecture se fait par le graphème, conformément aux préconisations des programmes de 2018, en appui sur les composantes orales de la langue. Pour une bonne compréhension de la segmentation des mots dans les phrases et une bonne acquisition des correspondances phonème-graphèmes, l'élève doit pouvoir entendre ce qu'il voit. C'est pourquoi, toutes les activités que nous proposons dans le manuel de code veillent à mettre systématiquement en scène les liens phonographiques grâce à des audios. Ces audios sont accessibles, en classe, sur le manuel numérique de l'enseignant et les tablettes des élèves, mais aussi à la maison, sur un smartphone via des QR codes(r). Tout élève est capable de progresser à condition qu'on lui donne les ressources dont il a besoin, au moment où il en a besoin. " En savoir plus sur Jean-Claude SEGUY, directeur de collection -- => A lire sur notre site : > 1. 2. 3 Lune ! On vous explique tous les outils de la méthode de lecture CP > Jean-Claude Séguy, directeur de la méthode de lecture 1, 2, 3 Lune ! : Un parcours au service de l'apprentissage de la lecture > 1. 2. 3 Lune ! Comment gérer des ateliers sur le code dans votre classe ? > Pourquoi étudier 2 graphèmes par semaine ? > Comment travailler la fluence avec 1. 2. 3 Lune ! > Les stratégies de compréhension dans 1. 2. 3 Lune ! > Comment associer les familles à l'apprentissage de la lecture avec la méthode de lecture 1, 2, 3 Lune ? > Un dispositif inédit pour travailler toutes les compétences de la lecture > Quand les oreilles entrent en jeu dans l'apprentissage de la lecture > Apprentissage de la lecture : la première semaine est fondamentale => J'y vais -- Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos manuels sont pensés et conçus par des professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Votre offre numérique Le manuel numérique enseignant est OFFERT et téléchargeable sur clé USB gratuitement aux adoptants du papier Nous sommes éco-responsables Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en France Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons en Italie. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

05/2021

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Pléiades

Oeuvres. Réunit Au revoir et merci ; La gloire de l'Empire ; Au plaisir de Dieu ; Histoire du juif errant

"Je suis, à ma façon, un amateur d'histoire, un spectateur du bon Dieu. Dans la mesure de mes moyens, j'étais, j'essayais d'être, je suis toujours ou j'essaie d'être le témoin du temps qui passe et de ma propre vie. C'était l'ambition avouée de La Gloire de l'Empire et d'Au plaisir de Dieu. Au revoir et merci n'avait pas d'autre sens. Est-ce qu'il y a rien d'autre à faire, pour un écrivain, pour un homme, que de s'efforcer de comprendre notre monde et sa vie ? Est-ce qu'il existe d'autre tâche pour moi que de balancer mon fanal le long des trains étincelants du temps qui nous emporte ? Je suis une espèce de lampiste de l'histoire. Je suis une espèce d'agent secret de Dieu. Peut-être, un jour, tremblez, bonnes gens ! je m'en expliquerai à nouveau." Jean d'Ormesson, Au revoir et merci, préface de 1976. Comme on lui demandait un jour s'il n'avait pas été tenté de varier son style, Jean d'Ormesson répondit qu'il était au contraire heureux d'avoir pu rester identique à lui-même. "C'est pour cela, précisait-il, que vous retrouverez, par clin d'oeil et comme une marque de fabrique, dans chacun de mes livres un passage d'un livre précédent." Le lecteur découvrira ces discrets rappels dans les quatre ouvrages ici réunis et dont, c'est la première vertu d'un tel recueil, l'unité saute aux yeux : la préoccupation essentielle de l'auteur et de ses personnages, le trait commun à toutes les histoires auxquelles ceux-ci donnent vie (récit d'une jeunesse, histoire d'un Empire, histoire d'une famille, histoire sans fin des pérégrinations du Juif errant), c'est le temps. Le temps qui dure, le temps qui passe, celui contre lequel on remporte parfois des victoires plus ou moins éphémères : "Il n'y a qu'une chose sous le soleil qui mette un terme, pour un temps, à l'écoulement perpétuel : c'est l'amour." Entré en littérature pour des raisons (selon lui) "douteuses", Jean d'Ormesson a construit une oeuvre sur le "mélange du temps historique et du temps individuel", en héritier de Chateaubriand ("Chaque âge est un fleuve qui nous entraîne...") mais aussi, peut-être, de Borges : "La croyance générale a décidé que le fleuve des heures, le temps, s'écoulait vers l'avenir. Imaginer un sens contraire n'est pas moins raisonnable et en tout cas plus poétique." Etabli en lien avec l'auteur, préfacé par Marc Fumaroli, ce volume propose en outre, grâce à Bernard Degout, des notices retraçant la "carrière" des ouvrages inscrits à son sommaire, et de nombreux documents aujourd'hui inaccessibles, comme le magnifique article par lequel Jacques Le Goff salua en 1971 La Gloire de l'Empire, "oeuvre pionnière" marquant la naissance de "l'histoire-fiction".

04/2015

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Beaux arts

Les Civilisations de l'Islam

L’islam est une religion caractérisée par un monothéisme absolu et rigoureux. Sa vision du monde est simple et radicale, indifférente aux spécificités historiques, culturelles et raciales des personnes qui y adhèrent. En l’espace de quelques années après la mort de Mahomet, les armées islamiques, initialement formées d’Arabes, puis de divers peuples assujettis et convertis, conquirent des territoires immenses qui avaient vu fleurir la civilisation gréco-romaine puis judéo-chrétienne en Occident et la civilisation perso-zoroastrienne en Mésopotamie, remportant un succès éclatant. Quelques décennies plus tard, l’islam pénétra en Europe, conquérant l’Espagne et une partie de l’Italie du Sud, franchit le désert du Sahara pour convertir les populations d’Afrique noire en se superposant aux cultes locaux, et s’étendit aux vastes régions asiatiques jusqu’à atteindre l’Inde et rencontrer les cultes védiques et le bouddhisme, tandis que vers le nord il s’introduisait en Transoxiane (aujourd’hui l’Ouzbékistan), surpassant les conquêtes d’Alexandre le Grand lui-même, pour atteindre les frontières de l’empire chinois. Sur le plan de la culture et de l’expression artistique, le monde islamique assimila les énergies créatrices, les techniques et les coutumes des peuples assujettis, extraordinairement riches et diverses, et sut les refondre en une expérience complètement nouvelle et originale, tout en restant fidèle à la révélation coranique, qui impose à tout croyant de suivre ses préceptes et de répandre sa doctrine. Celui qui embrasse l’islam, considéré comme la seule vraie religion, fait alors partie du Dar al-Islam, la « maison de l’islam » : des concepts ancestraux tels que nation, race, activité, culture deviennent alors, du moins en théorie, dénués de signification. L’ensemble du monde islamique parle la même langue, l’arabe, la langue du Coran, dont les lignes directrices ont façonné les différentes traditions culturelles avec une homogénéité surprenante – homogénéité qui a caractérisé, et qui imprègne encore, la culture et le vécu spirituel et politique de centaines de millions de personnes et de nations entières. À l’intérieur de cet horizon culturel commun se sont élaborés au fil du temps des langages artistiques et des coutumes nationales, à travers la réémergence graduelle – quoique au sein de l’identité islamique commune – d’énergies locales vigoureuses, auxquelles l’arrivée de nouvelles populations et les déplacements pour motifs religieux, commerciaux et scientifiques ont apporté par la suite des éléments féconds. Tout discours de caractère général, comme les sujets abordés dans cet ouvrage, doit donc être pris comme une indication globale, à approfondir et clarifier parfois. Il est clair, par conséquent, que dans ce monde islamique diversifié existent côte à côte des réalités culturelles, spirituelles et artistiques d’une richesse et d’une complexité remarquables, mais le substrat commun éthico-politico-religieux, inséparable dans ses composantes, a donné naissance et produit encore des manifestations bien reconnaissables, unies par une spécificité que l’on peut définir comme islamique.

04/2010

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Sociologie

100 ans

Vivre 100 ans est-il un cadeau ou une malédiction ? Telle est la question qui a poussé Lynda Gratton et Andrew Scott à explorer le monde de la longévité, ses effets sur nous et la société. En effet, depuis 1840 l'espérance de vie augmente d'à peu près 3 mois par an et cela ne cessera d'augmenter dans les années à venir. Nous sommes au milieu d'une transition à laquelle peu d'entre nous sont préparés. En s'y prenant bien, ce peut être une véritable bénédiction. L'accroissement de la longévité dans les années à venir modifiera nos modes de vie et de travail, comme la mondialisation et la technologie l'ont déjà fait. Qui que vous soyez, l'endroit où vous vivez, votre âge, vous devez réfléchir dès aujourd'hui aux décisions à prendre pour tirer le meilleur parti de cet allongement de la vie. Nos existences seront plus longues que par le passé, plus longues que les modèles dont nous nous inspirons pour décider de notre vie, plus longues, enfin, que ne le prévoient nos habitudes et nos institutions. Considérable, le changement est déjà en cours. Il faut vous y préparer et vous adapter en conséquence. D'où cet ouvrage. Pour vous aider au mieux dans cette réadaptation, nos auteurs, souhaitant un ouvrage à la fois pratique et compréhensible pour le plus grand nombre, ont inventés trois personnages : Jack, 70 ans, Jimmy, la quarantaine, et Jane, 18 ans. Chacun a une espérance de vie différente, se trouvant dans une situation et à une étape de vie différentes, ce qui vous permettra de vous identifiez facilement à l'un d'eux. A travers eux de nombreux thèmes majeurs comme le patrimoine, qu'il soit matériel ou immatériel, financier et/ou non-financier, sont abordés, explicités et détaillés. Ils nous expliquent, toujours au travers de leurs personnages, que pour vivre bien, il nous faudrait investir dans des actifs financiers comme la retraite ou l'immobilier, mais aussi dans des biens immatériels comme les connaissances et les relations sociales. Mais comment s'y prendre pour faire de ces années gagnées une bénédiction ? Gratton et Scott avancent l'idée d'une vie à plusieurs étages, avec des changements de direction et d'attention répétés. Les actifs matériels et incorporels devront être entretenus, renouvelés ou remplacés. Les compétences devront être mises à jour, enrichies ou supprimées, de même que les réseaux d'amis et de connaissances. Les gains seront entrecoupés d'apprentissage ou d'auto-réflexion. Comme le préviennent les auteurs, les loisirs devront devenir une " re-création ". Lynda Gratton et Andrew Scott s'appuient sur une étude réalisée en 2009 qui montre que si l'augmentation de l'espérance de vie se maintient, plus de la moitié des bébés nés depuis 2000 dans des pays plus riches pourraient atteindre leur 100e anniversaire.

01/2020

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Monographies

Colette Richarme (1904-1991). Une artiste en quête d'absolu

Ce coffret contient deux volumes consacrés à une femme peintre, Colette Richarme, et à son oeuvre. Savoyarde de naissance, montpelliéraine de coeur, parisienne par sa formation et ses liens avec de nombreuses galeries, elle a traversé le XXe siècle, en se nourrissant de tous les changements picturaux et intellectuels qui ont accompagné ce siècle. Il en résulte une oeuvre originale qui ne cesse d'osciller entre figuratif et abstrait, une oeuvre inclassable qui, depuis le décès de l'artiste en 1991, a fait l'objet de multiples expositions, de recherches universitaires et de publications, ainsi que de nombreuses donations en musées ou institutions. Cet ensemble exceptionnel est complété par la sauvegarde de tous ses écrits à la Médiathèque centrale Emile Zola de Montpellier. Il ne manquait qu'un ouvrage de référence sur cette peintre et son travail, lequel ne pouvait être que collectif afin d'aborder les multiples facettes d'une artiste qui, en dehors de la peinture à l'huile, s'est adonnée à la gouache, au dessin (plusieurs milliers), à la gravure, mais aussi à la poésie et à l'écriture (essais et roman). Sous la direction du conservateur Jean-Luc Bourges et de la présidente de l'association Richarme, Régine Monod, ce sont plus de quarante spécialistes, conservateurs, écrivains, artistes, restaurateurs et professeurs d'université, qui proposent en 120 articles des études complètes et novatrices à la fois sur la femme et sur son travail, dévoilant également près de 750 reproductions de ses oeuvres. Livre I : Une femme, une artiste Ce volume s'attache à raconter la vie et la lutte d'une femme pour se former et pour exister en tant que peintre, refusant les conventions sociales, familiales et artistiques d'alors. On y découvre les influences qu'elle a subies, les itinéraires de sa formation, les amitiés créées (notamment celle avec Louise Bourgeois), les multiples centres d'intérêt qui furent les siens mais aussi ses doutes, ses faiblesses et ses échecs. Une place est aussi accordée à ses écrits personnels et littéraires ainsi qu'à son journal qui éclaire à la fois son travail et sa démarche. Récit d'une vie d'une femme au XXe siècle et de son combat pour exister en tant que peintre. Livre II : Une artiste, une oeuvre Le deuxième volume s'attache presque exclusivement à l'oeuvre picturale qui fut la sienne essentiellement entre 1945 et 1991. Les thèmes abordés par l'artiste, tout comme les moyens d'expression utilisés (élaborant même une théorie qu'elle réussit à mettre en application dans les toiles de sa dernière période), furent si riches et variés que seule une pléiade d'auteurs pouvait en rendre compte. Une part belle est également faite à la vie de cette oeuvre à travers les expositions (Montpellier, Albertville, Paris...), les donations (Bordeaux, Gard, Montpellier, Sète, ...) et, pour finir, les inspirations qu'elle suscite de nos jours chez divers artistes contemporains.

02/2023

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Rock

De la musique plein la tête. Des années pop aux années punk

De la musique plein la tête : celle de Pierre de Chocqueuse en était pleine dès son plus jeune âge. Il en écoutait pourtant peu lorsqu'il était enfant. Son père la détestait, mais sa mère qui l'aimait lui en donna le goût. S'il ne put jouer du piano comme il le souhaitait, il se prit très jeune de passion pour ces sons harmonieusement assemblées, pour cet art volatile, impalpable, perceptible par ses seules oreilles et qui allait tant compter dans sa vie. La musique fit le bonheur de Pierre dans sa jeunesse. A Genève où vivaient ses grands-parents, le jeune frère de sa mère lui fit découvrir les Beatles et les Rolling Stones. Né au début des années cinquante, il vécut en direct l'âge d'or d'une pop musique devenue adulte, celle de la seconde moitié des années soixante et les années soixante-dix. Epoque que l'on redécouvre aujourd'hui et au cours de laquelle s'implanta dans le domaine médiatique une contre-culture militante avec ses journaux (Best, Rock & Folk, Actuel), ses émissions de radio (Campus de Michel Lancelot, le Pop-Club de José Arthur, ses films, ses livres, ses disques et ses concerts. Mélomane boulimique, curieux de tout, Pierre, le bac en poche après bien des cours privés, organise des concerts à la fac de Nanterre où il est censé faire son droit. La musique qui lui trotte constamment dans la tête lui faut alors endosser un habit de critique du rock au sein du magazine Best pour ensuite travailler pour la maison de disques Polydor dont il devient attaché de presse, puis label manager, s'occupant de nombreux artistes parmi lesquels Ringo Starr, les Who et les Bee Gees. Ces années Polydor furent aussi celles de sa découverte du jazz, une musique plus proche de sa sensibilité qui le conduira plus tard à faire carrière avec Jazz Hot. Abordés sur un ton délibérément humoristique, ces souvenirs racontent une époque aujourd'hui disparue. On y rencontre des membres de sa famille dont il est alors le mouton noir, le rebelle chevelu dont le père se demande bien ce qu'il pourra faire plus tard, mais aussi des personnages singuliers que l'on croirait sortis de romans. Tout est vrai dans ce récit écrit à la première personne qui donne envie de se replonger dans ces années bénies où tout était généreux, permissif, et plus libre. "Mon père désespérait de ne pas me voir chercher un vrai métier. Que l'on puisse gagner sa vie en jouant ou en écoutant de la musique restait inconcevable. Il m'imaginait déjà clochard, artiste à la petite semaine ou intermittent de mauvais spectacles. Lorsque, prenant de mes nouvelles, mes oncles ou ses amis demandaient ce que je faisais, il répondait laconiquement ? : "? Du tambour ? ". S'ils insistaient pour savoir dans quelle arme j'effectuais mon service, le tambour ne pouvant être que militaire, il ajoutait le plus sérieusement du monde ? : "? Chez les poilus ? ".

11/2021

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Livres animés (3 ans et +)

Berceuses et comptines d'afrique

Cible : Public de 3 ans à + "Berceuses et Comptines d'Afrique" est un livre sonore interactif pour les enfants de 3 ans et plus avec 10 chansons africaines mettant en vedette la culture de différents pays. Nous vous proposons un livre sonore qui regroupe 10 comptines et berceuses africaines. Les chansons ont été sélectionnées avec amour pour présenter aux enfants les merveilles du continent africain . Nous souhaitons que l'acquisition de ce livre sonore représente une expérience magique et éducative pour toute la famille et surtout les jeunes lecteurs. Nous considérons ce livre comme une première dans ce genre, car nous avons fait le choix de ne pas dissocier le support audio du livre en lui-même. Nous vous proposons donc un livre qui intègre l'aspect sonore ce qui donne plus d'autonomie à l'enfant. Notre objectif principal c'est que l'enfant soit autonome et libre de feuilleter son livre et d'enclencher les comptines qui lui feraient plaisir. Nous nous inscrivons dans une dynamique de pérennisation et de fluidification de la transmission. Nous avons décidé d'associer l'oral à un support physique afin que la boucle soit complète. Nous tenions à transmettre un support qui pourrait avoir plusieurs degrés de lecture et se vivre en famille. Sur la forme, les comptines, les berceuses et les illustrations permettent à chacun d'entrer par la porte qui lui convient le mieux. Les thèmes abordés dans les comptines sont divers et variés et sont le prétexte pour transmettre, valoriser, inculquer, des valeurs de vie à la fois originelles, d'actualité et universelles. Nous avons choisi de commencer par l'enfance car c'est à cet âge que l'on apprend les bases, les rudiments, que l'on grave les premiers vrais souvenirs, c'est à cet âge que l'on ouvre son esprit à la diversité et que l'on rêve en toute innocence. Les comptines et berceuses se transmettent au fil des générations, de ce fait elles s'éffritent un peu au fil de la transmission. Un mot peut être remplacé par un autre, un contexte peut différer en fonction de la zone géographique. Soyez donc indulgents l'esprit est là vivons le . Découvrez avec plaisir : Shosholoza (Zoulou/Afrique du Sud) dawda sanneh (Mandingue/Gambie) Awonye Nakie (Adangbe/Ghana) Olele moliba makasi (Lingala/Congo RDC) Ayo nene (Ouolof /Sénégal) Diarra loro lora (Dioula /Burkina Faso) Tuti gbovi(Ewe/Togo) Iny hono izy ravorombazaha (Malgache/Madagascar) Moja, mbili, tatu (Swahili/ Tanzanie) Amina tolè (Côte d'Ivoire) Les Caractéristiques du livre : - 10 comptines et berceuses africaines authentiques traduites en français et en anglais. - 20 pages + couverture toutes en papier cartonné. - 1 module sonore interactif inclus avec des boutons durables. - 3 piles longues durées remplaçables incluses. - Certifications qualité Europe, Amérique du nord. Dimensions largeur 20cm longeur 28 cm Poids : 500g Le livre est expédié avec une beau coffret cartonn

10/2021

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Fantasy

L'âge de la folie Tome 1 : Un soupçon de haine

Guerre. Politique. Révolution. Voici venu l'Age de la Folie. Dans le ciel d'Adua, les cheminées industrielles crachent leur fumée et le monde nouveau regorge de possibilités. Mais les temps anciens ont la peau dure. A la frontière du Pays des Angles, dans un bain de sang, Leo dan Brock cherche à se couvrir de gloire... et à écraser les hordes de maraudeurs. Pour vaincre, il a besoin du soutien de la couronne. Hélas, le prince Orso ne vit que pour trahir... Fondatrice de la Société Solaire, femme d'affaires et fille de l'homme le plus redouté de l'Union, Savine dan Glokta entend bien gravir l'échelle sociale par tous les moyens. Mais chez les miséreux couve une fureur qu'aucun privilège ne saurait contrôler. Avec l'aide d'une femme des collines réputée pour sa folie, la jeune Rikke lutte pour maîtriser la vue longue, un don précieux... ou une malédiction. Voir l'avenir est une chose, mais lorsque le Premier des Mages le tient entre ses mains, le changer en est une autre. Si l'ère des machines s'ouvre, celle de la magie refuse de mourir... La nouvelle trilogie de Joe Abercrombie, située dans le même univers que La Première Loi et Terres de sang " Abercrombie continue à faire ce qu'il réussit le mieux... Une histoire haletante menée sur un rythme d'enfer. " Robin Hobb " Hautement recommandé. Un roman de Fantasy épique bien construit, drôle et débordant d'énergie. A consommer sans modération. " Joe Hill, auteur de Locke & Key " Abercrombie à son sommet. Un roman intelligent, profond et finement ouvragé. J'attendais beaucoup de ce livre et il dépasse toutes mes espérances. " Nicholas Eames, auteur de Wyld " Brutal, sans pitié et pourtant plein d'humour. Bref, tout ce qu'on peut attendre de Joe Abercrombie. " Brian McClellan, auteur de La Promesse du sang " Au-delà des genres, la voix puissante de Joe Abercrombie met la barre très haut. Les amateurs de Fantasy ont beaucoup de chance qu'il ait choisi ce domaine. " Myke Cole " Le livre peut-être le plus réussi d'un auteur que beaucoup tiennent déjà pour un maître. " SFF World " Abercrombie jongle avec une galerie de personnages aux multiples facettes et à la morale souvent élastique, tous emmêlés dans les fils de leur destin complexe. " Booklist " De la Fantasy épique de haut vol peuplée de personnages remarquablement bien campés. Une violence justifiée par une critique sociale pointue et une touche de satire. Sans exagération, Abercrombie nous offre un nouveau chef-d'oeuvre de Fantasy. " B&N Sci-Fi & Fantasy Blog " Une seule chose à dire de Joe Abercrombie : c'est un maître de son art. " Forbes "Même s'il s'agit d'un premier tome, il n'y a pas de longueurs, l'auteur pose certes son décor mais très vite il entre dans le vif du sujet, prenant le lecteur dans les mailles de ses intrigues avec, comme souvent, un soupçon d'humour". La Voix du Nord

01/2022

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Musique, danse

Symphonie n°1 (conducteur A3). en sol mineur

Méhul est peut-être, sous la Révolution, le Consulat et l'Empire, le seul compositeur français d'envergure à avoir parfaitement compris et assimilé les dernières perfections de la musique de son temps. Formé par un Allemand, puis par un Alsacien, il s'est donné pour but, lors de la composition de ses symphonies, de montrer "qu'un Français peut suivre de loin Haydn et Mozart" . Haydn reste le grand modèle de Méhul ; franc-maçon, celui-ci était membre du Concert de la Loge olympique qui commanda au maître viennois, si populaire alors en France, ses six Symphonies parisiennes. En 1807, au sommet de son art, Méhul a su assurer, au service de l'opéra comique, la réciproque fertilisation des musiques allemande et française et de son propre génie orchestral. La découverte des deux premières symphonies de Beethoven constitue alors le choc qui le conduira, en l'espace de trois années, à composer ses cinq symphonies. La première symphonie, en sol mineur, frappe d'­emblée par ce double constat : sa maîtrise formelle tout d'abord, et l'économie des moyens mis en oeuvre, remarquable chez un compositeur qu'on disait bruyant (absence des trompettes, des trombones, utilisation rare des timbales), au service d'une force expressive évidente. Le premier mouvement est un allegro de forme sonate bithématique ; le premier thème, qui laisse la part belle aux grands intervalles dramatiques et aux arpèges, contient, dans une formule d'accompagnement des basses, le matériau de base (une levée sur un tétracorde ascendant) du deuxième thème, exposé en si bémol majeur. Après le développement, c'est curieusement ce deuxième thème qui sera réexposé le premier, en sol majeur ? ; procédé d'inversion, fréquent chez Méhul, qui permet au mouvement de se clore avec toute la force dramatique du premier thème. Le deuxième mouvement est un andante dont les variations contrastées montrent tout ce que Méhul doit à Haydn. Schumann, en 1838, dira de cette symphonie : "la ressemblance du dernier mouvement avec le premier de la Symphonie en do mineur de Beethoven et des scher­zos de ces deux symphonies est remarquable" . La cinquième de Beethoven et la première de Méhul ne doivent en fait rien l'une à l'autre, ayant été composées à peu près en même temps ; si le menuet de la sympho­nie de Méhul (dont la première partie est confiée aux seuls pizzicatos des cordes) est un scherzo d'esprit très beethovenien, il n'est guère dans la lettre de la cinquième symphonie. En revanche, on comprend mieux comment le thème principal du quatrième mouvement (allegro agitato), avec sa levée de trois croches répétées, a pu frapper Schumann. Ce thème est un moto perpetuo, avec une broderie de la dominante caractéristique du style de Méhul. Le deuxième thème, plus mélodique, par sa brièveté et sa répétitivité conserve la tension dramatique qui parcourt le mouvement entier jusqu'à sa fin. François Bernard

10/2018

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Histoire de France

L'insurrection de la Grande Kabylie en 1871

Le désastre de Sedan (le l' septembre 1870) sonna le glas du régime militaire en Algérie. Les colons d'Algérie accueillirent avec enthousiasme l'avènement de la république en France. Ils pensaient qu'elle allait favoriser l'assimilation juridique de l'Algérie et donc lever pour eux les obstacles à l'expansion agraire coloniale. La défaite de Sedan, la chute du second empire puis la Commune (de mars à mai 1871) plongèrent l'Algérie dans un profond désordre. L'arrogance des colonialistes n'eut plus de bornes. Les officiers en uniformes ("les capitulards" de Sedan) étaient pourchassés par les civils lors des manifestations de rue. Le spectacle que les Européens offraient aux Algériens musulmans fit vaciller l'ordre colonial. Seul le "péril indigène" avait justifié jusqu'alors les prérogatives de l'armée dans l'Algérie coloniale. Les civils d'Algérie qui se faisaient fort de maintenir seuls l'ordre colonial allaient vite déchanter. Une insurrection d'une ampleur inédite éclata alors menaçant sérieusement le système colonial. Les militaires français qui administraient le pays ont globalement été rendus responsables de l'insurrection. Selon leurs détracteurs, ils avaient favorise la concertation des conjurés afin de prouver au gouvernement civil que k pays n'était pas encore suffisamment pacifié pour accueillir de nouveaux colons et justifier l'application d'un régime administratif civil. Autrement dit, les militaires auraient provoqué l'insurrection afin de se rendre indispensables. L'ouvrage de Robin n'écarte pas cette hypothèse. Mais l'élucidation des ressorts et des différentes formes de mobilisations qui ont encadré l'insurrection est surtout la meilleure façon d'éclairer les recompositions politiques et religieuses qui travaillaient la société algérienne en profondeur. L'insurrection de 1871 a en effet été impulsée et encadrée par deux types d'organisations et de leaders distincts, les uns laïcs, les autres religieux : les Oulad-Mokrani et la confrérie Rahman . Les premiers déclenchèrent l'insurrection et l'encadrèrent seuls durant vingt-cinq jours, du 14 mars au 8 avril, jour où le cheikh de la confrérie religieuse, Mohamed Chérif Amzian El-Haddad, décréta la guerre sainte. Si la mort du principal leader des Mokrani, El-Hadj Mohammed Mokrani, k 5 mai 1871, affecta peu le cours de l'insurrection, la reddition du chef religieux, le 13 juillet 1871, amena la soumission de la plupart des tribus kabyles qui s'étaient soulevées à l'appel pour le jihad. De sorte que, à partir de cette date, seul le frère de Mohamed Mokrani, Bou Mezrag, qui avait pris la succession de son aine, poursuivit les hostilités avec un dernier carré d'irréductibles. La bipolarité de la direction de l'insurrection a été soulignée, àjuste titre ; il nous semble néanmoins que la plupart des historiens ont eu tendance à confondre les mobiles et les stratégies particulières des deux leaders de l'insurrection, Hadj Mohamed Mokrani et cheikh El-Haddad, avec les ressorts qui ont réellement ébranlé les insurgés. Ce sont ces ressorts que l'ouvrage magistral du colonel Robin éclaire.

12/2018

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Littérature étrangère

Le nègre violet. Souvenirs

Les Mémoires d'Alexandre Vertinski retracent la vie mouvementée d'un artiste unique et complet. Figure majeure et inimitable de l'art russe, poète, compositeur, chanteur, acteur, il a connu un succès retentissant en Russie comme à l'étranger et est devenu, après sa disparition, une référence pour les bardes et chansonniers russes et soviétiques. Né à Kiev en 1889, Vertinski débute sa carrière en 1916 dans le costume de " Pierrot noir ", une version expressionniste du personnage de la Comedia del Arte exprimant la mélancolie de l'âme russe. Il est devenu célèbre pendant la période de la Russie tsariste en chantant des chansons d'amour qui transportaient le public dans un monde de rêve exotique à l'eau de rose. Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, suivie de peu par la révolution d'Octobre, la clientèle de Vertinski, essentiellement les élites tsaristes, a émigré dans d'autres pays européen, suivie par le chanteur en 1918. Commence alors une vie d'errance, bohème, un exil de vingt ans dans des " villes étrangères " : Constantinople, Bucarest, Varsovie, Berlin, Paris, New York, San Francisco, Beyrouth, Jérusalem, Harbin, Shanghai. Il s'installe finalement à Paris en 1923, où il chante dans les nombreux cabarets de Montmartre, pour le plus grand bonheur des émigrés russes nombreux dans le Paris des années 1920. La scène artistique française subit alors l'influence des peintres tels que Soutine, Kandinsky ou Chagall et des compositeurs tels que Chaliapine. Rien de surprenant donc, à ce que Vertinski reste neuf ans dans la capitale française, assuré d'une audience dans le groupe des Russes nostalgiques de leur pays. En 1926, il réalise l'un des premiers enregistrements. En 1932, il décide de partir à New York, où il fréquente Marlène Dietrich et Rachmaninoff. Cependant, la grande dépression des années 1930 coupe court à son rêve et à sa carrière américaine. Il part en 1935 pour Shanghai où il rejoint l'importante communauté russe venue de Vladivostok après la victoire des bolcheviks. Pendant le Seconde Guerre mondiale, Vertinski a le mal du pays (peut-être sous l'influence de ses propres chansons) et il finit par écrire une lettre à Staline lui-même pour lui demander la permission de rentrer, en échange de sa contribution à la Russie soviétique. De manière surprenante, sa demande est acceptée et Vertinski est pris au mot. Quand il revient en Russie en 1943, il devra se produire dans tout le pays sans relâche, chantant dans les kolkhozes et les usines de Kaliningrad jusqu'à Sakhaline. Vertinski donnera un total de deux mille représentations dans ces années-là, n'épargnant aucun effort pour racheter son ancien comportement " bourgeois ". Le personnage de Vertinski sera même utilisé dans les films de propagande soviétique pour incarner les méchants, pour lequels il recevra le prix Staline en 1951. Il meurt six ans plus tard à l'hotel Astor de Leningrad.

10/2017

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Littérature française

Fred - un instituteur laïque sous la Troisième République

Jean-Paul Colin, nous propose de (re)découvrir un roman de Victor-Eugène Magdelaine, son grand-oncle né en 1876 à Chamblay dans le Jura. Un ton d'autrefois vient se mesurer à celui d'aujourd'hui sans aucune honte ni discordance. Puis on fait la connaissance de Fred, héros de ce roman, élève de l'Ecole normale laïque d'instituteurs de Lons-le-Saulnier, sous la Troisième République. Avec lui, nous franchissons le seuil d'écoles dans lesquelles l'aspect éducatif revêtait un aspect religieux et militaire et où "? labeur et vertu sont prônée ? " aux dépens de valeurs et d'enseignements réels. Fred, esprit talentueux et libre va se battre de toute sa jeunesse contre les pouvoirs oppressants de ceux qui les détiennent et dirigent. Il ne peut se contenter d'être une petite lampe dans la rue du village, il veut aussi écrire et "? peupler des déserts ? ", les siens en l'occurrence. Ils étaient là, de trente-cinq à quarante, dans une salle étroite et longue, aux murs peints en vert et qui, malgré la lumière qu'elle recevait en abondance, avait un aspect sévère et triste. Ils étaient là, de trente-cinq à quarante jeunes gens, qui aspiraient à l'Ecole normale. Courbés sur de vieux pupitres en chêne que le temps et l'usage avaient mordorés, on ne voyait que leurs dos et le dessus de leurs têtes : têtes aux chevelures de nuances variées ; dos puissants ou malingres. Et dans le silence on entendait le crissement des plumes, le frottement des semelles ferrées sur le parquet, des toux nerveuses, des soupirs de contentement ou de désespoir. Ils commentaient la parole de Vauvenargues : "Les grandes pensées viennent du coeur" . Ils écrivaient, biffaient, ajoutaient, et les phrases se suivaient, boiteuses, incohérentes, insignifiantes, énigmatiques ; mais ce débordement de phrases, cette multitude de mots allaient, couraient vers l'horizon brumeux et lointain où était écrit : "Les grandes pensées viennent du coeur" . Assis au bureau, M. Rachel, professeur surveillant, lisait. Tandis que sa main gauche tournait les feuilles, sa dextre tortillait une barbe noire correctement taillée. Fred avait remarqué qu'il portait une bague où rutilait un diamant, et que deux minuscules boutons en or se détachaient sur la blancheur immaculée de son plastron de chemise. Mais son admiration déjà fort excitée n'eut plus de bornes lorsque, M. Rachel circulant dans la salle, il constata qu'il laissait après lui des effluves discrets d'héliotrope. Cependant les aiguilles de la pendule tournaient ; midi allait bientôt sonner. Pendant quatre heures, les candidats avaient successivement raisonné leurs problèmes, écrit une dictée, composé une dissertation ; mais bien qu'inhabitués à d'aussi longs efforts, la matinée leur avait paru courte. Ils jetaient un dernier coup d'oeil sur leurs copies, corrigeaient une faute, mettaient une virgule, rectifiaient une lettre ; tous ces gestes accusaient la fatigue et l'énervement. - Encore cinq minutes, messieurs ! annonça M. R

05/2017

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Méthodologie

Philosopher. Kit de démarrage

Depuis l'Antiquité, la philosophie est une activité essentiellement argumentative. Pour apprendre à philosopher, il ne suffit pas de connaître des notions abstraites et de se référer aux doctrines de tel ou tel penseur. Le premier savoir-faire du philosophe est la capacité d'examiner de façon critique un raisonnement, de le défendre, de le réfuter ou de l'amender. Ce manuel fournit les outils pour acquérir ce savoir-faire indispensable à la compréhension et à la pratique de la philosophie. Rosenberg invite les étudiants - et toute personne curieuse de comprendre ce que font les philosophes - à découvrir (1) en quoi consiste un argument et ce qui permet d'apprécier sa force ou sa faiblesse, (2) comment les arguments s'enchaînent dans un essai philosophique, (3) quels sont les pièges cachés qui peuvent dévaloriser une argumentation, et(4) pourquoi, comme Rosenberg le dit, "ce n'est qu'en philosophant qu'on peut devenir philosophe ". Les nombreux exemples qui accompagnent les explications assurent la bonne compréhension des sujets abordés ; les citations et casse-têtes qui complètent le volume donnent l'occasion d'exercer les compétences acquises. Par des exemples variés présentés de manière limpide, Rosenberg nous fait découvrir les questions qui font vibrer les philosophes de son acabit, la manière dont on peut jongler logiquement avec les concepts, à quoi servent les expériences de pensée, où se nichent les erreurs de raisonnement et les pièges de la raison. Produire un raisonnement juste, contrer un raisonnement défectueux, avoir une approche critique mais bienveillante, tels sont les exercices mentaux que le lecteur est amené à réaliser, sans même s'en rendre compte, en parcourant les pages de cet ouvrage qu'on pourrait dire initiatique. Le manuel de Rosenberg est à la fois accessible, agréable à parcourir et tout à fait stimulant pour l'esprit critique. A mettre entre toutes les mains ! Nicolas Gauvrit, Esprit Critique Le livre de Rosenberg vient combler une lacune dans le genre de l'introduction à la philosophie car il propose une méthode qui n'est ni historique ni notionnelle mais argumentative. La philosophie étant essentiellement une démarche argumentative, visant à défendre une thèse avec des arguments et des raisonnements, apprendre à philosopher, dans cette perspective, ce n'est pas connaître les "idées" des "grands auteurs" qui jalonnent l'histoire de la philosophie ni les " problématiques" propres à une "notion" qu'on va pouvoir recaser dans tel ou tel sujet de dissertation ; philosopher, c'est apprendre à argumenter. Il s'agit donc, comme le dit Pascal Engel en ouverture de sa préface, "d'introduire à la philosophie par l'usage de l'argument et de la critique en acte" . Je recommande donc vivement la lecture de ce livre tonique et intéressant qui n'a pas vraiment d'équivalent en France dans le domaine (pourtant saturé) des livres d'introduction à la philosophie. Henri de Monvallier, En attendant Nadeau

09/2022

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Parapsychologie

Méthode de développement des facultés supranormales

Avec cette méthode progressive, vous allez pouvoir développer vos dons de double vue, de télépathie, et même vous initier au sommeil somnambulique. La méthode décrite dans ce livre est la conclusion de milliers d'expériences entreprises pendant plus de vingt années sur un nombre considérable de sujets. Comparable à une méthode de dessin ou de musique, elle donne toujours des résultats positifs que chaque expérimentateur sera à même d'apprécier. La méthode : la connaissance du monde extérieur nous est donnée par nos sens, mais ceux-ci sont extrêmement bornés. Nous ne pouvons entendre ou voir une personne qu'à la condition d'être à proximité d'elle, et nous ne pouvons échanger nos idées avec elle que par l'intermédiaire de mots qui varient d'un peuple à l'autre et qui, le plus souvent, trahissent, volontairement ou non, notre pensée. Cependant, la science a pu, dans une certaine mesure, étendre nos sens : le microscope et le télescope ont agrandi le champ de notre vision dans l'infiniment petit comme dans l'infiniment grand. Le téléphone et la télévision ont résolu techniquement certains de ces problèmes. En outre, la science nous a laissés entrevoir l'existence d'innombrables modes vibratoires, dont une infinitésimale partie seulement est perceptible. En effet, notre oreille n'enregistre que les vibrations de 32 à 33000, notre oeil ne perçoit que celles comprises entre les 450 trillions de la lumière rouge et les 750 trillions de la lumière violette ; de sorte qu'en intercalant même les vibrations de l'électricité et de la chaleur, on se trouve encore en présence de lacunes qui défient l'imagination. Ces lacunes correspondent-elles à des vibrations réellement émises dans l'univers, ou, au contraire, ne sont-elles que la conséquence d'un néant, d'une discontinuité absolue dans la succession vibratoire ? Cette dernière hypothèse n'est compatible ni avec les lois de la nature, qui ne procède que par transitions, ni avec les acquisitions de la science qui découvre l'existence de vibrations nouvelles, à mesure qu'elle progresse, et il nous faut conclure que, selon toute probabilité, il existe d'innombrables centres vibratoires qui échappent à notre conscience et dont la perception nous donnerait la connaissance de mondes insoupçonnables. Faut-il admettre que nous ne connaîtrons ces mondes inconnus que par les lents progrès de la science ? Ne pouvons-nous suffisamment affiner nos perceptions actuelles pour étendre nos investigations ? Ne pouvons-nous acquérir des sens nouveaux et accroître indéfiniment le champ de notre conscience ? Cette question se résout immédiatement par l'affirmative si l'on admet l'existence des phénomènes supra normaux qu'on trouve relatés dans les écrits anciens et chez certains auteurs modernes comme la double vue, la télépathie, le sommeil somnambulique. Mais ces phénomènes, dont nous allons cependant démontrer l'existence par la suite, sont discrédités ; c'est pourquoi, ils ne font pas partie de l'enseignement officiel et ne sont pas étudiés par le monde savant.

06/2022

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Esthétique

Nouvelle revue d'esthétique N° 32, 2023-2 : Bernard Teyssèdre

Bernard Teyssèdre est décédé le 29 décembre 2021 à l'âge de 91 ans. Son oeuvre, construite depuis le moment où il explora l'Italie en vespa pour alimenter ? L'Esthétique des arts plastiques du Haut Moyen Age italien"sa maîtrise sous la direction d'Etienne Souriau, est d'une ampleur et d'une variété telles qu'on a peine à s'en faire une idée un tant soit peu synthétique. Dès le commencement, dans les années 1949-1952, à L'Ecole Normale supérieure, il ouvrit rapidement une pluralité de portes par lesquelles il ne cessera de passer : celle de l'histoire de l'art, celle de l'esthétique et celle aussi de la philosophie dont il préparait alors l'agrégation. Teyssèdre navigua entre ces pôles et, pour ainsi dire, les jouant l'un avec ou contre l'autre, rêvant d'une esthétique attentive aux oeuvres, d'une histoire de l'art rompue à la pensée synthétique autant qu'à l'analyse des particularités (notamment de l'art contemporain) et d'une philosophie que l'art ne cesserait d'interroger profondément, au lieu d'en être un simple sujet de passage.

Titulaire de deux thèses publiées, l'une sur Roger de Piles et le débat du coloris, l'autre, sur l'art au Grand Siècle, il fut aussi commentateur de l'esthétique de Hegel, co-traducteur et interprète de l'iconologie panofskyenne, de Wölfflin, un moment séduit par la littérature (pour la série de récits concentrés de ? Romans-éclairs", Grasset, 1961, puis un essai-roman hors genre ? Foi de fol", Gallimard, 1969), critique d'art au ? Nouvel Obs ? et Professeur à l'Université Paris 1- Sorbonne de 1969 jusqu'à sa retraite en 1992. Quant à l'étendue et la variété remarquables de son oeuvre, on peut encore souligner sa fascination pour la vie " ? nvisible ? du précambrien autant que pour le diable ou les anges, pour ? L'Origine du monde ? de Courbet autant que pour le " ? outoir zutique ? de Rimbaud.

En outre, à l'Université Paris 1 Sorbonne, il joua un rôle institutionnel considérable : à partir des années 70, il fut l'un des principaux inspirateurs de l'installation ? 'un enseignement en arts plastiques fondé sur la pratique en interaction avec la théorie, à tous les étages de la formation, y compris la recherche. Il fut le premier à définir et à instaurer la sorte de thèse fondée sur une pratique artistique qu'on appelle aujourd'hui création-recherche (ou recherche-création).

Tout cela justifie que la ? Nouvelle Revue d'esthétique" lui consacre un dossier, à la manière de ceux naguère dédiés à Etienne Souriau, et Gérard Genette. Comme pour ces derniers, il comportera une rubrique " ? tudes ? avec des articles de recherche inédits, relatifs aux divers sujets abordés dans les livres de Bernard Teyssèdre, ainsi que des rubriques de documents, notamment biographiques et bibliographiques, et de témoignages, relatifs par exemple à son rôle historique dans le cadre universitaire. ? u1 : p>

02/2024