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Papa Demba Sambe

Extraits

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Histoire internationale

Fidel Castro. Biographie à deux voix

Résultat de plusieurs semaines d'intenses conversations entre Ignacio Ramonet et Fidel Castro, cette " biographie à deux voix " donne les clés de la révolution cubaine à travers le parcours personnel et politique du dernier " monstre sacré " de la politique internationale. Quelle a été son enfance ? Où et quand s'est forgé le rebelle ? Quelles étaient ses relations avec Che Guevara ? Comment sa petite guérilla a-t-elle vaincu la puissante armée de Batista ? Le monde a-t-il été au bord de la guerre nucléaire pendant la " crise des missiles " d'octobre 1962 ? Combien de fois a-t-on tenté de l'assassiner ? Quelle impression lui a laissée le pape Jean-Paul Il pendant sa visite à Cuba en 1998 ? Pourquoi critique-t-il si âprement Felipe Gonzalez et José Maria Aznar alors qu'il vante les qualités du roi Juan Carlos ? Quels souvenirs garde-t-il de François Mitterrand, de Régis Debray, du commandant Cousteau ? Comment explique-t-il l'" affaire Ochoa " ? Que pense-t-il de la globalisation néolibérale, de la guerre en Irak et du président Bush ? Pourquoi les autorités cubaines ont-elles arrêté quelque soixante-dix opposants non violents en mars 2003, et appliqué, la même année, la peine de mort aux responsables du détournement d'un bateau ? Le régime souffre-t-il de la corruption ? Le socialisme cubain est-il vraiment " irrévocable " ? Quel est le secret de l'alliance avec Hugo Châvez ? Quelles sont les orientations actuelles de la politique et de l'économie cubaines ? Qu'adviendra-t-il après Fidel Castro ? L'entretien exhaustif d'Ignacio Ramonet donne lieu à des réponses inédites, et constitue une démarche que la figure éminemment controversée de Fidel Castro rend passionnante. C'est aussi un récit instructif sur le passé, le présent et l'avenir de la révolution cubaine et de l'Amérique latine alors que prend fin le long règne du comandante.

02/2007

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Récits de voyage

Sur les pas de Sigéric Tome 1 : La Francigena de Calais (France) à Aoste (Italie) - 44 jours, 1 134 km

Marcher sur les traces de Sigéric, archevêque de Canterbury (Angleterre), c'est refaire son parcours à partir de Rome après avoir reçu le pallium, symbole de son autorité épiscopale, des mains du pape Jean XV. En 990, il y a dix siècles, il suivit les voies romaines. En cette année 2020, année pandémique de la Covid-19, je vous invite à revivre ce voyage comme je l'ai vécu. Durant 44 jours, j'ai marché entre Calais (France) et Aoste (Italie) en passant par la Suisse (Lausanne, col du Grand-Saint-Bernard). Je n'ai pas pu partir de Canterbury pour cause de quarantaine. L'an prochain, si les conditions le permettent, j'ai grand espoir d'effectuer la seconde partie, d'Aoste à Rome. Ce parcours très solitaire, portant à l'introspection et à la réflexion, est différent des chemins vers Compostelle. Les accueils sont moins nombreux, de grande qualité par leur convivialité et l'engagement des bénévoles à aider le cheminant, le pèlerin. Il m'a fait découvrir de nombreux lieux français et suisses dont je méconnaissais la richesse. Ce fut le cas en France avec quelques cathédrales et basiliques telles Arras, Saint-Quentin, Laon, Reims (cathédrale et basilique Saint-Rémi), Langres, Besançon... Mais aussi quelques abbayes en activité, ou, hélas, en ruines comme celle de Vauclair, et des lieux historiques. Les affres des guerres mondiales subies dans les régions traversées ont fait de nombreux dégâts. J'ai pu constaté avec quel courage, quelle détermination, la volonté des hommes a relevé le défi de reconstruire sans oublier l'essentiel. En Suisse, dans les cantons de Vaud et du Valais, ce fut différent, plus onéreux aussi. j'ai toutefois fait de belles rencontres. Les moments forts sont la cathédrale de Lausanne, l'abbatiale de Romainmôtier, l'abbaye de Saint-Maurice d'Agaune, et bien sûr, l'Hospice du Grand-Saint-Bernard. Plus de photos sur mon blog : www. bourguignon-la-passion. fr

01/2021

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Thérèse de Lisieux

Eloge d'une guerrière. Thérèse de Lisieux

Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière. A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Eglise et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même. Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est " une glorieuse guerre " . En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur. Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.

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Sciences historiques

Ouverture, société, pouvoir . De l'Edit de Nantes à la chute du communisme

Le passé de l'Europe offre des alternances de systèmes politiques bloqués et repliés sur eux-mêmes, incapables d'évoluer, et de moments où les portes s'ouvrent sous l'effet de l'audace ou de l'imagination de certains individus. Mise en lumière par des philosophes et sociologues (Henri Bergson, Karl Popper...), l'idée d'ouverture s'incarne ainsi dans l'histoire avec Henri IV signant l'édit de Nantes ou avec Philippe d'Orléans renversant les alliances de la France ; plus tard, les initiatives d'un Khrouchtchev ou d'un Gorbatchev auront un impact évident sur la marche du temps. Chacune à sa manière, d'autres figures, par exemple celles du protestant bâlois Thomas Platter au XVIe siècle, de l'écrivain et voyageur Robert Challe et du pape Benoît XIV au XVIIe siècle, celle du roi Louis XVIII et, au XXe, celles des grands résistants, de Jean Monnet ou d'anciens communistes comme Annie Kriegel ou Auguste Lecoeur brisent un carcan et affrontent le grand large - ce que des hommes aussi divers que Henri II, Charles X et dans un tout autre genre Thorez ou même Kanapa ne veulent ou ne peuvent pas faire. L'esprit de tolérance (religieuse, politique, intellectuelle, diplomatique), l'acceptation d'univers mentaux différents ou minoritaires, le souci également de la croissance économique et de la richesse des nations, voilà ce qui attire à des degrés variables les personnalités d'" ouverture ", qu'elles aient ou non des responsabilités politiques. L'examen, par d'excellents spécialistes, de quelques moments clefs auquel Emmanuel Le Roy Ladurie invite son lecteur à l'aide de cet outil d'investigation neuf se révèle très éclairant. A côté de la recherche sur les tendances lourdes et le temps long (par exemple le climat) qu'il affectionne par ailleurs, le grand historien donne ici, lui aussi, une nouvelle preuve d'ouverture, d'audace et d'imagination.

04/2005

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Sciences historiques

1492

Cette année-là, trois caravelles rencontrent un continent ; s'effondre le dernier royaume islamique d'Europe ; les Juifs sont expulsés d'Espagne ; un Borgia est élu pape ; meurent Laurent le Magnifique, Piero della Francesca, Casimir IV, roi de Polo-gne, Ali Ber, roi du Songhaï ; la Bretagne devient française, la Bourgogne disparaît ; l'Angleterre renonce au continent et se tournera vers les colonies ; débarquent en Europe le chocolat, le tabac, le maïs, la pomme de terre ; en Amérique arrivent la roue, le cheval et la variole ; Martin Behaïm construit à Nurem-berg la première sphère terrestre ; on publie à Ferrare le premier plan d'urbanisme ; on émet à Gênes la première lire ; le professeur Antonio de Nebrija fait paraître à Salamanque la première grammaire en langue vulgaire ; à Genève apparaît la syphillis ; au Vatican, on tente peut-être la première transfusion sanguine ; en Italie, on imprime pour la première fois le traité d'harmonie musicale de Boèce ; à Mayence, Middleburg prophétise la Ré-forme et annonce Luther ; en Espagne, on représente la première pièce de théâtre sur une scène fermée. Cette année-là, Anvers supplante Venise au coeur de l'économie-monde ; l'Europe se tourne vers l'Atlantique, oubliant l'Est et son passé oriental, la Méditerranée et sa composante islamique. Elle se rêve pure, romaine et non plus jérusalmite. Se forge ce qui deviendra tantôt le rationalisme, tantôt le protestantisme ; s'inventent la démocratie et la classe ouvrière. On fait le projet d'un Homme nouveau. Commence à s'écrire l'Histoire telle que les nouveaux maîtres la raconteront pour leur plus grande gloire, vantant leur passion de la Raison, l'audace de leurs découvertes, leur goût de la vérité, leurs rêves de monuments et de musique. J'ai voulu comprendre ici cette catastrophe comme disent certains mathématiciens , cette bifurcation comme disent des physiciens , ce rendez-vous, comme pourrait dire, plus simplement et sans doute mieux, le commun des mortels. J. A.

09/1991

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Policiers

Suburra Tome 2 : Rome brûle

Rome, de nos jours. Samouraï, le chef des mafias de la capitale, est en prison, peut-être pour toujours. Sebastiano, son représentant, tente de maintenir son emprise sur les différentes bandes, Siciliens, Calabrais, Napolitains et Gitans, qui mettent la capitale en coupe réglée. L'annonce par le pape François d'un nouveau Jubilé qui va attirer des millions de pèlerins et relancer des travaux publics aiguise les appétits et Fabio, l'étoile montante du trafic de drogue, commence à remettre en cause la suprématie des chefs du moment. Martin, le nouveau maire de Rome, veut nettoyer les écuries d'Augias. Pour piloter les grands projets urbains il désigne Adriano Polimeni, un sénateur communiste intègre. Tandis que Chiara la séduisante députée pleine d'ambition trouble Sebastiano, le mafieux qui rêve de retour à une vie normale. Les coups bas et les violences des truands seront peu de choses à côté de ce qui se passera dans les coulisses du Capitole, la mairie de Rome, où sévissent les vieux ripoux comme Temistocle Malgradi, représentant des intérêts des constructeurs. Contre Martin, Malgradi et l'évêque don Giovanni qui veulent le mettre hors jeu, Sebastiano déclenche une opération d'obstruction apocalyptique, et bientôt Rome brûle... Cette fois encore en collaboration avec Carlo Bonini, Giancarlo De Cataldo poursuit le bouillonnant fleuve feuilletonesque sur les dessous de Rome qu'il a lancé avec Romanzo criminale. En s'appuyant sur une connaissance très fine des réalités romaines, les auteurs restituent les parlers de la rue aussi bien que les "éléments de langage" des politiciens, les accents des différentes mafias et la phraséologie des intellectuels, avec un accent particulier mis, cette fois, sur un milieu politique aussi dépourvu de scrupule que le Milieu tout court. Un récit qui opère aujourd'hui quasiment en temps réel (quiconque suit l'actualité de la capitale italienne reconnaîtra sans mal la plupart des protagonistes), et que les auteurs réussissent par leur talent à transformer en oeuvre d'art.

09/2016

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Histoire et Philosophiesophie

L'affaire Galilée : une supercherie du sot XIXe siècle ?

En l'an 1630, meurt l'homme de génie qui avait révolutionné l'astronomie théorique, Johannes Kepler, que le clergé luthérien avait persécuté en raison de ses idées scientifiques. Débarrassé de cette inopportune concurrence, le premier astronome (et astrologue) qui ait tourné une longue-vue en direction du ciel étoilé, Galileo Galilei, fait imprimer un livre rétrograde, dans lequel il conteste toutes les idées novatrices de Kepler, interprète à sa façon trois passages de l'Ancien Testament pour démontrer la thèse héliocentrique et propose deux " preuves" absurdes en faveur de la rotation de la terre. En cette période extraordinairement agitée (le Saint Empire est ravagé par une terrible guerre de religion qui tourne au génocide ; la guerre larvée entre Bourbons et Habsbourg risque à tout moment de déchirer la catholicité), le pape Urbain VIII ne veut en aucun cas troubler l'esprit de ses ouailles, déjà agitées par la reprise de la querelle opposant les théologiens sur la grâce divine et la prédestination. En 1616, Galilée avait juré de ne plus présenter ses thèses comme avérées tant qu'il ne pourrait les prouver et de ne plus s'adonner à l'exégèse de la Bible et des écrits des Pères de l'Eglise. En 1632, par son Dialogue, il se rend coupable de parjure. En juin 1633, l'Eglise condamne au silence, essentiellement pour des raisons de politique et de discipline, un lamentable théoricien en matière d'astronomie. Ni génie, ni martyr, Galilée fut, avant tout, un mégalomane importun, avide de gloire et d'argent. Il meurt en 1642, quelques mois avant la naissance de Newton, le génie qui révolutionnera l'astronomie théorique en parachevant les travaux de Kepler. La douche froide assénée à la vanité de Galilée, en 1633, par le Saint-Office, deviendra aux XIXe et XXe siècles le symbole de " l'obscurantisme religieux ", pour les champions de l'anti-catholicisme.

08/2010

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Famille

L’émigration basque et béarnaise en Amérique. Histoires familiales en construction

L'Argentine a été la destination de dizaines de milliers de Pyrénéens dont les historiens retrouvent des traces grâce aux registres des agents d'émigration installés au Pays Basque ou en Béarn. Arrivés à bon port, les immigrés ont consacré de longues heures à décrire aux familles restées en Europe, la nouvelle vie dans la Pampa. Les lettres rédigées sur de modestes bouts de papier, ont été gardées comme des trésors pendant des décennies. Les feuillets jaunis transcrits du village d'Ordiarp ou du bourg de Lucq sont ainsi des exemples des correspondances oubliées dans les greniers que les chercheurs décryptent. Comme le montrent la dizaine d'auteurs du livre dirigé par Isabelle Tauzin-Castellanos et Benat Cuburu-Ithorotz, les réseaux informels, les liens de parenté et de cousinage ont favorisé les départs qui concernaient aussi bien des professionnels aguerris comme les travailleurs des métiers du cuir, que des jeunes femmes en quête d'une liberté, loin de la ferme ancestrale. Pour celles qui ont à peine fréquenté les bancs de l'école, "L'amerique" est promesse d'indépendance au nord comme au sud du continent. Le Nouveau Monde a inspiré d'autres fois la mélancolie des poètes de la diaspora basque chantres d'une terre natale bienheureuse, où la pauvreté était compensée par la solidarité. Aujourd'hui, les associations de descendants d'émigrés se sont développées en Béarn, au Pays basque ou dans les autres territoires comme la Corse, les Alpes, l'Aveyron ou l'Alsace, avec une forte émigration au XIXe siècle. Ces groupements bénévoles, consacrés à la généalogie, ont acquis une solide expérience et apportent de précieux conseils pour tisser les liens et entreprendre ensuite le grand voyage dont rêvent les descendants des deux côtés de l'Atlantique. Les auteurs de L'émigration basque et béarnaise en Amérique : histoires familiales en construction, espèrent que la lecture des différents chapitres de ce livre aidera à franchir le pas pour retrouver les lointains cousins et recomposer la mosaïque des histoires familiales transatlantiques.

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Histoire de l'Eglise

Le Christianisme en histoire(s). Tome 1

Avec deux mille ans dhistoire, lEglise apparaît aujourdhui encore comme un continent largement inexploré. Plutôt que de laborder de front, Philippe Roy- Lysencourt a choisi de lexplorer à travers des événements ciblés, mêlant faits majeurs et anecdotes, offrant aussi des portraits de personnages connus ou méconnus mais aussi de lieux illustres et insolites qui sinscrivent dans la grande Histoire du christianisme. Chaque chapitre a été ciselé comme une véritable pièce dorfèvrerie, chaque affirmation ayant été vérifié et contre-vérifié afin de donner aux lecteurs des informations justes et agréables à lire. Plus quune longue description, le sommaire indique la richesse et loriginalité de cet ouvrage de belle facture. Au sommaire : Jésus-Christ centre et fin de lhistoire , LAve Maria ou Salutation angélique , Le procès posthume du pape Formose , Les frères Lémann et le Postulatum pro Hebraeis au concile Vatican I , La grippe espagnole dans le diocèse de Québec en 1918 , Le premier concile oecuménique du Vatican (1869-1870) , Le père Lagrange et lEcole biblique de Jérusalem , La Reconquista espagnole , Les premiers cultes rendus aux saints , La Chandeleur , François dAssise et le sultan Al-Malik al-Kâmil , Antonin Jaussen : un espion dominicain pendant la Première Guerre mondiale , Lattentat dAnagni contre Boniface VIII , La fondation du Séminaire français de Rome , Les massacres de Septembre 1792 , DIsraël au Carmel : le "chemin de Damas" dEdith Stein , La question sociale et lencyclique Rerum novarum , Le mariage fictif de Madame de la Peltrie , Les diaconesses dans lAntiquité chrétienne et au Moyen Age , Thomas More face à sa conscience , Les rugissements du Lion de Münster , Saint Dominique et la fondation des Frères prêcheurs , Paul de Geslin de Kersolon : un prêtre au service de la presse populaire catholique , Marie Guyart de lIncarnation A propos de l'auteur : Philippe Roy-Lysencourt est docteur en Histoire et docteur en Sciences des religions et chroniqueur dans le bi-mensuel LHomme Nouveau. Il est chargé de cours à lUniversité Laval (Canada) et à lInstitut catholique dEtudes supérieures (France). Ses recherches porte essentiellement sur lhistoire du christianisme contemporain.

08/2022

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Romance historique

L'empire d'une passion

Ce roman relate l'histoire d'un amour né dans une atmosphère de guerre, entre un jeune arabe et une jeune française. A travers la première partie de cet ouvrage, l'auteur relate des évènements et les faits historiques d'une guerre avec toutes ses atrocités et ses conséquences désastreuses pour les deux parties en conflit. Les péripéties de cet amour vécu par Aïssa et Ivette dans une conjoncture de guerre, furent un défi aux préjugés établis dans cette société clanique et sectaire. D'un côté, la colonisation française, qui prônait une politique discriminatoire, réprimait toute révolte de la population algérienne avec violence pour garder le statu quo. De l'autre côté, une population algérienne, reléguée au second plan et qui n'avait comme autres alternative que de prendre les armes, pour recouvrir son indépendance. Aïssa et Ivette, l'amour dans les coeurs, traversèrent ce périple parcours très pénible en payant cher de leurs corps et de leurs âmes. Ils sortirent indemnes de cette guerre, grâce à la force de leur amour qui a triomphé sur la haine. L'indépendance chèrement acquise, Aïssa comme tous ses concitoyens, découvrit la réalité amère qui n'honorait pas les sacrifices consentis par ce valeureux peuple. Il s'engagea dans un autre combat pour préserver les acquis et pour conserver les valeurs et la solidarité qui avaient fait du peuple algérien un symbole de la lutte contre le colonialisme. Les dirigeants qui se succédèrent, faillirent à leur mission qui était la construction d'une nation et s'engagèrent dans la lutte pour le pouvoir. Ils négligèrent la vraie mission qui est de servir le pays. Le pouvoir pris par la force et sans aucune légitimité mena le pays vers la décadence. Aïssa, la tristesse dans le coeur, en paya les frais et continua la lutte pour la réalisation des idéaux du peuple algérien. L'amour qui unissait Aïssa et Ivette était plus fort que tous les malheurs qui les ont frappés. La séparation conjoncturelle, dans le temps et dans l'espace, n'avait point altéré leur relation.

02/2021

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Théologie

Seuls l'amour et la paix construiront le monde et l'humanité. Une lecture de quelques péricopes de l'Evangile

L''Evangile est la source qui nourrit l'humanité. Il donne à l'homme de quoi s'abreuver pour se réaliser pleinement à l'intérieur du monde. On le sait, l'homme est capable de bonnes choses, mais il est aussi capable du mal. Avant d'aller loin dans l'Antiquité pour définir l'homme comme "un loup pour l'homme" , pensons aux deux récentes guerres mondiales dont la banalisation du mal par leurs auteurs a conduit à décimer une partie de notre humanité. Les guerres continuent et sont encore plus violentes. Entre l'Ukraine et la Russie, le torchon brule en ce moment. Le Pape François a eu raison de dire que nous vivons une troisième guerre mondiale plus destructrice que les deux premières, mais elle se dissimule dans le fait qu'elle est plus dispersée partout sur nos différents continents. L'objectif poursuivi par cet ouvrage est de retourner à cet Evangile qui inspire à l'humanité la voie par laquelle, elle ira vers la fraternisation et la paix, et ne se mangera pas. Méthodologiquement, le choix des textes à lire ici se limite aux évangiles souvent écoutés dans les liturgies de nos Eglises. Cette option permet aux lecteurs du livre, dans les milieux pastoraux comme académiques, de pouvoir y trouver leur compte. En fait, ce livre tente de présenter le Christ comme celui qui vient renouveler une humanité qui s'aime et qui croit en la fraternité de ses membres. Il a une vision qui invite au vivre-ensemble dans la paix par l'amour les uns des autres. Cet ouvrage se structure en douze chapitres courts et simples, facilement abordables, pour ressortir cette vérité incontournable. Chaque titre de chapitre porte lui-même une partie de la vérité qu'il veut partager. Ils sont, tous, accompagnés des péricopes de l'Evangile révélateurs de l'intention divine de sauver l'humanité par amour et par l'amour. Les commentaires sont une lecture qui en dévoile toute la densité théologique.

08/2023

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Histoire de France

Junot. Premier aide de camp de Napoléon 1771-1813

Un personnage au caractère ambigu Junot est le plus célèbre des inconnus de l'entourage de Napoléon ! En effet, aucune biographie sérieuse ne lui a été consacrée depuis celle de Jean Lucas-Dubreton en 1937. Il a fallu utiliser en priorité les archives émergeant directement du passé, en direct du " présent " de Junot, en particulier les correspondances des tous les intervenants, les nominations, les comptes rendus, les journaux... puis les mémoires, bien sûr, mais avec parcimonie et méfiance, y puisant avant tout les témoignages directs, introuvables ailleurs, pour tenter de restituer un portrait plus proche de la réalité. Junot renait, reprend une forme première il apparait un personnage complexe, à la fois attachant, et, de temps en temps, il faut bien le reconnaitre, emporté et décevant. Il était un être de paradoxes, se montrant toujours un sujet dévoué, un camarade irremplaçable, un mari consciencieux ; mais aussi, à l'inverse, poussant son amour pour Napoléon, la gloire, l'argent et les femmes, à l'extrême, jusqu'à l'exagération... jusqu'à l'exaspération de ceux-là même. Un jour courageux jusqu'à la témérité, le soldat idéal et, soudain, le lendemain, doutant et hésitant. Junot est un héros atypique de l'épopée napoléonienne : on trouve, en cherchant un peu, un vrai soldat, humainement attachant, avec ses enthousiasmes et ses angoisses... ses forces et ses faiblesses... ses amours et ses haines. Sa plus grande crainte sera toujours de n'être plus aimé de Napoléon et c'est pourquoi la seule fonction à laquelle il tiendra toute sa vie le plus fut celle de Premier aide de camp, une distinction plus amicale que hiérarchique. Il l'a d'ailleurs été chronologiquement et en titre. Le général Junot fût un soldat qui paya très cher son dévouement : il perdit pieds peu à peu, tourmenté dans ses chairs et dans sa conscience ; il souffrit jusqu'à l'insupportable. La malheureuse fin du général acheva de jeter un voile sombre, semé de doutes et de calomnies, sur son histoire. On ne meurt pas impunément dans la démence...

06/2020

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Histoire de l'Eglise

Arméniens et catholiques, de l'émancipation au schisme. Une identité contrariée en temps de l'éveil des nationalités (

Ce travail rend compte de l'étroite connexion entre ces évènements et ceux qui secouent l'Eglise romaine en Europe au temps du Printemps des Peuples, et qui ont contribué au développement du catholicisme intransigeant. Peut-on être à la fois Arménien, membre d'un Millet ottoman et catholique ? cette question est sous-jacente aux multiples conflits qui ont émaillé l'histoire de cette communauté au cours du XIXe siècle. Les Arméniens catholiques de l'empire ottoman, attachés à réaliser l'union avec les Arméniens apostoliques, se sont partagés entre partisans de l'alignement sur la discipline latine et partisans du maintien des usages de l'Eglise arménienne et d'une autonomie relative de leur institution patriarcale. Ces divisions ont connu deux moments de tensions extrêmes, entre 1847 et 1853, autour de la condamnation de la société Hamazkeyats (La Nation Unanime), symptomatique du Réveil culturel arménien initié par les mékhitaristes de Venise, et entre 1867 et 1888, avec la formation d'un schisme arméno-catholique. Ce travail rend compte de l'étroite connexion entre ces évènements et ceux qui secouent l'Eglise romaine en Europe au temps du Printemps des Peuples, et qui ont contribué au développement du catholicisme intransigeant. Désir d'union et affrontement d'ecclésiologies antagonistes, sujets du Sultan ou " sujets " du pape, " nation " attachée aux traditions et portée vers la modernité, uniformisation sur le modèle de la discipline latine ou respect des disciplines orientales, protection étrangère ou loyauté ottomane, telles sont en résumé les thématiques antagonistes qui sont à l'oeuvre au cours de ces décennies de formation confl ictuelle de la communauté arménienne catholique dans un contexte de sécularisation croissante. Elles touchent toutes à la question de fond de cette étude : comment faire Eglise et " nation " avec des fidèles dispersés, des juridictions séparées et des disciplines ecclésiastiques incompatibles entre elles, des patronages et des réseaux laïcs influents et concurrents, dans un empire en état de guerre endémique et pour lequel les questions religieuses offrent à des puissances étrangères l'occasion de fréquentes interventions ?

06/2022

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Critique

Un an de lecture. Voyage autour des livres

Ces impressions de voyage d'un vagabond sans boussole au pays des livres sont l'occasion d'évoquer de nombreux souvenirs qui ont jalonné ma vie de lecteur. Je parle de mes auteurs préférés, de mon goût pour la lecture et de la manière dont j'ai formé ma bibliothèque. Celle-ci totalise plus de sept mille livres et comme l'univers, elle est en expansion permanente. Lorsque les livres dénichent un terreau propice, ils prolifèrent tel un organisme vivant et vous n'y pouvez rien. Chaque jour, les livres sont de plus en plus serrés sur les rayonnages, ils s'introduisent chez vous à votre insu, peuplent le moindre recoin, s'empilent comme des acrobates jusqu'à des hauteurs vertigineuses, colonisent tous les espaces et bientôt vous devez lutter pour ne pas être submergé par ce flux de bouquins, de brochures, d'atlas, d'encyclopédies, de grimoires, d'elzévirs et autre in-octavo. Pour ranger ces ouvrages, il faut de nombreuses étagères, celles-ci sont réparties dans toutes les pièces de la maison y compris le sous-sol où se trouve la "réserve" . Cette énorme quantité de livres a intrigué ma petite-fille Apolline alors âgée de cinq ans qui m'a demandé un jour : "Papi, pourquoi tu as trop de livres ? " . Cette question qui est à la fois une interrogation et une affirmation m'a conduit à réfléchir sur l'origine de mon appétence pour la chose livresque. Pour tenter de trouver une réponse, j'ai décidé, pendant un an, de noter mes impressions de lecture. Ce périple sans itinéraire m'a permis de découvrir 81 titres. Le livre n'est pas un objet, il a le pouvoir magique de transformer notre quotidien, c'est une machine à voyager dans le temps et l'espace, c'est un antidote contre l'ennui, l'ignorance et les préjugés. J'espère qu'en lisant ce livre mes petits-enfants ressentiront l'envie de se constituer une bibliothèque et surtout, d'ouvrir les livres.

06/2021

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Religion

Le mariage chrétien a-t-il encore un avenir ? Pour en finir avec les malentendus

Le mariage est en crise. Il est ébranlé par l'approfondissement de la logique moderne des droits de l'individu mesurée par les désirs, instables par nature. Le prix de cette insoutenable légèreté est la fluidité des unions et la fragilisation des existences personnelles. Quels défis cette révolution majeure pose-t-elle à l'Eglise, instrument de la miséricorde divine ? Le premier est d'accueillir tous les blessés de l'amour conjugal pour panser leurs plaies et les accompagner sur le chemin de la vie. Pour le pape François, notre époque exige à ce titre une "conversion pastorale" de l'Eglise afin que personne ne s'en sente exclu. Tel est le "changement de paradigme" exposé dans l'exhortation Amoris laetitia sur le mariage et la famille parue en 2016. De là, le second défi : comment intégrer et accompagner ceux qui sont "en situation irrégulière" sans désarticuler la morale et la foi chrétiennes ? Les âpres débats concernant ce changement de paradigme ne sont pas des querelles byzantines réservées à quelques spécialistes. Si "tout est lié" alors le libéralisme de "l'individu total" plonge l'Eglise dans des questions doctrinales et pratiques qui ne sont pas moindres que celles qu'elle a dû affronter à l'heure où le marxisme semblait à beaucoup l'horizon indépassable de notre temps. Comment tenir ensemble l'accueil des personnes et les principes permettant de saisir le mal dont elles souffrent ? Comment tenir ensemble ces deux oeuvres de miséricorde que sont soigner le malade et avertir le pécheur ? Thibaud Collin, né en 1968, marié et père de quatre enfants. Il est agrégé de philosophie. Il a enseigné la philosophie au grand séminaire de Fianarantsoa (Madagascar). Il enseigne actuellement en classes préparatoires au Collège Stanislas, à l'Institut Philanthropos (Fribourg) et à l'Institut de la Théologie du corps (Lyon). Il est engagé depuis plusieurs années dans la pastorale conjugale (Alpha Couple et Forum Wahou !) Il est membre de John Paul II Academy for Human Life and the Family (JAHLF).

05/2018

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Thèmes photo

Septembre au Chili 1971/1973

Raymond Depardon découvre le Chili en septembre 1971, accompagné du journaliste Robert Pledge, alors que le pays fête le premier anniversaire de l'élection de Salvador Allende. Cofondateur du parti socialiste et soutenu par une coalition d'Unité populaire, le président chilien souhaitait mettre en place " la voie chilienne vers le socialisme " avec, notamment, la nationalisation de secteurs majeurs de l'économie et les réformes agraires. Depardon photographie alors dans les rues de la capitale, à Santiago, les manifestations festives en soutien au gouvernement d'Allende. Il va également se rendre dans les terres du sud à la rencontre du peuple Mapuche qui se bat pour le droit de vivre sur la terre de ses ancêtres. Deux ans plus tard, Raymond Depardon et Robert Pledge envoient le photographe américain David Burnett au Chili pour couvrir le coup d'état d'Augusto Pinochet qui fait basculer le pays dans une dictature militaire. Les images de Burnett, qui viennent compléter et enrichir le reportage de Depardon, seront récompensées en 1973 par la Robert Capa Gold Medal Award. Publiée à l'occasion des 50 ans du coup d'état qui provoquera également la mort du président Salvador Allende, cette publication propose de revenir sur les événements entourant cet autre 11 septembre, celui de 1973, où les foules joyeuses photographiées par Depardon sont remplacées, sous l'objectif de Burnett, par des images de la répression sanglante qui leur a succédé. L'ouvrage est composé de deux parties, l'une consacrée aux photographies de Depardon, l'autre à celles de Burnett avec, pour séparation entre ces deux, la reproduction du cliché iconique du photographe chilien, Leopoldo Vargas, saisissant la dernière image de Salvador Allende vivant, sortant de son palais à la Moneda, l'arme à la main. Ces photographies sont enrichies par des textes d'auteurs chiliens qui font entrer en résonnance le Chili des années 1970 avec le Chili actuel, donnant à voir les enjeux de ce pays, 50 ans après le coup d'état.

09/2023

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Sociologie

Penser la métamorphoses de la politique, de la violence, de la guerre

Ce livre est un des résultats d'un vaste projet citoyen et académique mené dans le cadre d'un Programme du Collège International de Philosophie (CIPh), Exil, Création, Philosophie et Politique. Philosophie et Citoyenneté contemporaine, entre 2010 et 2016, en Europe et à ses frontières (voir site : exil-ciph.com) et des activités del Colectivo de Mujeres para la Memoria (Concepción, Chile). Une préoccupation : les métamorphoses de la politique, de la violence, de la guerre et ses incidences sur l'action et la pensée politique. Que découvrons-nous en parcourant l'exil et le des-exil ? Que peuvent nous apprendre des féministes matérialistes sur ces métamorphoses ? On verra en quoi leur théorie minoritaire est fondamentale. Nous sommes parties de quelques questions. Pourquoi des femmes battues meurent tous les jours sans soulever de réaction ? Comment un président des Etats-Unis peut-il engager la guerre d'Irak en s'appuyant sur un mensonge politique (armes de destruction massive) sans soulever le doute ? Comment la manipulation de la haine contre les étrangers qui séduit autant de politiciens transforme la politique en guerre ? Comment une ministre en charge du droit d'asile en Suisse peut déclarer " Je n'ai pas de tabou u en matière de politique des étrangers alors que des individus meurent dans les renvois forcés ? Que dit une militante du droit d'asile qui s'écrie en sortant d'un poste de police avec un requérant d'asile : "Nous sommes en guerre" ? Quoi de commun entre ces faits de violence banalisée ? Qu'est-ce que la militarisation des sociétés ? Pourquoi nous adaptons-nous si facilement à la violence guerrière ? Comment ne pas se laisser embarquer dans le climat guerrier de l'apartheid généralisé ? Le dialogue avec les féministes matérialistes - Colette Guillaumin, Nicole-Claude Mathieu, Paola Tabet - transforme leurs travaux. Le livre est un précieux manuel de travail collectif pour les mouvements sociaux et la recherche aujourd'hui.

11/2013

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Famille

Familles chrétiennes. Entre ombre et lumière

Le pape François en déclarant une année consacrée à la famille à la suite d'Amoris Laetitia met en tension "l'idéal de l'amour conjugal et familial" et les réalités de nos vies qui sont toujours moins parfaites. L'idéal de perfection n'est qu'une figure pour nous orienter, mais il n'existe nulle part. Les familles belles mais souvent cabossées de nos périphéries sont les vrais lieux où il faut aller chercher la famille dans sa densité concrète. Ce livre part de ce constat et tente de dire une famille vulnérable, en marche, en croissance, souvent blessée mais guérissable que l'Eglise doit beaucoup plus accompagner que juger. Il s'agira de montrer comment, dans nos manières toujours singulières de vivre la famille nous sommes continuellement en train de travailler à désenchevêtrer ce qui humanise et ce qui déshumanise. Comment alors, dans des circonstances toujours changeantes, aider à discerner ce qui construit et guérit les personnes et les familles et les oriente vers la Vie ? Il s'agit de repérer ces tensions, ce qui illumine et ce qui assombrit dans les trois axes qui constituent l'essence de la famille : -La conjugalité où intervient comme élément fondamental le désir affectif débouchant sur l'amour et se traduisant en alliance avec la réciprocité mais aussi la fidélité qu'elle implique. -La fécondité du couple qui ne devrait pas se mesurer au nombre d'enfants qu'ils mettent au monde, mais à la manière dont ils transmettent le don de la vie dont ils sont dépositaires. -La communauté de personnes que forment les membres de la famille, qui se présente comme un laboratoire où l'on tente de vivre des relations fortes que Dieu veut entre les humains et où l'on montre au monde ce que cela peut produire en termes de plénitude de vie, même si c'est encore de manière imparfaite, fragmentaire et entachée - comme dans tout laboratoire - d'échecs, voire parfois d'explosions. Voilà quelques chantiers à redécouvrir au sein des familles chrétiennes.

11/2021

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Régionalisme

Les cousins Tome 3 : Le temps des retrouvailles

En 1957, la colonie San José célèbre ses cent ans d'existence. A ces festivités, on n'avait invité aucun représentant des nations d'origine des premiers émigrants. Le temps de l'oubli. Mais il a suffi d'un voyage et d'une lettre - un peu comme une bouteille à la mer - pour renouer les liens entre Les Cousins Savoyards et Argentins séparés par la vastitude d'un océan. Et tout est parti de là. Dès lors, les voyages se sont succédés : 1984, pour la première prise de contact ; 1990 à Villa Elisa, pour des fêtes inoubliables, invitations de part et d'autre, échanges, découvertes du pays et de ses habitants, fêtes de familles où se recréent le cousinage, des mariages même... Voici venu, entre la Savoie et l'Argentine, Le Temps des Retrouvailles. Dans le roman, ce temps des retrouvailles est symbolisé par la visite de deux jeunes Savoyards à San José, l'amour qui surgit et le mariage de Philippe et de Maria-Pia. Claude Chatelain raconte dans Les Cousins : Tome 3, l'histoire des années qui s'écoulent entre 1957 et 1980 où les descendants des émigrés savoyards sont confrontés à des événements violents. Il le fait, comme dans les deux tomes précédents sous la forme du récit romanesque, afin de conduire le lecteur à la compréhension des enjeux réels et symboliques de la vie des hommes sur la terre d'Argentine. Mais l'Histoire de l'Emigration savoyarde demeure le terreau où se forment les linéaments du récit. En parallèle, nous est restituée la vraie vie d'une famille d'estancieros, ces fameux éleveurs de la Pampa. Dur milieu où, si l'Amour allume toujours ses feux, la mort n'est jamais très loin... Ainsi s'achève ce vaste cycle romanesque, cette immense saga, où l'on s'aperçoit que ces années terribles pour l'Argentine, ravagée par la guerre civile et par l'inflation n'ont pas peu contribué à orienter les regards de quelques familles vers la terre de leurs ancêtres...

07/1999

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Témoins

Paysan de la rive droite. 1933-2023. La mordante chronique d'un théologien libre

" Cette restitution biographique d'André Paul, peut être lue comme une chronique ouvrant de multiples fenêtres sur les grandeurs et misères du catholicisme français. Elle est surtout un témoignage personnel exceptionnel sur les conditions, et sur le prix à payer, de l'existence de la pensée critique au sein de l'Eglise romaine. " (Danièle Hervieu-Léger) Par ces mots, l'éminente sociologue des religions souligne l'engagement de celui qui se présente dans ce livre comme un " témoin viscéral ", parfois acteur direct, d'événements et de faits ayant entraîné le bouleversement de la société contemporaine et de l'Eglise catholique. La voix forte d'André Paul évoque tour à tour, à partir de son enfance pyrénéenne, la fi n de la guerre civile en Espagne et la Seconde Guerre mondiale, puis son service militaire prolongé marqué par les campagnes en Allemagne occupée, au Maroc et en Algérie. Elle raconte sa formation théologique au plus haut niveau universitaire, parachevée à Rome, la " garnison éternelle ", dans le contexte exceptionnel du Concile Vatican II. Parce qu'elle est prise dans la mouvance durable de Mai 68, André Paul critique la mise en oeuvre trop peu maîtrisée des décisions conciliaires concernant la formation des prêtres, qui va déboucher sur la crise du clergé en France sous le pontifi cat de Paul VI. Chemin faisant, il nous fait assister à l'effacement d'une France rurale majoritairement catholique, pourvoyeuse jusqu'alors de l'essentiel du clergé séculier, pour en arriver aux longues années de " normalisation " par le pape Jean-Paul II. De celle-ci, il éprouvera les effets jusque dans l'édition catholique où il aura longtemps oeuvré. Tantôt au coeur, tantôt aux marges des institutions universitaires et ecclésiastiques, André Paul a conscience d'avoir été et de rester une voix " apocryphe ". Ce qui fonde sa capacité à apprécier les faits en liberté, dégagé qu'il est des limites inhérentes au cadre canonique.

07/2023

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Cinéma

Une époque formidable. Mes années Splendid'

Des Bronzés à Papy fait de la résistance, leurs films, leurs personnages et leurs répliques sont devenus cultes. Qui ne connait Jean-Claude Dusse, le kloug ou Le père Noël est une ordure ? Michel Blanc, Marie-Anne Chazel, Christian Clavier, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, sont aujourd'hui des stars du grand écran, mais c'est une bande de zozos anonymes qui créent pour commencer le Splendid' et son café-théâtre, avec un seul but : faire rire. Leurs premiers pas furent loin d'être faciles, et leur histoire est à l'image de leur amitié : hilarante et improbable. Gérard Jugnot raconte ici de son point de vue la formidable aventure de la troupe avec laquelle il a grandi, ri, appris et connu le succès. De son enfance dans une famille sans fantaisie aux bancs du lycée Pasteur où il a rencontré Clavier, Lhermitte et Blanc, de leur premier film amateur au Splendid' originel qu'ils ont construit de leurs mains, du Club Med aux Bronzés, il retrace la manière dont une bande de turbulents farceurs, à force de travail, de persévérance et de fou-rires, a réussi. Et il dit tout : la découverte précoce de sa vocation, les premiers spectacles joués dans des salles improvisées, leur apprentissage aux côtés de l'immense Tsilla Chelton, leur rencontre avec Coluche et la famille du café-théâtre, en plein essor en ces années post-68... mais aussi les échecs, les galères des petits rôles, les frictions et les doutes de chacun, à commencer par ceux de son propre père. Merveilleuse histoire d'amitié, traversée d'une époque oubliée et récit intime, ce livre révèle mille anecdotes inédites et savoureuses (les scénarios de films jamais tournés, les amours et les emmerdes...). En revenant avec tant de franchise mélancolique et de simplicité rieuse sur son enfance et sa carrière, Jugnot fait mouche : à l'écrit comme à l'écran, il nous fait passer du rire aux larmes.

11/2016

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Littérature française

Vittoria Accoramboni. Une nouvelle de Stendhal

Vittoria Accoramboni, duchesse de Bracciano est un récit de Stendhal non signé et publié dans la Revue des deux Mondes le 1er mars 1837, qui appartient à la série des Chroniques italiennes. Le texte appartient à la série principale des Chroniques italiennes, basée sur les manuscrits du fonds Caetani, découverts et copiés par Stendhal en 1833. A l'instar des autres récits de cette série (Les Cenci, La Duchesse de Palliano, L'Abbesse de Castro, Trop de faveur tue et Suora Scolastica), Stendhal affecte de se borner à traduire un texte italien. Ainsi, Vittoria Accoramboni s'ouvre-t-il par un avertissement : "Malheureusement pour moi comme pour le lecteur, ceci n'est point un roman, mais la traduction fidèle d'un récit fort grave écrit à Padoue en décembre 1585" . Cette coquetterie d'écriture se révèle vraie dans le cas de Vittoria Accoramboni, chronologiquement le premier texte de la série, et de plus en plus fausse avec les textes suivants, où Stendhal s'éloigne très largement des originaux. Stendhal, cependant, ne rend pas compte des conditions exactes dans lesquelles il est entré en possession du manuscrit mais file l'histoire d'un vieux patricien de Mantoue "fort riche et fort avare" consentant après force négociation à le laisser copier "quelques historiettes" . Après une ultime précaution oratoire, appelant le lecteur à ne point chercher dans le texte un roman à la mode, au "style piquant, rapide" , s'ouvre l'histoire de Vittoria Accoramboni, duchesse de Bracciano. Vittoria Accoramboni, aristocrate née dans le duché d'Urbino, est une jeune fille à la beauté et au charme extraordinaires, objet de la dévotion de tous ceux qui la croisent. Parmi de nombreux prétendants, les parents de Vittoria choisissent de la marier à Félix Peretti, neveu du cardinal Montalto, futur pape Sixte Quint. Vittoria est adorée par sa belle-famille, le cardinal Montalto étend sa protection et ses faveurs aux trois frères de la jeune femme.

01/2023

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Théâtre - Essais

La Décentralisation théâtrale dans les Hauts-de-France 1945-1991

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Cambria", serif ; mso-ascii-font-family : Cambria ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Cambria ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-fareast-language : EN-US ; } Ce volume, via études, tableaux, iconographies... fait le bilan d'un demi-siècle d'histoire de la décentralisation théâtrale dans les Hauts-de-France, et en dégage l'originalité artistique et culturelle français de la seconde moitié du XXe siècle. La région des Hauts-de-France (anciennement Picardie et Nord-Pas-de-Calais) a été comme d'autres régions françaises parties prenantes de ce que l'on appelle " l'aventure de la décentralisation théâtrale ". Mais si l'on retient les noms de Reybaz, de Robichez, ou de structures qui pour une grande part existent encore aujourd'hui, on connaît peu leur parcours et leur place dans l'histoire des politiques publiques de ces dernières décennies. Qui furent les acteurs locaux de cette aventure ? Quels réseaux ont été mis en place, par quelles tutelles, selon quelle logique politique ? Quel bilan peut-on tirer de cette période - de l'après-guerre aux années 1990 - qui virent l'essor du Centre Dramatique du Nord ou de la Maison de la Culture d'Amiens ? Comment interpréter les heurs et malheurs des compagnies, connues ou moins connues, qui sillonnèrent ce territoire ? Cet ouvrage, à travers études, entretiens et documents iconographiques, vise à mettre au jour une mémoire pour une bonne part effacée, et à en dégager l'originalité dans le paysage artistique et culturel français de la seconde moitié du XXe siècle.

10/2023

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Religion

L'annonce de l'Evangile au Cameroun. L'oeuvre missionnaire des Pallottins de 1890 à 1916 et de 1964 à 2010

Au XIXe siècle, l’Europe est marquée par des préjugés raciaux sur les Noirs. Les Européens qui arrivent en Afrique pensent que le Noir est un homme sans culture et un être sous-dévéloppé. L’Afrique est en réalité un continent maudit. L’Église va faire fi de ces pensées fausses et de cette vision absurde. À travers son Encyclique Sancta Dei Civitas (1880), le pape Léon XIII appelle les croyants à soutenir les missionnaires et à prendre part à l’oeuvre d’évangélisation. L’Église Catholique se présente comme la mère de la civilisation. Léon XIII place l’Afrique sous la tutelle de l’Église et des États européens. La Conférence de Berlin de 1884/1885 procède au partage de l’Afrique. Le Cameroun est reconnu comme une colonie allemande. Dès 1887, la période du Kulturkampf approche de sa fin lorsque les missionnaires allemands partent pour l’Afrique. Dans leur conférence de Fulda en 1888, les évêques allemands demandent la création de missions dans les colonies allemandes. Par l’intermédiaire de Ludwig Windthorst, homme politique allemand, l’Église Catholique obtient du ministère allemand des Affaires Étrangères l’autorisation d’évangéliser le Cameroun. Cette mission est confiée aux Pallottins, communauté religieuse fondée par un prêtre italien nommé Vincent Pallotti, et qui s’installera plus tard dans le diocèse de Limbourg en Allemagne. Leurs activités au Cameroun seront marquées aussi bien par la création des structures ecclésiales que par la conversion intérieure. L’ouvrage apporte une contribution essentielle à la compréhension des méthodes d’évangélisation des Pallottins au Cameroun de 1890 à 1916 et, lors de leur retour en 1964 jusqu’en 2010. Il les présente comme des acteurs déterminants du dynamisme actuel de la foi vécue par les chrétiens de ce pays. Aloyse Kisito Patrice Essono, prêtre de la Société de l’Apostolat Catholique (Pallottins), a fait ses études en Allemagne. Docteur en histoire de l’Église (université Johann Wolfgang von Goethe de Francfort) en 2012, il exerce aussi comme aumônier à l’aéroport international de Francfort.

10/2013

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Le procès en canonisation de Charles de Blois, duc de Bretagne (1319-1364). Tome I : Le procès d'Angers (1371)

La mort de Charles de Blois sur le champ de bataille d'Auray, le 29 septembre 1364, mit fin à la guerre civile qui ensanglantait la Bretagne depuis 1341. Ce conflit, né d'une crise de succession engendrée par la disparition sans héritier direct du duc Jean III, vit s'affronter le parti de Blois-Penthièvre, soutenu par la France, et le parti de Montfort, soutenu par l'Angleterre. L'accession au pouvoir de Jean de Montfort, devenu le duc Jean IV, ne fit pas taire les prétentions de la veuve de Charles de Blois, Jeanne de Penthièvre, et de ses enfants qui voulurent obtenir la canonisation du prince des lys. Le pape Urbain V puis Grégoire XI diligentèrent une enquête sur la vie, les vertus et les miracles de Charles de Blois. Elle se tint à Angers du 9 septembre au 18 décembre 1371 et vit comparaître 164 témoins. Les témoignages constituent ainsi un matériau précieux pour l'historien et il semblait nécessaire d'en proposer aujourd'hui une nouvelle édition. Cette édition, établie à partir de la collation de différents témoins manuscrits, donne le texte complet des procès-verbaux de l'enquête angevine, en l'accompagnant d'un apparat scientifique permettant l'identification des personnes et des toponymes cités. Cette édition critique, enrichie de notes historiques et de références bibliographiques, présente aussi l'immense intérêt d'offrir une traduction française, en style direct, du texte latin. L'ouvrage tient ainsi à rendre largement accessibles les témoignages de ces hommes et de ces femmes entendus à Angers, en 1371, par les commissaires pontificaux. Leurs récits nous plongent dans le quotidien d'une France de l'Ouest en proie à la guerre de Cent ans. Ils nous éclairent sur les attentes en matière de sainteté et permettent d'appréhender les mentalités médiévales. Au-delà du monde universitaire, ils intéressent les lecteurs curieux de mieux connaître le quotidien des populations du Moyen Age.

04/2023

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Philosophie

La société punitive. Cours au Collège de France (1972-1973)

"L’organisation d’une pénalité d’enfermement n’est pas simplement récente, elle est énigmatique. Qu’est-ce qui pénètre dans la prison ? En tout cas, pas la loi. Que fabrique-t-elle ? Une communauté d’ennemis intérieurs". C’est en ces termes que Michel Foucault dénonce, dans ce cours prononcé en 1973, et que viendra compléter, en 1975, son ouvrage Surveiller et punir, le "cercle carcéral". La Société punitive étudie ainsi comment les sociétés traitent les individus ou les groupes dont elles souhaitent se débarrasser, c’est-à-dire les tactiques punitives, mais aussi la prise de pouvoir sur le corps et sur le temps et l’instauration du couple pénalité-délinquance. Michel Foucault retrace l'histoire des "tactiques fines de la sanction" dont il distingue quatre modalités : exiler ; imposer un rachat ; marquer ; enfermer. C'est dans la seconde moitié du XVIIIe siècle que se développe une "science des prisons" à fonction corrective et que se construit un discours sur le criminel et son traitement possible, donnant naissance à un schéma de société qui vise à l’absolu du contrôle et de la surveillance. L’ajustement entre le système judiciaire et le mécanisme de surveillance (l’organisation d’une police), entre l’émergence de la richesse et la pratique des illégalismes, entre la force corporelle de l’ouvrier et l’appareil de production s’accomplit ensuite au tournant du XIXe siècle. Foucault démontre donc que ce sont les instances de contrôle para-pénal du XVIIe et du XVIIIe siècle qui ont abouti, in fine, au fonctionnement de la prison, visant à l’élimination du désordre, au contrôle de la distribution spatiale des individus, de leur emplacement par rapport à l’appareil productif. La Société punitive finit par poser la question, cruciale aux yeux du philosophe, de la validité intrinsèque de la loi pénale. A-t-elle vocation universelle ou se limite-t-elle à la douteuse applicabilité d’une somme de décrets ?

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Critique littéraire

Ma vie... De 1939 à 2012

Pourquoi ai-je écrit ce livre ? Lors des fêtes de fin d'année 2008, ma petite fille Julie me dit : "Papy tu as vécu beaucoup de choses, tu devrais écrire tes mémoires" . En janvier 2009, c'était parti mais je ne me doutais pas que c'était pour presque quatre ans. Dans ce livre, je veux également témoigner que contrairement aux idées reçues, un enfant unique n'est pas toujours gâté et cela fut mon cas. J'ai essayé d'analyser le pourquoi ? Mon père est parti à la guerre j'avais six mois, il est revenu j'avais six ans, je lui ai dit "Bonjour Monsieur" . Nous avons vécu l'un à côté de l'autre. A dix-huit ans, j'ai réussi à partir à Paris. J'apprenais un métier, j'avais une paye, j'étais heureux. Puis en mai 1959, c'était le départ pour vingt-sept mois en Algérie, après deux ans, l'hôpital pendant quatorze mois pour une maladie grave à l'époque. J'ai eu des idées de suicide... mais je n'avais pas d'arme. Après six mois à l'hôpital, ayant le droit de sortir en ville, je décidai de prendre des cours d'auto-école qui m'ont permis de rencontrer une jeune Bretonne Danielle. Nous avons parlé permis de conduire puis nous nous sommes aimés depuis plus de cinquante ans et nous avons eu un fils. Cette histoire m'a permis de souligner la chance d'avoir vécu à cette époque, avec une période de plein emploi. La population vivait sans trop de souci. Pendant près de trente ans, j'ai oeuvré avec ma femme dans les associations. Aujourd'hui encore chaque vendredi, nous sommes à la Croix Rouge. J'ai aidé ma famille et beaucoup les autres mais je sais qu'un jour cela s'arrêtera. Lorsque l'arbitre de ma vie sifflera la fin du match, j'irai dans un vestiaire en bois dont je n'aurai pas la clé.

03/2013

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Religion

Jean-Claude Colin, mariste. Un fondateur dans une ère de révolution et de restauration : les premières années, 1790-1836

L'enfance de Jean-Claude Colin - né en 1790 - s'est déroulée aux temps sombres de la Révolution française. Son père qui avait donné refuge au curé de sa paroisse avait dû vivre caché dans les bois et sa mère faire face aux tracasseries de la police. L'enfant a connu avant d'avoir cinq ans l'épreuve de la mort de sa mère puis de son père. Dix ans plus tard, les gendarmes arrêtèrent Jean-Claude, croyant qu'il voulait échapper au service militaire et à la guerre que Napoléon menait en Espagne comme l'avait fait son camarade de séminaire Jean-Marie Vianney qui deviendrait plus tard le saint Curé d'Ars. Plus tard encore, il vit les bandes déchaînées des partisans de Napoléon menacer d'envahir le séminaire où il poursuivait ses études. Jean-Claude fut ordonné prêtre une année après la bataille de Waterloo, alors que s'ouvrait une période de restauration durable pour l'Eglise comme pour l'Etat. Il avait pourtant saisi qu'un nouveau monde était apparu, dans lequel il fallait se comporter de manière nouvelle et non pas restaurer les anciennes pratiques. Avec un groupe de douze jeunes gens - parmi lesquels Marcellin Champagnat, canonisé en 1999 -, il se promit de fonder une nouvelle congrégation religieuse. Comme la Compagnie de Jésus au temps de la Renaissance et de la Réforme, cette nouvelle Société, tout en prenant son nom et son inspiration de la Vierge Marie, aurait pour tâche d'affronter les problèmes du monde issu de la Révolution. En 1836, le pape Grégoire XVI demanda à Jean-Claude Colin de prendre en charge la mission dans une zone immense du Pacifique sud s'étendant de la Nouvelle-Zélande aux Iles Marshall et de la Nouvelle-Guinée à Tonga et au-delà. Son acceptation immédiate lui valut l'approbation pontificale pour la branche des prêtres de la Société de Marie qui fut ainsi introduite sur la vaste scène du monde.

06/2010

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Sciences historiques

Valeurs et justice. Ecarts et proximités entre société et monde judiciaire du Moyen Age au XVIIIe siècle

Il n'existe jamais une absolue coïncidence entre les conceptions, les valeurs et les normes du monde de la justice et celles de la société. Ce sont les écarts, les distances ou les proximités entre les conceptions de l'une et l'autre que ce livre entreprend d'explorer dans le temps. Au haut Moyen Age, des évêques ferment les yeux sur des infractions à la législation sur le mariage ; au XIVe siècle, l'application rigoureuse de la législation relative à l'endettement rompt le lien social ; dans l'Italie du Nord, des pratiques coutumières sont utilisées par les tribunaux du pape pour accuser d'hérésie de grands seigneurs ; dans les états bourguignons, les dispositions brutales de la justice ducale brisent des solidarités urbaines fortes ; aux XVe-XVIe siècles, la pratique de l'homicide pour adultère trouve dans la société un quasi consensus ; en 1720, une large partie de l'opinion publique réprouve la sévérité à l'encontre d'un bandit... Parallèlement apparaissent des proximités et des convergences, comme au XIIe siècle dans l'Italie des communes. Au XVIIIe siècle, des tribunaux de proximité renvoient l'image d'une communauté de valeurs entre juges et justiciables. Dans le jugement des blasphèmes, les juges se gardent d'appliquer à la lettre la législation pénale, du moins jusqu'à la fin du XVe siècle, tandis que la mutation provoquée par la Réforme protestante suggère que l'analyse en termes de tolérance est inappropriée pour en rendre compte. Ce que l'on découvre au fil des analyses, c'est une distance entre les valeurs partagées par la société et certaines pratiques judiciaires étroitement liées au pouvoir politique, le pouvoir souverain, soit en expansion, soit, au contraire, en difficulté. Ce livre éclaire donc aussi, à côté de la force de la justice négociée et de la proximité qu'elle maintient entre magistrats et justiciables, l'ambivalence de la justice en tant qu'attribut de la souveraineté.

08/2011

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Religion

Le signe de la femme

Nombreux sont les débats, depuis plus d'un demi-siècle, concernant l'identité féminine. Nombreuses sont aujourd'hui, au sein des Eglises, les controverses portant sur la place des femmes, les charges qui leur reviennent, leur vocation propre. Ce livre s'inscrit dans cette conjoncture en plaçant résolument ces divers questionnements en regard de la confession de foi chrétienne. Son propos est d'identifier le sens du féminin qui se fait jour, lorsque l'enquête est menée en référence à cette vérité singulière, paradoxale, scandaleuse : celle qui reconnaît dans le Christ, dont la vie est un total et définitif " pour l'autre "jusqu'à la mort sur la croix, le secret de l'identité de Dieu, autant que le secret d'une vie véritablement humaine. Il apparaît que, exposés à semblable lumière, nos jugements anthropologiques et théologiques sur la vie et la place (les femmes subissent quelques remaniements décisifs, qui conduisent vers des pensées autres que celles qu'accréditent nos cultures contemporaines. De même, relus dans cette perspective, une série de textes pauliniens aux allures résolument misogynes (" La femme a été créée pour l'homme ", " Femmes, soyez soumises à vos maris ", etc.) se mettent ainsi à dire ce qu'on avait souvent négligé d'y entendre. Ils dessinent aussi un " signe de la femme ", au prisme duquel, de par le monde, d'innombrables vies féminines, anonymes, ignorées, voire humiliées, manifestent non seulement leur dignité, mais leur rôle décisif dans la vie et dans l'histoire (les sociétés. Ce n'est pas un des moindres paradoxes auxquels s'attachent ces pages que de constater, contre la réputation de misogynie qui s'attache à l'Eglise, que c'est, récemment, un chrétien, le pape Jean-Paul II, qui aura identifié et exalté le mieux ce signe de la femme. Reste, pour nos sociétés contemporaines, et pour l'Eglise elle-même, à accueillir ce signe et à le laisser travailler les mentalités.

01/2006