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Amel Djabar

Extraits

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Littérature française

Little something. Le petit sentiment de rien du tout qui voulait devenir un grand amour qui ne finit jamais

Little Something est un authentique élan d'amour. Contrairement à ceux de son espèce, qui cherchent leur accomplissement dans l'instant, lui ressent un appel qui le destine à associer l'intensité et la durée et à convertir les rapports de force en liens d'alliance. Alors qu'il n'est encore qu'un petit sentiment de rien du tout, il rêve de devenir une grande histoire d'amour. Et il pressent que pour v parvenir, il lui faut nécessairement se transformer. Cette folle ambition l'entraîne dans une quête initiatique qui, du Comptoir de tous les possibles au Carrefour de l'heure bénie, le mettra en contact avec des messagers aussi illustres que mystérieux comme la secrète Espérance, Souffle d'Invisible, le Grand Silence, la Source Pure, l'Inespéré, la Bonne Etoile ou le très audacieux Carré de Ciel bleu. Il fera aussi d'édifiantes rencontres avec des présences singulières et bienveillantes : le Réparateur de Temps, le Jardinier d'Amour ou Regard Fertile l'Ermite. En cherchant à donner un sens à sa vie, Little Something fera se rencontrer deux âmes soeurs, éloquemment prénommées Don-du-Ciel et Joie-sur-la-Terre, dont il cherchera à fortifier la relation avec toute la ferveur que lui inspire sa nature d'élan d'amour. Mais pour accomplir sa mission et réussir sa vie, il lui faut aborder les étranges alternances du coeur et à tout prix surmonter les épreuves de la tentation et de la résignation, afin qu'au terme de sa traversée du désert, il finisse par découvrir la Clé du mystère de la vie...

12/2010

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Critique littéraire

Traité du débutant

L'écrivain qui, à la manière de Baudelaire, dispense des Conseils aux jeunes littérateurs et signe, au printemps de 1929, un Traité du débutant, n'a que vingt-huit ans. Voici donc un garçon précoce doublé d'un outrecuidant. C'est qu'il ne lui déplaît point de poser en cicérone, de feindre d'avoir assez de métier pour l'enseigner aux novices. Il ne déteste pas non plus profiter de l'exercice pour s'imposer à lui-même quelques règles de conduite. Bref, notre jeune auteur a du caractère. Il est vrai, que, à l'âge où certains de ses contemporains finissent encore leurs études, Jean Prévost a déjà bien vécu et beaucoup écrit. Si son Traité du débutant se lit si bien plus de quatre-vingts ans après sa parution, ce n'est pas seulement que son auteur écrit vite, clair et moderne, c'est aussi qu'il donne des conseils pratiques qui valent toujours et portent, sur la société littéraire, des jugements que le temps a rendus plus aigus. Bien avant La littérature à l'estomac, de Julien Gracq, il écrit : " La hâte que ce siècle a voulu mettre en toutes choses, il l'a mise aussi dans sa lecture ". Mais aussi : " Étant donné que le public est bête, tout grand et immédiat succès d'une belle oeuvre est le fruit d'un malentendu ". Mais encore : " Les critiques n'ont aucune espèce d'influence (...) ; ils n'ont même pas d'avis ". Une fois pour toutes, Jean Prévost a décrété que le public des vrais lettrés ne dépassait pas, en France, les six cents âmes. Pour ce début de siècle, nous ne serons guère plus généreux.

03/2011

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Littérature étrangère

Diyarbakir. La ville qui murmure en ses murs

Diyarbakir, le Tigre, la Mésopotamie : cinq mille ans pour une histoire d’amour qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, au XXIe siècle, Diyarbakir – « Amed » de son nom kurde – est la métropole du sud-est de la Turquie, une agglomération en extension permanente que les Kurdes de cette région tiennent pour leur capitale. Dans cet ouvrage, publié en français pour la première fois, Seyhmus Diken se fait la voix de sa ville natale – une voix douce et amicale, une voix apaisée. Voix de son passé, de ses murs antiques et monumentaux, de cet anneau de pierre noire qui lui offre les plus longues fortifications urbaines de la planète. Au fil des pages s’impose le caractère basaltique d’une cité que dévorent le présent, les souffrances et les vagues de l’exil des hommes. L’auteur donne la parole aux lieux enfouis, détruits et oubliés, aux sensations, aux amitiés envolées, à cette nostalgie que distillent chants et poèmes où se rêve Diyarbakir. À mille lieues de tout discours urbanistique, il se livre à un essai de géographie intime, conviant en ses lignes un assemblage unique de souvenirs personnels, d’anecdotes et d’airs populaires qui donnent une chair si singulière à cette ville fugitive. Suivre le sillage du guide Seyhmus Diken, c’est plonger – par le texte et ici par l’image – dans la mémoire d’une Turquie « turque » mais aussi kurde, juive, arménienne, syriaque et chrétienne, d’une Turquie bien plus complexe et bigarrée que ne le dit, que ne le veut le présent. C’est en redécouvrir les promesses.

02/2011

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Romans de terroir

Ils auraient pu faire une belle famille

Ludovic a été adopté. Sa mère est médecin et son père, chercheur. Il s'est très vite intégré et s'est fait des amis à l'image d'Aurélie, qui, à dix ans, n'a d'yeux que pour son petit copain noir. Des sentiments irréversibles. Si les enfants n'attachent aucune importance à la couleur de la peau, il en va autrement pour certains adultes. A commencer par le grand-père de Ludo. Cardiologue de renom, fondateur du laboratoire familial, à la tête d'un empire immobilier, il renie son petit-fils jusqu'à l'humiliation. Et jamais, au grand jamais, sa fortune ne lui reviendra. Les années s'écoulent et Ludovic devient docteur à son tour. Il travaille maintenant au laboratoire permettant ainsi à ses parents de se consacrer à leur passion, la voile en mer. Au cours d'un voyage, le drame couve : le couple ne donne plus signe de vie. L'inquiétude est à son comble. Chez le grand-père aussi, car si son fils unique venait à disparaître, son héritier direct et incontestable serait Ludovic. Impossible d'y déroger ! Mais Louis-Etienne, lui, l'entend d'une tout autre oreille. La haine, comme l'amour, n'a pas de limites. Les préjugés sont tenaces, parfois même obsessionnels, et étrangers à toute notion de génération ou d'époque. Roger Vannier n'a de cesse de croire qu'un jour l'homme finira par les éradiquer pour construire un monde meilleur. Il est l'auteur de précédents romans parus aux éditions Lucien Souny, dont Les Ames voyageuses, Une Histoire en suspens, La Ferme des lilas.

01/2021

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Littérature française

Divorces

Lorsque sa mère quitte le foyer, Florence assiste, impuissante, à l’effondrement de la cellule familiale. Ses repères bouleversés, c’est un quotidien à trois qu’il faut rebâtir sur les ruines, aux côtés d’un père abattu par la tristesse et d’une petite soeur, Camille, trop jeune pour s’en sortir indemne. Comment parvenir à se construire dans l’absence d’une mère et le renoncement d’un père ? Comment tolérer les angoisses grandissantes d’une fillette marquée à vie par le traumatisme de la fuite maternelle ? Et comment devenir mère à son tour ? Après Fête des mères, Florence Emptaz dresse, sans concession mais avec tendresse, le portrait de son père. Anéanti par le départ de sa femme, reclus, amer, parfois violent, il se plonge corps et âme dans le travail pour oublier. Oublier celle qu’il ne cesse d’aimer et qui ne reviendra pas. S’oublier soi. En même temps que les plaies peu à peu cicatrisent, l’ours s’humanise. Généreux, gourmand, présent, attentionné même, il tâche de poursuivre seul son chemin. Sans pathos, avec une infinie sobriété et par le biais d’une langue droite et limpide, l’auteur se raconte et tente, en les esquissant, de comprendre les siens. Cette volonté de clarté, d’objectivité souveraine multiplie les nuances, approfondit les traits des personnages et évite le piège du manichéisme. Par la justesse de l’analyse humaine et la sensibilité de l’approche, Florence Emptaz transcende l’intime et le porte à l’universel. Et se précise, à mesure du récit, l’évidence d’un acte d’écriture salvateur qui vient panser les blessures et combler les silences.

03/2011

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Littérature étrangère

Le conseiller du Président

Le vieil écrivain Ignaty Alexeïevitch Prissiadkine est le conseiller d'un président russe qui pourrait être Vladimir Poutine. En tant qu'ancien directeur de la Commission des droits de l'homme, Ignaty a été placardisé et pantoufle sans jamais être consulté. Son succès de plume passé consiste en une Nouvelle tchétchène. Rien de mieux pour le désigner comme remplaçant de la journaliste Pollitrovskaïa à une conférence du Comité Helsinki à Cologne ! Il rêve cependant d'une vie à la campagne, comme Léon Tolstoï. C'est sans compter les appétits de pouvoir de sa femme Valentina et de sa fille Macha, toutes deux despotiques et cupides. Elles l'utilisent pour s'arroger les privilèges " dus " à une intelligentsia à la botte du Kremlin, qui a " privatisé à la russe " les idées de démocratie et de liberté. Leur aspiration essentielle est de rester au centre de la vie mondaine de la nomenklatura jusqu'à ce qu'elles puissent s'établir en Allemagne. Le conseiller du président vole de catastrophe familiale en catastrophe diplomatique. Il trouve de temps en temps refuge dans son bureau du Kremlin d'où la maladie seule l'emportera... dans une Volga infernale. Andreï Malguine brosse dans ce roman de mœurs impitoyable un portrait féroce de la Russie de Poutine. Les bassesses et les intrigues de l'élite sont disséquées avec un humour jubilatoire qui tourne au jeu de massacre. Ce petit monde s'organise autour de la faiblesse humaine, des petites vanités et de l'attrait du pouvoir - politique et médiatique -, des mensonges, rumeurs et hypocrisies. Où va cette Russie bondée d'" âmes mortes " ? Car Malguine a un maître : Nicolas Gogol...

01/2008

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Religion

D'amour et d'acier

J'ai voulu ce livre à la mesure d'une écriture de femme. Comme une femme met au monde un enfant. La douleur. Le bonheur. L'acier. L'amour. Un cri. Celui de la Vie. J'ai écrit comme je vis, comme je vois, comme je sens. Les autres, les âmes, les cœurs. Ce que j'en entends dans le silence. Ecrire est un acte de foi. Un acte d'amour. Un don de soi. Je l'ai appris. Ecrire est une souffrance et un bonheur en même temps. Et comme l'amour je l'apprendrai encore. Aujourd'hui j'écris pour témoigner. Des cris souvent inaudibles de tous ceux qui souffrent. Pour dire que rien n'a raison de l'amour. De la dignité humaine. J'ai écrit pour témoigner de ma foi : celle d'un grand amour au-dedans de nous. Qu'il faut aller chercher. Et puis j'ai écrit pour tenter de trouver l'indicible. De Le trouver. Lui. C'est la toute petite Thérèse de l'Enfant Jésus et de la sainte Face qui a insufflé à ma main l'espace entre les mots. J'ai senti son âme tout près de la mienne. Elle m'a appris l'abandon dans les bras de quelqu'un qui protège. J'ai voulu en écrire tous les silences. Tous les combats. Et dénoncer ce qui contribue à détruire, à haïr, à diviser, à ignorer. J'ai écrit comme j'ai mis au monde mes enfants. Comme une amante aime un amant. Pour parler de Lui. Pour parler d'amour. Seulement d'amour. Et en vivre.

12/2004

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Littérature française

Vacance

Quatre dates, de 1943 à 2014, comme quatre signets dans le roman national. Deux femmes qui traversent le Haut-Jura à pied, un gamin qui se libère grâce à l'école, un autre qui échappe à une maladie aussi cruelle qu'inconnue, des braves gens qui partent en vacances : quatre histoires simples, mais qui se déroulent à des moments de bascule de l'histoire de France : la bataille de Stalingrad, la fin de la guerre d'Algérie, le début de la crise économique, la fin des illusions de la gauche au pouvoir. Et toujours les mêmes questions : que savons-nous de nous et des autres, comment survivre dans cette violence qui nous hante, dans celle que nous inflige ce monde absurde ? Pour commencer, se souvenir des belles choses : la marche qui porte nos corps vers de nouveaux ailleurs, l'espoir qui toujours porte nos âmes. Les petits soldats de l'enfance, le rire des femmes sur le chemin, le plaisir de faire la route ensemble. Et par dessus tout, Homère, qui nous chante le destin de l'homme et sait nous le rendre supportable. Des histoires qui se répondent, s'entrelacent ou s'ignorent, et qui finissent par nous dire, à petits pas, ce que nous sommes : c'est bien d'une odyssée moderne qu'il s'agit ici. Poète, éditeur, Jean-Michel Platier a écrit ces quatre textes dans l'urgence, par besoin. Puis il s'est rendu compte qu'assemblés, ils formaient une histoire. La sienne, peut-être. Assurément, la nôtre. Jean-Michel Platier a fondé en 1995 les éditions Bérénice, où il a publié de très nombreux poètes contemporains. Vacance est son premier roman.

02/2018

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Littérature française

D'un pays sans amour

« Je suis née dans un royaume juif, une ville où durant toute une vie vous pouviez ne parler que cette langue surgie un millénaire avant sur les rives du Rhin et qui était comme chez elle au bord de la Vistule. »Ainsi parlait Sulamita, une vieille dame digne, une mémoire vivante, qui a vécu dans sa chair le monde englouti mittel-européen, qui de Moscou à Bucarest, de Varsovie à Lvov, chantait, vibrait, mentait, respirait le yiddish. Pierre, un jeune homme d’abord froid puis passionné, se prend d’amitié pour Sulamita, recluse en son palais romain. Il l’interroge sur le destin de trois poètes, étoiles filantes qui se croisent dans le ciel étoilé de Varsovie en 1922 : Peretz Markish, Uri-Zvi Grinberg, Melek Ravitsch. Des noms qui ne vous disent rien ? Quelle importance ? L’un émigra en Palestine en 1923, l’autre rejoignit les communistes soviétiques en 1926, le troisième voyagea de Mandchourie à Mexico, avant de se fixer à Montréal. Ils eurent vingt ans, des maîtresses, une gloire de révoltés de la langue, une rage de vivre qui se brisa contre la catastrophe sans équivalent aucun où le Yiddishland disparut, terres et livres, corps et âmes. Pas vraiment, l’âme : elle est là, dans ces pages infusées d’histoires et de cris, d’anecdotes et de poèmes, dans ce roman d’amour fou qui caracole sur la ligne de crête des empires incendiés, l’Autriche-Hongrie, le IIIème Reich, la vieille Europe. « Mère, nous arrivons d’un pays sans amour, d’un pays où Dieu est absent, Déluge en tête et crépuscule dans le sang. »

08/2011

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Religion

Notre-Dame des Douleurs. Lourdes et le livre de la douleur

L'intérêt et le charme des écrits du P Marie-Antoine résident dans la diversité des éclairages du sujet qu'il aborde. Porteur de l'Evangile du Christ, héritier des enseignements des Pères de l'Eglise, comme de la tradition et des révélations qui ont nourri les siècles, il arrose le tout d'un amour viscéral pour Marie, ancré dans une foi toute franciscaine en Dieu et son projet pour nous, en l'Eglise corps du Christ. Et on peut compter sur sa fibre missionnaire pour mettre tout cela, avec détermination, au service du salut des hommes. Pédagogue, clair dans ses propos, il emploie des mots à la fois de chair et d'esprit, nous entraînant, au fil des pages, dans un monde bien loin des habillages et des dépouillements de notre siècle, mais qui parle, pour peu qu'on y jette le regard du coeur, à notre humanité en mal de divinité. Ce "Livre de la Douleur" passe tout naturellement par Lourdes dont il fut l'apôtre infatigable et le confesseur inspire des âmes et des corps malades à la recherche de consolations et de pardon. Lourdes où l'Immaculée-Conception "extase de Dieu" au sourire radieux rejoint par amour la Mère de toutes les douleurs humaines. En introduction dans cette édition, l'homélie de Benoît XVI a Lourdes en 2008 pour la fête de Notre-Dame des Douleurs, donne toute la mesure de la compassion du ciel pour la terre. "expression juste, dit le Pape, de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que le Christ nous a donnée pour Mère".

02/2014

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Littérature française

Tenir tête aux dieux

Nadia l'attend depuis neuf mois. Neuf mois qu'il a été incarcéré. Elle lui écrit tous les jours, de longues lettres où elle lui raconte ce qu'elle fait, ce qu'elle pense. Elle lui parle comme s'ils se trouvaient encore l'un à côté de l'autre. Jusqu'à quand une jeune femme aussi belle et indépendante continuera-t-elle de tenir à lui ? Jusqu'à quand pourra-t-il accepter qu'elle continue ? Le narrateur est un étudiant égyptien à l'âme rebelle, farouchement épris de liberté. Il a été arrêté, avec beaucoup d'autres, au cours de la grande rafle décidée par le président Nasser, en 1959, contre tous ceux qui s'opposent à son pouvoir autocratique. Le récit entrelace plusieurs temps, celui de la vie quotidienne dans le camp de concentration d'El-Favyoum, en plein désert ; celui de l'enfance du narrateur dans un milieu modeste de la province égyptienne ; celui de son éveil à un amour dont la pureté transfigure les épreuves qu'il traverse. Sous le patronyme de Mahmoud Hussein sont réunis Bahgat El Nadi et Adel Rifaat, auteurs d'essais novateurs devenus des livres de référence, sur l'histoire politique de l'Egypte et, plus récemment, sur l'islam des origines. Ils nous offrent ici un roman inspiré, qui nous captive par la peinture des mentalités et des faits d'une époque rarement évoquée dans la littérature, et nous séduit par une musique qui nous rappelle, loin du pessimisme des temps actuels, que pour ceux qui font confiance à leurs rêves, au coeur même de l'adversité, le monde est un matin.

04/2016

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Poésie

Jeu de mains. Avant demain je mourrai

L'aube pointe la vie d'un nouveau jour Riche de possibilités offertes à l'amour Celui-là qui éveille nos sens et trace les contours Des rêves qui font planer nos âmes depuis des millénaires Et nous font nous reconnaître de siècle en siècle en nos vies circulaires Pourtant, à l'horizon de ces rêves, la mort veille comme un vorace vautour ; Prompte à troubler la paix de l'esprit et faire couler en coeur le fleuve mélancolie. Toute languissante dans sa robe rougie d'appétits humains, elle exhibe son envie D'enfourcher la vie sans cérémonie. Cette histoire s'écrit en répétition chaque jour de notre vie. Dans la main le destin semble prédéfini ; mais par un jeu de mains se puise le jour dans la nuit. Ô toi ma niche de lumières ! accueille mes prières ; laisse remuer l'encensoir dans le temple orphique que tu habites. Pose sur moi tes yeux opalins qui ouvrent le jour et me font être à mes propres yeux. Telle est la prière du fou d'amour qui brûle dans le désert et parfume les lignes protéiformes du Jeu de mains avant demain je mourrai. Ainsi ce texte traite-t-il du balancement quotidien de l'amour entre la vie et la mort. Il ouvre au rêve de l'être à demeurer pour avancer en humanité et à la faim de mystère de l'entrecoeuriste masqué. Chaque corps est un temple où se magnifie chaque être aimé ; chaque être aimé est la poésie spirituelle que l'on se déclame en amour de soi pour l'autre en soi.

12/2020

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Littérature étrangère

Ainsi parlait Giacomo Leopardi. Dits et maximes de vie, Edition bilingue français-italien

Ecrivain, poète, philosophe, Giacomo Leopardi (1798-1837) est avec Dante le plus grand écrivain italien. Avec l'Allemand Novalis (1772-1801), l'Anglais Keats (1795-1821) et le Français Nerval (1808-1855), il est un des grands météores du romantisme européen. Nietzsche voyait en lui "? le plus grand styliste de son siècle ? ". Pour Elio Germano, interprète du rôle de l'écrivain dans l'admirable film qui lui a été consacré en 2014 par Mario Martone, Leopardi : Il giovane favoloso (" le jeune homme fabuleux ", expression empruntée à un poème d'Anna Maria Ortese), " Leopardi est punk, il est grunge. Schopenhauer et Nietzsche se sont formés avec Zibaldone. L'existentialisme nait de lui aussi. Pour moi c'est un Pasolini de son temps. Détaché et dérangeant. " Mort à 39 ans, Leopardi a laissé une masse de textes considérable et désordonnée. Les fragments ici recueillis dans l'ordre chronologique de leur date de publication et publiés en édition bilingue renvoient à l'ensemble de ce corpus comprenant les célèbres Canti, le Zibaldone (près de 5000 pages dans l'édition italienne), les essais et l'abondante correspondance du reclus de Recanati. " Sans la musique, écrivait Nietzsche, la vie serait une erreur, une besogne éreintante, un exil. " Il en est de même pour Leopardi qui écrit en 1820 à un ami le chef d'orchestre Pietro Brighenti : " La musique, est certainement l'une de mes grandes passions, et elle doit l'être pour toutes les âmes capables d'enthousiasme. " Des Canti (Les Chants) au Zibaldone, l'univers sonore est partout prédominant dans son oeuvre et fait la marque inoubliable de sa sensibilité.

03/2019

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Religion

Aux origines de la congrégation du Saint-Esprit

En octobre 1703, Claude Poullart des Places, un jeune Rennais, arrive à Paris sans autre intention que de faire sa théologie au collège Louis le Grand. Un an plus tard, simple tonsuré, il fonde un séminaire pour les pauvres écoliers, ces aspirants au sacerdoce dont la misère, par ses conséquences, est la plaie majeure de l'Eglise de France. Il assure à ses élèves une longue et solide formation théologique et sait leur communiquer sa mystique de pauvreté et sa hantise des âmes abandonnées. Il meurt en 1709, prêtre depuis moins de deux ans. Il laisse soixante-dix séminaristes et une petite équipe de directeurs, noyau de cette congrégation du Saint-Esprit qui compte aujourd'hui 4 000 religieux. La Compagnie de Marie de son ami Grignion de Montfort ne voit le jour et ne survit jusqu'à la Révolution que grâce à son affiliation à la congrégation du Saint-Esprit ; pendant près d'un siècle et demi, ses membres se font appeler Prêtres missionnaires du Saint-Esprit. Quant aux Filles du Saint-Esprit, la plus florissante des congrégations bretonnes, elle doit son existence à l'un des premiers disciples de Poullart des Places qui leur forma un règlement sur le modèle de celui qui s'observait au Séminaire du Saint-Esprit. Poullart des Places est le plus jeune fondateur d'ordre et aussi celui qui disposa du délai le plus court pour consolider son oeuvre. Son histoire était une énigme que, grâce aux archives de l' Aa, une congrégation secrète de piété, Joseph Michel réussit à élucider. La cause de canonisation de Poullart des Places a été introduite en 1989.

01/1992

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Esotérisme

Secret maçonnique ou vérité catholique

Simple lobby pour s'assurer une réussite sociale, danger pour les âmes, secret de polichinelle ou initiation d'une élite aux secrets de l'humanité : les francs-maçons ont toujours suscité la controverse. L'Eglise catholique n'a jamais caché son hostilité. Beaucoup de croyants ne savent pas réellement pourquoi, et entendent quantité de discours contradictoires à ce sujet. Serge Abad-Gallardo a passé plus de vingt ans au sein des loges du Droit humain, Ordre maçonnique mixte et international, où il a occupé diverses fonctions d'officier, notamment celle de Vénérable maître et fait partie des Hauts Grades. Revenu à la foi chrétienne en 2012, il renonce définitivement à la fréquentation des loges à ses risques et périls. Il témoigne alors de sa foi et révèle au grand jour les véritables pratiques d'une organisation qui cultive méthodiquement le secret. Pour comprendre ce que la franc-maçonnerie recouvre exactement, il expose à partir de documents authentiques les pratiques ésotériques, alchimiques et magiques mais aussi politiques dont il a été témoin, et complète ses explications à la lumière de la Bible et des enseignements de l'Eglise. En fermant ce livre, chacun pourra comprendre pourquoi nombreux sont ceux qui sont séduits, et surtout nul ne pourra plus prétendre ignorer les méthodes et les intentions véritables de la franc-maçonnerie. Serge Abad-Gallardo, ancien haut fonctionnaire territorial, signe ici son sixième ouvrage. Il a passé plus de vingt ans au sein des loges du Droit Humain, Ordre maçonnique mixte et international. Revenu à la foi chrétienne en 2012, il livre son témoignage en parcourant la France et en donnant des conférences qui connaissent un véritable succès.

02/2019

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Poches Littérature internation

L'oiseau d'acier. Nouvelle avec digressions et solo de cornet à pistons

Dans un immeuble de standing moyen (où un vice-ministre réside par modestie), un être blafard du nom de Popenkov vient frapper à la porte du gérant : il veut un coin, n'importe lequel, où il pourrait enfin poser son lit de camp et dormir. Le gérant n'ayant vraiment rien, Popenkov lui impose une solution originale : il dormira dans l'ascenseur, du retour du dernier locataire le soir au départ du premier le matin. L'immeuble, comme tous les immeubles, a ses histoires, ses drames, ses combines, et nul mieux que Popenkov n'est à même de les observer. A travers lui, peu à peu, la collectivité prend une consistance particulière, forme une sorte d'organisme unique, soudé par plus de conflits que d'alliances, d'ailleurs. Popenkov est un être étrange, chétif en apparence, mais capable peu à peu d'étendre son emprise sur les lieux et les âmes. Puis il déborde de son ascenseur et s'installe dans le spacieux vestibule. Après 18 ans d'habitation, il y a fait tant de travaux (de déprédations) que l'immeuble menace ruine. La collectivité va-t-elle périr ? Il est impossible de rendre compte de l'ambiance de bouffonnerie quotidienne dans laquelle se déroule toute l'action : il faut lire le livre. On y retrouvera les leitmotive mi-angéliques mi-diaboliques d'Axionov, son goût de la magie et sa recherche du salut commun, son amour de la vie drue et sa vision satirique. On comprend mal que ce petit conte n'ait pu voir le jour dans son pays et ait dû être publié en Occident.

01/2018

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Ethnologie

A l'épreuve de la possession. Chronique d'une innovation rituelle dans le Vietnam contemporain

Dans ce livre il est question de conversations fragiles avec les morts, d'une cassette funéraire déterrée au beau milieu d'une bananeraie, de séances de possession organisées par des associations scientifiques, de tiges de bambou qui attirent les âmes, d'expéditions menées secrètement à la recherche des corps égarés de milliers de soldats, d'un exorcisme difficile, de lutte contre la superstition et d'expérimentations sur "l'extra-sensorialité" , de corps dont on ne sait plus très bien par qui ils sont animés. Au Vietnam, plusieurs décennies de guerre et de changements politiques ont bouleversé les relations entre les vivants et les morts. Un nouveau rituel émerge, dans lequel des vivants prêtent leurs corps à des parents disparus, permettant à leurs familles de rétablir un contact avec eux et de renégocier la place des ancêtres. Mais ces nouvelles pratiques suscitent débats et contestations. Ce livre fait la chronique de cette innovation rituelle, dont les enjeux sont loin de se limiter à une prise en charge du deuil : des relations familiales au sécularisme officiel du parti unique au pouvoir, ce sont de nombreux aspects de la société vietnamienne qui sont mis à l'épreuve de la possession. Cet ouvrage décrit une réalité en devenir : on y voit une forme rituelle en train de se stabiliser et, dans ces séances de possession marquées par l'incertitude, la parole des morts est elle-même mise à l'épreuve. Fruit d'enquêtes de terrain menées dans le nord du Vietnam depuis 2007, ce livre entend contribuer à l'ethnographie des processus de sécularisation à l'oeuvre dans le Vietnam contemporain, tout en élaborant une approche pragmatique des pratiques de possession.

07/2018

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Actualité et médias

La France qui gronde

Parce que de nombreux Français estiment qu'on les ignore, qu'on les méprise ou qu'ils n'ont plus le droit à la parole, Jean-Marie Godard et Antoine Dreyfus ont décidé d'aller à leur rencontre. De les interroger pour rapporter leurs propos sans fard ni filtre, sans a priori ni jugement. D'entreprendre un grand tour de France permettant de brosser le portrait réel du pays en 2017, fruit des avis et récits de chacun. En se posant dans les zones urbaines, les villes, les villages, une semaine ou dix jours à chaque fois, en prenant le temps d'écouter pour raconter, ils sont allés découvrir la France silencieuse, celle que l'on entend peu, plus ou pas. Une France mutique, que l'on sent, ressent, fractionnée, dans laquelle la défiance entre ceux "d'en haut" et ceux "d'en bas" n'a jamais été aussi forte. Mais aussi une France qui tente d'innover de manière pragmatique, loin des idéologies, pour résoudre des problèmes très concrets. Une France aux multiples visages, le nôtre, le vôtre, ceux de vos amis, familles et voisins. De Saint-Etienne-du-Rouvray, traumatisée par l'assassinat du père Hamel, à Sète et ses solidarités locales ; de Noirmoutier aux hameaux de la Loire où cohabitent néoruraux et villageois ; du Nord et ses "flics" au Jura agricole ; de Marseille, et le combat des parents et enseignants pour l'école publique, à Nice et ses musulmans déprimés ; d'Amiens et la désindustrialisation à la Bretagne et ses commerçants en colère... voici le tableau d'un pays pas dupe qui cherche un second souffle.

03/2017

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Religion

Un mois avec sainte Jeanne d'Arc

Fervente chrétienne, Jeanne d'Arc avait une dévotion toute particulière pour la Vierge Marie. La Sainte nous est ici proposée comme modèle et protectrice. En ces temps troublés, prendre Jeanne d'Arc pour idéal et patronne dans notre dévotion à la Très Sainte Vierge est une grâce spéciale, un recours providentiel et une force extraordinaire. Le mois de Mai lui est traditionnellement consacré. Dans cet ouvrage, l'auteur propose, pour chaque jour du mois, un enseignement marial auquel Jeanne d'Arc répond par des exemples de sa vie, suivi d'une prière et d'une conclusion en forme de résolution. La veille au soir, ouverture : Marie et Jeanne d'Arc ; 1er jour : Marie annoncée ; L'Immaculée Conception ; Présentation de Marie au Temple ; Pureté de la Très Sainte Vierge ; L'Annonciation ; La Visitation ; Le Magnificat ; Marie à la naissance de Notre-Seigneur ; La Purification ; Le massacre des innocents et l'exil en Egypte ; Recouvrement de Jésus au Temple ; Marie en famille à Nazareth ; Marie aux noces de Cana ; Marie pendant la vie publique de Notre-Seigneur ; Marie et la sainte Eucharistie ; Marie pendant la passion ; Marie au pied de la Croix ; Marie à la Résurrection ; Marie à l'Ascension ; Marie au Cénacle, à la Pentecôte ; Marie pendant les dernières années de sa vie ; La mort de la Très Sainte Vierge ; L'Assomption et le Couronnement de Marie au ciel ; Marie dans l'Eglise ; Marie et la France ; Pratique de dévotion envers la Très Sainte Vierge ; Marie au Ciel ; Marie et les âmes du Purgatoire ; Marie et les pauvres pécheurs ; Marie notre modèle ; Consécration à la Très Sainte Vierge ; Prière de consécration.

05/2016

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Ethnologie

Le corps. Soins, rituels et symboles

Du corps humain s'entend, dont nous renonçons à trouver une définition satisfaisante dans le maquis inextricable des théories qui lui furent consacrées. Celui auquel nous pensons associe le corps-objet, simplement matériel, et le corps-propre ou corps-sujet, spirituel, cognitif. La réunion de recherches participant de problématiques différentes pourrait s'avérer d'un maigre profit, si elle n'était source d'occurrences surprenantes. Qu'on en juge ! Deux exposés ont pour cadre la Chine et présentent le corps, le premier, d'un défunt qu'on honore par des rites pour lui assurer un au-delà serein ; le second, d'une enfant, qu'on torture pour lui ménager un mariage fortuné ici-bas. L'article suivant rapporte les interdits régissant les contacts des cheveux, des humeurs avec les éléments, leur transgression exposait aux pires tourments. Puis vient une étude sur les corps... tatoués, pour le symbole ou l'esthétique ? Mais déjà il est temps de remonter le temps, huit siècles avant J.-C., à bord d'un vaisseau chargé d'amphores d'huiles parfumées et médicinales, faisant voile vers le Ponant. Le sixième récit nous fait redescendre le cours normal du temps en quête de peignes, objets terriblement protéiformes ! Du Paléolithique, on traverse la Grèce mythique, l'Occident celtique et ses légendes, un Moyen Age aussi saint que païen, puis après avoir erré de l'Orient russe à son extrême catalan, on échoue chez un barbier drolatique ! Fin de notre studieuse odyssée en multiple splendeur sur le toit de l'Europe, le Grand Nord lapon. Un noaidi et son tambour y soulagent les corps souffrants en négociant le pardon de leurs âmes fautives auprès d'esprits puissants.

01/2016

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Littérature française

La mer en cendres

L'image saisissante formulée dans " Les fleurs du mal " par Charles Baudelaire : " L'oasis où je rêve et la gourde où je hume à longs traits le vin du souvenir" évoque pour l'auteure l'Algérie insouciante de sa jeunesse avant d'affronter les heures sombres d'une guerre barbare ayant abouti à un rapatriement forcé pour les uns et pour les autres à une liberté pleine d'écueils. Son constat amer, mais lucide, qui n'exclut pas l'humour " la politesse du désespoir ", retrace l'évolution d'une société " d'hommes malheureux " qui se sont armés pour partir à la conquête du bonheur avec la ferme volonté de balayer dans le sang tout obstacle à cette quête du " bonheur promis " ! L'enthousiasme des foules dupées retombera, tandis que les expatriés au bord d'un abîme de futur et d'angoisse devront se battre pour se reconstruire une vie aussi heureuse que possible en France, de Nice à Dunkerque. Pourtant des liens fraternels unissaient Arabes et Kabyles avec les Européens d'Algérie, ainsi qu'en témoignent l'Armée d'Afrique et les Harkis. De même, dans cette histoire de volupté, de sang et de mort, vécue par l'auteure dans son pays natal, les personnages se sont aimés depuis l'enfance dans leur Algérie matricielle mais la vie les a séparés, les couples ont été déchirés ... les frères ennemis n'en sont-ils pas moins frères ? Aux dernières pages du récit, le témoin de ces déchirures rêve d'un avenir de pardon et de réconciliation, Comme le temps érode les choses les plus dures.

03/2017

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Littérature française

Les jeux de Dieu

Après avoir publié Amer café en 2013, Roger Edmond récidive avec un autre triptyque, Les jeux de Dieu. Exemple frappant des facteurs du hasard, ce livre intègre la plupart des éléments à la faveur desquels se croisent le destin, la fatalité, le concours de circonstances et la "synchronicité". Ce néologisme emprunté au psychiatre suisse Carl Gustav Jung témoigne de la concomitance entre les faits constatés et les résultats qu'on leur attribue. Les croyances religieuses, que semble suggérer le titre, font partie d'un ensemble de phénomènes qui paraissent parfois inexplicables parce qu'inexpliqués. Les jeux de Dieu proposent, à travers les trois volets qui le composent, que l'action humaine est conditionnée par des forces que l'individu peut ne pas pouvoir maîtriser. De là, la tendance naturelle à se laisser emporter par la fatalité ou, au contraire, à faire preuve d'une certaine résilience. Paul-Marien Néré a voulu être l'ami du président de la République afin de réaliser un rêve. Mais a-t-il réussi à le concrétiser ? Dans La rivière, le pont, l'adolescent et le président, les chaînes du destin ont, dans une très large mesure, façonné l'avenir du garçon de 13 ans. Dans L'amour au temps du grand désastre, Gertrude et Rémy ont décidé l'un et l'autre de la finalité de leur relation amoureuse. Il a suffi d'une erreur pour que tout bascule et leur échappe. Enfin dans Dialogue ou correspondance intime, Jacqueline et Jacques se, rencontrent au hasard, se perdent de vue, se retrouvent, s'écrivent et partagent les événements qui marquent leur vie au quotidien.

02/2017

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Religion

Les Lettres. Tome 6, Lettres aux moniales et aux moines

Dans ce sixième recueil ont été rassemblées les lettres que Catherine de Sienne a adressées à des moniales et à des moines appartenant à divers ordres religieux (Bénédictins, Franciscains, Augustins, Dominicains), ainsi qu'aux novices, abbesses, abbés et prieurs de ces mêmes ordres vivant dans les nombreux couvents et monastères qu'elle avait visités lors de ses déplacements ou avec lesquels elle entretenait des relations privilégiées, comme le monastère de Sainte-Agnès, à Montepulciano, où était entrée sa nièce, soeur Eugénie, et celui de Sainte-Marie-des-Anges à Belcaro, qu'elle avait fondé dans l'intention d'y rassembler ses disciples. La réforme de l'Eglise passe par l'observation des règles de l'ordre de chaque communauté ; aussi, ces lettres, considérées comme un modèle de direction spirituelle, traitent-elles des devoirs de la vie monastique, et en particulier de l'obéissance et de l'humilité, au fondement de toutes les vertus monacales. Mais ce qui les rend instructives et touchantes, c'est qu'elles nous permettent de pénétrer l'esprit de cette «cellule», que Catherine dut quitter pour satisfaire la volonté de Dieu, et où elle ne cesse de s'enfermer et de «revenir» dans ses écrits spirituels. Ainsi, après avoir été conviés à maintes reprises à nous réfugier dans la cellule «mentale» de la connaissance de soi, nous voici invités à visiter cette cellule «physique» qui, aussi coupée du monde soit-elle, garde toujours une fenêtre ouverte, pour nous rappeler que l'on peut et doit en sortir en laissant s'envoler son âme vers d'autres âmes en quête de mariage mystique.

06/2015

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Histoire de France

Jours de colère. L'exode de l'été 1940 suivi de La marche de la mort, 17 avril - 12 mai 1945

Dans le premier récit, L'exode de l'été 1940, l'auteur, âgé de 17 ans en 1940, découvre dans l'exode une France dans la tourmente de l'invasion par les troupes allemandes ; une France jetée sur les routes, la peur au ventre, bousculée par un ennemi implacable, une France désorientée qui a perdu ses institutions, ses chefs politiques, ses illusions, et qui subit toutes les conséquences d'un désastre militaire sans précédent. Michel Ribon décrit ici la capitulation, l'humiliation, la naissance de l'esprit de Résistance ; autant d'événements et d'avènements qui s'enchaînent dans le tohu-bohu d'une Histoire tragique à qui seule la capacité de s'indigner et de réagir peut donner sens et signification. Le deuxième récit, La Marche de la Mort, est celui du même jeune homme qui, en 1944, à l'âge de 21 ans fut déporté au Struthof, puis en Allemagne, à Schomberg en Forêt-Noire. Dans ce récit, il tente de ressaisir cette expérience de l'ultime marche qui fut la sienne et celle de ses camarades de déportation, dans une pure et ignoble simplicité. Quelques personnages, tous parfaitement authentiques, vivent et meurent tout au long de ce récit : leurs souffrances inouïes, leurs peurs, leurs espoirs, leur désespoir, leur chute, leur courage, leur affrontement quotidien avec une mort atroce, ont toute la résonance des expériences-limites. Il relate aussi sa participation en tant que témoin à charge au procès des nazis des camps de Forêt-Noire (1947-48). Procès, on le verra, qui lui a laissé un souvenir au goût doux-amer.

06/2012

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Littérature française

Hors des murs

"Guetter la forêt déserte chaque matin. Et le ciel qui passe du bleu délavé au rose lavande. L'âme qui s'apaise. Avoir l'enfant contre mon ventre et ne plus penser à rien. Oublier les murs gris". On pense toujours que ça n'arrive qu'aux autres. Mais tout peut basculer en une fraction de seconde. Un jour c'est le bonheur parfait et le lendemain tout s'écroule. Le cauchemar. Le vide. Le silence. Marianne était heureuse avec son mari David, une petite vie tranquille loin du bruit de la ville, dans la forêt. Et aujourd'hui, elle se retrouve menottée, dépossédée, enfermée, et pourtant, elle clame son innocence. Dans ce lieu gris, sale, dans cette prison où elle va devoir continuer d'exister. Elle attend son jugement, celui qui scellera son destin. Est-ce qu'elle aurait pu faire quelque chose pour éviter ça ? Alors que le procès tarde à arriver, le médecin lui annonce qu'elle est enceinte. Marianne doit décider : garder l'enfant ou interrompre sa grossesse. Peut-on devenir mère en prison ? Doit-on donner la vie en prison à un enfant innocent et dont la règle veut qu'il sera séparé de sa mère au bout de dix-huit mois ? Marianne ne peut renoncer à cet unique espoir : mettre au monde l'enfant de l'amour, le bébé de celui qu'elle aimait et qui n'est plus. Les âmes tourmentées qu'elle rencontrera dans cette prison et au-delà des murs, l'aideront à faire les rares choix qu'elle a encore le droit de faire, et à tenir... mais jusqu'à quand ?

02/2022

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Littérature érotique et sentim

Jackson et Leland Tome 1 : Comment se faire des amis et tomber amoureux quand on est un tueur à gages

Etre tueur à gages a ses avantages, mais je n'aurais jamais cru que voir la lune en plein jour serait l'un d'entre eux. LELAND S'il se refuse à parler d'amour au "premier regard" , Leland ne peut nier que Jackson, le détective privé maladroit, a attisé son intérêt. Le voilà qui se lance dans un jeu du chat et de la souris, déterminé à attirer l'attention de celui qui devrait être son ennemi. Et bien que Jackson se dise indifférent, faire équipe ensemble pour faire tomber Hardek - un des criminels les plus pourris de la ville - va se révéler être plus dur que prévu ! JACKSON Même si ces collègues lui assurent que Leland est un tueur à gages, Jackson est irrémédiablement attiré par lui. Leland est drôle, charismatique et très, très, séduisant. Impossible que cet homme un peu loufoque soit celui que la police recherche, n'est-ce pas ? Mais, quand Leland apparaît, blessé, sur le pas de sa porte, Jackson se retrouve face à un choix difficile : entre son devoir de le livrer à la justice et ses sentiments, son coeur balance et il ne sait plus quoi faire. Il veut le garder. Le protéger. Etre à ses côtés. Pourtant, une question perdure : pourquoi cet homme possède-t-il autant de flingues ? Que se passe-t-il quand un tueur à gages insolent croise la route d'un détective privé intègre ? Ils s'élancent dans une course poursuite sans cascades de voiture ni explosion, une galopade sans cheval et des loopings sur balançoires interdits aux moins de dix-huit. Ames les plus sensibles s'abstenir : fous rires assurés. #Humour #MM #Détective #EnemiToLover

12/2020

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Littérature francophone

Fêtes, fureurs et passions en terre d'Ardenne

Paru il y a quarante ans chez Robert Laffont sous le titre de Nicolas Gayoûle, voilà un livre qui a, comme certains vins, bonifié avec le temps. S'articulant autour de la figure tutélaire d'un grand-père, conteur et chansonnier, il se développe par épisodes dans une vie comme exaltée, où les coeurs purs côtoient les âmes damnées et où les faits et gestes s'inscrivent dans un registre tantôt truculent, tantôt tragique ou intime, pieux ou paillard, et toujours émouvant. Liberté de ton, vigueur, mouvements d'humeur et traits d'humour dynamisent ces histoires de désir, de naïveté et de tendresse, ces amours au fond du soir, ces tentations terribles, ces fidélités et infidélités, ces ivresses et ces batailles. Une allégresse de vivre et de voir court à travers les images drues, charnelles et baroques, avec à la clé spots et proverbes "d'amon nos ôte"s. N'est-ce pas de ces fêtes, fureurs et passions dont nous avons le plus besoin en notre époque dénaturée, désenchantée, précipitée dans la course mercantile du progrès, où les racines se raréfient, se perdent, s'épuisent ? Né en 1949 à Ferot-Ferrières dans les Ardennes liégeoises, Jean-Pierre Otte vit aujourd'hui à Larnagol dans le Lot. Epicurien, passionné par le vivant, aimant la marche et le vin, il vit depuis ses débuts de sa plume et de sa voix, en étant également chroniqueur dans les journaux, conteur à la radio et en spectacle, conférencier et peintre. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages chez des éditeurs comme Robert Laffont, Julliard, Seghers...

12/2022

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Littérature française

L'échappée belle

Pervers narcissique : quand l'amour devient une prison Elsa est peintre, elle est sublime, talentueuse, tout lui réussit. Seul l'amour, le vrai, lui manque, celui qui retourne tout sur son passage, qui fait battre les coeurs et vibrer les âmes. Lors d'un vernissage dans une galerie parisienne, Eric, un homme sportif au sourire charmeur et carnassier, la séduit. Il l'embarque dans une folle nuit à travers les rues de Paris ; à ses côtés elle ne voit pas passer le temps. Trois jours après, ils se retrouvent pour un dîner, et ne se quittent plus. Mariage magnifique dans un manoir breton, cadeaux, mots d'amour à toute heure, Elsa a l'impression de vivre un rêve éveillé. Le couple s'installe à Dinard, dans une belle demeure ayant appartenu à un oncle d'Eric. Puis ce sont les premiers signaux d'alerte, les crises de jalousie, les remarques insidieuses sur le physique, les humiliations comme un poison instillé à dose thérapeutique. Les amis qu'on ne voit plus, la vie en vase clos dans cette maison froide et humide. Au début, elle trouvait ça si romantique quand il lui serrait la main avant de s'endormir, désormais, Elsa a peur, peur qu'Eric la coupe du monde, peur qu'Eric fasse d'elle sa chose jusqu'à nier sa propre identité. Elle éprouve dans les gestes du quotidien les plus banals que l'enfer existe. Peu à peu, Elsa va réussir à se sortir de l'emprise de son pervers, à trouver la force de l'affronter et de s'en affranchir, elle va se battre pour reconquérir sa liberté chérie et retrouver foi en l'amour.

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Romans historiques

L'amertume des dieux

Deux romans qui se déroulent en parallèle, en des lieux distincts et à des époques différentes. Village de Roquemore, Auvergne - printemps 2009. Un homme, Jacques Argol, recherche les ruines d'un château médiéval aujourd'hui disparu. Rome - automne 408 apr. J.-C. Tinéus Valens, grand prêtre de la déesse d'origine phrygienne, Cybèle, s'enfuit, emportant avec lui un inestimable trésor. Leurs destins se croisent à travers les siècles. Deux femmes les accompagnent. La première est une jeune esclave, belle et fraîche comme les bassins des Jardins de Babylone. La seconde est une femme de tête, incommensurablement séduisante. Après Rome, il est question d'Egypte, puis de Palestine. L'Antiquité, suite aux invasions barbares, sombre dans le Moyen Age. Les Arabes investissent la Syrie, ouvrant bientôt la voie aux croisades. Partout, les dieux sont mis à mal. Les empires tremblent. La raison interpelle les âmes. La foudre tombe sur l'Homme. Tandis qu'Argol poursuit ses recherches, une ancienne et mystérieuse affaire de disparition, sur fond de satanisme, vient brouiller les pistes. Cet ouvrage, à partir de faits réels remontant à l'Antiquité et au Moyen Age, se propose d'élaborer un scénario fictif mais plausible, abondamment nourri d'arguments historiques, sociologiques et scientifiques, qui apporte des réponses précises à plusieurs énigmes de notre passé. En partie construit sous forme d'une épopée spatio-temporelle, il permet au lecteur de vivre chaque événement en direct tandis que les personnages du récit contemporain, à mesure de leurs découvertes, sont eux-mêmes transportés dans ces époques lointaines. Grâce à cette vision stéréoscopique des choses, tout devient plus clair...

01/2013

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Poches Littérature internation

Confession du pécheur justifié

Vous possédez la vérité ? Vous êtes l'élu du Seigneur, choisi et sauvé de toute éternité ? Prenez garde, l'étranger vêtu de noir qui vous ressemble comme un frère, vous encourage et vous protège, c'est le prince de ce monde, le démon qui règne sur les âmes en perdition. Le misérable héros de ce récit, enivré par la perfection de sa propre foi, va tuer en toute bonne conscience ceux qui sont à ses yeux des impies. Il ne comprendra pas pourquoi bientôt son protecteur l'abandonne, le jette au désespoir, et le pousse à se tuer lui-même. James Hogg, contemporain et ami de Walter Scott, auteur d'élégies et de chansons populaires, a composé il y a plus de deux cent soixante ans cette féroce et profonde parabole sur le fanatisme. Il l'a située à l'époque triomphante du presbytérianisme en Ecosse, après la victoire de Cromwell. Mais aucun récit n'est plus moderne dans sa structure et sa facture que ce roman en trois temps récit d'un chroniqueur, confession du héros, épilogue un siècle plus tard. Le souci bien écossais de la froide exactitude y va de pair avec l'extravagance des songes le démon se profile dans les brumes au-dessus d'Edimbourg, et ce sont les corbeaux et les corneilles qui annoncent au criminel l'approche de sa fin. Et comment donc a-t-il pu se pendre avec une corde de foin ? Ce chef-d'œuvre impitoyable, encore inconnu en France à la fin de la dernière guerre, a été proclamé, donné à traduire, et préfacé par André Gide. Dominique Aury

08/1987