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Simon Spruyt

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Psychologie, psychanalyse

Lettres. 1904-1937

Voici sans doute la dernière des grandes correspondances de Freud. Eugen Bleuler–l'inventeur du concept de schizophrénie, et d'autisme dans un autre sens que celui d'aujourd'hui – est le premier psychiatre universitaire à prendre au sérieux les thèses freudiennes, en les important dans la théorie et au Burghölzli, clinique psychiatrique de Zurich, qu'il dirige (où se forment Carl G. Jung, Max Eitingon, Karl Abraham, Abraham Brill, Ludwig Binswanger). Là, ensemble, chaque matin, les médecins analysent avec enthousiasme leurs rêves de la nuit – et, au vu de ce qu'ils y découvrent, ils interdisent à leurs épouses d'en faire autant... Bleuler fait une "psychanalyse" par lettres, avec Freud, et non sans résistance : il croit à l'expérimentation, veut des preuves, a du mal avec ses rêves, n'aime guère la sexualité, surtout inconsciente. Rien ne le prédispose à suivre la découverte freudienne, sinon son honnêteté intellectuelle et sa passion de soignant. Freud, de son côté, souhaite introduire la psychanalyse dans le champ de la psychiatrie et, parallèlement, la sortir de Vienne : Zurich deviendra le centre mondial de la psychanalyse, à la fois universitaire et clinique, jusqu'à la rupture avec Jung en 1912-1913. A l'arrière-plan de ces lettres et de leurs visées divergentes, se dessine l'histoire conflictuelle du mouvement analytique – création de l'Association psychanalytique internationale, dissension avec Jung, séparation de Freud et de l'école dite de Zurich. L'échange dure trente-trois ans, et il est plus étroit et vif que ce que l'on savait, entre deux hommes droits, passionnés, qui ont de fortes divergences. Au coeur du désaccord, le rapport ambigu que la psychiatrie entretient déjà avec l'analyse.

10/2016

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Littérature étrangère

La Vénitienne et autres nouvelles. Précédé de Le rire et les rêves et de Bois laqué

Ce recueil réunit les premiers textes de prose écrits en anglais par l'auteur de Lolita mais également des nouvelles russes restées inédites, ou bien n'ayant pas refait surface depuis leur publication, au début des années vingt, dans différents journaux émigrés de Berlin. Dans ces nouvelles, il flotte un air de nostalgie et de haute poésie, et comme la prémonition que le rire et le lyrisme désenchanté sont les grandes figures de style d'une littérature de l'exil. Les protagonistes sont pour la plupart des artistes ou de jeunes expatriés, partagés entre plusieurs lieux de résidence, Berlin, l'Angleterre, Zermatt, un port du sud de la France ou bien les anciens domaines d'une enfance russe. Invariablement, la mémoire, sinon son reflet poétique, apaise comme un baume réparateur les plaies encore ouvertes de l'expatriation. Ainsi, dans Le lutin, un esprit des forêts russes vient rendre visite au narrateur dans son pays d'adoption. Dans Bruits, évocation admirable d'une liaison de jeunesse en Russie, Nabokov paraît trouver le secret de son art : rendre l'ordinaire extraordinaire. Dans Un coup d'aile, Kern voit sa vie comme "une suite mouvante de paravents multicolores". Dans La Vénitienne, Nabokov installe les trompe-l'oeil et les pièges de son oeuvre future. Littéralement fasciné par un portrait de dame de Sebastiano del Piombo dans un château anglais, un étudiant de Cambridge pénètre dans le tableau puis se fige et disparaît dans la réalité de l'art. Comme dans Bois laqué et Le rire et les rêves, deux essais qui ont valeur de manifeste littéraire, Nabokov s'interroge sur le pouvoir de transfiguration de la littérature et paraît ouvrir ici une large fenêtre sur la mise en abîme de ses univers secrets.

03/1991

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Psychologie, psychanalyse

Les Couleurs de l'inceste. Se défendre du maternel

Le désir d'inceste est partout présent dans nos existences. Car il est ce à partir de quoi se construit à l'origine le désir. Mais pour que l'enfant s'humanise, qu'il devienne un véritable sujet, un être de parole, il lui faut renoncer, non pas comme on le dit communément à coucher avec sa mère, mais à la jouissance qu'il partage avec elle. Et à laquelle celle-ci doit également renoncer. Or, de nos jours, l'interdit odipien, impliquant de prendre de la distance avec le premier Autre de l'enfant, avec l'univers maternel, et de ce confronter à la perte, va de moins en moins de soi. Car la délégitimation dans notre environnement néolibéral de toutes les figures d'autorité, à commencer par celle du père, rend ces opérations difficiles. D'autant plus difficiles que tout, dans le discours dominant, tend à renforcer l'évolution vers une société qui prône, au nom d'une légitime aspiration à la démocratie, l'égalité sans limite - notamment entre le père et la mère, entre les générations. Et la mise en avant du seul individu, sinon d'un éternel enfant-objet. Ce qui conduit à confondre différence et altérité et incite d'autre part à récuser toutes les contraintes, à abolir toutes les limitations à la jouissance. Non sans conséquences, comme le montre par exemple l'apparition de nouvelles pathologies et en particulier l'essor spectaculaire des addictions de toutes sortes. Que faire pour affronter cette crise de l'humanisation qu'a entraînée l'estompement de l'interdit de l'inceste sous toutes ses formes ? Comment, en particulier, restaurer pour chacun la capacité de se déprendre du maternel ? De pouvoir désirer ? Comment éviter que, de plus en plus, le singulier ne l'emporte sur le collectif ? Des questions cruciales, que l'auteur explore cas cliniques à l'appui.

10/2013

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Critique littéraire

La signification. Contribution à une linguistique de la parole

Le langage est le lieu de tous les possibles et de tous les impossibles. Par le langage l'homme exprime la ralit, la dpasse et la nie au niveau de l'imaginaire. Par quels chemins a-t-il pris conscience de ce pouvoir des mots sur les choses, sur son intelligence et sur sa sensibilit ? La thorie de la signification s'est d'abord construite partir d'une prsupposition selon laquelle les mots postulent les choses. Mais le sens d'un nonc se rvle bien souvent partir de la ngation d'une telle relation, car l'usage que l'homme fait de son langage repose frquemment sur la libert qu'il exprimente partir des mots de recrer un imaginaire qui s'oppose aux donnes du rel. C'est dans l'espace historique et dans celui, actuel, des thories linguistiques qu'il convient de proposer une interprtation des relations complexes de l'homme avec son langage. Le problme du sens est actuellement au cur des proccupations de la linguistique. Cet ouvrage de rflexion s'efforce d'clairer le problme du sens la fois dans ses aspects diachroniques et synchroniques, tout en faisant siens les cadres thoriques hrits de Saussure et de Guillaume. La dmarche suivie bouscule bien des barrires et se limite volontairement l'esquisse d'une thorie de la signification intgrant les dimensions convergentes d'une systmatique de la langue, de la pragmatique du discours et d'une ontognie du sens qui se construit d'abord dans le champ clos de toute conscience individuelle. La cl de toute thorie linguistique, dpassant la langue saisie comme un objet, se trouve dans une approche neurolinguistique qui replace le sujet parlant au cur du dbat. Si cet ouvrage heurte quelques principes et peut susciter de violentes ractions, sinon des contestations, conduisant poser les problmes sous des jours nouveaux, il aura atteint son but essentiel.

01/1979

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Science-fiction

Hôtel Olympia

Osez un séjour dans cet hôtel pour le moins... mythique ! Des douze premières années de sa vie, Danika n'a aucun souvenir sinon ceux de ses rêves, dont elle ne saurait départager la réalité de la construction subconsciente. De fait, elle ne se souvient même plus des circonstances de son départ de l'hôtel Olympia, seulement des horribles années de pensionnat qui ont suivi, ponctuées par les trop rares visites de son père, Stavros, et l'absence d'Olympia, sa mère. Alors ces tantes, ces grands-mères, tous les personnages qui hantent ses rêves-souvenirs ont-ils réellement existé ? Quarante ans plus tard, Stavros surgit à Montréal afin d'annoncer à Danika qu'Olympia a disparu et que, selon la charte de l'hôtel, elle seule - l'Héritière désignée ! - peut remplacer la directrice. Résignée, Danika retourne à l'hôtel avec la ferme intention de renoncer à son héritage, quitte à froisser quelques hypothétiques tantes au passage. Or, dès son arrivée, Danika réalise que des forces puissantes sont à l'oeuvre et que l'enjeu dépasse le simple contrôle d'un hôtel de banlieue parisienne. Si elle profite du séjour forcé pour renouer avec les connaissances - cousin Mario, tante Cassie, Cléo et les autres membres de la Bande n'étaient pas des créations de son imaginaire -, elle refuse de se laisser embrigader dans la joute politique qui anime sa famille. Mais Danika découvre vite que ses rêves les plus fous sont aussi bien réels : il existe une salle du brouillard dans l'établissement, le jardin extérieur se transforme parfois en parc préhistorique, et elle peut visiter les tableaux de l'hôtel... tout comme Lila, une enfant aux capacités surprenantes. Puis deux membres de la famille sont assassinés à quelques heures d'intervalle et tous comprennent que des forces obscures veulent détruire l'Hôtel...

07/2014

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Critique littéraire

Georges Bernanos. La colère et la grâce

Georges Bernanos fut, de 1926 où il fit se lever le Soleil de Satan sur la France des années folles à l'ultime Dialogue des Carmélites en 1948, un romancier de la sainteté et de l'enfance autant qu'un écrivain de combat. De L'Action française à L'Intransigeant, il emboucha la presse comme une trompette de l'Apocalypse, et ses innombrables articles se confrontèrent sans répit à la ploutocratie démocratique et à la bien-pensance bourgeoise. Son engagement, mené seul au nom du Christ pauvre et de la vocation religieuse de la France de Jeanne d'Arc et de Péguy, le conduisit du tableau d'honneur des Camelots du roi aux rangs de la France libre. Véritable lanceur d'alertes politiques, il donna aussi l'assaut à l'Europe fasciste comme aux Etats-empires de la guerre froide et à leurs contingents d'hommes-machines. Monarchiste et catholique, nourri de Drumont et de Balzac, de Bloy et d'Hello, celui qui déclarait en 1935 : " le bon Dieu ne m'a pas mis une plume entre les mains pour rigoler ", a vécu sans filet ni garde-fou, dans la main de Dieu. Père d'une famille chimérique, accompagné d'une élite d'amis fervents, il mena, entre la Picardie, Majorque, la Provence et le Brésil, une vie d'errance et d'écriture, de clameurs et d'espérance. C'est cette vie que nous entreprenons de raconter. F. A. François Angelier est producteur à France Culture de la fameuse émission " Mauvais Genres " et collaborateur du Monde des Livres. Passionné par les expériences spirituelles les plus radicales et les figures atypiques, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur les francs-tireurs du catholicisme de plume : Hello, Huysmans, Claudel, Louis Massignon, Simone Weil et Léon Bloy (au Seuil : Bloy ou la fureur du juste, 2015).

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Littérature française

Ce qui est nommé reste en vie

Pour titre de son troisième roman, Claire Fercak a choisi un aphorisme tiré du Livre contre la mort d'Elias Canetti : "Ce qui est nommé reste en vie". Inspirée par ce mantra résilient, elle explore avec pudeur l'expérience de la maladie, de la perte d'un proche, cette situation impartageable et pourtant si commune. Qu'espèrent encore les personnes atteintes d'une tumeur incurable ? Comment leurs familles appréhendent ce combat perdu d'avance ? Comment les accompagner dans cette épreuve ? Et ensuite, comment supporter la durée de leur effacement, puis assumer cette "hypernuit"... et vivre encore ? Dans Ce qui est nommé reste en vie, les patients de divers âges souffrent de la même pathologie neurologique : le glioblastome, une tumeur au cerveau inguérissable. D'une chambre à l'autre, bribes de confessions et diagnostics forment un corps collectif, anonyme et bouleversant. Un corps qui se transforme, dégénère, dont la mémoire s'étiole, qui connait des périodes d'hallucinations inquiétantes sinon d'affabulations drolatiques et où une grande agitation alterne avec des phases de sommeil profond, mais aussi d'énergie lucide. Réactivant le conte de La Belle au bois dormant ou s'attachant au sort des souris de laboratoires, l'auteure entrouvre les portes d'un imaginaire à l'oeuvre chez ces alités qui endurent "une fin du monde répétée chaque jour". Avec la sensitivité poétique qui habitait déjà ses romans précédents, Claire Fercak entreprend de raconter les aventures intérieures, entre désarroi total et fantaisie désinhibée, d'un groupe de malades et de leurs proches. Et l'on s'attache aux moindres de leurs paroles en voie d'extinction, de leurs moments de vacillement - à travers les ronces et la rose sauvage, les steppes désertiques d'un mauvais sommeil jusqu'au jardin du souvenir -, pour nommer enfin chaque absenté(e) dans ce livre, devenu ainsi stèle rappelant à la vie les vivants.

01/2020

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Ethnologie

Correspondance (1942-1982)

La correspondance publiée ici, pour la première fois, s'ouvre par des contrepèteries et se referme sur la couleur des voyelles. Elle entrecroise sur presque un demi-siècle le fil de deux vies dans la trame d'une amitié savante qui ne s'interrompra qu'avec la mort. Il y est question de poésie et de mathématiques, de champignons et d'épopées médiévales, autant que de langues et de mythes. Car, loin de l'image dont on les a parfois affublés, le linguiste Roman Jakobson (1896-1982) et l'anthropologue Claude Lévi-Strauss (1908-2009), ces deux grands sphinx des sciences sociales du xxe siècle, furent, plus que d'autres, des médiateurs entre l'abstraction de la science et l'expérience sensible. La théorie et la volupté se conjoignent dans leurs oeuvres respectives autant que dans leur rencontre. Dans l'éloge qu'il fera de Lévi-Strauss, Jakobson insistera sur un point : il faut concilier le sens de la variation et la recherche des invariants, ne pas opposer la passion pour le singulier, le différent, l'unique, et le souci des formes universelles – bref la science et l'expérience, le concept et la sensation, la vérité et la vie. Il attribue à son ami la solution : faire de ces fameuses structures invariantes rien d'autre que des matrices de variation. Nous n'avons rien en commun sinon ce qui nous fait différer les uns des autres ! Et cela, non seulement au sein de l'humanité, mais jusque dans l'immense concert de la diversité biologique et cosmique. Saisir sa place dans ce jeu de variations, c'est se comprendre soi-même – et telle est la tâche la plus haute des sciences humaines, pour laquelle témoigne cette correspondance inédite.

05/2018

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Critique littéraire

Correspondance. 1920-1959

La correspondance entre André Breton et Benjamin Péret - 1920-1959 - revêt une importance majeure pour la connaissance du surréalisme, non seulement parce qu'elle représente une source inédite de l'histoire du mouvement depuis son origine mais, surtout, parce qu'elle constitue un exemple rare, sinon unique, d'une collaboration étroite et d'une amitié de toute une vie entre deux poètes. Breton disait de Péret : "J'en parle de trop près comme d'une lumière qui jour après jour [...] m'a embelli la vie". Tandis que Péret déclarait : "Je suis, à coup sûr, moins qualifié que quiconque pour parler d'André Breton parce que je ne pourrai jamais disposer du recul nécessaire pour apprécier une oeuvre et surtout une vie qui m'est si amicalement proche depuis près de quarante ans". Cette correspondance montre, loin des idées toutes faites, la véritable nature de cette relation reposant sur des affinités électives, des inclinations et des goûts sensiblement différents, mais en même temps complémentaires et indissociables. Comme le souligne Claude Courtot : "Ce principe supérieur ne serait-ce pas le signe d'une personnalité unique - trop écrasante pour un seul homme - [...] et qu'ils s'efforceront de rassembler ?". On assiste à un dialogue mené sur un pied d'égalité n'excluant ni les désaccords ni les nuances et qui apporte un démenti aux caricatures faisant de Breton un chef autoritaire et dominateur et de Péret le fidèle exécutant dans l'ombre du maître. Tout au long de ces presque quarante années d'échange se succèdent des moments sombres ou lumineux : toute une vie à la hauteur de l'idée de liberté, d'émancipation de l'esprit et de transformation sociale que le surréalisme s'était fixée dès sa naissance.

12/2017

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Sciences politiques

La Libye, des Ottomans à Da'ech

La réédition de cet essai ne répond pas seulement à la nécessité de prolonger jusqu'à nos jours une étude publiée en 1991. Elle s'explique par le changement de problématique induit par la liquidation en 2011 d'un despote et du régime qu'il avait établi sous le nom de Jamahirya. Il s'agissait alors de comprendre pourquoi et comment le colonel Qadhafi avait pu prendre le pouvoir et imposer une dictature impitoyable mais modernisatrice courtisée par l'Occident et instrumentalisée par l'Union soviétique. Cette mise à jour, 25 ans après cette première publication, n'a d'autre prétention que d'illustrer les conséquences de la fin de la Guerre froide pour la Libye, engagée dans une politique de terrorisme, d'une part, et d'analyser les effets d'un autre phénomène géopolitique : le Printemps arabe, d'autre part. En quoi celui-ci s'est-il singularisé en Libye ? Une interrogation traversée par l'irruption de Da'ech. Peut-être faut-il en chercher la cause principale dans l'opposition historique entre la Tripolitaine et la Cyrénaïque, celles-ci n'ayant jamais accepté de relever d'une même souveraineté, si ce n'est lorsque les Ottomans avaient su l'assortir d'autonomie. Une faillite de l'Etat central que les salafistes de Da'ech ont tenté d'exploiter pour s'implanter au Maghreb et y créer une base d'expansion, sinon de repli, alors que le néo-khalifat de Bagdad était mis à mal au Moyen-Orient. Cette analyse pluridisciplinaire engage un triple regard de géographe, d'anthropologue et d'historien. Réédition actualisée et augmentée de l'ouvrage de référence sur la Libye, elle offre au lecteur une vraie compréhension de ce pays, avec une profondeur de champ nous permettant d'échapper aux facilités de l'histoire immédiate induites par les actualités de ce pays depuis 2011.

11/2016

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Histoire internationale

Gaston Barras. Un destin à Crans-Montana et dans le monde

"J'ai hérité du sens commercial de mon grand-père maternel, Ignace-Louis Rey, et surtout de celui de ma mère Josette et de l'entêtement des Barras, de mon père Victorin et de mon grand-père François-Siméon Barras, mais pas seulement..." raconte Gaston Barras qui ajoute : "Ca, c'est l'héritage qui m'a permis de devenir Gaston Barras." Ce livre propose au lecteur de découvrir le destin d'un homme hors du commun, à la fois profondément enraciné dans son Valais natal et dont le rayonnement international est remarquable. Grâce à sa curiosité, à son énergie et surtout à son sens des relations il deviendra l'une des personnalités clés de Crans-Montana au moment où la réputation du Haut-Plateau valaisan est à son zénith. Un parcours exceptionnel marqué par une enfance paysanne, le goût d'apprendre et l'intelligence de savoir tirer profit du développement touristique de Crans-Montana. Il aura une seule ligne de conduite : réaliser des événements et des affaires qui profitent à tous. Il rencontrera des mentors prestigieux et tissera des liens privilégiés avec les grands de ce monde, familles royales, hommes politiques, banquiers, industriels, acteurs et artistes. Il sera aussi un président rassembleur de la commune de Chermignon pendant vingt ans. En Suisse et en Europe, le nom de Gaston Barras est avant tout associé au golf, un jeu qui lui a valu en 2000 le titre de promoteur du sport suisse et qui constitue véritablement le fil conducteur de son existence : caddie enfant, excellent joueur jeune homme, président du Golf-Club Crans-sur-Sierre puis de l'Association suisse de golf et infatigable défenseur de l'European Masters. Anecdotes et souvenirs personnels ponctuent le récit d'une vie qui se lit à la fois comme un roman et un éclairage de l'histoire du Valais contemporain.

12/2019

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Littérature étrangère

Enfant d'Europe et autres poèmes

Czeslaw Milosz est né en 1911 en Lituanie. En 1956, la publication de son fracassant essai La Pensée Captive l'impose aux yeux de l'intelligentsia française comme un penseur particulièrement incisif. Ses deux romans - La Prise du Pouvoir et Sur les Bords de l'Issa - et surtout son essai d'autobiographie - Une Autre Europe - ont depuis lors confirmé l'extrême perspicacité de cet Européen ouvert à tous les problèmes de son époque. Aux Etats-Unis, où il enseigne au Département de Langues et de Littératures Slaves de Berkeley, Californie, ce neveu de O. V. de Lubicz Milosz et grand ami de Witold Gombrowicz jouit, en tant qu'essayiste (Simone Weil, Chestov, Dostoïevski, Conrad, Witkiewicz, Blake...), en tant que traducteur aussi (de la nouvelle poésie polonaise), d'une estime considérable. C'est ainsi qu'en 1978, le jury du Neustadt International Prise for Literature lui a accordé la plus importante distinction littéraire après le prix Nobel. Nul doute, donc, que cet homme de réflexion ait su capter l'intérêt d'un public large et varié, compte tenu de la haute exigence de l'écrivain polonais. Cependant, toute une partie de l'œuvre de Czeslaw Milosz était restée, jusqu'il y a peu de temps encore, au second plan. Il s'avère aujourd'hui que, sans conteste, la plus importante contribution de cet auteur à la littérature contemporaine réside en son œuvre poétique. Traduite, en outre, en anglais et en allemand, elle va même jusqu'à être considérée comme fondamentale en tant que synthèse saisissante de notre temps, de ses difficultés, de ses ambiguïtés et de ses démissions. Enfant d'Europe constitue la première traduction française groupée et cohérente de quelques-uns des poèmes majeurs de Czeslaw Milosz. Gageons que le lecteur saura trouver dans cette voix brutale et véhémente un poète pour l'Occident.

09/1980

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Histoire de France

Shoah

"Il n'est pas facile de parler de Shoah. Il y a de la magie dans ce film, et la magie ne peut pas s'expliquer. Nous avons lu, après la guerre, des quantités de témoignages sur les ghettos, sur les camps d'extermination ; nous étions bouleversés. Mais, en voyant aujourd'hui l'extraordinaire film de Claude Lanzmann, nous nous apercevons que nous n'avons rien su. Malgré toutes nos connaissances, l'affreuse expérience restait à distance de nous. Pour la première fois, nous la vivons dans notre tête, notre coeur, notre chair. Elle devient la nôtre. Ni fiction, ni documentaire, Shoah réussit cette re-création du passé avec une étonnante économie de moyens : des lieux, des voix, des visages. Le grand art de Claude Lanzmann est de faire parler les lieux, de les ressusciter à travers les voix, et, par-delà les mots, d'exprimer l'indicible par des visages. C'est une composition musicale qu'évoque la subtile construction de Shoah avec ses moments où culmine l'horreur, ses paisibles paysages, ses lamentos, ses plages neutres. Et l'ensemble est rythmé par le fracas presque insoutenable des trains qui roulent vers les camps. La construction de Claude Lanzmann n'obéit pas à un ordre chronologique, je dirais — si on peut employer ce mot à propos d'un tel sujet — que c'est une construction poétique. Jamais je n'aurais imaginé une pareille alliance de l'horreur et de la beauté. Certes, l'une ne sert pas à masquer l'autre, il ne s'agit pas d'esthétisme : au contraire, elle la met en lumière avec tant d'invention et de rigueur que nous avons conscience de contempler une grande oeuvre. Un pur chef-d'oeuvre." SIMONE DE BEAUVOIR

06/1985

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Histoire internationale

Retour d'une autre Russie. Une plongée dans le pays de Poutine

Pour beaucoup, la cause est entendue. La Russie d'aujourd'hui est d'abord celle de Vladimir Poutine. Comme si un dirigeant, aussi puissant et inquiétant soit-il, pouvait résumer tout un peuple, tout un pays, dont on ignore le plus souvent la diversité. Géographe spécialiste du Caucase, de la Russie et des Etats post-soviétiques, Jean Radvanyi vient de passer quatre années à Moscou (2008-2012). Loin du monolithisme que l'on prête souvent à ce pays, il y a découvert une presse, une vie culturelle et politique, une société qui se sont avérées en pleine ébullition, jusqu'aux grandes manifestations de l'hiver 2011-2012. De ses nombreux voyages, de Kaliningrad à Vladivostok, et de multiples rencontres, est né ce carnet d'impressions, textes saisis sur le vil, à peine remaniées depuis, afin de laisser intacte cette subjectivité curieuse qui l'a guidé dans cette plongée au sein de la réalité russe. Ce livre ne se fixe aucune mission définitive, sinon celle de tenter de modifier une image négative profondément enracinée actuellement dans les médias et l'opinion française ? Au-delà des relations officielles - elles-mêmes changeantes - au cours des trois derniers siècles, l'image de la Russie aura balancé constamment entre une critique parfois violente, dans le sillage de Custine, pendant la guerre de Crimée, jusqu'aujourd'hui sous Vladimir Poutine, et au contraire des périodes d'engouement partagées par tout ou partie de la population, au début du XXe siècle avec la mode des célèbres emprunts, puis des ballets russes, après la victoire commune en 1945. Espérons donc, simplement, que ces impressions russes donneront au lecteur l'envie de découvrir les facettes multiples d'un pays soumis en si peu de temps à un immense chamboulement, passionnant dans sa diversité et ses paradoxes.

03/2013

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Littérature étrangère

Nin-Gal

A la veille de son départ pour la France, le narrateur rencontre à Jérusalem Aharon Dan, qu'il n'a pas vu depuis des années. Celui-ci lui demande de remettre une enveloppe à un certain Thomas Astor, à Paris. C'est là le point de départ d'une de ces longues histoires tissées de milliers de fils qui se coupent et s'entrecroisent, comme David Shahar sait si bien les conter, et où les souvenirs du passé s'imposent dans le moment présent avec une force d'autant plus grande qu'on sait que «de toute façon il ne reste plus rien de tout cela». Plus rien sinon la parole, empreinte à la fois d'humour et de nostalgie, qui fait vivre sous nos yeux des personnages qu'on n'oublie pas. C'est Aharon Dan, qui a quitté le kibboutz auquel il n'a pu s'adapter, a épousé la «petite Shifralé» et consacre sa vie à écrire des ouvres médiocres ; c'est Erik Wissotzky, un ancien camarade d'école rencontré à Paris et dont la mère, Anastasia, belle, généreuse, insouciante, est à présent ruinée et malade ; c'est Rahamim, le chauffeur de taxi, épris de la belle Anastasia et qui n'a pas osé la violer ; c'est surtout la merveilleuse Nin-Gal, à l'oeil de biche, aperçue à un feu de camp, retrouvée et aimée par la suite et qui est morte dans la fleur de la jeunesse ; tant d'autres encore, parmi lesquels des figures dont il fut déjà question ailleurs, inscrivant ce roman dans la continuité de l'ouvre de David Shahar, ce Palais des vases brisés qui évoque, en marge du destin de ces juifs d'origines et de mentalités diverses, l'histoire récente, mais si fertile en événements, de l'Etat qu'ils ont fondé.

01/1985

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Littérature française

Le plancher

Le Plancher, c'est l'histoire d'une famille qui bascule dans la folie. 1930, Joséphine et Alexandre quittent le nord de la France pour s'installer dans une ferme des Pyrénées. Joséphine : deux frères à l'asile, ne s'entend avec personne, ne s'entend pas. Quatre enfants viennent au monde : Paule, Simone, Mortné et Jean. Jean sera toujours Jeannot, l'enfant tourmenté, le fragile, le sensible. Il s'engage en Algérie pour ne pas travailler là, dans la ferme familiale, avec le père. Puis il reviendra, comme il pourra, sans plus être tout à fait le même ni un autre. Il retrouve le huis-clos familial, s'y engouffre pour ne plus jamais le quitter. "Les années avancent et avec elles les coups de hache, les éraflures, les entailles, les éviscérations. Les années avancent et elle s essaient, les filles, de courir insouciantes, d'étudier bienveillantes, de grandir, turbulentes. Les années passent et Jeannot tente de comprendre et d'apprendre, d'aimer et de parler. Les années passent et les parents poursuivent l'oeuvre de destruction, souterrainement aidés par les Deux-cents qui n'en finissent pas de maudire, de cracher, d'envier." Jeannot assistera, participera à tout. Les morts, les crimes, les enterrements. Jusqu'au bout, jusqu'à la fin, il gravera à la gouge et au marteau sur le plancher de sa chambre l'histoire du délire familial. Il est là pour ça. Comprenne qui pourra. Le "plancher de Jeannot", exposé sur un mur d'enceinte de l'hôpital Sainte-Anne à Paris, est aujourd'hui visible par tous. Car ceci est une histoire vraie, fouillée de l'intérieur par la langue dont use Perrine Le Querrec pour formuler l'indicible, l'innommable.

03/2018

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Beaux arts

Dictionnaire d'histoire de l'art du Moyen Age occidental

De la mystérieuse Notre-Dame de Paris décrite par Victor Hugo aux livres de la bibliothèque maléfique dans la version filmée par Jean-Jacques Annaud du Nom de la rose d'Umberto Eco, les œuvres d'art du Moyen Age font partie de notre imaginaire. Mais l'art du Moyen Age appartient aussi à notre réalité quotidienne, celle de nos villes et campagnes européennes peuplées de cathédrales gothiques, d'abbayes et de châteaux. Ce dictionnaire permet de découvrir ou de redécouvrir l'histoire d'un patrimoine exceptionnel. Plus de quatre-vingts chercheurs et spécialistes livrent ici les clefs d'un passé qui, tout en demeurant par bien des aspects ambigu sinon parfois confus, ne cesse de passionner. Comment s'organisait la vie des artisans sur le chantier d'une cathédrale ? Quels étaient les grands axes d'échanges culturels en Europe ? Par quelles techniques réussissait-on à produire les vitraux des églises, les trésors d'orfèvrerie, les tapisseries millefleurs ? A quel maître, à quel atelier doit-on cette peinture murale, ce retable ou ce livre d'heures ? Comment distinguer l'art roman de l'art carolingien ? La plupart des questions que le grand public comme les étudiants et les connaisseurs de l'art médiéval peuvent se poser trouvent ici des réponses précises et complètes, en restant claires et synthétiques. Composé de plus de 1000 notices, ce volume constitue un nouvel outil pratique permettant de parcourir toute la création artistique telle qu'elle fut pensée et mise en œuvre durant les mille ans de notre Moyen Age occidental. Un index recensant près de 4 000 personnes et personnages, 3 000 lieux, plus de 1000 œuvres anonymes et 1 300 sujets complète l'ouvrage.

01/2009

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Sciences politiques

Et la gauche devint la putain de l'Islam

Notre pays est dans une situation catastrophique : 1.000 agressions gratuites par jour, explosion du nombre de viols, risque quotidien d'attentats islamistes. Dans certains endroits, on n'est plus en France. Le président du CFCM annonce la présence de 11 millions de musulmans, dont 30 % disent préférer la charia aux lois de la République. 70 % d'entre eux mangent halal. 25 % des jeunes de moins de 25 ans sont musulmans. Et les plus radicaux d'entre eux se mettent à rêver d'une France islamiste dans une trentaine d'années. Pierre Cassen révèle son long passé de militant actif de gauche, de 1970 à 2005. L'auteur admet ne jamais avoir rien attendu de la droite. Mais il accuse douze personnalités emblématiques de gauche d'avoir contribué à l'islamisation de notre pays, par leur militantisme en faveur de l'immigration. Il a fait un bout de chemin avec certaines d'entre elles. Il leur reproche leur complaisance avec un système politico-religieux aux antipodes des valeurs de la gauche, de notre civilisation, de l'égalité hommes-femmes, de la laïcité, et de la liberté d'expression. Il les accuse d'avoir trahi les classes populaires, et abandonné nos compatriotes, pour ne se consacrer qu'aux nouveaux venus, majoritairement musulmans. Le résultat, c'est ce livre-choc, qui tire à boulets rouges sur ses anciens amis. L'auteur appelle les électeurs de gauche à enfin ouvrir les yeux devant le péril mortel qui nous menace tous, et à cesser de se tromper d'extrême droite. Dans l'esprit de la Résistance, il appelle tous les Français à rompre avec la division de notre peuple, et à s'unir pour sauver le pays. Il y a urgence, sinon, notre France va mourir !

11/2018

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Policiers

Alibis N° 60, automne 2016 : Spécial "Personnages récurrents"

LES FICTIONS : « Fragile comme des empreintes dans la neige  », de Richard Ste-Marie  ; «  Le Faux-cils  », de Johanne Seymour  ; « La Ruée vers l'or  », d'André Jacques  ; «  La Tête de violon  », de Jean Lemieux  ; «  La Burqa de fer  », de Jean-Jacques Pelletier. L'ARTICLE : « Conversation avec Norbert Spehner », de Philippe Turgeon. Avec « Fragile comme des empreintes sur la neige », Richard Ste-Marie convie le lecteur à une rencontre exclusive entre ses deux personnages fétiches : Hämmerli, le tueur à gages amateur d'opéra et Pagliaro, sergent-détective qui se démarque de tous les clichés du policier habituel. Quant à elle, Johanne Seymour propose une enquête de Kate McDougall qui trouve un indice bien particulier… « Le Faux cils » lui donnera beaucoup de fil à retordre ! L'islam est sans nul doute l'un des sujets brûlants de l'actualité mondiale. Jean-Jacques Pelletier s'y attaque avec « La Burqa de fer ». Gonzague Théberge, enquêteur à la retraite, tombe sur un cadavre au cours de sa promenade quotidienne. Tout semble pointer vers un meurtre aux motivations racistes… sinon pourquoi le corps serait-il enfermé dans une burqa de fer ? « La Tête de violon » de Jean Lemieux met en scène André Surprenant, sergent-enquêteur pour la Sûreté du Québec, qui doit remonter aux origines d'un violon pour comprendre les motivations d'un crime. Finalement, nous assistons à une conversation entre le lieutenant-détective Lucien Latendresse et l'antiquaire Alexandre Jobin qui mène à la résolution d'un crime dans « La Ruée vers l'or » d'André Jacques. Les lecteurs sont choyés : le numéro 60 d'Alibis contient une entrevue exclusive avec Norbert Spehner, spécialiste du roman policier et critique régulier dans plusieurs médias. De nombreuses critiques de romans viennent clore ce soixantième numéro.

03/2017

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Littérature étrangère

Le Petit Oiseau Blanc. Ou aventures dans les jardins de Kensington

Ce roman est inédit en France. Un seul fragment de ce récit, les cinq chapitres centraux consacrés à Peter Pan, a été publié, il y a quelques années, sous le titre Peter Pan dans les Jardins de Kensington. La démarche n'est pas tout à fait illégitime, si l'on considère que Barrie lui-même les édita sous cette forme. Toutefois, cela sous-entendrait que Peter Pan est l'amande de ce roman et que le reste - soit vingt et un chapitres - n'est que coquille. Rien de plus faux. Ces deux fragments sont construits en raison, sinon en regard, l'un de l'autre. L'ensemble, une coquille d'œuf brisée en mille éclats, cache un secret, un post-scriptum que le lecteur devra déchiffrer... Le Petit Oiseau blanc est un roman sulfureux. Mais la provocation n'est pas là où cet adjectif semble conduire... Il convient de le lire pour comprendre à quel point il faut de l'audace à un homme pour vivre, non pas dans l'imaginaire, mais dans la réalité qui se plie, soudain, au bon plaisir d'une fantaisie intime et parfois douloureuse. Lire ce roman revient à surprendre une conversation, c'est un acte d'impudeur. On le décachette ; il s'agit d'une lettre qui ne nous est pas adressée en propre, mais qui parle peut-être de nous. Dans ce roman, Barrie publie tous ses chagrins et ses fantasmes d'homme dans un corps d'enfant, toutes ses joies et ses espérances dans une fausse peau d'adulte. Le Petit Oiseau blanc est à la fois l'enfant que la nature lui refuse, le livre que nous lisons et celui qu'écrit le narrateur et, finalement, le double d'un enfant bien réel, George Llewelyn Davies (nommé David dans le texte).

09/2006

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Intelligence artificielle

Intelligence humaine et intelligence artificielle. Regards croisés entre des philosophes, des psychanalystes et des gestionnaires sur l'intelligence artificielle

L'Intelligence Artificielle investit toutes les activités économiques, accélère les processus d'innovation, change les modes de production, transforme les organisations et bouleverse les relations sociales. mais elle oblige également à revisiter certaines théories — sinon certains paradigmes — qui fondent plusieurs disciplines scientifiques, comme le management, mais aussi, la philosophie, la sociologie, la psychologie et la psychanalyse. Si l'IA contribue à créer le de la valeur socio-économique, elle engendre parallèlement des externalités négatives — et notamment des peurs collectives et individuelles - dont le traitement requiert un encadrement de l'IA et l'accès à une "maturité algorithmique". Les philosophes, les psychanalystes et les gestionnaires ont pour rôles d'identifier et d'analyser les origines et les effets des biais perceptuels. émotionnels et cognitifs affectant les différents acteurs et sujets de l'IA. mais il leur revient également d'anticiper les effets des avancées de l'IA sur les consciences et les inconscients des sujets impliqués dans la société digitale. La recherche d'une IA éthique repose sur le traitement des biais algorithmiques. d'origine essentiellement humaine. mais surtout, sur la responsabilisation de tous les acteurs de la chaîne de l'IA, qui implique la mesure et la correction des impacts négatifs individuels et collectifs de son déploiement. Les regards croisés entre les chercheurs et les experts présentés dans cet ouvrage, s'efforcent de répondre à cet impératif de la société post-moderne. Face à l'étendue et à la fertilité du champ de connaissances dédiées à l'IA. les organisateurs du colloque organisé les 25 et 26 novembre 2021 par l'Institut Psychanalyse et Management et l'Université de Paris I Panthéon Sorbonne (UFR et IAE), ont retenu les contributions de 17 philosophes. psychanalystes et gestionnaires. qui ont soulevé des problématiques encore peu ou pas traitées dans la littérature consacrée à l'IA.

03/2022

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Littérature française

Laura Antonelli n'existe plus

A la suite du coup de fil énigmatique d'un producteur, le narrateur embarque pour Rome investi d'une obscure mission : retrouver Laura Antonelli, l'actrice oubliée dont Visconti disait qu'elle fut " la plus belle femme du monde " . Il erre dans une Rome caniculaire, traversant les décors mythiques qu'on connaît, à la rencontre des témoins de sa vie tragique. Il épluche les vieux tabloïds et les interviews pour tenter de raconter, sans la trahir, cette femme insaisissable. Splendide et sensuelle, Laura Antonelli est tout d'abord le sex-symbol populaire de l'Italie catholique des années 1960. Avec la sortie en salle de L'Innocent, elle devient une de ces beautés solaires de l'âge d'or du cinéma italien. Dès lors, elle tourne avec les plus grands et découvre un succès poudré de cocaïne, de soirées hollywoodiennes, d'amours compliquées et de journaux à scandales, jusqu'au jour où la police trouve dans sa villa de Cerveteri 36 grammes de drogue. S'ensuit une série de démêlés judiciaires qui l'éloigne peu à peu des paillettes de Cinecittà. Ainsi commence pour elle une lente descente aux enfers. A la demande d'un producteur, elle se soumet à une opération de chirurgie esthétique qui la défigure. La star vit désormais recluse dans une chambre misérable et déclare aux rares curieux qui parviennent à retrouver sa trace : " Laura Antonelli n'existe plus " . Qu'est-ce que la gloire sinon, comme le disait Pasolini, l'autre face de la persécution ? De Sunset Boulevard à la Dolce Vita romaine, Philippe Brunel livre ici un roman plein de grâce et d'ombre, dans la lignée de Patrick Modiano, sur l'histoire légendaire de la femme la plus belle du monde devenue un monstre.

02/2021

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Sociologie

Retours gagnants. De la sortie sans diplôme au retour diplômant

N'est-il pas étonnant de voir des jeunes qui étaient pour certains dans une relation d'étrangeté sinon d'hostilité à l'Ecole, qui avaient rompu avec celle-ci, jurant— un peu tôt — qu'on ne les y prendrait plus, revenir aux études, s'y tenir, et obtenir une première diplomation, faisant de ce retour un retour (académiquement) gagnant ? L' improbable incarné constitue une figure stimulante pour le chercheur à condition toutefois de ne pas céder à l'illusion héroïque ou à la tentation de l'exception méthodologique (Dobry). La probabilité d'apparition de l'improbable n'est pas distribuée au hasard des appartenances et des conditions sociales et contextuelles. Pour le dire dans un langage plus familier, n'importe quoi (d'ordinaire ou d'extraordinaire) n'arrive pas à n'importe qui, dans n'importe quel contexte. L'auteur s'aventure sur les terrains empiriques en jouant sur le qualitatif et le quantitatif, en se donnant les moyens d'avoir du qualitatif en quantité. Il analyse ainsi les récits de parcours de 215 jeunes (16-30 ans). A bas bruit ou tonitruante, leur sortie sans diplôme ne scelle pas leur destin scolaire, mais ouvre une période hors les murs qu'il convient de caractériser, non de pathologiser en la réduisant à un ensommeillement de la pensée ou à un comas intellectuel. Il dévoile les fadeurs dispositionnels et contextuels qui mettent les jeunes sur le chemin du retour. Avéré, celui-ci ne préjuge pas de la persévérance scolaire. Aussi étend-il la recherche aux conditions permettant le maintien. En fait, il s'agit de ne pas isoler le processus de sortie sans diplôme des processus de retour et maintien aux études. Si le premier peut contenir les germes d'une reprise d'études, les seconds peuvent charrier les conditions d'une nouvelle interruption.

02/2022

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Histoire de France

"Mon cher Collègue et Ami...". L'épuration des universitaires (1940-1953)

Après la Seconde guerre mondiale, les universitaires français furent aussi sévèrement épurés que la police ou la magistrature. Ont-ils davantage collaboré ? Furent-ils l'objet d'une sévérité particulière ? Pourquoi eux ? Les universitaires, à la fois libres de leur position et de leur engagement, occupent une place prestigieuse dans l'appareil d'Etat sans guère subir de pression du pouvoir politique. Ils représentent un champ d'observation singulier dans les rapports qu'entretient l'élite républicaine avec la France de Vichy. François Bouquet tente donc ici de cerner les logiques individuelles pour mieux comprendre l'aveuglement de ces fonctionnaires de la pensée. Ce livre cherche d'abord à connaître la spécificité des universitaires épurés, comparés aux fonctionnaires ordinaires et, plus généralement, à ce qu'il est convenu d'appeler " les intellectuels " ; ensuite, il s'attache à révéler les causes motivant leur engagement avec Vichy ainsi que la nature exacte de leur compromission. Enfin, il vise à élucider leurs justifications en étudiant les mémoires de défense souvent imposants et empreints d'une grande habileté. Cette source inédite et très riche où abondent les plaidoyers pro domo illustre la perception de l'époque. De ses troubles, de ses infamies et du destin de cette élite républicaine au service d'un régime qui, précisément, renversa la République. Au fil des cas évoqués, la singularité des parcours apparaît, les écarts se mettent en lumière, les explications se renforcent, et pour quelques professionnels de la rhétorique éclate le talent déployé pour s'exonérer de fautes au moment de l'épuration politique. Et cela va de la discrète pirouette qui métamorphose collaboration en résistance, aux tonitruants changements de cap pour rechercher, sans toujours l'obtenir, le même résultat : l'acquittement sinon le brevet de civisme.

10/2010

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Poésie

Pour plus de lumière. Anthologie personnelle (1990-2012)

On ne présente pas Charles Juliet dont les neuf tomes de son Journal traduits dans le monde entier font un des écrivains majeurs de notre temps. Or si cet opus exceptionnel de même que des récits comme L'année de l'éveil ou Lambeaux ont fait sa notoriété et sa popularité, il n'en reste pas moins que la poésie est l'alpha et l'oméga de son oeuvre littéraire. C'est là en effet que l'on trouve de la façon la plus condensée, la plus incisive et la plus frappante l'expression de la quête lente et difficile qui est l'objet de tous ses livres, ce chemin de l'obscur vers la clarté fait de dépouillements et de dépassements successifs, de doutes surmontés et d'une volonté hors du commun de construire en soi une humanité délivrée. Chacun de ses très nombreux poèmes écrits au fil des jours, en marchant le plus souvent, est justement comme un pas gagné dans ce chemin de vie. Par ailleurs, comme pour tout le reste de son oeuvre, l'écriture poétique que s'invente Charles Juliet ne doit rien à personne, on peut même dire qu'elle est à rebours de toutes les formes poétiques de son temps, misant sur une nudité et une simplicité radicales, récusant toute intellectualité et tout effet formel. Impossible donc d'ignorer dans notre inventaire des grandes voix poétiques contemporaines ce parcours hors du commun. Charles Juliet a souhaité que soit repris pour la préface, comme ce fut le cas à l'occasion de la parution de Moisson chez POL, le texte La conquête dans l'obscur que Jean-Pierre Siméon a écrit sur son travail poétique. La présente anthologie a été entièrement constituée par le poète lui-même.

10/2020

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Littérature étrangère

Petite, allume un feu...

Au dire de l'auteur, cette histoire puise sa source dans son émerveillement face au monde des Tziganes et sa fascination pour des gens qui n'ont pas encore oublié qu'eux aussi ont jadis été enfants, et qui arrivent encore à chercher et à rêver. Mais elle devient universelle face aux êtres marginaux qu'elle dépeint, tant elle saisit la profondeur de leur âme. L'histoire tragique d'Andrejko, arraché à son hameau et plongé dans le monde des voleurs à Prague, se double, en filigrane, de celle de son peuple. Les Dunka vivent au gré des changements politiques - ils fuient les nazis puis les Russes, sont déplacés de force et paient un lourd tribut à l'Histoire dans leur propre chair. Devenu voleur hors pair, Andrejko connaît l'injustice et la haine des gadjé, parfois aussi celle des siens, passe de Prague à Plzen, de la maison de correction à la prison, lorsqu'il ne se réfugie pas dans sa campagne natale avec sa jolie cousine. Il tente de s'adapter à la société, sinon de retrouver ses racines, de placer certaines valeurs morales au-dessus de l'argent, mais il finit seul et le lecteur est aussi libre que lui d'imaginer la suite... Petite, allume un feu... est un éloge du sentiment de liberté, une célébration de la quête, à travers l'expérience de la découverte tout comme de la perte. C'est aussi un hymne d'amour au romani éhib, langue chargée d'émotion et de violence, émaillée de tout l'imaginaire des croyances populaires. Le destin d'Andrejko porte en lui le sublime et le tragique, dans une prose qui ne saurait laisser indifférent, tant par son réalisme que par sa poésie profonde.

02/2009

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Littérature française

Au creux de nos bras

"Des portraits de femmes riches, puissants et combatifs" Parce que la naissance d'un enfant, c'est aussi la naissance d'une mère. Ces trois femmes n'ont rien en commun, et pourtant, leurs parcours s'entrecroisent au travers d'une aventure à la fois universelle et unique : la maternité. A 29 ans, Loïse va affronter le défi de vivre avec un enfant porteur de handicap sévère. Malgré elle, à 62 ans, Olga, va avouer à sa famille le mal qui la ronge : le regret maternel. Mia, 33 ans, est confrontée à l'horreur du deuil périnatal. Ce roman choral trace des portraits de femmes vibrants d'émotion à partir d'un recueil d'une dizaine de témoignages. Des témoignages qui peuvent bousculer, déranger, ou, au contraire, réconforter, aider à se sentir comprise. Une ode à la femme qui se cache derrière la mère ; un plaidoyer pour la bienveillance et le respect. Les lecteurs et chroniqueurs en parlent : "Ce roman est tellement fort en émotions ! Ces portraits de femmes sont riches, puissants et incroyablement combatifs" "Ouh la la ! Les larmes ont coulé ! Je me suis retenue vu que j'étais dans l'avion et donc pas seule, sinon je pense que les sanglots auraient été là ! Ce que traverse Mia est inimaginable. Et tu le retranscris tellement bien ! La douleur qu'elle ressent..." "Jeanne aborde des sujets durs, difficiles avec justesse, pudeur et sensibilité. Elle OSE briser le tabou avec respect et bienveillance. Le final est astucieusement bien pensé. Un roman choral bouleversant qui prend aux tripes et qui nous ouvre les yeux sur la réalité de l'existence. Un vibrant hommage aux femmes, aux mères et à leurs enfants, vivants ou disparus.'"

11/2022

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Droit

La condition politique

Il n'y a pas plus difficile à penser que la chose politique. Son évidence nous trompe. Quelle est sa place au juste dans le fonctionnement de nos sociétés ? Nous vivons à cet égard sur une illusion que la prophétie marxiste du dépérissement de l'Etat n'a fait que porter à ses dernières conséquences. La société est destinée à se suffire à elle-même en se débarrassant du carcan du politique. Le marxisme est mort en tant que théorie révolutionnaire, mais sa prophétie est en train de gagner dans les esprits. Ne nous répète-t-on pas tous les jours qu'à l'heure de la mondialisation et de l'économie sans rivages les Etats-nations ont fait leur temps et sont voués, sinon à la disparition, du moins à la marginalisation ? La post-modernité se veut post-politique. A l'opposé de ce nouveau sens commun, ce livre plaide l'idée que le politique continue d'être ce qu'il a toujours été : ce qui tient les sociétés ensemble. Il l'a été, simplement, selon des manières et par des voies très différentes. Ce sont ces configurations fondamentales qu'explorent les études réunies ici, du refoulement initial du politique par le religieux jusqu'à ses transformations modernes et ultramodernes sous l'effet de l'orientation vers l'avenir et de la dynamique de la société et de l'histoire. La mesure de cette diversité permet de mieux apprécier le rôle caché qu'il remplit aujourd'hui. L'éclipse du politique est au cœur de la désorientation actuelle des démocraties. Elles n'en sortiront pas sans se délivrer de la chimère de son dépassement. Ce dont nous avons le plus besoin pour nous orienter au milieu de ce désarroi, c'est une intelligence renouvelée de notre condition politique.

11/2005

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Sciences politiques

Lettre ouverte aux survivants. De l'économie de la catastrophe à la société du don

Du spectacle politique à la misère sexuelle, du mécanicisme de Big Brother au délire mystique des religions, de la domestication à la séquestration du vivant, tout suggère le triomphe de la perversion concentrationnaire, tandis que s'annoncent les épidémies et les catastrophes d'une survie aléatoire et artificielle. Le système planétaire où les humains survivent comme des vermines dans un cadavre s'approche de l'effondrement. Il n'y a plus de Rome prolétaire à sauver en jacassant comme les oies du Capitole. Il est plutôt question de réaffirmer la vie par le refus de son emprisonnement économiste. Seuls des survivants luttant pour leur salut et pour une harmonie porteuse de bonheur, rétabliront la souveraineté du vivant. Si la vie est belle, ce n'est pas pour la commémorer dans un Parc de la Nature payant, comme l'écologie domestique le propose. Sa beauté demande de la respirer sans limites, en dehors du spectacle nostalgique de son absence. Si une révolution est nécessaire, il n'est plus question de prendre le pouvoir mais de l'expulser pour toujours de nos vies. La puissance naturelle de la volonté de vivre refuse toute autorité séparée. Or, personne n'arrêtera à notre place le monstre de l'économie autonomisée. Sur tous les plans du vivant, de la démographie à la consommation de biens, nous opposons donc au dogme de la croissance économique le projet d'une décroissance agréable, conviviale et solidaire, afin de rétablir la priorité de la qualité partagée sur la quantité accumulée et échangée. Nous n'avons rien à perdre sinon l'insatisfaction profonde d'une vie perdue à la gagner. Nous avons à explorer la joie de vivre en dehors de tout sacrifice. Prolétaires de tous les pays, retrouvons-nous avec toutes nos différences, dans une ultime Internationale du genre humain pour un projet individuel et collectif d'auto constructions !

01/2015

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Esotérisme

Le nouveau défi des OVNI. Ces véhicules mystérieux venus d’un autre monde…

Après le succès remporté par La nouvelle vague des soucoupes volantes, traduit dans toutes les langues du monde, Jean- Claude Bourret a poursuivit dans Le nouveau défi des OVNI son enquête passionnante sur ces véhicules inquiétants et mystérieux venus d'un autre monde. Pour la première fois, la direction de la gendarmerie nationale française avait autorisé un journaliste à compulser l'ensemble des rapports établis sur les OVNI depuis 1954 dont certains étaient marqués du cachet rouge portant la mention "secret-confidentiel" . Les enquêtes des patrouilles de gendarmerie qui ont été témoins soit d'atterrissages soit de passages d'OVNI à basse altitude, constitueraient, à elles seules, un document exceptionnel. Jean-Claude Bourret ne s'est pourtant pas limité à cette source d'investigations. Il a interviewé, entre autres, Jean Pierre Chapel, un groupe d'ingénieurs qui a conçu le plan de la première station de détection des OVNI et Claude Poher chef du département des projets scientifiques du Centre National d'Etudes Spatiales qui décrit et analyse l'extraordinaire affaire de l'avion militaire américain R. B. 47 suivi de près par un OVNI sur un parcours de 1 200 kilomètres. Il a recueilli les impressions de Pierre Guérin, maître de recherches au CNRS qui, dans un brillant exposé, établit la preuve judiciaire des OVNI et celles de Jean-Pierre Petit qui révèle le résultat de ses expériences en laboratoire sur le mode de propulsion de ces engins. Grâce à ces témoignages, Jean-Claude Bourret peut esquisser dans Le nouveau défi des OVNI une étude du mode de propulsion de ces troublants "objets non identifiés" et livrer au lecteur des réflexions qui le plongeront sinon dans l'angoisse, du moins dans l'inquiétude raisonnée de l'avenir...

03/2020