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Marina Farvaque

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Littérature française

Toute la mer va vers la ville

Dans ce récit, dont le titre est emprunté à un poème de Verhaeren, l'auteur nous livre son Comment peut-on être Breton ?. Mais ce n'est pas l'air de la nostalgie qu'il entonne : il y préfère un plaidoyer pour aujourd'hui, et pour l'ailleurs. Quand on aime, il faut partir et l'on n'emporte jamais ce qu'on quitte. Du moins, né provincial, est-on débarrassé de l'illusion d'occuper le centre du monde. Hervé Hamon nous conte son enfance à Saint-Brieuc, dans l'après-guerre, ses démêlés avec l'école, avec la religion, sa formation politique dans une ville qui fut la première à basculer vers la gauche, ses allers-retours, très tôt, entre la Bretagne et Paris. Et puis le journalisme, l'écriture, l'édition qui " forcément " se passaient dans la capitale, et " forcément " à Saint-Germain-des-Prés. Comment il devient, à l'époque, un Breton saisonnier, un " touriste " chez les siens, heureux et malheureux à la fois. Puis, la Bretagne, il la retrouve. Sur l'Abeille Flandre, un remorqueur de sauvetage. Il devient Brestois d'adoption avec enthousiasme, avec le même enthousiasme qu'il éprouve au contact des marins. Il aime Brest, son parfum d'anarcho-syndicalisme, puis revient vers son Trégor natal. Mais rien à faire : la grande ville lui manque aussi, Tokyo, New York, Dehli... Alors il s'installe dans l'entre-deux. Il comprend qu'il n'a pas des racines, mais des attaches - fortes -, qu'on garde, mais dont on est libre. C'est un livre de passion, de passion ouverte. La suite, en quelque sorte, de Besoin de mer et de L'Abeille d'Ouessant.

09/2009

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Littérature étrangère

Cassandra

Capiston se définit lui-même comme un " amoureux ". Pauvre Capiston. Officier de marine gras et vieillissant il est aux prises avec un monde extérieur qu'il ressent comme un complot terrible visant à l'empêcher de se justifier et contre lequel il s'essaie, misérable et nauséeux, à nouer les fils de sa vie qui n'aura été qu'une suite effroyable d'échecs et de suicides. Le récit qu'il fait de sa vie est liftéralement hanté par la dégradation et la mort. Quand, enfant, Capiston sent que son père va se tuer, tout ce qu'il trouve à faire, c'est de jouer du violoncelle devant la porte rouillée des cabinets ; quand sa propre fille, Cassandra, se fait violer par trois soldats, il lui prend la main et lui dit : "Courage". Et ainsi de suite, depuis la mutinerie à bord du Starfish, le bateau sur lequel Capiston a servi, jusqu'à sa tentative désespérée de vivre enfin harmonieusement avec Cassandra sur une île déchiquetée au large des côtes du Maine. Mais "l'île d'amour" se révélera peuplée de veuves lascives, de pêcheurs lubriques - et d'adolescents arriérés empressés à satisfaire les besoins sexuels de Cassandra qui finira par se suicider. Capiston trouvera un début de paix (ne disons pas de rédemption) dans l'insémination artificielle des vaches : malgré son ridicule et sa vulgarité, il accède à un peu de la beauté du monde. ironie amère que transcende l'écriture à la foistourmentée et lumineuse de Hawkes, qui signait là son quatrième roman (publié à New York en 1964), après le terrifiant Gluau et juste avant Les Oranges de sang qui allaient apporter à son auteur la renomée internationale.

02/1992

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Littérature étrangère

Rescapée

Quand elle débarque à Sydney en 1834, après plusieurs mois de captivité chez les Maori, Betty Guard est accueillie comme une héroïne. Mais la ville bruisse de rumeurs sur sa miraculeuse survie et sa libération violente. On la soupçonne des pires abandons avec ses ravisseurs, qui n'auraient pas dû lui laisser la vie sauve... Betty avait épousé, alors qu'elle n'avait que quatorze ans, John Guard, un ancien prisonnier anglais déporté en Australie où il était devenu baleinier. John emmena sa femme en Nouvelle-Zélande : ils vécurent plusieurs années de la chasse à la baleine et du commerce avec les indigènes, heureux et solitaires, dans la baie où il avait construit leur maison. C'est au retour d'un voyage à Sydney que leur bateau fit naufrage et que Betty fut enlevée avec leurs deux enfants. Et quand enfin les bateaux de la marine anglaise venus les libérer accostèrent, les négociations se soldèrent par un massacre de Maori. Au fil du roman, les voix alternées des protagonistes élucident les circonstances du drame, levant le voile sur les conditions de détention et sur les raisons d'une issue aussi sanglante. Dans son journal de bord, dont on lit des extraits datant de 1826 à 1836, John Guard, homme violent et très amoureux de sa femme, raconte son combat pour la libération de sa famille et laisse entrevoir le doute et la jalousie qui le rongent. Quant à Betty, elle confie à son ancienne institutrice, une vieille fille victorienne et pudibonde qui deviendra son seul soutien, la réalité complexe de son aventure... En s'inspirant d'événements réels, Fiona Kidman donne vie au drame intime d'un couple au coeur de la tourmente tout en déployant une intrigue haletante avec, en arrière-plan, un pays en pleine construction.

11/2006

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Religion

Rassurer et protéger. Le sentiment de sécurité dans l'Occident d'autrefois

A l'heure de l'état providence, nous cherchons plus que jamais à nous mettre à l'abri de tous les dangers possibles par des assurances " multirisques ". Ce comportement n'est pas fondamentalement différent de celui de nos ancêtres qui se cherchaient des saints guérisseurs pour chaque maladie et qui récitaient des prières adaptées à chaque circonstance de la vie quotidienne. C'est l'histoire de ce sentiment de sécurité que Jean Delumeau retrace ici, après ses grandes enquêtes sur les peurs dans la civilisation occidentale. Le besoin de sécurité a évolué au fil des siècles. L'homme, dans un premier temps, a demandé à dieu de protéger sa maison, les champs, d'éloigner les épidémies, les orages, les tempêtes. L'Eglise rassure alors ses fidèles en multipliant processions et bénédictions, le culte des saints devient de plus en plus populaire et l'image du grand manteau protecteur de la vierge se répand largement. Puis, face à l'angoisse du salut éternel que renforcent les réformes religieuses du XVIè siècle, le protestantisme affirme la justification par la foi, tandis que Rome réactive une panoplie d'armes spirituelles - absolution sacramentelle, rosaire, scapulaire, indulgences, etc. - dont les actions conjuguées doivent permettre d'échapper à l'enfer et de raccourcir le temps en purgatoire. Avec les lumières, la demande de sécurité se laïcise. Au besoin d'assurance spirituelle succède une volonté de protéger le corps. L'enfer s'éloigne en même temps que le fatalisme et l'insécurité. Individus et société se prennent davantage en charge : on lutte contre le feu, on éclaire les villes, on renforce les polices. Leibnitz compare l'Etat à un navire dont les marins sont solidaire et suggère que la collectivité se porte financièrement au secours des citoyens frappés par le malheur : c'était dessiner la première politique de " sécurité sociale " et un schéma d'assurances générales.

01/1989

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Histoire internationale

Journal d'un président 1942-2005

" J'ai voulu, avec ce Journal d'un président, exposer ce qui m'a guidé tout au long de ma vie. J'espère que ce livre vous donnera un aperçu de ce que peut ressentir un tout jeune homme qui s'engage dans la Marine et qui, à 19 ans, fait décoller d'un porte-avions un bombardier lance-torpilles pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce que pense un président lorsqu'il doit envoyer au combat le fils ou la fille de quelqu'un d'autre. A partir de lettres que j'ai écrites quand mon cœur était lourd ou rempli de joie, ces fragments de mon journal retracent toute ma vie depuis mon adolescence, puis quand j'étais directeur de la CIA, ensuite vice-président des Etats-Unis au côté de Ronald Reagan, enfin le difficile combat pour être élu président des Etats-Unis, jusqu'à aujourd'hui où mon fils est lui-même, à son tour, devenu président. Et pour le père que je suis, c'est un plaisir immense que de voir mon fils conduire son pays, plaisir parfois mêlé d'angoisse. Etant donné que j'ai été moi-même Président, je suis bien placé pour mesurer la pression extrême qui pèse sur celui qui exerce cette fonction. Mais pendant que je me tourmente et m'inquiète, notre fils, lui, reste parfaitement serein et concentré. Je trouve qu'il est nettement plus simple d'être celui qui est en charge et qui traite des problèmes les plus complexes plutôt que d'être le père qui assiste en spectateur au travail de son fils ! " G. B. Ce livre constitue des Mémoires inattendus et intimes sur le fondateur d'une des plus grandes dynasties politiques et retrace plus d'un demi-siècle d'histoire des Etats-Unis.

06/2005

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Histoire de France

Histoire de la colonisation française. Tome 1, Le premier empire colonial, des origines à la Restauration

L'ancienne France, qui avait au Moyen Age conquis l'Angleterre, fondé le royaume de Sicile et participé à la création des Etats francs d'Orient, reste sur la réserve quand, aux XVe et XVIe siècles, Portugais et Espagnols se partagent le monde. En dépit de l'absence politique de la nation, des négociants et des marins issus des provinces maritimes sillonnent les eaux du globe, commerçant, pêchant, s'essayant même, en violation du monopole ibérique, à quelques tentatives d'installation. La révolte des Hollandais contre les Espagnols et leur assaut victorieux contre l'Asie portugaise des épices entraînent bientôt Français et Anglais dans la voie des conquêtes durables. Alors que le roi de France demeure en Europe prisonnier des guerres extérieures et civiles, des aventuriers lui offrent un empire colonial : la Nouvelle-France, Terre-Neuve, la Guyane, les Antilles, la Louisiane, les Mascareignes, Pondichéry. Quoique peu peuplé et mal défendu, ce domaine d'outre-mer prend conscience de sa réalité sous Colbert. Pourtant à la fin de son règne, Louis XIV concède un premier démembrement de ses possessions aux Anglais. En 1763, Louis XV ne possède plus que quelques îles et quelques comptoirs. C'est alors que la disparition de l'empire territorial en friche révèle la richesse de l'empire commercial antillais qui permet à la France de dominer les marchés des sucres et des cafés. Mais bientôt, à Saint-Domingue, la Révolution sonne l'heure du soulèvement des esclaves. Napoléon, malgré les moyens qu'il met en œuvre pour anéantir l'Angleterre et s'approprier son empire colonial, échoue. La " seconde guerre de Cent Ans ", commencée sous le Grand Roi, s'achève : la Grande-Bretagne exerce une hégémonie planétaire qu'elle conservera jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale.

12/1991

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Histoire de France

Le 18 juin 1940. Edition 1990

Le 18 juin 1940 : naissance de Charles de Gaulle. Naissance à Londres derrière un micro avec des mots qui promettent à la France, vaincue par les chars et les avions, la victoire par les chars et les avions. Mais la France n'est pas à l'écoute. La France est sur les routes, dans les villes surpeuplées du Sud-Ouest et du Midi, dans les camps de prisonniers. La France ne parle le 18 juin que d'un seul appel, d'un seul discours, celui que le maréchal Pétain a lancé le 17 juin pour dire qu'il fallait cesser le combat et demander l'armistice. Et la France est d'accord. Ce 18 juin 1940 n'est donc pas, comme on pourrait le croire, tout entier occupé par de Gaulle. Ce livre n'est pas non plus tout entier consacré à de Gaulle. De Gaulle certes, à Bordeaux comme à Londres, mais aussi Pétain, Reynaud, Mandel, Weygand, Churchill, Hitler, Franco, Mussolini et puis les soldats derrière leurs barricades, les marins sur leurs navires, les réfugiés sur les routes... tout un peuple qui pèse en faveur de l'armistice, incline la volonté des dirigeants et fait du geste de Charles de Gaulle celui d'un homme seul au bord de la plus périlleuse des aventures. Ecrite pour la première fois, l'histoire complète de la journée du 18 juin 40 est, avec ses millions d'acteurs, aussi complexe que passionnante puisque, de ce jour, date le conflit qui partage encore tant de Français, conflit qui n'est pas celui du bien et du mal mais, à travers deux hommes, de Gaulle et Pétain, celui d'une certaine idée de la France et d'une pitié certaine pour les Français. H.A.

05/2000

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Sciences historiques

La famille Guitton en Forez. Ascendance et descendance d'Auguste Guitton (1815-1901)

Né en 1940, ancien élève de l'Ecole polytechnique, Jean-Paul Guitton a fait une carrière d'ingénieur hydrographe dans la Marine, puis d'ingénieur de l'armement dans diverses administrations parisiennes. Depuis son admission dans la 2e section des officiers généraux, il milite dans le mouvement familial et pour le respect de la vie. Parallèlement il s'est toujours intéressé à l'histoire et à la généalogie, ce qui le conduit aujourd'hui à publier l'histoire de sa famille. Originaire de Charlieu, entre Saône et Loire, la famille Guitton remonte à Charles Guitton, maître tanneur au début du XVIIe siècle. La présente étude est centrée sur Auguste Guitton (1815-1901), notable stéphanois, arrière-grand-père de l'académicien Jean Guitton (1901-1999) et ancêtre de l'auteur. Elle présente l'ascendance des Guitton à Charlieu et à Roanne, à Roanne et Saint-Just pour les Berry La Barre, à Cadix puis Couzon pour les Lacombe et les Goiran, puis l'installation d'Auguste Guitton à Saint-Etienne, appelé aux affaires de son beau-père, André Simon Nicolas Boutérieux, lui-même lié à de bonnes familles stépahanoises, les Royet, les David, les Thiollière... Dès lors, la famille Guitton s'enracine à Saint-Etienne et dans la propriété voisine de Montravel ; solidement ancrée dans sa foi et ses convictions, elle entretient des " traditions " familiales et de fidélité au trône et à l'autel. Les réunions familiales et les saynètes dont elles sont l'occasion permettent de juger de la culture de la bourgeoisie française aux XIXe et XXe siècles ainsi que de l'éducation reçue par ses aïeux. Plusieurs tableaux généalogiques complètent cette étude historique et sociologique d'une vieille famille assez représentative de la bonne bourgeoisie.

10/2007

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Sciences historiques

Ils nous l'ont raconté

La compagnie "Les Héritiers" s'est fait l'interprète de paysans, marins-pêcheurs, mineurs, commerçants, instituteurs, artistes, sportifs, villageois ou citadins qui nous offrent leur histoire en partage. La transmission du métier, autrefois, "c'était automatique" , de gré ou de force. A l'usine, les enfants étaient embauchés avec le même métier que leurs parents. Ce que les parents faisaient, les enfants étaient capables de le faire. "Fils, petit-fils, arrière petit-fils de" . Parfois, le destin, la vie ou l'histoire se sont cependant mêlés de contrarier les vocations. Quelques-uns ont pu, ont su, choisir une voie différente, parfois en tâtonnant longtemps ou en suivant des chemins détournés. Ce thème de la transmission entre en résonance avec le parcours personnel et la recherche artistique de Jean-Claude Rousseau, metteur en scène de la compagnie. Dans ces tranches de vie, chacun peut se reconnaître, voire s'identifier, et suivre les changements survenus au cours des cinquante ou soixante dernières années. Ces récits du quotidien mettent en valeur le patrimoine humain du Nord de la France. "Au travers de spectacles, de vidéos et d'expositions, la compagnie "Les Héritiers" a réalisé une fresque authentique des années d'avant la deuxième guerre mondiale jusqu'au XXIème siècle. Elle a donné la parole à des anonymes, peu habitués à s'exprimer en public, qui sont devenus de véritables personnages. De l'Auxilois au Pays fréventin, en passant par Etaples, Lucheux, les Vertes Vallées, Beauval, Saint-Pol-sur-Ternoise et Pernes-en-Artois, des dizaines et des dizaines d'hommes et de femmes ont raconté. Les représentations ont connu un vif succès auprès des habitants de la région. Mais le théâtre est éphémère. C'est pourquoi la compagnie a choisi de publier une partie des témoignages recueillis". Agnès Van Gheluwe, Présidente de la Compagnie

09/2014

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Actualité et médias

Quelle histoire ! Carnets secrets 2016-2017

Le 6 mars 2017, en pleine affaire Fillon, alors qu'Alain Juppé vient d'annoncer qu'il renonce à se poser en challenger du candidat de la droite, François Bayrou confie à Michèle Cotta : " Tout ceci n'a aucune logique. Je suis sans explication. On est dans le stupéfiant ! " Cette formule pourrait résumer le mélange de sidération et de curiosité passionnée que n'a cessé d'éprouver la journaliste, comme bon nombre de Français, face aux incroyables péripéties qui ont marqué la dernière élection présidentielle et abouti à la victoire inattendue d'un novice. Au cours de ses nombreux échanges avec les principaux acteurs de cette singulière période, Michèle Cotta éclaire le comportement de ceux qui, à droite comme à gauche, ont assisté impuissants à l'irrésistible ascension d'Emmanuel Macron. Dans ce journal, elle montre un François Hollande empêtré dans son impopularité, comme assommé par la défection des frondeurs socialistes et surtout par la trahison de son ancien collaborateur. Un Manuel Valls choisissant à contretemps de se porter candidat à la place de celui dont il fut le Premier ministre. Un François Fillon se jetant au-delà de toute mesure dans un combat où il perdait chaque jour du terrain. Une Marine Le Pen s'écroulant au moment stratégique du débat de l'entre-deux-tours. Un Jean-Luc Mélenchon dopé par l'effondrement de la social-démocratie en France et s'imaginant prendre à l'Elysée la place de son pire adversaire. A partir des multiples témoignages qu'elle a recueillis sur le vainqueur du 7 mai 2017, Michèle Cotta brosse l'image d'un " tueur souriant ", plus dur et complexe qu'il n'en a l'air. Celle, encore énigmatique, d'un président que personne n'attendait.

10/2017

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Faits de société

Nos mal-aimés. Ces musulmans dont la France ne veut pas

Au printemps 2012, l'auteur, journaliste et plume réputée, perd son travail en pleine polémique du Halal, et réalise ce qu'il savait déjà : ce qui touche à l'Islam fait basculer son pays hors de la raison. L'anecdote n'est rien en soi, sinon une preuve et un déclencheur. Ce livre en est la suite, un voyage engagé dans un malheur national, chez des musulmans. L'auteur ne masque rien, ni de sa colère, ni de ce qu'il est - un français agnostique, juif et de gauche, qui a longtemps travaillé sur l'antisémitisme, y compris des banlieues et de l'Islam, et ne renie rien - , mais constate la perversion des bons sentiments. Il raconte les dissimulations, les doubles identités, l'ossification française, les violences verbales, et un pays où chacun se masque pour survivre.Ce voyage se passe au temps de Marine Le Pen, devenue "normale" pour la paresse journalistique en abandonnant l'antisémitisme de papa pour une islamophobie convenable. Il se déroule au temps du bombardement médiatique de l'Islam et de l'incantation laïque. Il se situe entre une présidentielle "pourrie d'identité nationale", le drame Merah et la crise tunisienne, et nul n'en sort indemne. Il passe par un chauffeur de bus salafiste et fan de l'OM, des soupes populaires halal, des étudiants chastes par amour de Dieu, des volailles bourguignonnes égorgées au son de Basmillah, un blogueur adorant Dieu, des étudiantes cachant leur voile ou récoltant les crachats, des Français paisibles trouvant plus que des raisons au Hamas, un écologiste qui aurait pu être ministre en Tunisie islamiste. Il passe par la France et ce qu'elle est déjà, et ce qu'elle refuse de voir - un pays devenu aussi musulman, complexe, instable et riche, où chacun arbitre entre son quotidien et son fantasme.

09/2013

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Histoire internationale

Histoire du monde au XVe siècle

Le XVe siècle est le temps de l'invention du monde. De Tamerlan à Magellan, depuis l'Asie centrale jusqu'à la capture de l'Amérique en 1492, s'accomplit une première mondialisation. Mais la geste de Christophe Colomb est tout sauf un événement fortuit : elle est précédée, et surtout rendue possible et pensable, par une dynamique globale et séculaire d'interconnexion des espaces, des temps et des savoirs du monde. Elle ne se laisse en rien circonscrire par ce que l'on appellera plus tard l'occidentalisation du monde : les marchands de l'océan Indien, les marins chinois de l'amiral Zheng He, mais aussi les conquérants turcs ont toute leur part dans cette histoire des devenirs possibles du monde, où rien n'est encore écrit. Ni dictionnaire critique ni somme érudite, Histoire du monde au XV siècle se veut un essai collectif davantage qu'une encyclopédie. Faisant alterner les chapitres de synthèse et les textes au ton plus libre éclairant un événement, un personnage ou une oeuvre, le livre se prête à la lecture au long cours comme au hasard du cabotage. Mais dans tous les cas, il s'agit bien de susciter des étonnements par rapprochement et d'éveiller des curiosités par le déplacement du regard. Si l'accent est naturellement mis sur ce qui circule plutôt que sur ce qui cloisonne, s'inscrivant en cela dans les perspectives nouvelles d'une histoire globale attentive aux connexions des lieux et des temps, cette histoire du monde ne se réduit pas à une chronique de la mondialisation : il s'agit aussi de rendre compte des spécificités et des originalités des territoires du monde, des temps du monde, des écritures du monde, des devenirs du monde - ces quatre dimensions inspirant l'architecture d'ensemble du livre.

11/2009

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Littérature étrangère

Les vrais durs

Alors qu’il est en croisière en Amérique centrale avec son épouse, Sten Stensen, proviseur à la retraite et ancien Marine vétéran du Vietnam, tue à mains nues un des hommes qui s’apprêtaient à les détrousser. Retenu un temps à quai, il fait la Une de tous les journaux, mais ne tarde pas à retrouver avec bonheur et sans la moindre poursuite judiciaire le calme de sa vie californienne. Sara Hovarty Jennings est une jeune femme en colère. Elle vit seule avec son chien, et regarde le reste du monde comme son ennemi. Elle nourrit une haine viscérale contre «le gouvernement illégitime des Etats-Unis d’Amérique» et se rebelle contre toute forme d’autorité. Quand, un matin, elle se fait arrêter par un flic au volant de sa voiture, elle refuse de montrer ses papiers et crie au harcèlement. Pour tout résultat, elle finit au poste, sa voiture à la fourrière et son chien en quarantaine au chenil. Sara fait alors la connaissance de Adam Stensen, 25 ans, un jeune homme séduisant mais qui souffre d’une forme aiguë de psychose paranoïaque, et d’un délire de persécution. Il est persuadé d’être entouré d’aliens et s’inquiète de la menace qu’ils représentent. Il se prend pour Colter, un coureur des bois du XIXe siècle, vit dans la maison isolée de sa grand-mère décédée et, comme son héros, disparaît souvent dans la forêt pour vivre au plus près de la nature et s’occuper de ses plantations de pavot et de marijuana. Mais lorsque Sten décide de vendre la maison qu’occupe son fils incontrôlable, le destin de ces trois personnages bascule et les violences enfouies refont surface.

03/2016

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Musique, danse

Chronique de ma vie musicale

Dans sa Chronique de ma vie musicale, Rimski-Korsakov relate tout son parcours : de ses premiers souvenirs d'enfance jusqu'à deux ans avant sa mort. Cet officier de marine devenu compositeur se met constamment en regard avec tout ce qui se fait en même temps dans le monde musical russe, et livre ainsi une somme d'informations de première main. Cette traduction française, la première intégrale, paraît à l'occasion du centenaire de la mort du compositeur. Sans artifices, sans " littérature " superflue, toute la galerie de portraits de ceux qui ont fait exister la musique russe défile devant le lecteur, conférant une proximité humaine inattendue au fascinant et dictatorial Balakirev et à son " groupe des Cinq " dont Rimski-Korsakov a fait partie avec Cui, Moussorgski et Borodine, au critique et polémiste Stassov, au chef d'orchestre Napravnik, aux frères Anton et Nikolaï Rubinstein, à l'éditeur Belaiev, à Tchaikovski, Liadov, Glazounov, et tant d'autres. On pénètre aussi dans les coulisses des théâtres impériaux, observées avec une objectivité sans complaisance. Les œuvres mêmes de Rimski-Korsakov s'éclairent d'une abondance de détails qui en enrichit la compréhension. Et l'homme perfectionniste, critique envers soi-même comme envers les autres, " réviseur" parfois excessif de ses confrères (Moussorgski), révèle derrière son apparente austérité sa face sensible, son attachement aux traditions slaves ancrées dans le peuple et son émerveillement devant les beautés de la nature. Pédagogue au charisme généreux, il n'hésitera pas à payer de sa personne lors des événements de 1905 en soutenant les étudiants en lutte contre la direction du Conservatoire. Derrière la haute et raide silhouette du magister intransigeant, c'est une belle personne qui se dessine à travers la sincérité et la probité de sa narration.

05/2008

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2 : Equipées ; Peintures ; René Leys ; Essai sur soi-même ; Dossier "Imaginaires" ; Le Fils du Ciel ; Essai sur l'exotisme ; Thibet ; Hommage à Gauguin

Segalen, médecin de la Marine, ausculte le monde comme un grand corps. Faire de ce monde une part de soi, tel est pour lui l'enjeu de la littérature. Plus que d'autres, il a le don de percevoir la multiplicité du visible, l'instabilité des choses, la variété du sensible. L'exotisme est son affaire, mais pour en aborder les thèmes il a soin, précaution rare en son temps, de se débarrasser du poncif "palmier - chameau - casque colonial". Son appétence pour le divers n'est pas d'ordre ethnographique. Ce qu'il vise, c'est "une Esthétique du Divers". A sa mort à quarante et un ans, en 1919, trois livres seulement avaient paru : Les Immémoriaux, Stèles et Peintures. Des milliers de feuillets manuscrits attendent éditeurs et lecteurs. Les efforts d'Annie Joly-Segalen font peu à peu sortir de l'ombre cet édifice virtuel, "poésie encore ignorée et au sein de laquelle vit un mystère" (Pierre Jean Jouve, 1955). C'est sans doute cette lente maturation qui a fait de l'oeuvre de Segalen notre contemporaine inattendue. La nature des manuscrits, lieu d'un dialogue de l'auteur avec soi-même, interroge la notion même d'oeuvre et rend illusoire toute idée d'exhaustivité. Les genres, fiction, poésie, journal, essai, sont soit combinés, comme dans Le Fils du Ciel, projet d'art total, soit déjoués : "J'étouffe dans le Roman ! "En respectant comme jamais la présentation des documents autographes (images comprises), la présente édition ne renouvelle pas seulement la lecture du Fils du Ciel ou de l'Essai sur l'exotisme ; elle rend aux textes leur mouvement propre, celui d'une marche vers l'idée grandiose, et chimérique, que l'auteur se faisait de l'oeuvre à laquelle il les destinait.

11/2020

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1 : Journal des îles ; Gauguin dans son dernier décor ; Le double Rimbaud ; Les immémoriaux ; Sur une forme nouvelle du roman ou un nouveau contenu de l'essai ; Briques et Tuiles ; Stèles ; Un grand fleuve ; Odes

Segalen, médecin de la Marine, ausculte le monde comme un grand corps. Faire de ce monde une part de soi, tel est pour lui l'enjeu de la littérature. Plus que d'autres, il a le don de percevoir la multiplicité du visible, l'instabilité des choses, la variété du sensible. L'exotisme est son affaire, mais pour en aborder les thèmes il a soin, précaution rare en son temps, de se débarrasser du poncif "palmier - chameau - casque colonial". Son appétence pour le divers n'est pas d'ordre ethnographique. Ce qu'il vise, c'est "une Esthétique du Divers". A sa mort à quarante et un ans, en 1919, trois livres seulement avaient paru : Les Immémoriaux, Stèles et Peintures. Des milliers de feuillets manuscrits attendent éditeurs et lecteurs. Les efforts d'Annie Joly-Segalen font peu à peu sortir de l'ombre cet édifice virtuel, "poésie encore ignorée et au sein de laquelle vit un mystère" (Pierre Jean Jouve, 1955). C'est sans doute cette lente maturation qui a fait de l'oeuvre de Segalen notre contemporaine inattendue. La nature des manuscrits, lieu d'un dialogue de l'auteur avec soi-même, interroge la notion même d'oeuvre et rend illusoire toute idée d'exhaustivité. Les genres, fiction, poésie, journal, essai, sont soit combinés, comme dans Le Fils du Ciel, projet d'art total, soit déjoués : "J'étouffe dans le Roman ! "En respectant comme jamais la présentation des documents autographes (images comprises), la présente édition ne renouvelle pas seulement la lecture du Fils du Ciel ou de l'Essai sur l'exotisme ; elle rend aux textes leur mouvement propre, celui d'une marche vers l'idée grandiose, et chimérique, que l'auteur se faisait de l'oeuvre à laquelle il les destinait.

11/2020

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Poésie

Infecté pat l'amour

Il y a chez Ionut Caragea du Julien Green, à la fois dans son sentiment religieux et sa "raison" d'amour. Le poète dans "une prière sans voix / transformée en larmes" ne cesse néanmoins de dire dans "une grande vague de mots" , et ce pour décortiquer sa vie, ses souvenirs et son futur à travers sa descendance : "pardonne-moi, mon enfant / de t'avoir enlevé du ciel / et ramené / dans ce monde malade / et mauvais" . Surgit la vie, malgré tout, dans un monde que l'auteur a fui un temps avant de le retrouver. Emergent l'hérédité immédiate et surtout immémoriale, l'histoire de ses ascendants et de ses héritiers. Mais aussi les nuits de l'homme et la peur du noir et son océan où plongerait le monde s'il n'existait pour un tel poète sa foi. Grâce à elle, et au delà des traces mortifères, existe un unique paradis sur terre : l'amour. Pour l'Autre. (Jean-Paul Gavard-Perret) Assister à la relecture des poèmes d'"Infecté par l'amour" fut une expérience extraordinaire, car il s'agissait d'assister à la renaissance linguistique d'un chef d'oeuvre. Un chef d'oeuvre qui s'est dévoilé peu à peu sous mes yeux, avec ses nombreuses facettes mais surtout sa grande cohérence, de poème à poème... Je dirais que ce recueil évoque un prisme ; l'oeil du poète nous l'a offert, par le don notamment de sa douleur, une souffrance profondément mystique, qui ferait aisément penser à la crucifixion magistrale du poète afin que nous puissions trouver par chaque côté cristallin d'où nous contemplons, ressentons et comprenons un même fil d'or censé mener vers l'évolution de l'humanité. (Marine Rose)

09/2020

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BD tout public

Bande annonce. Cinéma et bande dessinée

Raconter en images, c'est développer un scenario, mais pas seulement. Tout ce qui constitue l'ambiance et la couleur d'un film (personnages, cadrages, décor, lumière), tout ce qui est traité non plus par le scénariste mais par ce réalisateur, peut se retrouver dans une oeuvre de littérature dessinée comme relevant d'autant de techniques qui se confondent en une seule : l'art d'écrire en texte et en image. Sept études historiques et critiques décortiquent les relations étroites, teintées d'amour et/ou de haine, entre le cinéma et la bande dessinée. Très tôt, le premier a su s'émanciper de sa technicité pour rallier des auteurs et des diversités d'approches, alors que la deuxième, parfois cantonnée à des adaptations de films à succès, a pu s'apparenter à un produit dérivé. A partir des années 1960, une nouvelle littérature dessinée revendique un statut d'ceuvre d'art à part entière ; mutation que la richesse, la compréhension et l'influence du cinéma ont contribué à opérer. Aujourd'hui, elle s'autorise des formes longues dont on n'aurait jamais pu imaginer la publication auparavant et dont le temps de lecture, étiré par rapport aux albums classiques, semble étrangement calé sur celui d'un long métrage. Alors que les frontières entre images fixes et images cinématographiques se brouillent de plus en plus, se jouant des définitions, excédant les relations convenues, cet ouvrage richement illustré propose un parcours entre cinéma et bande dessinée, dans les arcanes de la séquence. du découpage, du scénario... là où les genres s'acoquinent. On y croise Winsor McCay, Edmond Baudoin, Jean-Claude Forest, Paul Grimault, Michel Ocelot. Alain Resnais. Stanley Kubrick, René Laloux, Claire Sichez et Marine Rivoal. Watt Disney... On y disserte aussi de western, d'adaptation, de temporalité, de censure, de héros, de comics, d'expérience psychédélique ou de cinéma d'animation...

04/2009

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Sciences politiques

François Fillon

Les résultats sont tombés ce dimanche 23 avril, François Fillon a été éliminé au premier tour de l'élection présidentielle. Avec 19, 9 %, il se classe en troisième position après marine le Pen. Tout comme en 2002, le front national se retrouve au deuxième tour des présidentielles face à Macron tout juste arrivée dans le champ politique après un passage éclair dans le gouvernement de François Hollande. On peut dire que la politique n'est pas une science sûre, et quelle est souvent injuste. Tout comme au football ce n'est pas toujours les meilleurs qui l'emportent. Une grande partie de la droite avait fait son deuil depuis longtemps. François Fillon et son carré de fidèles y ont cru jusqu'au bout, mais le poids des affaires l'a empêché de réaliser le sursaut tant attendu. C'est vrai il avait toutes les chances de l'emporté. C'est dans la régularité qu'il a assumé sa défaite en en annonçant devant ses supporteurs que malgré tous ses efforts, malgré toute sa détermination, il n'a pas réussi à les convaincre. Et que dans l'immédiat, il assumait ces responsabilités. Cette défaite est la sienne et c'est à lui seul qu'il revient de la porter. Il a ensuite appelé sa famille à se rassembler pour les élections législatives qui ne sera pas non plus un succès vu la montée du mouvement de Macron. François Fillon en bon gentleman a déclaré qu'il voterait, au second tour, pour Macron sans toutefois donner de consignes de vote en déclarant : "L'abstention n'est pas dans mes gènes, surtout quand un parti extrémiste est aux portes du pouvoir. (...) Je voterai donc pour Emmanuel Macron. Il vous revient en conscience de réfléchir". Avec cette défaite, la droite fait donc face à son scénario le plus redouté : un 21 avril à l'envers.

07/2017

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Loisirs et jeux

Georges N° 39 : Vikings

Georges enfile un casque et s'empare de son bouclier pour vous transporter à l'époque des Vikings ! Grands marins, explorateurs, marchands et guerriers, le peuple viking a navigué et atteint les côtes atlantiques de l'Europe, la Méditerranée, l'Orient et même l'Amérique, 500 ans avant Christophe Colomb. Du VIIe au XIe siècle, ces histoires palpitantes méritent bien un numéro complet ! Matthias Malingrëy signe l'histoire longue ! En voici l'introduction : " A l'âge des Viking, tout au Nord des mers froides, dans la région de Lundrbekkr, se trouvait le petit village de Thorpböth où coulait la rivière Breidbëk. C'est là que vivait Smiör le plus mauvais forgeron du pays. Très réputé pour ses épées tordues, ses haches molles et ses bijoux moches, Smiör ne vendait jamais rien à personne et il était très pauvre... ". L'histoire vraie d'une parenté intrépide avec Erik le rouge qui a découvert le Groenland, et son fils Leifr, qui dix ans plus tard, découvrira l'Amérique ! Cagoule et Lapin vous ont préparé un tuto "Bien réussir sa sortie au musée des Vikings", le tout en deux étapes seulement mais en omettant le plus important... Dans les jeux : un grand banquet avec des objets artisanaux et d'autres anachroniques, une carte des itinéraires de leurs explorations, un viking imposteur à retrouver (celui qui porte un casque à cornes), un labyrinthe habité par des créatures et divinités de la mythologie viking et des navires avec quelques différences... Et pour finir : l'interview d'un constructeur de bateau, la découverte de l'alphabet viking, le futhark, en fabriquant des runes, la recette du pain viking et le mode d'emploi pour se fabriquer une corne à boire en papier mâché !

04/2019

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Récits de voyage

Pontée

Ce livre, sorte de carnet de voyage, conjugue l'écriture poétique et l'écriture documentaire pour décrire l'atmosphère de l'un des plus grands porte-conteneurs du monde, au cours d'un trajet de trente-huit jours entre la Chine et l'Europe. Dans le vocabulaire de la marine marchande, le mot Pontée désigne la cargaison chargée sur le pont. Ce livre, sorte de carnet de voyage, conjugue l'écriture poétique et l'écriture documentaire pour décrire l'atmosphère de l'un des plus grands porte-conteneurs du monde, au cours d'un trajet de trente-huit jours entre la Chine et l'Europe. Il évoque toutes sortes d'aspects de cet univers singulier, itinérant, divers, à la fois industriel et naturel, où l'être humain est central, mais infime. Le texte prend la mer, lentement, comme un cargo, et progresse au rythme de cette traversée. Il n'adopte la forme d'une relation linéaire, chronologique, mais celle d'une juxtaposition de moments qui s'enchaînent selon des affinités plus discrètes, comme on voit se superposer les conteneurs que transporte un grand navire. L'auteur, seul passager de cette traversée, se décrit à distance, en observateur décalé dans cet univers où un terrien n'a rien à faire. Il rend compte, dans une écriture où l'on retrouve l'humour, la rêverie poétique, parfois la conversation, de ce qu'il a vu à bord, mais aussi à quai. Tout nous est conté, du matériel colossal, comme le moteur du navire, les portiques de transbordement, aux équipements plus modestes comme la couchette, la coupée, la machine à laver du bord. Et, bien sûr, la mer, dans tous ses états. Pontée est une magnifique invitation au voyage, où se mêlent l'émerveillement, la fascination, l'empathie et quelquefois l'inquiétude.

02/2019

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Romans de terroir

Le pirate de l'île Lern

C'est en 1912 que paraît ce roman, d'abord sous forme de feuilleton. Il est ensuite édité en 1913, puis en 1918. Un équipage de baleinier de Gravelines ; un rescapé, Santic, amoureux de Micheline, la fille du pirate ; le prêtre de Pleumeur-Bodou, l'abbé Du Goaswen, ancien capitaine dans la marine, devenu recteur ; Marie-Josèphe Costoïc, grand-mère de Santic, dont la religion est un curieux mélange de foi catholique et de survivances païennes ; le pirate Clerfeyt, enfin, alias capitaine Jacob Stillingfleet, de Gravelines : tous ces personnages sont embarqués dans une intrigue moins simple qu'il n'y paraît à première lecture. Dès le début en effet, le lecteur peut s'imaginer que l'auteur lui livre trop vite et trop tôt des indices qui risquent de désamorcer le suspense. Or il n'en est rien : à mesure que l'on progresse vers le dénouement, le mystère se déplace et s'obscurcit. On commence par l'élucidation d'un premier mystère dans un chapitre qui pourrait s'intituler : office des morts pour un (sur)vivant. Suit un récit révélateur : la vérité sur le naufrage de l'Aimable-Elisa. Mais cette vérité pose plus de problème qu'elle apporte de solutions. Il faudra donc, pour les découvrir, sonder les lieux et les coeurs où elle peut se cacher. Le récit privilégie alors certains lieux insolites avant de scruter les deux visages du pirate pour tenter de découvrir quel est le vrai. Le dernier mystère nous sera spectaculairement révélé dans le climat propice d'une nuit de Noël. Et c'est ainsi que, commencé en cauchemar, ce roman se termine en conte de fée... (extrait de la Présentation de J. A. Le Gall).

06/2017

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Sciences de la terre et de la

Histoire et voyages des plantes cultivées à Madagascar avant le XVIe siècle

Cet ouvrage, consacré aux plantes cultivées à Madagascar avant l'arrivée des Européens au XVIe siècle, retrace l'histoire de leur domestication dans leur aire d'origine et leurs trajectoires vers Madagascar, puis à l'intérieur de l'île. Il s'appuie sur une approche transdisciplinaire, combinant linguistique, génétique, archéologie, histoire, ethnographie et agronomie. Les Austronésiens qui arrivèrent à Madagascar vers le VIIIe siècle apportèrent des plantes du Sud-Est asiatique et des systèmes culturaux bien adaptés aux côtes Nord et Est de l'île, ainsi qu'à une partie des Hautes Terres. Les populations africaines, qui se fixèrent surtout dans un premier temps sur la côte Ouest et dans le Sud, au climat plus sec, introduisirent quant à elles des plantes du continent noir, mais aussi d'autres venues de l'Inde, de l'Asie occidentale et de l'Asie du Sud-Est. Au fil des siècles, de nombreuses plantes ont connu des introductions répétées, et l'ensemble de l'océan Indien a contribué aux apports des plantes cultivées à Madagascar. Leurs voyages ont suivi ceux des marins et des commerçants dans un océan qui représenta, comme la Méditerranée de Fernand Braudel, un espace culturel tissé par les mouvements des hommes : l'existence d'un commerce transcontinental allant de la Chine à l'est de la Méditerranée et à l'Afrique de l'Est donna aux pays de l'océan Indien une unité historique. Philippe Beaujard est ingénieur agronome, anthropologue et historien. Il est directeur de recherche émérite au CNRS et membre de l'Institut des mondes africains (IMAF). Outre de nombreux ouvrages sur Madagascar, il a publié en 2012 Les mondes de l'océan Indien (Armand Colin, 2 vol.).

03/2017

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BD tout public

Trafalgar

1805. Napoléon Ier a le projet de mener la guerre sur les terres mêmes de son éternel ennemi. Un plan audacieux pour l'empereur, car s'il lui est simple de rassembler des troupes en nombre sur les côtes de la Manche, faut-il encore réussir débarrasser les eaux de cette dernière de toute présence de vaisseaux anglais, au risque sinon de voir son projet prendre l'eau. C'est au vice-amiral de Villeneuve que revient la tâche ardue d'attirer la Royal Navy loin de ses côtes pour libérer le passage. Malheureusement pour l'empereur, son plan échoue. Il doit faire lever le camp A ses troupes pour les envoyer A l'est de son empire où la guerre menace et la Royal Navy n'a pas été abusé. Pis, la flotte franco-espagnole commandée par de Villeneuve, pourchassée par Horatio Nelson, s'est réfugiée A Cadix. La confrontation semble inévitable car l'amiral français reçoit l'ordre d'appareiller, de forcer le blocus anglais et se rendre au large de l'Italie pour soutenir les troupes de l'Empereur. S'il ne s'exécute pas, c'est le limogeage et le déshonneur. Après bien des hésitations, le vice-amiral de Villeneuve ira A la rencontre de son destin, persuadé qu'il peut vaincre. Il connaît tout de Nelson, sa flotte est supérieure en nombre et ses vaisseaux n'ont rien A envier aux Anglais. Mais l'amiral français a oublié que la puissance d'une flotte ne se trouve pas que dans les canons et le gréement des vaisseaux...La bataille de Trafalgar deviendra ainsi la plus grande victoire de la Royal Navy et le pire affront pour la marine française.

03/2017

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Roman d'amour, roman sentiment

Un faux petit ami pour Noël

Et si les faux petits amis devenaient de vrais petits amis, pour les fêtes ? C'est la période la plus merveilleuse de l'année, sauf que Logan, ex-marine, est sans emploi et se fait expulser. Pire encore, il est maintenant père célibataire d'un beau-fils qui le déteste. Un enfant a besoin de stabilité - sans parler de cadeaux sous le sapin - et Logan est désespéré. C'est alors qu'il rencontre Seth, un homme seul, avec qui il passe un accord. Logan peut-il temporairement jouer le rôle du petit ami pour augmenter les chances de Seth d'obtenir une promotion ? Si cela leur permet d'avoir un toit au-dessus de leur tête pour les vacances, alors oui. Logan se considère comme hétéro - sans compter ses aventures occasionnelles avec des hommes -, mais il peut faire semblant. De plus, avec son sourire timide, Seth est étonnamment sexy. Disons qu'il est sacrément sexy. Choqué que Seth n'ait été qu'avec un seul homme, Logan ne peut résister à l'envie d'adoucir leur accord pour lui apprendre les joies du sexe sans engagement. Pas d'attaches. Pas de sentiments. Pas de baisers. On ne tombe pas amoureux l'un de l'autre. Facile, non ? Un faux petit ami pour Noël est une romance sexy de Keira Andrews qui met en scène de faux petits amis, un éveil bisexuel, un père célibataire désemparé avec un préado en colère, et bien sûr une fin heureuse. #MM #pacte #famille #fakeboyfriends --- "En résumé : sexy, doux, émouvant et merveilleux. Tout le monde voudra lire ce livre pour ses vacances ! " - Leta Blake (Goodreads) "C'était une romance de Noël exceptionnelle et incroyablement belle. Absolument parfait du début à la fin". - Martin (Goodreads)

11/2022

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Généralités

1917. L'année trouble

Dans ses souvenirs au service de la France, Raymond Poincaré mentionne 1917 comme " l'année trouble ", celle de tous les dangers, celle qui recèle une dimension inédite au coeur de la Grande Guerre et fait douter des équilibres du monde. Cette année-là, l'incertitude de l'issue des combats fait écho aux difficultés des gouvernements pour définir une ligne stratégique assumée permettant d'entrevoir une sortie du conflit avant 1918. Sur le front des opérations, les initiatives directes ou indirectes tentent de sortir les nations en guerre de l'enlisement et dessinent les contours d'affrontements ultimes au coeur des armées et de leurs armements toujours plus puissants. A l'Ouest, le gouvernement des Etats-Unis ne tarde pas à déclarer la guerre à l'Allemagne et prend prétexte de la guerre sous-marine à outrance décrétée par Guillaume II en janvier pour sortir de son isolationnisme. A l'Est, l'empire tsariste s'effondre et la Russie quitte peu à peu le camp de l'Entente. En de nombreux points du globe, la neutralité ne semble plus de mise. La guerre totale s'est durablement installée et conduit les belligérants à un nouvel épuisement au front comme à l'arrière. Dans une épreuve partagée aussi par l'ensemble des populations et des nations, les ambitions vaines des uns à remporter la bataille décisive nourrissent la désillusion, l'indiscipline, voire le refus de guerre des autres. Comment modifier alors la manière de conduire la guerre ? 1917 offre donc un bilan contrasté que le colloque organisé par le Service historique de la Défense a souhaité éclairer en présentant des travaux d'une importante variété, montrant ainsi une grande diversité des espaces et des champs d'investigation.

09/2019

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Archéologie

Hispana negotia. Essai sur le commerce au long cours de l'Hispanie romaine IIe s. av. J.-C.–IIe s. apr. J.-C.

Première étude d'ensemble du commerce d'exportation de l'Hispanie qui approvisionna Rome et la partie occidentale de son empire en métaux et produits alimentaires variés, au premier rang desquels de l'huile et des salaisons et sauces de poissons. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } Dès la fin de la République (iie-ier s. a. ? n. è.), et pendant tout le Haut-Empire, l'Hispanie fut le "? supermarché? " de Rome et de son empire, qui y trouvèrent, en quantité, métaux et divers produits de grande consommation, du vin, de l'huile et des salaisons et sauces de poissons. Cette richesse alimenta un commerce d'exportation qui, avec le temps, s'amplifia, s'organisant et se structurant ? ; en témoignent les innombrables vestiges qu'il a laissés ? : épaves sous-marines, lingots métalliques, débris, par millions, des amphores qui ont transporté les produits hispaniques. Derrière ce trafic, il y avait toute une infrastructure, des ports, des routes commerciales et des commerçants, en d'autres termes des réseaux. L'archéologie sous-marine et l'épigraphie, celle en premier lieu de l'instrumentum (amphores, lingots) permettent de les étudier. C'est l'objet de ce livre qui a pour ambition de proposer, pour la première fois, une analyse d'ensemble de ce vaste commerce au long cours, à la fois maritime, fluvial et terrestre, qui permit à l'Hispanie de rayonner dans l'Empire, et à Rome en premier lieu.

11/2022

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Suisse

100 femmes qui ont fait Lausanne. Dans les pas des pionnières

Savez-vous qu'Henriette d'Angeville, première femme à avoir organisé son expédition au sommet du Mont-Blanc, a vécu à Lausanne ? Que la meilleure tenniswoman suisse de tous les temps avant l'arrivée de Martina Hingis, Lolette Payot, a grandi à Montchoisi ? Que l'herbier de Rosalie de Constant sert encore de référence dans l'histoire de la flore ? Que c'est une Lausannoise, Valérie de Gasparin Boissier, qui ouvre la première école laïque d'infirmières du monde ? Cette publication retrace de manière inédite la vie de cent femmes qui ont marqué de leur empreinte la ville de Lausanne de l'an mille au XXe siècle. Elles sont artistes, militantes, scientifiques, politiciennes, sportives, philanthropes ou pédagogues. Le destin de ces héroïnes de l'ombre, pionnières aux talents souvent méconnus, fait écho aux débats actuels sur la place des femmes et leur reconnaissance par la société. 100 femmes qui ont fait Lausanne illustre la nécessité de valoriser un récit oublié par l'histoire officielle écrite par les hommes. Initiée par la Ville de Lausanne, cette publication permet de retracer les interdits, représentations stéréotypées et obstacles auxquels ces personnalités, souvent pionnières dans leur discipline, se sont heurtées du fait de leur genre. Des discriminations qui ont pris plusieurs formes, de l'interdiction d'accéder à certaines filiales universitaires à l'absence de soutien de l'entourage, des formes d'art ou de littérature interdites aux femmes aux longues batailles pour acquérir l'obtention du droit de vote. Les dessins de l'artiste lausannoise Hélène Becquelin illustrent avec poésie, impertinence et légèreté ces cent destins hors-du-commun et font de 100 femmes qui ont fait Lausanne un ouvrage grand public aussi instructif qu'inspirant.

03/2021

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Asie du sud-est

Nouvelle histoire de l'Indochine française

LE livre définitif sur l'histoire de l'Indochine française. Des dizaines de livres ont déjà été écrits sur l'histoire de l'Indochine française, alors pourquoi en proposer un de plus ? Tout simplement parce que celui-ci aborde le sujet sous un angle résolument novateur : il souligne de quelle manière, du début de la colonisation de l'Indochine en 1858 à la décolonisation en 1954, cette partie de l'Extrême-Orient fut avant tout une zone de conflit entre la France et la Chine - que cette dernière ait été impériale, républicaine ou communiste. Certes, la conquête de la région indochinoise a d'abord concerné la France et les peuples autochtones : la Cochinchine, puis le Cambodge, le Tonkin, l'Annam et enfin le Laos ont été colonisés entre 1858 et 1893. Mais pendant près d'un siècle, l'Indochine française a fait l'objet de nombreuses convoitises : la Chine donc, mais aussi l'Angleterre, la Thaïlande, puis l'URSS, le Japon et les Etats-Unis y projettent leurs ambitions économiques et politiques. Avec le brillant esprit de synthèse que nous lui connaissons, François Joyaux analyse notamment combien l'aide chinoise apportée au Viet Minh a été déterminante lors de la défaite française à Dien Bien Phu en 1954 et les accords de Genève la sanction diplomatique de celle-ci. Mais cette approche axée sur les relations internationales n'exclut en rien l'étude des facteurs internes du conflit : l'auteur revient sur l'influence des Missions catholiques, de la Marine, des Républicains et, surtout, des francs-maçons dans le processus de colonisation, et sur le rôle de la montée des nationalismes dans la décolonisation. Avec clarté et concision, l'auteur nous propose ici une synthèse globale sur près de cent ans de cette passion indochinoise.

03/2022

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Romans d'espionnage

G.s.r facteur x

Un appel sécurisé à 04H10 du matin tire le lieutenant-colonel Saint-Régent do son sommeil. Le Directeur de cabinet du Premier ministre le convoque dans son agence immédiatement en présence du Chef d'état-major de la marine, l'Amiral Jean C., celle du Premier ministre et celle du ministre des Armées. A son arrivée, le Directeur Exécutif du B.S.I reçoit dans les mains un pli classé "Secret Défense" dans lequel la situation est exposée : le porte-conteneur "Andromède" d'une compagnie française internationale est assailli par soit disant des pirates somaliens au large de la capitale, Mogadiscio. Interpellant les personnes du gouvernement présentes, un aveu est finalement livré au Lieutenant-colonel : à bord deux conteneurs dont le contenu n'a pas été déclaré officiellement sont la cible réelle des pirates. Un effet dévastateur se produit quelques heures plus tard par la réception d'un sms codé sur la ligne sécurisée du Lieutenant-colonel lors d'un déjeuner Place Vendôme en présence de la dirigeante d'une maison de haute joaillerie... La mission enclenchée, répondant au nom de "Blue Ocean", endosse le mode "clandestin" compte tenu des enjeux découverts lors de cet acte de piraterie. De Paris à Porto Cervo, puis retour à Paris, à nouveau décollage pour la capitale de la French Riviera, Nice, avant de rejoindre l'Angola pour une opération critique. La mission répondant au nom de code "Blue Ocean" amène le Lieutenant-colonel Saint-Régent à piloter à une équipe restreinte et surtout habituée aux méthodes rugueuses des OPEX clandestines. Une main se tend, celle de Julian R., officia de la C.I.A avec qui dans le passé ils ont déjà accompli une mission clandestine.

03/2022