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Frédérique Huot-Jeanmaire

Extraits

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Faits de société

Les Inspirés

Ils sont trois mille, vivent depuis trois siècles en plein Paris, pratiquent l'endogamie comme une science, en attendant patiemment l'Apocalypse. On les appelle la Famille. Ils étaient là. Sous nos yeux, pourtant invisibles. Dissimulés à notre regard. Pour cette communauté jusqu'alors secrète, persuadée de détenir la Vérité, nous sommes "Le Monde", "La Gentilité", l'oeuvre du diable. Elle s'appelle "La Famille", compte trois mille membres installés dans deux arrondissements de l'Est parisien. Trois mille personnes, pour seulement huit patronymes. On n'entre pas dans la Famille, on y naît. On s'y marie entre cousins. En sortir est impossible. Elle pourrait être une secte parmi d'autres. Elle est bien plus que cela. La Famille est l'ultime avatar d'un mouvement religieux clandestin né au coeur du siècle des Lumières. Elle est le fruit d'une saga surréaliste de trois cents ans, épousant dans l'ombre l'histoire de France. Qui est cette Elie qu'elle a pris pour messie ? Qui est la mystérieuse soeur Elisée, prêtresse secrète et maîtresse de sulfureuses cérémonies sensuelles ? Quels sont ses liens avec la franc-maçonnerie ? Pourquoi certains de ses dissidents vivent-ils en reclus dans un village de Haute-Loire ? Au terme d'une vertigineuse enquête, plusieurs de ses membres se racontent pour la première fois. Les traditions de la Famille, ses tabous, ses croyances, ses joies, ses souffrances et son angoisse de l'Apocalypse sont dévoilés au grand jour. Son unique espoir : suivre la voie tracée par ses Inspirés, ceux des siens auxquels Dieu parle à travers d'étranges transes mystiques. Mais peut-être est-il déjà trop tard. Qui sait si pour la Famille, la fin des temps n'a pas déjà débuté...

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Littérature étrangère

Heures indues

Ce livre comporte huit nouvelles. Ce sont les dernières que Julio Cortázar publia de son vivant, en 1983. Elles abondent en reflets et en interpolations concernant certains récits précédemment publiés : ainsi Bouteille à la mer, qui est une lettre adressée à l'actrice Glenda Jackson, où Cortázar lui raconte comment une fiction qu'elle lui a naguère inspirée - Nous l'aimons tant, Glenda, aurait trouvé des prolongements inouïs dans la vie... Certes, les allers-retours entre ces deux pays de la réalité dont la frontière commune est un miroir légendaire, Cortázar les faisait sans même s'en apercevoir. Depuis toujours, depuis sa jeunesse, son adolescence, auxquelles, au demeurant, il revient dans ces derniers textes. Ainsi, dans la nouvelle intitulée Anabel, il raconte son travail de traducteur d'anglais et d'espagnol, lorsqu'il était jeune homme à Buenos Aires. Il lui arriva de servir d'intermédiaire entre une entraîneuse du port, Anabel, et un marin américain ; il traduisait depuis assez longtemps leurs lettres respectives quand soudain, un jour, il comprit, non sans effroi, que c'était grâce à ses services, sans lesquels ils ne se seraient pas compris à distance, qu'ils avaient réussi à commettre un crime... Mais si Cortázar s'est décidé à écrire l'histoire, une quarantaine d'années plus tard, ce fut avant tout pour sauver de l'oubli Anabel elle-même. Par devoir envers elle, envers une ancienne tendresse. Le secret de Cortázar, c'est qu'il ne pouvait rien entreprendre qui ne fût magique. Et le secret de son art de conteur, de ses jeux nostalgiques et angoissants se trouve dans le fait que l'étrange, l'envers du temps, la vie latérale des rêves finissent par se confondre avec nos expériences et nos craintes les plus intimes.

05/1986

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Sciences politiques

L'histoire du B'nai B'rith. La plus importante organisation humanitaire juive mondiale

Le 13 octobre 1843, dans un café de New York, douze immigrés juifs allemands fondent, sous le nom hébreu de B'nai B'rith (les Fils de l'Alliance), une association dont le but est ainsi précisé dans le préambule de sa Constitution : "Le B'nai B'rith se charge de la mission d'unir les israélites afin de défendre leurs valeurs les plus élevées pour le bien de l'humanité, de développer et d'élever le niveau moral et intellectuel des personnes de notre confession, de subvenir aux besoins des nécessiteux, de secourir et de protéger les victimes de persécutions". Ainsi, vingt ans avant la Croix-Rouge et cinquante ans avant le Rotary Club, naissait l'une des toutes premières organisations qui inventait le "droit d'ingérence" et l'aide humanitaire qui, précisons-le, s'étendit au cours des ans aux personnes de toutes confessions. Certains des plus grands écrivains ou savants juifs furent membres du B'nai B'rith, tels Ben Yehouda, Bialik, Stefan Zweig ou Sigmund Freud. Le B'nai B'rith compte de nos jours plus de 500 000 membres dans cinquante-huit pays, dont vingt-sept pays d'Europe. Jusqu'alors, le public a peu entendu parler du B'nai B'rith, si ce n'est à travers les calomnies et diffamations de ses détracteurs le présentant bien souvent comme un groupe agissant dans l'ombre pour arriver à des fins inavouables. Il est donc temps de dire ce qu'il est véritablement et de préciser comment son rôle est à tout point de vue essentiel dans l'histoire contemporaine, pendant les deux Guerres mondiales, au Proche-Orient et dans le rapprochement judéo-chrétien. Le lecteur disposera avec ce livre d'une information fondée sur l'histoire et non sur une rumeur, qu'elle soit bien ou mal intentionnée.

10/2013

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Littérature étrangère

Contes extraordinaires du Pavillon du Loisir

Les Chinois, qu'on a souvent tenus pour positivistes, terre à terre, n'étaient pas moins férus que les autres peuples d'histoires de fantômes, de démons ; de nouvelles policières : bref, de contes populaires (qu'ils traitent de l'amour profane, ou que, sous l'influence du bouddhisme, ils mêlent ingénieusement l'édifiant au réalisme). Ecoutés avec passion, ces contes populaires sont à l'origine des grands romans chinois, égaux aux plus grands de ceux qu'a produit l'Europe. Voici un des plus fameux recueils de "contes extraordinaires" : celui que P'ou Song-ling composa à la fin du XVIIe siècle. Bachelier à dix-huit ans mais indéfiniment refusé à la licence, qu'il n'obtint qu'au "bénéfice de l'âge", il eut à coeur de démontrer a ses juges leur sottise en composant ses Contes extraordinaires du Pavillon du Loisir, qui sont en effet un des chefs d'oeuvre de la prose chinoise. Parce qu'il connut la misère de 1672 à 1680, il connut bien des hommes. De plus, il avait une recette d'écrivain : "Chaque matin il allait s'installer sur une natte au bord du chemin avec une jarre de thé et un paquet de tabac. Un passant survenait-il, P'ou Song-ling l'invitait à se reposer, entrait en conversation avec lui, offrant son thé et son tabac, et finalement lui demandait de raconter les histoires extraordinaires qu'il connaissait. Si elles étaient intéressantes, P'ou Song-ling, rentré chez lui, les arrangeait pour en faire des contes". Des contes extraordinaires, dans la grande tradition chinoise du fantastique. Traduits par une équipe de sinologues sous la direction de M. Yves Hervouet, qui préface cette anthologie, les voici, pour vous distraire, vous surprendre, vous émerveiller.

02/1987

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Religion

Les martyrs d'Otrante. Entre histoire et prophétie

Les saints martyrs d'Otrante, c'est le nom donné communément à Antonio Primaldo et à ses compagnons, des habitants de la ville d'Otrante, tués par les Ottomans en août 1480. Ce livre donne, pour la première fois en langue française, le récit complet de ces évènements si importants dans l'histoire de l'Eglise. Plutôt que de renier leur foi, des personnes ont librement choisi de mourir, exécutés par les envahisseurs ayant investi la ville d'Otrante. Les faits sont bien documentés, grâce aux témoignages de contemporains et d'historiens. Le 5 octobre 1980, le pape Jean-Paul II se rend à Otrante, et donne une vigoureuse impulsion à la cause de canonisation des martyrs otrantais. Le 11 février 2013, Benoît XVI reconnaît officiellement un miracle survenu grâce à l'intercession des martyrs et, quelques instants plus tard, devant les cardinaux assemblés, il annonce qu'il renonce à son pontificat. Le 12 mai 2013, le pape François célèbre la première canonisation de son pontificat : il s'agit des 813 martyrs d'Otrante. Il faudrait un singulier aveuglement pour ne pas voir en cette canonisation une signification à la fois historique et prophétique. La canonisation simultanée de plus de huit cents personnes est un évènement rarissime dans l'histoire de l'Eglise. Pour les Ottomans, Otrante devait être une tête de pont, pour partir à l'assaut de l'Italie, de Rome et de l'Europe, étape suivante, après la chute de l'empire d'Orient en 1453 ; mais une poignée de gens déterminés a modifié le cours des évènements. Aujourd'hui, le combat vital, engagé pour maintenir le droit de penser et de croire, trouve dans l'histoire des martyrs d'Otrante une lumineuse justification.

01/2019

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Religion

Saint Dominique de l'ordre des frères Prêcheurs. Témoignages écrits (fin XIIe - XVe siècles)

Exact contemporain de François d'Assise, le castillan Dominique de Caleruega (après 1170-1221) a, comme lui choisi de vivre la pauvreté volontaire et l'itinérance. Comme lui, il a choisi de dialoguer avec tous ceux et toutes celles qu'il croisait sur sa route. En réponse aux défis de son temps, il a lui aussi fondé un ordre religieux qui a pris forme dans les premières décennies du XIIIe siècle : les Prêcheurs, plus tard appelés Dominicains. Silencieux sur lui-même - il ne nous reste que trois de ses lettres -, Dominique a laissé à d'autres le soin de parler de lui. La centaine de témoignages réunis dans ce volume, présentés et annotés, ont été traduits du latin et de l'italien ancien, le plus souvent pour la première fois, afin de rendre accessibles à tous des sources méconnues et insoupçonnées. Un livre indispensable, qui s'inscrit dans la commémoration du vine centenaire de la naissance de l'ordre des frères Prêcheurs. Comment est né l'Ordre des Dominicains ? Quels secrets nous révèlent les premiers écrits de ses fondateurs ? Voici, inédite, une somme historique et spirituelle sans précédent. La traduction des premiers témoignages sur saint Dominique, transcrits entre la fin du XIIe siècle et le XIVe siècle, constitue en effet un véritable défi éditorial. Les textes ici réunis, traduits, présentés et annotés, enrichissent considérablement notre connaissance du fondateur de l'ordre des Dominicains. Y sont mêlés les témoignages issus de l'ordre des Prêcheurs et un grand nombre de témoignages contemporains, pour la plupart traduits pour la première fois. Cet ouvrage éclaire ainsi de façon renouvelée la personne et l'histoire de Dominique. Il offre au lecteur un portrait en kaléidoscope d'une extraordinaire aventure qui dure depuis huit siècles. Un document exceptionnel.

10/2019

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Animaux, nature

Muséum folie

... ou le Muséum dans tous ses états : ses collections, fossiles, naturalisées ou vivantes, scientifiques et artistiques, comme vous ne les avez jamais vues ! L'histoire naturelle commence par nommer ce qui est. D'où, dès ses origines, les missions du Muséum de conservation, d'enrichissement, de valorisation et de mise à disposition de collections exceptionnelles, qui servent de socle à la recherche et à la diffusion. Ses collections comptent aujourd'hui environ 68 millions de spécimens, représentant plus de 400 années de collecte et constituant un disque dur de la nature indispensable à la connaissance. Porteur de cet héritage scientifique capital, le Muséum figure aujourd'hui parmi les trois premiers musées d'histoire naturelle au monde. Ce livre vous invite à huit voyages au coeur de ces exceptionnelles collections. Voyages à travers le temps, les sciences, les arts... et même votre propre imaginaire ! "Mondes perdus", "Monde minéral", "Monde végétal", "Monde animal", "Monde microscopique", "Monde préhistorique", "Monde humain", "Monde artistique" : autant de chapitres qui composent un dictionnaire du vivant et une histoire de la science, admirablement illustrés. A travers 200 trésors de ses collections de paléontologie, de minéralogie, de botanique, de zoologie, d'ethnologie, d'anthropologie et d'art, depuis les chemins familiers du Muséum en passant par ses coulisses plus méconnues et secrètes, ce beau livre, conçu comme un écrin de ses collections, retrace une formidable histoire de la connaissance du vivant ! Parce que l'histoire naturelle nourrit et entretient un lien original entre le terrain, le laboratoire de recherche et les collections d'objets et de spécimens, découvrez, au fil des pages et des histoires de vie de tous les échantillons et artefacts reproduits, l'aventure du savoir en train de se faire ! Parallèlement à cette édition, vous pourrez découvrir la série de podcasts "Les curieuses histoires du Muséum" produite en partenariat avec France Culture et prévue au printemps 2021.

04/2020

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Littérature étrangère

Mason & Dixon

1786, à Philadelphie. En visite chez sa sœur, le Révérend Cherrycoke entreprend de raconter à ses neveux les aventures de deux astronomes anglais, Charles Mason et Jeremiah Dixon qui, vingt-cinq ans plus tôt, avaient été chargés par la Royal Society d'observer, au Cap, le passage de vénus, avant de se retrouve r embarqués, à partir de 1763, dans une incroyable odyssée au cœur de l'Amérique du Nord, où ils ont pour mission de tracer d'est en ouest une ligne absolument rectiligne de huit mètres de large, qui devra séparer le Maryland et la Pennsylvanie, et ce à la demande de Lord Baltimore et de Thomas Penn, les héritiers respectifs de ces deux provinces. Les deux compères - le mélancolique Mason etle sanguin Dixon, le veuf inconsolable et le coureur de jupons - ne savent pas, bien sûr, que cette ligne portera un jour leurs noms et symbolisera plus tard la funeste frontière entre les États de l'Union et le Sud pro-esclavagiste. Épiés par des conspirateurs de tous bords, surveillés par les indiens ou traqués par l'énigmatique jésuite Zarpazo - le " loup de jésus " ! -, Mason et Dixon vont fréquenter aussi bien George Washington, Benjamin Franklin et Samuel Johnson qu'un homme-castor, un Chinois féru de feng shui, un canard mécanique amoureux d'un cuisinier français, un golem des bois et quelques bizarres croisés... Thomas Pynchon signe là une véritable épopée drôlatique, tourmentée et prodigieusement inventive, truffée de majuscules en hommage à la littérature anglaise du XVIII siècle et baignée par cette étrange brume érotique qui envahit le ciel quand Vénus l'éclaire de sa lueur. Mason & Dixon a été salué à sa sortie comme l'un des sommets du roman contemporain.

01/2001

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Sciences historiques

Vico-Sagone. Regard sur une terre et des hommes

Cet ouvrage réalisé sous la direction des professeurs Jean-Laurent Arrighi et Francis Beretti réunit les communications de dix-huit auteurs qui portent leurs regards éclairés sur la commune de Vico-Sagone dans des domaines aussi variés que l'archéologie, l'histoire politique, militaire, médicale ou religieuse mais également la généalogie, la toponymie, la littérature, la peinture, la sculpture ou encore l'art du vitrail, de l'héraldique, l'architecture et l'urbanisme. Depuis les origines, cette commune, qui joua un rôle majeur dans le centre - ouest de la Corse, est riche d'une histoire singulière et dense mais hélas encore très largement méconnue. Depuis l'Antiquité et pendant plus d'un millénaire, Sagone sera en effet la capitale de l'un des cinq diocèses de l'île alors que Vico, après avoir été la capitale politique des Seigneurs de Leca, deviendra le chef-lieu d'une province, d'une juridiction puis le siège d'une sous-préfecture. Du dernier Comte de Corse Jean-Paul de Leca à Sampiero Corso et son fils Alphonse d'Ornano, jusqu'à Danielle Casanova, Jean-Toussaint Desanti, Petru Rocca, ou Marie Susini, Vico peut se prévaloir d'avoir été une terre propice à la floraison de grands noms de l'histoire ou de la littérature. De ses premières statues-menhirs à l'oeuvre sculptée de Damaso Maestracci en passant par les sublimes peintures italiennes de la collection Fesch comprenant un Giorgio Vasari, cette commune peut également s'enorgueillir de posséder un ensemble d'oeuvres d'art de tout premier plan. L'approche pluridisciplinaire proposée par ces regards croisés amorce, par cette publication, la réhabilitation de la mémoire unique et encore sous-estimée des deux capitales oubliées de ce territoire de la Corse.

07/2016

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Histoire de France

Le Régent. Philippe d'Orléans, l'héritier du Roi-Soleil

De Philippe d'Orléans (1674-1723), régent de France à la mort de son oncle Louis XIV, Montesquieu a écrit qu'il était "indéfinissable". Il semble en effet s'être ingénié à brouiller les cartes et à défier ses biographes. Dans la mémoire collective, le prince demeure le libertin qui n'aimait rien tant qu'organiser des "petits soupers" et qui incarne à lui seul cette époque festive et insouciante que fut la Régence. Loué pour ses talents militaires et sa bravoure sur les champs de bataille, il suscita l'admiration de la Cour avant que ses provocations et ses excès ne finissent par lasser jusqu'au Roi-Soleil. Promis à rien, petit-fils de France condamné à contempler ses collections et à errer dans les splendeurs de Saint-Cloud et du Palais-Royal, il gouverna pourtant la France durant huit ans, de 1715 à 1723, après la mort de Louis XIV. A la tête de l'Etat, il mit en chantier de nombreuses réformes, dont certaines, novatrices, comme la polysynodie et le système de Law, ont marqué les esprits. Pour assurer la paix extérieure, il n'hésita pas à s'allier avec l'Angleterre, remettant en cause la politique étrangère menée par Louis XIV. Il n'eut pourtant d'autres ambitions que d'assurer la paix du royaume et de préserver le pouvoir absolu du jeune roi Louis XV. Loin d'être un prince libéral, annonciateur du siècle des Lumières, Philippe d'Orléans fut en vérité le digne héritier du Roi-Soleil. En s'appuyant sur les dernières avancées de la recherche, Alexandre Dupilet propose un portrait profondément renouvelé de ce prince qui marqua tant l'époque de son empreinte qu'il est désormais devenu pour l'Histoire, le Régent.

10/2020

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Beaux arts

Van Gogh ou l'enterrement dans les blés

Au centre du parcours de Viviane Forrester dans la vie et dans l'oeuvre du peintre génial, "suicidé de la société" selon la formule d'Antonin Artaud, il y a un fait biographique précis et lourd de conséquences: Vincent Van Gogh est né le 30 mars 1853, soit un an jour pour jour après son frère portant le même prénom, mort-né le 30 mars 1852. D'où, chez lui, le sentiment tenace et obsessionnel d'usurper la vie d'un autre, cet aîné qui le hante comme un fantôme. Quand il part à l'aventure et abandonne le domicile paternel, il a ces mots : "L'assassin a quitté la maison". Génie méconnu, entretenant une relation passionnelle avec son autre frère Théo, amant éperdu d'une vie qu'il ne sait pas vivre, massacré, écorché, déserté par tous, Vincent Van Gogh crée une oeuvre énorme. Il meurt le 29 juillet 1890 à Auvers-sur-Oise, à l'âge de trente-huit ans. "Je le vois encore sur son lit étroit dans la petite mansarde, torturé par une douleur terrible. "N'y a-t-il personne pour m'ouvrir le ventre ?" Il faisait une chaleur étouffante dans la chambre, sous le toit". Et il n'y avait personne... Au matin, avant l'arrivée de "Théo, une dernière visite : celle de deux gendarmes. Plantés au pied du lit, courroucés, ils interrogent l'agonisant: pourquoi s'est-il suicidé ? D'où tenait-il son arme ? Vincent fume sa pipe, adossé contre les oreillers. Il répond, la voix calme, avoir agi comme il en était libre; les autres insistent, s'acharnent. Vincent regarde en silence, droit devant lui, ignorant les représentants de cette autorité à laquelle il échappe enfin. Ce livre a paru en 1983. Nouvelle édition préfacée par Chantal Thomas.

03/2014

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Littérature étrangère

Entre amis

Au début de la fondation du kibboutz, nous formions une grande famille. Bien sûr, tout n'était pas rose, mais nous étions soudés. Le soir, on entonnait des mélodies entraînantes et des chansons nostalgiques jusque tard dans la nuit. On dormait dans des tentes et l'on entendait ceux qui parlaient pendant leur sommeil. L'idéal de vie en communauté a-t-il résisté à l'érosion du temps pour les habitants du kibboutz Yikha ? Ben Gourion est Premier Ministre, et la société israélienne n'est déjà plus la même que du temps des fondateurs. Alors des questions de principe et de règlement se posent aux kibboutsniks : peut-on par exemple permettre à Henia Kalisch d'envoyer son fils Yotam faire des études à l'étranger - chez son oncle qui, justement, a quitté le kibboutz - et faut-il laisser le petit Youval à la maison des enfants, malgré ses pleurs ? Mais même dans une petite communauté très attachée aux principes idéologiques, les affaires de cour prennent parfois toute la place. Yoev Carni va-t-il résister au charme de la jeune Nina, surtout quand il la croise pendant ses rondes de surveillance nocturnes ? Nahum Asherov peut-il accepter que son vieil ami David Dagan, excellent professeur et grand séducteur, s'installe avec sa fille Edna, âgée de dix-sept ans à peine ? Et que va faire Ariella, qui déborde d'affection pour l'ex-femme de son amant Boaz ? A Yikha comme ailleurs, l'on se débat avec ses chagrins d'amour et ses désirs irréalisables, mais dans un kibboutz, l'on n'est jamais seul. En huit nouvelles tragi-comiques qui se lisent comme un roman, Amos Oz scrute les passions et les faiblesses de l'être humain, fait surgir un monde englouti et nous offre surtout un grand livre mélancolique sur la solitude.

01/2013

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Histoire de France

Le souvenir de Solferino. Aube de l'ère humanitaire

Fin octobre 1862, le livre d'Henry Dunant Un souvenir de Solferino déclenche une véritable explosion dès sa parution. Réalisé par l'orfèvre des imprimeurs genevois, Jules-Guillaume Fick, édité à compte d'auteur, sur grand papier, paré d'une coûteuse carte du lieu de la bataille en trois couleurs, ce hurlement d'indignation émeut bientôt l'Europe philanthropique. Non seulement, les bibliophiles apprécient la prouesse typographique, mais aussi les personnes sensibles à la misère humaine applaudissent à l'appel lancé en faveur des militaires blessés et abandonnés sans soins après la bataille. Enfin et surtout, le président de la Société genevoise d'utilité publique, Gustave Moynier, s'empare du problème pour le mettre en orbite sur la planète des congrès internationaux philanthropiques. Le mouvement est lancé, il sera couronné par la signature de la Convention de Genève. Et il y avait de quoi ! A l'époque, aucun accord international permanent et universel ne limitait la marge de manoeuvre des armées en guerre, vis-à-vis des blessés ou des troupes sanitaires. Le métier d'infirmière laïque commençait ses balbutiements. Aucune société de secours indépendante des Eglises n'était constituée de façon permanente. La neutralité des blessés ou des services sanitaires des armées n'existait pas. En deux mots, Un souvenir de Solferino a posé une nouvelle problématique, autant vis-à-vis de la guerre que vis-à-vis d'une catégorie d'hommes vulnérables. Dix-huit mois après sa parution, le 22 août 1864, l'humanité entrait dans une nouvelle ère, l'ère humanitaire, avec la signature de la Convention de Genève. Pour la première fois, des historiens se sont réunis pour examiner ce livre sous tous ses angles : contexte historique, auteur au moment de l'écriture, impact en Europe, traductions, usage qu'en font aujourd'hui les institutions héritières. Voici le résultat de leurs recherches.

10/2018

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Histoire ancienne

Les mondes romains. Questions d'archéologie et d'histoire

Ecrire un manuel d'histoire et d'archéologie des "mondes romains" avec une trentaine d'enseignants-chercheurs. c'est adopter un parti-pris original : celui de poser des questions, de donner à voir la fabrique de l'histoire, de faire confiance à l'intelligence collective et au goût de la recherche. à la curiosité. Une équipe à la fois internationale et pluridisciplinaire cherche, ici. à saisir l'apport spécifique de l'archéologie et des diverses sciences humaines dans la compréhension des mondes romains pour produire une histoire renouvelée. Elle livre l'état d'un certain nombre de questions, à partir de deux sciences pluridisciplinaires, qui connaissent des renouvellements épistémologiques constants. La démarche retenue refuse le prisme déformant qui considère qu'il existe un "monde romain" unifié par le droit, le pouvoir. l'économie, la culture, autour d'un centre de pouvoir unique, Rome, décisionnel, ayant une "politique impériale". Cette approche n'admet pas que le "monde romain" par son extension. par ses villes. par la forme de domination de sa Capitale soit perçu comme un exemple unique. universel, propre au "génie romain", "à l'identité romaine" résultat d'une sorte d'essentialisme romain "frugal, paysan" éternel et constant durant au moins huit siècles et en tout lieu. Tout autant que le monde grec. le monde romain, quelle que soit la période où on l'étudie, dépasse largement le cadre géographique et civilisationnel de la Méditerranée. Il est divers, multiple. complexe. Tenter de renouveler l'histoire des mondes romains sur une période allant de l'archaïsme à l'antiquité tardive est une gageure. tant les sources et les milieux sont variés, et différents les modes de conservation des objets. Il y a donc plusieurs histoires et plusieurs archéologies des "mondes romains".

01/2020

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Littérature étrangère

Souvenirs de voyage pour les gens de Boukhara

L'activité des cercles lettrés de Boukhara, de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au milieu des années 1920, fut marquée par une exceptionnelle effervescence. Au point que la Noble Cité put servir longtemps de lieu de ralliement de tout ce que l'Asie centrale comptait de musulmans soucieux de renouveau social et intellectuel. Le protectorat russe, établi en 1873, devait entraîner la formation d'une classe de négociants autochtones liés à la culture du coton et de la soie. Cette première bourgeoisie étendit rapidement ses activités au-delà de l'Asie centrale ; soucieuse de ses intérêts propres face au capital russe, elle se montra aussi solidaire des mouvements de modernisation et d'émancipation qui parcouraient le monde musulman au tournant des XIXe et XXe siècles. C'est à cette classe qu'appartenait Mîrzâ Sirâdj ad-Din Hakîm (1877-1914). Négociant boukhariote en soie et coton, il se lança dans des activités commerciales qui l'amenèrent à entreprendre, un beau jour de juin 1902, un long voyage d'affaires et d'agrément en Europe, via Istanbul, Londres, Marseille et Moscou. Les vicissitudes de son commerce devaient ensuite le contraindre à huit années d'incessants déplacements, riches en péripéties, entre l'Iran, divisé par la révolution constitutionnelle, l'Afghanistan des émirs modernisateurs et l'Inde déliquescente des derniers nababs. Le récit de ces voyages est très classique, par des schémas et un ton d'objectivité qu'il emprunte au genre du récit de pèlerinage. Mais c'est dans ce cadre que les Souvenirs de Mîrzâ Sirâdj trouvent leur caractère novateur - par un effet de désacralisation de l'espace et de brouillage des frontières entre islam et non-islam - à l'aube d'un siècle qui, vu d'une Asie centrale bientôt livrée au stalinisme, devait se montrer, d'une manière générale, peu amène envers les tentatives d'instauration d'un libéralisme islamique.

09/1999

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Littérature étrangère

Les ailes de plomb. Milan, 15 décembre 1969

Dans Les Ailes de plomb, Adriano Sofri revient sur la nuit du 15 décembre 1969 où Pinelli, anarchiste milanais, tomba de la fenêtre du commissariat dans lequel il était interrogé pour le massacre de la piazza Fontana. L'attentat qui avait eu lieu l'après-midi même avait tué seize personnes et fait quatre-vingt-huit blessés. On considère que la mort de Pinelli est à l'origine de l'assassinat du commissaire Calabresi dont Adriano Sofri a été accusé (en tant que commanditaire). Le livre de Sofri est une reconstitution très minutieuse de cette journée et de ses contextes. Ce reportage dramatique qui mobilise toutes sortes de preuves est un livre d'écrivain. Sofri y interroge la langue de l'époque : la langue de l'émancipation, celle de l'insurrection. Il ne cesse de se demander : que valait-elle ? Que peut-elle valoir aujourd'hui ? Le témoignage de Sofri est de nature à intéresser le lecteur français soucieux de comprendre ce qui a pu se passer alors en Italie et qui a donné lieu à l'une des périodes les plus sanglantes de l'après-guerre. Car son récit ne vaut pas pour les seuls protagonistes de cette ténébreuse affaire - il jette son clair-obscur sur un événement majeur de l'histoire récente italienne, sur sa postérité, sur sa valeur de paradigme historique et, par-delà, sur les relations qu'entretient encore l'Italie avec cette période où les rêves d'émancipation qui traversaient l'Europe ont pris dans ce pays une tournure dramatique. En empêchant que la fenêtre de l'histoire ne se referme trop vite sur la mort de Pinelli, c'est bien sur notre présent qu'Adriano Sofri entrebâille les battants de son écriture.

10/2010

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Histoire de France

La maison des souffrances. Dans les prisons militaires allemandes de Clermont-Ferrand (1943-1944)

" Les Souvenirs de prison de Geneviève de Hody sont particulièrement émouvants. M. Camille de Hody, juge au tribunal administratif de Strasbourg s'était réfugié près de Brioude au début de la guerre, avec sa famille, puis à Vieille-Brioude. Très rapidement il s'engagea dans la Résistance. A la fin de l'année 1943, l'occupation allemande se fit plus durement sentir car cette zone appartenait à la région où le maquis du mont Mouchet allait s'installer. En novembre 1943, sur dénonciation de son propriétaire qui était milicien, Camille de Hody fut arrêté par la feldgendarmerie et avec lui son épouse Geneviève et deux personnes de service, laissant seules trois petites filles, soulignant ainsi la brutalité impitoyable de la Wehrmacht. Ils furent conduits à Clermont-Ferrand à la caserne du 92e R.I.transformée en prison militaire allemande. Les deux jeunes filles furent libérées au bout de huit jours, Geneviève de Hody au printemps 1944 et Camille de Hody sera déporté à Mauthausen où il mourra en avril 1945. Les Souvenirs de Geneviève de Hody rapportent un long chemin de croix dans ce qu'elle appelle " La maison des souffrances ", dans une prison un peu particulière. Car elle est en effet tout à la fois centre disciplinaire où l'on trouve des militaires allemands indisciplinés, maison d'attente pour des transferts dans des camps de concentration et maison d'arrêt pour les résistants qui attendent dans ce lieu la décision de la Gestapo. Cette dernière est d'ailleurs également installée là, laissant entendre et même voir les horreurs des interrogatoires... " Extrait de la préface de François-Georges Dreyfus, professeur émérite à la Sorbonne. Les souvenirs de Geneviève de Hody, objet de cet ouvrage (notes éparses et parfois griffonnées) ont été triées et mises en forme par Edith de Hody-Dzieduszycka, sa fille.

07/2011

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Littérature française

Est-ce ainsi que Dieu nous aime ?

" Quand la nature a des soubresauts si mortifères, quand l'homme se sert de ses croyances pour assouvir les bas instincts de ses désirs, quand un Trump a l'imposture rivée au corps jusqu'à la lie haineuse de ses discours, quand un Poutine s'allie au despote d'une Syrie en larmes pour allumer un bûcher de femmes et d'enfants, quand des voix mutilent les arts au point d'élever en pleine saison du renouveau des pyramides d'os et de chair, quand... quand... Philomène énumère dans sa tête la liste de ses angoisses. Elle regarde le monde fermer toutes ses portes à des possibles bonheurs. Elle possède encore deux mains, deux jambes, bref un corps entier qui fonctionne et pourtant on dirait une poupée de chiffon, sans muscles ni réflexes. Une viande morte pendue au bout d'un crochet comme dans un abattoir. " Philomène, quatre-vingt-huit ans, vient de perdre son mari Paulin. " Enfin seule ", lui traverse-t-il l'esprit. Dans les jours qui suivent, une vague d'attentats survient aux quatre coins de la France : cent soixante-deux morts, une soixantaine de blessés. Bientôt, un suspect est activement recherché : un enfant du pays, de ce petit village de Maine-et-Loire. La vieille dame n'en revient pas... Pourquoi donc Jordan avait-il pris part à ce massacre là-bas sur Nantes ? Lui qui, comme son père, avait tant peur de ces mains levées, comment avait-il pu armer les siennes pour jouer à l'apprenti djihadiste ? Autour d'une galerie de portraits tout en nuances, Marie Paule Rousseau Barbaza observe notre monde d'aujourd'hui, malade, fragile, perdu, et dresse un état des lieux d'une mélancolie renversante. Un concentré d'humanité, loin de tout manichéisme, qui résonne longtemps après la dernière page.

07/2018

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Poésie

Toute personne qui tombe à des ailes. Poèmes 1942-1967, Edition bilingue français-allemand

Comme l'annonce d'emblée sa traductrice et préfacière : "On n'en finit jamais de découvrir Ingeborg Bachmann". L'une des raisons est qu'elle a laissé derrière elle, du fait de sa mort accidentelle en 1973 à Rome, des centaines de pages inédites. Cette anthologie de son oeuvre poétique a pour but de la révéler plus intimement, dans la vérité et l'acuité de sa démarche. La présente édition n'a d'ailleurs pas d'équivalent, même en pays germanique : elle présente l'oeuvre lyrique dans sa continuité, des premiers poèmes composés par la jeune fille de seize ou dix-huit ans, inédits en français, et pour un certain nombre en allemand aussi, aux esquisses tardives, écrites jusqu'en 1967, mais publiées seulement en 2000 à titre posthume. Le choix qui s'exprime dans ce livre (dont l'intitulé reprend l'un des vers d'Ingeborg Bachmann) tend à mettre en lumière la constance d'une quête, c'est-à-dire la précocité et la persistance de thématiques qui ne cessent de transparaître à travers la pluralité des formes et des genres, dans la réécriture de la tradition et dans sa déconstruction, dans la recherche surtout d'une nouvelle "logique" et de nouvelles manières de pensée et d'être. L'ombre, l'obscur, l'angoisse, l'expérience quasi originelle des ténèbres, mais également un vif appétit de vie, allié à une soif de lumière et d'amour, hantent toutes ces pages, parfois jusqu'à l'obsession. Avec la conscience aiguë qu'une vocation de poète, s'il lui arrive d'avoir parfois l'oreille des dieux, ne peut échapper à une certaine malédiction, et se doit de payer un tribut aux morts.

09/2015

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Romans historiques

J'ai aimé une reine

26 mars 1774, Versailles : le jeune Gilbert de La Fayette, venu tout droit de son Auvergne natale, se présente à la Cour. Face à lui, Marie-Antoinette, qui n'est encore que Dauphine. Les jeunes gens se jaugent : Gilbert lit dans yeux de la jeune fille le désir d'une femme ; il en est sûr, il la désire aussi. Désormais, leur destin est lié. Leurs routes vont se croiser et se décroiser au fil de ces années qui comptent parmi les plus marquantes de l'histoire de France. Pour Gilbert, l'occasion vde briller aux yeux de sa reine va très vite se présenter. À dix-huit ans, il n'a qu'une idée en tête : aider les Américains à conquérir leur liberté en combattant les Anglais qui, naguère, ont tué son père. Donné pour mort à Paris, deux fois victorieux, on lui confie une division et le jeune marquis va trouver dans cette lutte l'occasion de révéler une bravoure et un sens du combat qui conduira George Washington, futur président des États-Unis, à le considérer comme son fils adoptif. De retour en France, La Fayette est auréolé d'une telle gloire qu'elle indispose à la Cour, d'autant plus qu'il rapporte d'Amérique des idées subversives. 1789 : La prise de la Bastille survient alors que notre héros est devenu chef de la Garde nationale. La Fayette est déchiré entre l'amour qu'il n'a jamais cessé de vouer à la reine - il la sauvera à trois reprises de la mort - et son engagement pour la défense des droits de l'homme et la liberté des citoyens. C'est dans cette bourrasque historique et romanesque que nous entraîne Patrick Poivre d'Arvor dans ce double roman de la folle aventure américaine et de la passion fatale d'un cœur républicain pour la reine de France.

03/2003

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Sciences politiques

Une seule voie : l'insoumission

Dix-huit mois d'écriture. Plus de quatre cents pages. Une somme. Un ouvrage à la fois intime - j'y dévoile mon parcours et les menaces de mort dont je fais l'objet depuis trente ans - et universel puisqu'il met en lumière l'état de notre monde et les périls qui le menacent. Pêle-mêle, parce que tout se rejoint, dans ce récit hors norme je raconte l'Algérie, la guerre civile, Charlie Hebdo, le FN, Al-Qaïda, l'Afghanistan, le Proche-Orient, le monde arabe, la gauche laxiste, Eric Zemmour, Tariq Ramadan, la droite débile, Charb, le blasphème. Mais aussi Alain Finkielkraut, les intellectuels, Georges Bensoussan, la laïcité, le microcosme, Emmanuel Macron, Michel Houellebecq, les diffamateurs, Daech, les Frères musulmans, le racisme, les dictateurs, les autocrates, les hypocrites, mes détracteurs, les extrémistes, l'antisémitisme, les attentats manqués, nos ennemis... Et encore les rumeurs, le conspirationnisme, les alliés, les amis, les déceptions, les lâchetés et bien d'autres choses. Homme de conviction, Mohamed Sifaoui n'a jamais triché ni caché ses idées. Résultat : les positions de ce journaliste spécialisé dans le terrorisme islamiste, de cet enquêteur courageux et débateur informé, lui valent nombre d'adversaires et de menaces. De son parcours en Algérie dans les années noires du GIA à ses combats en France pour la laïcité et contre l'islam radical, de ses batailles contre les "idiots utiles" de l'islamisme (certains intellectuels et politiques) à ses prises de position contre l'extrême droite, les tenants du "grand remplacement" et les autres, il ne cache rien. Voici le livre sans concession d'un véritable insoumis, un texte majeur qui remet les pendules de la démocratie à l'heure de nos valeurs.

08/2017

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Littérature étrangère

Perlefter, histoire d'un bourgeois

Il est aussi rare de trouver des inédits de grands écrivains disparus que des textes de grands auteurs étrangers qui ne soient pas encore traduits. Ces deux éléments sont exceptionnellement réunis dans ce volume qui rassemble un roman inachevé de Joseph Roth, exhumé en 1978, soit près de quarante ans après sa mort, et huit nouvelles qui n'ont encore jamais paru en français. C'est dire l'importance de cet ensemble, qui vient enrichir l'oeuvre de l'un des romanciers majeurs du XXe siècle. Perlefter, histoire d'un bourgeois est le portrait éblouissant d'un conformiste. Homme tiède, hypocrite, incapable d'aimer ou de haïr, égoïste, pingre et pétri de peurs, cet affairiste se montre prêt à toutes les compromissions dès lors qu'elles servent ses intérêts. Il sait s'adapter à tous les régimes, la monarchie comme la république, mais redoute la révolution et toute forme de désordre susceptible de nuire à sa réussite. Perlefter est le prototype de ces opportunistes qui, le moment venu, soutiendront sans scrupules Hitler et son régime. Roman politique et social, Perlefter, histoire d'un bourgeois offre une fascinante étude de caractères, comme chacune des nouvelles ici magnifiquement restituées par Pierre Deshusses. On y retrouve l'une des caractéristiques de Joseph Roth : la nostalgie d'un monde perdu, avec cette tension constante entre le passé et le présent. Mais si l'auteur de La Marche de Radetzky refuse l'exaltation du progrès et de la modernité, il n'idéalise pas pour autant cet univers disparu et fait preuve à son égard d'une grande lucidité critique, y décelant des germes de violence et de brutalité annonciateurs du pire. La force de ces récits tient aussi à l'écriture de Roth : ce style si particulier et si bien rythmé où alternent évocations sensorielles et pointes philosophiques, satire et paradoxes.

09/2020

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Policiers

Le Belge Tome 1 : Emboucaner la planète

Paris. Septembre 2000. Quartier des Champs-Elysées. Un homme est tué de huit balles dans le corps. Le tueur casqué tire une dernière balle dans la nuque et s'enfuit à moto. Dans la minute, le quartier est bouclé. Les plus hauts responsables de la Police judiciaire défilent devant le corps. Un policier révèle l'identité de l'homme. Max Vander dit le Belge est un beau voyou, Marseillais de cœur, Parisien de raison. La nouvelle fait bientôt les gros titres. Règlement de compte en plein jour. Le dernier parrain de Marseille vient d'être assassiné. Au bout de la rue, un homme observe. Son rendez-vous avec le juge de paix n'aura jamais lieu. Pour cet honorable correspondant du Milieu, le meurtre du Belge agit comme un détonateur : il doit honorer sa dette, trouver les commanditaires, dérouler le fil de la carrière de Max. Relations, associations, amours et trahisons. Du Vieux-Port à Paris, en passant par la Corse, Beyrouth, Cuba et Miami. Marseille. 1956. Quartier de la Belle de Mai. Max a dix ans. Adopté par un patron de bistrot puis par une bande de malfaiteurs, il découvre les vols à la roulotte et l'école de la débrouille. Tirant profit du proxénétisme et de braquages audacieux, le Belge monte à Paris où il intègre les filières de l'héroïne. Mais, à Marseille, un Napolitain va bouleverser ses projets en éliminant ses meilleurs amis... Premier tome de la vie du Belge, Emboucaner la planète inaugure la formidable saga d'un demi-siècle de grand banditisme et de trafics à travers le monde. Construit à partir d'archives et de nombreux témoignages, il prend la forme inédite du roman policier d'investigation.

10/2002

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Littérature étrangère

Malva

Depuis son étrange paradis, Malva raconte sa courte vie et surtout celle de ses parents, Pablo Neruda et Maria Hagenaar. Voyageant au gré de ses réminiscences et de ses lubies à travers le monde et les époques, elle revient sur leur rencontre en Indonésie, leur mariage, leur installation à Buenos Aires puis à Madrid. Elle s'évertue à saisir ce qui les a liés puis séparés, à approcher le feu poétique et politique dont brillait Pablo. Profondément blessée par le choix de son père de quitter le foyer après sa naissance, Malva veut comprendre ce qui l'a poussé à la fuir, elle, sa fille atteinte d'hydrocéphalie, et à l'effacer de sa mémoire. Cherchant obstinément à circonscrire la douleur de l'abandon, ivre de la parole dont elle a été privée pendant ses huit années sur terre, Malva harangue, non sans malice, ceux qui partagent son sort d'enfant délaissé : Daniel Miller, Eduard Einstein, Lucia Joyce et d'autres. Jusqu'à l'auteur, Hagar Peeters, dont l'enfance a été marquée par l'absence paternelle. Son père, journaliste en Amérique latine, a notamment couvert l'enterrement de Pablo Neruda et rendu hommage au courage des Chiliens venus en masse accompagner le cercueil et crier, à la barbe de la junte, que le poète restait "présent, maintenant et toujours ! ". C'est aussi ce que proclame Malva, d'une petite voix aigre-douce, tout en revendiquant sa place dans l'histoire de son père. Hagar Peeters, déjà très remarquée pour son oeuvre poétique, révèle ici son talent de romancière en explorant avec une grâce piquante, émaillée de réalisme magique sud-américain, le mystère de l'amour et de l'abandon, la force du souvenir et de la poésie.

03/2019

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Récits de voyage

Mes barricades mystérieuses. Sur le chemin de Stevenson

"Lorsqu'il entreprit son Voyage avec un âne dans les Cévennes, en septembre 1878, Robert-Louis Stevenson n'avait que vingt-huit ans et il cherchait à fuir le souvenir de Fanny Osbourne. Il est fort douteux que ce périple l'ait aidé de ce point de vue, ou alors d'une façon inattendue, puisqu'il la retrouva dès l'année suivante et l'épousa finalement. Par contre, il garda certainement de son aventure un autre souvenir, déterminant pour sa carrière d'écrivain et ses futures pérégrinations : celui de cette petite ânesse grise et un rien coquine qui l'accompagna courageusement pendant les treize jours d'un voyage qui ne furent pas de tout repos et qui, assurément, changèrent la vie de notre dandy. Quant à moi, je n'ai pas d'ambition littéraire, j'ai un âge nettement plus avancé que Robert-Louis à l'époque, et une besace pleine de souvenirs. J'ai voulu, comme d'autres, suivre les traces de l'écrivain à la faveur d'un changement de vie, désireux de faire le tri dans toutes les réminiscences et tous les fantasmes qui m'occupent, et découvrir de nouvelles pistes. Des milliers de pas pour avancer en chemin, approcher le discernement, dépasser les espoirs portés par chaque jour et entrevoir l'espérance qu'apportera le dernier. Stevenson dédicaça son livre à son ami Sydney Colvin, qui l'avait introduit dans le monde littéraire. Je dédie le mien au personnage d'Alain, présent dans ce récit. Ses réflexions ciselées sur le poids des souvenirs et sur le besoin impératif de se construire en leur tournant le dos pour lutter contre le temps m'ont aidé à apprivoiser les miens. Pour essayer, comme lui, non pas de m'évader mais d'aller plus loin - par moi seul." J.B. Marsaut.

08/2018

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Littérature française

La roue du hamster. Autofiction carcérale

" Aujourd'hui je suis en prison. J'ai perdu subitement, un matin, ma liberté et mon métier, pour me trouver au fond du trou. J'ai disparu, pendant quarante-huit heures de garde à vue, de la société des hommes, pour en être ensuite rejeté pour un temps indéfini vers un enclos déshumanisé. J'y ai perdu le déroulement du temps du métier, programmé de semaine en semaine, projeté vers l'avenir, vers une tâche à achever. J'y suis dans le temps immobile de la prison, enfermé dans le jour le jour, dans l'instant de la clé cliquetant dans la serrure. Je ne suis plus mon métier, je suis un délinquant, un criminel. Je suis mon crime. Je suis un tueur, un braqueur ou un pointeur. Je suis un narco, un voleur ou un escroc. Voici ma place dans la société des exclus. C'est une société où les castes se multiplient pour exclure, avec ses brahmanes et ses intouchables. Chacun y exclut l'autre pour affirmer sa propre honorabilité, par les injures et par les coups ". A quoi pensent les monstres ? Sont-ils encore capables de rêves au fond de ces oubliettes dont on ne voudrait rien savoir ? Avec ses mots arrachés au béton du quotidien, Yves Niger, un condamné, nous ouvre les portes de sa prison et nous accueille en intimité. Dans cet univers clos, où chaque instant apporte son lot d'humiliation, de désespoir, de révolte ou de sauvagerie, il nous fait partager le temps immobile où croupit la vie d'autres hommes, nos voisins en humanité, ni réductibles à quelques actes, ni seulement estimables à l'aune d'une sentence. Il se questionne et nous interroge en conscience, nous libérant de certitudes monstrueusement bien-pensantes.

01/2011

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Littérature française

L'officier de fortune

C'est un homme dont la vie embrasse le siècle. Engagé à 17 ans dans les années 20, il est envoyé en Allemagne, officier à 25 ans au Maroc et au Tonkin, chef de bataillon à Nouméa en 1939. Après l'appel du 18 juin, il est un des premiers à rejoindre la France libre. Sa carrière reprend à la tête de régiments en Indochine et en Algérie, jusqu'à un modeste crime de lèse-majesté qui lui coûte cher. Mais en ce début des années 1970, il n'est qu'un vieux militaire retraité, veuf d'un mariage calamiteux, père d'enfants qui le rejettent. Le monde pour lequel il s'est battu n'existe plus, pour lui tout est fini. Tout, sauf Jeanne peut-être. Elle fut le grand et secret amour de sa vie. Et ensemble ils ont eu un fils qui aujourd'hui doit avoir dix-huit ans... Xavier Houssin poursuit sa quête romanesque d'un passé familial dont il ne connaît que des bribes éparses. Ici, il s'attache à la figure de son père, grand absent de son enfance, et le réinvente. C'est le parcours presque exemplaire d'un militaire dont les tribulations aux quatre coins des colonies sont la cartographie animée d'un Empire français au bord de l'effondrement. Quand rien n'a pu être sauvé, reste un homme hagard d'avoir vécu par et pour l'uniforme. Comment se réinventer ? Est-il possible de retrouver Jeanne, de rencontrer ce fils ? De vivre une autre vie, peut-être ? Ecrit à la première personne, L'officier de fortune suit avec pudeur, profondeur et une grande subtilité d'écriture les rêves, les désillusions, les deuils lourds et le colin-maillard sentimental d'un homme qui, sur le tard de sa vie, s'essaye à la douceur.

02/2020

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Histoire naturelle

Alfred Russel Wallace, l'archipel malais. Berceau de l'orang-outan et de l'oiseau de paradis

Découvrez pour la première fois en langue française le fascinant voyage en Asie du Sud-Est d'Alfred Russel Wallace, codécouvreur de la théorie de l'évolution. L' expédition naturaliste de l'homme resté dans l'ombre de Charles Darwin est ici enrichie et magnifiée par les clichés du photographe américain Tim Laman. Quel plus bel hommage pour fêter le bicentenaire du père de la biogéographie que de rendre enfin justice à son travail ? Alfred Russel Wallace (1823-1913), naturaliste britannique, connu pour avoir été le premier à étudier la répartition géographique des espèces asiatiques, joua un rôle majeur dans les avancés de son temps. Grand rival méconnu de Charles Darwin, il découvre pourtant en même temps que son confrère le concept de la sélection naturelle. Poussé par son intuition, il entreprend une expédition de huit années dont il reviendra chargé de milliers de spécimens et avec les ébauches de son oeuvre la plus remarquable : The Malay Archipelago. Traduction de ce récit de voyage étourdissant, L'archipel Malais mêle avec subtilité l'exactitude scientifique et l'élégance littéraire à travers l'oeil curieux et passionné de son auteur. Plus qu'un traité naturaliste, il est aussi la retranscription d'une grande aventure personnelle peuplée de découvertes animales et de rencontres humaines. Les gravures sur bois d'époque et le fonds photographique contemporain apporté par le travail de Tim Laman en font un beau-livre audacieux et éclatant, parfait reflet de ce texte ancré dans son époque, et pourtant d'une grande modernité par les problématiques qu'il soulève : les dérives d'une société matérialiste, les conséquences de l'action humaine sur l'environnement... Une juste réhabilitation d'une figure clef de l'histoire des sciences naturelles et de l'exploration qui demeure un des hommes les plus brillants et visionnaires de son temps.

11/2022

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Historique

Le Voyage du Commodore Anson. Voyage autour du monde fait dans les années MDCCXL, I, II, III, IV. Par George Anson, commandant en chef d'une escadre envoyée par sa majesté britannique dans la mer du sud

"En 1740, en pleine guerre entre l'Angleterre et l'Espagne, le commodore Anson, à la tête d'une escadre de huit navires et de 2000 hommes, part autour du monde pour imposer la suprématie maritime du Royaume-Uni à la demande du roi George II. Il ignore alors qu'il part pour un périple de 4 ans... Un grand récit historique au souffle épique, magnifiquement raconté et mis en image par les auteurs de Martha Jane Cannary, d'après le récit de Richard Walter, chapelain de l'expédition, paru dès 1748". En 1740, le Commodore Anson se voit confier une escadre de 8 navires par le Roi d'Angleterre, George II. Alors que son pays est en guerre contre l'Espagne, il doit aller harceler les colonies espagnoles du Chili et du Pérou, riches en or et en argent, puis capturer le Galion Royal en provenance de Manille dont les cales sont remplies des trésors produits en Asie. Une mission qui l'obligera à faire le tour du monde, en passant par le cap Horn et le cap de Bonne espérance. Anson sait, avant même de partir, que cette mission est non seulement dangereuse mais aussi, par certains côtés, complètement irréaliste. Mais avec cette nomination, il se sent porté par le souffle de l'histoire. Hélas, la mission prend, avant même de commencer, six mois de retard : impossible de trouver les 500 soldats valides qui doivent se joindre à l'expédition, la guerre faisant rage. Il faut rappeler les réservistes, les pensionnés ou même, les blessés, quitte à les embarquer sur des brancards... Six mois qui leur feront passer le Cap Horn au plus fort de l'hiver... Un combat contre la montre commence alors...

02/2021

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Littérature érotique et sentim

Les pérégrinations de Klaus et Clotilde

C'est dans le cadre de la réconciliation entre la France et l'Allemagne que Clotilde, jeune Française de dix-huit ans, travaille bénévolement avec d'autres jeunes pendant ses vacances dans une maison de retraite du Bade-Wurtemberg. Fascinée par la culture allemande, elle tente d'avoir un regard objectif sur son entourage. "Ces individus voués aux gémonies que sont les Allemands la remplissent d'une immense curiosité, sont-ils vraiment si différents des autres hommes ? Que de braves gens autour de Clotilde, affables, honnêtes, loyaux, consciencieux et rigoureux dans leur travail ! Comment le chancre nazi a-t-il pu gagner presque tout un peuple par ailleurs si instruit qui a donné tant de génies ? S'approcher de Klaus, n'est-ce pas une possibilité de pénétrer au coeur de l'énigme ? " La jeune Française, dont le coeur est pourtant ailleurs mais aspirant depuis toujours à une carrière de peintre, se laisse subjuguer par le jeune homme qui va entamer des études à l'école des Beaux-Arts de Brunswick. "Elle écoute le jeune homme lui parler avec enthousiasme de Caspar David Friedrich, de Max Beckmann, de Max Ernst, de Klee... Comme il en sait des choses ! " Ce roman d'inspiration autobiographique relate le cheminement de la relation des deux jeunes gens pendant six années à travers leur correspondance intense, leurs rencontres et surtout leurs voyages à travers l'Europe. Complicité et affinités incontestables d'un côté ("Je nous concevais comme des frères siamois" , dira Klaus) mais aussi dissonances de plus en plus profondes, surtout après 1968. "Amour, pas amour, seulement de l'amitié ? Un attachement d'ordre intellectuel assurément, lié indubitablement à la curiosité de l'ennemi d'hier et qu'un héritage historique trop lourd et un fossé culturel ont peut-être fait échouer... "

10/2015