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Simon Spruyt

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Histoire des religions

La naissance de Dieu dans l'Homme. Tome 2, L'Homme en question

L'homme existe t-il ? Produit d'une nature et d'une culture, il a à devenir une personne capable de liberté, de créativité, de gratuité et de dignité. L'homme est capable de l'Esprit. Par Lui, l'homme est capable de l'infini. Par delà l'individualisme et le collectivisme, s'ouvre ici une troisième voie, le personnalisme, et plus précisément, l'altérité intersubjective. Au delà de la pensée rationaliste et subjective, Zundel ouvre un chemin vers la relation interpersonnelle. Partant de la célèbre phrase de Rimbaud : "Je est un Autre". Il donne a ces trois termes une profondeur infinie. Si la vie humaine a un sens, cette vérité ne se réduit pas à un concept, elle ne peut s'objectiver . Elle n'est pas non plus subjective ; elle s'ouvre sur une vie en dialogue. La vie ne peut que se vivre comme une rencontre, une "histoire à deux", un mystère nuptial. De la rencontre d'un Je et un Tu peut jaillir un dialogue infini par delà les impasses de la raison et de la subjectivité. La vie est échange, partage d'altérité entre personnes. C'est une véritable révolution anthropologique et métaphysique. Nous sortons ici d'une vision du monde statique pour entrer dans une dynamique relationnelle. Le sens de la vie, au delà de la morale et de la mystique spéculative, c'est de vivre avec d'autres dans la Présence d'un troisième, la relation intersubjective. La vie prend sens quand elle s'ouvre au dialogue. Mais ici il n'y a plus de chemin de vie, sinon celui que l'on trace soi-même en marchant.

10/2021

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Collection Budé

Oeuvres complètes. Tome 2, Volume 3, Traités 30 à 33, Edition bilingue français-grec ancien

Les traités 30 à 33 de Plotin comptent parmi les plus complexes et les plus fascinants du corpus des Ennéades. Considérés longtemps comme formant un unique grand traité (l'hypothétique Grossschrift), ils sont au coeur du débat de Plotin avec certains gnostiques (identifiés principalement à des séthiens platonisants), une querelle dont l'ampleur et la durée dépassent de loin ce que l'on a entrevu initialement et dont le traité 33 lui-même, intitulé Contre les gnostiques, constitue le centre premier. A partir de cet écrit, en effet, on peut se faire une idée de la nature de plusieurs débats philosophiques et théologiques dans la Rome du IIIe siècle de notre ère, peu avant que le christianisme ne commence à s'imposer dans cette partie du monde face à l'hellénisme. Mais l'ouvrage réserve aussi d'autres surprises, dont le célèbre traité 30 Sur la contemplation, une réflexion qui a inspiré des générations de penseurs à travers les âges jusqu'au romantisme notamment et qui, à lui seul, se trouve au départ de ce qu'on pourrait appeler un genre littéraire en soi, le "poème métaphysique" , et dont l'interprétation fournie ici, on pourra le constater, s'avère à bien des égards neuve sinon même surprenante. Et que dire par exemple encore du Traité 31 Sur la beauté intelligible, qui renferme peut-être les propositions les plus originales dans le champ de l'esthétique depuis la Poétique d'Aristote ? En bref, un Plotin à découvrir qu'on pourrait dire ici à son meilleur, étudié et présenté par une équipe de spécialistes de provenance internationale.

06/2021

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La vie quotidienne

Le ti-pou d'Amérique. Mieux le comprendre pour mieux intervenir

Ah ! Le ti-pou d'Amérique. Fascinante créature à la fois adorable et mauditement gossante qui a le don de nous pousser aux limites de notre patience ! Pourquoi Maxime-Henri prend-il 75 heures pour s'habiller même si ses vêtements sont prêts à être enfilés ? Pourquoi Simone-Fleur fait-elle une crise au moment d'aller dans le bain et en fait-elle une autre pour ne pas en sortir ? Pourquoi Lili-Soleil oublie-t-elle la consigne qu'elle comprenait très bien il y a 0,24 seconde ? D'où viennent les crises, le refus de partager, les interminables routines prédodo, la découverte de son corps, l'impulsivité ou l'angoisse de séparation ? Tant de questions... A l'opposé des guides populaires qui donnent les mêmes trucs à tout le monde, ce livre drôle, bienveillant, déculpabilisant, un brin rentre-dedans et formidablement pratique permet de cerner le besoin caché derrière le comportement de son ti-pou. Comment ? En invitant les parents à se poser d'abord cette grande question : " Qu'est-ce que je vois quand mon enfant fait ça ? ". Le ti-pou d'Amérique propose une approche dépourvue de jugement qui valide que c'est tough en sivouplait la parentalité. Et qui normalise le ressenti du parent même si c'est sa responsabilité de comprendre son enfant pour mieux intervenir auprès de lui. Alors, on met nos idées préconçues à la poubelle et on prend notre enfant par la main, là où il est et non là où il devrait être selon Internet (ou la belle-soeur dont le ti-pou est teeelllement parfait).

12/2022

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Littérature française

Et même l'enfer c'est pas grand-chose

La sonnerie du collège retentit. Lucie, 13 ans, arrache d'un coup de dents un bout de l'oreille d'Enzo, un camarade de classe qui a posté sur Facebook un répugnant montage d'elle. Le sang coule. Et la sentence tombe : elle est exclue de l'école. Ca ne suffit pas pour le père d'Enzo qui se présente au HLM de Lucie et de sa mère célibataire Juliette. Il leur réclame 1 000 euros, sinon il portera plainte pour agression. Lucie veut régler sa dette. Le temps d'un été fiévreux, elle erre dans sa banlieue et cherche les moyens d'y parvenir. Autour d'elle, personne ne semble pouvoir l'aider : ni sa mère qui ne rêve que de chanteurs de variété et de jeux télévisés, ni son frère parti faire ses études à Paris, ni son petit copain Jordy qui ne pense qu'au sexe. Et encore moins Esther, la SDF fumeuse de crack, ou Dzaz, l'inquiétant vendeur de kebabs... Lucie ne peut compter que sur elle-même. Bruno Lus nous offre un roman poétique et brutal, où violence physique et sociale se télescopent, sur l'horizon bouché de ceux qui ne sont pas nés où il faudrait. Porté par une oralité cinglante et une bande-son pop, ce texte résolument moderne met en scène des jeunes adolescents livrés à eux-mêmes dans un monde qui ne cherche plus à les comprendre. A un âge où l'existence numérique prend le pas sur la vie réelle, dans un milieu où la drogue apparaît comme la seule échappatoire, Lucie cherche la lumière.

10/2021

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Actualité politique France

Maintenant, je vais tout vous raconter...

Il a été député, premier vice-président du Sénat, président de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, ministre. Mais l'essentiel pour lui a toujours été Marseille, sa ville, dont il a été maire pendant 25 ans. Cet homme secret n'avait jamais raconté sa longue vie politique. Le bal des mégalos, le poison des ambitions et des egos, le spectacle quotidien des stratégies obliques et des trahisons planifiées, il a tout connu. Des coulisses kafkaïennes de l'administration aux grèves surprises de certains syndicats, Jean-Claude Gaudin, entouré d'une équipe soudée, a gouverné la ville pendant toutes ces années sous pression, celle légitime bien sûr des habitants, mais aussi de tous les lobbies, de toutes les institutions. Et puis, il y a la légende noire de Marseille, qui donne à l'auteur l'occasion de distinguer le vrai du faux, la réalité du fantasme - découpage électoral inique, clientélisme à visage découvert, délinquance des cités, affaires de l'OM et tant d'autres où l'on sollicite l'arbitrage du maire. Il évoque enfin avec une certaine ironie et une rare liberté de ton tous ceux qui ont aspiré à sa succession. Car ce catholique sincère pratique le pardon, mais n'oublie pas l'offense ! De Tapie à Defferre, de Sarkozy à Hollande, de Chirac à Simone Veil, pour n'en citer que quelques-uns, les éminences traversent ce livre riche en confidences, tout en restant pudique. Le Président Macron lui-même s'était interrogé, lors de leur première rencontre, sur le secret de cette carrière hors normes : "Comment avez-vous fait pour durer si longtemps ? "

03/2021

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Romance et érotique LGBT

Voile nocturne

23 mars 2016. Une nouvelle loi vient de bousculer le quotidien des Français. A compter de ce jour, les maisons closes sont à nouveau autorisées. Deux ans plus tard, l'établissement de Madame Emilie n'a plus besoin de faire sa réputation et attire une clientèle triée sur le volet. Là-bas, depuis treize ans, vit Flavien, fils adoptif de Madame Emilie. D'aussi loin que remontent ses souvenirs, il a toujours vécu dans cette maison. La prostitution est sa norme, à tel point qu'il est lui-même devenu un prostitué. Alors qu'il ne pense jamais au lendemain et encore moins à la veille, un nouveau client fait irruption dans sa vie : Arel Dubern. Lors de leur première rencontre, Arel a un choc. Il est persuadé d'avoir déjà rencontré Flavien, or, il ne se souvient pas dans quelles circonstances. Le regard vert du prostitué a une saveur d'interdit oublié qui le trouble. Dès cet instant, Arel cherche par tous les moyens à en apprendre plus sur le jeune homme, sans y parvenir. C'est un fantôme qui hante ses pensées. Arel sera-t-il le premier à lever le voile qui entoure Flavien ? Note de l'auteure : cette histoire se déroule dans l'univers sombre de la prostitution. J'ai choisi de ne pas la classer dans le domaine de la dark romance, or, certains sujets abordés peuvent heurter. Si vous ne voulez pas connaître les trigger warning, ne lisez pas la suite. Sinon, voici une liste non exhaustive (selon la sensibilité de chacun) des différents TW que vous retrouverez dans cette histoire : addictions, troubles alimentaires, violences physiques, viol.

11/2022

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Philosophie

Oeuvres philosophiques. Tome 3, Ecrits et discours théologico-politiques

Reçu premier à l'Ecole normale supérieure, professeur agrégé au lycée d'Albi puis à la faculté des Lettres de Toulouse, Jaurès a d'abord été philosophe. Un philosophe à l'égal des plus grands. Son Cours de Philosophie et sa thèse de doctorat, De la Réalité du monde sensible, oeuvre théocentrique que la postérité comme le jury de 1892 préférèrent ignorer, annoncent la phénoménologie du XXe siècle, Simone Weil et Emmanuel Lévinas. En s'engageant la même année en politique sous les couleurs républicaines et socialistes, Jaurès n'a pas renoncé à sa philosophie, mais s'est proposé de l'accomplir, ce que proclament deux grands textes incontournables : sa thèse latine, Les premières Esquisses du socialisme allemand, présentée ici dans une nouvelle traduction, et un inédit, La Question sociale et la Révolution religieuse. Tout entier à sa lutte pour la révolution sociale et la paix internationale, Jaurès n'accordait guère d'importance au sort de ses écrits. Sous-jacente ou revendiquée, leur inspiration religieuse et prophétique ne s'est jamais démentie, comme le mettent en évidence discours, articles, conférences et extraits d'ouvrages ici rassemblés, présentés et resitués par Jòrdi Blanc et Christophe Rogue. Ce tome III des Oeuvres philosophiques de Jaurès comprend une nouvelle traduction de sa thèse latine sur Les premières Esquisses du socialisme allemand, par Christophe Rogue, et ses plus grands textes sur l'Eglise et la Révolution, l'école et la laïcité, l'affaire Dreyfus et l'abolition de la peine de mort, la question sociale et la question religieuse, précédés d'une introduction, «Le pèlerinage de la perfection» par Jòrdi Blanc.

02/2014

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Romans historiques

L'an prochain à Grenade

Grenade, 31 décembre 1066 : 5000 Juifs sont massacrés en une nuit par une foule musulmane en furie. Parmi les morts, Samuel Ibn Kaprun, chef des armées du vizir, premier ministre, receveur des impôts, pourvoyeur d'esclaves, grand poète et... Juif. Echappent à la tuerie, sa jeune fille Gâlâh et Halim, son amant musulman vite assassiné par les brigades intégristes. Mémoire vivante de son peuple, Gâlâh traverse les siècles. On la retrouve à Séville, à Lisbonne, à Oran, à Constantinople, à Venise, à Treblinka, à Sarajevo, à New-York, à Grenade à nouveau, bien des siècles plus tard, à Paris enfin, devant une école juive, un matin de septembre 2012, où l'attend un tueur prénommé Iblis, nom qui dans le Coran désigne le Diable. L'An prochain à Grenade est un roman d'amour, qui raconte l'idylle entre une jeune femme juive et un poète musulman. Un roman épique, où résonnent les guerres, les pogroms, les soulèvements populaires. Un roman littéraire, qui par son souffle, s'inscrit dans la lignée du Dernier des Justes et de la Mémoire d'Abraham. Un roman politique, car la nuit noire de 1066 résonne d'une façon étrangement actuelle. Un conte philosophique enfin, qui débouche sur une interrogation essentielle : pourquoi l'antisémitisme, pourquoi l'intolérance, pourquoi la haine ? Ce livre fort donne à lire une indispensable méditation sur l'extrême difficulté (impossibilité ?) à faire cohabiter les croyances religieuses, sur le désenchantement d'un monde où les mots de fraternité et de tolérance ont perdu tout sens. Quelle histoire, sinon celle subie par la jeune Gâlâh - mémoire vivante du peuple juif - résume à ce point la noirceur de l'humanité ?

01/2014

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BD tout public

Gil St-André Tome 6 : Soeurs de larmes

Dans une banlieue quelconque de la région lyonnaise, une jeune beurette du nom de Drissia fait une fugue en pleine nuit. Mais ses deux frères, violents et sévères, sont vite alertés et partent à sa recherche dans le quartier. Ils se rendent chez leur autre soeur, qui n'est autre que la jolie Djida Feschaoui. Elle a depuis longtemps coupé les ponts avec sa famille qui a une conception de l'éducation féminine pour le moins conservatrice... Ecoutant le répondeur de Djida, ils parviennent à localiser la petite soeur et filent en bâillonnant la grande. Sympa les frangins ! Ils rattrapent Drissia en gare de Perrache, prête à s'enfuir définitivement... La pauvre enfant ne sait pas encore ce qui l'attend... Djida va tout mettre en oeuvre pour la retrouver, même si autre chose lui hante l'esprit. Elle est toujours amoureuse de Gil Saint-André... De son côté, le jeune chef d'entreprise, qui vient juste de reprendre une vie normale, est contacté par le producteur de films X pour qui travaillait sa belle-soeur. Celle-ci n'aurait pas honoré son contrat, et il est fortement conseillé à Gil de l'aider à la retrouver. Il pourrait sinon leur arriver des malheurs... Ces deux histoires ne vont-elles pas se croiser ?... Les routes de Djida et de Gil ne vont-elles pas à nouveau se rencontrer ? Que leur réserve l'avenir ?... Bienvenue dans le second cycle d'aventures de Gil St-André, passionnant dès la première page. La belle Djida prend de plus en plus d'importance dans le récit, pour le grand plaisir de tous...

06/2010

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Critique littéraire

Langue et culture : mariage de raison ?

La culture ne peut se concevoir en dehors d'une communauté particulière dont les frontières, qu'elles soient géographiques, politiques ou conceptuelles, disciplinaires ou professionnelles, ne sont ni stables, ni permanentes. Pour suivre la construction, l'évolution ou la destruction de cette communauté et de ses frontières, la langue utilisée pour en exprimer les croyances et les valeurs peut constituer un outil privilégié. Toutefois, pour comprendre une langue donnée, ne doit-on pas connaître et comprendre la culture sous-jacente et son histoire ? Sinon ne risque-t-on pas de voir apparaître une langue artificielle, comme le globish ou Global English, par exemple, ou les différents sabirs qui sortent de Bruxelles? À moins qu'il ne s'agisse de la construction de nouvelles cultures, ce qui pose alors la question des procédés mis en jeu et des approches qui permettent de les mettre en évidence. À travers différentes études - sur l'évolution du discours à propos de l'environnement, le discours du président de la Réserve fédérale américaine, le vocabulaire benthamien, les rapports entre droits anglais et américain, la traduction de textes juridiques espagnols en français, la terminologie des droits de l'homme et, enfin, la problématique linguistique et culturelle des partenaires sociaux - les auteurs questionnent les liens entre langue et culture : ces dernières forment-elles toujours un couple harmonieux ? Existe-t-il des cas de mésalliance, voire d'échec ? Et, lorsqu'il y a séparation ou divorce, de quelle nature sont les dissonances et quelles sont alors les stratégies mises en place? Telles sont les interrogations qui tissent le fil conducteur de cet ouvrage.

02/2009

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Philosophie

Éloge de la folie. Adages. Colloques...

Contemporain de Christophe Colomb, correspondant et parfois conseiller de l'empereur d'Allemagne, Charles Quint, des rois de France et d'Angleterre, François Ier et Henri VIII, du pape Léon X, ami de Holbein et de Dürer - qui tous deux ont fait son portrait -, confident de Thomas More et adversaire de Luther, Érasme (1469-1536) est à l'aube des temps modernes le penseur, l'érudit et le polémiste le plus important et le plus célèbre à travers l'Europe. Jamais il n'a été plus actuel que dans cette fin du XXe siècle. Hostile à tous les fanatismes, faisant la guerre à la guerre, réfléchissant mieux aux problèmes de l'éducation que nos spécialistes de la pédagogie, dénonçant le nationalisme comme une menace pour l'humanité, proposant de régler nos différends par contrat, sinon par consensus, Érasme est bien notre contemporain. Ses valeurs : tolérance et cosmopolitisme. " Pour ceux qui se consacrent aux lettres, écrit-il, il est de peu d'importance d'appartenir à un pays ou à un autre. " Ce volume contient l'Éloge de la Folie dans une traduction inédite, les Adages, les Colloques ainsi qu'un choix important de lettres qui montrent la vie de ce grand humaniste au quotidien, ses relations d'amitié, ses haines, ses voyages. Un Dictionnaire d'Érasme et de l'humanisme renseigne sur sa vie, ses idées, son époque, ses contemporains. La présente édition a été établie par Claude Blum, professeur à l'université de Bâle et à la Sorbonne, en collaboration avec Jean-Claude Margolin, André Godin et Daniel Ménager dont les travaux sur Érasme et son temps font autorité. ROBERT KOPP

02/2000

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Histoire ancienne

Sylla

Aristocrate de vieille lignée, doté d'une profonde culture grecque, mais aussi stratège et diplomate hors du commun, Sylla fut un homme d'exception. Lorsqu'il exerça les fonctions militaires, il vint à bout des deux ennemis les plus acharnés de Rome, Jugurtha et Mithridate. Ces succès lui valurent d'être acclamé deux fois du titre d'imperator et de célébrer la cérémonie du triomphe. Homme d'Etat attaché aux valeurs traditionnelles qui avaient fait la grandeur de la cité, il tenta de désarmer ceux qui désiraient la guerre à outrance. Et lorsqu'il eut acquis la victoire définitive, il exerça un pouvoir absolu, probablement d'une façon moins sanguinaire que d'autres. Pourtant, s'il fut dit Felix (heureux) de son vivant, il est affligé, depuis deux mille ans, de la plus sinistre des réputations posthumes : ses successeurs (en particulier César, puis Auguste), plus cyniques que lui, se servirent à leur profit de ses réformes, mais s'acharnèrent à le présenter comme le parangon de tous les vices. D'où les commentaires malveillants des écrivains, d'où même l'altération de ses traits sur les bustes qu'on a conservés de lui. Procès en révision sinon en réhabilitation, cette biographie fait justice des mensonges distillés par les Anciens eux-mêmes et servilement repris (avec un bonheur inégal) par la tradition occidentale. En contrepoint, elle démonte les mécanismes pervers qui ont présidé à l'une des premières falsifications de l'Histoire. François Hinard, né en 1941, agrégé de l'Université, docteur ès Lettres, est professeur d'histoire romaine et d'archéologie à l'université de Caen.

12/1985

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Actualité et médias

Le 89 arabe. Réflexions sur les révolutions en cours

La révolution démocratique et sociale qui surgit aujourd’hui dans le monde arabe et, plus largement, dans le monde musulman, est à la fois une bonne nouvelle et un événement historique et international majeur. Ce « 89 » arabe, qui évoque tout autant le 1989 européen de la chute du mur de Berlin que le 1789 de la Révolution française, ébranle en profondeur les sociétés et touche également les pays européens, dont la France. L’analyser, l’expliquer, en évaluer la portée, est la raison d’être de ce dialogue entre un journaliste, Edwy Plenel, et un historien, Benjamin Stora. La confrontation entre les interrogations du présent, dont témoigne le premier, et la connaissance du passé, que détient le second, est particulièrement éclairante. Elle permet de saisir à la fois ce qu’il y a d’imprévisible, d’inventif, d’inédit dans le soulèvement des peuples et les faits oubliés ou les expériences meurtries dont il est pétri. Au-delà de leurs métiers et intérêts respectifs, une longue complicité amicale et intellectuelle rapproche les auteurs et anime leur conversation. Elle est liée à des parcours sinon communs, du moins voisins. Benjamin Stora est né en Algérie, qu’il a dû quitter en 1962, tandis que Edwy Plenel y a vécu après l’indépendance. Tous deux ont placé la question coloniale, l’actualité de son passé et la critique de ses héritages au coeur d’engagements de jeunesse qu’ils ne renient pas et qui ont en partie faits ce qu’ils sont devenus. Tous deux sont concernés, informés et leur souci de comprendre est aussi l’expression d’une vive empathie envers ces révolutions porteuses d’espérance.

06/2011

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Histoire et Philosophiesophie

L'atome dans l'histoire de la pensée humaine

L'hypothèse, née en Grèce antique, que les mondes en nombre illimité et résidant dans un vide illimité sont formés à partir d'un nombre illimité d'atomes incréés et indestructibles, soumis aux lois rigoureusement mécanistes du hasard et de la nécessité, sans intervention divine ni finalité aucune, a été à l'origine d'une des plus fantastiques aventures intellectuelles de l'humanité, aventure qui a passionné pendant vingt-cinq siècles les savants, les penseurs, les théologiens les plus éminents. Conception essentiellement philosophique, elle fut jusqu'au XIXe siècle l'enjeu d'un duel abstrait, pour ou contre les atomes, d'une ampleur et souvent aussi d'une véhémence exceptionnelles. Les découvertes scientifiques du XXe siècle, qui ont apporté les preuves irréfutables de la composition atomique de l'univers, non seulement n'ont pas mis fin au débat philosophique, mais lui ont imprimé, au contraire, une impulsion nouvelle. En effet, l'"atome scientifique" soulève, en particulier dans l'optique de la mécanique quantique, autant, sinon plus, de questions fondamentales sur la nature et la perceptibilité de la "réalité" que n'en suscitaient les interrogations de l'Antiquité. Dans ce livre d'histoire des sciences, l'auteur retrace brillamment, et avec un réel souci pédagogique, les épisodes majeurs de cette joute intellectuelle plus que bimillénaire, qui a compté parmi ses acteurs principaux Leucippe, Démocrite, Epicure, Lucrèce, Aristote, Platon, Zénon, Plotin, saint Augustin, Thomas dAquin, Maïmonide, AI Ascari, Averroès, Bruno, Galilée, Gassendi, Descartes, More, Boyle, Locke, Newton, Leibniz, Boscovitch, Berkeley, Maupertuis, Diderot, Kant, Hegel, Schopenhauer, Comte, Mach, Nietzsche, Dumas, Berthelot, Oswald, Duhem, Planck, Bohr, Einstein, Schrôdinger, de Broglie, Pauli, Heisenberg et beaucoup d'autres.

04/1995

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Philosophie

La philosophie devenue folle. Le genre, l'animal, la mort

Trois débats nous obsèdent : autour du genre, des droits de l'animal, de l'euthanasie. Et trois disciplines politiquement correctes traitent désormais de ces questions dans le monde universitaire : gender studies, animal studies, bioéthique. Cependant, lorsqu'on lit les textes des fondateurs de ces disciplines, John Money, Judith Butler, Peter Singer, Donna Haraway et quelques autres, on s'aperçoit que, derrière les bons sentiments affichés, se font jour des conséquences absurdes sinon abjectes. Si le genre n'est pas lié au sexe, pourquoi ne pas en changer tous les matins ? Si le corps est à la disposition de notre conscience, pourquoi ne pas le modifier à l'infini ? S'il n'y a pas de différence entre animaux et humains, pourquoi ne pas faire des expériences scientifiques sur les comateux plutôt que sur les animaux ? Pourquoi ne pas avoir de relations sexuelles avec son chien, voire l'épouser ? S'il est des vies dignes d'être vécues et d'autres qui ne le sont pas, pourquoi ne pas liquider les " infirmes " , y compris les enfants " défectueux " ? Pourquoi ne pas nationaliser les organes des quasi-morts au profit d'humains plus prometteurs ? Jean-François Braunstein a mené un travail considérable et novateur : il a lu les milliers de pages de ces penseurs célébrés dans le monde occidental ; il revient sur leurs idées, leurs contradictions, leur parcours personnel ; il analyse, souligne, contredit, déconstruit. L'erreur consiste à vouloir " effacer les limites " : entre les sexes, entre les animaux et les humains, entre les vivants et les morts. Il convient, au contraire, d'affronter ces limites qui nous constituent. Oui, parfois la philosophie devient folle, quand elle oublie l'homme.

09/2018

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Critique littéraire

Jean Giraudoux

De Provinciales (1909), son premier livre, remarqué par Jules Renard et Octave Mirbeau, à La Folle de Chaillot, représentée en 1945, un an après sa mort, Giraudoux a été l'" enchanteur " de plusieurs générations : comme romancier d'abord, puis comme dramaturge, après que Jouvet l'eut introduit au théâtre, où il connut d'éclatants succès : Siegfried et le Limousin, Amphitryon 38, La guerre de Troie n'aura pas lieu, Electre, Ondine... Limousin, normalien, germaniste et diplomate, sa vie est un roman vrai qui embrasse l'histoire littéraire, artistique et politique des premières décennies du XXe siècle. Et si, tels certains de ses héros, prompts à esquiver les pièges d'une humanité mesquine, Giraudoux excellait dans l'art de se dérober, il n'a pas échappé à son biographe. Ayant pu utiliser de nombreuses correspondances inédites, Jacques Body l'a suivi de près dans sa vie privée ; et, fort de plongées dans de nombreuses archives, il éclaire d'un jour nouveau ses activités au Quai d'Orsay et, en 1939, à la tête du commissariat général à l'Information, créé pour contrer la propagande nazie. Le Giraudoux que l'on découvre rompt avec la réputation d'amuseur et de précieux que lui ont faite certains de ses admirateurs. Cosmopolite et patriote, soucieux du bien public, ses idées en matière d'urbanisme et de protection de la nature montrent qu'il voyait souvent plus loin que ses contemporains. Grave mais pudique, refusant, dans sa vie, la tragédie et le pathétique, c'était un stoïcien souriant. Et " nul ne peut, sinon par barbarie, disait Gide, résister au sourire de Giraudoux ".

04/2004

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Littérature française

Les héros de ma vie

Qu'est-ce que signifie "apprivoiser" ? C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie "créer des liens..." Le Petit Prince, Saint-Exupéry Ce livre intimiste est un récit autobiographique d'une femme, mère et maminou qui, à travers ses expériences de vie, relate les rencontres hors du commun qui ont illuminé son existence. Ce livre décrit tour à tour les orages et les embellies en Normandie, l'ultimatum de son père "adoré" et comment, avec cette capacité de résilience, on peut, avec courage et audace, incarner la liberté et faire des choix justes. Demander à la vie d'exaucer nos désirs permet de réaliser nos rêves les plus fous. L'auteur décrit ses rencontres exceptionnelles avec l'Abbé Pierre, Norin Chai, Matthieu Ricard, Simone Veil, Amma et cette richesse humaine qui la fait vibrer au quotidien. Rencontres sublimes au moment propice où, psychologiquement, elle le souhaitait ardemment. Etre en résonance avec soi permet d'ouvrir les portes de la vie, selon sa profonde conviction. Aimer les gens, les coconner, soigner les corps et les bleus à l'âme, aider les humains à se réaliser, à s'incarner avec amour et bienveillance, telle est sa philosophie existentielle. Donner du sens à sa vie, c'est prendre soin de soi et des autres, avec authenticité. Demain, ce sera soigner les bonobos et les éléphanteaux au Kenya avec, si possible, l'aide de la sophrologie. Mais c'est être aussi un modèle d'amour et de complicité pour Aliénor, sa petite-fille, étincelle divine, et Enguerran, son petit-fils. "Ne pas rester au bord d'aimer", Abbé Pierre.

12/2020

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Critique littéraire

Nouvelle histoire de la langue française

Une histoire de la langue française se doit de retracer l'évolution phonétique, celle de la syntaxe ou du sens des mots ; mais elle doit être aussi sociologique, politique, culturelle... Ces deux aspects sont complémentaires ; pourtant ils sont d'ordinaire traités séparément. C'est pourquoi nous avons voulu donner au lecteur une somme qui les présente précisément dans leur complémentarité. On apprendra donc ici comment, par exemple, le passé simple a cessé d'être employé dans la langue parlée, ou comment on a pris valeur de nous ; mais on verra aussi que ce que nous appelons " le français " est le descendant de la langue de la chancellerie royale, " langue du roi " qui s'est imposée progressivement à toute la France, puis à des contrées géographiquement éloignées de son berceau originel. A travers sa longue histoire, la langue française a connu bien des métamorphoses. Le lecteur en trouvera le récit captivant et détaillé dans cet ouvrage de référence qui fait le point avec les méthodes actuelles sur les connaissances actuelles, et lui permettra de découvrir les liens qui unissent la langue et le vécu des francophones de toutes les époques. Jacques Chaurand (1924-2009), Professeur émérite de l'université Paris-XIII, codirecteur de la revue Le Français moderne, linguiste réputé, auteur notamment de La Langue française (collection " Que sais-je ", PUF) et de l'Introduction à l'histoire du vocabulaire français (Bordas). Autour de lui, des spécialistes reconnus chacun dans leur domaine : Serge Lusignan, Geneviève Clérico, Jean-Pierre Séguin, Robert Chaudenson, Jacques-Philippe Saint-Gérand, Jean-Marie Klinkenberg, Marie-Rose Simoni-Aurembou, Françoise Gadet, Etienne Brunet. Cet ouvrage a reçu le prix Logos en 1999.

01/2012

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Sociologie

La critique sociale au XXe siècle. Solitude et solidarité

Comment les critiques sociaux s'y prennent-ils pour travailler ? Où trouvent-ils les principes qui fondent leur critique ? Et où se situent-ils pour critiquer la société ? Pour répondre à ces questions, Michael Walzer retrace le parcours de onze écrivains ou philosophes dont l'œuvre a marqué la critique sociale au XXe siècle : Julien Benda, Randolph Bourne, Marin Buber, Antonio Gramsci, Ignazio Silone, George Orwell, Albert Camus, Simone de Beauvoir, Herbert Marcuse, Michel Foucault, Breyten Breytenbach, forment la petite troupe des critiques en compagnie desquels l'auteur nous fait parcourir le siècle qui s'achève. Mais l'intérêt de cet ouvrage n'est pas seulement de nous offrir une série de biographies intellectuelles d'une pénétration et d'une rigueur exemplaires ; au fils de ces analyses, Michael Walzer dégage sa propre conception de la critique sociale. Elle s'inscrit en faux contre toutes les prétentions à fonder la critique sur une éxtériorité radicale, qu'elles invoquent l'autonomie souveraine de l'intellectuel sans attache, l'autorité d'un savoir absolu, la clairvoyance historique des avant-gardes, ou encore la transcendance des universaux. C'est l'enracinement qui valide la critique et la rend efficace. Le critique social appartient à un groupe, un peuple, une classe, une nation. L'engagement dans une communauté fonde l'authenticité de sa rébellion. Les principes qu'il invoque sont ceux du peuple auquel il s'adresse. Ils appartiennent au monde moral de l'expérience quotidienne. Cest au prix de cette dissidence dans l'enracinement, dont Michael Walzer trouve le pradigme dans la prophétie biblique, que le critique social peut espérer accéder à une forme d'universalité.

01/1996

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Loisirs

Histoires d'ivoire. Mozambique, Angola, Ouganda, enclave du Lado, Afrique australe.

"Je visai soigneusement le milieu de son épaule. Au coup de feu il se précipita devant lui et je le perdis de vue quelques instants. Je n'avais pas encore rechargé que je me retrouvai subitement face à un éléphant qui venait droit sur moi. C'était le second éléphant. Il était resté tout ce temps derrière son compagnon et j'avais supposé que tous les bruits que j'avais entendus ne provenaient que d'un seul éléphant. Quand son compagnon blessé s'est enfui, le second éléphant soudain réveillé en a fait autant et par hasard, droit dans ma direction. Bien que je sois d'une nature imperturbable et que j'aie les nerfs solides, c'était un moment à vous dresser les cheveux sur la tête. Réagissant immédiatement, je tirai au milieu du front pour l'arrêter sans avoir le temps de viser proprement. Heureusement, la balle a atteint son but sinon j'aurais été aplati comme une crêpe". Les souvenirs de cinquante ans de chasse à l'éléphant de l'Espagnol Tony Sánchez-Arino (né en 1930), l'un des plus grands guides de chasse contemporains, ayant tiré plus de mille trois cents éléphants, trois cents lions et deux mille buffles ! Ces récits fruits de la riche expérience de l'auteur au Mozambique, en Angola, en Ouganda et dans l'enclave du Lado sont ponctués de nombreuses et intéressantes anecdotes et de photos sur les grands aventuriers et les plus fameux chasseurs d'ivoire qui ont parcouru l'Afrique de la fin du XIXe siècle à l'arrivée de Tony sur le sol africain, en 1952 en Guinée alors espagnole.

09/2010

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Philosophie

Le prince et autres nouvelles

C'est pour avoir confondu morale et politique que l'on a fait à Machiavel une réputation de cynique. A tort. Le Prince est un manuel de gouvernement, comme il existe des manuels d'équitation. Le but d'un bon cavalier est de rester en selle ; le but d'un prince est de garder le pouvoir, de ne pas se faire désarçonner par un rival ou par le peuple. Gouverner, c'est d'abord conserver ce pouvoir, "c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire et même d'y penser". Le devoir de prince n'est point de faire le bonheur du peuple ; d'ailleurs le peuple "ne demande rien, sinon de n'être point opprimé". Ce que Machiavel met au jour, c'est le mécanisme du pouvoir sous l'Ancien Régime. Ses oeuvres politiques trouvent donc obligatoirement leur prolongement dans ses oeuvres historiques : l'Histoire de Florence est le complément indispensable du Prince. Or, un homme de la Renaissance ne serait pas cet homme complet qu'est le "courtisan" sans le sens du divertissement. Machiavel est aussi un poète et un homme de théâtre. Sa Mandragore est une pièce régulièrement reprise par les troupes d'aujourd'hui. Et ses Lettres familières le restituent au milieu de ses amis, attentif aux plaisirs des uns, aux chagrins des autres, enjoué et plein d'humour. Cette édition réunit pour la première fois dans une traduction nouvelle l'ensemble des oeuvres de Machiavel. Un Dictionnaire de Machiavel, inédit, permet au lecteur de replacer l'auteur dans son époque et de se familiariser avec les termes clés de sa pensée. Robert Kopp

09/2018

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Actualité et médias

Tracts de crise. Un virus et des hommes 18 mars/11 mai 2020

Les "Tracts de crise" ont paru en édition numérique durant le confinement, tous liés à la circonstance de la crise épidémique. Leur recueil ne prétend rien résumer ; mais il dit beaucoup sur notre temps, sorti de ses gonds pendant des mois. L'événement a agi comme un "grand révélateur", individuel et collectif, dont ces "Tracts" seront la trace durable. Chacun pourra comprendre que seuls entre quatre murs, nous n'étions pas seuls au monde. C'est une bonne nouvelle, dont il faudra se souvenir. Avec les textes de Régis Debray, Erri De Luca, Cynthia Fleury, Danièle Sallenave, Pierre Bergounioux, Stéphane Velut, François-Henri Désérable, René Frégni, Didier Daeninckx, Arthur Dreyfus, Patrick Kéchichian, Pascal Ory, Michel Crépu, Johann Chapoutot, Pierre Jourde, Vincent Raynaud, Antoine Garapon, Arthur Dénouveaux, Thierry Laget, Claire Fercak, Alain Badiou, Erik Orsenna, Amaury Nauroy, Adèle Van Reeth, Etienne Klein, Anne Sinclair, Alain Borer, Philippe Videlier, Annie Ernaux, Ingrid Astier, Frédéric Boyer, Alexandre Postel, Nancy Huston, Jean-Paul Demoule, Alessandro Baricco, Tsolag Paloyan, David Rochefort, Arundhati Roy, Gilles Paché, Chloé Morin, Marion Muller-Collard, Christian Debry, Patrice Franceschi, Gwenaëlle Aubry, Anne Nivat, Gustave Koenig, Claire Chazal, Thomas Snégaroff, Alya Aglan, Anna Hope, Fabrice Humbert, Edgar Morin, Carole Fives, Pierre Assouline, Daniel Fieschi, Michaël Ferrier, Jean-Yves Chevalier, Catherine Cusset, Bruno Tertrais, Liu Zhenyun, Louisa Hall, Bruno Le Maire, Christophe Rioux, Jacques Drillon, Daniel Cohen, Sylvain Tesson ainsi que d'albert Camus, Guillaume de Machaut et Simone Weil. Traductions de Danièle Valin, Vincent Raynaud, Irène Margit, Marie-Pierre Gracedieu, Jacqueline Cerquiglini-Toulet et Geneviève Imbot-Bichet. Avant-propos d'Alban Cerisier. Les bénéfices de cet ouvrage sont versés intégralement à la Fondation de l'AP-HP pour la Recherche.

06/2020

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Paramédical

Guérir

La guérison d'un malade relève de la connaissance, de l'ingéniosité parfois, du pouvoir et de la stratégie du médecin. Celui qu'on nomme sans ambages le fantassin de la maladie est en effet le mieux placé dans la lutte contre tous les maux qui nous rongent. Guérir, c'est ainsi pour lui combattre, combattre contre un ennemi qu'il ne parvient pas toujours à maîtriser, combattre sans jamais être certain d'en venir à bout. La médecine ne guérit pas tout. Et elle ne guérira jamais assez. Certains maux sont si tenaces qu'on les croit enracinés dans l'homme. Le médecin se contente alors de mobiliser son savoir comme un palliatif, plus ou moins temporaire, quelquefois salutaire. La guérison, aussi partielle qu'on l'imagine - mais la guérison parfaite existe-t-elle vraiment ? -, se résume moins à une victoire sur le microbe, qu'à une amélioration de l'esprit. Guérir revient alors à enrichir le " reste à vivre " du malade, voire à transformer sa vie. Et à terme, à l'accompagner jusqu'à la mort. Dans ce combat pour le mieux-être, il est certain que c'est du couple soignant/soigné, de son lien, de ses perceptions communes, de son savoir dialoguer que va dépendre l'issue. On ne guérit jamais seul, mais plus généralement avec le renfort - ou plutôt l'appui - d'un personnel médical, d'un entourage, d'un environnement social et politique. Faisant suite à un débat philosophique sur le thème de la guérison, ce livre apporte des réponses, sinon des éclaircissements, à ce qui est l'une de nos plus grandes préoccupations du moment.

01/1999

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Droit

L'assignation à résidence des personnes étrangères

Pour mettre à exécution les décisions d'éloignement des personnes étrangères qu'elle entend reconduire à la frontière, l'administration use de mesures de contrainte qui lui permettent de les garder à sa disposition ou sous son contrôle pendant le temps nécessaire à l'organisation de leur départ. Alors que le placement en rétention a longtemps constitué la mesure privilégiée, sinon exclusive, les textes modifiant le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda) qui se sont succédé depuis 2011 ont mis l'assignation à résidence à la disposition des préfets et en ont progressivement adapté le régime aux objectifs de l'administration. En multipliant les dispositifs approchants ou similaires, en l'associant à des dispositifs d'hébergement directif, en renforçant sans cesse les mesures de contrôle ou de contrainte dont elle est ou peut être assortie, le législateur a entendu en généraliser l'usage et lui conférer une efficacité coercitive quasi équivalente à celle de la rétention. La déclinaison des différents régimes de l'assignation à résidence, leur insertion dans des procédures d'éloignement ou de transfert de plus en plus complexes, leur articulation avec des placements en rétention qui continuent de constituer la phase ultime de ces procédures suscitent de nombreuses questions et exposent les personnes étrangères à de graves difficultés. C'est pour tenter de donner, à la fois, une vue d'ensemble sur ce dispositif en pleine expansion et des réponses concrètes aux questions pratiques qui surgissent à tous les stades de sa mise en oeuvre que ce Cahier juridique a été conçu et réalisé. Cet ouvrage est une co-édition ADDE / Gisti

04/2019

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Philosophie

Fondation de la civilisation marchande

Comment fut mis en place le principe de misère sur lequel repose notre civilisation ? Un auteur oublié, Eugène Buret, publia en 1840 La Misère des classes laborieuses en France et en Angleterre. B comprit l'effroyable menace de l'accaparement de l'existence, devenue négation de la vie, réduite au double mouvement d'accumulation et de dépossession alors en plein essor. Sous la prétendue fatalité et le supposé progrès de société, les propriétaires, seuls légitimes détenteurs du droit, accablèrent les pauvres d'un juste châtiment : ils sont un rebut ; rien, sauf par l'intercession miséricordieuse des riches, qui veulent bien les faire accéder au salariat, leur seule chance d'échapper à leur affreuse condition d'inadaptés, de vicieux, de paresseux et de nuisibles. Les penseurs du Marché et les philosophes de la Modernité ont rejeté d'un coup le monde jadis espéré d'un peuple souverain, où tous, maîtres de leur destin, se reconnaissent mutuellement comme semblables. Un édifice extrêmement précaire de morale et de raison, balayées depuis par les calamités, nous a infligé le châtiment : tout est marchandise ; rien d'autre n'existe dans la réalité. L'appel de l'infini, de l'inconnu présent dans nos consciences avait déjà été balayé de nos esprits. Entre-temps les sciences incertaines ont étouffé les voix prophétiques ; Babeuf, Johann Fichte, Fourier, Lamennais, puis Simone Weil ont été exclus, leurs propos dévastés par les penseurs à patente, qui, aujourd'hui plus qu'hier, nous persuadent qu'il n'est rien en nous qui reste à découvrir, sous peine de barbarie, de terreur et de guerre, puisque seule la servitude volontaire peut nous guérir de nos folies humaines.

04/2019

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Technologies

L'ingénierie territoriale. Quels prolongements à la réforme territoriale ?

Cet ouvrage, auquel ont participé des spécialistes de plusieurs disciplines (juristes, économistes, gestionnaires, géographes, sociologues), tous familiers du monde territorial, vise sinon à définir, du moins à circonscrire et illustrer l'expression "ingénierie territoriale" , très à la mode depuis quelques années dans le système politico-administratif français, et singulièrement au sein des territoires. Il commence, dans un avant-propos, par interroger la signification et la raison d'être de l'ingénierie territoriale, une notion plutôt qu'un concept Puis, il se développe autour de deux approches, correspondant aux deux parties de l'étude : une première approche, transversale ; et une seconde, plutôt sectorielle. Au sein de la première, ont étudiées diverses questions d'actualité touchant à l'ingénierie territoriale : les soutiens financiers des territoires concernés ; l'ingénierie territoriale face aux fractures sociales ; la place des territoires ruraux ; le rôle en mutation des agences régionales ; les partenariats développés par les agences d'urbanisme ; ainsi que l'intelligence territoriale. La seconde approche illustre l'ingénierie territoriale, son recours, sa mise en oeuvre et ses difficultés, dam des secteurs ou des opérations spécifiques, comme les forces et faiblesses des SCIC (Société coopérative d'intérêt collectif), la compétence GEMAPI (Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), le domaine de la culture, le secteur touristique, ou encore l'opération d'intérêt national de la plaine du Var. Cette double approche permet de mieux appréhender l'ingénierie territoriale, d'en apprécier les forces et les faiblesses, en somme la pertinence en fonction des contextes et des acteurs locaux. C'est pourquoi cet ouvrage s'adresse aux universitaires, mais aussi aux élus, aux hauts fonctionnaires territoriaux et à tous les praticiens intervenant au sein des territoires.

02/2019

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Littérature française

La légende d'Aïtor

Augustin Chaho (Tardets, 1811 – Bayonne, 1858) est probablement un des personnages les plus curieux et intéressants qu'ait jamais connu le Pays basque et, à n'en pas douter, un des personnages les plus célèbres et controversés de l'histoire basque récente. Dans un pays où régnait un fort conformisme social et clérical, l'homme étonne et détonne presque dans une société basque alors soumise à des élites souvent médiocres. Elève de Charles Nodier qu'il connut lors de son séjour parisien, Chaho fut remarqué comme écrivain ? un des meilleurs de son temps ; son ouvrage "Paroles d'un Voyant" publié en 1834 fut qualifié par les critiques littéraires parisiens de livre " bizarre et remarquable, fantastique et ténébreux " ? mais également comme poète, voire philosophe romantique et ésotérique. A la fois visionnaire, prophète illuminé, utopiste, Franc-maçon du Grand Orient, républicain, socialiste-révolutionnaire, il se montra féministe avant l'heure. Il fut en outre sinon le fondateur, du moins le précurseur génial d'une sorte d'indépendantisme basque de gauche. Il fut également un journaliste talentueux (fondateur du premier journal entièrement rédigé en basque : "Uscal-Herrico Gaseta", " Le Journal du Pays basque "). Mais c'était avant tout un tribun politique d'une grande intelligence et manifestement adulé par la population ? une foule énorme assista à ses obsèques à Bayonne en 1858 : " Le nom de Chaho, parmi tous les Basques, était vénéré " écrivait moins de trois ans après sa disparition son biographe Gustave Lambert. Ce fut également un anticlérical acharné : ses obsèques furent uniquement civiles, il n'y eut aucune cérémonie religieuse, fait absolument... incroyable dans le Pays basque d'alors ; ce fut même, écrivit plus tard Vinson, une première.

07/2017

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Critique littéraire

Le Paris de Sagan

Si Françoise Sagan, née Quoirez, a toujours rappelé qu'elle était originaire du Lot, elle a néanmoins incarné dès sa jeunesse la vraie Parisienne, par son élégance discrète, sa liberté de pensée et l'impertinence de son esprit. Véritable phénomène de la littérature, depuis son fameux Bonjour Tristesse qui lui valut une renommée mondiale, elle a le plus souvent vécu à Paris, élargissant même l'influence de la capitale et ses modes de vie à Saint-Tropez et à la Normandie. Si elle a cantonné Paris à quelques lieux iconiques (le boulevard Malesherbes, Saint-Germain-des-Prés, la rue du Cherche-Midi, les boîtes de nuit de la rive droite, et l'avenue Foch), elle a reconnu cette ville comme le centre le plus ardent, le plus foisonnant, le plus inventif du monde. C'est à Paris qu'elle se sentait profondément au plus juste d'elle-même, parce que le génie de la capitale correspondait à sa façon de vivre, indépendante, émancipée, bohème. Elle aimait la beauté de Paris, préférant les beaux quartiers aux quartiers populaires, le Faubourg Saint-Honoré, la place Vendôme et les palaces à la banlieue. Anti-Simone de Beauvoir et anti- Duras, reine distante de l'underground parisien, elle hanta ses boites de nuit sans conviction, n'aimant guère danser, aimant la paresse de la Seine à laquelle elle voulait ressembler. Nonchalante et distraite, dépensière et futile, mais aussi grave et secrète, elle voyait en Paris, à l'instar de Colette à laquelle on la compara souvent, un lieu d'inspiration et de liberté sereine qui était pour elle le plus "vivable".

09/2015

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Poches Littérature internation

Un diamant gros comme le Ritz

Un descendant de Washington découvre une montagne constituée d'un seul diamant qui va assurer sa fortune ; une jeune femme du Sud profond des Etats-Unis suit son mari dans le Nord, mais ne parvient pas à s'adapter à la froideur du climat et de la vie sociale, symbolisée par le Palais de glace ; un brave homme, mari fidèle, ne peut empêcher les autres femmes de tomber amoureuses de lui ; un couple se querelle lors d'une traversée difficile ; une jeune fille pleine de charme (qui n'est pas sans rappeler Zelda jeune) pèche par vanité professionnelle... Bienvenue dans l'Europe des Années folles, fascinée par le faste, le clinquant, les exilés millionnaires de l'après-guerre et les luxueux rivages suisses. Considéré comme le plus brillant représentant, sinon le chef de file, de la fameuse "génération perdue", Francis Scott Fitzgerald a peint l'attrait et la futilité de la richesse et livré une des plus magistrales allégories littéraires sur l'Amérique des Années folles dans ses romans mais aussi - et surtout - dans ses nouvelles. Celles, apparemment légères et désinvoltes, qui composent Un diamant gros comme le Ritz constituent une histoire très libre de vingt ans de la vie américaine. Elles illustrent aussi à merveille la vie de leur créateur : l'extravagance, la tendresse, l'insolence, la mélancolie et le génie. Comme dans une sorte de journal, Fitzgerald y offre le plus émouvant témoignage sur la vie des écrivains, leur solitude et leurs deux démons, les femmes et l'alcool. Nostalgiques, envoûtants, ces récits en forme d'éternels adieux à la jeunesse ont le pouvoir immuable de faire naître l'émotion.

09/2015

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Critique littéraire

Driant Danrit

Parmi les figures admirées de longue date auxquelles Jean Mabire redonna vie le temps d'un livre, avec tout l'enthousiasme communicatif qui le caractérisait, il manquait un nom. Un nom, ou plutôt deux : Emile Driant, aussi connu sous le pseudonyme anagramme de Capitaine Danrit. Officier – il fut tué au combat aux premières heures de la bataille de Verdun, le 22 février 1916 – et romancier visionnaire, surnommé «le Jules Verne militaire» de son vivant (avec l'assentiment de ce dernier, s'il vous plaît !), Driant était un homme taillé sur mesure pour la machine à écrire de Jean Mabire. Considérable à tous les points de vue, l'oeuvre de Driant jalonne la longue carrière d'écrivain de Jean Mabire. Driant/Danrit avait, sinon tout prévu (La Guerre fatale entre la France et l'Angleterre n'eut jamais lieu), tout imaginé, des guerres modernes du XXe siècle (les trois tomes de La Guerre de demain : La Guerre de forteresse, La Guerre en rase campagne, La Guerre en ballons) aux luttes des races et des reliions (L'Invasion noire, L'Invasion jaune). Ni la montée en puissance des Etats-Unis, ni la modernisation à marche forcée du Japon n'échappèrent à sa sagacité. Driant termina d'écrire son dernier roman, La Guerre souterraine, dans les tranchées du bois des Caures en 1915. Jean Mabire nous laisse un tapuscrit complet, qui démêle l'écheveau d'une bibliographie prolifique, rendue confuse par la propension de Driant à écrire des romans fleuve, comprenant plusieurs tomes, eux-mêmes scindés en autant de volumes que de sous-parties. Une clarification bienvenue pour les collectionneurs. Le titre du livre, Driant Danrit, frappant, concis, est aussi de lui.

03/2015