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Le mouvement ouvrier provençal à l'épreuve de la Grande Guerre. Union sacrée, pacifisme et luttes sociales (1909-1919)

Extraits

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Russie

La chute de l'Union soviétique. 1982-1991...2023

L'agonie d'un système, la fin d'un monde. C'est à la mort de Leonid Brejnev, le 10 novembre 1982, que commence la longue agonie de l'URSS. Elle durera près de dix ans, mais il suffira de trois jours entre le 19 et le 22 août 1991 pour que s'effondre totalement l'ensemble du système totalitaire lénino-marxiste et qu'implose le pays, donnant naissance à quinze nouveaux Etats, dont la Fédération de Russie. Depuis la disparition de Staline en 1953, la situation économique en Union soviétique n'a cessé de se dégrader. L'URSS est rongée par le vieillissement de ses dirigeants : dans les années précédant sa mort à soixante-quinze ans, Brejnev, le dernier " tsar communiste ", a déjà été contraint à des reculades humiliantes, en particulier en Afghanistan et en Pologne. Une nouvelle société, des économies parallèles, des contre-cultures et des dissidences que le pouvoir ne peut plus maîtriser se sont développées. Le réformiste Mikhaïl Gorbatchev est finalement élu par le Soviet suprême en 1985. Le 19 août 1991, il est victime d'un putsch. Même si l'action échoue trois jours plus tard, elle précipite la chute du secrétaire général du Parti et celle de l'Union soviétique. En voulant le renverser pour sauver l'URSS, les putschistes ont précipité sa fin. Le régime implose. Les unes après les autres, les républiques proclament leur indépendance. Dans cette nouvelle édition revue et complétée, Andreï Kozovoï replace notamment Gorbatchev dans son contexte, en mettant en évidence son héritage " libéral ", antistalinien, mais aussi ses racines plus conservatrices, et en particulier son héritage " andropovien " - la période 1982-1985 ayant à bien des égards " incubé " la perestroïka des années 1985-1988. Autant de contradictions qui permettent aussi de comprendre les difficultés de transition que va connaître la Russie après 1991 et sa dégradation progressive vers un régime " illibéral ". L'ouvrage de référence.

04/2023

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Mort

Que mon fiat devienne magnificat ! Ma fille Delphine, une comète pour le ciel (1959-1969)

"Petit à petit, , le ressac de mes souvenirs s'estompe, laissant la place à un grand calme. Alors je peux de nouveau penser à Delphine car je la pense dans le Seigneur. laissant déborder mon cour trop plein de son amour, je vais essayer de parler d'elle". Voici le réédition du récit bouleversant de la vie de Delphine de Fosseux, atteinte d'un cancer à l'âge de 7 ans, et de son lumineux cheminement spirituel jusqu'à sa mort, trois ans plus tard. Un itinéraire édifiant, jalonné de phénomènes de l'acceptation à l'offrande finale de sa vie au Christ, pour les autres et notamment pour les prêtres. Ce témoignage eut un certain retentissement dans son diocèse, celui de Versailles. L'abbé Grosjean a bien voulu le préfacer pour en expliciter le sens chrétien.

02/2021

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Histoire de France

Carnets de guerre 1914-1918. Un témoin lucide

Cet ouvrage n'est pas un témoignage de plus sur la Première Guerre mondiale. A l'heure où le dernier Poilu a disparu, voici une chronique de la guerre unique en son genre, vue des bureaux de l'arrière, où l'on s'occupe du matériel et de la logistique. Ce livre est un reportage quasi quotidien observant les faiblesses de l'organisation, les inepties de la bureaucratie, le brassage social, les inimitiés et la camaraderie, la couardise et le courage. Ecrites au fil de la plume, sans presque aucune rature, par un de ces fils de la IIIe République, un jeune paysan franc-comtois devenu grâce à l'école un intellectuel profondément patriote, ces pages frappent par la qualité de l'écriture et la finesse de l'analyse.

10/2011

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Histoire de France

Dans la guerre 1914-1918. Accepter, endurer, refuser

La dichotomie entre "consentement" et "contrainte" a pris une certaine importance dans les débats récents portant sur l'expérience des sociétés pendant la Première Guerre mondiale. Cet ouvrage a pour ambition de reformuler la problématique de l'engagement des populations dans le conflit à travers une approche renouvelée. Il dépasse les oppositions trop rigides entre consensus sur la guerre et rejet de celle-ci, considérant que les populations, tant civiles que militaires, ne se réduisent pas à des éléments passifs mais gardent leur capacité de réaction autonome. Aussi propose-t-il une terminologie ternaire pour aborder les expériences des peuples en guerre - accepter, endurer, refuser. Le terme moyen, "endurer", permet d'explorer toute la complexité d'un conflit qui défie les prévisions et dont le prix en vies et souffrances remet en cause la question du rapport entre les fins et les moyens. Il ne s'agit pas, toutefois, de présenter une évolution successive d'un terme à l'autre - de l'acceptation à l'endurance, avant d'en arriver au refus. Car tout dépend des multiples sens assignés à chaque comportement, et du chevauchement possible des différentes réactions que suscite la confrontation à la guerre. Ces trois termes offrent plusieurs avantages sur une échelle qui va de l'individuel au collectif. Ils se prêtent à la prise en compte de l'imaginaire de la guerre et des multiples discours qui l'accompagnent. Ils permettent également d'examiner où, quand et comment le refus prend le dessus sur l'endurance par rapport aux sociétés où l'endurance s'appuie jusqu'à la fin sur une acceptation du conflit - et ce malgré son caractère inexorable. Cet ouvrage, fondé sur des travaux originaux suscités par le Centre international de recherche de l'Historial de la Grande Guerre, à Péronne, réunit des historiens européens et américains, parmi les meilleurs spécialistes internationaux de la Première Guerre mondiale. Par sa focale authentiquement internationale, son attention portée au front oriental autant qu'occidental, il transcende les débats étroitement nationaux.

09/2015

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Contes et nouvelles

A l'angle de la rue François-Miron (1939-1944)

Le récit débute en juillet 1939, juste un mois avant la déclaration de guerre et la mobilisation générale. Quatre ans après les premiers congés payés de 1936. La vie était encore insouciante en 1939 pour certains, malgré les orages qui s'annonçaient. L'auteur raconte la vie d'une famille ouvrière avec une foule d'anecdotes et de détails (celle, savoureuse et pathétique, des rosiers plantés sur la ligne Maginot ! ). Un texte émouvant qui retrace une époque, celle de l'entre-deux, le passage de l'enfance à la guerre des adultes, la façon dont les anciens reprennent à leur compte l'histoire effroyable qu'ils avaient vécue quelques années auparavant. La liberté disparue, mais surtout la tendresse d'une famille ordinaire, traversant cette période noire en s'entraidant. Une approche de la Fraternité.

01/2023

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Histoire internationale

Passeurs d'espoir. Réseaux de passage du Mouvement libertaire espagnol 1939-1975

Si la victoire des troupes de Franco en 1939 pousse des centaines de milliers d'antifascistes espagnols à l'exil, elle ne sonne pas pour autant la fin de la guerre. Dans les rangs antifranquistes, nombreux sont ceux qui entendent poursuivre ce conflit qui ne pourra trouver une fin qu'après l'anéantissement du régime. Pendant près de quatre décennies, les anarchistes espagnols seront le fer de lance de cette lutte antifasciste. Qu'il s'agisse de saboter les intérêts franquistes, d'appeler le peuple espagnol à la résistance ou de venir en aide aux victimes de l'implacable répression du régime, ils traverseront la frontière pyrénéenne, avec l'espoir de mettre un terme à la dictature. Acteurs parmi d'autres de cette page de l'histoire, les passeurs, bien que souvent oubliés, joueront un rôle clé. A travers les témoignages et les archives, ce livre entend restituer, dans la mesure du possible, l'organisation des réseaux de passage clandestins mis en place par le Mouvement libertaire espagnol (MLE) entre 1939 et 1975.

01/2014

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Histoire de France

La France contemporaine. Tome 5, Gagner la paix (1914-1929)

Le 11 novembre 1918, Clemenceau prévient : "Nous avons gagné la guerre, mais maintenant il va falloir gagner la paix, et ce sera peut-être plus difficile." L' espoir d'une nouvelle ère de paix, qui avait agi comme l'un des principaux ressorts de l'acceptation de la lutte, était-il parfaitement illusoire, comme le montre l'évolution tragique des années 1930 ? La décennie qui suit la Grande Guerre mérite pourtant d'être considérée pour elle-même, en s'affranchissant de tout regard rétrospectif. Loin d'être une sorte d'"entre-deux", les années 1920 possèdent leur propre cohérence, qu'illustre une floraison d'idées et d'expériences inédites dans tous les domaines de la pensée et de l'action. Une France nouvelle est bel et bien en train de s'inventer.

01/2018

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Russie

Le Communisme au village. La vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la Collectivisation (1917-1939)

Dès 1917, spontanément, les paysans russes se soulèvent contre le tsarisme. Ils vont ainsi contribuer à la victoire des bolcheviks. Mais si les paysans espéraient ainsi jouir enfin librement des terres confisquées aux grands propriétaires, les bolcheviks, eux, rêvaient de les collectiviser, de contrôler les campagnes dont dépendaient le ravitaillement des villes et le salut de la révolution. Ce "malentendu" historique s'accompagne d'une incompréhension mutuelle. Dans un monde rural réfractaire au changement, déshérité, isolé, s'est développée une civilisation paysanne originale et autonome. Elle va de l'art de construire une isba à une conception du droit de propriété et à une pratique du christianisme tout à fait particulières. Pour les bolcheviks, cette civilisation n'est que barbarie et crétinisme. Ils lancent contre elle des "croisades culturelles" , des missionnaires athées, de jeunes communistes qui "liquideront" l'analphabétisme et célèbreront dans les villages le 1er mai, la "Trinité prolétarienne" . Pour briser les résistances, le régime finira par procéder à la collectivisation forcée des campagnes. Ce grand tournant dans la vie paysanne allait être fatal à la civilisation rurale traditionnelle. Pendant deux décennies - 1920-1940 - l'Ancien et le Nouveau s'affrontent et coexistent. La fin de la Russie paysanne et les débuts de la Russie communiste, telle est la trame de ce Communisme au village. Vie quotidienne des paysans russes de la Révolution à la Collectivisation.

11/2023

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Histoire de France

Carnets secrets 1914-1918. Suivis de lettres et notes de guerre

Abel Ferry, neveu de Jules Ferry, est nommé à l'âge de trente-trois ans secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères dans le premier gouvernement de la guerre de 1914-1918. Alors qu'il avait été réformé pour raisons médicales, il fait casser la décision et, le 3 août 1914, donne sa démission du Conseil des ministres pour rejoindre son régiment à la frontière. Démission refusée Ferry sera un ministre, puis un député soldat. Poursuivant sa mission même après son départ du gouvernement, il devient le militant obstiné d'une conduite plus énergique des opérations et du contrôle des parlementaires sur l'armée. Il est mortellement blessé par un obus et meurt le 15 septembre 1918. Son journal intime, tenu durant toute la durée du conflit, révèle la face cachée de la Grande Guerre du côté français : comment les décisions ont été prises, avec quelles dissensions parfois, les opinions des uns et des autres... De Clemenceau à Joffre, de Caillaux à Maginot, les plus grands noms de l'Histoire défilent sous nos yeux en de passionnants portraits. Publié pour la première fois en 1957, le livre est devenu un ouvrage de référence. En voici une version non expurgée, à laquelle sont jointes plusieurs lettres inédites qu'Abel Ferry écrivit à sa femme Hélène alors qu'il était au front. S'ajoute ainsi, à un document historique de première importance, un document humain exceptionnel.

10/2005

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Histoire de France

Lieux de guerre 1939-1945. France, Luxembourg, Wallonie, Suisse

Les territoires allant de la Suisse à la Wallonie en passant par la France du nord-est et le Luxembourg ont en commun d'être tous frontaliers avec l'Allemagne, et d'avoir subi peut-être plus qu'ailleurs dans l'Ouest européen d'abord les combats de 1940, puis l'occupation ou l'annexion et enfin les combats de la Libération, et leurs répercussions. Sur cet espace abondent des éléments mémoriels : ligne de fortification sauvegardée, cimetières militaires, stèles, monuments, chemins didactiques, musées... Eléments de décor perdus au milieu de nulle part ou dans une urbanisation les rendant parfois invisibles, enjeu du tourisme mémoriel à vocation pédagogique, ils veulent tous témoigner d'une souffrance polyforme. Ce guide cherche à éveiller la curiosité du passant pour qu'il s'approprie ces marqueurs d'un temps tourmenté subtilement captés par l'oeil du photographe et recontextualisés grâce à l'écrit de l'historien.

09/2019

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Histoire internationale

Vers la guerre au Kosovo. Octobre 1998 - Mai 1999

En mars 1999, l'OTAN intervenait militairement pour la première fois de son histoire en bombardant la République Fédérale de Yougoslavie. Les diplomates internationaux avaient pourtant essayé d'éviter la guerre en dépêchant au Kosovo une "Mission de Vérification", la plus importante opération jamais mise sur pied par l'OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe), puis en invitant tous les acteurs du conflit à la Conférence de Rambouillet, qui se termina par un échec. A la suite de ces événements, le Kosovo, jusque-là province de la Serbie, passa sous mandat de l'ONU puis proclama son indépendance en 2008. Aujourd'hui, son président, accompagné des principaux chefs de la guerre d'indépendance, sont à La Haye en attente de leur procès pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Le présent document, rédigé par l'un des principaux dirigeants de cette mission "de la dernière chance", retrace les derniers mois précédant le conflit et décrypte sans complaisance le rôle joué par ses principaux acteurs en racontant de l'intérieur le fonctionnement de la diplomatie multilatérale.

01/2021

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Histoire de France

La guerre sépare ceux qui s'aiment. 1939-1945

L'amour serait-il plus fort que la guerre ? Sous l'occupation, les repères habituels volent en éclats. La guerre bouleverse les relations entre hommes et femmes, favorise l'amour et l'empêche tout à la fois, le libère ou l'interdit. Finie la routine, voici le temps du grand chambardement. Pour le meilleur et pour le pire : fiançailles rompues, mariages précipités, divorces reportés, liaisons clandestines, amours interdites, séparations interminables. L'éloignement de l'être aimé, son absence qui se prolonge, ou sa mort au combat, condamnent beaucoup d'épouses, de fiancées, de maîtresses ou de compagnes au chagrin et à la solitude. A la faveur de la guerre, combien de couples se sont-ils désunis ou, au contraire, rapprochés ? Quand a-t-on été privé de la liberté de s'aimer ? Comment certains ont-ils profité cri de circonstances exceptionnelles pour rompre ou pour séduire ? Les histoires, nées de la guerre l'ont-elles été pour la vie ou pour un temps ? Les hommes et les femmes, qui ont vécu ces amours, en gardent un souvenir heureux ou tragique. Par pudeur ou par peur de révéler des secrets, ils se sont tus. Aujourd'hui, Dominique Missika à souhaité raconter leurs destinées sentimentales marquées par l'occupation.

04/2001

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Romans historiques

Une jeune fille raconte... Carnet de guerre 1939-1945

Lors de ses pérégrinations entre la Normandie et la Touraine, une jeune fille tient son petit carnet de guerre. En 1939, à l'âge de 16 ans et jusqu'en 1945, elle consigne en quelques pages l'invasion, l'exode, l'occupation, le débarquement et la libération. Ce petit carnet n'a pas été retouché. Quelques notes seulement précisent le vocabulaire de l'époque, ou la date. S'y ajoutent, en annexe, une réflexion sur les récits de guerre et plusieurs souvenirs gravés dans sa mémoire. Aujourd'hui, à 92 ans, Jacqueline Chebrou propose son récit au lecteur.

01/2016

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Histoire de France

Journal de guerre. 7 septembre 1939 - 8 juin 1940

Ministre de l'Agriculture et du Ravitaillement pour la dernière fois, Henri Queuille commence à rédiger son journal le 7 septembre 1939. Il s'agit d'un document brut que l'auteur n'a manifestement ni repris ni modifié par la suite et c'est un premier élément d'intérêt. Trop de "Mémoires" sont parus, corrigés, remaniés a posteriori, revus pour bien figurer dans l'Histoire. Ici, il n'en est rien, ces lignes sont parfaitement authentiques. Le second intérêt est que le texte n'est pas "nu"; il est accompagné d'un certain nombre de documents qui étayent les dires et sont tirés des archives personnelles d'un ministre en exercice. On est aussi en présence d'un homme qui est au centre d'un double réseau national et international. De par ses fonctions, Henri Queuille est en relations directes avec dix-neuf des vingt-trois membres que compte le cabinet Daladier au 13 septembre 1939, avec les membres des assemblées et les dirigeants des organisations professionnelles agricoles, dont les visites complètent ce "ballet" politique. Sur le plan international, les échanges sont plus difficiles qu'en temps de paix, mais loin d'être interrompus et touchent à la diplomatie. En période de guerre, le Ravitaillement est vraiment un problème central, plaçant celui qui en est responsable au cœur d'une sorte de grande toile d'araignée dont les fils s'étendent aux régions les plus éloignées de la planète comme ils atteignent les coins les plus secrets du système politico-administratif français. Enfin ce personnage, jugé parfois "immobile", fait preuve, en réalité, d'une étonnante vitalité. Il est loin d'être un "tendre". Cet homme, affable certes, écrit d'assez nombreuses lettres au "picrate", il traite les inspecteurs généraux des Subsistances de "moules" etc. Bref, on le verra au fil des pages, Queuille n'est pas homme à se laisser faire, il tient fermement en mains les rênes d'un ministère capital en ces heures tragiques de notre Histoire.

04/1993

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questions militaires

Le Führer et le Duce. Volume 1, De la fascination unilatérale au Pacte d'Acier et à l'entrée en guerre. 1919-1940

Le Fascisme fut une variante "italianissime" du populisme. Les caciques du Komintern ont défini le fascisme comme étant "le système de domination de la classe bourgeoise et sa dictature" . Le Bulgare Georgi Dimitrov, le Français Maurice Thorez ou l'Italien Palmiro Togliatti ont multiplié les discours et les articles sur ce thème et les marxistes, fossilisés dans leur dogme, continuent de le faire, en dépit de l'évidente erreur de perspective. Le fascisme fut effectivement "l'ennemi mortel du prolétariat" : le populisme en action est une lutte contre l'esprit prolétarien, soit la guerre contre la haine des classes, contre l'envie mesquine et le sabotage du travail. C'est le combat pour élever le niveau économique et culturel des travailleurs, mais c'est également une lutte contre l'alcoolisme, tellement encouragé en URSS, contre la prostitution et l'amour libre, contre l'inceste, l'étalage de la dépravation et les violences conjugales. C'est enfin la promotion de la condition de mère de famille. Le fascisme ne fut pas seulement un mouvement anticapitaliste, antiparlementaire et un socialisme non collectiviste, donc un mouvement d'essence antibourgeoise, mais non marxiste. Ce fut aussi une application de ce Futurisme, dont la Grande Guerre assura la première prestation. Filippo Marinetti avait eu le mérite d'assimiler le Modernisme à une énergie un peu brouillonne visant à détruire le conformisme bourgeois, son art maniéré, ses préoccupations purement économiques et son parlementarisme insipide et corrompu. Le rhéteur communiste et fils d'escroc Antonio Gramsci, aigri par son nanisme et sa tuberculose chronique, n'a voulu voir dans le Futurisme qu'un mouvement d'idées conçues pour bousculer la digestion des bourgeois. En réalité, cet éloge de la technique moderne, cette griserie de la puissance et de la vitesse, cet ardent désir de participer à la destruction d'un monde sclérosé par l'argent et les conventions sociales, ont abouti à un essai, transformé grâce à la Grande Guerre, de destruction de la société italienne, suivie d'une reconstruction assez efficace : le fascisme. Comme l'a écrit Pierre Drieu la Rochelle en 1937 : "Le fascisme c'est vivre plus vite et plus fort" ... ce qui est peut-être un peu léger pour transformer une Nation. On va le constater l'année 1940, après la très curieuse entrée en guerre de l'été 39, que l'on détaille de façon anti-consensuelle.

02/2021

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Histoire internationale

1979, guerres secrètes au Moyen-Orient

L'incroyable année 1979 a vu se succéder des événements qui ont changé Le cours de notre histoire : révolution iranienne, accords de Camp David, prise d'otages de La Mecque, et de L'ambassade américaine à Téhéran et enfin L'invasion soviétique de L'Afghanistan... Voici comment, pendant cette période, la France a cru pouvoir manipuler L'ayatollah Khomeiny et prendre en Iran La place des Américains, comment le Mossad a organisé, en pleine révolution islamique, l'exode clandestin de dizaines de milliers de Juifs iraniens, et comment le royaume saoudien a fait appel au GIGN français pour Libérer les lieux saints de L'islam occupés par des terroristes avec, à La clé, une récompense inattendue. On lève ici Le voile sur les complicités occidentales qui ont permis au Pakistan, bien avant l'Iran, de mettre sur pied Le premier programme nucléaire islamique, et L'on découvre de quelle manière les services de renseignement saoudiens et pakistanais ont organisé Les réseaux de financement et d'armement d'intégristes prêts à se retourner contre l'Occident. Les services secrets de tous bords CIA, SDECE, Mossad... et les présidents Carter et Giscard d'Estaing ont joué, dans cette période agitée, un rôle crucial et parfois trouble, entraînant une série de réactions en chaîne. En quelques mois, Le Moyen-Orient a basculé, et le monde entier avec Lui, favorisant l'avènement d'un islamisme radical aujourd'hui florissant. Yvonnick Denoël est éditeur et historien. Il a notamment publié Les Guerres secrètes du Mossad (2014), Le Livre noir de la CIA (2018) ainsi que Mémoires d'espions en guerre (2018).

03/2019

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Sciences politiques

Les epreuves de la guerre civile

Cet ouvrage interdisciplinaire (anthropologie, géographie, histoire, linguistique, philosophie, psychologie, sciences politiques) se veut un regard sur l'objet "guerre civile" qui tirerait son matériau premier de toutes les guerres civiles. Il entend réfléchir - afin de la confirmer, de l'infirmer ou de l'affiner - à cette hypothèse problématique : à l'opposé du monde ordinaire, les sociétés en guerre civile se définiraient par une éclipse dramatique de l'implicite et, partant, nécessiteraient de multiples épreuves d'explicitation du social : affiches, pancartes, règlements, certificats, uniformes, passeports, insignes, grammaires, codes, etc. Parallèlement, dans de telles situations, passé le temps de l'arrachement, d'autres règles, d'autres codes de relations paraissent émerger, plus locaux, plus mouvants et instables. Les guerres civiles seraient donc plus exactement un moment de réarticulation, toujours incertain, de l'implicite et de l'explicite : en situation dramatique, où la survie des personnes est souvent en jeu, la frontière bouge entre ce que l'on peut montrer et ce que l'on doit cacher, ce que l'on doit exhiber ou à l'inverse dissimuler. S'il est essentiel de montrer, en certains lieux, les bonnes "preuves" , il est urgent en d'autres de savoir cacher des stigmates. Les guerres civiles, note Luc Boltanski, s'imposent ainsi comme des moments "d'élévation considérable de la réflexivité" . C'est à cette réarticulation du visible et de l'invisible, à ce nouveau partage du sensible en guerre civile que ce livre s'intéresse. En allant des guerres de Religion du XVIe siècle aux désordres urbains contemporains de Karachi en passant par la traque des Bolcheviques en Ukraine au début des années 1920, ou les conflits armés du nord-ouest colombien, ce travail s'intéresse à ce qui, dans la guerre civile, résiste, change de statut ou s'effondre dans l'incertitude radicale : mots, espaces, identités, objets. Il s'agit, en retour, d'une réflexion sur ce qui, dans une société, "tient" sans même que l'on y prête attention.

11/2022

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Histoire de France

De Gaulle et le Vietnam. 1945-1969, La réconciliation

À travers les deux conflits qui se sont succédé dans la péninsule indochinoise de 1945 à 1975, la guerre française puis américaine, Pierre Journoud entreprend de pourfendre quelques idées reçues. Non, les États-Unis n'ont pas tout fait pour évincer les Français d'Indochine après 1954. Non, le Général n'était pas un antiaméricaniste primaire et ne s'est pas contenté de condamner verbalement l'engagement militaire des États-Unis, comme dans son discours de Phnom Penh le 1er septembre 1966. Sa diplomatie publique et secrète ; l'action discrète de certains Français en faveur de la paix sont quelques-unes des révélations de ce livre novateur. Et c'est par le prisme du dialogue entre Français et Américains, acteurs majeurs et omniprésents, que l'auteur donne à comprendre les relations franco-vietnamiennes, du malentendu initial à la réconciliation. Fruit d'un important travail de recherche, cet essai propose une réflexion originale sur le processus de " décolonisation mentale " du général de Gaulle, et au-delà, sur l'ensemble de sa politique extérieure.

05/2011

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Sciences politiques

Guerre et paix dans le cyberespace. Les démocraties à l'épreuve de la révolution numérique

Instrumentalisation de l'Internet par les géants privés du numérique et les Etats, dérives sécuritaires et autoritaires, nouvelles formes d'espionnages à grande échelle, hypersurveillance et concentration des données, censure... La guerre mondiale autour du cyberespace et du contrôle de l'information n'épargne plus personne. Symbole d'émancipation et d'accès à l'information immédiate et gratuite, l'Internet libre idéalisé à ses débuts n'est plus que l'ombre de lui-même. Son contrôle par une poignée de superpuissances publiques et privées est désormais un fait accompli. Les démocraties européennes sont sur la défensive et de nouvelles consciences politiques et citoyennes s'élèvent pour se réapproprier le cyberespace et défendre nos libertés fondamentales. Cette contre-révolution du digital ne peut plus attendre. L'Europe doit mener ce combat face aux empires numériques chinois, russe ou américain. Couvrant l'ensemble des enjeux et stratégies au coeur de la guerre de l'information, cet ouvrage propose une réflexion sur les mutations profondes de notre environnement sociopolitique et sur les outils de promotion et d'action en faveur de la paix numérique.

06/2019

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Première guerre mondiale

Cartes postales illustrées en guerre (1914-1918)

Inventée à la Belle Epoque, la carte postale illustrée - qu'elle soit satirique ou non, graphique ou photographique - a fait partie de ces nombreux supports mobilisés entre ? 1914 et ? 1918 par les différents belligérants, au même titre que le périodique, le journal de tranchée, le tract, le livre ou l'affiche. Ce sont, en Europe et aux Etats-Unis, des milliers d'images originales qui ont ainsi été créées et largement diffusées. 1reLes usages de ces cartes postales, dans les circonstances particulières du conflit, 1reont été variés : du support épistolaire entre combattants et civils, entre le front et l'arrière, à l'image que l'on conserve dans ses effets personnels ou que l'on épingle 1reau mur et jusqu'au collectionnisme des amateurs. Cet ouvrage examine les modalités de production, de consommation et de circulation de ces objets. Il s'intéresse aussi à leur matérialité, à leur langage singulier, associant l'image et le verbe, et à leur imaginaire, où se combinent la violence et l'exagération, le sens des stéréotypes graphiques, la dévaluation comique de l'adversaire entretenue jusqu'à la haine de l'ennemi, l'autodérision 1repar la farce joyeuse, le goût du scabreux... Alors même que la guerre constitue une expérience personnelle et collective, où les relations interpersonnelles et les mobilités sont profondément modifiées, 1rela carte postale se trouve ici entendue comme un objet de consommation courante inscrit dans une culture visuelle transnationale. Préface d'Annette Becker

10/2021

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Critique littéraire

Un humaniste en guerre. Lettres 1914-1917

Longtemps administrateur général de la Bibliothèque nationale, membre de l'Académie des Beaux-Arts, Julien Cain (1887-1974) fut aussi président de la commission française de l'UNESCO. Mobilisé en 1914, gravement blessé en 1916, il a laissé de ces années de guerre une correspondance qui apporte un éclairage sur l'itinéraire d'une génération intellectuelle confrontée à la première des deux grandes catastrophes du XXe siècle.

11/2011

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BD tout public

La grande guerre de Charlie Tome 2 : 1er août 1916 - 17 octobre 1916

Après avoir découvert le quotidien dans les tranchées et fait son baptême du feu, Charlie est lancé avec son unité dans la Bataille de la Somme. Dans ce deuxième volume, l'absurdité et l'horreur se déchaînent et il n'y a plus de répit pour Charlie et ses camarades qui constatent avec amertume que l'ennemi ne se distingue pas seulement par son uniforme, mais qu'il se trouve bien de chaque côté du No Man's Land. Les hommes du rang continuent à mourir et les jeunes volontaires enthousiastes s'endurcissent peu à peu, en essayant de s'accrocher à leur humanité malgré le sacrifice de leurs illusions... Considérée comme l'une des meilleures bandes dessinées de guerre jamais écrites, La Grande Guerre de Charlie relate le quotidien du jeune Charlie Bourne, 16 ans, engagé volontaire dans l'armée Britannique pendant la Première Guerre Mondiale. S'appuyant sur un travail de documentation extrêmement minutieux, cette série nous propose une immersion continue, redonnant à l'horreur et à l'absurdité de la guerre des tranchées toute sa force et son intensité. Ce deuxième volume inclut un cahier couleur reprenant les couvertures originales du magazine BATTLE, où était publiée la série. Parution du troisième volume en octobre 2012.

04/2012

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Histoire de France

Sois sage, c'est la guerre. Souvenirs d'enfance de l'exode à la bataille de Normandie, 1939-1945

"J'avais quatre ans en 1940. Mes impressions et mes émotions de ce temps-là sont restées intactes dans ma mémoire : celles d'un petit garçon qui traversa la guerre plus qu'il ne la subit. Durant cinq années, je ne l'éprouvai que par petites touches : la mélodie du brouillage de Radio Londres, l'expression de mon père à l'annonce du bombardement de Pearl Harbor, quelques uniformes allemands, une tache de sang sur le trottoir... Une autre chose hante mes souvenirs de ces années noires : le parfum de la vie dans le giron de deux mondes, celui, clérical, du plus profond des bocages français, dans les collines de Normandie, et, à l'occasion des grandes vacances, celui de l'orée du Perche, moins fervent. Deux mondes différents mais arrimés de la même façon au XIXe siècle par des moeurs ancestrales. Deux mondes aujourd'hui disparus. Me plonger dans ces souvenirs, c'est faire revivre cette France d'autrefois qui, au lendemain du débarquement, ouvrit ses ruines à l'Amérique et à la modernité". Alain Corbin.

11/2016

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Histoire de France

Guerre inachevée, paix manquée 1914-1918

Dans sa montée aux extrêmes la Première Guerre mondiale n'aura connu véritablement ni vainqueur ni vaincu. Sur le front ouest les Allemands échouent quatre fois dans leurs tentatives de remporter la victoire. Ils ne s'en avouèrent cependant pas radicalement vaincus. La suite en fut une paix ratée qui ne pouvait engendrer, dans les décennies suivantes, que plus de sang et de ruines. A l'origine de l'écriture de ce livre il y eut le récit du père de l'auteur, engagé volontaire en 1914 à 18 ans, officier de troupe sur le front jusqu'à la fin de la guerre, puis ses lettres écrites dans les tranchées et bien plus tard la narration des souvenirs les plus prégnants. Au-delà du contexte familial, l'auteur, Jean-Claude Reverchon, a la volonté de relater sa perception de cette période tragique qui a bouleversé la France et l'Allemagne. Il quitte délibérément le champ de l'émotion pour celui de l'explication. Jean-Claude Reverchon, en conclusion de son ouvrage, souligne la nécessaire coopération entre nos deux pays pour construire le projet commun d'une Europe capable de relever les défis futurs. Son immersion en Allemagne et la lecture d'une abondante littérature en diverses langues traitant principalement de la Grande Guerre donnent à son propos une originalité certaine.

10/2017

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Beaux arts

A dessein, autour de l'oeuvre de Maxime Descombin (1909-2003)

Le musée des Ursulines poursuit l'idée de faire découvrir au public son cabinet de dessins et d'en publier des ensembles cohérents, après Pierre Székely et Johé Gormand. L'exposition s'organise principalement autour d'oeuvres graphiques du sculpteur Maxime Descombin (Le Puley, 1909 – Charnay-lès-Mâcon, 2003), entrées au musée en 1994. On découvre la multitude de ses contributions : projets pour des tapisseries, pour des reliefs muraux ou pour des sculptures monumentales, destinés à être installés dans des espaces publics. D'autres dessins abordent la représentation du corps et le nu, ou l'abstraction, par le jeu de la simplification des formes. Ces études permettent d'expliquer les soixante années de sculpture, ou "l'aventure de l'Atelier" de Champlevert, rue Claude-Guichard à Mâcon. Maxime Descombin avait souhaité compléter sa donation avec une partie de sa collection personnelle qui constitue le petit corpus des "accompagnateurs", ses amis ; ce sont les peintures de Bonniel, Fabra, Grégoire, Longin, Rault, ainsi que celles de Gormand et Charbonnier, toutes deux déjà représentées dans les collections du musée.

01/2016

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Histoire de France

Le Miroir de la Grande Guerre

"Le Miroir", hebdomadaire "entièrement illustré de photographies", parut pendant la Première Guerre Mondiale. A ce titre c’est l’ancêtre du photojournalisme. Dans la presse illustrée française "Le Miroir" se démarque des autres magazines en devenant le reflet de la Grande Guerre. Le pittoresque et le sensationnel préfigurent le fameux slogan de "Paris Match": le poids des mots, le choc des photos. Malgré la censure militaire, "Le Miroir" cherche sans cesse l’information sur le terrain. De la mobilisation jusqu’à l’armistice les reportages racontent les événements tels que les Français pouvaient les imaginer. D’août 1914 à novembre 1918 le tirage du journal passera en quatre ans et demi de 300000 à un million d’exemplaires. Chaque semaine, au fil des pages, ce sont des centaines d’images qui restituent avec force ce conflit terriblement meurtrier, près de 8 millions de morts. L’horreur et l’émotion se côtoient dans "Le Miroir", vaste panorama de la Grande Guerre qu’on redécouvre aujourd’hui à l’occasion des célébrations de son centenaire. C’est un document exceptionnel sorti d’archives méconnues. Les combats de 14-18 sont saisissants de vérité. Nous avons sous les yeux les grands stratèges, Gallieni, Nivelle, Mangin, Foch, Pétain, et l’héroïsme des poilus anonymes dont il n’y a plus de survivants. A travers "Le Miroir" c’est l’Histoire en direct.

11/2013

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Sports

Les avions d'observation, de reconnaissance et d'école de la Grande Guerre

Dès 1891, l'armée, notamment le général Mensier, directeur du Génie, suit les travaux du précurseur Clément Ader. Lequel publie en 1909 un ouvrage prophétique, L'Aviation Militaire... Cette année-là, le ministre de la Guerre, le général Brun, demande au Génie et à l'Artillerie de jeter les bases de l'Aéronautique militaire. 14 aéroplanes participent aux Manœuvres de Picardie en septembre 1910. Les Français René Simon et Roland Garros, pilotes du Moisant International Aviators, un " cirque volant " américain, effectuent de vraies missions de guerre durant la révolution mexicaine de 1911. Les Italiens font de même en Libye fin 1911, les Français au Maroc début 1912, et la Guerre des Balkans de 1913 voit l'utilisation de l'arme aérienne dans les deux camps... Connaître les intentions de l'ennemi en profondeur ou sur le front, régler sur lui les tirs de l'artillerie, sont des missions vitales pour la conduite des combats. Alors que les premiers appareils sont dérivés de ceux qui évoluent à la Belle-Epoque, à la fin de la Grande Guerre sont en service des machines spécialisées, puissantes, performantes et efficaces, tandis que nombre de modèles déclassés servent à la formation des aviateurs.

04/2015

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Histoire de France

Cher Monsieur le Président. Quand les Français écrivaient à Woodrow Wilson (1918-1919)

Des milliers de Françaises et de Français ont écrit au président américain Woodrow Wilson au terme de la Grande Guerre : jeunes et moins jeunes, pauvres et riches, urbains et ruraux, intellectuels et illettrés. Des gens connus, mais surtout une masse de "gens ordinaires". Leurs lettres dorment depuis près d'un siècle dans des archives américaines. Ce phénomène épistolaire, sans précédent dans l'histoire de France, témoigne de l'atmosphère unique dans laquelle baigne le pays après la victoire de 1918, acquise à bout de souffle avec l'aide des Américains. Temps d'exultation, la fin des combats est aussi celui du deuil, des haines et des souffrances qui perdurent. Grâce à Wilson, ce temps est, momentanément, celui de la promesse d'un monde nouveau, débarrassé du fléau de la guerre. Pour la première fois, un ouvrage donne vie à ces documents d'une formidable richesse. En montrant comment le président américain parvient à attirer tous les espoirs, Cari Bouchard fournit un nouvel éclairage sur la façon dont des Françaises et des Français ont donné un sens à la guerre, et à la paix qui s'offre désormais à eux.

11/2015

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Histoire internationale

L'UNION FORCEE. La Croatie et la création de l'Etat yougoslave (1918)

Au regard de l'histoire, la naissance de nouveaux Etats après la Première guerre mondiale semble tout à la fois logique et nécessaire. Le modèle républicain proposé par le Président Wilson avec le principe des nationalités paraît aujourd'hui encore répondre à une évidence : enthousiasme, romantisme et réalisme se conjugueraient ainsi pour édifier un monde meilleur. En cette fin de siècle qui a vu s'effondrer l'édifice yougoslave, de nouvelles recherches montrent que ce schéma n'est pas de mise pour l'Etat des Slaves du Sud né en 1918. Issu de la volonté de quelques-uns et conçu pour les intérêts du gouvernement serbe, l'Etat yougoslave, d'abord né au fil de l'épée, fut en outre soutenu par le projet politique des maîtres de Versailles, hostiles à l'empire des Habsbourg. Ainsi, cette "union forcée" ne fut pas un triomphe de l'Europe des nationalités, comme on l'a longtemps cru, mais est avant tout l'histoire exemplaire d'une usurpation identitaire réalisée au profit d'un programme politique impérialiste, obstinément mis en œuvre.

08/1997

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Histoire internationale

Aux origines du carcan européen (1900-1960). La France sous influence allemande et amérciane

L'Union européenne a été présentée aux Français sous le jour engageant du "Plan Marshall", ennemi de la misère et de la servitude des peuples européens. Son objectif aurait cadré avec le projet pacifique des "pères de l'Europe", Jean Monnet, Robert Schuman, Konrad Adenauer, etc, appliqués à proscrire définitivement les guerres qui avaient endeuillé et affaibli le Vieux Continent de 1914 à 1918 puis de 1939 à 1945. La paix serait garantie par la protection américaine, gage d'une liberté refusée aux peuples "de l'Est" soviétisés. Cette union fondée sur la "libre concurrence" entre égaux, en lieu et place des puissants cartels, se débarrasserait du Comité des Forges des sidérurgistes et marchands de canons enrichis par les guerres mondiales : mettant fin aux crises et aux guerres, elle vaudrait à tous la prospérité et "le pain blanc", bref, l'Eldorado. Seule la récente crise, née d'une "épidémie" financière, aurait fait "dériver" ce noble projet, au risque de compromettre ses objectifs initiaux. "Dérive" récente d'une "Europe sociale" ou "alibi européen" indispensable, à l'ère impérialiste, à la maximisation du profit monopoliste et à la guerre aux salaires ? Le présent ouvrage décrit, sources à l'appui, la stratégie, depuis le début du XXe siècle, d'effacement du grand capital français devant ses deux grands alliés-rivaux hégémoniques, l'Allemagne et les Etats-Unis, si précieux boucliers sociopolitiques.

04/2014