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Nick Lake

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Droit

Défiance, doute, incertitude. Quelle place pour la notion de confiance dans les sociétés modernes ?

Dignes héritières de l'esprit des Lumières, les sociétés modernes se caractérisent par un niveau de développement scientifique et technique toujours plus poussé. Que l'on songe pêle-mêle aux bouleversements induits par l'irruption d'internet dans notre quotidien au cours des dernières décennies, aux perspectives récemment ouvertes par les recherches sur le génome humain ou encore par celles sur l'intelligence artificielle, il semble que rien ne doive arrêter la science. D'aucuns pourraient s'attendre à ce que ce phénomène rende les sociétés plus résilientes, mieux armées face à l'incertain, mais il n'en est rien. A l'ère de la reprogrammation cellulaire, de la justice prédictive et des logiciels de prévention des crimes, la domination sans partage du scientifique a surtout abouti à rendre les sociétés modernes intolérantes au doute et allergiques au risque. Comment faire face alors à ces situations qui, pour déstabilisantes qu'elles soient, n'en sont pas moins inévitables ? Et dans un contexte de judiciarisation croissante des rapports sociaux, à quel(s) instrument(s) le juge peut-il faire appel pour susciter l'adhésion des parties à ses décisions en l'absence même de toute certitude ? Si l'on s'accorde avec le sociologue Georg Simmel à reconnaître que " celui qui sait tout n'a pas besoin de faire confiance ", la confiance — " état intermédiaire entre le savoir et le non-savoir " — apparaît précisément comme un élément clé dans la gestion de l'incertitude. Les textes réunis dans le présent ouvrage, tirés du colloque annuel de l'Institut fédératif de recherches Interaction de la faculté de droit de Nice (édition 20191, s'interrogent, dans une perspective pluridisciplinaire, sur la place que revêt à l'heure actuelle la notion de confiance dans le droit et sur la manière dont celle-ci peut être utilisée comme "antidote" à l'incertitude.

08/2019

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Psychologie, psychanalyse

Oedipe aux îles Borromées. "Absalon, Absalon !" de William Faulkner

Serge Sabinus, avec Oedipe le Salon, poursuit son exploration psychanalytique des grands textes. Après "Don Quichotte", "La Divine Comédie" et "Moby-Dick", ce collectif de psychanalystes s'est approché de "Absalon, Absalon ! " de William Faulkner. Faulkner, maître d'oeuvre de la traversée des origines sudistes par la Civil War, trouve avec son héros, Thomas Sutpen, les accents terribles et destructeurs de l'Histoire. " Absalon, Absalon ! ", grand titre biblique, fait vibrer dans le texte analytique la violence, la haine, la passion qui dévorent jusqu'à la folie chacun des personnages : Thomas Sutpen qui bâtit son Sutpen' Hundred en un château de cartes flamboyant et écroulé, Rosa Coldfield, confite dans sa haine et ses regrets, et puis Henry, Quentin, Judith et Charles Bon, jusqu'au final dans les froides contrées du Nord qui ne trouve comme ressource que le cri du désespoir : "Non le Sud, je ne le hais point". Chacun des personnages, au grand ton faulknérien, est traversé de part en part par la négritude de Clytie, magique esclave silencieuse et puissante qui représente l'ultime reste. Reste sublime et infect, comme l'est l'enfant perdu – Jim Bond – qui hurle la fin du monde en un cri où chacun se reconnaîtra. Ainsi va le monde du Sud. Thomas Sutpen n'aura pas de filiation pure, blanche. Tout est perverti, faussé, jusqu'à l'infâme normalité qui envahit la fin du roman. A Baveno, des psychanalystes sont à l'oeuvre. Il faut lire leurs interventions brillantes et captivantes. Que disent-ils de ces pages tragiques ? Comment trouver avec Lacan, armé des noeuds borroméens, une lecture différente, d'une autre complexité ? C'est le pari lancé dans ces pages : Ca nous parle !

07/2019

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Loisirs et jeux

La cuisine niçoise : un jeu d'enfants per lu pichoui

Lili-Rose, Lou et leur cousin Baptistin adorent la cuisine niçoise. Ils proposent dans ce livre de suivre les recettes de leurs parents et grands-parents. Car c'est ainsi que les traditions se transmettent de génération en génération, même si chaque famille a parfois ses propres versions. Lili-Rose vous présente ses 50 recettes préférées : des plats salés, des desserts, et ces amuse-bouche, les coumpanage, qui permettent de se retrouver pour partager d'agréables moments. Vous pourrez les réaliser facilement et inviter tous vos amis pour les déguster. Elle va bien entendu demander de l'aide à sa maman qui pourra lui montrer comment couper les légumes, les poissons, les viandes, faire cuire les oeufs, et comment mettre les plats au four. Vous pourrez aller faire vos emplettes chez l'épicier, le poissonnier, le boucher ... Et si vous n'avez pas la chance comme elles d'avoir un paigran, un grand-père, avec un jardin potager, vous irez dans les marchés ou directement auprès des producteurs pour trouver, selon les saisons, tomates, courgettes, cébettes, etc. Vous irez cueillir dans la montagne les herbes aromatiques et les fleurs comestibles. Quand un enfant cuisine, il veut voir, toucher, sentir, goûter les produits... Surtout, laissez-le faire. Il peut commencer par brosser les légumes ou bien peser, mesurer, etc. Acceptez que la cuisine soit un peu salie : vous la nettoierez ensemble. Faites-lui surveiller la cuisson, goûter, ajouter la petite épice qu'il aime bien. Demandez-lui son avis, tentez des expériences ensemble : en plus des recettes au fil des saisons, vous trouverez des anecdotes, des astuces, des jeux, des activités autour de la cuisine de Nice et même des termes de cuisine en niçois. Maintenant, assez parlé : commençons à cuisiner avec Lili-Rose, Lou et Baptistin !

11/2020

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Critique littéraire

Consuelo Suncin Sandoval, Comtesse Antoine de Saint Exupéry. Une mariée vêtue de noir

Entre la Première et la Dexième Guerre mondiale, tout le monde parlait de Consuelo comme d'un volcan projetant ses étincelles sur les toits de Paris. Un volcan qui embrasa le coeur d'Antoine de Saint Exupéry... Partie du Salvador, où elle naît en 1901, Consuelo Suncin Sandoval traverse un siècle riche et troublé. Sculpteur, peintre et écrivain, surnommée la Shéhérazade des Tropiques pour ses talents de conteuse et sa voix enchanteresse, elle sera la muse des hommes célèbres, artistes ou politiques, qui feront le renom des "années folles" : Breton, Balthus, Derain, Maeterlink, Poincaré, D'Annunzio... C'est en 1930 à Buenos Aires qu'elle rencontre Saint Exupéry. Rencontre de feu qui aboutit, un an plus tard, à un mariage à Nice. Il est son troisième mari. Lettres d'amour et télégrammes enflammés ponctuent, entre deux séparations, leur relation tumultueuse. Elle le rejoint à New York, où il s'est replié, au coeur des années noires. C'est alors que naît leur "enfant" : Le Petit Prince, dont elle est l'inspiratrice. Avant qu'Antoine ne soit happé dans une nuit sans retour... Réalisée à partir des archives de la succession Consuelo de Saint Exupéry et enrichie d'une iconographie inédite, cette biographie intime dresse le tableau d'une femme au destin exceptionnel et d'une époque flamboyante. Professeur de civilisation hispanique, écrivain et biographe, Marie-Hélène Carbonel a publié, entre autres, La véritable biographie de La Belle Otero et de la Belle Epoque et Maria Casarès, l'étrangère chez Fayard, ainsi que Suzy Solidor, Une vie d'amours aux éditions Autres Temps. Martine Fransioli Martinez, épouse du légataire universel de Consuelo, a eu un accès privilégié aux archives qui ont permis l'élaboration de cette biographie dans toute sa vérité.

04/2010

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Sciences historiques

Petite histoire d'Antibes des origines à la Révolution

A l’extrémité sud-est de la France, en vue de la mer Méditerranée, bien en face de Nice, s’élève sur son cap, entre le mouillage dit port Bacon à droite et le port Saint-Roch à gauche, l’antique cité des Décéates, Antibes, qui donne son nom à la plage qui la baigne. Autrefois municipe romain, évêché, aujourd’hui ville de guerre, port de mer, chef-lieu de canton du département des Alpes-Maritimes, arrondissement de Grasse, et doyenné du diocèse de Fréjus, elle possède commandant de place, garnison, bureau de la deuxième subdivision de recrutement du 15e corps d’armée, parc d’artillerie, justice de paix, conseil de prud’hommes pour les pêcheurs, tribunal de commerce, école d’hydrographie, collège communal, pensionnat de demoiselles dirigé par les Dames Trinitaires, institutions libres de garçons et de filles, bureau télégraphique, hôpital civil et militaire, usine à gaz, station de chemin de fer. On visite son antique cathédrale Notre-Dame, les tours romaines, les vieilles inscriptions, l’antique palais des Grimaldi, le théâtre, le cours Masséna, la promenade de la Terrasse, la place de la Colonne, la fontaine d’Aguillon, les remparts système Vauban, la porte de France, le fort Carré, où est le tombeau de Championnet... (extrait de l’Introduction.) Initialement paru en 1876, cet ouvrage constamment réédité depuis lors, est le classique par excellence pour qui veut connaître l’histoire de la ville d’Antibes depuis ses origines jusqu’à la veille de la Révolution (suivi d’un résumé des événements marquants jusqu’en 1875). On y suit, quasi au jour le jour, la naissance et la vie de la Cité et de ses habitants, les gloires, les épreuves et les vicissitudes qu’elle a eu à subir au fil des siècles...

10/2015

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Gestion

Cas en management de projet

La position de chef de projet est devenue courante dans les organisations. Les savoirs et méthodes pour mener à bien un projet sont largement accessibles. Pourtant, les travaux qui montrent en détail comment les acteurs en situation de projet affrontent les difficultés qu'ils rencontrent demeurent peu nombreux. Cet ouvrage cherche à combler ce gap en proposant sept études de cas correspondant à des situations variées du monde des organisations. Le voyage au pays des projets auquel cet ouvrage vous invite vous permettra notamment d'aborder les questions suivantes : Le "casse du siècle" à Nice en 1976 a-t-il été mené en respectant les canons de la gestion de projet ? Les professionnels de la gestion de projet sont-ils tous d'accord sur les bonnes pratiques du domaine ? Pourquoi l'emboutissage a-t-il été un casse-tête pour le développement de la Laguna 2 ? Comment le pass Navigo est-il passé d'une idée novatrice à une offre dans des millions de poches ? Pourquoi le groupe PSA, alors qu'on lui a proposé le projet en premier, n'a-t-il pas développé le véhicule baptisé "L'Espace", un succès de la gamme de Renault ? Comment une entreprise devient "projectaholic" et parvient à ne fonder son organisation que sur des projets ? Un projet immobilier n'est-il qu'un problème de foncier ? Chaque cas fait l'objet d'un récit et débouche sur des questions pour stimuler la réflexion. Une note pédagogique permet ensuite au lecteur étudiant de vérifier son acquisition des compétences, au lecteur professionnel de se demander s'il aurait fait comme le suggère la note pédagogique et au lecteur enseignant de bénéficier d'un appui à l'animation du cas. Enfin, le lecteur curieux y trouvera tout simplement matière à réflexion.

05/2012

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Beaux arts

Extases

Ernest Pignon-Ernest est né à Nice en 1942. Depuis 1966 il fait de la rue le lieu même d'un art éphémère qui en exalte la mémoire, les évènements ou les mythes. Il a ainsi préfiguré nombre d'expériences artistiques sollicitant l'espace du dehors. Par la facture puissante, comme intemporelle, de ses images et l'acuité de leur inscription dans le réel (choix signifiant des sites et du moment), les interventions d'Ernest Pignon-Ernest métamorphosent les lieux en espaces plastiques, poétiques, fictionnels, réminiscents, jusqu'à faire de ces lieux et du temps l'œuvre même. Du Chili à Soweto, d'Alger à Naples, de Charleville à Paris, la confrontation des drames de notre temps comme l'exploration de destins individuels en rupture de norme ou de mythe à raviver font prendre à l'artiste un risque chaque fois inédit, celui-là même qui hantait Rimbaud quand il s'acharnait à trouver le lieu et la formule. Dans les années 90, lors de ses collages dans les rues de Naples, un vers de Nerval l'a mené à un dialogue très libre avec les grandes mystiques : Marie Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila, Marie de l'Incarnation et Madame Guyon. Pour qui a toujours fait du corps l'objet et le sujet de ses explorations, la rencontre autour d'une thématique de cette nature relève autant d'une quête que d'un défi. Comment représenter ce qui ne peut se voir ? Comment faire image de chairs qui aspirent à se désincarner ? Comment capter les traces, les effets, les lumières, les ombres, les soupirs ou les cris d'expériences ineffables ? Comment restituer par des traits de tels transports, de tels excès, de telles effractions sublimées ?

07/2008

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Littérature française

Vie rêvée. (Pages d'un journal, 1965, 1971-1977)

1965. Un beau jeune homme qui semble fêté par les dieux, fils du grand peintre Balthus, entreprend son journal. Thadée de Rola est plein de l'envie d'écrire. Il admire les écrivains, notamment Georges Bataille, à une édition des ouvres de qui on le verra ici travailler, et il aime aussi ce que l'on appelle la fête. Pour lui, deux faces d'une même rêverie. Et le voici avec ceux que le monde entier reconnaîtra pour les heureux d'une génération, à commencer par le jeune Yves Saint Laurent, mais encore Andy Warhol, Karl Lagerfeld, Mick Jagger et quantité d'autres dont l'existence tient parfois au surnom, comme dans toutes "les petites bandes". Et si dans Proust il y avait un Mimi, il y a ici un Marceau, un Marceau babilleur, potinier, qui transporte les secrets de Paris sur son scooter. Il y a les dîners et les fêtes, il y a des visites incomparables à Rome (et à Balthus), il y a la conversation éblouissante de celui-ci et le charme incomparable de celle-là. Car, ah oui, il y a l'amour. Durant toute cette période (le journal dure jusqu'en 1977), Thadée de Rola, qui vit avec Baba, devient amoureux d'une autre. Peu à peu, comme dans une valse lente, il va se rapprocher de Loulou de La Falaise, qui deviendra la célèbre égérie d'Yves Saint Laurent. Paris n'est pas qu'une fête. Entre dîners et soirées, le jeune Thadée rêve à des romans, souffre du temps qui s'écoule. Ce qui pourrait n'être qu'un registre de mondanités s'ocelle de notations poétiques, de fragments, de fantasmes. A différer l'ouvre qu'il voulait écrire, Thadée de Rola l'a invitée dans ses carnets. Vie rêvée ou la découverte d'un monde de rêve.

03/2013

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Droit

Le droit de l'exécution des peines. Espoirs ou désillusions ?

La phase de l'exécution de la peine est devenue aussi importante que celle de son prononcé. La peine n'a d'utilité que par une exécution effective et constructive. La réinsertion du condamné et la protection de la société en dépendent. L'inflation législative des dernières années en la matière illustre l'intérêt grandissant du législateur pour le droit de l'exécution des peines, mais aussi sa difficulté à résoudre les problèmes essentiels liés à la lutte contre la récidive et la surpopulation carcérale. La prison n'est plus l'unique référence. Les aménagements de peine sont de plus en plus valorisés. Cependant, le système actuel révèle des incohérences et des dysfonctionnements. La pénurie des moyens octroyés ne permet pas d'assurer un suivi satisfaisant des condamnés en milieu ouvert. Le présent ouvrage, issu d'une journée d'étude qui s'est tenue à la faculté de droit et de science politique de Nice, propose une analyse du droit actuel de l'exécution des peines. Les plus grands spécialistes universitaires en la matière, ainsi que des acteurs des procédures d'exécution, apportent une réflexion pertinente sur les problèmes substantiels liés à la difficile mise en oeuvre de ce droit. La promotion des aménagements de peine, comme le bracelet électronique ou la libération conditionnelle, est-elle une solution appropriée ? Est-il opportun de faire sortir les condamnés avant l'heure, sachant qu'ils ne seront pas suffisamment suivis ? Faut-il réformer la probation ? Le juge d'application des peines, ainsi que le ministère public, sont-ils en mesure de prendre les "bonnes décisions" ? Autant de questions permettant de s'interroger sur la valeur de notre droit de l'exécution des peines : espoirs ou désillusions ?

07/2014

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Littérature étrangère

Fichue famille

Monsieur Java aime faire virevolter sa femme dans son living, un disque de Glenn Miller sur son pick-up et une de ses nombreuses paires de chaussures impeccablement cirée aux pieds. Il aime lire la presse internationale en prenant son café dans le bar de l'hôtel, face à la mer. Il aime par-dessus tout monter ses chevaux sur la plage à marée basse. Mais il se plaint de ses yeux qui marchent trop lentement, et doit souvent sortir prendre l'air, dans les dunes, pour se remettre de ses cauchemars ou de ses accès de colère. Il écrit de longues lettres aux différentes instances pour obtenir réparation, découpe des articles de journaux pour ensuite les ranger dans une enveloppe à mensonges et il se prépare à la Troisième Guerre mondiale. Monsieur Java est un rapatrié des Indes néerlandaises, un rescapé de la guerre et des camps japonais, tout comme sa femme et les trois filles qu'elle a eues d'un premier mariage. Seul " le gosse ", son fils unique, est né aux Pays-Bas. Il aime son père tendrement, malgré toutes ses excentricités et la sévérité avec laquelle il l'élève. Mais, après la noyade de tous les chevaux de l'écurie dont il a la charge, le comportement de monsieur Java devient de plus en plus incohérent... Organisé en soixante " tableaux ", Fichue famille évoque le destin d'un homme écrasé par les injustices de l'Histoire, qui entraîne toute sa famille dans son naufrage. Le roman est aussi une réflexion sur le besoin de toujours revenir au noyau familial, aimé et détesté à la fois. Cette tragi-comédie humaine, par sa grande économie de moyens, son lyrisme contenu et sa drôlerie, ne peut que nous émouvoir.

03/2003

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Histoire de France

Le souvenir de Solferino. Aube de l'ère humanitaire

Fin octobre 1862, le livre d'Henry Dunant Un souvenir de Solferino déclenche une véritable explosion dès sa parution. Réalisé par l'orfèvre des imprimeurs genevois, Jules-Guillaume Fick, édité à compte d'auteur, sur grand papier, paré d'une coûteuse carte du lieu de la bataille en trois couleurs, ce hurlement d'indignation émeut bientôt l'Europe philanthropique. Non seulement, les bibliophiles apprécient la prouesse typographique, mais aussi les personnes sensibles à la misère humaine applaudissent à l'appel lancé en faveur des militaires blessés et abandonnés sans soins après la bataille. Enfin et surtout, le président de la Société genevoise d'utilité publique, Gustave Moynier, s'empare du problème pour le mettre en orbite sur la planète des congrès internationaux philanthropiques. Le mouvement est lancé, il sera couronné par la signature de la Convention de Genève. Et il y avait de quoi ! A l'époque, aucun accord international permanent et universel ne limitait la marge de manoeuvre des armées en guerre, vis-à-vis des blessés ou des troupes sanitaires. Le métier d'infirmière laïque commençait ses balbutiements. Aucune société de secours indépendante des Eglises n'était constituée de façon permanente. La neutralité des blessés ou des services sanitaires des armées n'existait pas. En deux mots, Un souvenir de Solferino a posé une nouvelle problématique, autant vis-à-vis de la guerre que vis-à-vis d'une catégorie d'hommes vulnérables. Dix-huit mois après sa parution, le 22 août 1864, l'humanité entrait dans une nouvelle ère, l'ère humanitaire, avec la signature de la Convention de Genève. Pour la première fois, des historiens se sont réunis pour examiner ce livre sous tous ses angles : contexte historique, auteur au moment de l'écriture, impact en Europe, traductions, usage qu'en font aujourd'hui les institutions héritières. Voici le résultat de leurs recherches.

10/2018

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Religion

Révélations des saintes âmes du purgatoire à Maria Simma sur Divorce, avortement, éducation, drogue, euthanasie, souffrance et autres sujets de société

Mondialement connue, Maria Simma raconte d'une manière simple ses relations avec les âmes du purgatoire qui s'adressent à elle pour demander du secours. Après la première publication du petit livre : "Les âmes du purgatoire m'ont dit" (éditions du Parvis), Nicky Eltz reprend le flambeau 25 ans plus tard en réalisant cet ultime entretien. Cet ouvrage sous forme de questions/réponses offre l'exposé le plus complet de Maria Simma édité en langue française. Ce sont ses dernières révélations recueillies deux ans avant sa mort. Qu'ont révélé les saintes âmes du purgatoire à Maria Simma (1915-2004), au sujet du divorce, de l'avortement, l'éducation, l'euthanasie, la souffrance, etc. ? Face à des problèmes de société qui, hélas, sont devenus trop courants, les âmes du purgatoire ont annoncé, concernant les divorces et les avortements, que des réparations devraient être faites au purgatoire et dans le monde. Elles ont expliqué la grâce spéciale liée au mariage - en comparaison avec le simple concubinage - ; elles ont souligné la responsabilité des parents dans la bonne éducation de leurs enfants, en parlant aussi du travail des femmes. Elles rappellent que maintenir le lien entre les générations est très important (s'occuper de nos aïeuls, par exemple.) Maria Simma parle en détail de la souffrance : là encore, une vision bien au-delà des vues étriquées colportées par la société moderne. A l'échelle planétaire, les saintes âmes, par Maria Simma, dénoncent le gouvernement mondial, la monnaie unique, la Banque mondiale, l'ONU, l'Union Européenne, la Croix-Rouge, ainsi que le grand leurre de la "surpopulation mondiale". Ce livret est bien d'actualité, mais attention : il annonce l'opposé de l' "actualité" !

05/2015

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Musique, danse

La véritable biographie de la Belle Otero et de la Belle Epoque. Ruine-moi mais ne me quitte pas

Rien n'est plus romanesque que la vie de la danseuse et interprète de pantomimes Caroline Otero. Cette Galicienne née de père inconnu (ou fille d'un curé ?), chassée par sa mère à l'âge de douze ans, quitta son foyer avec comme seul atout ses charmes. Après avoir débuté dans les cabarets de Barcelone, une prestation spectaculaire au Grand Vefour marqua le commencement d'une carrière fulgurante et internationale : d'abord au Cirque d'Été, puis aux États-Unis en 1890 où elle devint la Diva adulée. De retour à Paris, elle conquiert pendant presque vingt ans son public : des Folies-Bergères au Théâtre des Mathurins, elle interprète surtout des rôles de belle étrangère, (Une fête à Séville, La Chulapa, Rêves d'opium, La Dominicaine) sans oublier le rôle de Carmen. Amie de Colette, rivale de la Carmencita, autre Espagnole et plus tard de Liane de Pougy, de Cléo de Mérode ou d'Émilienne d'Alençon, la reine de l'élégance fréquente les hauts lieux parisiens, aux bras de riches banquiers ou de rois, et de celui qui fut longtemps son amant, le président du Conseil Aristide Briand. A quarante ans, en pleine gloire, la Belle Otero décide de se retirer et s'installe à Nice, jusqu'à la fin de sa vie. Son amour du jeu lui fait perdre presque toute sa fortune au casino de Monte Carlo. Elle meurt seule, dans la plus grande indigence, dans sa chambre meublée de l'hôtel Novelty, à l'âge de quatre-vingt-seize ans, en 1965. Cette biographie, enrichie de documents d'archives inédits et d'une centaine de photographies, retrace un destin incroyable qui fut intrinsèquement lié à celui de la Belle Époque parisienne. C'était aussi la naissance de la Côte d'Azur qui accueillit Otero parmi tant d'autres.

04/2003

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Critique littéraire

Cahiers Roger Martin du Gard Tome 8 : Ecritures de la guerre

En août 1914, alors qu'il a trente-quatre ans, l'auteur de l'ambitieux Jean Barois doit se résoudre à laisser de côté l'oeuvre à venir pour rejoindre les drapeaux. Au sein de l'état-major des Convois automobiles, Roger Martin du Gard sillonne pendant près de cinq ans les routes dévastées de l'est de la France. Sa pratique de l'écriture s'adapte à ces nouvelles conditions, et à l'art de la correspondance s'ajoute celui du journal - ses "Carnets de guerre" - où il prend note de choses vues, de scènes ou de témoignages. Vingt ans plus tard, une autre guerre vient bouleverser le travail du romancier, devenu Prix Nobel de littérature en 1937. Après la publication des deux dernières parties des Thibault - L'Été 1914 et Épilogue -, tandis qu'il prépare son grand oeuvre inachevé, Le Lieutenant-Colonel de Maumort, Roger Martin du Gard est contraint de fuir sa demeure normande et se réfugie à Nice. Ce Cahier rend compte de cette double expérience de la guerre. La première partie présente un ensemble d'études sur les pratiques littéraires de l'écrivain entre 1914 et 1918 et leur utilisation romanesque (par Charlotte Andrieux, Jean-François Massol, Hélène Baty-Delalande, Angels Santa et Alain Tassel). La seconde partie est consacrée à la publication d'un longt texte inédit de Roger Martin du Gard : le "Journal de Maumort 14 juin - 22 juillet 1940", où le personnage du vieux lieutenant-colonel, reclus dans son château, raconte et analyse la débâcle, l'armistice et l'occupation allemande. André Daspre conclut l'ouvrage par une mise au point, revenant sur l'histoire de la publication posthume de ce monument qu'est Maumort, et dont il fut l'un des principaux artisans.

11/2014

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Communication - Médias

Hot, Cool & Vicious. Genre, race et sexualité dans le rap états-unien

De toutes les musiques populaires contemporaines, le rap est celle que l'on associe le plus communément à l'expression d'un discours misogyne. Mais si les rappeuses elles-mêmes décrivent souvent l'industrie du rap comme un environnement qui leur est hostile, cela fait plus de quarante ans qu'elles ont investi cet espace. Des premiers enregistrements, commercialisés en 1979, à aujourd'hui, de The Sequence à Megan Thee Stallion, en passant par Queen Latifah, Salt'N'Pepa, Lil' Kim, Nicki Minaj et Cardi B, plusieurs générations se sont succédées, avec des temps forts et des moments de transition. Elles ont écoulé des centaines de millions de disques et participé de manière significative au développement artistique et commercial du rap, sans pour autant être reconnues à la hauteur de leur contribution. Par leurs morceaux ou leurs prises de position publique, elles ont permis d'ouvrir un espace de discussion sur des problématiques relatives à la condition des femmes noires des classes populaires et permis de faire évoluer les mentalités dans la culture hip-hop sur un certain nombre de sujets comme la sexualité ou les violences de genre. Prenant le parti de rendre compte tant des rapports de domination à l'oeuvre que des formes de subjectivation rendues possibles pour celles qui évoluent dans l'industrie du rap, cet ouvrage s'intéresse à la façon dont les rappeuses états-uniennes ont négocié leur place dans une industrie dominée par des hommes et fait entendre un discours sur le genre, la race et la sexualité à rebours des représentations hégémoniques. Loin de l'image homogène qu'on lui prête parfois, il s'agit de rendre au rap enregistré par des femmes toute sa diversité et sa complexité.

02/2021

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Littérature érotique et sentim

Rendez-moi Noël !

En Ecosse, les fantômes ne sont pas les seuls à hanter les coeurs. Trop c'est trop ! Robyn Ferguson n'est pas du genre rancunier mais là, ça va trop loin. Comme si ça ne suffisait pas que les Burns volent l'organisation des festivités de Noël que sa famille gère depuis des décennies, voilà que ces aristocrates hautains les accusent d'avoir dérobé de précieuses lettres dans leur château ! Envisager que les Ferguson, qui alimentent toute la ville de Wick en douceurs chocolatées depuis des générations d'Ecossais, pourraient s'abaisser à un tel acte est une injure. Alors, c'est décidé : elle va retrouver ces fichues lettres et elle prouvera ainsi à Walter Burns, ce petit pétoncle prétentieux, qu'il s'est trompé sur toute la ligne. Pour cela, elle va juste devoir éviter de l'étrangler immédiatement : il pourrait lui être précieux pour son enquête... et pour empêcher que l'affrontement entre les Burns et les Ferguson dégénère en guerre nucléaire. "Une histoire de Noël, entre traditions et enquêtes, de la légèreté et beaucoup d'humour. La famille au coeur de l'histoire et une petite romance en bonus. Ce livre a rempli tous mes critères pour être tout en haut de ma liste de livres de Noël préférés". Rowena bouquine "Une romance de Noël parfaite : elle colle très bien au genre, c'est un roman doudou qui nous amène tout droit sur les terres écossaises pour vivre avec les personnages toutes les traditions de Noël". Follow the Reader A propos de l'autrice Grande amatrice de séries et de jeux vidéo, Juliette Bonte s'est lancée dans l'écriture pour donner vie à des personnages masculins qui incarnent sa conception de la perfection. Très proche de ses lectrices, elle aime partager avec elles son quotidien d'autrice et se nourrit de leur soutien et de leur enthousiasme.

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Espionnage

Des Sex Pistols à l'Intifada. Confidences d'un officier israélien du renseignement

Témoignage sur la vie d'un officier du renseignement d'Israël et les actions secrètes menées par l'auteur aux quatre coins du monde et sur lesquelles il lève pudiquement un coin du voile. Il y a une forte dose d'espoir et de désespoir dans ce livre qui offre une occasion de sortir des lieux communs.Comment la narration d'un parcours militaire au sein de Tsahal se fait oeuvre littéraire destructrice de bien des idées préconçues sur l'armée, Israël mais aussi sur la littérature elle-même. Au départ, ce récit autobiographique, bilan personnel d'un parisien de 68 devenu officier des services secrets israéliens, ne devait être que la chronique d'un révolté. Mais il avait des comptes à régler avec les gens : les israéliens, les Sex Pistols, Arafat, sa concierge, Henri Michaux, les femmes, un bébé du Rwanda, le prophète Moïse... Alors, ses " confessions " sont devenues le bilan d'une époque dingue. A travers jungles et palaces, en passant par Normale Sup' et le lycée Henri IV, de Manaus à Gaza, de Manhattan à Bogota, ce n'est pas qu'un aventurier qui roule sa bosse : c'est l'histoire qui roule l'aventure. C'est la totale : thriller, provocation, voyage, poésie. C'est l'actualité brûlante, le danger, un certain opportunisme, le vécu, l'absinthe et les Uzis...de l'art en direct ! Le soldat juif qui a bu le café avec Pinochet, Dick Cheney et le Prince de Thaïlande s'explique enfin dans un immense clin d'oeil et avec un style d'écriture inattendu. Alors, oubliez tout ce que vous croyez savoir des arabes, des juifs et des punks, de la guerre et de Dada.

01/2021

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Faits de société

Le trou identitaire. Sur la mémoire refoulée des mercenaires de l'Islam

Le 16 octobre 2020, la décapitation de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un collège de banlieue parisienne, a constitué un nouveau cap pour le contentieux terroriste islamiste en France, provoquant une sidération générale. Treize jours plus tard, trois personnes perdaient la vie dans une église à Nice et le Moyen-Orient s'embrasait jusqu'à livrer une guerre d'idées à la France et à son Président, pour blasphème. Ces événements ont confirmé pour l'auteure la nécessité de réhabiliter le coeur de ce que l'idéologie islamiste tend à détruire : le sens des mots, du langage et donc de notre humanité. Ce livre repense la crise de l'expression et du langage que l'idéologie salafo-jihadiste met en lumière depuis son apparition sur le territoire français. A partir de l'analyse de l'expression populaire " J'vous l'jure sur le Coran de la Mecque ", l'auteure dévoile l'existence d'une béance, d'un trou identitaire. Son usage révèle une quête de référencement à une culture mal connue mais également la béance existant entre un individu et sa religion. Face à ce trou, des " entrepreneurs religieux ", qu'ils soient Frères musulmans, salafistes, tablighis ou jihadistes, ont investi le champ laissé par ce qui n'a pas été inscrit dans le récit familial comme national. L'islamisme masque les trous présents dans l'islamité fracturée et mal représentée en France, dans l'arabité encore abimée par le passé colonial, mais témoigne aussi d'un désir d'existence dans un monde ordonnancé par les Autres. A défaut de pouvoir refermer le trou d'un passé meurtri, quelques propositions tentent de dépasser la logique de haine associée à la mémoire du monde arabo-musulman, pour reconstruire un espace où l'histoire et les mots se réconcilient.

09/2021

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sociologie du genre

Coming out

En France, plus de 6 000 personnes de même sexe se sont mariés en 2021, après un long combat la PMA est enfin ouverte pour toutes les femmes. Pourtant cette même année on compte plus de 4 000 agressions homophobes, un chiffre en constante augmentation. Comment annoncer, révéler à sa famille, ses amis, ses collègues et parfois même son public son homosexualité ? A quel moment ? Comment s'assumer ? Quelles clés de compréhension donner à ses proches ? A-t-on besoin de le dire, tout simplement ? Elise Goldfarb et Julia Layani, deux jeunes activistes, ont décidé de créer le podcast Coming Out. Diffusé sur Spotify depuis 2020, il a pour mission de donner la parole à des personnalités LGBTQI+ afin qu'elles puissent raconter leur parcours intime et professionnel. Enregistrées dans un appartement parisien, entre le canapé et la table basse, ces voix chuchotées à l'oreille des auditeurs ont rencontré un immense succès avec plus d'1, 5 millions d'écoutes. Afin que cette prise de parole ne puisse être oubliée et accessible au plus grand nombre, voici l'adaptation de Coming Out en livre. Ce volume contient des extraits choisis d'une quinzaine d'épisodes de la saison 1 et 2 mais aussi de la nouvelle saison 3 précédés d'une préface puissante et personnelle d'Elise et Julia. Les lecteurs retrouveront notamment Eddy de Pretto, Pomme, Fatima Daas, Jeremstar, Nicky Doll, Xavier Dolan ou encore Augustin Trapenard, et pour célébrer la sortie de la saison 3, deux épisodes exclusifs. Un livre qui raconte des destins, des générations et des expériences différentes. Des paroles bouleversantes que l'on ne peut oublier. Un livre que l'on voudrait offrir à ses amis, sa famille, ceux qui comprennent et ceux qui comprennent moins.

02/2023

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Biographies

Beauvoir

Simone de Beauvoir dévorait la vie en en consommant les multiples possibles : la vitesse avec la voiture, la musique et la danse dans les caves germanopratines, l'ivresse grâce aux alcools forts et, enfin, le sexe avec ses passions et ses amitiés polyamoureuses. Quarante ans après la mort de Jean-Paul Sartre, elle est plus citée, lue et admirée que le philosophe de l'existentialisme. Ses écrits et ses engagements répondent à aux doutes, rages et désirs des jeuens générations. Dans Beauvoir, Géraldine Gourbe aborde cette figure mythique du féminisme par le biais de différentes personnalités qui l'ont inspirée et qui permettent de (re)découvrir une autre Beauvoir : la journaliste anticonformiste dressant le portrait de Brigitte Bardot, l'éditrice de Violette Leduc, la militante anticolonialiste ayant défendu Djamila Boupacha, l'écrivaine amoureuse de Nelson Algren, la figure de proue féministe pour Françoise d'Eaubonne... Cette approche originale et inédite replace ainsi Simone de Beauvoir dans la perspective des féminismes contemporains. Géraldine Gourbe est philosophe, critique et commissaire d'art, spécialiste de la scène artistique de la Californie du Sud, de l'histoire des pédagogies radicales et du féminisme inclusif. Elle a enseigné la philosophie de l'art à l'Ensad, l'université de Metz, Sciences Po Paris, aux Beaux-Arts de Marseille et d'Annecy. Depuis 2015, elle oeuvre à une contre-lecture de l'histoire des idées et de l'art de la France de 1947 à 1989, en partenariat avec l'historienne de l'art Florence Ostende. En 2020, elle co-signe avec Hélène Guenin l'exposition She-Bam Pow POP Wizz ! Les amazones du POP au Musée d'art moderne et d'art contemporain de Nice.

03/2021

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Football

L'entraîneur (français). Coupable idéal ?

Mourad Aerts est journaliste sportif professionnel. Déjà auteur en 2020 de OM-Bielsa, enquête sur une relation passionnelle, il décide, cette fois-ci, de s'intéresser à la Ligue 1 et à ses entraîneurs maison. Toujours à la recherche du jeu et de la passion... La vox populi est formelle : les entraîneurs français sont frileux et c'est de leur faute si on s'emmerde en Ligue 11 Vraiment ? Mourad Aerts tente de revenir aux origines de cette sentence lapidaire, mais aussi et surtout d'aller plus loin. Comment le football français s'est-il ancré dans cette philosophie de base si souvent décriée ? Pour comprendre cela, l'auteur vous propose une plongée dans l'histoire des institutions techniques du football français, des années 50, lorsque Georges Boulogne, personnage central de la Fédération et de sa politique sportive, a commencé à façonner le profil type de l'entraîneur français, aux triomphes de l'équipe nationale, ces dernières décennies, qui ont définitivement légitimé l'idée que pour gagner, faut bétonner Mais ce livre laisse également beaucoup de place à des techniciens ayant réussi dans la durée à prouver qu'il n'y avait pas de fatalité en Ligue 1 au niveau du jeu : Raynald Denoueix, Frédéric Hantz ou Olivier Dall'Oglio entre autres. Quant à Jean-Marc Furlan, véritable défenseur d'un football offensif et populaire depuis plusieurs décennies en France, il est l'auteur de la préface et revient nous éclairer dans la conclusion. D'autres acteurs de notre football (l'ancien joueur Edouard Cissé et le président de Nice Jean-Pierre Rivére) sont également interrogés afin d'avoir des regards complémentaires et une vision globale sur le sujet. lin ouvrage sans concessions pour mieux comprendre les caractéristiques du football français en allant au-delà des idées reçues.

10/2021

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Biographies

Le jongleur

"Prénom ? Roman, Romain, Romouchka, Emile. Nom de famille ? Kacew, de Kacew, Gari, Gary, Ajar, Sinibaldi, Bogat. Lieu de naissance : Wilno, Koursk, Moscou, steppes russes, en 1914, en mai, en décembre, dans l'après-midi... " Difficile de mettre de l'ordre dans la biographie hors norme de Romain Gary, unique auteur à avoir reçu deux fois le Prix Goncourt (pour Les Racines du Ciel et La Vie devant soi), diplomate, scénariste, pilote de guerre, voyageur. Homme célèbre qui s'est suicidé en 1980 après une carrière littéraire fulgurante. Mystificateur. Enfin, illusionniste qui jonglait avec les faits et les inventions, avec ses histoires et celles qu'il entendait, créateur infatigable de son opus magnum : sa propre biographie. Seule Agata Tuszy ska, l'autrice de Wiera Gran l'Accusée et de La Fiancée de Bruno Schulz pouvait relever ce défi ! Elle se met en scène, enquête pour chercher la vérité, tente de dévoiler les nombreux portraits de son personnage et engage avec lui un dialogue tout en essayant de résoudre les mystères de l'identité juive de l'auteur de La Promesse de l'aube - et de la sienne. Elle évoque sa mère dominatrice et fascinante, Nina Owczy ska, leur séjour de plusieurs années à Varsovie dans les années 1920, la route pour Nice, les deux mariages tempétueux de l'écrivain (dont celui avec la star de Hollywood Jean Seberg), sa carrière artistique et celle de diplomate. Elle raconte sa faiblesse pour les pseudonymes, les destins parallèles et le jeu. Dans Le Jongleur, Agata Tuszy ska peint un portrait unique de Romain Gary, et montre comment son personnage va au-delà des limites de la pirouette artistique et des responsabilités humaines. Jongler devient ainsi la métaphore de l'art. Traduit du polonais par Isabelle Jannès-Kalinowski

08/2023

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Graphisme

Polygraphe(s) N° 3/2021 : Espaces, environnement et territoires

Le troisième volume de Polygraphe(s) examine les actes graphiques à travers les questions très larges de l'espace, des environnements et des territoires. La rubrique Dialogues, temps fort de la revue, est diversifiée. Des chercheurs, un designer et un éditeur témoignent du quotidien de leur collaboration et réflexion autour de la mise en forme de l'Atlas de la grotte Chauvet-Pont d'Arc, notamment sur la question des images cartographiques. Un historien de l'art et une psychologue croisent leur regard quant aux compétences graphiques des auteurs des figures pariétales du Paléolithique et étudient la distribution géographique de ces modes opératoires. Des plasticiennes, une chargée de projets culturels et une sociologue s'interrogent sur les modalités du contrat passé par les municipalités avec les artistes lorsqu'il est question de fresques dans l'espace public. Un préhistorien et une plasticienne reviennent sur leur approche respective concernant une exposition intitulée Bruit originaire présentée au Musée de Préhistoire de Terra Amata de Nice. L'espace urbain est plusieurs fois sollicité. Est analysée la diversité des signes dans la ville qui évoque un multilinguisme accepté et, surtout, une dynamique discursive permanente qui s'adapte aux lieux et aux supports. Est revisitée la relation du lieu et du contenu des affiches, des marquages et des graffitis dans l'espace urbain. Il est aussi question d'annonces de rencontres, dans un journal, qui finissent par mettre en place des modalités scripturales particulières, éloignées des formes standard. Entre Préhistoire et période contemporaine, l'ensemble des articles porte sur la relation des lieux avec les contenus et les formes de l'acte graphique, et nous interroge sur notre rôle et notre appréciation en tant que spectateurs ou spectatrices de ces processus d'interaction.

10/2021

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Divers

Everything Tome 1

Une nouvelle forme de roman graphique à la croisée de Twin Peaks et Leftovers . Depuis le Michigan des années quatre-vingt, voici l'histoire de EVERYTHING. EVERYTHING est ce nouveau centre commercial flambant neuf dont les rayons regorgent de tout ce dont vous pouvez rêver. Mais, il pourrait en retour vous enlever ce dont vous avez besoin... des choses aussi insignifiantes que votre santé mentale... Ou votre vie. Des adolescents capricieux aux femmes au foyer esseulées jusqu'aux responsables municipaux ambitieux, la majorité des habitants de Holland sont enchantés par l'ouverture de EVERYTHING dirigé par son étrangement parfaite directrice, Shirley. L'excitation de l'ouverture se transforme rapidement en frénésie, et lorsque la consommation se transforme en obsession, que des incendies infernaux aléatoires se produisent, que des explosions violentes et des troubles psychiques impromptus commencent à envahir la population, des habitants comme Lori, jeune femme dépressive et Rick le vendeur de Hi-Fi commencent à soupçonner que EVERYTHING pourrait en être la cause. Quel pouvoir infâme s'est emparé de Holland, du Michigan et de ses habitants ? Qui ou quoi est-il exactement en charge de ce centre commercial... et quels plans insidieux se cachent dans ses rayonnages ? EVERYTHING, une histoire étrange et fantastique sur la quête du " vrai " bonheur. " Une bulle d'énergie et d'inventivité. " Jeff Lemire (Sweet Tooth, Black Hammer...) " Hautement recommandé pour les fans de Twin Peaks. " Christian Ward (Invisible Kingdom, Black Bolt...) " Un livre merveilleusement bizarre, humain et inquiétant sur le vrai bonheur. " Gerard Way (Umbrella Academy) " Everything rampe sous votre peau et demeure avec vous longtemps après l'avoir terminé... Croyez-moi, vous ne vous voulez pas rater ce livre. " James Tynion IV (Department Of Truth, Something Is Killing The Children)

04/2022

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Sciences politiques

Les utopiques N° 23, été 2023 : En retraite, pas en retrait

Les vieilles et les vieux, comment la société les perçoit, comment ils et elles se voient. "Une vieille ne devrait pas faire ça" , interview de Geneviève Legay, agressée par la police à Nice, en 2018 (Celle qui n'était pas sage, Syllepse, 2019). "Réflexions sur l'intergénérationnel" , par Gérard Gourguechon, secrétaire de l'Union nationale des retraités Solidaires. "Vieillesse et inégalités de vie" , Bernard Ennuyer du Syndicat de la médecine générale. "La baisse programmée du pouvoir d'achat des personnes retraitées","Vieillir en société","Les politiques municipales vers les personnes âgées" ; l'exemple de Fontenay-Sous-Bois. "Des retraité·es Solidaires du Loiret racontent le suivi et le contrôle des EHPAD" par des syndicalistes. "En EHPAD, les conditions de travail des personnels ont des conséquences directes sur les conditions de vie des malades" , par Anissa Amini qui travaille dans ce secteur et est responsable nationale ­SUD-Santé sociaux. "Les demandes et revendications des personnes âgées et retraitées" , par Annie Dromer de l'Union nationale des retraités et des personnes âgées. "Vieux, vieilles et immigré·es" , par Verveine Angeli de la Fédération des associations de soutien aux travailleurs et travailleuses immigré·es. "La situation des personnes retraitées en Espagne et au Brésil""Les violences sexuelles à l'égard des femmes âgées""Les personnes retraitées face aux problèmes de santé""Une conférence gesticulée sur la ménopause" , interview. "La vieillesse, de puissants tabous""Les Babayagas de Montreuil" , l' "anti-maison de retraite""La place des retraités et retraitées dans les organisations syndicales" , par Gérard Gourguechon. "L'histoire du secteur "retraité·es"de la FSU. "Les services à la personne" , par Anne Anazaria de Femmes égalité. "Pouvoir choisir et décider, ses dernières années et sa fin de vie" , par des retraité·es Solidaires.

07/2023

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Littérature française

Performance

Victime d'un AVC, un romancier de 71 ans est en panne, tétanisé, incapable d'écrire une ligne. La commande d'une mini-série sur les Rolling Stones par des producteurs en vue est un miracle inespéré. Il accepte sans hésiter, lui qui méprise les biopics, le milieu du cinéma et les inusables clichés sur les années pop.

Voilà l'apprenti scénariste lancé dans un projet sur la première époque des Stones, entre l'arrestation de Keith Richards et Mick Jagger pour usage de stupéfiants, en 1967, et la mort stupéfiante de Brian Jones, en 1969. Intitulée Satanic Majesties, la série montrera comment des voyous, compilateurs de musique négro-américaine, devinrent en l'espace de deux ans les stars androgynes que l'on sait.

Apaisé, le septuagénaire peut poursuivre la passion scandaleuse qu'il partage avec Esther, sa ravissante belle-fille de 23 ans. Mais tous deux le savent, leur amour sera éphémère. Il ne durera que ce que durera chez elle la beauté du diable, tandis que ses forces à lui déclinent tout aussi diaboliquement.

D'où la coloration sombre et émouvante de leur histoire ; d'où la souffrance que leur cause la moindre séparation. L'écrivain de nouveau inspiré se prend au jeu de Satanic majesties. Par la grâce d'Esther, il renoue avec une part d'innocence et fait ressurgir Marianne Faithfull, Anita Pallenberg ou Brian Jones de l'abîme du temps.

Et si l'innocence de l'homme s'enfuit avec les années, l'exceptionnel brio de ce roman prouve si besoin était le souffle éblouissant de Simon Liberati. Parfois burlesque, souvent bouleversante, addictive, effrénée, la plus belle aventure d'un écrivain saisissant au vol les dernières bribes que la vie lui accorde.

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Critique littéraire

Le testament de Melville. Penser le bien et le mal avec Billy Budd

Lorsque Herman Melville meurt à New York, en 1891, il est un vieil homme à peu près oublié. Moby-Dick, quarante ans plus tôt, a coulé sa carrière littéraire. C'est seulement dans les années 1920, dans une Angleterre qui a fait l'expérience de la Grande Guerre, que le public commence à s'aviser de son génie. La fièvre de la redécouverte nourrit la quête d'inédits et, d'une boîte en fer-blanc, surgit le récit auquel Melville a travaillé durant les cinq dernières années de sa vie : Billy Budd. Malgré une taille limitée, celle d'une longue nouvelle, et une intrigue très simple, Billy Budd est rapidement devenu l'un des textes les plus étudiés et les plus commentés de la littérature mondiale, suscitant des débats aussi passionnés que contradictoires. La violence de la lutte entre critiques ne doit pas surprendre : Melville a tout fait pour livrer à une modernité demi-habile, pensant que tout problème a sa solution, une de ces situations sur lesquelles elle ne peut que se casser les dents. Qu'est-ce que le mal ? Par quelles voies se répand-il ? Comment limiter son empire ? Quel sens donner à la beauté d'un être ? Comment accueillir la grâce échue à un autre? Autant de questions que la pensée instrumentale nous a désappris à poser et qui, lorsqu'elle les rencontre, la rendent comme folle. Autant de questions qui n'en demeurent pas moins essentielles et dont la littérature est peut-être la mieux à même, par ses ambiguïtés, de traiter sans fausseté. C'est dans cet esprit que le présent ouvrage se met à l'école de Billy Budd. Il saisit l'occasion qui nous est donnée, en explorant l'oeuvre ultime de Melville, de renouer avec des interrogations dont nous ne pouvons nous passer.

09/2011

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Sciences politiques

La démocratie, état critique

Ces dernières années, l'extraordinaire fortune du terme « gouvernance » n'est certainement pas due au hasard, pas plus que la terminologie de l'évaluation et celle de la transparence qui l'accompagnent. « Gouvernance », « évaluation », « transparence » : voilà la nouvelle trinité d'une religion elle-même nouvelle, la religion managériale. Mais cette gouvernance est-elle compatible avec la démocratie ? Ne s'apparente-elle pas plutôt à une technologie gestionnaire qui aurait pour objectif à la fois d'esquiver la démocratie et, à terme, de lui substituer un nouveau paradigme de légitimité ? C'est là l'un des points majeurs que cet ouvrage tente d'élucider.Le paradigme de la légitimité démocratique a été attaqué de trois côtés : par la mondialisation du capitalisme, par des pratiques de gouvernance qui ruinent la dimension publique du politique et par une dérive de la démocratie elle-même, soit la distance qui s'est créée entre « la caste de pouvoir » et les citoyens ordinaires. Au-delà du diagnostic de l'état critique de la démocratie, le présent ouvrage a également pour ambition de montrer par quelles voies en sortir. Yves Charles Zarka est philosophe, professeur à la Sorbonne et à l'Université Paris Descartes. Il dirige la revue Cités (PUF) et a entrepris depuis une quinzaine d'année, entre autres choses, de repenser les fondements des démocraties occidentales. Son travail connaît une large réception internationale. Il a récemment publié Le Monde émergent 1 « Lieux » (Armand Colin), Le Monde émergent 2 « L'inappropriabilité de la Terre » (Armand Colin), Repenser la démocratie (Armand Colin) et Refaire l'Europe (avec Habermas) (PUF). Ont également contribué à ce volume : Gianfranco Borrelli (Naples), Maeve Cooke (Diblin), John Dunn (Cambridge), Franck Fischbach (Nice), Christian Godin (Clermont-Ferrand), Christian Lazzeri (Paris-Nanterre), Paul Mathias (Paris), Jacques de Saint Victor (Paris-Saint-Denis), Stefano Petrucciani (Rome), Jacques Taminiaux (Boston), Francesco Saverio Trincia (Rome), Hans Vörlander (Dresde).

10/2012

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Policiers

Alibis N° 59

Le numéro cinquante-neuf de la revue Alibis présente des nouvelles de provenances aussi variées que leur contenu. Le voyage commence au Québec avec « Le Cri des fillettes mortes » de Pierre-Luc Lafrance, texte récipiendaire du Prix Alibis 2016. Comment la chanson Hey Jude des Beatles peut réveiller de sombres souvenirs ? Vous le découvrirez en lisant… et alors, vous aussi entendrez ces terribles cris d'outre-tombe ! La deuxième nouvelle, « Barre bien la porte, mon ange » a voyagé entre plusieurs mains et dans la tête de nombreux auteurs puisqu'il s'agit d'un collectif (Louise Archer, Carmen Belzile, Carole Blanchette, Karine Dupont, Marie Gagné, Jocelyne Pelletier et Marie-Hélène Tremblay) dirigé par Benoît Bouthillette lors des Printemps Meurtriers 2016 de Knowlton. Deux nouvelles nous proviennent du Canada Anglais. La première, « Un seul petit instant » de Rick Mofina, raconte une fin de semaine au chalet d'un homme meurtri par le passé qui tentera tout pour défendre sa famille. Margaret Atwood nous offre la seconde, au titre énigmatique « Matelas de pierre », dans laquelle une croisière tourne au cauchemar. Cette nouvelle a remporté le Prix Arthur-Ellis en 2015. L'invité français du numéro, Yves-Daniel Crouzet, nous invite dans « Ils sont arrivés dans le soleil » pour des vacances à la plage qui ne seront pas de tout repos. Du côté des articles, Morgane Marvier nous fait vivre la cinquième édition des Printemps Meurtriers de Knowlton comme si nous y étions, photos à l'appui. Aussi, Pascale Raud partage avec les lecteurs son entrevue exclusive avec Richard Ste-Marie, auteur de polars maintes fois encensés par la critique. De nombreuses critiques de romans viennent clore ce cinquante-neuvième numéro qui vous fera voyager, sourire aux lèvres et la main sur votre arme de poing, juste au cas où…

01/2017

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Philosophie

Sept études sur Eric Weil

L'oeuvre philosophique d'Eric Weil (1904-1977) est l'une des plus importantes de la seconde moitié du XXe siècle. Oeuvre systématique qui repense l'héritage de la philosophie en fonction du problème radicalement moderne que pose le choix de la violence absolue - dont la réalité hitlérienne est l'exemple -, la Logique de la philosophie (1950) est prolongée par une Philosophie politique (1956), une Philosophie morale (1961), qui explicitent le même problème dans les domaines déterminés de la réalité politique et de la vie morale, et elle se double de la lecture philosophique des philosophes -Hegel et l'Etat (1950), Problèmes kantiens (1963), 2è édition augmentée, 1970) - et de nombreuses études dont quelques-unes sont réunies dans Essais et conférences (1970-71). Co-fondateur de Critique, Eric Weil fut professeur aux Université de Lille (1956-68) et de Nice (1968-74). Un premier colloque sur la pensée d'Eric Weil s'est tenu à l'Ecole Normale Supérieure de Pise, les 7 et 8 novembre 1979. A l'initiative de notre Centre et des Archives de Philosophie, un second colloque aura lieu les 21 et 22 mai 1982, à Chantilly, qui portera sur l'actualité d'Eric Weil. Les membres de l'équipe qui a fondée en 1979 à l'UER de Philosophie de Lille III le Centre Eric Weil ont, pour la plupart, suivi l'enseignement de Weil à Lille et participé à son séminaire dont aujourd'hui, cinq ans après la mort du philosophe, ils entendent encore la leçon. Ces Sept Etudes sur Eric Weil, présentées et discutées lors de rencontres régulières et amicales, prennent la suite de leurs contributions au numéro spécial de 1970 des Archives de Philosophie, au colloque de Pise de 1979, aux Cahiers philosophiques de 1981/82. Ont collaboré à cet ouvrage : Gérard AlmalehAlbert BaraquinLucien BescondMireille DepadtGilbert KirscherJean QuillienJean-François Robinet

01/1982