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Victor Modeste

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Rhône-Alpes

La Petite

La Petite, c'est le paradis ressuscité de l'enfance et d'un monde désormais perdu : celui des paysans de Chartreuse dans le courant du vingtième siècle -; des vies modestes, pétries d'humanité. Prix Jean Anglade 2022 Jean et sa petite soeur Ophélie vivent au pied des montagnes de Chartreuse, dans " la vieille maison ", avec leurs grands-parents Euphoisine et Jules, leur grand-tante Séraphie et leur aïeule, Adèle. De leurs parents, l'on ne sait rien, sinon des légendes que racontent les cousins. Quand toute la famille est réunie, pour fêter la fin des fenaisons, des paroles échappent aux adultes, qui baissent la voix en présence de la jeune génération. La maison elle-même, qui a sa géographie particulière, d'en-bas, d'en-haut, comme disent les grands-parents, et ses lieux inquiétants, la cave et le galetas, semble délivrer des messages, aux jours de grand vent. Univers autant que personnage du roman, elle enferme les secrets de la famille, tantôt les dissimule et tantôt les révèle. Au coeur de la Savoie, dans ce milieu pieux et austère de paysans taiseux, où les jours sont rythmés par les travaux, les prières et les rituels religieux, les enfants vont découvrir au galetas une boîte contenant le journal d'une grand-tante dont ils n'ont jamais entendu parler. Et ce sera comme ouvrir la boîte de Pandore. Les adultes ont pris le parti de protéger les enfants en leur cachant les drames de la famille et les liens véritables qui les unissent les uns aux autres. Mais, intimement, les enfants pressentent et souffrent. Les secrets eux-mêmes aspirent à se dire. Quel sera l'impact de ces non-dits sur les plus fragiles ?

09/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Martin Scorsese, l'infiltré

50 ans de carrière, 25 longs métrages et 10 documentaires, vingt Oscars et une Palme d'or, Martin Scorsese est l'un des cinéastes-phares de l'histoire du cinéma moderne. Lui qui un jour confia "je suis les films que je fais" n'a eu de cesse de se raconter tout au long de son oeuvre, riche et multiforme, au travers de chefs-d'oeuvre comme Mean Streets, Taxi Driver, Raging Bull, Les Affranchis, Casino, Les Infiltrés ou encore Le Loup de Wall Street. De nombreux ouvrages ont été publiés sur son travail, essentiellement des essais et quelques livres d'entretiens, mais à ce jour aucune biographie n'est parue sur le cinéaste. D'où l'intérêt de ce livre qui nous plonge au coeur de la vie de Scorsese, une vie palpitante faite de hauts et de bas, d'excès en tous genres, de rencontres heureuses et d'amours malheureux. Une vie à cent à l'heure, celle d'un gamin de Little Italy à la santé fragile mais des rêves hollywoodiens plein les yeux, nourri de culture religieuse et de rock, qui n'aura eu de cesse d'exorciser dans son oeuvre ses névroses liées à ses origines modestes de petit-fils d'immigrés. Au-delà, à travers la vie de Scorsese, c'est soixante-quinze ans d'histoire du cinéma américain qui défilent sous nos yeux, de la fin du studio system à l'avènement du cinéma numérique et de Netflix, en passant par les tonitruantes années "sexe, drogue et rock'n'roll" du Nouvel Hollywood. Régis Dubois est un auteur, enseignant et réalisateur français, spécialiste du cinéma américain. Il a également publié un ouvrage sur Spike Lee.

10/2023

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Littérature française

Les ailes du pandore : une histoire d hommes et de voilures tournantes. le dessous des cartes

Une somme, des sommets... Entre les histoires de zèle (excès...) des Pandores et l'Histoire, avec un grand H, des Ailes de la Gendarmerie, le colonel Roger Drouin a choisi. La voie aérienne naturellement, celle des hauteurs et même des sommets, en l'occurrence, pour cette somme incomparable d'informations, de savoirs, de souvenirs, de récits, d'anecdotes, de dialogues sur la saga, des origines à nos jours, des hélicoptères Bleus dans la deuxième moitié du XXe siècle. Du vécu à " En veux-tu ? En voilà ! ", des rideaux levés sur les coulisses des Forces Aériennes de la Gendarmerie et de leurs commandements successifs, des rivalités internes ou publiques entre les avionneux et les hélicoptéristes, des plus grands épisodes connus des Bell 47 aux EC 135 puis 145, en passant par les exploits quotidiens ou exceptionnels des Alouette II et III, nous vivons, ou revivons pour certains d'entre nous, comme en direct grâce à cet incroyable replay, les plus belles aventures et les plus riches heures de nos ailes Bleues. Un parfum prenant (heure bleue ? ) de nostalgie dynamique dans ce véritable roman, épique et distrayant à la fois, qui remet en scène les plus illustres des personnages qui l'ont écrit et construit et les plus modestes des mécaniciens et des pistards sans lesquels, pas plus aujourd'hui qu'hier, les Bleus ne décolleraient pas. Le colonel Drouin rembobine pour nous tous les films qu'il a vécus et souvent tournés lui-même. Son regard perspicace et aiguisé, non dénué de critiques positives mais plein d'un humour constant, fait décoller le lecteur en l'entraînant sur mille et une missions aussi passionnantes que peuvent l'être les plus propices de nos heures de vol. Ô temps, ne suspends surtout pas ton vol, et laisse-nous savourer les rapides délices de chacune de ces pages mémorables. Gérard DAVID

12/2023

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Littérature étrangère

On s'est déjà vu quelque part ? Les Mémoires accidentels d'une femme de Dublin

On s'est déjà vu quelque part ? Née à Dublin au début des années 1940, dans une famille de neuf enfants, Nuala O'Faolain se décrit comme " l'Irlandaise type : une pas grand-chose, issue d'une longue lignée de pas grand-chose, de ceux qui ne laissent pas de traces " : devenue chroniqueuse à l'Irish Times, après un brillant parcours universitaire et journalistique, elle raconte ici, avec simplicité, spontanéité, humour et beaucoup de modestie, comment elle n'est pas devenue une Irlandaise type. Entre un père journaliste, figure désinvolte et absente, et une mère alcoolique accablée par les difficultés d'un quotidien précaire, la jeune Nuala se fraie, de petits boulots en combines, un chemin jusqu'à l'université et trouve un premier travail à la télévision. Elle vit à Londres les années 1970 du féminisme et de la cassure politique entre l'Irlande et la Grande-Bretagne. Devenue une journaliste reconnue, Nuala O'Faloain n'écrit cependant pas une success story, bien au contraire : au fil des aventures sentimentales sans lendemain, des plongées dans l'alcool, elle dit avec une honnêteté scrupuleuse son extrême solitude, son incapacité à se détacher du modèle maternel et l'impossibilité de trouver l'âme sueur qu'elle cherche avec un sentimentalisme souvent à l'opposé d'un féminisme exacerbé... Avec ses contradictions (qu'elle pointe avec humour), ses doutes, ses enthousiasmes, ses excès, ses souffrances et ses passions - la lecture en est une, et pas des moindres -, Nuala O'Faolain construit un livre qui va droit à l'essentiel : son humanité sans fard. On s'est déjà vu quelque part ? lui a valu en Irlande, mais aussi aux États-Unis, en Allemagne, en Italie, etc., la reconnaissance d'un nombre considérable de lecteurs qui la reçoivent comme leur alter ego.

03/2003

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Histoire de France

Ces français qui ont collaboré avec le IIIe Reich

La poignée de mains de Montoire, le 24 octobre 1940, entre le maréchal Philippe Pétain et le chancelier du IIIe Reich Adolf Hitler, est le symbole d'une collaboration qui s'annonce entre un pays vaincu et son vainqueur. Dans son discours aux Français du 30 octobre 1940, le chef de l'Etat français emploie lui-même le terme de collaboration : "J'ai rencontré, jeudi dernier, le chancelier du Reich. Cette rencontre a suscité des espoirs [... ]. Une collaboration a été envisagée entre nos deux pays. J'en ai accepté le principe [... ]. Cette collaboration doit être sincère". Par ce discours, les bases d'un rapprochement politique entre les deux pays sont bien jetées. Dès lors, certains pousseront très loin leur collaborationnisme avec les nazis, au point d'avoir du sang sur les mains. Ce livre trace le portrait des plus significatifs d'entre eux : hauts ou modestes fonctionnaires, militaires (Raoul Dagostini, Joseph Darnand, René Bousquet...), responsables politiques et économiques (Jacques Doriot, Philippe Henriot dit le "Goebbels" français...), artistes, écrivains, journalistes (Robert Brasillach, Ferdinand Céline, Alphonse de Châteaubriant, Lucien Rebatet...), et voyous (Henri Lafont, André Francis dit "Gueule-Tordue" , Maurice Solnlen...) se mettent, pour beaucoup, au service de l'occupant. Un ouvrage passionnant qui s'intéresse aux individualités afin de comprendre comment ces hommes ont glissé, basculé dans la collaboration. Un travail d'enquête minutieux, s'appuyant sur de nombreux documents d'archives. Surnommé "le détective de l'histoire" , Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de gendarmerie, diplômé de l'université en droit, criminologie et théologie, a publié une vingtaine d'ouvrages, dont le dernier, La Franc-maçonnerie au coeur de la République, de 1870 à nos jours, réédité aux éditions De Borée en 2016.

01/2017

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Ethnologie

Riz et civilisation

Manger se dit " manger le riz " en vietnamien, japonais, santali, laotien ou siamois. Plus de quinze cents millions d'hommes doivent au riz leur pitance quotidienne. Du Haut-Laos à Madagascar, de la Basse Casamance à la Chine ou au Japon, la riziculture inondée impose, à l'encontre des autres agricultures céréalières, des paysages visiblement voulus par l'homme. D'aucuns ont parlé de " civilisation du riz ", attribuant au riz et aux contraintes de l'irrigation l'efflorescence de l'esprit d'association, du respect des obligations communes, et, - pourquoi pas -, de pouvoirs centralisateurs aptes à encadrer des multitudes sur de vastes étendues. Mais, rappelle Pierre Gourou avec l'érudition qui est la sienne, de hautes civilisations asiatiques sont nées hors des rizicultures et des peuples aux encadrements sans ambition impériale ont su cultiver de bonnes rizières. La riziculture inondée est une des techniques qui forment une civilisation - elle n'est pas à soi seule une civilisation. Pierre Gourou révèle combien cette technique identique se conjugue selon les civilisations sur le mode de la diversité : diversité des densités humaines, modifications des pratiques culturales, foisonnements des croyances, des rites et des interdits. De ce merveilleux voyage pour l'essentiel dans l'Asie des moussons auquel nous convie la plume belle et sûre de Pierre Gourou, le lecteur revient ébloui par l'extraordinaire richesse des civilisations rizicoles. Mais il est également ramené à plus de modestie : animé du même souci que Pierre Gourou, - qui sait le lui faire partager -, de voir et de comprendre les paysages à partir des techniques de production et d'encadrement des peuples qui les firent, le lecteur découvre que le monde n'est pas un système dont il peut prétendre avoir la clé, mais un foisonnement de questions toujours renouvelées.

05/2000

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Sciences historiques

Nicole Bonvalot, dame de Granvelle. Une femme d'exception de la Renaissance

Une étude historique, puisée aux meilleures sources, qui nous transpose dans l'univers épique et foisonnant de la Renaissance, époque charnière, qui voit ta Franche-Comté, terre de fidélité, envoyer ses meilleurs fils servir "l'empereur le plus nomade du monde". Trois objectifs structurent ce livre qui s'adresse aussi bien aux amateurs de romans historiques qu'aux spécialistes de l'histoire grâce aux nombreuses notes et annexes. La chronique d'une ville et d'une province, Besançon et la Franche-Comté, à travers trois cents ans de l'histoire d'une famille. Le destin des Bonvalot, c'est celui d'une bourgeoisie conquérante qui, par le négoce et tes charges municipales, s'élève jusqu'aux plus hautes responsabilités de la province. Au e siècle l'héritière la plus douée de la dynastie, Nicole Bonvalot, est au cœur d'un système familial efficace qui met en coupe réglée le Comté de Bourgogne. Son mari, son frère, son beau-frère, son cousin, ses fils, ses gendres sont aux premiers rangs des serviteurs de l'Empire. Quelle est la part qui revient à Nicole Bonvatot dans la réussite sociale de son époux Nicolas Perrenot de Granvelle, garde des sceaux et premier conseiller de l'empereur Chartes Quint ? Quelle tâche spécifique remplit-elle dans la communauté du mariage PerrenotBonvalot ? Y a-t-il un partage des responsabilités ou une cogestion des affaires ? Occultée de l'histoire officielle par le devoir de modestie que l'époque impose à son sexe, elle laisse cependant de nombreuses traces dans les archives qui témoignent qu'elle est une femme d'exception : une mère, une épouse, une conseillère, une gestionnaire, une chrétienne hors norme qui force notre admiration.

09/2003

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Cinéma

Jean Marais

Sa beauté était parfaite et Villain son véritable patronyme. Champion toutes catégories du charme masculin à l'écran, Jean Marais a assis sa réputation d'acteur en disparaissant derrière l'hideux et terrifiant masque de la Bête dans le film de Jean Cocteau, son mentor, amant et ami. Arrivé au sommet de la popularité grâce à de flamboyants films de cape et d'épée, comme Le Bossu, il fut en même temps un intransigeant expérimentateur au théâtre ainsi que le fer de lance des essais cinématographiques de Jean Cocteau. Comique dans la série des Fantômas ou coqueluche des jeunes filles dans L'Éternel Retour, s'engageant parfois dans d'authentiques liaisons féminines, il n'en assuma pas moins avec sérénité son homosexualité, alors politiquement incorrecte. Pas de doute, les paradoxes ne manquent guère dans la vie bien remplie de Jean Marais. Ni les secrets de famille. Né en 1913, à Cherbourg, il resta fort peu de temps dans la capitale du Cotentin, enlevé brutalement par une mère abusive à un père qu'il ne retrouva que bien plus tard. Ballotté de modestes pavillons de banlieue en discrets appartements parisiens, l'enfant rebelle au cursus scolaire catastrophique donna naissance à un jeune homme ambitieux dont la soif culturelle sera apaisée par sa rencontre avec Cocteau. Comédien renommé, certes, mais tout autant peintre, écrivain, organisateur de spectacles, sculpteur ou potier... Jean Marais ne se laissa jamais enfermer dans une discipline. Cette biographie intime et éclairée retrace le destin exceptionnel d'un homme qui se défendait d'être un monstre sacré et ne prétendait, selon ses termes, qu'à devenir un bon " artisan ". Aujourd'hui, il n'en demeure pas moins une légende.

11/2005

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Policiers

Nocturne au Louvre

L'action se situe au musée du Louvre, qui vient d'acquérir sa Grande Pyramide. Nous sommes en 1995. Nicolas Lesur vient d'être nommé directeur de la sécurité. Des phénomènes étranges et criminels, menacent de bouleverser la vie du musée, victime de calamités en série. Néophyte, jouant son avenir, le jeune ingénieur se trouve d'emblée dans l'obligation de se transformer en aventurier. Rumeurs et soupçons enveniment l'atmosphère de huis-clos de la digne institution. Dans ce climat délétère Nicolas entreprend seul une enquête qui s'apparente à une course de vitesse : il lui faut absolument mettre fin à ces désordres avant que les media ne s'en emparent et égratignent l'image de l'établissement. Le lecteur possède alors les clés du musée, convié à l'arpenter de fond en comble. Les coulisses livrent leurs secrets : postes de sécurité, réserves, toitures... Les œuvres se donnent à voir sous un éclairage inhabituel, parfois sous une lumière crue. Il croise aussi des personnages pittoresques, habités par leur vocation, obnubilés par leurs responsabilités : une communicante ficelle, une secrétaire pipelette, un manutentionnaire maladroit, un gardien sujet au vertige, un journaliste pique-assiette... La nuit est en elle-même un personnage de ce roman. Durant ces longues heures nocturnes, le musée est placé sous le contrôle de caméras parfois déficientes, et les rondiers illuminent de leurs torches le moindre recoin suspect, faisant résonner leurs pas sous les voûtes de pierre. Par sa modestie, par sa détermination et son sang-froid, Nicolas est un Tintin égaré dans les brumes de l'univers de Belphégor et finira, après maintes surprises et de nombreux retournements de situation, par résoudre l'énigme proposée au lecteur.

03/2017

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Sciences historiques

Le Livre & la Mort. XIVe-XVIIIe siècle

Etroits sont les liens qui unissent la mort et l'écrit. L'épigraphie, le manuscrit puis l'imprimé ont été mobilisés pour préserver le souvenir des disparus, et le rapport d'intimité qui lie le livre au lecteur a fait du premier le miroir privilégié des interrogations du second sur sa propre finitude. La Mort elle-même, comme figure et comme sujet, fait son entrée en littérature au XIVe siècle, suscitant une appréhension moins abstraite du trépas. On dit et on représente désormais la déchéance des corps, souvent associée aux fins dernières que sont le Jugement, l'Enfer et le Ciel. Fléaux de tous ordres et angoisse de la fin des Temps favorisent cette expansion du macabre à la fin du Moyen Age. "Incarnations" de la Mort et représentations des morts investissent alors le livre, bien au-delà des répertoires privilégiés que sont les arts de mourir, les livres d'heures et les danses macabres. Le corpus des images évolue, infléchi par l'Humanisme, la Réforme et la reconquête catholique, touché par l'évolution du cérémonial funéraire, s'adaptant aux nouvelles pratiques sociales d'encadrement de la mort. Le recours au média imprimé pour célébrer les grands défunts, et bientôt pour "faire part" des morts plus ordinaires, donne lieu à une vaste production documentaire, des pompes funèbres, tombeaux littéraires et reliures de deuil, aux modestes billets d'enterrement. Cet ouvrage interroge la variété des apparitions de la Mort dans le livre européen, du Moyen Age au XVIIIe siècle. A travers l'illustration peinte et gravée, l'ornement typographique, la reliure ou l'héraldique, se déploie une iconographie funèbre ou macabre fascinante, avec ses scénographies et sa gestuelle (la Mort qui frappe, fauche, entraîne, moque, désigne, triomphe...), ses attributs et symboles (faux, dard, crâne, tibia, larmes, torchères, chauve-souris, outils du fossoyeur...), dont il importe de comprendre le sens et les évolutions.

03/2019

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Sciences politiques

Francoise Carton. Une femme au Sénat

Qu'est-ce qui disposait cette anonyme petite file des Landes, très jeune orpheline de père, à devenir institutrice, sénatrice puis vice-présidente du Palais du Luxembourg, c'est-à-dire un des personnages parmi les plus importants de la République française durant trois ans. La réponse pourrait être la parité, cette mise en place d'une égalité entre les hommes et les femmes ou du moins la possibilité pour chacun et chacune d'obtenir les mêmes droits, les mêmes salaires et la possibilité d'accéder a tous les postes de la vie publique. Certes, pour les militantes moins nombreuses sur les terrains politiques et sociaux, une opportunité se pressentait. Mais cela ne suffisait pas pour atteindre la haute marche. La compétition entre postulantes de bords différents et surtout l'énorme étouffoir des traditions masculines font qu'en permanence une élue doit faire preuve de vigilance et de prudence. Et pour garder le pouvoir, II faut avoir la trempe d'une militante comme Françoise Cartron qui va défendre les valeurs de justice, en s'opposant, si besoin est, a ceux qui préconisent la force ou la mauvaise foi, même a l'intérieur de son propre parti. De ses origines modestes a son ascension jusqu'à la vice-présidence du Sénat, la lecture de cet ouvrage vous informe sur la trajectoire et l'oeuvre d'une petite normalienne devenue une grande Dame. Un parcours politique et culturel, mais aussi un album aux souvenirs qui retrace la vie familiale, les rencontres entre amis et personnalités, les découvertes et les voyages. Une biographie d'une grande sincérité, hors de la langue de bois ou des pressions hiérarchiques. Un vrai plaisir... plus un régal !

05/2018

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Photographie

Les plus vieux arbres

Ta quête de quatorze années de Beth Moon pour photographier de vieux arbres l'a menée à travers les Etats-Unis, l'Europe, l'Asie, le Moyen-Orient et l'Afrique. Certains de ses sujets poussent isolés sur des flancs de montagne reculés, dans des propriétés privées ou des réserves naturelles ; d'autres poursuivent une existence fière, bien que souvent précaire, parmi la civilisation. Tous, cependant, partagent une mystérieuse beauté sublimée par l'âge, ainsi que le pouvoir de nous connecter à une notion du temps et de la nature qui nous dépasse. C'est cette beauté et ce pouvoir que l'auteur capture dans ces remarquables photographies. Ce magnifique ouvrage présente soixante des meilleurs portraits d'arbre de Beth Moon en bichromies. Les images d'arbre incluent les ifs au tronc sinueux et creux, certains âgés de plus de mille ans, qui poussent dans le jardin des églises anglaises ; les baobabs de Madagascar, appelés "arbres à l'envers" à cause de la curieuse disproportion de leur tronc géant et leurs modestes branches ; et le fantastique dragonnier de Socotra, avec sa sève rouge et sa forme de parapluie, qui pousse seulement sur l'île de Socotra, au large du Yemen. Les légendes décrivent l'histoire naturelle et culturelle de chacun des sujets photographiés, alors que Todd Forrest, vice-président de l'horticulture et des collections vivantes du Jardin botanique de New York, propose une introduction concise de la stratégie de survie unique des anciens arbres dans différentes parties du monde. Un essai du critique Steven Brown définit la place unique de Beth Moon dans la tradition de la photographie d'arbres depuis William Henry Fox Talbot jusqu'à Sally Mann, et explore les défis et potentiels de l'arbre comme sujet d'art.

09/2018

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Littérature érotique et sentim

Enlightenment. Tome 1, Provocation

David Lauriston a du mal à se bâtir une réputation au sein du monde privilégié qu'est le système juridique d'Edimbourg. Ses origines modestes sont un obstacle en soi, sans parler de sa décision récente de défendre un groupe de tisserands accusés de trahison, ce qui entraîne la rumeur qu'il pourrait appartenir au parti radical. La dernière chose dont il ait besoin, c'est d'aider le frère de l'un des tisserands à retrouver l'agent du gouvernement qui a causé la ruine de sa famille. Ce n'est pas bien mieux, niveau personnel. Tourmenté par ses désirs interdits envers les hommes, et les souvenirs douloureux de l'ami d'enfance qu'il aimait à l'époque, David fait de son mieux pour vivre en célibataire endurci, et se blâme à chaque fois que sa résolution faillit. Jusqu'au jour où lord Murdo Balfour entre dans son monde bien rangé de pulsions réprimées. Cynique, hédoniste et parfaitement dépourvu de tout remords, Murdo ne pourrait pas être plus différent de David. Ce dernier refuse catégoriquement l'idée de se marier sans amour dans le seul but de respecter la bienséance, mais Murdo est lui bien décidé à s'unir à une femme un jour et n'a aucunement l'intention d'abandonner la compagnie d'autres hommes lorsque ce sera fait. Pourtant, aussi choqué que David puisse être de l'égoïsme du lord, il n'arrive pas à résister à son charisme. Murdo le tente autant qu'il le provoque, l'empêchant de se concentrer sur sa promesse de retrouver l'agent provocateur responsable du sort des tisserands, et l'obligeant à faire face à ses désirs charnels. Mais Murdo est-il plus qu'une simple distraction ? Est-il possible qu'il soit exactement l'homme que David attendait ?

12/2018

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Récits de voyage

Pontée

Ce livre, sorte de carnet de voyage, conjugue l'écriture poétique et l'écriture documentaire pour décrire l'atmosphère de l'un des plus grands porte-conteneurs du monde, au cours d'un trajet de trente-huit jours entre la Chine et l'Europe. Dans le vocabulaire de la marine marchande, le mot Pontée désigne la cargaison chargée sur le pont. Ce livre, sorte de carnet de voyage, conjugue l'écriture poétique et l'écriture documentaire pour décrire l'atmosphère de l'un des plus grands porte-conteneurs du monde, au cours d'un trajet de trente-huit jours entre la Chine et l'Europe. Il évoque toutes sortes d'aspects de cet univers singulier, itinérant, divers, à la fois industriel et naturel, où l'être humain est central, mais infime. Le texte prend la mer, lentement, comme un cargo, et progresse au rythme de cette traversée. Il n'adopte la forme d'une relation linéaire, chronologique, mais celle d'une juxtaposition de moments qui s'enchaînent selon des affinités plus discrètes, comme on voit se superposer les conteneurs que transporte un grand navire. L'auteur, seul passager de cette traversée, se décrit à distance, en observateur décalé dans cet univers où un terrien n'a rien à faire. Il rend compte, dans une écriture où l'on retrouve l'humour, la rêverie poétique, parfois la conversation, de ce qu'il a vu à bord, mais aussi à quai. Tout nous est conté, du matériel colossal, comme le moteur du navire, les portiques de transbordement, aux équipements plus modestes comme la couchette, la coupée, la machine à laver du bord. Et, bien sûr, la mer, dans tous ses états. Pontée est une magnifique invitation au voyage, où se mêlent l'émerveillement, la fascination, l'empathie et quelquefois l'inquiétude.

02/2019

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Ethnologie

Capitaine Emile Coquibus. Journaux d'Afrique (1901-1910)

Comme pour de nombreux militaires, le départ du capitaine Emile Coquibus (1874-1915) aux colonies déclenche son goût pour l'écriture et la photographie, agréments participant à la réalisation d'un journal de bord tenu tout au long de ses campagnes en Guinée et au Haut-Sénégal et Niger entre 1901 et 1910. En 1898, les modestes troupes du capitaine Gouraud capturent le dernier grand chef africain Samory Touré et achèvent la conquête de l'Afrique de l'Ouest. Toutefois, plusieurs colonnes militaires sont encore engagées afin de consolider l'emprise territoriale française sur la boucle du fleuve Niger. Les campagnes d'Emile Coquibus s'inscrivent dans ce contexte de pacification et d'administration de ces contrées fraîchement conquises. Chargé successivement de commander différents postes et cercles, il devient l'une des chevilles ouvrières du pouvoir colonial mis en place. Rendre la justice, réaliser des missions de reconnaissances topographiques, développer l'économie (agriculture et commerce), s'occuper du recensement et prélever les impôts, conduire le recrutement et la formation des troupes autochtones, telles sont les nombreuses fonctions dévolues au capitaine Coquibus, à la charnière entre administrateur et chef de brousse. Son témoignage et ses photographies constituent une source inédite et traduisent le séisme des bouleversements culturels et sensoriels vécus par cet officier de la "Coloniale" : le vertige de la découverte d'un continent et de ses peuples, l'âpre réalité des missions de terrain, voire la désillusion, à rebours de l'imaginaire exotique et civilisateur vanté par la propagande métropolitaine. Mêlant journal intime, récit d'aventures et critique de l'appareil administratif civil et militaire colonial, les carnets de voyage du capitaine Coquibus dressent un portrait haut en couleur de l'Afrique et de ses habitants au début du XXe siècle.

09/2015

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Algérie

De la guérilla urbaine au maquis de la wilaya I. Parcours d’un Fidayi gentleman

Le parcours de Amar Guerfi dit " Hamid " nous dit bien des choses, dans ce récit épique, recoupé et confirmé. Il évitera les règlements de comptes et les vengeances inutiles. Il aura cette modestie à la limite surprenante de passer sur des faits d'armes qu'il a menés, et il passera sur nombre de trahisons qu'il a subies... Son témoignage a été appuyé par celui de ces compagnons de lutte qui sont, Mohamed El Fidayi, et Mahdjoub El Mekki. Les trois font partie d'une longue liste de personnages qui, de près ou de loin, ont été les lettres d'alphabet d'une longue phrase révolutionnaire. Ils ont été de tous les viatiques d'un long voyage vers la liberté, vers l'indépendance d'un pays longuement livré à l'obscurité coloniale. Ces trois héros ne nous parlent que très rarement de politique, seulement d'actions... Pourtant dans le parcours qu'ils partagent avec nous, bien des choses se sont passées. " Hamid " était au secrétariat d'un des plus importants chefs de la région Aurès, El Hadj Lakhdar et il a accueilli au maquis le jeune Lamine Zeroual. Mohamed El Fidayi a côtoyé les plus grands, comme le commandant Ali N'mer, Salah Nezzar, et Mahdjoub El Mekki aussi, entre Chadli Benjedid, Amara Bouglèze, colonel Mohamed Chaabani ou le colonel Abdelkader Chabou... jusqu'à aujourd'hui, les trois évoquent cette étape de leur vie comme dans un vadémécum naturel sans héroïsme surfait ni sens de l'exploit surréaliste... juste des faits accomplis, juste un devoir réalisé. Même les clivages, les grandes purges, les luttes int estines les plus abjectes sont livrées sans concession, tranquillement, sans autre licence que celle que concède la vérité, sans les tabous ni la langue de bois inscrite comme un impératif dans le récit national.

03/2021

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Décoration

Tino Zervudachi. Intérieurs autour du monde

Au cours des quarante dernières années, Tino Zervudachi s'est forgé une réputation internationale d'excellence. Il a bâti sa carrière en dessinant des intérieurs somptueux dans le monde entier, de Paris à Tokyo en passant par Londres, Rio de Janeiro, New York et Los Angeles. Après avoir perfectionné son talent sous la direction du légendaire architecte d'intérieur britannique David Mlinaric, Zervudachi a conçu sa première maison à l'âge de vingt et un ans. Depuis qu'il s'est installé à Paris en 1990, il n'a cessé d'affiner son approche audacieuse et élégante, faisant preuve d'une sensibilité rare pour les textures et d'une attention particulière aux références historiques, ainsi que d'un amour pour l'excellence artisanale. Entre les mains de Zervudachi, même la pièce la plus spectaculaire acquiert une qualité subtile, tandis que celles plus modestes deviennent grandioses : un savoir-faire qui lui a valu une liste de clients illustres comprenant les plus grands entrepreneurs, des collectionneurs d'art et des aristocrates bohèmes. Avec des photographies inédites, des textes révélateurs et des interviews de l'auteure Natasha A. Fraser, cet ouvrage capture le monde sublime et singulier du designer. Projet après projet, ces pages témoignent de la passion, de la précision et de la curiosité que Tino Zervudachi apporte à son métier. D'un château familial réaménagé en France à une élégante maison de plage aux Bahamas, en passant par un chalet de ski dans les Alpes, un yacht à moteur d'époque et une finca rustique transformée en retraite sur une île espagnole, ce livre retrace l'inimitable capacité de Zervudachi à transformer comme par magie les maisons de ses clients, en mettant en valeur leurs collections grâce à ses choix de couleurs inhabituels, sa maîtrise de la lumière et ses associations audacieuses de textiles et de mobilier.

10/2022

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Sociologie

Rendez-nous la Joconde !. Et autres malentendus franco-italiens

" Ces dernières années, il me semble que les Français ont développé une admiration - parfaitement insoupçonnée en Italie - pour les Italiens. A défaut de posséder un appartement à Venise, il est bon de fréquenter l'Italie au moins quelques semaines par an et peut-être, avec cette drôle d'emphase de chanteur d'opéra, glisser une expression italienne dans la discussion. Comment se fait-il que mes amis italiens soient convaincus d'être les victimes privilégiées de l'arrogance française ? En partie, peut-être, parce que les Français aiment toujours son voisin transalpin comme le pays du soleil, des vacances, de la nourriture simple et délicieuse, des clichés qui agacent les Italiens. Mais il existe aussi chez eux un éternel - et totalement infondé - complexe d'infériorité, que les Français ne soupçonnent peut-être pas à leur tour. C'est nous, les Italiens, qui nous comportons parfois comme les cousins de campagne, mal à l'aise et donc rancuniers, et qui donnons l'impression de n'avoir jamais surmonté le complexe de l'ancien émigré qui, pour fuir la misère ou le fascisme, franchissait de nuit le col du Fréjus, aujourd'hui emprunté par tant de Soudanais, Erythréens et Somaliens. Les pages qui suivent prétextent de cette rivalité un peu à sens unique pour faire le récit - tout à fait partiel et personnel - d'un Italien légèrement atypique, car francophile convaincu. Un Italien qui aime tellement la France qu'il s'y est enraciné, qui a deux enfants qui parlent mieux le français que l'italien (dommage), et qui a été pris par l'envie de raconter à ses amis français quelque chose sur lui et donc, avec une grande modestie, sur l'Italie. " Stefano Montefiori

04/2023

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Histoire des idées politiques

Les Chiens de garde. Le pamphlet antiphilosophique de Nizan

Les Chiens de garde est un essai de Paul Nizan paru en 1932. Il s'agit d'un essai pamphlétaire dirigé contre quelques-uns des philosophes français les plus connus de l'époque : Bergson, Emile Boutroux, Brunschvicg, Lalande, Marcel, Maritain... Pour Paul Nizan, lui-même alors jeune philosophe communiste, ces penseurs incarnent une "philosophie idéaliste" , en ce sens que tous ne font qu'énoncer des vérités sur l'homme en général, et de ce fait ne tiennent aucunement compte du réel quotidien auquel chaque homme en particulier se trouve confronté : la misère matérielle, la maladie, le chômage, les guerres, etc. Pour l'auteur, qui fonde son argument en s'appuyant sur la notion marxiste de lutte des classes, ces philosophes n'ont d'autre but, au fond, que de justifier et de perpétuer les valeurs morales et socioéconomiques de la classe bourgeoise. Selon lui, leur idéalisme leur interdit toute analyse de l'exploitation de la classe prolétarienne par la bourgeoisie. L'actualité des Chiens de garde, nous aurions préféré ne pas en éprouver la robuste fraîcheur. Nous aurions aimé qu'un même côté de la barricade cessât de réunir penseurs de métier et bâtisseurs de ruines. Nous aurions voulu que la dissidence fût devenue à ce point contagieuse que l'invocation de Nizan au sursaut et à la résistance en parût presque inutile. Car nous continuons à vouloir un autre monde. L'entreprise nous dépasse ? Notre insuffisance épuise notre persévérance ? Souvenons-nous alors de ce passage par lequel Sartre a résumé l'appel aux armes de son vieux camarade : "Il peut dire aux uns : vous mourez de modestie, osez désirer, soyez insatiables, ne rougissez pas de vouloir la lune : il nous la faut. Et aux autres : dirigez votre rage sur ceux qui l'ont provoquée, n'essayez pas d'échapper à votre mal, cherchez ses causes et cassez-les".

05/2021

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Echecs

Les finales

Les finales, aux échecs, c'est un drôle de truc. Les Rois, d'habitude peureux et soigneusement cachés, sortent de leur trou et se baladent librement au beau milieu de l'échiquier. Les pions, d'abord modestes fantassins que l'on sacrifie dans la joie et la bonne humeur pour ouvrir des lignes aux pièces à longue portée, se gonflent d'importance comme des grenouilles qui veulent se faire aussi grosses que des boeufs que l'un d'entre eux y parvienne en faisant Dame, et le sort de la partie en sera jeté. Semblant venus de nulle part, pats et poursuites perpétuelles permettent des sauvetages inespérés. Et il n'est pas rare qu'un minuscule détail fasse toute la différence entre le gain et la partie nulle. Vraiment, cette phase de la partie n'est pas comme les autres ! Pas étonnant qu'elle soit difficile à jouer. En plus, elle est particulièrement instructive, parce que c'est là que l'on voit le mieux les forces et les faiblesses des différentes pièces, et où il est parfois possible de concevoir des plans à long terme ou de calculer de longues variantes. T'entraîner aux finales te donnera donc un double avantage sur tes adversaires : tu finiras mieux tes parties, et ta compréhension du jeu sera plus profonde. Ce livre te permettra d'apprendre les types de finales les plus courants de façon active. Après un bref exposé de quelques idées clés, tu auras à résoudre des exercices classés par ordre de difficulté croissante. Dans les solutions, tu trouveras les explications de l'auteur, qui est un des plus grands spécialistes des finales au monde. A la fin, des tests te permettront de t'entraîner encore et d'évaluer ton niveau.

02/2021

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Histoire contemporaine

Le chevalier de Maurey d'Orville. Un agent de Madame Royale en Normandie

L'Histoire est pleine de ces témoins modestes qui, tels Claude- Pierre de Maurey d'Orville, attestent d'une période mal connue ou volontairement ignorée qu'est l'histoire de la Restauration. Il en fut l'homme jusqu'au bout. Né au manoir de Planches, non loin d'Alençon, il organisa, dans le Perche normand et le duché d'Alençon, la propagande anti-révolutionnaire et fut l'auteur de divers coups de main. Officier d'infanterie, il émigra avec l'émigration du point d'honneur. Son manoir fut saccagé et tous ses bien vendus. A son retour, surveillé par le régime de Bonaparte avec lequel il refusa tout compromis, il eut de nouvelles aventures qui se poursuivirent sous la Restauration au service de Madame Royale, fille de Louis XVI. Il fut aussi maire adjoint de Sées, sa ville refuge dont il fut un généreux donateur, professeur d'histoire au grand séminaire, puis sous-préfet de Domfront. Il affectionnait le titre d'historien normand, la Normandie à laquelle il consacra ouvrages et recherches. Il était membre de sociétés savantes, collaborait à diverses revues. L'auteur, historien, cherche moins la reconstitution d'une biographie ornaise, ce qu'il tente cependant, que l'analyse d'une époque et la compréhension critique de l'éclosion, d'un sentiment réactionnaire, adjectif qu'il faut entendre débarrassé de la connotation méprisante qui s'y attache couramment aujourd'hui. Ainsi s'affirmait une césure historique : l'atteinte fatale portée au corps du monarque avait été une rupture irréparable. La permanence de l'institution royale, elle seule fondait l'avenir. Les sentiments des vaincus sont souvent ignorés par l'Histoire. Ce sont eux, précisément, qui sont explorés par l'auteur dans cet ouvrage.

02/2022

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Histoire internationale

Fortifications du IIIe Reich. Plans et modèles 3D

Le lecteur découvrira de manière détaillée plus de 100 modèles de fortifications dans cet ouvrage. Chacune est présentée avec un plan 3D détaillé et annotée et de nombreux schémas et photos - Peu d'allemands savaient à quoi ressemblaient les forteresses, mais l'état-major allemand était conscient que sans la sécurisation des frontières de l'État grâce à ces fortifications, l'existence même de l'État pouvait être sérieusement compromise. À partir de 1933, les modestes dépenses allemandes pour la défense permirent la construction de bunkers dont la conception datait car antérieure à la guerre de 14-18. Ce n'est qu'en 1935 que l'idée de fortifications nationales basées sur une technologie relativement moderne émergea. De telles fortifications débutèrent pour renforcer les frontières allemandes à l'Est et au Sud. Jusqu'en 1937, vingt-six lignes fortifiées furent érigées le long des frontières française, tchèque et polonaise atteignant 3 500 km de long. Dans la seconde moitié des années 1930, les Allemands décidèrent de construire leur propre Ligne Maginot. En parallèle, les autres lignes défensives étaient en cours de construction aux frontières du Reich. Le Mur de Poméranie et la Ligne Siegfried furent étendus, ainsi que les lignes de l'Oder et LVZ-West. Les zones de défense aérienne de la ligne Siegfried et de la Prusse-Orientale furent renforcées et des places fortes côtières érigées, dans l'espoir de stopper les ennemis voisins. La diversité des milliers de bunkers construits était telle que sans une mise à jour des index, il était extrêmement difficile de déterminer la fonction et le but de chacun. Il est très difficile de se rendre compte de la diversité des fortifications allemandes.

04/2018

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Romance sexy

L'aube écarlate Tome 1

Un vent d'euphorie souffle sur la capitale, la joie de vivre bruisse dans les rues, et l'envie de faire la fête exalte une jeunesse pleine d'espoir, avide de liberté et bien décidée à oublier les horreurs de la guerre. Toutefois, pour Armance Faure, impossible d'effacer de sa mémoire les désastres de ce premier conflit mondial. Elle y a perdu son père, fusillé par son régiment, après avoir été accusé de désertion sur le front. Un acte de haute trahison qui a profondément terni l'image et la réputation de la famille Faure. En charge de veiller sur sa mère dévastée et son petit frère, Armance n'a d'autre choix que d'endosser le rôle de chef de famille. Pour s'en sortir, la jeune femme de dix-neuf ans erre dans les rues et commet des vols, allant des modestes vêtements jusqu'aux objets de grande valeur. Mais, un jour, elle commet l'irréparable en dérobant une bague en or massif... Alors qu'elle pense avoir tiré le gros lot, elle découvre un symbole gravé sur le bijou : un corbeau. L'emblème d'Oswald Serendas, le chef d'un groupe de malfaiteurs qui sèment la terreur dans les rues de Paris à la nuit tombée. Avec ce vol, Armance a saboté une mission cruciale de cette organisation criminelle. Et elle devient sans le vouloir la cible d'Oswald, un homme à la cruauté sans égale, à la beauté glaciale, et dont le regard vairon glace les échines d'un simple coup d'oeil. Aucun retour en arrière n'est possible, et la voilà plongée dans un monde impitoyable, sans foi ni loi, où le sang coule à flots et où la vengeance embrase les âmes.

03/2024

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Récits de voyage

Le Voyage en Afrique. Anthologie 1790-1890

L'exploration de l'Afrique fut l'une des grandes aventures du XIXe siècle. Issue des interrogations qui hantent les cartographes depuis l'Antiquité sur les mystérieuses sources du Nil, ou qui intriguent les voyageurs depuis la Renaissance sur le sens du cours du Niger, son histoire moderne commence avec la création de l'Association africaine à Londres en 1788, et se poursuit jusqu'au partage du continent à la conférence de Berlin (1884). Une nouvelle géographie que le " conquistador " Stanley parachève : il traverse l'Afrique d'ouest en est en 1889 et publie son récit en 1890. Les explorations de Bruce vers le Nil et de Le Vaillant en Afrique australe suscitèrent un grand intérêt que l'expédition d'Egypte ne fit qu'aviver : une route vers le centre de l'Afrique était peut-être ouverte. Mungo Park le premier décrivit correctement le cours du Niger à la fin du XVIIIe siècle, Caillié alla à Tombouctou en 1828, mais il fallut attendre 1830 pour que le fleuve soit descendu par les frères Lander, dans une aventure fluviale toute picaresque. Des héros flamboyants comme Richard Burton, traducteur des Mille et Une Nuits, cherchèrent les monts de la Lune et les sources du Nil, sans les trouver, alors que des savants efficaces, courageux et modestes comme Heinrich Barth contribuèrent de façon durable à notre connaissance de l'Afrique. Livingstone, pénétré de sa passion anti-esclavagiste, passa plus de vingt ans en Afrique et s'y perdit. Le " scoop " magistral de l'ancien journaliste Stanley le retrouvant à Oujiji et le saluant gauchement d'un banal " Dr Livingstone, I presume... ? " fit la joie des chansonniers pendant des décennies. L'explorateur n'est pas un voyageur ; il est engagé dans un projet scientifique et politique, mais la passion qui l'anime nous entraîne toujours à sa suite.

11/2020

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Thèmes photo

Italy 1900. A Portrait in Color, Edition français-anglais-allemand

"Vous pouvez avoir l'univers, dit un jour le compositeur Giuseppe Verdi, si je peux avoir l'Italie". Au milieu du XIXe siècle, cette déclaration empreinte d'émotion parle au sentiment patriotique d'un Etat-nation en formation. Après plusieurs dizaines d'années de combat et de sang versé, le mouvement appelé Risorgimento a triomphé : en 1861, l'unité italienne est proclamée, qui incorpore des royaumes et territoires jusqu'alors disparates au sein de nouvelles frontières auparavant sous contrôle autrichien, sarde et papal. Aujourd'hui la déclaration d'amour de Verdi ne trouve plus seulement un écho dans le coeur de ses compatriotes, mais dans celui de millions de gens dans le monde, qui considèrent cette péninsule en forme de botte comme une terre de lumière, d'art et de sensualité. Ce recueil est un document visuel fascinant sur l'Italie au tournant du siècle, qui réunit des photochromes et des tirages anciens colorisés. D'une côte à l'autre, de site antique en joyau de la Renaissance, le long des gracieux canaux vénitiens et de l'iridescente côte amalfitaine, chaque image impressionne autant par la clarté de ses couleurs que par sa capacité à évoquer un temps révolu. Comme en rêve, on traverse une place Saint-Marc déserte au crépuscule, on parcourt, toujours seuls, la cour ombrageuse des Offices, et on ne trouve que des chariots vides devant le Panthéon de Rome. Pas un appareil photo, aucun guide, ni groupe de touristes, on ne rencontre que des gens ordinaires, marchands et paysans, dans des rues paisibles et des villages modestes. L'enchantement gorgé de soleil se mêle à la réalité historique pour former un document sans égal : le portrait d'une jeune nation qui s'est battue pour exister et fait aujourd'hui battre bien des coeurs dans le monde.

04/2022

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Littérature Allemande

L'ami des bords du Rhin

"Si l'on ne peut pas dire aujourd'hui, à l'occasion du centième anniversaire de sa mort, que J. P. Hebel est un auteur méconnu, s'il est superflu d'en recommander la lecture, c'est bien plutôt dû à son propre mérite qu'à la place que la postérité lui a consentie. Sa souveraine modestie, posthume également, ne saurait s'y conformer et a masqué, un siècle durant, le fait que le Florilège de l'Ami de la famille des bords du Rhin était l'un des plus purs joyaux de la prose allemande. Mais si un tel jugement peut paraître neuf ou même paradoxal, c'est la faute à cette postérité du dix-neuvième siècle qui, munie de son épouvantable supériorité intellectuelle, s'est désintéressée de ce joyau pour le laisser aux paysans et aux enfants sous le motif que des écrivains s'adressant à un public populaire sont toujours moins importants que le moindre de ces poètes poétisant tout seul dans son coin. Davantage encore quand ces auteurs s'enracinent dans le dialecte. Et il est certes vrai qu'il y a de quoi s'interroger quand butés sur leur propre suffisance, ils se jactent d'être plus authentiques sur la scène littéraire nationale et qu'ils se retranchent dans leur petit monde à eux. Imprégné d'humanisme du siècle des Lumières, Hebel était préservé de ces tentations. Rien de plus éloigné du provincialisme littéraire étroit que le cosmopolitisme affiché des lieux qu'il prend pour décors. Moscou et Amsterdam, Jérusalem et Milan forment l'horizon d'une terre où trouvent naturellement leur place Segringen, Brassenheim, Tuttlingen. C'est de cette manière ingénue et sans façon que procède la culture populaire : elle raconte l'exotique, le monstrueux avec la même sympathie et sur le même ton que ce qui concerne sa propre maisonnée." Walter Benjamin.

06/2022

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Littérature française

Envoyée spéciale

Constance étant oisive, on va lui trouver de quoi s'occuper. Des bords de Seine aux rives de la mer Jaune, en passant par les fins fonds de la Creuse, rien ne devrait l'empêcher d'accomplir sa mission. Seul problème : le personnel chargé de son encadrement n'est pas toujours très bien organisé. Autour de l'enlèvement de Constance, son héroïne, l'écrivain tisse un dispositif romanesque complexe et génial. Voyage entre Paris, Pyongyang et la Creuse. Mélange indistinct de modestie et d'aristocratique désinvolture, Jean Echenoz aime à définir ses romans comme des "machines à fiction", des "mécaniques bricolées". Soit, mais pas si bricolées que ça, disons plutôt des mécanismes de haute précision, divinement conçus, réglés avec une minutie d'horloger suisse et huilés par un humour hautement métaphysique à la Chaplin. La pièce centrale du nouveau dispositif échenozien, de la radieuse "machine à fiction" qui sous-tend Envoyée spéciale, se nomme Constance. Reste que l'intrigue d'Envoyée spéciale est résolument rétive à tout résumé. Ce n'est pas qu'on s'en moque, loin de là, au contraire, des aventures de Constance, qui la mèneront jusqu'à Pyongyang — cela, on peut le révéler sans déflorer le suspense. On est même captivé, littéralement fasciné par le génial dispositif romanesque dont Jean Echenoz tire ici les ficelles. On croirait entendre l'écrivain soudain prendre la parole lorsque au coeur du livre un agent des services secrets (car, oui, la DGSE, ou quelque officine de ce genre, est mêlée à toute cette affaire, et Envoyée spéciale est un roman d'espionnage) se félicite : "Tout est en place et chacun joue sa partie. Ils n'ont aucune idée de ce qu'ils font, mais ils font tout comme je l'avais prévu." Plus sophistiquée, plus maîtrisée que jamais, la "machine à fiction" de Jean Echenoz est une incomparable fabrique de sortilèges...

01/2020

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Revues

Dix-huitième siècle N° 54/2022 : Climat et environnement

A l'heure où les questions du changement climatique et de l'empreinte carbone sont au premier plan de l'actualité, un volume sur les perceptions et interactions environnementales au 18e siècle nous a paru bienvenu. Un dossier pluridisciplinaire, croisant les perspectives des historiens (historiens des sciences, du climat, de l'environnement, et de l'art), des philosophes, et des littéraires s'est imposé. Climat et environnement est l'occasion de resituer l'homme dans son milieu au temps des Lumières, et d'examiner les modalités de son "acclimatement" , sa place certes laïcisée mais non dénuée de fantasmes et de superstitions. Depuis l'histoire du climat fondée par Emmanuel Le Roy Ladurie, le prisme environnemental, éclairant le 18e siècle, a permis à de nombreux champs d'études historiques et littéraires de se transformer. L'accent porté sur les entrelacs entre nature et culture renouvelle l'étude de la littérature, de la peinture de paysage, des transformations agricoles, des catastrophes naturelles, des plantes et des arbres mais aussi l'histoire des jardins, l'histoire politique et celle de la construction des savoirs. GRAND ENTRETIEN Leonardo García Alarcón, la clef de l'émotion. VARIA Dans les Varia, Sophie et ses égarements viennent révéler la philosophie romanesque de Rousseau ; les Belles-Lettres nourrissent Smith ; on débat de l'oisiveté des riches et de celle des pauvres ; mais aussi, âprement, du newtionianisme de Delisle. On pourra également suivre les danseurs italiens en France ; le parcours de Joséphine de Lorraine ; les chemins de pèlerinage gascons. Les Varia vous découvent la clef des Moeurs ; la floraison des genres les plus inattendus dans la querelle des Bouffons ; les effets peut-être invraisemblables de la musique grecque ancienne... Enfin, cette année inaugure une série d'articles de fonds consacrée aux publications scientifiques d'oeuvres complètes. On commence avec Montesquieu, Voltaire, Helvétius, Diderot et l'Encyclopédie, en toute modestie !

06/2022

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Critique littéraire

La clandestinité. Etudes sur la pensée russe

Les régimes autoritaires ou totalitaires, à toutes les époques, frappent d'interdit, et donc condamnent au secret, de multiples aspects de la vie politique, sociale, intellectuelle, religieuse... Au fil de l'histoire, nombreuses sont les manifestations de la culture russe qui ont été contraintes à se cacher. Ce recueil présente certains des phénomènes les plus caractéristiques de cette situation, sans prétendre à l'exhaustivité. Mais on verra aussi que le secret, cultivé comme un véritable mode d'existence, n'est que partiellement une conséquence de l'oppression politique. Mandelstam, bâillonné par la répression stalinienne qui le conduisit à la mort, revendique dès ses débuts en poésie (les années 1910) le non-dire comme constitutif de l'expérience poétique. Lorsque la perestroïka est arrivée, certains poètes comme Viktor Krivouline ont refusé une prétendue liberté d'expression qu'ils soupçonnaient d'apporter un nouveau conformisme, plus insidieux. Le concept de clandestinité, dans toute sa complexité, reste donc à définir. Ce recueil propose quelques pistes et montre la diversité des approches possibles. Ce volume est dédié à la mémoire de Jean-Marc Négrignat, notre collègue et ami, qui a enseigné à l'ENSLSH de Lyon, et dont on trouvera ici un article inédit : "Le samizdat, un gisement de mémoire pour aujourd'hui". Nikita Struve, directeur des éditions Ymca-Press, qui a participé à ce colloque, nous a quittés en mai 2016. Que ce recueil soit donc également l'occasion de rappeler son souvenir.

01/2018

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Programmation

Le Machine Learning avec Python. De la théorie à la pratique

Ce livre sur le Machine Learning avec le langage Python permet aux lecteurs novices ou étudiants de disposer des connaissances théoriques nécessaires pour une compréhension approfondie du Machine Learning et d'appréhender les outils techniques utiles pour mettre en pratique les concepts étudiés. L'auteur y expose des exemples concrets sur les concepts de l'apprentissage automatique. Des lecteurs plus avertis trouveront dans ce livre une occasion d'aller plus loin dans leur compréhension des algorithmes du Machine Learning et les enseignants pourront y voir une ressource adaptée pour dispenser un cours sur le sujet. Pour commencer, l'auteur explique les enjeux de la Data Science ainsi que les notions fondamentales du Machine Learning avant de présenter la démarche théorique d'une expérimentation en Data Science avec des notions de modélisation d'un problème et les métriques de mesure de performances d'un modèle. Le lecteur peut ensuite passer à la pratique avec le langage Python en manipulant les bibliothèques Numpy et Pandas ainsi que l'environnement Jupyter, et aborder ainsi sereinement les chapitres suivants qui lui feront découvrir les notions mathématiques, et la pratique sous-jacente, relatives aux algorithmes du Machine Learning : statistiques pour la Data Science, régression linéaire et polynomiale, régression logistique, arbres de décision et Random Forest, K-means, Support Vector Machine, analyse en composantes principales et réseaux de neurones. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www. editions-eni. fr.

09/2021