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Simon Spruyt

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Policiers

Là-bas, se tient ton orphelin

L'inquiétant Man Mortimer vit sur les rives du lac Eagle dans le Mississippi. C'est un homme de l'ombre, à la fois dealer et mac. Il possède plusieurs maisons dans la région où il loge des prostituées. Il est influent car il semble connaître beaucoup de secrets. Au bord du lac évolue une étrange communauté. Il y a d'abord la belle Melanie, une magnifique veuve septuagénaire qui vit entourée de vieillards atypiques : Ulrich, vieux reclus malade vénérant les animaux, le Dr Harvard, veillant sur sa femme atteinte d'un cancer tandis qu'il aime Melanie en secret, Sidney, vicieux lunatique de la soixantaine qui attend avec impatience la mort de son père pour récupérer le magasin de pêche. Il y a aussi Raymond, l'ancien docteur saxophoniste, et sa femme cubaine, chanteuse enchanteresse. En face, sur le lac, on trouve enfin un orphelinat tenu par Gene et Penny, un couple mystérieux que la mort de leur enfant a failli faire sombrer dans la folie. Que dire de ce texte magnifique sinon qu'il achève de ranger Barry Hannah parmi les grands auteurs gothiques du Sud. En le lisant, on songe bien sûr à Caldwell, mais, par-dessus tout, la longue cadence de sa phrase fait penser à Faulkner et la manière unique avec laquelle il dissimule l'intrigue au cœur de ses personnages évoque irrésistiblement Flannery O'Connor. On ne s'étonnera pas que ces deux immenses écrivains aient toujours été les maîtres d'Hannah.

10/2004

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Histoire et Philosophiesophie

La bioéthique ou le juste milieu. Une quête de sens à l'usage du nihilisme technicien

La justification de ce qu'on appelle, depuis le début des années 1970, la bioéthique, réside dans l'inquiétude diffuse devant l'accélération des progrès techno-scientifiques qui, notamment dans le domaine biomédical, paraissent menacer l'humanité de l'homme. Les pouvoirs accrus nés des avancées du savoir biologique mettent en évidence la fragilité et la vulnérabilité de ce qui est humain, mais tout autant de ce qui relève du vivant en général. D'où le sentiment que la position de limites est d'une extrême urgence. La peur a conduit à la conscience d'une responsabilité nouvelle des hommes vis-à-vis de leur nature comme de la nature, c'est-à-dire de la biodiversité. Dans cet essai, Pierre-André Taguieff montre que la bioéthique illustre la quête contemporaine du consensus par la délibération et le compromis, en tant que mode de résolution des conflits. C'est pourquoi elle se présente idéalement comme un discours du juste milieu, à égale distance des thèses jugées extrémistes, issues soit de l'intransigeantisme religieux, soit du scientisme technophile. Mais peut-on trouver un compromis acceptable entre des positions incompatibles, sinon par des opérations rhétoriques plus ou moins réussies ? La bioéthique ne se confond pas avec l'éthique médicale. Elle doit être repensée comme éthique de la vie ou du vivant, et rejoindre ainsi le souci écologique. Loin de se réduire à une morale humaine, trop humaine, elle est vouée à s'accomplir dans une perception inséparablement éthique et esthétique de la nature.

05/2007

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Histoire de France

La Résistance sans de Gaulle. Politique et gaullisme de guerre

Pour arriver à l'image d'une France unie et réconciliée avec elle-même, que d'obstacles a-t-il fallu braver ! Que de combats franco-français a-t-il fallu affronter ! Que de rivalités ont dû être neutralisées ! Pour rallier les hommes de l'armée des ombres à son symbole et convertir les " féodaux " de la Résistance à une logique d'Etat, le chef de la France libre a dû surmonter des difficultés inouïes. Ceux-ci avaient eu leur propre cheminement et avaient couru les risques les plus extrêmes. Ils entendaient, une fois sortis du monde clandestin, constituer le pôle autour duquel s'organiserait la renaissance politique. Le retour en grâce des partis ne leur en a pas laissé la possibilité. Il faut ajouter que la résistance et la non-accommodation n'ont pas toujours, en France, dans l'Empire ou à l'étranger, emprunté la voie gaulliste et s'y sont parfois même opposées. Bien loin de l'image qu'il a donnée de lui après guerre, le gaullisme n'a pas pu absorber toutes les postures du refus. La Résistance s'est longtemps pensée sans de Gaulle, sinon contre lui. Et le Général a lui-même été conduit, pour restaurer la République, à penser son action sans la Résistance, alors que d'aucuns l'accusaient de préparer l'avènement d'une dictature. L'histoire de la Résistance nous conduit à examiner cette ultime et toujours actuelle question : comment une élite nouvelle peut-elle transformer une révolte morale en un fait politique ?

04/2006

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Critique littéraire

Malraux, mémoire et métamorphose

" Quels livres valent la peine d'être écrits, hormis les Mémoires ? " écrivait Malraux dès 1928. En dépit de ce que laissait présager ce geste de reconnaissance à l'égard d'un genre vieux de plus de cinq siècles - rien de moins que Le Miroir des limbes, composé des Antimémoires, puis de La Corde et les Souris -, la dimension mémoriale a sans doute été, de toute l'oeuvre d'André Malraux, si ce n'est la moins fréquentée, sûrement la moins explorée. L'étude que lui consacre aujourd'hui Jean-Louis Jeannelle ouvre les chemins de cette " odyssée de la mémoire", depuis le simple journal de bord jusqu'à l' " antipacte mémorial". L'auteur montre l'origine, la logique et la chronologie d'une composition très éclatée que le lecteur a, sans cela, du mal à percevoir. C'est là l'originalité profonde d'une démarche qui consiste à mettre en lumière la réflexion théorique sur un genre hérité d'une lignée apparue avec Commynes et à établir entre les Antimémoires de Malraux et les Mémoires de quelques autres - du général de Gaulle à Simone de Beauvoir -, ou encore entre Malraux et un auteur hanté par la mémoire comme Péguy, l'un de ces "dialogues au sommet" dont Malraux lui-même était coutumier. Livre en abyme, livre en rebonds, livre en facettes, livre en éclats: tout ce jeu de mémoire et de contre-mémoire constitue la meilleure des introductions à ce thème omniprésent dans toute l'œuvre d'André Malraux : la métamorphose.

03/2006

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Littérature française

Villa des orangers

Un Bleu Klein parisien. Et puis un jaune américain à la Newman. Une touche de vert à la Chagall vu depuis une fenêtre sur l'île de Bréhat. C'est étrange de retrouver naturellement ces couleurs tout au long d'une vie. Puis d'une autre... Le temps passe, les siècles laissent leurs témoignages et les hommes voyagent. Pour des femmes et des idées, pour l'art et la beauté. Pour Claudia et Maria-Maddalena, la rencontre qui bouleversera leurs vies se fera aussi autour de l'art. Claudia est conservatrice et restauratrice d'art au musée des Offices. Elle travaille sur une toile du peintre anglais préraphaélite, Anthony Frederick Sandys. Maria-Maddalena est une descendante de ce peintre. Dans un camaïeu riche de sentiments, de petites touches de couleurs en aplats magistraux, les deux femmes nouent une amitié hors norme dans la belle Toscane de la Villa des Orangers. De là, de verres de gin en éclats de rire, de larmes en souvenirs, elles voyageront pour des hommes, pour l'art et la beauté. Maria-Maddalena, dans une phase dépressive inconsciente va puiser en Claudia son élan de vie et son aptitude au bonheur. Quant à Claudia, que dire de cette femme, sinon, qu'elle est elle-même une invitation au voyage ? Ce livre parle d'art, d'art de vivre et de bien vivre. Il parle aussi d'amour, de tolérance et de fraternité. C'est un livre hédoniste, un livre qui prend son temps, une sorte d'hymne à la vie...

11/2020

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Critique littéraire

La sémiotique et son autre

Dans le prolongement de La Sémiotique en interface (Kimé, 2018), cet ouvrage se propose de faire dialoguer la sémiotique et d'autres domaines de recherche, avec une volonté accrue de mettre en avant la vie et les pratiques, voire l'empirie, à travers un grand nombre de terrains variés : les artefacts culturels, la lecture littéraire, l'image, le numérique, l'expertise financière, l'espace urbain, la santé, la psyché, etc. Une quarantaine de chercheurs réputés, issus d'une douzaine de pays, nous donnent concrètement à voir à quel point ces interactions sont fécondes, sinon inéluctables : la sémiotique est susceptible de fournir à ses consoeurs une rigueur méthodologique inédite, leur permettant d'affiner leurs concepts, de modéliser autrement leurs objets ou d'y découvrir des clartés insoupçonnées ; en retour, les autres secteurs s'avèrent une chance pour la sémiotique, car ils lui offrent l'opportunité de faire son autocritique, de réviser ses fondamentaux, d'interroger son champ de pertinence. En outre, ce livre montre que, si une synergie disciplinaire est requise pour affronter le monde complexe et mouvant dans lequel nous vivons, le rôle de médiateur pourrait être dévolu à la sémiotique, dans la mesure où elle semble être la mieux armée pour croiser et fédérer les points de vue de différentes disciplines. Somme toute, ce volume convie les chercheurs de tout domaine à se projeter hors de soi et à se doter de la lucidité nécessaire pour relever les grands défis actuels de l'homme et de la société.

05/2019

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Critique littéraire

Une vie de rencontres

Une vie peut être ordonnée par le don fait aux autres découverte, soins, inventions, leçons... Elle peut aussi prendre son sens dans le ou les cadeaux reçus d'autrui : amitié, art, exemples ou même greffe. Ainsi celle de Jean Lacouture, reporter, analyste, biographe, spectateur du monde, qui, d'innombrables rencontres, aura tiré le suc qui a donné plusieurs sens à son parcours d'homme. Du journalisme, découvert à 33 ans dans les rizières d'Indochine et appris ensuite de quelques maîtres, à l'édition où il fut guidé par un éminent chef de file, du portrait de presse l'évocation globale de quelques-uns des personnages de notre temps ou de plusieurs grands écrivains, cette longue carrière fut d'abord celle d'un " honune-reflet ". Du général Leclerc à Chou En-lai, de François Mauriac et Jean Cocteau à Robert Kennedy et de Pierre Mendès France à Simone Signoret, de Germaine Tillion à Alain Cuny, de François Mitterrand à Jeanne Blum et Yehudi Menuhin, notre homme aura fait des dizaines de rencontres, de hasard parfois, de profession souvent, de désir aussi. Il évoque ici ces personnages hors du commun en montrant de quelle manière il a été façonné par eux. S'il est très beau de donner, il n'est pas médiocre de recevoir et, de ce don, faire un autre don. Telle est l'ambition de ce livre. De cette riche galerie de portraits tirés d'une vie mouvementée, Jean Lacouture a su faire une évocation vivante du XXe siècle, de ses fièvres, de ses tragédies et de ses grâces.

05/2005

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Critique littéraire

Verlaine

Son masque de faune, aux yeux obliques, au nez camard et au menton broussailleux, jure étrangement avec les élans lyriques de sa poésie. Toute sa vie sera ainsi contraste. S'il a hérité de son enfance protégée le goût du confort bourgeois (fonctionnaire à l'Hôtel de Ville de Paris, il épousera, jà vingt-six ans, une jeune fille " comme il faut ", Mathilde Mauté de Fleurville), il est aussi familier des tripots et des maisons closes, friand de coucheries vénales et de soûleries à la " verte ". sublime de délicatesse quand une lumière d'en haut le visite, il est capable des pires brutalités sous l'effet de l'alcool. Au vrai, sa nature est si profondément androgyne qu'elle le pousse tantôt à s'enflammer pour sa femme inexpérimentée et acide, tantôt à céder au charme d'une Arthur Rimbaud. Avec lui, il connaît la pauvreté, la crasse, l'ivrognerie, les escapades à l'étranger, la tentative de meurtre, la prison, l'inévitable rupture. Gâchant toutes ses chances avec une obstination manique, il finira ses jours en mendiant, à la fois minable et mystique, ballotté entre deux putains qui le grugent chacune à sa manière, traînant sa jambe malade d'hôpital en garni, abandonné de tous, sinon d'un cercle d'écrivains qui déjà orchestrent sa gloire. Sans rien cacher des faiblesses de son héros, Henri Troyat nous plonge dans le cauchemar de cette existence déchue, dont les souffrances, les errements, les scandales sont autant de prétextes jà des chants d'une intemporelle pureté.

10/1993

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Philosophie

Ce qui fait que la vie vaut la peine d'être vécue. De la pharmacologie

Qu'on l'admette ou qu'on le dénie, chacun sent bien qu'à présent l'avenir de la vie terrestre se trouve mis en jeu dans une urgence inouïe. Et chacun sait que, depuis la séquence historique qui s'est engagée en 2007 et qui paraît avoir déclenché ce qu'on appellerait en physique nucléaire une réaction en chaîne, chaque pas compte et semble se surcharger systémiquement de conséquences très difficilement réversibles - sinon absolument irréversibles. Cette crise est sans précédent d'abord en cela. Si krisis signifie bien et d'abord décision, elle est critique comme jamais : elle révèle que le destin humain - qui est un destin inéluctablement technique et technologique - est pharmacologique au sens où, en grec, le pharmakon est à la fois le remède et le poison. Le pharmakon est à la fois ce qui permet de prendre soin et ce dont il faut prendre soin - au sens où il faut y faire attention: c'est une puissance curative dans la mesure et la démesure où c'est une puissance destructrice. Tel est aussi le feu dans la mythologie grecque. Devenu technologie industrielle, le pharmakon est de nos jours hégémoniquement contrôlé par l'économie, c'est-à-dire par le marketing, et c'est une calamité. Cet état de fait, qui a installé une économie de l'incurie génératrice d'une bêtise systémique, signifie que la question du soin - que l'on appelle aussi le care - est une affaire d'économie politique, et non seulement d'éthique.

10/2010

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Sciences historiques

Les conférences de Morterolles, hiver 1895-1896. A l'écoute d'un monde disparu

"M. Beaumord était un instituteur zélé. Devançant un désir à peine formulé par ses supérieurs, il a, durant l'hiver 1895-1896, donné dans son école de Morterolles, petit village de la Haute-Vienne de 643 âmes, une série de dix conférences destinées aux adultes. M. Beaumord était un instituteur talentueux. A l'évidence, il passionnait son auditoire. Près d'une moitié des hommes et d'un quart des femmes de la commune sont venus l'entendre, sans que leur désir faiblisse au cours de cet hiver. M. Beaumord était un instituteur vaniteux ; sinon, il n'aurait pas éprouvé le besoin de publier, dans Le Nouvelliste de Bellac, les thèmes de ses dix conférences et l'effectif masculin et féminin de chacun de ses auditoires. Cela dit, M. Beaumord n'est pas l'objet de ce livre. Grâce à lui, nous pouvons tenter d'imaginer l'appétit de savoir qui poussait des cohortes obscures à venir l'entendre, dans les nuits froides de l'hiver." Au terme d'un minutieux travail d'archives, dans la lignée du Monde retrouvé de Louis-François Pinagot, Alain Corbin redonne vie à un cycle de conférences oubliées depuis plus d'un siècle. Partant sur les traces de l'orateur et de son auditoire, il reconstitue, pas à pas, ces soirées d'hiver où tout un village prenait le chemin de l'école pour s'instruire. En prêtant sa voix à un instituteur de la IIIe République, l'historien nous fait entendre l'écho d'un monde disparu.

03/2011

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Critique littéraire

Envois & Dédicaces

Envois et Dédicaces constitue une réflexion sur le don du livre, qu'il se manifeste par un ex-dono, un envoi manuscrit ou une dédicace imprimée. Si cette dernière a été étudiée à propos de tel ou tel auteur, il nous manquait encore une réflexion d'ensemble sur celle-ci. Quant à l'envoi, jugé marginal et mondain, il n'a guère été abordé, hormis par les bibliophiles. On en trouvera ici un " bref traité " qui en souligne toute la richesse. Pas plus qu'il n'existe d'éléments insignifiants dans la vie psychique, ainsi que Freud nous l'a appris, il n'existe dans le livre de détail dépourvu de valeur. La modernité s'est intéressée longuement à la signature, beaucoup moins à l'envoi et à la dédicace, parce qu'elle estimait la littérature intransitive. Elle transite cependant et s'adresse à quelqu'un. Et ce qui semble à première vue accessoire joue un rôle non négligeable, sinon capital, dans la constitution du sens d'un livre. Telle est l'hypothèse d'Envois et Dédicaces, et son pari. Sa première partie, " Perspective cavalière " s'interroge, entre autres, sur la position en tiers du lecteur ainsi que sur la place de la dédicace, premiers mots d'un livre qui se révèlent souvent aussi ses derniers mots. La seconde, " Couleurs locales ", examine la façon dont quelques auteurs se sont appropriés ce geste : un musicien, Bach, et cinq écrivains, Voltaire, Hugo, Baudelaire, Montherlant, Goffette, ce dernier nous offrant, en guise de conclusion, un poème inédit adressé " à ceux qui partent ".

06/2010

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Religion

Le désir de conversion

Pourquoi quitter sa religion pour une autre ? Un événement, une rencontre suffisent-ils à expliquer qu’on embrasse une foi qu’on n’a jamais pratiquée ? A travers l’itinéraire de cinq grandes figures du XXe siècle, Catherine Chalier interroge le sens et l’enjeu de la conversion. Comment pourrait-on venir à Dieu par ses propres forces s’il n’avait avec l’homme un lien ineffaçable, fût-il fragile et oublié ? Depuis l’Antiquité grecque et biblique, philosophes et spirituels ont médité cette interrogation pour penser la conversion. Au coeur de l’histoire tragique du XXe siècle, malgré l’impuissance du Dieu biblique à se manifester par des signes secourables, les penseurs étudiés dans ce livre ont continué de veiller sur ce lien. Se convertir, ce fut en effet pour eux résister à la fatalité du mal, à l’absurdité et à la défaite humaine. Que leur itinéraire soit essentiellement philosophique avant de s’ouvrir à la mystique (Henri Bergson), qu’il s’accompagne d’une méditation ininterrompue des livres juifs (Franz Rosenzweig) et chrétiens (Simone Weil, Thomas Merton) ou des deux (Etty Hillesum), ils ou elles discernent ainsi, peu à peu, comment le plus profond, l’âme ou le soi humain, est habité par le plus haut. Venir à Dieu serait donc bien revenir à Lui dont l’appel en chacun reste vivant, même quand il reste longtemps en souffrance. Dans l’optique biblique toutefois, ce revenir ne ressemble pas au retour philosophique de l’âme vers une patrie perdue : il se produit comme un advenir et une promesse.

01/2011

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Pléiades

Théâtre complet

De son premier grand amour, Musset a conclu que la faculté d'aimer lui serait à jamais étrangère ; d'où, peut-être, les caractéristiques de son théâtre : ce dégoût de la débauche, ce vain désir d'un bonheur simple, cette conviction que rien de pur ne sera plus offert à qui s'est une fois livré au plaisir. Sous cet éclairage, qu'est-ce que Lorenzaccio, sinon le drame de l'idéal absent, du scepticisme absolu et du désespoir qui saisit l'homme affronté à la perte d'un paradis ? S'il est réducteur de négliger chez Musset le versant de la fantaisie, qui inspire nombre de ses pièces, on se gardera d'oublier que l'auteur du Chandelier est aussi celui de La Matinée de don Juan, un court fragment dont le héros vieilli mène, par le truchement d'un Leporello sans illusions, la quête sans espoir, comme machinale, de l'idéal féminin. La nouvelle édition du Théâtre complet de Musset contient les quinze pièces rassemblées sous le titre de Comédies et proverbes et ici données à lire dans leur version originale, antérieure aux manipulations imposées par les contraintes de la scène. Elle procure également les ouvres dramatiques non recueillies par leur auteur ou publiées posthumes, ainsi que des fragments et des ébauches où l'on trouve du meilleur Musset. On découvrira en appendice les textes qui sont à la source de Lorenzaccio : le livre XV des Chroniques florentines de Varchi et la pièce de George Sand, Un conspiration en 1537.

03/1990

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Droit

Le droit des religions en France

Les rapports entre l'Etat, les pouvoirs publics et les religions à travers leurs institutions, les Eglises, sont à la fois complexes et indispensables. Ils ont connu en France des périodes d'extrême tension, ils ont évolué vers des formes de collaboration pacifiée. Le droit des religions est le fruit de l'histoire. Il traduit, à un moment donné, un équilibre de pouvoirs qui peut être aujourd'hui qualifié de " concorde sans concordat ". Mais la formule de la séparation des Eglises et de l'Etat qui a été depuis 1905 bien tempérée souffre bien des exceptions. Il n'y a pas, en matière religieuse, unicité du droit sur l'ensemble du territoire national. Et le législateur, l'administration, comme le juge administratif se sont attachés à concilier, dans la pratique, les grands principes de la laïcité, c'est-à-dire la neutralité de l'Etat en matière religieuse, condition de la tolérance et de la paix sociale, avec la liberté religieuse et le libre exercice des cultes. Conscients qu'il n'existe pas de libertés sans que soient réalisées les conditions pratiques de leur exercice, ils ont su accorder une place aux différents cultes et à leurs représentants. Le présent ouvrage fait le point d'une situation complexe et mouvante qui connaît de nombreuses évolutions et des remises en cause, sous l'effet conjugué de l'affirmation de nouvelles religions, comme l'Islam, et de l'ouverture européenne faisant apparaître la laïcité à la française comme une exception, sinon un modèle.

06/1998

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Religion

L'Eglise face aux miracles. De l'Evangile à nos jours

Le miracle reste une réalité spirituelle, théologique et juridique à part entière. À une époque où science et foi font souvent mauvais ménage, le pape Jean-Paul II a à lui seul élevé sur les autels plus de fidèles que tous ses prédécesseurs réunis depuis 1588, année où fut créée la Congrégation des rites, chargée des canonisations. Les chiffres parlent : 31 canonisations de 1588 à 1900, 77 de 1900 au début du pontificat de Jean-Paul II, mais 254 entre 1978 et 1988, soit en dix ans à peine ! Il y a actuellement plus de 2200 causes introduites à la congrégation pour la béatification ou la canonisation des saints. La prolifération des enquêtes et des réflexions, l'avidité des médias pour les miracles révèlent la richesse sinon l'incroyable étendue de la bibliographie sur ce sujet. Cependant, l'angle d'attaque de cet ouvrage - la " problématique " Si l'on préfère - diffère fortement de ce qui s'écrit habituellement. Le livre de Patrick Sbalchiero n'est pas en effet une histoire factuelle des miracles, ni celle de leur théologie, ni celle des affrontements entre croyants et incroyants à leur sujet. Il ne s'agit pas davantage d'une histoire de la religion populaire, consommatrice de merveilleux, ni de celle de la spiritualité chrétienne, ni même de celle de la sainteté catholique, pourtant si connexe à la question du miraculeux. Le propos, ici, s'efforce de comprendre la nature et l'évolution des rapports de l'Église, en tant qu'institution historique, aux miracles depuis les débuts de notre ère.

10/2007

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Critique littéraire

La culture des idées

Gourmont, c'est une vie d'écrivain comme on faisait hier, une vie de sacrifice de la vie. Sans sentiment d'exploit d'ailleurs, la littérature la remplaçant tout naturellement, devenant la vie même. Pas de femmes (sinon une vieille maîtresse), pas d'enfants, pas de voyages: écrire et publier. Principalement dans Le Mercure de France, revue que Gourmont fonda avec quelques amis, reprenant un titre du XVIIIe siècle. Gourmont est un farouche, son tempérament le porte à contredire tout ce qui entraîne vers le groupe, la promiscuité, les mouvements d'idées. Des éruptions d'irritation le rendent parfois tranchant. C'est pour se séparer, après toutes les blessures qu'il en a reçues, d'une humanité sans tact. Ce genre d'écrivain a élevé la littérature française à un emplacement sûr, où les galopins de chaque génération pouvaient dessiner des moustaches au portrait des Illustres avant d'en devenir eux-mêmes. Son influence a été discrète et sûre. Cendrars l'admirait, Apollinaire a parlé de lui avec chaleur. Cocteau raconte qu'il a eu l'idée de sa pièce L'Aigle à deux têtes en lisant une de ses Promenades littéraires. Comme pour beaucoup d'écrivains passés par le symbolisme, c'est dans les pays anglo-saxons que son rayonnement s'est fait le plus sentir. Qui pourrait nier ce qu'Ezra Pound dit des essais de Gourmont: "J'incline à les juger le meilleur portrait possible, c'est-à-dire le meilleur résumé de l'esprit civilisé entre 1885 et 1915" ?. Charles Dantzig

03/2008

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Histoire ancienne

La République romaine. Des années d'or à l'âge de sang, 2e édition

Ce livre offre un vaste panorama de l'histoire de la République romaine, saisie à l'époque de son apogée et envisagée dans son inexorable déclin. Embrassant ainsi une période qui va du milieu du IIe s. av. J.-C. à l'avènement d'Auguste, il ne s'interdit pas de rappeler quels furent les fondements de la République, comment elle naquit des cendres de la monarchie et comment elle se construisit sur le souvenir d'un passé auréolé de grandeur. Les rouages institutionnels, la mainmise aristocratique sur la vie politique ne peuvent en effet recevoir sens que de l'Histoire, telle que Rome l'a, sinon vécue, du moins recomposée. Les étudiants de licence et des classes préparatoires littéraires y trouveront une initiation à l'univers politique, civique et social des Romains à l'époque médio- et tardo-républicaine. Enrichi de nombreux documents, textes ou illustrations, cet ouvrage obéit à une démarche pédagogique, où la lecture est facilitée par la mise en valeur de la problématique et des idées clés. Un lexique de plus de 250 entrées, les biographies des principaux auteurs, une chronologie, un rappel des connaissances essentielles, et une méthode présentant le commentaire de texte et la dissertation avec des exemples rédigés font de cet ouvrage un véritable manuel de référence. Cette nouvelle édition, actualisée, couvre une période historique plus étendue et a été enrichie de nouveaux chapitres (en particulier sur les conquêtes et les guerres civiles de la fin de la République) ainsi que d'un dictionnaire biographique des principaux personnages historiques.

09/2019

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Non classé

Territoires : pilotes de la transition énergétique face à un nouvel ordre mondial

Nous savons tous désormais que les ressources de la nature ne sont pas inépuisables. Nous savons aussi que l'homme est en passe de devenir le pire ennemi de l'homme. "Nous sommes en danger permanent d'auto-destruction collective" écrivait Hans Jonas, auteur du beau livre : Le principe responsabilité. De fait, face à la mise en danger de l'avenir des enfants de demain, une question dans l'urgence se pose aujourd'hui - la précision des horloges est aussi celle des pensées : adhérons-nous au "principe responsabilité" ou au credo "Après moi le déluge. . ". ? Devant un processus inexorable - et bientôt irréversible - de destruction de la nature, la Fondation E5T fait le pari que "tous, quels que soient nos métiers, nos passions, nos idées politiques ou religieuses, nos origines, nos modes de vie, nous avons le pouvoir, la créativité, la sagesse et sans nul doute l'humilité, pour agir et apporter notre pierre à l'édifice" (Myriam Maestroni, Présidente de la Fondation E5T). Face à une mutation sans précédent, l'ambition est à la fois de mieux caractériser et comprendre l'ensemble des enjeux mais également d'ouvrir de nouvelles pistes de réflexion et de contribuer à faire émerger des réponses satisfaisantes pour tous. Il s'agit encore de mobiliser dans un format innovant l'intelligence collective autour de cette nouvelle réalité, en faisant appel aux représentants des différents acteurs et parties prenantes du secteur énergétique, saisis comme nous, avec nous, de ce que la philosophe Simone Weil appelle un "sentiment de tendresse poignante pour une chose belle, précieuse, fragile et périssable".

03/2019

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Sciences de la terre et de la

Astronomies du passé. De Stonehenge aux pyramides mayas

Quelle que soit la civilisation à laquelle il appartient - celte, aborigène, grecque, égyptienne, arabe, chinoise, maya, etc. -, l'être humain cherche dans le ciel des réponses aux questions qu'il se pose sur son origine, son avenir et sa finalité. Ainsi, l'astronomie a commencé à travers les mythes célestes imaginés par les Anciens pour expliquer l'ordre du monde, et la place qu'ils y occupaient. Dans ce livre, l'auteur mène une passionnante enquête à travers le monde sur les astronomies anciennes, de Stonehenge à Gizeh en passant par Pékin et Mexico, en se fondant sur l'étude des monuments et des sources écrites encore accessibles. Les savoirs astronomiques passés étaient loin d'être négligeables, et certainement pas limités aux seuls travaux des Grecs. Les tablettes mésopotamiennes, les annales chinoises et les chroniques médiévales sont en outre d'une singulière utilité pour les astronomes modernes : comment sinon remonter aux variations de la durée du jour au cours des siècles, ou percer la nature de l'explosion qui a frappé tant d'observateurs en 1054 ? Ce livre offre ainsi un voyage magnifiquement illustré à travers les âges, entre astronomie et archéologie. Avec passion, l'auteur raconte les toutes dernières avancées et les découvertes récentes du domaine. Angkor Vat, Pétra, l'Ile de Pâques, les lignes de Nazca, le Machu Picchu ... ces monuments mythiques et leur contenu astronomique n'auront plus de secrets pour vous ! Une première édition de cet ouvrage a été publiée en 2009 sous le titre L'astronomie des anciens (prix Jean Rostand 2009).

01/2018

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Histoire internationale

Libres après les abolitions ? Statuts et identités aux Amériques et en Afrique

Libres après les abolitions ? La question peut surprendre. Les abolitions du XIXe siècle ont été toujours considérées comme une rupture majeure dans l'histoire des esclavages atlantiques. L'émergence contemporaine de revendications mémorielles, souvent impulsées par les descendants des populations autrefois esclavisées, suggère, au contraire, l'existence d'un passé "qui ne passe pas". Au-delà d'une définition juridique, l'esclavage a signifié dominations, violences extrêmes et déconsidérations multiformes. Après les abolitions, des processus ethnoculturels de racialisation comme les structures de travail ont perduré, voire se sont renforcés, et ont été complétés par d'autres facteurs d'exclusion socio-économique. Cet ouvrage tente d'explorer les barrières dressées pour empêcher la totale émancipation des nouveaux libres et de leurs descendants, ainsi que les stratégies complexes d'adaptation que ces derniers ont mises en oeuvre pour obtenir, sinon une assimilation, du moins une intégration économique et possiblement citoyenne, à égalité. La dizaine de contributions réunies s'inscrit dans une perspective comparative et porte à la fois sur les Amériques et l'Afrique, de la fin du XVIIIe au début du XXIe siècle. Elles sont issues d'une réflexion qui a été menée dans le cadre du programme européen EURESCL-FP7 (Slave Trade, Slavery Abolitions and their Legacies in European Histories and Identities) coordonné par le Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC), laboratoire du CNRS. L'ouvrage fait suite à Sortir de l'esclavage. Europe du Sud et Amériques (XIVe-XIXe siècle), précédent volume de cette collection.

12/2018

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Sciences politiques

Le changement social. La cité grecque interpelle les politiques occidentales

A l'heure où en Europe, et plus largement en Occident, les pouvoirs politiques et leurs experts s'acharnent à changer les pays aidés (l'Afrique, le Maghreb, le Proche et le Moyen-Orient) de l'extérieur, mais aussi les sociétés européennes " d'en haut ", une foule de questions restent sans réponse, faute d'avoir été posées : qu'entendons-nous par changement ? S'agit-il d'exiger des sociétés des changements de surface ou des transformations sociales radicales ? Le changement social et sa pratique ont-ils une signification universelle ou sont-ils déterminés par la culture de chaque société ? Quelles en sont les conditions ? Le changement est-il imposable de l'extérieur et " d'en haut " ou, au contraire, la condition sine qua non est-elle son impulsion de l'intérieur et l'engagement actif des acteurs sociaux ? Quels en sont les mécanismes dans les différentes cultures du globe ? Pour répondre à ces questions, nous avons pris comme terrain de notre analyse la cité antique, " la source grecque ", écrivait joliment Simone Weil. L'Antiquité grecque a, en effet, offert à l'humanité la première expérience d'une conception du changement posé comme projet des humains engageant leur action. Cette conception l'Europe moderne l'empruntera quelques siècles plus tard, en la transformant suivant ses propres valeurs. Qu'en est-il aujourd'hui ? [exemple de la cité grecque peut-il interpeler les politiques occidentales, tant extérieures qu'intérieures, dans une conjoncture de bouleversements profonds en Occident et dans les autres pays du monde ?

11/2018

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Littérature française

Nouvelles des aubes tristes et du soleil de novembre

"La période courte de l'Histoire, disons celle qui s'étale sur une génération d'hommes, se prête volontiers à l'analyse des causes et effets. On cherche à peser les conséquences de telle action et à comprendre l'enchaînement des événements, on s'interroge sur l'exhaustivité de ses propres connaissances, on doute d'une perspective trop vite profilée. Un verdict boiteux guette l'honnête chroniqueur, le fait caché l'archiviste obstiné, l'uchronie le meilleur esprit." Les histoires familiales de personnages issus de milieux socio-culturels variés sont au cœur des neuf nouvelles qui composent ce recueil. L'auteur dresse le portrait d'hommes et de femmes touchants, qu'ils soient ouvriers du bâtiment, grands bourgeois, ou encore paysans. Fin connaisseur de l'âme humaine, il décortique les réactions de ses personnages à des moments charnières de leur existence. Ses récits donnent à méditer sur les aléas du destin, invitant le lecteur à réfléchir aux raisons qui motivent certains choix décisifs. Que peuvent avoir en commun une artiste sculpteur rattrapée par la brutalité du monde contemporain, un curé philosophe, un maire traversant une crise existentielle, sinon leur besoin de s'émanciper ? L'art, et en particulier la littérature, occupe une place cruciale dans le parcours spirituel de plusieurs personnages, comme dans la nouvelle décrivant la lente conversion religieuse d'un retraité. Avec un grand sens du rythme et un talent particulier pour les dialogues, Bruno Latapy ne manquera pas d'émouvoir et de divertir son lecteur, pour mieux l'instruire.

11/2016

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Essais

Le feminin

"Comment devient-on femme ? Qu'est-ce que le féminin ? Jacqueline Schaeffer qui questionne depuis des années cette thématique nous livre cette synthèse accessible à tous. " Mon corps est à moi " ! clamait-on en 1968. Hélas non ! Le corps féminin est encore à conquérir. Il est soumis aux forces de la destinée que sont les règles, la grossesse, l'accouchement, la ménopause. " On ne naît pas femme, on le devient ", énonce Simone de Beauvoir. On ne naît pas femme, certes ! Mais bébé de sexe féminin. De fille, on devient femme, souvent mère. Mais le féminin, érotique, libidinal, au sens où il se différencie de la féminité, se conquiert, s'arrache. Plus qu'un " deuxième sexe ", le féminin est un sexe " autre ". Freud l'énonce sans ambages : " Peut-être ce qui fonde cette crainte, c'est le fait que la femme est autre que l'homme ". Une femme peut être perçue comme hostile et castratrice. " Le refus du féminin " pourrait être une mesure de protection. Mais qu'en est-il alors du maternel, puisque la première femme de tous est la mère ? L'ouvrage différencie le féminin du maternel et précise ce qui à la fois les distingue et les fait se rejoindre. L'auteur propose une conception psychanalytique du féminin qu'elle élabore et précise depuis de longues années. Un féminin construit en fonction du masculin, qui se différencie de la personne de la femme et de la féminité, antagoniste mais non clivé du maternel, porteur de risques de souffrance mais aussi des chances d'un destin d'ouverture et d'épanouissement. "

10/2022

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Lycée

Les Caractères, Livres V à X (Bac 2023, 1re générale). suivi du parcours « La comédie sociale »

Les livres V à XI des Caractères au programme de 1re générale, suivi du parcours " La comédie sociale " . Dans une édition spécialement conçue pour faciliter la préparation au nouveau bac de français. L'oeuvre Dans Les Caractères, qu'il passa sa vie à écrire, La Bruyère décrit les moeurs de son siècle. Mêlant maximes, réflexions et portraits, il donne à voir les ridicules de ses contemporains et, à travers eux, les imperfections de la nature humaine. Une somme satirique au style acéré, qu'éclaire le regard du moraliste. Le parcours " La comédie sociale " De Molière à Simone de Beauvoir, 10 textes qui dénoncent les faux-semblants de la vie en société. Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre du nouveau bac : - un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, des clés pour lire et expliquer des extraits emblématiques - dans le dossier qui suit le texte : - des fiches de synthèse sur l'oeuvre et le parcours - des sujets guidés pour l'écrit et l'oral du bac - des fiches de méthode - des prolongements artistiques et culturels sur le thème du parcours Les ressources en ligne - Les extraits étudiés sont associés à une version sonore, enregistrée par un comédien, à laquelle le lycéen peut accéder immédiatement grâce à des mini-liens. - Dans le guide pédagogique, téléchargeable sur www. editions-hatier. fr (Lien -> http : //www. editions-hatier. fr/), l'enseignant trouvera tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac et des lectures d'images.

10/2022

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Actualité politique France

La fièvre des urnes. 2500 ans de passions électorales

Ceux qui croient qu'une élection se définit par des programmes que l'on compare, puis par des bulletins que l'on additionne, se trompent lourdement. La Fièvre des urnes analyse ce grand événement de nos démocraties en questionnant justement son côté rationnel, et en révélant son aspect passionnel. Orgueil, espoir, indignation, colère... : ce sont les passions qui dirigent les candidats et les électeurs, et presque jamais la raison ! Armé d'un savoir immense et jubilatoire, qui va de l'Antiquité à notre époque, Laurent Pernot réfléchit aux différentes manières qu'ont les femmes et les hommes de faire campagne, de convaincre leurs électeurs, et de l'emporter sur leurs adversaires. On trouvera donc dans ces pages une leçon d'Aristote sur l'utilisation du pathos dans un discours politique ; un manuel de campagne rédigé pour Cicéron ; de drôles de scènes d'élections chez Shakespeare, Balzac et Zola ; une analyse du charisme par le sociologue Max Scheler, ou encore le célèbre (publi)reportage de Norman Mailer sur la victoire de John F. Kennedy à la primaire démocrate, ou l'adresse inaugurale de Simone Veil au Parlement européen. L'actualité la plus récente est bien sûr présente à travers les écrits et les déclarations des présidents Sarkozy, Hollande, Macron et Biden. Enfin, les tribulations de Périclès et de Montaigne illustrent les efforts qu'il faut déployer pour se faire réélire en temps d'épidémie. Un essai riche d'anecdotes et d'analyses, qui bouleverse notre façon de participer à une élection et, donc, notre façon de voter.

03/2022

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Mondes fantastiques

La Dame Blanche Tome 2 : L'héritière de Ferrolia

La zizanie s'installe chez les dieux. Certains prennent le parti de Culcuth, d'autres de Libra, déesse de la justice. Exaspérée, la Dame Blanche, mère de tous les dieux, revient parmi eux. Insatisfaite du travail de ses enfants, elle décide de déclencher un déluge afin de noyer le monde. Quelques dieux lui proposeront de les mettre à l'épreuve, ainsi que des humains. S'ils réussissent, Arménis sera sauvé sinon, ce sera la fin. Maracon, dieu de la nature propose de choisir Servia et Keiko pour représenter les humains. La Dame Blanche accepte : les pluies commenceront dans un mois et les humains devront avoir terminé leurs épreuves avant que toute vie ne disparaisse. L'adolescente et son ami ne se doutent pas qu'ils devront surmonter de nombreuses épreuves. Accompagnés de Jeroban, un Juventis, ils partent à la recherche de Darius, marin qui aurait connu Torkil et qui pourrait renseigner Servia sur son passé. Lors de leurs pérégrinations, ils combattront des pirates, rencontreront des morts-vivants, des créatures étranges mi-chat mi-singe et même un sphinx qui leur soumettra des énigmes. Ils parviendront à réussir toutes leurs épreuves, non sans difficulté. Keiko et Servia parviennent à retrouver Darius qui annonce à Servia qu'elle est en fait Miranda, héritière de Ferrolia. La Dame Blanche arrête les pluies et épargne Arménis. Voyant que le coeur de Culcuth est noir comme du charbon et qu'elle ne parviendra pas à le changer, elle le détruit, mais garde une partie de son essence, qu'elle portera en son sein.

03/2021

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Haut Moyen Age (Ve au Xe siècl

Annales du Royaume des Francs (de 741 à 829)

Pendant près d'un siècle, de 741 à 829, des auteurs proches des souverains carolingiens, Pépin III le Bref, Charlemagne et Louis le Pieux, ont écrit et réécrit, pour chaque année, des textes relatant les évènements qu'il leur paraissait important de confier à la mémoire. Ces Annales permettent de suivre comment Pépin, maire du Palais du dernier roi mérovingien, obtint la royauté des Francs en 751/754, comment son fils Charles put être reconnu et couronné empereur d'Occident en 800, fonction et dignité que son fils Louis exerça après sa mort en 814. Il s'agit donc d'une histoire officieuse, sinon officielle, du gouvernement et des efforts d'unification des pays francs, des luttes pour la soumission des peuples lombard, bavarois et saxon, des affrontements avec les Slaves et les Avars à l'est, avec les Scandinaves au nord et avec les Maures au sud, sans négliger les relations avec le pape de Rome, l'empereur de Byzance et le calife de Bagdad. Le tout inscrit dans une perspective d'histoire universelle chrétienne, scandée par le retour annuel des fêtes de Noël et de Pâques. Les éditeurs ont distingué deux versions. D'abord une version brève couvrant les années de règne de Pépin III et de Charlemagne jusqu'en 801. Cette version brève a ensuite été réécrite et continuée en une version longue jusqu'à l'année 829. Ce sont ces deux versions des Annales du royaume des Francs qui sont ici présentées et traduites séparément dans les volumes I et II aux fins de comparaison.

09/2022

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Humour

Breum #5. Ça va bien s'passer. Ça va piquer

BREUM 5, comme les cinq doigts de la main qui finissent en claque. "Bourriner en finesse" , voilà ce qui pourrait faire office de sous-titre au cinquième opus de cette série légendaire. Fort d'une technique en perpétuelle évolution, Marsault signe un album au graphisme chirurgical : chaque trait est efficace, chaque onomatopée inflige le maximum de dégâts, tout fonctionne comme une redoutable machine de guerre avançant inlassablement vers l'horizon sans but aucun, sinon que celui de tout aplatir sur son passage. Banlieusard parisien, Marsault exerce le métier de dessinateur de bandes dessinées depuis ses seize ans (âge auquel il a quitté le lycée avec 2 de moyenne générale et environ 14975 heures de colle). Son caractère sociable et primesautier l'amènera par la suite à s'épanouir dans des métiers aussi passionnants que variés, tels qu'ouvrier découpeur de vache en abattoir, ouvrier défonceur de bitume au marteau-piqueur ou encore ouvrier porteur de trucs lourds d'un point A à un point B. Peu enclin, donc, à intégrer une école de dessin, il a acquis sa technique seul, en lisant et relisant les maîtres définitifs de la BD que sont, entre autres, Uderzo, Morris, Reiser et surtout Gotlib (que cet homme soit béni et adulé jusqu'à la fin des temps). Il est l'auteur de plusieurs bandes dessinées à grand succès (Breum 1, 2, 3 & 4, FDP de la mode 1 & 2, Dernière pute avant la fin du monde, Sans filtre, etc.), il est également auteur dans La Furia.

04/2022

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Critique

Un été avec Colette

Pourquoi Colette ? Un grand écrivain, c'est aussi un écrivain qui crée des mythes, qui renouvelle notre mythologie. " Créer un poncif, c'est le génie ", disait Baudelaire. Colette a créé quatre mythes : Claudine ; Sido, Gigi, et Colette, elle-même, grand écrivain national, monstre sacré. Admirée par Simone de Beauvoir, pionnière de la transgression et de la provocation, elle fait souffler dans ses romans ce vent de liberté qui nous manque tant aujourd'hui. Antoine Compagnon décline toutes les facettes de Colette, des plus connues ou plus secrètes. De Claudine, sa première héroïne, dont son mari, Willy, s'appropria la paternité, signant de son propre nom les textes de son épouse et récoltant le succès et l'argent à sa place. Sido, inspirée par sa propre mère, sans doute sa plus belle invention romanesque. En passant par Gigi, son double littéraire charmante, légère, heureuse en amour et en mariage – à l'opposé de sa créatrice qui fuira " l'homme, souvent méchant " et trouvera refuge auprès des femmes. De sa Bourgogne natale à la présidence de l'académie Goncourt – elle qui n'avait aucun diplôme –, Colette ne fut jamais là où on l'attendait et emmena la littérature là où personne d'autre n'avait osé aller. Plus accessible que Proust, plus moderne que Gide, Claudel ou Valéry, Colette réussit la prouesse d'être à la fois lue dans les écoles et d'avoir conçu une oeuvre toujours aussi sulfureuse. Lire Colette aujourd'hui, c'est embrasser le XXe siècle dans toute son extravagance, grâce à un style qui n'a pas pris une ride.

05/2022

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Cinéma

Eric Rohmer

Que sait-on d'Éric Rohmer, sinon qu'il incarne une manière très française et très raffi née de faire du cinéma ? De lui, on connaît quelques titres : Ma nuit chez Maud, L'Amour, l'après midi, Les Nuits de la pleine lune. On sait aussi combien le cinéaste aimait fi lmer de jeunes et jolies femmes, les "rohmériennes", d'Arielle Dombasle à Rosette, de Pascale Ogier à Marie Rivière. On se souvient encore qu'il lança plusieurs acteurs, qui devaient faire leur chemin sans lui : Jean-Claude Brialy, Fabrice Luchini ou Pascal Greggory. Mais sait-on par exemple que l'ensemble de ses vingt-cinq longs métrages ont attiré en France plus de huit millions de spectateurs, et quelques millions d'autres autour du monde ? Sait-on qu'un autre homme, Maurice Schérer, se cachait derrière le pseudonyme d'Éric Rohmer, tant il aimait s'inventer des doubles et masquer son visage derrière ses films ? Voici la première biographie d'Éric Rohmer : puritain et esthète, catholique pratiquant et amoureux de la beauté sous toutes ses formes, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et homme de télévision, citoyen désengagé, nostalgique de l'Ancien Régime - qui aura fi ni par voter écologiste. Un homme riche de ses contradictions, et de l'extraordinaire diversité de ses curiosités artistiques. Nourri d'archives inédites, ce livre dessine le portrait d'un grand metteur en scène qui fut également écrivain, dessinateur, compositeur, producteur et parfois même acteur ! Un véritable homme-orchestre, pour qui le cinéma fut la somme de tous les arts.

01/2014