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Joseph Fournet

Extraits

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Musique, danse

La Scène lyrique autour de 1900. Avec 2 CD audio

Véritable musée imaginaire du spectacle vivant, cet ouvrage réunit le plus grand ensemble de documents jusqu'ici collectés sur tous les aspects de la scène lyrique autour de 1900, alors même que celle-ci connaissait son apogée. Ce nouveau regard porté sur l'opéra ne néglige aucune des formes de la fabrique du spectacle, qu'il s'agisse des enjeux artistiques, pratiques, économiques et humains d'une production - allant des dessous jusqu'aux cintres en passant par les coulisses et les ateliers de construction des décors. La Scène lyrique aborde également le travail scénique du chanteur : celui-ci est aussi acteur et profère sa partie comme un véritable discours. Or, la permanence des règles de la rhétorique et de la civilité au théâtre est frappante jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale. Se tenir debout, s'asseoir, tomber à terre sont des actions régies par des convenances sociales et dramatiques. En revanche, le chanteur avait l'initiative de son jeu. Une grande part du métier d'artiste lyrique consistait, avec l'aide du costume et du maquillage, à composer un ensemble de gestes et d'expressions physionomiques empruntés à de vieilles traditions toujours vivantes. A partir de la réunion et de l'analyse de plusieurs centaines de gravures et de photographies, les auteurs ont recomposé les infinies combinaisons de gestes expressifs qui caractérisaient l'art du chanteur d'opéra. Sur la scène, de la même manière qu'un peintre compose une toile selon des lignes de force, le régisseur dispose les acteurs afin de former de véritables tableaux vivants. Ces moments d'immobilisation constituent le paroxysme expressif des opéras, autour de 1900, où tous les éléments constitutifs du genre se combinent harmonieusement. La Scène lyrique autour de 1900 contient plus de 550 illustrations (gravures, photographies, reproductions de documents d'archives, etc.) ainsi que deux disques compacts incluant l'enregistrement intégral et inédit du premier tableau du troisième acte des Maîtres chanteurs de Nuremberg, de Richard Wagner (1944), et une anthologie d'airs et de pages symphoniques tirés des Maîtres chanteurs de Nuremberg, de Richard Wagner, par Georges Imbart de La Tour, Paul Franz, Marcel Journet, Georges Thill, Gabriel Pierné, etc. (1908 à 1935).

02/2012

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Policiers

Les gestionnaires de l'apocalypse Tome 3 : Le bien des autres

Pendant qu'au Québec l'Eglise de la Réconciliation Universelle recrute secrètement des personnalités influentes, à Ottawa, un nouveau parti politique, l'Alliance progressiste-libérale et démocratique, veut prendre le pouvoir afin de maintenir l'unité du pays et de garantir la sécurité du territoire. Or, au Québec, la campagne électorale est marquée par une violence ethnique et linguistique sans précédent, ce qui fait craindre le pire à la population et fournit de l'eau au moulin de l'APLD (Alliance Progressiste-Libérale et Démocratique). A la tête de son Unité spéciale d'intervention, l'inspecteur-chef Théberge enquête sur le vandalisme et les attentats qui se multiplient à Montréal et dans le Québec tout entier. Mais comment lutter contre ce qui ressemble à un dérapage généralisé - et amplifié par des médias qui s'en donnent à cœur joie ! - de la société civile et des institutions démocratiques québécoises ? Avec la collaboration réticente de Pascale Devereaux, une journaliste, Théberge tente de découvrir ce qui se cache derrière cette dégradation fulgurante du climat social. Cependant, sa tâche est d'autant plus ardue qu'il ne peut plus compter sur les ressources de l'Institut. Quelques mois après l'élection à la tête du pays de Reginald Sinclair, le chef de l'APLD, les attentats terroristes reprennent au Québec, encore plus violents. Le GANG refait surface, d'autres groupes radicaux surgissent et le jeu des représailles et contre-représailles gagne en intensité. Dans les médias, plusieurs réclament ouvertement la partition de la province alors que d'autres exigent qu'Ottawa promulgue la loi surles mesures d'urgence et envoie l'armée. Dans cette ambiance surchauffée, l'inspecteur-chef Théberge, aidé par les survivants de l'Institut, essaie tant bien que mal de juguler la nouvelle spirale de violence. Mais comment ramener le calme et l'ordre lorsque c'est la province tout entière qui s'embrase et qu'il devient de plus en plus évident que cette mise à feu a été programmée de longue date ? C'est dans les rues de Montréal mais aussi de Paris, New York et Londres - de même qu'au château de Xaviera Heldreth, en Bavière - que se joueront les derniers actes de ce drame.

02/2012

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Histoire de France

La société dans le comté de Vendôme. De l'an mil au XIVe siècle

Le Vendômois passe traditionnellement pour avoir été un haut lieu de la civilisation féodale, parce qu'il fournit vers 1040 la première attestation de l'hommage lige (c'est-à-dire prioritaire) et abonde en indications précoces sur la taxation et la justice seigneuriales au XIe siècle. S'agit-il de faits nouveaux résultant d'une brusque et radicale mutation intervenue autour de l'an mil, ou seulement du reflet de l'apparition de sources écrites plus nombreuses et plus précises — auquel cas il faudrait parler de révélation plutôt que de révolution féodale ? Méthodiquement exploitées, ces sources éclairent, entre 1040 et 1150, des phénomènes sociaux aussi importants que le "jugement de dieu", la réduction volontaire en servage, la remise de cadeaux tenant lieu de monnaie, la dotation des filles par leurs père ou frère, etc. Si les textes qui se rapportent à la période suivante se font plus secs et moins savoureux, on peut dresser en 1311 et 1354-1355 un tableau de la géographie féodale du comté de Vendôme, et mettre en évidence l'émergence dès le XIVe siècle de quelques parvenus, légistes et bourgeois (ce qui est plutôt inattendu dans la France de l'ouest). Il va de soi que l'histoire régionale sort renouvelée de cette étude exhaustive qui multiplie les informations inédites sur la vie des villages, le paysage rural, la démographie et la croissance économique, et qui pour la première fois reconstitue de nombreuses généalogies seigneuriales (parmi lesquelles celle de la famille de Ronsard). Il faut insister également sur la contribution majeure versée par le présent ouvrage aux débats et aux recherches en cours sur l'an mil, sur la chevalerie, sur la justice, sur le servage et la seigneurie... et plus largement sur les ressorts culturels d'une société qui conserve pour nous une certaine étrangeté. Elève de Georges Duby (avec lequel il a collaboré à l'Histoire de la vie privée) et de Pierre Toubert (qui a dirige la thèse d'état dont ce livre est issu), professeur d'histoire médiévale à l'université de Paris XII, Dominique Barthélemy est également l'auteur de l'Ordre seigneurial (xi'-xm siècle) (1990) et Les Deux Ages de la seigneurie banale (Coucy xr-xme siècle) (1984).

02/1994

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Enseignement primaire

Français CE2 Mot de passe. Guide pédagogique, Edition 2016, avec 1 CD audio

Un guide pratique et structuré. Ce guide propose aux enseignants des pistes d'exploitation et de mise en oeuvre concrète du manuel de l'élève pour animer la classe. Dans le "Préambule", un tableau synthétique présente une progression annuelle par période. Comme le manuel, le guide est structuré en cinq parties qui correspondent aux genres littéraires étudiés. Chacune d'elles commence par une page de conseils pour exploiter les doubles pages de présentation des genres littéraires. A l'intérieur de chaque partie, les deux ou trois thèmes interdisciplinaires sont structurés de la façon suivante : Une page "Débat" explique comment mener la discussion avec les élèves autour de la question posée et propose des pistes de réflexion. Des pages "Lecture" donne des pistes d'exploitation des textes de lecture. Une page "Lire et comprendre" et "Dire" expose comment mettre en oeuvre les stratégies de lecture et les compétences orales. Trois pages fournissent des explications sur la mise en oeuvre des leçons ("Lexique", "Orthographe", "Grammaire", "Le verbe"). A la fin de chaque thème, une fiche à photocopier propose des exercices supplémentaires sur les points de langue étudiés. Pour clore chaque partie : Une page indique comment mener à bien les productions d'écrits de la double page "Projet d'écriture". Une double fiche à photocopier propose une production d'écrits supplémentaire. Une page donne les objectifs des exercices d'"Evaluation" du manuel et fournit les solutions aux activités proposées dans la page "Jeux de mots". Une double fiche à photocopier propose des exercices d'"Evaluation" sur tous les points de langue étudiés dans la partie. Des rubriques pour aller plus loin proposent : Des bibliographies de "Textes en réseau". Des "Prolongements" pour chaque type de page du manuel. Un CD audio pour la classe. Le CD audio classe (collé à l'intérieur de la couverture) contient l'enregistrement des textes de lecture des parties conte, documentaire, poésie, roman, théâtre (soit 13 textes au total). Il permet de confronter les élèves à différentes façons de lire et de dire un texte. Il suit le sommaire du manuel et propose des activités de compréhension, d'entraînement et d'expression orale et écrite.

10/2016

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Droit

La priorité en droit privé

Par son seul titre, La priorité en droit privé, la thèse de M. Sébastien Fucini suffirait déjà à susciter la curiosité et l'intérêt. Alors que le droit et les juristes recourent aujourd'hui fréquemment au substantif " priorité ", à l'adjectif " prioritaire " et à l'adverbe " prioritairement ", comme au néologisme pour les uns / barbarisme pour les autres de " prioriser " ou " priorisation ", aucune étude d'ensemble, non sans paradoxe, ne s'était emparée du sujet. [...] Le réel apport doctrinal de M. Fucini réside dans sa démonstration de l'existence et de la cohérence du concept de priorité. Celle-ci constitue une technique d'édiction d'un ordre spécifique, distincte des autres mécanismes de traitement de la pluralité. Face à une pluralité de prétentions de même nature portant sur un même objet compatibles entre elles, la priorité est le mécanisme de coordination qui, loin d'exclure le concours entre elles, permet la mise en oeuvre prioritaire de l'une de ces prétentions avant celle des autres qui n'est que temporairement bloquée. Le maintien du concours entre les prétentions permet ainsi à l'auteur d'opposer priorité à primauté ou exclusivité, quand le critère de traitement du concours le conduit à la différencier de la substitution, du préalable ou de la subsidiarité. [...] Que la priorité confère ou pas un droit à son bénéficiaire, qu'il s'agisse de droit substantiel ou processuel, la thèse parcourt de façon transversale l'ensemble du droit privé : droit des contrats (pacte de préférence et droits de préemption), droit des sûretés réelles (droits de préférence), droits des sociétés (actions de préférence) mais aussi droit de la famille (ordre d'examen des demandes en divorce, choix de confier l'enfant à un tiers, attribution préférentielle), droit du travail (priorité de réembauchage, discriminations positives), procédure (question prioritaire de constitutionnalité)... Par la définition donnée, largement éprouvée en droit privé positif, la thèse fournit dès lors les clefs permettant de reconnaître une priorité dans telle ou telle hypothèse qui n'aurait pas été explorée (l'exhaustivité n'étant pas l'objectif) et, plus encore, de choisir d'y recourir que ce soit dans le cadre contractuel ou, de façon plus prospective, législatif. [...]

04/2019

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Critique littéraire

Andreï Makine, perspectives russes

Ce deuxième livre, issu des Rencontres de la Cerisaie, consacré à Andreï Makine, se penche sur les sources d'inspiration russe du romancier - ce "soil and soul" qui a tant fasciné la critique anglo-saxonne - et propose un contrepoint au premier regard plutôt tourné vers l'Ouest. Il fournit une autre "clé" pour comprendre "la musique d'une vie" qui parcourt toute l'oeuvre et donne une autre version de l'Histoire que celle qui apparaît à première vue. Musique qui prend des résonances multiples pour défier l'imagination et l'esprit critique du lecteur, à l'écoute de la note unique. Chants folkloriques, compositions classiques, liturgiques, qui se doublent d'images et d'icônes ancrées dans la mémoire ancestrale russe... A ces résonances s'en ajoutent d'autres, de nature littéraire. Makine se montre ici le digne fils de Lermontov, de Tolstoï, de Bounine, de Bakhtine, celui qui, au-delà de l'expérience soviétique, se rattache à un idéal d'héroïsme et de progrès se poursuivant a travers une recherche linguistique et poétique et qui s'ouvre sur l'étrange, l'étranger, l'autre, l'illimité... C'est le poète - paysagiste - chantre de l'âme et de l'amour qui domine dans ces pages, celui qui, à l'instar des modèles, ne se lasse pas de sonder la musique des mots, cette musique qui émeut le lecteur et qui fait entrevoir le chemin de l'Etre. Les Rencontres de la Cerisaie (Perche) se consacrent à la découverte d'écrivains européens d'aujourd'hui fortement marqués par les ébranlements culturels et linguistiques du vingtième siècle. Elles favorisent une réflexion sur la recherche identitaire et sur les valeurs culturelles propres à fonder le monde de demain. A cette fin, elles réunissent des chercheurs de l'Est et de l'Ouest de l'Europe pour des journées d'échanges et de découverte. Leur premier livre sur Andreï Makine - La Rencontre de l'Est et de l'Ouest - a été publié par L'Harmattan en 2004. Un troisième ouvrage est en projet ; il permettra de situer Makine par rapport à la grande tradition littéraire russe.

11/2005

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Finances publiques

Revue française de finances publiques N° 153, février 2021

Sommaire - RFFP N°153 - Février 2021 - Editorial : Autonomie fiscale locale : la longue marche vers un retour aux origines, par Michel Bouvier Contrôle fiscal des entreprises : Quelles évolutions ? Quels nouveaux enjeux ? Avant-propos, de Jérôme Fournel Nouvelles formes, nouvelles modalités Contrôle fiscal : nouveaux enjeux, par Philippe Thiria Le datamining et le ciblage des opérations de contrôle fiscal à la DGFiP, par Stéphane Créange Contrôle fiscal à distance : évolution ou révolution, par Jean Sayag Quelle gouvernance du contrôle fiscal ? Quelle évaluation et quel suivi par le Parlement ? par Laurent Saint-Martin La mesure de la fraude aux prélèvements obligatoires : un enjeu démocratique sous-estimé, par Christophe Strassel Quel devenir du principe de confiance légitime ? par Virginie Restino Quelle gouvernance du contrôle fiscal dans un contexte international globalisé ? par Bernard Castagnède Quelle appropriation par les acteurs ? La nouvelle relation de confiance dans le contrôle fiscal des entreprises : vers plus de sérénité ? par Patricia Sellière et Frédéric Iannucci Réinventer le contrôle fiscal des entreprises dans la nouvelle relation de confiance ? Point de vue d'un directeur fiscal, par Bernard Bacci La formation à la DGFiP : faire rimer quantité et qualité, par Antoine Magnant Les nouveaux acteurs du contrôle fiscal, par Jean-Raphaël Pellas - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE BUDGETAIRE La comptabilité publique : achever ou parachever la LOLF ? Première partie : L'alignement progressif de la comptabilité des princes sur celle des marchands, par Bernard Adans Les limites de la comptabilité générale appliquée aux comptes publics, par Jean-Paul Milot Fiscalité verte et "budget vert" : Critiques écologiques et perspectives financières, par Robin Degron Que reste-t-il de la gestion de fait ? par Emilien Quinart - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE LOCALE La certification des comptes locaux. Approche comparée. Rapport de FONDAFIP, étude coordonnée par Marie-Christine Baranger Les budgets participatifs locaux : un outil de participation citoyenne en développement mais aussi en trompe-l'oeil ? par Eric Portal Réflexions sur le cadre juridique du budget participatif, par Emilien Goguel-Mazet - CHRONIQUE DE GOUVERNANCE FINANCIERE PUBLIQUE COMPAREE Constitution et lois de finances dans l'espace UEMOA. Quelques variations dans la régulation d'un domaine spécifique, par Moussa Zaki - CHRONIQUE BIBLIOGRAPHIQUE I. - Compte rendu d'ouvrage, par Noureddine Bensouda II. - Vient de paraître

03/2021

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Littérature française

Les angoysses douloureuses qui procedent d'amours

Helisenne de Crenne est le pseudonyme partiel de Marguerite Briet, épouse de Philippe Fournel, seigneur de Crenne. Née à Abbeville en Picardie, elle vécut notamment à Paris où elle publia ce roman des Angoysses douloureuses qui procedent d'amours (1538), les Epistres familieres et invectives (1539), le Songe (1540) et une traduction en prose des quatre premiers livres de l'Enéide de Virgile (1541). Le roman des Angoysses douloureuses analyse les angoisses amoureuses avec leur cortège de symptômes et se compose de trois récits. Le premier est celui de l'héroïne prénommée Helisenne. Il commence à sa naissance et s'achève lorsque son mari, jaloux à juste titre, l'enferme dans une tour et qu'elle décide alors d'écrire. Le second récit, celui de Guenelic, raconte comment, en compagnie de son ami Quezinstra, il retrouve et délivre Helisenne après de multiples voyages au loin. Enfin, Quezinstra, dans un dernier récit, relate la mort des deux amants et la découverte du petit paquet de soie blanche dans lequel est enfermé le livre que nous lisons. Ce livre dit ainsi comment un livre advient. Il témoigne aussi de l'émergence du roman français à la Renaissance. On ne saurait le cantonner dans les genres du roman sentimental, du roman féminin, du roman d'aventures, de l'autobiographie édifiante, des dialogues sur l'amour, de l'adaptation d'un matériau italien traduit (en l'occurrence la Flammette de Boccace et le Pérégrin de J Caviceo). Sans doute relève-t-il de tout cela, mais aussi de la recherche d'une langue singulière ici au service d'un "piteux et larmoyant style" et d'une pensée de l'amour. Nous sommes en 1538, dans cet intervalle qui sépare les premières chroniques rabelaisiennes (Pantagruel, 1532 et Garhantua 1534) des dernières (Tiers Livre, 1546 et Quart Livre, 1548), avant les succès d'Amadis de Gaule (1540), de l'Heptaméron de la Reine de Navarre et des histoires tragiques. Les Angoysses douloureuses ont connu le succès. Elles furent constamment rééditées jusqu'en 1560, et après 1543, avec ce qui constitue en quelque sorte leur suite, les Epistres familieres et invectives, éditées par Jerry C Nash dans cette même collection.

01/1997

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Gestion de patrimoine

Avant d’aller dormir sous les étoiles. Le guide pratique des dernières volontés indispensables pour préparer sa mort

Il y a une vie après la mort. Etes-vous prêts ? Nous le savons tous, même si presque aucun d'entre nous n'agit en conséquence... nous allons tous mourir. Quand, où, pourquoi ? Mystère... Seconde vérité : il y a une vie après la mort. Ca aussi, c'est sûr. A ceci près que la seule vie après la mort dont nous soyons assurés, c'est celle des autres. Aussi surprenant que cela paraisse, aucun livre n'avait jusqu'ici enquêté sur ce que les vivants peuvent ou doivent faire s'ils souhaitent anticiper leur existence posthume. Consignes funéraires, directives mémorielles, protection des ascendants et des descendants, préservation d'un patrimoine, la liste des affaires à régler est immense, allant du plus métaphysique au plus concret, de la religion à la comptabilité, du droit des successions aux problématiques notariales, etc. Pouvons-nous réellement anticiper ? Quels interlocuteurs sont susceptibles de nous aider ? Quelles erreurs devrions-nous éviter ? A quel âge ou dans quelles circonstances faut-il envisager de se mettre à préparer notre vie posthume ? Ecrite dans un style éminemment vivant, l'enquête mortelle ici présentée s'enrichit de nombreux témoignages apportés par des professionnels variés. Elle contribue à lever le voile sur LE grand tabou de notre époque ; elle fournit des outils concrets à ses lecteurs ; et elle aide à réfléchir à ce que nous nous refusons souvent à envisager... tant qu'il est temps ! Bertrand Ferrier a été repéré par le grand écrivain et éditeur Jean-Marie Laclavetine à l'occasion du Prix du jeune écrivain dont il a été lauréat en 1997. Depuis, il a écrit ou coécrit avec de nombreux auteurs une trentaine de livres en vingt-trois ans, dont Happy End (Le Rouergue), les Mémoires d'une femme de ménage (Grasset, 15 000 ex. vendus) et L'Homme qui jouait de l'orgue (Max Milo). Il a été bénévole puis formateur pour l'antenne de l'Association pour le développement des Soins Palliatifs (ASP) intervenant auprès du service de médecine interne de l'hôpital Bichat, à Paris. Il est docteur ès Lettres en Sorbonne, titulaire d'un DESS d'édition de Paris-XIII, titulaire des orgues de Saint-André de l'Europe à Paris et, va savoir pourquoi, chanteur.

08/2023

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Géopolitique

Le monde en 2040 vu par la CIA

Tous les 4 ans, à chaque élection présidentielle américaine, le National Intelligence Council (NIC), le cerveau prospectif de la CIA, fournit un rapport au nouvel élu de la Maison Blanche sur le monde des 20 prochaines années. Un monde contesté, telle est ligne principale de ce rapport. La pandémie de Covid 19 a ébranlé la confiance entre gouvernants et gouvernés. Les gens descendront de plus en plus dans les rues. Ce ne sont pas seulement les pouvoirs forts ou dégradés qui seront remis en cause mais aussi les démocraties. L'une des tendances les plus certaines au cours des 20 prochaines années sera un changement démographique majeur : la croissance de la population mondiale ralentira et le monde vieillira. La pression migratoire, accentuée par le stress hydrique et le manque d'eau, mettra économies et sociétés à rude épreuve. En 2050 : la moitié des urbains vivra dans les pays pauvres. La fracture numérique risque de fragmenter les populations et les pays. La finance, la santé, le logement seront de plus en plus connectés. L'intelligence artificielle (IA) jouera donc un rôle majeur et les pays qui exploiteront les gains de productivité liés à L'IA verront s'élargir leurs possibilités économiques. Les acteurs non étatiques (superstars de la technologie, ONG, groupes religieux) seront en mesure de concurrencer voire de contourner les Etats. Sur le plan international, le pouvoir s'élargira à de nouveaux pays mais les USA et la Chine exerceront la plus grande dynamique en imposant des choix tranchés aux autres acteurs. La dégradation climatique provoquera une activité renforcée des grands ouragans et une augmentation de 2, 50 °c pour le jour le plus chaud de l'année. Tout n'est pas pessimiste selon ce rapport. Dans les scénarios d'avenir (il y en au moins 5 majeurs) dressés par le NIC : une coalition mondiale menée par l'Europe et la Chine mettra en oeuvre des changement majeurs contre la lutte climatique et une renaissance démocratique est possible. Le monde en 2040 selon la CIA est préfacé par Piotr Smolar, spécialiste des relations internationales, grand reporter au Monde.

04/2021

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Judaïsme

L'épître du patriarche Hénoch. un écrit pseudépigraphique de l'Ancien Testament

Le Livre hébreu d'Hénoch, appelé aussi Livre des Palais ou III Hénoch est un monument de la mystique angélologique juive ancienne. Difficile à dater historiquement (vers le Ve siècle, en Babylonie), il intègre l'antique tradition apocalyptique relative à la figure d'Hénoch, en lui donnant une nouvelle dimension compatible avec la tradition rabbinique. On sait que le personnage biblique d'Hénoch a suscité une immense littérature qui débute dès le Iie siècle avant notre ère et qui attribue à cette figure un destin hors pair. Les livres d'Hénoch conservés en éthiopien et en slave ont déjà fait l'objet de traductions françaises, ce qui n'était pas le cas de la version que nous proposons. Cette mystique hénochienne de type apocalyptique place à la tête des puissances célestes l'archange Métraton, qui n'est autre que le patriarche antédiluvien transfiguré. Prince de la Face, serviteur du Trône divin, il est aussi le guide de l'homme qui s'achemine dans les Temples célestes pour scruter le Char divin. Le Livre des Palais se présente comme le récit que l'ange Métraton fait à Rabbi Ismaël des merveilles du ciel et de ses populations angéliques ainsi que de sa propre métamorphose. Véritable carrefour des traditions bibliques, apocalyptiques, midrachiques, ésotériques, ce livre a joué un rôle de première importance pour la formation de la cabale au moyen âge et de la mystique des piétistes juifs franco-rhénans dont il fournit un certain nombre de clés indispensables. Le Livre d'Hénoch est une oeuvre éminemment composite à tous les points de vue, un recueil de livres plutôt qu'un livre. Il n'est donc pas l'écho d'un enseignement ; il reflète, au contraire, tour à tour les opinions et les croyances assez variées des sectes ou des écoles qui se partageaient le milieu juif orthodoxe au IIe et au Ier siècle avant notre ère. C'est ce qui en fait une composition disparate, où des doctrines très élevées et des beautés de premier ordre côtoient un certain matérialisme et des traits du plus mauvais goût ; aussi c'est ce qui en fait aussi une mine précieuse de renseignements pour l'histoire de la pensée judéo-chrétienne.

10/2022

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Sartre

Métamorphoses de Descartes. Le secret de Sartre

Descartes ou la philosophie française : le caractère fondateur qui a été reconnu de droit à Descartes au regard de toute la philosophie moderne a masqué l'importance toute particulière que les penseurs français lui ont toujours accordée, de fait, dans leur propre édification intellectuelle. Descartes fournit en France moins les idées que la trame qui a servi à les ordonner - ce qui n'est le cas d'aucun philosophe ailleurs. Sartre, toute sa vie durant, fut tenu par le projet de construire une morale. Par la suite, il ne s'est jamais lassé de conclure : "Et j'ai toujours échoué". Conscient de cet échec où son projet de métaphysique l'a mené, il reconduit les motifs qu'il avait de l'écrire à son enfance : "Ma seule affaire était de me sauver". Il avait cru être au monde ; il a vécu dans l'imaginaire. Il avait bâti tout une oeuvre afin de s'y mettre tout entier. Or ce Moi immortalisé, celui auquel il aspirait, c'était secrètement Descartes, médiateur caché dans la pénombre mais qui lui avait tracé un chemin pour le rejoindre. Sartre ne l'a pas dit. Néanmoins il savait qu'il était en train de récrire les Méditations métaphysiques de Descartes. C'était son secret et le propre du secret est d'appartenir à ce qui relève en chacun non pas de l'inconscient mais de ce "fonds sombre qui refuse d'être dit" - le vécu. Un tel secret, encore enveloppé et obscur à lui-même, explique également que Sartre ait pu se dire à la fois existentialiste et cartésien. D'un côté, l'existentialisme est le nom que l'adversaire avait donné à la doctrine. Il est la manière objective dont sa pensée s'est extériorisée dans l'histoire, il est la doctrine vue du dehors. De l'autre côté, le cartésianisme est la même doctrine mais telle qu'elle est comprise du dedans par Sartre. Il est la manière subjective dont Sartre a intériorisé sa doctrine dans l'histoire de la philosophie. Deux courants de pensée dont l'un, tout en surface, a recouvert malencontreusement l'autre qui était pourtant le seul qui fût profond.

04/2022

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Droit du travail et de l'emplo

Liaisons sociales Les Thématiques N° 87, mars 2021 : L'évaluation des salariés. L'entretien professionnel

L'évaluation des salariés Il n'existe aucune obligation légale de procéder à l'évaluation des salariés. Pour autant, elle semble incontournable à de nombreux égards. Outil de management, l'évaluation fournit à l'employeur des éléments précis et objectifs à l'appui des décisions qu'il est amené à prendre en matière de rémunération et de déroulement de carrière. Elle semble également nécessaire quant au respect de l'obligation d'adapter les salariés à leur poste de travail et de maintenir leur capacité à occuper un emploi. Par ailleurs, ses résultats peuvent être présentés parmi d'autres éléments en vue de justifier un licenciement pour insuffisance professionnelle. A l'inverse, les évaluations peuvent donner au salarié le moyen de faire reconnaître la qualité de son travail et d'affaiblir l'argumentation de l'employeur. Enfin, en l'absence d'accord collectif définissant les critères d'ordre des licenciements économiques, le Code du travail prévoit que les qualités professionnelles appréciées par catégorie peuvent être retenues à ce titre. L'évaluation se présente sous des formes variées (entretien annuel, autoévaluation, fixation d'objectifs, benchmark, ranking...), et est soumise au respect de nombreuses conditions. Quel dispositif choisir et quels critères fixer ? Comment le mettre en place ? Et quels sont les risques juridiques encourus ? Point spécial : L'entretien professionnel A ne pas confondre avec l'entretien d'évaluation, l'entretien professionnel est une obligation légale pour l'employeur. Il concerne tous les salariés quel que soit leur contrat de travail, leur entreprise ou leur secteur d'activité. Ainsi, tous les deux ans, au cours de cet entretien consacré aux perspectives d'évolution professionnelle de l'intéressé, notamment en termes de qualifications et d'emploi, l'employeur l'informe sur la validation des acquis de l'expérience, sur son compte personnel de formation et sur le conseil en évolution professionnelle. En outre, tous les six ans l'entretien fait un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. A défaut, l'employeur encourt des sanctions. En raison de la crise sanitaire, des mesures exceptionnelles et temporaires adaptent le dispositif.

04/2021

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Techniques photo

Compétence Photo N° 81 : Maîtrisez la lumière artificielle

Le Numéro 81 de Compétence Photo consacre deux grands dossiers pratiques à la maîtrise de la lumière artificielle. Le premier dossier de 20 pages vous accompagne dans la réalisation de portraits vraiment singuliers, où chaque cas concret est minutieusement détaillé. En tout, pas moins de trente-cinq situations sont décryptées par un professionnel reconnu du portrait en studio. Le second dossier (22 pages) se consacre plus volontiers à la gestion de la lumière douce. Une fois les principes élémentaires présentés, celui-ci vous fournit toutes les techniques et astuces pour adoucir la source principale, maîtriser la gestion des ombres et contrôler la lumière d'arrière-plan. Côté pratique logicielle, ce numéro aborde un sujet capital pour les photographes : le catalogage de leurs images (30 pages). Grandement facilité par les meilleurs logiciels du marché, le catalogage est assurément l'assurance-vie de votre mémoire des scènes photographiées. Ce dossier vous livre tout ce que vous devez savoir pour entamer cette tâche. Et pour ce faire, nous avons sélectionné les applications les plus efficaces : Lightroom Classic, Darktable, XnViewMP, ACDSee Photo Studio et digiKam. Second sujet proposé dans ce numéro : le fameux et tout nouveau Luminar AI de Skylum (16 pages). Un outil terriblement performant, à tel point que nous n'avons pas hésité à parler de " ; retouche magique" . Côté matériel, pleins feux sur les bagues-allonges (12 pages). Offrant un large champ d'applications, celles-ci servent tout aussi bien à la macrophotographie ou proxyphotographie d'insectes, de faune minuscule, de flore, mais également d'éléments de la nature ou du quotidien aux détails insoupçonnés, en extérieur comme en intérieur. Les bagues-allonges sont enfin de précieux alliés pour développer votre créativité. Dans ce dossier sont abordés leur fonctionnement, la technique et les lois du grossissement, ses limites, ses contraintes, et bien entendu la manière d'en tirer le meilleur parti. Viendront ensuite les cas concrets pour lesquels nous vous fournirons les méthodes à suivre ainsi que des conseils techniques et pratiques afin que vous puissiez évoluer librement au gré de vos envies et de votre inspiration. Egalement dans ce numéro, un article sur les contrats pour les auteurs et les artisans photographes. Tout ce que vous devez absolument savoir présenté en dix points-clés.

05/2021

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Critique littéraire

Editeurs et éditions pendant la guerre d'Algérie (1954-1962)

Entre l'histoire des éditions de Minuit d'Anne Simonin et l'histoire de l'édition française sous l'Occupation de Pascal Fouché, cette histoire globale de l'édition pendant la guerre d'Algérie vient combler un vide laissé par une communauté scientifique jusqu'alors soucieuse d'étudier l'action des seuls opposants (médiatiquement visibles) à la torture. A partir d'un corpus de près de 1 000 livres et brochures publiés pendant la guerre d'Algérie - guerre de l'écrit comme l'avait été l'affaire Dreyfus - ce travail issu d'une thèse de doctorat rend compte du traitement éditorial riche et complexe d'un des derniers traumatismes de l'histoire nationale. En prenant en compte les diverses formes (brochure, monographie, tract) et les différents acteurs (administrations, armée, militants, professionnels de l'édition) producteurs d'imprimés, il offre une contribution actualisée à l'histoire de l'édition politique, généraliste, universitaire ou scolaire. Découpé selon un plan qui reflète le rythme de la production, le développement de l'ouvrage rend compte des reconfigurations opérées, au cours de chaque période, au sein du champ éditorial. Des mobilisations intellectuelles de l'automne 1955 et de la publication de L'Algérie hors la loi des époux Jeanson aux dénonciations de la torture du printemps 1957, dans lesquelles les comités de citoyens jouèrent un rôle important, une première radicalisation s'observe. La relative réussite des anticolonialistes à invalider le discours d'Etat sur les "opérations de maintien de l'ordre" incite les éditeurs dominant le champ littéraire à traiter de l'histoire immédiate. Sur fond d'émergence politique et culturelle du Tiers-monde, le rythme de production s'accélère. Les positions se radicalisent à nouveau. La crise de régime de mai-juin 1958 fournit une occasion de traiter de la guerre, sans nécessairement faire preuve d'ouverture politique. Une édition nationaliste s'efforce de contrer les anticolonialistes, tandis que l'édition littéraire réactive les idéaux-types de l'orientalisme. Au début des années 1960, les Prétoriens de Jean Lartéguy peinent à couvrir le vacarme des Damnés de la terre de Frantz Fanon.

09/2012

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Histoire ancienne

BLACK ATHENA. Les racines afro-asiatiques de la civilisation classique, Volume 2, Les sources écrites et archéologiques

Le premier volume de Black Athena : " L'invention de la Grèce antique, 1785-1985 ", avait suscité en France, comme auparavant dans le monde anglo-saxon, des réactions passionnées. Sa reconstitution historique et sociologique des transformations de l'idée qu'on s'est faite des origines de la civilisation grecque, et de la façon dont elle a évolué en fonction de l'image que l'Europe se faisait de sa place et de son rôle dans le monde, a été saluée comme une implacable démonstration ou dénoncée comme partisane. Concluant son examen du dossier, la revue L'Histoire écrivait en février 1997, sous la plume de Maurice Sartre : " Que les visions du monde dénoncées par Martin Bernal subsistent chez quelques esthètes romantiques et quelques purs littéraires ignorants de l'histoire et de l'archéologie, nul ne le conteste. Mais fallait-il monter cette machine de guerre contre leurs partisans ? Peut-être que oui, en définitive, puisque ce livre, irritant et excessif à maintes reprises, passionnant jusque dans ses excès, oblige l'historien à s'observer dans le miroir et à y scruter ce qu'il reste du vieil Européen imbu de son excellence dans le regard qu'il jette sur l'autre - l'Egyptien, le Grec... ou son contemporain. " Dans son deuxième volume, consacré aux Sources écrites et archéologiques venant à l'appui d'un " Modèle Ancien Révisé " des influences moyen-orientales sur la Grèce archaïque, Martin Bernal étudie en détail les éléments matériels qui établissent la réalité et l'importance des contacts entre l'Egypte, les pays du Levant et l'ensemble du monde égéen pendant la période de l'Age du Bronze, soit entre 3400 et 1100 avant J.-C. Il les confronte aux renseignements fournis par les mythes, les légendes, les cultes religieux et les faits linguistiques postérieurs. Il conclut que les contacts entre le monde égéen et le Moyen-Orient ont été bien plus importants et déterminants qu'on ne l'admet généralement. Il fournit ainsi de nouveaux aliments à une discussion désormais proliférante, à laquelle contribuent des savants de tous les pays, et qui aura indéniablement transformé les présupposés de méthode et les objectifs de culture générale des études classiques.

11/1999

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Philosophie

Temps physique et temps tragique chez Aristote. Commentaire sur le Quatrième livre de la Physique (10-14) et sur la Poétique

Dans cet ouvrage posthume de Victor GOLDSCHMIDT, le lecteur trouvera d'abord un commentaire minutieux, véritable guide de lecture, de deux grands textes aristotéliciens : les chapitres de la Physique sur le temps (IV, 10-14) et la Poétique tout entière. Si l'auteur se défend d'avoir voulu rivaliser avec les commentaires ligne à ligné dont ces textes illustres ont déjà fait l'objet, il n'en adopte pas moins, au départ, une position de lecteur au premier degré, s'attachant surtout, selon ses propres termes, " au mouvement du texte, pour essayer d'en restituer la structure qui, elle, fournit le commentaire fondamental, rédigé, si l'on peut dire, par l'auteur lui-même ". On verra qu'à cet égard, ce livre constitue l'illustration peut-être la plus parfaite d'une méthode d'exégèse immanente à laquelle Victor GOLDSCHMIDT n'a cessé de penser, théoriquement et pratiquement. Pourquoi maintenant avoir confronté Physique et Poétique, sinon pour tenter de relier temps physique et temps vécu, et considérer en retour l'action tragique sous les espèces du temps ? C'est ici comme un défi que l'auteur paraît s'être lancé à lui-même, tout en s'interdisant systématiquement les facilités qui lui auraient permis de l'emporter à trop bon compte; de sorte qu'il ne réussit à remplir son contrat qu'à force de ne l'avoir pas directement cherché. Seule la lecture du livre, dans ses patientes approches comme dans ses raccourcis fulgurants, permettra de voir comment les matériaux les plus divers, tirés d'une longue familiarité avec l'œuvre entière d'Aristote, enserrés dans un réseau toujours plus fin et plus délié de rapprochements et de connexions, finissent par constituer, à la " surprise " même de l'auteur, un édifice d'une cohérence imprévue et saisissante. Porté par toute une vie d'étude des textes et de méditations insistantes sur les rapports du temps et de l'œuvre philosophique, le commentaire s'ouvre ainsi sur une vision singulière et pénétrante de la pensée d'Aristote en son unité, et, au-delà encore, sur une véritable philosophie de l'histoire de la philosophie.

10/1982

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Droit

L'Organisation internationale du Travail. Aspects institutionnels et matériels à l’aune des défis sociaux

Le centenaire de l'Organisation internationale du Travail, célébré durant l'année 2019, a rappelé que les normes internationales du travail constituent des outils de premier plan pour le développement des politiques nationales en matière sociale. Le droit international du travail est en outre une source précieuse pour les juges et juristes nationaux dans la résolution des litiges en matière de droit du travail. Les tribunaux s'inspirent ainsi de plus en plus - à des degrés divers selon les pays - des normes internationales du travail et de leur interprétation par les organes de contrôle de l'OIT. Pourtant, cette organisation souffre d'un manque réel de visibilité et reste encore trop souvent méconnue du grand public, voire des praticiens du droit social. Le présent ouvrage est tout entier dédié à l'étude des normes produites par l'OIT, qui constituent l'essentiel de la réglementation internationale du travail. Après un nécessaire détour historique, l'auteur analyse ce qui fait encore aujourd'hui l'originalité de l'OIT dans le paysage des organisations internationales, à savoir : - son cadre institutionnel, qui tend à associer sur un pied d'égalité les gouvernements et les partenaires sociaux, - sa procédure d'élaboration et d'adoption des normes internationales, réelle révolution pour le droit international, - son mécanisme de contrôle du respect par les Etats parties de leurs engagements internationaux. Il propose ensuite un aperçu des instruments adoptés par l'OIT avant de s'intéresser au rôle actif que devrait jouer le juge national en matière de promotion des normes de l'OIT dans le règlement des différends portés devant lui. L'ouvrage fournit ainsi les clés de compréhension de cette organisation avant-gardiste dans le paysage international et donne un aperçu de son oeuvre normative féconde. Il vise aussi et surtout à sensibiliser le lecteur - qu'il soit étudiant, syndicaliste, avocat, magistrat, académique, etc. - à l'importance du rôle joué par l'OIT dans la promotion d'une paix universelle basée sur la justice sociale et à sa contribution au développement d'un programme centré sur l'humain, nécessaire pour un avenir du travail décent.

12/2021

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Gestion

Tétranormalisation : profusion des normes et développement des entreprises

De nombreux ouvrages ont abordé la question des normes. Parmi les théories existantes, celle de la Tétranormalisation soulève la question de l'intégration constructive des normes au sein de l'entreprise ou de l'organisation, permettant de préserver sa capacité de survie et de développement. L'objectif est de comprendre l'environnement réglementaire et normatif pour le piloter de manière proactive, de mettre en commun les compétences, les expériences innovantes et d'identifier les impacts du management socio-économique innovant. Cet ouvrage permet d'ouvrir de nouvelles réflexions afin de mettre en valeur la gestion des normes en vue de développer la responsabilité sociale durablement supportable des entreprises. La 33e édition du Colloque d'Automne de l'ISEOR rassemble un large éventail d'acteurs concernés par les enjeux de la prospérité, du management comme source de création de valeur socio-économique et de développement humain : Adelphi University (Etats-Unis), CNAM-Paris, CNAMLIRSA Paris, Democracy Reporting International (Liban), EADA - Business School Barcelone (Espagne), ESSEC Business School, IAE de Bordeaux, iaelyon - Université Jean Moulin, Institute "AI and change management" - Shanghaï University of International Business and Economics (Chine), Institut international de l'Audit Social et Académie de l'Ethique, Institut de Management socio-économique Minneapolis (Etats-Unis), Institut SAPIENS, Université Alberta (Canada), Université Autonome de Chihuahua (Mexique), Université de Balamand (Liban), Université de Franche-Comté, Université Gustave Eiffel, Université de Málaga (Espagne), Université de Montpellier, Université Saint-Joseph (Liban), Université Technologique de Aguascalientes (Mexique), St. Scholastica College (Etats-Unis). L'ouvrage met aussi en évidence, par de nombreux témoignages internationaux de dirigeants, cadres d'entreprises industrielles, tertiaires et d'organisations de service public, l'efficacité et l'efficience du management socio-économique, implanté avec succès depuis plus de 44 ans. Les témoins de ces actions innovantes sont représentés par : Adapei Les Nouelles Côtes d'Armor, Adminima, Aguacates Sánchez Hass (Mexique), Akoros Stratégie, AnD HR Solutions LLP (Inde), Arcenciel (Liban), Caisse d'Epargne Région Auvergne-Rhône-Alpes, Centre des Jeunes Dirigeants d'entreprise – CJD (Maroc), Centre Médical Régional, St. Croix (Etats-Unis), CUB Architecture, CX Machinery Ltd (Chine), Etude Canllo Montoto (Argentine), EY Consulting, E. Leclerc Luçon, E. Leclerc St Gilles-Croix-de-Vie, France Silver Eco, Intersport, Lebanon Reforestation Initiative (Liban), Manpower Belgique & Luxembourg, MR Asesoria (Espagne), MSE France, Néobulle, OPCO EP, Persea Trucking (Mexique), Robert-Louis Meynet, Savoie Volailles, Siléane, SLB Médical, Ville de Lyon. Le concept de management socio-économique, né en Europe, est largement publié aux Etats-Unis, où son originalité a été reconnue par l'Academy of Management.

01/2021

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Histoire internationale

L'amiral Horthy. Régent de Hongrie

La vie de l'amiral Horthy (1868-1957) se confond avec l'histoire de la Hongrie durant l'entre-deux-guerres. Comment un homme au parcours banal d'officier de marine de l'empire austro-hongrois a-t-il pu marquer à ce point l'histoire de son pays et celle de l'Europe ? Aide de camp de François-Joseph entre 1909 et 1914, Horthy a ensuite donné l'image d'un homme de l'ancien régime, ce qu'il était incontestablement. Son « règne » a été qualifié de dictature fasciste par l'historiographie communiste après 1945, et il jouit depuis la transition démocratique en Hongrie d'une revalorisation parfois tombée dans l'hagiographie. Le retour de ses cendres en 1993 a été l'occasion d'un réenterrement semi-officiel.   Le régime Horthy entre 1920 et 1944 était certes autoritaire, rétrograde sans doute pour bien des aspects, mais très éloigné des fascismes italien et allemand. Les circonstances qui entraînent la prise de pouvoir en 1919 sont ici remises en perspective en réévaluant notamment le rôle joué par les Alliés. Une partie importante de l'ouvrage est consacrée à ce qui fait la spécificité de ce régime sur le plan politique. Horthy n'était pas un idéologue et encore moins un chef charismatique. Imaginait-il de revenir à la royauté en se faisant couronner ou bien en transmettant le pouvoir à son fils ? Calviniste, Horthy a mis l'accent sur les valeurs chrétiennes traditionnelles et paradoxalement plutôt catholiques. Il n'a pas instauré de culte de la personnalité mais son image était omniprésente. Les années qui mènent à la Seconde Guerre mondiale, dans laquelle la Hongrie ne s'engage qu'en 1941, sont dominées par son hostilité à l'URSS et par la question juive : là encore il faut revenir sur le rôle ambigü joué par Horthy dans ce processus. Il autorise l'adoption d'une législation antijuive mais s'oppose aux déportations qui ne commencent qu'après l'entrée des Allemands dans le pays en mars 1944, et refuse que soient déportés les juifs de Budapest. Ceci – entre autres raisons – le sauve du tribunal de Nuremberg. Dernière question  : comment Horthy opère sa chute au Portugal où il meurt en février 1957 ? Il n'existe à ce jour aucune biographie en français de Miklós Horthy, et les rares ouvrages étrangers sont très médiocres. Le présent ouvrage comble donc un vide historiographique considérable. La figure de Horthy est de surcroît l'objet d'un débat incessant dans son pays d'origine, qui dépasse largement le cadre académique.

09/2014

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Littérature française

Le musée des valeurs sentimentales

Lors d’un souper mondain donné, au bien nommé château Le Luxe, en l’honneur du sculpteur Pierre Weiss, on se presse autour de la table du directeur. Au cours de cette mémorable soirée, la fête va dépasser les bornes de la bienséance. Tout commence par la disparition de l’artiste qui a déserté son propre vernissage, à moins qu’il ne soit venu quand même, mais sous une fausse identité. Ce lâchage impromptu provoque une série d’accidents en chaîne, avant que la nuit ne s’achève en catastrophe générale. Parmi les convives émerge d’abord la compagne de l’artiste, mais ce roman en cinq tableaux fourmille de personnages excentriques : des domestiques déguisés en invités (ou l’inverse), un étrange revenant nommé Joseph qui se prétend propriétaire du Luxe, Sébastien et son chien Clebs qui lui sert de fils adoptif… Il n’y a pas que l’artiste qui a disparu, mais aussi le clou de la soirée, sa sculpture Bild und Porzellan II. Pourtant, le chef-d’oeuvre pèse tout de même plusieurs tonnes… La sculpture a dû rejoindre par erreur l’autre musée du parc, celui des valeurs sentimentales, même s’il est impossible qu’elle y figure puisque qu’il n’accueille aucune oeuvre d’art et, de surcroît, ne se visite pas, au dire de son gardien, Robert, qui n’a donc rien à garder, à part ses secrets. Dans ce roman labyrinthique, les destins d’une quinzaine de personnages se croisent, parfois sans le savoir. Les motifs de l’amour (à partenaires multiples), de la disparition (souvent choisie jamais désespérée) et de l’art (délivré de sa vanité), s’incarnent dans un chassé-croisé rocambolesque, drôle et fantasque. La douce folie des uns, la naïveté forcenée des autres, la réversibilité des valeurs hiérarchiques et les jeux de dédoublement président à cette communauté de héros minuscules pris dans un principe de narration extravagant et facétieux. Car l’auteur a choisi pour ce livre une contrainte poétique de taille : le dernier mot de chaque phrase devient le premier de la suivante. Ce jeu des kyrielles, ou bouts-de-ficelle, comme on dit dans les cours de récréation, s’impose moins comme une contrainte de pure forme que comme une force d’entraînement imaginaire. Dans le sillage d’un Jonathan Swift ou d’un Lewis Carroll, il révèle en Gaëlle Obiégly une conteuse hors pair et invite le lecteur à retomber en enfance, l’enfance de l’art romanesque.

01/2011

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Religion

Cedrus Libani N°71, Le Sacerdoce.

Editorial - Le prêtre icône du Christ par le Père Antoine Abi Acar Dossier : L e S a c e r d o c e Magistère - Décret sur le Ministère et la vie des prêtres 1965, Presbyterorum Ordinis par le Pape Paul VI . . - Lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis sur l'ordination sacerdotale exclusivement réservée aux hommes du Pape Jean-Paul II - La question de l'admission des femmes au sacerdoce ministériel Déclaration de la sacrée Congrégation de la Doctrine de la Foi approuvée par SS. Paul VI, le 15 octobre 1976 Etudes - La théologie de l'Alliance dans le Nouveau Testament par le Cardinal Joseph Ratzinger - Les anciens prêtres et le Nouveau Sacerdoce par le Père Albert Assaf - Identité sacerdotale et sainteté des prêtres par le Père Michael Hull - Proposer l'appel. Le sacerdoce ministériel dans la symphonie des vocations par Anne-Marie Pelletier - Le ministère supérieur de Jésus. Une étude d'Hébreux 7 : 26-8 : 13 par Michael Morrison - Quatrième mystère joyeux par le Père Patrick Nathan -Célibat sacerdotal... Promotion et privilège, bonheur et charisme prophétique par le Père Daniel-Ange Réflexions - Sacerdoce et presbytérat : réponse aux questions d'un lecteur de La Croix par Jonas - Identité sacerdotale et changements culturels par le Professeur Louis Aldrich - Le prêtre et le sacrement de la pénitence par le Professeur Sylvio Cajiao - L'accompagnement spirituel des prêtres : être les pasteurs des pasteurs par le Professeur José Vidamor Yu - Du Pape par le Père Alain Maillard de La Morandais - La consécration sacerdotale du Christ par le Bienheureux Dom Marmion - Sacerdoce ordonné, vocation universelle à la sainteté : deux états de vie aussi irréductibles l'un à l'autre que Baptême et Mariage Portraits - J'ai rencontré un saint : Bernard Violle par Dominique Gervat - Padre Pio - Trois portraits : P. Chaminade, Mgr Reggio, Dom Marmion - Le Père Maximilien-Marie Kolbe - Jean de la Croix ? Prêtre - Saint Charbel Makhlouf - Jacques Bonnet-Eymard, s. j. par le Père Jean Dalmais "Le bon combat" - "Quitte tout, viens et suis-moi" par le Père Mansour Labaky . - Mon ministère. par le Père François Brune - Fidélité spirituelle par le Père Alain Maillard de La Morandais - L'histoire de ma vocation par le Père Pascal Gollnisch - Je suis prêtre du Seigneur par le Père Elie Khaty - Mémoires de Dieu dans ma vie par le Père Yves de Mallmann - Un prêtre catholique dans le royaume "interdit" Interview du Père William Mackey, s. j. Eglises orientales - Homélie XIII. Le sacerdoce de Lévi, et l'ordre de Melchisédech de saint Jean Chrysostome Etc.

09/2005

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Littérature française

La pute des Hérétiques

Au XVIIIe siècle, le protestantisme menace la tradition installée. Catholiques et protestants s'affrontent autour d'enjeux économiques et dynastiques. La Martinique n'est pas épargnée. L'appartenance religieuse et les habitudes culturelles sont régentées jusque dans les cases des esclaves. La duplicité est une conduite courante dont les résidents blancs donnent l'exemple. Les gouvernements successifs naviguent à vue sur des crêtes d'équivoque. En effet, les ordonnances de persécutions des hérétiques de 1685, même adoucies en 1724, ne peuvent s'appliquer dans l'île. Victime de pénuries, celle-ci est tributaire des commerçants, capitaines protestants ennemis de la religion du Roi de France. La Martinique est alors " punie " par la disette, les Anglais et les ravages des fourmis dans les plantations de canne. De plus, les capucins espagnols des ranchs d'Amérique refusent de vendre au gouvernement les bêtes de somme dont l'île a besoin. Quand l'industrie est en faillite, la religion est plus que jamais un espace de manipulation politique. Les curés maîtres de la conscience religieuse et de l'état civil luttent par tous les moyens, même non avouables, contre les évangiles secondaires et les idéologies sauvages. Certains nègres employés sur les navires de commerce, manipulés par un maître considéré comme hérétique par la religion dominante, deviennent à leur insu multiculturalistes. Dans ce bouillon de cultures où se côtoient catholiques, adeptes de la religion réformée, anglicans, musulmans et animistes, des destins se croisent. Parmi eux, le candide Joseph, nègre de Basse-Pointe et fervent catholique, se découvre protestant, dissimulateur puis blasphémateur. Emma, voluptueuse mulâtresse de la Trinité, devient sultane à Oran pour contrarier la puissante famille dont elle est issue. Camille, négresse esclave de l'habitation Beauséjour, se voit appelée à mettre au monde un nouveau Messie natif des Caraïbes. John, Irlandais capturé par les musulmans et esclave à Oran, retrouve le goût d'aimer auprès d'Elisa, mulâtresse victime de l'inceste institué dans certaines familles de planteurs... Ces personnages ne sont pas imaginaires. La trace de chacun affleure dans les documents d'époque. André Quion-Quion est journaliste grand reporter d'images à France Télévision en Martinique. Depuis 1984, la caméra est devenue son second instrument de l'écrit par l'image. Autodidacte, amateur d'archives, chercheur sur l'Histoire, la culture navale et les moeurs maritimes des Antilles du Sud, c'est aussi un historiographe rigoureux et passionné. Après deux ouvrages traitant du rôle civilisateur de l'océan Atlantique et de la mer des Caraïbes dans l'histoire de la Martinique, il nous livre ici son premier roman.

06/2020

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Témoins

Mort au cléricalisme ou résurrection du sacrifice humain

Par cet ouvrage, publié initialement en 1877, Mgr Gaume traverse les siècles et les peuples, pour nous faire entendre ce cri de guerre, ce cri sanguinaire " mort au cléricalisme " - terme qui signifie d'ailleurs catholicisme, mais employé pour le salir et le mépriser -, et qui retentit aux quatre vents. L'adoration du Veau d'Or, commença lorsque Satan, en singe de Dieu, voulut ses propres sacrifices. Haine du Christ, Adoration du Démon. Cette révolte contre Dieu, cette haine formelle du Verbe, cette malignité spirituelle réintroduite, véritable actualisation du péché originel, loin d'être éteinte avec les 3000 hommes d'Exode XXXII, 28, a entrainé les nations dans la barbarie, favorisant directement les sacrifices humains par immolation, égorgement, carnage, et même anthropophagie, etc., en l'honneur de divinités fausses et d'idoles malfaisantes et pernicieuses. L'histoire démontre que le sacrifice humain est une affaire de culte. Il a toujours existé et il est partout. Le seul sacrifice qui peut abolir le sacrifice des victimes humaines c'est le sacrifice (indirect) d'une victime divine. Dieu lui-même s'est sacrifié pour mettre fin à ces cruautés. Et parmi les peuples où le catholicisme a été enseigné, les sacrifices humains ont cessé. " Le catholicisme c'est la grande charte de l'humanité, nous dit Mgr Gaume ; c'est l'unique raison du pouvoir et du devoir ; c'est la religion descendue du ciel, la reine de la vérité, la mère de la vertu, la sauvegarde de tous les droits, la bienfaitrice de l'univers ". Cette réédition, devenue aujourd'hui nécessaire, permettra à chacun de méditer quant à l'actualité de notre monde. Et qu'y verra-t-il ? Un retour au paganisme, des chrétiens traqués, des églises brûlées, des prêtres attaqués et tués, etc. Car un retour au sacrifice humain n'est pas une éventualité, il est déjà une réalité. Un sacrifice aujourd'hui sans statue, sans idole, sans temple mais simplement en pensées par ces sacrificateurs du XXIème siècle. Sans une réforme radicalement chrétienne de l'éducation sur la jeunesse prônée par Mgr Gaume, et comme il le pressentait déjà au XIXème siècle, le passé est-il la prophétie de l'avenir ? Si le sacrifice divin venait à disparaître, alors le sacrifice humain recommencerait-il ? Sylvain Durain, dans sa préface, retrace les études traditionnelles sur la question du sacrifice et montre - par le lignage allant de Mgr Gaume à René Girard, en passant par Joseph de Maistre – que la modernité est bien le temps du retour du sacrifice sanglant. La religion du Progrès ramène l'humanité aux temps archaïques.

09/2021

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Opéra

A l'opéra chez les Despous !

Mardi 22 décembre 1896, c'est bientôt Noël... mais chez les Despous de Paul, c'est pour une autre occasion que l'on s'apprête, Charles empoignant sa canne à pommeau d'une main toujours aussi élégamment gantée même si un peu moins ferme que naguère, tandis que son épouse Fanny passe par-dessus sa belle tenue de soirée un manteau adapté aux sorties hivernales : ce soir, ils se rendent à la Première de l'opéra Thaïs, du compositeur Jules Massenet, qui connaît une tournée triomphale en province depuis sa création à Paris en 1894. Comme la plupart des membres de la bonne société montpelliéraine, les propriétaires de l'hôtel particulier – aujourd'hui appelé de Cabrières-Sabatier d'Espeyran -, bien qu'ils organisent de nombreuses soirées, bals et concerts de chambre, dans ce lieu qu'ils ont fait construire, aménagé et décoré à cet effet depuis 1875, ne dédaignent pas les sorties culturelles que leur offre la vie de la cité. En cette fin de – XIXe – siècle, elle s'y trouve particulièrement riche et variée, aussi bien au musée qu'à l'opéra qui connaît une période de renaissance, à travers sa reconstruction et les spectacles qui y sont créés, par des compositeurs dont la réputation devient nationale, ou donnés en raison de l'importance reconnue de la scène montpelliéraine. 3 juillet 1981, c'est déjà l'été... et le début d'une nouvelle longue histoire, celle de la création de Festival de Montpellier Danse, avec la création de Daphnis et Alcimadure, premier opéra- ballet en langue occitane créé en 1754 par le compositeur et violoniste Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville (Narbonne, 1711 – Paris, 1772). Cette recréation, mise en scène par Jacques Bioulès, dont les décors sont de Jean Hugo et les costumes de Vincent Bioulès, fait sensation, une pastorale en occitan servant d'ouverture à une nouvelle ère dans le monde des arts et du spectacle à Montpellier. Grâce à un partenariat exceptionnel entre l'Opéra de Montpellier et le musée Fabre, et grâce à l'importance des prêts des archives municipales, cette exposition, sise dans l'hôtel de Cabrières-Sabatier d'Espeyran retracera la vie culturelle et musicale de la ville, à travers ses moments forts, de la fin du XIXe siècle à aujourd'hui. Costumes, partitions, archives, dessins, tableaux, et diffusions sonores donneront à voir cette effervescence artistique et la feront partager aux visiteurs tout au long du parcours, dans une expérience visuelle et acoustique.

07/2022

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Religion

Jean-Baptiste Loevenbruck (1795-1876). Missionnaire de France et d'ailleurs, compagnon de Rosmini et de Libermann

Né en 1795 dans la Moselle frontalière, séminariste à Metz et à Mayence, envoyé en stage missionnaire à Paris, sous la tutelle des Missions de France, Jean-Baptiste Loevenbruck fait son apprentissage apostolique en Provence, en Dauphiné, en Auvergne, au pays basque et en Normandie. Il est ordonné prêtre à Grenoble en 1818. Survient en 1822 l’heure sociale de l’Association de Saint-Joseph en faveur des jeunes montant à Paris chercher du travail. En 1826, il laisse son œuvre et se réfugie à la mission de Rouen; il y manque de peu le martyre… À la suite d’un projet utopique en Camargue, il fuit en Italie. En 1827, il rencontre à Milan le prêtre philosophe Rosmini et fonde avec lui à Domodossola l’Institut de la Charité. En parcourant les vallées alpines, il recrute des jeunes filles pour les vouer à l’éducation féminine. En 1835, il accepte une expérience missionnaire savoyarde à partir de l’abbaye de Tamié. Mais en 1839, il quitte les rosminiens pour le sud de la France. En 1847, appelé au secours par M. Leguay, supérieur du Saint-Esprit, il devient spiritain et part à Rome démarcher au nom de sa congrégation. À son retour, délégué de M. Monnet pour les Messieurs du Saint-Esprit et du P. Libermann pour les missionnaires du Saint-Cœur de Marie, il s’active dans la « fusion » des deux sociétés. Envoyé par Rome en mission à Corfou, revenu en France chercher des religieuses qu’il trouve au Bon-Pasteur d’Angers, il ne peut repartir et consume son zèle apostolique dans le grand Ouest, y faisant retentir son pas et sa voix de missionnaire jusqu’à sa mort à Angers en 1876. Imaginatif et impulsif, fantasque et généreux, parlant plusieurs langues, foulant le sol de quelques pays d’Europe, fréquentant sous la Restauration et le Second Empire des hommes et des femmes de toutes extractions, resté toute sa vie à la frontière de l’aventure, spécialisé dans la mission paroissiale, chasseur de vocations féminines, maniaque de fondations, croisé d’esprit et de cœur, il fut un missionnaire passionné de Dieu et de l’Église. René Charrier, né en 1925 dans le diocèse de Nantes, entre chez les spiritains en 1947. Docteur en lettres (Grenoble), il a été professeur en France et au Congo. En ministère paroissial à Pointe-Noire en 1968. De 1974 à 1980, supérieur du district spiritain du Congo, puis maître des novices à Mbalmayo (Cameroun). Rentré d’Afrique en 1988, il travaille dans les archives spiritaines et a publié plusieurs ouvrages.

11/2013

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Philosophie

Essai sur l'oeuvre de George Steiner. La parole souffle sur notre poussière

Nous avons tenté, en faisant dialoguer l'œuvre de Steiner avec d'autres œuvres qu'il admire (celles de Benjamin, de Kraus, de Kierkegaard) ou qu'il passe étrangement sous silence (comme celles de Bernanos ou de Bloy), de la placer sous un éclairage inhabituel : à nos yeux, l'auteur de Réelles présences est moins l'évident critique à l'intransigeante plume que l'exceptionnel sondeur du Mal. Car le siècle passé, qui a été le siècle de l'horreur absolue, n'a peut-être pas fini de nous livrer son noir secret : le Mal, le visage sordide et défiguré du Mal, que l'Occident depuis des siècles s'est complu à revêtir des masques les plus divers, est d'abord une bouche, n'est peut-être même qu'une bouche, prolixe et enjôleuse, de laquelle sort le flot noir du mensonge. C'est ainsi que Karl Kraus pouvait prétendre de façon paradoxale que le premier conflit mondial, avec ses millions de morts, était pourtant peu de chose si on le comparait à la destruction du langage opérée par le mensonge de la propagande. Steiner lui-même est dans ces pages l'héritier de ces auteurs qu'il a nommés pour s'en éloigner : logocrates, Pierre Boutang dont il était l'ami, Martin Heidegger ou Joseph de Maistre. Ceux-ci ont tenté de penser la question d'une détérioration du langage par la banalité et le mensonge, agissant comme une maladie, un cancer. Cette question est, dans l'œuvre de George Steiner, première, séminale ; non pas seulement le goût et le respect pour la culture classique ; non pas seulement le déchirant dialogue avec un christianisme beaucoup trop proche pour ne pas se ficher, dans la chair du penseur comme une écharde de plus en plus pointue et blessante ; non pas même enfin la terrible question de Dieu. J'irais jusqu'à dire que la blessure que constitue, pour tout juif, le mystère dévorant de la Shoah, n'est qu'une conséquence extrême du Mal, de ces paroles néfastes délivrées par la bouche de A.H., ce fantôme malfaisant, cet homme creux croupissant sur une terre dévastée. Placée sous un tel éclairage, nous donnons à l'œuvre de ce penseur respecté mais bien souvent décrié sa place véritable, rien moins que vitale pour notre siècle : en sondant les ténèbres, nul doute que George Steiner nous enseigne de quelle réelle présence la réflexion contemporaine doit se charger si elle veut ne pas s'enfoncer piteusement dans la tourbière de la futilité et du bavardage.

06/2001

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Religion

Destins croisés. Vivre et militer à Limoges

Je le dis d'emblée et, qu'on me croie ou qu'on ne me croie pas, il suffira au lecteur de se plonger dans ce livre pour s'en convaincre : il s'agit là d'une pièce rare. Il existait autrefois un genre littéraire qui fut fécond et qui reste précieux Mémoires pour servir à l'histoire religieuse de notre temps. Pas d'histoire sans traces, sans documents. Les uns sont contemporains des événements, de ce qui se passe et arrive. D'autres relèvent du souvenir. [...] Ici, c'est une femme : une " jociste " de la première génération, celle qui inspira à Maxence Van der Meersch son célèbre Pêcheurs d'hommes (1940). Aujourd'hui octogénaire, Jeannette Dussartre, avant son mariage avec Henri Chartreux, a gravi tous les échelons de la jeunesse ouvrière chrétienne féminine - ce mouvement fondé en Belgique en 1925 par le futur cardinal Joseph Cardijn -, jusqu'à son secrétariat général. Elle lui doit sa formation, comme elle l'écrit elle-même, " dans un bouillonnement de culture et un partage de responsabilités écrasantes généreusement acceptées par toutes ". On dispose de plusieurs biographies de jocistes. Rares sont les autobiographies. Celle-ci est servie par une mémoire exceptionnelle, précise et documentée grâce à un fonds d'archives patiemment constituées, soigneusement conservées, utilisées à bon escient. À cela s'ajoute un trait unique dans cette classe de " mémoires " : Jeannette n'a pas suivi le parcours classique au sein de l'Action catholique ouvrière ; elle a fait le saut - difficile, ainsi qu'elle l'explique fort bien - dans ce qu'à l'époque on appela le " mouvement missionnaire " et la grande aventure des prêtres-ouvriers. À 40 %, ceux-ci vivaient dans la région parisienne. Jeannette et Henri faisaient partie des équipes de province et, singulièrement, à Limoges-la-Rouge, de l'équipe qui eut le plus grand souci d'une réflexion poussée sur cette histoire radicalement nouvelle qui s'imposait à elle au jour le jour. Je puis attester de la profondeur et de la permanence de ce souci. Une vie ne se résume pas : on la partage au vif du quotidien. Un récit de vie se résume encore moins : on y entre avec ce qu'on est, en trouvant en soi ce qui permettra la rencontre. Une vie n'est jamais solitaire. Un récit de vie ne doit pas rester isolé. L'autobiographie de Jeannette Chartreux a l'avantage de s'inscrire dans la collection " Signes des temps " attachée à rassembler la mémoire dispersée de ce qui fut une histoire commune autant d'itinéraires personnels qui s'éclairent les uns par les autres et donnent son sens à l'ensemble.

02/2004

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Sciences politiques

Israêl et la France

En perspicace observateur du chaos actuel de la France, Michaël Bar-Zvi montre comment la relation de ce pays avec Israël et le sionisme s´avère au fond un rendez-vous manqué. Les origines de ce hiatus remontent aux paradoxes de la Révolution française, qui prétendit «tout refuser aux Juifs comme nation, et tout leur accorder comme individus», selon le député Clermont-Tonnerre en 1789. Il se creuse donc et se révèle avec l'affaire Dreyfus, quand Herzl, après avoir assisté à la dégradation, écrit les textes les plus marquants de son Journal et donne l´élan à un nouvel Etat des Juifs. Si les plus authentiques dreyfusards furent bien le patriote Péguy - «toute la mystique d´Israël est qu´Israël poursuive dans le monde sa retentissante et douloureuse mission» - et son très cher ami le sioniste Bernard Lazare - le malentendu s´est étendu malgré cela avec ce que Simon Epstein a appelé le paradoxe français de l´entre-deux guerres et les errements de l'antisémitisme (de droite et de gauche) jusqu´à nos jours qui ont méjuger l´histoire du peuple juif. Ainsi le théoricien politique catholique et nationaliste Pierre Boutang demeura bien isolé lorsqu´il renversa radicalement sa position à l´égard d´Israël et demandait que la France travaille vraiment à «rendre ce fait énorme et mystérieux du retour des Juifs, compatible avec les autres traditions et les autres droits sacrés par l´histoire». Ainsi la pensée juive française, notamment celle d´Emmanuel Levinas, André Neher et Manitou n'aura finalement guère d'impact en Israël. Pourtant la relation entre la France et le peuple juif fut ancienne et souvent passionnelle : c´est le pays de Rachi, des kabbalistes provençaux, des Juifs du Pape à Avignon et dans le Comtat Venaissin, le point de contact entre ashkénazes et séfarades, mais c´est aussi le pays de Montaigne, Pascal, Racine, Bonald, Joseph de Maistre, et bien sûr de ce «précurseur du sionisme politique» - Napoléon Bonaparte. Mais la dégradation progressive de cette relation à travers la politique coloniale de la France au Proche-Orient après la première guerre mondiale, puis les problèmes et les conséquences de la décolonisation après la seconde ont conduit à la situation chaotique de la France (vue d'Israël) aujourd´hui. Israël montre la nécessité pour une nation moderne de se rattacher à ses rites ancestraux pour exister et se projeter dans l’avenir , la France partage avec le nouvel/vieil Etat la singularité d´une ambition universelle, mais l'élection reste concept problématique.

10/2014

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Philosophie

L'entretien N° 3 : Jacques Derrida

Parmi les trois livraisons annuelles de L'Entretien, l'une est monographique. Un interlocuteur (ou une interlocutrice) est au centre et nous publions les entretiens qu'il (ou elle) nous a donnés, complétés par des documents et des inédits. Les "marges" sont occupées par ceux (et celles) qu'il a choisis pour éclairer sa démarche, affirmer une proximité ou, simplement, un lien d'amitié. L'air du temps, largement résumé par le titre d'un essai récent de Guillaume Le Blanc et Fabienne Brugère, La Fin de l'hospitalité, l'étranger cessant d'être un hôte pour devenir un ennemi, "un barbare qu'il faut éloigner, repousser, ne plus voir", nous a semblé appeler une relecture urgente de Jacques Derrida, qui n'a cessé de s'interroger, au fil de quelque quatre-vingts livres, sur l'hospitalité et, plus généralement, sur la définition de l'autre. La première monographie de L'Entretien lui est donc consacrée. On trouvera dans les pages qui suivent un choix d'entretiens radiophoniques ou télévisuels qu'il nous a accordés à l'occasion de ses publications, malgré, il faut le rappeler, ses réserves à l'égard d'un genre qui conduit à "improviser" là où il faudrait se donner le temps de la réflexion. Il lui arrivait, d'ailleurs, d'exprimer ses réticences avant de se laisser finalement prendre au jeu que nous lui proposions. Il nous offrait ainsi la chance exceptionnelle d'entrer dans le vif d'une pensée en cours de recherche et, si l'on peut dire, de construction. Circonstance, pour nous, aggravante, nous publions ici des retranscriptions que Jacques Derrida n'a pas pu relire, alors qu'il s'était fait une règle de toujours revoir ses propos tenus oralement quand ils devaient prendre une forme écrite. Nous remercions Marguerite Derrida de nous avoir autorisé cette transgression. C'est vers la pensée de Derrida que se tournent celles et ceux qui complètent notre sommaire : des amis, écrivains et philosophes, tels Jean-Luc Nancy, Philippe Lacoue-Labarthe, Hélène Cixous, Elisabeth de Fontenay, Elisabeth Roudinesco, des lecteurs, anciens étudiants, comme Marc Goldschmit, Joseph Cohen et Raphael Zagury-Orly. D'un témoignage à l'autre se confirme la place essentielle dévolue à l'amitié. Peut-être confère-t-elle à l'oeuvre son mouvement premier et faut-il y voir la clef, chez Jacques Derrida, du désir de transmission. Amitié au sens philosophique et politique sans doute, mais également à l'origine d'un attachement personnel, à l'exemple de la relation nouée de longue date avec le peintre Valerio Adami, dont les dessins accompagnent ce numéro.

05/2017