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Hoko Takadono, Jun Okamoto

Extraits

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Histoire de France

Quand les lieux racontent l'Histoire de France

La France, c’est d’abord un territoire que le temps a marqué de son empreinte. La vallée de la Dordogne colonisée par les premiers homo sapiens il y a 100 000 ans, la paisible forêt de Crécy où, dans une moite journée d’août 1346, fut décimée par les archers anglais la fine fleur de la chevalerie française, les ports de la Méditerranée d’où s’embarquèrent les Croisés pour conquérir la Terre sainte, la grande plaine du Nord où Condé écrasa en 1643, dans le petit village de Rocroi, l’armée espagnole, assurant pour un siècle la prédominance française en Europe, les rues de Paris où déambulent les fantômes de l’Empereur romain Julien qui aimait tant résider dans sa « chère Lutèce », du roi Philippe-Auguste qui commença la construction du Louvre, des Huguenots tentant d’échapper au massacre de la Saint-Barthélemy, de Marie-Antoinette conduite de sa prison de la Conciergerie à la place de la Révolution pour y être guillotinée, des soldats se dirigeant vers la gare de l’Est où ils prendront le train pour rejoindre le front. Ce livre vous fera voyager dans le temps et dans l’espace. Vous descendrez le cours de l’Histoire de France en empruntant un dédale de routes et de chemins qui vous conduiront du Massif central à la Bretagne, de Nîmes à Strasbourg, du Havre à Marseille, de la vallée de la Loire à au canal du Midi. A chacun de ces lieux chargés de mémoire est associé un événement. Leur succession a construit quelque chose de singulier : la France. Il y a bien des manières de raconter son Histoire. Suivre au cours des siècles les traces des événements qui ont fait notre pays nous entraîne dans un voyage unique. Votre manière de voir la France en sera transformée.

10/2012

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Histoire ancienne

Démocratie athénienne, une affaire d'oisifs ? Travail et participation politique au IVe siècle avant J.-C.

Longtemps, le IVe siècle athénien a été considéré comme un siècle de déclin. Une des manifestations de ce déclin aurait été le dysfonctionnement des institutions démocratiques. Cette opinion était essentiellement fondée sur les critiques prêtées à Socrate par deux de ses disciples, Platon et Xénophon, ainsi que sur les remarques d'Aristote tant dans la Politique que dans la Constitution d'Athènes. Face à ce déclin, ces intellectuels proposaient, sinon des solutions, du moins des modèles inspirés d'un passé idéalisé ou élaborés de toutes pièces. Ce qui les caractérisait, en dépit des différences plus ou moins sensibles, c'était le fait de tenir toute activité autre que la guerre ou la politique comme indigne de l'homme libre. [...] Même le travail de la terre était interdit aux citoyens de ces cités modèles, ce travail de la terre qu'en revanche Xénophon ennoblissait pour mieux lui opposer les activités décriées qu'étaient l'artisanat et le commerce. Le livre de Saber Mansouri a le grand mérite de montrer qu'une telle attitude ne correspondait pas aux réalités de l'Athènes du IVe siècle où il existait une population d'artisans et de commerçants qui, lorsqu'ils étaient citoyens, étaient d'autant plus étroitement associés à la vie politique de la cité qu'ils se rendaient plus volontiers aux assemblées de la Pnyx que les paysans et, surtout, fréquentaient l'agora. Cet ouvrage, en mettant l'accent sur l'implication dans la vie politique de la cité non seulement de citoyens exerçant les métiers de l'artisanat et du commerce, mais aussi de certains métèques, va à l'encontre des idées reçues qui ne voient dans le citoyen athénien que l'homo politicus, pour reprendre la formule de Max Weber. (Extrait de la préface de Claude Mossé)

03/2010

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Développement durable-Ecologie

Demain, seuls au monde ? L'homme sans la biodiversité

A l'heure où l'homme, émerveillé, prend conscience de la diversité quasi infinie du vivant, il s'aperçoit également, peut-être trop tard, qu'il en est l'ennemi mortel et que, paradoxalement, il ne pourra survivre sans elle. La sixième extinction de masse est en cours, mais, cette fois-ci, le principal responsable de cette hécatombe se nomme Homo sapiens. Devenus sédentaires au néolithique, nous avons commencé à modeler la nature suivant nos besoins. En a découlé une prolifération d'espèces nouvelles nées de l'élevage et des pratiques agricoles, et en même temps une destruction de plus en plus intense de l'habitat naturel des espèces sauvages. Tout s'accéléra aux XIXe et XXe siècles, lorsque surgirent la révolution industrielle, la colonisation, la poussée démographique et pour finir la mondialisation, avec leur maux désormais bien connus : surpopulation, pollution, déforestation, réchauffement climatique, au profit d'une économie devenue l'unique chef d'orchestre de notre existence. Mais la mort de la nature, c'est la mort de l'Homme : sans les abeilles, qui pollinisera nos fleurs, prémisse indispensable à la production des céréales, fruits et légumes ? Sans les poissons et les crustacés, où des millions d'hommes trouveront-ils les protéines animales nécessaires à leur survie ? Sans les micro-organismes, qui recyclera nos déchets organiques ? Sans les plantes tropicales et le savoir botanique des peuples forestiers, où trouverons-nous les médicaments pour soigner nos maladies ? Emmanuelle Grundmann, dans cet essai passionnant et passionné, didactique et poétique à la fois, plaide la cause de la biodiversité et nous met en garde: au rythme où nous la détruisons, en 2100 nous serons seuls au monde. Dès lors, c'est notre propre extinction qui sera programmée. Une vieille utopie se muera en cauchemar, sauf si, comprenant enfin la véritable valeur de la biodiversité, nous parvenons à inverser le cours des choses...

03/2010

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Esotérisme

Père Noël

Savez-vous qu'il croit encore au Père Noël ? - Oh ! à son âge... A son âge ! Mais y a-t-il un âge pour croire encore et toujours à l'archétype même de l'homme religieux, de l'homo religiosus, en somme du prêtre-chamane des origines ? Derrière la figure débonnaire, à barbe blanche et longue cape rouge, que nous connaissons, c'est une longue lignée de personnages, de dieux, de héros, d'hommes sauvages, qui se déroule, tantôt rétributeurs, tantôt distributeurs, tantôt châtieurs, parfois fous, parfois sombres, mais toujours animés d'une époustouflante étincelle de vie. Car c'est bien la vie qui anime le Père Noël, cette vie qui, à l'heure du solstice d'hiver, lorsque la lumière est au plus bas, attend de renaître et que la joie des êtres va aider à rejaillir. Doit-on croire au Père Noël à l'aube du troisième millénaire ? Oui, plus que jamais. Car il est l'étincelle de l'espoir, l'annonce écologique d'une nature sommeillante prête à s'épanouir de nouveau à la lumière. Le Père Noël est un vivant paradoxe ; il est la permanence de l'âme innocente de l'enfant au cœur de l'adulte. D'ailleurs, vous avez dit paradoxe ? Savez-vous que ce sympathique vieillard, dont les racines remontent à la nuit des temps, à la naissance des mondes, a été créé, dans sa forme présente, par l'un des plus grands fleurons de la société moderne, Coca-cola ? Comme si, perpétuellement, sous la cendre la plus incapacitante, la vie et l'amour attendaient toujours de se répandre. Grâce à ce B.A.-BA du Père Noël il est temps de retrouver le message d'espoir et d'amour du Père Noël.

12/2002

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Philosophie

OEUVRES. Tome 1

" Je ne suis pas encore à l'ordre du jour. Il en est qui naissent posthumes ", écrivait Nietzsche, en 1888, dans Ecce homo. A peine en effet avait-il sombré dans la folie, l'année suivante, qu'il naissait à la gloire et que son nom, depuis, n'a pas cessé d'être à l'ordre du jour - en France, notamment, où son œuvre a toujours été admirée, contestée, débattue. Nietzsche y aurait sans doute vu un signe du destin, lui qui, à travers ses références fréquentes à Montaigne et à Baudelaire, en passant par Chamfort et Stendhal, n'a pas dissimulé son admiration pour la culture française. Aussi était-il indiqué que cette édition de l'ensemble de ses œuvres autorisées et authentiques reprenne le texte, révisé, des premières traductions, parues au tournant du siècle. La langue est celle-là même dans laquelle Nietzsche eût aimé se lire ; et le lecteur d'aujourd'hui retrouvera ainsi le " Nietzsche français " qui séduisit tant Gide et Valéry. Ce volume va de La Naissance de la tragédie (1872) à Aurore (1889) : du jeune Nietzsche wagnérien qui annonçait une régénération de la culture allemande par la musique, au Nietzsche anti-romantique et antichrétien qui part " en campagne contre la morale ". Les textes sont éclairés par des notices et des notes traduites et adaptées de l'édition allemande des Œuvres due à Peter Pütz, professeur à l'université de Bonn. Une préface de Jacques Le Rider retrace l'histoire des " présences de Nietzsche en France ", tandis que ses rapports avec la civilisation française sont analysés, dans une postface, par Jean Lacoste, auquel on doit également une chronologie détaillée de la vie et des œuvres du philosophe. GEORGES LIEBERT.

03/2000

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Critique littéraire

Comment le langage est venu à l'homme

Le langage est venu à l'homme, c'est un fait. Comment ? Cela reste en grande partie un mystère. Cette question, longtemps abordée essentiellement sous l'angle théologique ou philosophique, a été placée à l'ordre du jour scientifique à partir des années 1980. L'apparition pleine et entière de la faculté de langage au sein de notre espèce a requis d'assez lourdes conditions biologiques qui ne furent certainement pas réunies d'un seul coup. Il semble donc qu'il faille privilégier l'hypothèse de son développement progressif le long de la lignée humaine. Mais comment documenter et construire ce récit, puisque le langage ne fossilise pas ? La science répond par le croisement des archives paléontologiques et archéologiques, permettant de retracer l'émergence - loin d'être simultanée - des trois dimensions de la modernité de l'homme : biologique, culturelle et linguistique. De cette hypothèse découle une conséquence majeure : les ancêtres communs à Homo sapiens et aux primates non humains - à commencer par le chimpanzé - ont forcément détenu le germe, puis l'embryon de la faculté de langage. C'est lorsque ces êtres ont franchi l'étape du signal découplé, abattant la barrière de l'ici et maintenant, parvenant à communiquer sur des choses qu'ils n'avaient pas sous les yeux, qu'un système de communication animal parmi d'autres s'est commué en précurseur du langage humain. L'objet de cet ouvrage est de présenter l'histoire du questionnement sur les origines du langage et l'état actuel des connaissances à ce sujet. Une épopée qui conduit à interroger l'usage ordinaire que nous faisons de plusieurs concepts, au premier chef ceux de pensée et de symbolisme, et à renouveler l'approche traditionnelle de cette question par les sciences humaines.

01/2014

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Histoire ancienne

Qu'est-ce-que la Préhistoire ?

Découvertes de grottes, reconstitution de sites d'art pariétal, voire superproductions cinématographiques ou inscription au Patrimoine mondial : la Préhistoire fascine un public de plus en plus large. Mais, au-delà du spectaculaire, réducteur souvent, sait-on précisément ce qu'est la Préhistoire ? C'est à la fois une discipline et un champ de savoir. Champ de savoir, où commence-t-il ? Avec l'histoire de l'homme ? Mais s'agit-il de l'homme anatomiquement moderne, auquel cas elle débute il y a 100 000 ou 150 000 ans. Ou bien doit-on y inclure les premiers représentants du genre Homo et remonter alors à plus de 2 millions d'années ? Doit-on la faire débuter avec les premiers outils, il y a quelque 2,3 millions d'années, et y inclure alors les Australopithèques car ces outils pourraient être leur oeuvre ? Et où clore la préhistoire : selon l'opinion commune, elle s'arrête avec l'invention de l'écriture, mais celle-ci est apparue à des époques différentes selon les lieux, et elle était encore absente dans bien des sociétés il n'y a pas si longtemps. Faut-il prendre en compte des critères économiques, et extraire le Néolithique de la préhistoire ? Si les limites du champ sont encore discutées, que dire de la nature de la discipline ? Le lecteur va ici découvrir combien sont indissociables les objets de la discipline et les modes de pensée de celle-ci : concepts, outils, méthodes, modélisations. S'il va de soi que la plus grande rigueur est de mise au stade de la fouille, de la compilation des données et de leur analyse, leur exploitation fait une large place à l'interprétation. Plus encore qu'en histoire, les conclusions sont toujours susceptibles d'être reprises, reformulées, remises en cause. Qui a dit que la préhistoire n'était pas fascinante ?

02/2016

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Science-fiction

Tresses. Souvenirs du narratocène

Tresses - Souvenirs du narratocène de Leo Henry est un roman fantastique basé sur les travaux du scientifique Hervé Le Guyader (spécialiste de la biologie moléculaire) en particulier, sur l'érosion de la biodiversité montrant que le rythme de l'évolution est aujourd'hui largement dépassé par celui du réchauffement planétaire. Autrement dit, vers l'extinction des espèces - y compris l'humain. C'est à partir de ce constat que Léo Henry a élaboré les thèmes de sa fiction inspirés cette fois par une pensée résistante et spéculative comme lieu de fabrication de possibles à l'ère des catastrophes annoncées. Dans ce livre, trois branches de l'humanité survivent aux bouleversement climatiques : l'une a quitté la Terre, la seconde s'est enfermée dans des environnements contrôlés (les Serres), la dernière, plus mystérieusement encore, a réorganisé tout son rapport au vivant. Cette dernière branche, fragile et isolée, consacre presque toute son énergie à la transmission et la production de récits rapportées par la narratrice - les fameuses tresses -, dont elle témoigne dans des correspondances qui prennent acte de la prochaine démultiplication des formes de vies humaines... Ces correspondances - retrouvées dans les fosses mémorielles de la Terre par une post-humanité après que la Catastrophe provoquée par l'Anthropocene ait rayé l'humanité de la Terre -, datent des alentours de l'an zéro et sont considérées comme l'un des derniers témoignages écrits de l'homo sapiens en tant qu'espèce humaine unique. Le principe de la collection des Contes illustrés pour adultes inclut, à côté de l'écrivain et du scientifique, la participation d'un artiste réalisant un certain nombre d'illustrations qui circuleront dans le cours du récit. Denis Vierge illustre ce conte.

09/2019

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Sciences politiques

Flux migratoires et émergence du fondamentalisme en Afrique centrale

Depuis que la crise de l'endettement de l'Afrique a commencé et s'est aggravée, les Africains ont choisi le chemin périlleux de l'émigration afin de se trouver des horizons prometteurs. La naissance des nouvelles dictatures, l'augmentation des taux de pauvreté, la stagnation de l'indice de développement humain des Etats d'Afrique centrale, l'absence de politique de gestion des peuples en errance, la réalisation des taux de croissance non inclusive, le développement de mouvements religieux sont des maux dont souffre l'Afrique centrale. L'inadaptation aux nouvelles technologies pour maîtriser les populations et l'absence totale de moyens, d'idéologies propres aux Etats afin de moraliser les sociétés africaines amsi que l'abandon de la jeunesse africaine à son triste sort constituent une autorisation officielle donnée tacitement aux agiles pour chercher d'autres voies pour survivre. Faute d'encadrement, le fondamentalisme s'installe et progresse exponentiellement ; le terrorisme se développe d'avantage dans la région. Les mouvements politico-religieux sont parfois considérés comme libérateurs de la dictature. C'est d'ailleurs dans ceux-là que l'insécurité, engendrée parle terrorisme, trouve ses racines ou fini par s'enkyster D'autres facteurs nourrissent le terrorisme : le développement des agglomérations en Afrique centrale, la petite croissance économique qui s'estompe avec le détournement des deniers publics par les détenteurs du pouvoir, l'échec de l'informatisation des services publics, surtout ceux devant assurer le suivi de l'évolution des populations, etc. Il est important de relever que si les Droits de l'Homme reconnaissent la liberté de religion, le fondamentalisme musulman se voit attribué un feu vert pour troubler l'ordre public. C'est ce qui expliquerait les revendications des actes barbares de mouvements tels que Boko Haram, Al Qaeda, etc.

11/2018

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Littérature française

Sans départir

"J'avais 21 ans, j'étais seule avec Andy Warhol à la Factory. Il me lance : ''Diane, tu dois te mettre à écrire ton journal'', je le regarde : ''Je n'ai que 21 ans, j'ai déjà un pied dans la tombe, tu veux que j'y mette les deux ? '' Réponse de Andy : ''Just do it. ''" Quitter le luxe de l'avenue Foch, les dorures des châteaux lorrain et portugais, les jardins à l'anglaise, les dizaines de domestiques, les robes à smocks et autres excentricités aristocratiques familiales ? Il en faudrait plus pour effrayer Diane, la petite dernière des princesses Beauvau-Craon, qui débarque dans un New-York en pleine effervescence artistique. Bien décidée à mener une existence hors du commun, elle devient à 18 ans, en 1973, l'apprentie de Roy Halston, le Yves Saint Laurent américain, avant de créer elle-même sa collection de vêtements. Très vite, elle est l'une des plus étonnantes figures du milieu underground new-yorkais. Ivre de vin blanc et de cocaïne, elle écume les boîtes de nuit en compagnie de Warhol et Mapplethorpe, avec qui elle se lie d'amitié. De la Factory au Studio 54, en passant par les grands défilés de mode, elle côtoie tous les artistes mythiques des années 1970-1980 : Mick Jagger, John Lennon et Yoko Ono, Margaux Hemingway, Diana Vreeland, Timothy Leary... Dans cet univers de paillettes et d'acide, Diane vit à cent à l'heure. De rencontres exceptionnelles en péripéties romanesques, des affres de la dépendance aux années sida, Diane de Beauvau-Craon dresse le portrait d'une époque libre. Sans départir sont des mémoires généreux où le faste ne va pas sans légèreté. Une ode à la vie, pleine d'humour et de tendresse pour un monde aujourd'hui disparu.

05/2022

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Poésie

La cartothèque. Une anthologie de 30 textes de Lev Rubinstein

En 1975, bibliothécaire à Moscou, Lev Rubinstein écrit des poèmes de forme classique. Il sait par coeur, en bon intellectuel de sa génération, Pouchkine et Mandelstam (il y ajoute Tolstoï, qu'il admire). Il prête l'oreille au langage des rues et des marchés (langage cuit de l'homo sovieticus), et hante les ateliers et les cuisines où, en ces années de stagnation, se discute et s'élabore l'art non-officiel. C'est alors qu'il invente, dans une logique que lui dicte son temps, un nouveau "genre artistique" : la "mise en fiches". Elle devient la signature de Rubinstein. L'idée de segmenter son texte en l'inscrivant, phrase après phrase, sur de simples fiches perforées, lui a été suggérée par son quotidien de bibliothécaire, par les pratiques picturales de démultiplication du Pop Art américain, et par l'espoir qu'un discours donné à "voir" en pièces détachées serait capable de réveiller le lecteur-auditeur engourdi par le soviétisme ordinaire. Ainsi s'est construit un objet "rubinsteinien", incongru et jubilatoire, qui déstabilisait les représentations familières. Livré maintenant sous forme de livre, il continue à nous faire douter à la fois des mots et du monde, mais, du même mouvement, leur donne vie. Ses textes sont connus et traduits dans la plupart des langues européennes. En Russie, il a depuis longtemps trouvé son public grâce à des lectures performances personnelles, à des recueils bien édités (Limbach et NLO) et au spectacle vivant : mises en espace, ballet, travail en musique, etc. Un recueil complet de ses textes-sur-fiches (1975-2008) est paru en 2015 à Moscou (La Grande Cartothèque, Éditions Novoe Izdatelstvo). Le présent livre s'appuie sur cette édition.

11/2018

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Science-fiction

Pellucidar Tome 6 : Terre d'épouvante

Paru initialement en 1944, Terre d'épouvante est le sixième tome d'un autre Cycle, celui de Pellucidar qui comprend six volumes. Sa première publication en français date de la fin des années 1960. Dans ce cycle, la Terre est une sphère creuse dans laquelle se trouve le continent de Pellucidar. Ce sont le prospecteur David Innes et son compagnon, l'inventeur Abner Perry, qui découvre par hasard ce continent intérieur. Après avoir retrouvé von Horst, David Innes retourne à Sari avec son armée. En chemin, ils sont attaqués par des femmes-barbus de la tribu de Oog et David Innes est fait prisonnier et réduit en esclave. En compagnie de Zor de Zoram, il s'évade mais, en traversant le pays des Jukans, il est à nouveau fait prisonnier. En tentant à nouveau de s'évader, il tombe sur Moko, fils du roi des Jukans, le tue et délivre Diane la Magnifique, son épouse, qui avait décidé de partir à sa recherche, et elle aussi esclave des Jukans. David et Diane et leurs compagnons échappent aux Jukans pour ensuite tomber entre les mains de géants cannibales, les Azariens, puis des fourmis géantes ayant la taille d'un boeuf qui l'emmènent dans leur fourmilière. Il y fait la connaissance de U-val, originaire de Ruva, île flottante faite d'arbres dont le sol est fait du réseau des racines imbriquées. David décide d'y accompagner U-val, mais, pour prix définitif de sa liberté, David Innes doit enseigner au peuple de Ruva la pêche au filet et comment construire des pirogues à voile. Il est finalement recueilli sur mer par son ami, Ja le Mézop, parti à sa recherche et qui a déjà recueilli Diane la Magnifique.

10/2017

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Photographes

Private Scenes

Une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde et sur lesquelles il s'est lui-même inclus. Figure parmi les plus radicales et les plus originales de sa génération, Masahisa Fukase est un photographe japonais mondialement connu, notamment grâce à son livre paru en 1986, The Solitude of Ravens, dans lequel les corbeaux photographiés par l'artiste deviennent les véritables symboles de sa tristesse et de son amour perdu alors que son mariage avec sa femme Yoko s'effondre. Cette nouvelle publication montre l'une de ses dernières séries, intitulée Private Scenes, qui met en avant les photographies prises par l'artiste, pendant un an, en 1989, à différents endroits du monde (Paris, Londres, Bruxelles, etc.) et sur lesquelles il s'est lui-même inclus, se prenant en photo devant son sujet, interrogeant ainsi la relation qui se noue entre celui qui photographie et celui qui est photographié. Il peint ensuite sur ces clichés des lignes de couleurs, créant des effets visuels surprenants. Plus tard, dans cette même série, il photographiera des scènes de la vie quotidienne, à Tokyo cette fois, changeant d'appareil et ajoutant la date sur ses photographies, mais en continuant de se représenter sur l'image. Cet ouvrage fait le choix de l'exhaustivité en reproduisant, pour la première fois, l'intégralité des photographies composant cette série originale où l'on peut voir une nouvelle dimension du travail de Fukase, celle de l'artiste aux prises avec son médium. Les photographies sont accompagnées d'un texte de Masako Toda, spécialiste japonaise de la photographie, qui permet de redécouvrir l'ultime série de l'artiste, qui déclarait lui-même dans les dernières années de sa carrière ne pas pouvoir " [s]'empêcher de [se] mettre sur la photo ".

05/2023

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Littérature étrangère

Circus parade

Dans le premier volume de ses " souvenirs des enfers ", Vagabonds de la vie, paru en 1924, Jim Tully évoquait ses mésaventures de hobo à bord de trains de marchandises. Trois ans plus tard, dans Circus Parade, il aborde un nouveau chapitre de son adolescence tumultueuse, celui de son passage dans un cirque nommé Cameron's World Greatest Com bined Shows. Le livre se présente comme une galerie de portraits de personnages hauts en couleur que Tully côtoya pour le meilleur parfois, et souvent pour le pire. Le cirque de Cameron et ses dix wagons étaient peuplés d'acrobates, de dompteurs, de monstres de foire, de rabatteurs, d'aboyeurs, d'embobineurs et de manoeu vres dont l'existence nomade était rythmée par les représentations de ville en ville. Circus Parade rencontra un succès immédiat, aussi bien auprès du public – il fut réimprimé à plusieurs milliers d'exemplaires quelques semaines après sa parution – que de la critique. Le jeune romancier James Agee y alla de son commentaire : " Circus Parade se distingue par son style dépouillé et sa description d'une brutalité effroyable dont je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse exister. " Bref, tout aurait été pour le mieux si Jim Tully n'avait pas essuyé les tirs croisés des censeurs et des défenseurs du cirque, notamment la Circus Fans' Association, qui réussirent à faire échouer le projet d'adaptation cinématographique en 1929. Tout au long de sa carrière littéraire, Jim Tully souleva ainsi l'indignation des ligues de vertus et des gardiens de la morale. Or son oeuvre nous offre un éclairage précieux sur le monde des nomades et des va-nupieds de l'Amérique du début du XXe siècle et permet de mieux comprendre les origines du roman noir américain.

10/2017

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Littérature française

Le sacré livre de Proutto. Suivi de Sacré Jean-Paul

Naufragé sur une île, un certain "Gisou" devient le Dieu vivant de la tribu des Zoas, qui se livre bientôt à un suicide collectif sur son ordre. Tous périssent, sauf un : le récalcitrant Proutto, qui finit pourtant par s'incliner devant la puissance de son Dieu. Ce dernier va alors exercer une domination totale sur l'existence de son esclave souffre-douleur : ses rites, son alimentation, sa sexualité... Mais l'arrivée d'une princesse que Proutto souhaite épouser va bientôt bouleverser les rapports du duo. Critique radicale de la crédulité religieuse, de la colonisation des esprits et de la soumission volontaire, cette robinsonnade drôle et féroce de Topor, parodie sadienne du Vendredi de Michel Tournier, parvient à nous faire rire du pire. Postface d'Alexandre Devaux, suivie de Sacré Jean-Paul par Topor. Roland Topor (1938-1997) : peintre, dessinateur, écrivain, dramaturge, poète, chansonnier, cinéaste, acteur, photographe, etc. Remarqué très tôt pour ses étranges dessins au graphisme original (dans Arts, Bizarre et Hara-Kiri), il reçoit le prix de l'Humour noir dès 1961 et crée le mouvement d'avant-garde Panique avec Arrabal et Jodorowsky. Son premier roman, Le Locataire chimérique, sera adapté au cinéma par Roman Polanski ; son deuxième, Joko fête son anniversaire, recevra le prix de Flore en 1970 ; il écrira aussi des recueils de nouvelles, des pièces de théâtre et des livres concepts. Du long-métrage d'animation La Planète sauvage (avec René Laloux, prix spécial du Jury à Cannes en 1973) au meilleur film sur Sade, l'étonnant Marquis (avec Henri Xhonneux), en passant par les émissions télévisées Merci Bernard, Palace et Téléchat, Topor marquera également de son empreinte le cinéma et l'audiovisuel. Certaines de ses images (affiches pour Amnesty International ou les films L'Empire des sens et Le Tambour) ont fait le tour du monde, toujours relevées d'un humour noir féroce.

04/2022

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Littérature française

Les aventures d'un jeune suisse en Californie

Fils de pasteur né dans une petite ville de Suisse romande, Théophile de Rutté quitte son pays à l'âge de vingt ans pour aller travailler à Rio de Janeiro. Il reste trois ans au Brésil, mais son esprit aventureux rêve de participer à cette ruée vers l'or dont on parle tant. Il s'embarque alors sur un trois-mâts et débarque six mois plus tard à San Francisco où, parmi les trappeurs, les chercheurs d'or et les aventuriers de toute espèce, il rencontre le fameux colonel John Sutter, son compatriote, dont Blaise Cendrars immortalisera la mémoire. Pour l'or, de Rutté arrive trop tard. Toutefois, il comprend rapidement qu'il y a beaucoup à gagner avec cette population avide de dépenser ; il s'installe donc comme négociant importateur. Grâce à Sutter et malgré son jeune âge, il est nommé consul de Suisse pour la Californie et l'Oregon. Il ouvre une succursale à Sacramento et manque de peu de périr noyé dans l'inondation de 1850. Après avoir subi une série de catastrophes, de Rutté choisit de rentrer en Europe ; il s'y marie et s'installe à Bordeaux, où il ouvre une agence d'assurances maritimes. Publiée par Buchet-Chastel en 1979, cette autobiographie est présentée dans cette nouvelle édition par Emmanuelle Paccaud, chercheuse à l'université de Lausanne. Théophile de Rutté (1826-1885), de son vrai nom Gottlieb Rudolf von Rütte, est né à Sutz, dans le canton de Berne. En 1846, il émigre au Brésil, d'où il partira pour rejoindre la Californie, où il sera nommé premier consul hono¬raire de Suisse. Il exercera cette fonction de 1850 à 1854 avant de regagner définitivement l'Europe en 1856.

06/2023

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Histoire de la BD

Walthéry le facétieux

Si certains auteurs sont tombés dans la marmite de la bande dessinée dès leurs plus jeunes âges, rares sont ceux qui l'ont débuté aussi tôt que François Walthéry. A 15 ans, il assiste déjà le dessinateur Mitteï, et à 17 ans, il quitte son village liégeois pour devenir le premier collaborateur de Peyo, alors dépassé par le succès grandissant des Schtroumpfs. Pendant dix années passées à Bruxelles, le jeune François Walthéry réalise bien entendu des albums qui marqueront plusieurs générations (Natacha, Les Schtroumpfs, Benoît Brisefer, Johan et Pirlouit, etc.), mais il vit surtout avec quelques-uns des plus grands auteurs de l'époque. Non seulement, il travaille avec Peyo (Les Schtroumpfs), Derib (Yakari), Gos (Le Scrameustache), Roger Leloup (Yoko Tsuno) et Marc Wasterlain (Docteur Poche), mais toutes ses sorties se déroulent auprès des figures marquantes des Editions Dupuis : Franquin (Gaston et Spirou), Will (Tif et Tondu), Roba (Boule et Bill), Tillieux (Gil Jourdan), Yvan Delporte et les autres. Témoin privilégié de leurs soirées délurées, Walthéry revient en détails sur des moments importants, comme la création de Natacha ou le choix du repreneur de Spirou, ainsi les tours pendables que ces grands enfants se sont joués les uns aux autres. Et avec les années, l'esprit facétieux de Walthéry ne l'a jamais quitté. Il a par la suite réalisé les 400 coups dans les festivals de bande dessinée, aux côtés de Cauvin et Lambil (Les Tuniques bleues), lorsqu'il ne réunissait pas tous ses confères à la Police de Liège pour apprendre à tirer avec de vrais revolvers sur des cibles qu'ils avaient peintes. Sans oublier ses aventures avec le chanteur Renaud, ainsi que d'autres hauts faits (et méfaits) haut en couleur !

09/2021

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Policiers

Monsieur Gallet, décédé

CommissaireMaigret –  La toute première prise de contact entre le commissaire Maigret et la mort, avec qui il allait vivre des semaines durant dans la plus déroutante des intimités, eut lieu le 27 juin 1930 en des circonstances à la fois banales, pénibles et inoubliables. Inoubliables surtout parce que, depuis une semaine, la Police Judiciaire recevait note sur note annonçant le passage à Paris du roi d’Espagne pour le 27 et rappelant les mesures à prendre en pareil cas. Or, le directeur de la P.J. était à Prague, où il assistait à un congrès de police scientifique. Le sous-directeur avait été appelé dans sa villa de la côte normande par la maladie d’un de ses gosses. Maigret était le plus ancien des commissaires et devait s’occuper de tout, par une chaleur suffocante, avec des effectifs que les vacances réduisaient au strict minimum. Ce fut encore le 27 juin au petit jour qu’on découvrit, rue Picpus, une mercière assassinée. Bref, à neuf heures du matin, tous les inspecteurs disponibles étaient partis pour la gare du Bois-de-Boulogne, où on attendait le souverain espagnol. Maigret avait fait ouvrir portes et fenêtres et, sous l’action des courants d’air, les portes claquaient, les papiers s’envolaient des tables. A neuf heures et quelques minutes arrivait un télégramme de Nevers : Emile Gallet, voyageur de commerce, domicilié à Saint-Fargeau, Seine-et-Marne, assassiné nuit du 25 au 26, Hôtel de la Loire à Sancerre. Nombreux détails étranges. Prière prévenir famille pour reconnaissance cadavre. Si possible envoyer inspecteur de Paris.

06/2004

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Droit

LA NATION. Une idée moderne

Concept protéiforme, la "nation", exprime une réalité diverse et inépuisable, qui résiste aux nombreuses définitions qui ont pu en être données, car une définition de la nation est implicitement une théorie de la nation, et, comme telle, sujette à débat. La diversité des points de vue ne doit cependant pas faire oublier que l'idée de nation s'impose quotidiennement à chacun de nous ; elle persiste dans le droit de la nationalité qui définit les critères d'appartenance nationale et modèle par-là même l'identité des individus. Or le droit de la nationalité, ou plus exactement, les deux grandes formes - jus sanguiis, jus solis - qu'il adopte, s'enracine dans deux conceptions fondamentales de la nation, la conception "française" ou "politique", et la conception "allemande" ou "ethnoculturelle". La révolution française a investi la nation de la souveraineté politique ; l'assimilation entre citoyenneté et nationalité qui sous-tend cette conception originelle de la nation, élective et contractuelle, détermine l'arrimage de la nation sur l'Etat, symbolisé par l'expression d'Etat-nation. L'analyse de plusieurs modèles nationaux - Allemagne, Grande-Bretagne, Etats-Unis - met ici en perspective la spécificité du modèle français. La nation, qui procède de la modernité démocratique, demeure la forme dominante du lien social. La nationalisation des sociétés a accompagné la diffusion du suffrage universel ; elle constitue une modalité de "l'atterrissage démocratique". Mais la construction européenne, qui tend à limiter la souveraineté des Etats, est-elle compatible avec le maintien du lien national ?

03/1999

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Histoire internationale

Les Belges

Des crimes de Marc Dutroux, en août 1996, à la contamination de poulets par la dioxine, en juin 1999, la Belgique n'a cessé de défrayer la chronique. L'évasion rocambolesque du même Dutroux et le discrédit jeté sur le Tour de France par des fournisseurs flamands de produits dopants complètent la série catastrophe qui révéla la fragilité d'une société ayant accumulé trop longtemps sans réagir deuils et pertes de repères. Le monde entier s'est interrogé : la Belgique, considérée jusqu'alors comme une démocratie stable et prospère, ne serait-elle pas en train de basculer dans l'anarchie ? Cet État fraîchement fédéralisé allait-il suivre l'exemple de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie et, à son tour, disparaître du continent européen ? Malgré leur individualisme atavique et leur scepticisme chronique à l'endroit de toute forme de pouvoir, les Belges ont montré leur capacité, tant morale que politique, à surmonter cette crise et à entreprendre des réformes nécessaires à la restauration de l'État de droit. La " marche blanche " d'octobre 1996 fut le signal de ce redressement. Les élections législatives de juin 1999 ont confirmé cette volonté de réhabilitation de la citoyenneté. Le récit enlevé et l'analyse brillante de Didier Pavy constituent à l'évidence une mine riche d'enseignement pour une Europe de plus en plus multiculturelle et ouverte sur le monde, où l'État-nation se trouve remis en question et où les élites politiques et intellectuelles doivent gérer des situations économiques et sociales de plus en plus complexes.

09/1999

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Histoire internationale

Penser et gouverner le Nouveau Monde au XVIIe siècle. L'empire de papier de Juan Diez de la Calle, commis du Conseil des Indes

Le soleil ne se couche jamais sur l'empire espagnol, d'après la formule de Tommaso Campanella. Au XVIIe siècle, depuis Madrid, le monarque et ses ministres gouvernent les territoires qui vont des Philippines aux Caraïbes en passant par le Mexique et le Pérou. Pour braver les distances, l'autorité royale s'appuie sur des monceaux de papiers qui circulent d'une rive à l'autre de l'Atlantique. C'est en partant d'un personnage méconnu, Juan Díez de la Calle, commis du secrétariat de la Nouvelle Espagne du Conseil des Indes de 1624 à 1662, que Guillaume Gaudin contribue à expliquer le fonctionnement de cette mécanique impériale. "Au bout du compte : une biographie toute simple d'un Madrilène pris dans les filets de l'Empire ? Une biographie administrative, politique, intellectuelle à un moment crucial ? Tout cela, sans doute, mais beaucoup plus. Un instantané de la gestion au quotidien des papiers (manejo de papeles) d'un organisme unique dans l'histoire, celui de la Monarchie catholique dans son extension américaine et asiatique. Et cela dans l'instant où tout chavire : en Europe sa puissance entre en crise, en Amérique l'autonomie gagne, au Portugal et dans ses possessions on rompt les amarres. Assis sur ce volcan, imperturbable, Juan Díez de la Calle continue à établir ses listes, à gérer jour après jour les affaires planétaires de son Roi et sa Religion. Cette image galvaudée n'est pas de Guillaume Gaudin : car j'ai oublié de le dire, le livre est impeccablement écrit." Thomas Calvo

02/2013

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Littérature étrangère

La mémoire de l'arbre

Joan et Caterina quittent le petit village catalan de Vilaverd pour s'installer chez la famille de leur fille, à Barcelone. Où Jan, dix ans, pressent que l'arrivée de ses grands-parents en pleine période scolaire n'augure rien de bon. C'est désormais son grand-père, horloger de métier, qui va le chercher à la sortie de l'école, accompagné du sacro-saint goûter. Chaque après-midi, sur le chemin du retour, ils partagent des moments de complicité, évoquant les arbres sur leur passage. Le quotidien paisible et bien réglé du petit garçon est toutefois vite perturbé : des silences sans réponse s'installent et, sur le chemin de l'école, le grand-père insiste désormais pour mémoriser le nom des rues, jusqu'à ce qu'une après-midi, il oublie le goûter. C'est alors qu'il se confie à l'enfant : il perdra d'abord la mémoire, et puis c'en sera fini de lui. Tandis que la maladie gagne du terrain, Jan, sa mère et sa grand-mère font preuve, de façon touchante, de ruses et d'astuces pour protéger le grand-père de lui-même et lui rendre le sourire. Avec une écriture simple, à hauteur d'enfant, mais d'une perspicacité augmentant au fil des pages, Tina Vallès offre un récit tendre et poétique. Tout en abordant la question centrale de la transmission par la mémoire, l'auteure interroge avec subtilité les liens de solidarité qui peuvent unir une famille, ainsi que leur résistance face aux aléas de la vie.

02/2019

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Sociologie

Tombés du Nid T1

Au nom de chaque enfant... ... ainsi commence l'histoire d'un enfant secouru ou assisté. Des secours étaient accordés aux premiers et une prise en charge - provisoire ou définitive - pour les seconds faisait d'eux des pupilles de l'Etat. Les enfants mis sous la protection de l'Etat bénéficiaient de la protection des enfants du 1er âge et du nourrisson, selon la loi du 23 décembre 1874 ; les enfants placés sous la tutelle de l'Etat sont appelés "pupilles de l'Assistance publique" à partir de 1849. Les enfants étaient apportés au bureau ouvert en exécution des articles 8 et 9 de la loi du 27 juin 1904 ; les enfants moralement abandonnés en exécution des articles 17 et 18 (tome II) de la loi du 24 juillet 1889. Les lois des 27 et 28 juin 1904 rassemblent toutes les dispositions concernant l'ensemble des enfants assistés. Les orphelins de père et de mère étaient admis à l'Hospice dépositaire. Un livret individuel de pupille était délivré aux enfants secourus et assistés. Des soins médicaux, aux placements, vêtures, certificats de domesticité ou autres engagements, comptes de pupilles, mariage, décès, tout était consigné. Ce livre est le fruit d'un long travail de recherches qui me tenait particulièrement à coeur, en référence à mon vécu. Ce volume commence en 1873 et se termine en 1940. Le deuxième volume complétera le premier avec les pupilles de la Nation des deux guerres mondiales : 1914-1918 et 1939-1945. Ce volume commence en 1914 et se termine en 1990.

12/2019

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Sports

Tous des héros. Comment une bande de hardis tocards a redécouvert les secrets ancestraux de la force et de l'endurance

Après les canyons du Mexique, l'auteur de Born to Run met le cap sur la Méditerranée et nous emmène en Crète, berceau de la mythologie grecque, où il va découvrir que les pouvoirs des héros de l'Antiquité sont accessibles au commun des mortels, comme l'ont démontré quelques résistants pendant la Seconde Guerre mondiale. Sur cette île farouche, il marche dans les pas de l'artiste désargenté, du jeune berger insouciant et du poète romantique qui, en pleine occupation, ont osé défier Hitler en enlevant l'un de ses généraux. Où sont-ils allés puiser l'énergie et le courage nécessaires pour accomplir un tel exploit et échapper ensuite à la traque des nazis dans cet environnement impitoyable ? Pour le comprendre, Christopher McDougall retrace l'itinéraire de ces héros hauts en couleur, à la fois authentiques et ordinaires, qui ont su retrouver la force d'Héraclès, l'audace de Thésée et la résistance d'Ulysse sur le lieu même de leurs prodiges. Son enquête le mène également au coeur de Londres, sur les plages brésiliennes, dans les montagnes du Colorado ou même en banlieue parisienne, où quelques athlètes visionnaires perpétuent les secrets des héros de l'Antiquité. Il nous livre notamment celui de l'endurance, grâce à une méthode révolutionnaire pour utiliser les graisses comme carburant. Comme Born to Run nous invitait à enlever nos chaussures pour renouer avec notre nature, Tous des héros nous pousse hors des salles de fitness et des sentiers battus pour nous donner les clés des ressources insoupçonnables dont nous disposons tous.

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Vichy

MAURICE PAPON. Un technocrate français dans la collaboration

En 1981, Maurice Papon, ancien préfet de police de Paris, ancien ministre de la Vème République, est l'objet d'une plainte pour crimes contre l'humanité. Sabatier, Leguay, Bousquet disparus, il reste le seul haut fonctionnaire de Vichy inculpé, qui aura à répondre de son rôle dans la déportatin de familles juives. En juin 1942, Maurice Papon est nommé secrétaire général de la préfecture de la Gironde. Ce jeune fonctionnaire ambitieux a connu une promotion constante depuis l'arrivée au pouvoir du maréchal Pétain. Aussitôt à l'œuvre, à Bordeaux, il concentre rapidement l'essentiel des pouvoirs administratifs et policiers entre ses mains. Ayant sous ses ordres directs le Service des questions juives, le tout-puissant secrétaire général joue, dès juin 1942, un rôle déterminant dans la déportation de familles juives de Bordeaux. Maurice Papon organise les rafles et les convois qui mèneront près de 2000 juifs, dont de nombreux enfants, à Drancy, étape vers une " destination inconnue ". A partir de l'automne 43, il opère une subtile prise de distance avec un régime en perdition et prépare dès lors sa reconversion. Jamais la carrière de Maurice Papon sous l'Occupation n'avait été ainsi minutieusement reconstituée. D'une grande richesse documentaire, ce récit précise inexorablement le rôle exact du grand commis de l'Etat vichyste. A travers l'exemplarité du cas Papon, l'auteur éclaire la responsabilité spécifique des hauts fonctionnaires français qui, sous la bannière d'une pseudo-souveraineté et par myopie ou carriérisme, ont mis l'administration française, instrument redoutable, au service des nazis.

09/1997

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Grandes réalisations

La Villa Cavrois

Achevée en juin 1932, la villa Cavrois constitue un véritable choc esthétique moderne, dont les effets sont toujours perceptibles aujourd'hui. Achevée en juin 1932, la villa Cavrois constitue un véritable choc esthétique moderne, dont les effets sont toujours perceptibles aujourd'hui. L'architecte Robert Mallet-Stevens accomplit là sa création la plus aboutie, grâce à la grande liberté que lui laissa son commanditaire, Paul Cavrois. Le concept de la villa est en soi passionnant car il s'agit d'une oeuvre de transition entre l'architecture résidentielle traditionnelle et l'architecture moderne. C'est un véritable programme de " château moderne ". Ses proportions sont imposantes - près de 60 m de long, 3 000 m de surface - organisées selon les principes d'axialité et de symétrie des châteaux du XVIIe siècle. Si son concept reste traditionnel, tout est néanmoins conçu pour offrir le plus grand confort moderne. Après une longue période d'abandon et de vandalisme (1988-2001), la villa Cavrois a été acquise par l'Etat en 2001. La commission nationale des monuments historiques a souhaité retrouver la distribution et les volumes intérieurs d'origine, modifiés par les cloisonnements et entresolements créés à la fin des années 1940. La villa présente, par ses matériaux, son aspect, son confort intérieur et son vocabulaire décoratif, un parti pris résolument moderne. Cet album raconte l'histoire tourmentée de la villa et présente, dans un portfolio d'une cinquantaine d'images, ses transformations et vicissitudes, depuis son inauguration jusqu'à sa réouverture en 2015.

06/2023

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Ouvrages généraux

L'autre occupation. L'Italie fasciste en France - 1940-1943

De 1938 à 1940, l'existence d'un programme de revendications territoriales de l'Italie fasciste sur la France et le renforcement de l'Axe Rome-Berlin rendent impossible une entente réelle franco-italienne et conduisent au contraire à l'entrée en guerre de l'Italie contre la France le 10 juin 1940. Malgré une bataille des Alpes peu couronnée de succès mais grâce à la signature d'une convention d'armistice, l'Italie de Mussolini peut occuper de facto une partie du territoire métropolitain français. Quoique limitée dans sa superficie du 25 juin 1940 au 11 novembre 1942, l'occupation italienne se développe avec ses propres caractéristiques et s'inscrit dans une configuration géopolitique nouvelle. L'occupation incarne ainsi la revendication fasciste d'une place privilégiée au sein du nouvel ordre européen mais aussi la réalisation possible des ambitions territoriales énoncées depuis 1938, les deux au détriment de la France. L'extension de l'Occupation, du 11 novembre 1942 au 8 septembre 1943, semble accentuer dans un premier temps cette emprise italienne sur la France et son territoire, mais la politique souveraine de l'occupant italien est éphémère puisque deux mois à peine après la chute du gouvernement fasciste, le 25 juillet 1943, l'Italie signe l'armistice avec les Alliés mettant fin à la domination italienne sur la France. Agrégée et docteure en Histoire, Diane Grillère a été directrice des projets pédagogiques et numériques à la Fondation Charles-de-Gaulle. Elle enseigne en classe préparatoire au lycée Marcelin Berthelot.

09/2023

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Résistance

Les services secrets de la France libre

Dès juin 1940, une poignée de Français choisissent de continuer le combat depuis Londres sous les ordres du général de Gaulle : un pari audacieux quand manquent les moyens humains, financiers et matériels. Tout est à inventer, ou presque. C'est dans cet esprit que le colonel Passy organise le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA). Son objectif est triple. D'abord, recueillir des renseignements sur ce qui se passe en France. Puis, très vite, soutenir la lutte de ceux qui ont choisi de résister en métropole, exploiter leur potentiel militaire et enfin, bon gré mal gré, leur imposer la tutelle de l'homme du 18 Juin. Illustré par de nombreuses archives, cet ouvrage retrace l'aventure de personnages hors du commun qui ont marqué de leur empreinte l'histoire des services secrets de la France libre. Il met en lumière leurs relations avec le Général, mais aussi leurs rapports souvent tumultueux avec leurs partenaires britanniques et américains. Il démonte la légende noire qui a parfois occulté le formidable apport du BCRA à la victoire alliée et nous fait découvrir toutes les facettes de son rôle dans la lutte pour la libération de la France. Agrégé et docteur en histoire, Sébastien Albertelli a consacré sa thèse au BCRA. Auteur d'un Atlas de la France libre (Autrement, 2010), il a également participé à de nombreux ouvrages, dont le Dictionnaire historique de la Résistance (Robert Laffont, 2006). Ancien secrétaire de Jean Moulin et historien témoin de la France libre, Daniel Cordier est l'auteur de livres de référence, dont Alias Caracalla (Gallimard, 2009).

10/2017

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Histoire de France

Autour de Jean Moulin. Témoignages et documents inédits

Voici bientôt 70 ans, le 21 juin 1943, Jean Moulin, après avoir fondé le Conseil National de la Résistance, tombait aux mains de la Gestapo. A l'occasion de cet anniversaire, ont été réunis dans ce livre les témoignages inédits d'une cinquantaine de femmes et d'hommes qui ont connu Jean Moulin dans sa vie privée (sa cousine Suzanne Escoffier, sa soeur Laure Moulin, son amie Antoinette Sachs), dans sa carrière administrative (ses collaborateurs et amis du ministère de l'Air en 1936 Louis Danielou et Robert Chambeiron, ou Soeur Aimée Gesbert qui soigna ses blessures à la préfecture de Chartres après les tragiques journées de juin 1940), et surtout dans son action d'unificateur de la Résistance intérieure, depuis le Général de Gaulle jusqu'à ceux qui furent ses compagnons dans la clandestinité à Lyon ou à Paris, notamment Jean Ayral, le responsable des Opérations aériennes, Jean-Louis Théobald, son agent de liaison auprès du Général Delestraint, patron de l'Armée Secrète, et le chef de son Secrétariat à la Délégation Générale, Daniel Cordier. Le lecteur trouvera hélas également ici la "déposition" de deux fonctionnaires de la Gestapo de Paris qui assistèrent à ses dernières journées dans la sinistre "Villa Bömelburg" de Neuilly avant son transfert vers l'Allemagne... Ce recueil se conclut par les lettres de Jean Moulin à ses proches, par quelques allocutions prononcées lors de sa carrière préfectorale, par plusieurs de ses "câbles" adressés aux services de la France Libre de Londres, et même des billets "codés" rédigés peu avant sa disparition.

02/2013

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Littérature française

Collection de documents inédits relatifs à la ville de Troyes et à la Champagne méridionale. vol. 1

Les joyeusetez, facecies et folastres imaginacions de Caresme Prenant, Gauthier Garguille, Guillot Gorju, Roger Bontemps, Turlupin, Tabarin, Arlequin, Moulinet, etc.Date de l'édition originale : 1833Collection : Les joyeusetez, facecies et folastres imaginacions de Caresme Prenant, Gauthier Garguille ; [14]Comprend : Le valet à tout faire ; La farce des quiolars tirée de cet ancien proverbe normand : Y ressemble a la quiole, y fait dé gestes" [...] / Par P.D.S .I. L. ; Dyalogue beau et affable et a toutes gens moult delectable dun sage et dun folinet [...] ; Ordonnances generalles d'amour ; Privilege des enfans sans soucy ; Le blason des barbes de maintenant ; Blason légende et description du bonnet carré ; Prognostication nouvelle et véritable / composée par maistre Arnaud Mousang, grand matematicien du roy Artus, et meilleur praticien de VenusLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr"

10/2014