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Frédéric Ogée, Aurélie Godet

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Littérature française

Le plongeur

Nous sommes à Montréal au début de l'hiver 2002. Le narrateur n'a pas vingt ans. Il aime Lovecraft, le métal, les comic books et la science-fiction. Etudiant en graphisme, il dessine depuis toujours et veut devenir bédéiste et illustrateur. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s'endette, aspiré dans une spirale qui menace d'engouffrer sa vie entière : c'est un joueur. Il joue aux loteries vidéo et tout son argent y passe. Il se retrouve à bout de ressources, isolé, sans appartement. C'est à ce moment qu'il devient plongeur au restaurant La Trattoria, où il se liera d'amitié avec Bébert, un cuisinier expérimenté, ogre infatigable au bagou de rappeur, encore jeune mais déjà usé par l'alcool et le speed. Pendant un mois et demi, ils enchaîneront ensemble les shifts de soir et les doubles, et Bébert tiendra auprès du plongeur le rôle de mentor malgré lui et de flamboyant Virgile de la nuit. On découvre ainsi le train survolté d'un restaurant à l'approche des fêtes et sa galerie mouvante de personnages : propriétaire, chef, sous-chefs, cuisiniers, serveurs, barmaids et busboys. Si certains d'entre eux semblent plus grands que nature, tous sont dépeints au plus près des usages du métier, avec une rare justesse. C'est en leur compagnie que le plongeur tente de juguler son obsession pour les machines de vidéopoker, traversant les cercles d'une saison chaotique rythmée par les rushs, les luttes de pouvoir et les décisions néfastes. Oeuvre de nuit qui brille des ors illusoires du jeu, Le plongeur raconte un monde où chacun dépend des autres pour le meilleur et pour le pire. Roman d'apprentissage et roman noir, poème sur l'addiction et chronique saisissante d'une cuisine vue de l'intérieur, Le plongeur est un magnifique coup d'envoi, à l'hyperréalisme documentaire, héritier du Joueur de Dostoïevski, de L'homme au bras d'or de Nelson Algren et du premier récit d'Orwell, celui d'un plongeur dans le Paris des années vingt.

02/2019

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Religion

Henri de Lubac. La rencontre au coeur de l'Eglise

L'influence que le père Henri de Lubac exerça sur le concile Vatican II est due, pour une grande part, à la publication, en 1953, de " Méditation sur l'Eglise ". Cet ouvrage, qui marqua un tournant décisif dans la pensée catholique, fut réédité à quatre reprises en moins de dix années et, grâce à de nombreuses traductions, rencontra rapidement une ample diffusion à l'étranger. Cinquante ans après, à l'occasion d'une nouvelle réédition aux Éditions du Cerf - couplée avec celle de " Catholicisme. Les aspects sociaux du dogme " -, deux colloques, organisés l'un à Lyon et l'autre à Paris, permirent de mesurer à quel point cette pensée avait été novatrice et ancrée dans l'amour de l'Eglise, et combien elle était encore aujourd'hui vivifiante et féconde. Le présent ouvrage rassemble en effet les interventions de spécialistes de nombreuses disciplines (histoire, théologie, exégèse) venus d'horizons très variés (Europe, Afrique, Asie). En quatre temps, il décrit le contexte général et personnel de l'élaboration de cette œuvre, et en éclaire les aspects essentiels : " Histoire " dépeint la situation du catholicisme romain et de l'Église lyonnaise à l'orée des années 1950, et y replace le père de Lubac dans ses relations difficiles avec la hiérarchie ; " Ecclésiologie " examine par quels chemins sa Méditation a pu conduire au cœur d'un des plus profonds mystères qui soit à ses yeux, celui de l'Eglise elle-même ; " Universalité " met en lumière sa contribution à l'élaboration d'une théologie de la mission et de l'inculturation du catholicisme ; " Théologie " revient sur les grandes thématiques de sa pensée. " Bien plus qu'une institution, [l'Eglise] est vie qui se communique ", écrivait le père de Lubac. Cet ouvrage est pour le lecteur l'occasion de mesurer à quel point cette vie était inépuisable pour lui - et mystérieusement inépuisable -, lui qui eut pourtant à souffrir tellement à cause d'elle et pour elle. Avec des contributions de Jean-Dominique Durand, Jacques de Larosière, Jacques Prévotat, Bernard Comte, Étienne Fouilloux, Dominique Bertrand, Jean-François Chiron, Georges Chantraine, Olivier de Berranger, Matthieu Rougé, Antonio Russo, Édouard Adé, Juvénal Ilunga Muya, Germain Kwak Jin-Sang, Michel Fédou, Jean-Pierre Wagner, Étienne Guibert, Éric de Moulins-Beaufort, cardinal Philippe Barbarin.

11/2006

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Autres collections (6 à 9 ans)

Un bon petit diable. un roman pour enfants de la Comtesse de Ségur

Un bon petit diable est un roman français pour enfants de la comtesse de Ségur, publié sous forme de feuilleton en 1865 (à partir du 14 décembre 1864). L'histoire commence en Ecosse en 1842. Charles, dit "Charlot" , orphelin de 12 ans, est élevé par sa cousine, la veuve Mac'Miche, âgée d'une cinquantaine d'années, mégère d'une avarice sordide. Pour se venger de ce qu'elle lui fait subir, Charles lui joue des tours pendables, avec la complicité de Betty, la servante. Dès qu'il le peut, il va rendre visite à sa cousine Juliette, une jeune aveugle de 14 ans, qui vit avec sa soeur aînée, Marianne. La jeune fille joue le rôle du bon ange auprès de ce "petit diable" , qu'elle exhorte à plus de douceur et de patience envers sa terrible cousine. Mme Mac'Miche, exaspérée par les farces de Charles. Elle n'ignore pas qu'il sait qu'elle détient la somme de 50 000 francs, qui constitue son héritage. Elle le met en pension chez M. Old Nick dont il arrive à se faire chasser. Charles, avec l'appui du juge de paix, décide d'habiter chez ses cousines Daikins, Juliette et Marianne. Marianne devient la tutrice de Charles à la mort de Mme Mac'Miche, victime de sa rapacité. Peu à peu, Charles devient adulte. Dès sa majorité, le juge de paix rend à Charles l'argent qui lui revient et le jeune homme décide d'acheter la ferme. Marianne et le juge de paix, amis de longue date, se rapprochent et désirent se marier, mais elle attendra que Charles soit marié (avec Juliette) pour devenir sa femme. personnagesLes féesL'aveugleUne affaire criminelleLe fouet Le parafouetDocilité merveilleuse de Charles. Les visièresAudace de Charles. Précieuse découverteNouvelle et sublime invention de CharlesSuccès completMme Mac'Miche se vengeDernier exploit de CharlesMéfaits de l'homme noirDe Charybde en ScyllaEnquête. Derniers terribles procédés de CharlesCharles fait ses conditions. Il est délivréMme Mac'Miche dégorge et s'évanouitMme Mac'Miche file un mauvais cotonBon mouvement de Charles. Il s'oublie avec le chatRepentir de Charles Juliette le consoleCharles héritier et propriétaireDeux mauvaises affaires de chatAventure tragique. Tout finit bien. Charles est corrigé

11/2022

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Europe et Droits de l'homme

20 ans après l'affaire Tabitha. De nouvelles plumes pour analyser la détention d'enfants migrants à la lumière des droits humains

DROIT BELGE De quelle manière les droits belge et européen régissent-ils les enfants migrants ? Il y a vingt ans, la petite Tabitha, âgée de cinq ans, passe huit semaines en centre fermé. En 2006, l'arrêt Mubilanzila de la Cour européenne des droits de l'homme qualifie cette mesure de traitement inhumain et dégradant. En 2011, la Belgique met fin à l'enfermement des enfants migrants. Provisoirement. En effet, en 2018, la Belgique décide de placer à nouveau des familles migrantes avec enfants en centré fermé. Le Conseil d'Etat, appelé à analyser l'arrêté royal adopté à cet effet, en a ordonné la suspension. La procédure d'annulation se poursuit. Il reste important de procéder à une évaluation de cette pratique dont tout le monde s'accorde sur la rudesse, même ceux qui la justifient. Apporter des regards neufs sur la détention d'enfants migrants en centre fermé, tel est le défi proposé aux étudiants de la Clinique Rosa Parks de mars 2019 à juin 2020. La qualité de plusieurs mémoires a conduit à les réunir dans cet ouvrage. La détention de familles migrantes est étudiée au regard de la pollution à laquelle les mineurs sont exposés. Par la théorisation ancrée, les intentions des auteurs et des juges sont décodées. Les alternatives à la détention sont épinglées. La question d'obligatoriété des décisions des comités onusiens, dont le Comité des droits de l'enfant qui contrôle le respect de la Convention de New York, est analysée. Ces études sont complétées par une photographie de la jurisprudence foisonnante sur cette question. L'ensemble forme une chorale de voix nouvelles sur une musique déjà bien connue. Le ton est différent, ainsi que le rythme d'une génération qui ouvre les yeux sur les choix sociétaux qu'elle évalue. Les réflexions menées interrogent sur la manière dont le droit régit les enfants migrants : d'abord comme des migrants ou comme des enfants ? Trente-neuf millions d'enfants de moins de 19 ans vivaient dans un autre pays que le leur en 2019, formant plus de 14 % de la population migrante. Derrière ces chiffres, il y a Ilyia, Mamadou, Gustave, Ivana, et tant d'autres. C'est à eux que cette étude est dédiée.

07/2021

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Criminalité

Griselda Blanco

Lundi 3 septembre 2012, Medellín (Colombie). Deux sicarios en moto. Boum boum : celle que l'on surnomme La Reine de la coca, La Madrina ou encore La Veuve Noire, 69 ans, s'effondre, deux balles dans la tête. Fin de la historia. Ironie : c'est elle qui a inventé ce mode d'assassinat à moto... La fin d'une histoire qui s'est écrite en lettres de sang et en lignes blanches pour Griselda Blanco, considérée comme la pionnière du trafic de cocaïne colombien vers les Etats-Unis, à New York puis à Miami, dans les années 1970-1980. A l'apogée de son règne, des tonnes de poudre sont déversées dans les rues de Miami, jusqu'à 1 500 kilos par mois dit-on, et quelque 80 millions de dollars mensuels. Un règne macabre pour celle que l'on présente comme le mentor du tristement célèbre narco Pablo Escobar, avec plus de 250 meurtres " au palmarès " - dont trois de ses quatre maris - et " un début de carrière " des plus précoces : elle appuie pour la première fois sur la détente à... 11 ans. Aussi flamboyante que sauvage, aussi séductrice qu'impitoyable, Griselda, épaulée par trois de ses fils (dont un certain... Michael Corleone en hommage au film Le Parrain), va faire régner la terreur, n'épargnant ni femmes ni enfants, et déclencher la fameuse " Cocaïne Cowboy War " pour éliminer la concurrence. Mais comme toujours, après l'ascension, la chute. Les gangs rivaux et la DEA à ses trousses, Griselda doit fuir à L. A. , où elle est arrêtée en 1985. Le début de la fin, même si le business continue derrière les barreaux. Avec un improbable projet de kidnapping de John Fitzgerald Kennedy Jr ! Sortie de prison en 2004, âgée de 59 ans, elle est extradée en Colombie, où elle semble couler une " retraite paisible " , jusqu'à ce jour de septembre 2012... Ce livre, fruit d'une enquête très documentée, écrit comme un polar, rythmé, incisif, percutant, retrace l'incroyable et sanglante épopée de Griselda Blanco. Une histoire qui nous plonge aux origines des narcos colombiens. Une histoire qui a inspiré la télévision et Netflix.

09/2023

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Chanson française

Florent Pagny. Chanter encore et toujours

A l'occasion des 40 ans de carrière de Florent Pagny, cet album offre, au travers d'un abécédaire illustré de 200 photos, un panorama de la carrière et de la vie de l'interprète de " Savoir aimer ". Le premier album illustré consacré à l'interprète de " Savoir aimer " Fragments d'un parcours exceptionnel, cet album en soixante-quinze mots-clés célèbre les quarante années de carrière de Florent Pagny (il fut acteur à l'orée des années 1980) et les trente-cinq ans de son premier tube, " N'importe quoi ". Interprète aux quinze millions de disques vendus, ce Bourguignon de naissance et Argentin d'adoption s'est imposé au fil du temps comme l'un des artistes les plus populaires de France. Après une traversée du désert, l'ex-amoureux de Vanessa Paradis rencontre Azucena, la femme de sa vie et la mère de ses deux enfants, et connaît un retour professionnel triomphal avec deux albums consécutifs Bienvenue chez moi (avec sa reprise de " Caruso ") et Savoir aimer, qui s'écoulent à 1, 5 et 1, 7 millions d'exemplaires. Dès lors, l'artiste s'autorise toutes les audaces. Sa voix puissante et son éclectisme musical lui permettent de naviguer d'un genre à l'autre, frayant avec le lyrique (un duo avec Pavarotti et deux albums Baryton), revisitant les standards de la musique latine (C'est comme ça et Habana) ou de Jacques Brel. Ouvert à toutes les tendances, il fait appel à nombre d'auteurs et compositeurs, de Jean-Jacques Goldman à Calogero, en passant par Pascal Obispo, Maître Gims ou Barbara Pravi. Parmi ses grandes chansons, " Si tu veux m'essayer ", " Chanter ", " Châtelet-les-Halles ", " Et un jour une femme ", " Ma liberté de penser ", " Les Murs porteurs ", " Vieillir ensemble ", " L'Instinct " ... En 2021, l'année de ses soixante ans, alors que la pandémie de Covid-19 l'empêche de fêter l'événement sur scène, il se projette dans " L'Avenir " (chanson écrite par Serge Lama). Bientôt confronté à la maladie, le fidèle coach de l'émission The Voice fait front avec le soutien de sa famille et de son public. " Tout ce qu'on n'a jamais su faire, on le fera en mille fois mieux ", promet-il en chanson.

10/2023

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Littérature française

À sauts et à gambades

Le recueil de nouvelles, dont l'auteur tient à spécifier qu'il l'a écrit " à sauts et à gambades ", faisant référence à Montaigne, traite de sujets de société multiples d'une actualité brûlante ou de sujets éternels vécus par chacun de nous. Olivier Bonnet s'ingénie à nous surprendre par l'angle d'approche et par son style, suscitant tour à tour, l'humour, l'ironie ou l'émotion. Le recueil regroupe les nouvelles en six catégories, à savoir : Réchauffement climatique & Covid 19 Mort accidentelle & Vieillesse Joug maternel Considération sociale Clan familial Premiers émois & Sexualité.
La science-fiction est morte ! Elle n'a plus lieu d'être. Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui la réalité dépasse la fiction. Certes, de tels propos peuvent paraître pour beaucoup polémiques. Les arguments abondent pourtant en ce sens. Ainsi par exemple, le célèbre roman La guerre des mondes de l'écrivain britannique H. G. Wells : la menace pour l'Humanité ne vient pas aujourd'hui des extraterrestres, mais de l'Homme lui-même.
En prétendant que la menace vient de l'Homme, on ne peut qu'être pris d'effroi, car par expérience, il n'y a pas pire combat à livrer que celui fait à soi-même. Du coup, la menace devient bien plus probable et omniprésente. [... ] Au même moment, est retrouvée morte sur la plage de la baie de Morlaix, dans le département du Finistère en Bretagne, une fillette âgée de huit ans. Nolwenn Legoff, ainsi s'appelait la malheureuse gamine.
C'était une enfant pleine de vie. On n'entendra plus désormais ses rires dans le préau de l'école communale pour filles, on ne la verra plus chez le pâtissier en train d'acheter quelques friandises ni courir pieds nus sur la plage. Mais on verra en revanche ses parents hanter la ville, vêtus de noir, prisonniers de leur tristesse incommensurable, portant le deuil de leur enfant. Il n'y a rien de plus effroyable et de plus inacceptable que la mort d'un enfant.
Qui l'avait tué ? Un pédophile ? Un déséquilibré ? Non, en l'occurrence la question n'était pas " Qui a tué cet enfant ? ", mais " Qu'est-ce qui avait conduit à sa mort ? ".

12/2020

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Grandes réalisations

Talleyrand en son château de Valençay

" Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand " Je veux que vous ayez une belle terre, que vous y receviez brillamment le corps diplomatique, les étrangers marquants... " Napoléon Bonaparte à Talleyrand A l'orée du XVIe siècle, le Val de Loire se couvre de fastueux châteaux Renaissance, fruits d'une émulation entre grands commis de l'Etat. Valençay est élevé dans la lignée de cette fièvre bâtisseuse pour la famille d'Estampes. Le blanc donjon, achevé avec le siècle, en exprime la puissance par sa monumentale modernité et l'originalité de son décor. La Grande Mademoiselle le visitant en 1653 crût " entrer dans une demeure enchantée ". Quand George Sand le décrit comme " l'un des lieux les plus beaux de la terre ", le château a bénéficié de la fortune et de la gloire du prince des diplomates, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord. L'ex-évêque d'Autun, alors ministre des Relations extérieures du Consulat l'achète en 1803, commande à ses architectes d'importants travaux d'aménagement, le meuble dans le style Empire, y crée une galerie d'ancêtres et ponctue le parc de nombreuses fabriques ou " folies ". C'est là que dans le contexte de la guerre d'Espagne, Napoléon le compromet vis-à-vis de l'Europe en lui intimant l'ordre de transformer Valençay en prison dorée pour l'héritier de la couronne. Le futur Ferdinand VII y reste de 1808 à 1813, s'y ennuie malgré le charmant théâtre à l'italienne construit pour l'occuper, mais n'en voudra pas à son geôlier puisqu'il lui offrira son portait. Au gré des changements de régimes, le Diable boiteux, qui en a servi neuf, reste attaché à son coin de Berry sur lequel règne la duchesse de Dino, sa nièce et maîtresse, jusqu'à sa mort en 1834. Les façades illustrent la manière dont les architectes mettent en oeuvre les ordres d'architecture Antique depuis la première Renaissance jusqu'au XVIIIe siècle. Les allées du parc, redessinées à l'anglaise conduisent les pas des visiteurs à travers cinquante hectares de paysages variés, aménagés pour la promenade de la cour d'Espagne en exil à Valençay.

05/2023

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Histoire de France

1961, l'étrange victoire. FLN, terrorisme et instrumentalisation mémorielle

Le 17 octobre 2012, la France par la voix du président de la République reconnaissait officiellement la "répression sanglante" de la manifestation organisée, 51 ans auparavant, par le Front de Libération nationale algérien (FLN) sur le pavé parisien. Si le savoir historique a indéniablement progressé, les buts réels de la fédération de France du FLN dans le déclenchement des manifestations d'octobre 1961 n'ont aucune visibilité, parce que le travail des historiens est parasité par le débat politique et émotionnel autour de ce drame. L'inacceptable, bien que légitime, étouffement de l'événement par les pouvoirs publics a engendré un mouvement citoyen multiforme pour une reconnaissance des faits à sens unique. Si la manifestation du 17 octobre 1961 était pacifique sur la forme, elle ne l'était pas sur le fond. Il s'agissait d'une action de guerre subversive visant à provoquer la mort d'innocents sous les coups de la police. Le long silence de 1' Etat français autour de la guerre d'Algérie en France a provoqué une focalisation de la recherche et de l'intérêt des citoyens sur le "régime de terreur" des pouvoirs publics et les "violences policières". Une question pourtant essentielle demeure : les responsabilités du FLN, une organisation pré-étatique autoproclamée, un parti aux visées totalitaires et portant en germes la nature dictatoriale du gouvernement algérien contemporain. Ce livre rétablit la vérité sur ces événements et pointe du doigt, ceux qui, depuis l'orée des années 1990, manipulent l'histoire à des fins partisanes, en prenant pour exemple les manoeuvres de désinformation autour la force de police auxiliaire (FPA). Des manipulateurs de symboles empêchent les citoyens de comprendre totalement et sereinement les faits ; ils parasitent le processus psychologique (et politique) du bilan objectif de notre histoire coloniale dépeinte comme un épisode honteux. Il est impossible d'accepter que nos concitoyens puisse traverser une phase de doute mondialisé la tête basse... C'est la l'enjeu de la seconde bataille de Paris qui n'est rien d'autre qu'une des facettes de la guerre des mémoires. Ce livre est une démonstration des limites de l'historiographie du temps présent.

10/2014

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Cinéma

Alain Resnais. Liaisons secrètes, accords vagabonds

Photographe, monteur, documentariste, Alain Resnais signe tout d'abord de remarquables films sur l'art dont Les Statues meurent aussi avec Chris Marker. En 1955, Nuit et brouillard provoque un choc dont l'écho persiste toujours cinquante ans après. A l'orée des années soixante, ce furent trois longs métrages qui stupéfièrent le monde : Hiroshima mon amour (1959), L'Année dernière à Marienbad (1961), Muriel ou le temps d'un retour (1963). La diversité de son œuvre entre ses films " engagés " et les comédies récentes comme Pas sur la bouche (2003) lui accorde une place tout à fait particulière dans le paysage cinématographique. Ses goûts pour la littérature populaire et la bande dessinée, le théâtre et la peinture, la chanson, le surréalisme et la culture britannique, les chats... nourrissent son œuvre. Il choisit ses partenaires parmi les écrivains : Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Jean Cayrol, Jorge Semprun ; les musiciens : Giovanni Fusco, Krzysztof Penderecki, Miklos Rozsa ; les graphistes comme Gébé, Enki Bilal, Guy Pellaert. Il est fidèle à une troupe d'acteurs, premiers comme seconds rôles, que le spectateur prend plaisir à retrouver : Delphine Seyrig, inoubliable, Claude Rich, Gérard Depardieu, Sabine Azéma, André Dussollier, Pierre Arditi... Cet ouvrage est une invitation dans l'univers d'un artiste habité par un constant souci de la forme accompagné d'une hésitation devant l'impossibilité de toute certitude. La phrase de Clive (John Gielgud) à la fin de Providence résume cette attitude : " Car rien n'est écrit, n'est-ce pas ? " Il reste toujours quelque chose d'incompréhensible devant quoi tout principe, toute morale ou toute stratégie aussi soigneusement élaborés soient-ils, doivent s'incliner. Un entretien avec Alain Resnais complète cet ouvrage. Les auteurs y abordent avec le cinéaste ses promenades en vélo dans Paris, ses relations avec Nicole Vedrès, ses échanges avec André Bazin, son intérêt pour la série télévisuelle " Millennium " ; on y apprend quel a été le lieu de tournage de Providence ou comment le cinéaste a dialogué avec l'acteur japonais de Hiroshima mon amour via Tchekhov... ou encore comment il réalise aujourd'hui Private Fears in Public Places d'après la pièce du dramaturge britannique Alan Ayckbourn.

04/2006

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Histoire internationale

IL A FALLU CE DEUIL POUR SE RETROUVER. Journal de la guerre du Kosovo

" Il y a vingt ans, au cours de ma visite à Pristina, j'appris que ce vaste plateau avait été autrefois recouvert par les eaux. Puis, quand vint le temps de leur reflux, une partie de ces flots se dirigea, par le Danube, vers la mer Noire, une autre, par le Vardar, vers la mer Égée, et l'autre, empruntant le cours tumultueux de la Drina, vers l'Adriatique. J'imaginais alors, s'en allant en même temps que ces eaux, poissons, mollusques, anguilles, serpents et monstres marins. Ainsi se terminait la préhistoire de ce territoire, un drame de la nature qui serait suivi un jour d'un drame humain combien plus cruel ! Quand ce fut donc le tour des hommes, que sonna l'heure de l'évacuation du Kosovo de tous ses Albanais, deux des voies que je viens d'évoquer, celle qui conduit vers la Macédoine, et l'autre vers l'Albanie, se remplirent à nouveau comme si elles voulaient reprendre leur cours antique, cette fois sous forme de colonnes de déportés. À la troisième voie, celle du Danube, s'en substitua une autre, impossible à emprunter par les eaux, mais praticable par les hommes : celle du Monténégro. C'est ainsi qu'on s'employa à vider le Kosovo par trois canaux à la fois. Mais advint alors ce à quoi nous avons tous assisté ; en l'espace d'une saison, les Albanais connurent ce miracle tragique : ils tombèrent, puis se relevèrent comme S'ils avaient vécu une Semaine sainte. Par les trois gorges qui avaient servi à le vider, le Kosovo se remplit de nouveau. Un mouvement à rebours, de ceux qui se produisent rarement dans l'histoire du monde et dont on dit qu'ils constituent un " retournement du destin ", empêcha la mort de tout un peuple. Bien des siècles auparavant, à l'aube de la civilisation, un combat chanté par Homère contribua au réveil de la conscience du monde antique. Trois mille ans plus tard, la guerre du Kosovo a ébranlé, comme aucune autre avant elle, l'humanité moderne. Puisse-t-on avoir trouvé dans ces notes quelques traces de ce bouleversement. "

01/2000

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Cinéma

Espace négatif

««Dieu merci, je suis athée», aimait à dire Bunuel dans l'une de ces boutades malicieuses dont il avait le secret, qui sert de titre à un tableau de Manny Farber en 1981. Peut-être faut-il nous en souvenir à notre tour pour pouvoir suivre ce dernier (aussi original comme peintre que comme critique), ainsi que sa compagne Patricia Patterson (elle a coécrit une partie de ce livre), sur la voie inattendue de la mobilisation aventureuse du cinéma et de ses auteurs, qui l'a mené de la découverte, dans les années cinquante, des «films souterrains» de Hawks, Fuller ou Siegel, alors méprisés par l'ensemble de la critique américaine, à la défense pas toujours évidente là-bas, dans les années soixante-dix, de ceux de Godard, Fassbinder ou Chantal Akerman. Mais peut-être faut-il surtout, plutôt que de rappeler une fois de plus ses combats longtemps solitaires en faveur des séries B et de leur style bas de casse (à l'encontre des prétentions arty d'un certain cinéma hollywoodien et européen), revenir aujourd'hui avec lui à ce qui, ici et là, n'a toujours pas été enseveli sous les oripeaux du Grand Art. En substituant ainsi à la transcendance «éléphant blanc» de l'auteur l'immanence «termite» de la politique, à la fixation sur le nom propre de l'un la ligne de fuite anonyme de l'autre, à l'avenir majoritaire du tout-à-l'auteur le devenir minoritaire des films eux-mêmes, aux filiations internes du cinéma les alliances externes avec le réel, aux héritages critiques de la cinéphilie les contagions cliniques des alliages artistiques, et aux invariants religieusement entretenus de la politique des auteurs les variations chaotiques de ses ritournelles funky, Manny Farber, le critique termite, a su faire flèche de tout bois pour s'en prendre au bois même de l'arbre de la cinéphilie, à ses racines les plus profondes autant qu'à ses branches les plus apparentes. Plus encore qu'un terrier, on l'aura deviné, la galerie termite est un rhizome en creux, en négatif, qui prolifère tel un bienheureux chiendent à l'orée, dans les interstices et sous la surface du bâti cinématographique.» Patrice Rollet.

03/2004

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Littérature française

Le passé défini. Tome 1, journal 1951-1952

Etre à la fois célèbre et inconnu, voilà le paradoxal destin de Jean Cocteau. Nombre de ses écrits - notamment ses "journaux" de différentes périodes - s'efforcent de rétablir la vérité sur ce qu'il était : "J'aurai eu cet étrange privilège d'être le plus invisible des poètes et le plus visible des hommes. Il en résulte qu'on tire sur l'homme et que le poète n'est jamais atteint. Comme les poètes deviennent visibles à la longue et à la longue les hommes invisibles, peut-être les choses s'arrangeront-elles un jour.
Par chance, je ne serai plus là pour assister au phénomène, s'il se produit". D'abord, ce fut un travailleur acharné. Le "journal" de cette période - premier volume d'une série qui nous conduira jusqu'en 1963, l'année de sa mort - nous le montre composant sa pièce Bacchus, qui lui vaudra une retentissante querelle avec François Mauriac et un triomphe outre-Rhin (cette pièce luthérienne "qui retourne à son idiome") ; publiant La Nappe du Catalan, Le Chiffre sept, Journal d'un inconnu, Appogiatures, son essai sur Apollinaire et ses souvenirs sur Gide ; rééditant Reines de la France, Opéra, Carte blanche ; illustrant Le Bal du comte d'Orgel ; imaginant des tableaux vivants et dessinant des masques pour la reprise d'Odipus Rex avec Stravinski ; filmant La Villa Santo Sospir et sa partie de 8 x 8, bande collective de Hans Richter et Marcel Duchamp ; peignant La tentation du Christ et Ulysse et les Sirènes ; élaborant le carton de la tapisserie Judith et Holopherne, et projetant une Apocalypse pour Hindemith.
Or il trouve encore le temps de participer à des réunions syndicales, de s'intéresser aux soucoupes volantes et de voyager (on l'accueille avec une grande chaleur à Hambourg, à Düsseldorf, à Vienne, à Munich), de naviguer en mer Egée (son journal de Grèce et de Crète est agrémenté de dessins prestes et mordants). Il relit Dumas ; il "rerelit" sans complaisance son ami Proust et lui consacre de longues pages où se pressent les souvenirs : "Cette oeuvre me hantera comme une morte".
Il lit le Saint Genet de Sartre : autres réminiscences, autres impressions...

10/1983

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Histoire de France

Moi et Marie-Louise

Janvier 1814, Napoléon s'apprête à affronter la sixième coalition menée par l'Europe contre la France. Divorcé le 19 décembre 1809 de l'Impératrice Joséphine qui ne pouvait lui donner d'héritier et remarié avec l'Archiduchesse d'Autriche Marie-Louise le 2 avril 1810, Napoléon évoque avec cette dernière, lors d'une ultime rencontre le 24 janvier 1814, son parcours depuis cette époque. Exilé à l'île d'Elbe et définitivement éloigné de Marie-Louise, Napoléon continue à entretenir avec son épouse, réfugiée en Autriche avec leur fils le Roi de Rome, une relation épistolaire jusqu'en juillet 1815, date de son embarquement pour l'île de Sainte- Hélène, son dernier séjour. Marie-Louise, fille de l'Empereur François Ier d'Autriche, élevée à la Cour d'Autriche dans un climat de haine envers "l'ogre Corse" , découvre progressivement la vraie nature de Napoléon et s'attache désormais à cet époux attentionné qu'elle finit par aimer sincèrement. Napoléon, à son tour, s'éprend de cette jeune Princesse de dix-huit ans qui lui donne enfin le fils tant attendu pour assurer la dynastie Napoléonienne sur le trône de France. Marie-louise, dont la personnalité s'affirme rapidement, assure par deux fois la régence de l'Empire, en 1813 lors de la campagne d'Allemagne et en 1814 lors de la campagne de France. Au cours de ce dialogue imaginaire, mais qui aurait pu avoir lieu, Jacques di Costanzo fait revivre le fastueux mariage de Marie-Louise et de Napoléon qui a fasciné l'Europe ; le somptueux voyage de noces à travers les territoires récemment acquis par la France ; le périlleux accouchement de leur fils en 1811 ; les désastreuses campagnes de Russie en 1812, d'Allemagne en 1813 et de France en 1814 ; la première abdication à Fontainebleau le 21 avril 1814 ; le court séjour à l'île d'Elbe suivi de l'incroyable "vol de l'Aigle" ; les cent jours ; la mythique bataille de Waterloo et finalement la seconde abdication le 22 juin 1815 jusqu'au départ pour Sainte Hélène, la dernière demeure de l'Empereur déchu.

03/2018

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12 ans et +

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Imagiez un monde où votre avenir a déjà été fixé..., par votre futur moi ! Sur le papier, Olivia a tout pour être heureuse... Non seulement c'est la fille de la présidente Dresden, la femme toute-puissante qui dirige d une main de fer la ville d'Eden City, mais c'est aussi la seule prophétesse du monde elle est capable de voir les différents avenirs possibles de tous ceux qu'elle approche. Pourtant, à seize ans, c'est avant tout une adolescente mal dans sa peau. Loin de lui faciliter la vie, son pouvoir de précognition la terrorise, surtout depuis le jour où, a peine âgée de six ans elle a vu sa mère perpétrer un génocide dans un lointain futur. Depuis, elle n'a de cesse d'éviter que son cauchemar ne se réalise. Mais quelle prise pourrait-elle bien avoir sur le Destin, elle qui s'est isolée pendant dix ans loin des autres pour échapper aux images et aux voix qui l'assaillaient sans cesse ? Tout bascule le jour où Ryder Russel, l'un des membres les plus éminents du Réseau, une organisation dissidente redoutée du pouvoir, est capturé. Effarée, Olivia découvre le futur du jeune homme et assiste alors en direct à sa propre mise à mort : le garçon est destiné à devenir son bourreau ! C'est pour elle un terrible cas de conscience : mérite-t-il pour autant d'être torturé, lui qui se bat pour un avenir meilleur ? Se sachant condamnée - toutes ses visions ne le lui avaient-elles pas prédit ce tragique destin ? -, la jeune Précognitive ose pour la première fois défier sa mère et aide Ryder à s'échapper... avant de le suivre dans la clandestinité. Commence alors pour les deux jeunes gens une course-poursuite contre le cours même du Temps. Avec une interrogation : et si la solution à tous leurs problèmes se trouvait contre toute attente, là, à portée de main, dans le présent ? Avec ce dernier volet, Pintip Dunn clôt en beauté cette trilogie dystopique haletante où ses héros, comme le Destin, ne cessent de jouer avec nos nerfs.

01/2018

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Littérature française

Les aventures de Márkióvich - L’Élu – Tome 1

Fin de l'année 2331, sur la planète Króhaïa située quelque-part dans une galaxie à des années lumière. Après avoir été éjecté d'un univers parallèle, Márkióvich Káåzåglóff, un garçon gymnisiana hybride de dix ans, se retrouve seul à l'intérieur de la vaste Skandiknaviüm, un véritable désert après la Groob ? a Kåástastrof ?? . Le garçon a dans sa tête, de vrais faux souvenirs de sa vie. A force de traverser des portes intemporelles Márkióvich ne sait plus dans quel univers réel ou virtuel, il se trouve projeté. Márkióvich ne sait pas que les épreuves qu'il vit, au jour le jour, ont été orchestrées par les 24 Maajestaeett ? ne ? Túósmióvistu ?? Storkìs Okãrujùks Mnaágineens du Túósmióvistu ?? Magique Storkìs Okãrujùks, des êtres multigalaxiens immatériels. Vivant constamment tout nu, ou en illusion de l'uniforme des ? C ?? I, Márkióvich a été choisi comme pouvant être le prochain Elu qui aura pour mission de redonner "vie" aux régions touchées par la Faeketé Gkyilkãs et le Kaåtácliis ? i Mnórphláinéidi. Le garçon va devoir prouver sa bravoure, son courage, sa détermination, face aux situations délicates à résoudre. Il ne sait pas qu'il possède, en lui-même, les capacités d'un grand mnaágineen. Régulièrement suivi par la sphère multidimensionnelle du "mórfárt", un vieil écrivain-scientifique du Maggiak ? ai B ?? kkónor Ílliacheva, Márkióvich, le garçon va subir des épreuves plus terribles les unes que les autres. Le jeune garçon va croiser de fort curieux personnages des pays enchantés des mondes parallèles, des fantômes de tous âges, de toutes époques. Pendant son long périple, Márkióvich va trouver des jouets mnaágineens. Il va se battre contre des chiens errants savants, ainsi que contre un érudit grand Súáksy Ecarlate, un roublard obèse Faéliá-Märgitá Bleu-Cobalt. Protégé de loin par un magique chinjók Pourpre et une f ? w ?? Rose-Lilas, Márkióvich devra affronter, en utilisant ses pouvoirs, un klùríkòn géant, une bête connue pour être un redoutable ogre mangeur d'enfants. Malgré toutes ces embûches, Márkióvich parviendra-t-il à rencontrer le Grand okãrujùk Trístoúnicht ? a, un homme de 400 ans, l'un des plus grands magiciens de tous les temps.

07/2018

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Cinéma

Ecrans français de l'entre-deux-guerres. Les années sonores et parlantes

L'irruption en France du cinéma sonore dans une profession peu préparée, amena un véritable séisme. Léon Gaumont et Charles Pathé disparaissaient de la scène et laissaient la place à des concentrations industrielles et commerciales d'ampleur inconnue auparavant. Après le quasi-échec des mesures de contingentement, industriels et financiers misaient sur la barrière de la langue pour protéger le cinéma français de l'ogre américain et lui permettre une véritable renaissance, malgré les craintes suscitées par le film parlant chez certains intellectuels et artistes. L'exploitation dut faire de gros efforts pour rénover un parc de salles vieilli et surtout inadapté au cinéma sonore. Il fallut reconsidérer l'architecture intérieure des salles, rénover les anciennes et en construire de nouvelles. A Paris, le nombre de cinémas augmenta de près de 81% entre 1929 et la guerre. Des architectes de talent, dont certains influencés par les courants modernistes, profitèrent de ce nouvel élan en se spécialisant dans ce type de construction. Sur fond de crise du capitalisme et de vifs antagonismes politiques, le cinéma devenait le loisir numéro 1 des Français et son pouvoir médiatique, surtout depuis qu'il avait appris à parler, renforça l'intérêt que lui portaient les grandes familles de pensée. Qu'il s'agisse de films de la gauche, de l'Eglise, des Ligues d'extrême droite ou des films de propagande coloniale, le cinéma des années 1930 participa aux débats citoyens. Outre les meetings et les salles improvisées, les cinémas en furent les principaux témoins. Malgré le développement du doublage qui rouvrit largement le marché français aux films étrangers, malgré les fort nombreuses faillites du milieu des années 1930, le cinéma français ne retomba pas dans sa léthargie. Il trouva sa voie dans une certaine forme de réalisme poétique et fut souvent porté davantage vers le destin pittoresque d'êtres marginaux et solitaires que vers la classe ouvrière elle-même. Jean-Jacques Meusy, fidèle à sa démarche, a tenu à donner du cinéma des années 1930 une image multiforme et contextualisée, centrée sur la salle de cinéma, lieu alors unique des rencontres du public avec le 7e Art.

05/2017

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Royaume-Uni

Elizabeth II

A l'occasion de l'exceptionnel et historique "jubilé de platine' célébrant en 2022 les 70 ans du règne d'Elizabeth II, Jean des Cars nous conte la vie de la femme la mieux informée du monde, véritable icône des XXe et XXIe siècles. Le maître des cours européennes nous invite dans l'intimité de "The Queen'. Respectée, souvent adulée, Elizabeth II règne sur le temps. Si la souveraine est la femme la plus célèbre du monde, elle reste pourtant largement secrète et méconnue. Depuis 1952, elle a toujours étonné ses contemporains, évoluant avec son époque tout en restant la même afin de préserver la monarchie dont elle est l'héritière et la garante. Elle incarne un univers qui serait impensable sans elle, sans ses inévitables chapeaux, son sourire de rigueur et sa discrète façon de battre la mesure de son pied droit lorsqu'une fanfare défile devant elle. Agée de 95 ans, celle que rien ne predistinait à monter sur le trône connait aujourd'hui le plus long règne de la monarchie britannique. Puisant aux meilleures sources, Jean des Cars nous plonge dans la vie d'Elizabeth II, de son enfance à son accession au trône en passant par tous les petits et grands épisodes, publics et privés, qui ont marqué sa vie : guerre mondiale, mort de son père, rumeurs sur son couple, décès de son mari, vie dissolue de sa soeur, problèmes conjugaux de ses enfants, relation avec son oncle damné, "rebéllion' de son petit-fils Harry, sans oublier sa passion pour ses corgies et ses chevaux... Puisant aux meilleures sources, Jean des Cars nous plonge dans la vie d'Elizabeth II, de son enfance à son accession au trône en passant par tous les petits et grands épisodes, publics et privés, qui ont marqué sa vie : guerre mondiale, mort de son père, rumeurs sur son couple, vie dissolue de sa soeur, problèmes conjugaux de ses enfants, relation avec son oncle damné, sans oublier sa passion pour ses corgies et ses chevaux... Le maître des cours européennesA nous invite dans l'intimité de "The Queen".

03/2022

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Poésie

Vous étiez ma maison

Je suis entrée chez vous. Comme dans un terrier. Je me souviens du feu dans l'âtre. Vous. Votre maison. Votre allure de fée. Une odeur de résine, de sauge et de plantain. Des bougies sur la table. Les flammes dans la cheminée. Des tissus, des tapis, des flacons. Un piano. Et des icônes de Marie. Vous. Votre douceur d'aïeule. Et mon corps qui se dénoue un peu, qui replie griffes et crocs. Vous me regardez dans les yeux. Vous me lisez. En creux. En silence. Au milieu. Violaine Lison guide ses lecteurs comme au travers d'un conte. Une narratrice voyage des rues pavées de la ville aux sentiers sinueux des forêts, entre les arbres et les fougères, parmi bêtes et plantes. Elle y croise une femme âgée, mi-fée, mi-sorcière, figure bienveillante qui rapièce et protège, joue du piano et de la machine à coudre. Cette dernière invite la visiteuse à passer le seuil de sa maison, à s'entourer de ses objets, de ses odeurs, des ronronnements du chat et des craquements du feu de cheminée. Une relation dense se tisse entre les deux femmes. Les lundis deviennent leur rendez-vous régulier avec la forêt et la vieille machine à coudre. Les vêtements, comme des secondes peaux, sont réparés avec soin, les blessures cicatrisent et les coeurs s'allègent. Votre maison appartient à la forêt. Il n'y a pas de frontière, pas de douane. Vous habitez les bois. Et les bois vous habitent. Des châtaigniers mangent à votre table. Votre potager a le pouls régulier d'un bocage. Mais lorsque la maison se vide sans prévenir, c'est un terrible silence qui s'installe. Questions et doutes refont surface : vers qui se tourner quand les repères disparaissent, quand les lieux familiers deviennent lointains et que les gestes rassurants perdent leur sens ? comment appréhender un tel héritage ? à nouveau la nature bienveillante sera le refuge... L'écriture à fleur de peau de Violaine Lison nous emmène, au rythme des nuits et des chapitres, à nous perdre en forêt et à y découvrir des chemins cachés, des clairières secrètes ou des cabanes de sorcières, pour mieux s'y retrouver ou pour se construire un lieu à soi.

09/2022

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Littérature française

Cathy, retour d'un silence

A Alger au début de l'année 1944, Pierre n'a que cinq ans lorsque décède sa jeune soeur Cathy alors âgée de deux ans. Pierre est l'aîné de sa fratrie. Il se débat dans un univers familial dévasté, seul avec ses multiples questions sans réponse. D'instinct, pour survivre, il choisit d'oublier sa soeur. En 2007, à l'initiative du cadet, les trois frères se rendent à Alger pour exhumer les restes de Cathy pour les inhumer à nouveau en Touraine entre leurs parents. Un voyage réussi mais bouleversant, qui déclenche chez Pierre un puissant mouvement de retour sur lui-même. Dix ans plus tard, il voit le film Carré 35 ; choc décisif qui le décide à affronter son passé, en le revivant par l'écriture. C'est cette aventure vécue qu'il nous livre ici dans toutes ses péripéties. Il parcourt devant nous un voyage intérieur rempli d'imprévus, de drames ; mais aussi de gaietés, de bonheurs, de rencontres : ce livre est haletant, labyrinthique, mais pas triste... Celles et ceux qui cherchent à faire la paix avec leur passé seront confortés dans le bien-fondé de leur démarche. Ce récit est un combat gagné contre l'oubli. Grâce aux souvenirs, aux conversations, aux photos et aux rêves, Pierre réalise combien il a été aimé de ses parents, malgré les conséquences dévastatrices de la mort de Cathy. Des larmes de gratitude lui remontent des profondeurs oubliées, de celles qui dissipent un peu les brumes de l'âme. Au terme de ce périple, il pourra écrire une lettre affectueuse et fraternelle à sa soeur, héroïne de ce parcours, redevenue en quelque sorte vivante pour lui. Pierre Jourdan et l'écriture : "Ecrire n'est pas mon métier. Mais j'ai une passion pour les mots - ceux qui dorment au fond de moi, et que l'écriture réveille pour composer mon paysage intérieur du moment. Le lecteur les reçoit, qui mettent ses émotions en marche. Je me sens transmetteur. C'est une joie et une responsabilité. Mes écrits se nourrissent des tableaux, des musiques, des films, des écrits des autres. Mais surtout de la beauté, notamment, innombrable et changeante, celle de la mer".

05/2021

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Autres collections (6 à 9 ans)

Un bon petit diable

Un bon petit diable est un roman français pour enfants de la comtesse de Ségur, publié sous forme de feuilleton en 1865 (à partir du 14 décembre 1864). L'histoire commence en Ecosse en 1842. Charles, dit "Charlot" , orphelin de 12 ans, est élevé par sa cousine, la veuve Mac'Miche, âgée d'une cinquantaine d'années, mégère d'une avarice sordide. Pour se venger de ce qu'elle lui fait subir, Charles lui joue des tours pendables, avec la complicité de Betty, la servante. Dès qu'il le peut, il va rendre visite à sa cousine Juliette, une jeune aveugle de 14 ans, qui vit avec sa soeur aînée, Marianne. La jeune fille joue le rôle du bon ange auprès de ce "petit diable" , qu'elle exhorte à plus de douceur et de patience envers sa terrible cousine. Mme Mac'Miche, exaspérée par les farces de Charles. Elle n'ignore pas qu'il sait qu'elle détient la somme de 50 000 francs, qui constitue son héritage. Elle le met en pension chez M. Old Nick dont il arrive à se faire chasser. Charles, avec l'appui du juge de paix, décide d'habiter chez ses cousines Daikins, Juliette et Marianne. Marianne devient la tutrice de Charles à la mort de Mme Mac'Miche, victime de sa rapacité. Peu à peu, Charles devient adulte. Dès sa majorité, le juge de paix rend à Charles l'argent qui lui revient et le jeune homme décide d'acheter la ferme. Marianne et le juge de paix, amis de longue date, se rapprochent et désirent se marier, mais elle attendra que Charles soit marié (avec Juliette) pour devenir sa femme. personnagesLes féesL'aveugleUne affaire criminelleLe fouet Le parafouetDocilité merveilleuse de Charles. Les visièresAudace de Charles. Précieuse découverteNouvelle et sublime invention de CharlesSuccès completMme Mac'Miche se vengeDernier exploit de CharlesMéfaits de l'homme noirDe Charybde en ScyllaEnquête. Derniers terribles procédés de CharlesCharles fait ses conditions. Il est délivréMme Mac'Miche dégorge et s'évanouitMme Mac'Miche file un mauvais cotonBon mouvement de Charles. Il s'oublie avec le chatRepentir de Charles Juliette le consoleCharles héritier et propriétaireDeux mauvaises affaires de chatAventure tragique. Tout finit bien. Charles est corrigé

05/2021

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Littérature française

La comédie humaine. Honorine

" Si les Français ont autant de répugnance que les Anglais ont de propension pour les voyages, peut-être les Français et les Anglais ont-ils raison de part et d'autre. On trouve partout quelque chose de meilleur que l'Angleterre, tan- dis qu'il est excessivement difficile de retrouver loin de la France les charmes de la France. Les autres pays offrent d'admirables paysages, ils présentent souvent un comfort supérieur à celui de la France, qui fait les plus lents progrès en ce genre. Ils déploient quelquefois une magnificence, une grandeur, un luxe étourdissants ; ils ne manquent ni de grâce ni de façons nobles, mais la vie de tête, l'activité d'idées, le talent de conversation et cet atticisme si familiers à Paris ; mais cette soudaine entente de ce qu'on pense et de ce qu'on ne dit pas, ce génie du sous-entendu, la moitié de la langue française, ne se rencontrent nulle part. Aussi le Français, dont la raillerie est déjà si peu comprise, se dessèche-t-il bientôt à l'étranger, comme un arbre déplanté. L'émigration est un contre-sens chez la nation française. Beaucoup de Français, de ceux dont il est ici question, avouent avoir revu les douaniers du pays natal avec plaisir, ce qui peut sembler l'hyperbole la plus osée du patriotisme. Ce petit préambule a pour but de rappeler à ceux des Français qui ont voyagé le plaisir excessif qu'ils ont éprouvé quand, parfois, ils ont retrouvé toute la patrie, une oasis dans le salon de quelque diplomate ; plaisir que comprendront difficilement ceux qui n'ont jamais quitté l'asphalte du boulevard des Italiens, et pour qui la ligne des quais, rive gauche, n'est déjà plus Paris. Retrouver Paris ! savez-vous ce que c'est, ô Parisiens ? C'est retrouver, non pas la cuisine du Rocher de Cancale, comme Borel la soigne pour les gourmets qui savent l'apprécier, car elle ne se fait que rue Montorgueil, mais un service qui la rappelle ! C'est retrouver les vins de France qui sont à l'état mythologique hors de France, et rares comme la femme dont il sera question ici ! . . ".

02/2023

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Littérature française

Le bâtard

Quand on donne la vie, on donne la mort. Mais en l'attendant, il faut survivre. Contre toute attente, le bâtard a survécu. Annie, sa mère alors âgée de 20 ans, connaît une jeunesse chaotique. Fille-mère des années 60, elle réduit sa vie à la rédemption de ne pas avoir eu la force, ni l'envie d'élever son enfant de la malchance. La vie de François commence mal mais sa bonne étoile l'oriente vers sa tante Gisèle et son oncle Marcel, qui l'accueillent alors qu'il est âgé de 9 mois. Cette aide provisoire devient une solution permanente. François est adopté par les Grislain, tandis que sa mère commence à boire pour vaincre son anxiété. Très vite, il a le sentiment d'avoir deux mères. Il met du temps à comprendre que cette situation est avantageuse et opportune. Cependant, comme l'épouse et la maîtresse, elle possède ses revers de fortune. Annie est-elle devenue la maîtresse de Marcel ? D'après sa tante, oui. Le bâtard évolue dans une famille atypique, laquelle flirte joyeusement avec la perversion narcissique et les catastrophes. Heureusement, un vieux piano abandonné croise la route de François. Il rencontre également des professeurs marquants et comprend qu'apprendre à penser, c'est apprendre à dire non. Le bâtard survit à folle coche et à la promesse de l'aube. Né en 1961 à Noyon, François Grislain est confié à son oncle et sa tante, sa mère étant trop fragile pour s'occuper de lui. Guidés par les changements de carrière de Marcel, son oncle, ils quittent Lille pour Bruxelles. A 1'âge de 20 ans, il se marie avant d'avoir trois enfants. Diplômé en 1987 en chirurgie dentaire, François Grislain entraîne sa femme et ses enfants à Pithiviers, où ils vivent durant dix-huit ans, avant de rejoindre Fontainebleau, leur ville de famille et d'amis. L'écrivain devient orthodontiste qualifié en 2000 en Belgique et en 2008 en France. Finalement, la petite famille quitte la France pour retrouver son pays adoptif, la Belgique. A présent grand-père de cinq petits-enfants, l'auteur écrit ce petit livret pour ses descendants, afin qu'ils n'oublient pas leurs origines.

04/2021

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Histoire des Etats-Unis (1776

San Francisco. Ses origines et son développement

L'axe du monde se déplace. Une force inconnue, un courant irrésistible l'entraîne vers l'ouest. Sortie des hauts plateaux de l'Asie centrale, la civilisation a, dans ses étapes successives, constamment progressé vers l'Occident. Lente au début, hésitante dans sa marche comme un enfant qui essaie ses premiers pas, elle s'est longtemps attardée aux rives du Gange et de l'Euphrate. Puis le mouvement s'accélère ; la mer Egée est franchie ; la Grèce, Rome, brillent d'un incomparable éclat ; la Gaule, l'Espagne, l'Allemagne, l'Angleterre, sont successivement envahies par cette marée montante toujours en route vers l'ouest, et qui vient enfin se heurter à l'Océan-Atlantique. Au-delà, c'est l'inconnu ; l'inconnu avec ses terreurs, mais aussi avec ses mirages. Les uns après les autres, de hardis marins s'aventurent sur ces flots, la proue vers l'ouest, et ne reparaissent plus. Pendant des siècles, ils s'acharnent à chercher au-delà de l'horizon lointain qu'empourprent les rayons du soleil couchant la mystérieuse Atlantide, le pays de l'or, des fruits merveilleux et de l'éternel printemps. En 1492, Colomb découvre l'Amérique. Tout ce que l'Espagne comptait d'aventuriers se précipite sur ses traces. La croix d'une main, l'épée de l'autre, ils occupent les Antilles, l'Amérique centrale et l'Amérique méridionale. Cent trente-cinq ans plus tard, la persécution religieuse jette les puritains anglais sur l'Amérique du Nord. Le Nouveau-Monde est envahi ; un continent quatre fois plus grand que l'Europe entière est conquis, colonisé par d'héroïques aventuriers. La grande république des Etats-Unis se crée, lutte, triomphe et pousse dans l'ouest, jusqu'aux Montagnes-Rocheuses, ses hardis pionniers. De Balbek et de Palmyre, de Ninive et de Babylone, d'Ecbatane et de Thèbes aux cent portes, il ne reste plus que Ides ruines abandonnées. La civilisation a passé là, elle s'y est arrêtée, puis a repris sa marche vers l'Occident. Athènes, Rome, ont ensuite été ses capitales comme le sont aujourd'hui Paris, Londres et New-York, comme le sera peut-être San Francisco, la reine du Pacifique.

06/2022

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Psychologie, psychanalyse

Experience intemporelle. Carnets et textes littéraires inédits, 1946-1985

Depuis de nombreuses années, les psychothérapeutes savaient que Laura Perls était intensément impliquée dans le développement de ce qu'on connaît aujourd'hui sous le nom de 'gestalt-thérapie', bien que ce soit son mari, Frederick Perls, qui soit officiellement l'auteur des textes fondateurs. Les publications professionnelles propres de Laura Perls sont succinctes et appréciées, mais ne sont pas nombreuses. Le présent recueil, qui contient les écrits de Laura Perls jusqu'ici inédits, y compris son journal, des lettres, des poèmes, des traductions, des nouvelles, des notes préparatoires pour des conférences ou des publications, offre une perspective très personnelle sur l'une des fondatrices de la gestalt-thérapie. La grande interview que Daniel Rosenblatt avait menée avec Laura Perls en 1972 est publiée ici pour la première fois et complète ses textes littéraires ; elle apporte des informations d'un très grand intérêt. L'histoire de Laura Perls s'étend sur deux guerres mondiales, la fuite devant la persécution nazie, la vie sur trois continents et bien d'autres nouveaux débuts. En plus des oeuvres que l'on connaissait déjà, ces textes littéraires reflètent l'émergence des femmes dans la vie publique et professionnelle au cours du XXe siècle en offrant au lecteur un aperçu sur cette période et sur l'influence d'une femme sur le développement d'une école majeure de la Psychologie Humaniste. Le riche arrière-plan culturel dont Laura Perls avait bénéficié et les auteurs qui l'ont inspirée trouvent leur résonance dans ses textes littéraires, une mine de réflexions personnelles au fil des années qui courent de 1946 à 1985. En outre, on trouvera ici une vue générale de sa vie, une description de ses contributions théoriques et pratiques aux origines et au développement de la gestalt-thérapie, une mise à jour de l'héritage qu'elle a laissé à la gestalt-thérapie Laura Perls était connue pour avoir permis au New York Institute for Gestalt Therapy d'être une communauté d'enseignement solide et importante. Pendant des décennies, elle a été la gardienne de la flamme de cet Institut fondateur. Bien connue pour ses conceptions du contact et du soutien, pour l'utilisation créative des expérimentations et l'utilisation productive de l'embarras, les textes littéraires de Laura Perls sont finalement disponibles ici.

04/2018

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Récits de voyage

Quelques notions sur l'Isle de Ceylan

1798. Eudelin de Jonville rejoint l'île de Ceylan comme naturaliste et interprète au sein de la petite équipe qui accompagne Frederick Noth, le premier gouverneur anglais de cette toute nouvelle colonie. Jonville est français, mais il sert le gouvernement britannique en Asie, alors que l'Angleterre et la France sont une fois de plus en conflit. Eudelin est un hériter du siècle des Lumières ; cultivé et curieux de tout. Pendant son séjour, il voyage, arpente, mesure, enquête, rencontre, dessine, peint, et, pour notre plus grand plaisir aujourd'hui, rédige en français un étonnant manuscrit qu'il envoie en 1801 en Angleterre en demandant à son frère de le faire imprimer. Ce que celui-ci ne fera jamais C'est ce document exceptionnel que nous publions aujourd'hui Ecrit dans un style enlevé mais précis, d'une plume brillante qui n'exclut pas l'humour et où ne transparaît jamais quelque ironie malveillante, le journal d'Eudelin nous livre les premières descriptions détaillée du bouddhisme de Ceylan et une comparaison avec l'hindouisme à une époque où le occidentaux s'intéressaient fort peu à ces religions. L'auteur nous parle de la fonction royale, du clergé, du rôle et de la vie des moines, des rites du mariage et de la mort, détaille les costumes et chacun de leurs éléments, énumère les castes, mentionne en passant la beauté exceptionnelle des femmes de la caste des Rodias. Il admire la finesse de la poterie cinghalaise, s'intéresse à la musique et à sa notation, retrouve les 7 notes de la gamme et décrit tous les instruments de musique qu'il a rencontrés avec dessins à l'appui. Il relate ses voyages à l'intérieur de l'île. Une ambassade à Kandy auprès du roi, une expédition dans le sud en suivant les côtes, la description d'un lac dans l'est de l'île, une étude minéralogique poussée, le tout agrémenté de nombreux croquis et aquarelles dont nous présentons des reproductions en couleurs. Ce texte, enfin publié aujourd'hui, est issu d'un manuscrit oublié de la British Library à Londres et d'une copie délaissée dans un coffre du Musée de Colombo à Sri Lanka. Ce texte, la première description exhaustive de l'île de Ceylan après celle de Knox, peut encore guider les pas du voyageur à travers un pays longtemps assimilé au Paradis Terrestre.

09/2012

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La Réunion

Réunion Guide Simplissime

Un guide ultra facile pour un voyage clé en main : les plus belles visites, les meilleures adresses locales, des cartes et plans hyper lisibles, des informations pratiques claires et synthétiques, et de nombreuses photos. Le meilleur de la Réunion : - Plages, randos faciles et visites : les incontournables de l'île autour de Saint-Gilles et autour de Saint-Pierre, sans oublier le cirque de Salazie. - Un cahier spécial Randonnées sportives pour les inconditionnels de la marche itinérante. - Des pages thématiques pour repérer le meilleur : cascades et plages, spécialités culinaires, focus sur la vanille et la canne à sucre, surf et canyoning - Les adresses coups de coeur de nos auteurs, habitant ou connaisseurs de l'île. - 20 cartes et plans et 100 photos environ.

10/2022

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Philosophie du droit

Mobilités et droit

Dans le langage courant, la mobilité renvoie au caractère de ce qui peut être déplacé ou de ce qui se déplace par rapport à un lieu, à une position. Cette définition prend corps dans le domaine juridique à travers de nombreux champs disciplinaires, qu'il s'agisse de l'histoire du droit, du droit privé, du droit public interne, du droit européen ou du droit comparé. En effet, la mobilité s'illustre de diverses manières, car elle concerne non seulement les sujets de droit que sont les personnes physiques et morales, mais également des objets de droit, par exemple les biens et les capitaux. En outre, s'intéresser à la mobilité dans son rapport avec le droit invite à s'interroger sur la mobilité du droit lui-même dans une perspective théoricienne et conceptuelle de circulation normative. En ce sens, la thématique proposée conduit plus largement à étudier les rapports qu'entretiennent ces deux notions : entre influence, protection, incitation, interdiction et conciliation, cet ouvrage laisse entrevoir quelques-unes des nombreuses connexions existantes entre les mobilités et le ou les droits.

01/2024

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Archéologie

Archéologie médiévale N° 51/2022

Delphine Cense-Bacquet avec la collaboration de Murielle Meurisse-Fort, Tarek Oueslati, Didier Pousset et Sabrina Save L'habitat alto-médiéval du Chemin de Visemarais à La Calotterie (Pas-de-Calais) : approches de l'occupation d'un quartier du portus de Quentovic 7 Edward Impey Une image sur pierre d'un château en bois : un graffiti médiéval au château de Caen 55 Astrid A. Noterman, Alison Klevnäs, Edeltraud Aspöck, avec la collaboration de Martine van Haperen et Stephanie Zintl La perturbation des sépultures mérovingiennes est-elle " élémentaire " en archéologie ? Nouveaux regards sur les réouvertures de tombes au haut Moyen Age en Europe 69 Mélinda Bizri, Quentin Borderie, Gaëtan Jouanin, Yannick Mazeau, Coline Lejault, Guillaume Saint-Didier, Sabrina Save, Alys Vaughan-Williams, avec la collaboration de Magali Labille, Amélie Laurent-Dehecq, Jean-Michel Morin, Dany Souchet Vivre aux ixe-xie siècles sur le promontoire de Gien (Loiret) : architecture, activités et environnement d'un habitat privilégié 93 Chronique des fouilles médiévales en France en 2020 Répartition régionale des chantiers de fouilles médiévales 167 I - Constructions et habitats civils - environnements rural et urbain 171 II - Constructions et habitats ecclésiastiques 215 III - Constructions et habitats fortifiés 241 IV - Sépultures et nécropoles 279 V - Installations artisanales 289 VI - Archéologie subaquatique, épaves et installations portuaires 299 VII - Diverses chroniques 307 Bulletin critique Patrice Beck et Benjamin Saint-Jean Vitus (dir.), Le couvent des Cordeliers du Mont Beuvray. Histoire et archéologie (Panayota Volti) 311 Aurélia Bully, Sébastien Bully et Alain Dubreucq (dir.), Colomban et son influence. Moines et monastères du haut Moyen Age en Europe (Pascale Chevalier) 313 Emmanuelle Boube, Alexis Corrochano et Jérôme Hernandez (dir.), Du royaume Goth au Midi Mérovingien, Actes des 34es Journées d'archéologie mérovingienne (Toulouse, novembre 2013) (Claude Raynaud) 314 Marie-Cécile Truc (dir.), Saint-Dizier " La Tuilerie " (Haute-Marne). Trois sépultures d'élite du vie siècle (Florence Carré) 316 Anne Baud et Christian Sapin (dir.), Cluny. Les origines du monastère et de ses églises (Pierre Martin) 319 Pierre Gillon et Christian Sapin (dir.), Cryptes médiévales et culte des saints en Ile-de-France et en Picardie (Christian Gensbeitel) 321 Marie-Christine Bailly-Maître (dir.), L'entreprise minière de Brandes, xie-xive siècles (Danielle Arribet-Deroin) 323 Michael Lewis et Ian Richardson, Inscribed Vervels. A Corpus and Discussion of Late Medieval and Renaissance. Hawking Rings found in Britain (Baudouin Van den Abeele) 324 Marion Foucher, Annie Dumont, Lukas Werther et Doris Wollenberg (dir.), Inland Harbours in Central Europe : Nodes between Northern Europe and the Mediterranean Sea (Camille Gorin) 328 Claudine Munier et Inès Pactat (dir.), Le verre du viiie au xvie siècle en Europe occidentale (Elisabetta Neri) 332 Giovanna Bianchi et Richard Hodges (dir.), The nEU-Med project : Vetricella, an Early Medieval Royal Property on Tuscany's Mediterranean (Luc Bourgeois) 333 Marianne Senn et Jürg Tauber, Eisenverhüttung im Dürsteltal. Ein Hochofen des 13. Jahrhunderts in Langenbruck (Alexandre Dissier) 337 Marie-Hélène Corbiau, Baudouin Van Den Abeele, Jean-Marie Yante et Anne-Marie Bultot-Verleysen, La route au Moyen Age. Réalité et représentations (Sandrine Robert) 338 Etienne Hamon, Mathieu Béghin et Raphaële Skupien (dir.), Formes de la maison. Entre Touraine et Flandre, du Moyen Age aux Temps modernes (Florence Journot) 340 Yves Henigfeld, Philippe Husi et Fabienne Ravoire (dir.), L'objet au Moyen Age et à l'époque moderne. Fabriquer, échanger, consommer et recycler (Julie Renou) 342 Alice Vanetti, Archéologie du bâti, Histoire et épistémologie des origines à nos jours (France, Italie, Suisse) (Bastien Lefebvre) 345 Morimond 1117-2017. Approches pluridisciplinaires d'un réseau monastique, Benoît Rouzeau et Hubert Flammarion (dir.) (Denis Cailleaux) 347 Livres et périodiques reçus 349

03/2022

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Littérature française

L'ours et le philosophe

L'ours, c'est le sculpteur Etienne Maurice Falconet, auteur de la statue équestre de Pierre Le Grand à Saint-Pétersbourg. Le philosophe, c'est Diderot qui intervint avec empressement auprès de Catherine II pour que son ami bénéficiât de cette commande qui allait assurer sa célébrité dans toute l'Europe.

A travers leur amitié, leur correspondance et leur longue querelle épistolaire autour de la notion de postérité, Frédéric Vitoux restitue ici une époque et des hommes essentiels de l'histoire des idées (L'Encyclopédie et ses artisans, Diderot, d'Alembert, Rousseau, Voltaire, ou le trop méconnu chevalier de Jaucourt). A la faveur de rapprochements et de digressions (cet art dans lequel excella Diderot qui se comparait lui-même à un chien de chasse mal dressé), ce sont des moments de sa propre vie qu'il mêle à la matière de son essai , ce qui lui permet de s'exprimer mezza voce sur le débat qui, en son temps, nourrit l'amitié des deux hommes et aboutit à leur rupture. Falconet ne croyait pas à la postérité tandis que Diderot plaçait en elle tous ses espoirs.

Ces options antagonistes trahissent le caractère des deux hommes : Falconet misanthrope, farouche, pessimiste, d'une probité artistique sans faille, mais volontiers brutal (on l'accusera, à tort du reste, d'avoir poussé l'un de ses élèves au suicide par ses jugements intransigeants à son égard), s'aliénant en Russie tous ses interlocuteurs, et pour finir ingrat. Diderot infatigablement dévoué à ses amis, affectif, optimisme et altruiste. Leur fervente amitié se dissipa donc dans la rancune et la défiance en raison de plusieurs maladresses du sculpteur, son refus de tenir sa promesse de recevoir Diderot sous son toit, à Saint-Pétersbourg, quand le philosophe se décida enfin à entreprendre ce long voyage qu'espérait et attendait l'impératrice Catherine II depuis si longtemps mais aussi parce que Falconet laissa publier, sans l'aval de Diderot, leur correspondance.

De Russie, Diderot rentre désabusé de son rêve philosophique consistant à convertir Catherine II aux Lumières ; Falconet, lui, claquera la porte et n'assistera même pas à l'inauguration de son chef d'oeuvre. Rien de désincarné dans cet essai. Le récit de l'amitié des deux hommes donne matière à des retours sur soi de l'auteur : l'île Saint-Louis qui lui est si chère, où vécurent aussi ses deux personnages ; des rencontres (Le Marchand ; Jorge Amado ; la création du Périscope de l'île Saint-Louis, qui fut l'occasion de la rencontre essentielle avec son épouse Nicole ; le beau portrait de l'ours Bernard Frank et du non moins ours Céline, plus amer et véhément à son retour d'URSS en 1936 que ne le fut Diderot en 1774 ; la découverte de la divagation d'un Laurence Sterne libérateur, l'auteur de Tristram Shandy dont l'influence fit déterminante pour l'auteur de Jacques le Fataliste...)

02/2022