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Josei/femme

Miss Ruki

Mademoiselle Ruki est un manga tout en couleur écrit par Fumiko Takano. Les 57 épisodes ont été publiés en série dans Hanako du 2 juin 1988 au 17 décembre 1992. Avec pour toile de fond l'époque de la bulle, il dépeint le quotidien d'une jeune femme décontractée menant une vie de célibataire insouciante. Personnages : Ruki. On pense qu'elle a la trentaine, est une femme seule vivant à Tokyo. Elle travaille à domicile pour traiter les demandes d'indemnisation de l'assurance maladie, et après avoir accompli un mois de travail en une semaine, elle passe le reste de son temps à ses loisirs, empruntant des livres à la bibliothèque et s'adonnant à son passe-temps, la philatélie. Elle n'est pas une fashionista et a l'air d'être quelque peu déconnectée du monde. Etsuko-san. Employée de bureau qui est la meilleure amie de Ruki ; son nom de famille est Sakamoto. Elle est sensible à la mode et connaît bien les restaurants populaires. Elle s'intéresse à son subordonné Ogawa. Propriétaire d'un magasin de bicyclettes Un homme sympathique qui travaille dans un magasin de vélos. Depuis qu'il a réparé une crevaison sur le vélo de Ruki-san, on le voit souvent en ville. Il a pris Ruki-san et Etsuko-san pour des femmes mariées avec des enfants, ce qui suscite l'antipathie d'Etsuko-san.

05/2023

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Littérature française

Chant

"Crois-tu que la belle histoire va se poursuivre entre nous ? Cette belle histoire dont tu me disais, lorsque la dissension risquait de nous séparer, qu'il serait dommage d'y mettre fin. La belle histoire entre nous, je vais faire en sorte qu'elle continue d'être dans ce que je t'écris. T'écrire est donc la meilleure façon, pour nous - piano à quatre mains - de ne pas nous quitter". Avec, pour toile de fond, la solitude au quotidien de celui qui reste et l'affliction profonde qui en résulte, l'auteur, dans le portrait qu'il en fait, témoigne d'un couple fusionnel mais non prisonnier de la pensée unique, loin s'en faut ! Convergences et divergences de vues dans tous les domaines et, notamment, dans celui de l'art - pierre angulaire de leur vie -, toutes expressions confondues, forment la trame du dialogue qui s'est très vite établi entre elle et lui, au-delà de l'absence. Que va permettre d'atteindre, entre eux deux, cet échange qui, malheureusement, n'est plus charnel, mais devenu virtuel ? C'est tout l'enjeu du Chant. Né dans le Nord en 1948, Jacques Lelong habite la Drôme depuis l'enfance. Il y a exercé la profession d'avocat, sans que jamais cette activité ait altéré son goût des lettres. Illustration de couverture : Stéphane Vendran à partir d'un collage réalisé par Martine Lelong-Lavirotte.

07/2018

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TRAVAUX SUR LA MEMOIRE

Prisonniers de sang. Une grande famille européenne dans la tourmente du nazisme et du fascisme

Ce livre est à la fois une analyse et un récit historique extrêmement précis, avec des anecdotes, des récits, des documents inédits et également un témoignage unique et intime sur la Deuxième Guerre mondiale. En effet Corrado Pirzio-Birroli, diplomate européen, est le petit-fils de Ulrich von Hassel, diplomate allemand qui, opposant au régime nazi, a organisé l'une des tentatives d'assassinat d'Hitler et qui, pour ce complot, fut exécuté le 20 juillet 1944. Corrado et son frère furent alors enlevés par le régime et confiés anonymement à des fermiers afin que le nom de von Hassel disparaisse. Les deux engfants furent prisonniers spéciaux des SS de 1944 à 1945. Cet essai historique s'ouvre sur un développement très détaillée de la situation politique des années 30, les raisons de la militarisation de l'Allemagne, une descrip- tion des différents événements qui ont permis l'arrivée d'Hitler, puis décrit à travers les récits de la vie quotidienne du régime, les rencontres des dignitaires, comment s'est dressée la toile de la machination généralisée qui a envahi l'Allemagne des années 30-45. Cette analyse est d'autant plus intéressante que le père de Pirzio-Biroli est Italien et résistant au régime mussolinien, c'est alors l'axe fasciste qui y est aussi parfaite- ment dessinée , avec les rencontres secrètes ou mondaines de la diplomatie italo- allemande. Un livre passionnant et bouleversant

11/2022

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2, De la démocratie en Amérique

Dans La démocratie en Amérique de 1835, Tocqueville brosse le tableau de la seule véritable société démocratique de son temps ; il en décrit la réalité et en analyse, avec une lucidité confondante, le devenir. Puis il lit : Pascal, Montesquieu, Rousseau nourrissent les réflexions d'où sort, en 1840, la seconde Démocratie. Le nouveau livre, dont l'Amérique est moins le sujet que la toile de fond, définit le type idéal de la démocratie et les perspectives offertes à cette idée dans les sociétés modernes. Il veut répondre aux interrogations d'une époque. Mais cent cinquante ans plus tard, alors que les circonstances qui avaient suscité ces interrogations ont disparu, questions et réponses conservent leur pertinence. L'enjeu était considérable. Il le demeure. Les survivants de 1793 avaient de la peine à concevoir que la démocratie pût déboucher sur autre chose que la tyrannie du peuple. Tocqueville, "aristocrate vaincu et convaincu que son vainqueur a raison" (Guizot), ne se voile pas la face : il évoque le péril du despotisme administratif, qui fait des individus les esclaves du pouvoir ; il peint les dangers de l'individualisme, d'où naît le désintérêt pour la chose publique ; mais surtout il rompt avec l'idée que les mêmes causes produisent toujours des effets analogues : il délivre un message d'espoir. Son ouvre, qui révèle la nécessité et la fragilité des équilibres démocratiques, est une leçon pour aujourd'hui.

02/1992

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Littérature française

Abécédaire vivant et vivifiant

"Autant vous prévenir immédiatement, vous entrez dans une nouvelle dimension. En effet, vous avez entre les mains un méta-dictionnaire. Quèsaco ? L'ingrédient initial est un dictionnaire du commerce, la référence du nouveau siècle. Je l'ai compulsé pendant plus de six ans pour bâtir un méga-lexique personnalisé. De ce dernier, je vous délivre une sélection essentielle accompagnée de fragments de vie et de maximes cruciales. Vous pourrez toujours fouiner en bons kékés du wiki ou farfouiller avec les cocos du dico en ligne, vous ne butinerez rien d'équivalent sur le réseau toilé ! Rassurez-vous toutefois, cette mise en abîme est traitée avec légèreté, aucune étiquette intello ne me collant à la peau. Seul un péril demeure, celui de larguer tout rétif à la saveur des mots car exclusivement réceptif aux grommellements textuels. A bon entendement, salut ! Comme je suis un auteur méconnu, je vais faire le tour du propriétaire avant d'attaquer le vif du sujet. [... ] Aujourd'hui, ce périple lexical peut paraître dérisoire. Je ne puis le relater avec l'équanimité attendue. Sa narration aura en effet été contaminée en plein coeur par le coronavirus. Si le document est devant vous, c'est que vous avez survécu. Et si tel est le cas alors je gage que vous retrouverez le sourire en lisant cette prose dénuée de novlangue saturée". (Avant le A... Ah, il y a une raison au sein de cette folie ! )

06/2022

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Littérature française

Un été de Reine en Finlande. Voyage au bout de la route

Pour Reine, la narratrice, momentanément délaissée au profit d'une attachée culturelle nordique, le seul voyage possible, après la trahison de Mopse, son amant, est celui qu'elle entreprend à partir de Rochefort, où elle vit et travaille, jusqu'au pays le plus lointain possible : la Finlande. Une Finlande fictive, aride et sèche comme une aire d'autoroute, celle de Laplume, dans le sens Bordeaux-Toulouse, qu'elle ne va plus quitter pendant trois semaines. Dans le motel autoroutier, Reine tente d'échapper à la jalousie qui la ronge en capturant les rêves et souvenirs des passagers. En même temps, elle poursuit une quête inlassable, tissant, telle Pénélope, une toile d'histoires destinées comme par le passé à retenir ou retrouver Mopse : celle du jeune poète qui se souvient d'avoir été humilié ; du peintre japonais qui, pour vendre un tableau, doit assassiner un financier ; du jeune Indien qui est devenu dentiste à Trinidad, recueille le fils de l'Anglaise qui l'avait séduit ; et beaucoup d'autres encore, où se déploient ensemble la passion, la cruauté et la compassion. A moins que cette halte prolongée dans un no man's land où tout un chacun ne fait que passer ne soit au bout du compte, une cure d'" intoxication " amoureuse ? Sylvie Durbec est professeur de lettres dans le Sud de la France. Certains de ses récits sont publiés simultanément sous le titre " L'apprentissage du détachement " par les éditions Fayard.

08/2000

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Littérature érotique et sentim

L'éclosion. Tome 1, De chaque côté du mur

"Nous ne nous sommes jamais rencontrés, mais nos douches sont de chaque côté de l'un des murs de notre appartement, et parfois nous nous douchons en même temps et chantons ensemble". Saska ne croit pas en l'amour. Ou plutôt, elle n'y croit plus. Elle ne connaît que la douleur d'une trahison et la brûlure d'un regard enragé. Tout ce qu'elle sait de l'amour, c'est qu'elle n'en veut plus. Pas même avec lui. Lui, c'est son nouveau voisin. Elle ne connaît rien de lui, hormis sa voix rauque et brisée. Car, lorsqu'il chante sous la douche, Saska l'entend. Et pour la première fois depuis longtemps, quelque chose l'émeut. Saska est difficile à cerner, elle ne se laisse pas approcher sans se défendre. Mais il n'est pas du genre à abandonner. Il veut comprendre. Que s'est-il passé pour qu'une femme comme elle, si divine sur la toile, si sensible sous sa carapace, porte un tel chagrin dans ses yeux vairons ? Pourquoi croit-elle à sa propre haine ? Qu'est-il arrivé à son étincelle de vie ? Ou plutôt... qui la lui a volée ? Et pourquoi traque-t-il Saska ? "Comme d'habitude, il ressentit mes émotions. Des fois, je me demandais si nous ne partagions pas un seul et unique fragment d'âme. Nous, atomes de poussière vivants, venions peut-être de la même étoile".

01/2021

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Thrillers

Chrysalide

Anouk Furhman s'apprête à arrêter un tueur en série, assassin de jeunes filles. Mais des hommes, sortis de nulle part, la blessent grièvement. Ils kidnappent le criminel. Son collègue, Léo Matis, ancien commandant de police, arrive trop tard. Des dossiers concernant l'enquête sont dérobés et une mystérieuse photo datant de mai 1968 est déposée dans la boîte aux lettres d'Anouk. Léo est déterminé à retrouver le tueur et ceux qui l'ont kidnappé. Démarre alors une course poursuite à travers trois continents dont personne ne reviendra indemne. Mais pourquoi enlever un serial killer ? Quelle est cette mystérieuse organisation à l'origine d'une machiavélique toile d'araignée ? Léo est-il de taille à l'affronter ? Chrysalide est un terrible jeu de poker international où la manipulation guide chaque personnage vers une issue incertaine. "Palpitant, surprenant, effrayant. Une réussite ! " Franck Thilliez Jean-Marc Demetz s'est lancé dans le roman, adoptant une vision sombre du monde, tout en conservant une lueur d'espoir. Il a publié sept oeuvres, s'inspirant de ses passions, de ses voyages et de ses rencontres. Il mène des enquêtes approfondies pour retranscrire les détails qui plongent le lecteur dans l'intrigue avec un réalisme saisissant. Ses deux thrillers précédents, Le doigt du sang et Les 7 prières, ont été publiés chez Avallon & Co. Son actualité est à suivre sur son site : https : //www. jeanmarcdemetz. com (Lien -> https : //www. jeanmarcdemetz. com/)

01/2024

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Architecture

Paris, toujours Paris

Fille de la Seine, Paris a grandi au fil de ses méandres, tandis que ses monuments et ses palais tissent la toile de son histoire. C'est à un carrefour fluvial qu'elle doit sa naissance. Mais sa première implantation est aujourd'hui encore imprécise. Paris s'est bâtie à la campagne en absorbant les villages, les fermes mais aussi les forêts, les prairies, les marais et même les vignobles qui faisaient l'orgueil du Bassin parisien. Au fil des siècles, il suffit de suivre l'évolution de ce petit bout de terre que l'on appelait Lutèce et qui abritait les Parisii. Tout en s'accroissant, la cité prend le nom de Paris au IVe siècle tandis qu'en 508, Clovis lui octroie le statut de " siège du royaume ". Des Carolingiens aux Bonapartes, Paris s'affirme dès lors comme capitale. Elle triomphe des invasions, des révoltes, des massacres et des occupations diverses. Elle se protège derrière ses enceintes que sa croissance démographique repousse chaque fois un peu plus loin. Cette longue promenade dans les quartiers de Paris à la recherche de leur passé révèle bien des surprises. Car si la " ville lumière " demeure attachée à ses vingt arrondissements créés en 1860, elle reste la capitale touristique du monde. Au fil des pages de ce " Regards " exceptionnel, le lecteur vagabondera du Louvre à la Fondation Louis Vuitton, des quais de Seine aux passages couverts, de la Sainte-Chapelle à la Tour Eiffel.

07/2024

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Beaux arts

Courbet. La vie à tout prix

Deux cents ans après la naissance du peintre, l'oeuvre de Gustave Courbet ne laisse personne indifférent : ses toiles engendrent l'adhésion ou l'aversion. Ou plutôt la personnalité de l'artiste suscite encore des réactions passionnées : pour certain, il est toujours le rebelle des autoportraits de jeunesse et l'artiste scandaleux, relatant l'histoire d'Ornans ou celle de sa vie parisienne avec la grandeur des peintures d'histoire. Courbet a nié les hiérarchies académiques, il a brouillé les genres, transformant son pays natal en une matière, une substance, une odeur, un souvenir, une émotion : un univers entier. Parce qu'il ne sut pas séparer l'art de sa personnalité, Courbet a caché ses souffrances par celles des plus misérables et sa vulnérabilité par des provocations. L'extraordinaire naît du frisson devant la réalité. C'est pourquoi sa sensibilité est mesure de toute grandeur. Car l'artiste a manifesté une insolence tout au long de sa cardère, repoussant avec une apparente spontanéité le convenu, le coutumier, l'habituel, sachant jouer des mécanismes de la peinture officielle pour les détourner à son profit, avec une puissance et une conviction qui s'imposent aujourd'hui à l'égal des plus grands maîtres. Son orgueil fut son triomphe et sa perte. Gustave Courbet : l'un des peintres les plus importants, les plus novateurs les plus originaux du XIXe siècle. Un vrai créateur, inclassable, ni impressionniste, ni naturaliste mais romantique, buveur, dévoreur de femmes, de nourriture, de vie, bourgeois faux pauvre mais vrai révolté, accusé d'avoir ordonné la démolition de la colonne Vendôme, exilé politique en Suisse où il décédera en 1877 dans la commune de La Tour-de Peilz... Après des décennies de silence sur Courbet, l'entrée au musée d'Orsay d'un tableau de petites dimensions a déclenché une avalanche de biographies et d'études. Cette monographie de référence, abondamment illustrée, fait le tour complet du personnage en incluant les dernières découvertes (correspondance) ainsi que les oeuvres récemment restaurées (L'Atelier par exemple). Elle paraîtra à l'occasion du bicentenaire de la naissance de l'artiste.

09/2019

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Littérature française

L'origine du monde. Pour une ultime histoire de l'art à propos du " cas Bergamme "

L'origine de l'incendie criminel qui va ravager en 2020 le Grand Musée tient d'abord à la folie de Bergamme, nain cleptomane et iconoclaste, atteint de la pire des "pathologies nauséeuses". Pour sauver ce qui, selon lui, dans l'Art serait unique, cet étrange personnage prétend dérober, retoucher, inachever les plus célèbres tableaux - à commencer par L'Origine du monde devant lequel il vient si souvent faire scandale au Grand Musée... Mais la responsabilité de la tragédie incombe également à Gerbraun, conservateur en chef, apôtre de la duplication en série des chefs-d'œuvre. Séduit, amusé, puis fasciné par les baroques provocations du nain, c'est lui qui ouvre à Bergamme - dans quel secret dessein ? - les coulisses du prestigieux établissement. En haut, veille l'inénarrable commissaire Quevedo, chargé de la sécurité - un "déveinard" de la pire sorte, flanqué d'un chien doué de parole : M. Bull. Au laboratoire s'activent la pulpeuse Roberte, restauratrice en chef, et l'hygrométreur Alf, qui élève (secrètement) des rats-taupes glabres originaires du Kenya, et voue à L'Origine du monde un culte fétichiste. Dans les combles s'entasse depuis des siècles un véritable millefeuille de toiles abandonnées. Là, forant l'épaisseur des chefs-d'œuvre pourrissants, le personnel de l'établissement a creusé des niches où les uns et les autres s'adonnent à tous les plaisirs du commerce amoureux. Est-ce la présence obsédante de L'Origine du monde ? Une dangereuse ébriété sexuelle semble avoir envahi le Grand Musée - à quoi s'ajoute désormais la menace que constitue, dans ce temple de la conservation, l'inquiétante folie de Bergamme, qui confessera ses crimes au narrateur... En peintre et en romancier - en créateur indiscipliné -, Rezvani passe au crible d'une imagination provocante les aspirations les plus élevées et les ridicules les plus achevés de nos pratiques muséeuses. Avec une inimitable manière de dire gaiement les choses les plus graves, il poursuit ici une " poétique du désastre " entamée avec La Traversée des monts Noirs (Stock, 1992) puis La Cité Potemkine (Actes Sud, 1998), et fait de l'amour de l'Art - après celui de la Science - une des passions les plus ambiguës et les plus dangereuses du monde.

08/2000

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Critique littéraire

C'était Jacques Doucet

Secret, masqué par son extrême élégance, Jacques Doucet reste une énigme au centre de la Belle Epoque dont il est le couturier (il est le seul à rivaliser avec Worth, son presque voisin de la rue de la Paix) et le confident. Grâce à la fortune que lui assure sa clientèle d'actrices et de femmes, venues des deux côtés de l'Atlantique admirer le raffinement de ses collections (il habille Sarah Bernhardt, Réjane, la Belle Otéro...), cet homme constitue de fabuleuses bibliothèques qu'il offre aux savants. Après avoir réuni des objets d'art du XVIIIe siècle, peintures, dessins, sculptures, ou encore des chefs-d'œuvre d'ébénisterie, il vend cette première collection en 1912 afin d'acquérir, entre autres, des toiles de Cézanne, de Van Gogh, de Picasso ou de Matisse. Son mobilier évolue également - il s'assied dans des fauteuils de Jacob, puis d'Iribe, enfin de Legrain, tandis qu'il s'entoure de conseillers littéraires tels qu'André Suarès et André Breton. Il s'intéresse ainsi aux manuscrits de Stendhal, Verlaine, Rimbaud, puis à ceux d'auteurs contemporains (Apollinaire, Proust, Gide, Claudel, Mauriac...). Il pensionne Reverdy, Max Jacob, Aragon, Desnos en échange de lettres, manuscrits et enquêtes. Les bibliothèques d'art et d'archéologie, puis de littérature française, qu'il forme avant de les offrir à l'Université de Paris, sont des ressources documentaires exceptionnelles, constituant un ensemble considérable de livres, de manuscrits, mais aussi d'estampes, de photographies, de dessins. Il crée la première cinémathèque. Il rajeunit ses visées là où les autres, vieillissant, récapitulent. Il se recommence sans cesse. Cette vertu scandalise. On mesure sa singularité dans la réprobation de ses contemporains. Proche de tout ce qui compte dans les années 1880-1930, sa présence se devine, discrète, efficace, déconcertante. On reste confondu de cette sûreté instinctive, chez un homme sans culture, qui a été notamment un des initiateurs du style Art déco, 1925. François Chapon a mené une enquête difficile sur les pas de ce mécène exceptionnel. Il nous introduit, à sa suite, au cœur d'une des périodes les plus brillantes de notre civilisation.

10/2006

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Beaux arts

Salvador Dali. L'oeuvre peint 1904-1989

A l'âge de 6 ans, Salvador Dalí (1904-1989) rêvait de devenir cuisinier. A l'âge de 7 ans, il voulait être Napoléon. "Depuis lors, affirma-t-il plus tard, mon ambition n'a cessé de grandir, et ma mégalomanie avec elle. Maintenant je veux seulement être Salvador Dalí. Je n'ai pas d'être souhait". Toute sa vie durant, Dalí n'eut de cesse d'être Dalí, à savoir l'un des artistes et excentriques les plus importants du XXe siècle. Ce volumineux ouvrage est à ce jour l'étude la plus complète jamais publiée sur l'oeuvre peint de Dalí. Après des années de recherche, Robert Descharnes et Gilles Néret ont localisé des toiles signées de l'artiste qui sont restées inaccessibles durant des années, à tel point que près de la moitié des oeuvres présentées dans ce livre sont rendues visible au public pour la première fois. Plus qu'un catalogue raisonné, ce livre replace les oeuvres de Dalí dans leur contexte et les explique à travers des documents contemporains - écrits, dessins, pièces issues d'autres aspects de son travail tels que le ballet, le cinéma, la mode, la publicité et les objets d'art. Sans ces éléments venant soutenir l'analyse, les peintures ne seraient qu'une simple collection d'images. L'étude se divise en deux parties : la première explore les débuts de Dalí, artiste encore inconnu. Le jeune Dalí s'empare alors de tous les "ismes" - impressionnisme, pointillisme, cubisme, fauvisme, purisme et futurisme - avec une maestria ludique et joyeuse qui le fait emprunter les tendances dominantes avant de s'en moquer et de les abandonner. La seconde partie dévoile les conclusions des expérimentations que Dalí a menées durant toute sa vie, qu'il lègue dans des oeuvres telles que Pêche au thon (1966/1967) ou Le Torero hallucinogène (1970). Elle présente également des oeuvres jamais publiées réalisées en hommages à Vélasquez ou Michel-Ange, peintes avec le même objectif que les variations sur les maîtres du passé de son contemporain, Picasso. Et ainsi on découvre comment, aiguillonné par le désir de cerner les secrets des plus grandes oeuvres et devenir ainsi le Vélasquez du milieu du XXe siècle, Dalí est bel et bien devenu Dalí.

12/2019

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Ecrits sur l'art

Esprit Pop, es-tu là ?

Exposition-dossier "Esprit Pop, es-tu là ? Elle ressemble plutôt à une réflexion sur ce que les années soixante, années pop, ont apporté et continuent d'inspirer sur le plan esthétique. Dans cette "chapelle" haute du second étage du Musée Hambourg, il s'agit d'installer une atmosphère et de donner quelques repères. Eprouver, qu'aimerait réussir le dispositif - image et son - de l'exposition. Le pari, c'est qu'ainsi, à poser un regard, à plus de soixante ans de distance, sur cette société dite, parfois avec ironie "heureuse", et que nos contemporains puissent mieux comprendre ce qui fait défau à la nôtre. La collection d'Edouard Carmignac, installée dans l'île de Porquerolles, socle de l'exposition présentée aux Franciscaines de Deauville, témoigne, à travers le parcours d'un jeune français vivant à la fin des années 60 à New-York, de l'effervescence artistique de la période Les lieux, les concerts, les rencontres, l'atmosphère, se réverbèrent dans les choix du collectionneur. Le "pop art" n'est pas séparé de la société dans laquelle il émerge et de la bande son qui l'accompagne - plutôt américaine (Lou Reed, Velvet Underground, Janis Joplin, Bob Dyla... de Warhol à Martial Raysse), fabriquées avec du "plastic" (l'acrylique) manifestent ce lien avec les formes les plus démocratiques de la culture. L'exposition "Esprit Pop, es-tu là ? - organisée en deux parties, Pop Origine / Pop Héritage - et son appendice "psychédélique" (installé dans la galerie des Maîtres) part à la recherche de ce monde perdu et retrouvé, en déployant quelques-unes des oeuvres marquantes de la collection "pop", et en les complétant par de nombreux autres prêts. L'exposition présentera des toiles du "pop" original (Warhol, Lichtenstein, Raysse...), des photographies du New York sixties de William Klein, des affiches "psychédéliques" les images de "contreculture" reconstituées de Matt Henry. L'exposition donnera ainsi au visiteur non seulement l'occasion de découvrir l'esprit "pop", mais offira une véritable expérience sensible. En même temps qu'une introduction à la lecture des images de notre temps, toujours marquée par l'esthétique pop. 2. 11. 0. 0

02/2023

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Littérature française

Princesse Vieille Reine

Le Nom sur le bout de la langue a été créé par Marie Vialle le jeudi 12 mai 2005, à Paris, au théâtre de la Bastille. Sonate de trois contes. Triomphe du Temps a été créé par Lam Truong et Marie Vialle le vendredi 29 septembre 2006, à Lyon, au théâtre des Subsistances. Sonate de quatre contes. Princesse Vieille Reine sera créé par Marie Vialle le jeudi 3 septembre 2015, à Paris, au théâtre du Rond Point. Sonate de cinq contes. * Princesse, vieille reine, tel est le destin des femmes. Cinq contes. Cinq merveilleuses robes : une longue tunique franque, une robe de soie de Chine longue et souple, un kimono japonais tout raide, un manteau de fourrure immense, une robe à crinoline Napoléon III. Plus le souvenir de la fourrure d'un chat et celui d'une robe en serge noir d'enfant. Robes sans pareilles, ostentatoires, un peu trop volumineuses, modifiant le corps à chaque fois complètement, dont on sait quel il est, puisqu'on l'a vu, en chemise, tout mince, avant qu'il revête ces soies, ces toiles, ces cotons et ces peaux, se farde, se contemple, se coiffe devant un grand miroir absent. Mais les âmes changent avec les étoffes, les époques, le temps qu'il fait, les rôles qu'on joue, les fonctions que l'on occupe, les masques que l'on porte, les âges, les situations, les liens, les désirs. C'est tout ce qui reste de Peau d'âne. Un vieux sac, bien réel, au fond de la scène, bien visible même s'il est sombre. Il est plus grand qu'un corps humain. On pourrait d'ailleurs loger un corps humain à l'intérieur de cette grosse outre faite dans une sorte de cuir marron foncé, ou noir, derrière lequel il est possible de se dissimuler, de vivre, de se changer, de déposer ses masques, de suspendre ses robes, de délacer ses chaussures. Une table plus ou moins réelle, côté cour, où travailler, manger, lire. Le cadre d'un grand miroir vide, complètement imaginaire, côté jardin. Le bord de scène est une rive abrupte, le bord d'un gouffre dangereux, au-delà duquel sont assemblés des animaux hostiles.

08/2015

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Impressionnisme

Quand l'Amérique découvrait Gustave Courbet et l'impressionnisme

Si plusieurs ouvrages ont déjà traité de l'importance de l'impressionnisme français pour la peinture, les rapports entre ces peintres venus des Etats-Unis pour étudier l'art français et leur rôle dans la découverte de Courbet par les collectionneurs et mécènes américains n'y était pas clairement évoqué. Il restait à l'expliquer. C'est précisément le but de ce livre. A l'origine de cette aventure américaine, il y eut le marchand d'art parisien, Paul Durand Ruel. Au début des années 1870, il décida, avec le soutien de la peintre, originaire de Philadelphie, Mary Cassatt, de "? ... révolutionner ce pays de milliardaires ? " et d'y faire entrer, entre autres, les plus belles oeuvres impressionnistes et les meilleures toiles de Courbet, dont beaucoup font, aujourd'hui encore, la gloire des grands musées américains et de prestigieuses collections privées. Flavie Durand-Ruel, historienne de l'art, descendante de l'illustre galeriste, et Mary Morton, conservatrice à la National Gallery de Washington, spécialiste de Mary Cassatt, nous rappellent le rôle essentiel de ces deux découvreurs de la jeune peinture française. Il fallait évoquer les connivences du peintre James Abott McNeill Whisler avec Courbet et les impressionnistes. Whisler fit son apprentissage au plus près de Courbet et tous deux partagèrent une passion commune pour Joanna Hifferman, la belle irlandaise qui posa pour eux. Isabelle Enaud-Lechien, maître de conférences à l'Université de Lille, auteur d'une thèse de doctorat sur Whisler, nous explique ici l'émulation qui le lia à Courbet. Enfin, l'intérêt pour cette peinture moderne provoqua chez beaucoup d'artistes américains l'envie de venir étudier en France et bientôt le voyage vers Paris se fit de manière presque obligée, comme autrefois l'on faisait le Voyage d'Italie. Ils s'installèrent auprès de maîtres, Gauguin à Pont-Aven ou Monet à Giverny. Puis ils rentrèrent chez eux et transmirent à leur tour ce qu'ils avaient appris mais en créant un courant plus personnel aux résonances nationales dont l'impressionnisme américain devait naître. Emily C. Burns, enseignante à l'Université d'Auburn en Alabama et professeur invitée à l'Université d'Oxford comme spécialiste de cet exode artistique, en retrace pour nous l'histoire.

03/2021

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Fantastique

Les Cœurs des rois

La légende veut que le peintre Martin Drölling, né en Alsace en 1752, venu à Paris vers 1779, soit entré en possession en 1793, lors de la profanation des tombes royales de Saint-Denis, de la chapelle Sainte-Anne du Val-de-Grâce et de l'église Saint-Louis des Jésuites de la rue Saint-Antoine, de quelques-uns des coeurs des rois de France, dans le but de les utiliser comme "? momie ? ", coûteuse substance alors fort prisée des artistes, car permettant d'obtenir un rendu des couleurs incomparable. D'aucuns s'accordent à croire, sans preuve, que L'intérieur d'une cuisine, qu'on peut voir au Louvre, fut peint par Martin Drölling en 1815 en usant de ladite royale "? momie ? ". Cette invraisemblable affaire, très sujette à caution, tout à la fois sulfureuse, inquiétante et propre à stimuler l'imagination, sera reprise et sublimée en 1907 par l'écrivain allemand Hanns Heinz Ewers, traducteur de Poe, d'Oscar Wilde et de Villiers de l'Isle-Adam, considéré comme un des maîtres du fantastique au tournant du siècle, dans une nouvelle intitulée Die Herzen der Könige, dont la version française paraîtra dès 1911 sous le titre Les coeurs des rois. On y retrouvera le personnage de Martin Drölling, sous les traits d'un peintre torturé par la mission qu'il crut être sienne, de montrer dans ses tableaux la déchéance des rois de France, en y mêlant pour moitié leurs coeurs momifiés, l'autre étant destinée, non sans ironie, à devenir du tabac à priser. Le peintre se débarrassera d'une forme de malédiction en vendant ses toiles à Ferdinand-Philippe, duc d'Orléans, petit-fils de Philippe Egalité, faisant ainsi s'entrechoquer l'Histoire. La nouvelle fut rééditée à Vienne en 1922, accompagnée de six magistrales gravures, ici reproduites, de la main de Stefan Eggeler, étonnant artiste autrichien, familier d'Arthur Schnitzler, dont il réalisa les planches qui illustrent La Ronde en 1921, ou Le Voile de Pierrette en 1922. A côté du texte allemand, une nouvelle traduction française est proposée, enrichie des créatures de Denis Pouppeville, qui ne craignent pas de se mesurer au monde fantastique de Hanns Heinz Ewers.

11/2022

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Fantasy

Les flammes de la nuit

La dernière édition intégrale du cycle des Flammes de la nuit date déjà d'il y a 22 ans (comme le temps passe ! ), chez J'ai Lu. La précédente édition était chez Denoël. Il est donc plus que temps de faire redécovrir cette oeuvre - nous avions prévu de la rééditer juste avant la crise covid, d'ailleurs. C'est dans notre format "collector", les volumes cartonnés toilés à dos rond, que nous avons choisi de proposer cette intégrale, afin de rendre bien remarquable et attirante cette édition. S'emparant des archétypes des contes de fées, des chansons de geste et de la fantasy à la Disney, Michel Pagel s'amuse à les distordre, construisant l'une des oeuvres les plus originales du genre, une pierre majeure dans la construction de la fantasy en France. Les personnages et les faux-semblants, ce qui est creusé et ce qui reste très volontairement du carton-pâte, la violence et son rejet, et jusqu'au serpent mamba empruntant son phrasé à Audiard. Qu'il s'agisse de vivre le conte de fées ou de le critiquer à fond, on marche. On peut ajouter que les possesseurs des volumes originaux gagneront à acheter cette version et à comparer. A cause non de l'ajout de termes archaïques, même s'ils ne sont jamais lourds, mais d'un travail de suppression de lourdeurs ou de redondances qui n'apparaissaient pas comme telles, parce qu'on était emporté par l'histoire, mais dont l'élimination polit encore le texte, nous rappelant que Pagel est excellent écrivain et remarquable traducteur, et inversement, et fournissant une leçon d'écriture (Asphodale) L'Enchanteur, énigmatique immortel, rêve d'un monde plus juste. Pour atteindre son but, il transforme Rowena en une toute puissante sorcière, qui l'aidera à combattre l'obscurantisme des Fées, à travers un récit épique, échevelé, farci d'intrigues, de meurtres et de batailles. Un récit qui démarre comme un conte de fées et se transforme peu à peu en tragédie shakespearienne, créant au passage quelques personnages charismatiques. Comme ceux de la famille Héros - Femme - Fou, dont le singulier mode de vie est à découvrir. (24 heures)

02/2023

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Littérature française

Belvédère. En attendant le greffeur

Comment parler d'une quête de sens, sans tomber dans un cliché ? En traquant l'absurde et en contaminant le tragique par l'humour, par exemple. Il y a bien le projet de construction d'un belvédère, voire de deux. Voilà notre fil conducteur. Chaque ouvrage est commandité dans une parcelle d'espace-temps distincte ; celle de l'Europe d'aujourd'hui et celle d'antan - ère où l'on commença à dompter la nature pour la tenir à carreau dans des jardins d'agrément. L'élite ayant envie de cultures exotiques, le métier de greffeur est en vogue. On s'extasie devant les végétaux édéniques, et par hantise de Satan, on réfute l'humain en montant des bûchers. De nos jours, nous fétichisons le sauvage à travers un proclamé retour aux sources, tout en dénaturant les corps avec un scalpel, par hantise de la décrépitude. Chaque époque se heurte à ses propres démons et à ses paradoxes. Mettons-les en conjonction pour en faire émerger un relief saisissant. A cet effet, un personnage énigmatique entre en scène : Evrard, pilier des estaminets pragois, adepte du culte du pain d'épices, amateur de tirades intellectuelles, interprète à tendance spéculative et peut-être aussi le Greffeur qui se fait attendre. A l'autre bout de la toile, face à l'écran d'ordinateur, se trouve sa correspondante, Nela, la narratrice. Tchèque, naturalisée française, adepte de la fuite, amatrice d'aquarelles, interprète à tendance sarcastique, elle est la conscience de ce livre, figure de l'exil intime et des solitudes partagées. Le pouvoir et les limites de la langue sont leur sujet de discussion favori. En filigrane des destins de tous les protagonistes apparaît un motif immuable, celui de la rencontre qui divise le temps en un avant et un après. Comment parler d'une quête de sens, sans tomber dans un cliché ? En traquant l'absurde et en contaminant le tragique par l'humour, par exemple. Il y a bien le projet de construction d'un belvédère, voire de deux. Voilà notre fil conducteur. Chaque ouvrage est commandité dans une parcelle d'espace-temps distincte ; celle de l'Europe d'aujourd'hui et celle d'antan - ère où l'on commença à dompter la nature pour la tenir à carreau dans des jardins d'agrément. L'élite ayant envie de cultures exotiques, le métier de greffeur est en vogue. On s'extasie devant les végétaux édéniques, et par hantise de Satan, on réfute l'humain en montant des bûchers. De nos jours, nous fétichisons le sauvage à travers un proclamé retour aux sources, tout en dénaturant les corps avec un scalpel, par hantise de la décrépitude. Chaque époque se heurte à ses propres démons et à ses paradoxes. Mettons-les en conjonction pour en faire émerger un relief saisissant. A cet effet, un personnage énigmatique entre en scène : Evrard, pilier des estaminets pragois, adepte du culte du pain d'épices, amateur de tirades intellectuelles, interprète à tendance spéculative et peut-être aussi le Greffeur qui se fait attendre. A l'autre bout de la toile, face à l'écran d'ordinateur, se trouve sa correspondante, Nela, la narratrice. Tchèque, naturalisée française, adepte de la fuite, amatrice d'aquarelles, interprète à tendance sarcastique, elle est la conscience de ce livre, figure de l'exil intime et des solitudes partagées. Le pouvoir et les limites de la langue sont leur sujet de discussion favori. En filigrane des destins de tous les protagonistes apparaît un motif immuable, celui de la rencontre qui divise le temps en un avant et un après.

12/2018

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Thèmes photo

Quoi qu'il en soit

: Quoi qu'il en soit marque l'opposition entre deux choses liées ou entre deux aspects d'une même chose Quoi qu'il en soit du refoulement, le désir laisse des traces. Elles peuvent être tardives, comme cette toile de son père que Jean Yves Cousseau a choisie pour boucler une série photographique consacrée au fatum. Dans l'aveu d'un désir de peinture longtemps tu, cette toile esquisse "un autoportrait en paysage" . Autoportrait de celui qui s'efface, de ce père qui n'est plus et qui s'était saisi pour lui-même dans l'effacement. Mais portrait du fils aussi qui a choisi d'être photographe, à savoir : celui qui rend visible tout en restant caché. Sans être effacé, Jean Yves Cousseau n'est jamais là qu'en creux dans ses photographies... La naissance de Quoi qu'il en soit s'arrime au même punctum de la disparition qui est aussi rencontre de deux projets parallèles. L'un porte sur ce père, ouvrier cheminot qui a osé la peinture à la fin de sa vie. A son départ à la retraite, il avait demandé un appareil photographique pour l'offrir à son fils dont il avait toujours soutenu la vocation, de l'entrée aux Beaux-Arts aux vernissages d'exposition qu'il ne manquait jamais. A sa mort, Jean Yves Cousseau avait découvert sa peinture, et notamment cet autoportrait de l'addendum réalisé à partir d'une photographie aujourd'hui disparue. L'autre projet semble sans lien avec le premier : né de Petite épopée urbaine, livre d'artiste créé en 2013, il rassemble des photographies que Jean Yves Cousseau a placées en séries pour établir, comme par métonymie, une relation du tout de l'image à sa partie. Plus récemment, disposant ces images côte à côte, les travaillant par déchirures, est apparue la récurrence de silhouettes d'hommes qui ne sont pas celles de son père, mais qui réactivent le souvenir de la photographie perdue, modèle de l'autoportrait peint. Comme l'écrit Alain Madeleine-Perdrillat dans son poème, "celui qui marche de dos" porte un nom sans visage. C'est alors que les deux projets ont fusionné en un livre palindrome : du point d'arrivée au point de départ, et réciproquement. Ce point trouve une autre définition dans La Chambre claire, lorsque Barthes définit le punctum : Car punctum, c'est aussi : piqûre, petit trou, petite tache, petite coupure - et aussi coup de dés. Le punctum d'une photo, c'est ce hasard qui, en elle, me point (mais aussi me meurtrit, me poigne) Les photographies de Jean Yves Cousseau connaissent la piqûre : celle du temps qui parsème arbitrairement les gris de ses pointes sépia. A certains endroits, les petites taches s'intègrent au récit de l'image photographique : elles viennent ici nourrir des pigeons, là dessiner des allées de graviers. A d'autres, le mouchetage est tel qu'il recouvre l'image et lui ajoute une seconde vie : celle organique des cellules qu'un microscope aurait grandies, celle d'un ocre mycélium qui aurait gagné la partie. Ne croyons pas qu'elles ne soient que le fruit du hasard : Jean Yves Cousseau les travaille en leur imposant la géométrie des formes élémentaires : on discerne parfois le triangle et le cercle.

06/2023

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Littérature érotique et sentim

Face à la mort

Entre les horreurs de la guerre et les crimes de DAESH, Face à la mort est une histoire d'amour, un hommage au peuple kurde et à tous ceux qui sont allés se battre pour nos libertés. J'ai tant subi a avec cette femme que je pars m'engager auprès des Peshmergas pour disparaître et pour mourir, car je ne suis plus rien qu'une ombre, un mort-vivant, un oiseau sans ailes. Si j'ouvre le chemin vers mon coeur, je ne survivrai pas, tu comprends ? J'ai tout enfoui quelque part, j'arrive pas à sortir tout ça de moi. Je me suis forgé une carapace, un blindage, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour continuer à vivre. Cette nuit les étoiles sont ivres, happées par le cosmos infini, elles dansent, et la lune en liesse en frémit de joie. Cette beauté me paraît imméritée quand je songe aux chairs qui pourrissent la journée sur cette terre de désolation. Je me dis que Dieu là-haut nous a abandonnés. Quelque chose au fond de moi hurle et veut forcer la porte, mais je me suis tellement fermé que je n'en possède plus la clef. Shevine, bien que ravagée par la souffrance, est passionnée, elle porte sa croix, et ça la rend plus belle. Shevine a les yeux qu'on aimerait avoir posés sur soi, la bouche des baisers qui nous manquent, la voix d'un ange qu'on n'oubliera jamais, et un caractère qui nous marque au fer rouge ; à l'image de son peuple, elle est une rose pleine d'épines.

08/2019

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Vins, alcools, boissons

Château Pavie. Signature Perse

Château Pavie, Premier grand cru classé A, compte parmi les vins mythiques du bordelais. Cette excellence, signée Chantal et Gérard Perse, se reflète dans l'architecture remarquable du domaine et à la table de l'Hostellerie de Plaisance auréolée par deux étoiles Michelin. Deux attraits touristiques majeurs du splendide village de Saint-Emilion. " Pavie est aujourd'hui l'un des meilleurs vins du monde ", déclarait le fameux oenologue Robert Parker en accordant la note maximale de 100 au millésime 2000. Une réussite exemplaire pour un vignoble acquis en 1998 par Chantal et Gérard Perse. Tombés amoureux de ce terroir de Saint-Emilion, eux qui étaient alors propriétaires de supermarchés en Ile-de-France, se sont investis corps, âmes et biens pour réinventer le domaine et faire progresser son vin jusqu'aux consécrations ultimes. Château Pavie est la réussite d'entrepreneurs qui " se sont faits eux-mêmes " et qui, fidèles à leur nature profonde, ont continué d'entreprendre, inspirés par la volonté simple d'obtenir le meilleur de l'aventure qu'ils avaient choisi de vivre. Les Perse ont conquis la colline de Pavie pied à pied, repensant les vignes et les vins avec Michel Rolland, l'organisation des bâtiments, l'architecture et la décoration avec Alberto Pinto. Des visiteurs venus du monde entier jouissent désormais de ces 8 500 mètres carrés de pierres de taille et de transparence où l'on déguste les vins des vignobles Perse tout en admirant la fameuse côte de Pavie. Angélique Perse et son époux Henrique Da Costa, écriront désormais la suite de cette formidable histoire de vins, de vignes, de vignerons et d'art de vivre.

05/2019

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Littérature érotique et sentim

Wish Tome 1 : Suda Kaye

La nouvelle série de quatre tomes d'Audrey Carlan, Wish Serie, est conçue pour connecter et parler à toutes les femmes - étudiantes, professionnelles, mères, soeurs, grand-mères. Audrey veut que ses lecteurs sachent qu'il est normal d'être vulnérable, de prendre des risques et d'avoir des regrets, mais qu'il faut toujours garder confiance en soi. Toutes les petites filles font des voeux en regardant les étoiles. Quand j'étais petite, j'ai fait tellement de voeux que j'en ai perdu le compte. La plupart d'entre eux concernaient tous les endroits que je voulais voir et les choses que je voulais faire. Je voulais surtout être comme ma mère. Elle nous a appris, à ma soeur Evie et à moi, à vivre chaque moment comme si c'était le dernier. Mais quand notre mère est morte, elle nous a laissé à toutes les deux une pile de lettres à ouvrir à chacun de nos anniversaires. La première lettre m'a été donnée le jour de mon dix-huitième anniversaire et ces mots ont changé le cours de ma vie pour toujours. Elle me disait de voler librement, de tout laisser derrière moi et de vivre la vie dont j'avais toujours rêvé. Malgré mon chagrin, j'ai suivi son conseil. Pendant dix ans, j'ai suivi les traces de ma mère. Littéralement. Ses lettres m'ont indiqué où aller, jusqu'à ce que la lettre de mon vingt-huitième anniversaire me dise de rentrer chez moi et de poser mes valises. Mais rentrer chez soi est plus facile à dire qu'à faire après dix ans d'absence...

01/2021

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Esotérisme

Dictionnaire de mythologie et de symbolique égyptienne

Parce que le chemin était suivi volontairement et ne concernait que l'individu, la religion égyptienne n'eut jamais l'esprit missionnaire. Elle était tolérante avec le monde et bienveillante avec ses enfants. L'Egypte ne voulut jamais chercher ailleurs que dans ses temples sa conscience du monde. Elle ne souhaita jamais l'imposer aux autres, c'est pourquoi elle ne reçut qu'avec réticence quelques étudiants grecs à qui elle reprochait leur ignorance et leurs bavardages. Ils avaient pour nom Homère, Solon, Pythagore, Démocrite, Eudoxe, Hérodote, Jamblique, Platon, Plutarque et Thalès. Cependant, par un paradoxe dont l'histoire a le secret, ce sont les Grecs qui chantèrent partout le nom de l'Egypte et répandirent dans toute l'Europe le culte d'Isis et d'Osiris. Ce sont eux qui révélèrent quelques aspects de la sagesse des anciens prêtres. Respectueux, ils turent ce qu'ils avaient acquis de la Connaissance cachée dans les sanctuaires. Habiles dans l'art de la parole, ils laissèrent le Voile d'Isis recouvrir les secrets initiatiques dont ils devinrent les héritiers. Dans notre nouveau millénaire, Connaissance et Lumière sont recouvertes de ténèbres, mythes et divinités ont disparu à nos regards. Nul Homère ne chante l'apparition des dieux, nul pharaon n'accueille plus le Soleil. Pourtant, c'est vers l'Egypte que les yeux se tournent lorsque la nuit gagne les consciences. C'est toujours dans ce miroir du ciel que brillent les Lumières célestes. Il suffit de regarder et d'ouvrir sa conscience car, comme l'affirmait Guillaume Apollinaire, " il est grand temps de rallumer les étoiles ".

04/2019

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Guides étrangers

Explorez Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon

Le guide Ulysse Explorez Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon est l'outil idéal pour planifier un voyage et tirer le maximum d'un séjour dans cette province canadienne et ce territoire français tout juste voisin. Tout en couleurs , ce guide est aussi agréable à consulter qu'ultra-pratique grâce à son format de poche et sa structure facile à comprendre en un clin d'oeil. La première section, intitulée " Le meilleur de Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon ", met en lumière à l'aide de listes thématiques ce que la destination a de mieux à offrir et facilite l'organisation de son séjour selon ses envies, tout en ciblant les incontournables. Le chapitre " Découvrir Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon " propose ensuite une série d'itinéraires clés en main pour ne rien manquer des villes, villages et régions de cette partie de l'Amérique du Nord : la ville de St. John's, capitale de la province de Terre-Neuve-et-Labrador ; la péninsule d'Avalon ; la péninsule de Burin ; l'archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon ; la route des Vikings et le parc national Gros-Morne ; le Labrador. Pour chaque itinéraire, un plan double-page permet de se repérer dans le secteur couvert, avec localisation des attraits, activités, boutiques d'artisans, restaurants, bars, boîtes de nuit et lieux d'hébergement. Impossible de louper quoi que ce soit ! Qui plus est, un système d'étoiles et les coups de coeur d'Ulysse guident le lecteur vers les adresses qui se démarquent. Le chapitre " Terre-Neuve et Saint-Pierre-et-Miquelon pratique ", bourré de renseignements utiles pour mieux voyager, complète l'ouvrage.

03/2018

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Critique littéraire

Karl Kraus. Phare et brûlot de la modernité viennoise

Voici une étude d'ensemble, la première en langue française depuis un demi-siècle, de la vie et de l'oeuvre d'une des étoiles les plus brillantes de la Vienne du tournant du siècle à l'entre-deux-guerres. Né en 1874, la même année que Hugo von Hofmannsthal et Arnold Schönberg, Karl Kraus (1874-1936) est l'une des plus grandes figures de cette modernité qui, de la fin de siècle aux années 1920, a fait passer la capitale viennoise au premier plan de l'histoire intellectuelle et artistique européenne. Orateur magnétique, maniant comme personne cet humour (juif) qui fut comme la marque d'un Empire à ses derniers feux, Kraus fascina autant les écrivains (Brecht, Canetti, Broch), les musiciens (Schönberg, Berg), l'architecte Loos, l'explorateur de l'âme Freud, les philosophes, de Wittgenstein à Adorno, que Walter Benjamin, son interprète le plus profond et le plus lucide. Dramaturge, poète, essayiste, il fut avant tout un satiriste redouté, dénonçant dans sa fameuse revue, Die Fackel, les compromissions et les faux-semblants des milieux littéraire et politique, la corruption sous toutes ses formes (en particulier celle de la langue, qui lui semblait la plus destructrice) et la presse en général. Maître de l'essai satirique et polémique, de l'aphorisme, cultivant la provocation au nom d'une certaine idée de la culture et de la vérité, cet enragé magnifique est l'auteur d'authentiques chefs-d'oeuvre (des Derniers Jours de l'humanité à la Troisième Nuit de Walpurgis). Richement documentée et portée de bout en bout par l'élan de créativité qui enflamma l'époque, cette passionnante biographie fera date.

10/2018

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Technologies

Initiation aux procédés généraux de construction. De l'implantation des ouvrages à leur mise en oeuvre

Comment optimiser l'implantation d'un ouvrage sur sa parcelle ? Quelles sont les phases d'exécution du terrassement ? Quel type de fondations est adapté à des couches de terrain situées à une faible profondeur ? Comment réaliser le coffrage et le ferraillage d'un poteau en béton armé ? Quelle est la nature des charges sur une poutre ? Quelles sont les différences entre une dalle sur entrevous et un plancher préfabriqué ? Comment couler un voile en béton armé ? Comment fabriquer un escalier ? Toutes ces questions trouvent une réponse dans ce livre didactique et technique. De l'implantation des ouvrages à leur réalisation, ce manuel est une introduction aux procédés généraux de construction et aux techniques de mise en oeuvre des matériaux. Ainsi, cet ouvrage qui suit la chronologie d'un chantier : présente les notions fondamentales de l'exécution du terrassement et de la reconnaissance des sols ; décrit la nature des efforts et sollicitations ; expose les principes de mise en place des armatures et des coffrages ; détaille la mise en oeuvre des poutres, des planchers, des voiles en béton et des escaliers. De nombreuses photographies et illustrations de mise en situation permettent de visualiser les conditions réelles de fabrication et de mise en oeuvre. Idéal pour acquérir une vision globale de la construction, cet ouvrage pédagogique est accessible à tous les praticiens, quel que soit leur niveau de technicité ou d'intervention. Conducteurs de travaux, ingénieurs d'études, maîtres d'oeuvre ou d'ouvrage l'utiliseront comme un aide-mémoire lors de la conception et de la réalisation de leurs projets. Formateurs, étudiants et professeurs y trouveront une synthèse pratique de tous les procédés constructifs.

09/2019

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Guides étrangers

Nouvelle-Zélande

Tous les jours, des spécialistes du National Geographie visitent le monde, s'immergent dans un pays pour y prendre le pouls de sa culture, de son histoire et de sa population. Vous pouvez faire vôtre l'expérience sans égale des guides de voyage National Geographie et : Organiser votre voyage à partir de ce panorama complet de la Nouvelle-Zélande, qui vous permet d'adapter votre itinéraire au temps dont vous disposez ainsi qu'à vos centres d'intérêt ; Vivre des expériences inoubliables, qu'il s'agisse de découvrir la culture maorie, d'observer des kiwis dans leur habitat naturel, de faire des promenades à cheval à Pakiri Beach ou encore de vivre et travailler dans une ferme ; Vous inspirer des conseils émis par les photographes, auteurs et explorateurs du National Geographic sur leurs lieux favoris et la manière d'y accéder, et plus encore. Suivre les idées d'excursions à pied ou en voiture, agrémentées de cartes en couleurs et de descriptions du site, comme par exemple Auckland, la Cité des Voiles, le Milford Track, la "plus belle randonnée du monde", le mont Tongariro ou les vignobles des plaines de Wairau Valley ; Partir, hors des sentiers battus, à la découverte du parc national d'Egmont, qui abrite le mont Tarakani, du littoral de East Cape, de l'île Stewart ou de la ville de Rotorua et de ses spectacles folkloriques ; Consulter les encadrés qui, à chaque début de chapitre, récapitulent les sites et activités à ne pas manquer ; Admirer les innombrables photographies, graphiques et cartes qui donnent à voir le meilleur de chaque site et faciliteront vos choix.

01/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Mesurer le monde. 1792-1799 : l'incroyable histoire de l'invention du mètre

Lieus, toises, aunes, pouces et pieds : autant de mesures avec lesquelles jonglent quotidiennement les français sous l'Ancien Régime. Poids et mesures font en effet l'objet quelque huit cents appellations et varient en fonction des usages locaux : à Saint-Denis, une pinte de bière est un tiers moins remplie qu'à Paris ; de même, la livre des boulangers est généralement plus légère que celle des quincailliers. Or, en 1792, sous la pression du peuple français, deux astronomes mandatés par l'Académie des sciences entament une quête extraordinaire : définir le mètre d'après les dimensions de la Terre, ou du moins de cette partie de l'arc du méridien qui va de Dunkerque à Barcelone en passant par Paris. Delambre se voit confier le trajet de Dunkerque à Rodez, Méchain celui de Rodez à Barcelone. Commence alors un périple de sept années, menacé par les soubresauts de la Révolution. Le rêve utopique d'une unité de mesure " pour tous les hommes, pour tous les temps ", selon le mot de Condorcet, sera réalisé. Grâce à la détermination et à l'habileté des deux savants, les Lumières de la science viendront à bout de cette tour de Babel des poids et des mesures. Mais cela ne se fera pas sans mal : Méchain commet une erreur -" son " mètre est trop court d'environ 0,2 millimètres -qui manquera de lui faire perdre la raison et se répercutera sur toutes les définitions ultérieures du mètre. Aventure humaine, fresque historique, ce livre nourri de documents d'époque (la correspondance de Delambre et Méchain, leurs carnets et registres), pour certains inédits, est aussi une passionnante analyse du statut de la science et de l'erreur.

01/2005

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Religion

La vie de sainte Marie-Madeleine et de sainte Marthe sa soeur. Un texte à verser au dossier de l'énigme de Rennes-le-Château

La Vie de Sainte Marie-Madeleine, ouvrage connu des abbés Saunière et Boudet, est attribuée à Raban Maur, l'un des maîtres éminents de la renaissance carolingienne. Il s'agit d'un texte hagiographique consacré au personnage de Marie-Madeleine, de sa soeur, et de leurs compagnons de route, acteurs majeurs de la première vague de christianisation de la Gaule méridionale (Provence actuelle) où ils partirent en mission peu de temps après la Résurrection du Christ. La tradition rapporte que Marie-Madeleine, Marthe, Lazare et leurs compagnons, contraints à l'exil en raison des persécutions des juifs, auraient embarqué sur un bateau de fortune avec un groupe de chrétiens hissant les voiles pour la Gaule. Marthe évangélisera dans la région d'Avignon ; Lazare à Marseille, et Marie-Madeleine trouvera refuge dans la grotte de la Sainte-Baume, pour y finir ses jours dans la prière et la pénitence (30 ans après selon la tradition). Pourtant, une légende locale tenace prétend qu'elle se retira plutot, au soir de sa vie, dans la Haute Vallée de l'Aude, à Rennes-les-Bains, à 300 km de là, tandis que Marthe choisit Tarascon (ville de naissance du traducteur de cet ouvrage), sur les bords du Rhône. La Vie de Sainte Marie-Madeleine est un ouvrage rare, destiné à tous ceux qui tentent de décrypter l'affaire de Rennes-de-Château en considérant avec sérieux les sources du Christianisme en Gaule romaine et de redécouvrir le rôle d'apôtre qu'eût Marie-Madeleine dans la France méridionale (Occitanie et Provence actuelles) comme autant de ramifications plausibles menant sur la piste d'un trésor 'immatériel'.