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Allemagne

1933, Hitler prend le pouvoir

Dans cet ouvrage de référence, le politologue et sociologue Georges Goriely décrit les mécanismes qui ont entraîné l'accession au pouvoir total d'Adolf Hitler, le 30 janvier 1933. Il montre comment un ancien combattant, " petit bourgeois clochardisé " et peintre raté, a su tenir le langage qu'attendait la majorité des Allemands écrasés par la défaite et la récession. 30 janvier 1933 : Hitler nommé chancelier d'Allemagne par le maréchal Hindenbourg Un petit bourgeois clochardisé et névrosé que rien, en apparence, ne destinait à devenir le dictateur impitoyable que l'on sait : tel est l'homme dont l'historien Georges Goriely retrace l'ascension dans cet ouvrage de synthèse et de référence. Brossant le climat social, politique et psychologique qui régnait sous la République de Weimar, il montre comment l'ancien combattant Hitler, peintre raté, a su tenir le langage qu'attendait la majorité des Allemands, écrasés par la défaite et la récession. Comment cette accession au pouvoir se déroule-t-elle ? Qui finance Hitler ? Face à son ascension, quels sont les mouvements qui s'opposent vraiment ? Quel rôle joue le PC ? La stratégie de l'Internationale communiste orchestrée par Staline fait-elle alors le jeu des nazis en proclamant que l'ennemi n°1 reste la social-démocratie ? Et les partis catholiques, libéraux, démocrates et sociaux-démocrates... capitulant devant Hitler, jusqu'où peuvent-ils être tenus pour responsables ? Un ouvrage salué par la critique : " A lire impérativement, de préférence à toute autre synthèse [... ]. Un chef-d'oeuvre absolu " (Le Figaro) ; " On ne peut dénier la rigueur intellectuelle, la clairvoyance, la pondération, la liberté d'esprit, le refus obstiné des idées reçues et des schémas préétablis avec lesquels l'auteur conduit sa démonstration " (Le Soir). Première édition : Complexe, 1982.

01/2023

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Sciences politiques

La piste Kim. Voyage au coeur de la Corée du nord

Il est le plus célèbre dictateur de la planète. Mais aussi le plus mystérieux. Et l'un des plus dangereux. A 30 ans, Kim Jong Un a le doigt sur la gâchette nucléaire. Il défie Donald Trump et Xi Jinping. Il peut d'une chiquenaude déstabiliser le fragile équilibre des puissances qui oppose, depuis la Guerre froide, Pékin et Washington, dont 28 500 GI's sont postés dans la péninsule. Et chacune de ses incartades fait trembler l'Occident. Six ans après son accession au trône, le "leader suprême" nord-coréen reste une troublante énigme sur laquelle butent les services de renseignement du monde entier, de la CIA aux espions chinois. Même l'âge exact du fils de Kim Jong Il, élevé en Suisse, n'est pas connu. Il est à la tête d'une armée d'1,2 millions de soldats, la quatrième du monde, et développe un programme de missile balistique de longue portée, une menace directe pour les Américains. Comment expliquer la force et la longévité de ce régime ? Comment un Etat peut-il encore, sur notre planète interconnecté du 21ème siècle, échapper aux regards des plus puissants ? De Séoul à Pyongyang, en passant par Pékin, Berne et Washington, il a enquêté auprès de transfuges, diplomates, experts ou espions pour déchiffrer le théâtre d'ombres de cette citadelle assiégée derrière les barbelés du 38e parallèle. Au-delà de la biographie et du mythe, ce livre est un grand reportage, un récit haletant, une cavalcade en Orient extrême sur les traces du dernier prince rouge. Grâce à sa connaissance du terrain, de l'histoire, de la culture et des arcanes du pouvoir nord-coréen, Sébastien Falletti soulève pour la première fois les coins du voile soigneusement tendu par la seule dynastie "communiste" de la planète.

05/2018

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Littérature française

La légende de l'assassin

"Je m'appelle Apollinaire, j'ai soixante-dix ans, un diabète, du cholestérol, et je fais de l'hypertension. Ce tableau clinique généreux pourrait surprendre, si je ne m'empressais d'ajouter qu'il ne m'empêche pas aussi de m'offrir, de temps à autre, quelques plaisirs, ceux-là même qu'un vieillard sous les tropiques ne se refuse pas, même avec un risque d'AVC suspendu au-dessus de sa tête. Je ne sais ce qui me pousse à l'avouer, sinon le désir de nouer un pacte de vérité dès l'entrée de ce récit qui couvre trois journées de ma vie." Pendant trois jours, Apollinaire cherche à comprendre l'affaire la plus emblématique qu'il ait perdue. Son client, KA, avait été accusé d'un crime atroce. Il avait pris les proportions de la légende : KA était devenu le criminel le plus honni, le plus médiatisé du jeune Etat de Tibrava. Le pays tout juste indépendant, mené d'une main de fer par un dictateur soucieux de l'ordre publique, avait rendu un jugement sans appel. KA avait été condamné à mort sans qu'Apollinaire ne puisse rien tenter. Trop jeune, trop inexpérimenté, commis d'office, un peu lâche aussi, il n'avait pas su comprendre le crime et la sentence. Apollinaire ne veut pas prendre sa retraite sans comprendre ce crime qui le hante. Il s'engage alors sur un chemin tortueux. Il cherche la Justice. Il cherche surtout le souvenir du jeune avocat qu'il était et qui n'avait pas pu ou pas voulu se battre pour elle. Le portrait d'un homme seul et d'un pays qui joue avec les mots, les mythes et les légendes.

03/2015

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Sciences politiques

De la dictature à la "démocrazy" aux Comores

Depuis au moins trente ans (1990), après l'assassinat du dictateur Ahmed Abdallah Abderemane, les Comores comme les autres dictatures d'Afrique ont été secouées par le vent démocratique qui avait commencé à souffler dans les pays de l'Est, avant de faire tomber le mur de Berlin et balayer en même temps pendant la même période le système d'apartheid en Afrique du Sud. Une nouvelle ère commence donc et les Africains, notamment les "Damnés", parmi eux, exigent la démocratisation de la vie politique dans le continent, mais aussi dans les îles de l'océan Indien. La République des Comores, jusqu'en 1990, avait vécu sous l'influence directe des mercenaires français, et après leur départ, les Comoriens ont commencé une nouvelle ère. Plusieurs leaders politiques ont pris la fuite vers l'étranger, d'autres ont été arrêtés de manière violente et agressive, d'autres enfin ont été emprisonnés. Malheureusement, la nouvelle classe dirigeante ne diffère en rien de la précédente et les pratiques malsaines restent les mêmes : détournement des deniers publics, favoritisme, corruption, irresponsabilité collective, absence d'un contre-pouvoir, instauration d'une monarchie version XXIe siècle (nommée "democrazy"). Cette trouvaille sémantique a depuis fait florès, donnant son nom à un jeu de société où les lois les plus absurdes sont sans cesse modifiées pour le vote des participants, et suscitant en Afrique subsaharienne et dans les îles de l'océan Indien, notamment en Union des Comores, des équivalents comme "démocratie" au Gabon, au Mali, en RD Congo ou encore, très récemment, au Tchad. Cet ouvrage porte un regard aiguisé et sans concession sur les maux de la société comorienne post-coloniale, et apporte indéniablement une contribution notable pour l'émergence d'une vraie démocratie aux Comores.

07/2021

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Histoire internationale

La démocratie congolaise "brûlée" au pétrole

Il y a eu une démocratie congolaise conquise avec calme et espoir dans l'enceinte de la Conférence nationale souveraine à Brazzaville au tout début des années 1990. Mais cette " volonté des urnes " s'est dissoute dans la fièvre de l'or noir. Les intervenants extérieurs - particulièrement une " certaine " France à travers les hommes de l'Elysée, ceux de la compagnie pétrolière Elf et ceux des réseaux maffieux (affairistes et politiciens mêlés) - ont épaulé pendant 15 ans le régime totalitaire de Sassou-Nguesso soutenu, d'autre part, par ses voisins et homologues gabonais et angolais, également " bons amis de la France ". Aussi, dès 1991, Elf et ses comparses ont-ils comploté pour renverser la démocratie pluraliste naissante. En août 1992, les urnes ont sanctionné le dictateur ; mais les jeunes institutions ont été démantelées pour consacrer, en octobre 1997, le retour de Sassou II. Les guerres congolaises consécutives et successives (1997-1998) n'ont pas eu pour but de défendre les acquis démocratiques ni les intérêts vitaux du peuple congolais. Elles sont bien le fait d'acteurs politiques connus, nationaux et étrangers. La France - la " Françafrique " - a participé directement par argent, armement, mercenaires, conseillers interposés, à l'anéantissement de Brazzaville et à la tribalisation de la société congolaise. L'auteur " revisite " cette crise meurtrière dont les abcès n'ont pas encore été crevés. Une revue de la presse afro-parisienne ainsi qu'une analyse des positions de la diaspora complètent cette évocation. Le vœu final : qu'une commission d'enquête dans un cadre démocratique s'attaque enfin à l'impunité au Congo, tant des crimes économiques que des crimes de guerres et des crimes contre l'humanité, commis avec la complicité de certains étrangers.

05/2000

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Romans historiques

Pasquale Paoli ou La déroute de Pontenovo. Récit corse du XVIIIe siècle

Monumental dans son projet et dans sa réalisation (1000 pages pour la première édition en un seul volume, 1860), le Pasquale Paoli de Guerrazzi s'inspire de l'expérience corse de lutte contre la tyrannie et exalte les vertus de démocratie et le sursaut moral sur lesquels il base son idéal politique. Les premières pages opposent d'ailleurs les figures de Paoli et de Bonaparte, tous deux insulaires, mais qualifiés, l'un d'homme de marbre et l'autre d'homme de bronze… l'un prit le pouvoir pour l'amour de sa patrie, l'autre pour son propre compte. Le roman est une fresque dans le sens où, basé entre autres sur une histoire de la Corse restée inachevée qui lui avait été confiée par les frères Gregori, il retrace les grandes heures, non seulement des quelques années d'indépendance paolienne (1755- 1768) mais aussi l'ensemble de l'histoire de l'île. Le prétexte romanesque est la venue dans l’île, fait historique bien connu, de James Boswell, future grande figure des lettres britanniques, poussé à rencontrer Paoli par Jean-Jacques Rousseau (lui-même fut sollicité par les Corses pour rédiger leur constitution « démocratique »). Sur les traces du Signore Boswell, le lecteur traverse l'île et apprend à la connaître, elle, ses habitants, ses moeurs et surtout… à aimer la patrie et la liberté ! Car le propos de Guerrazzi est d'éveiller les consciences chez les lecteurs transalpins, lui qui est réduit à l'exil dans l'île (il fut condamné à 15 années de prison pour avoir été, en 1849, un éphémère « dictateur » de Toscane… ). Un roman enlevé et profond dans la veine des grands romans classiques italiens, ici dans sa toute première traduction française.

02/2012

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Littérature française

Les Soleils des indépendances ; Monnè, outrages et défis ; En attendant le vote des bêtes sauvages ; Allah n'est pas obligé ; Quand on refuse on dit non ; Le Diseur de vérité

Par sa manière iconoclaste d'interroger la condition nouvelle de l'homme africain au lendemain de la décolonisation, l'oeuvre atypique d'Ahmadou Kourouma peut se lire comme une vaste et patiente entreprise de démystification. Elle se déploie sur plusieurs décennies, et se décline en une variété de thèmes dont cet opus offre une belle vision d'ensemble. Les Soleils des indépendances (1970) décrivent les profonds bouleversements que subit la République de la côte des ébènes depuis son accession à l'indépendance; On y suit le destin de Fama, prince déchu qui respecte malgré tout la tradition des anciens. Dans Monnè, outrages et défis (1990), c'est le roi Djigui Keita qui devient malgré lui le complice des envahisseurs et conduit son peuple à la monnè (outrage en malinké) de la colonisation. En attendant le vote des bêtes sauvages (1998) nous livre le portrait ubuesque d'un dictateur, tandis que, dans Allah n'est pas obligé (2000), Birahima, un enfant-soldat du Libéria, raconte comment il est obligé de tuer pour survivre, avant de réapparaître dans Quand on refuse on dit non (2004). Figure ici également l'unique et sulfureuse pièce de théâtre de l'écrivain, Le Diseur de vérité (1998). Qu'il s'agisse de l'échec des élites politiques, de la question de l'identité d'un continent tiraillé entre tradition et modernité, de la place de la femme dans des sociétés en mutation ou encore de la cruauté de régimes prêts à enrôler leurs propres enfants dans de sanglantes guerres fratricides, toutes ces oeuvres témoignent du génie lucide d'un auteur dont l'imaginaire puissant n'a cessé d'explorer et d'interroger les méandres de l'histoire tout en dénonçant les travers, les mensonges et les faux-semblants.

10/2010

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Livres 3 ans et +

Halte, on ne passe pas !

Nouvelle édition de cet album à succès ! Un livre est un monde dans le monde. Pour passer de l'un à l'autre, on traverse une frontière invisible. Mais dans le livre lui-même, il y a d'autres frontières, par exemple celle qui sépare la page de gauche de la page de droite, rendue visible par le pli de la reliure. Ainsi le livre est-il un objet idéal pour dire quelque chose sur les notions de frontière, de passage, de pouvoir, de liberté de circulation et bien sûr... de pensée. En l'occurrence, Isabel Minhos Martins et Bernardo P. Carvalho utilisent les caractéristiques physiques du livre pour traiter de façon magistrale cette problématique à partir d'une idée très simple et d'une grande efficacité : ils mettent en scène un général du genre dictateur qui décide d'interdire à quiconque de passer de la page de gauche à la page de droite. Pour cela, il place un milicien à la frontière, c'est-à-dire au niveau de la reliure. Soucieux d'appliquer la consigne "à la lettre" , celui-ci interdit strictement le franchissement de la ligne de démarcation. Conséquence : peu à peu les passants (au sens fort du terme) s'accumulent sur la page de gauche, tandis que celle de droite reste absolument vierge. "Absolument" , oui, à l'image de ce pouvoir absolu qui dicte sa volonté de façon arbitraire. Et l'absurdité d'une telle décision, grâce au dispositif graphique, saute littéralement aux yeux de n'importe quel lecteur. Mais que va-t-il se passer à partir du moment où des enfants qui jouent sur la page de gauche vont lancer leur ballon par mégarde dans la zone blanche de la page de droite ? Serait-ce le début de la révolution ? ...

01/2019

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Histoire de France

L'hécatombe (septembre 1914 - mai 1917). La guerre sans stratège

Les combats de l'été 14 ont clos le XIXe siècle. La guerre de position, qui débute à l'Ouest durant l'automne, marque l'entrée dans le XXe, celui de la propagande mensongère et des guerres de matériel, où l'abnégation et la résignation tiennent davantage de place chez le combattant que l'héroïsme, une vertu qui passe du domaine individuel au collectif, hors circonstances exceptionnelles. Partis se battre, en une glorieuse parenthèse de quelques mois qui devait être un îlot d'aventures émergeant d'une vie morne et conventionnelle, les hommes de toutes les armées – du moins pour le front Ouest, puis l'italien – sont confrontés à des conditions de survie médiévales, voire préhistoriques. Ils s'aperçoivent bientôt qu'ils ne sont qu'un matériau de plus de cette guerre, et le moins onéreux, celui que des généraux inexperts, voire franchement criminels, sacrifient allègrement. La guerre crée de profondes injustices sociales : l'on épargne de la tuerie et l'on surpaye ceux que l'on juge indispensables à l'effort industriel, en exposant la vie des paysans et des intellectuels. Le milieu des "affectés spéciaux en ateliers", petits mais authentiques profiteurs de guerre, se transforme dès 1917 en un groupe de perpétuels revendicateurs, adeptes de cette lutte des classes que les marxistes vont transformer en guérilla civile permanente. Au mois d'août 1916, Erich Ludendorff devient le quasi-dictateur en matière d'opérations militaires, de propagande et d'économie de guerre, dans le Reich, où il ne parvient guère à calmer l'agitation des politiciens ambitieux ni à réduire les profits scandaleux des fournisseurs aux armées. Ces deux plaies se rencontrent d'ailleurs chez tous les belligérants. Au printemps de 1917, Philippe Pétain devient enfin le chef des armées françaises de métropole. Avec ces deux stratèges, la guerre va changer de style.

10/2018

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Histoire de la philosophie

Walter Benjamin à l'ère du monde digital

Walter Benjamin est le penseur de la reproductibilité technique au XXe siècle, et il nous a donné de nombreuses pistes de lecture pour comprendre ce que la technique fait et défait dans nos sociétés industrielles fondées sur l'exploitation de l'autre. Déclin de l'aura, disparition de l'original, exposition généralisée, vulgarisation, performance, émergence de la star et du dictateur, choc, contrôle des masses et émancipation, il nous laisse un précieux viatique de fragments, célèbres ou méconnus, qui nous permettent de poser cette question : Comment appréhender le monde digital qui est en train de révolutionner notre siècle ? Dans cet essai, nous faisons l'hypothèse, soufflée par Benjamin lui-même, que nombre de ses intuitions fulgurantes, suscitées par l'essor de la photographie et l'irruption du cinéma, puis de la radio, sont restées en sommeil à son époque, et se réveillent maintenant à la faveur de l'irruption du monde digital. La logique de l'accessibilité mondiale prend racine dans le monde de la reproductibilité mécanique et en révèle le sens. De la même façon que le philosophe a pris au sérieux la technique de la radiodiffusion, au point de devenir lui-même réalisateur d'émissions à la fin des années 20, nous proposons de relire ses textes à l'aune d'une observation matérialiste du monde numérique, où chaque lecteur est en train de devenir auteur et producteur, témoin de sa propre existence en voie de dédoublement. Que se passe-t-il vraiment avec l'appareillage de numérisation du monde ? Quels en sont les effets, non seulement sociétaux, mais politiques ? Et que penser aujourd'hui de la stratégie benjaminienne de la flânerie, "protestation contre la division du travail" , à une époque où celui-ci est en voie d'extinction.

10/2022

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Beaux arts

Joan Miró

Un documentaire qui se lit comme un récit, les moments-clés de la vie de Joan Miró illustrés par 13 oeuvres incontournables et représentatives de ses multiples talents : peintures, sculptures, mosaïques, collages... Un univers proche de l'enfance, du rêve et des émotions Les oeuvres de Joan ont un style unique au monde : un peu enfantin, étrange et coloré ; dans ses toiles on peut deviner des yeux, des visages dans des ronds qui flottent dans de grands ciels aux couleurs primaires. Certains amateurs d'art parlent d'un "Mirómonde" ! Joan Miró fait partie des surréalistes. Il refuse de peindre la réalité mais se sert de son imaginaire, et notamment de ses rêves qu'il retranscrit sur la toile. Avec les peintures "Bleu" I, II et III, Joan Miró est aussi le peintre des très grands formats. Grace à ses toiles immenses et dépouillées, il veut que le spectateur se concentre sur ses sensations et ses émotions. Comme avec sa sculpture monumentale "La Femme et l'Oiseau", haute comme un immeuble de 8 étages ! Impressionnant ! Un ouvrage didactique mêlant photos et illustrations "Le Carnaval d'Arlequin", "Constellation", "La Femme et l'Oiseau"... Pour présenter ces oeuvres, une petite mascotte attachante guide le lecteur à travers les pages du livre, pointant du doigt les spécificités et détails de chacune, avec des mots simples qui rendent l'histoire de l'art accessible. Joan est un artiste engagé Joan est né en Espagne, mais il a vécu une grande partie de sa vie en France. Il n'a eu de cesse de s'engager pour des causes qui le touchent. Ses toiles, comme "Femme", reflètent ses tourments face aux violences de la guerre d'Espagne. Avec "L'Espoir d'un condamné à mort" I, II, III, il s'indigne contre la condamnation à mort d'un jeune Catalan et s'oppose au dictateur espagnol Franco.

03/2023

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Actualité et médias

Le cauchemar syrien

Depuis le début de l’année 2011, le monde entier assiste, révolté, impuissant, voire indifférent, à l’un des conflits les plus barbares depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Avec 250 000 morts, des centaines de milliers de blessés, des millions de réfugiés et d’innombrables villes et villages en ruine, la Syrie vit un véritable cauchemar. Incapables de ramener à la raison un dictateur prêt à tout pour se maintenir au pouvoir, réticents à fournir à l’opposition modérée l’assistance militaire qu’elle réclamait, les pays occidentaux et d’autres acteurs régionaux se montrent de plus en plus réceptifs aux sirènes de Moscou sans qui le régime de Bachar al-Assad aurait sombré depuis longtemps. Aujourd’hui l’attention du monde entier se détourne de la barbarie du clan Assad pour se focaliser sur celle des djihadistes de l’Etat islamique. Des voix s’élèvent même pour estimer que ce pouvoir à bout de souffle «pourrait être utile» dans la guerre contre Daech. Ce livre se propose d’expliquer comment le régime de Bachar al-Assad est parvenu à se maintenir au pouvoir grâce au soutien indéfectible des Iraniens et des Russes. Indifférents aux drames de 20 millions de Syriens, Moscou et Téhéran défendent leurs intérêts dans la région et ont beau jeu de rappeler les fautes multiples commises dans le passé par Washington et certains pays du Golfe largement responsables de l’essor du djihadisme. Ignace Dalle, journaliste, fut chargé des questions arabes à l’AFP, en poste à Beyrouth, à Amman puis au Caire, et enfin à Rabat. Wladimir Glasman est né au Maroc. Agrégé d’arabe, il a, comme diplomate, exercé ses fonctions notamment en Algérie, en Jordanie, et en Syrie pendant près de dix ans.

01/2016

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Argentine

Che Guevara. La passion du Che

" Hasta la victoria siempre ! " : le parcours hors du commun de Che Guevara, véritable symbole de la révolution Che Guevara. El Comandante. Nous en avons tous déjà entendu parler, mais que sait-on vraiment de lui ? De son cheminement, de son combat ? Peu de temps après avoir obtenu son diplôme en médecine, un jeune homme du nom d'Ernesto Guevara de la Serna décide de quitter tout ce qu'il n'a jamais connu pour entamer un voyage qui, comme il le découvrira plus tard, marquera son destin. C'est au cours de ce périple qu'il croisera la route d'un révolutionnaire cubain, Fidel Castro. Ensemble, ils décident alors de mener à bien une opération périlleuse en prenant les armes contre le dictateur Batista. Ce n'est pas moins de 80 hommes qui débarque de bateau à Cuba en 1956, le feu de la révolution parcourant leurs veines. Il devient alors le Che, " el guerrillero heroico ", chef révolutionnaire intransigeant et figure mythique du soulèvement cubain. La force de cet ouvrage est qu'il est écrit par Alain Ammar, véritable spécialiste ayant enrichit l'oeuvre de documents et photographies exclusifs, ainsi que des entretiens avec les proches du Che. L'auteur, reconnu pour son expertise sur l'histoire de l'Amérique latine et les mouvements sociaux, a mené une recherche approfondie pour présenter une image nuancée de Che Guevara, qui dépasse les clichés souvent véhiculés. Plus de 50 ans après sa mort, venez découvrir l'histoire passionnante de Che Guevara, dans un ouvrage apportant un regard détaillé sur son parcours, sa philosophie, son rôle dans la révolution cubaine et son impact durable sur les mouvements sociaux et politiques dans le monde entier. Un livre poignant qui redéfinit la vie du Che Guevara comme nul autre avant lui.

12/2023

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Actualité et médias

L'étincelle. Révoltes dans les pays arabes

Dans cet essai, publié simultanément en France, en Italie et en Allemagne, Tahar Ben Jelloun livre à chaud son analyse de ce mouvement de révolte qui traverse depuis novembre 2010 le monde Arabe, et qui depuis ne cesse de se propager. C’est « un immense mur de Berlin qui tombe » écrit-il, un moment historique, car il est maintenant acquis que plus rien, dans la région, ne sera comme avant. On ne reverra en effet pas de si tôt autour de la méditerranée des dictateurs à la longévité de Moubarak et Ben Ali, tant cette forme d’exercice du pouvoir a perdu toute légitimité au yeux des populations arabes. Des millions de manifestants sont descendus dans la rue pour réclamer dignité et égalité, et aucun régime n’a réussi à les empêcher, aussi verrouillé soit-il. Même le soutien hypocrite et intéressé des pays occidentaux, qui redoutaient tant l’islamisme et voulaient se ménager de bonnes opportunités commerciales, n’est plus d’actualité. Pourtant bien peu de gens ont vu venir ce vent de révolte qui semble maintenant irréversible. Pour nous l’expliquer, Tahar Ben Jelloun nous projette habilement « dans la peau » de Moubarak puis « dans la peau » de Ben Ali, acculés à la fuite, puis « dans la peau » de ces hommes ordinaires, tel Mohamed Bouazizi qui s’immola par le feu en Tunisie, et quelques autres en Egypte, en Lybie, en Algérie, qui furent les étincelles qui enflammèrent cette révolution. Mais, se refusant à considérer ces révolutions comme un seul et même phénomène, global et uniforme, Tahar Ben Jelloun, dans la deuxième partie de son essai, examine au cas par cas la situation des pays arabes touchés par la contestation : Tunisie, Egypte, Algérie, Yemen, Maroc, Lybie, Syrie, et évalue les chances de réussite de ces mouvements en tenant compte de leurs spécificité et de l’histoire de ces pays. L’occasion pour lui de souligner et saluer le rôle nouveau et décisif de la jeunesse arabe dans ces révoltes immensément courageuses. Un essai clairvoyant et instructif sur ces événements à l’actualité brûlante, par l’un de nos écrivains les plus informés et attentifs au sujet en France.

06/2011

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Poésie

A la vitesse des nuages. Précédé de Un champion de mélancolie

La ville, chez Daniel Fano, est "sale comme un rêve inachevé" . Le monde aussi, et le lecteur ne sait pas sur quel pied danser. Pas plus que les personnages d'ailleurs, fragments imaginaires d'histoires plus grandes, désossés des vieux polars américains, qui confondent la fin du monde avec la prochaine danse. On navigue entre le crime et le cartoon, la vivacité de la bande-dessinée et la profonde mélancolie des closing-times. On saute d'un continent et d'une époque à l'autre, en changeant de vers, on fait de grands voyages, dictés par la seule logique de la fantaisie, dans une forme de tendresse poétique ; le décousu comme une approche du monde. Et tout semble se passer au même moment, dans une tranquille équivalence, les drames comme les broutilles, l'extinction des espèces et une robe froissée ; on sait maintenant "que la mémoire est une folie de plus" . Fano déploie des dizaines de narrations simultanées, où apparaissent brièvement, parfois en souvenir, parfois en ricochets d'évocation, parfois en figures clownesques de carton-pâte, les visages de Catherine de Médicis, Cy Twombly, Barack Obama, Serge Gainsbourg, Steve Reich, Eric Dolphy, Usain Bolt ou Claude Debussy. C'est un bombardement de flegme, de soie, puisé dans la mythologie des films noirs et des romans d'espionnages. Ces poèmes sont des coffres à jouets débordants de femmes fatales, de détectives un brin ratés, d'hommes d'affaires et de dictateurs, dans un bazar de révolutionnaires et de sex-symbols. C'est plein de pierres précieuses, de feutres mous et de Berreta, de Cadillac et de films pornos. Tous ces personnages soudain pris sous les projecteurs des télévisions, en flagrant délit de crime irrésolu : celui de la condition humaine. Car le monde tourne rond, mais à une allure folle, à la vitesse des nuages, et toutes les histoires se valent : ce n'est pas un parc d'attraction, c'est la vie même, mais éclairée par une lumière de dancing et on ne sait plus très bien qui appartient vraiment à la fiction. C'est la vie avec ses personnages découpés dans les journaux à scandale, et rassemblés dans un collage géant, par un démiurge facétieux qui s'accroche à ses fantaisies avec une joie féroce, sur le tableau d'une époque de la mémoire totale qui a "tué l'histoire" .

09/2019

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Littérature étrangère

Hommage à Valentin Yves Mudimbe. Pour un nouvel ordre africain de la connaissance

Argumentaire "De tout temps, les écrivains ont joué un rôle prépondérant dans la vie de leur société. Des scribes de l'Egypte ancienne aux poètes des révolutions française et russe, en passant par les philosophes grecs, et récemment les écrivains de la Négritude africaine, l'écrivain a toujours bénéficié d'un statut particulier en incarnant la conscience de son peuple et en servant d'instigateur de l'évolution sociale. V. Y. Mudimbe, nous semble-t-il, n'a pas failli à cette mission multiséculaire de tout écrivain digne de ce nom. Car, grâce à une plume haute en couleur et lumineuse, grâce à un réel engagement au sein de son pays d'origine, la République démocratique du Congo, de son continent, l'Afrique et du reste du monde par sa qualité d'écrivain, sa carrière d'enseignant et de chercheur, V. Y. Mudimbe a contribué - à n'en pas douter -, au renouvellement du discours africain. [... ] Les différentes contributions réunies dans cet ouvrage se veulent un hommage à V. Y. Mudimbe au regard de son exceptionnel parcours intellectuel et scientifique qui en a fait aujourd'hui un nom célèbre, principalement dans le monde universitaire. L'un des principaux écrivains de la littérature congolaise écrite de langue française, son oeuvre est d'une diversité remarquablement riche et étonnante. Sa fécondité couvre presque tous les genres d'écriture : poésie, roman, essai, autobiographie, etc. Cette écriture révèle une profonde recherche de dépassement de l' "Etat honteux" dans lequel pataugent les peuples africains des indépendances tropicales et même "tropicalisées" par des dictateurs impénitents". (Extrait de A. Mbuyamba-Kankolongo, Avant-Propos, p. 13-16). L'oeuvre de Mudimbe ouvre des perspectives nouvelles en sciences humaines. Ses implications futures sont prévisibles sur un champ social africain longtemps enfermé dans la sphère judéo-chrétienne. Les contradictions épistémologiques qui conduisent le vénérable bénédictin Frère Mathieu à devenir un défroqué - Echappant de justesse au déterminisme de l'Eglise catholique romaine, pour recouvrir ses origines -, font de V. Y. Mudimbe une figure majeure de la Modernité africaine. Cet hommage, organisé par A. Mbuyamba Kankolongo, signe l'actualité, la vitalité ainsi que la singularité de la problématique posée par V. Y. Mudimbe. Celle du paradigme identitaire qui constitue le socle à partir duquel pourra se construire une véritable Modernité africaine. Cet ouvrage éclaire l'oeuvre et facilite sa vulgarisation.

04/2011

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Actualité et médias

Résistons

Le mercredi 1er mai 2019, l’armée du dictateur Patrice Talon a tiré sur une veuve, mère de sept enfants dont le plus âgé a 17 ans ; une nourrice d’un bébé de neuf mois, qui a eu le malheur de se trouver dans la rue du domicile de Thomas Boni Yayi, ancien président du Bénin. La victime, Prudence Vioutou Amoussou, allait chercher sa fille. Elle passait juste son chemin. Elle n’était pas armée et ne représentait aucun danger pour personne. Sept balles dans le dos. La foule horrifiée la vit s’écrouler dans une marre de sang. Sa fille en sueurs et en larmes prend conscience du drame qui se produit sous ses yeux. Des dizaines de Béninois sont déjà tombés sous les balles réelles de Talon. On dénombre environ 500 militants de la démocratie en prison, en exil ou dans la clandestinité. Tel un cancer, la gouvernance totalitaire et mafieuse de Patrice Talon se répand par métastase. Elle prive les populations du minimum vital et le pays des fondamentaux d’une République… De Cotonou aux derniers villages, du nord au sud, de l’est à l’ouest, le Bénin exhale depuis trois ans, la faim, la détresse, la fin de la sérénité. Il n’y a plus rien, sauf Patrice Talon, son clan, ses entreprises, ses tribunaux avec ses procureurs aux ordres, son procureur spécial, ses avocats, ses prisons, sa Cour constitutionnelle, sa CENA (Commission électorale nationale autonome), sa Cour suprême, son ministre de l’Intérieur, ses hommes armés, son assemblée privée qui ne compte que des députés issus de son camp, l’opposition ayant été exclue des dernières législatives. Face à l’oppression du peuple et au deuil de la démocratie et de l’État de droit, Léonce Houngbadji appelle fermement à la résistance des patriotes et démocrates pour libérer le Bénin, estimant que le peuple a toutes les clés pour éviter le mur.

10/2019

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Histoire internationale

La nouvelle dictature d'Haïti. Coup d'Etat, séisme et occupation onusienne

En 1804, Haiti est devenue la première république noire indépendante au monde à être née d’une révolution d’esclaves. Deux cents ans plus tard, miné par le colonialisme et la violence, le pays a été placé sous occupation militaire des forces des Nations unies dans ce qui prend la forme d’une toute nouvelle dictature : celle de la communauté internationale. La nouvelle dictature d’Haïti retrace l’histoire récente du pays antillais, du coup d’Etat de 2004 contre le président Aristide jusqu’au tremblement de terre dévastateur de 2010, qui a révélé la scandaleuse histoire d’abus et d’indifférences des forces internationales. Justin Podur dévoile la sombre réalité de la prétendue bienveillante occupation internationale, arguant que le déni de souveraineté est la cause fondamentale des problèmes d’Haïti. Lorsque le président Jean-Bertrand Aristide est chassé du pouvoir et poussé à l’exil en février 2004, le récit qui s’impose rapidement est celui d’un dictateur sanguinaire, terrorisant une population qui a fini par se soulever pour le renverser, avec le concours de certaines puissances étrangères. Un récit qui fut endossé non seulement par les dirigeants occidentaux et leurs relais médiatiques, mais également par bon nombre d’organisations progressistes. Or, comme le démontre avec brio Justin Podur, les faits font état d’une toute autre version : celle de la déstabilisation et du renversement du gouvernement Aristide, de l’enlèvement du président et de la répression brutale dont a été victime le mouvement populaire qui l’avait porté au pouvoir. Justin Podur adresse ici un coup de semonce à la communauté des ONG internationales tout en leur lançant un défi de développer de véritables politiques de développement progressistes qui reconnaissent la souveraineté d’Haïti. Ce livre est une lecture incontournable pour quiconque cherche à comprendre la réalité haïtienne et se sent concernée par les questions de justice sociale du Sud.

02/2016

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XXe siècle

De Libau à Diên Bien Phu. L'odyssée de Janis

Un vieil homme est transporté à l'hôpital, une infirmière le prend en charge, il lui raconte sa vie ; une véritable épopée ! Janis Kalnis est né sujet du tsar en Courlande. Son enfance est marquée par la Grande Guerre qui se prolonge dans les Etats baltes après l'armistice de 1918. Lorsque la paix revient, une nouvelle menace se profile : l'URSS et son dictateur Staline. Pour le protéger, son père le fait embarquer sur un cargo. Janis va naviguer de port en port jusqu'au Havre où il s'engage dans la Légion étrangère ; une nouvelle vie commence : trente ans de guerre. Janis et ses frères d'armes Lucien, Rolf et Igor sont envoyés au Maroc, ils prennent part aux combats contre les tribus du Rif puis s'embarquent pour l'Indochine. En 1940, Janis rentre en France pour combattre les Allemands. Fait prisonnier, il s'évade et repart en Indochine où il se bat à nouveau contre les Japonais puis le Vietminh au sein de la Légion et des bataillons thaïs jusqu'à l'ultime bataille : Diên Biên Phu. L'Indochine sera sa terre d'adoption, Janis y rencontre son seul amour et y séjourne jusqu'à la chute de Saigon. Toute sa vie, il n'aura de cesse de retourner en Courlande retrouver ses parents, mais cet espoir ne se concrétisera jamais. Roman historique, d'aventure, d'amitiés et d'amour loin des schémas entendus, cette fresque est basée sur une histoire vraie, des faits, des témoignages, et étoffée par de longues recherches. Ce récit, mélange de points de vue, d'émotions, de ressentis, de valeurs d'engagement et de fidélité, rend hommage à tous ces "hommes sans nom" oubliés qui ont combattu pour la France jusqu'aux confins de l'empire. Leur histoire personnelle raconte la grande histoire ; elle bousculera sans doute, déplaira peut-être ; elle est sans concession.

09/2021

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Histoire internationale

Che Guevara. Le temps des révélations

Ernesto Guevara de la Serna, né le 14 juin 1928 en Argentine, débarque à Cuba fin 1956, aux côtés de Fidel Castro et de quatre-vingts compagnons d'armes, pour combattre le dictateur Batista. Après la victoire des Barbudos en janvier 1959, celui qui a reçu le surnom de guerrillero heroico pour sa bravoure et sa science du combat, occupe des postes-clés à la tête de l'Etat. Mais il n'a jamais abandonné l'idée de la lutte armée et, après avoir parcouru le monde pour plaider la cause de la révolution cubaine, El Comandante initie clandestinement la révolution au Congo en 1965, puis en Bolivie, où il est capturé et exécuté le 9 octobre 1967, à La Higuera, sur les contreforts andins. Le Che est devenu dès lors un mythe. On connaît moins sa vision médicale alternative. Car si l'éternel agitateur a été un chef de guerre, totalement et exclusivement au service des miséreux de la Pachamama (la Terre Mère des Incas), le docteur Guevara a également été un chef de paix utile, posant son fusil pour un autre combat, celui de la vie et de la survie. Cinquante ans après la mort du Che, Jean Cormier, inlassable passionné et chercheur obstiné, a continué l'enquête. Il dévoile aujourd'hui ses dernières découvertes sur l'atypique parcours du médecin asthmatique. Dans sa postface, substituant au mot révolution le terme de métamorphose, Edgar Morin pose son gravillon sur le chemin : "Aujourd'hui, on doit chercher une nouvelle voie. J'ai développé l'idée d'une métamorphose pour dire qu'au fond, tout doit changer". A nous de continuer à Che-miner. Jean Cormier Eyheraguibel, grand reporter au Parisien jusqu'en 2008, a réalisé trois documentaires sur le Che (dont Parlez-moi du Che avec Pierre Richard). Il fut comme pris par la main par Ernesto Guevara de la Serna, argentin, d'origine basque comme lui, marqué par le rugby comme lui. Les deux mains ne se sont pas lâchées.

09/2017

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Sociologie

Le genre intraitable. Politiques de la virilité dans le monde musulman

La présence des islamistes sur la scène internationale met au jour une question taboue dans le monde musulman : celle du rôle de la virilité. En effet, la virilité y incarne un principe politique essentiel - mais un principe qui ne dit pas son nom. Elle ne renvoie pas seulement au vieux problème des rapports entre les sexes, elle est aussi au fondement du despotisme politique et social qui y sévit de longue date. Elle détermine la nature même des gouvernements, et son enracinement explique pour une large part la crise interminable que subissent les peuples musulmans. Telle est l'hypothèse développée dans ce livre à travers une série de tableaux historiques et contemporains illustrant les débordements et les contradictions des régimes virilistes : de l'anarchie tribale de la période antéislamique jusqu'au rigorisme des wahhabites en Arabie saoudite, en passant par les violences des grands appareils monarchiques d'autrefois, l'aventurisme guerrier et les cruautés de Saddam Hussein, l'autoritarisme du chah puis des mollahs en Iran, le trouble des hommes ordinaires au Maghreb, en butte à la modernisation et à l'oppression. Chaque problème politique renvoie à un type de virilité et à un territoire. Et dans cette traversée des milieux et des siècles apparaissent le Bédouin du désert, les grands conquérants, le maître du sérail chez les Ottomans, le dictateur moderniste et l'islamiste dans ses variations révolutionnaires ou conservatrices. Mais l'auteure examine aussi l'homme de la Cité idéale des théologiens et des philosophes arabes, lesquels ont combattu, à l'âge classique (VIIe - XVe siècle), ces excès et les divisions qui en résultent. Nadia Tazi lève nombre de malentendus sur le rapport des hommes à l'autre - à "l'Occident" en bloc, à la femme, ou à l'homosexuel - et renouvelle l'analyse de thèmes décisifs comme le voile, la souveraineté, le culte du chef, la lutte pour la reconnaissance et la guerre.

10/2018

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Histoire internationale

Aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme

De 1945 à 1949, au cours des 13 procès infligés par les vainqueurs aux vaincus du Reich, l'on présenta une image assez floue du régime défunt et l'on brossa un tableau diabolique de son fondateur et naufrageur. D'un côté, les accusés avaient tout intérêt à charger le dictateur mort. De l'autre, l'accusation nord-américaine était truffée de Juifs émigrés du Reich qui fournissaient la quasi-totalité des interprètes, dont beaucoup bâclèrent en partie leur travail, volontairement ou par incompétence. L'historiographie n'en sortit pas victorieuse. En France, les années 1960 furent celles où Charles de Gaulle imposa une pacification des relations franco-allemandes et, si les professionnels de la haine continuèrent à ressasser leurs griefs envers " les Boches ", l'on en vint à présenter l'épopée de la Wehrmacht sous son jour héroïque et même à porter attention aux avancées économiques, sociales, culturelles et techniques du IIIe Reich. Cela ne faisait ni les affaires des marxistes, ni celles des héros – vrais ou supposés – de la Résistance et moins encore celles de certains profiteurs des malheurs du peuple juif. L'on inventa alors le slogan mensonger d'une jeunesse élevée dans l'ignorance du Satan nazi, en lui faisant dire : " Hitler connaît pas ", ce qui était réellement grotesque, puis, pour des raisons politiques tenant à l'Etat d'Israël, on en revint durant les années 1980 sq. à la bonne vieille diabolisation d'Adolf Hitler et de tous les aspects de son régime haï... Depuis plus d'un quart de siècle, ce processus se poursuit et aurait même tendance à envahir tout le débat historiographique. Comme croire en Satan n'est pas plus justifié que de croire en son antithèse divine, des non-conformistes ont regimbé. Ce livre entre dans le cadre de cette historiographie récalcitrante qui refuse de sacrifier à un effet de mode et aborde certains aspects méconnus du IIIe Reich au crible du non-conformisme...

01/2019

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BD tout public

Les aventures de Blake et Mortimer Tome 25 : La vallée des immortels. Tome 1, Menace sur Hong Kong

A Lhassa, le palais impérial du dictateur Basam-Damdu est anéanti par une escadrille d'Espadons, et le monde, soulagé, fête la fin de la troisième guerre mondiale. Pendant que, dans la Chine voisine, les communistes de Mao affrontent les nationalistes de Chiang Kai-shek, le Seigneur de la guerre Xi-Li cherche à mettre la main sur un manuscrit qui lui permettra d'asseoir son pouvoir sur l'Empire du Milieu. Face aux menaces qui planent sur la région, le capitaine Francis Blake est chargé d'organiser la défense de la colonie britannique de Hong Kong. De son côté, à Londres, le professeur Philip Mortimer est amené à s'intéresser de près à une curiosité archéologique chinoise suscitant appétits et convoitises. Au même moment, le fameux colonel Olrik, ancien conseiller militaire déchu de Basam-Damdu, profite du chaos ambiant pour monnayer ses services auprès du général Xi-Li afin d'assouvir sa soif de vengeance... Premier volet d'un diptyque, La Vallée des Immortels commence exactement là où Le Secret de l'Espadon s'achève. Les amateurs de Blake et Mortimer retrouveront quelques-uns des ingrédients qui ont assuré la renommée de la saga d'Edgar P. Jacobs : la grande aventure, l'exotisme, qui s'exprime ici dans les ruelles dangereuses de Hong Kong, l'atmosphère londonienne digne des plus belles pages de La Marque Jaune et la science-fiction, incarnée par le nouvel engin imaginé par le professeur Mortimer, le Skylantern, le tout relevé par quelques figures de traîtres et par un Olrik plus machiavélique que jamais. Ecrit par Yves Sente, l'album est dessiné à quatre mains par Teun Berserik et Peter van Dongen. Inspirés par la " ligne claire " du Mystère de la Grande Pyramide, ils ont su relever ce défi graphique avec maestria et fidélité à l'esprit Jacobsien. Cet album devrait ravir les amateurs les plus pointus de la série.

11/2018

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Histoire de France

Les pigeonniers de Gambetta

En 1857, un jeune homme ambitieux, fils d'un épicier italien, quitte son Quercy natal aux pigeonniers emblématiques pour gagner la capitale et y devenir avocat. Douze ans plus tard, séduit par la politique, il est élu député. Confronté à la guerre franco-prussienne de 1870, il prend à 32 ans la tête de la résistance à l'occupant dans un gouvernement de défense nationale. Il se transformera ensuite en pigeon voyageur d'une République qui tarde à se construire. Président éphémère d'un " grand ministère ", c'est seulement après sa mort prématurée, à quarante-quatre ans, que sa vision politique pour une France forte dans des institutions justes sera reconnue. La vie de Gambetta, trop courte, fut une vie de passions. Passée successivement dans les cafés du Quartier latin puis dans les salons du Second Empire et enfin sous les ors de la IIIe République, c'est cette vie de passions que l'auteur nous fait découvrir. Il nous fait partager une étonnante histoire d'amour entre deux maîtresses : la République d'une part et une femme, Léonie Léon, d'autre part, avec qui Gambetta échangea pendant dix ans une correspondance aussi assidue qu'enflammée. Au travers des querelles de l'hémicycle et des grands procès du siècle, on croise au fil des pages non seulement les hommes politiques d'importance et les ténors du barreau de l'époque, mais aussi des proches qui ont compté pour leur temps, tels Jean-Martin Charcot et Edouard Manet. Dans ce roman respectueux de l'histoire, l'auteur s'attache à mettre en valeur la personnalité de l'homme, son éloquence exceptionnelle, son rôle de leader politique, et à tempérer l'image populaire de dictateur anticlérical complaisamment entretenue depuis sa mort. C'est aussi inviter les politiques d'aujourd'hui à défendre les valeurs de la République avec la même passion et la même abnégation que ce glorieux prédécesseur.

10/2017

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Histoire ancienne

Brutus. La République jusqu'à la mort

"Toi aussi, mon fils..." C'est à ce cri de Jules César que Marcus Junius Brutus doit sa célébrité. Né vers 85 av. J.-C. , Brutus n'est pas le fils de César, mais celui de sa maîtresse Servilia. C'est un jeune homme brillant que le grand général a pris sous son aile protectrice, le pensant promis à un grand avenir. Pourtant, le 15 mars de l'an 44, Brutus est l'un de ceux qui percent de vingt-trois coups de poignards le corps de César. Les conjurés reprochent à celui qui vient d'être proclamé dictateur à vie d'avoir piétiné une République déjà moribonde au profit de sa toute-puissance. Pire, on le soupçonne de vouloir être fait roi. S'il n'est pas l'instigateur du complot, Brutus en a pris la tête, poussé par les Républicains, en raison de sa réputation d'homme vertueux et de grande rigueur morale. Mais, faute d'un projet élaboré, l'attentat se solde par un fiasco politique. Poursuivi par la haine de Marc Antoine, qui se pose en vengeur de César, Brutus choisit l'exil. Féru de philosophie, ami de Cicéron, Brutus n'aime ni la violence, ni la guerre. S'il fait couler le sang de César, c'est au nom d'un idéal de liberté et de justice. S'il lève des légions avec son complice Cassius, c'est dans l'espoir de rétablir la République d'antan. Mais c'est encore un échec. Brutus meurt en octobre 42 à la bataille de Philippes, défait par Marc Antoine et Octave, le futur empereur Auguste. En tuant César, Brutus a-t-il rendu service à Rome ? Rien n'est moins sûr si l'on en juge par les quinze années de désordre qui ont suivi son geste. Une histoire aux multiples rebondissements entre amitié et trahison, idéalisme et duplicité, que nous racontent Plutarque, Appien, Suétone, Dion Cassius, Nicolas de Damas et Cicéron.

02/2017

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Histoire internationale

Fidel Castro

L'histoire a rarement produit des hommes de cette trempe et d'une telle originalité. On a voulu faire de Fidel Castro un monstrueux dictateur tropical au fond très banal , mais sa vie, certes sans l'absoudre de tout reproche puisque, comme le Prince de Machiavel, il dut ruser et sortir de la stricte morale, nous conduit sur des chemins parfois très inattendus . Au royaume de l'utopie menacée de régresser vers l'Etat-caserne après quelques années où les cubains espérèrent un socialisme festif aussi naturel que les palmes, Fidel ne cessa pourtant ni d'espérer vaincre la misère et l'ignorance ni d'affirmer son indépendance . Malgré l'influence du bloc de l'est, il n'eut jamais la servilité des chefs d'états-satellites et, rescapé de Moncada, miraculé du Granma, il oeuvra pour arracher l'Amérique latine, l'Asie et l'Afrique à la malédiction cinq fois séculaire de la colonisation . A deux reprises, dans un élan quichottesque, ses troupes traversèrent l'Atlantique sur de vieux coucous pour combattre aux côtés des angolais sur le continent qui fit naître l'île de Cuba. L'espagnol et galicien Castro devint pour les africains un frère car c'est le combat qui fait l'homme noir et non sa couleur. Ses critiques font valoir d'autres arguments : l a dureté des combats menés , l'ère post-communiste et ses renoncements, l'impitoyable corrosion du pouvoir et une réelle rigidité idéologique firent plus qu'égratigner les espoirs des cubains et son image. Mais il semble qu'au soir de sa vie, retrouvant les racines de sa foi, interpelé par les combats pluriels de la multitude de l'empire global post-colonial, la prise de conscience de ses aveuglements et de la propension de l'homme à l'autodestruction, une nouvelle vision, plus critique, et ses espoirs l'aient embrasé. Faudrait-il pour gagner le monde non point perdre son âme mais la gagner ?

02/2019

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Littérature française

La derniere nuit du Raïs

Il a poussé la mégalomanie jusqu'à chercher à incarner toute une nation, persuadé que, par son statut de souverain absolu, il régnait sans partage sur les êtres et les choses. Le monde entier connaît ses méfaits, mais que sait-on vraiment de sa personne ? La dernière nuit du Raïs nous éclaire sur la face cachée d'un homme né sous le signe d'une injustice, qui voulut sauver son peuple, mais ne fit que se substituer à lui. Sans projet de société probant, le tyran privilégia la répression la plus brutale, conjuguant purges sanglantes et démagogie claironnante. En racontant les errements d'un dictateur à la première personne du singulier, La Dernière Nuit du Raïs façonne un personnage complexe dont la cruauté n'a d'égale que son extrême fragilité. Tandis qu'il est en train de vivre les dernières heures de sa vie, le Raïs se souvient de l'enfant instable qu'il fut, de ses premiers amours, de ses colères de trublion et de ses frasques inassouvies. Narcissique, exubérant, convaincu de mener une lutte messianique, "le plus humble des seigneurs" a choisi de sévir pour mieux servir, en éliminant ses détracteurs par milliers et en bravant sans réserve les puissants de ce monde. Mais que reste-t-il de sa folie maintenant que son propre peuple, après l'avoir acclamé et porté aux nues, se prépare à le lyncher ? Avec sa langue pleine de panache, à l'image de l'illuminé qu'il décrit, Yasmina Khadra décortique l'âme enténébrée d’un sanguinaire délirant, otage de ses angoisses obsessionnelles et de sa démesure, qui a vu s'effondrer la fiction dont il était à la fois l'auteur et l'acteur principal. En reconstituant ces dernières heures pathétiques où celui qui se croyait un dieu vivant s'est brusquement retrouvé dans la peau d'un criminel ordinaire, Yasmina Khadra nous livre un roman intense et inspiré, qui touche aux ressorts les plus secrets de la folie humaine.

08/2015

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Sciences politiques

Naissance de l'Action française. Maurice Barrès, Charles Maurras et l'extrême droite nationaliste au tournant du XXe siècle

Fondée en 1899 sous l'égide intellectuelle de Maurice Barrès, avant de tomber sous l'emprise du royaliste Charles Maurras un an plus tard, l'Action française est assurément le mouvement d'extrême droite le plus influent de la première moitié du XXe siècle en France. Pourtant, il n'existait aucune étude approfondie consacrée aux conditions de son émergence, dans le contexte particulier de l'affaire Dreyfus. Apparaît alors une extrême droite d'un genre nouveau, réactionnaire mais volontiers athée, ultra-nationaliste et farouchement antisémite. Henri Vaugeois, fondateur de l'AF, en appelle à un dictateur régénérant la nation par la mise au ban des idéaux républicains. Charles Maurras encense, dans la presse royaliste, l'action antijuive de Jules Guérin. Quant à Barrès, compromis dans la tentative de coup d'Etat de Déroulède en février 1899, il reconsidère son nationalisme (le mot a été inventé par lui en 1892) à la lueur du racisme crépusculaire de Jules Soury, qui le fascine. Tous se retrouvent autour de l'Action française, qui s'institue "laboratoire de nationalisme". Le petit groupe d'AF fait ainsi le lien entre l'extrême droite du xixe siècle, principalement royaliste et cléricale, et l'extrême droite du XXe siècle, avant tout nationaliste et populiste (et, dans les années 1930-1940, largement fascinée par l'expérience dictatoriale des voisins italien, allemand, espagnol).A partir de nombreuses archives privées largement inédites et de multiples sources publiques et imprimées, cette enquête se propose de cerner un moment de transition, politique, intellectuel, idéologique. Plus largement, elle vise à restituer, en suivant au plus près les principaux acteurs dont les correspondances personnelles ont été systématiquement dépouillées (pour l'essentiel Barrès et Maurras), les conditions sociales d'une conversion politique (en l'espèce, le ralliement du groupe nationaliste de l'Action française à la "monarchie de salut public") ainsi que les fondements de la magistrature intellectuelle et du charisme de Charles Maurras.

11/2015

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Economie

De quoi Total est-elle la somme ? Multinationales et perversion du droit. Suivi de Le totalitarisme pervers

"Total" : c'est ainsi qu'ils ont choisi de la nommer, comme dans un mauvais film tout en hyperboles. Active dans plus de 130 pays, cette société s'affaire à exploiter, traiter et distribuer des produits issus du pétrole, tout en oeuvrant dans le gaz, l'énergie solaire, la production électrique et l'industrie chimique. Le capital dont dispose cette firme traduit le fait d'une histoire chargée, couverte par l'état du droit ou par la complicité des Etats. Ce capital est le fruit d'actions tentaculaires sur un plan politique et économique, allant de la participation à des cartels internationaux capables de jouer sur les prix à l'accaparement de ressources dans le contexte néocolonial africain, en passant par la délocalisation d'actifs dans des Etats complaisants, par l'externalisation des coûts de production sous une forme massivement polluante et par la collaboration avec des partenaires pratiquant le travail forcé. Dans cet essai, Alain Deneault démontre que le cas Total ne témoigne pas seulement du pouvoir de cette entreprise en particulier, mais de celui d'une poignée de multinationales qui font aujourd'hui la loi. Se pencher sur l'histoire de Total et de ses composantes généalogiques, c'est montrer comment l'état du droit et la complicité des Etats ont permis à une firme, légalement, de comploter sur la fixation des cours du pétrole ou le partage des marchés, de coloniser l'Afrique à des fins d'exploitation, de collaborer avec des régimes politiques officiellement racistes, de corrompre des dictateurs et représentants politiques, de conquérir des territoires à la faveur d'interventions militaires, de délocaliser des actifs dans des paradis fiscaux ainsi que des infrastructures dans des zones franches, de pressurer des régimes oligarchiques surendettant leurs peuples, de polluer de vastes territoires au point de menacer la santé publique, de vassaliser des régimes politiques en théorie pourtant souverains, de nier des assertions de façon à épuiser des adversaires judiciaires, d'asservir des populations ou de régir des processus de consultation. Chacun de ces verbes fait l'objet d'un chapitre dans cet ouvrage. Ils représentent une série d'actions sidérantes que l'ordre politique actuel ou récent a permis à des multinationales de mener en toute impunité, indépendamment des textes législatifs et des institutions judiciaires, ou grâce à eux. En complément, un court essai intitulé Le Totalitarisme pervers met en perspective les cas décrits précédemment et interroge de façon conceptuelle le fonctionnement même des multinationales.

02/2017

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Sports

Ma mauvaise réputation

Mourad Boudjellal, 52 ans, est la grande gueule du rugby français. Il préside le club du RC Toulon, armada composée de stars de l’Ovalie (Michalak, Wilkinson, etc.) et grande favorite pour remporter cette saison le Top 14 et la Coupe d'Europe. Boudjellal a été au coeur de nombreuses polémiques, stigmatisant entre autres l’arbitrage ou les dirigeants de la Fédération et de la Ligue. C’est un véritable enfant de Toulon, profondément marqué par le fait que la mairie de la ville soit passée au Front national en 1995 ; cela décidera d’ailleurs ce fils de l’immigration à s’impliquer dans le rugby. Il n’est pas issu du sérail mais se pique au jeu. Depuis, par petites touches, grandes décisions et déclarations au vitriol, il a dépoussiéré ce sport. Le parcours de Boudjellal est exemplaire : fils d'immigrés algériens (il a aussi des racines maternelles du côté de l’Arménie), il avoue avoir dans son enfance « davantage souffert d’être pauvre que d’être arabe ». Il aime ce qui brille et a fait fortune dans la bande dessinée, créant Soleil, quatrième maison d’édition de BD francophone avant de se consacrer uniquement au RC Toulon. Le livre explore toutes les vies de Mourad Boudjellal. Sa vie d’homme, ses racines, son sens des affaires, sa fortune, son rapport à l’argent, son incursion dans le rugby, son fort caractère, son regard sur la société et sur la politique (il a été reçu par Nicolas Sarkozy alors chef de l’Etat), ses rencontres (De Gaulle qui, gamin, lui a caressé les cheveux ; Coluche, dont il a failli organiser le premier meeting lorsqu’il s’est présenté à la présidentielle ; Gainsbourg, Hergé, Reiser, Dargaud, Gaston Gallimard son idole), son sens de la formule (« je suis un peu un dictateur », « il faudrait kärchériser l’équipe de France de foot »), ses valeurs, ses coups de cœur et coups de gueule, la manière dont il recrute au rugby, son rapport charnel à la ville de Toulon, comment il va encore révolutionner le rugby, son amour des mots, de Brassens et de Brel, sa mauvaise réputation...

05/2013