Recherche

Said Ouchari

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Metella

Lady Mowbrav habitait un palais magnifique ; le comte mit quelque affectation à y entrer comme chez lui, et à parler aux domestiques comme s'ils eussent été les siens. Olivier se tenait sur ses gardes et observait les moindres mouvements de son guide. La pièce où ils attendirent était décorée avec un art et une richesse dont le comte semblait orgueilleux, bien qu'il n'y eût coopéré ni par son argent ni par son goût. Cependant il fit les honneurs des tableaux de lady Mowbrav comme s'il avait été son maître de peinture, et semblait jouir de l'émotion insurmontable avec laquelle Olivier attendait l'apparition de lady Mowbrav.

06/2012

ActuaLitté

Littérature française

La dernière Aldini

Je ne sais quelle puissance magnétique la signora Aldini exerçait sur moi ; c'était une véritable passion, mais une passion d'artiste toute platonique et toute philharmonique. De la petite chambre basse où l'on m'avait recueilli pour me soigner, car j'eus, par suite de mon jeûne, deux ou trois accès de fièvre, je l'entendais chanter, et cette fois elle s'accompagnait avec le clavecin, car elle jouait également bien de plusieurs instruments. Enivré de ses accents, je ne compris pas même les scrupules de mon père, et j'acceptai sans hésiter la place de gondolier en second au palais Aldini.

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes, 1834. Le Secrétaire Intime ; Jacques

Le Secrétaire intime. Écrit à Paris (1833) et à Venise (1834), ce quatrième roman de George Sand inaugure une nouvelle manière sandienne et laisse parler la fantaisie. Conte hoffmannien, conte merveilleux, il raconte l’histoire d’une princesse atypique que sa personnalité, que ses humeurs capricieuses apparentent à la prima donna d’un livret d’opéra. Autour d’elle gravite un peuple de sujets qui tentent d’élucider le mystère qui entoure la vie de la princesse. Qualifiée d’anti-Lélia, Quintilia fixe dans l’œuvre sandienne la figure androgyne du contralto. Jacques. Une réflexion sur la portée du mariage et de l’éducation des filles, doublée de deux histoires d’amour, l’une romanesque, celle d’Octave et Fernande, l’autre fondée sur l’admiration et le respect, celle de Jacques et Sylvia : voilà les ingrédients du roman. George Sand écrit ce récit à Venise, après le départ d’Alfred de Musset dont le souvenir teinte la figure du protagoniste masculin, héros déchu qui cherche à atteindre le sublime par sa vision du monde, généreuse et admirable, par son respect de la liberté de la femme et de ses choix. Centré sur l’individu, le roman débouche sur un problème de société, en posant la question de l’indissolubilité du mariage, du divorce et de ses conséquences.

02/2012

ActuaLitté

Littérature française

Monsieur B

" ... Ce changement ne dura qu'une fraction de seconde et peut-être qu'un individu moins observateur n'aurait rien remarqué. - Mmmmm..... c'est amusant....., dit Zerkowsky ; dont le sourire me paraissait maintenant figé. Et .... mmm ... comment s'appelle cet ... mmm .... endroit dans vos songes ? Une faible lueur verdâtre semblait éclairer le front de mon interlocuteur. - Je crois me rappeler que lors d'un de mes tout premiers rêves ayant trait à cette cité, alors que j'allais m'envoler, des personnes s'étaient approchées de moi et m'avaient demandé dans quel pays je comptais me rendre. Il me semble que j'avais répondu... Je fronçai les sourcils en scrutant mes souvenirs. Zerkowsky s'était paralysé, ni assis, ni debout, son cou paraissait s'être allongé, ses sourcils étaient arqués. - ... Madjahni. Ce que je vis ensuite dura également un instant. Aujourd'hui encore, je doute de sa réalité. Il me sembla être soudain témoin de métamorphoses atroces... " Certains noms, lorsqu'ils sont prononcés, créent des bouleversements, autant pour celui qui le prononce que pour son entourage. Celui de " Madjahni ", la Cité Interdite, est l'un d'entre eux. Frédéric Barthe, un professeur comme il en existe bien d'autres, est sommé de trouver ce lieu mystérieux. Quelque temps après, Jeremy Covenam, un étudiant anglais, lui emboîte le pas. Les parcours entrecroisés de ces deux hommes, deux visages d'une même quête, nous font découvrir des lieux et des personnages étranges, mais ils ont surtout comme but de mettre au jour le plus marquant des voyages : celui que chacun fait au fond de soi-même pour s'y découvrir.

12/2010

ActuaLitté

Théâtre

Théâtre. Tome 17, Le datura fastuosa

Este volumen homenaje a la obra poética de Antonio Colinas consta de catorce artículos, a los que se añade un diálogo-entrevista. Diríase que más que verdades absolutas se ha tratado de analizar los versos del poeta leonés siguiendo distintos enfoques y puntos de vista. A partir de cuatro ejes principales tales como el diálogo de la poesía coliniana con el pensamiento, con la tradición, con la música y el espacio, son comentados la mayoría de libros y poemas esenciales de la obra coliniana...

12/2009

ActuaLitté

Littérature française

Les 7 cordes de la lyre

" Méphistophélès : - Vous ne me remettez pas, ma chère demoiselle ? J'ai eu l'honneur de vous voir souvent quand vous étiez toute petite ; j'étais très lié avec votre respectable père. Ne lui avez-vous pas entendu parler quelquefois de Jonathas Taer ? Hélène : - Certainement, monsieur. Il avait fait beaucoup d'affaires avec vous. Vous êtes brocanteur, je crois ? Méphistophélès : - Précisément. Je vois que vous avez autant de mémoire que de grâce et de beauté. Hélène : - Monsieur, je n'aime pas beaucoup les compliments, et je vous assure que je n'en mérite aucun sur ma mémoire. Méphistophélès : - Je gage que vous vous rappelez pourtant le dernier piano que j'ai procuré à monsieur votre père ? Hélène : - Hélas ! oui, monsieur. J'avais commencé à en jouer, lorsque, au bout de trois leçons, je tombai malade, et mon père le fit emporter de ma chambre, et me retira mon maître de musique. Méphistophélès : - Il fit bien. La musique vous aurait tuée, délicate comme vous êtes. Mais veuillez écouter le motif de ma visite aujourd'hui. J'ai une affaire à vous proposer ".

02/2010

ActuaLitté

Littérature française

Tamaris

De ce côté, la vue, heureusement encadrée par les pins parasols et les buissons fortement découpés, était si bien composée et d'un ton si pur et si frais, que je restai un instant comme en extase ; je n'avais rien trouvé de plus beau sur les rivages de Naples et de la Sicile. La grande rade, ainsi vue de haut, et partout entourée de collines d'un beau plan et d'une forme gracieuse, avait les tons changeants du prisme. La houle soulevait encore quelques lignes blanches sur les fonds bleus du côté de la pleine mer ; mais, à mesure qu'elle venait mourir dans des eaux plus tranquilles, elle passait par les nuances vertes jusqu'à ce que, s'éteignant sous nos pieds dans le petit golfe du Lazaret, elle eût pris sur les algues des bas-fonds l'irisation violette des mers de Grèce.

10/2009

ActuaLitté

BD tout public

Les cauchemars de Terram Tome 1

Imaginez un monde où tout vous échappe. Un monde où les ténèbres seraient là, à vous observer dans le noir, terrées au plus profond de vos peurs, attendant sournoisement le moment d'accueillir ce pourquoi elles existent. Imaginez maintenant qu'elles touchent le coeur de votre enfant, qu'elles le soumettent à ses plus sombres cauchemars... Que feriez-vous ?

06/2009

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoire de ma vie. Volume 9

Nous entrons dans une période (1832-1835) d'activité intense pour George Sand. Elle noue de nouvelles amitiés et de nouvelles amours. Elle parle de ses amis ainsi que d'elle-même avec une étonnante acuité : " Le monde de sentiments et d'idées où ces amis me firent pénétrer est une partie essentielle de ma véritable histoire, celle de mon développement moral et intellectuel. J'ai la conviction profonde que je dois aux autres ce que j'ai acquis et gardé d'un peu bon dans l'âme. "

05/2003

ActuaLitté

Littérature française

Consuelo suivi de La comtesse de Rudolstadt

Consuelo et La Comtesse de Rudolstadt, ces deux romans, qui en réalité n'en font qu'un, forment une fresque unique dans l'œuvre de George Sand (1804-1876). Roman historique, roman noir, roman d'initiation, roman d'amour : jamais l'auteur ne s'est autant abandonnée à sa verve, convoquant, pour servir de décor aux aventures de son héroïne, toute l'Europe des Lumières qui est aussi celle des Illuminés. Consuelo, petite bohémienne douée d'une voix splendide, est engagée à l'Opéra de Venise, en même temps que son fiancé Anzoleto. Mais après des débuts triomphants, trahie dans son amour, elle se retire en Bohême, où elle est accueillie comme répétitrice de chant au château des Géants. Cette vie calme est bientôt troublée par sa rencontre avec Albert de Rudolstadt, qui, atteint d'un mal étrange, revit l'histoire tourmentée de ses ancêtres hussites. Consuelo s'attache à le guérir, mais Albert tombe amoureux d'elle et veut l'épouser. Nouvelle fuite, à Vienne cette fois, en compagnie du jeune Haydn, puis à Berlin, où elle rencontre Voltaire à la cour de Frédéric II. Après les fastes d'une vie brillante, elle connaîtra la prison, puis la séquestration par la secte des Invisibles et l'initiation aux rites maçonniques. Au terme de ces extravagantes péripéties, Consuelo retrouvera Albert et renouera avec sa passion de la musique. Ce roman foisonnant justifie mieux que tout autre le jugement d'Alexandre Dumas sur l'auteur : " Génie hermaphrodite, qui réunit la vigueur de l'homme à la grâce de la femme ; qui, pareille au sphinx antique, vivante et mystérieuse énigme, s'accroupit aux extrêmes limites de l'art avec un visage de femme, des griffes de lion, des ailes d'aigle. " Robert KOPP

03/2004

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Lettres d'une vie

" La vérité de George Sand, elle est dans sa correspondance ", disait André Fermigier. Parmi les quelque vingt mille lettres de celle qui apparaît comme un de nos plus grands épistoliers, on en a retenu quatre cent trente-quatre qui racontent plus de cinquante ans d'une vie, de la jeune femme à la grand-mère, en une autobiographie sincère et spontanée, où Sand donne à lire le livre mystérieux de sa vie intime. Une vie en lettres, une vie qui s'écrit tout en se vivant, l'amour et la vie d'une femme dévorée par " l'amour du vrai et du bien ", qui n'a cessé de " vivre en avant " et d'être " du parti des victimes contre les bourreaux ", qui a remplacé le je pense, donc je suis par : j'aime, donc je suis, mais aussi l'existence d'une travailleuse acharnée, qui nous donne dans ces pages une magnifique leçon de bonté et de courage.

05/2004

ActuaLitté

Littérature française

Mademoiselle La Quintinie suivi de A propos des Charmettes

Deux ans après son périple de 1861 en Savoie, pour rendre visite à François Buloz, le directeur de la Revue des Deux Mondes, George Sand écrit Mademoiselle La Quintinie. L'anticléricalisme du roman contribuera à la mise à l'Index, le 15 décembre 1863, de l'ensemble de l'œuvre de George Sand. Mais le débat d'idées qui oppose religion et philosophie s'incarne dans un beau roman d'amour entre Lucie La Quintinie, petite-fille du châtelain de Turdy, et Émile, au prénom rousseauiste, fils du philosophe monsieur H. Lemontier. L'action, rythmée par les échanges épistolaires, se déroule au cœur des plus beaux sites de la Savoie : le lac du Bourget, la Dent du Chat, le Nivolet, le château de Bourdeau (Turdy dans le roman), l'abbaye de Hautecombe et les Charmettes, où fleurit toujours la pervenche de Jean-Jacques Rousseau, si cher au cœur de George Sand. Le texte À propos des Charmettes (paru dans la Revue des Deux Mondes le 15 novembre 1863) est d'ailleurs également proposé dans cette édition très attendue, la première (excepté un reprint) depuis le XIXe siècle.

06/2004

ActuaLitté

Littérature française

C'était en 58 ou en 59...

Un soir, à l’heure où l’on raconte des histoires aux enfants, Mohamed Mahrane sort délicatement d’un sachet en plastique bleu une feuille jaunâtre et la tend à son fils Saïd. C’est ainsi que que le petit garçon découvre le passé de son père, et ce qui fut sa guerre d’Algérie. Une guerre dans l’ombre du second front du FLN, menée depuis Paris.Dès lors, l'enfant brûle de tout connaître, jusque dans les moindres détails. Seulement son père, « ce sombre taiseux », ne se livre que trop rarement... À peine a-t-il entamé le récit de ses missions secrètes dans les cafés kabyles du IIIe arrondissement, sa cavale sur les toits de Paris, les gendarmes à ses trousses, qu'il disparaît brutalement.Cinquante ans après ces faits d’armes, Saïd Mahrane se lance dans une enquête très personnelle pour renouer les fils d’un passé englouti. Entre Paris et Alger, il recueille les souvenirs des derniers témoins de cette époque. Faisant ressurgir des fantômes disparus de l’histoire de la guerre d’Algérie, il restitue les images violentes, intenses, clandestines du quotidien des petites mains du FLN et de son père, jeune Kabyle dans ce Paris étouffant des années cinquante.Un récit intime et bouleversant sur un aspect méconnu de la guerre d’Algérie.

10/2011

ActuaLitté

Récits de voyage

Majorque

" Tout ce que le poète et le peintre peuvent rêver, la nature l'a créé en cet endroit. Ensemble immense, détails infinis, variété inépuisable, formes confuses, contours accusés, vagues profondeurs, tout est là, et l'art n'y peut rien ajouter. " Pour abriter ses amours avec Chopin, George Sand entraîne son amant et ses deux enfants sur l'île de Majorque pendant l'hiver 1838. Dans la pittoresque chartreuse de Valldemosa, la romancière jouit de la solitude et du spectacle de la nature. Mais, avec les habitants scandalisés par sa conduite, George Sand découvre un milieu hostile. Troisième épisode d'Un hiver au midi de l'Europe, publié par La Revue des deux mondes en 1841.

05/2006

ActuaLitté

Littérature française

La Noria ne tourne plus. Syrie-Irak-Kurdistan

La Noria ne tourne plus est une mosaïque dont les pièces se touchent et se séparent, s'arrangent et se défont : celles du passé et du présent, de la légende et de l'histoire, du mythe et de la religion, du réel et du surnaturel, de l'Orient et de l'Occident, d'Alexandre le Grand et de Saddam Hussein, de l'amour de Dieu et du culte du diable, de nations existantes ou de celles en devenir.

04/2006

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

La mare au diable

Germain, laboureur resté veuf à trente ans avec trois enfants, part chercher une nouvelle épouse. Il est accompagné de Petit-Pierre, le cadet, et de Marie, jeune paysanne qui a quitté sa famille pour se louer à la ferme des Ormeaux. Un orage fait se réfugier nos trois voyageurs dans un bois où ils doivent passer la nuit, près de la Mare au diable.

10/1997

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Consuelo . Tome 2, La Comtesse de Rudolstadt

Consuelo, devenue comtesse de Rudolstadt, connaît de nouvelles épreuves. Elle passe dans la vie comme un chevalier errant, redresseur de torts et consolateur des affligés. Les plus grands mérites du livre sont dans les réflexions et les suggestions qu'il nous propose. Ainsi sur la musique, qui transporte dans un autre monde, sur la propriété, qui est le mal, sur les classes sociales, qu'il faut abolir, sur la religion de l'humanité, qui doit remplacer les autres. La grandeur de Consuelo et de La Comtesse de Rudolstadt est de proposer un monde complet, dans un style aisé, familier, avec ses hauts et ses bas, ses moments sublimes et son côté mélodramatique. Toutes les idées de son temps prennent ici corps. Comme l'a dit Alain, " c'est l'histoire du génie chanteur jusqu'à sa délivrance, où il chante enfin comme les oiseaux ".

10/2004

ActuaLitté

Critique littéraire

Questions d'art et de littérature

Depuis dix ans, dans une série de romans que je n'ai pas pour cela la prétention de croire très importants ni très profonds, j'ai adressé aux hommes de mon temps une suite d'interrogations très sincères, auxquelles la critique n'a rien trouvé à répondre, sinon que j'étais bien indiscret de vouloir m'enquérir auprès d'elle de la vérité. J'ai demandé, avec beaucoup de réserve et de soumission au début, dans deux romans intitulés Indiana et Valentine, quelle était la moralité du mariage tel qu'on le contracte et tel qu'on le considère aujourd'hui. Il me fut par deux fois répondu que j'étais un questionneur dangereux, partant un romancier immoral. Cette insistance à éluder la question, à la manière des catholiques, en condamnant l'esprit d'examen, m'étonna un peu de la part de journalistes chez lesquels je cherchais vainement la trace d'une religion ou d'une croyance quelconque. Cela me fit penser que l'ignorance de la critique n'était pas seulement relative aux questions sociales, mais s'étendait encore aux questions humaines...

10/2014

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoire de ma vie. Tome 2

" Moi, j'avais l'idéal logé dans un coin de ma cervelle, et il ne me fallait que quelques jours d'entière liberté pour le faire éclore. Je le portais dans la rue, les pieds sur le verglas, les épaules couvertes de neige, les mains dans mes poches, l'estomac un peu creux quelquefois, mais la tête d'autant plus remplie de songes, de mélodies, de couleurs, de formes, de rayons et de fantômes. Je n'étais plus une dame, je n'étais pas non plus un monsieur. On me poussait sur le trottoir comme une chose qui pouvait gêner les passants affairés. Cela m'était bien égal, à moi qui n'avais aucune affaire. On ne me connaissait pas, on ne me regardait pas, on ne me reprenait pas ; j'étais un atome perdu dans cette immense foule. " (Histoire de ma vie, IV, 14). Entreprise en 1847, publiée en 1854-1855, Histoire de ma vie est l'autobiographie de George Sand. Cette édition reprend près des trois quarts du texte original en privilégiant le récit continu de la vie de l'auteur.

10/2001

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoire de ma vie. Tome 1

Parue en 1854-1855, Histoire de ma vie a été portée plus de sept ans par son auteur, rédigée vaille que vaille dans une période difficile : au moment où la jeunesse s'enfuit, où le romantisme passe de mode et où les espoirs de 188 sont abattus pour longtemps. George Sand y dit sa vérité : non pas les petites histoires qu'attendent les curieux, mais " la vie intérieure, la vie de l'âme " de la petite Aurore devenue George. Et Sand ne parle pas que d'elle : amplifiant peu à peu le projet autobiographique, la voit singulière de cette " enfant du siècle " donne aussi corps et gloire à toute une génération. Cette édition reprend près des trois quarts du texte original en privilégiant le récit continu de la vie de l'auteur.

10/2001

ActuaLitté

Littérature française (poches)

Lettres d'un voyageur. Edition revue et corrigée

En 1834, George Sand entame un périple de trois ans à travers l'Italie, la France et la Suisse. De la correspondance qu'elle entretient alors avec ses proches - Alfred de Musset, Franz Liszt, Rollinat... - naîtront les Lettres d'un voyageur. De " Venise la rouge", avec son petit peuple, à la vallée de Chamonix, en passant par le château de Valençay, l'évocation pittoresque des lieux s'entremêle à des réflexions de tout ordre. Diatribe contre Talleyrand, excursion dans l'œuvre de Lavater, biographie fantaisiste de son vieil ami Jules Néraud, dit " le Malgache ", récit au jour le jour de ses espoirs et de ses désillusions... Nombreuses sont les surprises que l'auteur réserve à ceux qui s'aventurent dans les confidences de ses lettres. Plus que les paysages, c'est son âme que George Sand peint ici : " Ne lis jamais mes lettres avec l'intention d'y apprendre la moindre chose sur les objets extérieurs : je vois tout au travers de mes impressions personnelles. "

03/2004

ActuaLitté

Littérature française

Le péché de monsieur Antoine

J'ai écrit le Péché de monsieur Antoine à la campagne, dans une phase de calme extérieur et intérieur, comme il s'en rencontre peu dans la vie des individus. C'était en 1845, époque où la critique de la société réelle et le rêve d'une société idéale atteignirent dans la presse un degré de liberté de développement comparable à celui du XVIIIe siècle. Ces idées, dont ne s'épouvantaient encore qu'un petit nombre d'esprits conservateurs, n'avaient encore réellement germé que dans un petit nombre d'esprits. Le pouvoir, du moment qu'elles ne revêtaient aucune application d'actualité politique, s'inquiétait assez peu des théories, et laissait chacun faire la sienne, émettre son rêve, construire innocemment la cité future au coin de son feu, dans le jardin de son imagination. L'Epoque, journal qui vécut peu, mais, qui débuta par renchérir sur tous les journaux conservateurs et absolutistes du moment, fut donc le cadre où j'eus la liberté absolue de publier un roman socialiste.

03/2012

ActuaLitté

Littérature française

Les nouvelles elliptiques

Recueil de nouvelles. Vies émotions. Préface d'auteurs. Si la plume de Sand Canavaggia a une particularité singulière, celle du double sens, sa pointe, elle, est empreinte de poésie. En effet, altruiste, sensible, empathique, l'auteure écrit avec l'encre de son coeur et possède le don de faire passer les messages subliminaux sur les rapports entre les gens, sur leurs espoirs, leurs amours, leurs craintes, leurs doutes.
Si vous acceptez de prendre une de ses oeuvres entre vos mains, vous n'en sortirez pas indifférent. Après la première page, tout s'enchaîne. Sans même vous en rendre compte, vous vous envolez, happé par un tourbillon de mots qui vous emporte dans les univers de Sand dans lesquels elle relate avec justesse les histoires de gens ordinaires pour les rendre extraordinaires. Véronique Rivat. (Auteure) Dès les premières phrases, l'auteure nous prend par la main et nous conduit dans son monde.
Ses histoires tout en douceur et en pudeur évoquent par certains côtés les contes d'autrefois. Elle développe un style bien à elle qui nous emporte dans une écriture fluide pleine de délicatesse. J'ai été bercé à travers ses lignes, elle les déploie aussi facilement qu'une musicienne dans des notes de musique. Elle est toute en mélodie. On vibre alors en étroite communion avec ses écrits. Chaque mot souvent en rime semble avoir été posé harmonieusement pour transmettre l'émotion et la sensibilité de l'auteure.
On ne revient pas indemne de ses nouvelles. Sand Canavaggia nous entraîne dans des questions sur les différents reflets de l'âme humaine. Jean-Marc-Nicolas. G. (Auteur)

12/2020

ActuaLitté

Pléiades

Romans. Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

Coffret de deux volumesvendus ensemble

11/2019

ActuaLitté

Littérature française

Autour de la table

Mais le plus grand charme de la table, c'est la lecture en commun, à tour de rôle. Je connais peu de plaisirs aussi doux, aussi soutenus, aussi attachants que celui d'avoir les mains occupées d'un travail quelconque, pendant qu'une voix amie (sonore ou voilée, peu importe !) vous fait entendre simplement, sans emphase et sans prétention, un beau et bon livre. Le feu pétille dans l'âtre. Le vent chante dans les arbres ; les phalènes ou la grêle battent les vitres ; quelque cri-cri familier vient, aux jours d'hiver, jusque sous la table, comme pour applaudir à sa manière, et personne n'ose remuer, dans la crainte d'écraser l'hôte menu et confiant du foyer. Le papier se couvre de dessins ou de peintures ; le canevas, la mousseline ou la soie se remplissent de fleurs ou d'arabesques, et si quelque pas inusité se fait entendre dans la salle voisine, si une main incertaine cherche à ouvrir la porte, on tressaille, on se regarde consterné, on redoute l'arrivée d'un étranger, d'une conversation quelconque venant interrompre la lecture chérie. Mais, grâce au ciel, c'est presque toujours un bon voisin, un ami qui vient nous surprendre. "Ah ! c'est toi ! A la bonne heure ! Tu nous as fait bien peur, nous lisions... - Oui, oui, dit-il, j'en suis," et il prend le livre.

01/2014

ActuaLitté

Sciences historiques

Crépuscule de l'histoire

A l'heure où l'on débat du contenu des programmes d'histoire à l'école, où l'on voit fixé par la loi ce qui doit être commémoré, Shlomo Sand s'interroge : tout récit historique n'est-il pas idéologiquement marqué ? Les sensibilités politiques et la puissance des Etats ne pèsent-elles pas démesurément sur la recherche en histoire et sur son enseignement ? Et, dans ces conditions, peut-il exister une vérité historique moralement neutre et "scientifique" ? Tout en brossant le tableau d'une vaste histoire de l'Histoire, de la Mésopotamie à nos jours, il dénonce les méthodes avec lesquelles les historiens européens ont construit les mythologies nationales modernes, ou encore la tendance actuelle à faire de l'historien le prêtre de la mémoire officielle ou le forgeron des identités nationales. Ce faisant, Shlomo Sand livre aussi un ouvrage personnel, où la polémique laisse place à la confession, au bilan désillusionné de ses rapports plus que quarantenaires avec la discipline, et à une question provocante : "Pourquoi encore étudier l'histoire aujourd'hui ?" Certainement pas par pure dévotion pour la mémoire collective, suggère-t-il, mais pour mieux se libérer d'un passé fabriqué, et se tourner résolument vers l'avenir.

10/2015

ActuaLitté

Littérature française

Impressions et souvenirs

" Tout ce qui est réceptacle ou effusion, élément ou aliment de vie. Il faut la respiration de tous les êtres pour que chacun de nous ait sa dose d'air respirable. Les nuages sont la sueur de la terre, il faut que tout y transpire pour que nous ne soyons pas desséchés. Il faut que le plus petit astre de la voie lactée fonctionne dans le mode d'existence qui lui est départi pour que l'univers subsiste. Comme la goutte d'eau que le soleil irise, nous avons des reflets, des projections immenses dans l'espace. Et moi, pauvre atome, quand je me sens arc-en-ciel et voie lactée, je ne fais pas un vain être. Il y a de moi en tout, il y a de tout en moi ". G.S. Ce recueil réunit une série d'articles, initialement publiés en feuilletons dans Le Temps. George Sand s'y abandonne librement à l'écriture, heureuse de s'essayer à ce nouvel exercice de style, quelques années avant sa mort. Politique, philosophie, religion, amour de la nature, place des êtres humains dans l'univers... sont autant de domaines ou sujets dans lesquels s'exerce une réflexion profonde et précise remarquablement portée par une langue d'une très grande beauté.

03/2005

ActuaLitté

Policiers

La mort du Khazar rouge

Qui a tué l'éminent professeur d'histoire Yitzhak Litvak, de l'université de Tel Aviv ? C'est la question à laquelle tente de répondre le commissaire Emile Morkus, un des rares hauts gradés arabes de la police israélienne. Mais quelle piste suivre ? Célibataire sans enfant, Litvak semblait vivre seul, surtout préoccupé de l'avancée de ses travaux. Celle d'une mauvaise rencontre ? D'un étudiant voulant se venger d'un échec quelconque ? Ou celle d'un règlement de comptes entre ces universitaires qui, comme dans toutes les facultés du monde, se détestent cordialement ? L'affaire prend une autre tournure quand le frère jumeau de Litvak est à son tour assassiné, et que certains services israéliens travaillent ostensiblement à étouffer l'affaire.

04/2019

ActuaLitté

Théâtre

Le théâtre de Nohant. Tome 2, Plutus ; Le pavé

MERCURE - Allons, marche donc ! N'es-tu pas honteux de te faire tirer comme un chien en laisse ? PLUTUS - Patience, Mercure ! patience, donc ! MERCURE - O le plus engourdi des êtres ! Je ne connais pas de plus rude corvée que celle de te mener chez les honnêtes gens ! PLUTUS - Je le crois bien ! tu crains d'être mis à la porte ! MERCURE - Le fait est que je ne me sens pas très en sûreté chez ces gens de la campagne. Ils n'ont rien à gagner à la guerre, et ils s'en prennent à moi de leurs pertes. Le commerce ne marche pas, disent-ils. PLUTUS - Réponds-leur qu'il vole. MERCURE - Ah ! tu fais de l'esprit, toi ? Voyons, il faut que, par l'ordre de Jupiter, et pour ne point fâcher Apollon, qui protège les Athéniens, je te conduise aujourd'hui chez les paysans. Hâtons-nous, je n'ai pas de temps à perdre, moi ! PLUTUS - Je n'irai pas plus loin, Mercure ; je suis trop fatigué quand il me faut aller chez ceux qui travaillent. Ton père me fait une vexation et une injustice. Je n'aime à enrichir que les riches. Cela donne moins de peine. (Il s'assied).

11/2013

ActuaLitté

Poésie

Rivages oubliés

Né en 1961 à Damas, le poète Gebran Saad, comme nombreux chrétiens de Syrie, a été obligé de fuir son pays en guerre pour se réfugier en Suède où il vit actuellement. Mais au lieu de mettre sa poésie sous le signe de l'exil, il la met sous le signe du voyage, car, comme le dit la grande poétesse libano-syrienne Etel Adnan, dans la préface à ce recueil, le malheur ne peut se vivre que comme un voyage, un espace ouvert, une découverte, même s'il ne s'agira en fin de compte que d'un voyage dans ce malheur même.

05/2019