Recherche

Emile Ginot

Extraits

ActuaLitté

Poésie

Un si beau siècle. La poésie contre les écrans

"Je connais de l'intérieur cet univers totalitaire, exterminateur. Je suis un naufragé, entouré d'ordinateurs. Je m'accroche à ce poème de Charles Juliet qui me laisse un peu d'espoir : "si tu n'as pas/ connu/le naufrage/impossible/de gagner/la haute mer/le naufrage première porte de la connaissance" Je suis devenu dépendant de mon smartphone, mon bras armé, ma croix, ma brûlure intérieure. Je me sens un exilé. Je ne joue pas Victor Hugo persécuté par l'empereur, prenant la route de Jersey puis de Guernesey. Mais je choisis la force océanique contre le nuage informatique. Nous vivons désormais en territoire occupé. J'ai l'impression d'être un collabo, un criminel envers mes enfants : je les ai laissés se faire contaminer. J'aurais dû leur apprendre ce que nous pouvons faire de nos mains et nous contenter du grec, du latin car depuis rien de nouveau sous le soleil. Tout clic informatique est une pulsion de mort. Et moi, je choisis la vie. Nous savons qu'un complot mortifère sape nos sociétés. Je dis et redis à mes enfants : les écrans ce n'est pas la vie. Ils détruisent le plus beau divertissement, l'ennui, le temps perdu, la rêverie. Le numérique ce n'est pas un changement technique, c'est le global deshumanisé. Il y a comme un hic. Où sont les siestes dans la chaleur grésillante de l'été et le blé en herbe, les yeux vers le grand ciel ? " Dans cet essai d'humeur, ce pamphlet contre le totalitarisme des écrans, Olivier Frébourg oppose le temps de la poésie, la beauté et la lenteur pour sortir de l'accélération du temps et de l'enfer des écrans.

06/2021

ActuaLitté

Littérature française

Femmes sur fond blanc

Le narrateur de ce roman s'appelle Paul Gauguin. Il est peintre et célèbre. Mais à la différence du postimpressioniste, il nait le 7 juin 1968, et s'envole vers la Thaïlande plutôt que la Polynésie, au début des années 1990, à Bangkok précisément, pour créer et se refaire une vie loin des Beaux-Arts d'Occident. Comme le Gauguin réel, toutefois, ce sont des filles, jeunes, qu'il représente. Pour cela, bientôt, on le vouera aux gémonies. En attendant, il nous raconte son histoire. Son histoire, c'est d'abord celle d'un enfant, fils d'un père bestial et d'une mère plus tendre, qui grandit à Noisy, se met à peindre, se creuse une place dans l'art jusqu'à son premier voyage vers l'Asie dont il ne reviendra jamais. Son histoire se mêle alors à celle de Bangkok, ville aux mille récits que ses habitants, locaux, putes, touristes ou artistes réfugiés, écrivent jour et nuit. De ses quartiers, ses districts, que Paul nous rapporte comme des contes urbains, fables parfois mystiques. Mais son histoire, surtout, c'est celle de Tip, prostituée royale dont il tombe amoureux et dont la peau semble faite d'une lumière qu'il lui faudra imprimer sur la toile, ou crever. C'est celle de toutes les femmes qu'il croquera sans trêve pour traduire, par les pigments, les gestes et les regards, l'Art qu'elles incarnent, et qui ailleurs est mort. De 1990 à nos jours, on le suit dans cette cité violente et sensuelle, les récits de ses anonymes et de ses stars de bars, ses oeuvres et ses passions. C'est le récit d'un Ulysse singulier, exilé en terre d'Asie, dont les pinceaux sont les armes, comme les mots celles de Jean-Noël Orengo.

02/2023

ActuaLitté

Optique

Essai d'optique sur la gradation de la lumière. Méthodes pour mesurer la force de la lumière

Comment mesurer une quantité de lumière ? Le tout, avec des bougies ou flambeaux, des réglets, et l'oeil de l'observateur ? Dans cet essai de 1729, Pierre Bouguer présente la première méthode pour mesurer la "force de la lumière" , ce que l'on appellerait aujourd'hui l'intensité lumineuse. D'abord, il la met en application pour quantifier la proportion de lumière transmise au travers de plaques de verre ou d'une épaisseur d'eau. Ensuite, il mesure la luminosité d'un astre en fonction de sa hauteur. Enfin, il compare la lumière émise par le Soleil et la pleine Lune. Grand expérimentateur, Pierre Bouguer pose les bases d'une nouvelle discipline : la photométrie. De nombreux savants s'appuieront sur sa méthode pour développer des photomètres, avant l'apparition de capteurs photoélectriques au début du XXe siècle. Cet essai démontre aussi la décroissance exponentielle de l'intensité lumineuse traversant un milieu absorbant. Injustement appelée loi de Beer-Lambert, elle constitue la base de l'étude des transferts radiatifs décrivant les flux lumineux interagissant avec la matière. Avec le soutien de l'Association française de l'éclairage AFE, ce texte oublié de l'histoire de la lumière est désormais accessible en français contemporain. Lionel Simonot en a réalisé une transposition didactique, accompagnée d'une introduction et de notes accessibles. En outre, les 17 figures explicatives de Bouguer ont été redessinées par Vincent Laganier. En faisant le lien entre mesure physique et perception visuelle, ce livre est un témoignage essentiel dans l'histoire des idées scientifiques. Il s'adresse à tous ceux qui utilisent la photométrie dans des domaines de : la simulation en éclairage, la télédétection, la science des matériaux, l'informatique graphique et la conception lumière.

10/2021

ActuaLitté

Littérature française

La disparue du viaduc

L' auteur Pierre GENTES nous propose une fiction dans laquelle une jeune femme, connue pour sa beauté et son opiniâtreté, affronte la problématique de l' entrée de la drogue dans les lycées. Cette ancienne professeure de mathématique, devenue inspectrice, fait de ce sujet son combat. Cette femme de conviction et de caractère sera enlevée par des malfrats rétribués par un réseau de trafiquants de drogue et à la marge dans le sexe. Le juge d' instruction parviendra à la libération de la disparue détenue pendant vingt-huit jours dans un immeuble de Firminy. En revanche, l' institution judiciaire ne parviendra pas à lever totalement le doute sur le fait que cette femme ait pu être victime de harcèlement sexuel de la part du maire du Puy-en-Velay. En effet, il avait eu un flirt dans la période lycéenne, et a gardé du béguin pour elle. Ce qui est plus désagréable encore pour cet édile, c' est que cette femme est devenue, l' épouse du chef de l' opposition municipale de la cité ponote. Quelques jours après sa libération, cette femme, qui effraye et inquiète des affairistes, sera victime d' un attentat par arme à feu, mais elle survivra. Quant aux enquêteurs, ils cherchent encore qui, entre le maire du Puy-en-Velay ou le milieu de la pègre, aurait voulu se venger sur cette femme qui venait d' être libérée sans que la rançon demandée ne soit payée. L' histoire se déroule en grande partie en Haute-Loire sur les communes du Monastier-sur-Gazeille et du Puy en Velay, sans oublier le village de Crouziols qui est au point de départ de cette affaire. Les enquêteurs ont été amenés à diligenter des recherches sur les secteurs

09/2023

ActuaLitté

Romance historique

Les Chemins d'Abeline Tome 1 : Louise

"C'est arrivé un jour où je peignais des roses. J'eus l'impression que j'avais oublié de respirer une fraction de seconde et de me réveiller en sursaut avec la certitude d'avoir échappé à la mort. Je me suis vu peindre et presque admirée. J'ai ressenti un bonheur immense m'envahir, en souhaitant que cette vie-là, soit longue." Louise de La Magdaleine n'a que dix-sept ans mais cache un secret depuis des siècles, elle renaît sans cesse. Jeune peintre prometteuse, elle est confiée aux Sarangdon, ce couple d'Irlandais venus se réfugier dans cette France du XVIIIe que le fébrile Louis XVI gouverne. Elle doit peindre le portrait d'Aisling dont les dernières forces s'épuisent. S'y refusant, elle s'échappe malgré les efforts que le Comte Gabriel d'Abeline déploie pour l'en empêcher. Cette nuit-là, elle est témoin d'un complot fomenté contre Turgot, elle fuit mais est rattrapée par le comte de Cambronne qui la violera. Dans cette vie, Louise tissera des liens avec le comte Gabriel d'Abeline qu'elle aimera jusqu'à la fin de toutes ses vies. Elle rencontrera un libraire qui possède une chambre secrète conçue pour les publications interdites, partira en exile en Irlande où elle épousera la philosophie des Druides et des Celtes, sera entraînée dans la folie d'Alister, soldat écossais engagé dans l'armée Britannique, verra son grand amour lui glisser des doigts et visitera la Bastille malgré elle. Finalement, elle découvrira que tous cachent eux aussi un secret. "Avant, je me contentais de mettre ma mémoire en sourdine, de faire comme si elle n'existait pas et de vivre cette vie qui se présentait. De faire comme si tout était normal. Je vivais cela sans me révolter, je n'avais pas le choix. Jusqu'à ce que je rencontre Gabriel."

10/2022

ActuaLitté

Poches Littérature internation

La Troisième Balle

Mexique, 1519. Fernand Cortez marche sur Tenochtitlan, l'actuelle Mexico, pour soumettre l'empereur Montezuma. L'enjeu : le trésor des Aztèques. S'il parvient à s'en emparer, tout le Nouveau Monde tombera sous la coupe de Charles Quint. Le rhingrave Franz Grumbach, Allemand luthérien en exil, est un homme sans mémoire qui voue une haine féroce aux Conquistadores et à leurs inquisiteurs. Seul ou presque, sans arme, Grumbach choisit son camp : ce sera celui du diable. Qui le dote d'une arquebuse et de trois balles : l'une pour Cortez, l'autre pour le duc de Mendoza, qui a enlevé sa bien-aimée, la jeune Indienne Dalila - quant à la troisième... Emblème des oeuvres à venir, la Troisième Balle, premier roman de Leo Perutz, emprunte la forme d'un labyrinthe baroque et savamment construit, où le réel historique et l'imaginaire fantastique, étrange, métaphysique, ne cessent de se télescoper. Exact contemporain de Kafka, né à Prague en 1882, Leo Perutz est un écrivain majeur du XXe siècle européen. Il commence à écrire en 1915, après une blessure qui le dispense de combattre. La Troisième Balle connaît un succès immédiat dans toute l'Europe alors en pleine guerre. Il écrit une douzaine de romans jusqu'en 1934, avec un succès grandissant. En 1938, suite à l'annexion de l'Autriche et à l'interdiction de son roman la Neige de Saint-Pierre par les nazis, il s'exile à Tel-Aviv où il n'écrira plus jusqu'en 1953, date à laquelle il publie son dernier roman, la Nuit sous le pont de Pierre. Leo Perutz meurt en 1957 en Autriche, près de Salzbourg. La roisième Balle est le premier des romans de Perutz que Zulma a choisi de rééditer dans sa collection de poche. Suivront la Neige de Saint-Pierre et le Maître du jugement dernier, courant 2015.

02/2015

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Quels liens pour grandir ? Transformer la relation adulte-enfant

Les enfants vont mal. Ils lancent un appel, de plus en plus fort. Ils sont en exil. L’exil est pensé ici comme une expérience de rupture, de soi, de l’autre, du monde. Le petit d’homme, dans une large partie du monde occidental, s’exile de lui, de qui il est. Il se coupe de ses racines. Il met de côté, corps, esprit et âme. Et comme dans tout processus d’exil, il développe des capacités d’intégration extraordinaires. Il cherche à s’ajuster aux rythmes du monde dans lequel il grandit, aux croyances et valeurs essentielles de notre société, aux modes de communication et de relations. Jusqu’à se perdre. Les enfants d’aujourd’hui seront le monde de demain. Les adultes ne prennent pas réellement en compte cette réalité. A refuser de voir, d’entendre tous les signaux que ces jeunes envoient de façon constante et grandissante, nous malmenons l’enfance et la jeunesse. Nous sommes tous concernés, quel qu’adulte que nous soyons, quelle que soit notre fonction, quelle que soit la place que nous ayons. Les enfants savent de quoi ils ont besoin pour vivre et non survivre. Pour être connecté à qui ils sont vraiment. Pour s’exprimer dans leurs forces de vie ; pour être relié, en mouvement, joie et paix à la fois. Laissons-leur la possibilité de grandir et de bâtir un monde en évolution. Aidons et soutenons-les dans cette grande tâche. Engageons-nous à leur côté dans cet immense chantier de transmission porté par l’expérience d’une autre conception de l’Education. Tel est le propos de cet essai. Cet écrit est destiné à toute personne sensibilisée à l’enfance d’aujourd’hui, promesse d’un monde à venir.

09/2013

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 4

Au sommaire des Oeuvres complètes de Marguerite Duras figurent l'intégralité des livres publiés du vivant de l'écrivain et de nombreux textes ou documents peu accessibles, voire inédits. Les deux premiers volumes menaient le lecteur jusqu'en 1973, l'année d'India Song. Les tomes suivants couvrent chacun une décennie : 1974-1984 pour le troisième volume, 1985-1995 pour le quatrième. La décennie 1985-1995 (tome IV) est d'une certaine manière celle de la "réécriture". Certes, Emily L est un texte entièrement nouveau. Mais Duras revient souvent sur ses propres pas : en 1986, Les Yeux bleus cheveux noirs "récrit" La Maladie de la mort (1982) ; en 1990, La Pluie d'été "récrit" un livre pour enfants paru en 1971 ; en 1991, L'Amant de la Chine du Nord est en quelque sorte une nouvelle version de L'Amant. et le quatrième livre tiré de l'expérience indochinoise de l'auteur. L'oeuvre semble alors former une boucle, sentiment renforcé par la tonalité testamentaire de certains ouvrages (Ecrire, 1993), mais aussi par le retour opéré par Duras sur quelques-uns de ses textes les plus anciens. En 1985, La Douleur reprend des pages écrites dès le lendemain de la guerre. En 1990, à l'occasion de la rédaction de Yann Andréa Steiner (1992), l'écrivain revient au manuscrit de Théodora, un roman des années 1940, inachevé et resté inédit ; on en trouvera en appendice les passages les plus aboutis. L'édition se clôt sur des "Textes épars" : jamais recueillis par leur auteur, ces articles ont été rassemblés ici en raison de leur intérêt propre ou parce qu'ils font écho à de grands thèmes de l'oeuvre. Certains d'entre eux jouèrent un rôle dans la manière dont Marguerite Duras fut et demeure perçue : non seulement comme un écrivain, mais comme un "personnage", une légende, presque un mythe.

05/2014

ActuaLitté

Cinéma

Un lézard. Le cinéma des Straubs

A la 6le minute, 25e seconde de la Mort d'Empédocle, un lézard fait irruption en bas du champ et disparaît d'emblée. Il faut s'exercer, la perception aux aguets, pour qu'il ne passe pas inaperçu. Mais une fois qu'on l'a vu, on ne regarde et on ne pense plus le monde comme avant. Car pour Danièle Huilier et Jean-Marie Straub (et pour Rosa Luxembourg) le sort d'un petit reptile a autant d'importance que le sort de la révolution. Ce livre va ainsi à la rencontre d'une oeuvre au pluriel de ses textes, de ses musiques (la têtue géométrie cézannienne comme aplat géologique de l'image), et sans auteur fixe : le nom propre est "l'appréhension instantanée d'une multiplicité" (Deleuze) et celle-ci un événement qui continue aujourd'hui pour les Straubs. Chaque chapitre compose une carte mouvante, qui se répète et se modifie. Il s'agit d'une cartographie tout d'abord italienne, depuis les constellations des films-Pavese et Vittorini et d'un autre Dante exilé au paradis. Dès lors, on dérivera de l'ailleurs-dehors de l'Italie fasciste et " démocratique ", post-fasciste (Fortini), à l'Allemagne nazie et "démocratique", post-nazie (Brecht), à l'Égypte nomadisée, mosaïque de Schoenberg, à ses révoltes trop tôt trop tard d'hier et d'aujourd'hui, à la Palestine hallucinatoire de Kafka... D'où l'interférence avec les visions de Godard ou encore avec le regard-désert d'Antonioni. Donc, un livre-carte, dont les Straubs ne sont pas les sujets mais les passeurs, jusqu'aux derniers films en numérique qui extériorisent un réalisme psychique terrifiant et vivant... Image roche, sur roche, contre le saccage du capitalisme planétaire. Un lézard.

01/2014

ActuaLitté

Littérature française

Paris-berry nouvelle vague

Clin d'oeil assumé au Paris-Berry de Frédéric Berthet, ce livre oscille entre l'envie et l'ennui. Le narrateur, cousin éloigné de Rastignac, a rêvé de la capitale et de ses mirages. Quelque peu dépité, obligé de se replier sur ses terres berrichonnes par un oukase sanitaire - plus ou moins surveillé - il navigue à vue entre les rives de la Seine et celles de la Loire, abordant les années des Trente Glorieuses avec jubilation. Réminiscence des plaisirs parisiens et quiétude rurale forment le substrat de ses jours incertains. Exilé intérieur, dépossédé de ce qui faisait le suc de son existence, il s'adonne à la nostalgie, qui n'est plus ce qu'elle était. Drogue dure pour un doux spleen qui prend différentes formes : lectures d'écrivains oubliés, visionnage de films populaires, écoute de musique, amour des voitures, assorties de considérations pas toujours politiquement correctes, réjouissantes, menées sabre au clair. L'auteur n'a jamais vraiment guéri de son enfance choyée, de ses promenades avec son grand-père dans les vignes, de ses souvenirs qui le ramènent sans cesse en arrière. Il doit cependant effectuer quelques incursions dans la sordide réalité afin d'écrire le scénario d'un film à sketchs. Ca demeure une diversion. Ce retour gagnant au foyer, au-delà du périphérique, est une nouvelle variation sur les vraies richesses qu'il magnifie. D'une salubrité publique pour préserver son hygiène mentale, cet ouvrage au style impeccable, sec et fruité, est à savourer accompagné d'un verre de sancerre ou de quincy. "Le suffrage universel et les chemins de fer ont retourné Balzac. Aujourd'hui, on part de Paris pour aller réussir en province". (Jean Prévost)

06/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance 1951-1990

Imaginons un lecteur curieux et ignorant tout des deux protagonistes de cette longue conversation. Il découvrirait par hasard ce volume. C'est sans doute lui, le lecteur sans a priori, qui savourera le plus sa première lecture, car il en vivra, pas à pas, le déroulement progressif, celui d'une histoire d'amour. Elle apparaît dans sa banalité comme dans son extraordinaire, avec cette chance supplémentaire qu'elle est écrite par un styliste hors pair et par son émule douée. Ainsi notre lecteur suivra-t-il les remous de leurs coeurs capricieux (il l'aime, elle l'aime moins. Il la persuade, elle se laisse faire. Elle a des amants, il souff re. Il la maltraite, elle se rebelle). Il verra la relation s'aff ermir : il lui enseigne, elle apprend. Ils se marient. Ils achètent un appartement. Elle lui off re un fouet, elle lui raconte ses aventures. Il bricole, elle décore. Il voyage. Elle écrit. Etc. Cette chronique d'un amour construit peut se lire comme telle, hors contexte, hors références et personnages illustres (et on en croise ici, des personnages illustres et éclectiques, à commencer par Jérôme Lindon en jeune éditeur courageux, Barney Rosset en hôte généreux et approximatif, Roland Barthes, Claude Simon, Alain Resnais, Pierre Alechinsky et tant d'autres). Elle ne fi nit pas. Elle se prolonge jusque dans l'écriture du livre que Catherine Robbe-Grillet publie en même temps que cette Correspondance, et qui s'intitule Alain. Ce volume est présenté et annoté par Emmanuelle Lambert (Imec), commissaire d'exposition, auteur de catalogues et d'articles et éditrice de deux recueils d'Alain Robbe-Grillet à qui elle a consacré le récit Mon grand écrivain (Les Impressions nouvelles, 2009).

10/2012

ActuaLitté

Droit

Deux traités sur la tolérance. L'asiatique tolérant (1748) ; Requête des protestants français du roi

Fin 1748, alors qu’il est précepteur au Danemark, La Beaumelle (1726-1773) fait paraître anonymement L’Asiatique tolérant. Traité à l’usage de Zeokinizul, roi des Kofirans, surnommé le Chéri. Usant des codes de la fiction exotique et empruntant le jeu des anagrammes au roman à clés de Crébillon, le jeune protestant cévenol plaide littérairement devant Louis XV, roi des Français, en faveur de la tolérance. Il a recueilli les arguments philosophiques et politiques tirés de Bayle et de Montesquieu, mais aussi puisé des réflexions historiques et juridiques dans l’Histoire de l’édit de Nantes d’Élie Benoist. Il entend d’abord démontrer que, sur le plan doctrinal à défaut de l’être en pratique, le christianisme est fondamentalement tolérant ; il veut ensuite établir le principe de la tolérance civile des religions, autrement dit la nécessaire neutralité confessionnelle des États et des gouvernements. Quinze ans plus tard, après avoir sillonné l’Allemagne et être revenu en France, après un séjour en Hollande et deux incarcérations à la Bastille, La Beaumelle est devenu un homme de lettres connu notamment pour son édition des Mémoires de Maintenon et ses polémiques contre Voltaire. Exilé en Languedoc, il prête sa plume à ses coreligionnaires du Midi et rédige une Requête des protestants français au roi : le synode national des Églises réformées de France pourrait l’agréer et s’en servir pour reconquérir les droits civils les protestants perdus à la Révocation. L’entreprise échoue, et le manuscrit repose depuis lors dans les archives familiales… Ces deux « Traités sur la tolérance », l’opuscule publié et la Requête inédite, font ici pour la première fois l’objet d’une édition critique annotée, où apparaissent les sources auquel La Beaumelle a puisé, les influences qui s’exercent sur lui, l’évolution de sa réflexion et la singularité de sa démarche.

04/2012

ActuaLitté

Cinéma

Jean Renoir

Unanimement admirés, les films de Jean Renoir s'accordent mal au portrait jusqu'à présent dessiné de leur auteur, contrastés et divers quand l'homme est présenté d'un seul tenant. Le projet est né de ce constat, du désir de retracer l'histoire d'un des grands acteurs de son siècle, et d'une question jusqu'alors sans réponse : comment un même cinéaste a-t-il pu mettre en scène des classiques aussi dissemblables que Le Crime de M. Lange, La Grande Illusion et La Règle du jeu ou Le Fleuve ? A Renoir, ses admirateurs ont donné toujours raison. Enfant d'un immense peintre, combattant et mutilé de la Première Guerre, dandy fortuné dans les années vingt, proche des communistes dix ans plus tard, puis exilé volontaire à Hollywood, "inventeur" du cinéma aux Indes, "patron" de la Nouvelle Vague, écrivain enfin, tout cela est vrai, mais pourquoi alors refuser d'apprendre qu'au lendemain de la défaite de 1940 il s'habilla en pétainiste, ce après avoir revêtu une panoplie de mussolinien ? Comment refuser d'entendre qu'il livrait à chaque interlocuteur les mots que celui-ci espérait, aussi contraires fussent-ils à ceux prononcés quelques instants avant ? Que la méthode de cinéaste censément inventée par lui répondait à cette vérité qui établit que les théories naissent de la pratique, pas le contraire. Entre autres talents, Jean Renoir possédait celui, remarquable tout autant peut-être, de la communication. Epousant au plus près les soubresauts de son temps, il a inscrit son cinéma dans les pas de l'histoire, avant d'écrire lui-même sa légende et de devenir alors l'acteur d'un seul rôle, le sien. Si sa légende est belle, l'histoire l'est plus encore, qui offre de comprendre mieux un siècle, une personnalité et une oeuvre, qui ainsi trouvent à s'accorder enfin.

10/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

Lettres de Turquie

Les Lettres de Turquie de Kelemen Mikes, sont publiées pour la première fois en 1794, plus de trente ans après la mort de leur auteur. La langue utilisée est le hongrois avec de fréquents emprunts au dialecte transylvain. Cette oeuvre marque une étape importante dans la littérature hongroise et dans les liens qui l’unissent au patrimoine européen. Rédigées par le chambellan du prince François II Rakoczy, ces lettres s’adressent à une interlocutrice imaginaire, sur un ton alternativement grave et léger. Faits de la vie quotidienne, anecdotes tirées de lectures, remarques sur la vie des émigrés hongrois en Turquie, descriptions de l’Empire ottoman, bavardage affectueux alimentent une correspondance couvrant quarante années de la vie de Mikes. Ces lettres expriment un exil à la fois douloureux et résigné, celui des compagnons du prince François II Rákóczi. Après avoir séjourné en France, confiants dans son soutien à leur lutte contre les Habsbourg, ils doivent se réfugier sur le territoire de la Sublime Porte. Cette oeuvre témoigne d’une attente, celle d’un retour, toujours différé vers une patrie qui ne cesse de s’éloigner. L’espérance déçue débouche sur un retrait progressif du monde. Dès lors la littérature devient un espace nécessaire, un refuge où peuvent se déployer les artifices de l’écriture et les chatoiements de l’imagination. Ils sont alimentés par la lecture et le dialogue avec des oeuvres épistolaires et historiques le plus souvent en français, la marquise de Sévigné y côtoie Marie-Angélique de Gomez ou l’abbé Chomel. Cet apport confirme les relations étroites et chaleureuses entre les cultures françaises et hongroises, elles se tissent sous les yeux du lecteur, dans un univers dominé par la bienveillance de Kelemen Mikes, exilé curieux et mélancolique.

09/2011

ActuaLitté

Théâtre

Mehmet Ulusoy. Un théâtre interculturel

Mehmet Ulusov (1942-2005), acteur et metteur en scène turc, fonde en 1972, en France, le Théâtre de Liberté. Sa troupe multiculturelle, sans lieu fixe. crée des spectacles-montages. politiques et poétiques, qui frappent par leur nouveauté, leur audace et les pratiques interculturelles qu'ils développent, en combinant des éléments textuels, gestuels, plastiques et musicaux. Exilé, Mehmet. comme on l'appelait alors, s'est senti libre de jouer avec sa propre culture, à Paris comme plus tard à Fort-de-France, dans la rue comme dans la Cour d'honneur à Avignon. Travaillant avec des comédiens de diverses origines, il a fait interagir les différences. sans chercher à les faire fusionner. Il a ouvert sur la scène des lieux novateurs de collaboration et de contestation, des espaces hybrides. et a compris le métissage culturel comme une mosaïque de composantes. Avec des spectacles comme Le Nuage amoureux et Équateur funambule, on a pu associer son nom à celui de grands poètes du XXe siècle : Nâzim Hikmet et Aimé Césaire dont il a donné à voir les oeuvres (Paysages humains. Cahier d'un retour au pays natal), faisant " théâtre de tout " - des contes comme des discours. Mehmet Ulusoy a su combiner les acquis du grand théâtre européen (B Brecht. G Strehler, A Vitez...) et les trésors des formes du théâtre populaire turc qu'il a découvertes en Anatolie. projetant sur la scène une " étrangéisation festive ". Il a introduit sur le plateau des masques-assemblages, des objets bruts que le jeu de ses comédiens-narrateurs, libres et inventifs, détournait et métamorphosait en cascades. Ce livre, qui rassemble études et témoignages, revient sur cette expérience unique d'un théâtre engagé. plein de vitalité joyeuse, qui doit parler aux acteurs d'aujourd'hui.

05/2010

ActuaLitté

Poésie

Mon Golgotha

En écrivant ce recueil de poèmes, j'ai eu pour unique ambition de dire ouvertement ma pensée sous un nom de plume, de transcrire des moments marquants de ma vie, d'égrener des souvenirs passés qui ont affecté ma personnalité alors que je vivais encore au sud du Liban. Aujourd'hui, en rappelant ces instants, en recourant à des symboles bibliques, je vous invite à parcourir chaque poème-étape comme une montée initiatique intérieure vers le Moi. Comme d'autres, comme vous, je suis venue sur un sol, j'ai traversé le doute, jeté par la fenêtre rites, langues et traditions, souffert le verbe et la guerre dans ma chair, exilé mon corps dans les vers et l'autre. Mon Golgotha ; c'est également l'occasion de vous conduire en divers lieux géographiques au Liban, de découvrir l'étymologie de certains toponymes, de rappeler différents évènements historiques locaux qui ont ébranlé la région, de montrer que l'horizon géopolitique au Levant est jalonné de figures politiques emblématiques, qui ont frappé les esprits et le temps par leur pouvoir et leurs déboires. "Eïleen" ; première syllabe d'un prénom de femme blessée, meurtrie, qui crie sa douleur. "Aïe" ; premier cri de l'enfant engendré. "I" ; première voyelle anglaise d'un ''Je" qui se cherche encore. "Â" ; "âin" ; premier son guttural arabe symbole de l'oeil et de la source, de celle qui se regarde depuis ses origines. "Eïl / I'll" ; syllabes d'un prénom en mouvement qui évolue vers un avenir, un futur en voie de réalisation. Enfin, c'est un livre au carrefour du fait religieux, de la révolte, de la réflexion, du retour sur soi et de l'engagement politique, qui retrace le parcours et donne à entendre la voix d'une femme ; une intellectuelle humaniste impliquée corps et âme dans les grandes interrogations du monde contemporain.

09/2010

ActuaLitté

Ethnologie

Une maison sans fille est une maison morte. La personne et le genre en sociétés matrilinéaires et/ou uxorilocales

Qu'en est-il de la notion de personne, femme et homme, dans ces sociétés rares qui sont à la fois matrilinéaires (tout individu appartient uniquement au groupe de parenté de sa mère, qui transmet seule la filiation) et uxorilocales (c'est l'homme qui, au mariage, s'exile pour vivre chez son épouse) ? On les prétend souvent " matriarcales "... À tort, car les femmes n'y possèdent pas sur les hommes le pouvoir majeur que ces derniers ont sur elles dans les sociétés patriarcales, majoritaires dans le monde. D'autres sociétés présentées dans ce livre sont également uxorilocales, tout en reconnaissant la filiation du côté des deux parents. Et c'est ce phénomène de l'uxorilocalité qui est étudié ici pour la première fois en tant que lien principal entre quatorze sociétés: Hopi, Navajo, Wayuu (Guajiro), Huaorani, Matsiguenga, Shipiboconibo, Tulu, Muduvar, Ngazidja, Minangkabau, Ngada, Puyuma, Kavalan, Nazé. Des régions sèches de l'Arizona à la forêt amazonienne, des Comores à l'Inde du Sud, de l'Indonésie à la Chine et à Taiwan, ces populations vivent d'économies diverses (agriculture, élevage, chasse et cueillette, horticulture, pêche, et maintenant souvent travail salarié). Certaines de ces cultures sont résiduelles et en voie de profonde altération face au choc des " modernités " techniques, politiques et culturelles, d'autres sont encore prospères et démographiquement importantes; certaines sont hiérarchisées, d'autres non; la plupart sont christianisées ou islamisées, sans avoir perdu pour autant leurs spécificités. Toutes nous font découvrir des solidarités structurelles entre les femmes, harmonieuses ou antagonistes, et liées à l'uxorilocalité - solidarités auxquelles l'ethnologie s'est peu intéressée. On verra aussi que d'autres facteurs, internes et externes à ces sociétés, interfèrent pour produire soit une inégalité entre les sexes/genres, soit un équilibre quasi égalitaire dans les rapports hommes/femmes.

07/2007

ActuaLitté

Histoire de France

Les explorateurs au Moyen Age

Ce fut pour l'Europe médiévale une véritable révolution culturelle que de découvrir l'immensité du monde. Hormis l'islam, elle ne concevait pas qu'il pût exister quelque chose en dehors d'elle. Or voilà que, soudain, l'empire mongol de Gengis Khan et de ses successeurs faisant l'unité de l'Asie, des steppes de l'Europe orientale au Pacifique, allait lui permettre d'entrer en contact direct avec les civilisations de l'Asie centrale, de l'Inde, de la Chine et de pénétrer au coeur même des terres musulmanes. Religieux, ambassadeurs, marchands, aventuriers, ils furent des centaines à se hasarder sur les grandes routes terrestres ou maritimes de l'Asie. Le premier, au milieu du XIIIe siècle, Plan Carpin, s'enfonça dans une Tartarie inconnue, glaciale, farouche, et en revint acclamé par la foule, comme s'il ressuscitait d'entre les morts. Peu après, Rubrouck en rapporta un récit digne d'un ethnologue moderne. Puis ce furent bien d'autres dont Marco Polo, le plus connu, eut un émule en la personne du Marocain Ibn Battuta. En même temps, les Asiatiques vinrent en Europe. La voie était désormais tracée et l'ancien monde, en passe de former un système un peu cohérent. De ce formidable mouvement d'exploration qui dura plus d'un siècle et qui prit fin à la chute de l'empire mongol, il nous reste le souvenir de maints voyageurs et quelques livres qui sont autant de témoignages sur la foi, le courage, la naïveté, l'orgueil ou la simplicité de ceux qui les écrivirent. Ils relatent les souffrances endurées, les périls de la route et constituent un tableau à la fois vrai et féerique de terres lointaines dont l'Européen rêvera longuement quand il ne pourra plus s'y rendre.

05/1985

ActuaLitté

Gestion

La boîte à outils du marketing digital. 2e édition

La transformation digitale dont tout le monde parle, c'est quoi ? Le référencement naturel est-il si important qu'on le dit ? Quelle différence entre brand content et content marketing ? Quand faut-il s'exprimer sur les médias sociaux ? Qu'est-ce que l'inbound marketing ? Le growth hacking est-il une solution efficace ? Comment définir avec précision vos persona ? 60 outils indispensables pour transformer en profondeur vos pratiques marketing ou tout simplement mieux les maîtriser. Pour s'adapter aux nouvelles attentes des clients connectés, les fonctions marketing, communication et vente doivent profondément se réinventer. Cela peut parfois sembler complexe, mais passé le cap des acronymes barbares et des concepts nébuleux, de nouveaux horizons apparaissent. Liste des contributeurs : Guilhem Bertholet, CEO Invox - Content Marketing Agency @guilhem Christophe Boisson, graphiste freelance Fabrice Brianson, président fondateur de Just Amazing @ab_brianson Stéphane Couleaud, CEO Webmecanik @scouleaud Emeric Ernoult, fondateur & CEO Agorapulse @eernoult Florent Hernandez, CEO Sociallymap @Flo__Hernandez Sylvie Lachkar , Sales Education Lead, Social Selling evangelist & certified coach - SAP Sales University EMEA & MEE @sylswan Guillaume Mikowski, Directeur Général de l'agence Brainsonic @guimikowski Christian Neff, CEA Markentive @Markentive_CEO Alina Petrova, responsable de Content Marketing chez SEMrush France @AlinaSEO Sébastien Morizot, VP Digital, @sebarizot Bruno Scher, Consultant en Management de Projets digitaux @SCHERBruno21 Yann Gourvennec, Author and Entrepreneur, CEO Visionary Marketing @ygouvern Frédéric Canevet, Product Manager & Blogeur @conseilsmkg David Victor, Web Project Manager, Fondateur d'UNIKWEB @unikweb Emilie Ogez, Social Media Planner @eogez Emmanuelle Leneuf, Journaliste, Fondatrice du FlashTweet @EmmanuelleL9 Pascal Trambouze, Acteur et metteur en scène du social selling B2C @acteurvente Hervé Kabla, CEO Be Angels @HerveKabla Alban Jarry, Chief Digital Technology Officer, speaker & author @Alban_Jarry Yann Dirheimer, Marketing Manager Hootsuite @YannDirheimer Laure Canart, Directrice Marketing Cegos @LaureCan

03/2020

ActuaLitté

Musique, danse

Derrière les lunettes. La biographie de Michel Polnareff

La carrière de Michel Polnareff commence sur les chapeaux de roue par deux succès enregistrés dans la seule année 1966 : La poupée qui fait non et Love Me Please Love Me. Huit ans plus tard, en 1974, après de nombreux triomphes dans les plus grandes salles de France, un scandale dont Gainsbourg en personne s'avoua jaloux (6000 affiches de concert dévoilant les fesses du chanteur placardées dans tout le pays) et d'importants succès discographiques, floué par son comptable, complètement ruiné, Michel Polnareff s'exile aux Etats-Unis.Naît alors un mythe qui tient à la fois de Dorian Gray et du Fantôme de l'Opéra. Immensément populaire en France, Michel Polnareff est à la fois présent et absent. Non seulement ses retours ne sont jamais définitifs mais, alors même qu'il est bel et bien à Paris, il est capable de rester 900 jours sans sortir de son hôtel - autre façon d'être là sans y être. Par ailleurs, depuis 1989, aucune nouvelle composition n'est venue enrichir son répertoire, dont le succès demeure pourtant intact, comme figé dans le temps, indifférent à l'évolution des modes et des styles.S'il se range parmi les fans du chanteur, Christian Eudeline n'en a pas moins gardé son indépendance d'esprit pour rédiger cette biographie, interrogeant plus de cinquante témoins, connus ou anonymes, jusque sur les plus infimes détails du parcours de cette star aussi célèbre que mystérieuse. Sa grande connaissance de l'histoire de la musique lui a permis en outre de resituer la vie et l'ouvre de Michel Polnareff dans leur contexte historique, culturel et social, de l'euphorie libertaire et pacifiste des années 1960 à aujourd'hui.

04/2013

ActuaLitté

Littérature française

Napoléon à l'île d'elbe : 300 jours d'exil

Pendant trois cents jours, de mai 1814 à février 1815, Napoléon régna sur un "royaume d'opérette" où l'avaient exilé les Alliés après la campagne de France. Là, à l'île d'Elbe, l'homme qui avait dominé et dirigé l'Europe se conduisit en souverain, réglant minutieusement le gouvernement de quelques kilomètres carrés et de quelques milliers de sujets. Et il s'ennuya beaucoup, si bien que rapidement, les projets d'évasion et de retour en France furent à l'ordre du jour. Napoléon les accéléra lorsqu'il apparut que ses ennemis d'hier et le gouvernement de Louis XVIII ne respectaient pas leurs engagements (notamment financiers) à son égard et qu'on commençait à parler de son transfert vers une petite île de l'Atlantique sud, Sainte-Hélène. L'empereur décida donc de repartir à la conquête de son royaume dont il reprit le contact pour cent nouveaux jours. Ce sont tous ces aspects que Guy Godlewski a étudiés dans ce maître-livre dont Jean Tulard écrit dans sa préface que, plus de quarante ans après, "il n'a pris aucune ride et n'a d'ailleurs pas été remplacé" . . Trois cents jours d'exil était devenu introuvable. Il était normal que la Bibliothèque Napoléon accueille dans sa série "Grands Historiens" ce texte important, vingt ans après la mort de son auteur. Parmi ses multiples activités (médecin, enseignant, conférencier), Guy Godlewski (1913-1983) fut un historien du Consulat et de l'Empire. Il fut membre de l'Institut Napoléon et président du Souvenir Napoléonien (1969-1983). On lui doit plusieurs ouvrages dont Trois cents jours d'exil est le chef-d'oeuvre qui, toujours selon Jean Tulard, "lui fait prendre place dans la cohorte des grands historiens de Napoléon" .

01/2003

ActuaLitté

Sports

Ma soeur Touria, première aviatrice du monde arabe

Dans les anne?es cinquante, le Maroc e?tait encore sous protectorat franc?ais. Touria Chaoui, jeune fille issue de la bourgeoisie de Fe?s, s'est distingue?e par sa passion pour l'aviation. Malgre? les obstacles et la re?ticence des autorite?s a? admettre qu'une jeune fille marocaine puisse acce?der a? une formation de pilote, Touria, appuye?e par son pe?re journaliste et e?crivain, fut inscrite a? l'e?cole d'aviation de Tit-Mellil. Elle de?crocha brillamment, le 17 octobre 1951, son brevet de pilotage de?livre? par l'arme?e de l'air franc?aise. Elle avait tout juste seize ans. L'e?ve?nement a une porte?e historique qui fut relate?e par la presse internationale. Touria e?tait la plus jeune pilote mondiale et la premie?re aviatrice du monde arabe. A? cette e?poque, le Maroc revendiquait son inde?pendance. Les autorite?s franc?aises avaient exile? le roi Mohammed V. La re?sistance marocaine s'e?tait organise?e. Touria devenait un symbole de militantisme et d'e?mancipation de la femme marocaine. Elle fut assassine?e au volant de sa voiture le jeudi 1er mars 1956, veille de l'inde?pendance du Maroc. La pre?sence franc?aise n'avait plus aucune raison de l'e?liminer, le Maroc ayant acquis sa souverainete?. La question reste pose?e : "Qui fut le commanditaire de cette la?che exe?cution ? " Touria venait d'avoir vingt ans. Ce crime est toujours non e?lucide?. Son jeune fre?re unique, qui avait onze ans, ayant assiste? a? sa mort, a de?cide? de lui rendre hommage a? travers ce livre.

07/2018

ActuaLitté

Littérature française

Crâne

Crâne tente de raconter de la manière la plus objective possible, l'opération du cerveau subie par Alexandre Nacht - le double autobiographique de l'auteur - pour retirer l'essentiel d'une tumeur qui le menaçait depuis des années. Chirurgie de plusieurs heures et à hauts risques, pratiquée éveillé, le crâne ouvert. Il est essentiel en effet que le patient, conscient, aide le médecin à cartographier son cerveau afin d'y déterminer la position exacte des espaces neurologiques dédiés au langage et au calcul. Une expérience-limite que Declerck décrit, ici, pas à pas. Derniers entretiens avec les médecins, ultimes examens, nuit furieuse et sans sommeil, préparation du corps pour l'opération, gestes des soignants. Puis l'acte chirurgical proprement dit, le corps immobilisé par de multiples ceintures, ce corps ennemi et qui lui semble maintenant étranger, et sa rage de vouloir survivre malgré tout, à travers tout... Le réveil progressif enfin, la lente reprise de possession de soi-même, la découverte d'un visage défiguré, l'étrange retour à une existence qui ne sera jamais plus ni banale, ni évidente. Dans Crâne, Declerck s'observe et observe le monde avec un détachement plus grand que jamais. L'agression du siège même de sa pensée, tout comme l'aphasie, l'alexie, et l'apraxie postopératoires, montrent l'intrinsèque fragilité de la conscience. Declerck, ou plutôt Nacht son héros, sait que s'il a survécu à cette expérience qui a permis de prolonger sa vie, le prix philosophique autant que psychique à payer est maintenant de ne pouvoir échapper, un seul instant, à l'évidence de n'être jamais plus à lui-même que sa propre illusion. Une étrange " oraison à lui-même " écrite par un radical exilé de toute l'évidence de vivre.

03/2016

ActuaLitté

Beaux arts

Une Renaissance en Normandie. Le cardinal Georges d'Amboise, bibliophile et mécène

En 1508, le couple royal Anne de Bretagne et Louis XII découvre au château de Gaillon en Normandie l'exceptionnelle collection d'oeuvres d'art de la Renaissance de Georges d'Amboise (1460-1510). Pour la première fois depuis cette visite il y a cinq siècles, un ensemble rarissime de manuscrits enluminés, de peintures et de sculptures provenant de Gaillon, aujourd'hui conservés dans les plus grandes institutions (Bibliothèque nationale de France, musée du Louvre, Bibliothèque apostolique vaticane), a été reconsidéré. C'est grâce à Georges d'Amboise que la Normandie peut aujourd'hui être considérée comme le berceau de la première Renaissance en France. Il participe aux guerres d'Italie et découvre ébloui les oeuvres des artistes de la Renaissance italienne. Le très influent cardinal d'Amboise, tout à la fois archevêque de Rouen, gouverneur de Normandie, principal conseiller de Louis XII, vice-roi du Milanais et légat du pape, fait venir des artistes italiens en France. Il leur confie les travaux de transformation de l'ancienne résidence des archevêques de Rouen à Gaillon. Il acquiert des peintures du Pérugin, de Mantegna, et surtout d'Andrea Solario, l'un des suiveurs de Léonard de Vinci. L'homme d'Etat et d'Eglise est également un grand bibliophile. Sa collection de livres contient une centaine de précieux manuscrits de la Renaissance italienne achetés au roi de Naples déchu et exilé en France, Frédéric d'Aragon. Parallèlement, il fait transcrire et enluminer à Paris et à Rouen des manuscrits pour lui-même et pour le roi Louis XII. Ces manuscrits enluminés, chefs-d'oeuvre conservés pour la plupart à la Bibliothèque nationale de France, dialoguent avec des décors d'architecture, des peintures, des gravures et des dessins pour permettre aux lecteurs de se plonger dans l'atmosphère de cette Renaissance en Normandie.

07/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

L'obsession du complot bamiléké. Ma rencontre avec Jean Fochivé - Mémoire des années de braise au Cameroun. Fragments d'autobiographie politique

Le 24 mars 2018, Jean Marcel Segning, Camerounais d'origine et Bamiléké, radié en 1995 avec une cinquantaine d'autres étudiants - pour la plupart bamiléké - des universités de son pays, exilé ensuite aux Etats-Unis après une errance de souffrance à travers l'Afrique, a reçu ses épaulettes de commandant de l'armée américaine. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. S'il est des livres qui témoignent et interpellent la conscience de l'humanité, ceux qui, comme celui-ci, mettent en exergue des destins d'exception construits dans la haine, le préjudice historique et l'ostracisme, remplissent une mission d'éveil et de veille très utile, au-delà de toute considération. C'est un agencement sombre des réalités passées et actuelles du Cameroun. On réalise mieux comment la douleur forge l'histoire des peuples, et combien ces derniers peuvent être victimes des planifications de certains esprits proéminents dans le façonnement du discours sectaire. Il en résulte par exemple le sort du Bamiléké, qui est au centre du destin du Cameroun, et dont se nourrit le système de gouvernance du pays depuis 1960. Ni Jean Fochivé, ni Shanda Tonme ne détiennent les clés réelles de ces calculs, mais tous deux se situent à des pôles d'action qui renseignent autant sur l'idéologisation du préjudice porté par l'un, symbole achevé du système, que sur le combat déterminé de l'autre, porte-flambeau de l'expression d'une résistance que l'on découvre organisée. Ici se mêlent majestueusement anthropologie politique, biographie de militant et leçons cruelles sur le mal-être d'un pays pourtant gâté par la nature. Qui en veut tant aux Bamiléké et pourquoi ? Que serait le Cameroun sans les Bamiléké ? Mais il n'y a pas que ces questionnements, il y a aussi des réponses et c'est tout l'intérêt du livre...

06/2018

ActuaLitté

Comics

Rai Tome 2 : 4001 AD

Cent ans dans le futur, Père, l'intelligence artificielle qui dirige le Japon, devient conscient. Pour protéger ses frontières, il prend la décision drastique de propulser le pays dans l'espace, où son peuple pourra s'épanouir isolé d'une planète surpeuplée et polluée. Au fil des siècles, orbitant autour d'une Terre de plus en plus instable, le Néo-Japon devient une société modèle, basée sur un idéal de paix, de prospérité... et sur le contrôle total de Père. Mille ans dans le futur, Père créé le premier Rai, conçu pour protéger le Néo-Japon contre toute menace. Pendant des siècles, chaque nouveau Rai va assurer seul l'ordre et la justice... et servir Père aveuglément. Aujourd'hui, à l'aube de l'an 4001, le dernier Rai s'apprête à découvrir la vérité sur ses origines et le sinistre secret au coeur de l'existence même de Père : pour que le Néo-Japon prospère, la Terre doit mourir. Parce qu'il a osé défier son maître pour la première fois depuis mille ans, le gardien solitaire du Néo-Japon se voit chassé du domaine qu'il protégeait auparavant. Exilé, Rai parcourt une Terre ravagée dont il ne sait rien. Il part à la recherche de héros comme lui, les légendes survivantes de cette planète brisée. Son objectif : monter une rébellion capable de faire chuter la civilisation la plus avancée de l'histoire... et son dirigeant despotique. Pour la conclusion de sa saga cyber-punk, Matt Kindt (Ninjak, Divinity) retrouve l'artiste visionnaire Clayton Crain (Ghost Rider) et CAFU (Unity). Plongez également au coeur du 41e siècle avec quatre récits réalisés par de prestigieux auteurs, dont Jeff Lemire (Bloodshot Reborn), Doug Braithwaite (Book of Death), Fred Van Lente (Ivar), Tomàs Giorello (Conan), Jody Houser (Faith) et bien d'autres.

07/2017

ActuaLitté

Décoration

Jean-Michel Frank. Le chercheur de silence

Jean-Michel Frank ? L'auteur de la "huitième merveille du monde". C'est ainsi qu'Yves Saint Laurent qualifie sa décoration du fumoir de l'hôtel de Charles et Marie Laure de Noailles, que Frank avait imaginée au milieu des années 1920. Avec quelques passionnés, le plus grand couturier du monde a ainsi contribué à faire redécouvrir dans les années 1970 celui dont on avait oublié l'importance primordiale dans l'histoire du goût. Fils de Juifs allemands installés en France avant la Première Guerre mondiale, Jean-Michel Frank fait partie de la bourgeoisie "assimilée" de la IIIe République. Elève à Janson-de-Sailly, il s'y lie d'amitié avec René Crevel, qui lui présente Drieu la Rochelle. A côté de ces jeunes écrivains en devenir, Frank choisit la décoration. Très vite, il invente son style. Un style apuré, épuré, dépouillé, renversant la lourde esthétique qui triomphait jusque-là. Minimaliste avant l'heure, il traite la marqueterie de paille comme le parchemin ou le gypse d'une manière inédite ; avec Jean-Michel Frank, c'est une révolution de l'art décoratif qui se joue. Des personnalités aussi diverses que Cole Porter, François Mauriac - qui l'appelle le "Dr Frank", Elsa Schiaparelli, ou Nelson Rockefeller font appel à son talent. Ses complices ont pour nom, Francis Poulenc, Christian Bérard, Alberto Giacometti. La vie de Frank est à l'image de ses créations : effacé, fantomatique, il cherche le silence comme il cherche la pureté : "il aimait l'invisible de la véritable élégance" écrira Jean Cocteau. Homosexuel dans une société où cela n'est admis que par certaines personnes, juif à une époque de montée du fascisme et de l'antisémitisme, Frank cherche un refuge dans la drogue. Paris occupé, il s'exile à New York en 1941 et s'y suicide.

04/2017

ActuaLitté

Histoire internationale

Les armoires du temps

Archéologue de la mémoire, l'auteur tente de reconstituer l'histoire de deux familles, l'une grecque, l'autre roumaine. Dans ce texte hybride mêlant souvenirs, correspondances et recherches historiques, c'est une véritable enquête de détective qui est menée, à partir de fragments d'informations. S'inspirant des cahiers secrets de sa grand-mère, elle évoque la Transylvanie au tout début du Xe siècle, un arrière-grand-père d'une violence extrême, un jeune couple - ses grands-parents - qui, pour échapper à la pauvreté, s'exile en France et participe à la Résistance. La Résistance caractérise aussi la famille grecque pendant la guerre contre les Italiens et les Allemands, puis tout au long de la guerre civile qui a suivi, mal connue en France. A travers les lettres - pour la plupart censurées - et les témoignages des rares survivants d'une famille déchirée, est décrite la vie des détenus - en prison ou en déportation dans les îles, sacrifiés au nom de la peur du communisme et jugés dans des procès montés de toutes pièces - et celle de leur famille, restée à Athènes, qui souffre, mais ne peut accepter les choix des prisonniers, à qui il aurait suffi, parfois, de signer l'abjuration de leurs idées pour être libérés. Messagère de la mémoire, Anguéliki Garidis, fille de l'un de ces jeunes gens prisonniers pendant de longues années, mêle ses souvenirs d'enfant pendant la dictature des Colonels (1967-1974) et l'exil à Paris, à sa quête pour comprendre notamment les destins dramatiques de son père, de ses tantes et de leurs amis, écartelés entre leur idéal et leurs doutes. Ces voix multiples font naître une interrogation sur la notion même de mémoire et au travers de la "petite" histoire de ces familles, c'est la grande Histoire qui est en jeu.

05/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 9, 1831-1835

Après l'installation de la monarchie de Juillet, Chateaubriand semble promis à des jours obscurs et laborieux qui lui permettent d'achever ses Etudes historiques en avril 1831. Refusant la France de Louis-Philippe, il s'exile à deux reprises en Suisse pour travailler en paix à ses Mémoires, mais les événements le précipitent de nouveau dans l'arène. Défenseur des Bourbons bannis et humiliés, conseiller attitré de la duchesse de Berry qui l'entraîne malgré lui dans sa folle aventure, il publie de mars 1831 à novembre 1832 quatre brochures étincelantes et immédiatement célèbres qui le désignent à la vindicte de Louis-Philippe. Emprisonné pendant deux semaines à la préfecture de police en juin 1832, le chef du parti légitimiste en ressort avec l'auréole du martyr. En 1833, l'ambassade de la fidélité le conduit auprès de Charles X à Prague où il assiste à la proclamation de la majorité royale du jeune duc de Bordeaux, le 29 septembre. Cependant l'écrivain, obligé de «traduire du Milton à l'aune» pour vivre, organise en 1834 à l'Abbaye-aux-Bois des lectures de ses Mémoires, formidable opération publicitaire à l'attention des éditeurs. La même année, la création malencontreuse de Moïse au théâtre de Versailles, sans son agrément, lui vaut pourtant un succès d'estime. Malgré une intense activité politique et littéraire et sa relation fusionnelle avec Mme Récamier, René ne se résigne pas à la vieillesse qui le talonne. Pour rester jeune, il faut se sentir aimé. S'il rompt avec l'extravagante Mme de Pierreclau devenue par trop encombrante, il écrit ses dernières lettres d'amour, peut-être les plus belles, à Hortense Allart, «dernière Muse, dernier enchantement, dernier soleil».

07/2015

ActuaLitté

Sciences historiques

La Corse d'Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire. Nouvelles et autres écrits (1826-1831)

Avec cette première édition de l'oeuvre corse de Rosseeuw Saint-Hilaire, nous invitons le lecteur à plonger dans le tout début du xixe ? siècle insulaire. En huit nouvelles, dix "? lettres ? " et un essai qui parurent dans les grandes revues culturelles et littéraires de l'époque, le jeune professeur de rhétorique du collège d'Ajaccio poussait, pour la première fois, la porte du romantisme corse qui allait faire florès tout au long duxixe ? siècle. Bandits, vendettas, nature sauvage, peuple aux moeurs rudes mais nobles, tous les ingrédients y sont. Jusqu'au choix littéraire de la nouvelle pour donner à lire en quelques pages ce qui, sans doute par effet de mode, semble intéresser le public continental quand il s'agit de l'île et de son fameux empereur des Français, Napoléon Ier. Nous sommes en 1826 et le plus célèbre exilé vient de mourir. Il entre aussitôt dans la légende, et son île avec lui. Eugène Rosseeuw Saint-Hilaire n'est âgé que de 21 ans, mais il a déjà publié une oeuvre littéraire en quatre tomes inspirée par l'Italie. Il ne poursuivra cependant pas une carrière de romancier mais d'historien et s'illustrera par la rédaction d'une monumentale histoire de l'Espagne en 24 volumes. Ses travaux sur la Corse, bien que rapidement tombés dans l'oubli - car jamais rassemblés dans un ouvrage et parfois non signés -, furent pourtant lus par les grands auteurs du xixe ? siècle et surtout par un certain Mérimée, dont Rosseeuw Saint-Hilaire fut un précurseur sur de nombreux points et peut-être l'inspirateur... Mais, différence notable, Rosseeuw Saint-Hilaire passa trois années en Corse et put cultiver sa passion pour l'île et ses histoires avec plus de justesse que son illustre successeur qui n'y resta que quelques semaines et ne put rendre qu'une esquisse maladroite des moeurs insulaires.

03/2015