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Adeline Avril, Gaëlle Tertrais

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Histoire de France

La chute du président Caillaux

Joseph Caillaux… Le nom de cet homme politique de premier plan est aujourd'hui largement et injustement oublié. Oublié le grand ministre des Finances et le combat opiniâtre qu'il poursuivit de 1899 à 1914 pour doter la France d'une fiscalité moderne, techniquement efficace, socialement équitable, par la création de l'impôt sur le revenu. Oublié le « coup d'Agadir » de 1911 : confronté en tant que chef du gouvernement français à une crise majeure provoquée par l'empereur d'Allemagne, Caillaux sut éviter la guerre programmée par les boutefeux des deux côtés de la frontière. En revanche, ne s'est pas perdue la mémoire de l'assassinat, le 16 mars 1914, de Gaston Calmette, directeur du Figaro, par Mme Caillaux. Le quotidien menait depuis trois mois une campagne d'une violence inouïe contre son mari. Grand favori des élections législatives d'avril 1914, Caillaux était pour la droite et pour les partisans de la « revanche » l'homme à abattre. Derrière la campagne de Calmette, il y avait Raymond Poincaré, Louis Barthou, Aristide Briand et, selon toute apparence, la Russie tsariste. La preuve n'a jamais été apportée de la machination ourdie par ce clan contre Caillaux. Aussi bien ce récit, scrupuleusement respectueux des faits historiques avérés, ne présente leur complot que comme la plus crédible des hypothèses, sur la base de présomptions à vrai dire accablantes. Les conséquences du geste irraisonné d'une femme qui croyait rendre service à son mari furent désastreuses. Sa première victime était Calmette ; la deuxième Caillaux lui-même, dont la carrière et les ambitions furent brisées net. La troisième…la paix !

01/2013

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Histoire internationale

Côte d'ivoire. Bâtir la paix sur la démocratie et la prospérité

En 2010, Laurent Gbagbo, candidat à l'élection présidentielle, s'adresse aux Ivoiriens dans cet ouvrage-programme. Démocratie réelle, prospérité partagée, paix juste et durable ; voilà les maîtres mots de son programme. Démocratie réelle et ouverte d'abord, c'est-à-dire séparation des pouvoirs, Etat de droit, renforcement du pluralisme politique mais aussi décentralisation. Prospérité partagée ensuite, car aux yeux du président ivoirien, la pauvreté est l'ennemie de la paix. Pour Gbagbo, la paix est, plus que l'absence de guerre, synonyme de l'accès aux droits sociaux pour tous, de combat contre les inégalités sociales, d'intégration des jeunes dans le tissu économique, de rupture du pacte colonial. Laurent Gbagbo n'aura pas l'opportunité de mettre en oeuvre son programme. L'élection présidentielle de novembre 2010 se déroule dans des conditions mouvementées, opaques. Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, son rival, réclament chacun la victoire. La Côte d'Ivoire s'installe alors dans une crise postélectorale marquée par la violence. Au recomptage des voix proposé par Laurent Gbagbo pour sortir de cette impasse, des puissances extérieures préfèrent le recours à la guerre. La France de Sarkozy cherche manifestement à se débarrasser de Laurent Gbagbo, ce chef d'Etat jugé indocile. La suite : Gbagbo sera diabolisé à travers une campagne médiatique sans précédent. Ensuite, l'opinion publique déjà préparée à la guerre, Abidjan sera bombardée par les forces françaises, des milliers d'Ivoiriens massacrés et, le 11 avril 2011, Laurent Gbagbo kidnappé, avant d'être emprisonné à Korhogo et transféré à la Haye. Le crime suprême commis par Gbagbo ? Avoir osé demander une refondation des relations liant la France à ses anciennes colonies.

02/2012

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Littérature étrangère

Muss suivi de le Grand Imbécile

Malaparte a commencé à écrire Muss en 1931. Ce devait être une biographie, Le Caporal Mussolini, qui serait confiée à Grasset. Il l'a retravaillé en 1943-1945, puis après-guerre, mais le projet est resté inachevé. Muss est une brillante analyse historique des conditions d'émergence du fascisme, de son inscription dans l'histoire italienne, une préfiguration aussi de ce que sera l'Allemagne d'Hitler à partir de ce qu'il voit de l'Italie de Mussolini. L'ambiguïté de son rapport au Duce apparaît à plein quand il mêle des bribes de leurs conversations, les souvenirs de ses séjours en prison ou en " déportation ", quand il passe de la colère à la froide réflexion politique, de l'admiration à l'amertume. Dans Le Grand imbécile, Malaparte imagine une révolte de ses compatriotes contre Mussolini. À travers cette vengeance bouffonne du peuple contre le dictateur (loin de sa mort expédiée d'avril 1945), il célèbre le caractère profond des Italiens, le goût de l'ironie, de la dérision qui les sauve en toute occasion. C'est un thème constant de son oeuvre, parfois décliné à l'envers quand il les critique sans pitié, mais il en donne ici une représentation digne de Bruegel puisqu'il appelle de ses voeux la résurgence d'une coutume de la Renaissance qui narguerait " Le Grand Imbécile " et le ridiculiserait définitivement, seule fin digne de celui qui a été une injure permanente au goût, au beau, à la raison. On rit beaucoup, d'autant plus que Malaparte a écrit Le Grand Imbécile en 1943, après la chute de Mussolini, à la lecture de ce texte exalté et d'une grande drôlerie,

02/2012

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Histoire de France

Résistant déporté L'Homme à nu. De la butte de Turtenay au tunnel de Dora

Certains hommes suivent des itinéraires exceptionnels. Gérard Pichot (1921-2010) est l'un d'entre eux. Agé de dix-neuf ans en juin 1940, il observe avec effroi, circuler au pied de la butte de Tourtenay, si chère à son coeur, les troupes allemandes. Cette scène lui est insupportable. Empreint d'une culture humaniste, laïque et républicaine transmise par ses racines familiales, l'engagement clandestin s'impose à lui. Membre du mouvement de résistance Organisation civile et militaire, il participe à la réception et à la cache de containers d'armes parachutés par les Alliés. En août 1943, l'étau du danger se resserre. Les services de la Gestapo arrêtent cinquante-deux acteurs nord deux sévriens de ce mouvement de Résistance. Parmi eux, Gérard Pichot et son père. Internés à la prison de la Pierre-Levée puis au camp de Compiègne-Royallieu, ils sont déportés à Buchenwald puis à Dora. Les troupes américaines les libèrent le 10 avril 1945. De retour avec une conscience aigüe de " l'espèce humaine ", silencieusement il poursuit la mise en acte des valeurs défendues. En 1986, infatigable acteur du devoir de mémoire, Gérard Pichot co-fonde le Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-Sèvres et des régions limitrophes. II porte avec enthousiasme, énergie et persuasion la création du Centre Régional " Résistance & Liberté " pour que les jeunes générations nourrissent leur construction citoyenne des valeurs de la Résistance. II consacre une grande partie de sa vie à la transmission de son expérience pour que les jeunes puisent dans son histoire cette indispensable capacité d'indignation quand les valeurs humanistes sont en danger.

03/2011

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Histoire internationale

Katyn. De l'utilité des massacres Tome 1

La vérité sur le massacre de plusieurs milliers d'officiers polonais dans les bois de Katyn par le NKVD sur ordre de Staline au printemps 1940 - dont l'Allemagne nazie avait retardé la divulgation pour tenter de diviser le camp allié en avril 1943 après sa défaite à Stalingrad - sera bientôt recouverte par près d'un demi-siècle de désinformation. Celle-ci vise non seulement à nier la responsabilité soviétique mais aussi la collaboration du NKVD avec la Gestapo d'août 39 à juin 41. Comme à faire taire les témoignages des prisonniers polonais libérés du goulag en juillet 1941 sur le système des camps en URSS. Utilisant de nombreuses ressources, l'ouvrage montre avec rigueur comment cette désinformation se noue au tournant de la guerre, dans le jeu complexe des relations internationales pour la réorganisation du monde après la Libération. Il montre comment le silence complice des démocraties - qui résonne étrangement avec celui qu'elles observent sur la Shoah alors en cours en Pologne - entérine le mensonge sur lequel des régimes communistes vont pouvoir être imposés en Europe centrale après 1945. Il montre également comment le dévoilement progressif de la vérité participe à la chute du mur de Berlin puis de l'URSS, et les rôles contrastés qu'y jouent Mikhaïl Gorbatchev et Boris Eltsine. Il situe enfin le crime de Katyn dans le contexte des crimes de masse perpétrés par le régime soviétique depuis octobre 1917, ce qui met en cause la responsabilité du communisme qui, comme mouvement politique international, excède celle de la seule Fédération de Russie, héritière de l'URSS.

05/2010

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Romans historiques

Ma vie à Saint-Domingue

Ma vie à Saint-Domingue raconte une histoire, des histoires. D'abord celle de Toussaint Louverture, génial stratège et héros de la révolte des esclaves dans l'ancienne colonie française de Saint-Domingue, aujourd'hui République d'Haïti, et que Napoléon fit déporter et emprisonner au fort de Joux où il mourut de froid et de maladie le 7 avril 18oz. Celle aussi de ses enfants, Isaac et Placide, qui furent un temps les hôtes de la France (qui les accueillit comme élèves dans son Institution Nationale des Colonies) avant d'y revenir, six ans plus tard, contraints et forcés, assignés à résidence, au moment de l'arrestation de leur père. Celle de Déguénou, le père de Toussaint, capturé en Afrique et vendu comme esclave. Celle d'Aimé-Benjamin Fleuriau parti de La Rochelle et devenu planteur à la Croix-des-Bouquets, près de Port-au-Prince. À tous ces destins et d'autres encore se mêlent les propres souvenirs de l'auteur dans un système de réminiscences qui entrent en résonance avec l'histoire qu'il s'efforce de mettre au jour afin, nous dit-il, de se la réapproprier, comme si on l'en avait préalablement privé. Car si, dans les circonstances dramatiques qui continuent de frapper Haïti, le projecteur a été soudain braqué sur ce pays, son histoire et les liens particuliers qui l'unirent jadis à la France sont encore trop méconnus. De ce manque ressenti est donc né un petit livre qui n'est en rien celui d'un historien mais plutôt celui d'un voyageur curieux qui aurait provisoirement choisi d'explorer le temps plutôt que l'espace.

01/2011

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Psychologie, psychanalyse

Mon analyse avec le professeur Freud

Vienne, 26 avril 1921, dans le cabinet du professeur Freud. Allongée sur le divan, Anna G. lui déclare: "Je vous aime d'une façon si indescriptible, comme jamais auparavant je n'ai aimé quelqu'un." Cette jeune femme de vingt-sept ans est entrée en analyse il y a un mois. Elle a quitté Zurich pour la capitale autrichienne, laissant derrière elle son fiancé, sa famille et le Burghölzli, la clinique où elle exerce le métier de psychiatre. Après sept ans de fiançailles vécues dans l'ambivalence et le doute, son mariage est annoncé pour l'automne. Cependant, Anna G. continue d'hésiter. La découverte posthume de deux cahiers d'écolier, dont Anna G. n'avait jamais parlé et qu'elle ne destinait pas à la publication, jette une lumière inattendue sur Freud : une partie des séances et des propos échangés y sont consignés. À l'écoute des rêves, des associations, des fantasmes sexuels de son analysante, Freud, alors en pleine maturité, explique, interprète, provoque, sonde. Et il évoque ses propres théories: le complexe d'OEdipe, le transfert, le cas Dora, le fantasme de l'enfant battu (que sa fille, prénommée Anna elle aussi, lui a inspiré)... La petite-fille d'Anna G., Anna Koellreuter, docteur en philosophie et analyste à Zurich, a dirigé l'édition de cet ouvrage, paru en 2009 en Allemagne. Elle a convié des historiens et des psychanalystes allemands et anglo-saxons à réagir à ce document exceptionnel, témoignage aussi de la façon dont une jeune femme peut, par l'analyse, sortir d'une souffrance affective et se découvrir un nouveau destin.

02/2010

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Philosophie

Naissance de la biopolitique. Cours au collège de France (1978-1979)

Le cours prononcé par Michel Foucault au Collège de France de janvier à avril 1979, Naissance de la biopolitique, s'inscrit dans la continuité de celui de l'année précédente, Sécurité, Territoire, Population. Après avoir montré comment l'économie politique, au XVIIIe siècle, marque la naissance d'une nouvelle raison gouvernementale - gouverner moins, par souci d'efficacité maximum, en fonction de la naturalité des phénomènes auxquels on a affaire -, Michel Foucault entreprend l'analyse des formes de cette gouvernementalité libérale. Il s'agit de décrire la rationalité politique à l'intérieur de laquelle ont été osés les problèmes spécifiques de la vie et de la population : " Etudier le libéralisme comme cadre général de la biopolitique. " Quels sont les traits spécifiques de l'art libéral de gouverner, tel qu'il se dessine au XVIIIe siècle ? Quelle crise de gouvernementalité caractérise le monde actuel et à quelles révisions du gouvernement libéral a-t-elle donné lieu ? C'est à cette tâche de diagnostic que répond l'étude des deux grandes écoles néolibérales du XXe siècle, l'ordolibéralisme allemand et le néolibéralisme de l'Ecole de Chicago - unique incursion de Michel Foucault, tout au long de son enseignement au Collège de France, dans le champ de l'histoire contemporaine. Cette analyse met en évidence le rôle paradoxal que joue la " société " par rapport au gouvernement : principe au nom duquel celui-ci tend à s'autolimiter, mais cible également d'une intervention gouvernementale permanente, pour produire, multiplier et garantir les libertés nécessaires au libéralisme économique. La société civile, loin de s'opposer à l'Etat, est donc le corrélatif de la technologie libérale de gouvernement.

10/2004

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Sciences historiques

Organiser les marchés agricoles. Le temps des fondateurs, des années 1930 aux années 1950

Jusqu'à une date récente, l'historiographie française ne s'est guère investie dans l'étude des transformations sociales et politiques des mondes agricoles dans la France du premier XXe siècle. Les mutations des sociétés rurales amorcées au XIXe siècle restaient un terrain d'investigation privilégié tandis que les sociologues et politistes s'emparaient de l'étude des transformations rapides connues après 1950. L'entre-deux-guerres marque pourtant une étape décisive. Grâce à Georges Monnet et au gouvernement de Front populaire, l'État crée un premier outil de politique publique: l'Office national interprofessionnel du blé (ONIB). Cette action répond à une crise des marchés agricoles durant les années trente, qui concerne aussi bien les céréales que le vin, la viande, le lait ou le sucre. Au-delà de la déstabilisation des prix à l'échelle mondiale, en France, on bascule d'une paysannerie composée de polyculteurs éleveurs à des groupes de producteurs érigés en acteurs économiques d'un marché national et international. Cette étape, traversée par les nombreux débats sur le corporatisme, se confronte à la difficile question du ravitaillement durant la Seconde Guerre mondiale. À la Libération, le maintien de l'Office montre l'intérêt de l'expérience, qui annonce certains choix lors de l'établissement de la politique agricole commune. C'est ce tournant qu'étudie le présent ouvrage, issu d'un colloque organisé en avril 2012 avec le soutien de FranceAgriMer. Réunissant des historiens français et étrangers, il s'appuie sur un travail d'archives, mais aussi sur l'histoire orale afin de montrer qu'à partir de 1930, les mondes agricoles font un pas décisif vers la modernité.

09/2012

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Faits de société

Respecter la vie, disposer de sa mort ! Pour une loi Vincent Humbert

" Je vous demande le droit de mourir ! " A l'interpellation de Vincent Humbert, les parlementaires ont répondu, dans la loi promulguée le 22 avril 2005, par un droit tout à fait particulier, le droit au " laisser mourir sans faire mourir ", y compris de faim et de soif. D'une haute teneur partiale, le rapport Respecter la vie, accepter la mort, rendu par les représentants de la Nation à l'appui de ce droit méritait d'être porté à la connaissance des citoyens tout en voyant rétablie la vérité de faits occultés, tronqués si ce n'est adultérés ou dénaturés. Par les 79 adversaires d'une cause de stricte liberté individuelle conviés à s'exprimer pour seulement 2 de ses partisans. Un plaidoyer pro domo pour un modèle de fin de vie " à la française ", qui ne permettrait pas même de répondre à la demande de Vincent Humbert. Son obstination, l'amour et le courage de sa mère, celui du docteur Chaussoy, tous deux toujours en attente de jugement, avaient pourtant ému la France entière... Pertinence et impertinence de l'auteure, le dérisoire comme la malhonnêteté des débats conduits huit mois durant se voient ici plutôt mis à mal. Sur un mode ironique et caustique que la gravité du sujet n'interdit nullement, textes, lettres et témoignages nombreux redonnant par ailleurs la parole à celles et ceux que les législateurs se sont consciencieusement abstenus d'entendre, si concernés soient-ils. Afin qu'à l'inverse des Pays-Bas et de la Belgique, l'euthanasie demeure en ce pays hors-la-loi, bien que près de 90 % des Français souscrivent à ce droit ! Une décision espérée et saluée par le Vatican...

10/2005

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Actualité et médias

Un an après

La gauche a-t-elle encore un avenir ? Pour Pierre Moscovici, compagnon et ami de Lionel Jospin, incarnation d'une génération socialiste touchée au cœur par le 21 avril, la question est décisive. Un an après, à l'heure où le monde et l'Europe sont dans la tourmente, savoir y répondre est la condition indispensable pour continuer à agir, à penser, à militer, et à espérer. Voici donc son témoignage précis sur le parcours de déroute de Jospin et des siens, écrit " par un acteur évidemment subjectif, proche mais sans esprit de cour, sans dénigrement ni flatterie ". Il fait la genèse du jospinisme et rend hommage à une action qui restera dans l'histoire de la gauche. Il raconte, de l'intérieur, comment la volonté réformatrice des débuts s'essouffla, et comment l'aggiornamento de la gauche resta inachevé ; comment la gauche plurielle devint un cartel d'ambitions antagonistes ; comment un Premier ministre imprégné de ses convictions démocratiques tomba dans le piège de la Ve république. Il étudie minutieusement cette victoire trop annoncée devenue défaite ; l'absence à lui-même d'un homme, Jospin, qu'on croyait en acier trempé ; l'atonie de l'entourage, l'angoisse de la solitude, le choc du départ. Il fait surtout des propositions pour demain. Pierre Moscovici ne se dérobe pas aux questions qui taraudent la gauche. Il défie ceux qui font le procès hâtif d'une " trahison du socialisme " d'où serait né tout le mal. Il défend la fidélité, la réforme, la patience et l'Europe - toutes valeurs peu en cour quand le désarroi fait le lit des démagogues.

04/2003

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Actualité et médias

Tous candidats ! Le poids des petits dans la présidentielle 2007

En 2002, au lendemain du 21 avril, la France les a montrés du doigt... Si Jean-Marie Le Pen s'était qualifié pour le second tour de la présidentielle en éliminant Lionel Jospin, c'était à cause de l'émiettement des voix provoqué par ces petits candidats. Cinq ans après, alors que se prépare la bataille du printemps 2007, ils sont toujours là : à l'écart des écuries PS, UDF, UMP et FN, une trentaine d'hommes et de femmes font mine de briguer la succession de Jacques Chirac. Certains sous la bannière de partis solidement installés, comme Dominique Voynet (Verts), Philippe de Villiers (MPF) ou Arlette Laguiller (Lutte ouvrière). D'autres en francs-tireurs, comme Dieudonné ou Roland Castro... Certains disposent d'une forte médiatisation, comme José Bové ou Nicolas Hulot... D'autres sont totalement inconnus. Qui sont-ils ? Sont-ils là pour " défendre des idées ", comme chacun le jure ? Ou se lancent-ils pour passer à la télévision, bénéficier de l'aide financière de l'Etat, servir de locomotives en vue des législatives ? Leur présence revitalise-t-elle le débat ou est-elle le simple prétexte à un vote défouloir ? Pourquoi les grands partis les manipulent-ils ? Vont-ils cette fois encore faire basculer le rendez-vous qui s'annonce ? Grâce à des témoignages inédits et à des documents confidentiels, l'enquête de Frédéric-Joël Guilledoux décrypte un des aspects les plus méconnus de la vie politique française. Accompagnée des portraits des microprétendants 2007 et d'un rappel des élections de la Ve République, elle pénètre dans les coulisses des partis politiques et présente la course à l'Elysée sous un jour totalement nouveau.

10/2006

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Actualité et médias

La Règle du jeu N° 56, janvier 2015 : Génocide des Tutsis du Rwanda

Dossier : Génocide des Tutsis du Rwanda : mémoire, justice et reconstruction post-génocide. D'avril à juillet 1994, près d'un million de Tutsis ont été pourchassés et massacrés lors du génocide. Vingt ans après, quel regard porter sur ce génocide ? Quelles en furent les racines et l'idéologie ? Quelle construction discursive et politique du projet génocidaire ? Quels liens entre racisme et génocide ? Comment s'est mise en route la mécanique de cette entreprise de destruction ? Quid du rôle de la propagande et en particulier celui des médias dans la banalisation du "travail" du mal ? Comment "expliquer" la barbarie des bourreaux ? Quelles responsabilités internationales ? Quid du discours négationniste ? Quelles similitudes avec d'autres négationnismes ? Comment juger les criminels ? Quelle justice locale et internationale ? Comment reconstruire après un génocide ? Quel est le chemin parcouru depuis par le Rwanda ? Quelle reconstruction sociétale et quelle réparation du tissu social ? Quelle mémoire et quelle transmission ? Comment dire et écrire l'indicible ? Quel rôle pour les écrivains, intellectuels et artistes dans la prévention du génocide ? Quelles responsabilités des politiques ? Des questions que ce dossier essaye de répondre. Avec : David Gakunzi, Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy, Patrick de Saint-Exupéry, Laura Slimani, Dominique Sopo... Mais aussi : Un brillant essai sur Péguy et Heidegger signé Yann Moix, Les passionnants écrits de deux jeunes écrivains prodiges de 20 ans : Baptiste Rossi et Boris Bergmann, Fernando Arrabal rend poétiquement hommage à l'oeuvre de Otto Piene, La Règle du jeu publie, pour la première fois en France, les poèmes de Kaiser Haq, le grand poète bangladeshi, La réflexion de Dominique Schnapper sur la Crise du politique, la défiance populaire et la violence populiste.

01/2015

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Littérature française

En parlant de Terre-Neuve. Souvenirs de jeunesse

Mathieu Foliot, pêcheur né à Granville le 1er avril 1801, et fils unique s'installe à Saint-Pierre après la restitution des Iles Saint-Pierre et Miquelon à la France en 1816. En 1826, Mathieu prend pour épouse une jeune fille de Nouvelle Ecosse, puis le temps a passé. La famille s'est développée à Saint-Pierre d'abord et ensuite s'est répandue dans la partie Est du Canada. Né à Saint-Pierre en 1937, Georges Foliot, petit fils d'une Terre-neuvienne, est le premier de la famille à venir en France, près de 140 ans plus tard, en 1955, pour y poursuivre ses études avant de retourner en Amérique du Nord. En 1959, il épouse à Londres, une Anglaise née dans la capitale du Royaume-Uni, reçoit son diplôme d'architecte d'intérieur à l'Ecole Boulle en 1962 et décide de rester en Europe pour exercer sa profession. Cela ne l'empêche nullement de revenir auprès des siens selon ses disponibilités. En 1966, Il entre à la RATP au bureau d'études d'aménagement pour la construction du RER et y fera toute sa carrière - sera entre autres architecte du métro du Caire où il résidera, puis de Téhéran avec d'autres architectes, et, aménagera les grandes opérations d'animation culturelle (Auber, Châtelet Les Halles en particulier). Il terminera ses activités en tant que maître d'oeuvre général de l'opération Gare de Lyon "pôle multimodal" comportant cinq chantiers importants. Dans ce récit, il nous décrit sa séparation d'avec son île natale et de son île voisine Terre-Neuve en relatant son arrivée et ses premières années en Europe.

01/2011

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Droit

Traitement journalistique et extrême. Les cas de la RdCongo et du Rwanda ; d'Haïti et du Japon

En quoi le traitement journalistique contribue-t-il à une construction de l'Histoire, quand il se confronte à la barbarie du genre humain ou aux pires déchaînements de Mère Nature ? De quels éléments de compréhension dispose-t-on dans la mémoire de ces événements ? La place occupée par le journaliste sur ces terrains en crise est intenable. II est comme coincé dans une crise perpétuelle qu'il ne vit qu'au présent. Avec des archives conservées ou non, les traces disponibles sont très aléatoires. Cet ouvrage décortique ce que l'on appelle parfois la machine médiatique. Par une recherche approfondie mais non moins sélective des médias et des publics qui les consomment, il s'agit de trouver les clés pour comprendre comment ces crises majeures se transforment en une nouvelle Histoire focalisée sur l'instantané du journaliste qui traite de ces crises. Guerres, crimes génocidaires, tremblements de terre, tsunami : cette toile de fond ne reçoit pas le même traitement journalistique selon que l'on se situe en avril 1994 ou en janvier 2010. Interroger l'approche de ces crises qui se ressemblent mais déchirent les mémoires diversement selon que le traitement journalistique porte sur la République démocratique du Congo ou le Rwanda ; éclairer ce qui fait le terreau du misérabilisme ou suscite l'admiration dans la manière de rapporter les événements qui touchent Haïti ou le Japon ; savoir pourquoi telle ou telle direction est privilégiée dans la couverture de ces crises dans la presse imprimée francophone à travers des titres belge et français ; comprendre comment le Web bouscule les choix et la vitesse de la couverture du chaos : voici la base de cette recherche.

12/2017

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Droit

Ceux de la faculté. Des juristes toulousains dans la Grande Guerre

Du début du XIXe siècle au mitan du XXe siècle, la Faculté de droit de Toulouse devient progressivement une faculté de province dont la formation pédagogique, la professionnalisation ou encore le rayonnement scientifique et l'ouverture internationale se développent et sont sources d'enjeux pour affirmer sa place dans son environnement tant local que national et européen. La Faculté de droit, à la veille de la Grande Guerre, s'inscrit dans un long héritage d'enseignement juridique. Cette institution confrontée à la guerre est contrainte de s'adapter. En proposant la transcription et l'édition critique des séances du Conseil et de l'assemblée de la Faculté de droit entre le 15 novembre 1913 et le 24 juin 1919, les auteurs mettent en lumière le quotidien de cette institution, les prises de position et les actions de ses enseignants dont les allocutions prononcées chaque année par le doyen Hauriou engagé dans la " guerre du droit ". Cette étude livre aussi, à partir des rapports annuels du doyen de la Faculté de droit au Conseil de l'Université et du Livre d'or de la Faculté, la situation des étudiants restés à Toulouse ou partis au combat. Ils éclairent alors la fabrique d'une mémoire institutionnelle avec, par exemple, la constitution d'une " liste funèbre et glorieuse " des étudiants morts pour la France mais aussi l'accueil de 167 étudiants américains démobilisés qui suivent des cours de droit entre avril et juin 1919. Les étudiants toulousains revenus, " le personnel s'étant retrouvé au complet, la vie de la Faculté a repris son cours normal et tous les enseignements ont pu y être donnés de façon régulière " (M. Hauriou).

11/2017

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Littérature étrangère

Derniers cahiers (1922-1924)

Ces Derniers cahiers rassemblent les textes rédigés par Kafka à la fin de sa vie (entre janvier 1922 et avril 1924), période d'une intense créativité, pendant laquelle surgissent des écrits à la fois essentiels et testamentaires. Ce volume donne à lire pour la première fois en français ces textes dans leur chronologie, dans la continuité de l'acte d'écriture, au plus près de leur matérialité et de leur dimension de work in progress. Il tresse ainsi des amorces énigmatiques, des fragments saisissants et les dernières nouvelles, les plus fascinantes ("Recherches d'un chien", "L'artiste de la faim", "Le terrier", "Josefine la cantatrice"). Cela dans une traduction qui se tient au plus près de la langue de Kafka : sèche, précise, rythmée. L'écriture se refuse à moi. D'où le projet d'investigations autobiographiques. Pas une biographie, mais investigation et mise au jour des plus petits éléments possibles. Ensuite je veux me construire à partir de là comme quelqu'un dont la maison ne serait pas solide, qui voudrait s'en construire une autre à côté, solide elle, si possible avec les matériaux de l'ancienne. Mais c'est grave quand en plein milieu de la construction ses forces le quittent et qu'il a maintenant à la place d'une maison peu solide mais pourtant complète une maison à moitié détruite et une autre à moitié achevée, donc rien. Ce qui s'ensuit c'est la folie, donc à peu près une danse de cosaques entre les deux maisons, au cours de laquelle le cosaque à coups de talons de bottes fouille et excave si longtemps la terre que sous lui se creuse sa tombe.

10/2017

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Histoire de France

En mission dans la Russie en guerre (1916-1917). Le journal inédit du général Janin

A la fin de l'année 1915, l'armée russe devient, pour le général Joffre, commandant en chef de l'armée française, un vrai sujet de préoccupation. Il estime qu'après la "débâcle" qu'elle a subie au cours de l'été, elle est incapable de reprendre des opérations sans une profonde réorganisation. Attendant des gros bataillons russes, un puissant appui, à l'Est pour "la bataille décisive" qu'il prépare sur la Somme, dans les premiers jours de juillet 1916, il décide de faire un effort pour aider son allié à refaire ses forces matérielles et morales et, conjointement, rétablir la confiance chancelante entre les états-majors. Le général Janin, nommé en avril 1916 chef de la mission militaire française en Russie, est chargé de mettre en oeuvre ce programme d'assistance et de coopération. Nul plus que lui, ancien major général, ne connaît les problèmes à traiter, et nul mieux que lui ne peut les faire comprendre aux Russes. Sa carrière antérieure l'avait placé, en plusieurs circonstances, au contact de l'armée russe et il s'y était créé de solides liens d'amitié. Il avait même été remarqué et apprécié par le Tsar, au cours d'un séjour de ce dernier en France. Féru de culture russe, il était considéré comme un ami de la Russie. Il inspirait confiance et, fort de cette confiance et de réels talents de diplomate, il a réussi à aplanir, sinon à régler, les problèmes majeurs qui se sont posés, en 1916 et 1917, entre la France et la Russie, tant au niveau de la direction politique que de la direction militaire de la guerre.

10/2015

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Shonen/garçon

Ao ashi t08

Ashito officie désormais au poste latéral gauche, un rôle que Fukuda avait choisi pour le collégien depuis bien longtemps. Bien qu'il ne souhaite pas rester en défense, et soutenu notamment par Hana, l'adolescent décide de prendre son temps pour maîtriser un geste bien précis de Kuribayashi : celui de la prise d'info. Ashitô aurait-il enfin compris l'étendue de sa vision de jeu durant son entraînement ? Ecrit et dessiné par Yûgo Kobayashi et édité depuis 2015 par Shogakukan au Japon, Ao Ashi a remporté la 65e édition des Manga Awards en 2019, une des récompenses les plus prestigieuses du monde de la bande dessinée dans l'archipel. Une adaptation animée est par ailleurs prévue pour avril 2022, et produite par les célèbres studios Production I. G. A mi-chemin entre le shônen sur le terrain et le seinen en dehors, Ao Ashi fait d'ores et déjà partie du cercle très fermé des plus grands mangas de sport, grâce à l'écriture incisive et hyper dynamique de son auteur, et aux tempéraments hauts en couleur de sa galerie de personnages, à commencer par Ashito, son inoubliable héros. Suivez, tome après tome, de son île natale jusqu'aux sommets du Tokyo Esperion FC, les aventures d'Ashito Aoi, numéro 10 surdoué et facétieux, destiné à révolutionner le football japonais. "Ao Ashi, le manga de foot qu'il faut lire absolument ! " BFMTV "Probablement l'une des meilleures séries de foot du moment ! " BoDoï "Un manga de foot très réaliste". Europe 1 "Une oeuvre fluide dans sa narration qui s'articule autour d'un joueur fougueux et attachant". Le Figaro

04/2022

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Histoire des idées politiques

Le spartakisme. Les dernières années de Rosa Luxemburg et de Karl Liebknecht

Août 1914. Déclaration de la Grande Guerre. Oublieux des résolutions votées peu avant, le Parti social-démocrate allemand, invoquant le péril "cosaque", adopte la politique d'Union sacrée. Seul, au Reichstag, Karl Liebknecht s'insurge contre le vote des crédits militaires. Autour de Liebknecht et de Rosa Luxemburg s'organisent peu à peu les militants socialistes qui réprouvent l'attitude prise par la direction de leur parti. Ces opposants, qui prendront, en 1916, le nom de spartakistes, vont lutter sans relâche pour éclairer les masses sur le caractère impérialiste de la guerre. Manifestations de rue, distributions de tracts, grèves, qui, en avril 1917, prendront une ampleur considérable. La révolution russe, bientôt, décuple les espoirs... Novembre 1918. Soulèvement des marins à Kiel. A l'action antimilitariste succède, pour le "groupe Spartacus", la vraie lutte, celle qui devrait amener la naissance d'une république socialiste allemande. La bourgeoisie, l'armée, les socialistes "majoritaires" se liguent contre le mouvement révolutionnaire, et c'est la semaine sanglante de janvier 1919. Liebknecht et Rosa Luxemburg, arrêtés à Berlin, sont assassinés. "Spartacus écrasé ! " titrent les journaux. Mais la Ille Internationale est née. Le spartakisme, spectre terrifiant pour les contemporains, a pris, une fois disparu, l'aspect d'un mythe. Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg tendent à devenir des personnages de légende. Gilbert Badia nous propose ici la relation et l'analyse minutieuses d'événements souvent mal connus ou déformés et fait apparaître la vraie figure de ces révolutionnaires qui affrontent des problèmes étrangement actuels. Vingt-quatre documents complètent cette étude et plongent le lecteur dans l'atmosphère d'une lutte encore plus complexe et héroïque qu'on ne l'imagine.

02/2021

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Actualité politique France

Voir plus loin. Feuille de route pour le prochain président

Première femme à prendre la tête d'un grand parti, première femme nommée ministre de la Défense, de l'Intérieur, puis des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, qui a côtoyé trois présidents de la République, dévoile sa feuille de route, précise et ambitieuse, pour le président qui sera élu le 24 avril 2022. " MAM " n'a pas dit son dernier mot " Gilets jaunes, abstention électorale massive, défiance généralisée... Les Français montrent leur exaspération à l'égard de la vie politique. Ayant agi trente ans au coeur de l'Etat, je la partage souvent. J'en connais les causes et les conséquences. Et j'enrage de voir que la France, qui a tous les atouts en main pour apporter les réponses à la plupart des grands défis du siècle, en est empêchée par la pusillanimité des uns, l'égoïsme des autres et les dysfonctionnements de notre système politico-administratif. " Absence de vision à long terme, arrogance paralysante de certaines structures administratives, ignorance des réalités du monde qui nous entoure, incohérence des efforts, manque d'ambition pour le collectif... Tout doit changer, affirme l'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie. Le président de la République est la clé de voûte des institutions, mais aussi celui qui doit voir loin, impulser les politiques, imposer le respect des objectifs communs. Il doit être capable de se projeter dans les dix, trente, voire cinquante prochaines années et de suivre jour après jour une feuille de route précise et ambitieuse. A l'inverse de la démagogie court-termiste des campagnes électorales, " MAM " présente quelques axes majeurs pour que la France renoue avec sa tradition de grandeur et redevienne une puissance qui compte.

03/2022

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Ouvrages généraux et thématiqu

Les coups d'Etat, une histoire française

La France a une relation particulière avec les coups d'Etat. C'est chez elle, au début du xviie siècle, que le terme a été créé ; elle est aussi l'un des pays d'Europe qui en a connu le plus. Mais avec le temps, la signification du coup d'Etat a bien changé. De manifestation éclatante et louable de l'autorité royale, il est devenu synonyme, depuis 1789, de captation illégale du pouvoir par un homme ou un groupe, agissant par surprise et avec violence. Si tout le monde peut aujourd'hui s'entendre sur cette définition, il est beaucoup plus difficile d'établir avec certitude quels événements de notre histoire contemporaine y répondent. Le coup d'Etat est très vite devenu moins un concept qu'un élément de la polémique politique, à laquelle les historiens ont parfois eu du mal à échapper. Comment par exemple étudier les débuts de la Cinquième République en faisant abstraction du " coup d'Etat permanent " dénoncé par François Mitterrand ? L'auteur examine les variations et utilisations de ce concept tout sauf neutre. Il s'attache à décrire les coups d'Etat de référence, mais également ceux qui ont échoué, ceux qui n'en étaient pas vraiment, et nombre d'événements qui ont pu être qualifiés comme tels, au moins à un moment donné, par certains contemporains ou historiens. Du 18 Fructidor au putsch d'avril 1961, en passant par le célèbre coup d'Etat du 2 décembre 1851, l'auteur nous invite à découvrir l'histoire de ces objets politiques mouvants et à revisiter notre passé avec un regard original.

02/2021

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Géopolitique

Le chant de la révolte. Le soulèvement soudanais raconté par son icône

Début avril 2019, la révolution soudanaise entre dans une phase décisive. Au terme de quatre mois de manifestations réprimées sans merci, les contestataires parviennent aux abords du quartier général de l'armée : ils exigent la démission du général Omar el-Béchir, le dictateur en place à Khartoum depuis trente ans. Son règne est celui des guerres, au soudan du Sud a au Darfour, de l'oppression des femmes et de toutes les voix dissidentes. La jeunesse du pays des deux Nil où plus de la moitié de la population a moins de 25 ans, rêve de liberté. Le moment est historique mais le monde regarde ailleurs. Soudain, une image impose cette révolution dans les journaux télévisés et à la "une" des quotidiens internationaux. A quelques jours de la chute du dirigeant conspué de 75 ans, Alaa Salah apparaît. Drapée de blanc, un index rageur pointé vers le ciel, la jeune femme surplombe une foule de milliers de manifestants. Droite, elle réclame sa poésie révolutionnaire. Son geste la propulse au rang d'icône, et attribue à ce printemps soudanais un titre : la révolution des femmes, elles qui ont mené de front ce soulèvement. Des premiers cortèges, cibles des balles des forces de l'ordre, à l'occupation du centre de Khartoum et à son évacuation dans le sang, Alaa livre pour la première fois le récit détaillé, vivant et personnel de ces mois de basculement. Celui d'une étudiante devenue figure de proue d'une révolution, celui d'une génération qui goût enfin à l'espoir, celui d'un pays engagé sur un chemin fragile vers la démocratie.

03/2021

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Rwanda

Le genre humain N° 62 : Le Génocide des Tutsi au Rwanda (1959-2023). Devoir de recherche et droit à la vérité

Les responsabilités internationales, et françaises tout particulièrement, qui ont rendu possible ce génocide "prévisible" , selon les mots du rapport Muse de 2021, ont été objectivées. Les recherches récentes montrent que l'entreprise criminelle aurait pu être stoppée, même au début de la phase paroxystique engagée quelques heures après l'attentat contre l'avion présidentiel le 6 avril 1994. Cet engrenage vers l'extermination planifiée des Tutsi a été dans le même temps - on le sait avec le rapport Duclert -, combattu par des agents de l'Etat de la République française, par des chercheurs, journalistes, citoyens. Leurs engagements sont ici appréhendés à travers des portraits, des analyses en profondeur et des documents d'époque. Il importe de réfléchir au sens de l'événement incommensurable qu'est le génocide des Tutsi, de rechercher les traces insondables qu'il dépose dans les sociétés, de penser l'impératif de prévention pour éviter la répétition de l'histoire tragique, de s'interroger enfin sur les raisons de la faillite collective de n'avoir pu empêcher la catastrophe. Malgré les connaissances acquises sur le génocide des Arméniens et sur la Shoah, malgré les alertes nombreuses, la France et la communauté internationale ont laissé le processus génocidaire aller jusqu'à son terme au Rwanda. Des chercheurs français, rwandais, d'Europe et d'Afrique, se sont réunis pour composer ce volume du Genre humain. Ils se reconnaissent dans le devoir de recherche exigeant une quête déterminée, implacable, de la vérité historique. Des sources nouvelles, des sujets renouvelés, des faits démontrés livrent un important savoir, qui paraît un an avant la trentième commémoration du génocide, fragment d'une histoire commune désormais possible. Vincent Duclert

03/2023

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Opéra

Chaliapine

"Cet homme est l'artiste le plus complet, le plus prodigieux qui se puisse voir de notre temps et, peut-être, de beaucoup d'autres. Sa voix qui gronde et caresse tout à tour, émouvante dans la moindre inflexion, le sens qu'il a de la musique parlée, son art de la diction qui, dans les plus orageux fracas de l'orchestre, lui permet de faire entendre chaque syllabe, chaque soupir, voilà des mérites singuliers. Mais ils ne lui suffisent pas. Il les fait servir, il les soumet au personnage qu'il ne compose point, qu'il vit, qu'il est. En même temps que chanteur, Chaliapine est acteur de génie". Ce sont les lignes que les Parisiens peuvent lire, le 22 février 1931, dans le journal Le Matin, sous la plume du jeune Joseph Kessel, qui venait de voir pour la première fois Chaliapine sur scène, avec la troupe de l'Opéra Russe, au théâtre des Champs Elysées. Sylvie Mamy suit l'immense artiste pas à pas depuis la ville de Kazan, près de laquelle il est né le 1er février 1873, jusqu'à Paris où il meurt le 12 avril 1938. Grâce à son travail sur les archives parisiennes, jamais encore exploitées à ce jour, l'auteur met en lumière la place que Chaliapine a tenu en France et le formidable engouement qu'il a suscité. On y découvre l'homme nostalgique de son pays natal, la Russie, mais aussi en perpétuel mouvement, à la recherche d'un lieu où poser ses valises, que ce soit à La Baule ou au Pays basque. Un musicien en quête de l'interprétation parfaite, jamais satisfait, mais toujours applaudi.

03/2023

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Hygiène et sécurité

La prévention des risques professionnels à l'épreuve de la responsabilité de l'employeur

Endroit, il est admis que la responsabilité constitue un outil puissant de prévention des comportements dommageables. La prévention des risques professionnels interroge ce dogme. Les lois Fauchon (1996, 2000) et la redéfinition de la faute inexcusable de l'employeur parla Cour de cassation en février 2002 ont facilité la mise en cause de la responsabilité de l'employeur pour faute, qui avait été écartée par la loi du 9 avril 1898. L'objectif était double : d'une part, permettre une meilleure indemnisation des victimes et, d'autre part, inciter l'employeur - en lui imputant les conséquences de ses fautes -à prévenir les risques professionnels. Vingt ans après, la prévention des risques professionnels demeure pourtant insuffisante en France, par rapport à d'autres pays européens. Ce constat contredit la fonction préventive de la responsabilité de l'employeur. En réponse, les institutions européennes prônent la "culture de la prévention", consistant à s'écarter d'une approche réglementaire et sanctionnatrice au profit d'une démarche plus compréhensive et accompagnatrice. En France, il est admis que cette culture est défaillante : des propositions de réformes sont formulées, sans que jamais le régime de responsabilité de l'employeur ne soit remis en cause. Au travers du regard d'un praticien, l'ouvrage rappelle dans une première partie à la fois l'histoire, les acteurs, les outils et les insuffisances de la prévention des risques professionnels en France et explore, dans une deuxième partie, la voie que pourrait emprunter la reconstruction de la responsabilité de l'employeur afin que la prévention des risques professionnels ne soit plus considérée comme un effet possible de celle-ci mais bien comme un objet à part entière.

04/2022

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Rome

Rome, naissance d'un empire. De Romulus à Pompée, 753-70 av. J.-C.

Quand commence l'histoire de Rome ? Les auteurs antiques, comme Tite-Live ou Denys d'Halicarnasse, affirment que l'Urbs fut fondée le 21 avril 753 avant J.-C. par Romulus. Il aurait tracé ce jour-là sur la colline du Palatin le sillon fondateur. Au cours des sept siècles suivants, cette cité du Latium, qui connut tour à tour la royauté et la république, s'est imposée aux communautés voisines puis à l'Italie et enfin au monde méditerranéen. Marquée de manière continue par la guerre, cette période se clôt avec le recensement de 70 avant J.-C qui enregistra pour la première fois l'ensemble des hommes libres de la péninsule au nombre des citoyens romains. Par l'ouverture de leur statut civique aux communautés vaincues, les Romains affirmaient leur prétention à l'universalité et à l'éternité de leur domination. Les conséquences de la conquête furent profondes : le contrôle de vastes territoires offrit à l'économie de Rome et des régions conquises des possibilités de développement considérables, et elle exerça un rôle majeur dans l'évolution de l'ordre social, des institutions et des pratiques politiques républicaines. Des guerres contre les Etrusques aux affrontements avec Carthage, des premières heures de la royauté à l'institution de la république, Stéphane Bourdin et Catherine Virlouvet retracent les principales étapes de la mise en place de l'entité politique la plus durable de l'histoire. Elle reste, encore aujourd'hui, une référence dans la pensée contemporaine. Près de deux cents documents iconographiques et une quarantaine de cartes originales éclairent cette histoire des premiers siècles romains, nourrie des dernières découvertes archéologiques et des travaux les plus récents.

#CultureAntique

04/2021

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Histoire des idées politiques

Autopsie du cadavre

Un crime politique a été commis. Il est 20 heures, ce 10 avril 2022, et le Parti socialiste est mort. Anne Hidalgo, sa candidate à l'élection présidentielle, n'a recueilli que 1, 7 % des suffrages. Le pire score de l'histoire du parti. Qui donc a tué le PS ? Autour du cadavre, trop de suspects, trop de mobiles et si peu d'alibis. Est-ce Anne Hidalgo, dont la campagne, famélique et chaotique, aura été la dernière du parti tel qu'on l'a connu ? François Hollande, un président au quinquennat irrésolu dont les secousses sismiques n'en finissent pas, et qui s'agite secrètement pour tenter un impossible retour ? Bernard Cazeneuve, qui n'a pas eu le courage de porter le drapeau, d'être candidat comme beaucoup le lui demandaient ? Arnaud Montebourg, mû par l'orgueil ? Christiane Taubira, persuadée d'être intouchable et dont l'envie de revanche sur les socialistes venait de si loin ? Jean-Luc Mélenchon, qui l'a prise, lui, sa revanche sur cet appareil qui l'a vu grandir et qu'il a tant détesté ? Qu'en est-il du discret et énigmatique Olivier Faure, qui a fait allégeance aux forces radicales de la gauche ? Sept suspects, mais un seul assassin. Ce livre raconte de l'intérieur la campagne présidentielle du Parti socialiste, la chute tragique et la mort d'une force politique qui a donné deux présidents à la Ve République, régné sur le territoire avec ses baronnies du Sud, du Nord et de l'Ouest. Une enquête politique et policière. Olivier Pérou est journaliste à L'Express, en charge de la gauche. Il a travaillé au Point et au Télégramme.

10/2022

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Guerre d'Algérie

Le procès du commandant de Saint Marc

Le 5 juin 1961, le commandant Hélie Denoix de Saint Marc est traduit devant le Haut Tribunal Militaire créé pour juger les principaux protagonistes du "putsch" d'Alger du 22 avril 1961. Une semaine auparavant, les généraux Challe et Zeller, à l'encontre desquels le ministre de la Justice Edmond Michelet avait enjoint au procureur général de requérir la peine de mort, ont bénéficié de circonstances atténuantes et été condamnés à une peine de quinze années de détention criminelle. Hélie de Saint Marc fait à son procès une déclaration liminaire qui fera date. "Depuis mon âge d'homme, Monsieur le Président, j'ai vécu pas mal d'épreuves, la Résistance, la Gestapo, Langenstein, trois séjours en Indochine, la guerre d'Algérie, Suez, encore la guerre d'Algérie (…). On nous a fait faire tous les métiers, oui…, tous les métiers, parce que personne ne pouvait, ne voulait les faire. Nous avons mis dans l'accomplissement de notre mission, souvent ingrate, parfois amère, toute notre foi, toute notre jeunesse, tout notre enthousiasme. Nous avons laissé le meilleur de nous-mêmes (…). Monsieur le Président, on peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir : c'est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer (…)". Le compte rendu intégral du procès plonge le lecteur, minute après minute, déposition après déposition, au coeur du drame personnel et collectif que fut pour l'armée et d'abord pour Saint Marc le processus d'abandon de l'Algérie et de ses habitants après celui de l'Indochine.

05/2021

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XIXe siècle

Le cri d'une mère

Khérima, une quarteronne, alors qu'elle n'était qu'une jeune adolescente, fut achetée par le riche propriétaire d'une plantation de coton. Elle en devint très vite amoureuse et de cet amour impossible naquit un petit garçon, qui lui fut arraché le jour même de sa naissance. Quelques années plus tard, cet enfant fut vendu à un diplomate pour distraire ses petites jumelles. Il connut une vie paisible et fit des études de sciences politiques à l'université de Cincinnati. Le cri du coeur d'une mère est le cri le plus fort, le plus puissant des cris qui puissent exister. Khérima mit toutes les chances de son côté pour retrouver cet enfant et à force de volonté, de courage et de sacrifices parvint à retrouver sa trace. Il est alors un jeune homme de 24 ans promis à un bel avenir. Il travaillera d'arrache-pied sur ce projet de loi pour l'abolition de l'esclavage de ses frères de couleur, et après de nombreuses années d'efforts, il y parvient. La loi du 27 avril 1848 donne la liberté à des millions de gens qui ont tout fait pour mériter cette liberté qui leur était si chère. Aujourd'hui, il existe une autre forme d'esclavage, on estime que plus de 200 millions, d'enfants et des millions d'adultes sont exploités dans le monde entier, soit pour rembourser une dette ou pour permettre à leurs parents de survivre. Ces enfants travaillent dans les mines, ou sont employés dans les champs, de cannes à sucre. La question de l'esclavage n'est pas résolue.

01/2022