Recherche

Jardins-Fontanges

Extraits

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Shuggie Bain

Glasgow, années 1980, sous le règne de fer de Margaret Thatcher. Agnes Bain rêvait d'une belle maison bien à elle, d'un jardin et d'un homme qui l'aime. A la place, son dernier mari la lâche dans un quartier délabré de la ville où règnent le chômage et la pauvreté. Pour fuir l'avenir bouché, les factures qui s'empilent, la vie quotidienne en vrac, Agnes va chercher du réconfort dans l'alcool, et, l'un après l'autre, parents, amants, grands enfants, tous les siens l'abandonnent pour se sauver eux-mêmes. Un seul s'est juré de rester, coûte que coûte, de toute la force d'âme de ses huit ans. C'est Shuggie, son dernier fils. Il lui a dit un jour : "Je t'aime, maman. Je ferai n'importe quoi pour toi". Mais Shuggie peine d'autant plus à l'aider qu'il doit se battre sur un autre front : malgré ses efforts pour paraître normal, tout le monde a remarqué qu'il n'était pas "net". Harcèlement, brimades, injures, rien ne lui est épargné par les brutes du voisinage. Agnes le protégerait si la bière n'avait pas le pouvoir d'effacer tous ceux qui vous entourent, même un fils adoré. Mais qu'est-ce qui pourrait décourager l'amour de Shuggie ?

08/2021

ActuaLitté

Sciences historiques

Mes guerres en culotte courte Place Stan

A Nancy, la Place Stanislas est comme un monde à part. Lieu de tous les rassemblements et manifestations jusqu'aux années 1970, elle est devenue le site premier du tourisme nancéien. Quasiment désertée de ses habitants - une seule personne y réside actuellement - elle reste dans le souvenir de Philippe Bruant comme un lieu de tous les possibles et d'un temps décidément révolu. Né au numéro 1, alors que la Deuxième Guerre mondiale en avait fait une place prisée des officiers allemands, il en fit très rapidement son aire de jeu, son terrain de découvertes et son jardin secret. Depuis la fenêtre en demi-lune de sa chambre au-dessus du Muratti, il passa des heures à regarder les mouvements quotidiens des Nancéiens et à s'étonner des évènements qui ponctuaient les années 50 et 60. Avec ses copains Riri le fils des boulangers de la rue Gambetta et Phiphi, fils d'un inspecteur de police de la rue des Carmes, et quelques autres, l'auteur, alors en culotte courte, n'hésitait pas à défendre manu militari le territoire de la Place contre les incursions des gamins des autres quartiers... Sans excès de nostalgie et avec l'humour qui le caractérise, Philippe Bruant nous propose un récit teinté d'émotions à la manière des impressionnistes. Pour regarder cette place à la hauteur de nos yeux d'enfant.

09/2018

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvre romanesque

Si, dans Le Repos du guerrier, une jeune bourgeoise fait la découverte du plaisir sexuel entre les mains d'un homme cynique, dans Les Petits Enfants du siècle, l'impertinente Josyane remet en cause la vie dans les grands ensembles qui ne portent pas encore le nom de " quartiers ". Dans Les Stances à Sophie, l'héroïne fuit le confort du mariage avec un jeune technocrate ennuyeux. Une rose pour Morrison nous montre un monde pollué, gouverné par une société policière qui bride une jeunesse en révolte, tandis que Printemps au parking est un des premiers romans à briser le tabou de l'homosexualité. Révolte : Christiane Rochefort est un des auteurs qui annoncent Mai 68. Jamais elle ne désarmera : d'Archaos ou le Jardin étincelant, où elle décrit le monde chatoyant d'un royaume utopique, à La Porte du fond, qui traite de l'inceste, Christiane Rochefort a toujours bousculé les pouvoirs, de son style inimitable, aussi généreux qu'insolent. Auteur célèbre dès son premier livre, Le Repos du guerrier, succès de librairie qui deviendra un succès au cinéma par l'adaptation qu'en a faite Roger Vadim dans son film avec Brigitte Bardot, Christiane Rochefort n'a cessé d'écrire pour la liberté. Ce volume, qui rassemble tous ses romans, en est la démonstration éclatante. Préface de Martine Sagaert, professeur de littérature contemporaine à l'Université de

10/2004

ActuaLitté

Littérature française

Elio

Dans une grande maison-jardin désuète de la banlieue lyonnaise, Elio, qui n'a pas encore vingt ans, amoureux des herbes folles jusqu'à jalouser les coccinelles, rencontre les mots dont il a tôt deviné que d'eux seuls viendra le salut. Il vit avec Isée, la soeur rieuse et impertinente, et Linda, une mère infiniment plus douée en tendresse qu'en aveux. Dans la famille, l'affection n'est jamais absente, mais le secret qui entoure la mort du père empêche une vraie parole. Linda n'a épargné personne dans le piège de silence qu'elle s'est à elle-même tendu le jour de la mort de Martin. Il faudra l'irruption joyeuse et formatrice de Lise, celle qui magnifie les petites choses et dédramatise les grandes, la complicité du grand-père Luciano et les secrets d'un herbier pour la libérer de la culpabilité, pour qu'Elio et Isée connaissent la part d'amour et de vérité contenue en chaque mensonge. Au long de ce roman de la filiation, des attachements, des renoncements et des rencontres bouleversantes, la voix d'Elio emprunte à la sagesse des proches, mais aussi aux épreuves, les mots justes et l'humour pour dire la complexité des premiers savoirs et des premiers désirs. Ce récit d'apprentissage du bonheur est le premier roman d'un écrivain qui a longtemps privilégié l'ethnobotanique.

03/2014

ActuaLitté

Art chinois

Dames de la cour aux cheveux piqués de fleurs. Dames de la cour aux éventailes avec servantes

En illustrant la vie faste et extravagante de jeunes dames de la noblesse s'ébattant dans un vaste et tranquille jardin clos, ce rouleau nous fait revivre la splendeur de la cour impériale sous la dynastie Tang. Coiffées de hauts chignons piqués de fleurs fraîches et revêtues de tenues plus magnifiques les unes que les autres, ces femmes plantureuses dégagent chacune un charme qui leur est propre. En toute insouciance, elles passent leur temps à chasser des papillons, à taquiner des chiens, à admirer des grues ou encore à rester assises sans rien faire, tandis que des servantes les suivent pour les éventer. Cette composition montre treize concubines et demoiselles d'honneur au visage délicat coiffées de hauts chignons et vêtues de longues robes en train de vaquer à leurs passions oisives : on voit ainsi une noble dame se poser sur un tabouret l'éventail à la main, une autre ouvrir sa bourse pour s'offrir une cithare, une troisième arranger ses cheveux devant un miroir, d'autres encore se livrer à un travail de broderie ou une dernière enfin se délasser au frais. Les protagonistes sont disposées tout au long du rouleau avec ordre, fluidité et harmonie. Bien que rayonnantes de beauté et de santé, elles ne peuvent toutefois cacher leur maussaderie, leur isolement et leur abattement.

12/2021

ActuaLitté

Sciences de la terre et de la

Croquer la pomme. L'histoire du fruit qui a perdu le monde et qui le sauvera

Pomme de Newton, des Beatles et d'Apple, pomme d'or, pomme d'Adam et pomme d'amour, la pomme est partout. Fruit du jardin d'Eden, symbole de connaissance et de péché, elle figure au coeur de notre civilisation. Emblème du monde tempéré, la pomme est pourtant partie d'Asie. Elle y retourne aujourd'hui : toutes les classes moyennes du monde veulent consommer des pommes, aliment santé par excellence. Contre diabète, obésité, cancer, la pomme est souveraine. Contre les famines, les marins transportaient hier du cidre. Voilà comment la pomme a gagné le monde. Les voyages de la pomme nous ont donné la rouge Gala, la jaune Golden, la verte Granny, variétés miracles qui évincent les pommes anciennes. Et pourtant, les attaques contre la pomme se multiplient. La pomme serait trop traitée. Le fruit santé empoisonné. Géographe, Sylvie Brunel a voulu démêler le vrai du faux. Elle a parcouru le monde, sillonné les vergers, regardé travailler les producteurs. Et elle a rencontré des hommes et des femmes amoureux de leurs pommes, en quête de la variété idéale, devenus des orfèvres du végétal pour vaincre le ver et la pourriture tout en préservant la nature. Alors que le climat change et que la géopolitique s'en mêle, il faut sauver les vergers. Mieux vaut croquer la pomme que la calomnier !

10/2016

ActuaLitté

Littérature française

La galeries des murmures

Des oeuvres d'art sont gravées au plus profond de nos mémoires. Dans celle d'Isabelle Cousteil, elles ont construit son musée imaginaire. En s'aventurant dans sa galerie des songes, elle franchit allègrement la ligne rouge de la folie romanesque : elle affirment que les oeuvres communiquent... Vingt scènes vont se jouer devant nous. Les portraits dialoguent, se téléphonent, s'écrivent des lettres, des poèmes, des textos, s'envoient des suppliques, des billets d'amour, des requêtes.... Isabelle Cousteil dévoile l'amour du Violoncelliste de Modigliani pour le Violon d'Ingres de Man Ray. Elle entend la chatte égyptienne Bastet tancer vertement Jean de la Fontaine. Elle découvre la supplique de François 1er à la Reine de Portugal. Elle surprend une discussion de voyous fraternels entre Monna Lisa et l'Ange de Reims, pendant que dans les profondeurs du Louvre une bande d'éclopés rédigent une pétition à l'adresse de leur conservateur. Elle capte une altercation post mortem entre le Duc et la Duchesse de Berry. La souffrance de Camille Claudel trouve écho à celle d'Adèle Hugo. Et dans un jardin de Monet, une belle mélancolique lui confie son seul espoir... Les portraits murmurent. Il faut les écouter avec les yeux pour mieux entendre avec le coeur. Comme les ont entendus les pinceaux de Lupi, laquelle, en faussaire avoué, revisite à sa manière les interlocuteurs d'Isabelle Cousteil.

02/2014

ActuaLitté

Littérature française

Bouche creusée

Votre corps dans la fosse tombe. Le son mat, à peine étouffé par les feuilles et le foin, un son qui porte et dit la masse malgré les contours brouillés. Est-ce qu'à ce moment-là je l'ai pensé ? Est-ce que, penchée à ma fenêtre, je me suis permis cette réflexion : ça y est, vous êtes à la place du compost, mêlé au potager, la chair et les os réduits à l'organique, recyclé avant d'être enterré ? Un homme mange la terre de son jardin sous le regard de ses voisins qui l'épient derrière leurs rideaux. Nous sommes dans un village de montagne quelque part en France. L'homme est un apiculteur que le poison de la rumeur a détruit. Sa trop grande proximité avec un jeune étranger a alimenté les commérages jusqu'à l'hystérie. A sa fenêtre, qui l'observe, la narratrice va remonter le fil de l'histoire, cherchant à comprendre comment et pourquoi le village en est arrivé là. Comment le soupçon s'est-il nourri, comment a-t-il enflé, pour exploser enfin dans un déchaînement de violence ? Dans une narration à rebours, perverse, pleine de faux-semblants, Valérie Cibot démonte les mécanismes de la rumeur, de sa cruauté naïve, de son implacable écrasement. Car si la rumeur dévaste ceux qui la subissent, elle déchire aussi ceux qui la propagent.

01/2018

ActuaLitté

Droit

Fragments d'univers. Mélanges en l'honneur du professeur Jean-Marie Pontier

Il y a des sujets universels, en droit et dans toutes les disciplines. Il y a aussi des personnes à la curiosité universelle, qui cultivent leur esprit comme d'autres leur jardin. Le professeur Jean-Marie Pontier fait partie de ces êtres-là, auxquels rien n'est ni étranger, ni étrange, et qui sont de ce fait toujours et partout heureux. Il était donc naturel que ses collègues et amis lui dédient ces Fragments d'univers qui ne peuvent toutefois rassembler que quelques aspects de ses sujets de prédilection : sans ordre apparent — mais le désordre peut aussi être ordre — le lecteur trouvera donc des contributions sur le droit administratif, le droit constitutionnel, le droit des collectivités territoriales, le droit de la culture, le droit de l'environnement, le droit électoral, les finances publiques, le droit de la fonction publique, le droit de la santé et bien sûr le droit nucléaire. Cette myriade de sujets fait apparaître, en cheminant dans leur lecture, l'apport du professeur Jean-Marie Pontier sur nombre d'entre eux et l'intuition qui l'a guidé sur des "sente", comme l'on dit dans son pays, peu balisées. Puissent le lecteur, et tous ceux qui auraient voulu participer à cet hommage et qui n'ont pas pu le faire, trouver dans ces pages le témoignage de la reconnaissance de ses élèves et de l'admiration de tous.

07/2020

ActuaLitté

Littérature française

L'instant où les jours s'effacèrent

C'était au printemps 2020, nous ne savions pas ce que cela signifiait exactement, puis l'ordre est tombé, brutal... télétravail ! Confinement obligatoire ! Il y a eu comme un voile, un bourdonnement, ce n'était que le silence qui s'installait dans nos rues, nos villages, et pour certains, dans leurs vies ! Contraints à l'isolement, avec plus ou moins de facilité selon que l'on habite à la campagne, en appartement ou dans une villa avec jardin, il a fallu s'adapter. Oh certes, ce n'était pas non plus la guerre ! Il n'y avait pas la terreur des attaques de nuit, ni le sinistre sifflement des bombes qui tombent. Non, il y avait la peur sournoise d'un virus dont on ne savait pas très bien son mode de propagation et surtout dont on nous dressait un portrait de tueur en série. Dans ce contexte hallucinant, un petit groupe a instinctivement mis en place un lien visuel, histoire de ne pas laisser le peu d'humanité qui semblait nous appartenir encore, s'échapper... C'est dans ce contexte, que, tous les jours, j'ai adressé à mes collègues un mot. Un mot banal, comme un bonjour, un signe de la main lancé de loin à la face de l'ennui ou de la sottise. Quelques phrases pour se dire que malgré tout, la vie ne renonce jamais...

06/2020

ActuaLitté

Lecture 6-9 ans

La voiture a disparu ! Milieu CP

Petit Malin teste sa voiture télécommandée dans le jardin avec son amie Noémie. Le gulu voudrait bien jouer avec eux, mais Petit Malin a peur qu'il abîme sa voiture. Le gulu n'a pas dit son dernier mot... " Apprendre à lire avec les Alphas " est une nouvelle collection de 12 titres de premières lectures à destination des enfants qui commencent à lire dès le CP. - Les textes sont écrits en gros caractères pour faciliter la lecture et la compréhension, et des codes couleurs attirent l'attention de l'enfant sur les difficultés orthographiques : lettres muettes, correspondances complexes (différentes manières d'orthographier un même phonème (ex : / o / = au, eau), changement de prononciation des lettres...). - Pour faire réfléchir l'enfant, l'illustration en page de droite peut être cachée par un rabat de couverture afin qu'il lise le texte à gauche et vérifie ensuite avec l'image s'il a bien compris ce qu'il a lu ; des questions de compréhension et des activités sont également présentes. - La collection propose des ouvrages ayant trois niveaux de lecture (début CP – sons simples, milieu CP – sons complexes, fin CP – sons plus complexes) indiqués par des étoiles (de 1 à 3). Chaque niveau est également représenté par une couleur (violet pour le niveau 1, orange pour le niveau 2, vert pour le niveau 3).

06/2020

ActuaLitté

Littérature française

Le facteur des Abruzzes

Helena, qui guette le retour du violeur de sa fille avec un fusil depuis trente ans pour le tuer et lui faire payer la dette de sang, accueille la veuve du docteur avec des youyous. Les femmes de la vallée affluent de toute part, échevelées, en babouches, et demandent d'une même voix des nouvelles de leur sang. "Le medico l'a-t-il regardé de près ? qu'a-t-il vu de déplaisant ? laquelle d'entre elles vivra centenaire ? laquelle s'enrichira, et a-t-il toujours sa grosse seringue qui traverse le bras d'un côté à l'autre ?" Assimilent-elles le sang au marc de café ? Partie sur les traces de son mari biologiste mort dix ans plus tôt, Laure découvre Malaterra, un village perdu des Abruzzes. D'abord considérée comme une intruse, elle va peu à peu se faire adopter par la population composée de personnages drôles ou émouvants aux destins singuliers : Helena, qui a pendu sa fille déshonorée au figuier de son jardin ; le bouquiniste kosovar à qui personne ne parle dans sa boutique poussiéreuse ; Mourad, le boulanger qui propose à Laure de l'épouser ; Yussuf, le facteur qui fait sa tournée même s'il n'a pas de courrier à distribuer... La présence de Laure bouleverse le cours des choses : les langues se délient et des secrets refont surface...

03/2012

ActuaLitté

Littérature française

Pierre feuille ciseaux

"Les jeunes du Clos appellent "Champ" cette réserve d'espace non affectée, indécise, entre Stains et Saint-Denis. Pour eux, il s'agit d'un monde en suspens, sorte d'alvéole acquise à l'imprévisibilité et au biologique : ils y sont mal à l'aise, ils n'y entrent pas comme ça, il leur faut une raison supérieure, un cas de force majeure, quelque chose à planquer ou un assaut du désir a vivre au revers d'un buisson, couchés dans l'herbe drue, toi Jane moi Tarzan." Pierre, feuille, ciseaux mais aussi îlot, parcelle, lisière.,. De mot en mot, au gré d'analogies et de fictions embryonnaires, apparaît un territoire composite fait de mystérieuses friches et de zones maraîchères, vestiges agricoles d'un autre temps. On y croise une vieille dame ex- chef de bande de la Cité-Jardin, une fillette qui conserve ses trésors dans une boîte à chaussures, on y, trouve des centaines de téléphones portables qui recèlent des milliers de textos, une perle noire soigneusement enfouie au tond d'une commode, un cahier de couture et d'amples chorégraphies pour rejouer son existence aux yeux du monde. Fidèle à son écriture puissante et aux thèmes qui la mobilisent, Mayas de Kerangal s'appuie sur les photographies de Benoît Grimbert pour construire un récit en forme de jeu de piste.

03/2012

ActuaLitté

Littérature française

Dieu m'étonnera toujours. Suites pour le temps qui passe

Une femme se retire (pourquoi ?) dix jours en août dans un monastère de la Chartreuse abandonné par les moines et qui accueille des laïcs. Dans la chaleur de l'été, quasi nue et chaussée des grandes bottes de jardinage masculines dénichées dans l'atelier, elle met ses pas dans les pas du Chartreux, entreprend de nettoyer son jardin en friche, évolue comme chez elle dans la maison de l'ermite absent dont, épousant la manière de vivre, elle s'éprend peu à peu. Tout regard et toute ouïe, elle médite, plus qu'elle ne se perd en oraisons, et note, ivre de splendeur inattendue, ce qui lui passe par la tête. Ahurissement, vénération, sentiment aigu de la nature, de l'amour, du temps, de Dieu (elle se dit qu'Il n'est jamais où on L'attend et qu'Il a plus d'un tour dans son sac). Elle écrit l'incorrigible balancement de ses impressions, les pensées contradictoires, les idées folles qui l'assaillent dans un lieu strictement soumis à la règle monastique. Elle pense au monde. Un an plus tard, reprenant ces "suites pour le temps qui passe", la femme celte et panthéiste retrace avec autant de fantaisie que de rigueur, au fil d'une prose entrecoupée de poèmes brefs dans l'esprit du haïku, un séjour intemporel et divinement païen à la Chartreuse.

04/2013

ActuaLitté

Livres 3 ans et +

Les poings sur les îles

Le petit narrateur de cette histoire aime passer du temps, les jours sans école chez son grand-père Luis, dans sa toute petite maison au milieu d’un luxuriant jardin. Là, il révise ses leçons mais, surtout, apprend des choses incroyables, comme le nom des plantes sauvages ou celui des oiseaux des bois. Il sait tant de choses et a tant de talent ce grand-père sans enfance, venu à pied d’Espagne quand il était enfant, fuyant la guerre et la misère.Et sa vie de labeur ici n’a pas entamé ses nombreux talents qu’il partage avec son petit fls : Luis a la main verte, dessine à merveille, parle aux oiseaux, est un cuisinier hors pair, joue de la guitare et chante les chansons de son pays.Pourtant ce merveilleux grand-père ne sait ni lire ni écrire. Et quand il parle, il accomode avec saveur et poésie les expressions de notre langue. « Mettons les poings sur les îles», aime-t-il à répéter... « Cette année, j’ai six ans, j’apprends à lire et à écrire. J’aime bien ça, je m’entraîne chez Luis, mon pépé. Luis, il n’est pas d’ici. Il n’est jamais allé à l’école. A mon âge il trimait déjà dans les champs. Il ne sait ni lire ni écrire, même pas son nom. ».

10/2011

ActuaLitté

Faits de société

L'Affaire Giraud. Une histoire de femmes

Le 1er novembre 2004, Géraldine Giraud, fille du célèbre comédien Roland Giraud, et sa compagne Katia Lherbier se volatilisent après un week-end passé dans un petit village de l'Yonne. Quelques semaines plus tard, Jean-Pierre Treiber, un garde-chasse, est arrêté en possession de leurs cartes bancaires. Il prétend aux policiers avoir couvert leur fuite et jure qu'elles souhaitaient disparaître. Pourtant, on retrouvera bientôt les corps des deux jeunes femmes ensevelis dans le puisard de son jardin. C'est le début de la plus grande énigme judiciaire de la décennie. Pourquoi ont-elles été assassinées? Comment? Et par qui? Après cinq années d'une enquête hors du commun, l'affaire "Giraud" n'a pas encore livré ses secrets. Le milieu du grand banditisme est-il mêlé à ces meurtres? Marie-Christine Van Kempen, la tante de Géraldine Giraud, est-elle la troisième femme d'un mortel triangle amoureux? Jean-Pierre Treiber est-il coupable et a-t-il pu agir seul? À l'aube d'un procès d'assises qui pourrait se tenir sans le principal suspect, ce livre lève tous les mystères de l'affaire "Giraud ". Véritable roman du réel, L'Affaire Giraud, écrit à quatre mains, est le récit embarqué dans les coulisses d'une des plus incroyables enquêtes judiciaires de notre époque, et le fruit d'un travail d'investigation journalistique acharné.

10/2009

ActuaLitté

Littérature française

L'arbre transformé

L’arbre transformé, c’est un saule dans le jardin d’enfance du narrateur en banlieue parisienne. C’est aussi l’arbre d’une généalogie qui transparaît dans ce que l’on voit. C’est enfin la forme d’un écrit qui s’invente avec une vie, aux aguets de la permanence et du mouvement. D’est en ouest, des Habsbourg et de la Troisième République au début de notre siècle, un homme explore sa mémoire, se cherche, apprend à prendre la parole en son nom. Il part d’abord en quête du passé de sa mère, Judith, une poétesse hongroise qui vit sa propre mère déportée en 1944 et réchappa elle même de justesse du ghetto de Budapest. Étudiant, le narrateur lit Montaigne et va découvrir la maison natale de son père Max, à Bayonne. D’un paysage à l’autre, il évoque les avatars familiaux de ce dernier, aventureux, énigmatiques voire inquiétants, depuis la fortune coloniale du grand-père André, en Indochine, jusqu’aux trois mariages et aux trois fils de Max. Celui-ci fut architecte dans le Loiret où conduit un troisième voyage, avant que nous descendions le fleuve jusqu’en Vendée. On comprend alors que le jeune homme, bilingue et qui vient lui-même de quitter une épouse hongroise, demeure imprégné d’images sadiennes : Gilles de Retz, Bataille, Kafka.

04/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

Ramasse-vioques

Santa María : un bourg hypothétique du rio de la Plata avec, au centre, la gare et son lot continu de colons, nomades et personnes déplacées ; avec ses lieux stratégiques : le journal local, le café, l'église, la Colonie et, en haut de la côte, une mystérieuse maisonnette aux volets bleus. Un jeune homme de seize ans, dont les yeux et la voix commandent le récit, voit débarquer du train un homme mûr aux traits conquérants et trois femmes extravagantes. Ce sont Ramasse et ses vioques, venus scandaliser - ou fasciner ? - la petite agglomération coloniale. Mais Jorge Malabia vit intensément les tourments de l'adolescence à la faveur de cette arrivée démoniaque et dans l'atmosphère morbide où se complaît la belle et troublante veuve de son frère. Entre la chambre de Julita et la maisonnette de la côte, Jorge vivra tous les émois, tous les élans, dans le mensonge et les blessures qui le mèneront à l'âge adulte. Roman d'apprentissage ? Certes, mais aussi étonnante méditation, ironique et saccadée, sur ces rivages sombres, dépeuplés du rio de la Plata, dans cette Santa María ville mythique que l'Uruguayen Juan Carlos Onetti bâtit d'un livre à l'autre, où l'ennui le dispute au tourment, où le péché fleurit comme sur l'arbre le plus rabougri du jardin d'Eden.

10/1986

ActuaLitté

Policiers

Un étranger dans la maison

Paul, un enfant de quatre ans, est enlevé dans le jardin de ses parents près de New York. Toutes les recherches sont vaines. Onze années plus tard, alors que seule la mère de Paul reste persuadée que son fils est vivant, coup de théâtre : la mère adoptive de Paul annonce, avant de mourir, qu'elle va rendre l'adolescent à ses parents. Quant au père adoptif, Rambo, auteur présumé du rapt, il disparaît dans la nature... Pas pour longtemps : il vient rôder autour de la maison des parents de Paul. De retour chez les siens, celui-ci est devenu un garçon très renfermé. Rambo reconnaît un homme qu'il avait vu au moment de l'enlèvement ; il s'agit d'Edward, voisin et ami des parents de Paul. Que s'est-t-il passé exactement onze ans plus tôt ? Et pourquoi l'angoisse d'alors resurgit-elle avec encore plus de violence ? Un suspense hallucinant, construit de façon originale, puisque l'énigme de l'enlèvement ne se pose vraiment qu'après le retour de l'enfant kidnappé. La psychologie des personnages et leur humanité - même chez les plus inquiétants - sont montrées avec la finesse et le talent d'un véritable écrivain. Un étranger dans la maison est un "Spécial Suspense" grande cuvée, dans la lignée des classiques de Mary Higgins Clark.

12/1985

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le couvre-lit bleu

Un homme, qui n'est «plus un jeune homme», veille auprès d'un nouveau-né, une petite fille, dans un appartement de Calcutta. Il écrit. Le bébé est celui de sa soeur, morte en couches la veille. On le lui a «prêté» pour une journée, en attendant qu'il décide de ce qu'il veut faire de l'enfant. C'est pour cette petite fille qu'il écrit ses «histoires». Des histoires de famille. Des bribes de souvenirs : sa soeur et lui sur le couvre-lit bleu, son père et ses colères, sa mère qui le lave dans le lavabo blanc, un enfant dans un jardin qui observe ses parents par la fenêtre sans comprendre la teneur de leurs gestes, un train la nuit, etc. La peur, l'amour, la violence, l'inceste rôdent. Ecrit dans une langue à la fois transparente et elliptique, le style de ce premier roman s'impose. A travers l'éclatement du récit, le fil peu à peu émerge, le lecteur est amené à comprendre ce qui s'est réellement passé, l'étendue de l'horreur racontée d'une voix si neutre et apparemment sereine. «Le couvre-lit bleu est écrit dans un style à la fois intime et plein de silence. L'histoire elle-même est passionnante, elle produit un effet de choc.» Colm Toibin

10/2001

ActuaLitté

Littérature française

Sa fable achevée, Simon sort dans la bruine

Simon est venu dans cette maison (de famille ? de location ?) faire l'expérience de la retraite, du cocon, du temps pour soi (ou, si vous préférez, du summum de l'inaction). Il y déambule en tressant vaille que vaille ses monologues, s'arrêtant parfois devant le carré vitré de la porte d'entrée pour considérer le jardin minimal qui paraît un puzzle derrière le fer forgé de la grille, ou faisant tourner autour de son doigt le chapeau de pluie qu'il décroche de la patère, et tout alors est l'occasion de marelles, le tapis à cases (dont le bestiaire offre aussi des sujets de songe, les animaux bleus et rouges devisant dans la savane) comme le parquet à points de Hongrie (plus difficile, notez bien, de ne pas déborder du plat du pied). Alors qu'il s'était mis, en somme, croyait-il, à l'abri du monde, sonne à la porte son ami perdu non seulement de vue, mais encore de pensée, Hanz. Entrant ainsi dans la maison, et hésitant, assis sur le canapé comme un visiteur de théâtre russe, ne sachant comment amorcer l'échange (on pourra, à l'occasion, vous demander quelques suggestions), Hanz, avec son corps ancien, déverse dans la pièce, par brassées, non pas la mémoire du passé, mais le passé même.

02/2001

ActuaLitté

Religion

Benedetto, roi d'Italie. Chroniques d'un pays à l'ombre du Vatican

Pendant quatre ans, de février 2005 à mai 2009, Martine Nouaille a suivi à la fois la politique italienne et l’activité du Vatican. Elle a pu observer de près les liens entre le pouvoir de Benoît XVI et celui de Silvio Berlusconi, la proximité entre les puissances de l’autel et celles de l’argent.Elle raconte les coulisses et le « règne » pontifical : la mise en scène soigneusement réglée des audiences hebdomadaires, les visites de chefs d’État étrangers, les voyages en province dans des décors à la Potemkine, les réseaux politiques, les secrets d’argent, les intrigues et les conflits violents avec une partie de la société sur les questions de moeurs ou de bioéthique. Elle montre comment le pape a relancé l’affaire Galilée quatre siècles après la condamnation de ce dernier, suscitant l’ire des scientifiques italiens, et révèle ce qu’il en coûte encore de contester l’autorité de l’Église.On découvre ainsi, avec surprise et parfois effroi, les effets conjoints d’une démocratie en crise et d’une théocratie qui considère l’Italie, selon l’expression consacrée, comme « le jardin du pape ». Histoire strictement transalpine ? Évidemment pas. L’écriture élégante et la verve caustique de ces nouvelles chroniques italiennes nous renvoient aussi à notre pays et à l’instrumentalisation de la religion sur fond de faiblesse démocratique.

03/2011

ActuaLitté

Critique littéraire

Sade. La Terreur dans le boudoir

Il y a un blanc de huit mois dans la vie de Donatien Alphonse François, marquis de Sade. Le 8 mars 1794, le ci-devant marquis, âgé de plus de cinquante ans, pourrissait dans un cachot révolutionnaire lorsqu'on le transféra à Picpus, établissement fort coûteux, à mi-chemin entre la geôle et le boudoir. Qui protégeait Sade ? Fallait-il sauver cet " être que rien ne peut réduire " quand tout l'accablait aux yeux de la Convention ? Qui donc payait pour lui ? Et surtout quelles furent les délices de Picpus ? Alors que la Terreur ensanglantait la France, que " le rasoir national " tranchait chaque jour les têtes, que montait l'odeur du sang, Sade s'amusa à Picpus : manille, biribi, aimable société, jolies femmes, jardin, charades, tableaux vivants et bientôt le théâtre de l'irréductible libertin. Encore un peu de plaisir avant la mort... Serge Bramly invente mais il retrouve la vérité violente de Sade. Il mène son ouvrage comme une enquête policière, un puzzle érudit, un voyage parmi les écrits du temps, les filles de joie et les députés corrompus, les caprices de son imagination. C'est une illusion de l'histoire, une énigme érotique, le roman sanglant de la Terreur dans le boudoir, où l'on entend presque Sade, triomphant, s'écrier : " Je jouis de tout et ne m'aveugle de rien. "

08/2000

ActuaLitté

Littérature française

Parties de campagne

" Tu ne sais pas ce que vient de me faire Catherine ? - Catherine qui ? - Mais Deneuve, enfin, qui veux-tu ? Elle était juste à côté de Claire Chazal, tout allait bien, quand tout à coup je me retourne et je m'aperçois qu'elle était en train de l'étrangler. - C'est fou ce que tu me racontes ! Mais pourquoi ? - Je crois qu'elles étaient trop près. C'est ma faute. -C'est insensé ! -Alors tu sais ce que j'ai fait ? J'ai emmené Claire Chazal au fond du jardin et j'ai mis Lino Ventura à la place. Elle n'a qu'à bien se tenir, Catherine. - Lino Ventura ? Mais il est mort ! - Comment ça, il est mort ? je sais, ce n'était pas tout à fait le bon moment pour le déplacer, mais il est en pleine forme. Il m'a encore donné trois roses pas plus tard que la semaine dernière. - Lino Ventura t'a donné des roses ? - Que veux-tu que donne un rosier ? Des poires ? - Car pendant tout ce temps, tu me parlais de tes rosiers ? - Evidemment, chérie. Tu croyais quoi ? - Eh bien... Tu es chroniqueur mondain, tout de même... - A la retraite, chérie. A la retraite. " Vingt textes courts où l'humour ne masque pas la sensibilité et la compréhension très fine de nos semblables.

05/2004

ActuaLitté

Généralités médicales

Lettre de M. Duchanoy, etudiant en médecine, maître ès-arts en l'université de Paris. prosecteur et disciple de M. A. Petit, docteur-régent en médecine de la faculté de Paris

Lettre de M. Duchanoy, etudiant en médecine, maître ès-arts en l'université de Paris, prosecteur & disciple de M. A. Petit, docteur-régent en médecine de la faculté de Paris, professeur d'anatomie & de chirurgie au Jardin royal des plantes, inspecteur des hôpitaux militaires du royaume, des académies royales des sciences de Paris & de Stokolm, &c. A monsieur Portal, lecteur du Roi & professeur de médecine au Collége royal de France, professeur d'anatomie de Monseigneur le Dauphin, de l'Académie royale des sciences, bachelier de Paris & docteur en médecine de Montpellier. Sur la critique qu'il a faite des ouvrages anatomiques de M. A. Petit. Date de l'édition originale : 1771 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

10/2020

ActuaLitté

Histoire de France

La vie agitée des dames d'honneur des reines de France

Elles sont jeunes et jolies, cultivées, élégantes et appartiennent à l'aristocratie : ce sont les demoiselles et les dames d'honneur de la reine de France. Leur présence est indispensable à la cour. Elles apportent de la gaieté mais aussi du prestige à la reine. Elles l'entourent, la distraient et, à l'occasion, conspirent avec elle. Leur est aussi de séduire… «Une cour sans dames, c'est un jardin sans fleurs» affirmait François Ier. Certaines d'entre elles ont mené une vie vertueuse, bien que ce mot prête à rire. Bonnes épouses et bonnes mères, soucieuses de remplir leurs devoirs auprès d'une souveraine, elles ne sont plus qu'un nom dans les archives. On les a oubliées. Mais on se souvient de celles qui n'ont pu résister aux mirages de la richesse, de l'ambition, du besoin de jouer un rôle important, de l'amour… Certaines l'ont payé bien cher. Bernadette de Castelbajac nous fait revivre ici la destinée des plus illustres d'entre elles : d'Odette de Chamdiviers, douce et discrète, consolatrice du coléreux roi Charles VI, morte dans la pauvreté, jusqu'à l'empoisonneuse Mme de Montespan rachetant ses crimes derrière les murs d'un couvent, c'est un défilé prestigieux de jeunes et jolies dames qui laissèrent une trace non négligeable dans l'histoire de notre pays.

03/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Considérations salutaires sur le désastre de Srebrenica. Essai

Ce livre d'après-guerre répond pied à pied, pas à pas, aux déambulations de l'écrivain Peter Handke chez les Serbes et à ses divagations dans la guerre de Bosnie (1992-1995) - que rapporte notamment, un Voyage hivernal tissé de nuit, de brouillard et de neige, dont la publication suscita une vive polémique en Europe. On y trouvera, en outre, une relation sur les tremblements de terre de Lisbonne (le 1er novembre 1755), d'Annecy (le 15 juillet 1996) et des Balkans... Ainsi que d'autres considérations salutaires sur l'autorité et sa trahison ; sur le " président " Karadzic, le général Mladic et leurs agents littéraires en France ; sur l'éradication des " Turcs " et l'usage de la barbarie ; sur la Force de stabilisation dont le mandat devait s'achever en juin 1998 ; sur la pluviosité à Genève, les inondations en Chine et la visite du pape en Bosnie ; sur la question allemande ; sur Voltaire et Rousseau, la Saint-Barthélemy, le cri du sang innocent ; sur mon jardin et mon belvédère à l'étranger ; sur notre voyage à Mostar, Tuzla, Zenica et Sarajevo dix-huit mois après les accords de Dayton ; sur l'événement du poétique et les charniers de Srebrenica - où les enquêteurs du TPI plantaient de petits drapeaux signalant les ossements retrouvés, comme s'il fallait mettre les cadavres en italique.

04/1998

ActuaLitté

BD tout public

La mécanique du sage

Edimbourg, début du XXe siècle. Charles Hamilton a tout pour être heureux : un confort financier qui le met à l'abri du besoin, des nuits bien remplies et des journées oisives juste ce qu'il faut. Et pourtant, après la fête, c'est la descente. Victime de troubles de l'humeur, de hauts et de bas, Charles Hamilton se sent en alternance. Déçu par l'amour, Charles est néanmoins père d'une petite Sophia, mais ne voit pas là de quoi combler ce vide existentiel qui l'habite. Ce qu'il lui faudrait c'est un exemple - un maître, un sage, là, au fond de son jardin. En s'inspirant de l'histoire (réelle) de Charles Hamilton et de son "ermite ornemental" , Gabrielle Piquet traque des maux bien modernes - recherche d'un bien-être perpétuel, positivisme à tout crin - et nous interroge sur cette dictature du bonheur qui voudrait éradiquer de nos vies toute forme d'aspérité, comme si la vie ne pouvait, ne devait être que réjouissance et béatitude. On retrouve dans La Mécanique du Sage toutes les qualités qui faisaient déjà le charme de La Nuit du Misothrope : un dessin aux influences retro tout en élégance, une écriture mélodieuse d'une grande finesse, avec un prime une touche d'ironie et un humour pince-sans-rire du plus bel effet.

01/2020

ActuaLitté

Loisirs et jeux

Cherche et trouve dans la ville

Le désormais classique "Cherche et Trouve" géant de l'automne nous entraîne cette fois dans la ville. Celle que l'on habite, que l'on visite, ou dans laquelle on profite des avantages Double page 1 : du pavillon au gratte-ciel, cherche et trouve une barre HLM, une station-service, un parking, un tramway, un supermarché, un échangeur autoroutier... dans la banlieue. Double page 2 : Du théâtre au musée cherche et trouve une cathédrale, des touristes, un arc de triomphe, un bus à impériale, un kiosque à journaux, un tableau... dans la ville historique. Double page 3 : De l'hôtel de ville aux grands magasins, cherche et trouve une mariée, un horodateur, une bouche de métro, des manifestants, une gare, une piste cyclable... en plein centre-ville. Double page 4 : De la caserne des pompiers à la crèche, cherche et trouve un hôpital, un collège, un gymnase, un contrôleur de bus, un chirurgien, une marelle, un camion nacelle, un avion en papier, un arrosoir ou encore un oeil de boeuf autour des transports et des services. Double page 5 : Du manège à la grande roue cherche et trouve un poney, un stand de barbe à papa, un cerf-volant, une chaise de jardin, un accordéoniste, un transat, un cygne, un parterre de fleurs... au coeur du parc.

10/2014

ActuaLitté

Théâtre

Québec

C'est un garçon laid qui s'invite à une soirée étudiante donnée dans un pavillon de banlieue. La fête est finie, il est seul dans le jardin, derrière une chaise longue, dissimulé par la nuit. Plonge alors dans la piscine un jeune homme, le maître des lieux, accompagné de son amie et de son pote. Le garçon les observe, monologue sur leurs actions, comme un commentateur invisible, au bord de ce qui se joue. Les regardant s'amuser, se battre, se faire l'amour, il s'analyse en eux tandis que, progressivement, sous le discours, remontent les vrais objets de sa présence en ce lieu : un coup d'épaule dans un couloir de la fac, un poème de Gaston Miron lu en classe de littérature. Le lendemain, il se réveille. Le jeune homme de la piscine lui fait face. Commence alors un dialogue inattendu qui va libérer et exacerber les sentiments. Une pièce audacieuse par sa forme et par sa langue — directe, parfois crue, décalée par l'intrusion de québécois — qui scrute au plus près le désir et la rétention de ce désir, les rapports de domination, le harcèlement et la passivité, l'humiliation, la place des corps dans le jeu social comme dans l'être au monde, l'immanence, de la beauté et de la laideur, et la question du regard, amoureux bien sûr, mais aussi voyeur.

11/2020