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Frédérique Huot-Jeanmaire

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Généralités médicales

Félix d'Hérelle, trop rebelle pour le Nobel

Relater l'histoire de Félix d'Hérelle n'est pas une mince affaire : sous quel angle doit-on présenter ce scientifique autodidacte qui a notamment été fabricant de whisky à 13cauceville, chocolatier à Longueuil, chasseur de sauterelles en Argentine, chercheur à l'Institut Pasteur de Paris, bactériologiste en Egypte et en Inde, professeur à l'Université Yale, et fondateur d'une des plus importantes institutions de recherche en Union Soviétique dans les années 1930 ? C'est lors de la Grande Guerre que ce Franco-Québécois fait une découverte déconcertante : de très petits microbes — les bactériophages — s'attaquent aux bactéries les plus redoutables de la dysenterie, du choléra et de la peste. D'Hérelle élabore alors une médecine originale, la pha-gothérapie, avec laquelle il obtient des succès cliniques qui le propulsent à l'avant-scène de la science et qui lui valent d'être nominé à vingt-huit reprises pour le prix Nobel (sans jamais le remporter). Nul doute que, cent ans après ses premières expériences, il existe de bonnes raisons d'applaudir la persévérance de ce chercheur obstiné et de sortir de l'oubli son invraisemblable épopée. Car si les bactériophages ont vite été détrônés par l'arrivée des antibiotiques, ils font aujourd'hui un retour en force à la fois dans la bataille médicale contre les bactéries multirésistantes et dans les laboratoires de recherche pour la mise au point de l'outil génétique CRISPA.

09/2019

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Histoire de France

Un prêtre missionnaire dans la grande guerre

Depuis bientôt un siècle, dix-huit carnets, conservés dans une bibliothèque privée, gardaient précieusement les secrets d'un aumônier bénévole de la Grande Guerre. Mobilisé en août 1914, comme secrétaire dans une ambulance de campagne, Omer Denis ne tarde pas, dès la bataille de la Marne, à exercer auprès des blessés, " sans titre officiel ", les fonctions d'aumônier. En 1916, estimant ne plus être en mesure d'accomplir son ministère dans des conditions satisfaisantes, il demande et obtient un poste de brancardier dans un régiment d'artillerie de canons de 75. Ce personnage, qui a le sens de l'humour et de l'anecdote, se lance au fil des pages, dans de très intéressantes digressions qui sont autant de tableaux de la vie en cette période troublée. Ne négligeant jamais les bonnes relations, il n'hésite d'ailleurs pas à recourir à sa condition de prêtre pour améliorer le quotidien ! Bien au-delà de l'ecclésiastique en campagne, le lecteur découvre là un personnage aussi truculent qu'attachant. Partant de la masse considérable de notes des plus diverses, soigneusement consignées d'août 1914 à mars 1919, Denise et Allain Bernède, tous les deux rompus aux techniques du maniement des archives militaires, se sont livrés, après avoir transcrit les 1 356 feuillets du document, à un véritable travail de vérifications pour mettre en valeur ce "matériau pour l'Histoire", toujours difficile à traiter, que sont les témoignages.

11/2011

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Policiers

La femme sans ombre

Cette maternité est comme un vaisseau amiral solidement ancré au nord de la cité strasbourgeoise, avec des kilomètres à arpenter chaque jour dans ses couloirs. Soeur Agathe y sonne la cloche tous les matins à huit heures pour annoncer le nombre de naissances qui ont eu lieu depuis la veille. À l’heure pile, elle appelle la salle d’accouchement selon un rituel bien connu des sages-femmes, demande combien de bébés sont nés, puis dans la minute qui suit sonne un carillon par enfant, soit trois coups, puis une pause, avant le carillon suivant. Rituel rassurant dans cette ruche tout entière vouée à la naissance. Mais quand les sage-femmes découvrent un enfant de trop dans la pouponnière, le fragile équilibre se disloque : comment peut-on entrer ainsi, aussi facilement, dans cet environnement protégé ? Comment peut-on abandonner un enfant ? Aline, officier de police judiciaire, est chargée de l’enquête. C’est une toute jeune femme, elle commence à rêver elle-même d’enfant… Et son intrusion d’officier de police dans la pouponnière va l’amener à mettre à jour mensonges et dissimulations, au point de ne plus démêler le vrai du faux… Médecin pédiatre, Arnault Pfersdorff nous livre ici un récit troublant et très actuel, qui met en scène de nombreuses femmes fortes ou fragiles, malheureusement inégales face à la naissance. Et aborde, avec délicatesse, les hésitations de la médecine face à la procréation.

06/2013

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Romans de terroir

La pierre marquée

Une pierre mystérieuse bouleverse la destinée d'une famille de paysans En Auvergne, à la Libération, Roger vit avec Marie, sa deuxième femme, dans une petite ferme. Mécontent de ce remariage, son fils Sylvain est parti reprendre une exploitation dans un hameau voisin et ils ne l'ont plus revu depuis dix-huit ans. A la mort de Roger, Sylvain qui est marié et père de deux enfants est impatient de récupérer l'héritage. Mais Marie s'accroche au petit domaine et reçoit le renfort de son vieux frère trop heureux de pouvoir travailler la terre après une vie de dissipation. La découverte d'une étrange pierre gravée, scellée dans le mur de la grange, sème le trouble dans le quotidien de ces humbles paysans. Le curé et le pharmacien du village, passionnés d'histoire, s'en emparent, y reconnaissent la marque des Templiers et entrevoient un fabuleux trésor qui les conduira jusque dans la crypte de la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de Clermont-Ferrand. Mais d'autres aimeraient que la pierre marquée apporte la seule richesse qui vaille : le bonheur d'une famille réconciliée. Avec ce talent de conteur qui a fait le succès de La Promesse des lilas et de La Cascade des Loups, Antonin Malroux nous entraîne dans ce roman bourré d'émotion, de rebondissements et de révélations, au coeur de l'Auvergne, sur les traces d'un extraordinaire secret...

01/2013

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Littérature française

Jolis mois de mai

Oscillant entre humour, psychologie et traque policière, les quatre personnages de " Jolis mois de mai " singuliers et touchants, jetés en pâture à la colère comme au désarroi évoluent, ou plutôt avancent à tâtons dans des péripéties composites et instables. Rien ne les destinait à se rencontrer, et pourtant on les retrouve tous ensemble autour d'une soupe à l'oignon, mélangeant leurs rêves et leurs mots, leur zèle et leurs craintes. Dans les rues, le tonnerre gronde en ce mois de mai 68, on y arrache les pavés comme on y brise des certitudes. Gérard, Tatiana, Olivier et Sylvette en font les frais : les récits s'entrechoquent avec tant de force que le lecteur lui-même en vient à se demander de quelle manière les choses se sont réellement passées. Mais finalement, la vie se construit sous leurs mots et nous saisissons ces héros au vol, avec leurs blessures, leurs préjugés comme leurs caractères. Face à une seule réalité, quatre visions sont en jeu. Au coeur de leur relation, le mois de mai, l'ivresse de la jeunesse, le meilleur comme le pire ; au coeur de leur histoire, des carreaux blanchâtres maculés de sang, des questions sans réponses et une course poursuite aux airs de cafés gourmands. Haletant et torride, mais surtout sincère. Un roman à huit mains, à quatre coeurs, à mille souvenirs. Et vous, êtes-vous prêt à éprouver la vie d'un autre ?

10/2012

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BD tout public

Le lettrage de bulles

Le lettrage, c'est un peu la bande-son de la BD : ça fait parler les personnages, chanter les oiseaux, crisser les pneus, grincer les portes... ça fait murmurer et crier (voire hurler), parler égyptien ou goth, dire des gros mots autorisés aux moins de dix-huit ans, ça fait penser aussi... De crac boum hue à la notion de focalisation, Le lettrage des bulles vous initie au lettrage de A à Z. Un bon lettrage sur une planche de BD, c'est comme un bon effet spécial dans un film à grand spectacle : il ne se voit pas. La manière dont les lettres sont tracées ou le choix des polices utilisées, la forme des bulles, l'orientation des queues de bulles, la façon dont phylactères et onomatopées se placent dans la page, tout cela concourt à faciliter la lecture et à guider le regard d'une case à l'autre. Fluidité et lisibilité sont les deux buts à atteindre pour le lettreur. Comment procède-t-il ? Quels outils a-t-il à sa disposition ? Comment lettrer de manière traditionnelle ? Comment les logiciels l'aident-ils dans son travail ? Voici quelques questions parmi tant d'autres qui trouveront des réponses dans cet ouvrage. Trucs et astuces des dessinateurs et lettreurs vous seront dévoilés, et ce sera à vous, ensuite, de lettrer votre première BD. Et en dernière partie de ce tome 7 de la collection Les manuels de la BD, les personnages de Cuivremonde vous disent tout !

01/2010

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Histoire internationale

Mémoires

Tony Blair est une des grandes personnalités politiques de notre époque. En quelques années, il a transformé le parti travailliste, modifié radicalement le paysage politique britannique et mis fin à dix-huit années de règne conservateur en devenant Premier ministre en 1997. Figure majeure des deux dernières décennies, il a su maintenir son parti au pouvoir pendant trois mandats, record historique. Il évoque ici aussi bien la mort de Diana que sa guerre contre le terrorisme et son engagement controversé en Irak, son rôle majeur dans les difficiles négociations de la paix en Irlande, ses relations avec Gordon Brown et Peter Mandelson, les réformes entreprises pour moderniser la Grande-Bretagne, ses rencontres avec les grands chefs d'Etat, de Nelson Mandela à Bill Clinton en passant par George W. Bush, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy... Dans ces mémoires, Tony Blair traite de la nature du pouvoir politique et de son usage. Franc, sans concession, souvent ironique, il retrace les hauts et les bas de sa carrière, et donne à voir non seulement le politicien et homme d'Etat, mais l'homme tout court. Il détaille les défis qu'affrontent les dirigeants d'aujourd'hui, et analyse l'émergence d'économies et de rapports de forces totalement nouveaux dans un monde complexe et globalisé. Peu de ministres ont contribué à modeler l'histoire d'une nation aussi profondément que Tony Blair. Ses succès et son héritage feront débat encore longtemps.

09/2010

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Littérature étrangère

Lettres de Chasse

Pétries d'humour et de sensibilité, ces Lettres de Chasse s'adressent aux chasseurs comme aux amoureux de l'environnement. Au Danemark, elles sont considérées comme un "chef-d'œuvre d'intelligence de la nature " et finit partie du patrimoine national. En vingt-huit lettres, Wilhelm Dinesen conte d'une plume alerte les chasses et les pêches les plus variées dans la Scandinavie du XIXe siècle. Lièvres, tétras-lyres, saumons, colverts, daims, bécassines, cigognes, goélands... Le panorama animalier est impressionnant et croqué avec une infinie justesse. On y découvre aussi les réflexions d'un homme à la vie exceptionnelle. Wilhelm Dinesen, jeune aristocrate danois, s'engage comme officier d'état-major dans l'armée danoise puis française. Il assiste à la Commune (1870-1871), dont il livre un témoignage poignant dans Paris sous la Commune (Michel de Mamie, 2003). Épris d'aventure et de liberté, il vit ensuite dans le Wisconsin auprès de tribus indiennes qui le surnomment Boganis (" Noisette sauvage "). Rentré au Danemark en 1879, c'est sous ce pseudonyme qu'il se rend célèbre tant par son œuvre littéraire que par son ardent combat politique au Parlement danois, avant de disparaître brutalement à l'âge de 49 ans. Les Lettres de Chasse ont profondément marqué de leur empreinte l'œuvre de sa seconde fille, la future Karen Blixen, dont la Ferme africaine est teintée de leçons de choses glanées au fil des lettres et des récits d'un père très aimé.

10/2009

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Histoire de France

Catherine de Médicis

" Une femme extraordinaire ", " un grand roi " : c'est le jugement de Balzac sur Catherine de Médicis. Le destin de la triste orpheline italienne est prodigieux : fille de banquiers, nièce de pape, reine de France pendant douze ans, puis, sous le règne de ses trois fils, pendant trente ans, véritable maîtresse du pouvoir. L'époque ? Sang et or : huit guerres civiles, le massacre de la Saint-Barthélémy, le meurtre des Guise, une cour brillante, dames galantes et mignons, astrologues et magiciens... De toutes parts, un combat de Titans oppose catholiques et protestants, Rome et Genève, l'Espagne et l'Angleterre. Les rapports sociaux sont bouleversés et les relations économiques perturbées par l'arrivée en Europe des trésors d'Amérique. Catherine, dans cette crise multiforme, tente l'impossible : rétablir l'ordre, imposer la tolérance, réaliser la coexistence des religions et des partis. Elle parvient tout au plus - et c'est miracle - à maintenir la cohésion de l'Etat. Jamais souveraine ne fut plus proche de ses sujets, ni ceux-ci plus écoutés : états-généraux, assemblées, colloques se succèdent. Autour d'elle gravitent Ronsard, Ambroise Paré, Bernard Palissy, Germain Pilon, Philibert de Lorme. La politique n'éclipse pas la princesse amie du luxe et des bâtiments, la femme dévote et superstitieuse. Des centaines de voyages, près de sept mille lettres attestent l'activité, l'intuition, le savoir-faire de celle qui fut, en des temps tragiques, l'une des femmes exemplaires de l'histoire de France.

01/2000

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Littérature française

Intérieur Sud

Un homme retourne en Sicile huit ans après en avoir été chassé. Il a quarante-quatre ans, sa vie est devenue flottante, aussi éprouve-t-il une indescriptible émotion à arpenter les rues qui sentent le linge et la tomate. Et le voici qui rôde chaque soir autour d'un certain immeuble populaire d'un quartier de Catane, où continue de vivre Veronica, cette " fille de gangster " qui a été sa femme. Elle n'est pas là. Il décide alors, sur un coup de tête, de pénétrer dans l'appartement. Bientôt il prend ses aises, et, dans un sentiment d'euphorie et de surexcitation, il élimine tous les objets qui se sont accumulés en son absence. Les voisins lui font fête, tout se passe pour le mieux... Mais une nuit, un violent orage éclate. Arturo qui ne parvient pas à dormir se dirige à tâtons vers la cuisine. Là, il aperçoit sur le balcon à la lueur des éclairs le corps étendu d'une jeune femme. Qui n'est pas celle qu'il attendait. Le mystère et la sensualité sont partout présents dans ce roman qu'on ne lâche plus jusqu'à la dernière page. L'histoire aurait pu être banale, celle de la fin d'un amour. Elle est ici transfigurée par un sens aigu du récit, une acuité quasi visuelle à l'égard des personnages qui le peuplent. On ne les lit pas, on les voit.

01/2008

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Littérature étrangère

Un monde vacillant

Rose Meadows a dix-huit ans lorsqu'elle entre au service des Mitwisser, des Juifs berlinois qui ont dû fuir la montée du nazisme et ont échoué dans le Bronx. Dans cette famille sans le sou, irritable à l'excès, chacun semble jouer une partition de soliste incompatible avec celle des autres. Rudolph Mitwisser, le père, illustre homme de lettres, spécialiste des Karaïtes - une secte juive dissidente du IXe siècle - vit plongé dans ses ivres. Elsa, sa femme, refuse ce nouveau monde et cette nouvelle langue, et semble avoir perdu la raison. Autour d'eux leurs cinq enfants, sous la houlette de l'aînée, l'arrogante et passionnée Anneliese, découvrent l'Amérique, sa brutalité et ses vices. Nous sommes en 1935, le Bronx n'est alors qu'une vaste étendue sauvage aux confins de la grande ville. Condamnés à vivre en marge du monde et d'eux-mêmes, tous attendent le retour de leur bienfaiteur, James A'Bair. Diable sorti de sa boîte, ce personnage énigmatique et richissime arrive à point pour redistribuer le jeu. Cynthia Ozick raconte le déracinement, l'exil et la folie qui guette, mais aussi le vertige des apparences et la tentation de l'idolâtrie. Un monde vacillant est un roman subtil, une fresque métaphysique peuplée de personnages fragiles et incandescents. C'est aussi un livre sur les livres, et un hommage déguisé aux grands écrivains - Jane Austen, Henry James - qu'admire Cynthia Ozick.

08/2005

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Littérature étrangère

Une fille de la faim

Lorsqu'elle est née, à Chongqing, l'année de la grande famine, le tigre du zoo a mangé son gardien. Hong Ying est originaire du quartier des ouvriers du fleuve Yangzi, bateliers comme son père ou coolies comme sa mère. Dans ces cahiers de départ d'un pays natal, elle dresse le tableau poignant et terrifiant d'un monde misérable et sans amour, une fois dissipée l'hypnose maoïste. En 1980, à l'âge de dix-huit ans, Hong Ying cherche à comprendre pourquoi elle s'est sentie étrangère dans sa propre famille. En même temps, elle noue une idylle passionnée avec son professeur d'histoire. A travers ses souvenirs d'enfance, les récits de ses proches, et l'identification de l'homme qui la suivait à la sortie de l'école, elle découvre le secret de sa naissance. Menacé par le Parti, son amant l'initie aux plaisirs des sens avant de se donner la mort. Enceinte de lui, elle avorte sans anesthésie. Sa rage de vivre, elle l'a héritée de sa mère, dont elle trace un portrait saisissant. Des tourbillons de l'extase aux petits matins blêmes, comme dans L'Eté des trahisons (1995), que ce récit fondateur préfigure, Hong Ying décrit un chemin spirituel dramatiquement incarné. Dans sa quête éperdue des origines, elle naît à la littérature lorsqu'elle se sent appelée à témoigner au nom des idéaux trahis de sa génération, celle de Tian'anmen.

09/2000

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Psychologie, psychanalyse

Question de N° 128 Janvier 2003 : Peut-on apprendre à être heureux ?

La réponse à huit questions essentielles : Peut-on tirer profit de ses échecs ? La souffrance a-t-elle un sens ? Peut-on apprendre à être heureux ? La foi peut-elle aider à vivre ? Faut-il avoir peur de ses émotions ? Comment vivre quand on n'a plus d'espoir ? Peut-on apprendre à accepter les autres ? Peut-on apprendre à s'aimer soi-même ? Avec la participation de Ysé Tardan-Masquelier (Les dieux aussi connaissent des échecs ! ), Gérard Miller (Et si nous tenions à nos échecs ? ), Sylvie Germain (Le silence, la gentillesse et la suffisance), Pascal Bruckner (Réconcilier les hommes avec leur fragilité), Isabelle Graesslé (Le bonheur, ou la palpitation de l'instant), Eugen Drewermann (La foi, c'est apprendre à être vrai), Jean-Yves Leloup (La foi, c'est apprendre à dire : "Je suis"), François Bizot (L'émotion du bourreau), André Gounelle (Retour du religieux et retour de l'émotion), Lytta Basset (L'impossible solitude), Georges Moustaki (La grâce de l'absence d'espoir), Denis Tillinac (Je crois à un nouveau réenchantement du monde), Hubert Auque (Accepter les autres, c'est d'abord m'accepter moi ! ), Daniel Sibony (L'entre-deux, un espace de rencontre qui rend l'autre acceptable), Marek Halter (Parler, c'est accepter l'autre), Bernard Besret (Le moine et l'ascèse de l'équilibre), Paul-Laurent Assoun (L'amour de soi à l'épreuve de la psychanalyse), Jean-Paul Guetny (Le moi est-il haïssable ? )

01/2003

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Histoire internationale

François-Joseph

François-Joseph n'est pas un bâtisseur d'empire - le sien s'effondre deux ans après sa mort -, et dans sa vie de souverain, les échecs politiques et les revers militaires l'emportent sur les succès. Pourtant, dès son vivant, François-Joseph entre dans la légende. Les nombreux malheurs qui le frappent dans sa famille (exécution d'un frère, suicide d'un fils, assassinat de son épouse) et la longueur de son règne n'y sont pas étranger. L'image de François-Joseph retenue par la mémoire collective n'est-elle pas celle du vieil empereur au visage orné d'immenses favoris ? Mais surtout, héritier de la plus vieille dynastie d'Europe, " dernier monarque de la vieille école ", comme il se définit lui-même, il incarne avec majesté une certaine idée de la monarchie et du pouvoir. Si certains lui reprochent d'avoir laissé se développer, par son immobilisme, après 1867, les conséquences négatives du dualisme, le respect qui l'entoure tient unis ses 50 millions de sujets, ses onze peuples pourtant travaillés par des forces centrifuges. Car durant les soixante-huit années de son règne, des révolutions de 1848 à l'apocalypse de la Première Guerre mondiale, son empire est au centre de l'affrontement qui oppose deux logiques et deux cultures antagonistes, l'Etat multinational et l'Etat-nation. A travers cette lutte, c'est le destin de l'Europe qui s'accomplit, l'Europe du XXe siècle qui est en gestation.

09/2006

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Critique littéraire

L'invention du temps. Tome 1, Le silence de Delphes, journal littéraire 1948-1962

Claude Michel Cluny n'a que dix-huit ans lorsqu'il commence de prendre des notes " venues sous la main ", sur des lectures, des faits ou des rencontres. La Deuxième Guerre mondiale vient à peine de s'achever. Il l'a vécue comme une initiation intellectuelle autant que païenne aujourd'hui dévoilée dans un récit, Sous le signe de Mars, véritable préface à ce qui allait devenir un journal d'écrivain, L'Invention du temps. L'engrenage des jours accumule peu à peu, au gré d'une inlassable curiosité pour les arts et la vie, un matériau divers et considérable en parallèle aux œuvres publiées. Ce premier tome s'étend de 1948 à 1962. Marqué par une lucidité précoce aiguisée aux leçons de l'histoire, le jeune écrivain se tient tôt à distance des événements. Ses jugements sur le temps présent, les pays qu'il découvre, les idéologies, le personnel politique sont sévères, étonnamment dépourvus d'illusions. On le voit aussi découvrir un milieu littéraire qui ne l'éblouit pas. Les aphorismes sur l'art ou les mœurs, les portraits attentifs, cruels ou drôles, les scènes vues, établissent un dialogue avec l'œuvre à faire, avec le doute, et l'affirmation d'un amour de vivre sans tabou. Une liberté de ton et de pensée qui donne tout son prix à la sensualité et au désenchantement profond du jeune païen, seul dans " le silence de Delphes " et les ruines d'un idéal à jamais perdu.

08/2002

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Romans historiques

La caravelle Liberté

Sous la Révolution, la question de la liberté se posa aux îles. Question nouvelle, abyssale, qui allait toucher chacun, noir ou blanc, au plus profond de l'âme, et déchaîner la violence. Ruth de Fronsac, la rebelle, se trouve brutalement confrontée à ces enjeux terrifiants. Déjà âgée de trente-huit ans, sans illusions et sans beauté, Ruth a pour seule raison de vivre la plantation dont elle héritera à la mort de son grand-père, vieux despote impotent auquel l'unit une étrange et maléfique complicité. Tout en réprouvant secrètement le système esclavagiste, elle s'efforce de museler sa conscience. Deux rencontres vont déchirer son apathie. D'abord, Raphaël : il est noir, il a l'âge d'être son fils, rien n'est possible entre eux, et pourtant l'amour jaillit, ardent et sensuel. Une passion intense, vertigineuse, qui va changer sa vision des choses. Puis c'est Lou, la cousine inconnue, qui arrive un beau matin d'Amérique, tirant par la main son petit garçon et implorant asile. L'enfant conquiert le cœur de Ruth, qui voit en lui le fils auquel elle léguera plus tard la plantation. Quant à Lou, sa beauté fait partout sensation. Peu à peu, l'arrivante s'impose. Le grand-père tombe sous son charme. Mais qui est-elle en réalité ? Que veut-elle ? Lorsque Ruth découvre le plan ourdi par sa cousine, il ne lui reste qu'une chose à faire...

05/2007

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Littérature étrangère

Blessés

Voilà bien des années que John Hunt, qui a maintenant atteint la quarantaine, a choisi de se détourner de la société des hommes en allant vivre dans un ranch où, aux côtés d'un oncle vieillissant, il élève des chevaux. Mais le fragile éden, édifié en intime symbiose avec les rythmes naturels du monde animal par ces deux hommes noirs dans le grand Ouest américain, vient à se fissurer: un jeune homosexuel est retrouvé dans le désert battu à mort, un fermier indien découvre deux de ses bêtes sauvagement assassinées, et l'inscription Nègre rouge en lettres de sang dans la neige... C'est dans ce contexte menaçant que John s'interroge sur ses choix de vie depuis la mort tragique de sa femme, sur la nature de ses sentiments envers les uns et les autres, sur les silences coupables qui couvrent, dans la région, les agissements d'un inquiétant groupe néo-nazi, sur la fin imminente de l'oncle Gus, frappé par la maladie, sur l'amour, enfin, qu'une jeune femme vient réveiller en lui... Privilégiant une écriture de l'action qui exalte les puissances du non-dit, l'écrivain confère à ses personnages une attachante justesse et, fidèle au chemin d'écriture qu'il s'emploie à frayer au fil de son œuvre, propose, à travers une subtile dénonciation de toutes les haines - raciale, sexuelle - qui meurtrissent l'Amérique contemporaine, une variation chargée d'enseignements sur l'humaine condition, dans toute sa bouleversante vulnérabilité.

01/2007

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Cinéma

Tant que battra mon coeur

De La Grande Sauterelle, de Georges Lautner, au Grand Blond avec une chaussure noire, d'Yves Robert, en passant par Week-end, de Jean-Luc Godard, qui ne connaît Mireille Darc ? Mais au-delà de cette image publique et prestigieuse, que savons-nous d'elle, de cette femme généreuse et volontaire qui a choisi si longtemps de taire ses bonheurs et ses combats personnels ? Mireille Darc est née à Toulon le 15 mai 1938. A quatorze ans, elle décide de s'inscrire au Conservatoire de Toulon. À vingt ans, elle monte à Paris. En 1968, c'est la rencontre avec Alain Delon, dont elle dresse un portrait tendre, intime et attachant... Leur couple durera quinze ans. En 1980, elle est opérée à cœur ouvert par le professeur Christian Cabrol, qui la sauve ainsi d'une mort annoncée. Huit ans après la mort tragique du journaliste et écrivain Pierre Barrer, le deuxième amour de sa vie, Mireille Darc rencontre en 1996 l'architecte Pascal Desprez, avec lequel elle est aujourd'hui mariée. " Mettre ma vie en mots m'aura pris plus d'une année, sans cesse entre le rire et les larmes. Est-ce que je suis fière du résultat ? Je suis fière d'être allée au bout... Fière aussi de n'avoir pas triché, ni avec la réalité telle qu'elle m'est apparue ni avec mes sentiments... Pour le reste, je n'ai fait qu'écouter ce que me disait mon cœur. "

10/2005

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Psychologie, psychanalyse

Le sujet. Instance grammaticale selon Freud

Parmi les dix-sept volumes des œuvres complètes de Freud, plus de six mille pages publiées de 1892 à 1938, le mot " sujet ", Subjekt, n'apparaît curieusement que vingt-huit fois. Etant donné l'extrême fréquence de l'utilisation de ce terme en psychologie et en philosophie, l'évitement est spectaculaire. Il signe évidemment une décision théorique. Pourquoi Freud évite-t-il ce mot ? A quelles acceptions en réserve-t-il l'usage ? D'autres notions s'y substituent-elles ? Et quelles en sont les conséquences ? Freud délaisse en fait la notion de " sujet ", car il restreint son usage à la fonction grammaticale et opte pour le " Je ", das Ich, pronom personnel substantivé, lorsqu'il veut désigner cette instance psychique pour l'essentiel inconsciente. Il s'inscrit ainsi dans le courant de pensée fondé par Aristote, repris par Nietzsche, pour qui l'hétéronomie du psychisme est fondamentale, en contradiction avec l'option lacanienne des psychanalystes actuels de langue française qui décident en faveur d'un sujet divisé, inspiré de Saint Augustin et conforme à la tradition de la pensée chrétienne. La critique du sujet augustinien avait déjà été formulée par Jean-Jacques Rousseau qui objectait à l'évêque d'Hippone qu'un amour de soi modéré rendait le sujet autonome et susceptible de contrat, tout en lui évitant les destins de la division et de la soumission. Freud se serait-il accordé avec le philosophe genevois, en substituant le " Je " au " sujet " ?

05/2006

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Romans historiques

Henri IV Tome 2 : "Ralliez-vous à mon panache blanc !"

Huguenot, mais prince du sang, Henri de Navarre, "retenu" au Louvre, a échappé au -massacre de la Saint-Barthélemy. Au Louvre, en résidence surveillée, il demeurera encore quatre ans, entre sa jeune épouse la reine Margot, la reine mère Catherine de Médicis et le roi, Charles IX puis Henri III. En 1576, enfin il s'évade. Il a vingt-trois ans. Pendant dix-huit longues années encore, il va errer et guerroyer à travers la France pour défendre ses frères en religion et tenter d'abattre les catholiques ultras de la Ligue qui tiennent Paris. Il est roi de France depuis l'assassinat d'Henri III, mais Paris lui échappe, qu'il assiège, qu'il affame. Il n'y entrera qu'en 1594, ayant abjuré le protestantisme, pour donner enfin la paix au royaume. Mais que de combats, que de reculs, que d'assauts - c'est à Ivry, du cœur de la bataille, qu'il lance : "Ralliez-vous à mon panache blanc" - avant la victoire ! Que de trahisons et d'assassinats, de misère et de gloire ! Et, lorsqu'on est un Béarnais ardent en toutes choses, que de fêtes et de ripailles, que de femmes ! Femmes de rencontre et femmes de longue passion : l'insaisissable Margot, la folle et sage Corisande... "C'était un temps déraisonnable"... Il fallait bien la plume de Michel Peyramaure pour lui redonner vie, autour de son héros.

05/1997

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Poches Littérature internation

Parmi tant d'autres feux

Monsieur Hermès, le héros de L'apprenti, se retrouve à vingt-trois ans dans la déprimante atmosphère de Portville (en laquelle il est facile de reconnaître Bordeaux). Cherchant à échapper à la tyrannie mesquine de ses parents, il se mêle à l'ancienne bande de ses amis d'enfance, participe à leurs jeux et aventures, fonde une revue littéraire qui échoue et passe, sans s'en apercevoir, à côté de l'amour que lui porte en secret la charmante Delphine. Introduit chez les Poujastruc, il goûte le confort, la sérénité et l'apparente sagesse d'une famille bourgeoise, épouse Caroline Poujastruc, lui révèle l'amour sensuel, s'efforce d'atteindre un idéal, devient veuf. A la fois désolé et soulagé, il se lance dans les affaires, écrit un roman et prend pour maîtresse la femme de son associé. Puis, lassé, il rompt au moment où son roman est accepté par un éditeur, gagne Paris où il retrouve, huit ans après l'avoir quittée, Delphine. Tous deux comprennent enfin qu'ils s'aiment et vont commencer une vie nouvelle. Dans cette chasse éperdue au bonheur, dans cet étrange foisonnement de rêves et d'aspiration qu'est Parmi tant d'autres feux... bien sur, c'est l'Amour qui prédomine, entrecroisant ses thèmes, du chevaleresque au vénal et du passionnel à l'élégiaque, mais apportera-t-il la paix de l'esprit à notre héros ?

05/2009

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Beaux arts

Gauguin, le rêveur de Tahiti

En mars 1891, Paul Gauguin s'embarque pour Tahiti. Il va rejoindre cette terre lointaine afin d'y côtoyer, comme il l'affirme, " le sauvage, le primitif ". Il a quarante-trois ans et a décidé de tout sacrifier à son art. Lui qui a commencé par être agent remisier à la Bourse, gagnant bien sa vie, père de cinq enfants, il abandonne sa famille, ses amis. Ce premier séjour va durer deux ans. De retour en France, Gauguin espère que les soixante-dix toiles qu'il a peintes en Polynésie vont séduire les marchands et les critiques. C'est un échec total. Blessé, Gauguin décide de reprendre le chemin de Tahiti, où il passera les huit dernières années de sa vie. Pourquoi a-t-il résolu de s'enfuir, si loin du monde ? Oui sont les êtres, quelles sont les circonstances qui l'ont incité à prendre une décision qui le condamne à l'oubli ? Mystère d'un départ, énigme aussi que les plus extraordinaires chefs-d'œuvre de Gauguin soient contemporains du cauchemar et de la désillusion. Seul, pauvre, rongé par la maladie, Gauguin dit en effet dans ses toiles la beauté du monde, ses fastes et ses secrets. Ce livre raconte une histoire. Celle d'un homme dont la vie peu à peu se consume sous le soleil brûlant des tropiques. Celle aussi d'un artiste qui revendiquait " le droit de tout oser ". Oser l'audace, oser la beauté.

09/2003

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Esotérisme

Voix souche. Le fleurissement des chants de l'être

La voix est au centre de l'être, elle touche tout ce que nous sommes. L'éveil de notre Voix souche par le fleurissement des chants de l'être nous offre la possibilité de prendre conscience qu'il est de notre responsabilité d'inviter l'imaginaire, l'intention et l'attention dans notre vie afin de créer l'amour, la paix et l'abondance. L'auteure nous propose, quelles que soient les couleurs de notre voix, d'en faire un instrument exceptionnel d'éveil et de transformation. Elle nous invite, par son approche de la Voix souche, à explorer notre être et à le chanter tel qu'il est. Un voyage extraordinaire permettant de se sortir des conditionnements et des croyances limitants afin de se déployer avec joie dans l'infini de l'existence. Cette méthode multidimensionnelle, qui s'adresse autant aux thérapeutes, aux chanteurs confirmés qu'aux débutants, offre la possibilité d'éveiller les multiples facettes de notre voix. Pour ce faire, l'auteure présente une approche interactive et créative. Grâce à des schémas, des fiches d'exploration et d'intégration, elle nous offre la possibilité de développer davantage notre sensibilité, notre intuition, notre compassion, notre courage ainsi que notre individualité. Un jeu de 78 cartes divisées en huit groupes directement en lien avec l'approche de la voix souche par le fleurissement des chants de l'être, vient renforcer le côté pratique et simple de la méthode.

11/2015

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Histoire internationale

Une enfance en enfer. Cambodge, 17 avril 1975 - 8 mars 1980

Le 17 avril 1975, les Khmers rouges prennent Phnom Penh et donnent l'ordre d'évacuer la ville. Malay, qui vivait jusque-là une enfance heureuse avec ses huit frères et sueurs, est déporté avec toute sa famille et des centaines de milliers de citadins. Sur la route jonchée de cadavres qui le mène en exil, il comprend mal ce qui est entrain de se passer : il n'a que neuf ans. Commence alors la longue descente aux enfers de la " rééducation rurale " : cinq années d'errance, de répression et de souffrances au cours desquelles Malay va perdre presque tous ses proches. De sa voix poignante d'enfant, il raconte la famine organisée, la maladie, le travail forcé, même pour les garçons de son âge, dans des chantiers dédiés à l'édification délirante d'un " Kampuchéa démocratique " - le prix en fût-il la destruction du peuple cambodgien. Il dit la désagrégation des liens sociaux devant la misère et les morts successives. Et sa solitude quand, après la mort de ses aînés, il devient, à douze ans, chef de famille. Brutalement arraché à l'enfance, pris dans la tourmente de la déshumanisation, Molay lutte jusqu'au bout pour rester vivant et humain. Cette force admirable irradie son témoignage, et rappelle de façon bouleversante que, trente ans après, les tortionnaires khmers rouges n'ont toujours pas été jugés pour leurs crimes, empêchant la réconciliation de tout un peuple.

04/2005

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Histoire de France

L'adieu à l'empereur. Journal de voyage de Marie-Louise

Mardi 27 mars 1810, trois heures de l'après-midi, sur la route de Soissons à Reims. Un empereur de quarante ans bondit dans une voiture, à la grande surprise d'une jeune princesse de dix-huit ans. Napoléon Bonaparte vient de faire la connaissance de sa future épouse, Marie-Louise, fille de François Ier d'Autriche. Pour elle, qui fut élevée dans la haine de la Révolution française, c'est d'abord un choc. Lui s'est peu préoccupé du cérémonial : divorcé depuis quelques semaines et décidé à sceller cette alliance avec une vieille monarchie européenne, il est impatient de rencontrer celle qui lui donnera un héritier. Alors que rien ne les y préparait, l'amour surgit entre eux. Après «l'incomparable» Joséphine, Marie-Louise, qui connut l'apogée de l'Empire puis sa chute, fut souvent considérée comme une enfant gâtée, prompte à abandonner son époux vaincu pour rejoindre les siens. Pourtant, entre la timide adolescente de 1810 et la souveraine déchue qui doit quatre ans plus tard retourner auprès de son père sous protection militaire, le chemin parcouru a été grand. C'est le mérite de ces différents journaux de voyage, pour la première fois publiés dans leur totalité, que de nous faire découvrir les coulisses de l'Empire, mais surtout les mouvements intimes et la personnalité complexe de cette étonnante jeune tille, à la fois fidèle et capricieuse, moqueuse et amoureuse jusqu'à la mélancolie.

01/2015

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Histoire internationale

La Pologne

La Pologne, le plus grand des pays d'Europe centrale et orientale à avoir rejoint l'Union européenne en 2004, fascine tant son histoire a connu d'aléas. Le XXe siècle ne fait pas exception : après une fragile renaissance en 1918, lorsque la jeune République polonaise consacre le renouveau de l'Etat disparu depuis plus d'un siècle, elle est occupée par les nazis de 1939 à 1945, avant de se retrouver sous domination soviétique de 1945 à 1989. Prise entre les blocs russe et allemand, la Pologne n'a eu de cesse de revendiquer son droit à l'existence et ses valeurs. Or si la religion catholique, l'un des piliers de son identité, a pu exercer une discrimination à l'encontre des minorités et des autres religions, sa population, sa politique, son économie et sa culture sont pourtant marquées par de multiples influences étrangères. Dix-huit spécialistes décryptent ici la trajectoire singulière de ce pays tout au long du XXe siècle, de son accession à la souveraineté nationale en 1918 à la prise de pouvoir par les communistes en 1945, de la formation des classes ouvrières et paysannes à l'ascension de Solidarnosc en 1989, des transformations postcommunistes aux particularités du catholicisme polonais. Une multiplicité d'analyses qui dressent le tableau complet d'un pays qui n'en finit pas de surprendre en proclamant son identité et en protestant de sa souveraineté, de ses racines européennes et de son ouverture au monde.

05/2007

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Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 6, Volume 4, Cahiers (juillet 1942-juillet 1943) La connaissance surnaturelle Cahiers de New York et de Londres

Le lecteur trouvera dans ce quatrième volume des Cahiers une édition entièrement nouvelle, et cette fois scientifiquement établie, des textes formant la base de l'ouvrage publié sous le même titre en 1950 par Albert Camus dans la collection " Espoir". Le volume couvre, de la fin du séjour à Marseille en avril 1942 à l'exil forcé outre-Atlantique, puis au retour à Londres en novembre de la même année, les mois décisifs de la courte vie d'une philosophe habitée par le pressentiment d'une mort prochaine - Simone Weil décédera en août 1943. Après une longue interruption au début de son séjour new-yorkais, Simone Weil va reprendre ses notes journalières et couvrir, en huit semaines, à partir de la mi-septembre 1942, cinq cahiers qui représentent l'essentiel des textes publiés ici. Elle n'y ajoutera qu'un seul "carnet" londonien pour les neuf mois qui lui restent à vivre. Forte de sa conviction qu'une "pensée identique" est exprimée, "avec des modalités à peine différentes" dans des discours spirituels les plus variés, Simone Weil parcourt de multiples courants philosophiques, poétiques ou mythologiques, des courants mystiques occidentaux ou orientaux, chrétiens ou hérétiques, sans oublier le folklore, l'alchimie ou l'astrologie. Elle élabore ainsi sa " théorie des religions " en renouvelant les thèmes essentiels de sa méditation. Tout dans ces pages est suspendu à une expérience radicale de Dieu, au-delà de toute doctrine, règle ou morale.

11/2006

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Policiers

Cercueil et Fossoyeur. Le cycle de Harlem

" - C'est ici à Harlem, parmi les gens de couleur, que le taux de criminalité est le plus élevé au monde. Et il n'y a que trois façons de procéder : ou bien on fait payer les malfaiteurs - et ça, vous n'en voulez pas ; ou bien on paie les gens suffisamment pour qu'ils aient une vie décente - et ça, vous ne le ferez pas ; si bien qu'il ne reste qu'à les laisser se bouffer entre eux. " Ainsi s'exprime l'inspecteur noir Jones, dit Fossoyeur, répondant à l'accusation du sergent Anderson, qui le soupçonne, lui et son collègue Ed Cercueil, d'avoir la gâchette un peu facile et une idée toute personnelle sur la manière de faire régner l'ordre à Harlem. Le génie de Chester Himes, dans ces huit romans où la brutalité le dispute au pittoresque, est de saisir Harlem au moment critique où les Noirs, excédés par la ségrégation, les brimades de la police, la misère et les bas salaires, vont basculer... Gangsters, dealers, charlatans, prophètes, proxénètes et patrons du jeu tiennent en otage la population du ghetto sur laquelle s'abattent tous les fléaux. Cercueil et Fossoyeur, qui appartiennent corps et âme à Harlem, ont un pied dans chaque camp : celui des Blancs qui usent et abusent de la loi, celui des Noirs où les deux justiciers se servent de la loi pour protéger les Noirs d'eux-mêmes et les empêcher de " se bouffer entre eux ".

09/2007

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Généralités médicales

Docteur Schweitzer, une icône africaine

En avril 1913, Albert Schweitzer (1875-1965) débarquait au Gabon, à la mission protestante de Lambaréné. En Europe, il est aujourd'hui quasiment oublié ; on l'associe encore parfois à son prix Nobel de la paix, obtenu en 1952, et à l'hôpital qu'il créa à Lambaréné. Son image de bon médecin blanc paternaliste, portant le casque colonial, a contribué à l'éclipser presque totalement. Derrière l'argument selon lequel il n'y aurait plus rien à dire sur Schweitzer se dessine un trait de pensée caractéristique de l'Occident qui croit à une histoire inventée, et n'imagine pas combien il n'est pas seul détenteur de la mémoire. Considérer que tout a été dit sur Schweitzer, c'est se complaire dans cette posture qui voulait, à l'époque coloniale, que la parole des colonisés n'ait aucune valeur. Il est temps d'entendre la version africaine de la rencontre entre l'Européen et l'Africain. Ce livre est le fruit de conversations et d'échanges qu'a eus pendant huit ans Augustin Emane avec une soixantaine de personnes qui ont été soignées à l'hôpital Schweitzer ou y ont accompagné des malades. À travers eux, on accède aux croyances et aux constructions imaginaires des populations gabonaises : le succès de Schweitzer est certes dû au fait qu'il a correspondu aux images endogènes du guérisseur, mais il doit beaucoup au fait qu'il était "un homme au service d'autres hommes".

03/2013

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Musique, danse

Charles Aznavour ou le destin apprivoisé. Edition revue et corrigée

"Apprivoiser le destin" , pour Charles Aznavour, c'était devenir chanteur envers et contre tout. Encouragé par ses parents, modestes immigrés arméniens, il débute sur les planches d'un théâtre à neuf ans, et devant les caméras à douze. C'est pourtant la chanson qui devient très vite l'affaire de sa vie. Après huit ans de duo avec Pierre Roche, il est reconnu de tous comme auteur-compositeur. Mais pas comme interprète, ce qu'il désire tout aussi passionnément. Seuls un professionnalisme sans faille et une volonté de fer lui permettront d'imposer son physique et sa voix hors normes. Ses premiers tubes des années 60 (Je m'voyais déjà, La Bohème, Emmenez-moi) sont inoubliables. Trente ans plus tard, en 1998, après une carrière éclatante, il est élu par un sondage du magazine américain Time "artiste de variété du siècle" , devant Elvis Presley et Bob Dylan ! Daniel Pantchenko a suivi le parcours de Charles Aznavour pendant de très nombreuses années. C'est tout naturellement qu'il a pu amener le chanteur à se confier dans le cadre de cette biographie (amorcée par Marc Robine, disparu en 2003) dont la minutie et la richesse des témoignages ont fait une référence incontournable dès sa première parution en 2006, et qui est présentée ici dans une version revue et corrigée. Journaliste spécialisé dans la chanson française, Daniel Pantchenko est l'auteur chez Fayard des biographies tout aussi remarquées de Jean Ferrat, Anne Sylvestre et Serge Reggiani.

10/2018