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Dorine Ekpo, Marion Démoulin

Extraits

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Histoire des mentalités

Sexe, impôt et parenté. Une histoire sociale et politique de la sexualité moderne, 1450-1850

Contrairement à une idée persistante, la "? famille moderne ? " n'apparaît pas au XVIIIe ? siècle : elle prend naissance au début de l'époque moderne, avec l'instauration du mariage tel qu'il a été défini par les réformes religieuses du XVIe siècle. Avec l'émergence de l'Etat et de son puissant moteur, la fiscalité, le pouvoir commence à s'intéresser à la vie intime de ses sujets et à légiférer sur le sexe. Sous l'influence de transformations économiques, de la proto-industrialisation à la diffusion du travail salarié, de nouveaux modèles d'organisation de la parenté et des rapports de genre s'affirment. S'éloignant d'une approche culturelle, dominante ces dernières décennies, l'auteur s'appuie sur des études de cas, menées notamment en Suisse, et les confronte aux grandes évolutions perceptibles à l'échelle européenne. Il porte son attention sur la diversité des expériences, se penche sur les réalités parfois contradictoires des couches paysannes comme des classes populaires ou des élites. Des pratiques diverses selon les contextes, les milieux ou les allégeances politiques et religieuses peuvent ainsi être présentées. Dans cette perspective, l'idéal romantique de l'amour-passion et de l'intimité, qui a longtemps dominé les représentations de la vie conjugale, apparaît surtout comme un puissant instrument de distinction sociale et culturelle. Une synthèse pour mieux comprendre les héritages qui pèsent encore largement sur nos conceptions de la sexualité, de la famille et des relations conjugales.

10/2022

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Foucault

La société punitive. Cours au Collège de France (1972-1973)

La société punitive Cours au Collège de France (1972-1973) Prononcées en 1973, ces leçons sur la "société punitive" examinent la façon dont se sont forgés les rapports de la justice et de la vérité qui président au droit pénal moderne, et questionnent ce qui les lie à l'émergence d'un nouveau régime punitif qui domine encore la société contemporaine. Ce cours, supposé être préparatoire à Surveiller et Punir (1975), se déploie au-delà du système carcéral, englobant l'ensemble de la société à économie capitaliste, au sein de laquelle s'innove une gestion particulière de la multiplicité des illégalismes et de leur imbrication. Cet essai brasse un matériel historique jusque-là inédit, concernant l'économie politique classique, les Quakers et "Dissenters" anglais, leur philanthropie - eux dont le discours introduit le pénitentiaire dans le pénal -, puis la moralisation du temps ouvrier. Michel Foucault livre par sa critique de Hobbes une analyse de la guerre civile, qui n'est pas la guerre de tous contre tous mais une "matrice générale" permettant de comprendre le fonctionnement de la stratégie pénale dont la cible est moins le criminel que l'ennemi intérieur. Michel Foucault (1926-1984) Il est l'un des plus grands philosophes du XXe siècle. Son oeuvre est traduite dans le monde entier. Edition établie sous la direction de François Ewald et Alessandro Fontana, par Bernard E. Harcourt, revue par Arianna Sforzini pour la présente édition

01/2023

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Littérature érotique

Mon interdit

Il était là pour se racheter une conduite, il va bouleverser sa vie. Maxence est une forte tête que rien ni personne ne semble pouvoir dompter. Rebelle, sexy en diable, il n'a pas non plus l'habitude qu'on lui résiste. Anne-Lise, élevée dans la pure tradition catholique, vit sous la férule d'un père obsédé par la réussite et le respect des règles qu'il a lui-même établies. Lorsque Maxence fait irruption dans sa vie, son univers ne tarde pas à voler en éclats. Devant l'évidence de cette rencontre, difficile pour Anne-Lise, dont l'expérience du frisson se limite aux romans d'amour, de résister au magnétisme du jeune homme. Initiée aux délices de la chair, elle découvre le plaisir et révèle sous les caresses de Maxence un tempérament ardent et insatiable. Mais alors qu'elle entrevoit la possibilité de s'émanciper de la tutelle paternelle, l'horizon s'obscurcit : fiancée au très - trop ? - propre sur lui Thibault, elle découvre qu'elle n'est qu'un pion dans un jeu d'alliances dominé par la ruse et le cynisme. Prise au piège, elle ne peut plus compter que sur Maxence, qui voit clair dans le jeu de ces hommes pervers prêts à sacrifier l'innocence à leurs intérêts. Confrontés à l'hypocrisie et aux abus de pouvoir, Anne-Lise et Maxence trouveront-ils en eux suffisamment de ressources pour s'en libérer ?

02/2022

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Littérature française

UN BALCON EN FORET

Julien GRACQ, (de son vrai nom Louis Poirier, né à Saint-Florent-le-vieil le 27 juillet 1910 et décédé à Angers le 22 décembre 2007) est incontestablement un des plus grands écrivains du 20e siècle ! Quelques temps avant sa mort il avait confié à Autrement dit le soin d'enregistrer son œuvre maîtresse, Un balcon en forêt, tant la lecture de Sylvie de Gérard de Nerval par Alain Carré l'avait touché. Le récit se déroule entre Meuse et Belgique à la "maison-forte" des Falizes, avant-poste isolé dans la forêt ardennaise. En octobre 1939, l'aspirant Grange en prend le commandement jusqu'après l'attaque allemande de 40. Le temps qu'"une foutue armée devienne une armée foutue" ! Le livre se construit sur de très subtils équilibres. Ce n'est ni la guerre ni la paix, ce n'est ni une vraie maison, ni la totale nature, c'est un "théâtre de guerre", un balcon naturel qui domine la vallée de la Meuse. Tout y est suspens. C'est aussi une belle histoire d'amour entre Grange et Mona. Alain Carré, bien connu des auditeurs de France Culture, qui interprète dans cette collection entre autres Sylvie tirée des Filles du feu, (primé par Notes bibliographiques, Bibliothèques et Culture pour tous) nous entraîne, de sa voix profonde et chaude, dans ce roman de l'attente, de l'amour et du suspens... et en révèle toute la densité.

01/2002

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Histoire de France

Le général de Gaulle et la Russie

Nul autre homme d'Etat n'a été autant fasciné par l'Histoire que le général de Gaulle. Sa très sûre et immense connaissance du passé européen, de la culture de l'Europe et de ses mythes, et la relation intense entre la France et la Russie étaient chacune partie intégrante de son univers mental et de son imaginaire. Le général de Gaulle voyait la Russie comme cet "allié de revers" indispensable à sa sécurité, mais plus encore parce qu'elle participait à sa conception de l'équilibre de l'Europe et de la place de l'Europe dans le monde. La politique franco-russe du Général s'est étendue sur trois décennies, marquées par des ruptures impressionnantes : la guerre, la guerre froide et les tentatives d'ouverture des blocs Est-Ouest. Nul autre homme d'Etat n'a eu une expérience aussi grande et diverse des dirigeants de l'URSS. Or, s'agissant d'un système politique totalement dominé par celui qui se trouvait au sommet, la familiarité du général de Gaulle avec Staline, Khrouchtchev et Brejnev est une donnée exceptionnelle de son action politique. C'est pourquoi son action et son expérience, considérées dans leur totalité, dans la durée et avec le recul du temps, constituent, au moment où la carte du monde se recompose et que le monde n'est plus exclusivement américain, un précieux apport à la réflexion géopolitique actuelle.

11/2017

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Histoire de France

Souvenirs de guerre d'un "tirailleur sénégalais"

Tandis qu'après la débâcle de la "drôle de guerre", en juin 1940, tonne de Londres l'appel historique du général de Gaulle, l'élève-médecin de Dakar, Joseph Issoufou Conombo, est incorporé comme "Tirailleur Sénégalais" dans l'armée coloniale française, sous les ordres des fidèles du maréchal Pétain. Ainsi, il est mêlé directement et sans le vouloir à l'Histoire de France et jeté à l'avant-scène de l'Histoire du monde. ..."Les colonisés libèrent les colonisateurs" !! Expérience singulière s'il en fut ! Mais l'homme noir dominé est à même de comprendre l'homme blanc envahi. Il fait honneur à sa race par sa bravoure, sa loyauté et son dévouement qu'il met au service de la défense des valeurs fondamentales de l'homme. "De l'A.O.F. aux bords du Rhin", en passant par l'Afrique du Nord puis la Corse, le débarquement de Provence, les batailles de la boucle du Doubs, d'Alsace, la campagne "Rhin-Danube", c'est à Tübingen en Allemagne que se terminera pour notre tirailleur la grande épopée. De retour à la vie civile en 1945, il garde au fond de son coeur cette devise de la France : liberté-égalité-fraternité. La résistante Claude Gerard, saluant l'auteur de ce récit autobiographique, écrit en décembre 1988 : "(...) il y a beaucoup à faire encore pour que l'histoire accorde aux tirailleurs africains la place à laquelle ils ont droit."

01/1989

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Correspondance

Lettres à Pierre Benoit

Dès les années 1920, Paul Morand a compté pour ami Pierre Benoit, l'illustre auteur de L'Atlantide. De nombreux points communs les rapprochent : le goût du voyage, la passion de l'aventure, une conception de l'art littéraire romanesque où domine la figure féminine. A partir des années 1930, le rapprochement se marque davantage : Paul Morand songe à entrer à l'Académie française, où l'influence de Pierre Benoit est grande. Puis, après la longue interruption de la guerre et de l'après-guerre, les lettres reprennent et s'intensifient dans les années 1950, quand Paul Morand est pris par une idée fixe : être admis dans l'illustre compagnie pour retrouver son prestige perdu après ses années passées à travailler pour le régime de Vichy. On le voit manoeuvrer pour atteindre son but qui se solde par un échec retentissant en 1958 avec le retour au pouvoir de son plus ferme ennemi, Charles de Gaulle. Contre toute attente, la fin du livre découvre un autre Paul Morand, sensible à la maladie de l'épouse de son ami et prenant part à son deuil ... Comme l'écrit Gabriel Jardin, cet ensemble inédit, fresque tragi-comique de la vie littéraire de l'après-guerre, est l'occasion, au gré des lettres de Paul Morand, de découvrir la "preuve d'une amitié qui dévoile un peu plus la part sensible d'un homme qui, il est vrai, n'aimait pas se livrer sinon indirectement par ses livres".

09/2021

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Sociologie

Le mythe de la culture numérique

Existe-t-il une culture numérique authentique, qui se distingue réellement de la « culture d'avant », celle qu'incarne le livre. A bien y réfléchir, la réponse ne va pas de soi… Il n'est pas certain que ce que l'on appelle banalement la « culture numérique » soit autre chose que du bricolage numérique – ce qui reste à démontrer car la « culture numérique » ou « l'entrée de l'école dans le monde numérique », pour ne prendre que ces deux expressions à succès, semblent surtout… impensées. La culture numérique serait donc un mythe . L'auteur ne se contente pas de questionner notre époque, il cherche à éclairer « l'avenir numérique ». Quel est l'avenir de l'humain qui produit une telle culture. Sommes-nous déjà des post-humains, des surhommes dans une version que Nietzsche aurait sans guère de doutes désavouée. Ou ne s'agit-il au contraire que d'un ballon de baudruche déjà en train de se dégonfler sous les coups portés par ceux-là mêmes qui espéraient en faire une bulle globale, et pas seulement financière, à savoir tous les marchands qui se sont emparés du web. Ces marchands qui ne sont pas que des marchands ils semblent être les seuls à avoir une vision stratégique, tandis qu'autour d'eux, le web reste globalement « impensé ». Le Mythe de la culture numérique entend contribuer à l'effort nécessaire pour penser un autre monde numérique… dominé par les marchands adversaires résolus de la culture classique.

11/2015

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Sociologie politique

La communauté disloquée. Essai sur le déclin d'une vallée industrielle

Comment rendre compte de l'étrange comportement électoral des habitants de la Haute val-lée de la Thur qui votent de plus en plus massivement pour la candidate lepéniste aux élec-tions présidentielles, alors qu'ils continuent de voter pour les partis de centre droit, d'inspiration chrétienne-sociale, aux élections locales ? Ce comportement paradoxal ne tiendrait-il pas aux bouleversements sociaux induits par l'effondrement de l'activité industrielle qui avait assuré la prospérité de la vallée depuis la fin du XVIIIe siècle jusque dans les années 1970 ? C'est la perspective qu'explore cet ouvrage. Cette perspective conduit à reprendre l'histoire écono-mique et sociale de la vallée, depuis la mise en place, au cours du développement industriel, d'une communauté qualifiée d'industrieuse, jusqu'à sa dislocation, au fur et à mesure des fermetures d'usines. Il apparaît alors que l'effondrement de l'industrie textile au milieu des années 1970 n'a pas signifié seulement la perte de l'activité industrielle et des emplois qu'elle fournissait aux habitants de la vallée. Il a signifié surtout la fin d'un monde social et l'étiolement des rapports sociaux qui l'avaient caractérisé. Le livre retrace ainsi la mise en place de formes spécifiques de solidarité active jusqu'à leur obsolescence dans un monde désormais dominé par les logiques de marché, indifférentes aux qualités des rapports sociaux antérieurs.

10/2023

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Littérature française

Melancholia. Ma solitude féconde

Autant le dire tout de suite, je suis une dépendante affective. Vous vous reconnaissez dans mon début d'histoire de vie chaotique ? Vous vivez une histoire d'amour compliquée de type dominant/dominé, sado/maso ? Vous acceptez tout de l'autre tout en l'idéalisant ? Il y a de fortes chances pour que vous souffriez du même mal-être que moi. Notre monde est celui du vide sidéral. Laissez-moi donc vous expliquer ce qu'est la peur de l'abandon et la dépendance affective qu'elle engendre. Melancholia, ma solitude féconde fait partie de ces textes intemporels parce qu'il touche à des sujets universellement vécus sans la moindre distinction de classe sociale ou d'époque car la cruauté est partout où l'Homme demeure. Il décrit la naissance d'une victime. L'influence de l'éducation rigide et du manque d'amour sur la femme adulte en devenir et la manière dont elle acceptera tout naturellement l'inacceptable. C'est l'histoire d'un être qui oscillera durant sa vie entre amour, haine et peur de l'autre. Celle d'une âme mise à nu, d'un début de vie gâchée mais aussi d'une belle résilience. Un long cheminement spirituel dans lequel seule une solitude féconde réussira à transformer l'auteure en une âme apaisée, débarrassée de sa quête éperdue d'amour et de sa peur de l'abandon.

03/2021

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Théâtre

Le Pavillon de l'ouest. Edition bilingue français-chinois

Le Pavillon de l'ouest (Xixiang ji), de Wang Shifu (ca. 1250-ca. 1307), est la pièce la plus célèbre du répertoire théâtral de la Chine classique. Cette pièce - en fait une suite de cinq pièces - fut composée vers 1300, au coeur de la première grande période de floraison du théâtre en Chine, au temps des invasions jürchen puis mongole. Elle est l'un des plus remarquables représentants d'un genre connu sous le nom de zaju, " théâtre varié ", qui fut la forme dominante du théâtre durant cette période. L'intrigue retrace la rencontre hors des rites entre la fille d'une grande famille mandarinale et un jeune lettré candidat aux concours. Au-delà de sa qualité littéraire, cette oeuvre est aussi un monument qui a dominé l'imaginaire amoureux des derniers siècles de l'empire. Dans l'univers du théâtre et du roman, elle a influencé des centaines d'oeuvres : rien de ce qui concernait le rapport entre les sexes ne s'est alors exprimé sans que, sous une forme ou une autre, cette source cardinale ne fasse sentir sa présence. Depuis sept cents ans, Le Pavillon de l'ouest est considéré comme la mère de toutes les pièces du théâtre chinois. La traduction présentée ici est la première intégrale en français. Elle est basée sur la plus ancienne édition complète connue du texte, une xylographie illustrée imprimée à Pékin en 1498.

01/2015

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Sciences historiques

Les grandes compagnies de chemin de fer en France . 1823-1937

L'organisation des chemins de fer en France sous la IIIe République constitue une expérience originale d'économie mixte qu'illustrent les relations entre l'Etat et les grandes compagnies de chemin de fer créées au milieu du XIXe siècle. Les études financières anciennes du Crédit lyonnais, que présente François Caron, retracent l'histoire contrastée de chacune de ces compagnies et l'évolution complexe du régime des chemins de fer jusqu'à la création de la SNCF en 1937. Est mis en évidence le rôle majeur, mais très particulier dans l'histoire de l'épargne française, des obligations de chemin de fer, qui ont dominé les émissions de valeurs à revenu fixe jusqu'en 1900. Une réflexion originale est proposée, qui traite des aspects économiques de la grande dépression et de l'influence des stratégies commerciales des compagnies sur l'évolution de l'économie française dans les années 1870-1900. Des explications sont fournies sur la crise financière subie par les compagnies à partir de 1900, qui se traduit, dans le contexte de hausse de la Bourse, par la chute de leurs cours; pour les années 1920 et 1930, un regard lucide et critique est posé sur la tentative de sauvetage du système à travers la convention de 1921 et sur les incohérences de son application. Ces études ainsi mises en perspective constituent autant d'illustrations du débat toujours actuel sur le rôle de l'Etat et du marché.

01/2013

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Sciences politiques

L'Afrique des grands lacs. Annuaire 2009-2010

2010 est une année électorale au Rwanda et au Burundi. Le Rwanda a l'habitude de la fraude électorale systématique et le FPR domine un paysage politique fermé ; on devait donc s'attendre à un scrutin présidentiel réglé d'avance. La période pré-électorale a toutefois été marquée par de fortes tensions : attentats à la grenade, émergence d'une opposition interne que le régime tente de briser à tout prix, et surtout remous au sein de l'armée, tels qu'attestés par le départ en exil ou l'arrestation de plusieurs généraux. Au Burundi, alors que les partis semblaient avoir trouvé une voie consensuelle pour la gestion d'un véritable marathon électoral, les tensions ont augmenté à l'approche des scrutins, le CNDD-FDD voulant renforcer sa position dominante au détriment des autres formations politiques. Eu cette année 2010 également, la ROC a pu faire quelques pas vers la reconstruction de l'Etat, mais le contrôle territorial demeure fragile, comme le montrent l'insécurité persistante à l'est, mais aussi les violences dans l'Equateur et les activités meurtrières de la LRA au nord-est. La stabilité régionale reste menacée par des mouvements transfrontaliers tant militaires que relevant d'une économie criminelle. En analysant des thèmes d'actualité dans les domaines politique; social et économique, cet Annuaire offre des clés pour une lecture de l'évolution de la région des grands lacs en 2009 et au premier trimestre de 2010.

09/2010

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Histoire internationale

La Guinée, un demi-siècle de politique (1945-2008). Trois hommes, trois destins

Trois personnalités ont dominé la scène politique de la Guinée au cours de ce siècle : Yacine Diallo (1945-1954), Ahmed Sékou Touré (1956-1984) et Lansana Conté (1984 -2008). La Guinée : 1945-2008, un demi-siècle de politique revient sur cette période déclinée en trois étapes distinctes : la culture anticoloniale, la décolonisation et la démocratisation. Trois étapes dominées par trois hommes : un instituteur, un autodidacte et un militaire. Trois formations, trois personnalités, trois caractères, trois démarches et trois résultats différents. Une certitude, : ces trois personnalités ont, chacune, marqué leur époque de leur empreinte. Lorsqu'on parcourt l'histoire de l'indépendance de la Guinée, on se rend bien compte que l'immobilisme a été toujours présent. Toutes les réformes qui ont été engagées ont eu une courte durée de vie, celle de la feuille morte. A force de différer l'action, le pays a accumulé un retard honteux et s'est ankylosé dans bien des secteurs importants du développement. Les pouvoirs qui se sont succédé n'ont pas été capables de doter la Guinée d'une politique énergétique et de transport adéquate. Tout comme ils n'ont pas su tirer du sol et du sous-sol le bénéfice attendu par des populations qui vivent le quotidien comme une tragédie. Pourtant, la Guinée ne manque ni d'atouts, ni de talents. Seulement, ses dirigeants n'ont pas pu créer les conditions nécessaires pour qu'ils puissent s'exprimer pleinement.

02/2011

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Histoire internationale

L'Italie de la Renaissance à la fin du XVIIIème siècle. 3ème édition

L'Italie de la lumière, celle de Machiavel, de Léonard de Vinci, des Médicis et du Bernin ! Aucun pays d'Europe n'a été à ce point convoité comme s'il était la clé de l'Occident et de l'Orient, la condition de la puissance, le couronnement de toute ambition. Les souverains de France, d'Espagne et d'Autriche ont rêvé de le dominer et ont cru tour à tour y parvenir. Mais l'Italie a glissé entre les mains de ceux qui voulaient la saisir ; et elle ne s'est jamais hispanisée au point de ne pas rester elle-même : c'est le premier " miracle " italien. Pendant près de 400 ans, la péninsule est un des principaux foyers de la vie économique, artistique et scientifique de l'Europe. Morcelée mais prospère, elle domine son temps par la qualité de ses techniques, la fermeté de sa vie économique, le rayonnement de sa culture. Ce livre est l'histoire des structures et des continuités d'un destin national, à un niveau plus profond que celui de la conjoncture économique, à travers la succession des esthétiques et des dominations. C'est aussi un essai, rédigé avec clarté et rigueur, qui réagit contre le schéma trop habituel et trop facile qui n'exalte la Renaissance que pour dénigrer l'âge espagnol et passer vite sur le temps des " Lumières ". Une réhabilitation de l'Italie de Monteverdi et de Galilée, de Goldoni et de Volta...

07/1998

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Littérature étrangère

La ville de Segelfoss

Inédit en France, ce beau roman paru en 1915, suite et conclusion d'Enfants de leur temps, développe la satire sociale, le rejet du modernisme, la nostalgie de la grandeur du passé avec la même distance du regard qui laisse à l'oeuvre un souverain arrière-goût d'ambiguïté, si caractéristique de l'auteur de Mystères, Victoria et Femmes à la fontaine. Le talent du grand romancier norvégien à nous présenter d'inoubliables personnages atteint ici des sommets. Il y a le "boutiquier" ingénieux et rapace, Theodor de Bua, secrètement blessé au coeur d'un impossible amour, le "jeune" Willatz, quatrième du nom, aristocrate décadent muré dans un rêve d'art et de grandeur, Tobias Holmengrä, le roi de légende maintenant déchu parce qu'il ne peut plus briller. Et aussi l'espiègle et radieuse Mariane, la cupide et calculatrice Marina, le répugnant Lassen, le prétendu savant resté viscéralement lié à l'hypocrisie fondamentale et à la rouerie de son père, le couple grotesque des Bouvard et Pécuchet norvégiens : l'avoué bedonnant Rasch et le docteur Muus aux grandes oreilles. Et tant d'autres que domine le vrai (peut-être) héros hamsunien, le rêveur Bärdsen qui passe son temps à "philosopher" sur la vanité de l'existence et l'indifférence du destin. Livre cruel et vrai, aux antipodes de tout romantisme, dont l'âpreté, illustrée parle symbolique nid de pies de Lars Manuelsen, est superbement tempérée par une immense tendresse humaine et un incomparable humour.

02/1984

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Littérature française

Petites collections de paysages

Nous roulons depuis des heures. La route n'en finit pas d'arriver nulle part. La chaussée est de plus en plus dégradée, le monde moderne est derrière nous, les poteaux télégraphiques ont disparu. Le paysage est fait de bandes horizontales superposées ayant chacune son grain et sa couleur. Un sol où domine le végétal, une herbe dont les nuances varient du vert acidulé au vert amande. Un horizon de steppe d'où émergent des collines isolées. Décor changeant... Ce matin, cet archipel flottait sur un coussin de brume. Le temps, pour moi, de prendre quelques photos, et la vapeur s'est dissipée... Ici et là, le minéral reprend l'avantage, la pelouse cède la place à de vastes étendues caillouteuses que le soleil réchauffe au fil de la journée. L'air grésille. On ne sait trop d'où a surgi cette nappe scintillante qui vient d'apparaître. Un lac salé aux rives blanchies, ou peut-être un mirage? En fait, l'un et l'autre parfaitement accordés, deux strates fines comme des lames, l'une argentée, l'autre bleutée. Au-dessus, le ciel est ourlé de quelques cumulus. Inatteignable, le mirage se dissout comme la brume du matin. Les lignes sont épurées, le relief est usé, comme adouci. Un paysage serein, sans lignes brisées, sans fioritures, presque abstrait. Rien ne bouge, sinon les nuages et leur ombre glissant sur le terrain... "

04/2009

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Sociologie

Le destin des enfants d'immigrés. Un désenchaînement des générations

Sur les enfants d'immigrés circulent idées reçues et préjugés. Or, les membres de cette " deuxième génération ", perçue et désignée comme un groupe à part, sont loin de correspondre à l'image stéréotypée du " jeune de banlieue " encagoulé. Leurs destins, d'une grande diversité, contribuent à dessiner l'avenir du pays que leurs parents ont choisi. Pour la première fois, une vaste enquête porte sur des familles immigrées venues de tous les continents. Elle a, en outre, pour originalité de s'intéresser aux liens entre générations, généralement peu étudiés dans cette population, comme si elle n'avait plus de passé. Enfin, elle prend en compte, dans chaque famille, la situation de tous les enfants, ce qui permet d'intéressantes comparaisons. Ainsi, sur un sujet où domine trop souvent l'idéologie, les auteurs présentent ici de solides données. On mesure, par exemple, combien dans une même fratrie les filles réussissent beaucoup mieux que les garçons. L'enquête révèle également la force du projet parental et son rôle dans la réussite scolaire des descendants d'immigrés qui s'avère spectaculaire, tout comme la mobilité sociale d'une génération à l'autre, cela quelle que soit l'origine familiale. On découvre aussi que les relations de filiation sont soumises à rude épreuve dans l'émigration, car si liens affectifs et solidarités demeurent, les transmissions se perdent. Les enfants, qui satisfont les attentes d'un côté, les trahissent de l'autre. En s'autonomisant, ils parachèvent le désenchaînement des générations.

09/2009

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Sciences politiques

APPELS D'EMPIRE. Ingérences et résistances à l'âge de la mondialisation

De la Bosnie à la Somalie, du Rwanda au Tadjikistan, les appels au secours se multiplient. Au Sud comme à l'Est, des gouvernements en danger ou des minorités menacées lient leur survie à l'intervention, parfois musclée, de la communauté internationale. Comment les grandes puissances pourraitent-elles répondre à tous ces appels lorsqu'une trentaine de conflits ensanglantent le monde ? Elles hésitent de plus en plus à engager leurs troupes. A quoi bon sauver un Etat en panne dans un univers dominé par la logique des marchés ? Au nom de quels principes intervenir quand les normes de l'Occident en matière de droits de l'homme, de la famille ou de l'environnement sont contestées par une grande partie de la planète ? L'heure de gloire des opérations humanitaires est passée, et l'ONU, qui avait suscité tant d'espoirs au lendemain de la chute du mur de Berlin, semble aujourd'hui marginalisée. Face à la mondialisation de la finance et de l'information, les identités se crispent. Le nationalisme dégénère en chauvinisme et le culturalisme, souvent mêlé au religieux, envahit le politique. Ces mêmes grandes puissances, qui réduisent leurs armées de terre, ne parlent plus que de projection de forces à distance de leurs territoires. Les confrontations qui s'annoncent mettront aux prises des armées plus mobiles, équipées d'armes plus intelligentes, avec des résistances plus déterminées et plus disposées au sacrifice.

04/1996

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Littérature française

Rhum-Limonade

L'air de rien, le rhum-limonade était plus sec que le mandarin-seltz. C'est le roman de quelques saisons drolatiques en province, à Villeurbanne et ailleurs. D'un côté, un morceau de famille soumis ; de dl'autre, un clan d'aventuriers dominé par l'éclairante figure de Jean la-Gueule-en-or. Entre deux séjours à l'ombre, l'irrégulier se fait placer de coûteuses prothèses dans la bouche. Le récit d'une adolescence qui hésite entre le retrait paisible d'un père " pupille de la nation " et les tribulations d'une tribu brindezingue. A l'époque, on disait encore " classe dangereuse ". Ou " famille tuyau-de-poêle ". Quelles fripouilles que les honnêtes gens ! Dilemme : devenir mouton noir ou loup malin ? Dans la vie comme dans les romans, rien de ce qui était inscrit n'arrive. Notre héros dévie, s'installe en marge, au hasard, dans une parenthèse entrouverte. Cinquante années de rigolades, en se moquant des aléas de l'Histoire, du mol choc des révolutions. Jouant de la paresse, des erreurs d'aiguillage. Voyage ininterrompu avec un amour fou pour la littérature. Rhum Limonade, comme deux petites notes d'une rengaine de Mouloudji : " J'ai pas tué, j'ai pas volé ". Le roman d'un demi-siècle dédié à ceux qui n'auront jamais d'histoire : escrocs, demi-sel, irréguliers. Ecrit dans l'admiration de La Jument verte et des Fleurs bleues. Par l'un des inventeurs de Libération.

02/2001

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Sciences politiques

Gouverner au XXIe siècle. La voie du milieu entre l'Est et l'Ouest

La démocratie libérale occidentale, qui traverse une crise majeure, est aujourd'hui menacée d'obsolescence. Il est temps d'interroger en profondeur notre système de gouvernement et, pour ce faire, de porter plus loin notre regard. À l'Ouest, les "démocraties industrielles" ont laissé place aux "démocraties de consommateurs" ; le mode de gouvernement à court terme y a noyé les ménages et les États sous la dette et paralysé le système de partis. En Chine, au contraire, l'approche de long terme adoptée par les leaders de la nation a fait connaître au pays un essor fulgurant aux retombées durables. Mais la croissance a accru les attentes : la classe moyenne émergente souhaite participer davantage au processus décisionnel, et exige du gouvernement qu'il rende des comptes et lutte activement contre la corruption endémique. En ce début de XXIe siècle, les deux modèles, plus complémentaires qu'on ne le pense, doivent évoluer dans un monde multipolaire où aucun pouvoir ne domine et dans lequel les sociétés sont de plus en plus diversifiées. Cette situation requiert un nouveau système de "gouvernance intelligente" capable d'organiser la délégation du pouvoir et d'impliquer réellement les citoyens dans le processus décisionnel. À partir d'expériences concrètes menées notamment en Californie, Nicolas Berggruen et Nathan Gardels donnent ici les outils pratiques et théoriques nécessaires à la mise en oeuvre de cette "voie du milieu" entre l'Est et l'Ouest qui permettra de relever les défis politiques et sociaux du futur.

05/2013

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Sciences historiques

Gay Paris. Une histoire interlope entre 1900 et 1940

Dans ce récit mêlant plaisirs et destinées tragiques, François Buot bouscule l'idée d'un "gay Paris" dominé de 1900 à 1940 par une communauté discrète, repliée sur elle-même - hormis quelques vedettes sur le devant de la scène. Pendant quarante ans, profitant d'une législation particulièrement tolérante, le "gay Paris" s'affiche jour et nuit. Invertis, lesbiennes ou travestis investissent les music-halls et les dancings, racolent dans les jardins publics, animent de nombreux bals de quartier et se retrouvent dans les promenoirs de théâtres, les bains publics ou les maisons closes. Ils inventent un mode de vie, une nouvelle culture, tout en restant vigilants face à l'homophobie toujours vivace. Ce monde interlope n'a pas de réflexe "communautariste", mais paraît au contraire bien intégré dans le Paris populaire et festif. Les écrivains de Carco à Genet s'en inspirent pour leurs romans et les intellectuels d'avant-garde s'affrontent sur l'homosexualité. Exploitant de nombreux documents souvent inédits comme les rapports de la brigade mondaine, les lettres anonymes, la presse à sensation et la littérature populaire, François Buot retrace avec talent l'histoire du Paris interlope avec ses lieux et ses codes, à une époque qui contraste singulièrement avec la répression des décennies suivantes. Agrégé d'histoire, François Buot est spécialiste de la période surréaliste. Auteur de plusieurs biographies, on lui doit notamment celle de René Crevel (Grasset, 1991) et celle de Nancy Cunard (Fayard, 2008).

03/2013

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Histoire et Philosophiesophie

Le chaos et l'harmonie. La fabrication du Réel

Après avoir dominé la pensée occidentale pendant trois cents ans, la vision newtonienne d'un univers fragmenté, mécaniste et déterministe a fait place à celle d'un monde exubérant de créativité. Le Réel n'est plus déterminé seulement par des lois naturelles appliquées à des conditions initiales particulières, mais aussi moulé et façonné par une suite d'événements contingents et historiques qui peuvent bouleverser la réalité à son niveau le plus profond. Celui du bolide rocailleux venu percuter la Terre il y a quelque soixante-cinq millions d'années et responsable de la mort des dinosaures en est un exemple. Avec la théorie du chaos, le hasard et le non-déterminisme ont envahi non seulement la vie de tous les jours, mais aussi le domaine des planètes, des étoiles et des galaxies. Débarrassée de son carcan, la Nature peut enfin innover et créer. Dans un langage simple et au travers d'exemples tirés de l'astrophysique, de la physique, de la biologie et des mathématiques, cet ouvrage retrace le développement des idées qui ont mené à la nouvelle vision du monde. Pourquoi Beauté et Vérité vont-elles souvent de pair ? Comment la Nature se sert-elle de subtils principes de symétrie pour imposer une profonde unité et harmonie au monde physique ? Pourquoi l'homme est-il doué d'une " déraisonnable efficacité " à comprendre l'univers ? Se peut-il que ce soit pour lui donner un sens ?

05/2000

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Philosophie

L'avenir de la nature humaine. Vers un eugénisme libéral ?

Face aux progrès des biosciences, au développement des biotechnologies, au déchiffrement du génome, le philosophe ne peut plus se contenter des déplorations sur l'homme dominé par la technique. Les réalités sont là, qui exigent de lui qu'il les pense à bras-le-corps. Désormais, la réponse que l'éthique occidentale apportait à la vieille question " Quelle vie faut-il mener ? " : " pouvoir être soi-même ", est remise en cause. Ce qui était jusqu'ici " donné " comme nature organique par la reproduction sexuée et pouvait être éventuellement " cultivé " par l'individu au cours de son existence est, en effet, l'objet potentiel de programmation et de manipulation intentionnelles de la part d'autres personnes. Ainsi se trouve rompue la symétrie de responsabilité qui existe par principe entre des personnes libres et égales. Cette possibilité, nouvelle à tous les plans : ontologique, anthropologique, philosophique, politique, qui nous est donnée d'intervenir sur le génome humain, voulons-nous la considérer comme un accroissement de liberté qui requiert d'être réglementé, ou comme une autorisation que l'on s'octroie de procéder à des transformations préférentielles qui n'exigent aucune autolimitation ? Trancher cette question fondamentale en la seule faveur de la première solution permet alors de débattre des limites dans lesquelles contenir un eugénisme négatif, visant sans ambiguïté à épargner le développement de certaines malformations graves. Et de préserver par là même la compréhension moderne de la liberté.

11/2002

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Littérature française

La Fiancée de Makhno

Un établissement étrange pour commencer, un genre de décharge sociale, une réserve de clones auxquels on prélève les organes dont on a besoin à l'extérieur, avec ses exclus, ses reclus séparés des autres, tous ceux qui dans leur existence précédente ne cessaient de les contraindre et de les harceler : «le Centre». On y voit passer quelqu'un qui pourrait bien être la représentation abîmée du marquis de Sade, seule conscience peut-être des enjeux politiques de la situation de violence et de confusion qu'une accélération des processus d'accumulation capitalistique a entraînée au-dehors. Mais c'est la figure de Makhno, cet anarchiste russe, un moment allié de l'Armée rouge puis finalement contraint à l'exil, qui domine le livre, par son évocation d'abord et par la référence qui lui est faite dans la dramaturgie même de ce roman : une pensionnaire, Laïka, «la fiancée de Makhno», qui semble sortie de cette époque et avoir été mise comme en attente, va s'enfuir, et tenter de rejoindre les bandes insurgées qui essaient d'organiser la résistance. Mais «des bribes greffées sur le corps traité resurgissent, mêlant des outils de propagande aux souvenirs amoureux» et elle erre dans les campagnes, sans repère, se guidant au gré de rencontres pas toujours heureuses, luttant contre la famine et tous les dangers d'un monde dévasté. Un homme, son presque frère, un autre pensionnaire du Centre, la recherche en vain.

02/2004

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Droit

Manuel critique du parfait Européen. Les bonnes raisons de dire "non" à la Constitution

Accepteriez-vous que la Constitution de votre pays fige l'état actuel des politiques économiques, sociales, fiscales et commerciales et déclare désormais anti-constitutionnelle toute réforme progressiste visant à mieux encadrer le fonctionnement des marchés ? Accepteriez-vous qu'elle soit de surcroît quasi impossible à réviser ? Assurément non ! Voilà pourtant ce que réalise le traité " établissant une Constitution pour l'Europe ". Le seul nom de ce traité est donc une forfaiture on exploite le label mensonger mais populaire de " Constitution " pour inciter les citoyens à ratifier, à leur insu, un programme politique ultralibéral irréversible. Ce traité consacre définitivement l'avènement d'une société de marché où le culte de la compétition et de l'argent domine tout autre finalité sociale. Il marque ainsi la victoire des ennemis du rêve européen, rêve d'union politique au service de la paix et du progrès social. Voilà pourquoi, fait unique dans l'histoire, ce sont aujourd'hui des pro-européens convaincus, ceux qui ont toujours dit " oui " à tout, ceux qui comptent sur le progrès d'une Europe solidaire où les citoyens font société au lieu de se faire la guerre, ce sont ceux-là qui se dressent aujourd'hui pour rejeter un traité qui détruit le rêve européen. Voici enfin exprimées les seules bonnes raisons de dire " non " : celles qui fondent le non des pro-européens, et leurs propositions pour une vraie Constitution européenne.

03/2005

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Economie

Nos temps modernes

On voyait, jadis, la télévision en famille, on la regarde aujourd'hui chacun pour soi, la télécommande à la main. Le travail était standardisé, rigide, il est devenu polyvalent, flexible. Les institutions (entreprises, familles, patries) étaient paternalistes, autoritaires ; elles sont devenues permissives voire libérales. Un sentiment d'unité habitait le monde, c'est celui d'insécurité qui domine. D'aucuns dénoncent le " capital financier ", laissant intacte la question de savoir comment, pourquoi, ce mauvais génie est sorti de sa bouteille. D'autres incriminent la " fin du travail ", tombeau d'une civilisation capitaliste emportée par son propre productivisme. D'autres enfin s'en remettent à une explication purement culturelle, l'âge de l'individualisme, qui expliquerait à elle seule la tentation néo-libérale. Chacune de ces théories désigne un aspect du problème, mais aucune ne peut expliquer la force du renversement à l'œuvre. Pour trouver le sens caché de notre époque, il faut rien moins que les affronter toutes. Non pas " fin du travail " mais bien plutôt " travail sans fin ", parfois jusqu'à l'épuisement psychique. Non pas fin des valeurs publiques mais fin des relais (la " première chaîne ", la famille...) qui les soudaient auparavant aux valeurs privées. Ere, enfin et surtout, non pas du capital financier mais du " capital humain ", tout juste commencée, par quoi " nos " temps modernes, comme ce livre essaiera de le montrer, peuvent trouver leur sens caché et " une signification qui les porte ".

12/1999

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Histoire internationale

De l'Atlas à l'Orient musulman. Contributions en hommage à Daniel Rivet

Lorsqu'il entre en histoire, dans les années 1960, Daniel Rivet découvre un paysage des sciences humaines dominé par le structuralisme et marqué par le marxisme. Il y creuse un sillon original, affranchi des modes et des pressions, contribuant au renouveau d'une histoire du Maghreb, sensible à restituer la complexité d'un passé dont les héritages sont encore aujourd'hui vivants. Ce livre donne un aperçu de son oeuvre et de son écho chez ses pairs et ses élèves. Il illustre des perspectives ouvertes entre histoire coloniale, histoire de l'Islam comme civilisation et de l'islam comme religion, et interrogations sur l'écriture de l'histoire. En hommage à l'historien de Lyautey et de l'institution du Protectorat français au Maroc, le Maghreb des XIXe et XXe siècles tient ici une place importante. Mais l'environnement culturel arabe invite à porter aussi un regard sur le Proche-Orient. La civilisation et la religion musulmanes y sont envisagées selon une perspective anthropologique qui entend éviter les pièges de l'essentialisation, qu'il s'agisse des espaces et lieux considérés comme sacrés, de la notion d'expatriation ou des rapports entre justice et politique dans l'Islam classique. Cet ouvrage entend développer une réflexion sur l'écriture historienne, sa dimension scientifique et littéraire et son aptitude à la polyphonie, hier, au temps de la nahda, et aujourd'hui, quand il s'agit d'aborder les rivages disputés de l'Islam ou du passé colonial.

01/2011

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Photographie

Beauté nomade

Les régions du Kham et de l'Amdo sont deux provinces du Tibet historique. Les paysages désertiques dominés par des monastères-forteresses et traversés par la lumières glaciale de l'hiver servent de décor aux populations nomades, parées dans d'extraordinaires costumes. Chaque année, les fêtes tibétaines donnent lieu à de grands rassemblements qui sont l'occasion, pour les voyageurs qui s'y retrouvent, de rivaliser d'élégance, à l'aide de tenues et de bijoux hérités de leurs aînés. Les lourds manteaux en peau de mouton bordés de fourrure de loup ou de léopard des neiges symbolisent la force et le courage tandis que les bijoux et amulettes en argent, corail ou turquoise, renseignent sur la richesse et la puissance du clan. Ce sens inné de l'élégance et de la sophistication, associé à un goût prononcé pour la liberté et la spiritualité, donne une nouvelle dimension à notre vision traditionnelle de la culture tibétaine. Cavaliers aux chapeaux bordés de fourrure de renard, princesses en habit de fête, prières jetées au vent sont autant d'images qui servent de toile de fond à ce conte auquel nous convient Hyppolyte et Yann Romain. Un conte où le spirituel se mêle au profane, où les brigands-gentilshommes séduisent les jeunes filles et où le désir d'être unique prime dans un univers religieux dominé par les lamas. Les photos de ce magnifique ouvrage célèbrent une civilisation tibétaine méconnue, celle de la sagesse et de la beauté.

09/2006

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Histoire internationale

L'Egypte au présent. Inventaire d'une société avant révolution

La "révolution du 25 janvier" ébranle un régime despotique qui domine depuis plusieurs décennies l'Egypte et annonce sûrement une nouvelle ère pour tous les peuples de la région. Il n'existait cependant en France aucun ouvrage de référence examinant à la fois les transformations profondes de la société égyptienne et les blocages institutionnels et politiques propres au régime de l'ex-président Moubarak. Pour combler cette lacune, quarante chercheurs et universitaires, qui comptent parmi les meilleurs spécialistes de l'Egypte, se proposent dans la présente somme d'analyser tous les aspects de la vie économique, sociale, politique et culturelle du pays et de tracer des pistes de réflexion permettant d'aborder les derniers événements dans leur véritable contexte, au-delà des préjugés et des clichés. On trouvera ainsi des chapitres substantiels sur les tensions démographiques et leur impact sur l'aménagement du territoire et l'environnement ; la situation politique et les mécanismes qui permirent le maintien, durant trente ans, du régime de Moubarak : les "réformes" économiques néolibérales qui ont contribué, entre autres effets, à l'institutionnalisation de la corruption et à l'exacerbation des inégalités sociales ; la vie sociale au quotidien (la santé, l'éducation, l'emploi, les modes de consommation, les conditions des femmes et de la jeunesse, la justice) ; la place de la religion dans la société ; les médias, anciens et nouveaux ; enfin, la culture dans ses diverses expressions ainsi que la vie et les débats intellectuels.

05/2011