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Critique

A l’ombre de Maurice Barrès

Le centenaire de la mort de Marcel Proust - "notre jeune homme" , disait Maurice Barrès - a été célébré avec majesté en 2022. Et celui de Barrès, disparu en décembre 1923 ? Le "prince de la jeunesse" à la fin des années 1880, devenu durant la Grande Guerre le "rossignol du carnage" , comme l'appelait Romain Rolland, ne s'est pas remis de son engagement antidreyfusard et nationaliste, de son appartenance à la Ligue de la patrie française en 1899 et de sa présidence de la Ligue des patriotes en 1914. Comment le jeune individualiste insolent et vaguement anarchiste, zélateur du Culte du Moi, est-il devenu le chantre de "La Terre et les Morts" et le propagandiste de la tradition française ? "Barrès s'éloigne" , observait Montherlant dès 1925. Plus tard, Zeev Sternhell le rendra responsable de l'invention du fascisme, sentence excessive mais raison suffisante de ne pas l'oublier. Et le styliste n'aura cessé d'exercer une influence certaine sur les écrivains de l'entre-deux-guerres, Malraux, Drieu la Rochelle, Mauriac, Montherlant, et surtout Aragon, qui n'a jamais renié sa dette. L'Ennemi des lois, Les Déracinés, La Colline inspirée, avec lesquels grandirent plusieurs générations d'adolescents, sont peu disponibles en librairie aujourd'hui. Mais les historiens de l'art n'ignorent pas cet homme de lettres exceptionnel qui a tant parcouru l'Italie et l'Espagne et fait connaître leurs trésors. Un siècle après sa mort, la place de Barrès dans la littérature française ne peut pas être ignorée. Les auteurs : Antoine Compagnon, Jessica Desclaux, Grégoire Kauffmann, Alexandre de Vitry, Michel Winock, ainsi qu'Albert Thibaudet.

11/2023

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Cinéastes, réalisateurs

Forfaiture de Cecil B. DeMille

La sortie de The Cheat de Cecil B. DeMille en France en 1916 sous le titre Forfaiture marque une rupture dans l'histoire du cinéma. Laurent Véray fait le récit de ce moment en considérant le film dans sa globalité, de sa réalisation à sa réception critique, tout en menant l'enquête sur le contexte de sa diffusion en pleine guerre mondiale. Ce drame mondain met en scène un collectionneur japonais (interprété par Sessue Hayakawa) très attiré par une jeune femme frivole et dépensière (Fanny Ward). Celle-ci dilapide en bourse une forte somme d'argent et emprunte le montant perdu à son richissime ami, qui espère ainsi gagner ses faveurs. Mais la jeune femme se refuse à lui et le dandy outragé se venge en imprimant son cachet brûlant sur l'épaule de l'héroïne en une scène devenue mythique. En France, l'engouement du public et l'accueil de la critique sont exceptionnels. Colette et Louis Delluc, entre autres, voient dans ce film la promesse d'un nouvel art de l'image. L'oeuvre possède en effet de nombreux atouts, de la rupture esthétique qu'elle marque (usage du clair-obscur ou du contre-jour, gros plans sur les visages) au jeu exceptionnel de Sessue Hayakawa, en passant par la campagne publicitaire inédite lancée à sa sortie. Enfin, Laurent Véray situe l'oeuvre de Cecil B. DeMille dans l'histoire de la cinéphilie française, à travers l'analyse de ses multiples ressorties, le repérage de ses adaptations au théâtre, en littérature, à l'opéra et l'analyse du remake réalisé, sous le même titre, par Marcel L'Herbier en 1937.

09/2021

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Religion

De La Création du monde à La Vie divine

Jean-Jacques Olier, père fondateur de Saint-Sulpice, meurt le 2 avril 1657. Parmi ses écrits, La Création du monde et La Vie divine. A une époque où les textes mystiques font l'objet d'une chasse aux sorcières, cet héritage encombrant tombe rapidement dans l'oubli. Aujourd'hui, grâce à l'édition de Mariel Mazzocco, cette première publication des feuillets autographes d'Olier fait " paraître le feu caché dessous la cendre " et les " excès dans l'amour et les inclinations des choses les unes vers les autres ". On y retrouve les thèmes des maîtres de la mystique chrétienne, tels Eckhart, Tauler, Ruusbroec, Thérès d'Avila, Jean de la Croix... Longtemps occultée, on découvre une grande littérature mystique de langue française. Olier s'interrogeait : et si, à travers sa plume, quelqu'un d'autre écrivait ? Cet Esprit étranger, faisant irruption dans son âme à l'improviste, explosait en un cri : " Va-t'en ! Je veux écrire en toi ! ". L'homme n'est " presque rien ". Pourtant il est quelque chose, car bien qu'incomplet, être manquant, toujours nécessiteux, il représente l'élément d'un dessein plus grand que lui, la petite pièce d'un puzzle divin que M. Olier souhaite reconstituer. Le maître de Saint-Sulpice ne pouvait pas cacher son enthousiasme face à sa découverte merveilleuse : " Hélas ! Mangeons en cet abîme, buvons à même de la source. Gorgeons-nous de délices et de plaisirs, soûlons-nous de ces viandes ", s'exclamait-il. Loin de faire de la philosophie ou de la théologie, Olier atteint d'une façon naïve les plus hautes cimes du langage mystique.

10/2009

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Histoire de France

Grand atlas des empires coloniaux. Premières colonisations, empires coloniaux, décolonisations (XVe-XXIe siècles), 2e édition

Six siècles d'histoire, des premières colonisations à l'héritage colonial d'aujourd'hui. Nourri des apports les plus récents de l'historiographie, cet ouvrage permet de prendre la pleine mesure de l'histoire des colonisations, du XVe au XXIe siècle, tout en portant une attention particulière aux colonisés. Le déploiement sans précédent de cette conquête "civilisatrice", rapidement destructrice, qui a fondé de vastes empires coloniaux sur la traite négrière et l'esclavage. Les Empires s'étendent aux Amériques, à l'Afrique et à l'Asie pour connaître leur apogée au XIXe et au début du XXe siècle avant de s'écrouler aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Le phénomène des décolonisations, trop souvent réduit à la lutte pour l'indépendance politique, révèle une émancipation économique, des luttes sociales et de grands leaders. Projet d'histoire globale et connectée, cet atlas est riche de plus de 370 cartes et infographies originales qui en font un ouvrage de référence indispensable pour les étudiants comme pour les amateurs d'histoire.

05/2019

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BTS

Gestion de projet Domaine d'activité 2 BTS SAM 1re et 2e années / Licences pro. 2 volumes, Edition 2019

PACK SAM2 REF SAM21 + REF SAM22

05/2019

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Scolaire lycée général et tech

Sciences de gestion et numérique 1re STMG En situation. Edition 2019

- Des ouvertures variées pour renouveler l'entrée dans les chapitres. - Des documents actualisés augmentés de vidéos et de liens Internet. - Une approche active pour permettre à l'élève de développer une argumentation en mobilisant ses connaissances et les documents dont il dispose. - Des liens pertinents entre les différentes matières de la série STMG. - Des synthèses schématiques pour faciliter la mémorisation. - Des entraînements et un dossier bac complet pour préparer la nouvelle épreuve efficacement.

05/2019

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Philosophie

La Révolution kantienne. Histoire de la philosophie

Kant, Hegel, Fichte, Schelling, un des grands moments de la philosophie dans le monde. Après l'Italie, la France et l'Angleterre, la philosophie, fait remarquer Yvon Belaval, émigre vers la fin du XVIIIe siècle en Allemagne. Le volume inaugure une "Histoire de la philosophie" de l'Antiquité au XXe siècle.

04/1978

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sociologie du genre

A la recherche de Lilith

Lilith... Tout a été dit, tout a été écrit et chanté sur Elle. Et puis tout a été biaisé, tronqué, effacé, sali. Déesse-mère, déesse chtonienne qui régna sur la Mésopotamie et le Moyen-Orient ? Modèle des grandes déesses de l'Antiquité, avatar de la mystérieuse compagne de Yavé condamnée à l'oubli pour laisser tout l'espace au Dieu unique ? Ou bien démone, reine des Enfers et épouse de Samaël, l'Archange déchu, créature séductrice qui tue ses amants en les aimant à mort, terreur absolue des Hommes... Cette Première Eve n'est-elle pas la clef des tourments que traverse encore de nos jours cette Humanité qui l'a rejetée et honnie, parce qu'elle l'effrayait ? Son histoire n'est-elle pas celle des femmes et de la place qu'on a voulu leur imposer dans la société patriarcale de la fin de l'Antiquité ? Cette enquête, illustrée par les textes qui, malgré tout, sont parvenus jusqu'à nous, n'est sans doute pas exhaustive, mais éclaire ce qui a voulu être caché, ou ce qui a été oublié : textes sacrés, rites, rappels historiques, mythologies du monde etc. . Les fictions ne sont pas à ignorer : les poètes de tous temps ont chanté ou honni Lilith. Plus récemment, les romanciers l'ont rappelée à la vie. Le roman culte de George MacDonald, enfin en français, conclue cet ouvrage qui devrait faire référence.

11/2022

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Dessin

Les voyages en Nubie et au Soudan de Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds. 1818-1827

Jeune officier de marine arrivé en Egypte en 1817 avec le comte de Forbin, Louis Maurice Adolphe Linant de Bellefonds (1798-1883) décide de rester dans ce pays où il passera le reste de sa vie. Après l'avoir sillonné en tous sens dans le cadre de diverses missions d'exploration, du delta du Nil aux cataractes du Soudan, de l'oasis de Siwa à l'isthme de Suez et au désert du Sinaï, après avoir parcouru l'Arabie Pétrée, puis remonté le Nil Blanc à la recherche des sources du Nil, il entre en1830 au service du vice-roi Méhémet Ali comme ingénieur-hydrographe. C'est le début d'une longue et fructueuse carrière qui le verra associé à tous les grands travaux de modernisation du pays, au premier rang desquels le percement du canal de Suez, dont il est le principal concepteur. Nommé Directeur, puis Ministre des Travaux Publics, il sera élevé à la dignité de pacha en 1873. Beau livre de voyage tiré de carnets inédits, riche en cartes et en dessins de ruines antiques, cet ouvrage invite le lecteur à partir à la découverte de la Nubie et du Soudan avec l'un de leurs premiers explorateurs, dont le regard exhaustif et précis nourrit ses dessins comme ses descriptions. Mettant en parallèle écrits et dessins, cette publication révèle au public les archives Linant de Bellefonds conservées au Louvre.

09/2021

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Monographies

Les Gérard Cochet de La Piscine

En 2009, les descendants du peintre et graveur Gérard Cochet (1888-1969) faisaient don au musée de Roubaix de 102 oeuvres sur papier, préparatoires à des costumes ainsi qu'à des décors pour des spectacles lyriques donnés à l'Opéra-Comique. Ces dessins concernent plus spécifiquement trois oeuvres : Manon Lescaut de l'abbé Prévost et Jules Massenet (1938), Les Noces de Figaro de Mozart (1939) et Amphytrion 38 de Jean Giraudoux et Marcel Bertrand (1944). Entre 1938 et 1949, Cochet travaillera ainsi à plusieurs reprises pour la salle Favard. On lui doit également les costumes pour Mesdames de la Halle d'Offenbach (1940) ainsi que pour Le Oui des jeunes filles de René Fauchois et Reynaldo Hahn. Ces créations, bien accueillies par la critique, représentent en quelque sorte l'acmé de la carrière de décorateur de Gérard Cochet. Il avait, en effet, précédemment réaliser plusieurs décors pour des bâtiments publics et, en qualité de peintre de la marine, contribué à la décoration de plusieurs vaisseaux. Né à Avranches, Gérard Cochet grandit à Nantes où il s'initia très jeune à la peinture avec son ami Amédée de La Patellière (1890-1932) auprès d'un artiste local, tout en poursuivant des études classiques. En 1909, avec l'assentiment de ses parents, il décide de se consacrer uniquement à la peinture et se rend à Paris. Il s'inscrit à l'Académie Julian et ambitionne d'entrer à l'école des Beaux-Arts. Pour ce jeune homme discret, ces premières années sont particulièrement délicates. En proie au doute, il peine à se défaire de son apprentissage quelque peu académique et à trouver sa propre voie vers une modernité à laquelle il aspire. C'est au modeste Salon des humoristes qu'il expose pour la première fois en 1913. Ces timides débuts sont vite interrompus par la guerre. Bien que réformé, il décide de se porter volontaire. Le 5 mai 1915, Il est grièvement blessé en Argonne et perd son oeil droit. Définitivement reformé en juillet 1916, il s'initie à la gravure auprès d'André Dauchez et pratique la céramique au sein de l'atelier Lachenal. De la première, il apprendra le sens de la synthèse et la seconde lui permettra de gagner en spontanéité. Au début des années 1920, il s'affirme comme graveur de premier plan, multipliant les illustrations notamment pour les éditions Crès et Grasset. En 1924, il est récompensé pour son oeuvre gravé par le prix Blumenthal. Membre fondateur de la Jeune Gravure Contemporaine en 1929 et membre des Peintres-Graveurs Français à partir de 1946, il illustre de nombreux ouvrages de bibliophilie. Parallèlement à sa carrière de graveur, il développe également sa peinture. Une première exposition personnelle lui est consacrée par la galerie Briand-Robert en 1927. Son oeuvre peint le rapproche de la Jeune Peinture Française dont les membres les plus représentatifs sont Dunoyer de Segonzac, Marcel Gromaire, Charles Dufresnes, ses amis Yves Alix et Robert Lotiron... . Ce mouvement informel incarne pour le critique Claude Roger-Marx une certaine "mesure française" . Ils élaborent un réalisme renouvelé et affirment un certain sensualisme. Il n'est pas ici question, de "retour à l'ordre" , la plupart de ces peintres s'inscrivaient dès avant-guerre dans un réalisme construit, instruits des leçons du cubisme et de Cézanne mais regardant aussi Corot, Courbet ou Delacroix comme Gauguin, Manet ou Bonnard. Gérard Cochet développera plusieurs thématiques, Il sera le peintre des paysages et des paysans de la Manche, des champs de course, des intérieurs bourgeois et évoquera aussi régulièrement l'univers du théâtre et de la musique, qu'il affectionna tant et que cette exposition met en valeur.

03/2022

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Droit

Les langues régionales et la construction de l'Etat en Europe. Actes du colloque organisé les 7 et 8 juin 2018 par l'IRDEIC-Centre d'excellence Jean Monnet

La problématique des langues régionales est d'autant plus délicate à saisir au sein d'une République dont le récit peut notamment se faire par le prisme jacobin. A l'heure d'une éventuelle révision constitutionnelle qui devrait permettre à la notion de différenciation de pénétrer le texte suprême, il est pertinent de s'interroger sur les éléments qui font, précisément, de la diversité une richesse républicaine et non un élément à combattre. La question du traitement des langues régionales, au coeur d'un colloque qui s'est tenu en juin 2018 à l'Université Toulouse Capitole et dont les actes sont réunis dans le présent ouvrage, est de ceux-ci. Comment, en Europe, les Etats considèrent-ils les langues régionales qui coexistent avec leurs langues nationales officielles ? Comment établir la frontière entre l'épanouissement et la sauvegarde ? Comment sauver une langue qui se meurt ? Par la permission ou la contrainte ? Dans la création de programmes scolaires bilingues ou la co-officialité ? Quels sont les modèles de reconnaissance possibles ? Dans quelle mesure ces revendications linguistiques pèsent-elles dans la rhétorique partisane ? Est-ce la question de la langue qui cristallise le plus les revendications dites identitaires, met le feu aux poudres des canons autonomistes et indépendantistes ? Existe-t-il, en Europe, une problématique commune de ce lien entre langues régionales et pouvoir étatique ou des multitudes si complexes qu'elles empêchent la comparaison rigoureuse ? Autant de questions que plusieurs auteurs venant d'horizons géographiques et disciplinaires différents ont souhaité soulever dans cet ouvrage. Avec les contributions de Hubert Alcaraz, Itziar Alkorta Idiakez, Jordan Arlettaz, Patxi Baztarrika Galparsoro, Joxerramon Bengoetiea, Véronique Berthe, Philippe Blacher, Romain Colonna, Alain Di Meglio, Olivier Dubos, Eugène F-X. Gherardi, Jean-Eric Gicquel, Victor Guset, Christian Lagarde, Philippe Martel, Lluis Medir, Paolo Passaglia.

12/2019

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Littérature française

Souvenirs de la Belle Epoque

Quand Madeleine Yeatman (1873-1955) a rédigé ces pages, elle cherchait à revivre les années heureuses d'une vie privilégiée. Née à Boulogne-sur-Mer où son père dirigeait la Banque Adam fondée par l'arrière-grand-père, elle restitue sa vie de petite fille choyée au sein d'une famille cultivée, décrivant la Côte d'Opale avec tendresse et amusement. Très tôt, elle vit les mois d'hiver à Paris avec ses parents, fréquentant les salons littéraires, artistiques et musicaux de la Belle Epoque. Tandis que sa mère s'intéresse aux peintres admis au Salon, son père visite les galeries présentant les artistes novateurs et invite Renoir à passer un mois chez lui, à Boulogne, pour faire les portraits de ses deux plus jeunes filles, dont le sien (illustration de couverture). Ayant épousé Léon Yeatman, fils d'un journaliste américain exilé à Paris, avocat, fort apprécié dans les salons les plus courus et déjà certain du génie de son ami Marcel Proust, elle rejoint le petit cercle entourant l'écrivain. Celui-ci s'invite volontiers chez eux en voisin, en pleine nuit, pour de longues conversations. Chez Mme de Caillavet, elle se lie avec Anatole France, assiste à la récitation par Anna de Noailles de son Hymne au soleil en présence de Jaurès qui ne dédaignait pas de fréquenter la bonne société. Elle invite Reynaldo Hahn à chanter chez elle ses mélodies, demande à son amie Marie Laurencin de faire le portrait de sa fille Sylvie. Avec drôlerie, d'une plume alerte, lucide et indulgente à la fois, elle brosse des portraits libres, souvent agrémentées d'anecdotes amusantes, des personnalités fréquentées pendant ces brillantes années. Ces souvenirs nous restituent le mode de vie disparu d'une société encore présente aujourd'hui par ses écrits, ses oeuvres, ses pensées et qui n'a pas cessé de faire rêver.

12/2018

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Sports

Le chant du sport. Histoire d'un thème et textes choisis français et étrangers

Imaginiez-vous que François Mauriac a célébré la gloire du boxeur Georges Carpentier. Vous connaissiez Marcel Aymé, Blondin, Buzzati, Conan Doyle, Genevoix, Hemingway, Jack London, Loti, Mac Orlan, Mistral, Montherlant, Philip Roth et San Antonio... Mais qui connaît " le Grand Jacques ", Théodore Chèze, Robert Dieudonné et tant d'autres, dont la trajectoire littéraire a croisé les destins de Muhammad Ali, Anquetil, Coppi, Kopa, Ladoumègue, Mias, Platini, Jean-Pierre Rives ? Ce livre d'amour et d'émotion est une somme qui fera date. En effet, Jean Durry est, sans doute, le meilleur connaisseur français des écrits sur le sport et du sport lui-même. Il a mis sa sensibilité d'écrivain au service d'une érudition prodigieuse. Auteur de La Véridique Histoire des Géants de la route (1973) et du Grand Livre du Sport (1992), homme de radio (France-Culture), fondateur du Musée National du Sport, Jean Durry propose " les plus beaux textes " des auteurs français et étrangers sur le sport, mais aussi une réflexion sur l'histoire d'un thème, analysé dans ses liens avec l'histoire tumultueuse du sport, l'histoire des éditeurs et l'évolution du monde depuis le dix-neuvième siècle jusqu'à aujourd'hui. " La révélation du sport offre un scénario simple qui accepte de la vie moderne le rythme et la vitesse, mais refuse l'incohérence et la confusion, un scénario où se retrouvent et se mêlent l'énergie de la solitude voulue et le goût de l'amitié " : ainsi s'exprime Pierre Dauzier, président de la Fondation du Sport, ancien patron d'une grande entreprise de communication, amoureux du rugby (il fut président du CA Brive-Corrèze) et de la littérature, dans son introduction qui situe l'originalité du Chant du Sport

05/2006

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Ethnologie

Le troupeau des songes. Le sacrifice du fils et l'enfant prophète dans les traditions des Peuls du Fouladou

" La vache n'aime pas l'islam ", disent les Peuls du Fouladou. Est-ce pour cela qu'ils sont venus se réfugier dans cette région de la Haute-Casamance, de part et d'autre de la frontière du Sénégal et de la Guinée-Bissau ? A demi sédentarisés, ils perpétuent là, depuis des siècles, les croyances anté-islamiques de leurs ancêtres, venus des régions du haut Nil : leurs traditions orales, leurs rituels, témoignent aujourd'hui encore de cette religion des Peuls que l'on croyait disparue. A travers les récits du conteur Diawné Diamanka, c'est le drame spirituel d'un peuple qui se révèle dans l'intensité des affrontements entre le père et le fils cadet, héros du conte. Cette fulgurante traversée, par l'art de la parole, des croyances fondatrices de la civilisation pastorale des Peuls jette aussi une lumière nouvelle, comme l'avait pressenti Marcel Mauss, sur les fondements culturels des religions abrahamiques. Le sacrifice du fils y apparaît comme un motif dominant des récits du conteur et du rituel d'élevage : le " moonde ", la fête des vaches dont le principe secret s'apparente étrangement au sacrifice d'Abraham. Pour rendre compte, la trame du conte et les récits de la vie du conteur se mêlent et alternent avec la relation de l'enquête, la découverte des lieux et des gens, la description de la fête des vaches. La première partie, narrative, suit le rythme du conte et met en évidence les textes rituels qu'ont recueillis les auteurs. La seconde partie, dans un éventail d'interprétations allant de l'exégèse peule traditionnelle à une approche analytique ethographique, tente de saisir, dans ces témoignages exceptionnels une religion pastorale, un modèle de la fonction prophétique.

11/1990

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Littérature française

Aveux non avenus

Avancer vers la découverte de soi, énoncer les dispositions secrètes du moi, mettre à nu les mécanismes sentimentaux, expérimenter les ambiguïtés de la différence sexuelle, se débattre avec la tentation de l’absolu, voilà l’entreprise dans laquelle se lance Claude Cahun (1894-1954), dès 1919. Pour se mettre à l’épreuve et donner forme à son « aventure invisible », la nièce du romancier Marcel Schwob braque sur elle les deux instruments qui capteront les images et permettront leur savant montage : l’écriture et l’appareil photographique.D’emblée, elle sait que l’introspection sous le régime de la confession est une stérile illusion, que la prise directe est impuissante à restituer la singularité de l'expérience. C’est au jeu des incarnations et des métamorphoses que le moi se dévoile et s’invente sans fin : « Sous ce masque, un autre masque. Je n’en finirai pas de soulever tous ces visages », écrit-elle.Dans Aveux non avenus, livre achevé en 1928, l’artiste se met elle-même en scène, distribue ses propres rôles, provocants ou ironiques, idéalisés ou détestés, personnages mythiques, masculins et féminins, neutres ou inclassables. Cette œuvre totale mêle aux photomontages, réalisés en collaboration avec sa compagne Suzanne Malherbe (dite Moore), des fragments de journaux intimes et de lettres, des poèmes, de la prose polémique, des considérations spéculatives.Si Claude Cahun fascine tant depuis que son œuvre a été redécouverte par François Leperlier au milieu des années 1980, c’est que l’on voit en elle un précurseur. Individualiste et rebelle, elle explore avec une audace inouïe et sans concession l’insaisissable identité et subvertit tous les genres.Aveux non avenus, son livre majeur et méconnu, dit l’étrangeté radicale et l'irrépressible liberté d’être.

04/2011

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Tourisme étranger

Berbères

« Tout mon être était d’Afrique du Nord, berceau historique des tribus berbères. C’est à quarante-cinq ans passés que j’ai pris la pleine conscience de cette lointaine appartenance. Il était temps d’amorcer un rapprochement, de partir à la découverte, de comprendre pour mieux aimer. Mais avant d’entreprendre le voyage, j’ai voulu récapituler ce que je savais. J’ai remonté le fil de mon existence pour repérer ce que je n’avais pas vu, pas saisi, de ce monde berbère qui m’avait fait signe sans que je lui réponde. La mémoire offre de beaux voyages, surtout quand on chevauche des mots. » C’est effectivement à un « beau voyage » que nous convie Éric Fottorino, une quête infiniment personnelle qui devient passionnante découverte : une région, une histoire, des traditions millénaires, une langue, un peuple, des peuples car, comme s’en amuse l’historien Gabriel Camps, il est finalement plus facile de citer les pays d’où ne viennent pas les Berbères, tant leurs origines sont partout, ou presque, du Nil à l’Afrique noire, de l’Inde aux contrées nordiques… De Ouarzazate à Fès, en passant par les gorges du Thodra, la vallée du Dadès et les dunes de Merzouga, accompagné par les superbes photographies d’Olivier Martel, Éric Fottorino raconte les Berbères, juifs et arabes, femmes façonnant l’argile et hommes cultivant la terre, artisans et commerçants, opposants politiques et cinéastes engagés… Il prolonge aussi la quête des origines qui est la sienne et qu’il a racontée dans ses deux ouvrages L’homme qui m’aimait tout bas et Questions à mon père, en allant vers la Tunisie de son père adoptif et le Maroc de son père naturel. Il évoque finalement le rôle important (et généralement tu par les médias) des Berbères dans les récentes révolutions arabes, surtout en Libye.

10/2012

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Littérature étrangère

L'autre côté

On sait que chacun des romans qui composent Une histoire vraie est complet et se suffit à lui-même. On sait aussi que la série des ouvrages que Stephen Hudson a ainsi intitulée constitue l'histoire complexe d'une famille qui évolue dans le monde qu'on appelait autrefois "cosmopolite" , et que l'auteur en a publié divers éléments dans un ordre non conforme à l'ordre chronologique. Après Le Prince Chénevis, Elinor Colhouse, Richard Kurt et Myrte, voici donc L'autre côté, où le principal personnage de cette suite que Marcel Proust admirait tant, Richard Kurt, est représenté dans sa première jeunesse, plein de candeur mais non sans malice, d'une sincérité désarmante. Son père -le pater, comme il dit - au lieu de lui faire poursuivre ses études à Oxford, l'envoie en Amérique - une Amérique sans gratte-ciel, sans autos, au temps de la grande expansion industrielle, une Amérique brutale, certes, mais qui a pour nous le charme du passé et des choses désuètes. Richard Kurt doit y potasser, auprès de son oncle, l'administration des grandes compagnies de chemins de fer (alors en plein essor). Il travaille, sans enthousiasme, mais il découvre surtout un pays nouveau, des moeurs nouvelles, s'y adapte tant bien que mal (que de scènes d'un délicat humour nous y sont racontées !), se laisse entraîner à des amours violemment charnelles avec une étrange et belle prostituée, Pearl, refuse de "faire des dollars" , se dévoue pour ses amis, choisit ces derniers parmi les non-conformistes, bref il en fait tant, et toujours avec tant de bonne grâce, que son oncle consent à le réexpédier de "l'autre côté" , c'est-à-dire en Angleterre.

02/1950

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Littérature française

Mes années cabossées (1945-1957)

Dans Ma drôle de guerre à 18 ans et dans Gen Paul à Montmartre, Chantal Le Bobinnec avait raconté son passé tumultueux. Mais demeurait une zone d'ombre entre son retour d'Allemagne en 1945 et sa rencontre, dans les années 1950, avec le peintre Gen Paul et sa bande. Après les années de l'Occupation et de la guerre, voici les années grises, années de pénurie où la France a froid et faim. Cabossée par la vie, n'ayant ni métier ni relations, Chantal tente de survivre. Les petits boulots vont se succéder, rebutants, mal payés : laveuse et peigneuse de queues de cheval, manutentionnaire en tout genre... S'y ajoutent un climat de jalousie entre employées, mais aussi les privautés que s'arrogent patrons et contremaîtres. Se loger n'est pas simple non plus. C'est souvent une chambre d'hôtel au confort spartiate. Quant à la nourriture, c'est une idée fixe à une époque où les tickets de rationnement ont toujours cours. Les loisirs se réduisent à une séance de cinéma où l'on cherche un semblant d'intimité. Mais les galants sont rares, peu fortunés, les liaisons fugaces et sans lendemain : Marcel, baptisé " Gros Nounours ", " le Grizzli ", Michel, un homosexuel, Lucien, Ramon... Dans une telle situation, comment bâtir un projet de vie, élever un enfant ? D'où la peur des grossesses intempestives qu'on doit assumer tant bien que mal. Pourtant, tout n'est pas désespéré et Chantal, forgée aux épreuves, reste incorrigiblement optimiste. Pour éclairer son quotidien monotone, elle apprend la guitare, rencontre Alexandre Lagoya et Ida Prestli et, par leur entremise, découvre Le Lapin agile, et bientôt Gen Paul. Montmartre, dès lors, est son oxygène, son refuge, dont elle donne, au final, quelques savoureux tableaux.

06/2014

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Sociologie

Extensions du domaine du don. Demander-donner-recevoir-rendre

Extensions du domaine du don rassemble et synthétise la plupart des fils patiemment tissés par Alain Caillé et ses amis du Mouvement anti-utilitariste en science sociale (MAUSS) depuis près de quarante ans. Longtemps le MAUSS s'est limité à critiquer la montée en puissance de l'économisme et à lui opposer les leçons qu'il est possible de tirer d'un paradigme puissant - celui du don -, issu d'un ouvrage méconnu du grand public qui a nourri la réflexion de nombreux intellectuels et chercheurs, l'Essai sur le don de l'anthropologue Marcel Mauss (1925). Oeuvre extraordinairement pertinente qui montre que l'homme n'a pas toujours été "un animal économique doublé d'une machine à calculer" : les sociétés premières ne s'organisaient pas selon les principes du marché, mais selon la "triple obligation de donner, recevoir et rendre". Ce paradigme n'a rien à voir avec ce qu'on entend le plus souvent par "don" - geste désintéressé, proche de la charité ou du sacrifice. "Le don, explique Alain Caillé, est un acte chargé d'ambivalence, désintéressé en un sens, mais tout autant intéressé, à la fois libre et obligé." Cette triple obligation régit en réalité l'essentiel de nos rapports aux autres. Et il faut dès à présent l'universaliser pour jeter les bases d'une véritable philosophie politique alternative, qui permettra de dépasser le néolibéralisme et la vision économiciste des sujets humains. Extensions du domaine du don montre à quel point il est éclairant d'étendre l'approche par le don à tous les secteurs de la vie sociale : le jeu, le care, le rapport à la nature, les relations internationales, le sport, l'art, la consommation, les psychothérapies, la religion, la question du pouvoir, etc.

09/2019

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Sciences historiques

Pierre Vidal-Naquet. Une vie

Pierre Vidal-Naquet a été cet enfant qui en mai 1944, à l'âge de quatorze ans, a vu disparaître à jamais ses parents, déportés par la Gestapo vers Auschwitz. Il lui a fallu une force vitale exceptionnelle pour transformer cette rupture existentielle en pulsion d'engagement, ancrée chez lui jusqu'à sa disparition en 2006. Animé d'un souci constant de défense de la justice et de la vérité contre les mensonges d'Etat, il aura été le dernier grand intellectuel dreyfusard du XXe siècle. Incarnant un certain mode d'intervention dans la Cité, il a d'abord cherché à faire la lumière sur la disparition de Maurice Audin en 1957, s'insurgeant avec rigueur contre l'usage de la torture en Algérie — prélude à tant d'engagements ultérieurs. Mais il fut tout autant un grand savant, s'affirmant comme l'un des éminents représentants de l'école d'anthropologie historique qui, avec Jean-Pierre Vernant et Marcel Detienne notamment, a renouvelé le regard sur la Grèce antique. C'est ce parcours hors norme que restitue ici au plus près François Dosse, en mobilisant une documentation considérable et des dizaines de témoignages originaux, souvent émouvants, toujours instructifs. Au fil de cette traversée du second XXe siècle, on découvrira les multiples facettes d'un intellectuel attachant, parfois lunatique, toujours passionné. Il s'est notamment engagé contre l'émergence du négationnisme, pourfendant les arguments de ceux qu'il appelait les "assassins de la mémoire". Taraudé par son identité d'intellectuel français et juif, soucieux à la fois de l'existence d'Israël et condamnant sa politique au nom d'une conscience diasporique, il a vécu sa judéité comme un conflit intérieur. Sa vigilance nous manque. Revivre son parcours dans cette biographie est une leçon de vie pour le présent.

01/2020

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Ethnologie

Le Rameau d'Or. Tome 1, Le roi magicien dans la société primitive ; Tabou et les périls de l'âme

Le Rameau d'Or est certainement l'oeuvre la plus célèbre de la littérature ethnologique mondiale. C'est en 1880 que James George Frazer entreprend cette gigantesque fresque des mythes et des rites de l'humanité ; publié entre 1911 et 1915 en Grande-Bretagne sous sa forme définitive en douze volumes, Le Rameau d'Or paraît en traduction française entre 1925 et 1935 : c'est cette traduction intégrale, depuis longtemps introuvable, que la présente édition remet enfin à la disposition du lecteur français. Véritable "encyclopédie des faits religieux", selon l'expression de l'un des fondateurs de l'anthropologie française, Marcel Mauss, Le Rameau d'Or marque un moment capital de la réflexion ethnologique, dans la mesure où Frazer non seulement ordonne une masse énorme de faits recueillis par les ethnologues, les historiens des religions et les spécialistes du folklore, mais encore traite ces matériaux à l'aide des outils conceptuels élaborés au long du XIXe siècle par ses devanciers. Les notions de culture primitive, de totem, de tabou, de prohibition de l'inceste, d'exogamie, entre autres, permettent à l'auteur du Rameau d'Or de proposer des interprétations cohérentes pour des institutions et des représentations qui, par-delà leur apparente bizarrerie et au travers de leur extrême diversité, acquièrent de ce fait une signification. Avec Le Rameau d'Or, Frazer fonde véritablement l'anthropologie religieuse et ouvre la voie à ce qui deviendra l'analyse des mythes. Eoeuvre de Frazer aura un retentissement considérable, à la mesure de l'ambition du projet de son auteur. Elle sera aussi passionnément discutée, critiquée par des savants comme Malinowski, Radcliffe-Brown, Evans-Pritchard, Lévi-Strauss ou Leach, pour ne citer que quelques grands noms qui, tous, ont reconnu l'importance de leur illustre devancier : c'est dire que Le Rameau d'Or est une oeuvre toujours actuelle.

07/1998

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Beaux arts

Jacqueline Lamba. Peintre rebelle, muse de l'amour fou

Jacqueline Lamba est la jeune femme qui, une nuit de mai 1934, décide d'aller à la rencontre d'André Breton. Avec lui, elle flâne jusqu'aux premières lumières du matin dans un Paris enchanté. Quelques mois plus tard, elle devient sa femme, la mère d'Aube, unique enfant du poète. Breton dédie à Jacqueline ses oeuvres L'Amour fou, L'Air de l'eau, Fata Morgana. Muse de l'écrivain et des photographes surréalistes, Jacqueline Lamba est surtout, et tout d'abord, une artiste d'un talent remarquable et d'une exceptionnelle sensibilité. Dans sa peinture se reflètent le courage et la passion d'une femme scandaleusement belle et rebelle qui a su se révolter contre les valeurs conservatrices de la société, en vivant toute sa vie dans l'art et pour l'art. Elle a été en contact avec les plus grands artistes et intellectuels du XXe siècle : Antonin Artaud, Claude Cahun, Marcel Duchamp, Max Ernst, Frida Kahlo, Dora Maar, Picasso, Diego Rivera, Jean-Paul Sartre, Trotski et beaucoup d'autres. Elle a vécu à une époque de grande effervescence artistique, littéraire, révolutionnaire. De Paris à New York, du Mexique à la Provence, de Marseille, où elle se réfugie à la villa Air-Bel avec d'autres intellectuels de l'Amérique du nord, où elle a fait plusieurs séjours avec son deuxième mari, le sculpteur américain David Hare. Jacqueline Lamba traverse des lieux et des moments fondamentaux de l'histoire. Protagoniste du passage du surréalisme à l'expressionnisme abstrait américain, son art, comme sa vie, est avant-gardiste, lyrique, provocateur, car comme elle l'écrit dans son Manifeste de peinture, Jacqueline Lamba a toujours vécu et peint "au nom de la liberté et de l'amour" .

05/2010

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Sociologie

L’énigme sociologique. Tome 1, Mésententes, disputes, malentendus

L'énigme sociologique se compose de deux tomes. Ce premier volume est une réflexion sur les diverses manières de faire de la sociologie. 72Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 10. 0pt ; font-family : "Times New Roman", serif ; } On s'interroge dans cet ouvrage sur la possibilité d'une cumulativité des connaissances en sociologie. Ce premier volume passe en revue un certain nombre de débats classiques ou actuels qui opposent les différentes écoles de sociologie en France. Il met en scène les difficultés et incompatibilités théoriques et méthodologiques qui ont freiné la construction de cette cumulativité. Il montre des oppositions irréconciliables mais aussi le socle commun sur lequel se construisent théories et méthodes : une ontologie de l'expérience sociale des chercheurs comme des acteurs. Elle précède toutes les dichotomies qui font dissension : individu/société, matérialité/pensée, intérieur/extérieur, mécanismes généraux/singularités historiques, échelles micro/macro sociologiques. L'ouvrage se conclut sur une relecture de la première Ecole de sociologie française et notamment de trois auteurs, Emile Durkheim, Maurice Halbwachs, Marcel Mauss. Cette relecture est fondée sur l'hypothèse d'une intelligence collective qui élabore l'intuition d'un objet sociologique spécifique, l'engendrement d'association, et la révise pas à pas : un processus aux temporalités multiples qu'il s'agit de reconstruire à partir des faits sociaux considérés comme des modalités, des traces de ce processus. Un second volume prendra en compte la complexité de l'objet sociologique à travers trois dimensions anthropologiques du social : symbolicité, temporalité et spatialité.

09/2022

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Littérature française

Le miroir brisé de mon enfance

Dans cet ouvrage, l'auteur nous livre ses souvenirs d'enfance, avec émotion et tendresse. Vous plongerez avec curiosité et enthousiasme dans le récit de vie des petits et grands bonheurs de l'enfance. Patili, cet attachant petit garçon, vous entraîne dans le quotidien d'une famille nombreuse des années 50. Voyagez avec lui par-delà la Méditerranée, partagez les joies des jeux, les peines des disputes et les rires de l'enfance. Gérard, Christian, Guy, Marcel, Pépé stylos, sans oublier Pompon le chien adoré, sauront vous faire partager les ardeurs et gaietés de la jeunesse. Un moment d'évasion et de rires au milieu des cours de récréation, les bonheurs et les tourments d'une fratrie et d'une famille que la vie n'aura pas épargnée. Du soleil de Dakar au Sénégal, en passant par Fédala au Maroc et par Alger au plus fort de la guerre d'Algérie, Patili nous amènera dans la grisaille de la Lorraine pour nous dépeindre avec beaucoup d'émotion et de tendresse la vie de ses grands-parents. Un roman plein de tendresse et d'humour, empreint de l'amour inconditionnel d'une mère omniprésente. Il réchauffe nos coeurs et bouleverse nos âmes d'adultes. Apportant un regard sans complaisance à travers ses yeux d'enfant sur le monde qui l'entoure, l'auteur dépeint à la pointe de sa plume les êtres qui lui sont les plus chers ainsi que les couleurs de son temps. Par cet hymne à l'amour familial et aux valeurs oubliées, voir grandir Patili amène une véritable réflexion sur notre société et l'évolution des moeurs. Cet ouvrage est avant tout un formidable message d'amour adressé par un petit garçon à sa maman disparue trop tôt. Un roman autobiographique, beau et triste à la fois, qui ne laissera personne indifférent.

07/2018

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Régionalisme

Séraphin. D'une guerre à l'autre - Haute-Savoie : 1940-1945 ; Indochine : 1945-1948

Dans sa jeunesse, Séraphin n'aura jamais connu que la guerre. ses horreurs et ses atrocités. Ses ambiguïtés aussi. Résistant, combattant des Glières, il rejoint le fameux groupe "Liberté Chérie", emmené par Marcel Lamouille, si controversé, aujourd'hui encore. A la Libération, il n'en a pas fini avec la guerre. Le voilà en Indochine, combattant encore mais à front renversé cette fois contre un peuple uni, dressé dans la lutte pour conquérir son indépendance. Rescapé des Glières, Séraphin échappera miraculeusement à la tragédie indochinoise. Mais, du peuple vietnamien, il fera un peuple ami. Ami, oui ! et frère aussi avec les autochtones comme il l'était de ses frères d'armes en Haute-Savoie, farouches défenseurs de la Liberté contre l'Occupant allemand et ses laquais du régime honni de Vichy et ses fantoches de la Collaboration avec les nazis. Non ! Jamais Séraphin ne sera du côté des vainqueurs ! Non plus des puissants. Entré dans l'Histoire par un mouvement de l'âme naturel et spontané, il en ressortira aussitôt sur la pointe des pieds... Voilà pour la somme des guerres. Le reste ? Séraphin retrouve la vie simple d'un honnête artisan tonnelier. Sa vie ? Celle d'un bon père de famille, élevant sa progéniture avec les fruits de son labeur de travailleur respectable. Car Séraphin a toujours dit non. A la gloire, aux "pompes", aux couronnes tressées, aux discours capiteux et non encore aux imposteurs, aux "faiseurs", aux usurpateurs, aux corrompus. A ceux qui possèdent la Parole et qui la vendent. Entendez sa voix, celle du bon peuple de France. Ecoutez sa parole, celle d'une espèce de "saint laïque". Ecoutez l'épopée d'un véritable héros du quotidien ! Si fraîche, si rare, souterraine, clandestine ou bien soigneusement dissimulée. Hors d'atteinte, aujourd'hui, pour nos contemporains. Inaudible, peut-être ?

07/2017

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Littérature française

Trois histoires courtes

Ces histoires courtes sont à la littérature ce que la dégustation est au bon vin, un moment privilégié du plaisir de lire en entrant très vite dans le récit. La nouvelle est l'art de raconter en quelques pages une fiction ou une réalité qui provoque à la fin de sa lecture une réflexion aussi intense qu'après avoir parcouru un " pavé " de plusieurs centaines de pages. Plus habitué à la littérature de terroir, Dominique Mausservey vous présente, dans ces histoires courtes, un aspect inédit de ses qualités d'écrivain. "Au Moutherot, une reconversion comtoise." : Bien avant que l'écologie ne devienne une tendance irréversible, le choix difficile d'un viticulteur précurseur, de la culture raisonnée. Gagnera-t-il son pari ? "Comtois, rends-toi ! Nenni, ma foi !" : Juin 1940. Marcel, un adolescent franc-comtois, confronté à l'occupation allemande et à la menace du travail obligatoire en Allemagne, fuit vers ma Méditerranée, mais... -Hubert Mougel a été responsable du centre culturel du XVIIe arrondissement de Paris. Actuellement bénévole associatif, il anime l'émission " Roots music " sur Radio Sud. La rencontre entre Hubert Mougel et Dominique Mausservey était improbable. Le destin en a décidé autrement. Après son accident du travail, Dominique Mausservey, resté hémiplégique et s'est tourné vers une association du handicap physique dont Hubert Mougel était le responsable. Des années ont passé mais leur amitié est restée intangible. Aujourd'hui, ils écrivent ensemble une histoire à trois mains... -"Le carnet ?" : Un voyage dans le monde étrange de la nuit, du rêve et de tous les dangers ! Tom vit en décalage avec la réalité. Sa compagne le soutient malgré tout. La possession d un carnet va bouleverser une existence déjà bien agitée.

04/2012

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Ethnologie

Textes sacrés d'Afrique Noire

Comme l'écrit justement Amadou Hampâté Bâ dans sa préface à ce livre admirable, l'Afrique est avant tout la terre de la religion. Non pas d'une religion mystique et abstraite vouée aux grandes questions de la métaphysique, mais d'une religion terrienne, liée à la nature, qui s'exprime à chaque instant de la vie, qui inspire aux hommes et aux femmes chaque geste, chaque parole. Tel est le sens de ce livre, collection de mythes, de chants, d'offrandes, de prières recueillis dans le vaste pays qu'on appelait naguère le Soudan, de l'arabe As-souad, le " pays noir ". Songhay, Peul, Dogon, Mossi, Bambara, Fân, Yoruba de l'Ouest africain, Korona, Bantou, Nuer, Chagga, Hottentots de l'Afrique du Sud et de l'Est, leur parole saisie par de grands voyageurs et amoureux de l'Afrique tels que Germaine Dieterlen, qui collabora avec Amadou Hampâté Bâ et Marcel Griaule, Jean Rouch, le cinéaste de La chasse au lion à l'arc, ou Sir Edward Evans-Pritchard, découvre à nos yeux un pan ignoré de la culture universelle. Elle nous montre la vigueur des mythes, mais aussi l'humour, la poésie, l'imagination des peuples africains, aussi divers dans leur culture que dans leur histoire. Telles les formules magiques songhay " pour s'enfuir à travers les murs ", l'incantation des forgerons peul, la prière des Tutshiokwe du Katanga pour venir en aide aux femmes lors d'un accouchement difficile, le culte de Fa et des Orisa qui se mêle au vaudou des Amériques, l'éloge à Amma, le Dieu des Dogon, ou à Mbedzi, le grand prêtre kalanga du Dieu Mwali, " l'étang d'eau tourbillonnante ". Puissent ces parcelles étincelantes initier le lecteur d'aujourd'hui au trésor spirituel de l'Afrique, le continent trop longtemps oublié.

05/2011

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Réalistes, contemporains

Nijinski. L'ange brûlé

En sept années fulgurantes, Vaslav Nijinski est devenu un mythe. Il est à la danse ce que Picasso est à la peinture : il a ouvert les portes de l'art contemporain, brisé les règles esthétiques dans un élan de génie créatif, et provoqué par cet acte délibéré un changement irréversible. Dominique Osuch revient sur la vie de ce danseur étoile et chorégraphe russe d'origine polonaise, "proto punk" qui dans les années 1910 a attiré les personnalités artistiques les plus en vue, inspiré jusqu'à Charlie Chaplin avant de sombrer dans la folie. 19 janvier 1919, Vaslav Nijinski se meurt. Ses souvenirs viennent le hanter... Il se souvient de son enfance, de son frère handicapé Stanislas, de son père danseur qui les a abandonnés tout petits, de sa mère danseuse qui a sacrifié son art pour élever ses trois enfants. Il se souvient de ses camarades à l'Académie de Danse Impériale... et des folles nuits de Saint-Pétersbourg, de ses amours tumultueuses avec le prince Lvov, avec Diaghilev. Il se souvient de la première tournée parisienne des Ballets russes, de L'Après-midi d'un faune, sa première composition chorégraphique, de ses rencontres avec Jean Cocteau, Marcel Proust et Auguste Rodin, tous trois amoureux à leur manière de sa grâce, de sa face d'ange, de son corps d'athlète. Il se souvient de son mariage en Argentine avec la hongroise Romola de Pulszky, de la répudiation de son mentor Diaghilev, de Till l'Espiègle, sa dernière composition pendant la "Grande Guerre", et de Charlie Chaplin venu l'applaudir à Los Angeles. Il ne dansera plus jamais. Ce soir, Nijinski est entré en fusion avec Dieu, qui lui a brûlé les ailes.

06/2022

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Chanson française

Sauvés par la musique

"Face aux vagues d'antisémitisme qui ont parcouru l'Europe de la première moitié du XXe siècle - des pogroms russes aux camps de la mort allemands en passant par les rafles françaises - notre famille a dû son salut à la clairvoyance et à la perspicacité de notre père. Contre la barbarie, nous avons trouvé refuge et réconfort dans la musique : que ce soient les cantiques au temple de la Place Sébastopol de Marseille, le concert familial du huit août 1944 devant le château de la Chômette à St Beauzire ou l'entrée comme premier violon de mon frère Marcel dans l'orchestre des Chantiers de la jeunesse. La musique était le lien familial indéfectible entre les générations Vinitzki's. Chacun des huit enfants de Max et Khinda, nos parents, devait travailler son instrument de longues heures. C'est ainsi que j'ai baigné dans cet environnement stimulant qui représentait pour moi un univers idéal. Malgré la guerre qui m'avait fermé l'accès à l'école et au conservatoire, je suis devenu musicien. Avec mes frères et soeurs, nous apportions du bonheur autour de nous. C'était vrai pour les forces américaines dans l'immédiat après-guerre puis, pendant des décennies, pour ces grandes familles fortunées sur la Côte d'Azur. Passionnées de musique, elles se faisaient une joie de la partager avec leurs invités. Les soirées passées aux côtés de musiciens de légende comme Mstislav Rostropovitch, David Oïstrakh, Benny Goodman, Nathan Milstein, Isaac Stern et Arthur Rubinstein, ont été des instants de félicité intense restés gravés à jamais dans ma mémoire. Ces artistes hors du commun n'avaient pas de préjugés et prenaient spontanément leurs instruments pour faire le "boeuf" avec nous. La musique m'a tellement comblé qu'il était naturel que je lui rende hommage au travers de ce livre".

06/2022

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Littérature française

La vie bonne et d'autres vies. 0

Contrainte de revenir d'Inde pour un confinement qui va bientôt se mondialiser, la narratrice tente de maintenir un lien avec une amie restée sur les bords de l'océan Indien, tout en restant enfermée dans son appartement, à l'étage d'une ancienne gentilhommière du Sud de la France. Dans le salon, un grand miroir d'où émanent, furtives, d'étranges présences, comme les signes d'un autre temps. Peu à peu, ces inquiétantes présences se transforment en une douce compagnie, fantomatique et rassurante et un dialogue s'instaure avec ces étranges revenantes et anciennes habitantes des lieux dont l'une a inspiré à Marcel Proust le personnage de la duchesse de Guermantes dans La Recherche. L'histoire de leurs vies se mêle à celle de la narratrice, tout comme le temps, suspendu, devient un noeud où peuvent s'entremêler présent, passé et futur incertain. De sa plume délicate, Jacqueline Merville brosse le portrait intérieur d'une femme en temps de crise et invite avec grâce les lecteur.rice.s à la suivre dans ses voyages immobiles à la recherche de la vie bonne. Extrait " Tu es née en France avec un corps de femme, mais qui habite ce corps ? Te demandes-tu souvent. Et pas qu'en rangeant ton passeport à la sortie des aéroports. Pour les gens comme toi, il reste encore quelques lieux hospitaliers de par le monde. Ce que tu y vis est sans doute négligeable. Mais tu penses que cette disparition effacera les traces d'une vie bonne. La vie bonne ? Elle n'existerait pas, des vies plus ou moins mauvaises sont la vie, dit-on. La vie bonne serait une utopie, un rêve d'hurluberlu. Tu dis l'inverse. " J.M.

10/2022