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Victor Modeste

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Littérature française

Le commerce des Allongés

Liwa Ekimakingaï a passé son enfance et continue d'habiter chez sa grand-mère, Mâ Lembé, car sa mère, Albertine, est morte en lui donnant la vie. Il est employé comme cuisinier à l'hôtel Victory Palace de Pointe-Noire. Et il attend de rencontrer l'amour. Un soir de 15 août où l'on fête l'indépendance du pays, il réunit ses plus beaux atours à peine achetés l'après-midi, et assez extravagants, pour aller en boîte. Au bord de la piste de danse, la belle Adeline semble inatteignable. Pourtant, elle accepte ses avances, sans toutefois se compromettre. Elle signera sa fin... Le roman est une remontée dans la vie et les dernières heures du jeune homme, qui assiste à sa propre veillée funèbre de quatre jours et à son enterrement. Aussitôt enseveli, il ressort de sa tombe. Pour se venger ? En toile de fond, la ville de Pointe-Noire et ses cimetières - en particulier le Cimetière des Riches, où tout le monde rêverait d'avoir une sépulture mais où les places sont très chères, et celui dit Frère-Lachaise, pour le tout-venant dont Liwa fait partie.

08/2022

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Littérature française

Atlanta. À mille lieues de moi

"Mes parents voulaient que je décroche la lune. Moi, ce que je voulais, c'était juste la contempler". Atlanta était faite pour réussir. Depuis qu'elle est toute petite, on n'a cessé de le lui dire. Lorsqu'à vingt-quatre ans, Atlanta fait face à son premier échec professionnel, elle est anéantie : elle n'était pas programmée pour échouer. En rentrant chez Gabriel, son petit copain de l'époque, elle décide de tout remettre en question et rompt avec lui. A partir de là, démarre un parcours de vie chaotique. Comme pour revendiquer son droit à l'erreur, Atlanta enchaîne les expériences professionnelles ratées et les histoires d'amour désastreuses. A travers ses nouvelles rencontres, Atlanta cherchera de nouvelles croyances, de nouveaux idéaux auxquels se rattacher. Cela tombe bien : les personnes qu'elle rencontrera seront toutes, contrairement à elle, très sûres d'elles, habitées de profondes convictions. Entre Viktor, l'athée militant converti, Kristina, la jolie et pétillante amie russe lesbienne, Hadrien, l'artiste photographe aux manies de détraqué sexuel et Swan, le gourou mégalomane libertin, le cheminement d'Atlanta dans sa quête de vérité, d'identité et de liberté ne sera pas de tout repos.

12/2020

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Musique, danse

Bestiaire fantastique. partition pour chœur d’enfants et orchestre

Le Départ pour le Sabbat appartient au recueil de poèmes en prose intitulé Gaspard de la nuit d'Aloysius Bertrand dont le sous-titre, Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot, en révèle les sources d'inspiration. Le premier livre de cet ouvrage, dont fait partie Départ pour le Sabbat, s'intitule Ecole flamande. Influencé par le clair-obscur cher à Rembrandt et tout particulièrement ici par le sujet du Sabbat dont on trouve des exemples chez Bruegel ou Van der Heyden, ce poème appartient au fantastique issu de la monographie médiévale où se côtoient grimoires, chandelles et braises rougeoyantes, sorciers et sorcières qui s'envolent "à califourchon sur le balai" ! Si ce recueil, dédicacé à Victor Hugo, s'abreuve très nettement aux mêmes sources d'inspiration que la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz, c'est un tout autre aspect du genre qui se retrouve dans L'Eléphantastique de Michel-François Lavaur, extrait du recueil Des poèmes pour les enfants. Ceux-ci écrivent rébus, calligrammes et acrostiches, mêlant jeux de mots et mise en espace des poèmes. L'éléphantastique possède un tronc de papillon et de frêles pattes qui ne sont pas sans évoquer Les Eléphants de Salvador Dali aux pattes arachnéennes. Les mots-valises créent un bestiaire dont le fantastique est issu de l'assemblage de ces mots tronqués et où martaureaux, serpaons ou escargorilles se côtoient dans une joyeuse pagaille enfantine. Le Bestiaire fantastique met en musique ces textes emblématiques sous forme d'un diptyque dont le cycle sera amené à s'enrichir d'autres oeuvres littéraires d'inspiration espiègle et fantastique.

10/2019

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Histoire internationale

J'ai compris Yves Michel Fotso. Un testament pour la postérité

Ce qui est dorénavant en cause, c'est l'enseignement que nous tiendrons du passé, et les vérités que nous porterons au firmament de l'histoire dans l'intérêt des générations qui voudront réellement connaître ces vérités. Une observation rapide au premier degré ferait croire que le Cameroun n'a pas produit des gens valables, des hommes et des femmes dignes et fiers, des intellectuels capables de se lever et de lire le temps pour ensuite indiquer la marche des choses, et prescrire les termes de références de la probité morale. Jamais pourtant il ne faudrait ni de jure ni d'injure, abandonner la bonne attitude qui consiste à espérer l'étincelle, la lumière subite qui vous libère, le cri venu des profondeurs qui, en une fraction de seconde, convertit, par la magie d'une étonnante psychanalyse, vos doutes et vos souffrances en bonheur et en assurance. C'est l'histoire, mais une partie seulement, une partie plutôt cruciale, d'un capitaine d'industrie à succès, Yves Michel Fotso, fils du premier industriel du pays Victor Fotso, qui se retrouve du jour au lendemain, en prison, accusé d'atteinte à la fortune publique et presque abandonné à son sort. Le doute s'est installé jusque dans ses cercles intimes. Mais voici que par un hasard de communication publique suscité par un homme politique, sa part de vérité est dite depuis sa prison, et l'opinion s'en trouve bouleversée. L'auteur ne met pas seulement en exergue la substance de cet échange bouleversant par sa consistance, c'est pour lui presque une purification. Il élève l'événement au rang de "testament pour la postérité".

09/2016

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Généralités médicales

Dictionnaire des médecins, chirurgiens et pharmaciens de la Marine

Jamais le corps de la médecine navale n'avait fait l'objet d'un tel dictionnaire. Rédigé par des spécialistes, médecins de la Marine, docteurs en Histoire et officiers de Marine, cet ouvrage retrace les vies et les carrières des médecins, chirurgiens et pharmaciens ayant servi dans la Marine militaire française depuis la nomination du premier médecin du port de Toulon en 1666, jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Élaborés à partir des archives disponibles notamment au Service historique de la Défense, l'ensemble de ces biographies détaillées constituent une galerie de portraits pleins de vie, qui dévoilent la richesse et la variété des carrières, les conditions difficiles dans lesquelles ces hommes exercèrent, mais également le rôle joué par les médecins de la Marine dans l'étude de maladies spécifiques aux gens de mer. Y figurent les inspecteurs généraux et les chefs du Service de santé des différents ports, ainsi que des personnalités comme Antoine de Lanessan, Eugène Sue ou Victor Ségalen qui, outre leur carrière dans la médecine navale, se firent un nom dans les lettres ou la politique. Médecins, marins, ces hommes ont écrit, étudié, souffert et soigné dans toutes les régions où la Marine française portait ses navires, et ont ainsi contribué au progrès des sciences médicales, comme à l'achèvement de la découverte du monde. Parfois tués au combat, souvent victimes des Iléaux ou des fortunes de mer, ils méritaient qu'un tel ouvrage leur rende hommage et devienne un instrument indispensable pour tous ceux qui s'intéressent aujourd'hui à l'histoire de la médecine ou à celle de la Marine des époques moderne et contemporaine.

02/2011

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Critique littéraire

Correspondance croisée (1935-1954)

2019 marque le cinquantième anniversaire de la mort de Louise de Vilmorin, le 26 décembre 1969. On connaît l'auteur de "Madame de" et de "Julietta", mais l'édition de sa correspondance n'a été entreprise qu'à partir des années deux mille. Il manquait à l'édifice déjà publié les lettres échangées avec Jean Hugo, arrière-petit-fils de Victor Hugo, lui-même peintre, décorateur de théâtre et illustrateur, qui eut une grande influence sur son oeuvre. Cinq cent vingt-six lettres ont été réunies dans le présent volume, entre 1935 (date de la rencontre de Louise et de Jean) et 1954 (date de la parution de "L'Alphabet des aveux", qui constitue leur oeuvre commune). La correspondance ainsi éditée permet de préciser la chronologie de leur relation, mais également de mener plusieurs réflexions sur le genre épistolaire et la manière dont, dans la lettre, on s'adresse à l'autre et dont on exprime ses sentiments, notamment amoureux. Au fil de ses lettres, Louise de Vilmorin distille également quelques-uns de ses souvenirs d'enfance et, en septembre 1948, elle entreprit d'y raconter ses mémoires. Enfin, la correspondance témoigne de la genèse de l'oeuvre, puisqu'il s'agit d'une période d'intense création littéraire : "Madame de" et "Julietta" bien sûr, mais également poèmes et figures de style, écrits principalement à Alpbach en Autriche et à Sélestat dans le Bas- Rhin. Par ses conseils, ses lectures et ses dessins, Jean Hugo contribua à faire de Louise de Vilmorin la poétesse que l'on connaît, mais également une épistolière de grand talent.

09/2019

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Littérature française

Le jour de votre nom

Hiver 1939. Contraint à l'exil suite à un guet-apens tendu par son beau-père, Alvaro Diaz quitte l'Espagne fasciste pour la France, abandonnant son épouse et ses deux enfants. Il emporte avec lui un carnet écrit par sa soeur Esther, où il apprend que son père, mort au début de la guerre d'Espagne en héros, a vécu sous un faux nom et l'a transmis à ses descendants. Hanté par cette révélation, Alvaro traverse à pied les Pyrénées, seul, sans vivres ni argent. Malade et épuisé, il est arrêté à la frontière française et interné au camp de concentration de Gurs. Il y passe dix mois dans des conditions effroyables, sous la coupe du lieutenant Davers et du sadique Buisart, le directeur du camp. Gars, c'est aussi le lieu des révélations tragiques Alvaro y retrouve Paco, un ami qui lui apprend la mort de son fils Victor. Avec Paco et un autre détenu. Alvaro parvient finalement à s'évader. Tous trois sont recueillis près de Toulouse par un prêtre qui leur propose de rejoindre un réseau de résistance. Alvaro aide ainsi des enfants juifs à passer en Espagne sous de fausses identités. Sabotages, guérilla contre l'occupant... il est à la fois témoin et acteur d'opérations héroïques et de plus en plus désespérées. A travers l'odyssée tragique d'Alvaro Diaz, l'auteur excelle à nous montrer des scènes fortes, qui témoignent d'une maîtrise et d'un sens du romanesque impressionnants. La trame historique, riche et passionnante, ouvre aussi à une réflexion très personnelle sur la trahison, l'exil et le secret.

08/2009

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Théâtre

La Jacquerie

La Jacquerie a pour sujet la révolte paysanne de 1358, à l'époque de la guerre de Cent Ans. Le pouvoir royal est faible, une grande partie du territoire est sous domination anglaise et les grands féodaux, tels les multinationales d'aujourd'hui, privilégient sans vergogne leurs propres affaires à l'intérêt national. La pièce de Mérimée n'est pas l'histoire, fort complexe, des soulèvements paysans d'alors mais elle en restitue l'esprit et les enjeux sociaux. Lorsqu'il l'écrit, à vingt-cinq ans, Mérimée est un adepte d'une sorte de "réalisme romantique", plus proche de Stendhal que de l'emphase propre à Victor Hugo, ce qui se retrouve dans son style. Passionné par les mécanismes de la vie politique, il excelle à montrer le dessous des situations et à en dévoiler le déroulement. La pièce fait comprendre que l'action des révoltés ne peut aboutir dans la mesure où ils ne sont pas capables d'imaginer les possibilités d'action des féodaux. Ils ne connaissent que leur petit monde et se divisent vite lorsqu'ils croient avoir acquis quelque chose. Il leur manque la compréhension en profondeur des mécanismes du pouvoir. Une vision à long terme. Etrangement oubliée dans les diverses éditions des oeuvres de Mérimée, cette pièce qui se lit comme un roman, est d'une étrange modernité. Les événements liés au mouvement des "gilets jaunes" lui ont redonné toute son actualité. La préface d'Aragon (qui date de 1947) la replace dans le contexte politique et social de son temps et dessine cet horizon historique nécessaire à la réussite de tout mouvement social.

08/2019

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Religion

La Maison-Dieu. Une histoire monumentale de l'Eglise au Moyen Age (800-1200)

« Dieu, cela n’est pas, tant que ce n’est pas en pierre. / Il faut une maison pour mettre la prière » : Victor Hugo a noté l’évolution paradoxale qui amène le christianisme occidental à exalter les monuments de la présence divine, alors que le Christ et ses premiers disciples entendaient rompre avec le monde matériel et avec toute sacralité ancienne incarnée dans la pierre pour mieux faire sa place à la Cité spirituelle de Dieu dans l’au-delà. Comment, pourquoi et quand Dieu est-il devenu de « pierre » ? Comment, pourquoi et quand l’église s’est-elle imposée dans le paysage social ? Telles sont les questions au centre de cette « histoire monumentale de l’Église au Moyen Âge ». À l’étude du discours que les clercs latins ont tenu sur l’église-bâtiment, il s’agit de montrer comment l’Église, en tant que force d’encadrement et de structuration de la société, a gagné en visibilité terrestre à travers la constitution de « lieux » considérés comme spécifiques. L’itinéraire proposé permet de parcourir, tout au long du Moyen Âge (avec un intérêt particulier pour les IXe-XIIIe siècles), les différentes étapes d’une histoire qui finit par faire de la « cathédrale » le monument emblématique d’une société largement utopique au sein de laquelle chaque homme, comme une petite pierre, a sa place et sa fonction dans la grande architecture du monde. C’est ainsi que la « Maison Dieu », exaltée comme une sainte personne, fait de l’Église une véritable « Cène sociale » où se construit l’architecture communautaire et où s’édifient les fidèles.

10/2012

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Décoration

AZERTY. L'alphabet du monde

Comment les majuscules, dont se servaient uniquement les Romains, sont-elles devenues, en mille ans, des minuscules ? Pourquoi la lettre Z a-t-elle été reléguée à la fin de l'alphabet ? Pour quelle raison a-t-on inventé l'italique, et pourquoi a-t-il pris ce nom, et de même pour le romain ? Quelles images les lettres suggèrent-elles à Victor Hugo ? Comment traduit-on, dans les principales langues européennes, le cri du coq, le miaulement du chat ou le bruit de la locomotive ? À quoi sert la ponctuation et depuis quand existe-t-elle ? Dans quel pays du monde appelle-t-on le Q la " vilaine lettre " ? D'où vient le nom des notes de musique ? Quels sont les ancêtres de nos posters et de nos tags actuels ? Pourquoi a-t-on longtemps confondu le I et le J, ainsi que le U et le V ? Et pourquoi, encore, la nuit est-elle noire ? Ce livre s'efforce de répondre à ces questions, et à bien d'autres aussi que font naître les cinq mille ans d'histoire de l'écriture, avec les lettres d'un alphabet qui, depuis un siècle, avec les machines à écrire, puis les ordinateurs, sont rangées dans un ordre différent, AZERTY chez nous, et auquel les Anglo-Saxons ont préféré QWERTY. Massin qui, en se réclamant de l'interaction des arts, a toujours manifesté son intérêt pour des disciplines et des moyens d'expression variés, nous livre ici, avec une documentation sans faille mais aussi avec poésie et humour, des images des métamorphoses incessantes de notre alphabet.

10/2004

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Religion

Les officiers français des zouaves pontificaux. Histoire et devenir entre XIXe et XXe siècle

Entre 1860 et 1870, plus de 10 000 volontaires catholiques ont défendu par les armes le pouvoir temporel du Pape Pie IX. Venus d'une trentaine de pays, tous ont répondu à l'appel du Souverain Pontife, menacé dans son intégrité par les troupes du roi de Sardaigne Victor-Emmanuel II de Savoie, désireux de réaliser l'unité italienne. Parmi eux, 3 000 Français se sont engagés pour six mois ou pour dix ans. Près de 150 sont officiers, aumôniers ou médecins. Ce sont eux, ces cadres du régiment, que cet ouvrage se propose d'étudier. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Qu'ont-ils fait pendant leurs années au service du Pape et quelles ont pu être leurs motivations ? Organisé en trois parties distinctes, l'ouvrage présente une étude richement documentée et novatrice sur les Zouaves pontificaux. L'auteur a reconstitué le parcours de ces derniers défenseurs des Etats Pontificaux, non seulement en amont, depuis leur enfance et à travers leurs origines familiales, sociales et géographiques, mais aussi en abordant ce qu'ils sont devenus après la fin de l'existence officielle du régiment. Leur histoire, leurs engagements, ainsi que ceux de leurs descendants, ne s'arrêtent en effet pas ainsi mais courent sur toute une vie, s'écrivant entre le XIXe et le XXe siècle : ce qu'ils ont été, ce qu'ils ont fait, ce qu'ils sont devenus et le souvenir qu'ils ont laissé s'inscrit dans un itinéraire personnel beaucoup plus large sur lequel ce livre apporte un éclairage inédit, permettant de dégager le sens qu'ils ont voulu donner à leur vie.

05/2017

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Psychologie, psychanalyse

De quoi demain...

" De quoi demain sera-t-il fait ? " interroge Victor Hugo. Un philosophe, une historienne répondent au long d'un dialogue serré, travaillé, exigeant. Pourquoi ont-ils choisi de faire ce livre ensemble ? En raison d'une longue amitié, au nom d'une histoire commune, en vertu de la qualité d'un débat qui n'a jamais cessé entre eux depuis qu'à la fin des années soixante, la jeune étudiante découvrit l'importance de ce penseur de quinze ans son aîné qui, avec d'autres, réveillait l'esprit critique de toute une génération. Si les points de vue sont différents, l'héritage intellectuel est commun. Et c'est cet héritage, précisément, que l'un et l'autre s'attachent à inventorier pour commencer, puisque c'est lui qui fournit les références intellectuelles et historiques à l'aide desquelles s'éclaire le monde. S'ensuivent sept chapitres qui circonscrivent autant d'enjeux : comment penser la différence dans l'universel ? la famille a-t-elle encore un avenir ? la liberté se réduira-t-elle demain pour l'homme à l'intelligibilité des contraintes qui pèsent sur lui, ou le désir et l'imprévisibilité auront-ils encore leur place ? que nous dit la souffrance des animaux que nous massacrons ? la page de la révolution est-elle définitivement tournée après l'échec du communisme ? est-il envisageable d'en finir une fois pour toutes avec la peine de mort ? quelles seront, demain, les formes nouvelles de l'antisémitisme, autrement dit de la haine de l'autre par excellence, et comment les combattre ? L'échange s'achève sur un éloge de la psychanalyse, référence commune tout au long de ce dialogue.

09/2001

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Histoire internationale

Histoire des citoyens du Monde. Un idéal en action, de 1945 à nos jours

CNLPeuples – Socrate, Erasme ou Victor Hugo se voulaient déjà citoyens du monde. En 1948, cet idéal est incarné par Garry Davis : traumatisé par sa participation aux bombardements des villes allemandes, cet ancien pilote américain renonce à sa nationalité et se déclare " premier citoyen du monde ".

Très vite, ses initiatives font sensation et des foules enthousiastes l'acclament. Des dizaines de milliers d'hommes et de femmes s'affirment liés à la communauté mondiale, et la préfecture du Lot se proclame, d'emblée, Cahors Mundi, suivie par des centaines de villes et de villages. Cet émoi populaire, soutenu notamment par Einstein et l'abbé Pierre, se voit relayé par des écrivains - Camus, Breton, Queneau ou Vercors... -, et amplifié par des périodiques issus de la Résistance et des journaux tels que Le Monde ou Le Canard enchaîné.

Michel Auvray fait le récit de ces événements aujourd'hui méconnus, mais qui firent alors la une de la presse. Il relate comment, après la bombe d'Hiroshima, les tensions nées de la guerre froide semblent placer chacun devant une alternative : un monde uni ou le néant. Il décrit l'aspiration à une " mondialisation " - le mot apparaît dans ce contexte - au service des peuples, et qui sera symbolisée par l'ouverture d'une Route sans frontières.

S'appuyant sur des sources très diverses - témoignages, presse nationale et régionale, publications mondialistes, rapports des RG, archives publiques et privées, mémoires inédits... -, Michel Auvray retrace pour la première fois l'émergence et l'apogée des Citoyens du Monde. Singulière et passionnante aventure, se poursuivant jusqu'à nos jours, telle est l'étonnante histoire de cet élan de fraternité universelle.

08/2020

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Critique littéraire

Les tragiques grecs. Tome 2

" Nous assistons à une renaissance de la tragédie ", s'écriait Nietzsche dès 1872. Et nombreux sont les auteurs qui, depuis, ont évoqué le retour du tragique. En effet, il est omniprésent. Et que serait le théâtre occidental sans les Tragiques grecs ? Il n'existerait pas. Tant est grande l'influence d'Eschyle, d'Euripide et de Sophocle sur l'ensemble des auteurs qui leur ont succédé : de Sénèque à Corneille, de Shakespeare à Racine, de Goethe à Victor Hugo, de Gide à Cocteau, de Giraudoux à Anouilh, nous retrouvons les figures d'Hélène, d'Agamemnon, d'Electre ou de Ménélas. Ils incarnent, pour l'éternité, certaines attitudes humaines, certains destins exemplaires qui reparaîtront sur les scènes de théâtre aussi longtemps qu'il y aura des hommes. Les Tragiques grecs n'ont pas seulement été revisités à chaque génération, ils ont également inspiré d'innombrables pièces modernes et suscité une multitude de traductions. Il était indispensable de proposer au public d'aujourd'hui une version nouvelle tenant compte des derniers acquis de la science. ROBERT KOPP. Cette nouvelle édition en deux volumes des Tragiques grecs a été préparée par Bernard Deforge, doyen de la faculté des lettres et de sciences humaines de Caen, et François Jouan, professeur émérite de langue et littérature grecques de l'université de Paris-X, avec le concours de Louis Bardollet, professeur agrégé de l'Université, et jules Villemonteix, maître de conférences à l'université de Poitiers. Ce deuxième volume est consacré à Euripide. Le premier volume contient, outre une introduction générale, toutes les pièces (et fragments) connus d'Eschyle et de Sophocle; chaque volume est complété par un Index mythologique, historique et topographique.

09/2001

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Linguistique

Langage et Idéologie

Depuis une vingtaine d'années, on commence à mieux connaître en France la vie et l'oeuvre de Victor Klemperer, ce philologue juif allemand qui a décrypté la langue du Troisième Reich et lui a miraculeusement survécu. Ses carnets, dans lesquels il a consigné pendant plus d'une décennie les distorsions que les nazis faisaient subir à la langue allemande, sont devenus un document incontournable pour saisir ce qu'est le totalitarisme. L'expérience singulière et tragique de cet homme qui a trouvé son salut dans l'étude obsessionnelle de l'idiome nazi est ici le point de départ d'une réflexion sur la situation actuelle du langage. Pour peu qu'on l'écoute vraiment, la langue dit toujours la vérité d'une époque. A travers ses transformations, dans la confusion des sentiments et l'ambiguïté? des mots, s'imposent certaines idées et représentations qu'on a longtemps qualifiées d'idéologie avant que ce terme ne tombe en disgrâce. Cet ouvrage collectif entreprend de montrer les modalités suivant lesquelles l'idéologie se déploie aujourd'hui, en croisant l'approche linguistique héritée de Klemperer, la tradition critique en sciences sociales qui a su historiquement la conceptualiser, et une problématisation des systèmes techniques qui permet d'analyser l'automatisation du langage. Faire de Klemperer notre contemporain, c'est nous confronter au discours publicitaire et aux algorithmes du web mondialisé en nous armant du principe d'exactitude qui guidait l'écriture de son journal intime. Observer froidement ce que la langue subit, pour avoir une chance de lui rendre sa richesse, sa polysémie et sa force poétique.

11/2022

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Histoire de France

Cocus, même les grands hommes peuvent l'être

Heureux les grands cocus, votre gloire est éternelle... "Apprenez qu'à Paris ce n'est pas comme à Rome, Le cocu qui s'afflige y passe pour un sot Et le cocu qui rit pour un fort honnête homme. ". . La Fontaine Il est autant de sortes de cocus que de porteurs de cornes. On pense tout de suite au personnage de comédie, ridicule ou pathétique, mais de glorieuse figures de la grande Histoire ont aussi appartenu à cette célèbre confrérie. Héros, puissants, princes, rois, empereurs, présidents... Loin d'être tous pauvres et benêts, certains d'entre eux trônent au Panthéon. Molière, Voltaire, Victor Hugo, Napoléon, Henri IV le vert galant lui-même illustrent le clan des cornards. Qui donc a osé leur planter au front les cornes de l'opprobre ? Des femmes libres et audacieuses qui depuis la nuit des temps font cocus tous ces hommes orgueilleux qui pensent les mater. Au temps de la femme soumise, elles sont enjôleuses, intrigantes, amoureuses, audacieuses ou même nymphomanes. Finalement, c'est à ces grandes séductrices, à ces héroïnes passionnées que Pierre Lunel s'est attaché à rendre ici un hommage complice... Pierre Lunel, agrégé de droit romain, est l'auteur de nombreux ouvrages. Il écrit des essais polémiques, des hagiographies de gens d'Eglise L'Abbé Pierre, l'insurgé de Dieu (Stock, 1989), Soeur Emmanuelle, secrets de vie (Anne Carrère, 2000) , des ouvrages historiques. En 2009, il publie Les Amours d'Hollywood et, deux ans plus tard, Kennedy, secrets de femmes aux éditions du Rocher. Il est également l'auteur des textes de l'ouvrage du père Pedro, Akamasoa, rêves d'enfants (Le Rocher, 2014).

05/2015

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Biographies

Les nôtres

"Jusqu'alors j'ai marché avec vous. Je ne ferai pas un pas de plus à vos côtés" . Il s'appelait Ignace Reiss, Steff Brandt, Hans Eberhardt et quelques autres noms d'emprunt rendus nécessaires de par son activité : agent du KGB. Sa femme, Elisabeth Poretski, raconte l'histoire tragique de cet homme, né sous le nom de Nathan Markovitch Poretski, espion soviétique influent en Europe de 1919 à 1937, jusqu'à sa rupture avec Staline. Celui qui dans son ultime lettre au "petit père des peuples" revendiquait un autre socialisme, plus authentique, fut retrouvé assassiné un mois plus tard, en août 1937, dans une rue de Lausanne. Une mort orchestrée par les siens. Le récit que relate Elisabeth Poretski, au plus proche des faits, n'établit pas l'enquête ni ne raconte la tragédie Reiss, mais tient à montrer quelle fut la vie de cet homme et de ses proches, qui ont longtemps cru en leurs idéaux avant de les voir dépérir devant leurs yeux. Un récit qui marque les enjeux d'une époque, pas encore révolue, marquée par l'affrontement idéologique de deux blocs qui se mettent en place. Biographie historique et roman phare de la littérature contestataire de gauche, Les nôtres a marqué son époque et jusqu'à aujourd'hui. La lettre de rupture de Reiss reste un cri révolutionnaire qui influença passablement d'autres critiques du régime stalinien, dont beaucoup subiront le même sort. Victor Serge, dans un puissant hommage, voit dans cet épisode historique un élément avant coureur de "la sanglante corruption du régime stalinien [qui] gagne le mouvement ouvrier et les intellectuels avancés d'Occident" .

11/2022

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Romans d'espionnage

L'espion britannique Bill Tome 5 : Le testament de William Pirie

La cinquième aventure de Bill, un homme qui a fini par devenir espion, sans en avoir la trempe. De nature chétive, et doté d'un timbre vocal équivoque, ce jeune britannique espiègle n'a pas froid aux yeux... Le testament de feu son grand-père maternel stipule que le jeune héritier doit conserver au service de la grande demeure l'unique serviteur, l'homme bourru qui n'a pas la langue dans sa poche, Victor Jameson. Sans quoi, il sera privé des six millions et demi de livres sterling, plus son fauteuil d'actionnaire majoritaire au sein de la société d'import-export, Mitchell & Associates, dont son aïeul a tenu les rênes pendant des décennies. Cette clause particulière, et rajoutée post-mortem, est revenue aux oreilles d'un homme d'affaires peu scrupuleux et ambitieux, exploitant également une société d'import-export, déterminé à fusionner avec l'honorable entreprise, à des fins mercantiles et par ambition coupable, sous forme d'un contrat juteux conclu avec un entrepreneur d'un pays de l'Est, au passé sombre. Sauf que ce dernier projette, en plus d'exporter son acier à moindre coût, d'inonder le Royaume-Uni de drogue, dissimulée dans les tôles destinées à assembler la nouvelle génération de sous-marins britanniques, au service de sa Gracieuse Majesté. Le majordome est donc enlevé, mettant ainsi l'héritage du jeune espion en suspens. Bill, toujours imprégné des expressions corses retenues lors de sa mission précédente, doit donc affronter le géant koskovaque afin de contrecarrer ses plans, et neutraliser son dangereux rival. Humour, suspense, et moments forts sont toujours au rendez-vous.

01/2023

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Critique littéraire

Sur Arthur Rimbaud. Correspondance posthume (1901-1911)

Ce volume fait suite à deux précédents : le premier a été l’édition de la Correspondance d’Arthur Rimbaud (2007), le deuxième a été l’édition de sa correspondance "posthume" (2010), qui regroupait les lettres échangées à son sujet au cours des dix années qui ont suivi sa disparition, en même temps que les articles ou ouvrages qui lui étaient consacrés. Ce nouveau tome couvre la période 1901-1911, au cours de laquelle le nom de Rimbaud est encore loin d’avoir la célébrité mondiale qui sera la sienne quelques décennies plus tard, mais la connaissance de son œuvre dépasse désormais, et de beaucoup, les milieux littéraires d’avant-garde. Le poète reçoit même, dans sa Charleville natale, l’hommage officiel d’un buste, œuvre de son beau-frère Paterne Berrichon. C’est l’époque où des écrivains qui vont compter dans le siècle — Jacques Rivière, Paul Claudel, Alain-Fournier, André Gide, Victor Segalen — mentionnent Rimbaud dans leur correspondance. Paul Valéry écrit ainsi à Gide: "Vraiment ce bougre-là a deviné et créé la littérature qui reste toujours au-dessus du lecteur." Tandis que le sonnet des Voyelles poursuit son bonhomme de chemin, des inédits du poète sont retrouvés et publiés avec ferveur. Paterne Berrichon et Georges Izambard, le beau-frère et l’ancien professeur de rhétorique, s’invectivent dans le Mercure de France sur leur vision du poète. Et le mythe va bon train, se solidifiant d’année en année : l’adolescent de génie, le déserteur de la poésie, l’explorateur de l’Abyssinie, autant de figures de Rimbaud que le public d’avant la Première Guerre mondiale apprend à connaître et à admirer.

10/2011

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Littérature française

Anthologie des écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus

Publié pour la première fois en 1995, Les écrivains français racontés par les écrivains qui les ont connus est une passionnante anthologie réalisée et préfacée par Charles Dantzig. Elle rassemble, du XVIe siècle au XXe siècle, des témoignages de première main rarement, sinon jamais reproduits jusque-là sur trente-sept des plus grands auteurs de notre littérature. Voici Claude Binet, ami de Ronsard, évoquant la séduction qu'exerçait l'auteur des Sonnets pour Hélène sur le roi Charles IX. Au XVIIe siècle, c'est Marie de Gournay, la " fille d'alliance " de Montaigne, qui est racontée par le mémorialiste le plus spirituel de son temps, Tallemant des Réaux, et Molière par La Grange, le secrétaire de sa troupe, tandis que Charles Perrault parle avec sagacité et affection de La Fontaine. Au XVIIIe siècle, Rousseau est portraituré de manière inattendue par Bernardin de Saint-Pierre, l'auteur de Paul et Virginie. Un siècle plus tard, Mérimée raconte son ami Stendhal avec sa vivacité habituelle ; Victor Hugo se remémore les derniers jours de Chateaubriand, à qui il avait tant voulu ressembler ; les Goncourt, pourtant si méchants dessinent un Flaubert à la fois attendri et admiratif. Au XIXe siècle, c'est au tour de Maurice Sachs de se remémorer Jean Cocteau, sa séduction et son talent. Quant à Serge Doubrovsky, il met en scène sa rencontre avec un Jean-Paul Sartre épuisé et malade, mais à l'intelligence aussi vive que toujours : " Je m'arrête, j'attends. [... ] La tremblote a disparu par enchantement. L'oeil terne se rallume, lance des éclairs. " Qui connaît mieux les écrivains que les écrivains ? Le complément indispensable du Dictionnaire égoïste de la littérature française.

09/2021

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Littérature comparée

Mythopoétiques dantesques. Une étude intermédiale sur la France, l'Espagne et l'Italie (1766-1897)

Dès 1854, le poète et historien Jean-Dominique Fuss s'indigne de la "dantomanie" de ses contemporains et reproche aux "dantomanes" un manque de goût et de génie issu d'un excès d'admiration pour le Moyen-Age. L'idée que les appropriations dantesques dans la littérature et les beaux-arts des XVIIIe et XIXe siècles soient inférieures à celles de la (post)modernité a persisté jusqu'à nos jours. Le but de la présente étude est de réajuster l'opinion dominante de la critique en montrant la complexité, l'originalité et la valeur artistique des oeuvres canonisées et non-canonisées qui composent le corpus. Parmi les 'dantomanes' dévalorisés des XVIIIe et XIXe siècles se trouvent des personnalités aussi éminentes que Giacomo Leopardi, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Charles Baudelaire, Gustavo Adolfo Bécquer et Emilia Pardo Bazán, mais aussi des artistes, des écrivains et des écrivaines qu'il est temps de sortir de l'oubli, notamment Caterina Franceschi Ferrucci, Sofia Giacomelli, Julio Monreal, Vicente Colorado ou Henri Cantel. Leurs oeuvres sont souvent en avance sur leur temps, faisant ressortir des aspects de la Divine Comédie que la critique n'abordera qu'au XXIe siècle. L'analyse comparatiste et intermédiale permet non seulement de redécouvrir les mythopoétiques dantesques des XVIIIe et XIXe siècles, mais aussi de mieux comprendre les tensions et les apories de la Divine Comédie elle-même, montrant ainsi qu'il faut cesser de considérer les productions dantesques des XVIIIe et XIXe siècles comme de "mauvaises copies" de "l'original", et que la Divine Comédie et ses réappropriations s'éclairent de manière réciproque.

07/2021

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Littérature Espagnole

Terra Alta

Sur des terres catalanes qui portent encore les stigmates de la bataille de l'Ebre, Terra Alta est secouée par un affreux fait divers : on a retrouvé, sans vie et déchiquetés, les corps des époux Adell, riches nonagénaires qui emploient la plupart des habitants du coin. La petite commune abrite sans le savoir un policier qui s'est montré héroïque lors des attentats islamistes de Barcelone et Cambrils, et c'est lui, Melchor, qui va diriger l'enquête. Laquelle promet d'être ardue, sans traces d'effraction, sans indices probants. Or l'énigme première — qui est l'assassin ? — va se doubler d'une question plus profonde : qui est le policier ? Car avant d'être un mari et père comblé, coulant des jours heureux dans cette paisible bourgade, le policier converti en justicier obsessionnel fut un ancien repris de justice, élevé par une prostituée dans les bas-fonds de Barcelone. Mors qu'il se pensait perdu par la rage et par la haine du monde, la lecture fortuite des Misérables de Victor Hugo est venue exorciser ses démons et bouleverser son destin. Il aurait pu être Jean Valjean... s'il ne s'émit changé en Javert. A Terra Alta, plus qu'ailleurs, bien des secrets plongent leurs racines dans la guerre. Et, pour résoudre l'affaire qui lui est confiée, Melchor doit avoir conscience que l'amour de la justice absolue peut s'avérer la plus absolue des injustices. Il va lui être donné de partager le dilemme de Jean Valjean : "Rester dans le paradis et y devenir démon ! Rentrer dans l'enfer et y devenir ange ! "

05/2021

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Historique

Isidore et Simone. Juifs en résistance

Isidore Adato aurait rêvé n'être qu'un Français, un fonctionnaire, un fils, un mari et un père. Mais la "petite" histoire de ce fils d'immigrés ottomans et juifs a été percutée par le tourbillon de la "grande" Histoire. Mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, Isidore est exclu de la fonction publique par les lois antisémites du régime de Vichy, en 1940. Victor Adato, le père d'Isidore, est interné à Drancy après avoir été arrêté. Un an plus tard, la mère et le petit-frère d'Isidore sont arrêtés et déportés sans retour vers Auschwitz. Les parents de Simone, femme d'Isidore, connaîtront le même destin en 1943. Face aux persécutions antisémites, Isidore et Simone ont caché leurs deux filles dans un couvent de l'Aveyron. Quand Simone rejette les avances de son employeur, ce dernier la dénonce comme juive. Le couple entre en clandestinité et s'engage au maquis en 1944. Isidore est au maquis de Vabre. Les maquisards de Vabre attaquent un train allemand et libèrent Castres en août 1944. Isidore s'engage ensuite pour la Libération de la France, dans la Première armée, se bat dans les Vosges et en Alsace et termine la guerre en Allemagne. Redevenu civil, Isidore a retrouvé sa femme et ses filles. La famille s'attache un but : vivre. Un enfant naît. Simone meurt. Isidore se tait. L'histoire d'Isidore est celle d'une transmission entre une grand-mère et son petit-fils. Cachée pendant la guerre, la fille d'Isidore a raconté certains éléments du parcours familial à son petit-fils devenu journaliste, Simon Louvet, scénariste de cette bande dessinée.

10/2023

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Architectes

L’architecte fantôme. A la recherche d'Octave Van Rysselber

A la fois enquête, biographie et inventaire architectural, L'Architecte fantôme retrace la vie et l'oeuvre d'Octave Van Rysselberghe, un des créateurs les plus insaisissables et les plus secrets de la période Art nouveau. Peu soucieux d'une réputation post-mortem, ce pionnier de l'architecture n'a laissé aucune archive, aucun écrit, sous le prétexte que seuls les bâtiments comptaient. Françoise Levie a réalisé une extraordinaire enquête, traquant chaque indice, chaque détail, allant de découverte en déconvenue, pour finir par dépister des plans dans un container enneigé. Chacun de ces projets renferme une histoire fascinante où se côtoient l'astronome François Folie, le franc-maçon Eugène Goblet d'Alviella, le tribun socialiste Emile Vandervelde, l'utopiste Paul Otlet, le designer Henry Van de Velde, l'architecte Victor Horta, la féministe Florence de Brouckère, l'écrivain André Gide, le poète Emile Verhaeren, le géographe anarchiste Elisée Reclus, l'industriel Georges Nagelmackers, les peintres Paul Signac et Henri-Edmond Cross, le mécène Raoul Warocqué, et surtout son frère, le peintre Théo Van Rysselberghe. Biographe et réalisatrice de documentaires, Françoise Levie aime rendre vie à des femmes et des hommes oubliés ou méconnus, susceptibles de peupler notre imaginaire d'histoires fortes et denses qu'elle dévoile sous un jour inédit. Que ce soit le fantasmagore Etienne-Gaspard Robertson, le nationaliste congolais Panda Farnana, la peintre pop Evelyne Axell, l'utopiste Paul Otlet ou encore Anna Boch, la première acheteuse d'une toile de Van Gogh. Aux Impressions Nouvelles, elle a publié L'Homme qui voulait classer le monde, Paul Otlet et le Mundaneum (Grand Prix du Parlement de la Communauté française).

10/2023

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Beaux arts

Voyages

Au musée du Louvre, Philippe Djian propose, le temps d'une exposition, un voyage onirique dans les arts et la littérature. Goût pour l'ailleurs, désir de passer au-delà des frontières, le voyage se découvre aussi comme une universelle interrogation humaine sur l'avenir de l'individu ou de l'espèce, une transhumance des âmes, un exil intérieur, une forme de la création littéraire. Le texte de Philippe Djian, écrit pour le livre qui accompagne l'exposition, ne sera pas un commentaire des oeuvres qu'il a choisies mais un ensemble autonome qui pourrait être lu seul. Il précède les reproductions des oeuvres présentées, puisées par l'auteur dans le fonds de la collection Edmond de Rothschild conservé au musée du Louvre. De nombreux dessins et estampes de Dürer, Rembrandt, Seghers et bien d'autres, des livres, des carnets de voyages d'artistes occidentaux des XVIIIee et XIXe siècles, seront accompagnés de dessins de Victor Hugo, d'estampes de Pierre Alechinsky ou de Louise Bourgeois, une vidéo de Bill Viola, une grande encre d'Henri Michaux, enfin une oeuvre contemporaine consacrée, par le Collectif anonyme défendu par Vincent Sator, à la Cartographie littéraire de Guy Debord. Sera également présentée une oeuvre spécialement créée pour cette occasion, un cadavre-exquis vidéo d'une durée de cinq minutes tournant en boucle sur moniteur, moment de création libre par des cinéastes et vidéastes souhaitant mettre en scène la relation entre la feuille, la route, le voyage et la littérature. Du 16 au 18 janvier 2015, à l'auditorium du Louvre, Philippe Djian, entouré de quelques invités, prolongera ses "Voyages" dans les domaines de la musique, de la littérature et du cinéma.

11/2014

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Histoire internationale

Les mythes fondateurs du Parti Apriste Péruvien. Sociohistoire de la culture politique d'un parti latino-américain (1923-1980)

Le Parti Apriste Péruvien (PAP) est traditionnellement considéré comme la plus importante organisation politique au Pérou et comme l'un des plus anciens partis latino-américains. Son nom est associé à l'Alliance Populaire Révolutionnaire Américaine (APRA) dont il constitue une émanation depuis sa fondation en 1930. Son passé anti-impérialiste, son programme d'intégration latino-américaine ou le rayonnement de son chef historique, Victor Raúl Haya de la Torre, sont autant d'éléments qui lui confèrent une place de choix dans l'histoire du xxe siècle. Perçu comme une formation hiérarchisée et disciplinée, le PAP a fabriqué tout au long de son histoire une série de mythes fondateurs qui lui ont permis de faire face à de nombreux aléas (coups d'État, exils, répression, désengagements militants, décès de ses principales figures, rivalités internes). À partir des perspectives ouvertes par la sociohistoire du politique et par l'histoire des partis politiques comme entreprises culturelles, l'étude des origines du PAP (révolution mexicaine de 1910, réforme universitaire de 1919, trajectoire personnelle de Haya de la Torre, émergence de l'APRA, etc.) sert de révélateur à un processus complexe de construction militante. Les témoignages et les récits de ses principaux dirigeants, tout comme leurs correspondances dans le temps de l'exil, offrent de nombreuses sources pour l'analyse de la fabrication d'une politisation partisane destinée à la légitimation de l'aprisme au niveau national et international. L'étude des mythes politiques apristes permet alors de comprendre la diversité des répertoires mobilisés par le parti et les stratégies employées pour s'adapter continûment aux transformations successives du champ politique péruvien au xxe siècle.

05/2014

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BD tout public

Rhapsodie en bleu

Trois cousins juifs, Andrea, Martino et Cati, sont persécutés par les lois raciales de Mussolini à l'aube de la seconde guerre mondiale. Forcé de quitter Trieste pour New York, Andrea essaiera de retrouver une vie normale, hanté par les fantômes du passé. A travers le destin d'Andrea Goldstein, jeune homme juif, Andrea Serio nous fait percevoir avec douceur et empathie, l'intensité, la violence, la bêtise crasse et innommable de cette sombre époque, comme les prémisses mortifères de ce qu'à nos portes, certains de nos contemporains vivent aujourd'hui". A dater du jour du 15 octobre 1938, Victor Emmanuel III, par la grâce de Dieu et par la volonté de la nation, roi d'Italie, empereur d'Ethiopie, ayant entendu le Conseil des ministres, décrète que tous les enseignants de race juive seront suspendus de leur service, et ne pourront être inscrits les élèves de race juive. Sont considérées comme de race juive les personnes nées de parents tous deux de race juive, quand bien même elles professeraient une autre religion que la religion juive. . ". L'immigration et le racisme sont au coeur de ce récit subtil et contemplatif. Rhapsodie en bleu est un authentique choc esthétique. Andrea Serio retrace toutes les nuances des émotions qui nous portent à la lecture du livre par la grâce et la variété de ses couleurs pastel qui rappellent celles de Lorenzo Mattotti. Rhapsodie en bleu est l'adaptation libre du roman de Silvia Cuttin, inédit en France, (Ci sarebbe bastato) qui s'est inspirée de l'histoire douloureuse de sa famille pour écrire ce récit.

10/2020

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Histoire de France

La Maison Dieu. Une histoire monumentale de l'Eglise au Moyen Age (v. 800-v. 1200)

« Dieu, cela n’est pas, tant que ce n’est pas en pierre./ Il faut une maison pour mettre la prière » : Victor Hugo a noté l’évolution paradoxale qui amène le christianisme occidental à exalter les monuments de la présence divine, alors que le Christ et ses premiers disciples entendaient rompre avec le monde matériel et avec toute sacralité ancienne incarnée dans la pierre pour mieux faire sa place à la Cité spirituelle de Dieu dans l’au-delà. Comment, pourquoi et quand Dieu est-il devenu de « pierre » ? Comment, pourquoi et quand l’église s’est-elle imposée dans le paysage social ? Telles sont les questions au centre de cette « histoire monumentale de l’Église au Moyen Âge ». À l’étude du discours que les clercs latins ont tenu sur l’église-bâtiment, il s’agit de montrer comment l’Église, en tant que force d’encadrement et de structuration de la société, a gagné en visibilité terrestre à travers la constitution de « lieux » considérés comme spécifiques. L’itinéraire proposé permet de parcourir, tout au long du Moyen Âge (avec un intérêt particulier pour les IX-XIIIe siècles), les différentes étapes d’une histoire qui finit par faire de la « cathédrale » le monument emblématique d’une société largement utopique au sein de laquelle chaque homme, comme une petite pierre, a sa place et sa fonction dans la grande architecture du monde. C’est ainsi que la « Maison Dieu », exaltée comme une sainte personne, fait de l’Église une véritable « Cène sociale » où se construit l’architecture communautaire et où s’édifient les fidèles.

09/2006

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Histoire internationale

Giuseppe Mazzini. Père de l'unité italienne

Avec Cavour, Garibaldi et Victor-Emmanuel II, Giuseppe Mazzini (1805-1872) est la quatrième figure tutélaire du Risorgimento italien et il mérite autant qu'eux d'être connu en France pour le rôle essentiel qu'il a joué dans l'histoire de son pays et pour l'héritage politique et intellectuel qu'il a laissé, héritage encore vivace de nos jours. De grandes figures comme Thomas Carlyle, Gandhi, Giovanni Gentile, Thomas Mann, Adam Mickiewicz, Friedrich Nietzsche, Romain Rolland, Carlo et Nello Roselli, Gaetano Salvemini, Alexis Tolstoï, Woodrow Wilson ont écrit sur lui et se sont inspirées de son œuvre ; c'est lui qui a élaboré le projet le plus cohérent et le plus moderne : rassembler l'Italie dans une république unitaire. Ayant passé l'essentiel de sa vie en exil, il est à l'échelle européenne l'un des principaux théoriciens de la démocratie moderne, du nationalisme et de la question sociale, ce qui a fait de lui l'un des adversaires longtemps redoutés de Marx. Ses idées restent actuelles sur de nombreux points : la politique comme religion civile ; les rapports entre les nations et l'union des peuples en Europe ; une conception politique et sociale qui s'efforce de concilier libéralisme, démocratie et socialisme, anticipant sur les conceptions du socialisme libéral. A l'heure où, tout comme nous, notre " sœur latine " tente d'explorer une voie vers la modernité qui lui soit propre, cette passionnante biographie, qui est la première en France mais s'appuie sur l'historiographie italienne récente comme sur une lecture exhaustive et personnelle des écrits de Mazzini, vient combler une lacune en permettant de lui restituer la paternité de ses réflexions et initiatives politiques.

05/2006

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Actualité et médias

Jacques le Petit

Jacques le Petit : affubler Jacques Chirac d'un tel sobriquet peut paraître inutilement polémique. A l'approche de l'élection présidentielle, l'heure est au bilan plus qu'à l'invective. Et puis ce nom en évoque forcément un autre, Napoléon le Petit, dont Victor Hugo usait contre Napoléon III, avec lequel l'actuel chef de l'Etat ne semble pas avoir grand-chose en commun. Et pourtant... S'il fallait dresser un portrait méticuleux de Jacques Chirac, ce serait bien celui d'un avatar, dernier héritier d'un vieux courant de la droite française : le bonapartisme. C'est dans l'histoire de cette invraisemblable monarchie républicaine qu'il convient de se plonger. Elle seule permet de vraiment comprendre la crise gravissime qui mine la démocratie en France, de saisir les rouages claniques de son capitalisme, d'établir l'imposture que constitue le prétendu combat présidentiel contre la " fracture sociale ", de cerner les entraves dont pâtit la justice, ou encore de mesurer l'étendue des prébendes offertes aux obligés du Palais. Il faut donc revenir à l'origine de ce régime qui accorde des pouvoirs exorbitants aux chefs de l'Etat et s'attelle à affaiblir toutes les formes de contre-pouvoir pour décrypter les dérives dans lesquelles la gauche s'est aussi laissé entraîner. Au cœur de la crise française, sur fond de montée du populisme, il est urgent de déchiffrer ce bégaiement insolite de notre histoire, à deux siècles d'intervalle : car si après Napoléon le Grand, il y eut Napoléon le Petit, faut-il que la France, après le Grand Charles, ait toujours à subir Jacques le Petit ?

09/2005