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Lettres du bagnard Arthur Roques. Ecrire pour survivre, Guyane 1902-1918

Extraits

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Romans, témoignages & Co

Juliette et Roméo

Guyane 1916. Bagne de Saint-Laurent-du-Maroni. Juliette, 16 ans, est la fille du commandant du pénitencier. Elle est fiancée à un officier deux fois plus âgé qu'elle pour lequel elle n'éprouve aucun sentiment amoureux. Roméo, 22 ans, est un bagnard condamné aux travaux forcés. Franc et charmeur, il est souvent victime de son incorrigible impétuosité. Tout les sépare mais, un soir, leurs destins se croisent. Un amour impossible ? Et pourtant... Dans ce roman plein de surprises et de rebondissements, Yves-Marie Clément revisite le Roméo et Juliette de Shakespeare, et plonge ses lecteurs et ses lectrices dans une version tropicale de cette ode à l'amour qui invite à transcender les différences.

03/2023

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 12, 1913-mars 1914

L'année 1913 voit se poursuivre la série des petits cahiers cartonnés répertoriés de K à Q. Valéry consacre de nombreux passages à l'entreprise des Cahiers pour tenter de faire le point sur ses desseins et ses méthodes. C'est déjà le ton de ce qu'il appellera plus tard les "Mémoires de Moi". Investi depuis des années dans l'élaboration de ce qu'il nomme "My Psychology", il revient, avec le but affirmé de "se faire des concepts plus purs", sur des notions déjà examinées : le rêve. la mémoire, l'imagination, la surprise. mais aussi le hasard. Il revendique l'opposition entre sa démarche et celle du philosophe. et désigne connue l'aboutissement de sa réflexion la représentation du "fonctionnement d'ensemble" du vivant "monde, corps, esprit". Esquissant un autoportrait assez explicite, il analyse en moraliste un Ego cherchant en lui la généralité de l'humain. Ce qui frappe c'est l'attention accordée à la question religieuse. l'abondance et la régularité des réflexions dans les Cahiers de cette période. Faut-il y voir un écho des discussions nées de la crise moderniste qui secoue alors le monde catholique ? Ou y repérer une tentative d'interroger le mystère du croire ? Valéry d'autre part réfléchit depuis quelque temps à l'édition possible de ses anciens poèmes, mais le retour à l'écriture poétique n'est pas encore installé. C'est la guerre qui amènera le futur auteur de La Jeune Parque à se réfugier dans un labeur de "moine du Ve siècle". Avant 1911, nulle trace de l'élaboration du poème dans les Cahiers. Si des passages traitent de la poésie, c'est pour préciser un idéal plus que pour définir un but précis. Joint à ces Cahiers, un petit carnet ouvert en août 1914 est un document remarquable par sa variété. Elément parallèle des chantiers valéryens, il contient le premier jet de passages développés ensuite dans les Cahiers. D'août à octobre 1914. Valéry tient aussi un journal, ce qui est rare chez lui. Il note non pas ses réflexions sur un moment tragique, mais des détails de son vécu. Mais surtout le carnet apporte des éléments éclairant la genèse du grand poème. Complément bref du dossier de brouillons, il contient des bribes de vers qui cherchent leur forme définitive et trouveront leur place dans les diverses séquences de La Jeune Parque.

04/2012

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Critique littéraire

Correspondance croisée 1890-1917. Tome 4, 1913-1917

La correspondance croisée de Pierre Louÿs et de son frère Georges fait dialoguer un écrivain qui vivait au cœur des cercles littéraires et artistiques de Paris et un haut fonctionnaire qui occupa les postes diplomatiques les plus importants de son époque. Ces lettres nous fournissent d'intéressants commentaires sur les amitiés littéraires et artistiques de Louÿs avec Mallarmé, Heredia, Régnier, Gide, Valéry, Debussy, Oscar Wilde; les lettres de Georges donnent à cet échange une dimension historique et politique. Les grands événements de la fin du 19e siècle défilent devant nos yeux avec de savoureux commentaires souvent très informés : le scandale de Panama, le procès d'Oscar Wilde, l'affaire Dreyfus, Fachoda, la crise marocaine, la crise des Balkans et la Première Guerre mondiale. / The daily correspondence (1890-1917) between the writer Pierre Louÿs and his half-brother Georges, a high-ranking diplomat, provides insightful commentary on the major events and on the leading writers and artists of the time, from the Panama Affair to World War I and from Mallarmé to Debussy.

09/2015

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 6, Les Temps noirs Volume 1 (août 1939 - décembre 1942)

La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959. Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration. Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse. Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie. Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.

03/2012

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BD tout public

Comment survivre

Un condensé d'humour bizarre mais très drôle par la talentueuse Emilie Gleason. Comment se prendre pour Dieu ? Comment avoir de l'humour ? Comment gérer les relous au cinéma ? Comment paraître cultivé ? Comment dessiner un pachyderme ? Les réponses a toutes ces questions et bien plus encore, se trouve dans Comment Survivre ? Emilie Gleason livre ses conseils avec beaucoup d'humour et encore plus d'absurdité et elle répond à ces questions que tout le monde se pose dans Comment survivre. En revanche, elle prévient dès le début, il faut pas venir se plaindre vers elle si on suit ses conseils et que ça ne marche pas !

11/2018

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Histoire de France

La Première Guerre de Charles de Gaulle. 1914-1918

En 1914, le lieutenant Charles de Gaulle, vingt-trois ans, part en guerre avec enthousiasme à la tête d'une section du 33e régiment d'infanterie. Dans la boue de Champagne, dans le fracas de Verdun, de Gaulle se bat. Le 2 mars 1916, laissé pour mort à Douaumont, Charles de Gaulle est conduit en captivité en Allemagne. Emprisonné, il s'évade à cinq reprises. Du fond des forteresses allemandes, il lit, se documente et réfléchit : l'enfer des tranchées, le courage des soldats, les forces et les faiblesses du commandement français, la stratégie de l'armée ennemie. Désormais, il a un credo : ne jamais cesser le combat. L'homme du 18 juin 1940 est né. Grâce à des archives familiales inédites - lettres, notes, rapports, journaux, carnets - Frédérique Neau-Dufour éclaire cette partie méconnue de la vie de Charles de Gaulle et dessine l'étonnante figure d'un combattant de la Grande Guerre pas tout à fait comme les autres.

04/2015

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Humour

Quelques manifestants

Ces dessins sont extraits de divers albums : Rien n'est simple (1962), Tout se complique (1963), Sauve qui peut (1964), La grande panique (1966, 1994), Information-consommation (1968), Face à face (1972), Bonjour, bonsoir (1974), Un léger décalage (1977), Comme par hasard (1981), Vaguement compétitif (1985), Luxe, calme et volupté (1987) et Beau temps (1999).

10/2000

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Critique littéraire

Lettres à Philippe Sollers. 1958-1980

Quand ils se rencontrent le 28 octobre 1958, elle a quarante-cinq ans, lui, vingt-deux. Il est l'auteur d'un récit et d'un roman célébrés par Mauriac et Aragon, elle a publié en 1942 son premier roman salué par Cocteau et Max Jacob. Lattirance est immédiate et réciproque. Tout va très vite. Cette différence d'âge, impensable, semble-t-il à l'époque, scelle entre les amants un pacte de clandestinité. Ils ne se montreront jamais ensemble ; personne ne se doutera de la nature et de la force de leur relation. Dans ce deuxième volume, l'envers du premier qui présente les lettres de Philippe Sollers, nous donnons près du quart des 892 lettres écrites par Dominique Rolin à Philippe Sollers entre 1958 et 1980. Cest le caractère romanesque de cette passion hors du commun qui a guidé notre choix. Nous avons tout simplement voulu raconter une grande histoire d'amour épistolaire.

10/2018

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Critique littéraire

Lettres à Dominique Rolin. 1981-2008

La période que ponctuent ces 248 lettres de Philippe Sollers à Dominique Rolin est, pour les deux écrivains, un temps de création intense, sous le signe stable et dynamique de ce qu'ils n'ont cessé d'appeler "l'axiome". Ce terme au parfum spinoziste vise la manière unique dont les amants ont vécu et affirmé, dès le début de leur aventure, ce qui relie indissolublement l'amour et un constant travail d'écriture et de pensée, signant de la sorte la vraie fidélité de l'un à l'autre, dans la vie et sur la page. Si les lettres réunies ici s'avèrent plus brèves que celles de la période précédente (1958-1980), c'est que le travail des deux écrivains a gagné en force, en ampleur et en diversité. De nombreuses lettres varient les thèmes de Venise, de l'île-bateau (Ré), de l'orage, du sel, des oiseaux, des fleurs, des arbres, du temps qu'il fait, ou encore du lien étrange entre écriture et tennis. Nous suivons pas à pas les hésitations et les interrogations sur l'oeuvre en cours, de même que les abondantes lectures qui accompagnent le travail. Autre filon important dans ces pages : la manière satirique, rapide, dont Sollers rend compte de la dégénérescence des politiciens. La connaissance et la reconnaissance amoureuses se révèlent plus affirmatives, plus nettes et plus singulières au fil des ans et des jours.

10/2019

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Critique littéraire

Lettres à Philippe Sollers (1981-2008)

Cinquante ans, c'est la durée de cette correspondance amoureuse qui a commencé en 1958 et se poursuit sous le signe de "l'axiome", lien indéfectible entre amour et écriture, le lit et la page, surfaces lisses et blanches où déposer la passion et les mots. On assiste à deux oeuvres en train de se faire, reliées par un canal souterrain. Ce n'est qu'en 2000, au cours de l'émission Bouillon de culture où Bernard Pivot a invité Dominique Rolin et Philippe Sollers, que leur amour, clandestin jusqu'alors, est révélé au grand jour. La vie suit son cours. On n'entend plus que le crissement de la plume sur le papier. Tout le reste, famille et mondanités, est devenu sans objet. Mais Dominique Rolin a beau se remettre à l'ouvrage chaque jour, insensiblement, elle y renonce. Il n'y a plus que les lettres, dont l'écriture quotidienne se fait vacillante, jusqu'au 25 avril 2008 où elle écrit ces derniers mots : "Moi aussi je ne pense qu'à toi. Et je continue à respirer comme la plus belle femme du monde".

12/2020

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Correspondance

Lettres à Joseph Garcin (1929-1938)

" J'ai un projet - tout autre chose, pas de politique ni de frauduleux commerce, il faudra que je vous en fasse part, et vous pourrez m'aider. " Ainsi Louis Destouches, médecin hygiéniste, s'adresse-t-il, le le' septembre 1929, à Joseph Garcin (1894-1962), ancien combattant devenu proxénète. Un personnage comme il les aime: viveur désabusé, aventurier sans scrupule, mais cultivé et fidèle en amitié. Autre qualité de Garcin, et non des moindres: il a vécu la fin de la guerre à Londres, où la pègre n'a plus de secrets pour lui. Le romancier voit aussitôt le profit qu'il pourra tirer de cette science des bas-fonds, lui qui les connaît mal... C'est en quelque sorte l'acte de naissance de Voyage au bout de la nuit (1932), gestation dont Céline, de lettre en lettre, prend Garcin à témoin. Ces vingt-huit lettres, présentées et commentées par Pierre Lainé, constituent un apport essentiel à la connaissance de l'homme et de l'écrivain. Céline y explore quelques-uns des thèmes qui hanteront son oeuvre : le cauchemar de la guerre, la fatigue de vivre, l'appétit de femmes, mais aussi la fatalité du mensonge et la montée des fascismes - de tous les fascismes. Autant d'obsessions dont Pierre Lainé évoque les prolongements jusqu'à Rigodon (1969), où plane une dernière fois l'ombre posthume de Garcin...

10/2009

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Histoire de France

Lettres, notes et portraits. 1928-1974

Ces écrits, inédits, de Georges Pompidou témoignent de manière intime de la façon dont il a vécu sa carrière politique, et donc un morceau d’histoire de France. Rien de lui n’a été publié depuis trente ans. Son itinéraire est singulier car il ne l’avait pas prévu. « Je suis tellement flemmard, dit-il, je serai un professeur moyen ou un secrétaire d’État moyen ». Ce que l’on découvre ici, c’est d’abord la construction d’une personnalité : une intelligence hors du commun, une capacité d’assimilation et une mémoire extraordinaires ; une affectation de peu travailler étant donné sa rapidité ; une passion pour la poésie, la littérature, les arts en général. Fou de musée, de théâtre et de cinéma, il est entouré d’amis, d’artistes et d’écrivains. Jeune, c’est un ardent socialiste. En 1944, professeur débutant, il rencontre le général de Gaulle : c’est un choc définitif pour lui, pour de Gaulle une découverte. Pompidou est ébloui mais cet intellectuel est lucide. Son admiration est immense et le ton est et sera libre ; il est le contraire d’un godillot. Ses notes montrent qu’il s’interroge sur l’intransigeance ou le mode d’action du Général. cet homme, entièrement dévoué, est néanmoins indépendant. L’élaboration d’un destin : ces écrits - en dehors des événements connus - apportent une foule de faits, de détails, d’anecdotes et d’impressions qui permettent de mieux comprendre les relations entre le Président et son Premier ministre dans la conduite des affaires de l’État. On saisit parfaitement, par exemple, pourquoi, après mai 68, une sorte de fatalité les pousse à s’éloigner l’un de l’autre. En 1969, il devient chef de l’État. La fidélité à l’héritage politique demeure, la continuité est évidente. Mais le gaullisme prend sans doute une dimension plus humaine. Pompidou n’a ni le même passé ni le même caractère que son prédécesseur. On voit clairement une personnalité complexe et secrète. Le contraste apparaît entre l’homme de culture sans la moindre exclusive et le grand politique, âpre au combat, n’admettant aucune compromission avec ce qu’il considère comme la vérité. Ce qui se dessine : un homme d’État et un homme tout court avec ses hésitations, ses doutes, ses blessures et ses souffrances. Des écrits passionnants pour le grand public, indispensables à ceux qui aiment l’histoire, d’un homme dont Henry Kissinger, dans ses Mémoires, soulignait « l’étendue de sa culture, la force de son caractère, la vigueur de sa personnalité ».

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Critique littéraire

Lettres à Dominique Rolin (1958-1980)

Ce volume réunit deux cent cinquante-six lettres de Philippe Sollers à Dominique Rolin, depuis la rencontre des deux écrivains, en 1958, jusqu'à la parution de L'Infini chez soi de Dominique Rolin et la fin de la rédaction de Paradis par Sollers, en 1980. Ces lettres incisives, émouvantes, rythmées, drôles souvent et d'une grande acuité, donnent à voir un amour hors du commun, mais aussi l'évolution surprenante d'une oeuvre, d'un corps et d'un esprit traversant par bonds audacieux ses "passions fixes" - la Chine, la politique, la science, la Bible, l'Histoire - et l'expérience de la littérature jusqu'à ses limites. Et Dominique Rolin ? Sa parole, déjà présente, en filigrane, dans les lettres de Sollers, s'exprimera pleinement dans un prochain recueil. Voici donc le premier chapitre d'une longue et inclassable aventure amoureuse, unique dans l'histoire littéraire française.

11/2017

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Littérature française (poches)

Lettres à sa fille (1916-1953)

Vingt ans après la mort de ma tante, Colette de Jouvenel, unique enfant de Colette et de mon grand-père Henry de Jouvenel, l'heure m'a paru venue de publier la correspondance qu'elle échangea avec sa mère. Elle me l'avait laissée avec mission de le faire " le plus tard possible ". En quelque sorte elle s'en était libérée. Il me fallut cependant une grande détermination. Les lettres ont pour moi un caractère si intime que j'en étais retenue. Colette elle-même ne s'écrie-telle pas à l'occasion de la vente d'une de ses lettres à Robert de Montesquiou-Fezensac " Une lettre est un objet sacré qu'aucune vente ne doit profaner : c'est un scandale intolérable que de disperser aux quatre vents des pensées, des impressions, connues seulement de deux personnes. " Si je me suis laissé convaincre d'ordonner les quelque six cent cinquante pièces de ce puzzle, c'est pour montrer un aspect inconnu de Colette et faire revivre la " Petite Colette ". Ce que je ne pouvais imaginer, c'est que tous les originaux seraient volés chez moi le jour même où le travail s'achevait... Puisse le cambrioleur se souvenir de la phrase ci-dessus et rendre son butin...

01/2006

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Poches Littérature internation

Lettres à Lili Brik. 1917-1930

Lili Iourevna Brik fut la femme de sa vie au sens total, extraordinaire du mot. Sœur aînée d'Elsa Triolet, elle devait rayonner par son charme et son esprit sur toute la culture russe d'avant-garde, de 1915 à nos jours. Pour Maïakovski, elle est d'abord une grande passion qui éclate en 1915 - le poète a vingt-deux ans - et culmine en 1923. Une vraie passion de légende avec son mélange de torture et de transport, avec l'affrontement de deux personnalités aiguës, jalousement indépendantes, avec aussi l'expérience d'une longue tendresse quotidienne sur le fond dantesque de la guerre civile. Toute l'œuvre lyrique de Maïakovski est inspirée nominalement par Lili Brik. Avec un intérêt dynamique et éclairé, Lili Brik prendra directement part à toutes les entreprises littéraires de Maïakovski : la joyeuse bande futuriste de 1915 et sa bohème, l'ascétique engagement militant des années de révolution, les revues du " Front de gauche des arts " où de 1923 à 1929 Maïakovski a héroïquement lutté pour l'esthétique moderne.

11/1999

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Critique littéraire

Lettres à la NRF 1928-1970

Jean Giono et la NRF entament leur dialogue en 1928. Jean Paulhan vient de lire le manuscrit de "Colline" et a fait part de son enthousiasme à Gaston Gallimard. On cherche aussitôt à s'attacher ce jeune auteur de vingt-trois ans, sous-directeur d'une agence de crédit à Manosque ; hélas, il est déjà par contrat à Bernard Grasset, qui a pris une option sur ses trois premiers livres. Qu'importe ! Gaston Gallimard lui demande de s'engager avec la NRF pour les suivants : "Je tiens à vous réserver un peu à l'avance votre place dans notre maison." "Le Grand Troupeau" est ainsi le premier des romans de Giono à paraître chez Gallimard en 1931. L'écrivain se partage alors entre les deux éditeurs, avant que la relation avec la NRF ne devienne plus exclusive après 1936. Cette correspondance retrace l'histoire éditoriale de la révélation puis de la confirmation d'un rare génie littéraire. L'oeuvre de Giono y apparaît dans son projet et dans sa variété, de l'époque du "Chant du monde" à celle des "Chroniques" ("histoire familière d'un pays"), sans omettre le grand cycle romanesque de l'après-guerre autour de la figure d'Angelo, le hussard piémontais. Giono se révèle être un lecteur insatiable, dont l'intérêt s'étend de Machiavel à la "Série noire", de William Faulkner au roman japonais du Genji. Si quelques nuages en obscurcissent parfois le ton, ces lettres témoignent d'une grande proximité entre l'écrivain de Manosque et l'éditeur parisien. L'amitié y tient une place centrale, tant avec la famille Gallimard qu'avec Louis-Daniel Hirsch, le directeur commercial très éclairé de la NRF. "J'aime vous lire", écrit simplement Gaston Gallimard à Jean Giono le 3 mars 1952. C'est la première vérité de cette correspondance, baignée de dévouement naturel et d'admiration. ?? Editions établie, annotée et présentée par Jacques Mény.

10/2015

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1969 à 1981

Lettres, notes et portraits. 1928-1974

Un demi-siècle de la vie intime, amoureuse, familiale et politique du successeur de De Gaulle. Tout au long de sa vie, Georges Pompidou a observé une extrême pudeur, s'attachant à ne jamais extérioriser ses états d'âme. Régulièrement, cet homme de l'écrit s'est pourtant confié à divers correspondants, a pris des notes en forme de " choses vues ", brossé enfin, à la fin de sa vie, des portraits des principaux acteurs de la vie publique, en particulier le général de Gaulle, François Mitterrand et Jacques Chaban-Delmas. L'ensemble de ces écrits, réunis par son fils, le professeur Alain Pompidou, compose un document exceptionnel, unique, passionnant, qui éclaire une personnalité complexe et secrète. A travers ses lettres à son ami Robert Pujol, on suit par exemple l'évolution intellectuelle et politique du jeune agrégé normalien, du socialisme au gaullisme. D'autres documents mettent en lumière son rôle dans les négociations secrètes avec le FLN algérien, l'évolution de ses relations avec le Général, les conditions dans lesquelles il lui succède un an après les événements de Mai 68. En contrepoint apparaît aussi son courage face à la maladie qui l'emporta en 1974, après cinq ans à la tête de l'Etat. Se dévoile enfin un homme d'une finesse d'esprit incomparable, conscient de ses responsabilités et des bouleversements de notre société.

04/2024

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Europe

Guerre de 1914-1918. Livre d'or du lycée de Rennes

Guerre de 1914-1918. Livre d'or du lycée de Rennes Date de l'édition originale : 1922 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Sciences historiques

Emigrer au Mexique à 15 ans. Correspondance de Jean-Baptiste Lissarrague (1902-1906)

Les archives familiales recèlent souvent des documents permettant de faire se côtoyer la petite histoire et la grande et nous proposons ici de présenter le parcours de vie d'un jeune adolescent basque émigré au Mexique durant le Portiriat, au début du XXe siècle. Jean-Baptiste Lissarrague, quitta son village de Hasparren au Pays Basque en 1902 à l'âge de quinze ans. Il émigra pour rejoindre son oncle, Saint-Martin Lissarrague et ses deux cousins, Laurent et Joseph qui possédaient un commerce de tissus appelé "La Bufa" à Guanajuato, une ville au centre du Mexique. Il rédigea tout d'abord un journal de voyage à bord du vapeur qu'il emprunta pour la traversée depuis la France vers le Mexique, un récit empreint de fraicheur et d'humour qui illustre fort bien les conditions de transport des émigrants vers l'Amérique. Puis Jean-Baptiste envoya presque chaque semaine une lettre à ses parents et une centaine de ces missives écrites entre 1903 et 1906 ont été conservées par sa nièce Mayou Lissarrague. Il y parle de son intégration progressive, de son travail et décrit avec ses yeux et ses mots d'adolescent la ville, les fêtes populaires et les événements qui se produisaient. Souvent, ses lettres étaient accompagnées de photographies du magasin où ìl était employé ou des personnes qu'il côtoyait, des émigrants pour la plupart. On peut souligner le caractère exceptionnel de ces documents car il n'est pas fréquent de disposer de correspondances suivies et régulières de la part d'émigrants. Encore moins fréquent qu'un spécialiste de l'émigration basque depuis Hasparren mette ces sources au jour et les commente avec finesse et précision. Tout cela fait de Jean-Baptiste Lissarrague un témoin précieux de son temps.

08/2020

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Littérature française

Les heures longues. 1914-1917

Du même auteur chez Fayard : Chéri, roman Julie de Carneilhan, roman Mitsou, roman Chambre d'hôtel, nouvelles Le képi, nouvelles La paix chez les bêtes Journal à rebours

06/1984

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Histoire de France

1914-1919 ceux qui protestaient

1914-1918 fut un intermède belliciste entre deux époques marquées par un fort rejet de la guerre. En 1914 il ne fallut que quelques jours pour que les très nombreuses voix pacifistes qui s'élevaient dans tous les milieux et parmi toutes les sensibilités politiques soient submergées par la vague de violence qui déferlait sur l'Europe. En 1918 l'évidence du désastre et le deuil immense qu'il avait provoqué redonnèrent à ces voix toute leur pertinence et leur poids. Bien des années après, l'influence de ces idées se fait encore sentir dans l'historiographie, au point d'affecter l'analyse de la contestation pendant la durée même du conflit. Galit Haddad reprend donc cette question à nouveaux frais. Elle s'affranchit de la politique et de l'idéologie en questionnant la protestation en tant que phénomène culturel, à travers une analyse du discours des contestataires, combattants et civils, homme ou femmes. Elle décrypte l'argumentaire qu'ils déploient dans un contexte qui leur est hostile, marqué par la répression et les arrestations, ainsi que les rythmes suivis par ce mouvement multiforme. Mais, surtout, elle y expose une découverte qui fera date : il est impossible de comprendre le phénomène de la protestation sans le relier aux idées que se formaient les acteurs sur la durée de la guerre et sur les perspectives de défaite ou de victoire. Ainsi, à partir du moment où la contre-offensive alliée de juillet 1918 ouvre le chemin du succès final, la contestation combattante disparaît de l'armée française. Débarrassée de ses préjugés, cette analyse de la protestation permet au lecteur de rejoindre combattants et civils dans leurs angoisses et leurs espérances d'êtres ordinaires confrontés à un drame qui les dépasse.

03/2012

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Littérature française

Ho ! Marcel ! Paris, 1968-1998

"C'est étonnant... un récit-témoignage, une fiction, une pièce de théâtre, une peinture sociale, tout un univers pour une aventure humaine de toute histoire, à travers laquelle se croisent, dialoguent, se brouillent, se connectent, se déconnectent l'informatif, le poétique, le lyrique, le tourisme littéraire, la rigueur analytique, politique, psychologique... et pour autant ce ne sera jamais un fatras. Un nouveau roman ? Ou un autre roman ? Un récit autrement... celui d'un autrement approcher la réalité, une époque, sans doute toucher le réel de la pointe de ses actualisations... bref, un événement... dans l'espace littéraire". Philippe Tancelin.

07/2021

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Romans historiques

Elie. Al-Kahira, 1914-1948

AL-Kahira, 1913-1942 est le second volume de la trilogie "Bien-aimés les souffrants. ". . , la "grande saga de la dhimmitude" explorée à partir du cas égyptien. Il couvre la période 1913-1942 avec cette vie des familles dont les péripéties ont occupé le premier volume. Cest lépoque de la Première guerre mondiale, des nationalismes et du génocide des Arméniens dans lempire ottoman agonisant, du sionisme. Un peu plus tard apparaissent le fascisme italien et le nazisme dans lAllemagne vaincue. Elie est un journaliste du Caire, très au fait des idées nouvelles, sioniste, et bien informé par ses amis chrétiens arméniens et assyriens des massacres et des persécutions quils subissent pendant la guerre. Lombre des génocides dans lempire ottoman assombrit les perspectives davenir des communautés raïas , dans les nouveaux Etats issus du dépècement de la Turquie triomphent le panarabisme et le panislamisme. Au Caire (Al-Kahira), Kemal, fils de l'officier turc Ramadan et ami d'enfance dElie, opte pour une Egypte indépendante, et rejoint, après son mariage avec une Allemande, les milieux nazis et les Frères Musulmans. Les descendants de la famille Lourtiel militent quant à eux pour le communisme. Kemal ne découvrira quà la veille de sa mort que sa mère, la belle et passionnée Nourmahal, était une esclave juive yéménite. Le livre se termine en 1942 quand son fils, devenu à son tour officier dans larmée égyptienne, s'éprend d'une arrière-petite-fille de Moïse... Le livre d'ELIE traverse ainsi la période la plus déterminante de notre histoire, de la veille de la première guerre mondiale à "l'apogée" du IIIe Reich au début des années quarante. Ce sont ces événements qui ont profondément ébranlé la puissance et le prestige des Européens dans le monde jusqu'à aujourd'hui, mais ils ont été si considérables pour notre continent que nous connaissons peu la manière dont ils ont affecté les puissances et les populations d'Orient. Or c'est à ce moment-là, dans cette partie du monde que furent jetés les germes de ce qui se joue à présent en plein cÅur du continent européen : l'explosion des revendications religieuses et communautaires. C'est là que s'est noué en détail ce qui aujourd'hui s'affirme de toutes parts et à quoi la défaite des Empires centraux puis du nazisme, la décolonisation des anciennes conquêtes européennes, l'épuisement de l'Union soviétique n'ont pas pu mettre un frein. Ainsi la fin du joug ottoman n'aura pas été la libération des Arméniens mais le prélude d'un génocide qui servira de modèle à celui des nazis, alliés des Turcs à ce moment, et ceux-ci ne semblent pas avoir épuisé aujourd'hui toutes les conséquences de cet héritage. Les romans de Bat Ye'or nous rappellent que l'histoire n'est pas laffaire dune seule génération et qu'elle ne se laisse saisir quà laffut de la vie secrète des peuples. L'AUTEURVoici la légende de Bat Ye'or, racontée par Valérie Toranian dans la Revue des deux mondes (décembre 2020) : "Lorsqu'elle fuit fuit avec sa famille les persécutions antisémites du régime de Nasser en 1956, Bat Ye'or (Fille du Nil) a 23 ans. Elle menait une vie aisée au sein de la bourgeoisie juive du Caire et rêvait de devenir romancière. En Egypte jécrivais beaucoup mais jai tout brûlé avant de partir par peur dêtre fouillée à la frontière. Réfugiée à Londres, elle reprend la plume. Elle veut raconter l'histoire de ce monde englouti, la fin de la communauté juive dEgypte. Elle se plonge dans l'étude de la condition des juifs et des chrétiens en terre d'islam pour mieux documenter son roman. Et cette quête va dominer sa vie pour les cinquante années qui suivent. Bat Ye'or se fera connaître par son travail sur la dhimmitude, qui décrit le statut des non-musulmans et bouscule le consensus historique irénique de l'époque. Non, juifs, chrétiens et musulmans ne vivaient pas en paix et en harmonie en Orient. Cétait même tout le contraire. Et hormis quelques heureuses parenthèses, le sort de ces peuples fut plutôt une longue succession de persécutions. Aspirée par l'étendue de sa tâche, s'obstinant à faire connaître cette réalité historique dautant plus quelle était vivement contestée par certains universitaires institutionnels, Bat Ye'or retarde lécriture du roman qui pourtant continue de lobséder. Elle produira de nombreux et importants essais. Il aura fallu toute une vie et quelle vie ! pour que puisse se déployer dans toute sa richesse cette saga familiale que Bat Ye'or publie enfin à lâge de 87 ans. MOÏSE. AL-KAHIRA, 1818-1882 a été le premier tome d'une trilogie épique et bouleversante, Bien-aimés les souffrants... Ce grand roman de la dhimmitude du XIXe et du XXe siècle (...). Bat Ye'or est une conteuse. Ses personnages lhabitent depuis si longtemps quils sont façonnés, pétris de vérité, comme seul le roman peut rendre la vérité. (...)Ce livre vous hante longtemps après sa lecture. Comment ne pas le mettre en résonance avec notre actualité ? (...) La Guerre aux raïs, aux infidèles nest pas finie. Ceux dEgypte ont été chassés à jamais. Bat Yeor leur redonne vie dans ce roman somptueux". (Valérie Toranian, Revue des deux mondes, décembre 2020.)Bat Yeor a publié notamment (chez Les provinciales) : Le Dhimmi. Profil de lopprimé en Orient et en Afrique du nord depuis la conquête arabe (2017) , LEurope et le spectre du califat (2010) , De la découverte du dhimmi à Eurabia. Autobiographie politique (2017) , Le dernier khamsin des Juifs dEgypte, roman (2019) , Moïse. Al-Kahira, 1818-1882, roman (2020). PRESSE (à propos des précédents récits de Bat Yeor) "Moïse, de Bat Yeor, juive originaire dEgypte, est le premier tome dune somptueuse saga familiale qui commence au Caire (Al-Kahira) au XIXe siècle. Un livre qui, en cet automne, brille comme une lumière dans un tunnel". Franz-Olivier Giesbert, Le Point. "Un roman mélodieux, puissant et beau comme un psaume de David". Sébastien Lapaque, Le Figaro. "Ce récit est une respiration incroyable en même temps quune plongée dans lhistoire glaçante de notre monde moderne. Sy dévoilent des épreuves de vie, corrélées à la grande Histoire de façon magistrale. Cela agit exactement comme si une pièce maîtresse avait manqué jusquà présent et se trouvait exposée sous la narration. ". . Jérôme Ellul, Commentaire. "Ce livre vous hante longtemps après sa lecture. Comment ne pas le mettre en résonance avec notre actualité ? La Guerre aux raïs, aux infidèles nest pas finie. Ceux dEgypte ont été chassés à jamais. Bat Yeor leur redonne vie dans ce roman somptueux". Valérie Toranian, Revue des deux mondes.

09/2021

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Adolescence

Journaux d'adolescence. 1915-1981

"Devrai-je te quitter, mon cher cahier ? " Le journal personnel est un genre qui, comme la poésie, s'accorde avec les questionnements et la soif de lyrisme des adolescents. Nombreux sont les jeunes qui se confient à lui, la plupart d'entre eux l'abandonnent à l'âge adulte ou même avant ; très peu, s'ils l'ont conservé, songent à le transmettre. Les journaux d'adolescence déposés dans les archives de l'Association pour l'autobiographie et le Patrimoine Autobiographique par leurs auteurs, une fois devenus adultes, sont d'autant plus précieux. Pour composer ce livre, Claudine Krishnan a puisé dans ces archives une dizaine de journaux écrits par des adolescents entre 1913 et 1980, avant l'ère d'Internet et des réseaux sociaux. Ces jeunes, confrontés à une société bien différente de celle d'aujourd'hui - certains vivent par temps de guerre - utilisent une langue "classique" , celle que l'on enseigne. L'amour et la sexualité sont bien-sûr très présents, mais on est plus proche de l'amour courtois que du réalisme cru qui préside aux relations amoureuses des jeunes ces dernières décennies. Ce qui frappe, c'est la gravité des confidences. Rimbaud s'est-il trompé ? On est souvent très sérieux quand on a dix-sept ans et on s'occupe de sujets importants : amour, religion, engagement. Un regard sans complaisance est porté sur le monde adulte et sur une société qui apparaît comme peu désirable. On imagine leur sévérité, voire leur anxiété, s'ils avaient tenu leur journal aujourd'huiâ-

10/2023

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Critique littéraire

CORRESPONDANCE. Tome 1, 1915-1928

Le volume l de la Correspondance de René Daumal (1915-1928) couvre la première partie de sa vie. Les lettres, publiées dans l'ordre chronologique, croisées avec celles de ses correspondants, permettent de suivre l'auteur du Mont Analogue presque au jour le jour. Humoristiques ou sérieuses, elles éclairent les deux événements qui ont marqué sa jeunesse : le Simplisme et le Grand Jeu, le seul mouvement qui osa tenir tête à André Breton. De la communauté des adolescents de Reims au groupe des jeunes hommes unis et liés par la même recherche, elle nous fait vivre des moments drôles ou importants dans l'intimité de Roger Vailland ou de Gilbert-Lecomte ; elle nous fait connaître Maurice Henry et Artur Harfaux, Pierre Minet, Monny de Boully, Richard Weiner, Léon Pierre-Quint, Josef Sima et le climat de Montparnasse, des avant-gardes de l'époque, tout ce qui, à travers Daumal et Lecomte, fait que le Grand Jeu ne cesse de se jouer.

05/1992

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Psychologie, psychanalyse

Survivre au pire

Comment est-il possible de se reconstruire et d'aimer le monde quand on a vécu le pire ? "La nuit du 5 septembre 1990, mes deux enfants, Lucie et Sylvain, ont été assassinés par leur propre père. Face à un tel drame, j'aurais pu me donner la mort, mais j'ai choisi la vie. Comme beaucoup de mères, je croyais que jamais je ne pourrais vivre sans eux. Et pourtant... Aujourd'hui, je n'ai plus honte d'être en vie." Dans ce récit hors norme, d'une rare humanité, Patricia Oddo trouve la force de vivre pour ses enfants, de tomber amoureuse, d'être mère à nouveau, de parler sans tabou de ce drame à ses enfants et de faire le deuil de ce drame trente ans plus tard.

01/2021

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Romans d'espionnage

Ordre de survivre

"Faire échouer toute paix séparée des chefs nazis qui essayent de sauver leur peau, avec l'Amérique, en excluant l'Union Soviétique des traités de paix - telle est la mission de Stierlitz en ce printemps 1945. A Berlin, il se sait grillé car Müller, le chef de la Gestapo, détient la preuve qu'il est un espion au profit de l'Union Soviétique. En revenant à Berlin ce 18 mars 1945, Stierlitz met donc sa tête sur le billot. "Ordre de survivre" est le mot d'ordre non écrit du règlement militaire. Dans cette suite directe de "La Taupe rouge" , Stierlitz démasqué joue sa vie à chaque instant dans les jours de folie de la fin de la guerre. Suspens garanti".

11/2022

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Dépression, suicide

Ecrits fantômes. Lettres de suicides (1700-1948)

Après plus de quatre ans de recherche dans divers fonds d'archives en France, Vincent Platini a sélectionné 220 lettres de suicides composées par 171 personnes ayant mis fin à leurs jours, ou tenté de le faire, entre 1700 et 1948. Avec cet ouvrage pionnier, il s'agit de montrer comment des inconnu·es ont pris la plume pour intégrer un ultime message à la mise en scène de leur suicide et donner une esthétique à leurs derniers instants. Selon dix cercles thématiques, le recueil présente les circonstances de ces actes et les données historiques qui s'y rapportent. Il donne aussi à voir la matière des lettres, leur corps, leurs accents. Ces papiers raturés ne sont ni de belles missives ni le témoignage de vies héroïques. Ils témoignent de morts minuscules. Rien d'indécent, ni de sordide. Des écrits fragiles, fantômes, chargés de puissance.

10/2023

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Histoire de France

Journal de la guerre. 1914-1919

La guerre ? "Un paysage qui vous tire dessus." Guy de Pourtalès (1881-1941) rapporte ces propos, qui l'ont frappé, de son ami Valdo Barbey. L'écrivain genevois, devenu français, mobilisé en 1914, n'a pas connu la tranchée, mais il a passé quatre ans et demi sous les drapeaux comme interprète militaire, propagandiste au Quai d'Orsay, officier informateur. Il a vécu de près les événements de la Grande Guerre, particulièrement ceux qui ont affecté les relations entre sa patrie d'adoption et son pays d'origine. Tiraillé entre des appartenances et des loyautés qu'il entend faire tenir ensemble, Pourtalès donne l'impression d'être toujours en porte-à-faux avec le rôle qu'il se choisit, ou qu'on lui attribue. C'est précisément cette position d'intermédiaire - symbolisée par le statut d'interprète - qui crée l'intérêt du Journal de la Guerre, parce qu'elle décale le regard, l'enrichit, et donne lieu à un récit à la fois original, informé et communicatif.

09/2014

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Psychologie, psychanalyse

Une vie de correspondances 1938-1988

Dès son âge enfantin, Françoise Dolto prend le pli d'écrire des lettres à ses parents, à ses proches, à ses amis. Cela fait partie de son éducation. Elle s'y adonne, sous le contrôle de sa gouvernante, avec un charme, une vivacité, un style, qui feront d'elle une grande épistolière. Cet art de vivre deviendra très vite un art de penser. À côté des intimes, des intellectuels, des artistes, apparaissent les grandes figures de la psychanalyse, Rudolph Loewenstein, Marie Bonaparte, René Spitz, et plus tard Daniel Lagache, Serge Leclaire, Wladimir Granoff, Maud Mannoni, et surtout Jacques Lacan, le compagnon de route. Puis viendront les "suivants", jeunes analystes à qui elle se fait un devoir de transmettre, et enfin tous ceux qui lui demandent conseil et auxquels elle répond toujours de longues lettres attentives. Ainsi dans ces lettres passent, en marge de son oeuvre théorique et clinique, les interrogations, les incertitudes, les débats, les intuitions qui parfois s'élaborent dans d'éblouissants face-à-face avec ses interlocuteurs. Mais, au-delà de cet extraordinaire témoignage sur l'histoire de la psychanalyse et de ses institutions, cette correspondance, à la façon d'un journal intime, révèle un aspect plus secret de sa personnalité, montrant dans des lettres plus personnelles combien sa vie familiale (son mari, Boris Dolto, et ses enfants) a enrichi sa réflexion.

09/2005