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Victor Modeste

Extraits

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Témoignages

Le jour où j'ai repris le contrôle de ma vie. Itinéraire d'un parcours d'auto-thérapie

Cet ouvrage se destine à l'ensemble des lecteurs concernés par la Sclérose En Plaque (aidants, thérapeutes, patients, proches). Il pourra être considéré comme une source d'informations, une grille de d'analyse, voire comme un cas d'étude détaillé pour d'autres développements, tant on a à ce jour peu d'information disponibles sur cette pathologie. Lisible comme un roman, attractif comme une biographie, il vise tous ceux qui cherchent une aide pour s'orienter dans le dédale de la maladie, vers les bonnes pratiques thérapeutiques. Les personnes voulant travailler sur elle-même y trouveront un exemple cohérent et des bonnes pratiques. Enfin, il vise plus généralement toute personne intéressée par les exploits humains face à la maladie. Par le très grand nombre de livres cités, le projet d'édition fait la promotion de la lecture et des livres de développement personnel, érigés en objets thérapeutiques. Il met en valeur l'écosystème de formation thérapeutique parisienne et certains auteurs comme Viktor E. Frankl, Milton H. Erickson et Robert Dilts.

04/2023

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Autres philosophes

Sur le sentier de la veille. Penser avec Gabriel Marcel et Pierre Boutang

La présente enquête invite le lecteur à un voyage palpitant au coeur de l'expérience de la veille. Il y découvrira que ce qu'on appelle d'ordinaire attention, veille et vigilance ont été ensevelies sous les mécanismes de la surveillance qui ont dépossédé l'être humain de sa Raison et de sa Vox Cordis. Comment nous délivrer de l'arraisonnement de la nature (Das Gestell) qui correspond au monde nihiliste ? Gabriel Marcel et Pierre Boutang nous proposent une réponse. Leur voie de veille revêtira le lecteur de la fustanelle mystérieuse et secrète du viator. Une fois embarqués pour un tel voyage, nous nous délivrerons de l'insomnie, du sentiment de captivité et du cauchemar spectaculaire. Veilleurs de lumière, affrontons le parcours de la Transcendance pour retrouver la trace analogique du Toi absolu ! Aux détours de la veille individuelle, cosmique et intersubjective se dessinera un présent renouvelé et créateur fait de coulées obliques, où nous seront tous ensemble dans la Gloire à l'écoute de l'Orchestre du Monde.

04/2023

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Thrillers

Le cri de la cigogne

Un roman noir au réalisme glaçant, inspiré d'une histoire vraie, sur fond de montée du néo-nazisme en Hongrie. On traverse beaucoup de villages dans une vie. En cette matinée du dimanche 15 octobre 2006, c'est celui d'Olaszhalom que traversent un professeur d'histoire et ses deux enfants. A deux heures de Budapest, la bourgade compte 1500 âmes, une station-essence, des cigognes et trois églises. En contrebas de la route principale, une rivière dans laquelle chahutent des dizaines de tsiganes. Une fille surgit devant la voiture du professeur. Dès lors, toutes les haines qui couvent dans le pays se cristallisent et le nom d'Olaszhalom devient maléfique. Ce 15 octobre 2006, Eva a douze ans, nage comme une championne et déteste les dimanches en famille. Elle est dans la voiture avec son père et son petit frère quand les pneus crissent. Alors que tout bascule, son destin mais aussi son passé se trouvent emprisonnés dans la geôle d'un fait divers glaçant dans la Hongrie de Viktor Orban.

06/2023

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Comics Super-héros

The Terrifics

Récemment, le Multivers a connu d'importants bouleversements et les super-héros des différentes Terres ont été amenés à se croiser. Il en va de même pour Mister Terrific, Metamorpho, Plastic Man et Phantom Girl, quatre héros que tout oppose mais que le destin a réuni. Ils devront compter les uns sur les autres pour mener bien la mission que Tom Strong, aujourd'hui disparu, leur a confiée : sauver l'Univers et trouver le moyen de rentrer chez eux. THE TERRIFICS, ou les aventures d'un nouveau groupe de super- héros formé par le prolifique Jeff LEMIRE (JUSTICE LEAGUE DARK, Black Hammer, Descender). Alliés bien malgré eux, Plastic Man, Metamorpho, Phantom Girl et Mister Terrific sont plongés dans un univers où les attendent menaces cosmiques, voyages inter-dimensionnels et rencontres inattendues... Leurs aventures hautes en couleur sont dessinées par des artistes de talent - également dialoguistes sur la série -, tels Ivan REIS (GREEN LANTERN), Joe BENNETT (BATMAN - DETECTIVE COMICS, DEATHSTROKE) ou encore Viktor BOGDANOVIC (SUR LES TRACES DE DEADSHOT).

11/2019

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Littérature française

Trois concerts

Clarisse Villain joue du violoncelle. Pour gagner sa vie, elle fait de la petite musique quand elle ne fait pas de la musique petitement ? : cachetons, dépannages... Plus rarement, elle interprète des oeuvres éternelles dans des salles de province et des églises de banlieue. Elle fut pourtant l'élève du génial Viktor Sobolevitz, à jamais marqué par le décès de son épouse. Et a pour amant occasionnel Rémy Nevel, un critique musical influent. Mais, malgré son talent, Clarisse ne sait pas se placer sur l'échiquier social. Et reste, en amour, la jeune enfant emmurée en elle-même que la musique a sauvée. Quand un jour, on lui propose d'interpréter une oeuvre légendaire mais inédite : les Suites de Paul Crespen... Dans ce roman d'apprentissage qui évolue dans le monde de la musique classique, Lola Gruber multiplie les récits et les flash-backs tout en menant une réflexion sur notre soif de pureté et de reconnaissance. On tourne les pages avec avidité, séduit par la finesse de l'analyse psychologique autant que par un suspense diaboliquement généreux.

01/2023

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Actualité et médias

Mon Europe, je t'aime moi non plus. 1989-2019

Il y a trente ans, je n'avais pas trente ans, le mur de Berlin tombait et on croyait à la fin de l'histoire. La démocratie allait enfin gagner l'Europe entière. Internet arrivait, le monde s'offrait en accès libre, c'était excitant, c'était beau. Trente ans plus tard, l'Europe promise comme un modèle de civilisation est traversée par des lignes de fractures, des sociétés coupées en deux, une agitation nationaliste et populiste nourrie par la peur, le malaise, le ressentiment. Qu'est-ce qui se passe ? M. V. R. De Budapest à Londres, Marion Van Renterghem a parcouru cette Europe d'humeur sombre. Elle a vu et écouté autant de citoyens ordinaires que de dirigeants politiques - un ministre de Viktor Orbán, une Présidente balte aux prises avec Vladimir Poutine, la première ministre d'Ecosse, Tony Blair ou Emmanuel Macron. Son livre est un portrait vif, inquiet et facétieux, de ce que nous sommes en train de vivre : un moment-clé de notre histoire.

05/2019

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Romans policiers

La Fille de l'air

Agnes Tveit, journaliste énergique de 39 ans, s'ennuie ferme danssa nouvelle vie rurale à Voss, village de son enfance situé dans l'ouest de la Norvège, la région des fjords. Elle ne parvient pas à tomber enceinte et sa vie de couple est au plus bas. Sa routine va brusquement chavirer alors qu'elle assiste à un festival des sports extrêmes : l'une des parachutistes du vol d'inauguration s'écrase violemment sous les yeux de centaines de témoins. Comment un tel accident a-t-il pu se produire ? La police, dirigée notamment par Viktor, le meilleur ami d'Agnes, ne tarde pas à découvrir qu'il ne s'agit pas d'un accident : le parachute a été saboté. Alors que l'équipe féminine de parachutisme est soupçonnée, Agnes réalise que ce sont ses anciennes camarades d'école. Elle découvre aussi que la victime cachait un dangereux secret, et se rend vite compte que les réponses qu'elle cherche pourraient bien se trouver dans son propre passé.

01/2022

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Sciences politiques

Dans l'ombre de la réforme sociale, Paul Strauss (1852-1942)

Qui était Paul Strauss ? Une longue carrière de parlementaire et ministre de la Troisième République ne peut résumer un parcours aussi riche. Premiers pas comme journaliste et fondateur de revues, puis élu de la République au conseil municipal de Paris avant d'accéder aux plus hautes fonctions, Paul Strauss est pourtant un oublié de l'histoire. Son cheminement croise tous les soubresauts, les avancées et les blocages de la Troisième République qu'il voit naître. Il aura connu trois guerres, se sera passionné pour les découvertes pastoriennes, aura, avec d'autres, tempêté pour faire avancer la fabrique des lois, aura connu beaucoup d'amis, et aussi beaucoup d'ennemis. Il aura approché de près des personnalités aussi diverses que celles de Gambetta, Clemenceau, Poincaré, Waldeck-Rousseau, ... Gambettiste, pasteurien, philanthrope, solidariste, laïque et franc-maçon, Paul Strauss est à la fois représentatif, notamment par ses accointances radicales, et pourtant une figure atypique de la Troisième République. Car Strauss, provincial, juif d'origine modeste, défie les classifications simplistes et ne peut être réduit à ses caractéristiques biographiques, à ses appartenances sociales, géographiques et culturelles. En effet, outre des notices bibliographiques d'après-guerre, et plus récemment des références dans certains ouvrages d'histoire politique ou consacrés aux politiques sociales, il a laissé très peu de traces dans l'historiographie contemporaine. Cet ouvrage, fruit d'une grande spécialiste de l'histoire sociale de la Troisième République, retrace cette carrière exceptionnelle à travers ses engagements politiques, sociaux et intellectuels et constitue, en quelque sorte, une forme de réhabilitation et non des moindres. Ses combats n'auront eu d'autre but que d'améliorer la santé et l'hygiène publique, la protection des mères et des enfants, de développer l'habitat social, pour résumer, quelques-uns des fondements de ce que formera, après-guerre, l'Etat-providence.

11/2020

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Littérature étrangère

Le faiseur de pluie

Pour raconter l'histoire d'Herrumbre, petit village perdu dans un nulle part maudit, il ne fallait pas moins d'une trilogie. Le Faiseur de pluie en est le deuxième tome. Le troisième, Mémoire des tourmentes, vient de paraître en Espagne clôturant ainsi le cercle narratif. Dans le premier, L'Abandonnoir, publié chez L'Harmattan, se dévoilait un monde presque surnaturel où les morts parlaient et leurs mots, tout vibrants de poésie, racontaient l'amour, la haine, la solitude et l'espoir. Le lecteur apercevra sans doute, entre les lignes de cette histoire, le spectre d'une Espagne déchirée par une guerre fratricide ; mais l'auteur du Faiseur de pluie, bien au-delà des mots et de l'Histoire, nous transporte dans un espace narratif atemporel et universel - celui de l'âme humaine - où les faits se succèdent indépendamment du lieu ou de l'époque ou des personnes qui les vivent ; car toute action, bien que locale en apparence, devient universelle dès qu'entrent en jeu les passions qui de tout temps ont gouverné le monde et les hommes, qu'ils vivent dans la plus peuplée des villes ou dans le plus isolé des villages, comme Herrumbre. Dans ce roman, Manuel Garrido Palacios mesure la vie à l'aune de l'être humain qui nous raconte, tel un choeur infatigable, la tragédie d'un conflit, jamais résolu, la tragédie d'hommes et de femmes dont l'existence, ils le savent, est condamnée à l'oubli - rien n'est fait pour durer - mais qui tiennent quand même à raconter leur histoire, si modeste soit-elle, pour témoigner de leur passage dans "ce quelque chose entre deux riens" qu'est la vie.

05/2011

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Philosophie

Responsabilités professionnelles et déontologie. Les limites éthiques de l'efficacité

Il est aujourd'hui beaucoup question de " principe de précaution ". Nos contemporains auraient-ils ainsi retrouvé la voie d'une ancienne sagesse ? Rien n'est moins sûr, s'il est vrai que l'accent mis sur le nouveau principe semble aller de pair avec la mise à l'écart de l'idéal de prudence et des préceptes déontologiques qui l'accompagnaient. La déontologie, traditionnellement, désignait l'attention portée à l'agir professionnel, dans le but d'en expliciter les règles et de les codifier assez pour résoudre grâce à elles certaines formes typiques de contentieux. On en attend désormais l'invention de règles destinées à guider l'action dans des contextes où tendent à s'imposer des impératifs inédits et hétérogènes, que les manières habituelles de faire permettent mal d'identifier et, surtout, de respecter simultanément. La déontologie apparaît encore trop souvent comme le parent pauvre de l'éthique et de la morale. On s'efforce, dans cet ouvrage à plusieurs voix, de corriger sa médiocre réputation, liée à l'idée qu'avec elle, on ne parviendrait jamais qu'à de pauvres compromis. On s'attache, en particulier, à reconnaître son rôle majeur, bien que modeste : spécifier et articuler les exigences différentes du bien et du juste. On tente de montrer qu'elle ne concerne pas seulement les professions connues pour leurs codes, mais d'autres professions encore. Enfin, on défend l'idée que l'importance croissante de l'interrogation déontologique ne traduit pas seulement l'incertitude de professionnels dont les pratiques sont bouleversées par l'irruption de techniques et de procédures nouvelles, mais encore, et surtout, une inquiétude générale concernant la violence symbolique exercée, souvent au nom de l'efficacité, contre le monde, contre les autres et contre les acteurs eux-mêmes.

01/2002

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Littérature française

Je suis Mystique : Rêve ou Réalité ?

J'ai toujours été, depuis mon plus jeune âge, enclin à la solitude. Les autres m'intimidaient à tel point que je les évitais prudemment. Cette solitude devînt mon refuge qui me conduisit vers une vie intérieure très riche. Je vécus, alors, de nombreuses expériences qui m'ouvrirent un monde, de prime abord, effrayant, que, petit à petit, j'apprivoisais, pour mon plus grand bonheur. Je fus amené a confronté les textes de la Bible avec les écrits de Jung, de Freud, la psychanalyse me fascinait. Cette comparaison me semblait indispensable à l'heure où chacun est en quête de sens pour orienter sa vie. Quant à moi, je suis mystique, mais est-ce un rêve ou la réalité ? C'est l'histoire, autobiographique, de cette aventure à laquelle je vous convie, celle qui m'a amenée à vivre une E. M. I. (Expérience de Mort Imminente), élément fondateur de cette existence mystique que je vous livre. Il n'y a, dans ces lignes, rien d'exceptionnel. Celui que je suis, ce que je réalise, vous pouvez l'être, vous pouvez le réaliser, sous conditions d'atteindre certains états d'être, notamment par la méditation, là est, peut-être, la difficulté. C'est pour cela que je veux partager, avec vous, cette vie modeste, jalonnée d'expériences hors du commun. Cette histoire vous est livrée pour que vous puissiez approcher ces mondes parallèles, prendre votre envol, si tel est votre désir, vers la plus grande énigme que vous côtoyez, vous-même. Outre une meilleure compréhension de vous-même, cela vous amènera à une meilleure compréhension des "autres". Votre bien-être, mon voeu le plus cher, à travers ces quelques lignes.

04/2017

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Histoire internationale

Une famille d'Europe

                « Ma généalogie est un écheveau d’infortunés destins européens, cabossés par les intolérances et les guerres que les peuples de ce continent n’ont cessé d’entreprendre, brisés par les frontières qu’ils n’ont cessé de dresser entre eux, mais aussi par les fractures sociales et les égoïsmes. »                Au travers du récit des pérégrinations des différentes branches de sa famille, Jean-Robert Pitte, spécialiste de géographie culturelle, raconte l’Europe depuis la fin du xviiie siècle. Cette saga plonge le lecteur dans le destin de lignées paysannes de Normandie, d’Alsace, du Bugey qui migrent vers Paris par nécessité économique (ou par choix politique après l’annexion de l’Alsace en 1871). On y suit la traversée de l’Europe par une famille juive modeste qui s’établit vers 1760 dans la grande plaine de Hongrie, puis entame sous François-Joseph une ascension sociale qui conduit à l’Académie des sciences de Budapest l’un des siens, dont le fils sera enfermé le ghetto de la capitale danubienne. Tous ses ancêtres ont subi les guerres napoléoniennes, celle de 1870 et la Commune de Paris, plus dramatiquement encore les deux guerres mondiales, enfin l’établissement du rideau de fer. Ce tissu d’humbles faits restitue dans l’espace et la longue durée les souffrances et les petits bonheurs qui ont fait notre continent. Au-delà de leurs particularités, ces destinées sont exemplaires de ce qu’ont connu tous les Européens.                Membre de l’Académie des sciences morales et politiques, président de la Société de géographie et président de l’université de Paris-Sorbonne de 2003 à 2008, Jean-Robert Pitte est l’auteur de nombreux livres à succès : Histoire du paysage français, Géographie culturelle, Le Désir du vin à la conquête du monde, etc.

05/2011

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Musique, danse

Cathy Berberian, cant'actrice

" La musique est l'air que je respire et la planète que j'habite ", écrit Cathy Berberian quelques jours avant de mourir. Sa carrière ne ressemble à aucune autre. L'une des plus grandes chanteuses de ces cinquante dernières années évolue en marge des prises de rôle, des productions internationales, des soirées de gala au Metropolitan Opera ou à Covent Garden, des rumeurs étalées dans la presse, des cabales. Suivre son parcours conduit au cœur de l'histoire de la musique des années 1950-1980. On assiste avec elle aux expériences vocales majeures dans la musique électroacoustique, aux pratiques novatrices du théâtre musical, à la redécouverte du répertoire baroque, à l'émergence d'une conception nouvelle du récital conçu comme spectacle. Sa voix, ignorante des frontières, se déploie dans les univers les plus variés de la musique d'hier et d'aujourd'hui, d'ici et d'ailleurs, savante et populaire. Petite Arménienne dans l'Amérique des années trente, élevée dans un milieu modeste, Américaine dans l'Europe de l'après-guerre, femme dans un milieu presque exclusivement masculin, Cathy Berberian a lutté toute sa vie contre le courant dominant, avec pour armes un immense talent, une intelligence remarquable, un humour indéfectible. Créatrice et dédicataire des oeuvres vocales de son mari Luciano Berio, elle défriche avec lui des champs inexplorés dans le domaine de la voix et de l'utilisation du mot en musique. Par sa réceptivité et son goût de l'expérimentation, elle se place ainsi au cœur du processus de création, avec des compositeurs tels que Sylvano Bussotti, John Cage, Igor Stravinsky, et collabore aussi bien avec Peter Brook qu'avec Nikolaus Harnoncourt. " De Monteverdi aux Beatles ", elle fait connaître dans le monde entier la musique qu'elle aime et sert.

10/2003

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Critique littéraire

Histoire de l'édition en Belgique. XVe-XXIe siècle

Depuis l'Histoire du livre et de l'imprimerie en Belgique publiée dans l'entre-deux-guerres par le Musée du Livre, aucun ouvrage de synthèse n'avait remis en perspective les grandes tendances de l'édition belge. L'ouvrage de Pascal Durand et Tanguy Habrand vient combler cette lacune en entrecroisant histoire de l'édition, histoire des idées et histoire des institutions de la vie littéraire et intellectuelle. La production du livre belge de langue française correspond à un marché restreint, tributaire de logiques qui lui sont propres - avec un poids particulier des industries graphiques - tout en étant soumis à la force d'attraction exercée par l'édition française sur les genres les plus prestigieux. Quelques-uns, tels Lacroix, éditeur de Hugo et De Coster dans les années 1860, ou Deman, éditeur de Verhaeren et Mallarmé, ont brièvement réussi à tirer leur épingle de ce jeu déséquilibré. Plus nombreux et significatifs sont ceux qui, de Casterman à Marabout, ont dégagé de durables ressources de créativité dans les domaines du livre religieux, de la bande dessinée, du livre pratique et du livre pour la jeunesse. En six chapitres de longueur croissante, c'est tout un paysage de livres et d'éditeurs qui se trouve reconstruit sous les yeux du lecteur, allant des premiers imprimeurs dans les territoires qui formeront la Belgique jusqu'aux processus de concentration éditoriale actuels, en passant par les industriels de la contrefaçon, les grands éditeurs de bande dessinée et les pionniers du livre de poche francophone. Sans oublier les maisons de taille souvent modeste qui, vouées au roman, à la poésie, au théâtre, à l'essai lettré, contribuent à la vie du livre comme vecteur de haute culture.

04/2018

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Histoire internationale

C'est ainsi que je me souviens

Hongrie, printemps-été 1944. En moins de deux mois, près de 440 000 Juifs entassés dans 147 trains furent déportés de Hongrie pour être acheminés pour la grande majorité jusqu'aux portes des Krematorien d'Auschwitz-Birkenau. La famille Brodi, originaire de Huedin, en Transylvanie, y arrive dans la nuit du 1er au 2 juin. Elisabeth a 20 ans, elle ne reverra plus alors les siens. Le récit endeuillé d'Elisabeth nous plonge dans la vie familiale modeste, marquée par l'attachement aux traditions de ses parents au sein de la communauté juive d'une petite ville de province du nord de la Roumanie. Cette région aux croisements des frontières remodelées au lendemain de la Grande Guerre est annexée par la Hongrie en 1940 et son entrée en guerre aggrave les persécutions envers les Juifs. La famille Brodi en subit les effets jusqu'à l'invasion du pays par les nazis (19 mars 1944) qui la précipite dans le ghetto de Cluj, dernière étape avant la déportation. Le souvenir des siens, sa force de caractère, son endurance forgée dans le danger permanent d'une année terrible et d'heureuses rencontres, permettent à Elisabeth de traverser les épreuves. Pour sa nouvelle vie, elle choisit la France et de rejoindre en Gironde celui qu'elle aime. Ils se sont rencontrés à Görlitz (Basse-Silésie), dans un abri sous les bombardements alliés, elle, esclave, lui prisonniers de guerre, exploités de l'industrie de guerre nazie. C'est à La Teste-de-Buch qu'ils se marièrent, et qu'Elisabeth construisit une belle et grande famille (8 enfants, 17 petits-enfants,...) en forme de victoire sur l'anéantissement promis par Hitler. Elle n'a eu de cesse de transmettre la mémoire des siens et de prodiguer les leçons de son courage et de sa résilience aux jeunes générations pendant un quart de siècle.

12/2019

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Policiers

Les deux premières enquêtes de William Monk. Un étranger dans le miroir ; Un deuil dangereux

Un étranger dans le miroir William Monk, inspecteur de police chevronné, se réveille à l'hôpital. Violemment agressé il y a quelques semaines, il a perdu la mémoire. Ce qu'il s'empresse bien de taire à ses supérieurs, qui auraient tôt fait de l'exclure manu militari de la police londonienne. Revenu à la vie professionnelle, il mène parallèlement une enquête sur le meurtre d'un jeune aristocrate, survivant de la bataille de Crimée, et sur lui-même. Il découvre d'abord qu'il n'était ni très sympathique ni très aimé, et qu'il avait laissé tomber sa famille, d'origine trop modeste, pour mieux réaliser ses ambitions. Il se rend compte aussi qu'il avait été mêlé de très près au meurtre sur lequel son supérieur, qui veut sa peau, le laisse investiguer...   Un deuil dangereux Décembre 1856 à Londres. William Monk et son équipier, le sergent John Evan, enquêtent sur la mort d'Octavia Haslett, une des filles de Sir Basil Moidore qu'on a retrouvée poignardée dans sa chambre. Comme il s'agit d'une famille huppée, le chef Runcorn recommande à son inspecteur de mener ses investigations avec du doigté et une certaine retenue. La thèse officielle attribue ce crime à un cambrioleur qui aurait été surpris par la victime. Après avoir présenté ses condoléances aux membres de la famille, Monk commence à les interroger mais, visiblement, ses manières comme ses questions déplaisent. De son côté, Evan retrouve Chinese Paddy, marchand de poisson le jour et monte-en-l'air le soir. Durant la nuit tragique, il faisait le guet à proximité de la maison de Sir Basil, et affirme n'avoir vu personne en sortir. Monk doit s'y résoudre : le meurtrier était déjà dans la maison. Elle a ensuite maquillé le meurtre pour brouiller les pistes.

11/2014

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Régionalisme

Marclopt. Un village au coeur du Forez

C'est l'histoire d'un modeste village, en bord de Loire... qui dispose d'un "petit patrimoine" . Ce terme, qui peut vous paraître péjoratif, signifie que découvrir Marclopt nécessite un effort et une attention particulière. Le patrimoine ne saute pas aux yeux. Marclopt se mérite. Ce livre vous permettra de connaître ce patrimoine et d'appréhender son histoire. Comment ce village, fut une châtellenie appartenant au Compte Gui III du Forez qui en fit don, en 1214n à sa fille Guigonne, dite "la bonne dame de Marclopt" . Comment il traversa l'histoire. Comment à partir de 1773, alors que la châtellenie est regroupée avec celle de Fleurs, de pugnaces marcloptaires luttèrent afin que Marclopt reste une commune et une paroisse. C'est l'histoire des marcloptaires, et elle méritait d'être racontée... . mais l'intérêt du livre dépasse le village... en montrant l'histoire et la vie d'une commune comme on pouvait en voir beaucoup d'autres : les relations avec les "puissants" de chaque époque, comment était perçu l'impôt, l'utilisation progressive du français, la création de l'état civil, la Révolution, l'évolution conduisant au cadastre, la mise en oeuvre de l'enseignement public, la guerre des écoles, les grands conflits, les grands travaux, l'environnement et la vie quotidienne au fil des ans, permettent de vous imprégner de l'histoire du Forez. Vous êtes forézien, alors cette histoire est aussi la vôtre. Un proverbe africain énonce : "si tu ne sais pas où tu vas, regarde d'où tu viens" . Si ce livre vous incitait à explorer votre propre histoire, j'en serais heureux. Marcloptaire depuis 2005, j'ai découvert et aimé ce village et j'ai souhaité vous faire partager ma passion.

09/2019

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Critique littéraire

La grandeur et la grâce. Quand l'Europe parlait français ; Le poète et le roi

Marc Fumaroli présente Quand l'Europe parlait français comme "une promenade au hasard de rencontres entre Français et étrangers, dans un XVIIIe siècle où les Français sont partout chez eux, où Paris est la seconde patrie de tous les étrangers, et où la France est l'objet de la curiosité générale des Européens". Une promenade qui commence avec le siècle des Lumières et s'achève à l'aube de l'Empire napoléonien. Marc Fumaroli restitue cette période de notre histoire - la dernière "où l'on ait cru au bonheur sur la terre" - avec une érudition allègre, sensible et rigoureuse à la fois. Il montre comment l'universalité de la langue française s'est confondue avec celle d'un art de vivre et de penser, où princes, diplomates, esthètes et chefs militaires étrangers ont tous en commun d'être amoureux du français. Le second ouvrage repris ici, Le Poète et le Roi, est consacré à Jean de La Fontaine. L'auteur souligne que de toutes les voix issues du Grand Siècle, la plus modeste, la plus retenue est aussi la seule qui n'a jamais cessé d'émouvoir, au point de se fondre dans le folklore de l'enfance. L'Histoire a fait de La Fontaine un "bonhomme" presque aussi anonyme que la tradition orale qu'il a recueillie. Marc Fumaroli rend ici justice au poète caché derrière le personnage de la légende, et à travers lui nous fait revisiter le Paris de la Fronde, de l'affaire Foucquet et du règne de Louis XIV. Ce volume démontre de la façon la plus éclatante que la grandeur et le rayonnement d'un pays comme le nôtre tiennent d'abord à la vitalité de sa langue et de sa culture.

11/2014

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Littérature française

Cette nuit, petit père, chaque femme...

"Elle l'embrassait sur une joue, y laissait une trace de rouge, il l'essuyait avec son mouchoir et voilà : il se baladait dans les rues, la bouche de Marie roulée en boule au fond de sa poche." Lui, c'est Julien, un adolescent de dix-sept ans, amoureux fou de sa cousine Marie, son ainée de quelques années et qui est l'épouse de Gustave, un bon gros dont "une gentillesse naturelle, provenant du coeur, arrondit les joues". Julien parviendra-t-il à conquérir Marie ? Comme l'Histoire se mêle à sa modeste histoire, il croit tenir sa chance le jour de l'assassinat du président de la République Paul Doumer par Gorgulof. On est en 1932, à Jarzieux, une petite ville industrielle de la région lyonnaise. Un petit monde, saisi au jour le jour, dans sa diversité drôle ou émouvante. L'impérieuse Emilie, la mère de Julien, qui est "corsetée jusqu'à la gorge comme dans une armure de combat" et qui veut assurer à son fils un destin de "bourgeois". Boris, un demi-Russe, baptisé prince par un patron de bistrot, Boris qui chevauche une moto rouge et qui regarde Marie "avec des yeux à raconter Le Petit Poucet". L'oncle Malosse, un anar rêveur à la jambe de bois qui hésite entre utiliser un revolver ou écouter chanter un serin. L'abbé Cordes, un don Quichotte portant soutane. Et bien d'autres. Julien restera-t-il seul, dépassé par les événements, prisonnier de ses rêves de passion et de liberté ? Tout sonne vrai dans ce roman aussi précis dans son évocation d'une époque que léger et tendre quand il peint de jeunes amours. Un récit qui fourmille de détails insolites ou originaux.

05/1987

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Littérature française

L'officier de fortune

C'est un homme dont la vie embrasse le siècle. Engagé à 17 ans dans les années 20, il est envoyé en Allemagne, officier à 25 ans au Maroc et au Tonkin, chef de bataillon à Nouméa en 1939. Après l'appel du 18 juin, il est un des premiers à rejoindre la France libre. Sa carrière reprend à la tête de régiments en Indochine et en Algérie, jusqu'à un modeste crime de lèse-majesté qui lui coûte cher. Mais en ce début des années 1970, il n'est qu'un vieux militaire retraité, veuf d'un mariage calamiteux, père d'enfants qui le rejettent. Le monde pour lequel il s'est battu n'existe plus, pour lui tout est fini. Tout, sauf Jeanne peut-être. Elle fut le grand et secret amour de sa vie. Et ensemble ils ont eu un fils qui aujourd'hui doit avoir dix-huit ans... Xavier Houssin poursuit sa quête romanesque d'un passé familial dont il ne connaît que des bribes éparses. Ici, il s'attache à la figure de son père, grand absent de son enfance, et le réinvente. C'est le parcours presque exemplaire d'un militaire dont les tribulations aux quatre coins des colonies sont la cartographie animée d'un Empire français au bord de l'effondrement. Quand rien n'a pu être sauvé, reste un homme hagard d'avoir vécu par et pour l'uniforme. Comment se réinventer ? Est-il possible de retrouver Jeanne, de rencontrer ce fils ? De vivre une autre vie, peut-être ? Ecrit à la première personne, L'officier de fortune suit avec pudeur, profondeur et une grande subtilité d'écriture les rêves, les désillusions, les deuils lourds et le colin-maillard sentimental d'un homme qui, sur le tard de sa vie, s'essaye à la douceur.

02/2020

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Histoire de France

Le Senlisien René Charpentier, la Résistance en toute humilité

Les Résistants senlisiens, placés sous la houlette d'André Décatoire, réalisèrent une quinzaine de sauvetages de soldats alliés et plus particulièrement d'aviateurs dont les bombardiers et chasseurs touchés en combat par la Luftwaffe devaient être évacués de toute urgence... Perdus dans la nature avec l'ennemi nazi aux trousses, ces précieux aviateurs, à la formation très longue et coûteuse, étaient absolument nécessaires pour obtenir la victoire finale. Ils devaient être très vite récupérés afin qu'ils puissent retrouver leurs escadrilles et reprendre le combat. Recueillir ces jeunes hommes fut une des tâches principales du Groupe Décatoire, rôle dévolu essentiellement au tandem René Charpentier et Jules Fossiez qui, au prix de risques certains, périlleux, mortels, réussiront à soustraire des griffes nazies une dizaine de ces indispensables combattants de l'air. Après une halte dans la planque du "Secours National" , ils les convoyèrent puis les passèrent dans un deuxième temps à des gens de réseaux d'importance nationale comme "Bourgogne" , "Comète" ou "Shelburn" . Les Résistants senlisiens furent efficacement aidés, relayés, par Marguerite Gronier, responsable du "Secours National" du Maréchal Pétain ! Sous ce couvert, furent hébergés, derrière les hauts murs de la rue du Châtel, des relais d'évasion difficilement décelables mais dont la situation demeurait toutefois précaire compte tenu de l'occupation très dense des armées nazies dans la région de Creil et Senlis. Ce livre évoque le parcours de l'un des fers de lance du Groupe des résistants senlisiens : René Charpentier. Il n'avait pas encore 19 ans au début de 1943 quand il choisit d'entrer dans la Résistance. Cependant en 2014, toujours aussi modeste, René Charpentier souligne bien que son tandem avec Jules Fossiez n'était pas seul mais qu'il était soutenu par un Groupe soudé et actif dans les tâches à accomplir...

09/2014

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Littérature française

La fille du 4e

Paris, XIXe arr. Un modeste studio sous les toits. Une jeune femme seule avec son chat. Au quotidien, dans un atelier d'architecture, ses talents professionnels sont reconnus. Par contre, elle qui reste discrète sur elle-même n'apprécie guère les avances insistantes de son patron Miguel. Elles s'ajoutent à l'insistance d'une ancienne relation qui, l'ayant retrouvée après plusieurs années, vient la harceler jusqu'à la porte de son studio. Son passé à Lille, elle l'a fui et, pour le mettre définitivement hors d'état de lui nuire, elle a même troqué son prénom ambigu, Dominique, contre un autre qu'elle s'est choisi : Muriel. Seule une collègue, Bénédicte, avec laquelle va se nouer un lien privilégié, décèlera la blessure qu'elle endure depuis longtemps . Les évènements vont se bousculer et les relations se compliquer pour une fille en laquelle s'entremêlent l'adolescente attardée, la femme décidée, la professionnelle rigoureuse, l'amoureuse malgré elle, l'amie sincère... Un récit sans temps mort, ancré dans une multitude de petits faits et de dialogues vivants, qu' on a du mal à le quitter avant de l'avoir refermé sur la dernière page. La particularité de ce roman réside aussi dans le fait que l'auteur a choisi d'accompagner le lecteur et ses personnages, tout au long du récit. Il se permet de reconsidérer avec quelque distance, voire au second degré, toute cette histoire... Ce point de vue décalé, tour à tour bienveillant, amusé, autocritique, philosophe, ironique ou intrusif, s'insinue dans les bas de page. Le roman se suffit à lui-même. Cependant, le découvrir avec l'auteur penché au-dessus de votre épaule pour vous faire partager ses réflexions incongrues peut y ajouter du piment et une complicité amusante.

09/2019

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Littérature française

L'évanouie

Les voix de trois personnages constituent ce roman. S'élevant tour à tour, elles vont peut-être donner les clefs de trois destinées anonymes. La première est celle d'un homme, qui va s'apercevoir de la disparition de sa mère. Convaincu qu'elle se fait soigner à l'hôpital où il l'a conduite, jusqu'à la porte seulement, il est retourné à ses travaux qui portent sur un auteur latin inconnu, prédécesseur selon lui de Freud et de toute la psychologie moderne. Non seulement sa mère a disparu, mais elle a soigneusement organisé ce départ pour l'inconnu : elle s'est évanouie. La deuxième voix est celle de cette femme. Pour des raisons qu'elle ne donne pas, elle est venue habiter loin de son fils, dans un hôtel modeste. Elle se veut seule. Mais la solitude est-elle possible ? Dans le square où elle se rend chaque fois que sa maladie lui en laisse les forces, et pendant que son fils se livre à de vaines recherches, elle rencontre un vieil homme. Entre eux se nouent, presque sans paroles, des rapports si étroits et si confiants qu'elle accepte d'aller vivre, ou plutôt mourir, chez lui. Le vieil homme parle aussi. Alors qu'il croyait ne plus se soucier que de lui-même, le voici qui se consacre à cette amie rencontrée par hasard, obéissant à un sentiment dont il ne comprend la nature qu'au dernier instant. Reste le fils. Il apprend la mort de sa mère le jour même où il s'aperçoit que ses travaux n'ont aucune valeur. Héritier surpris du vieil homme, il va s'installer dans l'appartement où sa mère est morte, pour y répéter sans doute les gestes d'un homme qu'il n'a pas connu.

10/1985

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Beaux arts

Le métier de peintre au Grand siècle

Après une longue éclipse, la peinture française du XVIIe siècle est devenue progressivement un objet familier, prisé par les chercheurs, les collectionneurs et les amateurs. On ne compte plus aujourd'hui les monographies, les catalogues d'exposition ou les interprétations subtiles de Vouet, de Poussin, des Le Nain, de Philippe de Champaigne et tant d'autres encore. Mais on sait peu de chose des conditions dans lesquelles furent produites les peintures du Grand Siècle, célèbres ou obscures. On ignore presque tout de la vie matérielle des peintres, de leur rapport au marché et de leurs moyens d'existence. Et tout de l'organisation professionnelle du métier de peintre, en dehors de l'Académie royale de peinture et de sculpture, réservée à une mince élite. C'est ce monde inconnu qu'Antoine Schnapper retrouve et fait revivre. A partir de la situation personnelle des peintres, du modeste doreur jusqu'à l'opulent Le Brun, il restitue les conditions réelles de l'exercice du métier, que masquent les règlements officiels. Il montre qu'on pouvait peindre à Paris et vendre son œuvre sans posséder les titres requis. Il analyse la gestion de la maîtrise des peintres et des sculpteurs - tantôt autoritaire, tantôt laxiste, souvent complice des contrevenants - et la diversité des patrimoines individuels. Il reconstitue enfin, pour la première fois, les prix des peintures, celles commandées comme celles disponibles sur le marché de l'offre. Cet ouvrage fait découvrir le foisonnement et la richesse d'un métier qu'une vision " académique " universellement acceptée avait trop simplifiés. Le début du règne personnel de Louis XIV voit en effet un accroissement sensible du nombre de peintres à Paris et une hausse du prix des œuvres, qui entraîne un enrichissement des peintres, enfin reconnus, à la Cour et à la ville, comme des " artistes ".

10/2004

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Romans historiques

Les jours étranges de Nostradamus

Médecin protestant lyonnais, disciple de la médecine nouvelle d'Ambroise Paré, Philibert Sarrazin se rend à Paris pour participer au progrès du grand Art de l'Anatomie par le biais d'une dissection clandestine. Piégé, il se retrouve battu et enlevé par les hommes de main d'un mystérieux gentilhomme de la Cour. Ce proche du roi, dont les pouvoirs semblent sans limites, lui ordonne d'aller espionner Michel de Nostredame, l'illustre Nostradamus. Pourquoi lui, Philibert Sarrazin, modeste médecin lyonnais ? Parce qu'il est le beau-frère de Michel. Ils ont usé les mêmes bancs de la Faculté de médecine et Philibert était alors l'ami de celui qui a fini par devenir l'astrologue des rois d'Europe. Emporté par un complot qui le dépasse, Philibert se lance sur les traces de l'homme qui peut lire par-dessus l'épaule de Dieu et voir de quoi l'avenir sera fait, jusqu'à Salon, en Provence, à travers la peste, la guerre civile, sur des terres de fantasmes et de sorcellerie. Là, il touchera du doigt le secret de Nostradamus, le secret de sa science et de ses mystérieux voyages, le secret de la mort de sa première épouse. Autant de révélations surprenantes. Dangereuses. Roman de tous les conflits du XVIe siècle, médecine de Galien contre celle d'Ambroise Paré, catholiques contre protestants, science contre superstition, plongée érudite dans une Europe pas tout à fait extraite du Moyen Age et encore à un siècle des Lumières, Les Jours étranges de Nostradamus se lit comme un thriller et, au gré de son intrigue, éclaire d'une lumière inattendue les zones d'ombre de la vie du plus célèbre astrologue français.

04/2011

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Histoire de France

Corap. Bouc émissaire de la défaite de 1940

Fin mai 1926, la photo du colonel Corap fait la une des journaux. Véritable héros national, il vient, après un raid audacieux dont il a pris l'initiative, de capturer Abd el-Krim, mettant ainsi fin à la guerre du Rif. Quatorze ans plus tard, le 22 mai 1940, toute la presse reparle de Corap, désormais général d'armée, mais le ton a changé du tout au tout. En effet, la veille, lors d'un discours au Sénat, le président du Conseil Paul Reynaud a flétri son nom et l'a désigné à la vindicte publique comme responsable de la percée allemande dans les Ardennes. Issu d'un milieu très modeste, André Corap est un élève surdoué qui entre et sort en tête de Saint-Cyr, le plus jeune de sa promotion. Il est brillant, audacieux, et toute sa carrière n'est qu'une suite de réussites. Promu général en 1929, il est d'abord chef d'état-major du général Weygand, puis commande successivement la division d'Alger et les troupes du Maroc. En 1937, il est placé à la tête de la 2e région militaire à Amiens, où il prépare du mieux possible la guerre qu'il voit venir et annonce depuis longtemps. A l'automne 1939, il prend le commandement de la 9e armée, la mène à la bataille en mai 1940 entre Namur (Belgique) et Charleville-Mézières, ses unités disparates et mal équipées ne faisant pas le poids face aux corps blindés de la Wehrmacht. Qui était-il vraiment ? La France a-t-elle perdu la guerre de 1940 à cause de lui ? Quelles responsabilités porte-t-il ? Cette première biographie du général Corap, souvent cité mais en réalité méconnu, répond à ces questions, tout en ouvrant de larges pans inédits de l'histoire politico-militaire de la première moitié du XXe siècle.

06/2017

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Littérature classique

La Vie est un Opéra enchanteur pour qui s’ouvre à le voir et l’entendre

Le titre de l'ouvrage et le tableau sont de Nathalie. Dès l'âge de 17 ans, Nathalie Cuomo-Cambon qui a toujours eu soif d'absolu, a écrit des poèmes, réalisé des peintures... et toutes ses créations étaient pour elle l'expression de sentiments personnels et profonds : "L'oeuvre n'est pas quelque chose d'artificiel et froid, c'est une part intime, très intime de l'artiste... J'ai voulu exprimer par l'art ce que mon ego rendait moins accessible" disait-elle. Son rêve : écrire des contes illustrés, faire éditer ses écrits et exposer ses peintures pour partager. Hélas, ce projet qui lui tenait tant à coeur, Nathalie n'a pu elle-même le concrétiser... la vie en a décidé autrement. Elle m'a dit un jour : "C'est un matériau brut que je t'ai laissé et je fais de toi ma légataire... Je te passe le relais, maman ! L'oeuvre survit au créateur et continue à croître par l'élan poursuivi par son légataire" . La modeste légataire de son héritage constitué de textes, d'aquarelles, de tableaux et de croquis, c'est moi, sa mère et, aujourd'hui, je compte sur son aide pour être à la hauteur de cette lourde responsabilité et contribuer à donner "un élan" à ses créations. Puis-je me permettre de dire au lecteur : "Ecoute et regarde par-delà les mots et les images" . Cette nouvelle édition m'a été "demandée" afin d'y insérer des dessins réalisés par ses filles, Juliette et Margaux, ainsi que certains documents, textes et croquis de Nathalie, découverts après la première édition. On y trouvera aussi deux pastels de Nicole Noto, sa tante, marraine, amie, confidente... représentant Nathalie "transfigurée"

09/2021

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Théâtre - Pièces

Personnages pour violon et orchestre

Personnages pour violon et orchestre se compose de quatre actes constituant chacun une courte pièce. Kambanèllis voulait dans cette oeuvre donner la parole à "ceux qui nous entourent, les autres nous-mêmes" . Ecrite en 1976, dans un pays qui sort à peine d'une dictature militaire de sept ans, la pièce présente des personnages à la fois artisans et victimes de leur destin. Que ce soit dans La femme et l'égaré, où deux policiers font irruption tôt le matin dans une maison modeste pour arrêter le fils de la famille et où, voulant protéger son fils, la seule joie qui lui reste, la femme aura raison de l'agent-chef dans leur affrontement verbal ; ou dans le Panégyrique, où le maire d'une petite ville, pendant ce qui devait être le grand jour de sa vie, sera ridiculisé et ses rêves anéantis ; ou dans L'homme fidèle, ou encore dans L'homme encadré avec son protagoniste petit-bourgeois opportuniste qui ne se mouille jamais et pour qui c'est toujours la faute des autres, c'est en réalité toute la société grecque que la pièce met en scène. Connu en France pour son récit Mauthausen (Albin Michel ; prix du livre étranger France Inter/Le Point 2020), Iàkovos Kambanèllis (1922-2011) est célèbre en Grèce avant tout pour ses pièces de théâtre et ses poèmes. Les seconds ont notamment été mis en musique par Mìkis Theodoràkis. Les premières ont été mises en scène par les plus grands, comme Kàrolos Koun. Très marqué par son expérience vécue dans un camp de concentration en Allemagne, Kambanèllis a su sublimer les épreuves pour en tirer une oeuvre saisissante de beauté, de poésie et d'émotion.

06/2023

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Policiers

Citizen Vince

Huit jours avant l'élection présidentielle américaine de 1980, Vince Camden se réveille en pleine nuit dans une petite maison tranquille de la ville de Spokane, Etat de Washington. Les poches bourrées de cartes de crédit volées, il attend de partir au boulot - confectionner des donuts - en attendant de rendre visite au magistrat chargé du programme fédéral de protection des témoins. Ancien malfrat new-yorkais reconverti en collaborateur de la justice, grand joueur de poker, Vince vit loin de chez lui, sous une nouvelle identité, afin d'échapper aux représailles de ses anciens partenaires du milieu. Vince a pris goût à cette nouvelle vie, aussi modeste soit-elle. Certes, il n'a pas pu s'empêcher de remettre sur pied une petite arnaque à la carte de crédit, mais songe sérieusement à laisser tomber et ne cherche plus qu'un moyen de faire avaler la pilule à ses complices. Lorsque l'un d'eux est assassiné par un truand sordide directement débarqué de New York, Vince ne voit qu'une solution : assumer au lieu de fuir, faire amende honorable, apurer ses dettes. Mais est-ce vraiment comme cela que les choses se passent chez les gangsters ? Au fil des derniers jours de la campagne électorale, alors que le pays s'apprête à faire un choix décisif, Vince prend conscience que ce choix le concerne également, que lui aussi souhaite participer, et même qu'il en a besoin. Mais comment faire d'un malfrat un citoyen ? Premier ouvrage publié en français du jeune et très prometteur talent américain Jess Walter, couronné par l'Edgar 2006, Citizen Vince est un conte sombre et subtil sur la responsabilité individuelle, la rédemption et le prix de la liberté - ainsi qu'un régal pour tout amateur de poker.

02/2009

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Littérature Italienne

Rien pour elle

" Ce jour-là j'avais décidé que je ne baisserais jamais les yeux la première. " Lire Rien pour elle, c'est comme regarder l'histoire défiler par la fenêtre. Ce premier roman magnifique, poignant, très habilement construit, démontre un talent certain chez cette nouvelle voix, dans la veine d'une Elsa Morante ou d'une Elena Ferrante. C'est l'histoire d'une femme qui traverse la vie en se battant comme une gladiatrice. Depuis les années de guerre et les bombardements qui s'abattent sur Rome, jusqu'aux mutations des années 1990, en passant par les années de plomb, Rome est le décor dans lequel évolue Tullia, une de ces invisibles héroïnes du quotidien, figure modeste et forte à la fois d'un sous-prolétariat urbain. Elevée par une mère mal aimante qui fait travailler ses enfants comme des esclaves dès leur plus jeune âge, Tullia prend un jour son destin en main en quittant ce milieu familial tyrannisé par la mère. Mais quel destin ! Amoureuse des mots, animée par une volonté farouche de survivre et de s'en sortir, Tullia endurera les épreuves d'une vie de misère et de labeur au milieu de luttes syndicales et de révolutions culturelles qui l'effleurent à peine. Le courage, la force, la dignité de Tullia en font un témoin curieux et passionné de la vie de la capitale à travers cinquante ans. Lire Rien pour elle, c'est comme regarder l'histoire défiler par la fenêtre : impossible de ne pas y voir un reflet trouble de nous-mêmes. Ce premier roman magnifique, poignant, très habilement construit, démontre un talent certain chez cette nouvelle voix, dans la veine d'une Elsa Morante ou d'une Elena Ferrante.

02/2022