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Ernst Theodor Amadeus Hoffmann, Thierry Beauvert

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Beaux arts

Le fascisme d'avant-garde. La mobilisation du mythe, de l'art et de la culture en France (1909-1939)

Mark Antliff examine dans cet ouvrage, la rencontre entre esthétique et violence, en étudiant le rôle peu connu mais essentiel, joué par les théories sur les arts visuels et la créativité dans le développement du fascisme en France. Il se penche sur la dimension esthétique des mythes fascistes dans le cadre de l'histoire de l'avant-garde. Au cours de la période 1909-1939, un nombre surprenant de modernistes ont été impliqués dans le projet, notamment des figures aussi importantes que le peintre symboliste Maurice Denis, les architectes Le Corbusier et Auguste Perret, les sculpteurs Charles Despiau et Aristide Maillol, la photographe de la "Nouvelle Vision" Germaine Krull, ainsi que le fauve Maurice de Vlaminck. Les fascistes français étudiés ici se sont approprié, entre autres, l'esthétique avant-gardiste du cubisme, du futurisme et du surréalisme, en prônant le fameux "retour à l'ordre" et l'un d'entre eux, est même allé jusqu'à rapprocher le "dynamisme" de l'idéologie fasciste de la théorie du montage du cinéaste soviétique Sergueï Eisenstein. Pour tous ces personnages, l'art moderne est le précurseur mythique d'une révolution régénératrice destinée à balayer les institutions en place, inaugurer un nouvel ordre anticapitaliste et éveiller le potentiel créateur et artistique du "nouvel homme" fasciste. Pour définir la matrice idéologique mêlant esthétique et violence, ils s'inspirent avant tout des écrits du théoricien politique Georges Sorel (1847-1922), dont le concept de mythe révolutionnaire occupe une place centrale dans les théories fascistes sur la régénération culturelle et nationale. Trois figures sont plus particulièrement influencées par cette théorie sorélienne du mythe dans l'entre-deux-guerres : Georges Valois (1878-1945), Philippe Lamour (1903-1992) et Thierry Maulnier (1909-1988). Valois est le fondateur du Faisceau, premier mouvement fasciste français (1925-1928). Lamour, proche de Valois, crée en 1928 l'éphémère Parti fasciste révolutionnaire, avant de lancer deux revues, Grand' Route (1930) et Plans (1931-1933). Quant à Maulnier, il est l'inventeur d'une théorie du fascisme sous les auspices des revues Combat (1936-1939) et Insurgé (1937). Tous trois se réclament à la fois de Sorel et de l'avant-garde artistique, mais développent des formes radicalement différentes de fascisme. A l'instar de Sorel, ils considèrent que l'art et la culture font partie intégrante de la théorie de la révolution totale.

10/2019

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Sports

Première Cape. Le jour où ils ont débuté avec le XV de France

15 joueurs, 15 récits, mais une histoire commune, celle du XV de France. On n'oublie jamais la première fois, les jours d'avant, les heures qui précèdent, l'instant fatidique et le bonheur, cette quiétude du temps d'après. Qu'il s'agisse de l'acte d'amour, de la naissance d'un enfant... ou d'une première sélection en équipe de France de rugby. Dans la carrière d'un joueur, la première cape est un moment fort qui reste durablement gravé dans sa mémoire. Ainsi, dans l'histoire du rugby français plus de 1 100 joueurs internationaux ont eu le bonheur de porter un jour le maillot du Quinze de France. Chacun d'entre eux aurait pu ou pourrait encore nous raconter très précisément cette journée si particulière dans sa vie d'homme et de joueur de rugby. Plus de mille joueurs, plus de mille histoires. Certains d'entre eux, et tous ceux notamment qui ont façonné la légende du Quinze de France avant-guerre, ne sont plus là, bien évidemment. Les autres, une grande majorité, sont des témoins privilégiés de cette grande histoire. Ils sont des centaines. Nous en avons choisi quinze : une équipe de rugby. De Lucien Mias en 1951 à Teddy Thomas en 2014, toutes générations confondues, un à chaque poste, avec des profils et des parcours très différents. Un choix forcément subjectif mais dicté par la volonté de retranscrire, à partir de ces quinze histoires, toute la richesse et la diversité du rugby français, à travers des matchs ou des moments qui ont marqué le rugby tricolore. Un bon moyen de revenir, au fil des époques, sur la culture, la tradition et la sociologie si singulière de ce sport dans une société française sans cesse en mouvement. Serge Blanco (1980) - Teddy Thomas (2014), Jo Maso (1966), Yannick Jauzion (2001), Christophe Dominici (1998) - (o) Franck Mesnel (1986), (m) Jérôme Gallion (1978) - Thierry Dusautoir (2006), André Herrero (1963), Jean-Pierre Rives (1975) - Abdelatif Benazzi (1990), Lucien Mias (1951) - Christian Califano (1994), Vincent Moscato (1991), Daniel Dubroca (1979). A travers le témoignage de chacun, des moments qui ont précédé et le récit du match en lui-même, cet instant inoubliable de leur carrière sportive, nous redécouvrons, sous l'angle d'anecdotes souvent truculentes, l'épopée du rugby français, qui s'est parfois mêlée à la marche du monde pour rejoindre la grande Histoire.

09/2019

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Romans historiques

Cycle d'Ogier d'Argouges N° 4 : La fête écarlate

Dimanche 16 avril 1346. En ce jour de Pâques, la population de Chauvigny et des environs se presse autour du champ clos où des joutes rassembleront une partie de la haute chevalerie française. Ogier d'Argouges a quitté Gratot, le château paternel, dans l'intention de faire échouer un complot dont Richard de Blainville, le favori du roi, l'homme qui a injustement dégradé Godefroy d'Argouges, après lui avoir imputé la responsabilité de la défaite navale de l'Ecluse, serait l'instigateur. Il sait que des émissaires d'Edouard III vont rencontrer à Chauvigny des traîtres à la France. Ces hommes décideront de la date à laquelle les armées anglaises débarqueront en Normandie afin de conquérir Paris et installer sur le trône des Valois le véritable successeur de Philippe le Bel : Edouard III. Pour accomplir ce voyage en Poitou, Ogier s'est fait accompagner de Thierry, son écuyer, de Raymond, un sergent, et d'Adelis, une ancienne ribaude. Peu après leur arrivée à Chauvigny, celle-ci est égorgée par des Bretons qu'Ogier et ses amis avaient surpris en forêt alors qu'ils tourmentaient une de leur proie : Isabelle. Sitôt délivrée, la jouvencelle a demandé à son sauveur d'arborer ses couleurs dans la lice. Par son refus, il s'en est fait une ennemie. Sa sérénité se mue en inquiétude lorsqu'il apprend que cette donzelle au caractère matois et instable a été promue reine de la fête d'armes. Cependant, le hasard le favorise dans sa quête : il rencontre l'ancien chapelain de Gratot, frère Isambert, que sa couardise a conduit à servir Blainville. Il sait enfin que les conjurés vont se réunir dans un souterrain sous la maison du chévecier de l'église Saint-Pierre. Cependant, sa morosité demeure. Elle s'évanouit quand une rencontre illumine sa vie : Blandine est avenante et sa beauté n'a d'égale que sa grâce. Il est séduit, conquis, émerveillé. Lors de la " montre " des écus et des heaumes, il lance allègrement des défis aux seigneurs qui lui déplaisent et ceux qu'il soupçonne de trahison. Or, Isabelle connaît Blandine. Elle ne peut supporter que les deux jeunes gens vivent une idylle parfaite. Sans ambages, elle leur signifie qu'elle se vengera de la trahison de l'un et de la candide affection de l'autre...

08/1997

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Cinéma

Arnaud Giovaninetti. Soleil noir

Le 23 janvier 2018, Arnaud Giovaninetti a tiré sa révérence, à tout juste 50 ans. Depuis son plus jeune âge, il avait une passion pour le jeu : A 5 ans, il s'est lancé sur la scène de l'Opéra de Marseille, que son père dirigeait. Dès ses 8 ans, il a suivi des cours de théâtre, avant d'intégrer, à 13 ans, bien avant l'âge requis, le cours d'Irène Lamberton, puis d'embrayer, logiquement, vers le Conservatoire National d'Art Dramatique de Paris. Dont il est sorti avec le prix Louis Jouvet. Petit dernier d'une famille de musiciens, il a choisi un autre art pour s'exprimer, et de quelle manière ! Ses débuts, flamboyants, l'ont mené, au cinéma, de l'Amant de Jean-Jacques Annaud aux films d'auteur de Laetitia Masson ou Xavier Durringer. Au théâtre, il a travaillé avec les plus grands, de Gérard Desarthe à Marcel Maréchal, en passant par Jérôme Savary. La télévision l'a aussi beaucoup employé : Josée Dayan, Claude-Michel Rome, Thierry Binisti, Serge Moati, entre autres, lui ont donné des rôles à sa mesure. Et sa partition, toujours incandescente, participait de l'excellence. II était un visage familier, mais il s'est confondu avec ses rôles. Les téléspectateurs l'identifient désormais comme l'ex-mari mutin de la série à succès de France 2, Candice Renoir. Homme sublime et acteur de génie, Arnaud Giovaninetti n'aurait dû rencontrer que le succès. Pourtant, les dernières années de sa carrière, il s'est heurté à des murs. Lui qui avait dédié sa vie au jeu s'est vu rejeté par une profession en pleine mutation. La lutte l'a épuisé, le désespoir l'a tué. Si tout acteur se construit sur ses blessures, celles d'Arnaud, à vif, faute de pouvoir jouer, se sont transformées en plaies béantes. Avec ce livre, nous voulons lui rendre hommage, mais surtout lui rendre sa part de lumière. Arnaud Giovaninetti, soleil noir, c'est l'histoire d'un homme, dont la beauté ténébreuse cachait mal les fêlures. D'un homme sans doute trop pur, dans sa quête d'absolu, pour accepter compromis et compromissions. C'est l'histoire d'un homme, amoureux du beau et de son art, que son métier a laissé lâchement tomber.

03/2019

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Gestion

Empowerment. Autonomie et bien commun pour une entreprise performante et humaine

"L'entreprise" nous est désormais présentée comme un espace où ne régneraient plus que contrainte financière et mal-être des collaborateurs, contraints d'exercer des bullshit jobs, encadrés par des managers devenus fous. Les mêmes constats depuis plus de 20 ans et le peu de propositions concrètes et réalistes pour y répondre imposent de dépasser la description des symptômes. Il est devenu vital pour les entreprises, privées ou publiques, de trouver les clés pour restaurer un collectif de travail, mû par un projet qui lui donne sens, performant face aux contraintes du réel auquel il est confronté et dans lequel chacun retrouve un certain "plaisir" à travailler, parce qu'il peut faire preuve d'initiative et apporter une contribution reconnue. Convaincus qu'il n'y a pas de pierre philosophale pour une "entreprise" qui serait unique et soumise aux mêmes contraintes partout, nous avons réunis dans cet ouvrage des professionnels unis par une même envie de faire avancer les choses et porteurs de la richesse de la diversité de leurs expériences et points de vue. Cet ouvrage force de proposition s'adresse aux praticiens de la fonction RH et à tous les décideurs opérationnels soucieux d'allier exigences économiques et attentes sociales pour faire de l'entreprise un projet ; durable, performant et humain. Dans cette optique, il a pour ambition d'apporter : des clés d'analyse pour mieux comprendre la problématique du désengagement du corps social ; un raisonnement pour aider chacun à formuler ses réponses dans un cadre de cohérence ; des propositions quant aux solutions de façon à inspirer et nourrir la réflexion de toutes et tous. Coordonné par Patrick STORHAYE, avec les contributions de Aude AMARRURTU, Michel BARABEL, Pascal BARATOUX, Vincent BERTHELOT, Lise- Marie BIEZ, Pierre-Antoine BIGGIO. Mahé BOSSU, Anne BOUCHER, Nicolas BOURGEOIS, Patrick BOUVARD, Laure BUONONATO, Gautier CASSAGNAU, Thomas CHARDIN, Matthieu CLEMENDOT, Maylis DANNE, Bertrand DELMAS, Thierry DENJEAN, Annie DUTECH, Anne ESLING, Bruce FECHEYR- LIPPENS, Marie-Pierre FLEURY, François GALLAND, Julien GALTIER, Francois GEUZE, Jérôme GRILLET, Bernard HELBERT, Franck HERTZBERG, Olivier LAJOUS, Jean-Marie LAMBERT, Mathilde LE COZ, Loïc LE MORLEC, Séverine LOUREIRO, Olivier MEIER, Frédéric MISCHLER, Robert OLLIVIER, André PERRET, Lionel PRUD'HOMME, Bénédicte DE RAPHELIS SOISSAN, Martin RICHER, François SILVA, Anne-Françoise DE SOLERE, Patrick STORHAYE, Ludovic TAPHANEL, Bénédicte TILLOY, Gilles VERRIER, Romain ZERBIB.

09/2019

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Musicologie

Recentrer la musique. Tome 1, Audiotactilité et ontologie de l'oeuvre musicale : musique d'écriture, jazz, pop, rock

Qu'est-ce qu'une oeuvre musicale ? La question est posée depuis toujours. Mais l'examen de la littérature montre qu'elle est le plus souvent traitée avec pour seul modèle l'oeuvre musicale écrite, c'est-à-dire l'oeuvre sur partition de la tradition savante occidentale. Qu'en est-il des musiques d'oralité, phonographiques ou d'impro­visation, du jazz, de la pop, du rock ? Un autre clivage apparaît dans le corpus des textes traitant de ces questions, qui sépare la philosophie analytique anglophone et l'esthétique dite continentale. C'est à partir de ces constats que l'auteur procède à un examen minutieux des textes fondamentaux de chacune de ces tendances. Il montre ensuite que la Théorie des musiques audiotactiles du chercheur italien Vincenzo Caporaletti offre un cadre rénové pour traiter de la question de l'être de l'oeuvre musicale dans toutes ses dimensions, écrites, orales, enregistrées, improvisées. Après avoir exposé les principes fondamentaux de cette théorie, Laurent Cugny divise son exploration de la littérature en séparant les textes ne prenant en compte que les oeuvres d'écriture et ceux qui élargissent à d'autres horizons. Dans la première de ces deux parties, on retrouve les principaux auteurs de l'esthétique analytique anglophone (Nelson Goodman, Peter Kivy, Jerrold Levinson). Leurs thèses sont mises en regard de celles des philosophes continentaux dont, outre les classiques (Jean-Paul Sartre, Roman Ingarden), certains auteurs plus rarement pris en compte : Gisèle Brelet, Boris de Schloezer, Mikel Dufrenne, Etienne Gilson, Etienne Souriau. Dans l'autre partie sont examinés des textes questionnant l'oeuvre de jazz (Andrew Kania, Julian Dodd), de rock (Theodore Gracyk, Roger Pouivet), de pop (Agnès Gayraud). Enfin, l'auteur nous livre sa propre vision d'une théorie parvenant à englober l'ensemble des musiques, appuyée sur le concept d'audiotactilité. Ce volume s'inscrit dans un projet plus large, se donnant pour ligne, comme l'indique son titre, de Recentrer la musique, après la longue période de domination d'un décentrement prôné par la New musicology et ses prolongements. Dans un second tome, l'auteur, à partir d'une critique du culturalisme en musique, proposera un cadre renouvelé pour l'analyse musicale, reposant sur le socle méthodologique établi dans ce premier tome et tourné vers une musique en particulier, le jazz.

06/2021

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Indiens

Sur la piste des Sioux

Le musée des Confluences présentera du 15 octobre 2021 au 28 août 2022 une exposition consacrée à l'image de l'Indien d'Amérique du Nord, intitulée "Sur la piste des Sioux" . A partir des premiers témoignages sur les différentes nations indiennes, rapportés par exemple par Théodore de Bry ou George Catlin, la figure de l'Indien fascine et nourrit un vaste imaginaire. Entre 1882 et 1912, William F. Cody, dit Buffalo Bill, figure mythique de "l'Ouest américain" , marque un tournant dans l'élaboration de cette figure avec la création d'une des premières tournées d'ampleur internationale, le Buffalo Bill's Wild West. Spectacle étonnant pour l'époque, William F. Cody et sa troupe composée d'Indiens Lakotas recréent des scènes de la vie des pionniers telles que la chasse au bison, l'attaque d'une diligence ou d'une cabane par les Indiens, ... Cette attraction populaire qui a sillonné toute l'Amérique du Nord et l'Europe de l'Est, fige ainsi pour près d'un siècle une image réductrice et "spectaculaire" du nord-amérindien. Cette vision de l'Indien "sauvage" , souvent barbare, est nourrie par une iconographie stéréotypée, diffusée en Europe mais également reprise par le cinéma et les studios d'Hollywood. Avec le temps, un nouveau regard sur les populations amérindiennes se pose et à partir des années 1970, on assiste à une inversion des valeurs. L'Indien incarne une forme d'humanité perdue, en phase avec son environnement. Ces visions fantasmées des populations amérindiennes, construites sur quelques clichés, sont explorées et interrogées dans cette exposition, elles se confrontent à l'histoire réelle de ces peuples sur le continent américain. L'exposition s'appuie sur une collection de costumes amérindiens exceptionnels, datant de la fin du 19e - début du 20e siècle, portés par les Indiens Lakotas qui accompagnaient Buffalo Bill dans ses tournées mondiales. Des peintures et des photographies d'Edward Sheriff Curtis, George Catlin, Karl Bodmer, Gertrude Käsebier, etc. seront présentées comme les premiers témoignages artistiques qui circulèrent en Europe. Une part importante de l'exposition sera également consacrée au cinéma, les westerns ayant largement contribués à diffuser et ancrer la représentation actuelle de l'Indien. Des coupures de presse, des chromolithographies et des jouets viendront aussi illustrer comment l'image de l'Indien s'est diffusée et popularisée. Enfin, quelques oeuvres amérindiennes contemporaines seront exposées proposant une réflexion sur cette image caricaturale véhiculée au fil du temps.

11/2021

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Beaux arts

Narcisse Diaz de la Peña. Coffret en 2 volumes : Tome 1, Monographie ; Tome 2, Catalogue raisonné de l'oeuvre peint

Reconnue, célébrée et collectionnée avec passion, l'œuvre de Narcisse Diaz de la Pena a su séduire ses contemporains les plus illustres, Delacroix, Renoir, an Gogh, et demeure aujourd'hui incontournable pour tout collectionneur ou collection du XIXe siècle. Paysagiste et peintre de genre, de l'Orient, de nus, de fleurs et de chiens en sous-bois, Diaz laisse une œuvre considérable et extrêmement variée, réalisant une synthèse originale entre le paysage barbizonien et le goût orientalisant et de frivolité de son époque. Chef de fil et pilier, avec Théodore Roussea, de l'Ecole de la Nature, son œuvre - où la forêt est omniprésente - traduit l'enchantement joyeux de la réverbération de la lumière. Ses paysages - majeure partie de son œuvre - sont principalement forestiers : le peintre se délecte à peindre des intérieurs de forêt marqués par le contraste des ombres et de la lumière, le miroitement des feuillages, plantant son chevalet au Bas-Bréau, à Apremont et sur les lieux offrant mares et clairières proches du village de Barbizon. Ses scènes pastorales expriment le désir charnel imprégnant baigneuses, nus, nymphes et amours, femmes lascives et voluptueuses. Dans les scènes orientales, fastueuses, règne toujours une atmosphère saturée de douceur et de sensualité, en permanence abritée par la forêt protectrice et enchanteresse, à l'instar de ses bohémiens, sorcières ou maléfices. Ses fleurs enfin, où la touche de couleur pure s'affirme dès 1835, et ses chiens en sous-bois pour lesquelles l'artiste avait une véritable passion mêlée de tendresse. Artiste authentique, tempérament de feu, Diaz n'imite pas, il crée. Admiré par Monet et Monticelli sur lequel il exerce une énorme fascination, artificier de la lumière et de la couleur, le peintre profile à travers son œuvre une manière encore inédite d'appréhender la lumière. Tachiste, il use de l'imprécision volontaire de la forme dans son détail en juxtaposant les couleurs, désagrégeant l'effet lumineux en séparant chaque touche. Pré-impressionniste - ses études à partir de 1872-1874 ont toutes les caractéristiques de l'Impressionnisme naissant -, grand virtuose de la palette, Narcisse Diaz éblouit l'œil par toutes les séductions de la lumière et l'envoûtement d'un grand coloriste. L'authentification des œuvres de Diaz est une tâche délicate en raison du grand nombre de ses élèves et du nombre encore plus grand de ses imitateurs. Un chapitre est consacré à ses épigones et imitateurs.

10/2006

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Critique littéraire

Histoire du Parnasse

Aucune histoire du Parnasse n'avait été tentée depuis 1929. Cette singulière école poétique, illustrée par Leconte de Lisle, José-Maria de Heredia, Théodore de Banville, François Coppée, Sully Prudhomme et d'autres encore, n'était pas sortie du purgatoire de la critique. Pourtant, situé au confluent des grands mouvements du XIXe siècle, le Parnasse a joué un rôle essentiel dans l'évolution littéraire. Il a renouvelé le romantisme, préparé le symbolisme, résisté au réalisme. D'une radicalité audacieuse, son esthétique, fondée sur la théorie de l'art pour l'art, a ouvert la voie à la modernité : Mallarmé, Verlaine, Villiers de l'Isle-Adam ont eu des affinités avec les Parnassiens. Il serait injuste de nier la valeur d'une doctrine à laquelle on doit Émaux et camées et les Poèmes barbares, Les Exilés et Les Trophées. Il est donc temps d'en finir avec les préjugés qui occultent la portée de l'école parnassienne. L'exploration méthodique des fonds d'archives, le dépouillement systématique des petites revues, la mise à contribution de la correspondance des Parnassiens, l'établissement d'éditions critiques de leurs oeuvres ont permis de porter un regard neuf sur le mouvement. À la fin du Second Empire, le Parnasse représentait l'avant-garde poétique. Grâce à ses recueils individuels et collectifs, ses cénacles, ses revues, ses réseaux d'influence, il était devenu un modèle pour de nombreux poètes. Mais la guerre, l'émergence d'une nouvelle génération de poètes et l'affaire du Parnasse contemporain de 1876 effritèrent l'unité du mouvement. Le déclin de l'école intervint au moment même où ses principaux membres allaient enfin connaître la consécration. À l'Académie française comme dans les salons, les revues et l'enseignement, les Parnassiens exercèrent une influence de plus en plus importante. L'apparition du symbolisme réactiva leur esprit de corps : le conflit de générations qui s'ensuivit eut le tort de masquer les liens profonds entre les jeunes poètes et leurs aînés. Le rayonnement du Parnasse a été considérable. Des poètes comme Paul Valéry ou Francis Jammes, des compositeurs comme Debussy ou Fauré, des écrivains étrangers comme Wilde ou D'Annunzio en sont les témoins. Le Parnasse a toujours suscité l'intérêt comme représentant d'un cas-limite de poésie. C'est ce mouvement méconnu et cependant central dans l'histoire de la littérature du XIXe siècle que cet ouvrage invite à redécouvrir.

09/2005

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Littérature française

La gloire de l'Empire

Un fabuleux Empire s'est constitué autour de la Ville ; ce port grouillant de monde, d'une remarquable prospérité, a laissé le souvenir d'une grande civilisation. Deux familles rivales, les Porphyre et les Venosta, y ont détenu le pouvoir l'une après l'autre et ont, chacune à leur tour, cherché à agrandir leur territoire. Ainsi ont-elles été amenées à lutter contre les Barbares, dont certains étaient des mercenaires chargés d'assurer l'ordre à l'intérieur de la Ville. L'un d'eux, brillant stratège et grand aventurier, le capitaine Arsaphe, s'empare du pouvoir par amour d'une princesse. Son règne ouvre une période de grand désordre qui dure cent cinquante ans. A son tour, le prince Basile, habile à tisser des intrigues, va essayer par de subtiles manœuvres diplomatiques de conclure des alliances dans le monde entier. Le règne d'Alexis marque la formation véritable de l'Empire. Fils des amours de la blonde Hélène, lointain descendant des Porphyre, né dans la grande forêt du Nord, Alexis a vécu une jeunesse mouvementée : escorté par un philosophe il voyage autour du monde, se plonge dans les plaisirs dissolus les plus variés à Alexandrie, connaît un amour tragique pour une vestale avant de disparaître pendant douze ans et s'adonner à la méditation dans les déserts d'Arabie. Au cours de ses pérégrinations il s'est initié au culte du soleil, au taoïsme, au bouddhisme. Homme d'action, il reste marqué par la philosophie et sera éternellement déchiré entre ces deux tendances. Alexis revient dans l'Empire démantelé par les Barbares. Grâce à la conspiration d'Isidore il prend le pouvoir, se fait sacrer empereur, épouse une courtisane, la prestigieuse Théodora. Il affronte les hordes barbares et leur livre un nombre de batailles considérable. Toute sa politique consiste à les vaincre au combat et à les rallier à sa cause par la diplomatie pour les lancer à la conquête du monde. Ainsi se constitue le plus grand empire de l'histoire. Son oeuvre achevée, Alexis abandonne le trône pour devenir un homme et apprendre à mourir. En écrivant la chronique de cet empire imaginaire où toutes les passions humaines, les batailles, les violences se sont donné libre cours, Jean d'Ormesson a retrouve le ton des grands historiens classiques du XIXe siècle. Mais surtout il a créé une grande aventure romanesque, pleine de bruit et de fureur, d'amour et de poésie.

12/2002

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Littérature française

Sylvia Bataille

1908. Naissance de Sylvia. Au même moment, Pablo Picasso, dans son Bateau Lavoir, peint Les Demoiselles d’Avignon, vision qui marquera le début de l’ère moderne. Les avant-gardes explosent avec les derniers soubresauts de la société féodale sur fond de la boucherie que fut la Première Guerre mondiale. Elles se développent tout au long de l’entre-deux-guerres, et après 1945, jusqu’à leur consécration en 1968. 1908-1968. Sylvia Bataille devient, au fil des ans, une figure emblématique, un condensé de cette histoire artistique, intellectuelle et militante. Elle se situe au centre du coeur où bat le sang nouveau : le récit de sa vie est celui de ces hommes et de ces femmes qui ont créé le monde contemporain, dans les convulsions les plus extrêmes, à une époque où Paris était l’endroit au monde où les choses se passaient. Au départ, quatre soeurs. Les soeurs Maklès, d’origine juive roumaine, prennent le pouvoir sur les principaux acteurs du milieu artistique en plein bouillonnement, gouverné par les surréalistes, les Dada et l’extrême gauche. Bianca épouse Théodore Fraenkel, l’ami de Breton et Aragon, le médecin de tous ceux qui appartiennent à cette « famille » ; Sylvia épouse Georges Bataille en premières noces, puis Jacques Lacan ; Rose épouse André Masson ; et Simone, Jean Piel, le directeur de la revue Critique. L’une d’elles va pourtant surpasser les autres, c’est Sylvia, qui, par ses mariages, ses amitiés et son métier de comédienne, a vécu tous ces mouvements révolutionnaires de l’intérieur. Proche des frères Prévert, elle participe au groupe Octobre, et démarre avec eux une carrière au cinéma, qui est alors cet art naissant où tout est à inventer. Choisie par Renoir pour interpréter l’héroïne d’un film mythique, la Partie de campagne, elle connaît son heure de gloire en 1936, au moment du Front Populaire . Philosophes, psychanalystes, écrivains, peintres, cinéastes, dramaturges se côtoient tous les jours dans les cafés de Montparnasse. L’effervescence est à son comble, et des figures aussi charismatiques que Bataille, Masson, Leiris, Queneau, Dubuffet, Limbour, Picasso, Prévert, Renoir, Carné, Lacan, toutes liées par l’amitié, font la même expérience des marges, celles de l’érotisme, de la débauche, de l’art, de la révolution, et de la folie.

09/2013

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Economie

RAPPORT MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT HUMAIN 1998

Au cours du XXe siècle, la consommation mondiale a augmenté à un rythme sans précédent, pour avoisiner les 24000 milliards de dollars en 1998. Cette progression est une des données de l'histoire de ce siècle. Aujourd'hui les consommateurs vivent dans une abondance inédite et pourtant, plus d'un milliard de personnes sont les laissés pour compte de cette explosion de la consommation. En outre, cette expansion de la consommation entraîne son lot de problèmes : inégalités, pressions sur l'environnement et conséquences sociales négatives découlant de la surenchère des dépenses. La mondialisation diffuse des produits nouveaux sur des marchés nouveaux dans le monde entier, ce qui crée de nombreuses opportunités, mais aussi de nouveaux besoins concernant la sécurité des produits et l'information du consommateur. Ces tendances obscurcissent les perspectives du développement humain. Le rapport mondial sur le développement humain 1998 étudie les défis que devront relever tous les individus et tous les pays s'ils veulent instaurer les modes de consommation plus propices à la protection de l'environnement plus équitables socialement, qui soient à même de satisfaire les besoins essentiels de tous et de préserver la santé et la sécurité du consommateur. Ce rapport comprend une contribution spéciale de John Kenneth Galbraith, qui a écrit il y a quarante ans un ouvrage qui a fait date. L'Ere de l'opulence, traitant de la richesse privée et de la misère publique. Lorsque M. GALBRAITH se penche de nouveau sur la question aujourd'hui, c'est pour observer que, loin de s'être atténués, les contrastes se sont au contraire accentués. Et qu'ils sont aggravés par la misère privée et la dégradation de l'environnement. Ce Rapport mondial sur le développement humain 1998 a été élaboré par une équipe d'économistes éminents et de spécialistes renommés des questions de développement, placés sous la direction de Richard Jolly, conseiller spécial de l'administrateur du PNUD et de Sakiko Fukuda-Parr, qui est à la tête du bureau du Rapport mondial sur le développement humain. Le comité des consultants était quant à lui formé de Anil Agarwal, Galal Amin, Sudhir Anand, Graciela Chichilnisky, Allen Hammond, Bruce Hutton, Martin Khor, Michael Lipton, Emily Matthews, Norman Myers, Theodore Panayotou, Charles Perrings Robert Prescott-Allen, Juliet Schor, Amartya Sen. Anuradha Seth, Vandana Shiva, Frances Stewart. Herbert Wulf, Simon Zadek et Mahhub ul Haq qui est à l'origine du Rapport mondial sur le développement humain.

09/1998

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Histoire antique

Hannibal dans les Alpes. De l'histoire au mythe

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant "qui a la faveur de Baal" et Barca, "foudre"), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J. -C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J. -C. et 181 av. J. -C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire. Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Elevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs "guerre d'Hannibal" . A la fin de l'année 218 av. J. -C. , il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville6. Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité7. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J. -C. L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de "père de la stratégie" du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires.

03/2021

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Rome

Annibal dans les Alpes. Une étape majeure de la marche vers l'Italie de l'armée d'Hannibal Barca, réalisée à la fin de l'année 218 av. J.-C., au début de la deuxième guerre punique déclenchée contre Rome

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant "qui a la faveur de Baal" et Barca, "foudre"), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J. -C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J. -C. et 181 av. J. -C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire. Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Elevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs "guerre d'Hannibal" . A la fin de l'année 218 av. J. -C. , il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville6. Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité7. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J. -C. L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de "père de la stratégie" du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires.

03/2021

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Histoire antique

Annibal dans les Alpes

Hannibal Barca (en phénicien Hanni-baal est un nom théophore signifiant "qui a la faveur de Baal" et Barca, "foudre"), généralement appelé Annibal ou Hannibal, né en 247 av. J. -C. à Carthage (au nord-est de l'actuelle Tunis en Tunisie) et mort entre 183 av. J. -C. et 181 av. J. -C. en Bithynie (près de l'actuelle Bursa en Turquie), est un général et homme politique carthaginois, généralement considéré comme l'un des plus grands tacticiens militaires de l'histoire. Il grandit durant une période de tension dans le bassin méditerranéen, alors que Rome commence à imposer sa puissance en Méditerranée occidentale : après la prise de la Sicile et de la Sardaigne, conséquence de la première guerre punique, les Romains envoient des troupes en Illyrie et poursuivent la colonisation de l'Italie du Nord. Elevé, selon la tradition historiographique latine, dans la haine de Rome, il est, selon ses ennemis, à l'origine de la deuxième guerre punique que les Anciens appelaient d'ailleurs "guerre d'Hannibal" . A la fin de l'année 218 av. J. -C. , il quitte l'Espagne avec son armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes pour gagner le Nord de l'Italie. Pourtant, il ne parvient pas à prendre Rome. Selon certains historiens, Hannibal ne possède alors pas le matériel nécessaire à l'attaque et au siège de la ville6. Pour John Francis Lazenby, ce ne serait pas le manque d'équipements, mais celui de ravitaillement et son ambition politique qui empêchent Hannibal d'attaquer la cité7. Néanmoins, il réussit à maintenir une armée en Italie durant plus d'une décennie sans toutefois parvenir à imposer ses conditions aux Romains. Une contre-attaque de ces derniers le force à retourner à Carthage où il est finalement défait à la bataille de Zama, en 202 av. J. -C. L'historien militaire Theodore Ayrault Dodge lui donne le surnom de "père de la stratégie" du fait que son plus grand ennemi, Rome, adopte par la suite des éléments de sa tactique militaire dans son propre arsenal stratégique. Cet héritage lui confère une réputation forte dans le monde contemporain où il est considéré comme un grand stratège par des militaires, tels que Napoléon Ier et le duc de Wellington. Sa vie sert plus tard de trame à de nombreux films et documentaires. AUTEUR(S) CRITIQUES PRESSE AVIS

10/2022

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Techniques artistiques

Traité pratique des chemins de fer. Planches

Traité pratique des chemins de fer. PLANCHES / traduit de l'ouvrage anglais (2me édition), de Nich. Wood, avec des notes et additions, par F. de Montricher et E. de Franqueville,... et H. de Ruolz Date de l'édition originale : 1834 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

04/2021

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Techniques artistiques

Traité pratique des chemins de fer

Traité pratique des chemins de fer / traduit de l'ouvrage anglais (2me édition), de Nich. Wood, avec des notes et additions, par F. de Montricher et E. de Franqueville,... et H. de Ruolz Date de l'édition originale : 1834 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

04/2021

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Littérature étrangère

La dernière conquête du major Pettigrew

À Edgecombe St. Mary, en plein coeur de la campagne anglaise, une tasse de thé délicatement infusé est un rituel auquel, à l’heure dite, le major Ernest Pettigrew ne saurait déroger pas plus qu’à son sens du devoir et à son extrême courtoisie, aussi désuète que touchante, qui font de lui l’archétype même du gentleman anglais : raffiné, sarcastique et irréprochable. Dans ce petit village pittoresque où les cottages le disputent aux clématites, le major a depuis trop longtemps délaissé son jardin. Désormais veuf, il a pour seule compagnie ses livres, ses chers Kipling, et quelques amis du club de golf fuyant leurs dames patronnesses. Ce n’est guère son fils, Roger, un jeune londonien ambitieux, qui pourrait le combler de tendresse. Mais, le jour où le major apprend le décès de son frère Bertie, la présence douce et gracieuse de Mme Ali, veuve elle aussi, va réveiller son coeur engourdi. Tout devrait les séparer, elle, la petite commerçante d’origine pakistanaise, et lui, le major anglais élevé dans le plus pur esprit britannique. Pourtant leur passion pour la littérature et la douleur partagée du deuil sauront les réunir. Ils vont, dès lors, être confrontés aux préjugés mesquins des villageois, où le racisme ordinaire sévit tout autant dans les soirées privées, sur le parcours de golf, à la chasse, sur les bancs de messe que dans les douillets intérieurs. Et les obstacles seront pour eux d’autant plus nombreux que leurs familles s’en mêlent : Roger s’installe dans un cottage voisin avec Sandy, sa petite amie américaine, et le neveu de Mme Ali, musulman très strict rentré du Pakistan, se découvre un enfant caché… C’est avec beaucoup de charme et d’intelligence que Helen Simonson s’empare du thème des traditions pour montrer combien elles peuvent être à la fois une valeur refuge et un danger. Il se dégage de son roman une atmosphère so british qui enchante. Reste une question : votre tasse de thé, vous le prendrez avec un nuage de lait ou une tranche de citron ?

03/2012

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Sociologie

Enfants et soins en pédiatrie en Afrique de l'Ouest

En Afrique, les enfants sont les usagers les plus nombreux de l'hôpital. Si l'on connaît les pathologies qui les affectent et les traitements dont ils bénéficient, on ne sait pratiquement rien de leurs conceptions de la maladie, de leurs souffrances ressenties, de leurs perceptions des interactions avec les soignants et avec leurs familles et de leurs attitudes et réflexions face à la douleur et à la mort. Articulant des approches d'anthropologie de la santé et de l'enfance, des études des sensibilités et des catégories affectives avec des réflexions cliniques, le travail de recherche du groupe ENSPEDIA (Enfants et Soins en Pédiatrie en Afrique) comprenant autant de chercheurs en sciences sociales que de praticiens de santé (pédiatres, oncologues, hématologues, médecins, infirmièr(e)s) a permis de documenter ces questions dans huit pays d'Afrique de l'Ouest : Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo. Cette approche interdisciplinaire démontre combien l'enquête anthropologique, par l'attention qu'elle porte aux acteurs (enfants, soignants, personnes aidantes et familles), met en lumière des interactions thérapeutiques où les jeunes patients apparaissent comme de véritables acteurs de leurs soins. Elle rend légitimes leurs plaintes et leurs inquiétudes, tout en démontrant parallèlement les difficultés et les souffrances des soignants confrontés à des enfants affectés par des pathologies lourdes. Ce livre, le premier à traiter systématiquement des thématiques liant la qualité des soins à l'expérience des acteurs, s'adresse à des étudiants et chercheurs en sciences sociales ainsi qu'à des étudiants et praticiens des sciences médicales et tous ceux préoccupés par ces questions. Ont également contribué à cet ouvrage : Kokou Nouwame Alinon, Marie-Thérèse Arcens Somé, Marodégueba Barma, Abdourahrnane Coulibaly, Aïssa Diarra, Pack Tendu Douti-Gbabgue, Ernest Stéphane Bissono, Yawa Gueguey, Abdoulaye Guindo, Fatoumata Hane, Akiko Ida, Aïssata Kabore Ouedraogo, Hélène Kane, Albert Legrand Fosso, Ilario Rossi, Emmanuel Sambieni N'koué, Régine Sirota, El Hadji Malick Sy Camara, Issa Tamou, Daouda Thamnou Séro, Ali Amadou Tini, Diarra Yé.

07/2019

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Psychologie, psychanalyse

Le Congrès de Marienbad 1936. Un rendez-vous manqué avec Lacan

Le Congrès de Marienbad, tenu en 1936, a été le XIVe Congrès de l'Association Psychanalytique Internationale (API), l'avant-dernier tenu avant la Deuxième Guerre mondiale - le XVe et ultime tenu à Paris en 1938 alors que Freud s'est déjà exilé à Londres. Le Congrès de Marienbad est connu par la circonstance que Jacques Lacan y a été empêché par le Président Ernest Jones de prononcer jusqu'au bout sa première intervention sur la scène internationale à propos du stade du miroir. Cependant, les conférenciers et leurs interventions en étaient restés jusqu'ici inconnus du public. Celles-ci mettent en jeu les conceptions différentes, à propos des résultats thérapeutiques de la psychanalyse, de l'Ecole viennoise représentée par les partisans d'Anna Freud et de l'Ecole anglaise défendue par ceux de Mélanie Klein. Lacan a rejeté sans hésitation le premier modèle mais plutôt assimilé de façon originale le second. Les réponses ultérieures de Jacques Lacan aux conférenciers de Marienbad occupent une cinquantaine de pages de textes produits sur une vingtaine d'années (1954-1972). Seulement indiquées ici, elles ouvrent une fenêtre partielle inédite et plus qu'intéressante sur son oeuvre immense, et dont une grande part reste à déchiffrer et à défricher. Les débats de Marienbad intéressent par ailleurs l'époque actuelle par la confrontation très serrée et très argumentée qu'ils établissent entre les résultats de la psychanalyse et ceux des psychothérapies, dans une perspective de large ouverture et sans parti pris, posant l'hégémonie mais sans exclusive et dans la complémentarité de la première sur les secondes. Il en ressort que, sans négliger en rien ceux des psychothérapies, les résultats de la psychanalyse seraient plus profonds et plus durables. C'est ce type de perspective, ouverte sur une synthèse entre contraires apparents, qui paraît manquer beaucoup dans le débat français contemporain, à cet égard et à bien d'autres, par exemple à propos encore de la théorie du genre. Marc Géraud et Emile Jalley.

04/2015

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Critique littéraire

Pour aboutir à un livre

Depuis plusieurs années, il ne se passe guère de mois sans qu'un étudiant ou une étudiante ne vienne à la Fabrique pour nous poser des questions sur l'édition indépendante, "engagée" comme ils disent. Ils sont en fin de licence ou en maîtrise, souvent dans la filière "métiers du livre" ou bien en science politique ou en histoire. Le projet de ce livre, c'est d'elles et eux qu'il vient, de leur intérêt, leur questionnement et leurs doutes. - Comment fonder une maison d'édition à partir de rien - combien d'argent faut-il, dans quel local, avec quel imprimeur, quel banquier, quel distributeur ? - Ensuite, comment s'y prendre pour ébaucher un catalogue, pour le développer, quelle relation avec quels auteurs, quel travail sur les textes ? - Sans négliger les questions matérielles : établir le budget des livres, tenir un plan de trésorerie, un budget annuel... L'éditeur doit marcher sur ses deux jambes, mener de front la partie intellectuelle et la partie matérielle du métier, qui se complètent et se renforcent mutuellement. - Les livres une fois imprimés, il faut les faire connaître - à la fois aux médias, aux libraires, dont le soutien est décisif, et pour finir aux lecteurs, en utilisant les moyens les plus traditionnels (contact direct et par les représentants) et les autres (site internet, newsletters, etc.). Et puis il faut les vendre ! Ce livre est mené sous forme d'un dialogue avec Ernest Moret, étudiant en philosophie qui connaît bien la Fabrique où il a été stagiaire. Cette forme a permis de mêler des notions d'ordre général et des idées et des anecdotes tirées de l'expérience personnelle d'Eric Hazan, dans l'édition d'art puis à la Fabrique. Sans compter les suggestions et critiques issues de l'équipe même de la Fabrique - car ce qui ressort clairement de ce livre, c'est que l'édition est avant tout un travail collectif.

10/2016

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Littérature française

Dans une autre peau

L'éminent Professeur Neurochirurgien, le Comte Karl von Grunerwald, n'aurait jamais pu imaginer d'être aussi soudainement confronté au surgissement de ses "vrais souvenirs" , que son amnésie rétrograde, liée à sa blessure de guerre, et l'imprégnation progressive de "faux souvenirs" lui avaient masqués. Mais cette improbable histoire devint réalité lorsqu'il reçut, transmis par son confrère français Bernard Schwartzenber, le dossier préopératoire de sa future patiente Rose Berier, qu'une tumeur cérébrale menaçait de cécité totale. Comment le hasard de circonstances de temps et de lieux avait-il pu, à ce point, enchevêtrer l'histoire d'un petit infirmier militaire, français et germanophile Carl Dulac et celle d'un aristocrate allemand, médecin de renom et francophile, Karl von Grunerwald ? La guerre à laquelle ils avaient participé dans deux camps opposés en mai 1940 sur la Somme ? ... sans doute, mais pas seulement... Karl pourra-t-il trouver des éléments de réponses en cet été de 1990, à la redécouverte de sa véritable identité passée et à sa quête de sens, près du Bassin des Ernest, les poissons rouges de l'école Normale Supérieure de la rue d'Ulm, où la petite fille de Rose Berier, Aurore, vient d'être si brillamment admise ? L'apaisante quiétude de son Manoir à Grunerwald et l'exercice de ses prestigieuses fonctions au centre universitaire de Heidelberg, au sud-ouest de l'Allemagne, lui permettront-elles de retrouver la lucidité que requiert cette impensable histoire ? Ou Devra-t-il en garder à jamais le "secret" , partagé seulement par son fidèle majordome, Frantz, pour préserver les siens de la douleur de la révélation de l'improbable processus qui l'a fait rentrer inconsciemment "Dans une autre peau" . Pourra-t-il enfin retrouver et faire revivre son seul et grand amour, que "seules les étoiles n'oublient jamais. ". . ? Cette histoire est inspirée de faits réels, laissés à l'interprétation de la libre imagination de l'auteur.

10/2020

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Critique littéraire

La littérature de l'anarchisme. Anarchistes de lettres et lettrés face à l'anarchisme

Cet ouvrage tente de restituer une image globale des rapports entre l'anarchisme et les milieux littéraires de 1848 jusqu'à la fin des années 1930. Au-delà de la période de la fin du siècle, marquée par les attentats à la bombe qui ont inscrit une image souvent stéréotypée du mouvement dans la conscience du grand public, et au-delà des rapports avec le symbolisme et les avant-gardes poétiques, auxquels on a souvent réduit l'influence de l'anarchisme dans la sphère littéraire, ce livre vise à offrir un tour d'horizon des productions variées des auteurs qui ont mis leur plume au service du drapeau noir. A travers nombre de sources inédites et avec une attention particulière à la création et aux débats littéraires véhiculés par les nombreux journaux et périodiques de la presse militante, sont ainsi examinés les rapports des anarchistes avec les grands mouvements littéraires de l'époque (romantisme, réalisme, naturalisme, symbolisme) et la conception anarchiste de la culture et de l'éducation. Une série de monographies et d'études d'oeuvres sont ensuite consacrées à des auteurs appartenant au monde la culture officielle qui ont mis en scène des anarchistes dans leurs oeuvres - dont notamment, Anatole France, Montherlant, Ernest Psichari, Villiers de l'Isle-Adam, Roland Dorgelès - et à la découverte de romanciers et littérateurs proches de l'anarchisme ou actifs dans le mouvement. Parmi eux figurent plusieurs ayant joui en leur époque d'une certaine notoriété - Han Ryner, J. H. Rosny aîné, Jules Lermina, Jehan Rictus -, alors que d'autres - Brutus Mercereau, Fernand Kolney, Henri Rainaldy, K.X. e nombre de nouvellistes - sont demeurés dans l'essentiel presque totalement inconnus en dehors des circuits du mouvement libertaire. Une conclusion vient clore ce tour d'horizon et souligner la richesse et la diversité de la création anarchiste en littérature, sur un arc temporel bien plus long que celui à l'intérieur duquel on a généralement tendance à la limiter.

09/2014

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Littérature française

Kong

Deux jeunes gens sortent sonnés de la Grande Guerre. L'un, Ernest Schoedsack, a filmé l'horreur dans la boue des tranchées ; l'autre, Merian Cooper, héros de l'aviation américaine, sérieusement brûlé, sort d'un camp de prisonniers. Ils se rencontrent dans Vienne occupée, puis se retrouvent à Londres où naît le projet qui va les lier pour la vie. Comment dire la guerre ? Comment dire ce puits noir où l'homme s'est perdu - et peut-être, aussi, révélé ? Pas de fiction, se jurent-ils : le réalisme le plus exigeant. S'ensuivent des aventures échevelées : guerre russo-polonaise, massacres de Smyrne, Abyssinie, épopée de la souffrance en Iran, tigres mangeurs d'hommes dans la jungle du Siam, guerriers insurgés au Soudan... Leurs films sont à couper le souffle. On les acclame : " Les T. E. Lawrence de l'aventure ! " lance le New York Times. Eux font la moue. Manque ce qu'ils voulaient restituer du mystère du monde. Déçu, Cooper renoncera quelque temps - pour créer avec des amis aviateurs rien moins que... la Pan Am ! - avant d'y revenir. Ce sera pour oser la fiction la plus radicale, le film le plus fou, pour lequel il faudra inventer des techniques nouvelles d'animation. Un coup de génie. Une histoire de passion amoureuse, mettant en scène un être de neuf mètres de haut, Kong, que l'on craint, qui épouvante, mais que l'on pleure quand il meurt... Le film est projeté à New York devant une foule immense, trois semaines avant qu'Hitler ne prenne les pleins pouvoirs. Sur un air de jazz mélancolique ou joyeux, entre années de guerre et années folles, Michel Le Bris nous offre une fresque inoubliable. On y croise des êtres épris d'idéal, des aventurières, des héros, des politiques, des producteurs, des actrices, et bien sûr un immense singe que l'on aime craindre et aimer, moins sauvage que l'homme...

08/2017

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Sociologie

Les moments kabyles de l'anthropologie politique. République, droit et citoyenneté au village, XIXe-XXIe siècles

Entre toutes les sociétés sur lesquelles l'anthropologie de la période coloniale a jeté son exclusive, la société kabyle est très tôt devenue une référence obligée. Elle a servi à l'appui de toutes les modélisations théoriques de l'Ecole sociologique française et des sciences sociales qui se sont succédées et opposées depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'à nos jours : depuis les écrits d'Emile Durkheim jusqu'à ceux de Pierre Bourdieu, en passant par ceux de Marcel Mauss, René Maunier, Jacques Berque et Ernest Gellner. La première partie de l'ouvrage, consacrée à ces grands textes de sciences sociales, propose une histoire des principaux paradigmes de l'anthropologie politique : depuis l'opposition entre sociétés à contrat et sociétés à statut sur laquelle se fonde la théorie segmentaire, à la question de savoir comment un ordre politique est maintenu dans des sociétés sans Etat, sans oublier l'opposition entre la vengeance et le droit. Autrement dit, ces Lectures proposées par Alain Mahé ne sont rien moins qu'une histoire de l'anthropologie politique et juridique au prisme de la Kabylie. La seconde partie de cet ouvrage est consacrée aux Enquêtes ethnographiques réalisées par l'auteur en Kabylie entre 1980 et 2010. Etayée par de minutieuses descriptions ethnographiques de l'activité des assemblées de villages, l'interprétation qu'en propose Alain Mahé est évidemment irriguée par la critique des positions théoriques livrée dans la première partie de l'ouvrage. Nous y voyons, notamment, comment - à rebours de l'hypothèse segmentaire - l'activité proprement politique et juridique des assemblées de villages concourt à faire de l'assemblée villageoise le foyer de la légitimité politique, garant d'un véritable espace public. La façon dont ces assemblées ont été à l'origine des coordinations et des mobilisations du mouvement citoyen de 2001 reste sans aucun doute la meilleure preuve de la vigueur - et de l'avenir ! - de la culture politique démocratique et des savoir-faire organisationnels que l'institution villageoise ménage dans un pays soumis à un régime dictatorial.

01/2021

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Escape Game

Escape Game Chats. Des enquêtes mystérieuses et félines. Sauvez-moi !

Vivez des aventures inédites ! Une boîte collector pour des moments uniques en compagnie de vos félins préférés : les chats ! Cette boîte contient trois enquêtes inédites pour tous les amateurs de chats, mais pas que... Déconnectées les unes des autres, elles se résolvent en 45 minutes chacune. Trois enquêtes pour trois niveaux de difficulté : une enquête plus familiale pour jouer avec les enfants ; une enquête intermédiaire, qui sollicite la culture " chats " des joueurs ; et une enquête plus difficile (mais toujours accessible ! ), axée sur la logique. Les joueurs évoluent dans une ou plusieurs pièces préparées au préalable par le Maître du Jeu, lequel constitue un élément essentiel du bon déroulement du jeu. La disparition de Chaminou - Vous êtes les maîtres d'un chat qui a disparu. La lettre laissée par le " catnappeur " ne laisse aucun doute : le chat a été enlevé ! Fouillez la pièce pour trouver des indices laissés par l'individu malfaisant, afin de l'identifier et de retrouver votre félin préféré. Il faut sauver les chats d'Hemingway - Vous êtes des visiteurs de la maison de l'écrivain Ernest Hemingway, à Key West en Floride. Soudain, un gardien affolé vient à votre rencontre : un ouragan est annoncé dans les prochaines minutes et il faut absolument retrouver les 54 chats pour les mettre en lieu sûr, avant l'arrivée de la tempête. La malédiction de Bastet - Vous êtes une équipe d'archéologues ayant découvert un tombeau dans la ville de Bubastis, en Egypte. Vous vous retrouvez soudain dans une pièce complètement vide. Vous décidez de fouiller la pièce... Lorsque l'un des joueurs trouve la carte, la malédiction se déclenche. Des chats sortent d'outre-tombe, bloquant les issues. Le propriétaire du tombeau ne laissera sortir les archéologues que s'ils parviennent à résoudre ses énigmes... Un cadeau idéal pour se rassembler autour d'un jeu inédit et créer des moments conviviaux, en famille ou entre amis.

10/2021

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Divers

Sur les ailes de l’absinthe - Voyage en 24 dimensions

Symbole de l'absinthe, la Fée verte raconte en 24 étapes l'histoire de la plante absinthe (l'Artemisia absinthium) puis de l'apéritif auquel celle-ci a donné son nom. La Fée verte vous mène en Grèce à la rencontre d'Artémise, la farouche protectrice de l'absinthe, plante médicinale d'exception. Dans le sillage de cette fée reporter, vous surprenez, en Suisse, entre 1783 et 1797, le docteur Pierre Ordinaire et l'herboriste Suzanne-Marguerite Henriod affairés à transformer l'extrait d'absinthe médicinal en apéritif tonique. Vous n'ignorez rien des "casse-poitrine" décriés par Emile Zola dans L'Assommoir et du monde à l'envers décelé par Edgar Degas au café de la Nouvelle-Athènes. Précédant vos questions, notre muse magnétique révèle comment Van Gogh noie les ordres paternels dans Madame Espérance, Paul Verlaine piégé par Notre-Dame de l'oubli ou le verre sans fin de Toulouse-Lautrec. Vous découvrez au petit matin Oscar Wilde vanter le troisième oeil de l'absinthe. Accusée de mener à l'épilepsie, de rendre aveugle ou d'être un agent de la tuberculose, l'absinthe est prohibée en Suisse en 1910 et en France en 1915. Puis, la communauté scientifique revenue de son jugement négatif sur la thuyone, le principe actif de l'Artemisia absinthium, l'absinthe est réautorisée en terre helvète en 2005 et dans l'hexagone en 2011. Pour autant, l'absinthe n'est toujours pas réhabilitée dans l'inconscient collectif. Ernest Hemingway s'inquiétait déjà des effets pervers d'un sérum de vérité au goût de ver à bois. Selon le Dracula de Francis Ford Coppola, l'absinthe est baume de l'âme, fluide visionnaire et philtre amoureux. Karen & Hank Moody rêvent dans la série Californication de l'Isla Verde. Dans l'ombre d'une éternelle Fée des feintes, vous revenez autre de ce sidérant voyage dans l'espace-temps.

11/2021

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome IX, 1907-1909

S'il faut marquer une étape dans les Cahiers, c'est la période 1908-1910, où s'installe dans l'écriture valéryenne une modification montrant la complexité de la genèse du texte en fragments. Ce volume IX propose, avec le dernier des grands cahiers - registres, un carnet d'écrivain de 1909-1910 et des feuilles volantes de la même époque. Valéry reprend des thèmes déjà traités : le sentiment, le sommeil, l'éveil, la parole intérieure, le langage, l'attente. S'y affirme aussi une ouverture vers le monde artistique, moins sensible dans les cahiers précédents, où dominait la recherche abstraite. Mais surtout, la forte présence de l'Ego est ici perceptible. Souvent, le je n'est plus cette forme presque vide, un je qui est un on, un il, mais le Paul Valéry de 1908-1909, qui a vécu, il l'écrit à Gide, une dure crise intellectuelle. Des notules disant la jalousie, l'orgueil blessé, l'atteinte du " point sensible " prennent l'accent rare d'un journal intime, tel le journal d'Amiel. L'œuvre ennemie n'est pas nommée, même s'il s'agit sans doute d'un livre d'Ernest Mach. Désormais, le travail important, de choix, de réécriture, de synthèse, réside dans les feuilles volantes parallèles, qui ne sont pas de simples " copies ". Inscrit dans le devenir de la réflexion, il répond à un désir d'organisation thématique, sélectionnant dans les registres précédents des fragments touchant à ce qui s'appela un jour " My Psychology ". Les idées les plus propices à la mise au point d'une philosophie personnelle s'y formulent, constituant un ensemble dont la cohérence est plus évidente que dans la démarche chronologique des Cahiers. Le carnet inédit de 1910 éclaire un autre aspect de Valéry : son intérêt pour la Somme théologique de Thomas d 'Aquin, qui, au-delà du problème religieux, touche à une théorie de la connaissance héritée d'Aristote, réhabilitant l'expérience sensible. Ce moment de rencontres intellectuelles fortes, inscrit ici dans la variété de l'écriture, reconduira bientôt à la poésie.

10/2003

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Littérature française

Ana et le temps d'aimer

Après une guerre interminable et meurtrière, la France relève la tête et Paris redevient la capitale des arts et des lettres. Si elle vénère la tragédienne Sarah Bernhardt, elle accueille à bras ouverts, écrivains Américains fuyant la prohibition, tel Ernest Hemingway, le photographe Man Ray, le peintre Japonais, Tsuguharu Foujita, et tant d'autres artistes venant de l'Est. Léo Paillet, célèbre couturier du Tout Paris, et Ana, sa compagne, les côtoient à La Closerie des Lilas, au Dôme, et dans tous les lieux festifs de la Capitale où ils tentent, ensemble, de faire naître un monde nouveau. En août 1923, Léo et Ana, native de la Terre de feu, embarquent à Bordeaux pour l'Amérique du Sud, rejoindre Ushuaia célébrer leur mariage. Le voyage sur le paquebot Massilia est long et pendant ces trois semaines, la vie du bateau s'avère animée : intrigues, rites du passage de l'Equateur, couples qui s'aiment ou se déchirent. Lors de la première escale, le couple découvre Dakar et la beauté de l'île de Gorée, autrefois sinistre lieu de rassemblement d'esclaves africains en partance pour l'Amérique. Mais la magie du lac Rose, adoucit ces cruels souvenirs. A leur retour d'Ushuaia, les jeunes mariés retrouvent leur maison de haute couture aux mains d'un suppléant indélicat. A l'instar de Gabrielle Chanel, Ana ouvre une boutique à Deauville où elle fait une douloureuse découverte qui la force à fuir, ce qui ne sera pas sans conséquences sur sa vie future. Réfugiée à Bordeaux, elle tente de se reconstruire. Par le plus grand des hasards, elle y retrouve un jeune Basque rencontré sur le bateau, qu'elle pourrait aimer si le souvenir récurrent de Léo ne la poursuivait pas. De rebondissement en rebondissement, le destin d'Ana va basculer vers l'inattendu, et la surprise finale n'en sera que plus étonnante.

09/2018

ActuaLitté

Histoire du sport

Des écrivains et du sport. 14 portraits d’auteurs et d’autrices par leur passion sportive

Quand la littérature rencontre le sport, 14 portraits d’auteurs passionnés. Aviez-vous déjà imaginé que les grands auteurs et autrices soient d’excellents sportifs et que cette pratique ait pu influencer leurs œuvres ? Que l’on peut être prix Nobel de littérature et joueur international de cricket ? Prix Pulitzer et boxeur ? Prix Goncourt de la nouvelle, coureur de fond et "fou" de cyclisme ? Pourtant la beauté d’un geste, de l’effort, la ferveur d’un stade, les festivités qui entourent une grande compétition et les athlètes légendaires ont été et sont toujours des sujets prisés des artistes. Dernièrement, on ne compte plus les auteurs et autrices contemporains de renom qui ont écrit sur le sport : Jean Echenoz, Jean-Philippe Toussaint, Tristan Garcia, Jean Hatzfeld, Olivier Guez, Bernard Chambaz, Paul Fournel, Éric Fottorino, Maylis de Kerangal, Lola Lafon, Jean-Paul Dubois ou Philippe Delerm. Pourtant un stéréotype tenace voudrait que ces deux mondes soient antagonistes, on est soit du côté du sport, soit du côté de la littérature, il serait inconcevable qu’un sportif écrive et qu’un auteur soit sportif ! Pour la première fois, un livre rassemble quatorze portraits d’auteurs et d’autrices internationaux sur le thème de leur passion du sport. Pour constater que ce phénomène n’est pas nouveau, on remonte le temps pour découvrir Albert Camus, Pier Paolo Pasolini, Luis Sepúlveda et Vladimir Nabokov en footballeurs , David Foster Wallace en tennisman, Samuel Beckett et Arthur Conan Doyle en joueurs de cricket, Ernest Hemingway et Arthur Cravan en boxeurs, Colette en gymnaste, Harry Crews en karatéka et professeur de bodybuilding, Agatha Christie en surfeuse, Jack Kerouac en footballeur américain, et pour conclure ce périple, Antoine Blondin en coureur de fond et passionné de cyclisme. Cet ouvrage brise le stéréotype qui consiste à séparer l’intellectuel et le sportif, et met fin à l’idée que le sport et la littérature seraient des domaines inconciliables. Dans Des écrivains et du sport, le mur est tombé et la tête et les jambes ne font qu’un.

04/2023