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Littérature française

Monologue à ma psy

On m'a demandé un jour si ma psy était bonne.J'ai répondu avec un sourire narquois : Oui.Ai-je une révélation dans ma vie ?Oui, elle !C'est le genre de femme un peu MILV : Mother I Would Like to Love, d'une sensualité exacerbée qui se touche perpétuellement une partie du corps.Au début, tout allait à merveille, je faisais la tronche, elle me parlait, j'écoutais d'une oreille inattentive, elle me renvoyait mes bâillements en pleine face, une pure relation épanouissante ! Elle se nourrissait de la narration de ma dépression et, tentait de m'en relever.Puis, en 48h, j'ai retrouvé mon neurone qui s'était carapaté aux confins de mon esprit embué!J'ai recouvert mon sourire, mes mots, ma joie débordante, mon égo, j'ai redécouvert une autre Vanessa, version 2.0.Et, là ça a un peu dérivé, bien malgré moi, j'ai fait un transfert sur ma psy.Il a été comme un tsunami pour mon coeur et mon esprit, .J'ai commencé par me demander comment elle se comportait dans sa vraie vie, j'ai commencé à la voir comme un être humain et plus comme MA thérapeute.C'est à ce moment crucial que les choses ses ont légèrement corsées, car j'ai commencé à la harceler de messages puis de questions personnelles, intimes, intimistes. Elle a mis le haut là directement.Elle m'a purement et simplement abandonnée à moi-même avec la multitude de questions qui me martelaient l'esprit.Puis, ma reconnaissance vis à vis d'elle fut telle, que j'ai voulu la dessiner, elle a du s'imaginer que j'allais diffuser son portrait sur la toile avec marqué WANTED en grosses lettres rouges au-dessous.J'ai alors cru que j'étais vraiment éprise d'elle, tu commences à te faire des petits films, un subtil mélange du film Adèle sans les scènes osées et de 50 nuances de Grey, mais en plus léger et intellectualisé. Quoi ?je suis mère et penser ainsi ne se fait pas ?Ah parce que tu crois que j'ai décidé d'où allait se diriger mon esprit fantasque ? Enfin, grosse dégringolade, j'ai débuté mon Monologue à ma psy.Elle a purement et simplement bloqué mon numéro de téléphone.Trop d'interférences ! Je lui ai tellement écrit de messages qui restaient lettre morte, que j'ai décidé d'en faire une nouvelle.Comme quoi, consulter, peut devenir révélateur, cela m'a permis de devenir une pseudo néophyte écrivaine en maturation.Alors, je n'aurais qu'un mot : vas consulter il n peut en ressortir que le meilleur de toi-même, et ensuite tu n'es pas obligé(e) de tomber éperdument amoureux(se) de ta psy..ou peut-être que si..qui sait ?

03/2018

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Littérature française

L'adultère ingénue

Roman moderniste, roman à clefs, roman épistolaire, roman-journal intime. Et l'un des premiers romans lesbiens. Quand elle écrivit Etude d'une passion en 1912, Natalie Barney avait 36 ans et sa légende, la légende de l'Amazone, était en train d'éclore. Dès les premières lignes d'Etude d'une passion, Natalie Barney nous indique son dessein, la ligne de son roman : analyser en profondeur le sentiment amoureux. Elle le décortique, ce sentiment, elle le met sous un microscope et nous raconte son développement, ses incertitudes, ses angoisses. Et ses joies et ses triomphes. Elle le fait avec un langage nouveau en rupture avec tout réalisme du XIXe , une écriture, la sienne, parfois informelle où il y a presque un refus de la linéarité au profit d'une structure plus circulaire. Natalie Barney, avec L'Adultère Ingénue, peut être considérée l'une des grandes romancières modernistes telles que Gertrude Stein, Djuna Barnes, Mina Loy, Katherine Mansfield, Rebecca West et Marianne Moore. Dans ce roman précurseur, Natalie Barney introduit des éléments technologiques absolument novateurs et hyper modernes : le téléphone, l'automobile et même l'avion. D'autre côté, en revanche, et cela justement pour déstabiliser le lecteur et déjouer tout rythme établi, elle y greffe une forme de style plus traditionnelle, celle du roman épistolaire, en insérant entre ses pages plusieurs vraies lettres échangées entre elle et Elisabeth de Clermont-Tonnerre. Natalie Barney n'a pas peur de dire l'amour charnel, impudique, entre deux femmes : " L'immense force de mon désir qui me change de sexe et même d'aspect, déchaîne le grand dieu du rut que je porte dans ma tête par mes flancs. ", écrit-elle. Jamais auparavant il y eut un roman rédigé avec cette même impulsion sensuelle et jubilatoire qui, contre toute attente de ses contemporaines, ne se termine pas avec la mort de l'une des deux héroïnes ou un adieu forcé par une catastrophe naturelle. C'est peut-être pour ces raisons qu'il ne trouva pas un éditeur " courageux " prêt à le publier. Ecrit directement en français par une Américaine - manuscrit d'abord dans deux cahiers noirs, dactylographié et corrigé à la main par la suite - il est resté cent dix ans caché dans des tiroirs. C'est le troisième roman de Natalie - le premier, Lettre à une connue (également inédit) dit l'histoire entre Natalie et Liane de Pougy, une sorte de réponse à Idylle saphique, le deuxième, Je me souviens (1910) est une réponse lui aussi à Une femme m'apparut de Renée Vivien - c'est ce troisième roman, qui est le plus novateur et original. Il était temps de lui donner la place qu'il mérite.

08/2022

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Littérature française

Les femmes de Bidibidi

LE LIVRE A Paris, Minga découvre après la mort de son père des lettres de sa mère, Joséphine Meyer, qui a quitté le domicile conjugal il y a longtemps et dont Minga n'a jamais eu de nouvelles. La dernière lettre vient de l'ONG pour laquelle Joséphine travaillait en tant qu'infirmière et annonce sa mort dans des circonstances mystérieuses en Afrique de l'Est. Pour tenter d'en savoir plus, Minga choisit de rejoindre le camp de Bidibidi, au nord de l'Ouganda, où se sont réfugiées les populations fuyant la guerre civile qui fait rage au Soudan du Sud. Elle y rencontre Samuel, le chef du village 10 de Bidibidi, Véronika, sa femme, et Jane, qui finissent par l'aider dans sa quête quand ils comprennent qui était sa mère. Ils lui racontent la guerre, l'exode, les femmes qui ont tout perdu et combien Joséphine avait le souci de réparer les corps et les âmes. Minga découvre alors que tout tourne autour d'une autre femme : Rose. Mais où est-elle ? Elle hante chaque recoin du camp, chaque souvenir de Samuel, de Véronika ou de Jane. Pourtant elle n'est nulle part. Minga comprend que, si elle veut savoir le fin mot de l'histoire de sa mère, elle doit trouver Rose. Dans ce roman servi par une écriture fluide et puissante, Charline Effah raconte comment les survivantes des violences domestiques ou des viols de guerre tentent de se reconstruire, ramassent leurs rêves fracassés et réinventent l'amour loin de la brutalité des hommes qui les ont mal aimées. Brisant les tabous, elle nous livre un texte bouleversant et universel sur le corps des femmes, le roman de la réparation. . L'AUTEUR Charline Effah est née en 1977 au Gabon, a grandi et fait ses études à Libreville. Elle a obtenu une bourse de troisième cycle et s'est inscrite à Lille 3 où elle a soutenu une thèse de littérature française. Aujourd'hui, cheffe d'entreprise à Paris le jour, elle écrit la nuit. Pour écrire Les Femmes de Bidibidi, Charline s'est rendue sur place. Elle vit à Paris. . LE MOT DE L'AUTEUR "Je voulais écrire sur les femmes qui ont fui la guerre et qui tentent de se reconstruire. Je voulais raconter comment, dans ce contexte, loin de leur pays, elles déposent leurs craintes et ramassent leurs rêves brisés pour continuer de se tenir debout. Je voulais aussi m'interroger sur le corps des femmes et sur la manière dont elles réinventent l'amour. Car il y a une similitude entre les guerres sociales et les guerres intimes. Comme le sont les terres sur lesquelles les hommes s'entretuent, le corps de la femme constitue un champ de bataille avec ses affres et ses tourments". Charline Effah

08/2023

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Histoire des idées politiques

Les droits de la femme. A la Reine

Les droits de la femme. A la reine. Olympe de Gouges Date de l'édition originale : 1791 Olympe de Gouges (1748-1793) reste encore aujourd'hui l'une des fi gures les plus marquantes du féminisme. Femme de lettres ayant fi ni par se politiser, elle s'est illustrée par de nombreuses prises de position en adéquation avec ses idées progressistes et humanistes. Née à Montauban, c'est en 1766 que Marie Gouze, alors jeune veuve, se rend à Paris sous le nom qu'on lui connait aujourd'hui. C'est d'abord en tant que dramaturge qu'elle entame sa carrière tant littéraire que militante : le théâtre était alors un espace privilégié pour défendre des idées novatrices et audacieuses, Olympe de Gouges le fera parfois au péril de sa liberté, si ce n'est de sa propre vie. Elle se fait ainsi remarquer en 1792 pour sa pièce abolitionniste L'Esclavage des noirs, ou l'heureux naufrage. La pièce fait scandale auprès des esclavagistes, elle évite l'embastillement de peu, ne devant son salut qu'à l'intervention de quelques protecteurs influents. Elle ne cessera dès lors, toute sa vie, de se battre pour la liberté des opprimés. Mais Olympe de Gouges est surtout connue pour son engagement en faveur de l'égalité des sexes. Les Droits de la femme est ainsi une longue lettre rédigée en 1791 à l'attention de la reine Marie-Antoinette, dans laquelle elle propose une Déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne en réponse à la fameuse Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen publiée en 1789. Véritable plaidoyer en faveur de l'égalité, elle revendique le droit des femmes à travailler, mais aussi à s'investir en politique comme les hommes, car pour elle, " la femme a le droit de monter sur l'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune " . Elle milite par ailleurs en faveur d'un " contrat social de l'homme et de la femme " pour remplacer le mariage patriarcal, soutient le droit au divorce, défend les minorités, le droit de vote des femmes ou encore le droit de propriété. Les idées d'Olympe de Gouges résonnent, encore aujourd'hui, au coeur d'un mouvement féministe en prise avec des revendications propres au XXIe siècle mais qui restent fondamentalement intemporelles, tout comme les idées résolument visionnaires et humanistes d'une femme guillotinée pour s'être élevée contre la violence d'une dictature allant à l'encontre de ses principes. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1791 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

08/2021

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Santé, diététique, beauté

Le goût de vivre. L'anorexie n'est pas un combat sans faim

Le récit intime et poignant d'un combat contre l'anorexie. Une auteure portée et soutenue par Patrick Poivre d'Arvor (dont la fille Solenn, également anorexique, s'était suicidée à 19 ans) L'anorexie est une maladie principalement féminine (90 % des patients anorexiques) et se déclenche le plus souvent entre 14 et 17 ans, mais concerne aussi des personnes plus âgées. En France, elle touche environ 1, 5 % de la population féminine de 15 à 35 ans, soit près de 230'000 femmes à travers le pays. Le taux de suicide associé à l'anorexie est le plus important de toutes les maladies psychiatriques. Adolescente à la sensibilité à fleur de peau, Sabrina rêve d'être danseuse. Pour se donner les moyens de vivre sa passion, elle entreprend seule, à 16 ans, les démarches pour s'exiler une année aux Etats-Unis afin d'intégrer une école de danse. Elle reviendra de ce séjour avec une silhouette cadavérique de 25 kilos pour 1, 59 m. Un combat ardent va ainsi commencer. Contre l'entourage, contre les médecins et les médicaments, contre la maladie et la mort. Contre ce mal pervers et ravageur qu'elle compare à un cancer de l'âme. Pour préserver sa vie. En 2003, un livre marque un tournant dans sa vie : Lettres à l'absente, de Patrick Poivre d'Arvor, adressé à sa fille Solenn décédée de la même maladie en 1995. Touchée par ce témoignage d'un père si aimant et respectueux alors qu'elle-même avait été mise à la porte, Sabrina décide d'écrire une lettre au journaliste. Réfugiée chez son grand-père dans le Périgord, elle reçoit quelques jours plus tard un appel de PPDA, qui lui propose de venir à Paris. De cette rencontre décisive naîtra une relation de soutien sur plus de 15 ans, des encouragements constants pour qu'elle n'abandonne pas. " Tu as une signature dans l'écriture, fais-en ton projet, ça va t'aider... tu es une visionnaire qui se projette... ". Une relation qui l'a sauvée du geste fatal et qui lui a dévoilé son identité. Un pilier auprès duquel elle s'est ressourcée, reconstruite, inspirée. " C'est le récit d'un bout de vie qui évoque comment l'anorexie s'est immiscée dans mon corps à mon insu. Comment ce trouble est devenu ma raison d'être et comment elle a dirigé tous mes faits et gestes. La portée de mon témoignage se veut positif, c'est pourquoi je confie les choix qui m'ont permis d'avancer. Je livre des pistes qui pourront aider toutes personnes touchées, de près ou de loin, par une tumeur qui affecte leur identité jusqu'à la leur voler. "

09/2020

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Voile

Les routages en course et en croisière

Après avoir été longtemps un domaine réservé des coureurs professionnels et de leurs conseillers en stratégie, le routage est désormais à la portée de tous les plaisanciers. Le développement de l'informatique de bord, la mise au point de logiciels grand public, l'accessibilité accrue des sources météorologiques et océanographiques, ont largement facilité, accéléré et simplifié l'exercice. Chacun peut s'approprier aujourd'hui la technique permettant de planifier sur l'eau une route optimale, que l'objectif soit de rallier l'arrivée dans les meilleurs délais, de choisir le trajet le plus sûr, de naviguer dans les conditions les plus confortables, ou même de choisir son heure de départ. Mais si la maîtrise des outils nécessaires s'avère relativement aisée (et cet ouvrage y contribuera grandement), elle ne saurait suffire : un routage n'est en aucun cas "un horaire de chemin de fer" , une suite de caps à suivre à la lettre et de points de passage à cocher sur la carte, mais une aide à la réflexion et à la décision. Le grand mérite de ce livre est de fournir au lecteur les clés d'une lecture critique des routages proposés par l'ordinateur. L'auteur est un expert reconnu de son sujet. Pionnier des routages embarqués aussi bien qu'à terre, Jean-Yves Bernot a accompagné bien des skippers dans leurs succès océaniques. Pédagogue chevronné, il a formé des générations de coureurs à la compréhension des phénomènes météorologiques et à la réflexion stratégique. Dans cet ouvrage très complet qui synthétise des années d'expérience et de savoir, tous les aspects du routage sont passés en revue, de la collecte des sources à leur utilisation pertinente, de l'analyse d'un tableau de marche aux techniques avancées de routage. A travers de nombreux exemples pratiques et l'examen de situations-type fréquemment rencontrées en mer, il montre comment le "travail de bureau" sur un logiciel se traduit en "ordre de route" à mettre en application dans la vie réelle. Passionnant, ce livre fait mieux que de communiquer un savoir-faire ; il fournit une méthodologie. Indispensable à tous ceux qui veulent tracer avec clairvoyance leur chemin sur l'eau, c'est une véritable bible des routages, dans laquelle on se replongera régulièrement au fil de sa pratique. Jean-Yves Bernot vous propose au sommaire : 1. Une brève histoire du routage 2. Lancer un routage 3. La prise de décision 4. Les paramètres avancés 5. Les routages océaniques 6. Les prévisions d'ensemble 7. Les fichiers grib 8. Les cartes isobariques et les bulletins 9. La mise en place du routage à bord 10. Les polaires de vitesse 11. Le routage et l'aide à la conception des bateaux 12. La méthode des isochrones 13. Les fiches récapitulatives

06/2023

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Guerre d'Indochine

Aimer et servir - Lettres d'Indochine. 1945-1947, 1954

La conversation épistolaire à la fois passionnée et pudique, épique et amoureuse, entre André Butor, jeune officier servant en Indochine entre 1945 et 1947, puis en 1954, et une jeune étudiante à sciences po, Chistiane Chauvet, devenue son épouse. Avec pour fil conducteur aimer et servir. "AIMER : le coup de foudre qui frappe André en juillet 1945 est sans doute partagée, même si Christiane ne se l'aouera que plus tard. Le 28_ octobre celui-ci embarque pour Saigon, sans l'avoir revue. S'ensuit une abondante correspondance "transcontinetale" , 354 lettres échangées durant les deux années suivantes ; d'abord amical, cet échange prend un tour rapidement sentimental et leur permet de se connaitre plus intimement. Peu à peu au bout d'un an, celui qui se qualifie d'"ami d'indochine" et celle qui lui envoie à la fin de ses lettres son "affectueux souvenir" et "sa meilleure amie" vont ressentir, simultanément à 12000km de distance la même progression du sentiment amoureux, une flamme mutuelle. Cette conversation épistolaire va se poursuivre avec la même intensité, leur permettant de mieux se connaitre : André, un homme au tempéramment intrépide, à l'humour volontiers moqueur, ayant le gout du risque, de l'aviation et soif d'aventure ; Christiane, une nature indépendante, impétueuse et passionnée. Ils partagent une m^me vision de l'actualité politique : pour elle "notre pays est entre de bien mauvaises mains". Lui met très peu de temps à se rendre compte, " que la France aura vite fait de perdre l'Indochine". SERVIR : c'est aussi l'histoire et le destin d'une génération de jeunes officiers fraichement sortis de saint Cyr, souvent issus de la résistance contre le nazime et qui considèrent que cette guerre consttue un maillon important dans la lutte contre le totalitaisme communiste. Affecté en cochinchine et en Annam dans des postes isolés, lieutenant André Butor prendra ardemment sa part dans la lutte contre la guérilla vietminh ente 1945 et 1947 . De retour en Indochine en 1954 comme pilote d'héicoptère , la dernère lettre envoyée à son épouse est datée du 27 mars 1954. Rentré de Hanoi à Muong sai, le capitaine André Butor trouvera la mort le soir m^me en effectuant des essais de vol de nuit afin de poursuivre les héroïques évacuations sanitaires pendant le siège de Dien Bien Phu. André Butor est promu Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthumme le 5 août 1954 ". N'omettez pas d'inscrire le souvenir d'André. Il fut un héros", écrira Christiane Butor à ses enfants au soir de sa vie. Message bien reçu par ses filles Nathalie Volle Butor et Isabelle Chollet-Butor qui se sont chargées de transcrire méticuleusement ces lettres, de les composer et de présenter ce livre qui se lit comme un grand roman d'amour et d'aventure.

09/2023

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Ecrits sur l'art

Singuliers

Ce livre accompagne l'exposition présentée à l'abbaye d'Ardenne à l'été 2022. Conçue par Thierry Davila et réalisée en partenariat avec la Fondation Martin Bodmer et le musée d'Art moderne et contemporain de Genève, elle est consacrée aux carnets, cahiers et manuscrits d'écrivains, d'artistes, de philosophes... qui n'ont jamais fait l'objet d'une publication. Objets uniques, tous ont une présence matérielle et une expressivité visuelle exceptionnelles, que ce soit par leur graphie, leur beauté plastique ou leur facture particulière. Souvent exempts de corrections, ils fonctionnent comme des individus esthétiques achevés et autonomes, sans précédents : des oeuvres en soi. Richement illustré, cet ouvrage offre ainsi une constellation de singularités remarquables, dont certaines sont montrées pour la première fois en France. On y découvre notamment un traité polémique d'Isaac Newton sur l'Eglise, un premier essai de Jean-Jacques Rousseau sur l'éducation, les ajouts manuscrits proliférants d'Artur Schopenhauer entre les pages de son oeuvre inachevable, les audaces de Laurence Sterne dans l'édition originale de Tristram Shandy... A leur côté sont également présentées des pièces d'archives inédites d'auteurs et artistes majeurs du XXe siècle, parmi lesquels William S. Burroughs, Robert Filliou, Gisèle Freund, Philippe Lacoue-Labarthe, Henri Michaux, Wajdi Mouawad, Jean-Luc Nancy ou encore Antoine Vitez. Les documents réunis dans Singuliers sont pour les plupart des manuscrits qui tendent vers le livre, dont ils miment l'apparence et la structure, comme si l'idée du livre hantait l'activité créatrice dès son commencement. D'autres, imprimés retouchés à la main, se situent plutôt au-delà du livre, l'oeuvre se poursuivant dans les marges et les blancs du texte publié, l'auteur par son intervention rendant l'exemplaire imprimé unique, incomparable. Historien de l'art et philosophe de formation, Thierry Davila est conservateur chargé des éditions au Mamco de Genève. Il a organisé un certain nombre d'expositions, dont plusieurs ont mis en rapport l'art moderne et l'art le plus actuel, et a publié une dizaine d'ouvrages d'histoire et de théorie de l'art, parmi lesquels L'Art médecine (RMN, 1999) , Marcher, créer. Déplacements, flâneries, dérives dans l'art de la fin du XXe siècle (Editions du Regard, 2002 et 2010), In extremis. Essais sur l'art et ses déterritorialisations depuis 1960 (La lettre volée, 2009), De l'inframince. Brève histoire de l'imperceptible de Marcel Duchamp à nos jours (Editions du Regard, 2010 et 2019), Uniques. Cahiers écrits, dessinés, inimprimés (Flammarion, 2018). Il est aussi l'éditeur, aux Presses du réel, du recueil Devant les images - Penser l'art et l'histoire avec Georges Didi-Huberman.

06/2022

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Romance sexy

Il était une fois noël #10

Oh non, pas lui ! : Louise est une avocate vive et enjouée, emballée à l'idée de revenir s'installer dans sa ville natale afin d'exercer son métier. Elle s'attend à tout, sauf à lui... Lui, c'est Rémi. Il n'a jamais quitté Birmon-sur-Mer, est connu et apprécié de toute la commune, et surtout il compte bien ne pas se laisser faire par Louise qui déborde d'imagination pour le faire fuir. En effet, forcés de travailler dans le même bâtiment, ils ne pouvaient imaginer une pire situation. Entre elle, l'avocate sérieuse et lui, le vendeur d'alibis, la cohabitation s'annonce difficile. La recette du pain d'épices : L'attirance entre eux est pourtant palpable. Entre disputes et moments d'accalmie, pourront-ils se supporter sans s'étriper ? Charlotte ne pensait pas vivre un mois de décembre aussi mouvementé. Elle qui n'a jamais été sensible à la magie de Noël, cette année, elle a même du mal à supporter l'enthousiasme débordant d'Adèle, sa colocataire. Pourtant, le premier décembre, une lettre l'attend. Chaque jour, jusqu'à Noël, un mystérieux inconnu compte lui donner des missions pour qu'elle reprenne goût à la magie des fêtes. Qui est cet admirateur secret qui lui a concocté ce calendrier de l'avent pour le moins original ? Foi de Charlotte, elle le démasquera avant que ses sablés à la cannelle ne refroidissent. Est-ce Augustin, le facteur qui s'attarde souvent pour discuter avec elle ? Peter, le collègue anglais à l'accent british auquel personne ne résiste ? Ou bien Félix, le voisin du dessus, trop discret pour être honnête ? Une chose est sûre, de grandes aventures l'attendent au détour de cette enquête. Noël à Beurkland : Je suis Savannah Lookwood, je suis née en colère et celle-ci s'est multipliée au fil des ans à l'approche de Noël. J'explique : Je fais partie de ces enfants qui n'ont jamais eu ce qu'ils désiraient. J'avais beau faire de belles listes à chaque fois, le PN, car oui, je ne prononce plus son nom, m'offrait des trucs nuls. Par conséquent, je me suis résolue à ne plus jamais lui écrire et de le blacklister de ma vie. Aujourd'hui adulte, j'ai toujours autant de dégoût pour cette période de l'année. Mais c'est sans compter sur Victor Kenyon, le petit-fils du PN et celui-ci s'est donné comme mission de me faire aimer les fêtes et de s'incruster dans ma vie. Foi de Savannah, il n'est pas encore né celui qui va me faire changer d'avis !

12/2023

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Droit des affaires

Droit social appliqué aux procédures collectives. Edition 2024-2025

Le premier ouvrage sur le droit social dans les procédures collectives. Cet ouvrage contient une étude approfondie de l'intersection existant entre le droit social et le droit des entreprises en difficulté. Est d'abord exposée la place des salariés dans le droit des entreprises en difficulté, tant dans la prévention, que dans les procédures collectives. Puis sont présentées les règles relatives au contrat de travail dans les diverses phases des procédures collectives : période d'observation, plans et liquidation judiciaire. Sont étudiées la continuation, la cession et la rupture du contrat de travail, avec la question essentielle des licenciements économiques. L'ouvrage s'intéresse ensuite aux créances salariales, à leur traitement, leur fixation au passif et à leur garantie de paiement, spécialement celle de la couverture des créances salariales par l'Association de gestion des créances salariales (AGS). Enfin, l'ouvrage expose la question des instances prud'homales, qu'elles soient entamées avant ou après le jugement d'ouverture d'une procédure collective. La rencontre du droit social et du droit des entreprises fait naître des problèmes complexes. Ceux-ci sont aggravés par l'effervescence législative dans les deux domaines du droit social et du droit des entreprises en difficulté. Complexité et mouvance des deux matières au centre de l'ouvrage rendent d'autant plus utile un outil permettant de rendre accessible et compréhensible le droit social dans son application au droit des entreprises en difficulté. C'est l'ambition de cet ouvrage. L'ouvrage est original en ce qu'il constitue la première étude pratique et théorique à destination des praticiens du droit social de l'entreprise en difficulté. Il a vocation à répondre aux préoccupations des administrateurs et mandataires judiciaires, des avocats, des magistrats, juges consulaires et conseillers prud'homaux, des cabinets de restructuring, et des personnes ayant vocation à graviter autour des difficultés sociales des entreprises en difficulté. Les auteurs sont tous docteurs en droit. Le Directeur scientifique, Pierre-Michel Le Corre, Professeur agrégé des Universités, auteur du Dalloz Action Droit et pratique des procédures collectives, est praticien spécialiste du droit des entreprises en difficulté en qualité de formateur et de consultant. Laurence Fin-Langer, Professeur agrégé des Facultés, co-dirige la Lettre d'actualité des procédures collectives, est auteur de nombreux fascicules consacrés au droit social appliqué aux procédures collectives, et commente maintenant depuis 15 ans les décisions intéressant le droit social appliqué aux procédures collectives. Christine Gailhbaud, maître de conférences des universités, exerce comme avocat en droit social et en droit social des entreprises en difficulté. Elle assure la formation continue des mandataires de justice et de leurs collaborateurs dans cette spécialité. Enfin, Léa Vecchioni-Ben Cheik a consacré sa thèse de doctorat aux avances de l'AGS, Institution au sein de laquelle elle a travaillé pendant sept ans, jusqu'en 2019, à la direction juridique.

12/2023

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Religion

Un prêtre français au Chili. 50 ans au service du monde ouvrier

En 1957, Pie XII publiait l'encyclique "Fidei Donum" pour demander aux Eglises d'Europe d'envoyer des prêtres dans les pays du Sud. En 1961, Jean XXIII, par une lettre adressée au cardinal Liénart, réitérait cette demande aux évêques de France pour l'envoi, dans le même esprit, de prêtres en Amérique latine. Sans compter les religieux partis au titre de leur congrégation, ce seront plus de 300 prêtres diocésains qui, de 1963 à 2012, vivront ainsi leur ministère pour des mandats de plus ou moins longue durée. Parmi eux, certains font figure en raison de la longévité de leur présence et de la dureté des événements qu'ils ont eu à affronter. Ainsi Pierre Dubois, ordonné en 1955 pour le diocèse de Dijon et arrivé au Chili en septembre 1963 et y a résidé jusqu'à aujourd'hui. Pendant ce demi-siècle, il s'est efforcé de développer l'ACO local (MOAC au Chili) afin d'aider les plus pauvres à prendre en main leur destinée. II y est retourné définitivement en août 2010 pour y mourir, sans espoir d'un nouveau congé en France en raison d'une santé qui lui interdit de prendre à nouveau l'avion. Pierre y a vécu la période de la dictature militaire dans l'un des quartiers les plus réprimés de la capitale Santiago, "La Victoria". Dans ce quartier, une partie de la population avait investi un terrain vague. Après des années de lutte, elle avait fini par obtenir en 1966 son droit d'occupation. L'extrême droite chilienne, qui n'avait pas accepté le fait, le lui fera payer sous la dictature de Pinochet (incursions multiples de la police, plusieurs dizaines de morts...). C'est dans ce contexte qu'un autre prêtre "Fidei Donum", André Jarlan, vicaire de Pierre, sera tué par une balle perdue le 4 septembre 1984. Pierre Dubois, lui, est amené à y tenir un rôle particulièrement courageux et risqué. Il va s'interposer à plusieurs reprises entre les carabiniers et les manifestants, ce qui lui vaudra plusieurs arrestations et l'expulsion du Chili en septembre 1986, avec les deux prêtres qui vivaient avec lui à La Victoria. Il y reviendra le 12 mars 1990, le lendemain du jour où Pinochet quittait le pouvoir. Il y recevra "La nationalité chilienne" en 2001 des mains du Président du Chili, Ricardo Lagos. Pierre Dubois est décédé à Santiago le 28 septembre 2012. Dès le début de sa présence au Chili, Pierre écrivait des lettres à sa famille qui, rapidement, se sont transformées en "Circulaires à ses amis". Basé en grande partie sur cette correspondance, ce livre, qui retrace l'engagement de Pierre Dubois, est aussi une chronique de cinquante ans de vie sociale et politique au Chili.

10/2012

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Théâtre

L'Echange

Le 2 avril 1893, Paul Claudel débarque à New York où il vient d’être nommé en tant que vice-consul au Consulat Général de France. C’est son premier poste à l’étranger. Il a vingt-quatre ans. Sitôt arrivé aux Etats-Unis, il déclare y avoir « ramassé des idées » pour sa « dramaturgie de l’or ». L’Echange, achevé à Boston en juillet 1894, sera donc le fruit de ses découvertes et de ses réflexions lors de son séjour aux Etats-Unis : un drame américain, nourri des expériences et des lectures effectuées à New York, inaugurant une nouvelle esthétique et illustrant les tentations, les méditations et les aspirations d’un jeune homme au moment de son premier exil. Deux couples, un lieu, une journée : Claudel se flattait justement, dans sa lettre à Maurice Pottecher du 29 septembre 1893, d’avoir « observé les trois unités de temps, de lieu et d’action », et de s’en être tenu à « quatre personnages en tout, deux hommes, deux femmes ». Le quatuor de L’Echange est aussi l’expression des divers visages et des multiples aspirations de l’auteur : « C’est moi-même qui suis tous les personnages », écrivait Claudel. Il y en a quatre : « l’actrice, l’épouse délaissée, le jeune sauvage et le négociant calculateur ». « L’intérêt d’un drame doit dépasser l’anecdote qu’il raconte », affirmait Claudel à la veille de la création de L’Echange en décembre 1913. La pièce est assurément bien plus riche de sens que ne le laisserait supposer la minceur de son argument, cet échange entre couples. A travers et par-delà le scénario traditionnel de la « double inconstance », elle exprime en effet les multiples aspects de l’expérience et de la réflexion de Claudel au moment de son premier éloignement. Historiquement et géographiquement implanté dans un décor matériel et social précis, le drame est d’abord le fruit de la découverte d’un « nouveau monde », avec ses spécificités morales, économiques et même ethniques. C’est aussi l’expression des sentiments contrastés du jeune homme, en proie simultanément à la mélancolie de l’exil, aux tentations de la liberté, aux exigences de la religion. C’est une méditation sur les femmes et l’argent, sur les souffrances de l’amour, les vertus du mariage et les valeurs de la vie. Plus tard, l’auteur demandera « pardon pour la raideur des silhouettes, la brutalité des couleurs et le sans-gêne de l’apprenti dramaturge ». Mais ce sont là précisément les traits originaux de cet Echange où la stylisation de la dramaturgie ne fait que mieux mettre en valeur la fermeté de la pensée et l’éclat de la poésie.

06/2011

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Histoire ancienne

Eustache du Caurroy. Meslanges

Réputation " Ce qui peut vous tromper, c'est que de nouveau tout est beau, mais n'est pas pour cela meilleur. [...] La nouveauté est le guide des curieux qui leur fait mespriser leur propre Ciel et terre [...]. De quoy est venu ce Proverbe : De trois Phisiciens un Atheiste, et de cinq Musiciens quatre fous, pour rechercher de nouvelles inventions et des mouvements à la mode au lieu de nous tenir dans les bons et proffonds preceptes de nos Anciens, comme Du Caurroy, Intermet et Claudin, et parmy ceux de nostre tems, Fremat, Hauxcousteaux et Cosset. " Annibal Gantez, L'entretien des musiciens (Auxerre, Jacques Bouquet, 1643), lettre XXIX A. Gantez (c. 1600-1668) n'est pas le seul à voir en Du Caurroy l'un des chefs de file des compositeurs académiques, apôtres (au moins en partie) d'un contrepoint savant. Dans son traité publié en 1639, Antoine Parran (1587-1650) ayant, d'après sa propre expérience, classé la musique en quatre catégories, ne décrit-il pas " la quatriesme sorte [...] une Musique grandement observée, toute pleine d'industrie et de doctrine [...] comme pourroit estre celle de Claudin, du Caurroy, et plusieurs autres Maistres de ce temps comme l'on peut voir au Puy de Saincte Cecile. " ? Occupés à servir les chapelles privées ou les institutions ecclésiastiques, ces compositeurs, parfois récompensés lors de joutes musicales, ne pratiquent guère l'air de cour, genre en plein épanouissement qui ravit les salons de Louis XIII comme les demeures plus modestes, pour le plus grand bénéfice de l'imprimeur parisien Pierre Ballard – celui-là même qui imprime l'essentiel de la musique que nous connaissons de Du Caurroy. Ces musiciens – au nombre desquels figurent Nicolas Formé (1567-1638), qui succède à Du Caurroy comme responsable de la musique de la chapelle royale, Jean de Bournonville (c. 1585-1632), Artus Aux-Cousteaux (c. 1590- c.1656) pratiquent une musique dont le style s'apparente à celui que Du Caurroy a indirectement hérité de Josquin des Prez (c. 1450-1521) et d'Adrian Willaert (c. 1490-1562), entre autres ; cette manière, apparue comme désuète dès le dernier quart du 16e siècle, s'accorde difficilement avec la simplicité de l'air de cour (simplicité exprimée tant dans le sujet et la forme littéraires, que dans le profil mélodique, les procédés de composition et la forme strophique). Ainsi, en marge de certains écrits de théoriciens contemporains - par Salomon de Caus (c.1576-1626), Antoine Du Cousu (c.1600-1658), Marin Mersenne (1588-1648), Antoine Parran (1587-1650) - qui louent en Du Caurroy l'héritier français de Gioseffo Zarlino, les adeptes du stile antico pratiqué en France durant la première moitié du 17e siècle rendent à leur manière hommage au compositeur.

01/2010

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Philosophie

Le cas Trawny. A propos des "Cahiers noirs" de Heidegger

"?Heidegger est-il nazi ? Une question qui a remué et ému le Landerneau philosophique français durant l'automne 2014. Les heideggériens-sachant et les heideggériens-ne-sachant-pas sont-ils, en adhérant aux théories du philosophe de Fribourg, nazis ou, par cette adhésion, colportent-ils, en porteurs sains, les mythes menant les gens à adopter les thèses nazies ? Dans le même temps paraissait un ouvrage, La Loi du sang (J. Chapoutot), sur les faits et gestes des Allemands où il est démontré que le nazisme s'instille dans les esprits par des tout-petits-riens, des petits faits et gestes... Le doute s'installa, fallait-il renier des années de travail, de révérence, et devenir rien ? Un pan de la philosophie française disparaissant en cas de démonstration positive — la Vérité (laquelle ?) étant la tâche de la philosophie. Vint un Zorro philosophique, le responsable de la publication des « Cahiers noirs », source de l'opprobre (Journal de pensée — volumes publiés, pour l'heure en Allemagne, à l'automne 2015, Gallimard), qui, dans le cadre de son travail pour la publication des œuvres intégrales telles que Martin Heidegger l'a décidé, découvre des propos propres à révulser et le vulgum pecus et le bon philosophe. La révélation risque de faire capoter la pensée de l'homme des forêts, alors M. Peter Trawny se livre à une opération (usant du dispositif de la « lettre volée »), il obère le sentimental qui se manifestera immanquablement dans l'humain trop humain de l'Homme et transforme l'antisémitisme humain en antisémitisme théorique, métamorphosant le « salaud » en penseur, la notion de responsabilité concrète mutée en idéologie, propulsant en concept l'acte historique. Dans l'abstraction du concept les coupables n'existent pas, donc plus de victimes, donc la Shoah n'est plus qu'une victimisation. Rien de réel ne concerne l'antisémitisme « historial » (mode abstrait de l'histoire où l'on se débarrasse des contingences) du philosophe Heidegger là où l'homme Heidegger réel était un antisémite avéré — se prolongeant dans les proclamations actuelles de sa progéniture qui reprend l'argument trawnien. Ouf ! la philosophie, par cette coupure épistémologique, est sauvée. Nos auteurs débusquent la supercherie philosophique du véridisme heideggérien. Günther Anders dénonça la pseudo-concrétude de Heidegger, «?concrétude?» aujourd'hui relookée, par Peter Trawny, en vérité historiale-Heidegger dressée en étendard contre la réalité de l'homme Martin H. Ainsi, Peter Trawny a connu l'instant warholien par ce tour de prestidigitateur digne d'une vedette du show-biz, pour sauver le Grand et Unique marché français heideggérien. Dormons tranquilles, le courtier de la famille Heidegger veille sur tout et sur la Philosophie en particulier. À voir, donc !"

09/2015

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Sports

Les cahiers du football N° 3, juillet-décembre 2019 : Enfance

Voici le troisième opus de la grande revue des Cahiers du football, dont le dossier nous fait retomber en "enfance" : celle des supporters, celle des footballeurs, celles des enfants d'aujourd'hui. 172 pages grand format, 800 grammes de football et d'eau fraîche. Ce numéro va aussi à la rencontre de Stéphane Guivarc'h et Johan Micoud, part dans les années 80 voir un explosif Real-Bayern, survole les terrains populaires de Sao Paulo, revient à Bondy pour l'épilogue de notre feuilleton. Il joue avec des ballons à la mer et de vieux albums, avec les footballeuses pionnières des années folles et même avec des travestis de Cali... Toujours autant de divertissement au programme, avec le roman-photo, les footballégories, les strips de Bastien Vivès, une nouvelle inédite de Jérôme Fansten, des jeux, des chroniques et des surprises. L'aventure de la revue des Cahiers du football se poursuit avec un numéro 3 aussi singulier et audacieux que les précédents. Consacré à l'enfance, son grand dossier en revient au plaisir originel du jeu et du ballon, aux passions premières pour les joueurs et les équipes. 172 pages grand format, belles, riches et amoureuses. Portfolio : Renato Stockler, la terre du football vue du ciel. Le photographe brésilien a saisi les terrains de Sao Paulo à vol d'oiseau. Rencontre : Stéphane Guivarc'h évoque sa Coupe du monde 1998 et celle d'Olivier Giroud, vingt ans après. Enquête : Real-Bayern 1987, une demi-finale de Ligue des champions aussi mémorable que houleuse. Fiction : Pickles, une nouvelle inédite de Jérôme Fansten. Entretien : Johan Micoud nous parle de jeu, de titres, de son retour à Cannes et du football d'aujourd'hui. Galerie : la photographe et artiste militante Mandy collecte les ballons échoués sur les plages pour mettre en scène la pollution des océans. Récit : l'écrivain-journaliste colombien Alberto Salcedo raconte l'épopée d'une équipe de transsexuels. Jeu en triangle : nos trois invités débattent des relations compliquées entre journalisme et communication. Archive : les pionnières oubliées du football féminin des années 1920, saisies par les touchantes photos du fonds Rol. Document : conservés comme des trésors, nos albums Panini renferment des perles. Une sélection de doubles pages très spéciales. Feuilleton : dernier (et émouvant) épisode de notre feuilleton sur l'AS Bondy. Chroniques : L'Ecole du fan par Xavier de la Porte, Jean-Patrick Sacdefiel, Sémantique, L'Eloge funèbre, La Lettre ouverte, L'Objet, Le Foot expliqué à... , les Mots du foot, Le Test, etc. Interludes : roman-photo, footballégories, coloriages. DOSSIER : L'ENFANCE Illustrateur : Eric Giriat La part de l'enfance L'enfance sacrifiée des footballeurs Tactique : jouer comme des enfants Dans la cour, les filles regagnent du terrain Comment les enfants regardent le foot ? La transmission du supportérisme Olive et Tom, manga-football Typologie des enfants-footballeurs Panorama des terrains de jeu

06/2019

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Pléiades

Voyages extraordinaires. Voyage au centre de la Terre ; De la Terre à la Lune ; Autour de la Lune ; Le testament d'un excentrique

"Résumer toutes les connaissances géographiques, géologiques, physiques, astronomiques, amassés par la science moderne, et refaire, sous la forme attrayante et pittoresque qui lui est propre, l'histoire de l'univers", tel était le programme que Jules Verne se fixait en 1866, à en croire la prose de son éditeur, Pierre-Jules Hetzel. Des entrailles de la Terre aux profondeurs célestes, en passant par la surface de "notre sphéroïde", tel est le parcours que propose ce volume, qui réunit trois des romans les plus célèbres de Verne et un dernier, moins connu mais dont la fortune ne fut pas négligeable. Parcours dans l'espace, dans le temps, et dans notre propre histoire : de la faune préhistorique du centre de la Terre à la moderne conquête de l'infini stellaire, Jules Verne conduit son lecteur sur la route d'un voyage intérieur. Publiés entre 1864 et 1870, Voyage au centre de la Terre, De la Terre à la Lune et Autour de la Lune assoient la célébrité de leur auteur. Ils mènent aux confins des mondes connus, à la recherche du "point suprême" (M. Butor), là où réel et irréel se confondent. Une fois parcourus ces mondes insondés, une fois explorées les régions mythiques où l'homme doit se dépasser, il ne reste plus que la surface du globe terrestre à sillonner. Il n'y aurait alors plus de "voyages extraordinaires" ? Le Testament d'un excentrique, roman tardif (1899), fait d'un pays, les Etats-Unis, un gigantesque terrain de jeu. Dans une lettre de 1898 à son éditeur, Verne s'exclame : "j'en ai absolument fini avec les enfants qui cherchent leur père, les pères qui cherchent leurs enfants, les femmes qui cherchent leurs maris, etc". Le but de ce nouveau voyage (tout aussi extraordinaire que les autres) sera le voyage lui-même, et son utilité ne réside plus que dans les aléas des profits et des pertes réalisés à coups de dés. Six puis sept concurrents parcourent le pays au gré d'un gigantesque jeu de l'oie organisé par un milliardaire dont ils espèrent hériter. Jules Verne inverse ses procédés habituels : après des voyages guidés par le sens vient le temps du non-sens géographique dans un voyage littéralement "désorienté". Plus de terrains à conquérir mais des terrains déjà conquis à parcourir au rythme d'une course folle, insensée. Roman qui érige la contrainte en règle et qui par là-même fait preuve d'une liberté inouïe, Le Testament d'un excentrique a eu un héritage foisonnant : de Queneau à Cortázar, sans oublier Perec, qui aurait voulu "écrire des romans comme Jules Verne". Roman scientifique, roman d'anticipation, roman d'initiation ou encore roman à contraintes, les facettes de l'oeuvre de Jules Verne se télescopent pour ouvrir les portes de notre imaginaire.

04/2016

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Littérature française

N'en parlons plus

Les boîtes - puis la décision, Le silence de chacun, Faute de parler, A proprement parler : quatre des douze titres publiés à l'Escampette par Allain Glykos, sont ici rassemblés. L'ensemble est enrichi d'une préface écrite par Claude Chambard. Dans Les boîtes puis La décision, Clémence et le narrateur affrontent la mort d'un père disparu pendant l'enfance qui fait resurgir des souvenirs enfouis et un secret de famille. La douleur est telle que les mots pour la dire sont difficiles à trouver. "Les mots resteront ce qu'ils sont et le langage écrit aussi. Alors, il me faut lire, jusqu'à ce qu'avec les mots des autres je puisse draguer au fond de moi, pour qu'ils parviennent à trouver un sens et m'aident à me délivrer à mon tour. J'écris pour devenir visible à moi-même." Le silence de chacun évoque la maladie du frère d'Alexandre dont la lente agonie fait réfléchir au sens de la vie, à l'essentiel, à son amour pour Léna, à son désir de voyage, à ses liens avec ses parents, murés dans leurs habitudes et leur incompréhension de vivre une situation insupportable, celle de perdre un enfant. On retrouve Alexandre dans Faute de parler, qui raconte la mort de sa mère, occasion de se souvenir, de se remémorer l'enfance, l'amour silencieux de la mère. "Les regards suggèrent des phrases que l'on parvient à lire sans qu'aucun mot ne sorte de notre bouche." Le coup d'envoi de A proprement parler est une phrase lancée à la cantonade lors d'une réunion de famille, qui devient le prétexte pour écrire : "Je ne me souviens pas l'avoir vu se laver". A partir de cette accusation, l'auteur détricote le sens des mots en prenant l'expression au pied de la lettre, ce qui lui permet d'évoquer sa fratrie, ses parents, son adolescence... avec un humour ravageur et subtil. Rires, larmes, secrets, mensonges se disent dans les silences et les paroles des protagonistes. La fascination de l'auteur pour le pouvoir magique de la langue est à chaque fois le déclencheur du récit. Nous avons souhaité réunir ces livres dans notre collection de poche, afin d'offrir à de nouveaux lecteurs la possibilité de les découvrir, de montrer la cohérence du propos, les références d'un texte à l'autre comme autant d'indices et, notamment, le rôle énigmatique des femmes, miroirs sans concession des petits moments de la vie. N'en parlons plus, tel est le titre donné à ce volume. Mais est-il possible à l'auteur de n'en plus parler, au moment même où nous publions son dernier ouvrage, Poétique de famille ?

09/2015

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Romans policiers

L'Aventure de Shoscombe Old Place. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

L'Aventure de Shoscombe Old Place (The Adventure of Shoscombe Old Place en version originale), est la dernière des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois le 5 mars 1927 dans l'hebdomadaire américain Liberty, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Archives de Sherlock Holmes (The Case-Book of Sherlock Holmes). Résumé Mystère initial Au 221B Baker Street, Sherlock Holmes a reçu une lettre de John Mason, un entraîneur équestre résidant au manoir de Shoscombe Old Place. Holmes demande des informations sur les habitants du manoir à Watson car ce dernier y a eu ses "quartiers d'été" auparavant. Watson évoque sir Robert Noberton, dont John Mason est l'employé. Sir Robert est un homme qui aime le jeu et les femmes, mais dont les finances sont au plus mal. Sir Robert n'est pas le maître des lieux : Shoscombe Old Place appartient à sa soeur lady Beatrice Falder, veuve, âgée, et en mauvaise santé. De plus, lady Beatrice n'est en réalité qu'usufruitière de la demeure, qui reviendra au frère de son défunt mari lorsqu'elle décèdera. A la suite du récit de Watson, John Mason arrive à l'appartement du détective. Mason explique qu'une course hippique va bientôt se jouer, et que sir Robert a emprunté beaucoup d'argent pour parier sur l'un de ses poulains particulièrement bien entrainé. Une victoire sauverait ses finances, dans le cas contraire la ruine serait catastrophique. Le sujet qui préoccupe John Mason est l'étrange comportement depuis une semaine de sir Robert et de lady Beatrice. Cette dernière, qui aimait particulièrement les chevaux de l'écurie, ne montre plus aucune affection pour eux, et s'est mise à boire. Quant à sir Robert, il a confisqué l'épagneul de sa soeur et l'a confié à Josiah Barnes, un aubergiste tenant son affaire à proximité du manoir. La possibilité d'une violente dispute entre le frère et la soeur est alors envisagée : peut-être lady Beatrice a-t-elle appris que sa femme de chambre, Carrie Evans, avait eu une liaison avec sir Robert. Cependant, le mystère va plus loin : Mason et le majordome Stephens ont découvert que sir Robert s'est rendu de nuit dans une crypte située au fond du parc du manoir pour y rencontrer un inconnu. Il semble de plus que, dans cette crypte, sir Robert a retiré des ossements d'un ancien cercueil pour les cacher maladroitement sous une planche. Enfin, le matin même, un morceau de fémur humain a été retrouvé dans les cendres de la chaudière centrale du manoir.

01/2023

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Littérature française

Morceaux cassés d'une chose

Certains auteurs attendent la fin de leurs jours pour revenir sur leurs premiers pas dans l'existence et en littérature. Oscar Coop-Phane n'aura attendu que ses trente ans pour raconter ce qu'est la vie d'un écrivain aujourd'hui. Ce que cet étrange travail représente pour lui de joies comme de sacrifices. Son récit n'est pas linéaire ou chronologique mais éclaté ; Oscar s'y livre par fragments (définition : morceaux cassés d'une chose), dans de courts chapitres aux titres éloquents (P. I : L'encre, La feuille, L'auteur, La fuite, Le titre... P. II : Parler, S'asseoir, Parader, Boire. .). Il mêle ainsi des souvenirs d'âges différents - de son enfance, son adolescence, sa vie d'homme. Le propos peut d'abord sembler trivial ; les bêtises en classe, les copains, sa découverte des filles, de la littérature ; les petits boulots, pion, barman ou dealer, pour vivre et écrire ; les premiers manuscrits, les refus ; puis le succès, soudain, ses livres en librairie ; et les galères encore, le métier d'écrivain, les interviews, les salons, la peur de la précarité. Mais son récit fourmille de détails qui sont autant de clés : une montre Swatch offerte par sa mère qu'elle prétend être un cadeau de son père, alors qu'il vient de quitter leur foyer ; le geste d'un patron de restaurant près de son lycée qui, chaque fois qu'Oscar s'y rend pour déjeuner, lui rend discrètement le billet avec lequel il vient de payer ; le visage d'une jeune fille, un soir, qui comme lui, semble cacher une cicatrice ; le mépris d'un éditeur ou le regard surpris d'un lecteur qui le voit servir derrière un bar alors que son visage est dans le journal. Car les détails révèlent les événements ; une enfance heurtée par les disputes puis le divorce de ses parents ; une vie de débrouilles pour se loger, manger, dès 16 ans ; le souvenir du corps d'un autre en soi, gamin ; la crainte de ne jamais être publié puis de ne pas pouvoir en vivre. Et aussi, la beauté, tant de joies : la liberté, à Paris, Berlin ou Rome ; les vrais amis et la compagnie des auteurs, Bove, Calaferte ou Dabit ; son premier prix, la fierté ; les rencontres de certains lecteurs ; une femme, l'amour, puis une enfant, sa fille. Et l'écriture toujours. C'est une existence courte, mais intense. Une leçon de courage et de style tant l'écriture ciselée d'Oscar Coop-Phane émerveille. D'une grâce et d'une justesse bouleversantes, ce livre aurait pu s'appeler Morceaux cassés d'une vie autant que Lettre à un jeune écrivain. Ou, s'il avait été écrit par un autre, Et tu seras auteur, mon fils.

01/2020

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Divers

Le plus beau métier du monde. Chroniques d’un prof des quartiers

Régulièrement, les quartiers nord de Marseille défraient la chronique : trafic de drogue, assassinats en série de jeunes guetteurs qui travaillent pour des bandes rivales, heurts avec la police, violence constante et climat délétère. En plein coeur de cette zone de non-droit absolu, il semblerait qu'un lycée professionnel " résiste à la pression ", une bulle d'humanité au milieu du chaos. Ici, jeunes du quartier et immigrés clandestins tout juste arrivés d'Afrique, complètement paumés, poches et têtes vidées, tentent de vivre une vie d'ado " normale ". Aller en cours, apprendre, chercher un stage et s'ouvrir au monde en espérant un diplôme qui permettra de se lancer dans la vie. Ici, on rit aussi surtout, comme dans toutes les salles de classe et cours de récréation de France. Depuis trente ans, fidèle au poste, Dominique Resch est leur professeur. " Pas un prof comme les autres, aux dires de ses élèves, car il essaye de nous maintenir sur le bon chemin ". Il raconte, avec une tendresse sincère et un humour décapant, son quotidien d'enseignant. Souvent cocasse, parfois dur, mais toujours touchant. Un matin, Karim débarque en classe, les bras levés en signe de victoire, en hurlant : " Ca y est ! J'suis plus puceau ! " Un autre jour, c'est Romain qui s'interroge : " Est-ce que pour Dieu, c'est pareil de vendre de la drogue ou de voler un scooter ? " Syrina, elle, se demande si en se mettant à travailler quinze jours avant les grandes vacances, elle aura droit à une super lettre de recommandation du prof, comme sa copie Fatia. Medhi, lui, s'insurge qu'un journaliste de France Cul (" cette radio qui parle du cul ") lui dise que son lycée est situé dans un quartier " sensible "... En une centaine de petites scénettes, Dominique Resh nous ouvre les portes de ce lycée pas comme les autres, où les origines, les cultures, les langues, les religions sont aussi variées que les situations personnelles des élèves. Comment réagir quand ils décorent la classe avec les fleurs du rond-point d'en face ? Peut-on organiser une sortie scolaire en voilier avec des clandestins qui redoutent tant la mer ? Quelles surprises, bonnes ou mauvaises, réserve le tour des stages en entreprises, entre glande à la piscine, compta dans un sex-shop et exploitation sur les chantiers des élèves sans droits ? Que se passe-t-il lorsqu'on programme au lycée un concert de musique de chambre avec des instrumentistes professionnels ? Comment désamorcer des situations sur le point de dégénérer ? Savoir écouter, savoir répondre, savoir respecter leur franchise et leur logique déconcertantes, et poser sur ces jeunes, enfin, un autre regard. Au programme : du désarmant, du loufoque, du poétique, voire du philosophique. Aucun misérabilisme, pas d'angélisme non plus. Un hymne et un hommage à l'enseignement dans les zones sensibles.

08/2023

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Fantasy

La ballade funèbre de Hart & Mercy

Hart est un ranger, chargé de patrouiller les contrées sauvages et magiques de Tanria. C'est un travail ingrat qui lui laisse le temps de réfléchir à sa solitude. Mercy n'a jamais un moment pour souffler. Elle essaie tant bien que mal de maintenir à flot l'entreprise familiale de pompes funèbres, au mépris d'abrutis comme Hart, qui semble avoir le don de se manifester quand elle n'a plus aucune patience ! Après une énième dispute avec Mercy, Hart écrit sur un coup de tête une lettre qu'il adresse simplement à un ami. A sa grande surprise, il reçoit une réponse : une missive anonyme, la première d'un échange de plus en plus intime et réconfortant. Si seulement Hart savait qu'il a mis à nu son âme à la personne la plus exaspérante au monde - Mercy... Tandis que les dangers de Tanria se rapprochent, le lien qui unit Hart et Mercy devient de plus en plus fort. L'amour naissant entre eux survivra-t-il à la découverte fatale que leur cher correspondant se trouve être leur pire cauchemar ? "Un mélange unique et charmant de légèreté et de macabre qui m'a complètement séduite. Si vous rêviez d'une romance rappelant Le Château ambulant, vous l'avez trouvée ! " Helen Hoang, The Kiss Quotient "Avec son univers merveilleusement unique, ses personnages adorables et son mélange original d'humour et de romance, La Ballade funèbre de Hart et Mercy est un roman de fantasy hors du commun. J'ai adoré sa folie et son authenticité. Un de mes livres préférés ! " India Holton, The Wisteria Society of Lady Scoundrels "Si Lewis Carroll et Nora Ephron avaient joint leurs forces pour écrire un western magique, ils auraient produit La Ballade funèbre de Hart et Mercy. Une aventure résolument excentrique pleine de dieux morts, de zombies, de drames familiaux, de lettres d'amour à tomber - sans oublier un très, très gentil chien. La Ballade funèbre de Hart et Mercy déborde de romantisme comme un cadavre déborde de fluides douteux". Freya Marske, A Marvellous Light "Parfait pour les lectrices qui adorent les histoires d'amour/haine matinées de romance épistolaire. Je suis venue pour le cadre fantasy divertissant, je suis restée pour Hart et Mercy". Ruby Dixon, Ice Planet Barbarians "Ce livre est une romance moelleuse (et brûlante ! ) enrobée d'une couche de fantasy décalée, pareille à une friandise au chocolat décadente. Un peu sucrée, un peu épicée et piquante. Totalement gourmande ! " Davinia Evans, Notorious Sorcerer "Une romance adorable et macabre parlant de la vie, de la mort, de vivre pour de vrai ! J'ai pleuré deux fois et beaucoup souri". Olivia Atwater, Half a Soul

03/2024

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Grec ancien - Littérature

Médecine et tragédie en Grèce antique. Scripta minora 1961-2023

Ce volume de Scripta minora réunit l'ensemble des articles scientifiques de Jacques Jouanna (Nancy, 27 mai 1935), membre de l'Institut (AIBL) et professeur émérite de littérature et de civilisation grecques à la Sorbonne, à savoir près de 250 contributions écrites essentiellement en français, mais aussi en anglais et en italien, parues en plus de soixante années de carrière (1961-2023). Il met à la portée du public lettré comme des spécialistes cette oeuvre immense et magistrale, caractérisée par une profonde unité organique, autour de deux genres littéraires principaux, la médecine et la tragédie, qui illustrent tous deux la période de naissance et d'épanouissement de la pensée et des arts grecs qu'a été le siècle de Périclès. D'une part, l'oeuvre attribuée à Hippocrate de Cos, constituée d'une soixantaine de traités médicaux, demeure, par son art de l'observation et la profondeur de son humanisme, un modèle pour le médecin ; elle est aussi l'un des monuments les plus riches et les plus impressionnants de l'éveil de l'esprit scientifique en Grèce et dans le monde occidental. Un nombre élevé d'articles traitent de la paternité, transmission, structure, langue, style ou encore doctrine, des écrits mis sous le nom de celui qui passe pour être le père de la médecine, ainsi que de la postérité de l'hippocratisme, à laquelle Jacques Jouanna a toujours été très attentif. D'autre part, les contributions de l'académicien français permettent de lire d'un oeil neuf, de pénétrer et d'analyser avec une finesse inégalée, la production théâtrale, d'une richesse inépuisable, des trois Tragiques majeurs Eschyle, Sophocle et Euripide, tout en affrontant les problèmes cruciaux, notamment de représentation, qu'elle pose. A côté de ces deux genres, un petit groupe de textes est relatif à l'hellénisme en France du XIXe siècle à nos jours. Afin de faciliter la consultation et l'utilisation du volume, il a été choisi non seulement d'insérer la pagination originelle dans la marge de droite de tous les articles qui sont classés par ordre chronologique, et, pour les renvois internes, d'ajouter systématiquement le renvoi à la nouvelle pagination, mais aussi de le compléter d'un précieux index des mots grecs qui sont discutés. Mêlant idéalement des articles de spécialisation aux travaux de synthèse, ce volume forme le complément indispensable des éditions critiques de Jacques Jouanna, ainsi que de ses biographies monumentales d'Hippocrate (éd. mise à jour, 2017) et de Sophocle (2007). Aboutissement d'une vie d'enseignement et de recherche, il constitue aussi une excellente introduction à l'histoire de la médecine et de la tragédie anciennes, et, plus généralement, à la philologie et à l'histoire de la langue grecque, par l'un des meilleurs hellénistes de notre temps.

05/2024

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Sciences historiques

Histoire de la cavalerie des origines à nos jours

La cavalerie est née sous l'Antiquité. Au Moyen Âge la chevalerie lui donnera une dimension héroïque et grandiose. Mais elle succombera sous le tir des arcs anglais de la guerre de Cent ans. Cependant, la cavalerie cuirassée n'est pas morte. À Marignan, ce sont les " Gens d'Armes ", emmenés par François Ie en personne, qui enfoncent les Suisses après que l'artillerie royale lui ait ouvert les rangs. Mais cette cavalerie lourde est menacée par la puissance de feu de l'arquebuse. C'est plus tard sous le règne de Louis XIII que Richelieu va tenter d'enrégimenter les cavaliers. La première tentative sera un échec du fait de leur indiscipline chronique, mais le Cardinal têtu réussira finalement. C'est cette cavalerie organisée qui sera victorieuse à Rocroi en 1643, sous les ordres du duc d'Enghien. Sous le règne de Louis XIV, la cavalerie porte un uniforme. C'est ainsi qu'elle se couvre de gloire dans toutes les guerres du grand roi, sous les ordres de Turenne et de Condé, même si la guerre de siège domine l'époque. À la fin du règne, elle sauve la France sous le commandement de Villars à la bataille de Denain. Au XVIIIe siècle, le roi Frédéric le Grand de Prusse transforme la guerre et la cavalerie, dans sa forme et son emploi. Représentant cinquante pour cent de son armée, la cavalerie de Frédéric domine l'Europe avant de succomber. Mais elle a transformé toutes les cavaleries européennes. La Révolution hérite de la cavalerie de la Monarchie, et c'est Bonaparte qui, devenu empereur, va l'amener à l'apogée de son histoire, en dominant notre continent. Amenant son utilisation à une perfection rarement atteinte, celle-ci disparaît en Russie, et ne sera pas remplacée. C'est alors que la cavalerie va subir le choc du feu qui va rendre désuète toute charge directe sur l'ennemi. C'est ainsi que la cavalerie de Napoléon III sera détruite en 1870. Ne tirant pas les conséquences de ce désastre, la cavalerie française commencera la guerre de 14-18 en casque et cuirasse. Massacrée par les mitrailleuses allemandes en 1914, les cavaliers s'enterrent alors dans les tranchées. C'est alors que le moteur entre en scène pour propulser les chars de combat. Après la victoire de 1918, la cavalerie va alors se motoriser. Cependant, en 1940 six divisions de cavalerie sont encore à cheval. En 1944, la nouvelle arme blindée n'a plus de chevaux. La cavalerie montée est morte. Mais la cavalerie blindée vient de libérer Paris, Strasbourg, Toulon, Marseille et Lyon. Sous les ordres de Leclerc et de Lattre, elle a vaincu l'ennemi. Engagée de nouveau en Indochine et en Algérie, l'arme blindée cavalerie est aujourd'hui présente sur tous les théâtres d'opérations de l'armée française. Fidèle à ses traditions, elle continue sur ses engins blindés à cultiver un esprit fait de panache et d'audace, au service de la France.

12/2010

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Littérature française

Lettres

Ce volume propose un large choix de lettres de Céline, ainsi que quelques lettres à lui adressées ou le concernant, présentées dans l'ordre chronologique et couvrant plus de cinquante années : depuis le premier séjour que les parents de Louis Destouches l'envoient faire en Allemagne, jusqu'à sa mort en 1961, au lendemain du jour où il a annoncé à Gaston Gallimard le manuscrit de son dernier roman. Les inédits sont nombreux : de 1907 à 1915 - les séjours à l'étranger, les cuirassiers, la guerre et le combat, par exemple, on ne connaissait quasiment aucune lettre. Cet ordre chronologique, préféré à un classement par correspondant, n'est pas sans conséquences. Ce que les lettres permettent désormais de saisir, c'est moins la relation que Céline entretint avec tel interlocuteur que sa propre trajectoire, indissolublement liée à l'histoire du XXe siècle. Ce qu'elles révèlent, c'est l'extraordinaire variété de ses voix, des mieux connues aux plus surprenantes : les manières respectueuses et affectueuses du garçon s'adressant à ses parents et qui ne ressemblent pas à celui que met en scène Mort à crédit ; l'ardeur patriotique du soldat en campagne, en fort contraste avec les propos de Bardamu dans Voyage au bout de la nuit ; le ton déférent ou amical que Céline sait prendre avec les écrivains qu'il estime ; l'attitude protectrice qu'il adopte avec des femmes qui lui furent liées ; le tour dru et cru qu'il donne aux lettres adressées aux hommes avec qui il parle de sexe ; la tendresse qui pointe lorsqu'il écrit à son épouse depuis sa prison danoise ; le besoin d'être compris quand il tente d'expliquer le mouvement de la création littéraire telle qu'il la conçoit (ce qui fait de ces lettres, soit dit en passant, le meilleur accompagnement critique de son oeuvre) ; et, bien entendu, la violence, violence des mots, des sentiments et des idées lorsqu'il est ou se sent attaqué, et, à partir de 1936 surtout, violence débridée de l'antisémitisme : dans un volume qui entendait serrer de près le mystère de Céline, il fallait que ce versant noir soit représenté. Il l'est donc. Céline attire ou repousse, attire et repousse. "Fait par Dieu pour scandaliser" (d'après Bernanos), l'écrivain reste, comme l'homme, une énigme. D'abord en rupture avec la littérature de son époque, son oeuvre est aujourd'hui l'une de celles qui nous parlent le plus. Mais à côté de tant de pages qui répondent à l'idée que nous nous faisons d'une littérature pour notre temps, combien d'autres sont la négation du lien que la création artistique cherche à établir entre les hommes ? Ces Lettres nous font parcourir tout le chemin par lequel Céline en est arrivé là. Sans doute ne donnent-elles pas le mot de l'énigme. Mais, mieux qu'aucune autre source, elles nous permettent d'en faire le tour, au plus près.

11/2009

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Procédure civile

Code de procédure civile annoté. Edition 2023

Une édition "experte" avec des contenus en ligne exclusifs Une édition à jour, notamment, des textes relatifs à la réforme des sûretés et des décrets relatifs au traitement des pourvois formés devant la Cour de cassation, à la procédure d'injonction de payer et modifiant diverses dispositions de procédure civile, de l'organisation judiciaire, et de l'aide juridictionnelle. Les + de l'édition 2023 du Code de procédure civile : - A jour du décret du 29 décembre 2021 relatif à la réforme des sûretés. - A jour du décret du 11 octobre 2021 relatif à la procédure d'injonction de payer et modifiant diverses dispositions de procédure civile. - A jour du décret du 13 octobre 2021 relatif au traitement des pourvois formés devant la Cour de cassation. - A jour des décrets modifiant les dispositions de l'organisation judiciaire, notamment du 29 juin 2021. - A jour du décret du 24 juin 2021 relatif à l'aide juridique. - A jour de l'entrée en vigueur du Règlement du Parlement européen et du conseil du 25 novembre 2020, relatif à la signification et à la notification dans les Etats membres des actes judiciaires et extrajudiciaires en matière civile ou commerciale. - Refonte intégrale des annotations de jurisprudence relatives à la procédure familiale - Nombreux textes complémentaires ; - Bonus : mise à jour mensuelle par lettre d'actualité. Le Code de procédure civile Dalloz comprend le code de procédure civile proprement dit, le code de l'organisation judiciaire, le code des procédures civiles d'exécution et d'importants textes complémentaires relatifs notamment à l'action en justice, à l'aide juridique, au droit international, aux professions juridiques, ou encore aux frais et dépens. Les annotations de jurisprudence relatives à la procédure devant le tribunal judiciaire ont été intégralement refondues. Cette édition 2023 du Code de procédure civile intègre notamment : - Le décret du 29 décembre 2021 relatif à la réforme des sûretés. - Le décret du 11 octobre 2021 relatif à la procédure d'injonction de payer et modifiant diverses dispositions de procédure civile. - Le décret du 13 octobre 2021 relatif au traitement des pourvois formés devant la Cour de cassation. - Les décrets modifiant les dispositions de l'organisation judiciaire, notamment du 29 juin 2021. - Le décret du 24 juin 2021 relatif à l'aide juridique. - Le Règlement du Parlement européen et du conseil du 25 novembre 2020, relatif à la signification et à la notification dans les Etats membres des actes judiciaires et extrajudiciaires en matière civile ou commerciale, entrant en vigueur le 1er juillet 2022. Face à l'état d'urgence sanitaire lié au Covid-19, la rubrique dédiée a été maintenue. Elle comprend notamment l'ordonnance et le décret du 18 novembre 2020 portant adaptation des règles applicables aux juridictions de l'ordre judiciaire statuant en matière non pénale et aux copropriétés, telle que modifiée par la loi du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

06/2022

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Réussite personnelle

J'aime qui je suis

A travers son témoignage et sa propre expérience du harcèlement, Bouboule_42 livre les clés pour surmonter l'épreuve et trouver le bonheur avec et grâce à sa différence. Un récit qui réchauffe les coeurs, utile et précieux pour toutes les victimes de harcèlement et leurs proches. Préoccupation majeure des parents, nouveau fléau du monde éducatif, sujet encore tabou quand il ne défraie pas la chronique : le harcèlement scolaire touche aujourd'hui en France plus d'un élève sur dix au cours de sa scolarité. Malgré les campagnes de prévention, la sensibilisation des professionnels ou encore la prise de parole des victimes, trop de personnes restent encore isolées avec leur souffrance. Gaëtan Canaveira, 24 ans, connu sur les réseaux comme @bouboule_42, a longtemps été " le gros de service " qui a vécu pendant des années cette violence répétée, à la fois verbale, psychologique, parfois physique. Malgré les insultes, malgré les coups bas, et malgré cette petite voix qui lui disait que peut-être il méritait tout cela, Gaëtan est devenu cette personne bien dans ses pompes qui a appris à être heureux avec lui-même et qui a fait de sa différence une force mais aussi un combat. Après les réseaux sociaux, il continue à travers ce livre à prendre (et libérer) la parole autour du harcèlement : pour partager avec toutes celles et ceux qui en souffrent, un message d'espoir et des clés pour s'en sortir. Comment surmonter le harcèlement ? Comment se regarder dans le miroir avec amour ? Comment laisser de côté le dénigrement, la honte de soi, les pensées parasites ? A travers son parcours cabossé, avec ses mots, ses conseils, sa bienveillance et sa joie de vivre, Gaëtan nous montre que la vie ne s'arrête pas avec le harcèlement, que l'issue peut être heureuse, que l'on a tous droit au bonheur, le droit de rêver, de s'aimer, avec sa différence et grâce à sa différence. Un témoignage émouvant mais aussi plein d'humour et de good vibes : du " tas de gras " à la naissance de bouboule 42 sur les réseaux, le parcours atypique de Gaëtan vers le bonheur. Une radiographie du harcèlement pour comprendre les mécanismes à l'oeuvre : les types de harcèlement (scolaire, cyber harcèlement, de rue...), les ressorts psychologiques (le triangle harceleur-victime-public, l'effet miroir...), les signes qui alertent... Des clés et des ressources pour surmonter le harcèlement : les bons réflexes à adopter, les conseils pour vivre ses émotions (des exercices de respiration, des mantras réconfortants, l'écriture thérapeutique, la playlist doudou...), la boite à outils " self-love " pour apprendre à s'aimer (lettre à son corps, l'exercice du miroir...). + avec l'éclairage d'une psychothérapeute, Gretchen Jakub Loin du récit dramatique, un livre coloré et plein de good vibes et précieux pour toutes les victimes de harcèlement, mais aussi pour les amis, les proches, les familles qui peuvent se sentir démunies face aux difficultés traversées par un enfant, un frère, une soeur, un neveu, une amie ou encore un collègue.

08/2023

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discriminations, exclusion, ra

Notre France noire. De A à Z

Qui était le premier " maire " noir de Paris ? Quelle était la première miss France noire ? Habib Benglia est-il le plus grand acteur noir français du xxe siècle ? Quel rapport entre Mati Diop, Ababacar Diop et Omar Victor Diop ? Qui a inventé la " Police des Noirs " ? Qui a chanté " Le temps des colonies " ? Sur quelle période l'émission Pulsations était-elle diffusée à la télévision française ? Où se trouve le Jardin colonial ? Qui a écrit l'ouvrage à succès L'Invasion noire ? Combien d'années séparent le Congrès international de la race noire à Paris et le Congrès international des écrivains et artistes noirs à Paris ? " Que vous ayez ou non toutes les réponses, que vous possédiez ou non déjà votre "brevet" de France noire, plongez avec nous dans quatre siècles d'histoire. Les plus de 200 notices qui composent ce voyage s'écrivent pour nous comme une évidence. Car c'est notre histoire. Elle est en nous. Nous vous invitons à une revigorante randonnée à travers les cultures, les arts et les mémoires des populations noires de la France d'hier, d'aujourd'hui, voire de demain si on veut rêver du futur commun à construire et consolider ensemble. " Après avoir déclaré leur amour aux cultures africaines chez Fayard en 2019, Alain Mabanckou et Abdourahman Waberi sont rejoints par l'historien Pascal Blanchard pour concevoir Notre France noire. Ce dictionnaire enjoué, d'Adoption aux Zoulous, en passant par Joséphine Baker, Champagney, Yannick Noah ou Arthur Rimbaud, mais aussi la publicité Banania, le CRAN, les humoristes noirs ou le rhum Negrita, est tour à tour facétieux et profond, culturel, historique et politique. Un Panthéon aux couleurs de la France. Alain Mabanckou est l'auteur de romans à succès traduits dans le monde entier, dont Mémoires de porc-épic (prix Renaudot 2006), Verre cassé et Petit piment, et d'essais remarqués (Lettre à Jimmy, Le Sanglot de l'homme noir). Professeur à UCLA, finaliste du Man Booker International Prize, il a été nommé professeur au Collège de France à la Chaire de création artistique en 2016. Pascal Blanchard est historien, auteur-réalisateur, chroniqueur et commissaire d'exposition. Chercheur associé au CRHIM-UNIL à Lausanne et co-directeur du Groupe de recherche Achac (Paris), il est spécialiste des imaginaires, de la question coloniale et des immigrations en France et a publié ou codirigé une soixantaine de livres, dont Sexe, race & colonies et Histoire globale de la France coloniale. Abdourahman A. Waberi est romancier, poète et essayiste, auteur de plusieurs ouvrages primés comme le roman panafricain Aux Etats-Unis d'Afrique. Pensionnaire de la Villa Médicis en 2010, Grand Prix de la francophonie de l'Académie française en 2021, son oeuvre est traduite dans tous les continents. Il enseigne les littératures d'expression française et la création littéraire à l'université George Washington (Washington DC) et collabore notamment au Monde.

10/2023

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Revues

L'année Céline 2021

L'Année Céline est devenue au fil du temps la plus importante revue consacrée en France à un écrivain moderne. Elle n'est disponible qu'en volumes cousus et non coupés, telles que sont parues de son vivant toutes les oeuvres de Céline. Le 32e volume de L'Année Céline vient de paraître. Il compte 400 pages abondamment illustrées, réparties, selon la présentation établie de longue date, entre les textes retrouvés de Céline, les études, les documents et la chronique bibliographique de l'année. Sont présentées 38 lettres inédites de Céline, parmi lesquelles une correspondance jusqu'à présent totalement inconnue avec la danseuse russe Marie Tchernova (1936-1941), une carte postale envoyée à son oncle par le jeune Louis Destouches dès son arrivée à Diepholz (1907) où il sera scolarisé pendant un an, une lettre à l'inattendu Charles Vildrac (1936), ainsi que des lettres retrouvées adressées à son avocat Mikkelsen, à son ami Daragnès, à Paul Marteau, ou à Georges Geoffroy... Ce dernier, qui avait partagé la vie de Destouches à Londres en 1915, est l'objet d'une étude de Gaël Richard qui apporte des précisions sur la vie quotidienne des deux jeunes gens, transposée dans Londres (à paraître à l'automne) et Guignol's band. Parmi les dédicaces retrouvées en 2021, figure en belle place une série de six, s'échelonnant de 1934 à 1957, destinées à Marie Bell, l'une étant enrichie d'une caricature de l'actrice reproduite ici en couverture. Une importante série de lettres de tiers, autour du procès de février 1950, apporte maintes précisions sur la préparation de la défense de Céline par Albert Naud ; la correspondance entre Pierre Monnier et Albert Paraz, dont la première partie avait été publiée en 2020, livre des précisions sur l'aventure de "Frédéric Chambriand" , éditeur de Céline de 1948 à 1951 et principal acteur de son entrée chez Gallimard, qui devient dès le retour de Céline en France maître d'oeuvre de l'édition complète, et plus que complète avec les récentes découvertes de manuscrits perdus dont il sera rendu compte dans L'Année Céline 2022, du prosateur français majeur du XXe siècle. Yoann Loisel revient sur "le traumatisme de la grande guerre" , à partir de l'analyse du "document- diagnostic" établi en mars 1915, qui permet de mieux appréhender comment la violence de la guerre a transformé le jeune soldat et les répercussions sur toute la vie de Céline et sur toute son oeuvre. Eric Mazet poursuit son exploration des mentions de Céline dans la presse de son époque : ici, dans la presse communiste (le quotidien Ce Soir et Franc-tireur, qui font preuve entre 1937 et 1950 d'une hargne particulière contre l'écrivain). En 2021, le ton et la méthode ont changé, mais non les intentions malveillantes. En témoigne l'émission télévisuelle "Céline : les derniers secrets" , dont Jean-Luc Germain démonte "la mise en scène tapageuse" , digne d'une "téléréalité" , indigne de la littérature.

06/2022

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Beaux arts

Machines de ville. Edition bilingue français-anglais

François Delaroziere, diplômé de l'Ecole des beaux-arts de Marseille, est le directeur artistique de la compagnie La Machine, dont les ateliers sont installés à Nantes et Tournefeuille. Depuis toujours, il explore l'univers de l'objet en mouvement et sa théàtralité, redessine les manèges et participe au développement de projets urbains. Constructeur de décors et d'inventions pour le théâtre de rue, il conçoit et dirige la fabrication, depuis plus de vingt ans, de grandes machines de spectacle. Parmi les plus emblématiques des pièces maîtresses de ces scénographies urbaines : le Géant, le Rhinocéros, le Petit Géant, les Girafes, la Petite Géante, le Grand Eléphant, les Araignées géantes... Il réalise de fascinants carrousels qui voyagent de ville en ville et font tourner les têtes, comme le Manège magique, le Beau Manège à Toulouse, le Manège d'Andréa, le Manège Carré Sénart et celui des Mondes marins. Il a aussi été scénographe associé pour la réhabilitation du Channel, Scène nationale de Calais. Il est l'auteur avec Pierre Orefice des Machines de l'île à Nantes. A La Roche-sur-Yon, il accompagne avec les Animaux de la place, le réaménagement de la place Napoléon mené par l'architecte Alexandre Chemetoff. Il crée à Toulouse la Halle de La Machine, une écurie de machines de spectacle notamment habitée par le Minotaure, et construit pour la ville de Calais : un Dragon des mers. Enfin, il continue de développer, avec sa compagnie, la création de spectacles dans les grandes villes du monde. François Delaroziere, a graduate of the Ecole des Beaux-Arts de Marseille, is the artistic director of the company La Machine, with workshops situated in Nantes and Tournefeuille. His work has always explored the world of moving objects and their theatricality, designing carousels and taking part in the development of urban projects. As a maker of sets and inventions for street theatre, he has been conceiving and overseeing the construction of large-scale theatre machines for over twenty years. Among the most iconic of the urban theatre performances are the Giant, the Rhinoceros, the Little Giants, the Giraffes, the Great Elephant, and the Giant Spiders. He is the figure behind wonderful carousels that turn heads as they travel from one town or city to the next, such as the Magic Roundabout, the Beau Manège in Toulouse, Andrea's Carousel, the Carré Sénart Square Carousel and the Marine Worlds Carousel. He was also the associate designer for the renovation of Le Channel, Scène Nationale de Calais. He is the creator, with Pierre Orefice, of Les Machines de l'lle in Nantes. In La Roche-sur-Yon, with Animals of the Square, he was part of architect Alexandre Chemetoff's renovation of Place Napoléon. In Toulouse he created La Machine's Hall, a stable of performance machines notably inhabited by the Minotaur, and he built a Sea Dragon for the city of Calais. He and his company continue to create performances in the world's great cities.

09/2020

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Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Février 1947 Mars 1948. Coffret 2 volumes, Cahiers 233 à 309 ; Cahiers 310 à 406

Tome 1. Les derniers Cahiers d'Ivry constituent la fin des Oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Ce volume couvre la période qui s'étend de février à juin 1947. Inlassablement, il continue d'y mettre en espace ce qu'il nomme son nouveau Théâtre de la Cruauté. Que signifie avoir "un esprit qui littérairement existe" ? C'est la question qu'il posait à ses débuts à Jacques Rivière, le directeur de La NRF. Vingt ans plus tard, après une longue traversée d'enfermements asilaires, la question est réapparue. C'est bien en effet cette fondamentale question de l'inspiration - question qui hanta aussi les surréalistes - qu'il reprend sans relâche : comment commence-t-on à écrire ? Qui écrit, qui pense en moi ? Quel démon s'empare du Verbe humain avant qu'il ait commencé à penser ? Au fil des pages, les lettres se mettent en mouvement, un rythme progressivement émerge, accompagné de coups, de cris : chorégraphie de gestes et de voix, dessins semés sur la feuille. "Je ne suis jamais né", répète-t-il depuis son enfermement dans l'asile de Rodez, et donc je ne peux pas mourir. A entendre comme production infinie d'écriture, système perpétuel, "machine de souffle", prolifération sans fin d'un corps sans organes. C'est donc là, au creux des pages, entre les pages et les lignes, d'un cahier à l'autre, que s'opère "la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie" (lettre du 6 octobre 1946 à Henri Parisot). Tome 2. Ce deuxième volume des Cahiers d'Ivry (juin 1947-mars 1948) présente les derniers écrits d'Antonin Artaud, jusqu'à sa mort, le 4 mars 1948. Il y reprend sa théorie du Théâtre de la Cruauté, l'élargissant aux dimensions du cosmos tout entier. Ces ultimes cahiers sont, plus que jamais, la dramaturgie d'une lutte : contre Dieu, les esprits, le sexe humain, l'inconscient, la poésie littéraire, le corps où il étouffe, l'obscénité de la mort... Il y explore une fois encore cette contradiction douloureuse : comment affecter le spectateur, le lecteur, comment jouir à travers lui de ces sensations que je ne puis ressentir dans mon propre corps ? "Je n'ai pas de corps", répète-t-il, dans les années vingt. Cruauté est le nom de cette logique paradoxale. Ce qui le hante alors ? Le modèle théâtral et christique de la transsubstantiation corporelle. La répétition au théâtre, il l'a toujours dit, est une réitération. Chaque fois, il s'agit de refaire le trajet vital du geste, puisé dans sa source corporelle : respiration, circulation du sang entre les corps, mouvements articulés du verbe, vibrations corporelles des mots lancés, cri de la vie. Il est seul à présent sur cette ultime scène, celle des petits cahiers où il joue tous les rôles - dernière tentative peut-être d'hystériser la scène d'écriture, pour combattre la violence psychotique qui, toujours, menace.

10/2011