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Vincent Delmas, Riccardo Crosa

Extraits

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Littérature française

Prohartchine. Une nouvelle de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

M. Prohartchine est un "pauvreriche" . Cette nouvelle est tirée de l'histoire véridique d'un avare lue dans les journaux de la capitale, un "nouvel Harpagon mort en pauvreté sur des monceaux d'or. C'était un conseiller titulaire en retraite. Il ne payait que trois roubles par mois pour loger dans un coin derrière le paravent. Il se plaignait toujours de sa pauvreté et la dernière année avant sa mort il ne paya pas son loyer. Il se refusait des mets chauds même aux derniers jours de sa maladie. Après sa mort, on trouva dans ses effets cent soixanteneuf mille vingtdeux roubles en argent et en billets de banque" . La lecture de ce fait divers impressionna Dostoïevski. Il poursuit : "C'est alors que j'ai vu passer dans la foule une figure non réelle, mais fantastique. Elle portait un vieux manteau qui lui servait sûrement de couverture pendant la nuit. Elle me croisa et cligna en me regardant de son oeil mort, sans lueur et sans force, et je compris que c'était le même Harpagon qui était mort avec son demimillion ! Et voici qu'un personnage surgit devant moi, très semblable au Chevalier Avare de Pouchkine. Il me sembla soudain que mon S. était un personnage colossal. Il quitta le monde et toutes ses tentations et se retira derrière son paravent. Qu'estce, pour lui, que tout ce vain clinquant, tout notre luxe ? A quoi bon la commodité et le confort ? Non, il n'en a pas besoin, il possède tout cela sous son oreiller, sous sa taie non changée depuis l'année dernière. Il n'a qu'à siffler, et tout ce dont il a besoin lui viendra en rampant. S'il le veut, maintes personnes lui adresseront des sourires attentifs. Il est audessus de tous les désirs... Mais pendant que je rêvais ainsi, il me sembla que je volais Pouchkine".

01/2023

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Beaux arts

Figures de l'art N° 37/2019 : Le savoir-rire de l'art

Des plaisanteries de Duchamp et de ses amis dadaïstes aux dernières facéties de Yue Minjun, Liu Bolin, Calle, Koons, Cattelan, etc., en passant par l'humour noir des fumistes ou surréalistes, l'art de ce dernier siècle n'a eu de cesse de se débarrasser de l'aura du sacré pour devenir léger, désinvolte, humoristique ou ironique avec le triomphe mondial du Pop Art Design dans les années soixante. Un nouveau prisme qui nous invite à penser que, des joutes en trompe-l'oeil de Zeuxis et Parrhasios aux caprichos de Vélasquez ou Goya en passant par les traits d'esprit — cosa mentale — des doux souris tout chargés de mystères de Léonard ou les peintures facétieuses du Tintoret, un habile savoir-faire-rire a toujours été le propre de l'art. C'est dans ce contexte en effet qu'un Daniel Arasse s'est mis à dénoncer "l'esprit de sérieux de ces gardiens de cimetière, qui se drapent dans la prétendue dignité de leur discipline et, au nom d'un triste savoir, veulent qu'on ne rie jamais devant une peinture", pour risquer une iconographie analytique jubilatoire habile à se mettre au diapason des poétiques rieuses ou risibles des oeuvres d'art. Et c'est dans cet esprit que les articles de Nicolas Boutan, Alice Cazaux, Dominique Etna Corbal, Cécile Croce, Alain Chareyre Méjan, Eliane Chiron, Avril Closset, Cécile Croce, Marine Crubilé, Mylène Duc, Eric Dicharry, Christian Globensky, Bernard Lafargue, Gérard Lahouati, Richard Leeman, Elisabeth Magne, Oscar Motta, Nicolas Nercam, Nicolas Nouhaud, Bertrand Prévost, Bertrand Rougé, Ronald Shusterman, Frédéric Sicard et Christophe Viart réunis par Bernard Lafargue et Bertrand Rougé dans ce numéro 37 de Figures de l'art, s'attachent à analyser les principaux tropes de la "vis comica et polemica" de l'art.

01/2020

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Psychologie, psychanalyse

Oedipe aux îles Borromées. "Absalon, Absalon !" de William Faulkner

Serge Sabinus, avec Oedipe le Salon, poursuit son exploration psychanalytique des grands textes. Après "Don Quichotte", "La Divine Comédie" et "Moby-Dick", ce collectif de psychanalystes s'est approché de "Absalon, Absalon ! " de William Faulkner. Faulkner, maître d'oeuvre de la traversée des origines sudistes par la Civil War, trouve avec son héros, Thomas Sutpen, les accents terribles et destructeurs de l'Histoire. " Absalon, Absalon ! ", grand titre biblique, fait vibrer dans le texte analytique la violence, la haine, la passion qui dévorent jusqu'à la folie chacun des personnages : Thomas Sutpen qui bâtit son Sutpen' Hundred en un château de cartes flamboyant et écroulé, Rosa Coldfield, confite dans sa haine et ses regrets, et puis Henry, Quentin, Judith et Charles Bon, jusqu'au final dans les froides contrées du Nord qui ne trouve comme ressource que le cri du désespoir : "Non le Sud, je ne le hais point". Chacun des personnages, au grand ton faulknérien, est traversé de part en part par la négritude de Clytie, magique esclave silencieuse et puissante qui représente l'ultime reste. Reste sublime et infect, comme l'est l'enfant perdu – Jim Bond – qui hurle la fin du monde en un cri où chacun se reconnaîtra. Ainsi va le monde du Sud. Thomas Sutpen n'aura pas de filiation pure, blanche. Tout est perverti, faussé, jusqu'à l'infâme normalité qui envahit la fin du roman. A Baveno, des psychanalystes sont à l'oeuvre. Il faut lire leurs interventions brillantes et captivantes. Que disent-ils de ces pages tragiques ? Comment trouver avec Lacan, armé des noeuds borroméens, une lecture différente, d'une autre complexité ? C'est le pari lancé dans ces pages : Ca nous parle !

07/2019

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Sciences historiques

Nouvelle encyclopédie politique et historique des femmes

Comment les femmes ont-elles perdu en France le pouvoir de gouverner ? Pourquoi Calvin s'est-il excusé auprès de la reine d'Angleterre Élisabeth Ie lorsqu'elle accéda au trône ? Comment les femmes ont-elles participé collectivement aux Révolutions anglaises du XVIIe siècle, américaine, française, liégeoise et brabançonne, néerlandaises du XVIIIe siècle ? Quelles ont été les formes de résistance des femmes esclaves dans la traite négrière ? Comment les utopistes et les marxistes ont-ils conçu l'émancipation des femmes ? Quand le féminisme est-il né ? Comment a-t-il évolué ? Quand et comment les femmes ont-elles obtenu le droit de vote dans les États européens, en Amérique du Nord, en Amérique latine ? Savez-vous que des femmes s'enrôlèrent dans le nazisme, le fascisme italien, la collaboration française, le franquisme, le salazarisme portugais ? Quelle fut l'action souvent méconnue des résistantes à ces régimes totalitaires ? La Commune de Paris de 1871, les Révolutions russes de 1905 et 1917, la Révolution allemande de 1918 ont-elles marqué des avancées sociales et politiques pour les femmes ? Quelles ont été la liberté et l'égalité pour les femmes dans les pays du communisme réel ? Qui étaient Clara Zetkin, Rosa Luxemburg et Alexandra Kollontaï ? Qu'est-ce que les deux Guerres mondiales ont changé pour les femmes ? Quelle est l'étendue du succès politique des femmes dans les pays nordiques ? Pourquoi l'avortement est-il interdit en Pologne, membre de l'Union européenne ? Comment des femmes ont-elles combattu les dictatures militaires d'Amérique latine ? Comment les mouvements de libération des femmes des années 1970 ont-ils traversé l'Atlantique ? Comment la mondialisation affecte-t-elle les relations hommes- femmes ? Comment les organisations internationales ont-elles construit, idéalement, l'égalité entre femmes et hommes ?

02/2010

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Sciences historiques

En témoignage

Victoria Ocampo (1890-1979) est née dans une illustre famille argentine; écrivaine et intellectuelle, elle est une figure majeure de la vie des lettres du XXe siècle. Elle a "quarante ans quand elle fonde la revue Sur, en 1931 et, peu après, les éditions du même nom. Pendant un demi siècle, elle y publie les plus grands écrivains de la planète en les mettant à la portée de tous en Amérique du Sud, ouvrant ainsi son pays à la littérature mondiale de la plus haute qualité", (lit d'elle Silvia Baron Supervielle dans la préface du livre. De cette incessante activité, elle a porté "témoignage" durant cinquante ans sous la forme de chroniques, essais, études, comptes rendus, conférences et autres "exercices d'admiration" où sont évoqués quelques-uns des plus prestigieux acteurs du monde culturel: Anna de Noailles, José Ortega y Gasset, Aldous Huxley, Virginia Woolf, Pierre Drieu la Rochelle, Gandhi, T. E. Lawrence, Albert Camus, George Bernard Shaw, Jorge Luis Borges, André Malraux, Roger Caillois... Mais En témoignage rapporte aussi des souvenirs plus personnels sur son enfance, sa famille, sa maison, ou encore la nature qu'elle aimait tant... Les articles de ce recueil ont été choisis par Eduardo Paz Leston, l'un des plus éminents spécialistes de l'auteure. Il rend compte d'une vie, celle d'un "écrivain citoyen de la planète", comme elle aimait à se définir, une femme libre à l'intelligence aussi généreuse que lucide et critique. Victoria Ocampo fut aussi une femme engagée pour les droits des femmes: elle a fondé en 1936 avec Susana Larguia et Maria Rosa Oliver la Union de mujeres argentinas. Elle fut la première femme à entrer à l'Académie argentine des Lettres, en 1977.

03/2012

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Histoire des mentalités

Des femmes qui ont inventé notre temps

Quand les femmes prennent le pouvoir sur leur vie ! Voyage historique et militant. Ces femmes, qui ont vécu à des époques et dans des milieux fort différents, ont toutes une chose en commun, une seule, peut-être bien : elles ont pris le pouvoir sur leur vie. En se démarquant des usages, des codes préétablis, en se libérant du carcan mental et comportemental dans lequel le système et de prétendues "traditions immuables" les enfermaient, elles ont, certes marqué leur temps, mais elles ont surtout contribué, chacune à sa place, chacune dans son registre, à inscrire dans les faits le droit pour la femme d'inventer sa propre manière d'être au monde. Sans avoir jamais prétendu donner de leçons à quiconque, elles ont, par l'exemple, par les actes, par les idées, montré à la terre entière que, pour les femmes aussi, l'art de vivre doit être un art de la liberté. Evoquer ce qu'elles ont été, ce qu'elles ont fait, créé, inventé, conquis ; exposer les ruptures, les audaces, les épreuves, qu'elles ont assumées, c'est juste montrer à quel point la ségrégation sexiste relève non seulement d'une inexpiable injustice, mais aussi - et surtout - d'une abyssale sottise. Femmes évoquées : Hypatie - Trotula de Salerne - Pétronille de Chemillé - Jacoba de Almania - Madeleine Brès - Rosalind Franklin - Sophie Germain - Hildegarde de Bingen - Christine de Pisan - Aliénor d'Aquitaine - Mary Wollstonecraft - Mary Shelley - Billie Holiday - Joséphine Baker - Marquise de Sévigné - Germaine de Stael - Juliette Récamier - George Sand - Colette - Agatha Christie - Jeanne d'Arc - Olympe de Gouges - Rosa Luxemburg - Hannah Arendt - Simone Weil - Simone de Beauvoir - Louise Weiss - Elisabeth Tudor - Eléonore Roosevelt - Jeanne Barret - Alexandra David-Néel - Héléna Blavaski - Isabelle Eberhardt - Hélène Boucher - Claude Cogan - Florence Arthaud, et quelques autres...

06/2022

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Cinéma

Un lézard. Le cinéma des Straubs

A la 6le minute, 25e seconde de la Mort d'Empédocle, un lézard fait irruption en bas du champ et disparaît d'emblée. Il faut s'exercer, la perception aux aguets, pour qu'il ne passe pas inaperçu. Mais une fois qu'on l'a vu, on ne regarde et on ne pense plus le monde comme avant. Car pour Danièle Huilier et Jean-Marie Straub (et pour Rosa Luxembourg) le sort d'un petit reptile a autant d'importance que le sort de la révolution. Ce livre va ainsi à la rencontre d'une oeuvre au pluriel de ses textes, de ses musiques (la têtue géométrie cézannienne comme aplat géologique de l'image), et sans auteur fixe : le nom propre est "l'appréhension instantanée d'une multiplicité" (Deleuze) et celle-ci un événement qui continue aujourd'hui pour les Straubs. Chaque chapitre compose une carte mouvante, qui se répète et se modifie. Il s'agit d'une cartographie tout d'abord italienne, depuis les constellations des films-Pavese et Vittorini et d'un autre Dante exilé au paradis. Dès lors, on dérivera de l'ailleurs-dehors de l'Italie fasciste et " démocratique ", post-fasciste (Fortini), à l'Allemagne nazie et "démocratique", post-nazie (Brecht), à l'Égypte nomadisée, mosaïque de Schoenberg, à ses révoltes trop tôt trop tard d'hier et d'aujourd'hui, à la Palestine hallucinatoire de Kafka... D'où l'interférence avec les visions de Godard ou encore avec le regard-désert d'Antonioni. Donc, un livre-carte, dont les Straubs ne sont pas les sujets mais les passeurs, jusqu'aux derniers films en numérique qui extériorisent un réalisme psychique terrifiant et vivant... Image roche, sur roche, contre le saccage du capitalisme planétaire. Un lézard.

01/2014

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Histoire internationale

1914-1918 : les juifs dans la tourmente à travers la carte postale

Au début de la Grande Guerre, la nation devient une valeur supérieure aux classes sociales comme aux religions. Partout, le curé, le pasteur, le rabbin et l’iman des colonies bénissent ensemble les troupes mobilisées. Tant et si bien que la guerre va opposer les juifs des deux camps. Patriotes en chacun des pays belligérants, ils n’expriment pas de pensée propre sur la guerre. Ils ne se distinguent que dans les pays où ils subissent des persécutions. Néanmoins, l’antisémitisme que les unions sacrées avaient relégué au second plan revient rapidement tandis qu’en Russie, et surtout en Ukraine, la guerre civile qui annonce la révolution d’Octobre 1917 s’accompagne de pogroms. En Allemagne et dans la petite Autriche réduite à elle-même, la défaite et les convulsions qui en découlent préparent directement le nazisme. Le Parlement allemand réuni à Weimar proclame la République et celui de Vienne fait le même choix. Dans les deux nations germaniques, les juifs placent leurs espoirs en ces nouveaux régimes fondés sur la démocratie. Ils accèdent à des responsabilités politiques. Il s’en trouve, aussi, à la tête des mouvements révolutionnaires qui tentent d’établir une jonction entre la révolution russe, la révolution allemande et les insurrections qui éclatent dans l’Empire austro-hongrois. Les conséquences seront tragiques. Radicalisés par la défaite, des officiers et sous officiers forment des Corps Francs. Ils enlèvent et assassinent Rosa Luxemburg à Berlin et se chargent à Munich de liquider Kurt Eisner, président d’une éphémère République des Soviets de Bavière. Ces Corps Francs, tolérés par les dirigeants sociaux démocrates et libéraux de la République de Weimar préfigurent l’avenir. On y trouve le capitaine Rhöm, fondateur du parti nazi, Rudolf Hess, Reinard Heydrich et Martin Borman.

11/2014

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Beaux arts

Combas & Kijno. Peindre à quatre mains

Ladislas Kijno (1921-2012) est considéré comme l'un des maîtres de l'abstraction, spécialiste de la technique du froissage et de la vaporisation sur toile. Sa rencontre avec Louis Aragon et Francis Ponge en 1943 l'a également amené à beaucoup oeuvrer en collaboration avec des poètes. Invité de la Biennale de Venise en 1980, l'artiste a notamment signé plusieurs oeuvres monumentales pour des édifices religieux dont la rosace de la cathédrale Notre-Dame de la Treille de Lille. Kijno a réalisé aussi une représentation de la Cène pour l'église du plateau d'Assy, sur la commune de Passy (Haute-Savoie), décorée par les plus grands artistes de l'après-guerre. Robert Combas a apporté à l'aube des années quatre-vingt une nouvelle peinture figurative. Présent sur la scène artistique dès 1979, il est le créateur d'un mouvement que Ben appela la Figuration Libre, mouvement regroupant Rémi Blanchard, François Boisrond et Hervé Di Rosa. Peinture faite de libertés elle parle de la société, de la violence, de la sexualité, de la souffrance des gens, de leurs petits bonheurs, de leur petitesse, de leur grandeur... Elle s'inspire du rock dont l'artiste est un fin amateur, des images populaires, des livres d'enfance, des manuels scolaires de tout ce qui fait une culture populaire accessible à tous. Robert Combas a souhaité rendre hommage à celui qui fut un ami, Kijno, mort en novembre 2012. Cette exposition et le catalogue qui l'accompagne présentent une série réalisée en commun, un Chemin de croix, ainsi que deux oeuvres aux thématiques partagées : Bouddhas, galets, crucifix... Un véritable dialogue entre la puissance de l'abstraction de Kijno et la foudre de la figuration libre de Combas, une vision commune de l'engagement, du sacré et de la peinture.

06/2013

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Photographie

Living Colors

Living Colors est tout simplement un dispositif qu'a imaginé la photographe française Isabelle Arthuis pour classer et présenter ses images du monde par couleur et le résultat est à la fois captivant et magnifique. Née en 1969 au Mans et formée à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes, Isabelle Arthuis se partage entre la France et la Belgique. Elle poursuit un travail sur l'image, à la fois comme un moyen de saisir le monde et d'y participer activement. En relation avec l'espace, ses oeuvres, comme des traces du réel, relèvent d'un incessant mouvement. Les expériences de ses voyages, de ses séjours et de ses rencontres l'amènent à explorer différents modes de production et de présentation des images. Ses photographies en noir et blanc ou en couleur, d'un format allant de celui d'une carte postale à la taille d'une affiche publicitaire, trouvent leurs sources formelles principalement dans le cinéma et la peinture, l'image se construit en relation avec les contextes et en résonance avec les histoires dont ils relèvent. Depuis dix ans, elle a bénéficié de nombreuses expositions à l'étranger : en Belgique (Bruxelles, Liège) mais aussi au Brésil (Rio de Janeiro), en Suisse (Fribourg), en Autriche (Vienne, Salzbourg), au Luxembourg, en Allemagne (Francfort), en Grèce, Monte Negro, Pologne. A côté de cette activité internationale importante, Isabelle Arthuis n'en est pas moins présente sur la scène artistique française que ce soit dans les collections publiques (FRAC Bretagne, MAMVP, Musée des Beaux-arts de Brest), les fracs et centres d'art. De nombreux critiques d'art et commissaires d'expositions défendent son travail : Denys Zacharopoulos, Hans-Ulrich Obrist et Laurence Bossé ("Traversées", MAMVP, 2001), Eric Corne ("Voir en peinture", le Plateau, 2003), Jean-Marc Huitorel, Judicaël Lavrador, François Aubart, Bernard Marcellis, Cécile Bourne, Bruno di Rosa, etc.

01/2012

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Philosophie

Amour du monde. Christiannisme et politique chez Hannah Arendt

Hannah Arendt est un auteur à la mode, largement commentée en France aujourd'hui. Ses analyses sur le totalitarisme, sur la modernité ou sur la banalité du mal l'ont rendue célèbre. Ses rapports controversés au judaïsme et au sionisme sont également bien connus. Mais sait-on qu'elle fit sa thèse sur saint Augustin ? Sait-on qu'elle dressa un portrait étonnant du pape Jean XXIII, qui figure dans un recueil intitulé Vies politiques, aux côtés de Rosa Luxemburg et de Bertolt Brecht ? Sait-on qu'elle dénonça le silence du pape Pie XII durant la guerre, face au racisme et à l'antisémitisme ? Sait-on enfin que, sans envisager de se convertir, son intérêt pour le christianisme ne s'est jamais démenti ? Certes, Arendt a suivi très jeune, en parallèle à ses études de philosophie, les cours de théologie de Rudolf Bultmann et de Romano Guardini. Sa formation est donc solide. Ses analyses du christianisme surprennent pourtant, par leur acuité, leur finesse, leur audace et leur actualité. En s'appuyant sur l'enseignement de Jésus de Nazareth - qu'elle compare d'ailleurs à Socrate - elle procède à une vive critique des tendances antipolitiques du christianisme, tout en faisant l'éloge de ses " miracles " politiques : le pouvoir de pardonner qu'elle rattache directement à Jésus, le pouvoir de commencer du neuf et la natalité qu'elle relie à saint Augustin. Mais le plus étonnant est encore ailleurs : c'est son concept d"< amour du monde " qui permet de dévoiler toute la complexité de son rapport au christianisme, livrant un éclairage nouveau sur l'ensemble de son oeuvre. Du souci pour la politique, qui s'impose en 1933, à l'amour du monde, choisi librement en 1955, la pensée d'Arendt ne cesse de s'élargir, dans un dialogue serré avec le christianisme.

04/2010

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Poches Littérature internation

Fils de personne

Palerme, quartier populaire de la Kalsa, troisième étage : la porte s’ouvre sur un appartement rutilant de propreté. C’est là qu’habite la famille Ciraulo, menée à la baguette par mémé Rosa. En bas, devant la porte, est garée une Volvo noire, flambant neuve, dotée d’un minibar et d’un navigateur par satellite. Cette merveille a été achetée avec l’argent que les Ciraulo ont perçu à la mort de leur fille, Serenella, tuée d’une balle perdue par la mafia.Mais un soir, Tancredi, le fils de la famille en sortant avec sa fiancée raye la voiture. Nicola, son père, fou de rage, l’agresse violemment. Tancredi se défend avant de se réfugier dans la salle de bains. Le père est retrouvé mort ; la famille refuse de collaborer avec la police ; Tancredi est incarcéré. Mais tandis que l’instruction suit son cours, on apprend que l’assassin est en fait le cousin Masino, un garçon qui sait « se débrouiller ». Pas comme ce pauvre Tancredi qui ne fait rien de ses dix doigts, le coupable idéal donc puisqu’il laisse tout loisir aux Ciraulo de faire chanter Masino.Avec ce roman dénué de morale, dénué de recul, écrit avec une tranquillité inquiétante entre naturalisme et expressionnisme, Roberto Alajmo poursuit, dans le registre typiquement sicilien de la farce noire, sa très contemporaine Comédie Humaine, entamée avec Un cœur de mère (BER 567), et qui s’achève avec la parution chez Rivages de Mat à l’étouffée.« Cela commence comme un polar, avec un cadavre étalé en plein milieu d’une cuisine, et se poursuit comme un roman gothique loufoque et macabre, dans lequel Kafka aurait soufflé quelques phrases. » Martine Laval, Térérama

03/2010

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Critique littéraire

Au fil de la plume. L'épistolaire dans le monde lusophone

Bien sûr, on prétend écrire à ses amis " au fil de la plume ". Mais qu'en est-il vraiment ? Les auteurs portugais, brésiliens ou africains d'expression portugaise dont il est question dans ce volume ne sont pas dupes de l'apparente improvisation du style épistolaire. Ils en usent au contraire avec beaucoup de souplesse et d'habileté dans leurs œuvres en prose ou en vers, qu'il s'agisse d'authentiques missives ou d'épîtres imaginaires. La lettre-dédicace du mathématicien Vernier, adressée à la princesse qu'a épousée l'ancien vice-roi du Portugal, présente une invention scientifique ; le poète Bocage ose inventer en plein XVIIIe siècle deux jeunes correspondantes éblouies par la découverte de la sexualité ; Lidia Jorge construit un roman autour d'étranges échanges épistolaires. Le mozambicain Mia Couto fait de l'unique lettre d'un fils à sa mère un trait d'union magique. On voit aussi comment deux anthropologues passionnés par le Brésil livrent leurs motivations et leurs drames intimes dans les lettres qu'ils s'adressent ; en revanche, Carlos Drummond de Andrade, fils respectueux, conserve une étonnante réserve lorsqu'il écrit à sa mère ; quant à João Guimarães Rosa, il collabore à la traduction de ses propres œuvres grâce aux indications qu'il envoie à ses traducteurs ; Ariano Suassuna rénove la tradition de l'épître en vers pour évoquer la mort ; Raduan Nassar lui, compose toute une histoire sous la forme d'une lettre de rupture ; Ana Cristina César s'inspire d'un poème de Baudelaire pour écrire une magnifique " Lettre de Paris ". Ainsi, on voit que l'épistolaire ne cesse de nourrir la création dans tous les domaines, et de révéler ainsi la pensée profonde des créateurs.

06/2003

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Beaux arts

En couleurs, la sculpture polychrome en France 1850-1910

Catalogue officiel de l'exposition En couleurs, la sculpture polychrome au musée d'Orsay du 11 juin au 23 septembre 2018. Relativement méconnue la sculpture polychrome du XIXe siècle, est l'une des facettes importante de l'histoire de la discipline. Jusqu'au début du siècle, les seules couleurs admises pour la statuaire était le blanc du marbre ou les patines monochromes des bronzes. Mais la découverte de la polychromie de l'architecture et de la sculpture antiques, tout en suscitant de vifs débats, fait évoluer le regard. La question de l'application de la couleur à la sculpture contemporaine prend le relais des débats archéologiques. Dès les années 1850, des sculpteurs pionniers, tel Charles Cordier, en firent leur spécialité. Une fois les polémiques apaisées, la couleur s'affirme à partir du second Empire grâce à son caractère décoratif pour triompher à partir des années 1880 sous l'influence du symbolisme et de l'Art nouveau. La diversité des matériaux employés témoigne alors de recherches souvent raffinées, aboutissant parfois à des résultats esthétiques surprenants. Cires et marbres peints, marbres de couleur assemblés, bronzes dorés et argentés, pâte de verre, grès émaillé deviennent le nouveau langage de toute une veine de la sculpture française, témoignant du goût de l'expérimentation des artistes de la fin du siècle. L'illusionnisme de la représentation constitue un enjeu majeur de la couleur appliquée à la sculpture, comme en témoigna le scandale causé par la Petite danseuse de quatorze ans de Degas. La sculpture en couleurs devient ainsi le médium privilégié d'Henry Cros, Jean-Léon Gérôme, Louis-Ernest Barrias, Jean-Désiré Ringel d'Illzach, Jean Carriès, Paul Gauguin. L'exposition présente, autour d'un ensemble d'une cinquantaine d'oeuvres des collections du musée d'Orsay, un panorama sélectif de cet aspect très particulier de l'art du XIXe siècle.

06/2018

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Musique, danse

Tchaikovski au miroir de ses écrits

Tchaikovski fut sa vie durant un infatigable épistolier ainsi qu'en témoigne sa surabondante correspondance riche de plus de cinq mille lettres répertoriées, le plus souvent fort circonstanciées. On y découvre une mine de renseignements passionnants tant sur lui-même et sa manière de composer, que sur ses confrères, ses opinions politiques, philosophiques, religieuses, littéraires et musicales. L'immensité de cet héritage épistolaire, que sont venus étayer des extraits de ses journaux personnels ainsi que certains de ses articles musicaux parus dans la presse de l'époque, imposait une sélection judicieuse, organisée ici selon une approche thématique. L'enfant s'y manifeste à partir de lettres et poèmes écrits directement en français, témoignage touchant de l'imprégnation de notre culture dès son plus jeune âge avant de laisser place à l'homme privé, au compositeur, au critique, au professeur ou à l'amateur d'art et de lettres. Ces écrits révèlent l'étendue de la culture de Tchaikovski, sa curiosité inlassable, son goût des voyages, son besoin de s'exprimer sur les sujets les plus profonds, son étonnante attention à ses correspondants, son extrême lucidité sur lui-même et sur les autres, sa facilité aussi à parler de lui à l'occasion de moments cruciaux ou simplement anecdotiques de son existence. Il en ressort un autoportrait sans fard, dépourvu de complaisance, d'une personnalité très riche, autrement complexe et intéressante que l'image excessivement sentimentale que l'on s'est souvent complu à donner de lui. André Lischke qui a assuré le choix, la présentation et la traduction de ces écrits est l'auteur d'une importante monographie consacrée à Tchaikovski, saluée unanimement par la critique et couronnée par quatre grands prix (Académie Charles Cros, Académie de Beaux-Arts " prix Kastner-Boursault ", Prix des Muses, Prix de la critique musicale).

09/1996

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Romans historiques

Morts pour la France. Tome 2, Le feu de l'enfer

1916-1917. La Grande Guerre fait rage. John Christopher Finlay, correspondant permanent en Europe du Washington Times, qui a noué depuis son arrivée à Paris en 1913 des amitiés et des amours dans tous les milieux de la vie parisienne, va se trouver plongé dans le feu de l'enfer. Il rencontre Joffre et Pétain qui vient d'être nommé à la tête de toutes les troupes de la région fortifiée de Verdun. Empruntant à plusieurs reprises la " voie sacrée ", Finlay mesure l'impressionnant mouvement de troupes et de matériel roulant vers les lignes de front. Au fil des semaines et des rumeurs, la vérité se fait jour dans sa tête : le projet du haut commandement allemand, qui voulait saigner à blanc l'armée française, a échoué, l'armée ennemie connaît la même hémorragie. En vivant des jours durant aux côtés des " poilus " dans la boue, parmi les rats et les morts, il mesure le gouffre qui sépare les décisions prises dans les états-majors et la réalité de cette guerre. A Paris la vie continue, la fête se déploie encore, mais elle se cache derrière les portes des restaurants des grands boulevards et celles des cabarets. Le Rendez-Vous de Mme Clarisse ne désemplit pas. Ardemment épris de Rosa di Bellagio et de l'actrice Isabelle Saynac, Finlay se passionne pour les destins labyrinthiques de ces jeunes femmes : les unes ne vivent que pour la révolution, les autres font une fulgurante carrière avant de tomber, telle Mata-Hari, victimes de leur séduction. Emporté par l'amour, la révolte, mais aussi la compréhension du patriotisme, Finlay - avec l'entrée en guerre des Etats-Unis en avril 1917- devient à son tour un combattant.

09/2003

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Beaux arts

De Giotto à Goya. Peintures italiennes et espagnoles du musée des Beaux-Arts de Strasbourg

La collection de peintures italiennes du musée des Beaux-Arts de Strasbourg n'a pas cessé de s'accroitre depuis sa fondation en 1802, quand le musée reçoit de Paris par décret ministériel 13 tableaux de peintres italiens. Son histoire n'est pas sans sursauts : victime d'un incendie à la suite des bombardements allemands en 1870, reconstituée puis dispersée pendant la Seconde Guerre mondiale, elle compte aujourd'hui 140 oeuvres, en s'affirmant ainsi comme une des plus riches collections dans le domaine en région. Sa richesse est due notamment à la variété artistique qu'y est représentée. Des primitifs italiens (XIVe siècle), parmi lesquels se distinguent les oeuvres de Sandro Botticelli, Cima da Conegliano et Giotto, aux peintres baroques (XVIIe – XVIIIe siècle) tels que Jacopo Vignali, Carlo Bononi, Luca Giordano, Salvator Rosa, Giuseppe Maria Crespi, Canaletto et Tiepolo, les oeuvres de l'école léonardesque, du Corrège, de Lorenzo Lotto, de Raphaël, du Tintoret et du Véronèse entre autres (XVIe siècle) y trouvent leur place. Un ensemble notable de dix peintures espagnoles, constitué entre autres des oeuvres de Goya, El Greco et Ribera, complète la collection " latine " du musée, composée par ailleurs par les écoles française, flamande et hollandaise. Le catalogue De Giotto à Goya présente une analyse approfondie des 150 oeuvres italiennes et espagnoles et rend compte des recherches récentes. Un riche corpus d'images de comparaison (100 environ) sert d'appui au discours et permet d'étayer notamment des hypothèses inédites de nouvelles attributions. Il permet aussi de reconstituer des retables dont les différents éléments sont dispersés dans les musées européens, russes et américains. Appréciable par tout visiteur du musée et passionné d'art, l'ouvrage se propose ainsi comme une référence incontournable dans le domaine de l'histoire de l'art.

09/2017

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Littérature française

Appartenir

De la guerre, de la déportation et de la mort de ses proches, Boris, le grand-père de la narratrice, n'a jamais parlé. Autour de lui chacun savait, mais, dans l'appartement du 30, rue de Leningrad, que tout le monde appelait «le 30», le sujet n'était jamais évoqué. Et puis Boris est mort. La jeune femme a vécu un moment au 30, en attendant que l'appartement soit vendu, elle avait vingt ans, et elle a cédé à une bibliothèque les livres en russe et en yiddish de son grand-père. Plus personne ne parlait ces langues dans la famille. Ce n'est que dix ans plus tard, au moment de devenir mère, que s'est imposé à elle le besoin de combler ce vide et de reprendre le récit familial là où il avait été interrompu. Moins pour reconstituer le drame que pour réinventer des vies. Retrouver les rues de Paris autrefois populaires où vivaient Rosa, la soeur de Boris, avec sa fille Lena, déportées en 1942 ; voir ce village lointain d'où son grand-père était parti pour se créer un avenir qu'il espérait meilleur ; entendre couler cette rivière d'Ukraine sur laquelle, enfant, il patinait l'hiver. Comprendre où ils vécurent et furent assassinés. Alors elle cherche, fouille, interroge, voyage, croisant la mort à chaque pas dans son étrange entreprise de rendre la vie à ces spectres. C'est une quête insensée, perdue d'avance, mais fondamentale : celle d'une identité paradoxale qu'il lui faut affirmer. Séverine Werba nous livre une enquête profane, intense, et part à la recherche de l'histoire dont elle procède comme d'elle-même. Elle montre qu'écrire est sans doute la façon la plus poignante de rompre et d'appartenir.

08/2015

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Espionnage

Le caméléon

Mémoires d'un agent du FBI infiltré De tous les outils à la disposition des forces de l'ordre, l'agent infiltré reste la référence. Cela est vrai au cinéma, à la télé et dans le monde réel. Le FBI compte généralement une centaine d'agents undercover tra- vaillant à plein temps sur le terrain. Pendant plus de 20 ans, l'agent Marc Ruskin a endossé des dizaines d'identités différentes. Il a travaillé sur des opérations ciblant la corruption publique, la fraude fiscale, les escroqueries de Wall Street, le trafic de stupéfiants, La Cosa Nostra, la contrefac ? on, ou encore toutes sortes d'escroqueries et de magouilles de rue. Il a fait tomber l'un des plus importants trafiquants de fausse monnaie aux Etats-Unis. Travaillant parfois sur trois ou quatre affaires simultanément, Marc Ruskin changeait d'identité au fil des jours : Chaque matin, il devait sortir de chez lui avec la bonne identité, les bons vêtements, les bons accessoires et le bon état d'esprit pour la mission du jour. Décou- vrez Alex Perez, Alejandro Marconi, Charles Latour, Sal Morelli... , quelques-uns de ses personnages. Comment devenir un bon agent infiltré, comment fabriquer et mettre en place une fausse identité, comment pénétrer des milieux incon- nus, et gagner la confiance de ceux que l'on veut faire tomber ? Per- sonne n'a jamais raconté l'histoire de l'intérieur comme Marc Ruskin. Le Caméléon est le récit définitif de ces opérations d'infiltration - les procédures, les succès, les échecs - et des changements dans la culture du FBI de la nouvelle ère. Marc Ruskin nous livre un document historique sur l'une des insti- tutions les plus secrète du monde. Un récit exaltant dans lequel la réalité dépasse souvent la fiction.

11/2022

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Sciences politiques

Ton père honoreras

Bel homme de cinquante-neuf ans aux cheveux gris, Bonanno ne répondit pas. Ce soir-là il était sorti sans garde du corps ni arme. Même s'il y avait eu foule sur l'avenue, il n'aurait pas appelé à l'aide, parce qu'il considérait déjà son enlèvement comme une affaire privée. Il s'efforça de recouvrer son calme pour mieux saisir la situation. Les deux truands continuaient à l'entraîner le long du trottoir en lui paralysant les bras. La pluie froide et le vent filtrant à travers son complet de soie gris le firent frissonner. Dans la brume de Park Avenue il ne vit rien que les feux rouges arrière de son taxi qui s'éloignait et n'entendit que la lourde respiration des deux forbans. Tout à coup un bruit de pas rapides retentit sur le trottoir derrière lui et Maloney cria : «Hé, que diable ! qu'est-ce qui se passe ?» Un mardi d'octobre 1964, un homme est enlevé. Il s'agit de joseph Bonanno, alias «joe Bananas», parrain d'une famille de la mafia new-yorkaise. Ainsi commence l'enquête de Gay Talese. Ainsi commence la «guerre des Bananes», conflit opposant les principales familles du crime organisé. Fascinante plongée dans l'univers de la Cosa Nostra, ce chef-d'oeuvre du journalisme n'est ni un roman ni un livre d'histoire. Dans Ton père honoreras, rien n'est imaginaire, tout est vrai. Mais la vérité de la mafia est plus extraordinaire que la fiction. Et aussi plus émouvante. Considéré par Tom Wolfe comme le père du «Nouveau journalisme» – ce type de reportage croisant les exigences du journalisme aux techniques de la fiction –, Gay Talese, maître dans l'art d'évoquer «le courant fictif qui coule sous le flux de la réalité», capte dans l'ombre d'une histoire l'esprit d'une époque.

03/2015

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Art contemporain

Voir en peinture. La jeune figuration en France

Longtemps considéré comme le parent pauvre de la création contemporaine, la peinture est actuellement un médium choisi et revendiqué par nombre de jeunes artistes qui en renouvellent l'attrait. Dans les dernières décennies, alors que peu de centres d'art, de FRAC ou de musées lui consacraient leurs cimaises, quelques institutions - parmi lesquelles le MASC des Sables d'Olonne, le musée des Beaux-Arts de Dole et le musée Estrine de Saint-Rémy-de-Provence figurent en bonne place - ont su défendre des peintres de différentes générations. Au sein des écoles des Beaux-Arts, qui pendant longtemps n'ont eu que peu de peintres dans leurs corps professoraux, c'est grâce à quelques "outsiders" que cet art continue à être enseigné. Autour de ces artistes, tels Denis Laget à Saint-Etienne, Jean-Michel Alberola, Philippe Cognée, François Boisrond et Nina Childress à Paris, Laurent Proux à Toulouse, Marc Desgrandchamps à Lyon ou Jean François Maurige, François Perrodin et Guillaume Pinard à Rennes, de nouvelles générations viennent de nouveau enrichir le langage pictural. L'ouvrage met en lumière ces pratiques, qui revendiquent une nouvelle peinture d'histoire ou tissent des liens avec la littérature ou l'histoire de l'art, autour du travail d'une trentaine de peintres nés dans les années 1980. Leurs oeuvres, fraîchement réalisées et choisies par la commissaire directement dans le secret de l'atelier, portent la marque de la "physicalité" de la peinture, medium qui implique bien entendu une "cosa mentale" mais aussi une présence physique, tributaire d'éléments intrinsèques (tels que les dimensions, le support, la matière ou les couleurs de l'oeuvre) mais aussi de facteurs extérieurs qui déterminent ses conditions de présentation sur la cimaise et son rapport à l'espace environnant.

02/2023

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Littérature française

Occupation

"Occuper, tel était leur impératif à tous, occuper les places, les rues, les immeubles vides, les peupler de leurs corps encore robustes, de leur vie incoercible. Occuper était une urgence des corps convertie dans l'acte politique le plus corrosif, contre la résignation des sereins. Occuper, ne serait-ce que pour être parmi tant d'autres, pour revivre l'expérience du collectif". Lorsque Sebastián, le narrateur d'Occupation et double de l'auteur, entreprend d'écrire un livre sur ceux qui ont investi l'hôtel Cambridge, dans le centre-ville de São Paulo, il n'a de cesse de questionner sa démarche d'écrivain. En donnant la parole au Syrien Najati à qui on dénie le statut de réfugié, à la pétulante Brésilienne Rosa qui a abandonné la misère de son quotidien pour devenir la femme forte qui lui fait face, ou encore à l'infatigable Demetrio dont les mains ne quittent jamais sa machine à coudre, il interroge la place qui est la leur au sein de son pays et de ses mots à lui. Mais dans ce processus d'écriture, sa propre vie le rattrape et se superpose à une réalité brésilienne de plus en plus précaire. Le désir de parentalité qui se dérobe et la peur de perdre son propre géniteur sans avoir tout à fait réussi à connaître son histoire sont autant de vides que Julián Fuks tente de remplir, d'occuper, avec les destins des autres. Alors que tout autour de lui semble n'être plus que ruine, Julián Fuks livre, avec Occupation, un récit en train de s'écrire. En tissant ensemble l'intime et le politique, les trajectoires individuelles et le collectif, il se fait témoin de la violence, des contradictions et des injustices de notre temps. Traduit du portugais (Brésil) par Marine Duval

05/2023

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Sciences politiques

Tout le monde parle de la pluie et du beau temps, pas nous

Où est Ulrike Meinhof ? Sur les avis de recherche, placardés dans toute l'Allemagne de 1970, on offrait 10000 marks de récompense à qui saurait la repérer. Introuvable pendant deux ans, partie s'entraîner aux techniques de guérilla, impliquée dans des vols de banques et de voitures, l'ancienne journaliste devenue insurgée clandestine est jetée en prison en 1972, puis retrouvée pendue dans sa cellule le 9 mai 1976. Le combat contre l'impérialisme, le fascisme et le capitalisme militarisé était la raison d'être de la Fraction armée rouge (RAF), dite la bande à Baader, qui s'inspirait de certains mouvements insurrectionnels de l'époque comme les Black Panthers aux Etats-Unis, Les Brigades rouges en Italie ou les Tupamaros en Uruguay. Oui est-elle, Ulrike Meinhof, au-delà du mythe entourant sa vie spectaculaire et son implication au sein de ta RAF ? "L'Allemande la plus brillante depuis Rosa Luxemburg", résumait le poète Erich Fried lors de son éloge funèbre. Immense figure de l'extrême-gauche, sorte de sorcière rouge à laquelle on a tristement accolé l'image d'une terroriste diabolique, Ulrike Meinhof avait auparavant mené une prolifique carrière de journaliste, connue et respectée dans tout le pays. Pour embrasser la guérilla, elle a tiré un trait sur sa vie de bourgeoise, d'épouse et de mère. Les chroniques d'Ulrike Meinhof, publiées dans la célèbre revue konkret de 1959 à 1969, jettent un vif éclairage sur les conflits et les bouleversements qui ont marqué cette décennie. Elle analyse la guerre froide, la présence d'anciens fascistes au pouvoir, la liberté d'expression sur fond de guerre du Vietnam, la justice sociale et la subordination des femmes. Son écriture s'y révèle mordante et profondément engagée.

03/2019

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Scolaire lycée général et tech

Mathématiques enseignement commun 1re séries STMG-ST2S-STD2A-STHR Calao. Livre de l'élève, Edition 2019

Dans les spécimens que vous avez reçus, le livret d'automatismes était disponible séparément. Pour éviter des pertes ou des oublis, il sera cousu en tête des manuels de vos élèves ! Un livret d'automatismes placé en tête d'ouvrage, comprenant les connaissances à réactiver et des questions flash à proposer en rituel de début de cours. Un cours structuré en trois parties : - une activité courte pour introduire la notion ; - un encadré synthétique présentant les connaissances à retenir ; - un exemple d'application. De l'algorithmique et de la programmation sous forme d'ateliers basés sur les capacités attendues, et prenant appui sur les outils informatiques (tableur, Python, logiciel de géométrie dynamique, calculatrices). De nombreux QCM interactifs ou à télécharger pour réactiver les prérequis et s'autoévaluer en fin de chapitre. Des ateliers et exercices guidés pour donner des méthodes de résolution. Des exercices nombreux, variés et progressifs, en lien avec des situations issues de la vie quotidienne et avec les autres disciplines, pour rappeler l'utilité des maths dans la vie de tous les jours. Les 6 compétences sont développées à travers des exercices d'approfondissement. -

06/2019

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Littérature étrangère

Les mystères d'Udolphe. Tome 4

Les mystères d'Udolphe. Tome 4 / par Anne Radcliffe ; traduit de l'anglais sur la 3e édition par Mme V. de Chastenay Date de l'édition originale : 1839 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Géographie

Géographie de la France. 5e Edition revue et augmentée

Bouleversements économiques et sociaux accélérés, transformations du territoire, interrogations sur sa place en Europe et dans le monde : la France du début du XXIe siècle est en pleine mutation. Etudier la géographie de la France contemporaine, c'est avant tout analyser ses caractéristiques humaines, économiques et sociales. C'est aussi s'interroger sur l'évolution d'un pays qui doute de la validité du modèle original de développement qu'il a mis en place après la Seconde Guerre mondiale. L'ouvrage traite de tous les aspects géographiques (physique, économique, humain, régional) de la France d'une manière claire et accessible, et est illustré par de nombreux documents (cartes, graphiques, textes). Cet ouvrage s'est imposé comme une référence dans son domaine. Cette 5e édition entièrement actualisée est conforme au programme des classes préparatoires et des concours comportant une question sur la France.

01/2019

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Japon

Tokyo. Edition 2023-2024

Temples d'Asakusa, gratte-ciel de Shinjuku, ruelles de Yanaka, cafés tendance et karaokés de Shibuya, musées du parc Ueno, néons d'Akihabara, boutiques traditionnelles de Ginza, izakaya et bars à sushis, balade architecturale et échappée vers le mont Fuji : suivez le guide ! - Un concept unique : des cartes grand format dépliables par quartier- Les incontournables, visites, restos et sorties localisés sur les cartes- Des idées et des balades pour découvrir la ville autrement. Tous les bons plans testés par nos auteurs pour vivre à l'heure de Tokyo !

01/2023

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Sociologie du travail

Sociologies Pratiques Hors-série N° 3/2021 : La sociologie de l'entreprise à l'épreuve des transformations contemporaines

Ce numéro hors-série fait le point sur la sociologie de l'entreprise : ses origines, son objet de recherches, son évolution, ses difficultés et questionnements, ses approches théoriques et praticiennes, ses nouvelles tendances. Il interroge ce champ disciplinaire et livre les résultats de travaux empiriques contemporains : transformations des entreprises, mondialisation, entreprises réseau, formation professionnelle, petites entreprises, identité au travée, etc.

02/2021

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Littérature étrangère

Les mystères d'Udolphe. Tome 2

Les mystères d'Udolphe. Tome 2 / par Anne Radcliffe ; traduit de l'anglais sur la 3e édition par Mme V. de Chastenay Date de l'édition originale : 1839 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2020

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Responsabilité civile

La responsabilité civile

Un commentaire détaillé et approfondi de la jurisprudence publiée entre 2008 et 2016, en matière de responsabilité civile sous l'angle du fait générateur et du lien causal. Cette chronique de jurisprudence contient une analyse complète et détaillée des décisions qui ont été publiées tant en français quen néerlandais, entre 2008 et 2019, en matière de responsabilité civile.

09/2023