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Philosophie

Le fantôme du monde

Cet essai prend appui sur la position de l'écrivain juif hongrois nobélisé Imre Kertész pour qui " ce n'est pas faire offense à la tragédie des juifs, ni la minimiser, que de considérer l'Holocauste comme une expérience universelle ". L'idée directrice du "Fantôme du monde" est que la survie de l'humanité dépend de sa volonté et de sa capacité à tirer la leçon d'Auschwitz dont ce serait une erreur de croire que la réalité - la réalité d'Auschwitz - appartient au passé alors qu'en vérité elle fait partie, sous la forme d'un état d'esprit, de notre actualité dont les tueries de masse sont une des grandes particularités, les autres étant : l'éveil de l'instinct de meute, le mensonge et l'obéissance. Ces particularités de notre époque (l'instinct de meute, la réalité pervertie, l'obéissance et les tueries) étaient aussi des caractéristiques de l'ère nazie. L'humanité entière se trouve aujourd'hui à fouler, hébétée, le quai d'arrivée d'un temps meurtrier, incapable d'accomplir un geste imprévisible et soudain, susceptible de lui éviter la pire des fins. Les temps meurtriers ne surviennent pas d'une façon spontanée, ils sont la conséquence des circonstances où baignent les mentalités. C'est aux circonstances que s'intéresse "Le fantôme du monde", à nos circonstances et à ces choses qui reviennent sans cesse dans les actualités, qui nous disent beaucoup non seulement sur la réalité du monde, mais aussi sur le pire de l'humanité. C'est l'énorme poids de ce pire-là qu'il nous faudra trouver le moyen de contrebalancer, sinon de lever, si nous voulons éviter de perdre toute dignité.

05/2017

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Edition

Au tour du livre

Le livre a deux faces comme le Roy a deux corps. D'un côté, il se présente comme un objet plus ou moins bien fabriqué. De l'autre, il véhicule des idées, voire un style. Au tour du livre de montrer comment la matérialité du livre peut rendre compte à elle seule de cette duplicité. Les auteurs abordent ici plusieurs aspects de cette matérialité comme la page quand elle s'isole du livre, le blanc quand il devient la ponctuation du noir, le fragment quand il construit une autre grammaire du texte, l'image quand le livre devient scénario, l'hypermedia quand il refuse d'être la numérisation de l'écrit, ou l'auteur quand le livre le remet à sa place... tout ce qui finalement détermine, sinon structure la conception du livre lui-même. Mais, au tour du livre est-ce autour du livre ? Comment un tout petit espace sans caractère est capable de produire autant d'effet. Même sonorité, même orthographe, mais des intentions si divergentes qu'elles déroutent le lecteur. Dans un cas, le temps est convoqué ; dans l'autre, l'espace. Mais de quel espace et de quel temps rend compte le livre ? S'agit-il de l'autour du livre comme ce que le contour du livre dévoile, ou du au tour du livre comme le moment de son apparition ? Dans les deux cas, le livre reste la (dé)mesure des figures qu'il met en rapport, celle du texte, de l'auteur, du lecteur, de l'éditeur ou de son support. Le livre est bien un objet multiforme : le "au tour du livre" s'interrogeant aussi bien l'aspect physique que virtuel du livre.

07/2023

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Religion

Dictionnaire amoureux de la foi. 70 mots pièges du langage catholique

Faire un dictionnaire amoureux de la Bretagne, c'est parler avec amour de la Bretagne, sans omettre bien sûr le mauvais temps qui y règne parfois. Cet ouvrage voudrait être un dictionnaire amoureux de la foi évangélique. Cette foi m'aide à vivre. Pas seulement moi sans doute, sinon cela ne vaudrait pas la peine d'en parler. Elle m'aide à vivre, pourvu que je me libère de la religiosité. C'est essentiellement une confiance. La confiance que m'inspire Jésus, cet homme exceptionnel de l'histoire qui, justement, s'est libéré d'un carcan religieux en faisant sa joie, qu'il trouvait en lui-même comme lui venant d'ailleurs, communiquée par Celui qu'il appelait son Père. Ce que je sais de cet homme, je l'ai reçu, mais je l'ai reçu avec des mots pipés, des mots-piégés, ceux de l'église catholique, institution millénaire dont tout aujourd'hui, ou presque, est à revoir, à refonder dans son langage comme dans ses pratiques, à part les services qu'elle rend à la société, qu'il ne faut pas méconnaitre. Certes cette foi, cette confiance, ce qu'elle implique et que j'ai conscience de n'en vivre qu'imparfaitement, il me reste à en explorer bien des virtualités. Ce livre est un premier résultat. Derrière les pièges du langage religieux, je cherche à retrouver l'élan des paroles d'origine et des gestes qui ont inauguré, il y a 2 000 ans, une voie d'humanité inédite et qui garde toutes ses promesses aujourd'hui. C'est ce à quoi je m'attache, c'est ma foi, ce qui m'anime et dont je souhaite débattre.

07/2020

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Rhône-Alpes

La Petite

La Petite, c'est le paradis ressuscité de l'enfance et d'un monde désormais perdu : celui des paysans de Chartreuse dans le courant du vingtième siècle -; des vies modestes, pétries d'humanité. Prix Jean Anglade 2022 Jean et sa petite soeur Ophélie vivent au pied des montagnes de Chartreuse, dans " la vieille maison ", avec leurs grands-parents Euphoisine et Jules, leur grand-tante Séraphie et leur aïeule, Adèle. De leurs parents, l'on ne sait rien, sinon des légendes que racontent les cousins. Quand toute la famille est réunie, pour fêter la fin des fenaisons, des paroles échappent aux adultes, qui baissent la voix en présence de la jeune génération. La maison elle-même, qui a sa géographie particulière, d'en-bas, d'en-haut, comme disent les grands-parents, et ses lieux inquiétants, la cave et le galetas, semble délivrer des messages, aux jours de grand vent. Univers autant que personnage du roman, elle enferme les secrets de la famille, tantôt les dissimule et tantôt les révèle. Au coeur de la Savoie, dans ce milieu pieux et austère de paysans taiseux, où les jours sont rythmés par les travaux, les prières et les rituels religieux, les enfants vont découvrir au galetas une boîte contenant le journal d'une grand-tante dont ils n'ont jamais entendu parler. Et ce sera comme ouvrir la boîte de Pandore. Les adultes ont pris le parti de protéger les enfants en leur cachant les drames de la famille et les liens véritables qui les unissent les uns aux autres. Mais, intimement, les enfants pressentent et souffrent. Les secrets eux-mêmes aspirent à se dire. Quel sera l'impact de ces non-dits sur les plus fragiles ?

09/2022

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Ethnologie

LA PRODUCTION DU CORPS. Approches anthropologiques et historiques

Jusqu'à quel point le corps fait-il l'identité d'un être humain ? Et pour combien de temps si quelque chose survit de lui, après sa mort, et qui n'est plus tout à fait son corps ? Dans toutes les cultures il semble que l'humanité, sous des formes diverses, fut amenée à se représenter l'être humain comme composé de deux parts: une part périssable et une part qui continue d'agir bien au-delà de la mort, même si elle n'est pas immortelle. Ces deux parts ne se réduisent pas nécessairement à "un" corps et "une" âme. Chez les Yanomami d'Amazonie tout individu a deux corps, son corps visible et un double animal, invisible, mais qui meurt quand l'autre meurt. Chez les Maenge de Nouvelle-Guinée l'individu a deux âmes, même s'il n'a qu'un seul corps. Comment comprendre ce qui est divisible et indivisible dans l'individu ? Et qui fabrique le corps des humains ? Suffit-il d'un homme et d'une femme, et quel est l'apport de chacun dans la composition d'un troisième ? Beaucoup de sociétés pensent qu'il faut plus de deux êtres humains pour faire un être humain. Il faut que l'esprit d'un ancêtre, ou l'action d'un dieu viennent sinon animer ce corps, du moins le rendre complet, l'achever. Chacun naît donc, avec inscrit à l'intérieur de soi, formant comme une sorte d'intimité impersonnelle, un ensemble d'idées, d'images, de valeurs, par lesquelles s'impriment dans son corps l'ordre ou les désordres qui règnent dans sa société. Seize anthropologues et historiens ont exploré ces réalités culturelles dispersées dans l'espace et dans le temps.

01/1998

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Thèmes photo

J'irai goûter l'air qu'ont respiré les bêtes sauvages

Un ouvrage mémoriel sur les plus belles images du photographe Christophe Sidamon-Pesson disparu en 2014. Christophe Sidamon-Pesson (1975-2014) Alors qu'il n'est encore qu'un enfant, à la faveur d'un été, le jeune Christophe découvre cette vallée du Queyras, si éblouissante à ses yeux, " un royaume préservé " qui va devenir, sinon le théâtre de l'essentiel de sa vie, cet espace de nature hors du commun dont la découverte va développer chez lui une inspiration artistique originale, nourrie d'émotions toujours plus profondes et de réflexions sur le monde. Les nombreuses images primées au fil du temps par les jurys internationaux témoignent de son talent. Au milieu de centaines de photographes naturalistes français et étrangers, l'auteur a patiemment ouvert un chemin qui le place en tête des plus remarqués de son époque par son approche artistique. Sa quête insatiable d'une nature originelle, qu'à l'instar de son ami Bernard Boisson il qualifiait d'espace primordial, l'amène aussi à voyager. En novembre 2014, de retour d'une de ces expéditions sous les aurores boréales, et poussé par un vent de tempête, de ceux " qui agitent les êtres et les esprits " avait-il déjà écrit, il est parti dans l'ultime voyage, laissant une oeuvre artistique inachevée remarquable et précieuse dont cet ouvrage entend se faire l'écho. Par ces temps où l'image fabriquée se déverse dans le quotidien de nos vies, le besoin absolu de nature exprimé par celui qui voulait " goûter l'air qu'ont respiré les bêtes sauvages ", ne peut laisser indifférent. Les fragments de ses écrits dessinent le fil de son parcours, tout en nous laissant, à chaque ligne blanche, l'impression d'un enchaînement sans cesse interrompu, de la mise en suspension d'une pensée qui laisserait place à la nôtre. Michel Blanchet

10/2023

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Littérature française

La légende de l'assassin

"Je m'appelle Apollinaire, j'ai soixante-dix ans, un diabète, du cholestérol, et je fais de l'hypertension. Ce tableau clinique généreux pourrait surprendre, si je ne m'empressais d'ajouter qu'il ne m'empêche pas aussi de m'offrir, de temps à autre, quelques plaisirs, ceux-là même qu'un vieillard sous les tropiques ne se refuse pas, même avec un risque d'AVC suspendu au-dessus de sa tête. Je ne sais ce qui me pousse à l'avouer, sinon le désir de nouer un pacte de vérité dès l'entrée de ce récit qui couvre trois journées de ma vie." Pendant trois jours, Apollinaire cherche à comprendre l'affaire la plus emblématique qu'il ait perdue. Son client, KA, avait été accusé d'un crime atroce. Il avait pris les proportions de la légende : KA était devenu le criminel le plus honni, le plus médiatisé du jeune Etat de Tibrava. Le pays tout juste indépendant, mené d'une main de fer par un dictateur soucieux de l'ordre publique, avait rendu un jugement sans appel. KA avait été condamné à mort sans qu'Apollinaire ne puisse rien tenter. Trop jeune, trop inexpérimenté, commis d'office, un peu lâche aussi, il n'avait pas su comprendre le crime et la sentence. Apollinaire ne veut pas prendre sa retraite sans comprendre ce crime qui le hante. Il s'engage alors sur un chemin tortueux. Il cherche la Justice. Il cherche surtout le souvenir du jeune avocat qu'il était et qui n'avait pas pu ou pas voulu se battre pour elle. Le portrait d'un homme seul et d'un pays qui joue avec les mots, les mythes et les légendes.

03/2015

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Littérature française

Les brasseurs de la ville

Port-au-Prince. Une famille négocie sa survie au jour le jour. Il est maîtrepelle sur un chantier, portefaix au dos labouré par des sacs de farine ; elle est marchande ambulante de serviettes, repasseuse chez les messieurs célibataires du quartier, n'hésitant à se donner à eux car sinon " la chaudière ne monterait pas le feu ". Cinq enfants. Leur fille aînée, Babette, adolescente, est leur seul espoir : elle a son brevet, leur offrira un gendre riche car elle est belle, " longues jambes, un large bassin qui donne de l'ampleur à ses fesses rondes et hautes ". Sa mère la rêve en Shakira. Un certain M. Erickson se présente un jour, bien plus âgé qu'elle, très riche. Et surtout généreux pour la famille qu'il installe dans une confortable maison. Cet homme mystérieux pourvoit à tout. Mais pourquoi métamorphoset-il Babette en blonde dont " les cheveux se secouent et ne perdent pas leur pli ", au point que le quartier la nomme dorénavant la Barbie d'Erickson ? Sa mère constate, désolée : " ma fille n'est plus ma fille ". Qui est-il réellement, ce personnage louche aux trois maîtresses, vivant dans une luxueuse maison barricadée, entouré de gardes du corps ? En " putanisant " Babette, ses parents semblent s'être engagés sur une voie aux multiples périls, dont ils pressentent avec effroi qu'elle est sans retour. Dans Les brasseurs de la ville, épopée à travers les quartiers pauvres de Port-au-Prince, du matin au soir, chacun des multiples personnages invente ses propres pas pour danser avec sa croix. Evains Wêche signe un talentueux premier roman qui met en lumière la lutte du peuple contre la déchéance et la mort, un peuple qui brasse la ville entre les bruits et les fureurs où s'entremêlent des histoires de courage, d'amour et de folie.

01/2016

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Littérature française

Dinard. Essai d'autobiographie immobilière

"Je suis venu au monde à Dinard, dans le cours de l'année 1953, pendant la projection d'un film d'actualités - celles-ci légèrement différées - illustrant le couronnement de la reine d'Angleterre. Par un phénomène extrêmement rare, et que je ne m'efforcerai pas d'éclaircir, je suis né de ma grand-mère (ma mère, qui vivait alors au Congo, étant dans l'impossibilité de me donner le jour à Dinard), et âgé déjà de plusieurs années : peut-être trois ou quatre, j'en ai perdu le compte, et d'ailleurs je n'attache personnellement aucune importance à ces détails. En revanche, il n'est pas indifférent de savoir que le couronnement d'Elizabeth II fut le premier spectacle qui s'offrit à moi, dans cet état de nouveau-né - je me souviens encore, aussi nettement que si j'avais été présent sur les lieux de la cérémonie, des merveilleuses robes à balconnet que portaient en cette circonstance sinon la reine elle-même, du moins ses demoiselles de compagnie -, ou qu'en première partie du même programme figurait un documentaire sur "La vie dans les grands étangs" . Car toute mon enfance, et dans une moindre mesure les étapes ultérieures de mon existence, devait être placée sous le double signe d'une anglophilie malaisée - tant il y a de la difficulté à éprouver une prédilection pour cette nation qui de son côté nous méprise - et d'un goût prononcé, bien que non exclusif, pour la faune aquatique : les oiseaux en particulier, mais aussi les poissons - au cours de mes premières années, j'ai pêché plus de perches et de brochets, à la cuiller ou au vif (mais surtout au vif) que la plupart des hommes pendant toute la durée de leur vie -, les batraciens, et tout ce qui s'ensuit". Jean Rolin.

05/2012

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Variété internationale

Un tube peut en cacher un autre

Tous les tubes cachés derrière les plus grands hits de la pop et du rock ! Il est parfois difficile de croire, à l'écoute d'une chanson qui colle si bien à l'image d'une ou d'un artiste, qu'elle a en fait été écrite pour quelqu'un d'autre. C'est pourtant le cas de nombreux tubes, parmi les plus célèbres de l'histoire de la musique. Classée parmi les 500 plus grandes chansons de tous les temps par le magazine Rolling Stone, " Killing Me Softly With His Song " n'est pas née en 1996, dans l'album des Fugees... mais plus de 20 ans plus tôt et a entretemps été chantée par les Jackson 5, Brenda Lee, Roberta Flack ou Shirley Bassey. " L'Homme à la moto ", l'un des tubes d'Edith Piaf, paru en 1956, est en fait l'adaptation d'un grand succès des Cheers, paru l'année d'avant. Et que dire du cultissime " Twist and Shout ", monument de la discographie des Beatles, sinon que ce titre a été écrit pour The Top Notes, un ensemble vocal américain spécialisé dans le doo-wop ? " Mr Bojangles " et Nina Simone forment un des couples les plus mythiques de l'histoire de la musique, indissociables et fusionnels. Chaque mot, chaque note est taillée à la mesure de Nina Simone. Pourtant, la chanson n'est pas née de cette rencontre, mais de celle - en prison ! -, de Jerry Jeff Walker avec un amuseur de rue sans domicile. Et saviez-vous que le super hit de Whitney Houston, " I Will Always Love You ", était en fait une chanson de Dolly Parton, la star de la musique country ? 100 tubes, et autant d'anecdotes et d'histoires de la musique pop et rock des années 1950 à aujourd'hui !

09/2023

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Agriculture

Eau et santé animale. Quelle eau donner à boire aux animaux ?

Quelle eau faire boire aux animaux ? L'eau du réseau public est-elle la seule solution ? Sinon comment traiter une eau issue de captages privés ? Que penser des outils de dynamisation ? A quoi servent-ils ? Quel impact sur la santé des animaux ? L'eau concerne tous les domaines de la vie sur terre. Quoi de plus banal que l'eau ! Cette matière d'apparence si simple se révèle être bien complexe. Toute influence extérieure, électrique, électromagnétique ou chimique, peut être de nature à améliorer ou perturber son état, sa structure, l'information qu'elle porte et transmet. Si l'eau est modifiée par des polluants, cela impacte les fonctions physiologiques et donc potentiellement la santé. Concernant l'élevage, plusieurs études ont mis en évidence les désordres physiologiques et les incidences sur les performances techniques provoqués par un abreuvement inapproprié des animaux. Ce livre a vocation à vulgariser des connaissances scientifiques, un peu difficiles à appréhender mais nécessaires pour comprendre le rôle de l'eau sur la santé des animaux. Il aborde aussi des points pratiques pour répondre aux questions des éleveurs et des techniciens : quels types d'analyses sur des captages privés ? Que choisir pour traiter ou dynamiser l'eau ? Quel matériel de récupération et de stockage ? Le réchauffement climatique, la diminution de la ressource en eau, son coût sont autant d'éléments qui incitent les acteurs de l'élevage à se préoccuper des quantités d'eau disponibles et de sa qualité. Nous voulons des animaux en bonne santé qui boivent avec envie. Ce livre contribuera à la vulgarisation des connaissances sur l'eau et apportera des conseils pratiques aux éleveurs et aux techniciens soucieux de santé et de bien-être animal.

10/2021

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Poésie

Zaoum. Préface de Claude Merlin

A travers Zaoum, Patrice Cazelles active nos membranes vibratiles où se décompose la langue tel un souffle qui nous devine et nous invente. Ces textes matriciels examinent et martèlent nos filiations dans le ressac éprouvé d'un babillement inaugural. Ici, nous n'élèverons plus de statut aux mots ! A coups de syllabes à composer soi-même, l'auteur émet le corps de la lettre par jeux de forces et extraits de résonances. A C'T'HEURE ! BON DIOU D'BON DIOU ! TOUT C'TEMPS QU'ON PASSE A VELER DES MORTS POUR AMPIER 2 JOURS GRAS ! C'QU'ON FAIT, CE TOUT DESCONFIT ! ET C'QU'ON DIT TOUT ESBAUDIT ! BETA COM' GROSJEAN DEWAN DERRERE COM' AU CIMETER ! Y'A PAS MELER TANT D'HISTOURS A S'FAIRE DESSUS ! LASSE NUIT DES CORPS A TOMBER DES NUES ... Où sommes-nous atteints et générés ? Avec lui, sortons de nos sidérations carcérales et osons parler la poésie. Cette île nous advient et nous met en mouvements là où nous avons lieu de chant et de champ. Pure émotion de la langue propagée par étrangetés. Sous un récitatif ritualisé et libertaire, Patrice Cazelles nous saisit et nous dessaisit de toute compréhension. Désormais, la langue ne se refermera plus sur elle-même. Anne de Commines Et puis il y la scène peu visible où se déroulent les événements qui opèrent dans l'humanité des révolutions silencieuses, qui ne sont ni des progrès ni des régressions, mais plutôt des refondations, où l'homme va à sa propre rencontre vers sa redécouverte . Et où cela peut-il bien se passer sinon là où se trouve le fond du fond de l'homme, le lieu où il ne cesse de naître à tout instant à lui-même, dans la langue ? Extrait de la préface de Claude Merlin.

10/2022

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Actualité politique internatio

Le meilleur des mondes possibles

Paul Valéry, esprit fin, cultivé, profond et subtil à la fois, avait raison : notre civilisation, nous le constatons à présent de manière on en peut plus tangible avec cette dramatique crise du coronavirus, est, clic aussi, mortelle ! A cette énorme différence près qu'elle s'avère aujourd'hui doublement mortelle : mortelle au sens passif, elle se meurt, inexorablement, et par notre propre faute mais aussi au sens actif elle est en train, littéralement, de nous tuer, en une soudaine accélération exponentielle, et toujours par notre propre faute, ce mixte inconsidéré d'inconscience, d'imprévision et d'égoïsme, de piètres calculs toujours à trop courts termes, sans visions d'ensemble, aiguillonnée par le seul intérêt particulier au détriment de l'intérêt général. Oui, le monde contemporain a les idées courbes plus encore que courtes : voilà pourquoi, désormais, il ne tourne plus rond qu'en apparence. Pis : il se veut tellement réglé, formaté, normatif, telle une parfaite machine à fabriquer un totalitarisme qui s'ignore, un fascisme qui ne dit pas son nom, qu'il a fini, au comble d'un paradoxe aussi vertigineux que compréhensible, par se dérégler, sans plus de limites pour le contenir dans la sphère de la raison, du simple bon sens. Nous en payons aujourd'hui, précisément, le lourd et tragique tribut ! Le système, en ces temps aux rumeurs d'apocalypse, est, manifestement, à bout de souffle : un minuscule mais surpuissant virus peut anéantir, ou presque, sinon une civilisation entière, du moins l'arrogance des hommes ! La technologie, fût-elle la plus sophistiquée, n'y peut rien : la nature, à défaut du coeur, a ses raisons que la raison ne connaît pas ! Allez, courage, hommes et femmes de bonne volonté : malgré l'immense souffrance de ce monde aujourd'hui endeuillé, et par-delà même ce douloureux avertissement qui nous étreint quotidiennement, ta guerre n'est pas perdue !

06/2021

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Beaux arts

Gratia Mundi, Raphaël la grâce de l'art

2020 : 500e Anniversaire de sa disparition (1520-2020) 2020 signe le 500ème anniversaire de la mort du peintre Raphaël, l'un des trois grands génies de la Renaissance, aux côtés de Michel-Ange et de Léonard de Vinci. Ainsi ce livre commence-t-il logiquement, et de manière chronologique, là où mon précédent ouvrage, Divin vinci - Léonard de Vinci, l'Ange incarné, se termine. D'autant que Léonard fut aussi l'un des principaux maîtres (avec le Pérugin) de Raphaël lorsque celui-ci vécut à Florence, après avoir quitté sa ville natale d'Urbino, foyer intellectuel et artistique des Marches, région, aux confins de l'éblouissante Toscane et de l'élégante, mais secrète, Ombrie, de l'Italie centrale. Né un vendredi Saint, le 6 avril 1483, et mort également un vendredi Saint, le 6 avril 1520, à l'âge de 37 ans seulement, Raphaël, génie précoce, à la vie romanesque et à la mort mystérieuse, mais à l'oeuvre immense surtout, fut considéré, de son vivant, comme un mythe, à l'instar de Léonard. Il est le seul artiste à avoir les honneurs, à Rome, où il s'est éteint après une folle nuit d'amour auprès de sa " Fornarina ", du panthéon, lieu sacré, dédié, dans l'Antiquité, au culte des dieux. C'est donc l'art tout autant que la vie, sinon la pensée, de Raphaël, peintre et architecte adulé par les papes, tout autant que par les princes de son temps, que cet essai s'emploie à élucider : une constante et quadruple interpénétration entre l'idéal esthétique, l'explication philosophique, le parcours artistique et le récit biographique. Mais, non moins étonnant, Raphaël est aussi celui qui, nanti de son incommensurable talent, inspira quelques-uns des plus grands peintres de l'art classique, dont Ingres, ou de l'art moderne et contemporain, au premier rang desquels figure Modigliani.

03/2020

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Roman d'amour, roman sentiment

Depuis toujours... L'horloge du temps

"Un fil rouge invisible relie ceux qui sont destinés à se rencontrer, peu importe le temps, l'endroit ou les circonstances. Ce fil peut s'étirer ou s'emmêler, mais il ne se brisera jamais". Légende chinoise Rien ne prédestinait ces deux êtres à se rencontrer sinon, peut-être, le fil intemporel du temps et sa courbe infinie. Occitan et héritier du vignoble familial dans les Corbières, Tomás Cathala, est oenologue. Pourvu d'un pouvoir de séduction redoutable, ce futur trentenaire, sportif accompli, est également musicien à ses heures perdues. Le jour où il croise Alyssa Jenkins au détour d'un passage piéton de son village, il est loin d'imaginer, lui, le célibataire impénitent, plutôt désinvolte et un rien machiste, privilégiant les aventures sans lendemain, souvent vite oubliées, qu'il va s'éprendre éperdument de cette jeune et douce californienne, dotée d'aptitudes et de dons exceptionnels, lui rappelant étrangement ses rêves d'étudiant. Fille d'une procureure de Californie, elle est venue se réfugier en France, accompagnée de son oncle, pour échapper aux menaces d'un réseau de narcotrafiquants lancées contre elle pour influencer sa mère, restée aux Etats-Unis. Naît rapidement entre eux un amour fusionnel, absolu, comme émanant du passé, sans cesse compromis par la traque persistante du cartel. Autant d'obstacles auxquels ils vont se heurter, autant d'épreuves à franchir et à surmonter. Vers où leur fuite les mènera-t-elle ? Ancienne Attachée de la fonction publique ministérielle et aujourd'hui retraitée, outre divers engagements associatifs, Claudie DEIANA s'est consacrée à la gestion municipale de sa ville d'adoption, Massy dans l'Essonne, pendant près de deux mandats électifs. Depuis qu'elle a démissionné de ses missions de maire-adjointe, elle se consacre à ses activités de prédilection, la marche, la musique, la lecture et l'écriture.

12/2021

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Sociologie

L'incommensurable

" Un regard qu'on croise fêle d'infini ce visage ; il n'entre en commune mesure avec rien qui soit au monde. Au point d'ailleurs qu'on ne le supporte pas, ou qu'il en paraît indécent et qu'on a tôt fait de détourner les yeux. Or, de quoi cela est-il si discrètement – mais indéniablement – la révélation ? Comme il y a de l'incommensurable autour de certains nombres qui, jusque dans la plus grande proximité, maintiennent un écart irréductible avec les autres, nos vies sont traversées par de l'incommensurable. Mais nous sommes portés à le rabattre comme à l'éviter pour ne pas avoir à l'affronter. Il est vrai que la société commensurabilise : l'argent, la " communication " ont fonction d'enfouir l'incommensurable au lieu d'en laisser entendre l'inouï. L'incommensurable laisse apparaître que l'infini n'est plus à reporter en bout, voire dans un " au-delà " de l'expérience, comme le voulait la métaphysique ; mais qu'il ne cesse d'infiltrer notre expérience et l'ouvre de l'intérieur au vertige. Incommensurable de la jouissance en regard du plaisir, ou de l'intime vis-à-vis de la sociabilité ou de l'événement de la mort... N'est-ce pas en repérant ces fêlures d'incommensurable qu'on pourra déployer l'existence ? Sinon, elle est fastidieuse. Car qu'est-ce qui ne se laisse pas intégrer dans la commune mesure du monde, mais qui n'est pas pour autant d'un autre monde ? Or c'est au nom de quoi l'on pourra s'élever contre l'inhumain du monde. Un concept – l'incommensurable – ne pourrait-il pas changer la vie ? " F.J.

01/2022

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Mondes fantastiques

L'académie des dragons (Kyra Stormrider - tome 1)

Kyra, 16 ans, a travaillé toute sa vie pour intégrer Améthyste, qui abrite l'académie des dragons. Son rêve ? Devenir chevaucheuse de dragons. Petit problème : aucun dragon n'a été aperçu depuis plusieurs années. En débarquant sur le campus, je n'imaginais pas les dangers qui me menaçaient : le cursus des créatures magiques est... mortel. Au sens littéral du terme. Les élèves n'ont pas de limites : brimades, bizutages, accidents tragiques, ils sont prêts à tuer pour se lier à l'un de ces animaux fantastiques. Et qui est devenu l'ennemi public numéro un ? Moi. Sans Yorick, un garçon d'une intelligence remarquable, que j'ai rencontré au premier jour, et Elsa, une noble déchue, je n'aurais eu aucune chance de m'en sortir. Mais il y a aussi LUI. LUI, dont j'ignore le nom. LUI, dont le regard vert et intense me fait vaciller. LUI, que j'ai rencontré dans les dangereux escaliers de la tour des dragons. Il est arrogant, mystérieux, et parfois agaçant, mais il sait se battre. Il accepte de m'enseigner le combat, et j'en ai rudement besoin si je veux survivre assez longtemps pour me lier à un dragon. Car j'y crois. Je suis persuadée qu'ils reviendront. Pourquoi ce dragon bleu nuit apparaît-il dans mes rêves depuis des années sinon ? Surtout qu'au-delà des murs de l'académie, le pays dépérit et notre survie dépend du retour des dragons. Pire, j'ai entendu des conversations qui mettent en danger la stabilité du royaume, et de la couronne. De la haute trahison au sein même de l'école ? Bienvenue dans la prestigieuse académie Améthyste : rivalités, complots et trahisons menacent ceux qui espèrent se lier à une créature surnaturelle. Ici, chaque pas peut être fatal.

09/2023

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Histoire de France

Le crime contre la condition de l'homme. Sur le nazisme, ses commencements et ses suites

Il n'est pas certain que l'Europe soit en capacité de garder longtemps vivante la mémoire de l'extermination nazie. Les mémorials ne peuvent pas suppléer seuls à la conservation de la mémoire quand l'enseignement de l'histoire est menacé et les monuments désaffectés (au sens où l'émotion en est absente ou non vécue collectivement). Les lois dites mémorielles ou compassionnelles, selon l'expression retenue par Robert Badinter, sont préjudiciables à la cité et même néfastes pour la tâche de l'historien. Et est-il du rôle de la loi d'attester des faits historiques sans risquer de verser dans l'histoire officielle ? Demeurent, cependant, les lieux de mémoire dont nous parle Pierre Nora qui sont capables de nous bouleverser et la création d'un enseignement de l'histoire des crimes contre l'humanité dans les écoles qui reste à établir. Cette histoire permettrait, observe Robert Badinter, d'éclairer le présent par les crimes du passé, c'est-à-dire de constituer une " réserve mentale ". La fin de la civilisation européenne est advenue sur les monceaux des morts indénombrables laissés sans sépulture sur les champs de batailles et des tueries, la guerre industrielle portée à distance sur les villes, les pertes civiles inconnues jusqu'alors, la faillite du droit international (traité de Versailles), le chômage de masse et la désagrégation de la société allemande engendrée par la défaite et les conséquences de la crise économique de 1929. Pour Imre Kertész, l'holocauste reste un problème vital de la conscience européenne parce que la civilisation qui l'a commis doit y réagir " sinon, elle deviendra à son tour une civilisation accidentelle, un protozoaire infirme qui dérive impuissant, vers le néant. "

12/2014

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Littérature étrangère

Darkmans

Dans cette histoire de fantôme du XXIe siècle, le passé médiéval prend visage humain, sous la forme de Darkmans, un mystérieux cavalier noir, qui vient hanter les arrière-cours de la petite ville d'Ashford et les rêves de leurs habitants, semant le chaos dans les vies qu'il croise sur son chemin : celle de Beede, responsable de la blanchisserie de l'hôpital d'Ashford et grand préservateur, à ses heures perdues, de la mémoire de la ville ; celle de Kane, son fils dealer, qui partage le logement de Beede mais n'a rien d'autre en commun avec son père, sinon une obsession mutuelle pour la même femme, Elen ; celle d'Elen, une énigmatique pédicure, qui avait trouvé sa vocation à dix ans en tombant sur un volume de Pédicurie : théorie et pratique, et qui voyait désormais "quelques parallèles asthéniques entre sa propre vie et celle du pied (cette contradiction frustrante entre soutien et négligence)" et dans le pied lui-même, comme un symbole de toutes les batailles de la vie, "une lutte entre la fonction naturelle d'un objet et les circonstances - souvent contraires - dans lesquelles il se trouve") ; celle de son mari Dory, agent de sécurité amnésique, Anglais que tout le monde prend pour un Allemand en raison de son accent germanique ; celle de Fleet, leur fils, un enfant dyspraxique qui se met un jour à chanter d'une voix magnifique, avec une élocution parfaite, d'anciens madrigaux, dans une langue archaïque ; celle d'un immigré kurde, ancien champion de boxe, qui tourne de l'oeil dès qu'il voit une salade, mais qui aime s'évanouir pour le sentiment de résurrection que lui procure le réveil ; et celle de Kelly, ex-petite amie de Kane, qui jure comme un charretier et va découvrir Dieu dans une chambre d'hôpital.

10/2014

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Littérature française

La Dame de Vézelise

La Dame de Vézelise, nous fait vivre le retour de Pierre dans sa ville natale de Vézelise. Ce "baroudeur" dans l'âme, laisse derrière lui les pistes africaines pour regagner la Lorraine. Il y retrouve sa grand-mère qui lui a servi de mère et d'unique famille. A la trentaine, il est confronté aux effets de la vieillesse sur cette fière femme du Saintois dont la santé est devenue fragile. Par sa présence, Pierre rend l'attention qu'elle lui a portée durant son enfance et se trouve récompensé par les confidences de cette grand-mère espiègle qui a encore beaucoup à lui transmettre. Le retour au pays fait également resurgir le passé dans sa diversité et sous des formes inattendues. La culture du terroir se confronte alors aux réalités quotidiennes d'une jeunesse que la société n'attend pas et d'une vieillesse à qui il reste peu de temps pour passer ses derniers messages. S'y ajoute la difficulté de faire cohabiter les amours les plus récentes et les plus anciennes. Heureusement, Pierre bénéficie des appréciations avisées d'un ancien, surnommé "Le Papatte", bien ancré dans les traditions et au bon mot facile. Le petit bourg devient un refuge où les échanges se font à parole mesurée. Il fournit l'occasion de s'occuper des autres, d'apprendre à vivre l'imprévu et d'accepter la réalité d'une société qui laisse plus de place aux difficultés et aux inquiétudes qu'à l'espoir. L'insouciance et la gaieté servent de tisane à ces maux et permettent à chacun de dominer le doute, de faire de leurs propres expériences la pâte d'un futur possible, sinon heureux et de penser que la vie est belle.

09/2013

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Littérature française

Le Zaroff

Zaroff manie du couteau comme personne. Il sait écraser une trachée en moins de deux. Noyer une victime est pour lui une promenade de santé. Il a un talent incontesté pour la dissimulation des corps et le recouvrement des traces. Une vieille peau qui bloque la caisse d'un supermarché le samedi, un chanteur moustachu irritant, une troupe de mimes, un théâtreux à écharpe, un pizzaïolo peu attentif... : il tue, il tue, c'est tout ce qu'il sait faire et d'ailleurs c'est son métier. Un métier qu'il exerce avec enthousiasme, sous la plume virtuose de Julien d'Abrigeon qui propose un parcours possible de son destin en forme de " chasses ", " traques " et autres " cavales ". A vous, lecteurs, de choisir le sens de la fuite, de renverser le suspens, en permutant les épisodes. " Je m'appelle Zaroff est le nom que l'on me donne. Je suis vieux, 23 ans, âgé depuis longtemps, j'accumule les richesses dans le dénuement le plus total, j'habite Paris, en Angleterre, sur le continent asiatique, une île de terre ferme. Je suis blond aux cheveux très noirs, le regard sombre, bleu clair, ma taille est imposante, je suis trapu, fort, ma faiblesse physique due à mon âge se ressent sur ma voix claire, étouffée, je déteste les pauvres car ils n'ont pas vécu ce que nous, les pauvres, avons vécu, c'est pour cela que j'abats les riches, j'en suis un, je sais ce que c'est, je suis pour plus d'équité sociale même si cela doit aggraver les inégalités, j'existe n'existe plus n'ai jamais existé sinon dans les rêves de ceux qui ne rêvent pas. J'aime tuer, cela me dégoûte. Je me sens moralement bon mauvais puisque je suis amoralement immoral. "

11/2009

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Psychologie, psychanalyse

Folies contemporaines

Une voix éclate : " elle m'a largué cette conne... je suis mal... il faut m'enfermer sinon je vais la tuer ! ". Christophe, livide, est prostré dans le couloir des urgences. Toute la nuit, il détaille les moments d'une enfance heureuse entre un père, une mère et une grande soeur attentionnée, que traversent de longues périodes d'ennui parfois voluptueuses. Il évoque l'impression de ne jamais voir son désir de vivre pleinement réalisé, son tiraillement entre l'envie irrépressible d'agir et celle de ne plus bouger. Stéphane, publicitaire, ne voit plus le temps passer. Depuis trop longtemps, les jours se ressemblent inéluctablement : il revêt, tous les matins, le même dynamisme affecté pour aller travailler, se rend aux mêmes fêtes de fin de semaine et se réveille avec la même gueule de bois les dimanches blêmes. La rencontre de Laure chez des amis ou celle de Marie dans un bar sont identiques. Il les accueille avec le même sourire lassé et n'en attend rien. D'une même voix que Fernando Pessoa, il semble dire à tout ce qui l'entoure " Dans tout cela, qu'y a-t-il d'autre que moi ? Ah, mais l'ennui c'est cela, simplement cela. C'est que dans tout cela - ciel, terre, univers -, dans tout cela, il n'y ait que moi ! " Enfants du néo-libéralisme, Christophe, Stéphane et bien d'autres de leurs contemporains n'ont pas connu la Shoah, la guerre d'Algérie ou Mai 68. Ces événements s'inscrivent pourtant au coeur de leur souffrance. A la croisée d'un contexte social-historique réel, et de cryptes collectives transmises d'une génération à l'autre, les folies contemporaines mettent à jour les investissements inconscients du champ social. Elles révèlent, par-delà l'OEdipe ou les mythiques figures parentales, les contenus sociaux, économiques, politiques de l'inconscient.

06/2009

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Sciences politiques

10 ans après, un autre regard sur le 11 septembre. Le Nouveau Pearl Harbor 2

Que savez-vous réellement des attentats qui ont justifié la "guerre contre le terrorisme" ? Deux guerres et des centaines de milliers de morts plus tard, sans oublier les millions de réfugiés, il convient de se demander en toute lucidité : à qui profite le crime du 11-Septembre, sinon au complexe militaro-industriel ? Savez-vous que les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak étaient planifiées bien avant les attentats du 11-Septembre ? Savez-vous que la veille, Rumsfeld annonçait que son ministère avait perdu la trace de 2 300 milliards de dollars... et que les bâtiments détruits au Pentagone abritaient des services comptables de l'armée ? Que les responsables militaires chargés de la défense aérienne n'ont pas été sanctionnés... mais promus ! Tout comme les agents de la CIA et du FBI qui ont empêché les enquêtes d'aboutir. Connaissez-vous l'existence de la tour du World Trade Center ? En fin de compte, que savez-vous vraiment du 11-Septembre ? Il est temps de voir ces événements sous un jour différent, avec un autre regard. Ce livre de l'auteur qui fait autorité sur le sujet fourmille de faits irréfutables qui vous laisseront d'abord sans voix, et vous feront prendre conscience que depuis 10 ans, on ne vous dit pas la vérité sur le "terrorisme"... Tel un procureur implacable, David Ray Griffin avance pas à pas dans un dédale de secrets et de mensonges, de dissimulations et de tromperies, pour faire la lumière sur l'événement fondateur d'une nouvelle ère de guerres sans fin. Une argumentation raisonnée et logique, qui se base sur des éléments de preuve délibérément ignorés ou écartés par les autorités états-uniennes et les médias. Une lecture obligée... Un voyage au bout de l'effroi !

08/2011

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Histoire ancienne

Démocratie athénienne, une affaire d'oisifs ? Travail et participation politique au IVe siècle avant J.-C.

Longtemps, le IVe siècle athénien a été considéré comme un siècle de déclin. Une des manifestations de ce déclin aurait été le dysfonctionnement des institutions démocratiques. Cette opinion était essentiellement fondée sur les critiques prêtées à Socrate par deux de ses disciples, Platon et Xénophon, ainsi que sur les remarques d'Aristote tant dans la Politique que dans la Constitution d'Athènes. Face à ce déclin, ces intellectuels proposaient, sinon des solutions, du moins des modèles inspirés d'un passé idéalisé ou élaborés de toutes pièces. Ce qui les caractérisait, en dépit des différences plus ou moins sensibles, c'était le fait de tenir toute activité autre que la guerre ou la politique comme indigne de l'homme libre. [...] Même le travail de la terre était interdit aux citoyens de ces cités modèles, ce travail de la terre qu'en revanche Xénophon ennoblissait pour mieux lui opposer les activités décriées qu'étaient l'artisanat et le commerce. Le livre de Saber Mansouri a le grand mérite de montrer qu'une telle attitude ne correspondait pas aux réalités de l'Athènes du IVe siècle où il existait une population d'artisans et de commerçants qui, lorsqu'ils étaient citoyens, étaient d'autant plus étroitement associés à la vie politique de la cité qu'ils se rendaient plus volontiers aux assemblées de la Pnyx que les paysans et, surtout, fréquentaient l'agora. Cet ouvrage, en mettant l'accent sur l'implication dans la vie politique de la cité non seulement de citoyens exerçant les métiers de l'artisanat et du commerce, mais aussi de certains métèques, va à l'encontre des idées reçues qui ne voient dans le citoyen athénien que l'homo politicus, pour reprendre la formule de Max Weber. (Extrait de la préface de Claude Mossé)

03/2010

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Gestion

Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France. Tome 2, Le temps des pionniers (1830-1880). Naissance du patronat

A tenter de cerner la genèse du milieu des chefs d'entreprise en France lors de la première révolution industrielle, la recherche se trouve d'entrée de jeu confrontée à l'opposition régnant entre deux systèmes de valeurs, celles que partage le monde d'Ancien Régime, qui vient de s'effacer, et celles en lesquelles se reconnaît une société d'entreprise en cours d'émergence : la rémanence de certaines des valeurs procédant du monde disparu va freiner le " recrutement " menant à l'Entreprise. En dépit de ce retard, le tropisme conduisant des hommes, des femmes, des familles à s'intégrer au monde de l'Entreprise va, dès le second tiers du XIXe siècle, révéler son extrême dynamisme. Des rangs de l'Aristocratie jusqu'aux cadres de l'Armée, de la Fonction publique aux Savants et aux Techniciens, des milieux de la Terre jusqu'aux sphères du Négoce, de l'instituteur à l'Artisan ou autres représentants de toutes les classes moyennes, sans omettre les salariés qui, en certains cas, purent se hisser aux rangs de chefs d'entreprise, de toutes les régions de France sinon de l'étranger, les candidats affluent : une société " ouverte " permet - pour un temps - l'intégration de ces veines, étonnamment diverses, de " recrutement " menant à l'Entreprise. Société ouverte, mais qui se réalise dans un climat d'intense compétition. Un monde profondément hiérarchisé se fait jour, où une distance sidérale se révèle entre quelques très grands entrepreneurs et un minuscule patronat qui, parfois, peut friser l'indigence, cependant que des rapports de vassalité se créent entre entreprises dominantes et entreprises dominées. Le succès que s'assurent les uns ne peut masquer l'hécatombe que connaissent les autres et au sein même des familles patronales, des " parents pauvres " sont, en certains cas, les témoins de cette inégale promotion...

09/2001

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Littérature étrangère

J'ai tué la princesse

" Le jour de leur arrivée, elles étaient allées à une soirée donnée par un ami de Phuong, étudiant lui aussi. La conversation avait immanquablement tourné autour de la consommation de viande de cheval et du gavage des oies. Les Anglais se méprennent toujours sur les sourires polis des Françaises à l'évocation de tels sujets, persuadés qu'elles sont sincèrement amusées, et convaincus d'avoir trouvé là le meilleur moyen de s'offrir une petite partie de ooh-lo-la, comme ils disent. " Après une soirée arrosée et enfumée, Véronique, photographe parisienne un brin insouciante, quitte son amant rasoir en claquant la porte. Chagrin d'amour et gueule de bois l'attendent au réveil. Un cocktail familier pour la belle jeune femme, à un détail près : dans la nuit, sous l'influence de substances plus ou moins licites, Véronique a tué la princesse de Galles. Car sinon, comment expliquer la carrosserie cabossée de sa Fiat Uno blanche- la voiture recherchée par toutes les polices de France en ce matin du 31 août 1997 ? Il fallait une bonne dose de culot et d'irrévérence pour s'attaquer à l'un des événements les plus couverts par les médias mondiaux ces dix dernières années. Pluie de reportages touchants, hommages et témoignages bouleversants, messages d'adieu, fleurs et bougies par milliers... Face à une telle déferlante d'émotion, le regard ironique et léger de Dan Rhodes semble bien salutaire. Pour lui, l'accident n'est que prétexte à une peinture hilarante et décalée des Français tels qu'ils sont vus par leurs chers voisins anglais. Des personnages plus loufoques les uns que les autres et des situations aussi improbables que drôles : voilà la recette secrète d'un auteur qui ne se prend décidément pas au sérieux.

04/2005

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Critique littéraire

Héloïse. L'amour et le savoir

Sans Tristan, quel visage donner à Iseut ? Sans Abélard, qui se soucierait d'Héloïse ? Des femmes du haut Moyen Age, la mémoire des hommes n'encense guère les figures. Elle préfère les hommes. Au temps de l'amour qu'on dit courtois, les paires d'amoureux ne sont-elles pas toujours des fruits de l'imaginaire masculin, qui flatte, incorrigible, le mâle plus que la femme dans le couple et considère l'amante à peine mieux que la dame esseulée ? Pierre Abélard a sans nul doute fait une place à son Héloïse parmi les dames du XIIe siècle, mais il l'a couverte de son ombre. Il l'a obnubilée et, avec elle, tous ses lecteurs. Or qui est Héloïse ? Le défi lancé a l'historien a rarement été relevé, sinon pour conforter la figure de la femme dessinée par Abélard son mari. L'enquête biographique doit briser le sceau apposé sur des sources particulièrement obscures, abroger les fabrications des découvreurs d'Héloïse aux XVIIe et XVIIIe siècles, révoquer les fantasmes du romantisme et du vaudeville, avant de restaurer, pas à pas, l'image d'une femme qui compta parmi les rares créatrices de son temps. Il faut pour cela imposer le silence au mari, saisir dans les mots de la femme sur soi la revanche de l'anéantissement consenti. Alors Héloïse se débarrasse de Pierre et prête sa voix aux femmes du XIIe siècle. Telle est la leçon exigeante de la biographie, qu'on ne saurait tenir pour un genre mineur : en dépoussiérant les idées convenues, en renonçant aux interprétations littérales, en reconstituant une histoire totale dans le miroir d'une histoire particulière, Guy Lobrichon, historien médiéviste de l'Université d'Avignon, relit l'aventure d'une génération qui a transformé l'image du monde.

02/2005

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Religion

L'ordre des Assassins

Il existe tant d'analogies entre l'Ordre des Assassins et d'autres Ordres, contemporains ou postérieurs, que, aujourd'hui, certains n'ont pas manqué d'en établir une supplémentaire entre cet Ordre et les réseaux terroristes, d'autant plus que l'idée du " Paradis à l'ombre des épées " est toujours présente chez certains musulmans définis comme " fondamentalistes ". Que faut-il penser de ces rapprochements ? Cet ouvrage, extrêmement documenté, permettra à chacun de se faire son opinion là-dessus. Pour l'auteur : " Si les Templiers, sous beaucoup de rapports, marchèrent sur les traces des Assassins, ils trouvèrent des imitateurs dans les Jésuites " (ceux-ci, après la suppression de leur Ordre, firent comme les Assassins après la chute d'Alamout ; ils tâchèrent de conserver, sinon une puissance politique, du moins une influence cachée). " La constitution de la loge du Caire, la série graduée des initiations, les dénominations de maîtres, de compagnons, d'apprentis, la doctrine publique et la doctrine secrète, le serment d'obéissance passive, nous retrouvons tout cela dans ce que nous avons vu, lu ou entendu, de nos jours, sur les sociétés secrètes qui ont été les instruments de tant de révolutions. Toutefois, on ne peut nier que quelques-unes de leurs institutions fussent réellement dignes d'éloges ; elles n'avaient d'autre but que la propagation des connaissances et la protection réciproque des initiés. C'était en proclamant partout leur amour des lumières, leur bienfaisance et leur philanthropie, qu'ils séduisaient la multitude et parvenaient à leur fin. L'auteur de cette histoire s'est proposé un double but : de montrer la désastreuse influence des sociétés secrètes sous les gouvernements faibles et, ensuite, d'exhumer les trésors historiques si importants, si rares et souvent trop dédaignés de la littérature orientale. "

10/2002

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Histoire internationale

Histoire de l'Internationale communiste 1919-1943

Créée en 1919 pour assurer la relève de ses deux devancières, la IIIe Internationale, communiste (Komintern ou Comintern selon les divers acronymes adoptés par les langues occidentales), se voulut à la fois un parti mondial et un appareil international capable de coordonner les lunes à l'échelle de la planète : le succès des bolcheviks en Russie, fragile, n'avait pas suffi à lancer la révolution dans tous les pays : écrasée en Hongrie et plusieurs fois battue en Allemagne, celle-ci y avorta en 1923. Quand elle fut dissoute par Staline en 1943, l'Internationale n'était plus qu'un organisme policier au service de l'Etat soviétique, épuré et domestiqué comme il se devait. Ayant dès 1923 imposé à ses sections des aventures ou des alliances paralysantes, disposant de leurs directions à son gré, traquant les esprits indépendants, elle n'avait conduit aucun de ses partis au pouvoir. Comme le parti en Russie, elle avait fait l'objet de purges massives et avait perdu des dizaines, sinon des centaines de milliers de militants. Pourtant, la fleur du mouvement révolutionnaire (ouvriers, soldats, femmes, étudiants, intellectuels...) lui avait longtemps consacré son dévouement, son ardeur, parfois sa vie. Des vingt-quatre années - les unes lumineuses, les autres calamiteuses voire sanglantes - d'une organisation qui aura tant fait peur aux régimes bourgeois, Pierre Broué, biographe de Trotsky, fait un récit dépouillé des poncifs de toute sorte attachés à la IIIe Internationale. Avec minutie et chaleur, cet infatigable découvreur d'archives fait revivre une foule de combattants obscurs et oubliés (quand ce n'est pas ostracisés) et, de l'Indonésie au Chili, évoque de multiples épisodes passés aux pertes et profits par l'Histoire ou par les historiens - pas tous staliniens. Il donne là une somme - à la fois épopée et instrument de travail - d'une densité et d'une richesse d'information exceptionnelles.

10/1997

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Actualité et médias

FIN DU SIECLE DES OMBRES. Chroniques politiques et littéraires

Les éditoriaux de Jean-François Revel comptent depuis trente ans parmi les plus influents de la presse française. On l'a souvent comparé à Raymond Aron pour l'exactitude de ses analyses, et aux écrivains du XVIIIe siècle pour la vivacité de son style. Chroniqueur politique et littéraire, il a toujours été suivi par un très large public, d'abord à L'Express de 1966 à 1981, puis au Point à partir de cette date. Les chroniques qu'on lira ici s'échelonnent sur les deux dernières décennies. A des articles du Point s'ajoutent quelques papiers parus dans la presse étrangère puisque Revel, jouissant d'une réputation internationale, a également collaboré à des journaux italiens, américains, espagnols et latino-américains. La période couverte par ces textes est probablement l'une des plus décisives, sinon la plus décisive, du XXe siècle. C'est, en effet, durant ces années que l'humanité aura vu se désagréger les grands systèmes totalitaires communistes qui, il y a encore quinze ans, couvraient la majeure partie de l'Europe et de l'Asie, et poursuivaient leur expansion tant en Afghanistan qu'en Afrique et en Amérique centrale. En même temps qu'une révolution politique et économique, les deux dernières décennies du siècle ont vécu une importante révolution culturelle, à travers, en particulier, la disparition des grands systèmes d'explication du monde au profit d'une philosophie plus proche des hommes. Avec l'effacement des grands systèmes totalitaires dans l'ordre de la pratique et des grands systèmes philosophiques dans l'ordre de la théorie, c'est au fond à la renaissance de l'individu, de la pensée et de la liberté individuelle que Revel nous fait assister pas à pas, épinglant à l'occasion les ridicules du temps, maniant la satire avec autant de bonheur.

09/1999